Thème 1 - Une longue histoire de la

matière
L’immense diversité de la matière dans l’univers se décrit à
partir d’un petit nombre de particules élémentaires qui se
sont organisées de façon hiérarchisée, en unités de plus en
plus complexes, depuis le Big Bang jusqu’au développement
de la vie.

La pierre d’agate : la
plupart des agates se
trouvent dans des cavités
de roches éruptives ou de
laves anciennes
L’agate est une variété de quartz, caractérisée par une texture
en zones concentriques ou parallèles de couleurs variées et
remplissant généralement une cavité.
L'agate est elle-même une variété cryptocristalline de quartz
de formule chimique SiO2.
L’agate, transparente à translucide, est d’une dureté entre 6
et 7, son éclat est vitreux. Sa luminescence est blanche,
jaune, verdâtre ou verte, le système cristallin est trigonal et le
Pléochroïsme nul. Densité : 2,58 à 2,64.
 Chapitre 3 : La cellule

Des soucoupes volantes ?

Non … des diatomées,
algues unicellulaires
observées au MEB
Rappels
 

Situation 1 : en prenant l’exemple de l’homme, retrouvez les différentes

échelles d’organisation du vivant.
Le corps humain est
constitué de différents
organes (comme le foie), eux-
mêmes constitués de
cellules, elles-mêmes
composées de molécules
(comme le glycogène).
Le vivant s’organise donc
selon ces trois échelles, de la
plus grande à la plus petite.
Situation 2 : L’observation des cellules au microscope permet de
constater une organisation similaire de leur structure. Retrouvez
les éléments communs de l’organisation de ces 2 cellules (cellules
d’Elodée et du foie observées au microscope optique.
Ces 2 types de cellules ont pour
éléments communs une membrane
plasmique (qui les délimite), un
cytoplasme (où ont lieu les activités
métaboliques de la cellule) et un
noyau (où est localisée l’information
génétique, sous la forme d’ADN).
On remarquera que la cellule végétale
présente des éléments
supplémentaires comme la paroi (bien
visible sur l’image) et une vacuole
(clarté visible au centre des cellules).
C’est cette vacuole qui plaque contre
la paroi les chloroplastes et le noyau.
Paroi

Noyau
Vacuole
Membrane Plasmique
(collée à la paroi)
Chloroplaste
Cytoplasme

Membrane Plasmique

Noyau
Le principe du microscope optique
Le microscope optique utilise comme source d’éclairement un
faisceau de photons.
Le grossissement est obtenu par l’utilisation de plusieurs lentilles
convergentes, disposées dans l’objectif et dans l’oculaire. Leur
pouvoir grossissant se multiplie,
ce qui permet d’accéder
à l’échelle cellulaire de
l’organisation du vivant.
La notion, déjà connue, de cellule est remobilisée. Il s’agit
seulement de montrer comment s’est construite la théorie
cellulaire et d’illustrer l’importance des progrès techniques
dans son développement.
 

PB : Comment l’évolution de la microscopie a-t-elle permis

de faire naître le concept de cellule comme unité structurale
du monde du vivant ?
I - La naissance progressive du concept de cellule
 

Activité 1 - De l’invention du microscope à la théorie cellulaire.

