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Recueil de Poesie 2019
Recueil de Poesie 2019
Recueil de
POÈMES
Il est parfois agréable, voire nécessaire, de cultiver certaines passions qui ont
bercé des siècles entiers et qui font notre richesse culturelle et intellectuelle. La
lecture et l’écriture sont de celles-ci. Tant de progrès tendent à faire disparaître
insidieusement ce plaisir indescriptible d’ouvrir un livre, de sentir l’odeur de
l’encre d’imprimerie, de toucher ce papier lisse ou celui de prendre la plume
pour coucher sur une feuille ses sentiments, ses émotions, ses ressentis, son état
d’esprit, ses joies, ses espoirs, ses craintes, ses vœux.
C’est pour que vive et perdure cette passion que nous proposons, à Pollestres,
le concours de poésie. Une façon pour nous de mettre en lumière les talents
d’auteurs amateurs, très jeunes pour certains, mais tous sincères et passionnés
! Du département mais aussi de contrées lointaines telles le Maroc, le Came-
roun, la république d’Haïti, l’Italie ou la Serbie, sans oublier la Belgique ou
la Suisse, nombreux sont ceux qui ont rejoint le cercle des poètes et c’est une
chance extraordinaire.
Ce concours fête, cette année, son onzième anniversaire et André Bonet, Pré-
sident du Centre Méditerranéen de Littérature, nous offre le privilège d’être le
ténor du jury. Hélène Legrais, femme de lettres, est l’invitée d’honneur.
Et quoi de plus logique que d’organiser la cérémonie de remise des prix dans
le cadre de la Sant Jordi qui, depuis 1926, célèbre le livre en Catalogne ? À
la fin du 19ème siècle, Sant Jordi devient un symbole. La lutte de ce chevalier
contre un dragon pour libérer une jeune princesse représente le combat de
la Catalogne pour sa propre liberté. Cette liberté que nous recherchons tous
intimement et que nous procure la lecture, l’écriture, la littérature, la poésie…
Daniel Mach
Maire de Pollestres
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Catégorie
ENFANTS
Jusqu’à 12 ans
9
Catégorie Enfants
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Catégorie Enfants Catégorie Enfants
Quand tu reviens,
Je souris enfin, La fleur cherchant le vent pour que ses pétales s’envolent
Dans la montagne ensoleillée, Vers le champs.
Je marche sur mes deux pieds, La fleur demanda au coquelicot :
Si je croise un écureuil, «Coquelicot, pétales rouges, sais-tu où se trouve le vent ?»
Je lui fais un clin d’œil, «Marguerite, pétales blanches, je ne sais pas où se trouve le vent.»
Le chant des oiseaux, Alors, la fleur se dit :
M’ évoque ce printemps si beau, «Mais oui, vers la mer il y a du vent.»
Que je t’aime toi qui me rappelle, La fleur alla à la mer toucher l’eau, se rafraîchit
Ce magnifique ciel, Et ses pétales s’envolèrent.
Toi , la saison que j’ai tant voulue,
Je te rends grâce et te salue
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Catégorie
JEUNES
De 13 à 17 ans
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Catégorie Jeunes Catégorie Jeunes
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Catégorie Jeunes Catégorie Jeunes
RESSENTIS NÉBULEUX
Clément Chedru - 17 ans
SOLEIL
Blandine Renoult - 14 ans
Ce n’est ni le son que nous percevons
ni les images qui se forment sur notre rétine assoiffée de paysage
Toi, qui, de ta hauteur, qui sont à l’origine de la beauté,
Répand sur la Terre toute ta splendeur. mais c’est la beauté imperceptible, se trouvant devant chaque création,
Comment peux-tu laisser faire que je trouve beau.
Ta sœur,
La lune, Cette beauté qui ne peut pas être ressentie
Qui, lorsqu’elle quitte sa dune, n’a aucun lien avec quoique ce soit :
Réduit à néant chaque beauté appartenant à notre monde est isolée de la matière,
Tous tes efforts est ignorée constamment par la sensualité des êtres.
Encore fumants Une beauté solitaire.
De chaleur ?
La beauté solitaire,
Terrien ; grâce à nos sens fixés sur un matériau,
Comme tu l’as dit, arrive en un instant jusqu’à notre âme.
Lune est ma sœur. Elle reste dans notre esprit, indépendante,
La détester ou la redouter comme une planète vivant paisiblement dans l’univers,
Serait une erreur, une étoile qui n’appartient à aucune constellation.
Car, lorsque je suis lassé Ces objets célestes se forment à la vitesse
De souffler la chaleur de l’été, de la dilution de notre pensée,
Elle prolifère à la Terre de l’expansion de l’Univers.
La fraîcheur de l’hiver
Pour me laisser me reposer. Je vous écris, vous qui allez de planète en planète,
Humain, as-tu compris ? de beauté solitaire en beauté solitaire,
Lune est mon amie, j’étoile le monde avec mes mots,
Pas mon ennemie. je traduis ma carte du ciel,
je crache mon cosmos.
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Catégorie Jeunes Catégorie Jeunes
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Catégorie Jeunes
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Catégorie
ADULTES
À partir de 18 ans
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Catégorie Adultes
NIXE EXQUISE
Patrick Uguen
Ô Nixe,
L’excès muet de ton exil
Résonne en moi pis qu’un tocsin.
Il n’est d’ailleurs qui soit fertile.
Dans ta nox, je me fixe,
Je fuis le Styx,
Je fuis.
Adieu dédain.
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Catégorie Adultes Catégorie Adultes
À DAVID B.
Colette Sardelliti
Sur un arbre coule les regrets et les peurs, Chiens de diamant à tes trousses
De ces feuilles de soupir qui nous charment, Tu poursuivais ta drôle de course
Au bord des balcons où fleurissent les heures, Tu reconnaissais en chacun un héros
De nos cœurs assis dans la chanson des larmes. Au moins pour un jour.
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Catégorie Adultes Catégorie Adultes
SÉRÉNITÉ LA BEAUTÉ
Alain Hannecart
Marie Ferrer
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Catégorie Adultes Catégorie Adultes
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Catégorie Adultes Catégorie Adultes
LA SÉPARATION
Marc Gil
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Catégorie Adultes Catégorie Adultes
Je suis un petit ru, source issue de montagne Mes deux berges s’écartent, l’une de l’autre s’échappant,
Entre pierres et fougères, entre vents et nuages. Laissant la chaude clarté réchauffer ma surface
Je suinte sous la bruyère, enfanté des orages, Et les jaunes retombées des saules pleureurs en place
Partant vers l’inconnu parcourir ma campagne. Recèlent loutres ou martres aux racines se cachant.
Je n’ai rien à montrer que ma limpidité Voici quelques pêcheurs, ils espèrent quelques prises;
Où le creux de mon lit vibre du sable d’or Bredouilles ou bien gagnants, qu’importe si quiétude,
Qui roule de là, de ci, mouvant encore, encore, Pour chacun chaque instant n’est qu’eau d’incertitude,
Saltation alternée toujours recommencée. Chacun coule son temps d’heures qui, ailleurs, seraient grises.
Et je poursuis ma pente sur les sols aiguillés Un court bief de sa gueule capte un rien de mes eaux
De la sombre sapinière où l’épaisse frondaison Et dirige au moulin ma puissance et ma force:
Cache ses mousses et tourbières qui m’apportent à raison Je lui cède, pour son bien, afin qu’en lui s’amorce
Goutte-à-goutte, indolentes, leurs eaux agglutinées. L’énergie qu’un aïeul sut dompter sur mes flots.
Sous l’ombrageux voyage mes ondes si transparentes
Se chargent des chaudes couleurs des chablis, de la terre, De ruisseau que j’étais, maintenant suis rivière
Mais aussi des senteurs que relâchent sans mystère Qui traverse bourgs, villages, villes et tant de hameaux
Floraisons et feuillages aux effluves enivrantes. Mais plus de pâturages, plus d’endroits de repos...
