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J. TIXIER PROCEDES D'ANALYSE ET QUESTIONS DE TERMINOLOGIE CONCERNANT L’ETUDE DES ENSEMBLES .INDUSTRIELS DU .PALEOLITHIQUE RECENT ET DE L'EPIPALEOLITHIQUE DANS L’AFRIQUE DU NORD-OUEST ABSTRACT ‘The study and classification of stone tools shaped by prehistoric men constitutes typology. Typology cannot be functional. There is only one possible typology: founded on the observation of tools, which allows the reconstitution, in their exact order, of the actions of the prehistoric workmen who gave different intentional forms to these tools. It is a question, therefore, of morphological typology, taking techniques into account. Modern typology involves great precision in the counting and the comparative percentages of different types of tools, that is, the dilferent intentions of prehistoric men corresponding with their needs. ‘To achieve this, it is necessary to make typelists, and the most effective graphical representation is the “cumulative diagram” as first practiced in France by F, Bordes. We have applied this method to Aterian tanged tools and to the Epipalaeolithic cultural assemblages of the Ibéromaurusian, Kérémian, Typical and Upper Capsian. In this paper we have given a complete account of the various points of this method and type-lists, indices, and examples of graphic repre- sentation for the late Palaeolithic and the Epipalacolithic of North West Africa, Terminology can only become valid by international agreement on standardization of terms. Nous ne traiterons pas ici des industries osseuses, mais seulement des ensembles industriels lithiques, des outillages com- posés d’objets en pierre dure faconnés par l'homme préhistorique. Apres avoir rapidement défini un cadre géographique et donné quelques jalons chronologiques, nous rappellerons bri- évement quels sont Jes principes qui régissent I'étude des ensembles industriels et aménent A opter pour certains pro- cédés d’analyse. Nous aborderons enfin les problémes plus particuliers que posent ces procédés analyse pour le Palgolithique récent (‘later Palacolithic’) puis pour l'Epi- paléolithique de l'Afrique du Nord- Ouest, Avant de conclure, nous aborde- rons celles des questions de terminologie qui nous semblent les plus urgentes. CADRE GEOGRAPHIQUE Nous nous limiterons la partie Nord- Ouest de l'Afrique, formée, d’est en ouest et du nord au sud, par les pays suivants: Maroc, Algérie (y compris le 7 Sahara algérien), Tunisie, Sahara espa- gnol, Mauritanie, Mali et Niger (voir cartes), JALONS CHRONOLOGIQUES Le terminus ad quem de la période qui nous intéresse peut étre fix¢ avec une précision satisfaisante: Vapparition des phénomenes néolithiques s'inscrit dans la deuxieme moitié du IV° millénaire avant J.-C, On peut donc admettre sans grand ‘risque d'erreur la date de 8.000 ans avant J-C, pour la fin de 'Epipaléo- lithique dont nous avons situé le début au XLU° millénaire avant J.-C. (Tixier 1963), Il en est autrement du terminus a quo marquant le début palethnologique du Paléolithique récent, Nous ne disposons Pus, pour cette période, de dates de CM et sommes réduits 4 une chronologie re- lative. L’Atérien n'apparatt nulle part dans la “plage a strombes” (Gobert 1963) et doit donc étre considéré comme con- temporain de la régression préflandrienne et du début de la transgression flandri- enne, c'est-a-dire de l'interstade Wurm TI et du Wiirm Ill. L'Atérien est bien paléolithique supérieur (Vaufrey 1965). Il a pu perdurer assez tardivement dans le Rif marocain (Balout 1955) et dans Ia partie nord du Niger (Hugot 1962) entre autres lieux, Le Moustérien du Maghreb (il n'y a Pas, comme le montre la carte, de Mous- térien en dehors du Maroc, de TAlgérie non saharicnne et de la Tunisie) nous est fort mal connu quant a sa place chronologique. U est raisonnable de le Supposer antéricur 4 l'Atérien, Nous ne sayons ni quand il débute ni quand il finit, Dans ses stades ultimes il a pu étre contemporain de la premitre phase atérienne. Le moustérien d'El-Guettar (Tunisie), de méme que celui d'Qued Akarit (Tunisie), semble devoir trouver sa place dans la période qui couvre les deux premiéres oscillations wiirmiennes (Gruct 1954, Gobert 1963), 772 PROCEDES D'ANALYSE CONCERNANT L'ETUDE DES ENSEMBLES INDUSTRIELS Avant de rappeler succinctement les lois fondamentales qui président aux Gtudes des pierres taillées, nous tenons & Aénoncer les dangers qu'il y a A ne pas fonder ces études sur de trés solides bases stratigraphiques, La “bataille de 'Atéri- en,” que certains pensaient étre un “néo- lithique berbére” ou “décadent,” en est Yexemple Je plus significatif, L’absence de bases stratigraphiques a retardé de wente ans la solution du probléme atéri- en (Balout 1955), L’autonomie ct la pureté d'une série lithique, l'évolution des différents outil- lages appartenant 4 une méme civilisa. tion, Ia succession chronologique des dif- férentes civilisations ne peuvent étre démontrées que dans un cadre strati- graphique inattaquable. Il en est de méme de bien des ensembles industriels que Yon veut identifier et placer chrono- logiquement, Ce cadre sera tout particuliérement sévére pour les séries dont on veut faire des “ensembles industriel types.” Un outillage ne peut étre considéré comme tel que s'il répond aux conditions sui- vantes, une seule d'entre elles non re- spectée devenant “rédhibitoire”: Mis au jour au cours d'une fouille scienti- fiquement conduite, & exclusion dans tous les cas de récaltes de surface, Provenant d'une seule et méme couche go. logique et archéologique, Diérat physique homogéne, Numériquement assez important pour per- mettre de s‘appuyer le plus possible sur la Joi des grands nombres, Recucilli et conservé en cotalité (outillage et déchets de taille), Mis a la disposition des spécialistes, Crest a ce prix et en respectant les régles de toute méthode scientifique que la Préhistoire peut espérer asseoir obser- vations typologiques et raisonnements sur des notions exactes. Le probléme ne se pose pas, pour la période que nous traitons, de la discrimi- nation entre les pigces intentionnelle- ment taillées par homme préhistorique et Ics “pseudo-outils” proyenant de causes naturelles. Il est primordial pour Ies industries les plus anciennes, celles antérieures & l'Acheuléen. Toute une série de disciplines vien- nent compléter, par leur concours, les bases stratigraphiques. Ce sont, entre autres: la Sédimentologie, la Paléobota- nique, la Pétrographie, la Paléontologie animale et humaine. Certaines d’entre « elles sont malheureusement tributaires de la conservation des documents, A. Vintérieur d'un cadre stratie graphique et en tenant compte de ces disciplines complémentaires, s'inscrit le travail propre au_préhistorien: celui détudier les produits des activités hu- maines et plus particulitrement les pierres taillées. Il nous semble que le role de celui-ci prend de plus en plus importance au fur et A mesure que l'on découvre les possibilités de notions exactes que peuvent fournir les outil- ages, C'est dire que le préhistorien doit s'imposer la plus