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Optimisation de la gestion du spectre dans les réseaux optiques élastiques

David Coudert Brigitte Jaumard


david.coudert@inria.fr bjaumard@cse.concordia.ca

Contexte. Dans les réseaux optiques, l’utilisation de la technologie du multiplexage en longueurs d’ondes
(WDM) autorise le partage du spectre optique entre plusieurs connexions dans une même fibre optique
et donc une meilleure utilisation des ressources. Le problème du routage optique dans un réseau WDM
consiste à attribuer à chaque connexion un chemin optique, c’est-à-dire un chemin et une longueur d’onde
de la source à la destination, sous la contrainte que deux connexions traversant une même fibre optique
doivent utiliser des longueurs d’ondes différentes.
L’augmentation du trafic Internet force les opérateurs à déployer toujours plus de bande passante dans
leurs réseaux et à gérer plus efficacement la bande passante. Dans ce contexte, on observe une remise en
cause de la grille traditionnelle de 50-GHz, et l’apparition de réseaux optiques dits élastiques, dans les-
quels un chemin optique peut disposer d’un bloc contigu de bande passante à l’intérieur du spectre. Plus
précisément, jusqu’à présent le spectre optique était divisé en bandes de largeurs égales et tous les chemins
optiques avaient le même débit (par exemple 10 Gbits/sec). Les réseaux optiques élastiques offrent plus
de souplesse en autorisant l’attribution de bandes de largeurs quelconques. Ceci permet d’adapter le débit
d’un chemin optique aux besoins et donc d’optimiser l’utilisation du spectre optique. Il est de plus possible
d’opérer dynamiquement un décalage de la bande de spectre utilisée par une connexion pour libérer de la
place pour de nouvelles connexions. Les bandes de spectre utilisées devant être disjointes, le décalage d’une
connexion peut forcer à décaler d’autres connexions en cascade.
Pour utiliser efficacement cette technologie, de nouvelles questions se posent :
– Comment faire en sorte que les requêtes avec une large bande passante aient un taux d’acceptation
satisfaisant, en comparaison des requêtes avec une faible demande en bande passante (c’est-à-dire
comment définir et gérer l’équité entre les demandes de bande passante) ;
– Comment éviter le gaspillage de bande passante, c’est-à-dire éviter que des petits fragments de bande
passante soient peu ou pas utilisés.

Objectif du stage. Le stage consistera en l’étude de divers problèmes reliés à ces deux questions, à l’ana-
lyse de leur complexité, et à la conception d’algorithmes de résolution les plus efficaces possibles. Un
exemple de problème serait : quelle est la meilleure façon d’insérer une requête (en déplaçant au besoin cer-
taines requêtes) de façon à minimiser son délai d’insertion et à maximiser le taux d’acceptation des requêtes
futures.

Techniques utilisées, prérequis. Algorithmique, complexité, notions de théorie des graphes. La connais-
sance d’un langage de programmation (Python, C) est un plus.

Déroulement du stage. Le stage aura lieu au sein de l’EPC COATI de l’Inria de Sophia Antipolis sous la
direction de David Coudert. Il sera effectué en collaboration avec Brigitte Jaumard de l’université Concordia
(Montréal, Canada) en visite dans l’équipe.

Equipe-projet Coati, INRIA, I3S, CNRS, Université de Nice Sophia Antipolis


2004, route des Lucioles – B.P. 93 – F-06902 Sophia Antipolis Cedex – France

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