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IUT Victor Fotso de Bandjoun

Architecture des Réseaux et Câblage (2/6)

ARCHITECTURES DES RESEAUX

Le transport des données d’une extrémité à l’autre d’un réseau nécessite un support
physique ou hertzien de communication.

Trois grandes architectures se disputent le marché mondial actuellement : l’architecture


provenant de la norme de l’ISO (International Standardisation Organisation), que l’on appelle
Open System Interconnection (OSI), ou, interconnexion des systèmes ouverts. La seconde
est fournie par l’environnement TCP/IP, utilisée dans le réseau Internet. La troisième a été
introduite par l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) pour l’environnement
ATM (Asynchronous Transfer Mode).

L’ARCHITECTURE OSI

SYSTEME A SYSTEME B

Application Application 7
Passerelle 6
Présentation Présentation

Session Session 5

Transport Transport 4

Réseau Routage Réseau 3

Liaison Commutation Liaison 2

Physique Transmission Physique 1

L’architecture OSI

1) Présentation du modèle

Ce modèle d’architecture de réseau définit un ensemble de normes. Elles permettent


aux systèmes informatiques, même de constructeurs différents, qui respectent ces
spécifications, de s’interconnecter. Ces systèmes sont alors dit ouverts. Le terme de
système englobe l’aspect matériel et logiciel.

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Il est important de souligner que le modèle OSI ne porte que sur les problèmes d’échange
des informations entre les systèmes et qu’il décrit précisément le comportement que doit
avoir un système ouvert. Il ne concerne pas le fonctionnement interne de ces systèmes.

D’autre part, chaque constructeur qui se réfère au modèle est libre de choisir ses propres
implémentations. Il peut également décider de ne pas se conformer aux spécifications du
modèle.

L’architecture est structurée en couches fonctionnelles (ou niveaux). Cette approche permet
de décomposer l’ensemble des problèmes liés à la communication. Chaque niveau gère
une ou plusieurs fonctions qui lui sont spécifiques, et les fonctions de nature différentes sont
rattachées à des couches distinctes. Ainsi l’évolution des fonctions à l’intérieur d’une couche
n’affecte pas les autres.

Sept couches ont été retenues par l’ISO. Ce nombre correspond à une description
suffisamment claire des différentes fonctions sans entrer dans une complexité excessive.

2) Echanges de données entre les couches

L’organisation hiérarchique du modèle architecturale part du niveau le plus haut, la couche


application qui correspond aux programmes proprement dits, pour aller vers le niveau le plus
bas qui correspond à la transmission de bits sur la ligne physique. Les deux grandes
fonctions d’un système téléinformatique (traitement et transfert) apparaissent dans la
décomposition avec les couches orientées transmission et les couches orientées application,
la couche transport faisant office de charnière entre les deux.

3) Eléments de terminologie OSI

Pour aborder les échanges entre les couches, nous précisons quelques notions
utilisées dans le monde OSI :

• A chaque couche correspond une ou plusieurs fonctions particulières à effectuer. On


appelle entité l’élément matériel et (ou) logiciel qui exécute ces fonctions.

• Chaque entité de niveau n s’appuie sur les services qui lui sont fournis par la couche
de niveau n-1 et ainsi de suite. Une couche invoque les services d’une couche de niveau
inférieur par des requêtes appelées primitives. C’est la hiérarchie stricte qui est
habituellement d’usage, sauf dans le cas ou une couche n’est pas utilisée.

• Deux entités de même niveau de deux systèmes distincts communiquent suivant des
règles appelées protocole. Ces protocoles définissent la structure et la signification des
échanges dans le but d’exécuter les fonctions inhérentes à la couche ou niveau en question.

• Les informations échangées entre les deux couches de même niveau des deux
systèmes communicants sont appelés unités de données de protocoles (PDU).

• Les unités de protocoles d’une couche n sont constituées des unités de données
fournies par la couche n+1 appelées unités de données de service (SDU) auxquelles
s’ajoutent des informations de commande de protocole (PCI) de niveau n.

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Ainsi, les entités de même niveau des systèmes communicants s’échangent des unités de
données suivant le protocole attaché à la couche. Pour cela, elles s’appuient sur les services
fournis par les couches inférieures. Chaque couche traite les unités de données de la
couche supérieure en y rajoutant des informations de commandes destinées à gérer
correctement l’échange avec l’entité du système destinataire situé au même niveau.