parfaite rigueur scien tifique tant dans les propositions induc. trices qu'il énoncera (la typologie est une Aiscipline d’observation) que dans les dé- ductions qu'il en fera découler, les sou- mettant ainsi & l’épreuve du temps. OUTILLAGE Nous allons schématiser, d'une {acon yolontairement séche et succincte, les dif- férents modes d’obtention d'un outil en pierre taillée, Nous renvoyons le lecteur au “lexique terminologique” que nous avons donné en 1968 (Tixier 1963) pour ce qui est du sens exact que nous prétons A chaque mot ou expression spécialisée, Quelles que soient les techniques em. ployées (percuteur dormant, percuteur mobile dur ou tendre, ciseau, contre- coup, pression, etc.) le geste fondamental est celui qui permet de détacher un éclat d'une masse quelconque de roche dure. Ce geste est & 'origine: J. Tixier Ensembles industriels Du “débitage” ou action intentionnelle de fractionner un bloc de matidre premiére en yue d'utiliser tels quels ou de fagonner Jes produits de cette action, De la “retouche”’: retoucher c'est aménager, sculpter, transformer en outil un produit de débitage (Tixier, 1968). Partant de 1A nous pouvons distinguer trois grandes catégories d'outils: Les produits bruts de débitage qui seront définis uniquement par leur mode de débitage, celui-ci étant le résultat @une “préparation spéciale du nucléus avant Venléyement” donnant un “éclat & forme prédéterminée” (Bordes 196 éclat, Jame et pointe Levallois. Les produits de débitage retouchés, de tres loin les plus nombreux, qui seront définis conjointement par leur débitage et leur retouche, Exemiples: racloir trans. versal conyexe & retouche scalariforme de type Quina (Bordes 1961) sur éclat non Levallois, lame & bord abattu arqué par retouches abruptes, lamelle a re- touche Ouchtata (Tixier 1963), Les pitces entiérement bifaciales qui ne peuvent étre définies que par leur re- touche, celle-ci ayant été appliquée & un bloc de matiére premigre ou a un produit de débitage. Elles sont trés rares pour la période qui nous intéresse, Exemple: pointe dite “marocaine” (Antoine 1934; ‘Tixier 19590), ‘Tendre & reconstituer dans leur inté- grité et leur ordre successif les différents gestes techniques de Youvrier sculptant es divers stades morphologiques par les- quels une pice est passée pour parvenir & sa morphologic définitive et de 1a dé- crire, en connaissance de cause, cette morphologie, telle est, fondée sur Vob- servation, la seule voie fondamentale nous permettant d'atteindre les inten- tions des artisans préhistoriques, Crest done de cette description mor- phologique raisonnée que doivent dé couler les études d'outillages: études de 4 773 i hy ; ee. ly, a a 2 "Mo! “ a typologie technologique, de typologie morphologique (Tixicr 1963) ou de ty- pologie statistique (Bordes 1950), Encore faut-il que cette description soit établic en connaissance de Ia taille des roches dures pour éliminer les causes d'erreur les plus fréquentes et les plus graves: la confusion entre les stigmates dun accident de taille et ceux obtenus intentionnellement, la mauvaise inter- prétation de lordre des différents gestes techniques, toujours’ inserits. sur une pice pour qui sait les lire correctement. II n'est qu'un moyen sir pour éviter ces écueils: faire des expériences de taille ou regarder tailler (Bordes 1947). Les en- seignements qui peuvent étre tirés de telles expériences sont étonnement fruce tueux, particuligrement pour la derniere catégorie de pigces pouvant entrer dans un inventaire d'outillage: Les déchets de taille caractéristiques, preuyes de certaines techniques de débi: tage ou de retouche, qui mentreront en ligne de compte dans cet inventaire que si ces techniques ne sont plus visibles sur les autres pitces, Exemple: pointe pseu- do-Levallois (Bordes 1961), microburin, piéce & piquanc-triédre seul (Tixier 1963). Les déchets de taille, eux aussi carac- téristiques d'une technique, mais ayant Jaissé des traces non oblitérées sur les Carte des pri J. Tixier Ensembles industriels outils comme les “chutes” ou “recoupes” de burin seront décomptées & part, en annexe (Lixier 1963). Types d'outils —Les outils bruts de dé- bitage et les pices bifaciales ne repré- sentant qu'une part infime des outillages du Paléolithique récent et de I'Epipalgo- lithique de l'Afrique du Nord-Ouest, c'est éclats, ames ct lamelles (Tixier 1968, p. 35) retouchés qu’est formé I’éventail des types d'outils de ces deux périodes paleth- nologiques. La typologie, ou “science qui permet de reconnaitre, de définir et de Glasser les différentes variétés d'outils se rencontrant dans les gisements” (Bordes 1961), définit én effet des “groupes” ou “familles" d'outils: groupe des pointes, groupe des racloirs, des burins, des la: melles 4 bord abattu, ete. Dans chaque groupe les pigces sont liées par un carac- tére morphologique commun qui peut aire le résultat d'une retouche (retouches formant un front pour les grattoirs, dé gageant une saillie aigué pour les per- Goirs) ou d'une technique spéciale (“coup de burin" [Tixier 1963, p. 27] pour les burins), Ge caractére morphologique com- mun peut étre qualifié d'essentiel, Tout en restant original il présente des varia ipaux gisements moustériens de V'Afrique du Nord-ouest ct du sud de la Peninsule fbérique = giscment moustérien (+ gisement mousterien probable Manoc 1, Djebel Ishoud 2. Kifan bel-Ghomari 5. Taforalt (niveau G) 4. Retaimia ‘TUNIS 5, Ain Mrhoua 6, Ain Méterchem 7. El-Guettar 8. Oued el-Akarit PORTUGAL |. Caldas de Rainba .. Furninha |. Monte Santo Casal do Monte Cap Espichel \ 6, La Janda 7. Gibraltar 8. Bobadilla 9. Iznaloz 10. Cariguela en Pilar 1, Puente Mocho 12, Zajara 15, Minateda 14, Cova Negra 775 ie at oe ¢ “ : < z < a " » l i aly Se mAs a : as iid 2 tions A Vintérieur de chaque groupe. Il s'y ajoute souvent des caracttres secondaires, Ce sont ces variations (racloir convex transversal, & retouches bifaces, grattoir denticulé, nucléiforme), l'absence de caractére secondaire (racloir simple rec- tiligne, grattoir simple en bout de lame) ou la combinaison du caractére essentiel et d'un—ou plusieurs—caractére secon- daire (racloir & dos aminci, lamelle & bord abattn et base retouchée) qui détermi- nent les types d'outils & Vintérieur d'un groupe donné. J. Tixier Ensembles industriels Ceux des caractizes essentiels et secon- daires qui ne sont pas le résultat d'une technique spéciale ont éé déterminés par des retouches. I convient done de sa- voir quels sont les types de retouches ob- tenus par les hommes du Paléolithique récent et de l'Epipaléolithique. Ces types de retouches ayant été objet de défini- tions nous les énumérerons simplement, Carte des principaux gisements atériens de Afrique du Nord-Ouest Manoa 22. Ain Ograb (inédit) 23. Djanet |. Mougharet el-Aliya 28, Ali Bacha 24, In-Afalaleh . El-Khensira 24, Djidjelli (inédit) 25, In-Guezzam EL-Hank 25, Grotte des Ours . Tit Mellil 26. Herbillon runiste Ain Takielt 27. La Marsa 1, Ragoubet Belgacem i. Oued Goréa 28, Djebel Fartas ben-Ali Dar es-Soktane 29, Bou-Zabaouine 2, Cap Blane Djebilet 30, Grotte des Hyénes 