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Inégalités, familles et genre

Alice DEBAUCHE
6 séances (fin 10 mars)
Examen le 24 mars avec documents autorisés
Exposé (restitution d’un texte, fiche de lecture) : 20 min maximum

Remarque : on dit violence intrafamiliale et non violence domestique

Plan
1- Introduction : des mouvements féministes aux études de genre
2- Sexe et genre : de quoi parle-t-on ?
3- (In)égalité dans la famille : travail domestique et partage des tâches
4- (In)égalité dans la famille : la production d’enfants
5- (In)égalité entre familles : formes d’union et politiques familiales

1-21/01/20

Bibliographie
XBERENI, CHAUVIN, JAUNAIT et REVILLARD «Introduction au gender studies»

XCLAIR Isabelle « Sociologie du genre »


>Genre et sexualité

BUSCATTO Marie « Sociologie du genre »


>Question de socialisation

XDESPENTES « King kong theory »

RENNES Juliette «Encyclopédie critique du genre »

I. Des mouvements féministes aux études de genre

Le mouvement féministe des années 1970 a pour particularité de se centrer très largement sur les
questions de l’intime. La plupart des droit politiques et civiques sont en Europe déjà acquis pour les
femmes de manière général, même si il y a des exceptions
>1980 : droit de vote pour les femmes en Suisse
Acquis : droit de travailler sans l’autorisation de son mari, droit d’ouvrir un compte en banque tous deux
en 1975, massification du travail salarié, accès aux université
D’un point de vue empirique : nombreuses femmes étudiantes en université ou diplômées, présence
massive des femmes dans le salaria qui se généralise au cours du 20ème

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Déconstruction du terme de « vague » des mouvement féministe  : le contexte historique est bien plus
complexe. Les changements d’orientation récent sont associés à des micros vagues etc. Il faut voir les
chose en terme de continuum, avancée etc.

➢ Élément d’émergence
Les mobilisation collective de 68 contribuent très fortement à politiser un grand nombre de jeune
femmes, notamment étudiantes et à mettre en avant certaines questions donnant naissance à l’émergence
du mouvement. La question des espaces militants émerge, les femmes observent une division sexuelle du
travail militant (homme prennent la parole, femme reproduisent les tracts, font des sandwiches). Les
femmes sont critiquées lorsqu’elles prennent la parole et renvoyées à leurs rôles attribués.
Malgré leurs diplôme et position sociale elles sont renvoyées à leurs genre.

➔ Voir travaux d’histoire de Françoise PICQ « Libration des femmes, les années mouvements »
Approche historique, très bien documenté

Les femmes qui se rencontrent se rend compte que le nœud des problématique auxquels elles sont
confronté est le rapport avec les hommes, division du travail et tout ce qui relèvent des questions de
intime (sexualité et violence). Le mouvement s’organise dans un premier temps autours de la question
de la libération de l’IVG. C’est la 1ère thématique jusque 1978 et la loi Veil, un autre axes est la question
des violences contre les femmes.

➔ B. PAVARD
Thèse : mouvement féministe sur la question de l’IVG

• Thématique différente selon les pays :

-En France
Harcèlement sexuelle dans les espace public + question du viol à partir de 1975 jusqu’à 1980
Mouvement féministe portée par des femmes en cours d’étude ou diplôme, souvent pas mariées ou en
couple voir refus de l’idée de couple (hétérosexuel). La violences conjugales est une thématique plus
ignorée, car elles sont plus confronté aux autres thématiques

-Allemagne et Suisse :
Lutte contre les violences conjugales. Femmes plus âgées, souvent en couple, vivent des violences
conjugales donc vont avoir cette problématique plus présente à l’esprit

Attention aux généralisations : dans les pays où les régimes autoritaire sont présents il y a peu de
présence de mouvement féministe
Ex de l’Espagne qui dans les années 2000 va rattraper son retard via des politiques publiques innovantes

Question de l’intime qui émerge aussi via des petits groupes de paroles non mixte qui s’organisent
dans les universités et villages. Ces réunions en petits groupes non mixte sont fondamentales pour
l’émergence de ces questions car ces femmes avaient des difficultés à prendre une parole politique
(ridiculisation, non pas le droit à la parole en réunion etc). La non mixité permet l’émergence d’une
parole, prise de conscience d’une oppression, une communauté d’expérience.
Cela amène un travail de production de savoir porté sur la critique des savoir androcentrés en France.
De nombreuses revues se mettent en place avec des richesses importante.

➔ Exemple : Partisan «  Libération des femmes année 0 »

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Contient déjà des textes fondamentaux, productions artistiques : les frontières disciplinaires se
sont pas encore constitués

Le slogan «  le privé est politique  » synthétise de manière forte les enjeux de ce mouvement : centré sur
l’intime, la mise au commun des expériences des femmes les amène a voir que le privé est politique, que
ce n’est pas une oppression naturel/biologique liée à une infériorité physiologique des femmes mais est
une construction sociale. Cela amène à construire des futurs champs d’études, les premiers textes
théoriques sont publiés. Il y a d’importantes circulations des idées (DELPHY fera par exemple une
voyage d’étude aux Etats-Unis).

La légitimation et institutionnalisation de ces recherches va prendre plus de temps dans les


université française qu’au Etats-Unis ou Angleterre.
Début 2000 il n’y avait peu de cours sur le genre, il y a encore débat sur l’intitulé « étude sur le genre »
VS «étude féministe » critiqué comme portant des perspective militante et non scientifique donc non
légitime. Mais pour certaines parler de genre dépolitise le débat. La question de la légitimation reste pas
encore acquise aujourd’hui, même si cela s’institutionnalise le débat n’est pas clos, l’HCERES ne classe
pas toujours favorablement les revues féministes (ex : NQF). Il y a une tendance systématique à
critiquer la présence majoritaire de femmes dans le jury de thèse sur les thèmes du genre alors qu’à
l’inverse on ne critique jamais un jury entièrement masculin.