Ne suis plus qui j’étais et n’ai plus mes repères.
Quand je retrouve enfin la prairie apaisée
D’autres rus m’agglutinent et me voici ruisseau, Au fleuve je m’abandonne, je perds ma consistance
Puis mon eau libertine, de méandre en ressaut Ballottée par le nombre d’autres rivières d’infortunes
Et cascatelles sans fin, d’eux tous se trouve gonflée. Puis dans une mer je sombre, noyée sous les écumes
De mille ressacs qu’abondent les tempêtes d’inconstances.
Je traverse les herbages au soleil exposés,
Lors celui-ci tiédit mon eau fraîche et roulante: Je fus, vécus, puis meurs, ainsi qu’il est pour tous
Toute la vie endormie s’éveille en moi, amante, En suivant mon destin selon ses aléas,
Elle attendait en sage la lumière volupté. Parcouru mon chemin de source jusqu’au delta...
Aurai-je eu vie meilleure en reniant le tout ?
De ruisseaux en ruisseaux qui s’ajoutent à mon flux
Mon débit nonchalant s’accélère peu à peu
Et mon cours d’apaisant se veut impétueux,
Charriant en rouleaux scions, branchettes ou fétus.
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MA FRANCE, MA PATRIE
Marie-Ange Fourty
Comme tu étais belle, France de mon enfance Jamais, un seul instant nous ne t’avons méprisé...
Des jours heureux où il faisait bon vivre. Mon cœur s’emballe, mes yeux s’embrument
Mère de toutes les afflictions et différences... Au son de ton hymne.
France de ma jeunesse, terre de mes espérances...
Pourquoi toi qui reçois, donne sans compte, Pourtant nos souffrances coulent dans nos veines.
Mère courage, es-tu si méprisée ? Terre d’amour, terre meurtrie,
Toutes nos souffrances, nous les portons en nous !
Terre souveraine, terre d’accueil Devant de violence,
Terre des Droits de l’Homme, Lorsque l’on t’assassine, te méprise, te dénigre
Pourquoi tant de haine jetée à ta face ? Terre d’asile, terre de toutes couleurs,
Pourquoi tant de rancœur ? Terre de toutes saveurs
Mon cœur se brise, il pleure en silence !
Sais-tu au moins ma France, terre maternelle,
Combien nous t’aimons ! Terre de mon enfance,
Combien de vies, de sang versé, nous t’avons donnée France de mes vieux jours, France d’amour
Pour ta liberté, notre liberté ! Viendra le où il faudra que je te quitte !
Pour que tu existes encore, Alors aidez-nous à conserver notre France,
Que ta beauté et tes couleurs Votre France
Ne flétrissent jamais !!! Toute son ardeur et son éclat
Pour qu’elle brille éternellement
Oh terre d’amour où j’ai vu le jour Qu’elle devienne ce fleuve d’amour,
Terre de mes ancêtres qui ont versé tant de larmes Ce havre de paix !
Délavé leur yeux par autant de souffrance !
Oui ma douce France Terre d’asile, terre de partage
Pour avoir défendu tes couleurs, Soyez fiers de porter ses couleurs !
Tes valeurs , nos valeurs !
Mais à quel prix, au prix de quel amour,
Celui de t’avoir tant aimé jusqu’à en mourir !
T’aimer jusqu’à la fin de jours.
Nous t’avons tant donné
Sans jamais rien attendre en retour,
Sans nous plaindre...
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LE MAL DE TOI
Pierre-Jean Boutet
GAFSA
Lorsque je tends l’oreille dans le vent il me dit Mohamed Mleiel
Qu’il porte des merveilles en murmures assourdis
Des paroles tendresses qui sont venues à moi
Tu murmures ta joie à l’haleine de l’aube
De ces mots qui me pressent de revenir vers toi.
Tu chuchotes ta colère au crépuscule
Tu offres ton flanc au sable des dunes
Quand je lève le nez vers la pluie qui me baigne
Le cœur endormi par la canicule.
Je sens parmi les gouttes qui mon visage atteignent
Des odeurs oubliées qui me mettent en émoi
Tu es la braise qui nous consume,
Des senteurs que j’aimais, quand elles venaient de toi.
Tes blancs fantômes rasent les murs
Le temps d’absence sur le bitume
Parfois lorsque je marche ici ou n’importe où
S’égare dans la démesure.
Je sens sous ma semelle rouler quelques cailloux
Le muezzin décapite tes rêves
Ils m’évoquent la grève où nous allions parfois
Le vent du sud ravive ta sève
Les embruns sur nos peaux et j’ai le mal de toi.
À l’ombre des fiers palmiers
Lorsque le crépuscule bat le rappel du sombre
Gafsa* la douce tu brûles ma peau
Que je suis sur mon lit plongé dans la pénombre
Tu es l’enfer qui gardera mes os,
Je sens au creux des draps où il y fait sa loi
Mes lèvres fendues de dromadaire.
Un souvenir bien pâle, comme un ersatz de toi.
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Quand j’ai posé Et je maudis tous les cerfs Je ne suis plus là Les étoiles ne sont plus
Sur ta bouche Qui braient Pour te protéger D’or et les vagues n’ont
Le fer de ma lance Dans la forêt Pas la chaleur de tes reins
Quand au fond J’ai fait le serment J’ai entre les mains
Des précipices Sur la pierre De naître Les soleils
J’ai creusé J’ai replacé mon épée Quand je suis mort Et les nuits
Pour agrandir Ma chair t’a emportée
L’essentiel Elle n’a plus ton corps vert Tu sens sur toi sans Tu sens ton cœur
Cesse cette mollesse Ouvert ; il bat
Quand sur ta bouche Et le ruban rouge L’odeur de notre mort Sans mes mains
Fraîche
Je suis resté pour ne pas oublier Elle est nue
J’ai fendu le baiser Entre tes mains J’ai fait le serment
De mourir entre tes bras
Et sur les cicatrices, Ne l’arrache pas de la pierre Je suis le chevalier
j’ai posé les doigts Si tu me poses encore les questions
De ta chair transie
Le trou se cache Je suis le chevalier De tous les baisers
Il a tes lèvres Noir Qui tombent. Je suis
Et la douceur Celui qui dans ta nuit Celui qui vit
De leurs peaux Réveille l’eau Pendant que ton sourire
Qui coule, tiédie A quitté
Je t’envoie tous les maux Dans le jour, la rosée Ta bouche
Pour que tu ne lui offres Meurtrie
Pas notre suc Je romps ma promesse
Je surveille tes pas Et blesse ton cœur
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Leur demeure est jolie ; un jardin l’agrémente. Chacun sait qu’en tout lieu, le plaisir vaut de l’or,
De nobles patriarches y promènent leur sort… Et que la bonne humeur préserve la santé !
Quand traqués par l’ennui, une pensée les hante : Gloire à ces heureux drilles et vive les seniors
La poudre d’escampette réveille le quatuor. Qui aiment s’enivrer d’un air de liberté !
Ils sèment l’optimisme et récoltent l’humour. Enthousiastes, ils cultivent, le goût de l’aventure,
Pourquoi faut-il, enfin que le bon temps se fane ? Découvrant, chaque jour, la beauté de la vie !
Ils se sont envolés dimanche, au petit jour… Leurs yeux vifs et gourmands glorifient Épicure…
En avant la musique, au rythme de leurs cannes ! La raison ne vaut rien sans un grain de folie !
Comme les conquérants d’un glorieux nouveau monde, Ils entrent au cinéma, honneur au Septième Art !
Ils ont pris le virage vers l’heureuse vieillesse, « Révisons nos classiques ! », crient les Tontons frondeurs !
