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Cours D'initiation Demographie 2.
Cours D'initiation Demographie 2.
Introduction
Le terme « démographie » a été inventé par le Français ACHILLE Guillard en 1855. Il définit la
démographie comme étant l’histoire naturelle et sociale de l’espèce humaine. Elle perpétue la
grande tradition de l’arithmétique politique et apporte un éclairage à l’action des pouvoirs
publics. On ne peut donc pas la limiter à une simple comptabilité des hommes qui lui donnerait
une simple apparence abstraite, voire étriquée alors qu’elle repose sur la donnée la plus concrète
et la plus fondamentale de la vie et de la mort des hommes.
On distingue deux dimensions de la démographie :
- La démographie pure.
- La démographie large
La première est un exercice technique, une application de la statistique de la population humaine.
Son objectif est de mesurer et d’enregistrer les phénomènes sans en saisir les tenants et les
aboutissants. La seconde quant à elle, va au-delà : elle s’intéresse aux causes que peuvent
produire les phénomènes étudiés ainsi qu’à leurs conséquences possibles.
précis. L’objectif de GUILLARD s’est de connaître à fond tout ce qu’on a découvert des lois
sous lesquels gravite l’humanité.
I. Les statistiques d’état et de mouvement : les recensements, les enquêtes ; l’état civil et
les registres de population
Comme toutes sciences sociales, la démographie se nourrit d’informations de base sur les
sociétés humaines. Ce réservoir de matières premières est plus ou moins important selon les
pays. Certains pays notamment en Europe, disposent de données abondantes et de grande qualité,
1
qui remontent parfois à plusieurs siècles, d’autres comme en Afrique n’ont réalisé que de rares
recensements et dont la qualité demeure fragile. L’ancienneté du système statistique, la
régularité des opérations de collectes et le caractère objectif des informations recueillies
garantissent la précision des réponses et la sureté des résultats obtenus.
On distingue 4 sources d’informations de base :
1- le recensement de la population de base
2- les statistiques de l’état civil
3- les enquêtes démographiques par sondage
4- les registres de population
Les recensements et les enquêtes donnent une description, une photographie de la population à
un moment donné. L’Etat civil et les registres de renseignements sur les changements qui
affectent cette population alimentent ce qu’on appelle les statistiques de mouvement de la
population. Ces sources se complètent. Par son cas exhaustif et exceptionnel, le recensement est
l’opération la plus complète à l’issu de laquelle on obtient une description détaillée du profil des
habitants d’un territoire. Le recensement constitue ainsi une référence indispensable pour l’action
des pouvoirs nationaux ou locaux. Il fournit par ailleurs le cadre statistique nécessaire de la
condition de tous échantillons représentatifs utilisés lors de la réalisation d’enquête par sondage.
objet particulier que l’on souhaite mieux connaître. L’enquête répond donc à un objectif
plus précis (étude sur la cohabitation hors mariage, sur les pratiques contraceptives ou sur le
comportement sexuel).
2
De façon générale dans les pays développé, l’enregistrement des naissances et décès répond à
une obligation légale. Il est pratiqué de longue date et fournit des renseignements de grande
qualité. Dans les pays à bonne tradition statistique d’Europe occidentale et centrale, les données
d’état civil peuvent être considérées comme parfaites. Dans les pays en voie de développement
l’enregistrement des naissances, des mariages, et des décès est incomplet voire inexistant. Le
registre de la population est le système d’observation idéale puisqu’il permet de suivre de façon
permanente les mouvements des populations. Il s’agit en effet d’un répertoire général des
personnes physique, en tant qu’instrument d’administration, ce répertoire est constamment tenu
par les maires, les habitants sont en effet tenu de signaler leurs changement de domicile. En
l’absence de tels registres, le mouvement migratoire par nature est plus difficile à observer que
le mouvement naturel (naissance et décès) n’est connu que de manière incomplète et
approximative.
On a longtemps considéré que les données des pays du Tiers Monde étaient mauvaises pour que
l’on puisse en tirer des informations fiables sur la situation démographique de ces régions. Les
progrès de l’analyse démographique ont amené à reconsidérer cette position car peu à peu, tout
un système de méthodes a été mis sur pied qui permet de tirer le meilleur parti des données
3
défectueuses. Ces nouvelles techniques ont fait de grands progrès. Elles constituent désormais à
elle seules une nouvelle branche de l’analyse démographique.
Ces progrès sont dus pour l’essentiel à W.Brass. L’utilisation de ces techniques a pour
fondement la cohérence liant les différents paramètres d’une population : une pyramide des âges
donnée n’est compatible qu’avec certains niveaux et tendances de la fécondité et de la mortalité.