• Principale revue sur le genre :


-Travail genre et société
-Cahier du genre
-Femme, genre, histoire (revue historienne Clio)
-Genre sexualité et société (en ligne)
-Nouvelles questions féministes (NQF)

II. Sexe et genre : de quoi parle-t-on ?

➢ Anthropologie et symbolique des sexes


Historiquement les premiers travaux qui s’intéressent a ces questions sont les travaux anthropologiques
du début 20ème siècle.
Différence physiques et physiologiques observés mais aussi en terme de répartition des rôles qui
montrent en quoi la question des sexes donnent lieu à des différences physiologique mais aussi à un
classement symbolique (opération de hiérarchisation qui s’appuie sur des symboles)

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➢ La construction du genre
Première construction du genre = idée que le genre est un sexe social
Puis que le genre est un rapport de pouvoir
Enfin, le genre précéderait le sexe (idée porté par DELPHY).

Margaret MEAD dans «  Moeurs et sexualité en Océanie » (1963) va montrer le rôle de la socialisation
des sexes et l’importance de la socialisation par rapport au sexe biologique. Variation d’une société à
l’autre dans la mobilisation du sexe comme instrument de classement et dans la perspectives des rôles
sexuels. D’une société a l’autre on associe pas les même traits de caractère, compétences, attitudes
etc ce qui montre qu’ils non rien de naturel mais sont le résultat d’une construction sociale.

« L’idéal des Arapesh est celui d’un homme doux et sensible, marié à une femme également
douce et sensible. Pour les Mundugumor, c’est celui d’un homme violent et agressif, marié à
une femme tout aussi violente et agressive. Les Chambuli, en revanche, nous ont donné une
image renversée de ce qui se passe dans notre société. La femme y est le partenaire
dominant ; elle a la tête froide et c’est elle qui mène la barque ; l’homme est, des deux, le
moins capable et le plus émotif. D’une telle confrontation se dégagent des conclusions très
précises. Si certaines attitudes, que nous considérons comme traditionnellement associées au
tempérament féminin – telle que la passivité, la sensibilité, l’amour des enfants – peuvent si
aisément être typique des hommes d’une tribu, et dans une autre, au contraire, être rejetées
par la majorité des hommes comme des femmes, nous n’avons plus aucune raison de croire
qu’elles soient irrévocablement déterminées par le sexe de l’individu. Et cette conclusion
s’impose avec d’autant plus de force que les Chambuli ont inversé les rôles, tout en conservant
officiellement des institutions patrilinéaires.
Il nous est maintenant permis d’affirmer que les traits de caractères que nous qualifions de
masculins ou de féminins sont pour un grand nombre d’entre eux, sinon en totalité, déterminés
par le sexe d’une façon aussi superficielle que le sont les vêtements, les manières ou la coiffure
qu’une époque assigne à l’un ou l’autre sexe. Quand nous opposons le comportement typique
de l’homme ou de la femme Arapesh à celui, non moins typique de l’homme ou de la femme
Mundugumor, l’un et l’autre apparaissent de toute évidence être le résultat d’un
conditionnement social » M. MEAD, Mœurs et Sexualité en Océanie, 1963, Paris, Plon, pp. 311-312

➢ Le genre comme sexe social


Anne OACKLEY dans « Sex, Gender & Society » est un des premier ouvrage à construire le genre
comme un sexe social
Sexe : «  renvoie à la distinction biologique entre mâles et femelles
= donné invariant

Genre « renvoie à la distinction culturelle entre les rôles sociaux, les attributs psychologiques et les
identités des hommes et des femmes
= contingent, peut être modifié par l’action politique
« Le genre est au sexe ce que la culture est à la nature » (social autonome à la biologie)

Il n’y a pas de remise en cause de la bicatégorisation du sexe, elle questionne la notion de genre qui
correspond à ce qu’on associe socialement aux notion de féminins ou masculins et identité d’homme
et de femme. Le genre est contingent, variable historiquement et géographiquement. L’autrice sera
mobilisé dans les mouvements féministes, si le genre est sociale on peut alors le modifier et créer des
mouvements politique pour déconstruire le rôle des femmes dans la socialisation.

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➢ Le genre est un rapport de pouvoir
Cela conduit a une dénaturalisation des rôles de sexe, on questionne le social comme autonome de la
biologie. Des travaux parallèles en psychologie émergent, notamment les travaux de STOLLER sur la
transsexualité. Ces ensembles de travaux permettent d’envisager les rapports de pouvoir comme non
produit par des différences naturelles mais via des constructions sociales.

Fin 70/80 dés travaux posent le genre comme un rapport de pouvoir


« Dans les années 1980 et maintenant encore, le sexe est conceptualisé comme une division naturelle de
l’humanité – la division males/femelles – division dans laquelle la société met son grain de sel. C’était
déjà une avancée considérable que de penser qu’il y avait, dans les différences de sexe, quelque chose
qui n’était pas attribuable à la nature » DELPHY « L’ennemi principal 2 : penser le genre » p25

Différence SCOTT  avec OAKLEY: met en avant la notion de différence perçus entre les sexes
Les différent entre les sexes existent en tant que telle, sont une données. A partir de DELPHY et SCOTT
on remet en question la matérialité de ces différences, remise en question de l’idée d’une science dure
plus scientifique que les sciences sociales. On peut donc interroger la bicatégorisation de sexe
>Remise en cause de la différence comme donnée naturelle + le genre est une façon première c’est-à-
dire que ce qui est prééminent dans cette notion est le rapport de pouvoir signifié par ces différences

Le genre est un « élément constitutif des rapports sociaux fondés sur les différences perçues entre les
sexes et le genre est une façon première de signifier les rapports de pouvoir. »
SCOTT  “Gender: a useful category of historical analysis”, 1988

IMPORTANT
• Le genre est ainsi perçus comme :

-Construction sociale
« On ne naît pas femme on le devient  » BEAUVOIR «Le 2ème sexe »

-Processus relationnel
Catégorie « femme » et « homme » dépendent l’une de l’autre

-Rapport de pouvoir
Une des catégorie domine l’autre
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Rappel : Passage d’une vision du genre comme un sexe social dans les années 70 (sexe biologique
binaire qui a une vérité absolue) comme genre social, qui se modifie, construction sociale sur laquelle on
peut jouer et modifier = vision initiale
Puis s’ajoute le fait qu’il y a un rapport de pouvoir dans le genre (ce n’est pas que des différences,
logique de hiérarchie entre 2 groupes)
Puis, on réinterroge la naturalité du sexe comme donnée biologique. DELPHY se demande si le genre ne
précéderait pas le sexe.
La division du sexe n’est elle pas une construction sociale et organisation sociale hiérarchisée ?

