Analyse et notes sur l’Acte 3 scène 2 – Les Femmes Savantes

La scène du poème dans l'Acte III, scène 2 des "Femmes savantes" de Molière est une
critique acerbe de l'hypocrisie et de la superficialité qui caractérisent la culture de l'élite
de l'époque. Trissotin, le poète ambitieux et flatteur, lit un poème sophistiqué et
complexe qui plaît aux femmes savantes. Ils louent son style et sa culture, ce qui montre
leur faiblesse pour la flatterie et leur manque de discernement littéraire.

Le poème de Trissotin est rempli de phrases sophistiquées et de métaphores

compliquées qui cachent un contenu creux et dépourvu de sens. Il utilise des références
classiques et mythologiques pour impressionner son public, mais il est clair que son
poème n'a pas de profondeur ou de signification réelle. La flatterie qu'il utilise dans son
poème est aussi artificielle et creuse que son style littéraire. Il flatte les femmes savantes
et les valorise pour leur culture et leur érudition, même si leur culture est en grande
partie superficielle et ne contribue pas vraiment à leur bien-être ou à celui de la société.

En contraste, le poème de Clitandre, qui est simple et sincère, reflète les véritables
sentiments d'amour qu'il éprouve pour Henriette. Cependant, les femmes savantes
critiquent son poème pour son manque de sophistication et de complexité, démontrant
ainsi leur préférence pour la forme plutôt que le fond.

La scène souligne également la difficulté pour les personnages de naviguer entre les
deux mondes, celui de la culture érudite et celui de la vie réelle. Les femmes savantes
sont piégées dans un monde où la culture est valorisée au détriment de la vérité et de
l'honnêteté, tandis que Clitandre doit trouver un équilibre entre son amour sincère et sa
capacité à répondre aux attentes des femmes savantes.

En somme, cette scène montre la critique mordante de Molière envers la superficialité et

l'hypocrisie qui caractérisent la culture de l'élite de son époque, et sa préférence pour
l'honnêteté et la simplicité dans l'art et dans la vie.