Avec l’obstination d’une âme vagabonde, Ô ! Vieillesse abolie ! Ô ! Bande de veinards
Tandis que dans leur cœur, souffle un vent de jeunesse ! Qui regardent, en riant, leurs chers «Tontons flingueurs! »*
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LE BONHEUR D’ÉCRIRE
Chantal Banq-Marignane À TOI MON PÈRE
Younes Benchekroun
Ecrire…ô douce félicité, bonheur immuable,
Lorsque les mots s’alignent en textes inédits,
Et s’accordent tacitement, plaisir incomparable, Je ne t’ai jamais vu,
A fixer sur papier, tout ce que je n’ai pas dit, Et je ne te connais que trop bien
Celle qui fut ton élue,
Alors je vois naître sur les feuilles, une à une, Me chantait le sacré de vos liens
Toutes mes pensées, chacun de mes sentiments, Parlant de toi si émue,
Et la magie de l’écriture fait que chacune, Moi j’enregistre et je me souviens
Me rappelle une heure, un jour, ou un moment… De ses éloges j’ai su,
Quel bon parrain aurait été le mien
Lorsque je pose la plume et que ma main dessine, Mal de toi au début,
Les petits signes magiques qui aiment tant se lier, Pensif et ne voulant presque rien :
Ils se rangent bout à bout, en écriture fine, N’aurait-il pas pu
En serpentins d’encre aux pleins, et aux déliés. Te garder encore, auprès des tiens ?
Pour Là-bas tu as couru,
Les mots naissent du cœur, partent vers le bras Laissant ainsi perdu ton Benjamin
La pensée commande, la bouche n’intervient pas, Mère courage a pu
Puis les yeux les lisent, et s’embuent légèrement Seule, élever les trois chérubins
C’est si beau…. Les larmes s’éclipsent, furtivement, Aussi quand j’ai vu,
Qu’il est seul maître de nos destins
J’essuie mes yeux et reprends l’écriture Ça console vois-tu,
Il me faut d’autres mots, sublimer la lecture, Ça apaise toutes peines et chagrins
Qu’à l’oreille les sons, comme dans un concerto, A toi mon salut,
Suivent la partition, piano, allegretto, Pour enfin te voir au bout du chemin
Oui au jour venu,
Ce vers là est tendre et cherche un synonyme, Nous boirons de ses propres mains
Il me faut sans délai lui trouver une rime, Dans le livre je l’ai lu,
L’un complète l’autre, et comme ils se ressemblent…. Ensemble pour une éternité sans fin
Ces deux là sont faits pour être écrits ensemble,
Je ne suis ni Hugo ni Baudelaire
Chacun a pris sa place, les strophes vont s’embrasser Et si dans la langue de Molière,
La poésie est prête : il ne manque que celui J’ai osé gribouiller ces vers
Dont aucun poème ne saurait se passer C’est juste que, je t’aime mon père
« L’Amour » : nulle belle page ne peut s’écrire sans lui.
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TRÊVE DE BONHEUR
Arguens Jean Mary
La flamme aboie
l’incendie pleure
la cendre nie le contraire
et les regards couchés à plat ventre sur l’horizon
meurent de joie
DIS-MOI Le vent
Louis Trouilloud se courbe l’échine
au pied de la colline
les arbres jonchent l’apesanteur
Dis-moi comment séduire cette image et la terre folle
Moi qui n'ai l'ombre d'une confiance , s’envole comme un oiseau
Dans mon ennui sa splendeur en dégage
M'est-il permis d'espérer mon aisance De l’alcool
Pour partager le plus beau des langages ? dans les yeux
le regard se saoule
Dis moi comment verrouiller toutes peurs du déjà-vu
Que mon amour ne soit pas réciproque, du sperme spam
J'envoie le miens, m’envoie-t-elle son cœur ? au coin des lèvres
Comme un beau message et non comme un troque 1 million de mots
À mon présent statut d'admirateur . avortent
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LABOUREURS DE LA PAIX
Dimitri Brice Molaha Fokam
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LA BEAUTÉ LE BAISER
Lydie Montigny Najat Zargui
Elle est née
Comme naît la vérité, Lorsque tu prends ma main
Au premier jour du monde, Que tu la rapproche de ta bouche
Sublime, dans l’esquisse d’une seconde…
Alors que tes lèvres l’effleurent à peine
Elle s’habille d’un rien, Pour y déposer ton fameux baiser
Le vent le sait si bien, Je te regarde faire
Un superflu malin Sublimée et envahie d’extase
Serait d’une indécence sans fin…
Cet instant féerique…
Elle est partout Je conjure le Ciel pour qu’il se maintienne
Autour de nous,
Dans l’œil regardant Ce baiser… je le sens se hisser
Le reflet envoûtant …. Non pas de ton cœur à toi
De la pureté sensuelle, Mais de mes entrailles à moi
Troublante, presque cruelle…
Le creux au ventre
Elle se dévoile ici Je suis transportée vers l’inconnue
Dans la grâce d’un mot Tu me fais subir tant de supplices
D’un silence trop beau
Que l’on murmure la nuit… J’adore te contempler faire
C’est une femme de plume Tes paupières fermées
Ou une flamme de lune, Tu l’abandonnes sur ma main
La surprise des regards Avec largement de grâce et suavité
Se croisant par hasard De tendresse...douceur et délicatesse
Et des sourires émus
S’excusant d’être nus. Puis quand tu retournes ma petite main
Pour y déposer sur ma paume..
Telle la promesse à un bonheur, Plus étourdissant encore… un autre baiser
Elle apaise de sa splendeur ; Je suis soûlée …au seuil de l’évanouissement
Son harmonie est aussi subtile
Que sa délicatesse est fragile, Je m’éteins comme une flamme
Cet origami de cristal Et t’offre mon cœur…
Irise notre sensibilité fatale, Prends soin de lui pour moi
Et seul notre cœur sait
La garder pure pour l’éternité… Maintenant là… tout de suite
Mon vœu … c’est disparaître
La beauté, Avec la foi que tu m’appartiens
En toute simplicité… EST…
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ICI Ici
Jean Lecrenois l’on vit avec les morts
du chemin de Toulis
où l’herbe pousse drue
et ils roulent sur la jante
Ici
ils attaquent l’essieu
le vent est fier
ils attaquent la rotule
plus fier que les hommes
ils ont le pont qui brûle
ils ne font que passer
Ces hommes qui foulent l’herbe drue
sur des béquilles minées
qui pousse sur la chaussée
comme des échassiers
jusque dans les rues
et les fièvres
de Toulis
les emportent
jusqu’aux lèvres
Et ils s’aident
de la porte des pleurs
de béquilles minées
comme des échassiers
Ici
les blés sont bleus
Chez eux
plus bleus
les ampoules sont nues
que les âmes
les cartons ne sont pas défaits
des hommes d’ici
ils ne font que passer
ces hommes qui foulent
sur des béquilles minées
l’herbe drue
comme des échassiers
du chemin de Toulis
ces hommes qui foulent
Au mur
leurs idées aux pieds
de vieux calendriers
ils ne font que passer
d’un autre siècle
sur des béquilles minées
des étais supportaient le plancher
comme des échassiers
ils ne font que passer
sur des béquilles minées
Et la porte des pleurs
comme des échassiers
emporte leurs fièvres
et leurs peurs
Ici
le temps est cru
Ici
plus cru que la foule
il n’y a
cette foule qui foule
même plus
ses idées aux pieds
d’épicier
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LA SAVEUR DU SOIR
El Hassane El Abd
A l’entrée de Fès, une muraille se dresse ! Je me tiens debout quand il fait bien frais, le soir ;
Accès interdit ! Sauf les gens-bas qui s’abaissent. Aux lieux peu fréquentés, quand il se fait trop tard.
Pas de ruraux ! La médina pour êtes urbain ; Les nuits étoilées ; « l’esclave » ne cache rien :
Ces personnes qui lisent, disent et ont un bain. La lumière dévoile atouts et biens.
Mais, moi rurbain : « à votre avis que dois-je faire ? » Séparé des autres ; sans famille, sans potes, le soir ;
J’ai des idées que j’aime dire et non pas taire. Quand tous dorment, comme un pieux je me mets en devoir.