➢ Le genre précède le sexe ?


Critique féministe du «  sexe social »

DELPHY : «  quand on met en correspondance le genre et le sexe […]


-On compare du social à du naturel (le sexe = donnée biologique, genre = sociale)

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-Ou est ce qu’on compare du social avec encore du social ? »

Le sexe biologique ne serait il pas aussi une construction social ?


= Construction par la société du sexe biologique en deux catégorie

BUTLER  (« Gender trouble », 1990) : on renforce l’idée d’un « vrai » sexe biologique
Elle critique davantage la façon d’envisager le genre comme sexe social. Pour elle en disant que le sexe
est une réalité bio on renforce cela.
Le sexe mâle/femelle est il alors naturel ?

➢ L’historicité du sexe
Les historiens ont travaillé sur l’histoire des représentations du sexe
Avant le 18ème on a une vision unique du sexe : pas de pôle M et F différents et complémentaires mais
le sexe est une forme de continuum, il n’y a qu’un sexe mais on est sur deux pôles opposé de ce
continuum. Les organes génitaux F sont aussi des organes génitaux M, mais moins parfait (portée par
l’Église).

Thomas LAQUEUR va contribuer fortement à cette question, philosophe canadien « La fabrique du
sexe »
>Différentes étapes historiques d’une représentation moderne du sexe, avec pole M et F
fondamentalement différents et complémentaires

Jusqu’au Lumières, la question du sexe et organes génitaux est secondaire, ce qui compte c’est la
façon dont on sera catégorisé socialement en H et F et comment on va se comporter.
« Dans les textes antérieurs aux Lumières, et dans certains plus tardifs, il faut à mon sens comprendre le
sexe comme l’épiphénomène tandis que le genre, ce que nous prendrions pour une catégorie culturelle
était premier ou « réel ». Le genre – homme et femme – importait énormément et faisait partie de
l’ordre des choses, le sexe était une convention, même si la terminologie moderne rend absurde pareil
réaménagement ». LAQUEUR, La fabrique du sexe, p. 21

DELPHY : se demande pourquoi on a tellement besoin d’avoir recours a une division entre les sexes,
propose de dépasser le regard « le genre est un système de division hiérarchique de l’humanité en deux
moitiés inégales  »
Le genre est un système qui produit de la différence de sexe, c’est parce qu’il y a cette division que sera
mis en avant la différence entre les organes sexuelles. Le genre n’est pas un sexe social mais un principe
de division inscrit dans un rapport de pouvoir en deux moitié inégales.
Cela questionne la naturalité et réalité de la biologie. Ce qu’on envisage comme étant de la réalité
scientifique est aussi historiquement et socialement situé.
Pour DELPHY « le genre créé le sexe anatomique dans le sens où cette partition hiérarchique de
l’humanité en deux transforme en distinction pertinente pour la pratique sociale une différence
anatomique en elle-même dépourvue d’implication sociale ; la pratique sociale et elle seule transforme
en catégorie de pensée un fait physique en lui même dépourvu de sens comme tous les faits
physiques »

Elle pointe la difficulté pour la science ( biologie, médecine) a définir de manière strict, définitive et
efficace le sexe mâle et le sexe femelle. Historiquement on a recours à différent marqueurs au fur et a
mesure des avancées scientifiques pour dire si c’est du mâle ou femelle. Il y a des critères de plus en
plus précis et fin pour déterminer le sexe des individus, il y a une évolution historique des critères
biologiques de définition des sexes

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• Différents critères :
- Anatomiques (organes génitaux visibles)
- Physiologie interne (gonade, ovaires)
- Identification chromosomique (caryotype)
- Identification hormonale

Il peut y avoir des problèmes dans la détermination du sexe (sport, archéologie, médecine etc)
Les archéologues peuvent aussi mobiliser leurs propres représentation sociale pour déterminer si un
défunt était un homme ou une femme
Ex : Taille des os, largeur du bassin combiné aux ornements et outils dans la tombe

• Le cas du sport :
-Test de féminité dans les compétitions internationales mais il y a un problème d’asymétrie car aucun test
de masculinité car la représentation des compétences sportives est en faveur des hommes.
-Test s’appuyant d’abord sur les organes génitaux, puis les chromosomes et les hormones
- Les compétitrices qui ne satisfont pas ces tests doivent être traitées (chirurgicalement, par
hormonothérapie, etc.) si elles veulent concourir
– Remis en cause par une coureuse indienne atteinte d’hyperandrogénie, qui a obtenu le droit de
concourir sans subir de traitement, car les preuves médicales d’un « avantage comparatif » n’existent pas
Anaïs BOHUON et Grégory QUIN (Encyclopédie critique du genre)

DELPHY critique la détermination du sexe


« On ne trouve pas marqueur (le sexe) à l’état pure prêt à l’emploi… Pour se servir du sexe, qui est
composé, selon les biologistes, de plusieurs indicateurs, plus ou moins corrélés entre eux, et dont la
plupart sont des variables continues – susceptibles de degrés – il faut réduire ces indicateurs à un seul,
pour obtenir une classification dichotomique […] Cette réduction est un acte social. ».

Opération de dichotomisation du sexe, il y a d’importantes variations parmi les hommes et parmi les
femmes, c’est un continuum avec variables continues. Les organes reproducteurs peuvent varier
physiquement aussi (lien avec personne intersexe, caryotype alternatif, dosage hormonaux différent)
>Entreprise d’assignation à un sexe
La division entre deux sexe biologique, ne s’appuie donc pas sur une réalité scientifique strict en
l’absence d’un marqueur de sexe identifiable il y a donc une construction sociale du sexe selon DELPHY

Colette GUILLAUMIN « Le corps construit : sexe, race et pratique du pouvoir »


Pour justifier les inégalité raciale et entre les sexes se met en place un discours pseudo scientifique
naturalisant qui vise à justifier les inégalités. Le groupe dominant va chercher à légitimer sa
domination en la naturalisant
On accepte aujourd’hui qu’il peut y avoir du racisme sans qu’il y ai de race mais on n’arrive pas à
penser le sexisme sans sexe.