3, Lac de Biterte Ras el-Ma 31. Oued Serdiesse 4. Hergla ‘Termara 82. Oued Djouf el-Djemet 5. Oued Darb (inédit) . Ghabt el-Bhar 83. Oglat Chacha 6. Kondiat el-Mergueb Taforalt 34, El-Oubira 7. Monastir (plateau) . Tiouli (inédi) 85, Oum et-Tine Ain Fritissa 86. Oued Djebbana SAHARA ESPAGNOT. ‘Taour (inédit) (ir el-Ater) 1, El-Afoun 6, Taroudant 87. Négrine 2. Seguiet el-Hamra totais SAARA ALGERIEN MAURITANIE 1, La Mouillah 1, Ouled-Djellal 1, Hamdoun 2. Me de Rachgoun 2, Touggourt 2, Aderg 3, Habibas (la plus grande 3, Ouargla (inédity 3, ‘Tazazmout des tles) 4, Erg er-Raout 4, Bir el-Bardi 4. Polygone 5. Tabelbala 5, Ain el-Baroud 5, Arzew 6, Anchal (Ougarta) 6, Erg Tjafen 6. Karouba 7, Beni-Abbes 7. Guertouta 8. Kheneg et-Tlaia Matt 8, Koudiat bou-Gherara 3, Timimoun 1, ‘Tazadit 9, Cite Fronzy 10, Tademait 2, Toufourine 10, Djebel Nador MM, Adrar 3, El-Goub \ 11, Aflou 12, In-Belbet 4. Mooyeim 12, Ténes 13, Reggane 5, El-Kseib 13, Gouraya 14. Aonlet 6, ‘Tayert el-Hamra M, Novi 15, Oued Asriouel 7. Exg Outouila 15, Kouali 16, Arak 8. Foum el-Alba 16, Bérard 17, Meniet 17. Les Allobroges (inédit) 18, Oued Abezzou (In-Eker) NIGER 18, Le Figuier 19, In-Amguel 1, Adrar Bous 19. Cap Djinet 20, Fort Flatters 2, Adrar Bous (site IV b) 20, Djebel Naga 21, Tadjmout 3. Tika 21, Ras ed-Deba (inédit) 22, Tiouririne 4, Seguedine m7 a, won A t ad ‘ 2 l : i 1 Lay / : iM *e Me A y th a oe bee He y i i Ne ro ih mo ri | q » F z | | : a,b | my, 5 hi Stags. 4 4 el be, 3 ia Min, | a4 . EN Me INRA i EOLA eg bia | ll ll it in i renyoyant le lecteur aux récents qui en ont traité: Paléolithique récent Retouche: en écaille en écaille scalariforme paralléle subparalléle plano-convexe (Bordes 1961). Epipalgolithique deux ouvrages écailleuse scalariforme abrupte abrupte normale abrupte “sur enclume" “Ouchtata” envahissante Précisons qu'il s'agit 1a de types de retouche au sens strict qui ne présument ea tem de la gesine Gs la much gui peut fre directe, inverse, alverne, alien nante, biface, continue ou discontinue, distale, centrale, proximale, dextre ou sénestre (Tixier 1968), DEBITAGE, Une fois extraits d’un ensemble indu- striel complet les outils et les déchets de J. Tixier Ensembles industriels taille caractéristiques, il reste les éclats, lames et lamelles bruts non Levallois et les nucléus Levallois ou non. Ge dernier lot est le parent pauvre des études typolo- giques. 11 est pourtant riche d’enseigne- thents, Nul n’a le droit de le négliger, quelle que soit la période de l'ensemble industriel donné. _ Ge lot fera Vobjet de deux études paralléles, intimement liges, l'une ayant trait aux nucléus, Vautre aux édats, lames et lamelles. L'ensemble des carac- téristiques du débitage d’un outillage sera fourni par T'addition & ces deux doules de celle, similaize 2 La seconde, des methods Ge actinuge encore Visible sur les outils et comprendra done: Etude des nucléus, du débitage des éclats, lames et lamelles bruts, du débitage des éclats, lames et lamelles ayant été transformés en outils. Carte des principwux gisements “ibéromaurustens” et kérémiens de l'Afrique du Nord-Ouest Zones de repartition w==H | limite du Capsien typique -O== : linite du Capsien supérieur mite de I™Ibéromaurusien" limite du Kérémien: 1, Cap Ghir (inédity 2 Giboulet Gnédit) 3, Télouet 4, EL-Khenzira 5. Bouskoura_ 6 7, 8, 9 ‘Témara , Barranco del Lobo , Aguelman Sidi Ali . Kifan bel ruos soogid 899 sono g “N “9 “VulNOJUETEDS asnaqTI=9 ayoNOIA e p2f9P NOPEY “9 “913 eps axaau0s-su2 “ag t ‘2pu0325 ¥]) SOUUDE ua woes gsr “2 Gooner 1 T rt 7 T iy a a a a Bbw wy 0 Bw Os wD HS By nu 33s 2 os ” as d'EI-Guettar BI (trait continu fin), El- 356 7 85 OH wD 3) établis d'aprés Ia liste F. Bordes po e dle Khanguet el-Moubadd (tx i Bordes, le Moustérien d'Afrique du Nord-Ouest ne comportant pas de bifaces (mais parfois des racloirs bifaces: Fig. 2 n° 3, de type Quina): 1, Edats Levallois typiques Edlats Levallois atypiques Pointes Levallois Pointes Levallois retouchées Pointes pseudo-Levallois Pointes moustériennes . Pointes mousteériennes allongées Limaces 9, Racloirs simples rectilignes 10, Racloirs simples convexes 11, Racloirs simples concaves 12, Racloirs doubles rectilignes 13, Racloirs doubles rectilignes-convexes 14, Racloirs doubles rectilignes-concaves 15, Racloirs doubles biconvexcs 16, Racloirs doubles biconcaves 17, Racloirs doubles convexes-concayes 18, Racloirs conyergents rectilignes 19, Racloirs convergents convexes 20. Racloirs convergents concaves 21, Racloirs déjetés 22, Racloirs transversaux rectilignes 23. Racloirs transversaux convexes 24, Racloirs transversaux concaves 25. Racloirs sur face plane 26. Racloits & retouche abrupte 27. Racloirs & dos aminci 28, Racloirs & retouche biface 20, Racloirs & retouches alternes 80. Grattoirs typiques 31. Grattoirs atypiques 82, Burins typiques 88. Burins atypiques 34, Pergoirs typiques 85, Percoirs atypiques 36. Couteaux 4 dos typiques 87. Couteaux 4 dos atypiques 38, Couteaux a dos naturel 89, Raclettes 40, Eclats wonqués 41, Tranchets moustériens 42, Encoches 43. Denticulés 44. Becs burinants alternes 45, Retouche sur face plane 46-47. Retouche abrupte alterne épaisse 48-49, Retouche abrupte alterne mince 50. Retouche biface 51, Pointes de Tayac 52, ‘Triangles 4 encoche J. Tisier Ensembles industriels 53, Pseudo-microburins 54, Encoche en bout 85, Hachoirs 56, Rabots 87. Pointes pédonculées 58, Outils pédonculés 59. Choppers 60, Choppers inverses 61. Chopping-tools 62, Divers 68. Pointes foliacées bifaces Les indices suivants, dont certains, & Vintéricur de limites ¢tablies (Bordes 1950), servent & caractériser les différents facits moustériens, seront calculés: Déebitage Indice Levallois (1 L); Nombre de piéces 4 débitage Leval- lois reconnaissable >x 100/Nombre total d’outils et d’éclats et lames bruts. Indice Levallois typologique (I L ty): Nombre de piéces classées aux nu- “méros 1 & 4 % 100/Nombre total d'outils, Indice de facettage large (I F): Nombre de talons facettes et dié- dres 100/Nombre de talons recon- naissables, Indice de facettage strict (L Fs): Nombre de talons a facettes (sans les ditdres) 100/Nombre de talons reconnaissables, Indice laminaire (I lam): Nombre de lames (longueur =)2 lar- geurs) X 100/Nombre total d'outils et d'éclats et lames bruts. Outillage : Indice de racloirs (IR): Nombre de racloirs de tous types X 100/Nombre total d'outils, Indice charentien (I C) \ Nombre de racloirs simples convexes et de rycloirs transversaux de tous 5. types % 100/Nombre total d'outils, “2. ~ Il sera bon aussi de calculer de la méme fagon la valeur chiffrée des trois 785, “groupes” suivants, par rapport & talicé de Voutillage: la to- I. Groupe Levallois (outils ne 14 4). IL, Groupe Moustérien (outils ne# 5 4 29), HL Groupe Paléolithique supérieur (outils no 30 Ma 49 os Iv. Ab rn CM Tous ees fnitides et grdtipes Sone em- pruntés & F, Bordes (1950) et ont permis 4M. Gruet de tirer des renseignements fort utiles pour les différentes couches @EL-Guertar (Gruet 1954), Outre Vanalyse descriptive des outils, Vétude d'une série moustérienne du Nord-Ouest de l'Afrique