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Séquence N°20 : Régulation de la glycémie

Situation problème :
Les cellules de notre organisme vivent dans un milieu appelé le « milieu intérieur ». Ce milieu est constitué de
sang, de la lymphe et du liquide interstitiel. Il possède également les caractéristiques physiologiques quasiment
constantes : pression artérielles, pression osmotique, pH, la glycémie, …
La glycémie désigne le taux de sucre (glucose) dans le sang. Chez un sujet sain, sa valeur tourne au tour de 1
g/l. cette variation est d’origine diverses au cours d’une période bien précise.
- Explique la régulation de la glycémie à partir des rôles du foie et du pancréas dans l’organisme.
- Cite quelques caractéristiques et causes de variation de la glycémie dans l’organisme.
- Donne quelques conséquences du disfonctionnement de la régulation de la glycémie.

ACTIVITES D’APPRENTISSAGE :
Le glucose est un nutriment essentiel pour nos cellules qui les prélèvent dans le sang. Malgré des apports
alimentaires discontinus, sa concentration varie peu (autour de 1,26 g/l, considérée comme seuil), il semble
donc être contrôlé par un système de régulation.
Activité 1 : Rôle du foie dans la régulation de la glycémie
Support 1 : Figures 1 du document I.
Expériences : Mise en évidence des rôles du foie
Expérience 1 : Ablation du foie chez un chien
Un chien ayant subi l’ablation du foie ne survit que quelques heures. Parmi les troubles qui précèdent la mort,
on note le « Coma ». Si l’on pratique une perfusion de glucose, l’animal sort du « Coma » en quelques minutes,
retrouve un pouls et une respiration normale. Malgré, ce rétablissement n’est que temporaire et la survie ne peut
être prolongé que de quelques heures (18 à 24 heures environs).
La figure 1.a illustre le dispositif expérimental.
Expérience 2 : Biopsie du foie
La biopsie est le prélèvement d’une portion de tissus ou d’un organe.
Deux chercheurs, Nilsson et Bultmann, effectuent des biopsies de foie chez 10 personnes volontaires le matin.
La première biopsie a été effectuée après 12 heures de jeûne et les autres sont indiquées par le tableau de la
figure 1.b ci-jointe.
Consigne : A partir de l’exploitation des figures 1 et du texte y afférent :
1. Analyse et interprète ces deux résultats expérimentaux.
2. Déduis de ces réponses, quelques rôles du foie et du pancréas dans la régulation de la glycémie.
Synthèse :
1. Analyse et interprétation :
L’ablation du foie entraîne une chute importante du taux de glucose et provoque des troubles physiologiques :
tachycardie, accélération de la respiration, baisse de la température, fièvres, faiblesse corporelle, le coma, …
ces troubles peuvent conduire à la mort.
2. Rôle du foie :
Le foie intervient dans le maintien de la glycémie et semble pouvoir libérer du glucose dans le sang. Seul le
foie est capable de libérer du glucose dans le sang. C’est pourquoi, le foie est qualifié « de réservoir publique »
de glucose ; alors que les muscles et les tissus adipeux sont appelés « réservoirs privés ».
NB : le foie, les muscles et les tissus adipeux constituent les organes effecteurs dans la régulation de la
glycémie.
Activité 2 : Rôle du pancréas dans la régulation de la glycémie
Support 2 : Figures du document II
Expérience : Mise en évidence des rôles du pancréas
On procède à une ablation totale de pancréas (pancréatectomie) chez un chien. L’animal digère mal les
protéines et les graisses. En outre, il souffre d’une soif intense et ses urines sont 3 à 5 fois plus abondantes que
chez un chien normal (témoin). Ces symptômes orientent les chercheurs sur la piste de « diabète ». Ils
découvrent du sucre dans l’urine des chiens opérés. Plus tard, ils observent que toutes les lésions du pancréas
n’ont pas les mêmes conséquences.
Les figures du document 2 mettent en évidence l’état physiologique des chiens.
Consigne : En exploitant ces différentes figures, analyse et interprète ces expériences et tire une conclusion.
Synthèse :
1. Analyse et interprétation :
L’ablation totale du pancréas se traduit par des troubles digestifs et une hyperglycémie.
Le pancréas intervient dans la digestion et la régulation de la glycémie.
Chez un sujet normal ou sain, la glycémie moyenne est de 1g/l. une injection de glucose entraîne une
augmentation de la glycémie jusqu’à une valeur seuil, au-delà de laquelle, la glycémie commence à diminuer,
puis se stabilise au tour d’une valeur moyenne de 1g/l. par ailleurs, cette injection n’a pas d’impact sur le taux
de glucose présente dans l’urine.
2. Quelques rôles du pancréas :
Le pancréas est le seul organe endocrine qui possède des capteurs sensibles aux variations de la glycémie. Ces
capteurs sont des îlots de Langerhans. Chaque cellule de Langerhans possède deux types de cellules : les
cellules α (à la périphérie) et les cellules β (au centre).
Les cellules α et sont des détecteurs d’écart de la glycémie et des centres de commandes.
Le pancréas détecte le taux de glucose et sécrète deux hormones pour sa régulation : l’insuline et le glucagon.
L’insuline est sécrété par les cellules β et le glucagon par les cellules α. Le pancréas joue donc deux
fonctions.
3. Actions de l’insuline et du glucagon :
a. Actions de l’insuline :
L’insuline se fixe sur les récepteurs présents à la surface des cellules des effecteurs (foie, muscles, tissus
adipeux). Cette fixation entraîne une augmentation de stockage de glucose sous forme de glycogène et de
triglycéride dans le foie. L’insuline est donc une hormone hypoglycémiante.
Le stockage de glucose sous forme de glycogène est nommé glycogénogénèse.
b. Action du glucagon :
Le glucagon ne se fixe que sur les récepteurs des cellules hépatiques ; ce qui entraîne une libération plus
importante de glucose dans le sang : le glucagon est une hormone hyperglycémiante.
Le stockage du glucose sous forme de glycogène est appelé la glycogénolyse.
Conclusion :
Si la glycémie est trop basse, le pancréas peut la faire augmenter en libérant du glucagon ; dans le cas contraire,
il libère de l’insuline pour diminuer. L’insuline et le glucagon sont deux hormones antagonistes.
Activité 3 : Quelques causes et caractéristiques du diabète
Support 3 : Tableau ci-dessous
Le tableau ci-dessous illustre quelques causes et caractéristiques des deux types diabète.
Consigne : En exploitant ce tableau, donne quelques caractéristiques de chaque type de diabète.