Les justifications sont aujourd’hui moins frontale, les différences ne sont plus tant inscrit dans le corps
mais dans le cerveau (discours ayant recours à la psychologie différentialiste et biologie évolutionniste)
Différence ente cerveau féminin et masculin
>Lire les chroniques de Peggy Sastre pour illustrer cela

➢ La question de l’intersexuation
Opération de réassignation (nombreuses opérations chir pour normaliser les enfants)
Médecin non formé aux sciences sociales soumis aux représentations sociales

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3-04/02/20
III. (In)égalité dans la famille : travail domestique et partage des tâches

➔ «  L’ennemi principal » de Christine DELPHY (tome 1)

Sociologue et théoricienne féministe, son livre recense des écrit théorique depuis 70

Patriarcat : système socio-politique qui organise l’oppression des femmes


Se concentre sur les structures du patriarcat et non ses formes (qui sont plus stables dans le temps)

Ligne marxiste élaborée en dehors du mouvement féministe, on ne rapporte pas le rapport des
femmes spécifique à la production. Le mouvement marxiste chercher à détruire le capitalisme mais ne se
préoccupe pas du patriarcat. Elle propose une analyse matérialiste de l’oppression des femmes dans cet
article.

Femmes = participent à la production et à la reproduction (élevage des enfants, travail domestique)


>Famille = endroit de l’exploitation des femmes

Rapport de productions : élevage des enfant et service domestique


>Service gratuits exclus du domaine économique (pas de prestation rémunéré) prestation qui rentre dans
l’économie du don

Les femmes sont exclus du marché et non de la production en elle même. La non rémunération se fait
dans la sphère familial mais aussi à celle en dehors de la famille mais hors du marché
Ex : travail agricole avec travail non rémunéré nécessaire au fonctionnement de la ferme
Le travail gratuit des femmes est compté dans la valeur économique de l’exploitation

La gratuité du travail des femmes est institutionnalisée dans la pratique


Normes genrée qui associent la féminité et masculinité à des tâches précise qui n’ont pas la même valeurs
Il y a une appropriation du travail gratuit de la femme par le mari

Nature des biens et services domestiques et leurs modes de production


Il y n’y a pas de différence entre les activités productive (élevage d’un cochon) et non productive car
toutes deux réalisées par les femmes et gratuites
Toutes ces tâches sont créatrices de valeurs d’usage (échange dans un marché etc)
La gratuité ne dépend pas des travaux réalisée, car quand ces femmes réalisent ces tâches en dehors
de la sphère familial ce sont des activités considéré comme créatrice de valeur économique
L’exclusion des femmes ne vient donc pas de leurs types de production. Les production ont donc
toujours une valeur d’échange sauf dans la famille, se sont les rapport patriarcaux qui explique
l’exploitation des femmes, c’est autonomes du capitalisme

A son époque, montée de l’industrialisation : la famille n’est plus l’unité de production, elle ne peut plus
incorporer le travail gratuit des femmes.

• Deux modes de production dans la société :

-Industrielle

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Différence entre mode de production capitaliste: force de travail vendu contre un salaire fixe selon une
heure et qualification, salaire dépend entre la rencontre de l’offre et la de demande, le salaire dépend du
marché mais le supposé équilibre naturel du marché est à critiquer.

-Familiale (lieu de production service domestique & élevage)


= lieu de production patriarcale
Prestation de la femme marié non fixe, le barème de rémunération dépend de l’employeur (du mari)
Prestation différentes selon les besoins du mari, dans le mode de production patriarcale il y a une non
valeur du travail de la femme. Servage les mettent devant l’impossibilité de changer d’employeur. Le
salarié dépend du marché la femme dépend d’un individu et donne sa force de travail au lieu de la
vendredi

L’appropriation du travail des femmes dans le cadre du mariage constitue un lieu d’oppression, à
cela peut s’ajouter une oppression salariale dans le marché du travail

Conclusion de l’article :
Reprend les points abordés
L’oppression patriarcale constitue l’exploitation commune, spécifique et principales des femmes
La possibilité du travail des femmes est conditionné par leurs obligation familial
N’a pas été abordé dans cet article : l’exploitation de la force reproductive qui a aussi un cadre
institutionnel commun (la famille), institution qui doit être remis en question en priorité

« Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? » slogan du MLF

Mariage = lieu d’exploitation patriarcale et d’exploitation des femmes

➔ Pour aller plus loin : «La grande arnaque : sexualité des femmes et échange économico-
sexuel » de Paola TABET

Part de ce que dit DELPHY : le mariage est un espace dans lequel la femme vend sa force de travail mais
n’est pas certaines du niveau de rémunération perçus en échange

Objectif de l’article : diversité des «  formes d’échange économico-sexuelle »


Mariage <---------------------> Prostitution
Serait vu comme un continuum avec d’un côté le mariage et de l’autre la prostitution
>Mariage comprend un don (on donne de la sexualité contre de l’économique c’est-à-dire être entretenu)
dans la prostitution on échange de la sexualité contre de l’économique mais on est dans une forme de
tarification et non de dons
Ce qui réuni ces activités c’est l’idée d’un échange d’argent contre de la sexualité

➔ «  Travailler à l’extérieur  : des implications ambivalentes pour les compagnes d’agriculteurs »


de Céline BESSIÈRE

Transformation depuis les années 70, on peut faire les mêmes constat pour les famille d’artisan
Constat : en 2000 40 % des couples concernés comprennent un ou une conjointe active dans un secteur
non agricole (1907 : 7 %, 1979 : 14 %, 1988 : 30%)

Elle ont une forme d’autonomie mais sont supposé ramener des revenu dans le revenu agricole dans
un contexte de paupérisation des agriculture. Ce travail salarié doit rapporter de l’argent mais ne doit pas
prendre trop de temps, les femmes s’attendent à participer activement à l’exploitation agricole

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>On est donc sur une triple journée : assurer l’activité salarié permettant de garantir un revenu
minimum, travail domestique et participation active à l’exploitation agricole
= génère des contraintes très importantes pour elles

