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Lmapr1805 Partie Ia 2023
Lmapr1805 Partie Ia 2023
Introduction à la
science des matériaux
liaison covalente,
CO ~1080 kJ/mole (~11 eV/atome)
liaison ionique,
liaison métallique.
ponts « hydrogènes »,
Diamant (3773)
2000
Fer (1808)
Germanium (1685)
1500
Modèles !
l’énergie thermique
Eth = kBT
Liquides
Déplacement dans le volume vide écoulement
État solide
Solides cristallins
Ordre structurel
Répétition à longue distance
d’un motif élémentaire
Solides amorphes
Désordre structurel
Pas d’ordre à longue distance
Solides cristallins
Ordre structurel
répétition à longue distance d'un motif élémentaire
Matériaux :
métaux
certaines céramiques
polymères semi-cristallins
Organisation des solides
Matériaux cristallins
Solides monocristallins
Transition solide-liquide
température de fusion : Tm
température de cristallisation : Tc
Organisation des solides
Le réseau est défini par ses vecteurs de base a1, a2, et a3 indépendants
et tels que tout nœud du réseau peut s’écrire :
Rn = n1 a1 + n2 a2 + n3 a3 avec n1, n2, et n3 entiers
Les nœuds du réseau ne seront pas nécessairement occupés par
un atome – le réseau est l’échafaudage auquel on attachera les
atomes, molécules (groupes d’atomes, ions)
• • • •
• a2 • •
• • a • •
1
• • •
• • • •
Réseau cristallin (description 2D)
Le réseau est défini par ses vecteurs de base a1, a2, et a3 indépendants
et tels que tout nœud du réseau peut s’écrire :
Rn = n1 a1 + n2 a2 + n3 a3 avec n1, n2, et n3 entiers
• • • •
• a2 • •
• • • •
• a1 • •
• • • •
Réseau cristallin (description 2D)
Le réseau est défini par ses vecteurs de base a1, a2, et a3 indépendants
et tels que tout nœud du réseau peut s’écrire :
Rn = n1 a1 + n2 a2 + n3 a3 avec n1, n2, et n3 entiers
• • • •
• a2 • •
• • • •
• a1 • •
• • • •
Cellule unité (maille)
Système oblique
a1 ≠ a2 et a quelconque • • • •
• • • •
Système rectangulaire
a1 ≠ a2 et a = 90° • • • •
a2 a
• • • •
Système hexagonal a1
a1 = a2 et a = 120° • • • •
Système carré
a1 = a2 et a = 90°
Les systèmes cristallins (3D)
a ≠ b ≠ c & a ≠ b ≠ g, quelconques
Le moins symétrique
Éléments de symétrie
1 centre de symétrie
c
b
a
g
b
a
Réseaux monocliniques
a ≠ b ≠ c ; a = b = 90° ; g ≠ 90°
Éléments de symétrie
1 axe de symétrie d’ordre 2
1 plan miroir à l’axe d’ordre 2
un centre de symétrie
90° 90°
b
a g
Réseaux orthorhombiques
a ≠ b ≠ c ; a = b = g = 90°
c
Éléments de symétrie
3 axes de symétrie d’ordre 2 entre eux,
3 plans miroirs entre eux
et aux axes d’ordre 2,
1 centre de symétrie.
b
a
Réseaux tétragonaux
a = b ≠ c ; a = b = g = 90°
Éléments de symétrie
1 axe de symétrie d’ordre 4
avec 1 plan miroir
4 axes de symétrie d’ordre 2
avec 4 plans miroirs
1 centre de symétrie
Réseaux trigonaux ou orthorhombiques
Éléments de symétrie
1 axe de symétrie d’ordre 3
3 axes de symétrie d’ordre 2
avec 3 plans miroirs
1 centre de symétrie
Réseau hexagonal
a = b ≠ c ; a = b = 90° ; g = 120°
Éléments de symétrie
1 axe de symétrie d’ordre 6
avec 1 plan miroir
6 axes de symétrie d’ordre 2
avec 6 plans miroirs
1 centre de symétrie
Réseaux cubiques
a = b = c ; a = b = g = 90°
Éléments de symétrie
3 axes de symétrie d’ordre 4
avec 3 plan miroir
3 axes de symétrie d’ordre 3
6 axes de symétrie d’ordre 2
avec 6 plans miroirs
1 centre de symétrie
Construction du cristal
I.A.2.b. Cristaux métalliques, ioniques, covalents
et moléculaires
Cristaux métalliques
Métaux
Atomes de taille identiques
Liaison métallique forte et isotrope
Hexagonale compacte
Coordinence et compacité :
6 proches voisins dans plan
3 proches voisins dans
chaque plan adjacent
coordinence = 12
compacité = 74 % (max)
Exemples :
Zn : a = 0,266 nm,
c = 0,495 nm c
Mg : a = 0,321 nm,
c = 0,521 nm
Ti, Cd, Zr
a
Cristaux métalliques
Coordinence et compacité :
6 proches voisins dans plan
3 proches voisins dans
chaque plan adjacent
coordinence = 12
compacité = 74 % (max)
Exemples :
Al : a = 0,405 nm
Cu : a = 0,362 nm a
Ni : a = 0,352 nm
Fe g : a = 0,366 nm
Au, Ag
Cristaux métalliques
Coordinence et compacité :
4 proches voisins dans
chaque plan adjacent
coordinence = 8
compacité = 68 %