Je ne suis ni urbain ni montagnard rural ; Oui, je fixe mon regard ; je dresse l’oreille ;
A mi-chemin entre les deux, ou à cheval. Savoure la scène (…). Photos sans appareils !
Ouvrez le portail pour que je passe mes lettres Parfois une odeur agréable emplit le soir ;
A ceux qui viendront demain comme des « sûr- êtres ». J’apprécie cette saveur qui plaît en noir.
Je vous offre une nouvelle démocratie Je me dresse en sursauts comme un surréaliste
D’une porte qui s’ouvrira bien loin d’ici. Qui voit le ciel en orange qui existe…
Tu dis ; j’écoute, et l’on discute bien clair, à nu ; Les rigoureux s’engouent ! Ces rigollots du soir !
Finis les arrivistes, finis les parvenus. Pas de sérieux la nuit, c’est bien prier ou bien boire !
De grâce mecs ; qu’on lise le vrai texte sacré Un paradis en cœur : la Voie pour repentant !
La plume avait déjà écrit, nous c’est la craie. Je vois brillamment tout en prenant du bon temps.
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J’AI PEUR
Luc Legres
LES VOYAGES A TRAVERS LE MONDE
Richard Bouskila J’ai peur, peur de ne la comprendre
Et cela rien qu’à l’entendre
Le voyage à temps plein, Chaque fois que penche son cœur
Trouve ton destin ! Bien changeant à chaque heurt
À travers les montagnes, les océans, les rivières, les fleuves.
Apprends le monde ! Qu’elle me dise aimer la pluie
Apprivoise avec subtilité ce monde sans fin ! Pour vite se mettre à l’abri
A la moindre petite ondée
Les voyages, oh combien, Qui va la faire ruisseler
Finirons par forcer le destin.
Appuie-toi sur chacun pour contempler le monde ! Qu’elle me dise aimer le vent
Apprivoise donc même si préjudice ! Pour vite enfiler un caban
Ton sacrifice finira par aboutir, A la moindre petite brise
Qui va la rendre plus exquise
Apaise ta soif !
Ta soif de vaincre, de combattre, de lutter, Qu’elle me dise aimer le feu
Ta soif de vaincre, de rêves, de gloires, de conquêtes. Pour ne jouer dès que l’enjeu,
À travers les âges et les destins, A peine émise une étincelle,
Parcours ce monde sans fin ! Lui apparait comme réel.
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ONDINE
Nadine Stephan Galès
LES POILS
Noée Galès
Elle a pris la mer dans ses mains tendues
- Des vagues chaudes comme des larmes -
Les poils sont si soyeux qu’en y mettant la main Et dansait heureux dans les flots parme
Pour caresser cette étoffe brune de velours
J’ai senti la douce chaleur d’un souffle humain Elle a pris l’écume et noyé ses yeux
Exhalé par l’ensemble de l’être, tout autour. - Deux émeraudes dans l’ombre sombre -
Les algues vagues comme ses longs cheveux
Dans cette forêt nichent les prémisses du désir. Emprisonnaient les bras d’une grande ombre
Les cils, tels des feuilles, flexibles à la course du vent,
Frétillent joyeusement sous l’effet d’un sourire Elle a pris le sable de la grève
Et renvoient le sourd écho d’un plaisir naissant. - Pour en parer son ventre et ses seins -
D’une lumière nacrée et de rêve
Oh nature ainsi parée de cette mousse Choyant les eaux de son tendre parfum
Douce, captivante, s’accommodant au repos
Et à une vie certaine! Suave absorption des secousses Elle a pris le silence de la nuit
Qui s’édulcorent, traversant ce tendre écheveau. - Et la lune astre blanc et miroir -
Mais plus rien ne sait apaiser l’ennui
Un peu de chaleur et c’est le crépitement du feu D’une pâle sirène au désespoir
Printemps capillaire où la nature vite s’émeut,
Où tout jaillit d’un coup d’une agitation charmante Elle a pris dans la houle cristalline
Les poils préludant une danse envoûtante. Le long manteau de velours et vermeil
Pour y fermer ses yeux aigue-marine
Et plonger à jamais dans le sommeil
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SUBLIMATION
Caroline Lopez
Un soupçon de fraîcheur
sur une peau bien lisse
donne à l’été un air bien meilleur
et se glisse
entre les pétales d’une fleur
qui en coulisses
honore de sa présence sans peur
des lieux au service
du bonheur
À CETTE INCONNUE, MA BIEN-AIMÉE LOINTAINE en étant bienfaitrice.
Alain Grot
Des éléments hors du temps
font d’elle une vraie révélation
pour les hommes dont les sentiments
Ma chérie, toi dont je connais la chaleur, lorsque tu te blottis contre mon corps,
sont à fleur de peau et qui par passion
sans t’y blottir, toi dont je sens encore l’haleine, alors que tu ne t’es jamais montrée
à chaque instant
à mon regard, toi dont je connais la voix, alors que, jamais, tu n’as prononcé un
y pensent et qui grâce à leur imagination
seul mot, toi dont je vois les yeux- ils ont toujours été verts- toi dont je connais la
l’idéalisent au moment
chevelure auburn, elle est si jolie !!
où ils entrent en action
A toi, ma bien-aimée, lointaine, je voudrais dire ceci : tu es toutes les femmes à la
dans l’histoire de la nature simplement
fois, sans en être aucune !!
en aimant son parfum à la perfection.
Tu as tant de qualités, que je ne puis les citer toutes, sans en oublier !!
Je ne suis plus de la première jeunesse, plutôt du début de la vieillesse, mais, pour
Y aurait-il un secret
toi, j’aurai, encore, la force de soulever des montagnes !!
dans tout ça
Je pourrais t’enlacer, tout contre moi, pendant, dix, vingt, cent jours et cent nuits,
qui fait qu’en réalité
en te couvrant de BAISERS à chaque seconde qui passerait !!...
on ne peut plus se passer ici-bas
Si je donne ceci à lire à quelqu’un du sexe Féminin, que cette personne sache-
d’elle qui dans l’immensité
mais le garde pour elle- que j’aimerais follement m’ébattre, dans des draps de lin,
de l’espace fait penser à un rêve dans tous ses états
blancs, avec …Elle !!
car il y a le vide et l’obscurité nous entourant au cas
où on l’aurait oublié ?
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LES MOTS
Aude Perpetue Dutsonu Ngowu
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DÉFI
Michel Parrat
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C EXQUIS
Béatrice Vergnaud
Il lui tendit
sa carte de visite
sur laquelle était écrit
je suis l’oiseau moqueur
l’oiseau moqueur
ce matin-là
refusait
obstinément SOUVENIRS
de faire Charlotte Mailley
son métier et
la forêt attendait
la forêt attendait Par un soir brumeux, j’irai vers la mer bleutée,
depuis une heure déjà Seul, guidé par le souffle lancinant du vent
le lever du soleil Qui m’effleurera la joue de ton doux baiser
quand il se décida Et la joie m’emplira de rêves enivrants.
à boire son café
son café bu J’écouterai le chant perpétuel de l’eau
le mineur D’où sort le son doux de ta voix mélodieuse.
partit Au loin, deux navigateurs sur leur grand bateau
vers la mine Qui me rappelleront ta beauté merveilleuse.
avec la mine des fêtes
quelque chose allait se passer Je savourerai la fraîcheur de l’air marin,
passé le premier pont de pierre Qui, frôlant mes lèvres, apaisera mes chagrins
vous prenez sur votre gauche Rien ne tourmentera plus ma mélancolie.
et c’est tout de suite après
à peine cinq cents mètres J’irai vers la mer bleutée, empli de bravoure,
cinq cents maîtres Délicatement parfumé de ton amour,
dans cette ville Et nous serons ensemble, à jamais réunis.
et autant de
disciples
voilà
qui promet
dit l’étranger
l’étranger
reviendra
dit la vieille
hochant la tête
dans nos pensées
picabia reviendra avec Tristan Tzara
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LES INCENDIES
Florie Yanez
L’envie de vivre nous consume,
à petit feu, nous sommes l’incendie,
Je suis partie.
traversant la marre gelée.