IV. (In)égalité dans la famille : la production d’enfants


4- 18/02/20

➔ «  Fécondité naturelle, reproduction forcée  » de Paola TABET

Interroge les rapports sociaux de reproduction et la place du travail reproductif dans les rapports sociaux
de sexe. Complémentaire du travail de Delphy. Autre texte complémentaire : Des outils et des armes
(Tabet) => monopole par les hommes des sciences et des techniques. Examine les discours, le
monopole sur les armes s’appuie sur la même justification : les femmes sont faibles et empêchées par
la grossesse et l’allaitement, et ne peuvent donc pas participer à la chasse et à la guerre. Examine les
budgets temps et calorique des femmes et des hommes. Montre comment les activités chassent se
consacrent sur certaines périodes concentrées, mais les femmes sont chargées d’aller chercher l’eau, une
activité couteuse en énergie. Montre de manière précise qu’il y a une allocation supérieure de la
nourriture riche en calorie aux hommes qu’aux femmes (basée sur le discours que les activités des
hommes demandent plus d’énergie). Montre donc l’incohérence des discours.
+ Liens à faire avec FOUCAULT, avec la notion de biopouvoir.

Introduction

Référence au concept de fécondité naturelle en démographie : le texte fait le lien avec la démographie
et l’ethnologie, et montre comment des constructions disciplinaires ou thématiques sont étroitement
imbriqués avec des évolutions sociales.
Emergence du concept de fécondité naturelle en démographie : montre comment les représentations
sociales de la maternité, les stéréotypes de la femme mère au foyer sont très historiquement situés.
Spécialisation des femmes comme mères à partir du XIXe siècle. Politiques haussmanniennes :
séparer des espaces de jour et des espaces de nuit, on commence à envisager que les enfants ne dorment
pas avec les parents, spécialisation au sein des habitats. Ces transformations sociales (émergence d’une
classe de mère + spécialisation des espaces de vie) se font au même moment qu’émerge la démographie.
Imbrication entre un sexe féminin et la fonction maternelle comme activité principale de la vie des
femmes : très lié à la discipline démographique et à la façon avec laquelle elle va proposer des outils, des
mesures. (Des remarques similaires peuvent être faites entre ethnologie et colonialisme. Démographie =
gérer les populations au sein des sociétés industrialisées, et ethnologie = gérer les populations au sein des
colonies.)
Premières thèses sur la fécondité des hommes : début des 2000s. Pourquoi une image différente des
indicateurs démographiques dès qu’on les calcule pour les hommes et non pour les femmes ?

Age comme première expression biologique. Maternité serait une fonction de l’âge des femmes.
Question de la naturalité de l’âge : il est encore plus difficile d’envisager l’âge comme une construction
sociale que le genre ou la race. La question de l’âge est plus utilisée comme un facteur explicatif, mais on
l’affronte rarement directement comme un produit de rapport social, comme un objet d’injonctions ou
de normes. Texte de Tabet : travaux qui portent précisément sur la question de l’âge des femmes et des
mères.

Cf Texte sur Moodle  Les maternités dites « tardives » » (Moguerou et al. 2005, NQF). Analyse un Avis
de la Haute Autorité de Santé sur les dangers de la maternité « tardive » (après 35 ans). Injonctions

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posées au corps des femmes sur le bon âge pour faire un enfant. La question de la maternité tardive ne
pose problème que lorsque la première maternité est tardive. Comment cette idée qu’il y aurait des
maternités tardives problématiques émerge au fur et à mesure que les femmes s’émancipent du mariage.
Premiers rapports en médecine qui examinent l’effet de l’âge du père sur la santé des enfants datent de
2010 (alors que ceux sur l’âge des mères apparaissent dès le début du XXe siècle). Rapport de 2010 : a
montré qu’il y avait aussi des risques sur la santé des enfants pour les paternités passé 50 ans.

Il y a également des travaux sur les maternités précoces et la façon dont elles poseraient problèmes sur
la santé des mères et des enfants. Beaucoup de textes portent sur les maternités précoces dans les
départements d’Outre-Mer où les pratiques sociales sont différentes, et l’Etat français a financé beaucoup
de recherches sur le sujet. Autres travaux portent, aux Etats-Unis, sur la façon dont la société a un regard
critique sur les maternités précoces, et comment celles-ci peuvent être envisagées comme des moyens
d’émancipation pour certaines femmes (femmes noires de ghettos) vivant dans des milieux familiaux
problématiques. Permettrait de s’extraire de ces milieux familiaux et avoir accès à des aides sociales.

Question de la faiblesse des femmes liée aux grossesses et aux allaitements : de nombreux travaux (en
ethnologie et autres) .
Histoire des congés maternités : la référence à la faiblesse des femmes à cause de la grossesse, de
l’accouchement ou de l’allaitement n’a pas posé problème dans les sociétés industrielles pour les faire
travailler.
Cf. Texte de Nicole-Claude Mathieu « Homme culture et femme nature ». Figure incontournable des
féministes matérialistes. Ethnologue. Les mêmes actes et pratiques vont être décrits comme une
émanation de la culture quand des hommes les font, et une preuve de leur nature quand il s’agit des
femmes.

Fin d’introduction : programme détaillé de son texte


« L’objet de ce texte est de repérer et d’analyser certains des mécanismes à travers lesquels le contrôle
et l’appropriation des femme se traduisent, sur le plan démographique, en reproduction, et grâce
auxquels on passe d’une simple potentialité biologique à une reproduction imposée, voie forcée.
Je propose ainsi un renversement de la notion commune de « contrôle de la reproduction »  : la
limitation devient un cas particulier de ce contrôle, les modes de filiation un de ses éléments. Je
revendique le caractère entièrement social, et totalement intégré dans les rapports sociaux et les
rapports de sexe, de la reproduction humaine.» (p.84)
« J’examinerai ici, selon une échelle croissante, les manipulations sociales que subit la reproduction,
manipulations par lesquelles est mise en place l’imposition de la reproduction. J’essayerai d’organiser
les données sous les formes de contrôle de la reproduction selon une ligne qui va dans le sens d’une
manipulation toujours plus poussée : partant d’une situation d’imposition généralisée et socialement
organisée, plus ou moins violente, je passerai à des formes plus complexes d’intervention sur le
biologique, qui a) utilisent empiriquement les données biologiques, b) interviennent sur les données
biologiques, c) transforment les données biologiques mêmes » (p.85)

➢ Exposition au risque de grossesse :


Façon dont les femmes sont exposées au risque de grossesse le plus possible. Evoque 2 cas
paroxystiques : l’esclavage et les fermes à enfants. Mécanismes sociaux en lien avec cette idée de
favoriser, voire d’imposer des grossesses aux femmes.