Exemples :
Cr : a = 0,288 nm
Mo : a = 0,315 nm
W : a = 0,316 nm
Fe a : a = 0,366 nm
a
Cristaux ioniques
Cristaux covalents
Liaison covalente ou iono-covalente fortement directionnelle
structures déterminées par l'orientation des liaisons
Structures « diamant »
Silicium :
motif : 2 atomes Si en (0,0,0) et (1/4,1/4,1/4),
système cubique,
Diamant
Carbone hybridé sp3
2 atomes C en (0,0,0) et (1/4,1/4,1/4),
Réseau CFC, a = 0,357 nm
Matériau isotrope, rigide, dur,
isolant électrique,
conducteur thermique, ...
Le carbone dans tous ses états
Graphite
Carbone hybridé sp2
Liaisons covalentes dans les plans,
interactions « Van der Waals » entre plans
c
Structure hexagonale,
a = 0,246 nm, c = 0,678 nm
// plans : rigide,
conducteur électrique et thermique a
┴ plans : « mou »,
faible conduction électrique et thermique
Le carbone dans tous ses états
Nanotubes de carbone
Structure 1D :
empilement hexagonal
Carbone hybridé sp2
Liaisons covalentes
dans les tubes
Interactions de Van der Waals
entre tubes
// tubes : rigide, semi-conducteur
ou conducteur électrique,
conducteur thermique
┴ tubes : « mou »,
faible conduction
Le carbone dans tous ses états
Fullerènes (C60)
Carbone hybridé sp2
Liaisons covalentes dans les sphères,
interactions de Van der Waals entre sphères
Réseau CFC, a = 1,417 nm
Matériau « mou »,
faible conduction de l'électricité
et de la chaleur
1
nm
I.A.2.c. Notations cristallographiques de Miller
Notations cristallographiques de Miller
Notations de directions
r = u1 a + v1 b + w1 c c
L
[u v w] : indice de direction a
b
S
Notations de plans
c
(h k l) : indice d’une famille de plans l
b
{h k l} : ensemble de familles de plans
équivalentes b
k
h, k, l : plus petits entiers
a
sans diviseur commun h
a
Remarque :
direction [h k l] normale aux plans (h k l)
atomes de substitution.
défauts d’empilement.
Si (111) 7x7
Les lacunes
→ 300 K : Cl ≈ 10-17
→ 1300 K : Cl ≈ 10-4
8 sites tétraédriques
1 par atome de coin (8 x 1)
2R
0
Sites interstitiels
Réseau CC (non-compact)
2 atomes par maille
6 sites octaédriques
1 par face (6/2 = 3) + 1 par arête (12/4 = 3)
12 sites tétraédriques
4 par face (6 x 4/2)
Sites interstitiels
Solutions solides
Taille des atomes interstitiels typiques (pm) : Fe RA 126 pm
H O N C B CFC RO 52 pm
46 60 71 77 91 CC RO <110> 80 pm
RO <100> 20 pm
La solubilité augmente si
faible distorstion du réseau 20
R0 grand dans le réseau hôte,
CC
solubilité de C dans Fe : Fe g > Fe a 15 CFC
HC
% carbone
10
faible affinité chimique
→ pas de précipitation 5
0
Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn
I.A.3.c. Défauts linéaires :
dislocations
Concept de dislocations
Vecteur de Burgers
Dislocation “coin”
Slip plane
Displacement of
the upper part
Vecteur de Burgers b :
b
vecteur représentant le déplacement de
la partie supérieure du cristal par rapport à
la partie inférieure, le long du plan de
glissement. Magnified view of
Dislocation line
the dislocation core
Ligne de dislocation l
Dislocation “coin” l
vecteur de Burgers perpendiculaire à la
ligne de dislocation
Dislocation “vis”
b
b l
Slip plane Magnified view
of dislocation
core
N N QM P b Q
b
P M
Q Q
M
M
l
O
O
l O N
N
O
P
P
Boucle de dislocation
Screw dislocation l
Edge dislocation
b
Slip plane b
Slipped area
Unslipped area
Exemple de dislocations
Force motrice :
composante de cisaillement
dans la direction de glissement
Le moins coûteux :
glissement dans les plans compacts (CFC : (111)) le long des directions compactes
(CFC : [110])
Mouvements des dislocations
A
B
C
A
B
A
C
B
A
B
A
C
B 2 dislocations partielles
A
B
A
C
B
A
I.A.3.e. Défauts tridimensionnels :
précipités
Défauts tridimensionnels
Précipités
Principalement 2 types :
incohérent (a)
cohérent (b)
Al + Mg-Zn-Cu
Liquides :
Déplacement dans le volume vide écoulement
État solide
Solides cristallins
Ordre structurel,
répétition à longue distance
d'un motif élémentaire
Solides amorphes
Désordre structurel,
pas d'ordre à grande distance
Solides amorphes
Matériaux :
certaines céramiques : verres minéraux
certains polymères : thermoplastiques amorphes,
thermodurs, élastomères, ...