Tu vois, je m’en suis allée valser.
Je sais bien ce que tu te dis
Sans toi.
non ce n’est pas une histoire vraie.
J’imagine qu’on se retrouvera,
Je suis partie.
On ira souper,
Des jours, des mois, des années,
On rira,
je crois que j’ai oublié
Je te raconterai encore une fois,
comment je valsais
mon anecdote sur le mimosa.
avec toi.
Taquiner la toundra
Mais je ne veux pas aller souper.
Murmurer « baise moi »
Je veux sombrer avec toi,
Souffler sur un accordéon
me déporter vers la lumière
Se tatouer au crayon
comme autrefois.
Observer les rayons
à s’en bruler la rétine
Donne moi encore une leçon,
T’aimer de milles façons
une leçon sur la folie et le plaisir,
jusqu’à ce que tu me piétines.
enlève moi mon écaille,
je la brûlerai à l’automne.
Le mouvement du souvenir
ondule-t-il toujours vers l’oubli ?
Tu sais, j’ai peur de l’aube,
Mon inconscient essaie de me charmer
qui nous arrache aux bras de nos amants.
au rythme de cartes postales que l’on déchire,
Moi aussi, j’aime l’ivresse de la nuit,
le carillon me susurre des mots durs
les caresses de l’ennui,
il sait ce qui me fait vibrer.
être hors du temps.
Les parcours initiatiques
Je suis partie.
sont-ils fait pour être terminés ?
Mais, toi aussi tu es allé valser.
Je crois que c’est avec toi
Sans moi.
que le mien à commencé.
Ici, tout n’est que parure,
Ce soir là, t’avais pris ma main,
je voudrais aimer être nue
tu m’offrais la clairvoyance,
ne porter qu’une chevelure,
Heureuse à en crever,
mais je suis de celles,
je voulais devenir l’éventail
qui ne se trouvent pas assez isocèles.
ton mouvement de poignet.
J’aimerai que ma mélancolie devienne rage,
Ivre, tu m’as fais valser,
j’offrirai les fruits sanglants de ma colère,
j’entends encore ton rire,
à une horde de loups affamée
lorsque nous sommes tombés.
rassasiés à jamais.
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TU DISAIS L’ESPOIR
Maryse Carayol Philippe Marechaux
Tu disais que pour moi tu te coucherais sur la grève La vie subtile et légère nous importe,
Et que les mots de tes désirs combleraient tous mes rêves Les sourires, l’insouciance et notre joie,
Sont malgré nous à l’épreuve de notre loi.
Tu disais que pour moi tu rimerais sur du velours La détresse arrive telle un cloporte.
Et que ton amour servirait de chanson à tous les troubadours L’espoir et le soutien, bien loin des chimères
Rompent obstinément déferlantes et écumes amères.
Tu disais que tu me chercherais jusqu’au bonheur du jour Notre doux et ténébreux environnement
Et que même à mi-carême tout à moi tu resterais blême d’amour Devient indicible et inlassablement rassurant.
La vie belle, fidèle, rebelle déverse son avenir fiel
Tu disais que pour moi tu songerais à l’infini du monde tel un naufragé Les métaphores employées comme des aquarelles
Et que tous les cœurs gravés sur les arbres noueux seraient tes messagers Nous permettent de nous comprendre artistiquement.
Ton courage face à cette lutte quotidienne,
Tu disais tant de choses encore, berçant nos nuits de complaintes aimées Force admiration, lyrisme et enthousiasme .
Dont le souvenir s’échappe pour n’être que des images caressées L’amour est éternellement à l’épreuve des jours.
Je t’aime mon amour, éperdument et ce pour toujours.
Tu ne disais pas que pour moi tu monterais décrocher la lune à toute heure
Et pourtant elle nous accompagne au fil des jours pour notre plus grand bonheur…
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SI, ELLE
Valentina Scarcia
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Ah Paris !
Je suis amoureux de toi ma Paris
Tu sais!
L’ÉMOTION D’UN MOMENT J’imagine pleins de belles choses que nous pourrions faire :
Antonella Tamiano Nous promener en pi-gamin au petit matin
Nous baigner dans ses douces eaux ;
Portant encore la chaleur de la terre endormie
Prends mon cœur Oh ma Paris !
pour un bref moment,
fugace comme un battement d’ailes. Les belles hirondelles nous suivront
Sur mes lèvres Pat à pat
Je sens la chaleur de ton souffle. Ma Paris; l’air frais de Paris nous remplira les poumons
Colore mon ciel avec de la poésie. Ah Paris !
Vivre dans chaque pensée,
dans ma chair, Je guetterai ton corps entre les voiles transparentes de ta robe de nuit
dans mes artères, Je guetterai tes belles formes
dans chaque cellule de mon corps. Je guetterai tes petits tétons juteux d’un lait rare
Saupoudrez-le de votre odeur. Je savourerai le jus de tes poires
habille-moi de ton essence, Ah Paris !
calme ma mer Ta robe de nuit révèle tes beaux dessous !
devenir toi même mon corps. Pour ne rien regretter
annihile toutes mes certitudes Je te demanderai une belle danse
et attache-moi à toi, Devant la tour Eiffel
laisse-moi sans peau, Lorsque les rayons du soleil dessineront ta silhouette d’ange
sans identité, sans limites, Je saurai qu’il me faudrait encore attendre 1 an au 14 juillet
à bout de souffle, mon amour. Pour revivre l’instant d’ange, le paradis sur terre avec toi !
Tiens-toi à ce moment
où mes yeux rencontrent les vôtres Avant de t’en aller
Laisse-moi juste te déshabiller de mon regard
Je t’en pris! Permet le moi
Que Dieu le père des anges ne puisse le prendre pour péché
Car c’est mon unique Amour.
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À PERTE DE VUE
NON LOIN DES YEUX Jacqueline Balzagues
Jonathangary Muembia
À perte de vue, sur des milliers d’hectares, respire la forêt
C’est cette union des cœurs. des Pyrénées.
De cette matinée, des eaux douces. Emmitouflée, alors que le soleil sommeille,
Le seul fil de nos impairs. sous un tapis de mousse et de branches tombées à terre
Sur un espoir de nos aïeux. dans le silence énigmatique de la nuit hivernale,
Chercher ceux qui sont loi mais, plus près du cœur. protectrice,
Comme le son qui résonne sans faire du bruit. elle tente de dissimuler sous la neige des pas d’animaux.
Je dois retrouver mon écho. Mais au cœur de l’hiver le givre nocturne se prend à rêver
Pour passer d’un aller-retour dans le monde de pensé. de renouveau
Non loin de mes yeux, je dois être comme l’on me demande d’être. de trilles joyeuses parcourant les vagues boisées,
Sans conscience, je pressens la rencontre de gens, mes frères et sœurs comme, de l’oiseau qui fait nid à l’abri de ses prédateurs,
tous était un éclat de prescience. ombre dans l’ombre,
Dans mon esprit je touche la vieille distance. de clochettes-fleurs du muguet réveillant les bois.
Par-dessous tout j’irai contempler les cieux en pleine-lune, suivre l’une sur l’autre. Il rêve
Cherchant du clarifiant ! de la chaleur qui le fera fondre,
Voulant un confirmant ! d’averses, de champignons se serrant sous les brindilles
Recourir aux unifiant ! tandis qu’au coucher du soleil s’envolent des ailes furtives.
Rappelant aux oubliant que, l’on vit au lieu d’exister. Il rêve
de devenir un torrent
des Pyrénées.