De l’antiquité jusqu’au XVIIe siècle, on acceptait l’idée que tout être
vivant était issu de génération spontanée (Doc.6 p57). Cependant,
il est aujourd’hui reconnu que les êtres vivants sont constitués
d’une ou plusieurs cellules et que tout être vivant est issu d’une
cellule ancestrale commune universelle : on parle de théorie
cellulaire. Mais pour le découvrir, les scientifiques ont dû mettre au
point des instruments permettant d’observer ces entités invisibles à
l’œil nu.
Au XVIIe siècle, le Hollandais
Antoni van Leeuwenhoek conçut
des lentilles très élaborées
permettant d’atteindre des
grossissements de 250 fois avec
son microscope. Il observa et
dessina de nombreux êtres
vivants unicellulaires contenus
dans de l’eau de pluie qu'il
nomma des animalcules. En
observant du sperme, il fut ainsi le
premier à décrire des
spermatozoïdes.
 Questions (p56-57) :
1/ Expliquer les étapes qui ont amenées au premier principe de la
théorie cellulaire «la cellule représente l’unité structurale du vivant»
XVIIe siècle
Doc.1 : Observation de compartiments dans des tissus
végétaux morts de liège (Hooke 1665) à l’aide d’un instrument
optique grossissant : Hooke les nommera des « cellules » en
analogie avec les cellules de vie des moines religieux.
Doc.2 : Invention du microscope optique (Leeuwenhoek)
permettant d’observer plus en détail des êtres vivants
unicellulaires (spermatozoïdes).
XIXe siècle
Doc.3 et 4 : Le microscope optique permet d’étudier et de
comparer les structures des cellules végétales (Schleiden) et
celles des cellules animales de chordes dorsales (cellules
embryonnaires) (Schwann 1878). Toutes les cellules
présentent un noyau similaire par sa forme  tous ce qui vit
est constitué de cellules (avec un noyau).
XXe siècle
Doc.5 : Le concept de la cellule étant l’unité de base des
êtres vivants a progressivement amené à penser que tous les
êtres vivants proviennent d’un être vivant unicellulaire
ancestral commun (LUCA) selon la théorie de l’évolution
initiée par Darwin (Forterre 1996).
Aristote défend dans cet ouvrage l’idée
de la génération spontanée, selon
laquelle la vie (les mouches) peut
apparaître spontanément à partir de
matière inerte.
2/ A partir de l’analyse de l’expérience du col de cygne de Pasteur,
expliquer en quoi cette expérience réfute l’idée de génération
spontanée selon Aristote et illustre le second principe de la théorie
cellulaire «toute cellule provient d’une autre cellule en division»
Analyse de l’expérience :
- Expérience 1 (témoin) : Flacon ouvert
Résultats : Après quelques jours à l’air libre, développement
de nouveaux micro-organismes
- Expérience 2 : Flacon ouvert + chauffage 1h à ébullition pour
tuer les micro-organismes déjà présents.
- Expérience 3 : Flacon fermé + chauffage 1h à ébullition pour
tuer les micro-organismes déjà présents.
Résultats : Après quelques jours à l’air libre, pas de micro-
organisme
- Expérience 4 : Flacon ouvert, mais avec une ouverture en col
de cygne (c’est-à-dire qui permet l’entrée d’air, mais pas de
micro-organismes) + chauffage 1h à ébullition pour tuer les
micro-organismes déjà présents.
Résultats : Après quelques jours à l’air libre, Pas de
microorganismes.
La présence d’air ne suffit donc pas à l’apparition de
microorganismes. Ce sont donc bien les microorganismes
présents dans l’air qui se sont développés dans l’exp.2 et
NON une apparition spontanée de la vie.
Les microorganismes se développent donc à partir de
microorganismes préexistants.
3/ [Doc.8] Relever la capacité principale des cellules « souches »
et proposer d’autres utilisations possibles de ces cellules dans le
domaine médical.
Les cellules souches ont la capacités de se diviser et de se
différencier en multiples types cellulaires.
Le document nous apprend que cette capacités est utilisée
dans la régénération de la peau des grand brûlés.
On peut aussi penser que ce serait utile dans la régénération
de cellules nerveuses chez les personnes ayant subi des
traumatismes ou souffrant de maladies dégénératives du
système nerveux (cerveau, moelle épinière). Également, dans
la régénération de cellules musculaires chez les personnes
atteintes de maladies cardiaques ou des muscles
squelettiques.
 Bilan :
C’est l’invention du microscope (Janssen, 1595), qui a permis
au XVIIe siècle d’observer les premières cellules (Hooke,
1665).
Au XIXe siècle la multiplication des observations de
structures semblables dans de très nombreux organismes a
conduit à l’idée que tout être vivant est constitué d’une ou
plusieurs cellules et que la cellule semble être l’unité de base
des êtres vivants. On a pu alors énoncer le concept général
de cellule : petit compartiment délimité par une membrane et
possédant, pour certains, un noyau, et construire ainsi la
théorie cellulaire (Schleiden, 1838, puis Schwann, 1839).
Pour aller plus loin :

Le microscope de Antoni Van Leeuwenhoek :
http://www.museedesconfluences.fr/fr/ressources/microscope-sim
ple-de-leeuwenhoek-r%C3%A9plique
Il s’agit d’un simple système de loupes qui fonctionnait comme
pour une visée ; l’objet à observer était placé devant l’œil. Les
élèves pourront appréhender la simplicité de cet outil mais
également la complexité imaginée par ce fabricant de lentilles.