Verre métallique
Zr65Ni35
Transition de phase
T volume vide
réorganisation des atomes
cristallisation ou vitrification
Solides cristallins
Polyphosphates
ADN, ...
Polypeptides
Protéines, ...
Polysaccharides
Cellulose (bois), ...
Polymères synthétiques
Polymères organiques
Liaisons covalentes C-C, C-O,
C-N dans les chaînes.
Exemples :
polyéthylène, polystyrène,polypropylène,
polytétrafluoroéthylène (Téflon),
poly(méthyle de méthacrylate) (Plexiglass),
...
Polymères inorganiques
À base d'autres éléments comme le silicium.
Exemples :
polysiloxanes =
chaînes -Si-O-Si-O-Si-O- (silicones)
polysilanes = chaînes -Si-Si-Si-Si-Si-
PDMS = polydiméthylsiloxane
Polymères courants
Polyéthylène(s) Polypropylène(s)
(PE) (PP)
Polybutadiène Polyisoprène
(PB) Caoutchouc naturel
Caoutchouc synthétique
Classification des polymères
Polymérisation en chaîne
généralement polyaddition
Voir Vidéo
Polymérisation en chaîne
Polymérisation en chaîne
Trois étapes
1. Amorçage : génération radicaux (10-7 à 10-9 mol/L).
2. Propagation : croissance chaîne à partir radical (103 à 104 plus fréquent).
3. Terminaison : arrêt croissance (recombinaison radicaux).
Polymérisation par étapes
Monomères Polymères
A-A + B-B
Diacide + diamine HOOC-X-COOH + H2N-Y-NH2 Polyamide : -X-CO-NH-Y-NH-CO-
Diacide + diol HOOC-X-COOH + HO-Y-OH Polyester : -X-CO-O-Y-O-CO-
Diol + HO-X-OH + Polyuréthane :
diisocyanate O=C=N-Y-N=C=O -X-O-CO-NH-Y-NH-CO-O-
A-B
Acide-amine HOOC-X-NH2 Polyamide : -X-NH-CO-X-NH-CO-
= acide aminé
Acide-alcool HOOC-X-OH Polyester : -X-O-CO-X-O-CO-
Synthèse du nylon 10-6
Voir Vidéo
Polymérisation par étapes
Polymérisation par étapes
Polyamides
Types : polyamides x-y ou polyamides z
x = nombre d’atomes de carbone dans la diamine,
y = nombre d’atomes de carbone dans le diacide,
Exemple :
Polyamide 6-6 ou Nylon® 6-6 (PA 6-6)
Hexaméthylène diamine + acide adipique
Polymérisation par étapes
Polyester
Exemples :
Polytéréphtalate d’éthylène (PET)
Acide téréphtalique + éthylène glycol
Polymérisation par étapes
Polyuréthane
Exemple :
4,4'-diisocyanate de diphénylméthylène (4,4'-MDI) + éthylène glycol
Copolymères
2 ou plusieurs monomères
Copolymère alterné :
Copolymère statisitique :
Copolymère biséquencé :
Copolymère triséquencé :
Copolymère branché :
...
Classification des polymères
Monomères Réseau
plurifonctionnels =
macromolécule
ou bifonctionnels géante
+ agent de
pontage
I.A.5.c. Structures et caractéristiques des
macromolécules
Caractéristiques moléculaires des polymères
Degré de polymérisation : DP
nombre de fois que l'unité structurale de masse M0 se retrouve dans la
macromolécule.
Masse molaire des macromolécules de DP = i :
Mi = i * M0
Nombre de macromolécules ayant un DP = i :
ni
Masse des macromolécules ayant un DP = i :
mi = ni * Mi = ni * i * M0
Caractéristiques moléculaires des polymères
Indice de polydispersité :
Caractéristiques moléculaires des polymères
Polymère isotactique
Tous les substituants se trouvent du même côté du plan du « squelette »
de la molécule.