Il y a donc transfert physique entre les couches du même système, les informations étant
progressivement enrichies suivant une technique d ‘enveloppes (on dit également
encapsulation) au fur et à mesure de la progression vers les niveaux inférieurs. Les
opérations inverses sont effectuées et aux même niveaux à l’intérieur du système récepteur.

En revanche, les entités de même niveau des systèmes coopèrent logiquement suivant le
protocole attaché à ce niveau pour exécuter les fonctions attribuées à la couche, sans se
préoccuper des transferts dans les couches inférieures.

PDU niveau n+1 PDU

SDU niveau n SDU

PCI PCI

protocole de niveau n
PDU PDU

SDU SDU
niveau n-1

Exemple de transfert entre couches

4) Fonctions des sept couches du modèle OSI

Le découpage en sept couches fonctionnelles qui suit décrit par niveaux successifs
les opérations nécessaires pour le transfert des informations entre systèmes ouverts.

• Couche physique
Elle gère le transfert des bits sur la ligne de transmission. Elle précise les caractéristiques
logiques, électriques et mécaniques pour prendre en charge la connexion physique, c’est à
dire l’établir, la maintenir et la libérer. Les unités de données échangées à ce niveau sont
des bits.

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• Couche liaison
Elle gère la liaison physique préalablement activée et doit assurer un transfert des données
sans erreur sur la liaison. Les unités de données acheminées à ce niveau qui ont été
normalisées sont appelées trames.

• Couche réseau
Elle gère l’acheminement des unités de données à travers les nœuds de communication du
réseau, du nœud origine jusqu’au nœud destinataire. Elle prend donc en charge les
fonctions de routage et de contrôle de flux, la détection et la correction des erreurs de
transmissions des paquets. Les unités de données normalisées pour la couche réseau sont
les paquets.

• Couche transport
Elle fournit un service de transport de bout en bout transparent ; cela signifie que les
systèmes en correspondance n’ont pas à prendre en compte les caractéristiques du ou des
réseaux de transmission utilisés.

Elle optimise les ressources de transmission en fonction de critères de qualité de service


comme par exemple la disponibilité des réseaux utilisables, les incidents sur la connexion,
coût, etc.…, et garantit le transfert des unités données appelées messages à ce niveau
indépendamment de leur format.

Elle peut donc multiplexer plusieurs connexions transport sur une même connexion réseau,
c’est-à-dire une même voie de communication comme le circuit virtuel, ou inversement
éclater une connexion transport sur plusieurs connexions réseaux afin d ‘augmenter le débit
de transfert.

Elle assure également le découpage des messages à expédier en paquets (fragmentation)


et l’opération inverse pour le destinataire (ré assemblage).

• Couche session
Première des couches qui ne concerne plus le transfert d’informations, elle gère l’ouverture
et la fermeture de la session de travail, c’est-à-dire le temps passé en relation entre deux
entités d’application (utilisateur, programme) et contrôle la synchronisation de l’échange.

Les unités de données échangées à se niveau sont parfois appelées transactions.

• Couche présentation
Elle permet à deux applications de communiquer en assurant l’indépendance vis à vis des
problèmes rencontrés avec des matériels hétérogènes (syntaxe et format des données ou
des commandes, code interne,…).

Les principaux protocoles de présentation retenues à ce niveau portent sur le terminal


virtuel et le fichier virtuel. Par exemple, le terminal représente un terminal fictif doté de
caractéristiques précises auquel des données seront présentées suivant un format unique.

L’adaptation au terminal réel est réalisée par une interface de traduction. Les applications
dialoguent avec un terminal virtuel et n’ont pas à prendre en compte le type de terminal en
correspondance.

La notion de fichier virtuel qui repose sur le même principe a pour but d’éliminer les
problèmes liés aux différences de structure de fichiers.

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• Couche application
C’est la couche la plus externe du modèle et elle repose sur les services de toutes les autres
couches.

Elle correspond aux programmes d’application et aux dialogues homme machine qui
représentent la source ou la destination des données à échanger.

Elle aborde les conventions d’échanges qui sont très variées suivant le type d’application
(messagerie, mode interactif, soumission de travaux à distance, transfert de fichiers, etc.).