Inventée par Lotka en 1907, la théorie des populations stables n’a reçu ses premières applications
pratiques que vers 1960 ; elle n’est guère utilisable que sur les populations anciennes sans
progrès techniques puisqu’elle repose sur une hypothèse forte : celle d’une fécondité et d’une
mortalité consistante. Pour étudier les populations existantes, il vaut mieux recourir à des
modèles plus proches de la réalité contemporaine comme celui des populations demi stables,
c'est-à-dire ayant une répartition par âge invariable dans le temps ou mieux encore celui des
populations quasi-stable c'est-à-dire ayant une fécondité invariable et une mortalité baissant
lentement.
a) La naissance
Elle se définit comme la venue au monde d’une personne, c’est-à-dire un évènement qui marque
le commencement de la vie d’un individu. De façon plus précise, on parle de naissance vivante
ou de naissance d’un enfant vivant, un enfant ayant manifesté un signe quelconque de vie au
moment de l’accouchement et de naissance de mort nés, c’est-à-dire un enfant mort en venant au
monde. Dans le second cas il s’agit de mort- né, on parle alors d’une mort fœtale.
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b) Le décès
Il se définit comme la mort d’une personne au contraire de la naissance. Il marque la fin de
l’existence humaine. A la différence de la naissance, la définition du décès ne pose pas de
problème particulier, aussi l’observation de cet évènement ne souffre pas risque de confusion
possible avec d’autres évènement.
c) Le mariage
Il se définit comme l’union légale d’un homme et d’une femme. Par légal, il faut plus tôt
comprendre une union célébrée selon la législation ou les coutumes en vigueurs dans la société
d) Le divorce
Il se définit comme la rupture légale du mariage tout comme la mort constitue la fin de
l’existence, le divorce est la fin de l’union entre un homme et une femme.
e) La migration
Au sens démographique du terme, la migration se définit comme un déplacement qui a pour effet
de transférer la résidence de l’individu concerné d’un lieu d’origine ou lieu de départ, à un
certain lieu de destination ou lieu d’arrivée. Par rapport à une localité donnée, la migration révèle
deux aspects :
- un aspect positif constitué par les arrivées ou les entrées, dénommé : immigration.
- Un aspect négatif constitué par les départs ou les sorties, dénommé : émigration
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connu l’évènement naissance. Un homme de 70 ans qui meurt célibataire ; celui-ci n’a jamais été
concerné par le mariage.
La natalité et la fécondité
On étudie sous le nom de natalité, la fréquence des naissances aux seins des populations totales
(tout âge sexes confondu) et sous le nom de fécondité la fréquence des naissances aux seins des
populations féminines ou des sous population féminines en âge de procréer (généralement des
femmes âgées de 15 à 49 ans). L’évènement naissance révèle deux aspects.
si l’on s’intéresse à l’enfant qui naît, l’étude du phénomène portera le nom de natalité ;
si au contraire on privilégie l’aspect procréation des femmes, on parlera alors de
fécondité.
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2.4.2. La notion de cohorte
On appelle cohorte, un ensemble d’individus ayant vécu un même évènement démographique
au cours d’une même période, et ou au sein duquel on étudie les manifestations d’un phénomène
donné. Exemple : un groupe de femmes nées en 2000, en 2015, elles atteignent l’âge de la
procréation. On peut étudier le phénomène fécondé dans ce groupe ; nombre de naissances, de
décès, de mariage, de femmes stériles. Les cohortes les plus généralement étudiées en
démographie sont les générations ou les groupes de générations. Une génération se définit
comme l’ensemble des personnes nées au cours de la même année civile : ainsi la génération
2000 est constituée par tous les individus nés entre le 1 janvier 2000 à 0h et le 31 décembre 2000
à 0h.
7
L’indice doit être un nombre unique ;
la valeur de l’indice ne dépend que du phénomène à étudier ;
l’indice doit être facile à interpréter ;
l’indice doit être facile à calculer et ne nécessitant pas de statistique compliquée.
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II. Les différents types d’observation en démographie
Toute étude d’un phénomène commence toujours par une première phrase descriptible, fondé
sur l’observation des manifestations du phénomène au cours du temps aux seins des populations
ou des sous-populations de préférence. Le mode de description qui convient le mieux est
l’observation de la fréquence d’apparition au sein des populations ou des sous-populations, des
évènements pendant le temps ou ces individus sont exposés au risque d’être affectés par le
phénomène.
Exemple : nombre des femmes âgées de 15 à 49 ans. On distingue en général trois grands types
d’observations en démographie.
Ce sont :
l’observation continue ;
l’observation rétrospective
l’observation instantanée.
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d’enregistrement permanent des naissances, des décès, des mariages et des divorces constituent
un exemple de méthode d’observation continue des évènements. Dans les pays d’Afrique ou le
système d’Etat civil est encore à un stade embryonnaire, les démographes ont mis en place la
technique des enquêtes à passage répété pour l’enregistrement des évènements démographiques.
Cette technique s’inspire largement des méthodes d’observation continue.
Exemple : la naissance des femmes de 49 ans et plus ; le nombre d’enfant nés vivant. La
méthode rétrospective n’est pas adaptée à l’étude de la mortalité, puisque tous les individus ayant
été affecté par le phénomène disparaissent. L’observation rétrospective fait appelle à la mémoire
des individus, ce qui est une source d’imprécisions et d’omissions multiples, surtout en
l’absence des documents écrits. Exemple : les naissances survenues au cours des douze derniers
mois.
10
dans la mesure il permet un repérage automatique des événements selon les dates du calendrier
ou les âges (ou durées).