Chaîne ordonnée, cristallisation (organisation régulière) possible.
Structure des macromolécules : tacticité
Polymère atactique
Disposition aléatoire des substituants de part et d'autre du plan du
« squelette » de la molécule.
Chaîne désordonnée, cristallisation impossible.
Structure des macromolécules : tacticité
Polymère syndiotactique
Disposition alternée des substituants de part et d'autre du plan du
« squelette » de la molécule.
Chaîne ordonnée, cristallisation possible.
Structure des macromolécules : conformation
Polyéthylène :
rayon VdW hydrogène faible : conformation
« zig-zag » planaire possible
Autre polymères :
encombrement stérique du substituant :
conformations hélicoïdales
Organisation des macromolécules
Polymères semi-cristallins
Cristallisation impossible si
chaînes irrégulières (atactiques),
chaînes fortement ramifiées,
chaînes fort rigides,
Réseaux.
Polymères amorphes.
Classification des polymères
Polymères amorphes
Polymères semi-cristallins
Dilatométrie Dilatométrie :
Polymère amorphe : Polymère semi-cristallin (2)
Propriétés thermiques des polymères
Polypropylène : Tg ~ -15°C
Polystyrène : Tg ~ 100°C
Transition vitreuse et rigidité de la chaîne
Poly(téréphtalate d'éthylène) :
Tg ~ 70°C
Poly(carbonate de bisphénol-A) :
Tg ~ 150°C
Transition vitreuse et masse molaire
Exemple : polystyrène
Mn Tg (°C)
85 000 100
22 000 89
5 600 73
3 000 40
Taux de cristallinité
...
Classification des polymères
Type Constituants de Structure Organisation Effet de la Effet des Tg, Tm vs
départ moléculaire chaleur solvants Tusage
(Monomères)
Monomères à Chaînes linéaires Désordonné Ramollissement Soluble Tg > Tamb
Thermoplastiques double liaison
amorphes Copolymères
ou
Chaînes ramifiées Ordonné Ramollissement Difficilement Tg > ou <
Thermoplastiques monomère (partiellement) puis soluble Tamb
semi-cristallins bifonctionnel Chaînes greffées fusion
Tm > Tamb
Monomères Réseau Toujours Infusible Insoluble Tg > Tamb
Thermodurs plurifonctionnels = désordonné
macromolécule
ou bifonctionnels géante Gonflement
Elastomères + agent de mais Tg < Tamb
pontage insoluble
Classification des polymères
Thermoplastiques amorphes Thermoplastiques semi-cristallins
T < Tg : T < Tg :
solide vitreux solide semi-cristallin
T > Tg : Tg < T < Tm :
liquide visqueux solide « souple »
solubles T > Tm :
liquide
difficilement solubles
Elastomères Thermodurs
Tg (< Tamb) Tg (> Tamb)
infusibles infusibles
Insolubles insolubles
(gonflement)
I.A.5.e. Structure et morphologie des polymères
Polymères semi-cristallins
Organisation multi-échelle
Sphérolites constituées
d'empilements de lamelles cristallines
séparées par une phase amorphe
Structure des cristaux polymères
Sphérolites
taille : 1 à 10 µm
Lamelles
épaisseur = ~nm à ~20 nm
Phase amorphe
Repliements de chaînes, fin de chaînes, segments atactique, liaisons
interlamellaires, ...
Sphérolites
Lamelles :
Observation en microscopie
électronique à transmission de
lamelles dans du polypropylène
syndiotactique (sPP)
Observation en microscopie de
force atomique de lamelles dans du
polypropylène isotactique (phase a).
I.A.5.f. Morphologie des alliages de polymères et
des copolymères
Alliages (mélanges) de polymères
Thermodynamique A
Solubilité de A dans B B
si Gmel = Hmel – T Smel < 0
Polymères :
connectivité des chaînes
Smel > 0 mais faible
généralement immiscible
Alliages : les polymères
Problème de miscibilité
Alliages de polymères
multiphasiques
Problèmes :
mauvaise dispersion, déphasage ;
mauvaise adhésion à l'interface.
Compatibilisation avec un
copolymère à blocs (biséquencé ou
branché)
Alliages (mélanges) de polymères
Morphologie multiphasique à
l'échelle micrométrique :
Polypropylène « choc » :
alliage PP + elastomère poly(éthylène-r-propylène)
1 µm
Polystyrène « choc » :
alliage PS + elastomère polybutadiène
+ copolymère bloc styrène-butadiène
Copolymères à blocs