Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 5
Chapitre 5
Dans le chapitre précédent, nous avons vu que la stabilité d'un système asservi
était fonction du réglage du gain statique en boucle ouverte ; suivant la valeur de celui-
ci, un même système (par exemple, du 3ème ordre ou plus) peut en effet être stable
apériodique, stable oscillatoire amorti, juste oscillant ou carrément instable.
Tout en se situant dans la plage des valeurs de K qui rendent le système stable,
on conçoit aisément que le choix d'un réglage donné de K aura une incidence sur les
autres performances que l'on est en droit d'attendre d'un système automatique, en
particulier en ce qui concerne la Précision et la Rapidité.
La précision d'un système asservi s'appréhende par Vétude de la grandeur
d'erreur, disponible à la sortie du détecteur d'écart, qui fournit en permanence une
eW
= ïïïbj[E(p) + ^f W(p î
Si l'on a de sérieuses difficultés à minimiser l'erreur dynamique (bien que l'on
puisse agir sur la rapidité d'évolution du régime transitoire), l'on peut tout à fait
contrôler l'erreur statique en réglant le gain statique en boucle ouverte K, mais
également en agissant sur la forme de la fonction de transfert en boucle ouverte. Cette
seconde approche ouvre des perspectives de réglage des systèmes tout à fait
intéressantes (c.f. chapitre suivant : Compensation et synthèse des systèmes asservis).
£
(P) = T-ÏT?^E(P)
1 + H
bo(P)
Nous nous intéressons à Verreur statique permanente, que l'on peut obtenir
directement en appliquant le théorème de la valeur finale :
y-, / \
île
Les entrées classiquement appliquées aux systèmes bouclés (dites entrées
canoniques} peuvent se mettre sous la forme générale suivante :
e(t) = A
m!t
-.r(t)
E(P)~
ri»
** D'autre part, la plupart des fonctions de transfert en boucle ouverte rencontrées
dans les asservissements peuvent se mettre sous la forme générale :
„ , x K.G(p)
H bo (p) = v r , .=—
K .-^
n(i-^'.p)
—J-
p n(i-p-;.P)
où K est le gain statique en boucle ouverte
n=0 A -^°° -^ °°
1+K
n= 1 0 A -^<~
K
n=2 0 0 A
K
n=3 0 0 0
• Pour annuler l'erreur statique à une entrée d'ordre m, il faut et il suffit que
la fonction de transfert en boucle ouverte du système considéré contienne
(m + 1) intégrations.
• Lorsque l'erreur permanente existe, celle-ci est d'autant plus faible que le
gain en boucle ouverte de l'asservissement est grand.
Le schéma suivant illustre ces différents cas, pour un asservissement sollicité par une
entrée-rampe (échelon de vitesse) :
E = ^?-w
l + Hbo
e(p) - -)-
D
. ""(P) . W(p)
i(PJ l + H bo (p)
W(P) = ^T
, . , . , . KA p ni " m
hme(t)
w = lim .
t-»~ P-+O K + pn K!
De même, lorsque l'erreur existe, elle est d'autant plus faible que le gain
statique de la portion de la chaîne directe située en amont du point d'application est
élevé.
En règle générale, la forme des perturbations est plutôt du type aléatoire et leurs
points d'application dans une chaîne sont difficilement localisables.
- celle-ci sera d'autant plus grande que le gain statique K sera plus
élevé ; ceci au détriment de la stabilité (réduction de la marge de
phase, voire basculement dans l'instabilité).
Si on ne peut agir sur la valeur de l'erreur à l'instant initial (l'écart est à cet
instant précis égal au signal d'entrée), on peut néanmoins influé sur le déroulement du
régime transitoire (type de stabilité apériodique ou oscillatoire amortie) et sur sa durée
(rapidité).
Tout est donc lié ; si l'on a évoqué plus haut le dilemme précision-stabilité, on
peut également dire que le couple précision-rapidité résulte d'un compromis dans le
réglage du gain de la chaîne.
Tr «3t
D'une façon générale, plus la bande passante d'un système est étendue plus il est
rapide.
«c=Y Tr=3T
Dans le cas d'un système du second ordre, pour un facteur z donné sa bande
passante est proportionnelle à sa pulsation propre non-amortie con, tandis que son temps
de réponse lui est inverse.
AQ - , R r- ACr
k(k + Ak g )
AH
< x%
«0
Akg
K-—g-
k
T
1= -TT— avec T : constante de temps du moteur
1 + —-
k
Tr = 3T
On voit donc que l'on peut imposer au système un temps de réponse (à une
perturbation de couple) en agissant sur la valeur du gain A de l'amplificateur.