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L’ARCHITECTURE TCP/IP

Dans les années 70, la Défense américaine (DOD), devant le foisonnement de


machines utilisant des protocoles de communication différents et incompatibles, décide de
définir sa propre architecture. Cette architecture, TCP/IP, est à la source du réseau Internet.
Elle est aussi adoptée par de nombreux réseaux privés, appelés intranet. Les deux
principaux protocoles définis sont les suivants :

• Internet Protocol (IP), qui est un protocole de niveau réseau assurant un service sans
connexion.
• Transmission Control Protocol (TCP), qui est un protocole de niveau transport qui
fournit un service fiable avec connexion.

Ces protocoles se présentent sous la forme d’une architecture en couches qui inclut
également, sans qu’elle soit définit explicitement, une interface d’accès au réseau. En effet,
de nombreux sous-réseaux distincts peuvent être pris en compte dans l’architecture TCP/IP,
aussi bien de type réseau local que de type réseau étendu. Cette architecture se présente
de la façon suivante.

Telnet FTP SMTP

TCP (Transmission Control Protocol) UDP (User Datagram Protocol)

IP (Internet Protocol)

Architecture TCP/IP

Cette architecture se fonde sur le protocole IP (Internet Protocol), qui correspond au niveau
3 de l’architecture du modèle de référence OSI. En fait, il ne correspond que partiellement au
niveau 3. La réalité est un peu plus complexe : le protocole IP a été inventé comme
protocole d’interconnexion c’est-à-dire comme bloc de données avec un format bien défini
contenant une adresse mais sans autre fonctionnalité. Le but était de transporter ce bloc de
données dans un paquet de n’importe quelle autre technique de transfert de paquets. Cela
valait pour la première génération du protocole IP appelée IPv4. (La version 4 du protocole
IP, a été la première version réellement utilisée.) En revanche, la deuxième version du
protocole IP, dénommée IPv6 ou IP version 6, joue réellement un rôle de niveau 3 : de
nouvelles fonctionnalités ont été installées pour transporter les paquets d’une extrémité du
réseau à l’autre avec une certaine sécurité.

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Les paquets IP sont indépendants les uns des autres et sont routés individuellement dans le
réseau par des routeurs. La qualité de service proposée par le protocole IP est très faible :
pas de détection de paquets perdus ni de possibilités de reprise sur erreur.

Le protocole TCP (Transfer Control Protocol) regroupe les fonctionnalités de niveau 4 du


modèle de référence. C’est un protocole assez complexe qui possède de nombreuses
options permettant de résoudre tous les problèmes de perte de paquet dans les niveaux
inférieurs. En particulier, un fragment perdu pourra être récupéré par retransmission sur le
flot d’octets. Le protocole TCP est en mode connecté, contrairement au deuxième protocole
disponible dans cette architecture : UDP. Le protocole UDP se positionne aussi au niveau
transport, mais dans un mode sans connexion, et n’offre pratiquement aucune fonctionnalité.
Il permet la prise en compte d’applications qui ne demandent que très peu de service de la
part de la couche transport.

Les protocoles au-dessus de TCP ou d’UDP sont de type applicatif et proviennent en grande
partie du monde UNIX.

Toute la puissance de cette architecture repose sur la souplesse de sa mise en place au-
dessus de tous les réseaux existants. Prenons par exemple X et Y, respectivement un
réseau local et un réseau étendu de type commutation de cellules ou de paquets. Le
protocole IP est implémenté sur toutes les machines connectées à ces deux réseaux. Pour
qu’il soit possible de passer d’un réseau à l ‘autre, un routeur, dont le but sera de décapsuler
le paquet arrivant du réseau X et de récupérer le paquet IP est mis en place. Après
traitement, essentiellement du routage, le paquet IP est encapsulé dans le paquet du réseau
Y. Le but du routeur est, comme son nom l’indique, de router le paquet vers la bonne
destination. La souplesse du réseau Internet provient de cette facilité d’adaptation de
l’environnement TCP/IP au-dessus de n’importe quel réseau. L’architecture du réseau
Internet est schématisée à la figure suivante.

TCP TCP

IP IP IP

Réseau X Réseau Y

Architecture d’interconnexion

La souplesse de cette architecture peut parfois être un défaut, dans les sens ou
l’optimisation globale du réseau est effectuée sous-réseau par sous-réseau, c’est-à-dire
qu’elle est obtenue par une succession d’optimisations locales. Un autre point important à
noter est l’emplacement de l’intelligence et du contrôle du réseau : presque tout se trouve
dans la machine terminale et quasiment rien dans le réseau, en tous cas dans la version
IPv4. C’est le protocole TCP qui doit envoyer plus ou moins de paquets dans le réseau en
fonction de l’occupation de celui-ci. L’intelligence de contrôle de TCP va augmenter ou
diminuer le trafic suivant la vitesse requise pour faire un aller-retour. En revanche, le coût de
l’infrastructure est extrêmement bas puisque nombre de logiciels, donc une grande partie de
l’intelligence, se trouve dans le réseau. Le service rendu par ce réseau de réseaux est de
type « best before », ce qui signifie que le réseau fera de son mieux pour écouler le trafic.