L’âge : c’est la durée écoulée depuis la naissance. L’âge exact est la mesure précise de cette
durée. Ainsi, une personne née le 1er octobre 1975, aura le 1er décembre 2005, 30 ans et 2 mois
(plus précisément 30 ans et 61 jours). L’âge en année révolue est l’âge du dernier anniversaire
(30 ans révolus). L’âge médian d’une population est l’âge que divise cette population en deux
groupes égaux d’effectifs, l’un étant plus âgée et l’autre étant moins jeune que cette valeur
médiane. Ainsi, au 1er janvier 2000, la population de la France est évaluée à 59 millions
d’habitants. Une moitié de la population soit 29,6 millions a moins de 37 ans, l’autre moitié a
plus de 97 ans. C’est un âge médian.
11
d)- Sur l’axe des ordonnées un âge exact se traduit par une droite horizontale. L’âge révolu se
traduit par un segment.
Âges Âges
3
L’année d’observation se localise sur l’axe des abscisses. L’âge se localise sur l’axe des
ordonnées, la date de naissance (cohorte) se localise sur l’axe des abscisses mais se traduit par
une oblique appelée ligne de vie qui traduit l’évolution de l’âge de l’individu en fonction du
temps. Si l’on considère l’ensemble des individus, qui sont nés en 1979, on obtiendra un
ensemble de ligne de vie représenté par un couloir oblique.
Le diagramme de Lexis peut être utilisé pour des périodes et durées de différentes amplitudes
(l’unité de dates peut être les jours, les semaines, les mois, l’année). Dans tous les cas le principe
reste le même (construction).
10
D
9
M
8
6
A
5
3
N
12
2
N
M
Années
1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 …. … 1/1 …… 1/1
91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 2010 2040
Exercice 1 : les différents types de classement des évènements. Evènement qui concerne une
année donnée une cohorte :
Exemple: les décès survenus dans la génération 1992 en 1993 ces décès toucheront des enfants
âgés de 0 à 1 an exact. (0 an révolu) et 1 à 2 ans exact (1 an révolu)
Ages
2
0 an révolu
1 an révolu
1
0
1992
1992 1993
1993 Dates
Exercice 2 : évènement qui concerne une cohorte est un seul âge révolu (durée révolu) exemple :
décès survenu dans la cohorte 1992 à 10 an révolu entre le 1 er et le 2e anniversaire). Ces décès se
produiront sur deux années de calendrier 1993 et 1994.
Ages
3
2
13
Exercice 3 : évènement survenu durant une seule année concernant les personnes d’un même
âge. Exemple : décès intervenu en 1993 à l’âge de 0 an révolu. Ces décès se rapportent à deux
générations (cohorte) 1992 et 1993.
Exercice : évènement survenu durant une seule année dans une seule cohorte à un seul âge
révolu. Exemple : décès survenu dans la génération 1993 en 1993 à 0 ans révolus.
Age Age
2
2 1
1
1993 Date
Date
1992 1993
Exercice 4: classement par âge d’une population recensée ou enquêtée. Jusqu'à présent on a
considéré des évènements intervenant sur une année, en âge ; ou une génération. Pour cela on a
raisonné en se plaçant toujours 1er janvier, date à laquelle il y a coïncidence entre âge et
génération. Lors du recensement, d’enquête les données recueillies ne correspondent de la Côte
d’Ivoire de 1975, les âges étaient déterminés à la date de 30 avril 1975 (date choisie dans la
période du recensement) sur un diagramme de Lexis. On a noté la date de recensement à cette
date.
- En termes d’âge, les personnes âgées de 0 an révolu sont composées d’une partie de la
génération de 1975 (4 premier mois).
- En terme de génération, au 30 avril 1975, une partie de la génération de 1974 est âgée de 0 an
révolu et une autre partie 1 an révolu.
Âges
14
Un tel classement de la population rend difficile toute analyse (et surtout tout rapprochement à
d’autres données) on préfèrera donc utiliser u+n autre classement.
On pourra préciser que les âges au 1er janvier précédant (ici le 1er janvier 1975) on rajeunit donc
toute la population de 4 mois. A cette date, on retrouve la ( ) âge et génération.
- On pourra préciser que les âges au 1er janvier suivant (ici 1er janvier 1976). La génération 1974
aura un an révolu. On vieillit de toute la population de 8 mois (on devra alors estimer les
naissances intervenant entre le 30 avril 1975 et le 31 janvier 1975 (0 an révolu.)
- On pourra préciser qu’il s’agit d’âge atteint dans l’année de recensement (1975). C’est bien la
seul génération 1974 qui atteint 1 an exact en 1975.
- Pour connaître les 0 ans exacts, dans les naissances de 1975, il faudra estimer ici les naissances
intervenues entre la date de recensement et le 31 juillet 1975.
0
1/1/n 1/1/n+1 1/1/n+2 1/1/n+3 Années de calendrier
15
Les effectifs d’un âge en année révolue, donc observé u 1 er janvier d’une année (ou à toute autre
date), seront portés le long du segment vertical partant du 1 er janvier de l’année (ou date).
L’effectif reporté exprime le nombre de lignes de vie qui traversent le segment vertical
correspondant au jour de l’observation et à l’âge considéré : ainsi, sur la figure 2 a est l’effectif
de zéro an révolu de la génération Gn observé au 1/1/n+1.