https://www.youtube.com/watch?v=4OpBylwH9DU: The wacky
history of cell theory - Lauren Royal-Woods- Découvrez la
théorie cellulaire en vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=ZNFN4t6iT9o : C’est pas


sorcier Théorie de l’évolution : de Darwin à la génétique,

permettant de replacer les concepts d’ancêtre commun et ses
descendants, innovations évolutives et caractères hérités (ici la
présence de cellule).
Activité 2 : De l’échelle cellulaire à l’échelle moléculaire : une
nouvelle description de la cellule.
Tout être vivant est constitué d’une ou plusieurs cellules.
Végétaux, champignons et animaux sont des organismes
eucaryotes (possédant un noyau cellulaire).
Questions (p58-59) :
1/ [Doc.1] Donner les avantages de chaque technique
microscopique.
La microscopie optique a l’avantage d’être une méthode
rapide et facilement réalisable ; il s’agit des microscopes que
les élèves manipulent au collège et au lycée. Elle permet
d’observer des échantillons vivants et en couleur.
La microscopie électronique à transmission permet d’obtenir
des résolutions très élevées, donc d’observer des structures
dans la cellule que la microscopie optique ne permet pas de
visualiser (ex : noyau ou mitochondrie).
La microscopie électronique à balayage permet d’observer
des échantillons en trois dimensions.
2/ Nommer les éléments cellulaires numérotés d’une cellule
animale et d’une cellule végétale chlorophyllienne dont les
photographies d’observation au MET et schémas d’interprétation
sont présentés ci-dessous.
1 : membrane plasmique
2 :
cytoplasme
3 :
noyau
4 :
enveloppe nucléaire
5 :
6 : mitochondrie
7 : chloroplastes
8 : vacuole
iufm Créteil
Cellule eucaryote végétale observée au MET (x 7 000)
paroi cellulaire
 1 : membrane plasmique
2 :
cytoplasme
3 :
enveloppe nucléaire
4 :
noyau
5 :
mitochondrie
iufm Créteil
Cellule eucaryote animale observée au MET (x
10 000)

Remarque : les cellules animales possèdent une structure

protéique intracytoplasmique (cytosquelette) donnant la rigidité et
sa forme à la cellule. Les cellules végétales en sont dépourvues,
la paroi cellulaire végétale, qui est extracellulaire et rigide,
remplissant la fonction du cytosquelette.
3/ Explique comment le microscope électronique a permis d’une
part de confirmer l’unicité cellulaire du vivant et d’autre part mis en
évidence la diversité cellulaire.
L’observation d’une cellule végétale et d’une cellule animale
permet de dégager :
Des structures en commun : on observe des cellules
constituées d’une membrane plasmique, du cytoplasme, de
mitochondries et la présence d’un noyau contenant l’ADN et
délimité par une enveloppe nucléaire. Ces points communs
mettent en avant l’unicité cellulaire.
Des différences : on observe une paroi, des chloroplastes et
une vacuole uniquement chez la cellule végétale
chlorophyllienne. Ces différences mettent en évidence que
les cellules ont des structures propres à leur type cellulaire ;
c’est la spécialisation cellulaire qui illustre la diversité des
cellules.
Pour aller plus loin :
•L’électronographie (photographie d’observation au microscope
électronique) ci-dessous représente une cellule procaryote
(Bacillus subtilis). Nommer les éléments cellulaire numérotés et
comparer l’organisation cellulaire d’une bactérie (procaryote)
avec celle de cellules animales et végétales (eucaryotes).

1 : membrane plasmique

2 : cytoplasme
3 :
molécule d’ADN
4 : paroi cellulaire (?!)

iufm Créteil
Cellule bactérienne observée au MET (x20 000)