comprendra donc, pour le moins: un inventaire dé- taillé, un tableau des types de talons (voir tableau I), des graphiques cumulatifs de caleuls d'indices pour le débitage puis Youtillage, des calculs de groupes pour ce dernier et les conclusions 4 tirer de chacune des ces données, sans parler de Tillustration, ATERIEN Représenté par um trés grand nombre de gisements comme en témoigne la carte que nous donnons, yolontairement incom- plete, Nous ne disposons cependant pas en- core d'une série répondant & toutes les conditions exposées ci-dessus. La trop célebre expression dont M, Antoine qua- lifia 'Atérien en 1938; “nomen nudum” est toujours aussi tristement valable, Le gisement ¢ponyme; Bir el-Ater (Oued Djebbana), qui fut fouillé par M. Rey- gasse, créateur du terme “Atérien” (Rey- gasse 1929), ne nous est pas encore connu quant a son industrie et ne le sera pas tant que de nouyelles fouilles scienti- fiques ne seront faites dans ce site de toute premitre importance, La série re- cucillie par M, Reygasse peut, sauf pour les pédonculés qui, bien stir, ont été tous conservés, nous donner des indications générales, mais bien imprécises et ne pouvant servir A établir des pourcentages et des graphiques de fréquences. Nous avons heureusement disposé, 786 ou) pour établir ces procédds d'analyse, d'une série inédite présentant des garanties (position stratigraphique établie, outil- Jage, nucléus et éclats bruts recucillis) qui en font une des moins mauvaises actuellement connues; c’est celle prove- nant des fouilles 4 Khanguet el-Mouhadd (El-Oubira) (voir carte) de la mission américaine A, W. Pond en 1949 (Balout 1955, p, 800, note 4). Nous l'avons donc utilisée pour les graphiques et le tableau illustrant notre conception des méthodes détude d'une série atérienne, avant de la publier en détail. II s‘agit d’un “Atéricn typique” assez semblable a celui du site éponyme. ‘L'appartenance de l’Atérien au “monde moustérien” ne fait plus de doute pour personne. L’étude d’un ensemble até- tien devra done tout naturellement com- porter les descriptions, inventaires, ta- bleanx, représentations graphiques, et calculs d’indices ou de groupes donnés ci-dessus pour le Moustérien, Mais I’Atérien est connu depuis 1922 (Reygasse 1922) comme un “Moustérien Aoutils pédonculds.” Cette définition sim- pliste doit étre d’abord complétée. Les pitces pédonculées atériennes— Les graphiques cumulatils essentiels de la Figure 3 traduisent visuellement la forte proportion de places pédonculées (montée sur les n® 57 et 58) pour Khan- guct elMouhaid par rapport aux couches moustériennes Bl et ‘T d'El-Guet- tar, cette dernitre ayant livré in situ une incontestable pointe pédonculée, La présence, en position stratig phique inattaquable, de cette dernitre pit- ce doit, une nouvelle fois, nous inciter ala prudence sur les déductions que l'on est en droit d’inférer de la présence d'un “fossile directeur,” futce un des meil- leurs conus, quand il n'est pas accom- pagné de ses commensaux habituels. Lindustrie préhistorique d’une couche archéologique se juge sur un ensemble de piéces et ce jugement doit s'appuyer sur tout un faisceau de traits caractéri- stiques d’autant plus valables qu'ils fan {264,14 % neataer 9 sos saqnauopad 2p sodts sop snog “N “9 “(anreuenb) 1—p oda afnouoppd ‘soqreaar] aurey “g (ommpesge) ost ads ajnauotad ‘one oH HOILeANT BUT “T “sazinouopzd soaged fonbudty uasapiy “Ceadhy) soBoaqony STF “ory fem seront établis sur un grand nombre d'objets. La pointe pédonculée “A la mode até- rienne” de la couche T d’E] Guettar (et il en est de méme d’El Guettar B2 et d’Ain Méterchem “tuf") ne peut changer le caractére incontestablement moustéri- en (Charentien de type Ferrassie) de I'in- dustrie provenant de cette couche, Nous avons, en 1959, établi une liste des types de pidces pédonculées de l'Até- rien (Tixier 19590), L’'établissement de cette liste nous a permis de conclure ainsi: “Le pédoncule nous apparatt alors comme une technique de taille appliquée, en proportion variable, 4 la totalité des armes et outils que pouvaient concevoir les Atériens,’ a. % L.br. too Ler J. Tixier Ensembles industriels IL s‘agit, et nous le pouvons maintenant, de préciser les fréquences typologiques des pitces pédonculées, Nous publions donc, pour la premitre fois, un gra- phique cumulatif (établi sur le méme principe que ceux de F, Bordes) des pitces pédonculées de deux ensembles atériens: Oued Djebbana (Bir el-Ater, gisement ¢ponyme, série du Musée du Bardo d’Alger) et Dar es-Soltan au Maroc (couche i, Atérien “inférieur" du gise- ment, série du Musée de Rabat) 2 la Figure 5. Malgré un éloignement de quelque 1.400 km, malgré la grande di férence numérique des sérics recucillies, L.bi. 60 20 20 —| 0 .ae sera 2 ry TI Baw ww vow mn @ moa as 26 27 8 29 40 Fic. 5—Graphiques cumulatifs des pices pédonculées établis daprés la liste J. Tixier pour les en- sembles atériens typiques de Dar esSoltan (Maroc) couche i (trait interrompu) et Khanguet el-Mou- aid (Algérie) (trait continu). 789 la premiére par M, Reygusse, la seconde par A, Ruhlmann (1952), les deux graphiques sont nettement paralléles et cortespondent des besoins de consom. mation fort voisins, Us apportent & eux seuls, par le nombre de types représentés, la confirmation de ce que nous avons écrit cn 1959 et prouvent qu’une typolo- gie fine des pédonculés est une opération rentable, Nous rappclons ci-dessous les trente types de nowre liste: A. vices pévoncuntrs A LIME BRUT (L. br) 1, Eclats Levallois 2, Lames Levallois (ou de type “Paléoli- thique supérieur” 3. Pointes Levallois 4, Eclats triangulaires (ou subtriangulaires) 5, Edlats quelconques 2, pikces péooncuLtes 2 Limme reroucné (er) 6. Pointes Levallois retouchées 7, Pointes triangulaires courtes 8. Pointes triangulaires longues 9. Pointes ogivales courtes 10. Pointes ogivales longues 11, Racloirs simples latéraux 12, Racloirs wansversaux 18. Racloirs doubles ou multiples 14, Racloirs convergents 15, Racloirs déjetés 16, Racloits divers (sur face plane, a re- touche abrupte, alternes, etc.) 17. Grattoits arrondis en bout, courts 18, Grattoirs arrondis en bout, longs 19, Grattoins semi-circulaires 20. Grattoirs A museau 21, Grattoirs A front rectiligne 22. Coches 28. Denticulés 24, Burins 25. Pergoirs 26. Divers ©. pikers PéDoNcuLGEs mvACHALes (L. bi) 27. Piéces A retouches bifaciales partielles (pédoncule non compris) 28, Pieces & retouches bifaciales totales 20. Pointes dites “ is 30, Pointes dites “pseudo-sahariennes,” 790 Loutillage atérien comporte des outils pédonculés’ ou sans pédoncule. Nous venons de prouver que tous les types d’outils ont été pédonculés. Une question suit inluctablement: dans quelles pro- portions? Fst-ce que les Atériens ont manufacturé des outils pédonculés et des outils non pédonculés dans les mémes proportions, ou ont-ils eu des préiérences en “pédonculant” plus spécialement un ow plusieurs types d'outils? Seuls les dia- grammes cumulatifs peuvent nous per- mettre de répondre objectivement a cette question, Nous avons done établi pour Khanguet el-Mouhaad un