De même, les effectifs observés à un âge atteint seront portés sur le segment horizontal
correspondant à cet âge au cours d’une période d’observation. Sur la figure 2, b est l’effectif de
deux (2) ans, âge atteint par la génération Gn, observée au cours de l’année n+2.
Les événements relatifs à une génération se trouvent à l’intérieur d’une zone délimitée par les
deux diagonales partant du 1er janvier de l’année considérée et au 31 décembre de la même année
ou du 1er janvier de l’année suivante : entre les diagonales partant du 1/1/n et du 1/1/n+1, on
reportera les événements relatifs à la génération Gn.
Les événements relatifs à une période d’observation, ainsi l’année n, se trouvent dans le couloir
délimité par les deux verticales partant du 1er janvier de l’année n et du 1er janvier de l’année n+1.
Les effectifs observés au cours d’une année, donc en âge atteint, se reportent sur les segments
horizontaux, ceux observés à une date précise (1er janvier ou autre date) sont reportés sur des
segments verticaux.
16
Exemple : Monsieur Silué SEKONGON est né le 19/09/1979. Déterminer son âge exact, son
âge révolu et son âge en différence suivant les dates indiquées dans le tableau ci-dessous.
Remarque : très souvent en démographie, on considère les populations classées par groupe d’âge
(regroupement quinquennaux)
3
Âges 3
0
0
2 500
0
2000 2001 2002 2003 Années
17
Premier cas : évènement d’un âge révolu dans une génération.
Exemple : dans la génération de 2000 on a 600 décès d’enfants à 1 an révolu.
Deuxième cas : évènement d’une année dans une génération.
Exemple : dans la génération de 2001 année 2003, on a 400 décès (un an révolu).
Troisième cas : évènement d’une année à un âge révolu.
Exemple : 290 décès en 2001 à 2 ans révolus.
Quatrième cas : évènement d’une année à un âge révolu dans une génération.
Exemple : 115 décès à 0 an révolu année 2001.
Construire le diagramme de Lexis.
Âges Gt°2000
3
290
2
600 400 1 an révolu
1
115
0 2000 2001 2002 2003 Années
Année
17
16
15
18
Nombre d’enfants nés dates d’observation
Exercice d’application
Dans un pays fermé aux migrations 28 995 individus ont fêté leur 2ème anniversaire au cours de
l’année 1987.
a)- À quelle génération appartiennent ces individus ?
b)- Il y a eu dans cette génération 430 décès à 0 an révolu et 115 décès à 1 an révolu.
Porter ces données sur un diagramme de Lexis en déduire l’effectif de la génération à la
naissance.
c) En supposant une répartition uniforme des décès selon l’âge, quel est l’effectif de la
génération au 01/01/1987 ? Porter le résultat sur le diagramme de Lexis précédent.
b)-Diagramme de Lexis
Âges
19
c) Calcul de l’effectif de la génération au 1er janvier 1987
S1/1987 = No - [d (0, 1) + d (1, 2)]
S1/1987 = 29540- (430 + 115/2)
S1/1987 = 29052 = l’effectif au premier janvier 1987
La mortalité désigne l’action de la mort sur la population. Elle donne lieu à des décès que l’on
définit comme la cessation des fonctions vitales après la naissance sans possibilité de retour à la
vie. La mortalité est le seul phénomène fatal parmi les phénomènes démographiques.
Questions traitées :
I- Mortalité générale
1- Mortalité brute
2- Mortalité infantile
3- Mortalité par âge
4- Mortalité type
I. MORTALITÉ GÉNÉRALE
D D D
TBM = = =
PM 1 /2( pt + pt +1) pmi− période
20
100 = w
Pt D pt+1
0
t t+1
Cependant on peut calculer le TBM pour les périodes non annuelles. Pour ce faire, on corrige le
dénominateur en multipliant par le nombre d’années dimensionnant la durée exprimée en année.
D
TBM =
1 h = période
hx ( pt + pt +1)
2
10 636
TBM = × 1000 ; donc TBM =0,0127 soit 12,7 % °
31 1
x (9 837800+ 9 837 200)
365 2
21
Population moyenne
Si les données sont disponibles, on peut également utiliser la population au 1er juillet
(Publiée en général dans les annuaires statistiques).
Afin de comparer l’évolution récente de la population d’un pays A à partir des principaux
événements démographiques, on relève les effectifs absolus suivants (voir tableau ci-dessous).
Le sens de cette évolution ne peut être valablement apprécié par une comparaison directe du
nombre d’événements enregistrés alors qu’il s’éclaire par le rapprochement des différentes
fréquences. On calcule ainsi, pour une année donnée, des taux bruts de nuptialité, de mortalité et
de natalité, pour mille (1000) habitants, dont voici les définitions.