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RÊVE D’ÉTÉ
Gabriel Messias
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LE MATIN ÉBLOUI
Sylvette Simon
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EMMÈNE-MOI
Cote à cote nous imaginerons
Emmanuel Chamayou
De vieilles photos d’albums
Usées de toutes nos passions
Et de nos douces rêveries d’opium.
Emmène-moi sur ces collines
Bercées par une brise essoufflée Et sur ces rivages délaissés
Où le soleil en vagues fines Où l’horizon efface nos instants,
Lèche les flancs d’un voile éthéré. L’écume délivrera nos baisers
Des complaintes lassées du présent.
Sur le chemin nous croiserons
D’antiques masques aux sourires las Emmène-moi sur ces rivages
Et de vieux chênes à l’abandon Fouettés par une mer en furie
Plongeants leurs racines sous nos pas. Ou les vagues montent à l’abordage
De nuits d’encre à l’agonie.
Que de folles nuits ardentes
S’efforceront t-ils de nous conter, Ensemble nous dessinerons
Que l’assaut d’une aube naissante De riants visages sur les flots,
Ne cessera d’éroder. Qui, ondulant, disparaîtront
Tels de vieux fantômes sous les eaux.
Emmène-moi vivre ces folles nuits
Aux allures d’étoiles morcelées Et sur le sable immaculé
Avant que leurs âmes défraîchies Nous écrirons de vieilles légendes,
S’abiment en breloques épuisées. De toi, de nous, de ces années,
A l’oubli livrées en offrande.
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UN SOURIRE
Monique Beringuier
NOCTURNE EN MI BÉMOL
Mathilde Baudu
Un sourire ne coûte rien,
Mais rend heureux les cœurs malheureux.
Attentif au moindre défaut d’un visage angélique
Te revoilà ici, si parfaitement imparfait ; Il enrichit ceux qui le reçoivent,
Ton regard espiègle est emprisonné dans son propre reflet. Et sans appauvrir ceux qui le donne.
Il y a le passage délicat d’une brosse dure sur tes cheveux souples
Il y a l’amour inconditionnel logé dans un sourire qui n’appartenait qu’à nos nuits. Bien qu’éphémère,
Le piano joue seul dans cette pièce en argentique. Le sourire est parfois éternel.
Et je vois encore le spectre de tes doigts délicats
Glisser sur le clavier noir et blanc, comme autrefois. Personne n’est assez riche
Tu percutais les touches délicatement, produisant le même son que celui de tes rires Pour pouvoir s’en passer.
Ceux qui pouvaient insuffler la vie aux endroits que tu occupais.
Mon cœur fatigué se demande où se trouve ta source de jouvence Personne n’est pas trop pauvre
Comment peux-tu être si immortellement jeune, toi qui as tant vécu ? Pour ne pas pouvoir le donner.
Égares-tu le temps lui-même alors que tu virevoltes autour de moi ?
Avec ce corps arqué et ce visage de porcelaine abritant ces yeux de tempête Il créé le bonheur partout dans les foyers.
Tu émerveilles encore mes yeux voilés par la vieillesse.
Regarde-moi, cher amant, je m’éteins. Il est le signe sensible de l’amour et de l’amitié.
Mes mains tremblent dans les tiennes, éternellement froides.
Mon corps est lourd contre le tien, et tandis que je m’endors Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Ta voix désincarnée fredonne les accords de Chopin, Je te frôle enfin. Rend du courage au plus découragé.
Que je t’aime. Si quelquefois une personne ne te donne pas
Le sourire que tu mérites,
Soit généreux, donnes lui le tien !
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AUTOUR DU POT
Brigitte Liberale
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A l’unisson peuple en souffrance Aux hommes désarmés Vous arriverez à bon port Piégé par tous ces innocents
Combattant pour l’ insoumission Dictateurs désinvoltes Comme les grands vaisseaux naguère Friands de paroles abjectes
Ne plongez pas dans la démence Proposent seulement Revenaient chargés de trésors Érudits des bons sentiments
A l’heure de l insurrection La fin de la révolte Après quelques années de guerre Leur petit cerveau se délecte
Gardez le cap droit dans vos bottes Quand les âmes en peine
Bâtisseurs de terre d asile Attendent impatiemment Vous amasserez des richesses, D’une morale qui fredonne
Prenez garde aux compatriotes Que prenne fin le règne Comme les idoles sacrées Des propos malintentionnés
Qui prônent des discours séniles De vieux omnipotent Composant aux pieds de déesses Dictant aux avides neurones
Des éneides enflammés L’éloge de la cupidité
Aux hommes désarmés Ne cédez pas à la violence
Dictateurs désinvoltes Pour redorer votre blason Aux hommes désarmés Aux hommes désarmés
Proposent seulement Charlie a donné la tendance Dictateurs désinvoltes Dictateurs désinvoltes
La fin de la révolte A la pointe de son crayon Proposent seulement Proposent seulement
Quand les âmes en peine La fin de la révolte La fin de la révolte
Attendent impatiemment Pour dessiner une mouvance Quand les âmes en peine Quand les âmes en peine
Que prenne fin le règne Où s’enliseront les fachos Attendent impatiemment Attendent impatiemment
De vieux omnipotent La xénophobie l’obédience Que prenne fin le règne Que prenne fin le règne
Rangent le glaive dans le fourreau De vieux omnipotent De vieux omnipotent
Tous embarqué dans la galère
Ou le même sang coule a flot Afin que l’esprit des lumières Le butin aux senteurs d l’ivresse
Dans les abysses de la misère Nous détourne de la folie Mélange de mots et de mets
Les voyageurs sont tous égaux Que nos enfants dans leurs prières Sorti de la besace épaisse
Invoquent les poètes maudits De chasseurs de textes inspirés
En provenance de la dérive
A destination du chaos Fuyons les sermons et les traîtres Tirants des versets d allégresse
Pas besoin de liste exhaustive Des assemblées et des partis Pour servir vos causes étouffées
Pour définir les idéaux En suivant les hommes de lettres Par le fardeau de la détresse
Prédicateur d’amor fati D’un animal prit au collet
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JE L’AI VUE
Sébastien Heurtel
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LE MOUSTIQUE VOYAGEUR
Michelle Fleychou
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Catégorie Adultes Catégorie Adultes
UN GESTE PLURIEL
Adlyne Bonhome
À TOI
Typhaine Maison Il y a si longtemps
nos mains exilées
Dans l’ivresse du vivre
Que jusqu’à toi vienne le soleil Si longtemps
Pour illuminer les nuits de ton cœur nos paumes mûries de vide
Soupirant comme un enfant perdu
Dans l’espérance d’un prompt retour. Nos blessures
si longtemps murmurées
Que les rayons de sa chaleur dans les doigts fragiles du midi
Dessine sur ton visage abattu Nos rêves
Des traits de pur bonheur si longtemps dessalés
Bonheur de ce qui pourrait être vécu. dans la soif de la tombe
Que ta main caresse ce rêve et adoucissent tes songes Il y a aujourd’hui
Les pensées alors comme un rempart pour que la vie inonde ton être. un geste pluriel
pour effacer la nuit
et nommer le soleil
dans les plis de nos sueurs
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LA CIGALE ET LE RETRAITÉ
Antoine Bouvier L’USINE DE BEAUTÉ
Irène Clara
Un retraité du Nord, saturé de brouillard
Visita la Provence en un beau jour de mai L’usine de beauté vous le garantit
Et succomba au charme, enivré de nectar après le passage à la caisse
De la fleur d’oranger et du thym parfumé. vous serez débarrassées
Trouvant un cabanon entouré d’amandiers de vos hideuses imperfections
Une terrasse ombreuse à la sieste propice choisissez dans le dépliant
Où seul soufflait un vent frisant les oliviers, le tour de taille de votre cou
Il donna ses euros, certain du bénéfice. la hauteur de vos joues
Mais foin, l’été venu, d’une paisible sieste l’épaisseur de vos lèvres
Car un cent de cigales allant cymbaliser pour qu’elles deviennent désirables
Est pour le retraité, une inattendue peste. vous ne vous sentirez plus coupable
Capturer l’une d’elles ? Ô tâche malaisée ! d’offusquer avec votre corps des gens
L’insecte transparent, se fond avec l’écorce qui en matière de beauté sont conscients
Et l’aile repliée, cesse de striduler, que rien ne vaut
Invisible à l’intrus. Là gît toute sa force. la courbe d’un nez élancé
Le bonhomme à l’affût, sans se dissimuler un irrésistible décolleté
Interpelle l’insecte, en maudissant son chant une taille fine
Monotone et rythmé de couteau qu’on aiguise. dont on peut faire deux fois le tour
La cigale s’explique : en terre, ces cinq ans, et des hanches généreuses
Larve puis chrysalide, adulte enfin… ! Surprise ! qui font rêver nuit et jour
Un mois, je n’ai qu’un mois pour chanter, exaltée, un ventre plat
Séduire une femelle et la rendre gironde des fesses bombées
Et me gaver de sève en toute liberté des jambes sveltes si bien dessinées
Avant de repartir pour une nuit profonde. qu’on voudrait les faire éterniser
L’homme comprend, ancien mineur, cigale humaine par un célèbre artiste
Creusant toute une vie des veines de charbon, si quiconque à cette offre résiste
Qu’en retraite aujourd’hui, au soleil, quelle aubaine qu’il enlève de la liste des mots
Il veut jouir, sans limite, et que tout lui soit bon. à valeur ajoutée le mot-clé
Le chant de la cigale est celui du bonheur pour ouvrir tous les sésames
D’un accomplissement trop bref, un court moment. celui de l’aveugle beauté
Vous ne pouvez dormir ? Faites-lui une fleur
Mettez deux boules quies, outils d’apaisement.