graphique cu- mulatif des piéces pédonculées selon notre liste-type, puis nous avons, selon la méme liste-type, établi un graphique des outils non pédonculés (Fig. 10). Les deux lignes obtenues montrent que les Atéri- ens de ce site n'ont pas eu de prélérences ués marquées pour doter plus spéciale- ment tel ou tel type d'outil d'un pé doncule, Seules les “pointes mousté- riennes” (n° 7 10) sont nettement plus nombreuses dans I'outillage pédonculé, Nous devons attendre la publication autres séries yalables pour savoir si les legeres différences de proportions des deux graphiques ont valeur de régle ou si elles ne sont que des variations désor- données. Liétude de la méthode employée par les Atériens pour obtenir les pédoncules (dont ils sont les inventeurs) est, elle aussi, fort instructive, Nous donnons ici, sans commentaire, un tibleau des pidces pédonculées de Khanguet el-Mouhaad permettant de comparer les fréquences des divers types de position des retouches pour chaque type de pédoncule que nous avons établis en 1959 (Tixier 1959b). A ce tableau nous avons adjoint les fré- quences correspondantes constatées pour Ia série de l'Qued Djebbana (Fableau 2). La remarquable similitude des propor- tions tant pour les positions de retouches que pour les types de pédoncules est con- cluante. Dans toute publication d’ensemble in- dustriel atérien s'inscirira done une étude sab ua muuoa [195 21) ‘adis amnouoppd « ydr woupry “(203 SILHOUETTES Kbanguet el-Mouhaad RETOUCHES QUATRE DIRECTIONS : Type 1 TROIS DIRECTIONS ; Type 2 DEUX DIRECTIONS face inférieure Type 3 DEUX DIRECTIONS face supérieure Type # DEUX DIRECTIONS alternes Khanguet el-Mouhaad (ur 98 places) Oued Djebbana our comparaison (sur 221 pidces) ‘Tauteay 2—Correspondances des types de pédoncules et des positions de leurs retouches pour les 105 pices pédonculées de Khanguct el-Mouhaid (Algérie). Fréquences de ces types et posi- tions pour ce gisement et celui de ‘Oued Djebbana (Bir el-Atex), pour comparaison. térien typique. 792 Hi, 7.~Oued Djout el-Djemel (Algérie). Atérien typique: piéces pédonculées. 1, Grattoir & front carré sur éelat Levallois, pédoncule type Al. 2, Lame Levallois, pédoncule type Al. 3, Eclat Levallois mince, pédoncule type Bl. 4, Grattoir en bout de lame de type Paléolithique supérieur, pédoncule ype BI. 5, Grattoir en bout de lame de type Paléolithique supéricur, pédoncule atypique. G. N. Silex, (205 nupruos 3yen) sopnsuopad sop ja ‘(ug nupuoo en) 1g zeneng 19,p suatpronow SoBe] 9 as 95 oe ax i we as SF rs OS OO mY om oor mE te OF des pigces pédonculées et de fréquentes comparaisons entre Voutillage pédonculé et Voutillage non pédonculé. Mais la méthode atérienne pour ob- tenir un pédoncule dans la partie bul- baire des outils n'est somme toute qu'un “caractére morphologique secondaire” et ne change en rien les types des outils auxquels elle est appliquée. On peut és lors se demander si c’est uniquement le fait de tailler des pédoncules qui carac- térise les Atériens et s'il ne s'agit pas 1a de la seule différenciation existant avec le Moustérien d'Afrique du Nord-Ouest, les fréquences des outils par types étant par ailleurs identiques pour les deux en- sembles. Si cela était, c'est toute 1a notion de “faciés” pour I'Atérien qui serait en jeu. Nous avons résolu ce probléme en utilisant une fois de plus les graphiques cumulatifs. Superposons a deux gra- phiques essentiels déja connus: El-Guet- tar Bl et T celui, essentiel aussi, de la to- talité de Voutillage de Khanguet el-Mou- hafd sans tenir compte des pédoncules (une pointe pédonculée devenant une pointe moustérienne, un grattoir pédon- culé devenant un grattoir typique ou atypique, ete), Le résultat (Fig. 8) est remarquable: si le graphique garde en- core son aspect “conyexe” caractéristique des industries de type charentien A fort pourcentage de racloirs, il marque deux dilférences’ essentielles: le plus grand nombre de pointes (n 6 et 7) et surtout la présence de grattoirs (n™ 30 et 31) formant prés du 1/3 de Youtillage total. C'est 14 une discrimination fondamen- tale, Nous ne connaissons aucun facits moustérien d'Afrique du Nord-Ouest ow d'Europe occidentale comportant un pourcentage aussi élevé de grattoirs, trés souvent en bout de lame (Fig. 7, n° 1, 4, 5; Fig. 9, no 1, 3, 5, 6). Nous pouvons dés lors tenter d'ap- procher une définition plus précise de cet Atérien: Il se présente & nous comme un facies mousiérien de débitage Levallois souvent laminaire (avec une forte pro- portion de talons facettés), & nombreux J. Tixier Ensembles industriels racloirs, @ pointes relativement abon- dantes, avec une proportion de grattoirs (souvent en bout de lame) plus forte que dans tous les autres faciés moustériens, Une partie non négligeable de son outil- lage (parfois jusqu't 1/4) est formée de pices présentant d leur partie proximale un pédoncule en général taillé sur les deux faces, Cette dernitre caractéristique est extrémement rare, sous sa forme ty- pique, dans les autres facits du Mousté- rien, On peut done dire que V'Atérien est “doublement” un facits moustérien: par ja répartition originale des fréquences typologiques de ses outils, et par ses pieces pédonculées. Tout cela n'est bien entendu valable que pour le seul Atérien “typique,” celui conforme au gisement éponyme, l’Atéri- en “djebannien,” Tl y a en réalité évolu- tion de I'Atérien A l'intéricur de sa pro- vince, D'un Atérien inférieur possédant semble-til peu de pices pédonculées et de grattoirs, il est passé par un Atérien typique, dont nous yenons de parler, pour aboutir A un Atérien supérieur, comportant des pieces pédonculées en- tiérement bifaciales. Seuls les deux der- niers staces ont été rencontrés en strati- graphie (Ruhimann 1959), Les termes extrémes de cette évolution nous sont wop mal connus pour méme tenter d’en donner une définition typologique. Les indices et groupes énoncés supra pour le moustéricn scront évidemment appliqués & toute série atérienne, Mais hous avons pensé que pour faire res- sortir les originalités de l'Atérien il fal- lait eréer deux indices et un groupe nou- veaux: Indice de pédonculés (1 péd): Nombre de pieces pédonculées yx 100/Nombre total d’outils, Indice de grattoirs (I G): Nombre de grattoirs pédonculés ou non X 100/Nombre total d'outils. 795 Fie, 9.~Oued Djouf el-Djemel (Algerie), Atérien typique, 1, Grattoiv en bout de lame de type Paléo- lithique supéricut, 2 et 4, Lames Levallois, 3 et 5, Grattoits en bout de lames Levallois. 6, Grattoir & museau en bout de lame Levallois, Groupe V (groupe atérien): Nombre de grattoirs non pédonculés, de pitces pédonculées et de pidces foliacées bifaciales x 100/Nombre total d'outils. Pour caractériser plus spécialement V'Atérien supérieur il sera bon d’utiliser Vindice des pitces bifaces de F, Bordes: Indice biface (1 B) Nombre d'outils bifaces x 100/ Nombre total d’outils, Outre V'analyse descriptive des outils, Vétude d'une série atérienne du Nord- Ouest de l'Afrique comprendra donc, pour le moins: un inventaire détaillé, des tableaux des types de talons et de ie 100 L.br. J. Tixier Ensembles industriels débitage, des graphiques cumulatifs pour Youtillage non pédonculé puis pour Vou. tillage pédonculé, des calculs d'indices pour le débitage et pour Ioutillage, des calculs de groupes pour ce dernier et les conclusions tirer de chacune de ces données, sans parler de Villustration, EPIPALEOLITHIQUE Nous avons récemment exposé quelles devaient étre, A notre sens, les méthodes d'étude de l'Epipaléolithique en Afrique du Nord-Ouest (Tixier 1968), Notre liste-type comporte 11 groupes et 112 types d'outils, Chaque type a été L.r. L.bi. 30 7 0 mR Fic, 10.