Naissances vivantes
Taux brut de natalité ( TBN )= × 1000
Population moyenne
Décès
Taux brut de mortalité (TBM )= ×1000
population moyenne
Mariages
Taux brut de nuptialité ( TBN )= ×1000
population moyenne
Naissances−Décès
Taux d ’ accroissement naturel ( tan )= ×1000
population moyenne
22
Exemple
Tableau 1 : Pays A : évolution de la situation démographique 1980-1999
Population en Mariage Naissances Décès Solde migratoire
Année milieu d’année vivantes évalué
1980 53 880 009 334 377 800 376 547 107 43 974
1990 56 735 103 287 099 762 407 526 201 80 000
1995 58 139 076 254 651 729 609 531 618 40 000
1999 58 620 268 285 400 744 100 541 600 50 000
Source : INSEE, Bulletin Mensuel de Statistiques, n° 1, 2020 (Pays A)
Travail à faire :
En utilisant un tableau démographique identique au tableau ci-dessus, calculez :
1) le taux brut de nuptialité de chaque année
2) le taux brut de natalité de chaque année
3) le taux brut de mortalité le taux de chaque année
4) le taux brut d’accroissement naturel de chaque année
5 le taux brut d’accroissement migratoire de chaque année
Correction
800 376
Taux brut de natalité en 1980= ×1000=14,9 % °
53 880 009
D= décès D
TBM =
P = période P1 + P2
p1=1 2
p2=2
Exemple :
Population au 1er janvier 1961⟶45.303.700 habitants
23
population au 1er janvier 1962 ⟶ 46.422.000 habitants
Décès enregistré en 1961 ⟶ 496.896 habitants
496 896
Taux brut mortalité ( TBM ) = ×1000=10,83 % °
45 862850
10 636
TBM = ×1000=0,0127 ≈ 12,7 % °
31
(9 837 500)
365
50 500
TBM = =0,00986 X 1000=9,86 % °
5 120 000 X 1
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Pour s’en convaincre, décomposons la formule de calcul du TBM.
D
TBM =
P
DX = TX.Px
D=∑ D x =∑ T x P x
T x Px Px
TBM =∑ =∑ T x
P P
Le taux brut de mortalité est donc une moyenne pondérée des taux par âge, les coefficients de
pondérations étant des proportions d’individus à chaque âge (ou structure par âge). Le taux brut
est donc influencé par la composition de la population par âge.
d ( 0,1 )
TMI=
N
25
515
2986
Naissances 729 609 734 338
1995 1996
Diagramme de Lexis
Si l’on veut tenir compte du fait que les 515 décès sont issus des naissances de l’année 1995, on
calcule le taux « corrigé » pour l’année 1995 en rapportant à l’effectif initial de chaque
génération les décès infantiles qui leur sont propres :
Le calcul des taux par âge consiste à rapporter le nombre d’événements survenus à un âge donné
à la population moyenne du même âge. Les divers taux que l’on calcule dans l’analyse des
données démographiques se distinguent principalement par la population qui figure au
dénominateur.
S’agissant des taux dits de « première catégorie », on rapporte les événements étudiés à l’effectif
des seules personnes qui n’ont pas encore vécu le phénomène étudiant. On rapportera ainsi les
mariages féminins à 27 ans révolus à la population moyenne féminine célibataire de cet âge (qui,
par définition, n’a pas encore connu le mariage). Les taux de mortalité ne peuvent être que des
taux de première catégorie puisque les décès sont rapportés à une population vivante à un âge
donné.
26
On peut aussi calculer des taux dits de « deuxième catégorie », caractérisés par le fait que l’on
rapporte les événements étudiés à l’ensemble des personnes d’un âge donné qu’elles aient ou
nom connu ce phénomène. En reprenant l’exemple précédent, on rapportera ces mêmes mariages
féminins à 27 ans révolus à la population moyenne féminine de cet âge, quel que soit l’état
matrimonial des femmes (célibataires, mariées, divorcées, remariées, veuves).
Trois types de taux par âge peuvent être calculés en fonction du mode de classement des
données.
x+1 x+1
p P’x
Px dddddd(x, x+1) P’x d p pP
x P(x-1) x+1
x
Type (I) : année n P’’
Px
Type I
d ( x , x+1 )
t (x , x +1)=
1
( px+ P' x )
2
Type II : on a ici un double classement de décès avec une année, une génération, deux âges
révolus (x-1 et x durant l’année n), décès survenus au sein de la génération Gn-x. Les décès
survenus au sein de la génération sont notés d x -1 et dx (respectivement à x-1 et x révolu) : les
effectifs de la génération au début et à la fin de l’année sont désignés par P x -1 et Px. Le taux
transversal de mortalité est centré sur l’âge exact x et concerne une génération ; sous l’hypothèse
de répartition uniforme des décès dans l’intervalle. Il est égal à :
27
d ( x , x−1)
t ( x , x +1)=
1
( px−1+ P' x )
2
Type III : On a ici un double classement des décès sur deux années, un âge révolu, une
génération. (Deux années (n, n+1), un âge révolu (x), une génération Gn-x. Dans le cas d’un
double classement des décès, on peut calculer sur deux années consécutives, un taux de mortalité
par âge. Les décès survenus au sein de la génération Gn-x’ sont notées d x et d’x (respectivement
durant l’année n et n+1) ; Px, l’effectif de la génération au 31 décembre de l’année n. Le taux
transversal de mortalité
est centré sur l’âge exact x+0,5. Il se calcul comme suit.