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Le protocole IPv6 apporte une nouvelle dimension, puisqu’il introduit des fonctionnalités
inédites qui rendent les nœuds du réseau plus intelligents. Les routeurs de nouvelle
génération possèdent des algorithmes de gestion de la qualité de service en vue d’assurer
un transport capable de satisfaire à des contraintes temporelles ou de pertes de paquets.

Dans IPv4, chaque nouveau client n’est pas traité différemment de ceux qui sont déjà
connectés et les ressources sont distribuées équitablement entre tous les utilisateurs. Les
politiques d’allocations de ressources des opérateurs de télécommunications sont totalement
différentes, dans le sens ou un client qui possède déjà une certaine qualité de service ne doit
pas être pénalisé par l’arrivée d’un nouveau client. Donc, la solution aujourd’hui préconisée
dans l’environnement Internet est de favoriser, dans la mesure du possible, les clients ayant
des exigences de temps réel, et ce par des protocoles adaptés.

Les applications aujourd’hui disponibles au-dessus de l’environnement TCP/IP sont


nombreuses et variées. On peut noter l’existence d’applications de messagerie électronique
(SMTP), de transfert de fichiers (FTP) et surtout de bases de données distribuées avec le
World Wide Web (WWW).

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LE MODELE UIT-T

Les réseaux de télécommunication de la nouvelle génération utilisent une technique


de commutation : la commutation de cellules. La cellule est un petit paquet de longueur fixe
facile à manipuler. Le modèle s’appuie sur un mode connecté avec une commutation de ces
petits paquets. Associé à cette commutation, l’UIT-T (Union International de
Télécommunications – standardisation du secteur des télécommunications, qui a remplacé le
CCITT en mars 1993) a développé un nouveau modèle de référence. La raison en est
simple : il faut que les nouveaux réseaux puissent prendre en compte les applications
multimédias. Cette architecture UIT-T peut-être déclarée compatible au modèle de référence
OSI. Cependant, les fonctionnalités ne sont pas regroupées aux mêmes niveaux que celles
de l’ISO. La couche physique a des fonctionnalités un peu plus larges que la première
couche du modèle OSI, cela pour améliorer la rapidité de fonctionnement. La couche
physique est capable de reconnaître facilement le début et la fin d’un paquet ATM, ce qui
permet de supprimer la couche 2, dans laquelle cette reconnaissance était effectuée. La
couche ATM est en tout point comparable à la couche 3 du modèle OSI. La couche AAL,
recoupe en partie la couche transport du modèle de référence. Ce découpage est le suivant.

Plan gestion
Plan contrôle Plan utilisateur
Gestion de plan
Gestion de couche

Couche supérieure Couche supérieure

Couche d’adaptation ATL (AAL)

Couche ATM

Couche physique

Les couches du modèle de référence UIT-T

Le modèle de référence de l’architecture UIT-T pour le RNIS-large bande est composé de


trois plans : la plan utilisateur, le plan contrôle et le plan gestion. Un plan est en quelque
sorte un réseau, mais les trois réseaux précédents sont multiplexés sur un même réseau
physique pour réaliser des économies d’échelle, le multiplexage indiquant la simultanéité de
l’utilisation d’un même composant logiciel ou matériel. Le plan utilisateur est destiné au
transport de l’information des usagers et le plan contrôle s’occupe de la signalisation. Le plan
gestion offre des fonctions de surveillance sur le réseau, des fonctions de gestion de plan et
des fonctions de gestion de couche. Les fonctions de gestion du plan permettent la
coopération entre tous les plans et maintiennent le système entier. La gestion de couche
s ‘occupe des flux OAM (Operations and Maintenance) de chaque couche et exécute les
fonctions de gestion concernant les ressources et les paramètres des protocoles.