-Gruphiques cumulatifs établis d’aprés bus 1% 7 8 a liste J. mn 2m 23 1677 WW 30 pour les pidces pédonculées (trait interrompu) et pour loutillage non pédonculé (trait continu) (ramené aux memes types) de Khanguet el-Mouhaid (Algérie). Atérien (pique. 797 intivulé, défini, et commenté. Il y a liew maintenant de compléter avec les indices et groupes les plus importants et avec un schéma d'étude du débitage: Débitage Un inventaire des nucléus (divisés en nu- cléus A James et & lamelles pour tes caté- gories 1 A 6) sera établi qui comprendra les types suivant Nucléus “cannelés” (& enlévements régue liers, paralléles, technique uniquement capsienne et néolithique): 1, Pyrainidaux (4 un plain de frappe) 2. Plats (4 un plan de frappe), Les rares nucléus “en mitre” non en- core débités seront classés dans les pyra- midaux (Gobert 1950), Nucléus “non cannelés . Pyramidaux (& un plan de frappe) 4, Cylindriques ou subcylindriques (& deux: plans de frappe opposés) Plus (i deux plans de frappe opposés) 6. A débitage “croisé” (deux—ou quatre —plans de frappe orthogonaux) 17. Discoides 8. Globuleux 9. Divers, Un tableau A six cases: éclats, lames, et lamelles pour le débitage de type “cap: sien supérieur” (donnant des nucléus cannelés) ou “non capsien supérieur” sera établi pour ensemble des outils et des objets bruts de débitage. Les éclats, lames, et Jamelles 2 créte (entames de nucléus mis ou remis “en forme”), les éclats de ravivage de plan de frappe seront aussi décomptés. Les nouveaux indices suivants seront calculés: Indice laminaire (1 lam): Nombre d'outils sur lames x 100/ Nombre total doutils. Indice lamellaive (1 Jamel): Nombre d'outils sur lamelles ¢ 100/ Nombre total d'outils, Indice de débitage “capsien supérieur” (Ld Gs): Nombre d'outils sur lames et la- melles de débitage “capsien supé- riewr” X 100/Nombre total d'outils. 798 Outillage 12. 18, 15, 16. 7. 18. 19. 20. 21. 2. 23. 24. 25, 26. 27, 28, 29, 30. a1. BR, 33 34, 35. 36. 87. 38. 1 sr pis Tyres Ertratourriigurs bu Macunes 3. GRarroms (G) . Grattoir simple sur édat Grattoir sur éclat retouché Grattoir circulaire Grattoir nucléiforme on rabot Grattoir denticulé Grattoir & épaulement ou & museau Grattoir & coche(s) . Grattoir simple sur lame ou lamelle Grattoir sur Jame ou lamelle retouchée |. Grattoir sur ame & bord abattu Grattoir double 1m, Pergoirs (P) Pergoir simple Pergoir sur lamelle A bord abattu . Pergoir d’Atn Khanga Grand pergoir capsien Meche de force ut, BuRINS (B) Burin diédre Burin diédre dangle Burin d'angle sur cassure Burin multiple diedre Burin dangle sur troncature rectiligne normale Burin dangle sur troncature rectiligne oblique Burin dangle sur troncature concave Burin d’angle sur troncature convexe Burin dangle sur piquanttriédre Burin multiple sur troncature(s) Burin muluple mixte Burin nucléiforme Burin diddre sur lame & bord abatws Burin d’angle sur cassure de lame A bord abatuu Burin sur dos de Jame & bord abatu Burin d'angle sur troncature de lame & bord abattu Burin multiple sur lame 4 bord abattu 1V, EGLATS ET LAMES A ORD AMATTU (Lb, ab) Eclat A bord abattu Lame a bord abattu reciiligne Lame a éte arquée Lame & bord abatwu arqué Couteau de Guentis $9, Lame a bord abattu convexe-concave 40. Lame 4 bord abattu obtuse 41, Lame a bord abattu partiel 42, Fragment de lame a bord abauu ¥, ourits composrtes (0.C,) 48, Grattoirlame & bord abattu 44, Gratioir-burin VI. LAMELLES A noRD ABATTU (I, b, ab) 45, Lamelle 4 bord abattu rectiligne Lamelle aigué & bord abattu rectiligne et base arrondie 47, Lamelle aigué & bord abatww rectiligne et base tronguée 48, Pointe de Mechta el-Arbi 49, Pointe du Chacal 50. Pointe d’Aioun Berriche 51. Lamelle aigué A bord abattw rectiligne €t base retouchée 52. Pointe d'Ain Kéda 58. Aiguillon droit 54, Chute de burin A retouches abruptes 55, Lamelle & tte arquée 56, Lamelle & bord abactu arqué 57, Lamelle d bord abattu arqué et base arrondie 58, Lamelle & bord abatiu arqué et base tron quée. 9. Lamelle & bord abattu arqué et base retouchée 60. Lamelle A bord abattu gibbeux 61. Lamelle A bord abattu et base rétrécie 62, Pointe de La Mouillah 68. Lamelle A bord abateu partie 64, Lamelle & eran 65. Pointe & cran 66. Fragment de lamelle & bord abattu 67. Lamelle obtuse & bord abattu 68. Lamelle scaltne 69. Lamelle aigué & retouche Ouchtata 70. Lamelle Ouchtata 71, Lamelle & retonche Ouchtata 72. Fragment de lamelle A retouche Ouchtata vit, cocues (C) 73. Grosse pitce 4 coche(s) ou étranglement 74, Eclat a coche(s) 75. Eclat denticulé 76. Lame ou lamelle A coche(s) 77. Lame ou lamelle denticulée 78. Scie 79, Pitee A coche(s) ou denticulation et retouche continue J. Tixier Ensembles indusiriels vuit, TRoNcATURES (T) 80. Pidce A troncature(s) 81. Pitce A troncature et base ogivale re- touchée 1X, MICROLITHES CROMETRIQUES (M.G.) 82. Segment ou demi-cercle 83, Traptze isoctle 84, Traptze dissymétrique 85, Traptze rectangle 86, Traptze & un ebté concave 87, Traptze A deux cétés concaves 88. Traptze A un cdré convexe 89, Triangle isoctle ou équilatéral 90. ‘Triangle scaléne 91, Triangle & un cOté concave 92, Triangle A deux cdtés concayes 98. Triangle 4 un cOté convexe $4, Triangle scaltne allongé 95. Triangle scaléne allongé A petit ebté court 96, Scaltne-pergoir 97. Triangle scaléne allongé A petit cdté concave 98, Scaltne-pergoir & petit cbté concave 99, Triangle scaléne allongé A angle ar- rondi 100, Scaléne-pergoir & angle arrondi X. TECHNIQUE DU MICROBURIN (T-M.) 101, Lame ou lamelle & piquant-riddre 102, Microburin 103, Microburin Krukowski XI. pivERs (D) 104. Piéce esquillée 105. Piéce a retouche continue 106, Racloir 107, Pointe d’'Ounan 108. Pointe de Bou-Sadda 109. Lamelle aigué a base arrondie 110, Pointe de Columnata ILL, Pitce & languette(s) 112, Divers, Les nouveaux indices ci-dessous, dont certains sont discriminants c'est-’-dire permettant de caractériser une civilisa- tion (ou méme un facies) plutdt qu'une 799 pipaléolithiques du Maghreb ration schématique des types &p Fio. 12.—Figuration schématique des types épipaléolithiques du Maghreb 801 % & V Nl { A y i. ) 87 88 | KAA pp f f \e97 9019293 | 96 97 98 99 100 autre, nous ont dintérét; paru les plus dignes Indice de grattoirs (I G.): Nombre total de grattoirs (n® 14 11) X 100/Nombre total d’outils. Le seul pourcentage donné par cet in- dice prendra valeur de diagnostic quand ill sera supérieur 4 40: il caractérisera alors une industrie kérémienne. Indice de burins (1B): Nombre total de burins (ne 17. 