Cf. Travaux de sociologie du genre sur l’Assistance Médicale à la Procréation.


Débat sur l’accès à l’AMP pour les couples homosexuels et les femmes célibataires, et leur
remboursement par la Sécurité Sociale. Un discours est de dire que l’AMP comble un problème médical
des couples hétérosexuels qui n’arrivent pas à procréer. Dans le cas des couples homosexuels, ce ne

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serait pas un problème médical mais social. Or pour certains couples il y aurait des moyens non-
médicaux d’augmenter la probabilité de conception (« encore faudrait-il que les couples hétérosexuels
couchent ensemble »).
Cf. Bozon « La signification sociale des actes sexuels » : Pour le sociologue, s’il y a bien une pratique
sociale qui est difficilement observable, c’est bien la question de la sexualité.

Enjeu à exposer les femmes au coït le plus fréquemment possible pour maximiser la probabilité de
grossesse. Propose d’analyser le mariage comme l’institution sociale qui organise cette exposition
maximale. Exemple d’une région avec une moyenne de 12 enfants par femme. Cet exemple a servi pour
calculer la fécondité naturelle et la fixer à 12 enfants par femme en moyenne. Derrière l’idée de fécondité
naturelle, idée que s’il n’y avait aucune intervention humaine, il resterait la capacité biologique : une
femme pourrait donner naissance à un enfant par an environ.

Jeu de la famille de l’Ined

La façon dont les travaux qu’elle examine (ethnologie, démographie) envisagent le mariage : comme si
les pulsions sexuelles des femmes étaient naturelles, comme si le coït vaginal et les relations
hétérosexuelles étaient ce que toutes les femmes souhaitaient. Montre que ce n’est pas plus naturel que
l’instinct maternel. Contradiction dans ces textes : les chercheurs en sciences sociales ont montré que
l’instinct maternel n’existait pas, mais on traite la question de l’hétérosexualité comme quelque chose de

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naturel. On aurait instinctivement une sexualité hétérosexuelle. Variabilité des règles de mariage vis-à-vis
de la « dette conjugale ».

Tabet souligne le rôle de la force et de la menace dans le contrôle de la sexualité des femmes.
Cf. J. Hanmer (1977) « Violences et contrôle social des femmes » : un des textes fondateurs du
féminisme matérialiste. Propose une théorie de la violence contre les femmes comme moyen de
contrôle des femmes, de leur comportement et de leur sexualité.
> Exemples de viols collectifs, violences conjugales, etc.
>Surveillance de la grossesse et de l’accouchement (moment de risque d’infanticides). La pratique de
l’accouchement à l’hôpital est aussi un moyen de garantir qu’il n’y ait pas ce moment de risque. Il y a
aussi des recours sociaux systématisés à des infanticides (sociétés Inuits par exemple).

L’allaitement mercenaire : le recours aux nourrices et la façon dont cela va contribuer à la division du
travail entre femmes et à la création d’une société de classe. Les femmes des classes favorisées
deviennent mères et on limite les naissances des femmes des classes populaires pour qu’elles puissent
allaiter les enfants des classes favorisées

Domestication de la sexualité et la contrainte à l’hétérosexualité.


Construction d’une sexualité reproductive d’une part et d’autre part d’une sexualité de loisir chez les
hommes (qui rend les femmes qui l’exercent des « putains »).

DEBEST: femmes qui ne veulent pas d’enfants deviennent déviantes


Colinne CARDI: Il y a très peu de femmes en prison ou qui passent par les institutions classiques de
contrôle social => où sont les femmes déviantes ? Surreprésentation des femmes : infanticides, tout ce
qui rapporte à la maternité. En dehors de ça, aide sociale à l’enfance : les pratiques déviantes des hommes
sont prises en charge par la police et justice, celles des femmes sont prises en charge par les institutions
d’aide sociale, d’aide à l’enfance. Femmes violentes envers leurs enfants : on les leur retire. Façon dont
la société construit des institutions sociales chargées de prendre en charge les déviances radicalement
différentes.
Yvonne Knieblher
Geneviève Pruvost : femmes policières
Colinne Cardi et Geneviève Pruvot : Penser la violence des femmes. Voir introduction sur les violences
des femmes (politique, familiale, etc.)
Recommandation du livre de 90 pages Familles : Nouvelles générations

V. (In)égalité entre familles : formes d’union et politiques familiales

5-10/03/20

➔ «  Carrières déviantes : stratégies et conséquences du choix de vie sans enfant » Charlotte


DEBEST

Différentes étapes dans la carrière déviante :

-1ère : la transgression
= Dire son non désire d’enfance

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-2ème étape : l’étiquetage
= déterminer des stratégie de définition de sois
>Contournement (femme en âge de procréer) = évite de répondre aux questions, cela rassure
l’entourage
>Évitement (femme + 45 ans) = laisse planer le doute sur la caractère choisit ou subis de non vouloir
d’enfant
>Confrontation normative (femme revendicative, ont passé 40 ans) = assume leurs choix, volonté
d’émancipation des femmes d’un prétendu destin biologique