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La couche physique est responsable de la transmission au niveau bit et plus exactement de
l’ensemble du paquet ATM. Cette couche exécute les fonctions nécessaires à l’adaptation
des cellules sur le support de transmission. La couche ATM s’occupe de la commutation et
du multiplexage, fonctions communes à tous les services. Elle assure le transport des
Cellules ATM de bout en bout. Le but de la couche AAL (ATM Adaptation Layer) est de faire
la liaison entre les couches supérieures et la couche ATM, en découpant les unités de
données de la couche immédiatement supérieure en fragments correspondants au champ
d’information des cellules et vice versa.

La couche la plus basse indique le protocole physique dépendant du support physique


(PMD, Physical Medium Dépendent). Ce protocole décrit la façon dont les cellules seront
effectivement émises sur le support physique. Plusieurs solutions sont envisageables ; les
plus couramment citées proviennent de l’utilisation de SONET (Synchronous Optical
Network), de SDH (Synchronous Digital Hierarchy), normalisée par l’UIT-T, et d’un transfert
direct de cellules sur le port physique, sans recours à une structure de synchronisation sur le
support. Cette dernière solution est acceptable pour les petites distances que l’on trouve
dans un réseau local.

SONET décrit la forme d’une trame synchrone émise toutes les 125 µs. Le mot trame a ici un
sens différent de celui qu’il a dans le niveau 2 : c’est juste une structure synchrone se
répétant sans fin sur le support physique, comme une suite de wagons attachés les uns
derrières les autres. La longueur de la trame dépend de la vitesse de l’interface. Les
diverses valeurs sont classées suivant la rapidité du support optique (OC, Optical Carrier).
SONET est surtout une norme américaine. Pour réunir Européens, Américains et Japonais,
un sous-ensemble, appelé SDH (Synchronous Digital Hierarchy), a été normalisé par
l’IIUT-T. Enfin, pour simplifier la structure de la transmission, un transfert simple de cellules
est acceptable sur de petites distances, où le problème de synchronisation est moins crucial.

La couche suivante est la couche ATM proprement dite. Elle est responsable du transport de
bout en bout de cellules. Cette couche possède les fonctionnalités que l’on trouvait
auparavant au niveau 3 de l’architecture OSI. Un mode avec connexion a été choisi,
notamment par souci d’économiser de la place sur l’adressage.

La couche ATM ajoute un en-tête au fragment de données, après découpage du message


dans le niveau juste au-dessus. La protocole de niveau ATM a pour rôle de gérer cet en-tête
qui contient toutes les informations nécessaires au traitement logique de la cellule. La limite
entre les couches ATM et AAL correspond à la limite entre les fonctions appartenant à l’en-
tête, de la cellule et celles faisant partie du champ d’information de la cellule. Les fonctions
principales de la couche ATM sont les suivantes :

• Acheminement des cellules grâce à des références de commutation, à savoir les


VCI/VPI ;
• Détection des erreurs sur l’en-tête de la cellule ;
• Multiplexage – démultiplexage ;
• Génération / extraction de l’en-tête de la cellule ;
• Une fonction de surveillance peut être ajoutée (marquage du champ CLP) .

La couche ATM est commune à tous les services et prend en charge les fragments que lui
adresse le niveau AAL.

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La couche AAL (ATM Adaptation Layer) gère l’interface avec les couches supérieures. Elle
est elle-même composée de deux sous-niveaux : la couche de fragmentation et de ré-
assemblage, ou couche SAR (Segmentation And Reassembly), et la couche CS
(Convergence Sublayer), qui propose des fonctionnalités supplémentaires pour compléter la
qualité de service qui peut-être rendu par l’architecture UIT-T. L’interface avec le niveau au –
dessus est de type paquet : la couche supérieure doit fournir à la couche AAL des paquets
parfaitement formatés, dont la taille ne peut excéder 64 Ko. On en déduit que la couche AAL
n’est qu’une partie de la couche 4 du modèle OSI, puisqu’une fonction de fragmentation/ré-
assemblage devra aussi être disponible dans la couche supérieure.

Quatre classes de service ont été définies dans la couche AAL. Ces classes dépendent du
haut degré de synchronisation (ou non) entre la source et le récepteur, du débit variable (ou
non) et du mode de connexion. A ces quatre classes, correspondent quatre classes de
protocole.

Le plan utilisateur, est complété par deux autres plans : le plan de contrôle, dont le but est,
comme son nom l’indique, de contrôler la mise en place de l’infrastructure pour que les
cellules puissent être acheminées sans problèmes, et le plan d’administration qui permet de
gérer les cinq grandes fonctionnalités du domaine de la gestion de réseau : sécurité,
performance, planification, nommage et comptabilité.

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