(dx , x +1)
t ( x , x +1)=
p' ' x
Quel que soit le type, le principe de calcul d’un taux de mortalité par âge est le même que celui
d’un taux brut de mortalité. On peut régulariser les calculs par groupe d’âge. Le plus souvent sur
des groupes quinquennaux.
1954 1955
Année de Age de Nombre de Année de Age de Nombre de
naissance décès décès naissance décès décès
1915 39 396 1916 39 271
1914 39 532 1915 39 263
1914 40 589 1915 40 439
1913 40 604 1914 40 563
28
2- Au 1er janvier 1954, la génération 1913 comptait 300.000 personnes
a) calculer t (40,41) exact en 1954.
b) calculer t (39,41) exact en 1954 dans la génération 1914.
c) Calculer t (40,41) exact par génération 1914.
CORRECTION
Age Gt°1913
Gt° 1914
41
0
300.00
d ( 40−41 ) ( 604+589 )
t ( 40−41 )= ×1000 t ( 40,41 )= ×1000
1 ; 1
( P 39+ P 40 ) ( 300 000+288 000 )
2 2
1193
t ( 40−41 )= =0,0040557 ×1000=4,05 % ° ; Donc TB M =4,05 % °
294 000
1121
t ( 39−40 )= =0,003884 × 1000 ≍ 3,88 % ° ; Donc TB M =3,88 %°
288 560,5
29
Le taux BM dépend à la fois du taux de mortalité et de la structure par âge.
Soit d(x, x+1) et PMx = 1/2 (Px + P’x)
d( x , x+1)
t ( x , x +1)= ⟹ d (x , x +1)=t( x , x+ 1)× PM x
PMx
TBM =∑ t ( x , x +1 ) . P x
Conclusion : le TBM est la moyenne pondérée. Les coefficients de pondération étant des
proportions des individus aux différents âges.
B
t x ( x , x +1)⟶ Taux de mortalité
B
w
⟹ TBM ( B )=∑ t ( x , x +1 ) . P x
B B B
P x ⟶ Population d’individus d’âge x
0
30
En vue d’éliminer l’effet de la structure par âge, on peut affecter une structure identique aux
deux pays en choisissant un pays arbitraire ; pays C.
0
Et
w
TBM (B)=∑ t B ( x , x +1 ) . PCx
0
Supposons les TCM qui éliminent les effets de structure, on peut comparer le niveau de mortalité
des deux pays.
Exemple
pays A❑ pays B❑
Age P(× 1000) Décès tx % P(× 1000) Décès tx %
0-19 300 2000 6,7 720 4860 6,8
20-39 500 3000 6,00 630 3780 6,0
40-59 400 1000 2,5 180 540 3,0
60+ 600 20.000 70 3060 43,71
Résolution
26000
TBM ( A)= ×1000 TBM ( A)=0,01444 ×1000 ≍ 14,4 % °
1800 000
12240
TBM ( B )= ×1000 TBM ( B )=0,0076 × 1000 ≍ 7,6 % ° ; D’où TBM (A) > TBM (B)
1620 000
d (0,19) 2000
TBM (0−19)= ; TBM ( 0−19 )= × 6,66 %
PM (0,19) (300 × 1000)
31
Tranches Pays A Pays B
d’âges P%° tx%° P%° tx%°
0-19 16,7 6,7 44,4 6,8
20-39 27,8 6,0 38,9 6
40-59 22,2 2,5 11,1 3
60+ 33,3 33,3 5,6 34
total 100 100
d ( 0,19 ) 2000
TCM =∑ tx . P x t ( 0−19 )=
A A
= X 1000=6,7 % 0
p ( 0,19 ) 300000
Standard = population de A
TCM (A) = (0,0067 x 0,167) + (0,006 x 0,0278) + (0.0025 x 0,0222) + (0,0333 x 0,0333) = 14,4%°
TCM (B) = (0,0068 x 0,0167) + (0,006 x 0,0278) +(0,003 x 0,0222) + (0,034 x 0,0333) = 14,79%°
32
CHAPITRE 4 : TABLES ET CARACTERISTIQUES DE TENDANCE
CENTRALE : L’EXEMPLE DE LA MORTALITE
Les événements démographiques sont le plus souvent classés selon des unités de temps afin d’en
étudier l’intensité ou le calendrier. Ils sont alors traités comme toute série statistique ayant trait à
une population et peuvent faire l’objet de calculs d’indices. La mise en forme de ces événements
selon le temps amène à construire des tables portant sur les différents phénomènes
démographiques étudiés ; ces tables servent ensuite à calculer des indices statistiques, en
particulier de tendance centrale, tels que le mode, la médiane ou la moyenne.
33
On peut éventuellement ajouter une colonne supplémentaire à la table de mortalité, afin de
représenter les probabilités de survie, complémentaires aux probabilités de décéder :
Sx+ a
p ¿ 1−aqx= Sx
a x
À partir de deux premières formules ci-dessus, il est possible de reconstituer une table dès lors
que l’on dispose de l’une quelconque de trois dernières séries
À partir de cette série, établir la table de mortalité abrégée de la génération féminine de 1836.