-3ème étapes: prophétie auto réalisatrice

-4ème étapes : intégration groupe déviant constitué de non parents


= cristallise l’identité déviante

Femme sans enfant et qui n’en veulent pas environ 5 %


>Considérée comme outsider

Pression sociale très sexuée, femme responsable de la (non) fécondité du couple


Discours normatif jamais adressé aux hommes

Difficultés méthodologie
Le fait de ne pas vouloir d’enfant est évolutif, cela peut changer. Les enquêtes de panels montrent les
changements, cela pose la question du rapport à la maternité et famille qui est quelque chose d’assez
évolutif.
Y compris chez les femmes n’ayant pas eu d’enfant : rationalisation du choix, les carrières de rapport à la
maternité sont complexes (pas de partenaire, pas le bon partenaire etc)
= plusieurs raisons de pas vouloir d’enfant, pas réussir, pas se projeter dans un couple ou un partenaire
particulier etc
Il peut être plus valorisant et moins intime de dire qu’on a pas voulu d’enfant plutôt que d’autres
raison. Important d’analyser le répertoires de justification (stratégie de reconstruction, construction
d’un discours pas trop pathologisant ou dévalorisant pour elle=

Sur représentation des femmes sur diplômées : choix méthodique, effet boule de neige des entretiens.
La plupart des interrogés sont dans un réseau de socialisation similaire. L’analyse des entretien manque
peut être de recul sur ce point

Le caractère revendicatif du non désire d’enfant comporte un biais de catégories sociales


Caractère politique du choix de ne pas avoir d’enfant en rapport avec une position féministe, position
écologiste , valorisation du bien être très prégnante, question du sacrifice lié au fait d’avoir des enfants
qui fait peur notamment sur la question du couple (couple au ethos égalitaire à tendance à se renverser à
l’arrivé du premier enfant). Construction égalitaire de la sexualité qui semble se défaire à l’arrivée de
l’enfant (mari plus demandeur alors qu’avant c’était égalitaire).

«Le ventre des femmes  » « Un féminisme décolonial » Françoise VERGES


>Sur la question des vagues : invisibilise complètement le travail de sensibilisation entre les vagues
>Sur la question des générations et rapport à la maternité : refus politique de la maternité

• Intérêt des travaux de DEBEST:


-Référence à la notion de déviance, norme, contrôle sociale

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>Elle reprend les fondamentaux de la sociologie de la déviance, texte rarement associé à la sociologie du
genre
Permet de réfléchir à la façon dont des concepts construit en dehors de la sociologie du genre peuvent
être réinjecté dans des travaux adoptant ces perspectives

-La question de l’âge : discours qui évolue en fonction de l’âge de la femme


>Femme issue de milieu plus populaire plus concerné par une maternité jeune

Les premier travaux médicaux sur les effets potentiellement négative d’une paternité tardive sont récents,
potentielle conséquence sur la santé des enfants.

MARRY Catherine : travaux des effets sur la carrière et l’arrivé d’enfant sous l’angle du genre.
>Homme avec enfant ont un bénéfice comparé a ceux qui en on pas
>Femme qui ont des enfants ont de moins bonne carrière que celles qui en ont pas
Entretiens au CNRS en section biologie  : Stigmate moins prégnant pour les hommes mais il y a des
effets direct sur la carrière professionnelle. Homme sans enfant appréhendé sous l’angle de la
suspicion (hédoniste, sexualité débridé, homosexualité, retard dans l’avancement de grade, idée d’être
égoïste et non fiable) ce qui a une influence directe sur les évaluations en fin de carrière (freins dans la
carrière).

➔ Cahier du genre (2014) « Biotechnologies et travail reproductif »


Année 70 : se développe les biotechnologies liées à la reproduction, 80 premier bébé éprouvette
Procréation assisté, question de la migration comme moyen d’avoir accès à des techniques, les mères
porteuses en Inde

➔ «  Penser la mondialisation dans une perspective féministes » Jules FALQUET


➔ «  Les nouveaux paradoxes de la mondialisation » Jules FALQUET, Helena HIRATA, Bruno
LATIER
Entrée par la question du travail mais doit être mise en perspective avec la question de la famille, travail
reproductif
Permet d’interroger les inégalités de classes, races et migrations en lien avec les inégalités entre femmes
>Exploitation des femmes par les femmes

La répartition est légèrement moins inégalitaire dans les couples les plus favorisé non pas parce que
les hommes en font plus mais les deux membres du couple en font moins (recours au service prise en
charge d’enfant, travail domestique d’autres femmes).
C’est donc au détriment d’autres femmes = externalisation de ce travail, achat de service proposé par
d’autres femmes a majorité des femmes racisée, femmes migrantes et milieu défavorisé.

Sociologie des migrations à introduit la question du genre dans les années 2000.
Les catégorie migratoire sont construite selon la catégorie de travail, quand les femmes migrent c’est
des migrations familiales (regroupement familiale) non envisagé comme une migration autonomes
et indépendante d’un lien familiale.
Dés 60/70 la représentation de la femme de ménage est souvent étrangère (espagnol, portugaise).
Invisibilité des migration féminines aussi due au fait que les migration sont souvent interne au continent
Africain (rural > urbain) avec des filles envoyées en ville pour travailler dans le service. Les organisation
internationale s’intéressent peu a ce type de migration (plus les flux d’un pays vers l’autre)

Dés 2005 : travaux sur la mondialisation et effet de la migration sur les femmes.
Travaux qui réinterroge ces sujets sous l’angle des rapports de classe et race.

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En même temps aussi les travaux sur la notion care qui se développe, concept largement développé en
psycho et psycho sociaux en tant que care comme caractéristique de la condition féminine (travaux
conservateur, ce qui distingue les H et F c’est leurs soucis de prendre soin des autres). Dans la sociologie
du genre cela entre dans le « travail du care », on s’intéresse pas à la disposition à prendre soin des autres
Mais qui effectue massivement et quotidienne ce travail de care (enfant, malade, handicapé, vieux) ?
On va mettre en relation la notion du travail du care et le travail domestique ou l’élevage des
enfants mais aussi le fait que la majorité des aides soignantes sont des personnes racisées (femme
migrante, racisée, classe défavorisée). L’apport majeur de la notion de travail du care est que cela doit
dépasser le cadre de la maison mais aussi l’extérieur (hôpitaux, ephad etc).
Ce sont aussi toujours le même type de travaux dévalorisé, perçus comme ne nécessitant pas de
compétence spécifique sauf avoir un sexe donc un salaire valorisant ce travail.