88) X 100/Nombre total doutils, U sera supérieur & 80 pour le vrai Gap- sien bypique et tendra vers 0 au fur et a mesure de l'évolution capsienne, Indice de lamelles a bord abattu (I 1. b, ab. Nombre total de lamelles & bord abattu (n% 45 & 72) x 100/Nombre total d'outils, Cet indice caractérisera éyidemment V “Tbdromaurusien" quand il sera large- ment supérieur 4 40. I ne dépassera pas 30 pour les industries capsiennes, Indice de retouche Ouchtata (Ir. O.): Nombre total de lamelles & retouche Ouchtata (n™ 69 A 72) x 100/ Nombre total d'outils, Ul s'agit 1a d'un indice permettant de faire une discrimination entre les dilfé- rents faciés “ibéromaurusiens,” de méme qu'un indice de pices esquillées: I p. esq.) Nombre total de pices es- P. esq. quillées x 100/Nombre total d’ou- tis, qui donneront des indications trés utiles car leur v; tion est grande d'un facits ‘ixier 1968, p. 149), Indice de coches et denticulés (LC. D.): Nombre de pigces a coches ou den- Hculées (n 73 & 79) x 100/Nombre total d'outils, 804 Les pitces encochées ou denticulées Peuvent atteindre des pourcentages im. Portants au Capsien supérieur, particulit- Tement pour le “Capsien supérieur de type Alin Aachena” (Tixier 1963): jusqu’a 56 pour-cent, La proportion des microlithes géomé- triques (a 82 a 100) sera calculée de Ja méme fagon, Indice de technique du microburin (LT. M): Nombre de pitces des types n 25, 62, 101 4.103 x 100/Nombre total d'outils, * Les séries ¢pipaléolithiques du Nord- Ouest de l'Afrique comportent souvent des pices émoussées (Tixier 1968, p. 158). Nous avons déjA noté qu'il sera ‘utile de chiffrer leur pourcentage par un: Indice de pieces émoussées (I p. ém.): Nombre d'outils émoussées + éclais, James et lamelles bruts émoussés 100/Nombre total d'outils + éclats, lames et lamelles bruts émoussés, Seront décomptés a part, en annexe, ne faisant pas Yobjet de calculs d'indices: Les burins plans Les burins "retronqués” Les outils composites autres que les lames & bord abattugrattoirs et les grattoirs. burins Les lamelles A bord abattu “sur enclume’’ 4 dos bombé Les chutes de burins (Tixier, 1963), Graphiques—Les graphiques établis d'aprés linventaire de la liste-type—que nous redonnons ici—seront de deux sortes: graphiques cumulatifs utilisant les 112 numéros de la liste; graphiques cumulatifs essentiels, n’utilisant pas les numéros 42, 66, 72, 101 & 103, soit les fragments de lames et lamelles & bord abattu, les microburins, les microburins Krukowski et les piéces A piquanttritdre seul, Ces derniers graphiques permettront surtout de comparer, avec toute la pru- dence qui s'impose, les séries anciennes op x (ndmor ny == Ses 8 Ty yp ‘aq WL OW LO “aed WO “ae'a"'T récoltées au cours de fouilles ou n’était pas utilisé l'indispensable tamis 4 mailles fines (Gobert 1914). “La méthode de représeitation des outillages & I'aide de graphiques cumu- lant les fréquences d’outils par types per- met de juger en un simple coup d’eil la composition d'une industrie et de com. parer tres exactement plusieurs gra- phiques d'industrie,” avons-nous écrit plus haut. Nous voulons une fois de plus en administrer la preuv Certains ensembles industriels d’Ora- nie (Algérie), provenant soit de couches in situ soit de surface, ont été qualifies de kérémiens, du site de Kef elKerem (Cadenat et Vuillemot 1944) (voir carte) ou une industrie originale git en place dans une couche cendreuse d’habitat, Le Kérémien n'a toutefois pas fait fortune et ce terme est rare dans la littérature préhistorique, Pourquoi? Parce que cette industrie n'a jamais ét¢ précisément dé- finie et que certains doutent encore de Vhomogénéité des ensembles lithiques donc de l'indépendance du Kérémien, Nous allons voir qu'il n'y a plus de doute possible. Nous avons pu inventorier: une série du gisement éponyme grice A l'amabilité de G, Vuillemot (Tixier 1968), deux series de la région de Tiaret que R. de Bayle a bien youlu nous permettre de décompter, ce dont nous le remercions. Ces trois series sont inddites et voici quelles sont leurs caractéristiques: Kef el-Kerem: 801 outils recueillis au cours dune fouille avec tamisage intégral. La Jumenterie: 924 outils recueillis en fouille de sauvetage avec tamisage partiel, Bois de Pins: 278 outils récoltés uniquement en surface sur une aire trés restreinte. Malgré les dissemblances dans les pro- cédés de récoltes, menées tout de méme avec grand soin, les graphiques obtenus sont:semblables au plus haut point par leur étonnant parallélisme. ‘Toutes les montées se font sur les mémes types, tous les paliers sur les mémes groupes, jusque dans les plus petits détails, et dans des proportions trés voisines. J. Tixier Ensembles industriels Ces trois ensembles industriels font bien partie de la méme tradition, de la méme nappe de civilisation. Le Kérémien existe bien, I semble méme présenter moins de variations typologiques que le Capsien supérieur ou 1’ “Ib¢romaura- Outre l'analyse descriptive des outils, Vémde d'une série épipaléolithique du Nord-Ouest de l'Afrique comprendra done, pour le moins: un inventaire dé- taillé, un tableau des types de débitage, des graphiques cumulatifs, des calculs indices pour le débitage puis pour Voutillage, des décomptes _ annexes doutils ou de déchets caractéristiques et les conclusions A tirer de chacune de ces rubriques, sans parler de V'illustration. TERMINOLOGIE On ne peut échanger des idées ni & Vintérieur d'une méme contrée, ni de pays & pays si chacun parle un langage scientifique différent, Tant qu'elle ne sera pas normalisée ct internationalisée la terminologie freinera la progression des études préhistoriques. Cela n'est point la tache d'un seul homme. Les commissions et congrés ont souvent la- mentablement échoué, nous n’en youlons pour exemple que le I° Congrés panafri- cain de Nairobi (1947) voant deux mo- tions pour des définitions erronées que personne ne suit plus (Bordes 1961). 11 ne reste dés lors qu'une solution: chaque spécialiste d’une discipline doit donner son “lexique personnel” et laisser l'usage décider en attendant une organisation mondiale pour une standardisation de la terminologie préhistorique. Nous avons fait connaitre le nétre en 1963 (Tixier 1963, pp. 26-49), Ne pou- vant traiter ici exhaustivement de la ter- minologie dans le cadre qui nous est imparti, nous rappellerons certains de nos définitions de typologie parmi les 805 plus “up to date” avant de prendre posi- tion sur quelques questions de nomen- clature des différentes civilisations, Alternante—Terme créé récemment par F, Bordes (Bordes 1961, p. 29). Quali- fie une retouche partant alternativement de l'une puis de I’autre face sur le méme bord d'un ¢clat, d'une lame ou d'une lamelle. Chute de burin—Partie d'un éclat, d'une lame ou d'une lamelle qui en a été détachée par Ja technique du “coup de burin.” L'idée de répétition contenue dans le terme “recoupe,” proposé par E.G, Gobert, nous incite A restreindre le sens typologique donné & ce terme par cet auteur aux seules chutes provenant de V'allitage des burins, done aux frag- ments qui en ont été détachés, sur le méme bord, postérieurement au premier coup de buri Dos.