34
Pour établir la table de mortalité, on calcule alternativement la série des décès et celle des
quotients :
d (0,1) = 10 000 – 8420 = 1580
q 1580/10 000 = 158%°
1 0=
De même :
d (1,5) = 8420 – 7212 = 1208
q = 1208/8420 = 143,47%°
4 1
La table de mortalité constitue un exemple particulier des tables puisque tout l’effectif de départ
subit l’événement considéré (on parle d’une table à extinction complète). Pour d’autres tables
comme celle de la nuptialité, une partie de la population ne connaîtra jamais l’événement (le
mariage) : ce sont les « célibataires définitifs ».
35
Calcul d’une table de mortalité du moment.
Le tableau 3, pays C, ci-dessous présente les quotients de mortalité pour les femmes de 2000-
2012.
0 54,6
1 38,6
10 18,7
20 29,0
30 31,6
40 60,50
50 110,9
60 243,0
70 532,0
80 810,0
90 1000,0
100
À partir de ces quotients, on peut retrouver l’intégralité de la table abrégée des mortalités. Ainsi,
en prenant 100.000 personnes comme racine de la table (S0) :
54,6
d ( 0,1 )=100 000 X =5460; et S1 = 10 000 – 5460 = 94540
1000
En procédant ainsi de suite, on obtient la table abrégée suivante :
36
Tableau 4 pays D : table de mortalité féminine 2000-2012
Âge exact x Sx d(x, x+a) q (%°)
a x
2.1. Le mode
Le mode représente la valeur de la variable pour laquelle le phénomène étudié est le plus
fréquent. Il correspond donc en pratique à l’effectif le plus élevé de la distribution étudiée.
37
Lorsque la distribution est régulière, la classe modale est directement le plus fort effectif. Si l’on
dispose les données sur un histogramme on peut l’évaluer graphiquement.
Par le calcul, la formule de définition du mode est la suivante :
X 1 x h 2+ X 2 x h 1
MO=
h 1+h 2
70 x 8127+80 x 11 213
MO= = 75,80 ; Donc l’âge le plus fréquent au décès est proche de 76 ans.
11213+8 127
2.2. La médiane
La médiane est la valeur de la variable qui partage la distribution observée en deux groupes de
même effectif. Si l’on considère les décès affectant un effectif initial de 100 000 personnes, la
médiane sera l’âge auquel subsiste la moitié de cette population, soit 50 000 personnes. La
médiane se calcule sur les effectifs ou fréquences cumulés de l’événement étudié. En pratique, à
partir d’une table de mortalité, le cumul des décès est inutile ; on utilise la série des survivants
car, du fait que toutes les personnes sont amenées à décéder, le total des décès est égal à l’effectif
de départ.
53 142−50 000
Me=70+ × ( 80−70 )=71,11 ans
53 142−24 871
Ce qui signifie que dans les conditions de mortalité en Côte d’ivoire en 1960-1965, ce n’est qu’à
71,11 ans que disparait de l’effectif initial de 100 000 femmes.
38
2.3. La moyenne
Pratiquement, en démographie, on utilise que les moyennes arithmétiques, qui sont le plus
souvent des moyennes pondérées. La moyenne est définie par le rapport suivant : ×=
∑ nixi
∑¿
Où ni représente l’effectif associé à chaque valeur centrale de la classe xi.
Exemple de calcul de la moyenne.
Voici les survivantes de la table de mortalité féminine du Royaume-Uni pour l’année 1992.
Pour tous les calculs, on négligera les survivants après 100 ans.
- établir la table de mortalité féminine (tableau 5 pays E) 2022 ;
- calculer l’âge moyen au décès pour ces femmes ;
- pour cette même année, l’âge moyen au décès des femmes s’établissait à 80,3 ans dans un pays
donné et à 81,5 ans dans un autre pays.
La table de mortalité s’établit en calculant alternativement la colonne des décès et celle des
quotients de mortalité :
- entre 0 et 1 an, on observe 100 000 – 99 432 = 568 décès
568
et un quotient égal à 1q 0= ×1000=5,68 % ° :
100 000
- de même entre 1 et 10 ans, on observe 99 432- 99 244 = 188 décès et un quotient
188
9 q 1= =1,89 % °
99432
39
Tableau 6, pays E, table de mortalité féminine, 2022
Âge exact Sx d(x, x+a) q
a x (%°)
Le calcul de l’âge moyen au décès nécessite de pondérer les décès par le centre de chaque groupe
d’âges (xi) ; en voici le détail :
40
40 1 707 45 76 815
50 4 516 55 248 380
60 11 775 65 765 375
70 10 428 72,5 756 030
75 69 613 87,5 6 091 137,5
100 ∑ 100 000 ∑ 7 973 990,5
7 973 990
D’où l’âge moyen au décès : ×= = 79,4 ans.