Enquête THEO montre que les migrants internationaux sont globalement des personnes sur-
qualifiées mais l’expérience migratoire remet en question ces compétences car sont en général non
reconnu par le pays d’accueil, en particulier chez les femmes. Cela fournis des travailleurs au
qualification non reconnu, n’ayant pas de soutient familiaux sur place, ayant la nécessité de pouvoir
soutenir leurs famille et qui vont fournir des travailleurs déqualifié qui auront comme propriété à apporter
sur le marché du travail, dans le cas des femmes, exclusivement la caractéristique d’être des femmes
(compétence inné en terme de ménage, prise en charge des jeunes enfants, handi, vieux).

➔ «  Les «  nounous  » africaines et leurs employeurs : une grammaire du mépris social »


de Caroline IBIS

Question de la méthodologie
Condition particulière de l’auteure, a fait un travail d’observation participante au long court, elle a été
elle même nounou pour l’expérimentation et nouer des relations avec d’autres nounous.

• Forme de segmentation du marché des nounous à Paris :


-Groupe des nounous Africaines
-Groupe des nounous Philippines
Il y a des éléments valorisé, complètement naturalisé avec des effets de mode ou de repoussoir.
Depuis quelques années il y a un rejet des nounous nord africaine portant le voile. On retrouve des parcs
et jardins investis par les nounous africaines ce qui permet de visualiser les groupes de nounous, au fil du
temps on voit de moins en moins de femmes voilées dans ces parcs et jardins. C’est dans ce contexte là ,
mais aussi une augmentation des migrations, qu’émerge les nounous des Philippine.

Article qui met en avant la question de l’ethos égalitaire voire féministe des employeurs et des
pseudos paradoxes = naturalisation des compétences. Compétences très attendu de ces femmes et qui
dépasse la prise en charge d’enfants (cuisine, linge etc)
Ex : le succès du couscous des femmes nord africaine

Amalgame entre un emploi non qualifié donc naturalisé (n’importe qu’elles femmes seraient compétente)
de plus elle ont souvent des enfants, ont donc développé leurs compétence et la plupart du temps elles ont
migré sans leurs enfant (forte disponibilité, là tous le temps, pas d’enfants malade). Critique des
assistante maternelle : leurs enfant peut être malade donc ne pas garder les autres. La nounou effectue son
travail au domicile des employeurs, ce qui permet de leurs ajouter du travail supplémentaire pendant la
sieste de l’enfant gardé.
Compétence valorisées : connaissance d’une langue étrangère, surtout pour celle d’origine asiatique, ce
qui est un plus pour la socialisation des enfants (point de vue des employeurs aisés).
Les chèque emploi service permettent beaucoup d’abus, absence de syndicats pour faire valoir ses droits

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Paradoxe des employeuse : se réclame féministe, égalité mais celle ci s’arrête aux rapports de classes ou
races
➔ «  La sexualité comme ressource migratoire. Les Chinoises du Nord à Pari »
Florence LÉVY et Marylène LIEBER

Sujet : prostitution, échange économico-sexuel concept que reprend LÉVYpour interroger comment la
sexualité peut être considéré comme une forme de ressource pour les chinoise du Nord à Paris

Accent mis sur les flux migratoire chinois vers la France car c’est un contexte spécifique qui explique la
position et le recours de la sexualité comme ressource en contexte migratoire.
>Avant : migrants viennent majoritairement de chine du sud, migrants peu diplômées/scolarisées mais
avec le temps ont développé un pouvoir économique à Paris (commerces autours de la nourriture).
Communauté avec beaucoup d’entraide, inter-connaissance.

Les chinoises migrantes du nord sont plus récente, très majoritairement féminine. Femme venant de
zone urbaine contrairement a beaucoup de personne migrante, le plus souvent éduquée (au moins
scolarisation secondaire voire supérieure). Cela a pour conséquence que ces femmes ont souvent plus de
40 ans, elles sont déclassée suite aux crises économiques chinoise.
= Femmes déclassées et déqualifiées par la migration
Femmes ayant souvent des employés à domicile en chine, ont donc un statut social privilégié, elles n’ont
donc aucune compétence en travail domestique.
C’est un groupe minoritaire, en arrivant elles n’ont pas de réseau et vont tenter de tisser des lien avec le
groupe des chinois du sud. Dans un premier temps elles travaillent à domicile de ces chinois du sud
notamment parce qu’elles parlent le Mandarin et non les dialecte du sud (transmission aux enfants). Pas
de contrat de travail, vivent aux domiciles des employeurs (exploitation marquée, dépendance
importance). Ces femmes se retrouvent alors das des situations compliquées en France.

Le point de départ de cette recherche part de la prostitution à Paris et l’effet des lois sur la racolage
passif. Mise en évidence des effets délétère des condition de travail qui amène un recours croissant sur
internet (pas de contrôle possible, pas de gestion collective des risques) et décalage des horaires de travail
pour échapper aux rondes de la police amenant des risque accrues (moins de ronde, moins de magasin
fermés, bus de prévention qui s’arrêtent à minuit etc).
Phénomène émergent au début des année 2000 : arrivée sur les trottoirs parisiens dans l’est parisien de
femmes chinoises avec une forme de prostitution classique qu’on ne retrouvais plus sur Paris. Quartier a
l’époque peu connu pour la prostitution, donc peu surveillé par la police. L’extrême majorité de ces
femmes n’ont pas de lien avec des réseaux et venant toutes du nord de la chine.

Elles ont des ressources différentes, notamment via les diplômes ce qui les conduisent à très rapidement
vouloir s’extraire des conditions d’exploitation aux domiciles des employés. Comme leurs compétence
scolaire ne peuvent être exploité (ne parlent pas français), qu’elles sont sans papiers elles cherchent alors
d’autres moyens. La notion d’échange économico-sexuel et continuum émerge donc dans les entretiens.
Beaucoup de ces femmes passent par la prostitution mais cherchent à se marier à n’importe quel
prix, du moment qu’il a des papiers. Pour elle se prostituer ou trouver un mari revient au même ordre
d’idée.

Identité féminine/l’être femme et la sexualité hétérosexuelle leurs permet de pouvoir proposer cette
identité .L’accès aux ressource renvoie à des composante naturalisante renvoyant elles au fait d’être une
femme = compétence maternelle et domestique ou sexualité.

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