—Peut étre employé pour désigner Ja face d'un éclat (d'une lame ou d'une Jamelle) qui est opposée a la face d'éclate- ment. Le dos est la face qui porte les nervures, Nous n’emploicrons pas le terme dos dans ce sens-la pour éviter toute confusion avec le deuxitme sens qui désigne la surface formée par les re- touches abruptes dans les éclats, lames et Jamelles & bord abattu qui peuvent done étre appelés: éclat A dos, lame a dos, la- melle 4 dos, Lame, lamelle—Si un “éclat est al- longé, de tclle maniére que sa longueur (x) soit deux fois, ou plus, supérieure a sa largeur (I), on a affaire A une lame” (Bordes 1950). Nous avons proposé les limites chif- frévs suivantes entre éclat, lame et la- melle (Tixier 1963, p. 35): Lanecen 122 1<0,012 m 120,012 m Pas de limite de longueur 806 Outrepassé—Se dit d’un éclat, d'une Jame, d’unc lamelle ou d'une chute de burin, dont le plan de fracture, normal dans sa partie proximale, s'arque brusque- ment et emporte tout une partie du nucléus ow du produit de débitage d’ot. il a é tiré, Une face d'éclatement tes concave et un ¢paississement de Ja partie distale sont donc les deux caractéri- stiques des pices outrepassées, Piquant-triédre—Ensemble des _stig- mates visibles sur une extrémité d’éclat, de lame ou de lamelle quand Ja partie en- levée a été détachée 4 l'aide d'un “coup de microburin.” Expression créée par E.G. Gobert (Gobert 1955), préférable & celle, trop vague, de “pointe oblique.” Elle pourrait se traduire en anglais par “trihedral prickle,” Réfléchi—Se dit d'un éclat, d'une lame, d'une lamelle ou d'une chute de burin dont le plan de fracture, normal dans sa partie proximale, s’arque brusque- ment, vient recouper “avant terme” le plan de débitage d'un nucléus ou le bord d'un burin et a, de ce fait, filé moins loin que prévu. Talon—Le talon d'un éclat, d'une Jame ou d'une lamelle est la “partie du plan de frappe qui est détachée” du nu- On ne doit jamais parler du “plan de frappe” d'un éclat. Seul un nucléus a un ou plusieurs plans de frappe, L'indépendance d'un “Levalloisien,” au méme titre que le Moustérien, V’Auri- gnacien, ou le Capsien, n'est pas prouvée en Europe occidentale. A’ plus forte raison en Afrique du Nord-Ouest ce terme doit-il étre proscrit quand on veut parler d'une civilisation, Le “Levalloi- sien” n'existe pas en Afrique du Nord- Ouest, Reste Ia seule signification qui puisse et doive étre donnée A ce mot sous la forme qualificative “Levallois": “A forme prédéterminée par une prépara- tion spéciale du nucléus avant enleve- ment" (Bordes 1961, p. 14), Elle s'appli- quera a un éclat, une Jame ou une pointe du Paléolithique inféricur, du Paléo- lithique récent ou, beaucoup plus rare- ment de l'Epipaléolithique et ne doit désormais plus ¢tre confondue avec I’ex- pression “technique du talon facetté” (faceted platform technique) (Bordes 1961, p. 14). UI s'en suit que des expressions telles que “Moustéro-Levalloisien” (ou “Leval- loiso-Moustérien”), “‘Levalloiso-Atérien” et méme “Levilloiso-Acheuléen” (ou “Acheuléo-Levalloisien") doivent dispa- raitre. Il y a un Moustérien & débitage Levallois, un Acheuléen comportant des éclats Levallois. Le mot “Levalloisien” ne doit plus étre employé. De méme les mots composés, tels que “Clacto-Abbevillien,” —“Moustéro-Atéri- en,” ne sont pas souhaitables pour dé nommer les dilférentes civilisations pré- historiques. L'expression “bloc contre bloc” (block- on-block) est erronée. Elle doit étre rem- placée par “percuteur dormant” (Bordes 1961, p. 13). Technique, méthode —Le débitage Le- vallois, dont nous venons de rappeler la définition qu'en a donnée F. Bordes (la seule valable), a jusqu'a présent été dé- nomuné “technique Levallois, Nous pensons que “technique” n'est par le terme qui convient, car il ne trae duit pas lenchainement de concepts, “Vensemble des procédés raisonnés pour faire quelque chose” (Littré) et nous pro- posons le mot “méthode,” réservant “technique” pour “la partie matérielle” (Littré) du débitage. Un geste, un coup de main, l'emploi d'un percuteur dur ou tendre, V'interposition d'un ciseau (“punch”) sont des exemples de tech- niques. L’aménagement d'un plan de frappe périphérique pour la préparation dune face supérieure de nucléus prédé- terminant la forme de I’éclat qui en sera détaché, tout cela fait une méthode. Nous donc désormais “méthode Leval- De meme le “coup de microburin” est une technique, mais l'ensemble des en- chatnements de techniques (dont celle du J. Tixier Ensembles industriels mictoburin) qui aboutit 4 Vobtention d'un microlithe géométrique est une mé- thede, Nous emploierons donc le terme “mé- thode” chaque fois qu'il y aura marche raisonnée suivie pour arriver & un but soit dans le débitage soit dans la confec- tion d'un outil. Nous dirons par exemple qu'un burin sur troncature alfiité par ré- fection de la troncature et nouveau coup de burin est une méthode qui a utilisé deux techniques: celle de la retouche abrupte et celle du “coup de burin’ (Tixier 1963, p. 76). La technique est le moyen, la méthode Yesprit qui agence les moycns. CONCLUSION Seul le “squelette minéral” des outil- lages préhistoriques nous est parvenu, Nous devons donc le traiter avec égards et prendre toutes les précautions im- posées par la rigueur de toute méthode scientifique, Ce n'est qu’aprés avoir fait Ja critique d'un ensemble industriel que nous pourrons le juger digne de toutes les applications prévues par les méthodes modernes de Ja typologie. Ces méthodes sont fondées sur une typologie morpholo- gique complétée par l'étude des fré- quences d'outils type par type, fréquences matérialisées en diagrammes cumulatifs, Elles ont permis, en ce qui concerne VAfrique du Nord-Ouest, de séparer net- tement et précisément l’Atérien des au- tres facits moustériens, de connaitre plus exactement les proportions des pieces pé- donculées par rapport & Ioutillage non pédonculé pour l’Atérien typique. Elles ‘ont aussi prouvé qu'elles peuvent per- mettre d’utiles comparaisons entre les gisements, pour la plupart de plein air, de l’Epipaléolithique. Nous leur devons Ia preuve de la réalité sui generis d'une civilisation jusqu’alors timidement indi- vidualisée: le Kérémien. Mais si les graphiques sont, eux, lisibles 807 Par tous, combien d'ellorts sont dépensés inutilement & décrypter les publications de typologie puisque chaque auteur a son langage propre. Nous souhaitons une normalisation rapide de la terminologie préhistorique qui doit étre entreprise sur le plan mondial. Nous ne saurions trop insister sur le fait que toute application des méthodes typologiques quelle qu'elle soit s'avére- rait stérile et retarderait le progrés de cette discipline si elle n'était pas conduite en toute objectivité d'observation et aprés avoir établi le cadre stratigraphique solide dans lequel elles doivent étre strictement enserrées, REFERENCES 1, OUVRAGES ET ARTICLES DE PORTER GENERALE Alimen, H. 1955 Préhistotre de Boubée, Anonyme 1956 Musée d'Ethnographie et de Prée histoire du Bardo. Collections pré- historiques. 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