100 000
Dans les conditions de mortalité de l’année 2022, les femmes avaient un âge moyen au décès
proche de 79,7 ans. L’âge moyen au décès des femmes est similaire à celui des autres pays à la
même période. Par contre, si on le compare à celui que l’on peut calculer pour ce même pays en
2000-2012, à partir du tableau, qui est de 63 ans, on constate les progrès réalisés depuis, les
femmes vivant en moyenne 17 ans de plus qu’il y a 60 ans.
i=105
∑ xidi
i=x
ex = i=105
∑ di
i=x
Afin de pouvoir détailler l’ensemble des calculs, nous utilisons comme exemple la table de
mortalité de la génération féminine ivoirienne 2023 ci-après :
41
Exemple de table de mortalité
Tableau 7 : Pays A, table de mortalité de la génération féminine 2023
Âge x Sx d(x+a) xi xidi ex
0 10 000 1 580 0,5 790 40, 81
1 8 420 1 208 3 3 624 47,37
5 7 212 275 7,5 2 063 50,97
10 6 937 284 12,5 3 550 47,89
15 6 653 305 17,5 5 338 44,83
20 6 348 274 22,5 6 165 41,87
25 6 074 273 27,5 7 508 38,64
30 5 801 234 32,5 7 605 35,34
35 5 567 297 37,5 11 138 31,72
40 5 270 291 42,5 12 368 28,37
45 4 979 312 47,5 14 820 24,88
50 4 667 768 55 42 240 21,38
60 3 899 1 294 65 84 110 14,61
70 2 605 1 578 75 118 350 9,38
80 1 027 914 85 77 690 6,10
90 113 113 95 10 735 5,00
100 0 ∑ 10 000 ∑ 408 092
Les 113 personnes encore en vie au 90e anniversaire se sont vues attribuer ici une vie moyenne
de cinq ans, dans l’hypothèse de leur décès avant le 100 e anniversaire. Par application de la
formule précédente de la moyenne, l’âge moyen au décès est égal à :
42
408 092
l ' âge moyen au décès= 40,81 ans
10000
En d’autres termes :
C’est à partir d’une table de mortalité que peuvent être calculées divers indices synthétiques dont
l’espérance de vie à la naissance (ou vie moyenne) en âge x . L’espérance de vie à la naissance
appelé aussi vie moyenne (ou âge moyen ou décès à partir d’une table de mortalité) représente le
nombre d’années vécues par une génération. On le calcule en additionnant le nombre d’année
vécu par chaque groupe de décédé et en divisant cette somme par l’effectif initial. On doit
supposer que les décédés entre deux anniversaires se répartissent linéairement dans le temps.
Ainsi, entre 0 et 1 an, le nombre d’années vécus en moyenne est de 0,5 an. Entre 1 et 2 ans le
nombre d’année vécu est de 1,5, etc. Dans le cas de la table de mortalité par année d’âge les
S1 + S2 + S3 +…
calculs se représentent comme suit : e 0=0,5+
S0
43
CHAPITRE 5 : LES COUPLES, LA FECONDITE, LA REPRODUCTION
La table la plus courante concerne les mariages de célibataires masculins ou féminins. La table
de primo-nuptialité peut être établie à partir du cumul des premiers mariages pour une génération
réelle (approche longitudinale) ou « fictif » (approche transversale). Les premiers mariages sont
calculés en l’absence de mortalité des célibataires.
44
Tableau 1 : Pays A, premiers mariages féminins avant l’âge indiqué, génération 1950
(Pour 1 000 célibataires à 15)
Âge exact
20 21 22 23 24 25 30 35 40
256 413 549 652 727 781 914 947 962
Mode de calcul
Les mariages sont obtenus en décumulant la série proposée dans le tableau 2 : 962 femmes au
total avaient contracté un premier mariage avant 40 ans, alors que 947 l’avaient fait avant 35 ans,
par soustraction, on obtient 15 mariages de 35 à 40 ans. On opère ainsi en remontant jusqu’à 15
ans. Ensuite, la série des célibataires est obtenue par soustraction des mariages en partant d’une
racine de 1000 célibataires à 15 ans. Par exemple :
45
Les quotients de nuptialité, qui mesurent le « risque » qu’encourt un célibataire à l’âge x de se
marier avant l’anniversaire x + a, sont calculés en rapportant les mariages qui se produisent entre
deux âges exacts x et x + a à l’effectif des célibataires à l’âge x, c’est-à-dire :
m( x , x+ a)
a xn ¿
Cx
Les taux de nuptialité féminine enregistrés dans un pays donné en 1998 sont présentés dans le
tableau 3 ; il s’agit des premiers mariages dans chaque groupe d’âges rapportés à la population
moyenne correspondante, quel que soit son état matrimonial (taux de deuxième catégorie).
Tableau 3 : Pays donné, taux de primo-nuptialité féminine par âge en 1998
(Pour 100 femmes)
Groupes d’âges
15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49
0,17 2,88 4,95 1,96 0,75 0,29 0,14
46
L’indice synthétique de nuptialité ou somme des premiers mariages réduits pour l’année 1998
est égal à :
On peut dire, schématiquement qu’en 1998, pour 100 femmes togolaises âgées de 15-49 ans
révolus, on enregistre 55,70 mariages.
On peut facilement sur cette série calculer l’âge moyen au premier mariage en pondérant le
centre de chaque classe d’âge par le taux de nuptialité correspondant, ce qui donne :
Mode de calcul : 15 + 20 = 35 et 35/2 = 17,5 ; 20 + 25 = 45 et 45/2 = 22,5 ; 25 + 30 = 55 et 55/2
= 27,5 ;
47