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Résumé des scènes 6 et 7 de l’Acte 2 :

Scène 6 :

Personnages sur scène : Philaminte, Bélise, Chrysale et Martine

Philaminte, accompagnée de sa belle-sœur Bélise, retrouve Martine avec son mari Chrysale. Ce dernier
tente alors de comprendre les causes du renvoi de la servante. Sa femme lui explique alors que Martine
ne cesse de faire des erreurs de vocabulaire et de grammaire. Elle trouve cela inadmissible et plus
mauvais que de briser un objet ou de commettre un vol. Après une longue discussion entre les trois
femmes, Philaminte demande à son mari de faire sortir Martine. Chrysale obtempère (obéit sans rien
dire) et conseille à la servante de quitter les lieux au plus vite.

Cette scène est restée célèbre (le « renvoi de Martine »). La scène n’a guère perdu sa force comique, et
l’on peut explorer les pistes suivantes :

Comique de caractère :

L’effondrement de Chrysale

L’autorité caricaturale de Philaminte, qui forme avec son mari une antithèse plaisante.

Bélise donne une leçon de grammaire à Martine…

Comique de mots :

Les contresens de Martine (« grammaire » qu’elle comprend comme « grand-mère », la prononciation


de l’époque rendant plus facile le quiproquo).

Le choc des langages : Les phrases des pédantes sont à l’opposé du «parler paysan » ; de leur rencontre
naît le comique.

La capitulation de Chrysale :

Elle se fait par étape, après l’entrée de Philaminte, dont les paroles sont faciles à commenter.

Philaminte est violente et autoritaire ; elle semble reprocher un vol à Martine, mais ce n’est pas le cas.
Elle est dans l’exagération.

La faiblesse de Chrysale aboutit au renversement des rapports d’autorité et de soumission de la


tradition entre le mari et la femme. Ici c’est la femme qui est autoritaire et le mari lui est soumis.

Même après avoir découvert que sa femme ne reproche à Martine qu’une faute… de français, Chrysale
doit continuer à jouer le rôle que lui impose Philaminte, et il est contraint d’employer un ton autoritaire
pour dire comme il convient « Allons, sortez ! » L’exclamation sonne comme un écho des ordres donnés
par Philaminte au début de la scène. L’humanité et la compassion de Chrysale, ses désirs véritables ne
peuvent s’exprimer qu’à voix basse : « Va-t’en, ma pauvre enfant. » La succession des deux tons si
opposés produit un effet comique, mêlé d’amertume cependant : la faiblesse d’un homme fait son
propres malheur, celui de sa servante, et menacera peut-être le bonheur de sa fille.

Scène 7 :

Personnages sur scène : Philaminte, Chrysale et Bélise

Dans cette scène, on retrouve Chrysale qui expose son mécontentement sur le renvoi de la servante. Il
explique à sa femme qu’il ne se soucie guère des écarts de langage de la servante, tant qu’elle accomplit
son devoir de bonne cuisinière. Il évoque ensuite les études de sa femme et critique sa capacité d’agit
raisonnablement ou de bien juger en raison de son enchantement pour Trissotin. Bélise, dégoutée par
les propos de son frère, se retire en laissant les deux conjoints.

Armande et Clitandre ont déjà exprimé leur idéal : Chrysale, à son tour, va dévoiler sa pensée, dans une
tirade qu’il feint d’adresser à Bélise. Voici ce que Chrysale pense être « bien » et « pas bien » :

Bien : Les tâches ménagères, l’éducation traditionnelle, l’homme qui dirige et domine et la femme qui
lui est soumise. La femme s’occupe du linge de son mari, de ses repas, elle prépare sa fille au mariage.
La femme est ignorante.

Pas bien : La philosophie, la culture, le progrès, la liberté, le célibat et LA FEMME SAVANTE

Chrysale souhaite le retour du bon vieux temps. Autrefois, croit-il, les usages de la vie en société
auraient imposé chez lui une discipline qu’il ne peut faire régner chez lui à l’heure actuelle à cause de sa
femme qui est une FEMME SAVANTE.

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