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TU ES
Finn Bell
TOUT EST LÀ
Tu es l’aurore d’aucun matin Alain Decle
Tu es mon ombre d’aucun doute
Tu es le début d’aucune fin
Et mon chemin d’aucune route Regard étoile
Regard lumière
Tu es le feu d’aucune flamme Regard abîme
Et le parfum d’aucune fragrance Regard obstacle
Tous les embruns d’aucune larme Regard songe
T’es mon extase d’aucune transe Regard attente
Regard comblé
Tu es le livre d’aucune page Regard étrange
Tu es l’esquisse d’aucun portrait Regard absent, troublant, énigme
Et mon miroir d’aucune image Point d’interrogation, émotion
Et le miracle d’aucun souhait Cumulus bleu oui bleu
Flèche noire oui noire
Tu es ma perle d’aucun fil Mais chaque matin instant
Tu es l’empreinte d’aucune trace Nuit midi
T’es mon voyage d’aucun exil Oreiller, casserole, sous l’olivier
Et mes étoiles d’aucun palace Et le baiser oui le baiser
Muscat blanc aussi
Tu es mon printemps d’aucun hiver Rond comme une ocelle
T’es mon horloge d’aucun temps Un enfant, une vieillard
Le minéral d’aucune pierre Les deux oui les deux
Tu es le souffle d’aucun vent Et un livre un dali
Une grenade l’alhambra
T’es mon soleil d’aucune lumière Un canigou, oui un canigou
Tu es la foudre d’aucun orage Regard sourire
T’es mon combat d’aucune guerre Chacun de tes sourires
Et l’océan d’aucun rivage Je dégringole, je vole, j’arlequine
J’exulte, je sublime, j’arquenciele
Tu es la couleur de l’invisible Je respire, je m’asphyxie, je tremble
Et l’expression de l’indicible Je suis au garde à toi, je lutte
Et le battement de mes pulsations Je te gagne, je me perds, j’abandonne
Le tremblement de mes vibrations Je fais la paix, je te déclare l’amour
Et je vis de toi
Tu es le vertige de mon équilibre Je vis de ton regard
L’unique lien qui me rend libre
Et tous les bruits et tous les sons
T’es mon refrain d’aucune chanson
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COMME UN PANTIN
Francine Minville
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AU PAYS DU BONHEUR
Joseph Olive Lipo avait décidé qu’il n’y aurait ni commencement, ni fin ; ni bonjour, ni au revoir.
Lipo avait décidé que la loi serait celle de la nature ; que chaque rencontre ne serait
que dans la continuité de nos vies respectives. Elle ne dormait pas non plus et se
C’était l’été qui triomphait, couchait tôt ou tard pour se distraire, pour se laisser rêver. Lipo avait décidé que
Les portes moustiquaires se refermaient, l’absence de repères serait sa sécurité ; que chaque homme qu’elle rencontrerait
Les rideaux à mouches qui s’agitaient, ne serait qu’un trait de l’humanité parmi ses milliards ; tous ces hommes seraient
Les blanches marguerites, les jaunes pissenlits, l’Homme. Tous ces matins ne seraient que la rotation de la Terre autour du Soleil
Les cliquetis des faux qui s’aiguisaient dans les vertes prairies, sans prendre en compte d’un emploi du temps établi. Lipo était belle et n’avait pas
Les herbes de la Saint-Jean que l’on allait cueillir, besoin de faire attention à quoi que ce soit ; tout un chacun s’occupait d’elle, tout
Avant que l’été chaud ne les fasse mourir, un chacun la désirait dans sa vie. Elle pouvait se foutre de tout et se laisser tomber,
Le fumet de la saucisse que l’on faisait frire, on la rattrapait toujours. Peut-être tombait-elle un peu plus chaque fois dans l’in-
Le grand-père moustachu que l’on entendait rire, compréhension, sans appréhension de cet apprentissage sur le fil ; beauté libre et
Le plat d’ouillade et ses chaudes effluves, solaire.
Les in un peu piqué tiré des vieilles cuves,
L’eau fraîche et pure venue de la fontaine, Daniel avait décidé que chaque chose aurait un commencement, une fin. Le tout
Le coucou qu’on entendait chanter dans la forêt lointaine, ressortant dans une symbolique qui lui était chère. Daniel avait décidé que sa loi
Le goudron qui brûlait, serait celle de l’Homme, que chaque rencontre aurait un lien logique avec la pré-
L’heure de la sieste qui s’annonçait, cédente et la suivante. Il suivait avec discipline un emploi du temps millimétré pour
Le vieilles femmes en noir au visage éternel, pouvoir, parfois, se laisser rêver. Daniel avait décidé que tous ses repères lui per-
Ces grands-mères adorées qui partaient vers le ciel, mettraient d’imaginer que sa relation lipocéenne serait une multitude de traits de
Et ma mère, et mon père, la femme parmi ses milliards ; toutes ses facettes, une fois rencontrées, seraient la
Tous ces gens que j’aimais, Femme. Tous ces matins seraient une nouvelle naissance posée et liée à ses anté-
Au pays du Bonheur, cédences, imbriquée sans hasard comme une évidence. Daniel était un élément
Où je les ai laissés. du néant et avait besoin de désirer exister pour se perpétuer ; tout un chacun vivait
dans sa propre sphère, attaché à ses règles d’une manière sectaire. Il avait peur
de tout et se construisait des mythes pour tenir le coup ; penseur abstrait émérite et
rêveur.