Remarque : les organismes procaryotes sont tous unicellulaires

alors que les organismes eucaryotes peuvent être unicellulaire
(levure, paramécie…) ou pluricellulaire (Homme, plantes…)
 Type cellulaires EUCARYOTES PROCARYOTES
Structures Cellules Cellules Cellules
animales végétales bactériennes
(1 à 100 µm) (1 à 200 µm) (1 à 2 µm)
Noyau limité du cytoplasme
par une enveloppe
(0,8 à 10 µm) V V x
Matériel génétique
V V V
Membrane cellulaire autour
d’un cytoplasme
V V V
Paroi autour de la membrane
x V x
Vacuoles
(jusqu’à 90 % du vol cellulaire) x V x
x x
Chloroplastes
(2 à 8 µm)
V
x
Mitochondries
(1 à 2 µm) V V
L’organisation de la cellule procaryote est beaucoup plus
simple avec l’absence d’organites (mitochondries,
chloroplastes…) et l’ADN est libre dans le cytoplasme
(absence d’enveloppe nucléaire). On note en revanche la
présence d’une paroi cellulaire en plus de la membrane
cellulaire (comme chez la cellule végétale). La cellule
procaryote est enfin plus petite qu’une cellule eucaryote
(environ 10 fois plus).
 Bilan :
Le perfectionnement des techniques de microscopie optique
au cours du XXe siècle et l’invention du microscope
électronique à transmission (MET, 1931) et à balayage (MEB,
1937) ont permis l’exploration de l’intérieur des cellules
eucaryotes (possédant un noyau), avec l’étude des organites
et de l’organisation de la cellule à l’échelle moléculaire, ainsi
que la compréhension les liens entre échelle moléculaire et
cellulaire.
PB : Comment s’organise la membrane des cellules et des
organites au sein des cellules ?
II – Un milieu cellulaire délimité par une membrane plasmique
Activité 3 - Composition et organisation structurale et
fonctionnelle des membranes plasmiques
Les cellules, sont délimités par une membrane plasmique. Cette
membrane plasmique permet de séparer le milieu intracellulaire
(cytoplasme) du milieu extracellulaire (milieu extérieur). Les
organites sont aussi des compartiments intracellulaires délimités
par une membrane de structure similaire à celle de la cellule.
Questions (livre p60-61):
1/ [Doc.1 à 4 et Doc.A et B] Démontrer que les propriétés
chimiques des lipides permettent d’expliquer la structure de la
membrane observée dans les doc.1 et doc.A et de constituer une
limite entre deux milieux aqueux.
Les doc.1 et doc.A montrent que la membrane est organisée
en 2 feuillets sombres espacés par un feuillet clair.
Or sur le doc.3, on observe que les lipides de la membrane
sont des molécules amphiphiles, c’est dire dotés d’une queue
hydrophobe (lipophile) et d’une tête hydrophile, et le Doc.B
indique que la surface des lipides membranaire d’une cellule
est deux fois plus importante que la surface totale de la
cellule.
On peut donc en conclure qu’en milieu aqueux, les lipides
s’auto-organiseront en bicouche de sorte à placer les partie
hydrophiles au contact de l’eau et les partie hydrophobes au
contact les unes des autres comme illustré dans le doc.4b.
Ces propriétés chimiques très particulières expliquent
l’organisation en bicouche lipidique des membranes,
expliquant la présence en MET de 2 feuillets sombres (têtes
hydrophiles) séparés par un feuillet clair (queues
hydrophobes), et séparant ainsi le milieu intracellulaire du
milieu extracellulaire.
2/ [Doc.5] Expliquer comment les protéines membranaires
participent aux échanges entre le milieu intracellulaire et le milieu
extracellulaire.
Les protéines membranaires sont insérées dans la bicouche
lipidique et forment un canal qui permet le passage
spécifique de molécules et ions de part et d’autres de la
membrane. Ainsi, la cellule pourra puiser dans le milieu
extracellulaire les nutriments et ions nécessaires et pourra
rejeter les molécules et ions qui ne lui sont plus utiles.
3/ En utilisant les informations précédentes et le Doc.C en
complément, schématiser la structure de la membrane, en
représentant l’organisation des lipides, protéines et glucides et en
précisant les parties hydrophile et hydrophobe (lipophile).
 Bilan :
La cellule est un espace séparé du milieu extérieur par une
membrane plasmique. Cette membrane, de 7 nm d’épaisseur,
est majoritairement constituée de lipides, organisés en
bicouche dans laquelle des protéines viennent s’insérer.
Quelques glucides sont également associés aux membranes.
La structure membranaire est stabilisée par le caractère
hydrophile ou hydrophobe (ou lipophile) de certaines parties
des molécules constitutives. En effet, les queues des lipides
étant hydrophobes, elles tendent à se rassembler en milieu
aqueux et former une bicouche lipidique, pouvant ainsi
donner une structure compartimentée comme la cellule ou
les organites.