Maladies Diabète de type 1 (diabète maigre) Diabète de type 2(diabète gras)


Début Avant l’âge de 20 ans Tardif après 40 ans
Gabarit du malade Sujet mince Sujet obèse
Soif intense, amaigrissement, fatigue, Hyperglycémie chronique, hypertension
émission de beaucoup d’urine, présence artérielle, teneur excessive du sang en
Signes cliniques
anormale de sucre dans l’urine, … triglycéride, …
Sécrétion d’insuline nulle Carence relative
Injection régulière d’insuline Alimentation riche en substances
énergétiques, diminution de la
consommation des glucides,
Traitement alimentation fractionnée en petits repas
et limitée en graisse,
Surveiller île régime alimentaire ; Mener des activités sportives, éviter la
contrôler régulièrement sa glycémie, sédentarité, consommer moins de sucre,
Précautions
adapter l’injection d’insuline aux besoins …
de l’organisme

Synthèse :
Le diabète est une maladie multifactorielle liée à l’interaction des gènes de prédisposition avec certains facteurs
du milieu.
1. Cause :
On distingue des causes ou facteurs génétiques et environnementaux.
a. Causes génétiques : il existe des gènes de prédisposition aux diabètes d’où le caractère familial de cette
maladie. Ces gènes sont nombreux surtout pour le diabète de type 2 ou diabète gras ou encore « Diabète Non
Insulinodépendant, DNID ».
b. Causes environnementaux :
Les infections virales, la mauvaise alimentation peuvent provoquer le diabète de type I ou diabète maigre ou
encore « Diabète Insulinodépendant, DID ».
L’état nutritionnel (obésité) et comportemental (sédentarité) de l’individu peuvent conduire au diabète gras.
2. Caractéristiques :
Les individus atteints de diabète maigre ne sécrète pas d’insuline ou assez d’insuline ; tandis que ceux qui
souffrent du diabète gras, ne réagissent pas à une injection d’insuline.
La quantité d’insuline présente dans le sang (insulinémie) chez un sujet normal augmente après une injection de
glucose. Par contre, chez les sujets diabétiques ce taux devient plus faible et peut même s’infléchir après une
prise de glucose.
La diminution de la quantité d’insuline dans le sang peut s’expliquer par le fait que les cellules des îlots de
Langerhans soient détruites par les lymphocytes T. très peu d’insulines sont alors sécrétées dans le cas du
diabète maigre et l’insulinémie est faible.
Remarque :
- Le diabète de type 1 ou diabète maigre peut être traité par une injection d’insuline lorsque c’est nécessaire ;
- Pour le diabète de type 2 ou diabète gras, l’injection d’insuline est inefficace.

Synthèse générale

I. Rôle du foie :
1. Le Foie : les cellules du foie ou les hépatocytes sont capables de stocker du glucose sous forme de
glycogène (polymère du glucose) : c’est la glycogénogénèse. Elles sont aussi capables de reformer le glucose à
partir du glycogène et de le libérer dans le sang : c’est la glycogénolyse.
2. Muscles : les cellules musculaires sont aussi capables de glycogénogénèse, mais ne peuvent pas restituer à
l’organisme le glucose stocké ; car elles ne sont pas équipées d’enzymes nécessaires.
3. Tissus adipeux : les cellules adipeuses ou adipocytes sont capables de stocker le glucose sous forme de
triglycéride (graisses) : c’est la lipogenèse.
La glycogénolyse n’existe pas dans les cellules adipeuses. Par contre, les triglycérides sont hydrolysable et
peuvent être transformés en glucose par les hépatocytes : c’est la néoglucogenèse. Ils sont aussi sources de
glucose, mais les voies métaboliques sont longues ;

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