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DANS LE CHAGRIN
Pascal Mihigo Ashuza
J’arrêterai le temps pour te le prouver
Je renoncerai à ma vie pour te trouver
Ma voix s’est épuisée à force de larmoyer Car jamais je ne perdrai cet envie de te voir, te revoir
Depuis ton départ la nostalgie m’a noyé Malgré que la mort m’a privé de ton regard
Je pleure comme un môme Je pense à toi
J’ai envie de revivre ces moments
Près de toi J’ai envie d’être près de toi
De profiter de ta sollicitude
Ma voix s’est épuisée à force de gémir Me débarrasser de cette solitude
Mon monde s’est effondré, j’en garde des souvenirs Qui hante ma vie
Mon monde s’est englouti sous mes yeux Raviver mes envies
J’ai tout fait pour l’éviter
Mais c’est arrivé Je manque où me cacher quand il pleut
Car toi mon toit je ne pourrai plus te revoir
Ma voix s’est épuisée à force de penser Comment serais-je sans toi que j’aime
Mon cuir s’est blessé par ces plaies qui ne peuvent être pansées Comment saurais-je vivre moi-même
Si je pourrais je te ramènerait à la vie Loin de toi
Je retrouverai ce sourire que ton absence m’a ravi
Ma vie reprendrai son sens Car ma peine n’a pas de couleur
Le jaune, le bleu, le noir où le vert
Sauf que j’y peux rien La mort est notre ami on doit l’admettre
Mais j’y crois au moins La mort est ce mystère qu’on ne peut connaître
Que ma vie redeviendrait paisible Alors adieux mon frère et ami
Pour ça je ferai tout mon possible Je t’ai écris cette lettre en larmes
Pour te retrouver Car je suis sûr d’une chose
Je ne te reverrai plus jamais
Alors...A dieux
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Première destination touristique au monde, notre pays Arrêtons-nous goûter, la tartiflette brûlante de Savoie,
A des atouts majeurs dans la richesse de la vie, Nous permet d’estimer le Reblochon fondu sans voix,
De l’Alsace, a la Bourgogne où au Bordelais, Les lardons, les pommes de terre, arrosés d’un blanc de Savoie
Les calories font-ils bon ménage avec notre santé ? Nous permet effectivement avec ce mets de prendre du poids.
Alors, si nous faisions le tour de France gastronomique, De Biarritz à Dunkerque, de la Normandie, la Bretagne vers les Landes,
Nous emmenant dans quelques régions authentiques Les poissons cuits au four, en court-bouillon, ne sont pas légendes,
Ou les plats, les vins fins, agréables à souhait, Surtout en débutant un repas frugal avec un plateau de fruits de mer,
Même consommés avec modération, apprécions-les sans regret. Ou les crevettes, escargots de mer, huîtres, nous font changer d’air.
Débutons ce périple par un bon plat du midi, Après l’ouest, allons vers l’est ou l’Alsace de bon augure,
Là ou les légumes, le poisson se marient avec l’aïoli, Avec son chou haché fermenté dans la saumure,
Un goût inégalable, ou les relents de Provence Nous accueille pour se délecter avec une choucroute royale,
Nous font penser, apprécier au mois d’août, aux vacances. Arrosée d’un vieux riesling ; pour les papilles, c’est l’idéal.
A quelques encablures de Marseille, le goût de l’olive noire Quittons le Rhin, rejoignons la Garonne, ses haricots blancs
Nous fait saliver encore plus à Nice ou Saint-Laurent du Var, Cuisinés avec raffinement, oie, canard, mouton,
Lieux d’excellences pour aimer la tapenade écrasée, Peuvent agrémenter le goutteux cassoulet ;
Après une partie de pétanque, et Pastis serré. Éviter de le servir en été...
Remontons légèrement vers le nord,
Où les caves fraîches de Roquefort, La Tramontane nous emmène vers les plaines catalanes,
Nous attendent pour apprécier ce fromage affiné Où le Canigou surveille la braise, quand la cargolade
Avec une tartine beurrée, et un bon cru Bordelais. Entre amis, redonne le goût de la convivialité
Accompagnée d’une escalivada, d’un rosé fruité.
Le Livarot, la Rigotte, le Banon, le Morbier,
Et bien d’autres fromages de nos contrées Pour clore, ce périple gastronomique universel,
N’ont pas oublié de nous rappeler a tous âges, Fermer les yeux, respirer, souvenez-vous de la chanson de Fernandel,
Qu’il faut toujours laisser une place pour le fromage. La Bouillabaisse, a préparer exclusivement
Avec les mains, accompagnée d’un bon pastaga avec l’accent.
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QUI ES-TU ?
AU-DELÀ D’UN INSTANT
Rony Mombouli Odjo
Aubin Renaud Alongnifal
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FEMMES DU MONDE
Pierre Garrigue
Toutes les femmes du monde, Dans les champs, les ruelles, Sur ses terres étrangères Pour que s’éclaire l’ombre
Aux vertiges profilés, A Gaza ou Alger, Et éloignées de tout Pour moins de gens couchés,
Sont des silhouettes de l’ombre, Les nuits bien trop cruelles Elle est là, la Chilienne, Sur cette terres où les tombes
A l’âme et le cœur transpercés, Voient trop de sang versé, La Birmane, l’Hindoue Semblent être oubliées,
Et la voilà la vieille Et la voilà la vieille Et la voilà la vieille Elles prient toutes les vieilles,
Que la peine a brisée, Sur son tapis d’Orient, Elle prie à genoux, Elle savent où s’adresser
Si elle se relève Là, face à la Mecque Des lampes sur des rivières En offrandes ou en requêtes
Jure de ne plus tomber. Pleure son enfant Iront toutes au bout. Elles n’en finiront pas de donner.
Femmes usées par la tristesse, Son regard paraît aigre, Pour elle, une prière
Forteresse tombant en flocons, Noire aux seins desséchés, Va être improvisée,
Les larmes qu’elles laissent paraître de par l’enfant trop maigre Devant un temple de pierre,
Se transforment en glaçons. Par le manque de lait Une église, une mosquée,
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LE PETIT MESSAGER
Anne-Claude Garcia
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Il était une fois, à une époque très éloignée, Au titre d’Astre Brillant,
Un royaume où régnait l’Harmonie et la Paix. Qui par sa vaine gloire faisant,
Se transforma en un misérable serpent rampant,
Son Souverain, à la Puissance inégalée, Où de Lucifer devenu Satan,
En maître bon et généreux y régnait, Fût banni du Royaume de la Lumière définitivement.
Qui envers tous ses sujets,
Avait de multiples attributs gracieusement distribués, Précipité dans un monde obscurci,
En fonction des rôles à jouer de chacun, Dans sa jalousie frénésie, il n’eut de cesse depuis,
Sans en léser aucun. De vouloir détruire TOUS les enfants de ce Roi-ci,
Usant de multiple ruses et tromperies,
Or un jour, l’un de ses sujets, En vue de les mordre et dans ses filets les capturer,
Dans SON miroir commença à se mirer à l’excès, Pour dans SES forteresses les emprisonner,
Et finit par lui demander : Où à l’esclavage ils seront livrés,
Avant d’être sur l’autel de sa vengeance sacrifiés.
«Miroir, MON «beau» miroir
Dis-moi, Mais c’était sans compter le ROI omniscient,
Qui est Qui connaissant toute fin avant son consentement,
Le plus resplendissant, Avait déjà conçu le plan éblouissant,
Le plus grand, Visant à contrer et vaincre la férocité de ce serpent,
Le plus intelligent, Qui graduellement et insensiblement,
Le plus... Le plus... Etc...?!» De ses victimes faisait couler le sang,
Le transformant en un dragon d’un cruel effarant.
Et le miroir de lui répondre :
Plan où ce dernier ignorait cependant,
«Eh bien ma foi, Que le fils aîné du souverain,
Crois-moi, Etait LUI pourvu d’un sang,
LE SEUL qui soit, Dont l’attribut divin,
N’est autre que LE ROI des rois ?!» Allait non seulement,
Délivrer et protéger de ses morsures les autres enfants,
Insatisfait de la réponse, Mais surtout causer SA perte inéluctablement.
Il fût saisi d’une grande colère et brisa la miroir,
L’empêchant ainsi de voir, Ce fils aîné et héritier choisi,
La métamorphose qu’engendra sa dissidence. Connaissant la parfaite stratégie établie,
En accord avec le suprême conseiller du père,
Lui, prénommé fils du «Soleil Levant», Accepta d’être un appât de choix, T.S.V.P.
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POLLESTRES
Maryse Malchrowicz
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