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Royaume du Maroc Université Sidi Mohamed Ben

Ministère de l’Education Nationale, de Abdellah


la Faculté des Sciences Juridiques
Formation Professionnelle, de Economiques et
l’Enseignement Sociales-Fès
Royaume du Maroc
Supérieur et de la Recherche
Ministère de l’Education Nationale, de
Scientifique

MASTER JURISTRE D’AFFAIRES


Module : Droit de la distribution

Travail élaboré par :


« Le régime juridique Sous
IBRAHIMI OUAZZANI
du la direction de :
contrat de
Pr. JOUIDI DRISS
Hicham
RHALEB SOUHAILA distribution »
MELLOUKI ZINEB
QETTE ZINEB
BOUKIR OUMAIMA

AU / 2018/2019

Sommaire :
Introduction……………………………………………………………………………………………………..2

Chapitre 1 :l’encadrement juridique du contrat de distribution au Maroc……..5

Section 1 : Qualification juridique du contrat de distribution………………………….5

Sous- section 1 : Contrats cadres ……………………………………………………………………...6

Sous-section2 : Contrat d’application…………………………………………………………………6

Section 2 : La vie juridique du contrat de distribution……………………………………..7

Sous –section 1 : Négociation du contrat de distribution…………………………….……..7

A- le consentement……………………………………………………………………………..………8
B- l ‘obligation préalable d’information………………………………………………….……9
Sous-section 2 : Le contenu du contrat de distribution ……………………………….…….10

A- Détermination du prix……………………………………………………………………….……10
B- Conditions d’exécution du contrat de distribution…………………………..………11
Chapitre 2 : Le particularisme du contrat de distribution au Maroc………………..13

Section1 : Ces différents types de contrat de distribution :……………………………..13

Sous-section 1 : Contrat de revente……………………………………………………………..…….14

A- Contrat de distribution non exclusive…………………………………………….……….14


B- Contrat de distribution exclusive……………………………………………………………..20

Sous-section 2 : Contrat d’intermédiation ……………………………………………….………..22

Section2 : Les clauses principales formant contrat de distribution…………………..23

Sous-section 1 : clause d’exclusivité…………………………………………………………………….24

A- Clause d’exclusivité d’approvisionnement……………………………………….……….24


B- Clause de fourniture exclusive………………………………………….………………………25

Sous-section 2 : Clause de non concurrence………………………………………………………..26

Conclusion……………………………………………………………………………………………….…………28

Bibliographie /Annexes……………………………………………………………………………29

Introduction :
Dans une société de consommation caractérisée par la production de
masse, la difficulté n’est pas de produire mais de vendre, la distribution révèle
donc déterminante dans l’acheminement des produits du producteur à
l’utilisateur final 1ou consommateur.

Il convient tout d’abord de déterminer ce qu’on entend par la distribution.


Dans un sens général la distribution signifie la répartition à des personnes. Et
jusqu’à une date récente on considérait comme synonymes le terme
commercialisation et distribution, mais par suite de l’évolution et de
changement de style d’action pour répondre aux besoins nouveaux, les deux
termes n’ont plus exactement la même signification. En effet la
commercialisions évoque l’idée de vente et de découlement de marchandises
avec les opérations connexes ( conditionnement, répartition..) accomplies de
façon empirique alors que la distribution se réfère au contraire à une
conception plus élaborée de la fonction commerciale englobant toutes les
taches tendant à satisfaire le consommateur ( facilité le choix , l’acquisition et
l’entretien..), à orienter la production et faire face à la concurrence (étude de
marché). D’autant plus, la distribution peut comprendre les activités
antérieures à la commercialisation et postérieurs à la livraison.2

Sur le plan économique la distribution désigne l’ensemble des services pris en


charge par des entités, cette opération permettant de mettre à disposition du
consommateur final des produits et des services.

Sur le plan juridique on parle du contrat de distribution qui est un contrat


cadre3 pour objet de régir les relations entre un investisseur (producteur) et un
intermédiaire (distributeur) sur un ensemble d’opérations matérielles et
juridiques permettant de commercialiser des produits ou services auprès de
consommateurs professionnels ou non. La distribution est considérée par les
juristes et les économistes comme étant essentiellement une activité
d’intermédiation.

1
Le terme utilisateur englobe tous ceux qui achètent des biens ou des services pour leurs besoins
professionnels (agriculteurs, industriels, artisans)
2
ABDELKEBIR ZEROUAL , titre : Droit de la distribution au Maroc : adéquation inadéquation au développement
Page5
3
Le contrat cadre est un contrat par lequel les parties prévoient la conclusion de contrats ultérieurs selon
certaines modalités.
Certes, l’environnement juridique marocain ne possède pas d’un texte en
vigueur spécifique à la distribution ou aux contrats de distribution. Mais, les
dispositions applicables en matière de distribution sont contenues dans de
nombreux textes dont chacun est lié soit directement ou indirectement au
domaine de la distribution.

Depuis longtemps le Maroc est un pays de traditions commerciales et un


carrefour des échanges, de par sa position géographique qui lui permettait de
devenir un pôle attractif, situation qui a favorisé au Maroc le développement
du commerce international dont les implications sont indéniables sur le
commerce intérieur. Notamment dans la phase précoloniale le processus de
distribution commençait par les détaillants ‘’Soukiers’’ qui s’approvisionnaient
directement auprès des entrepôts de marchandises (Dar Essal’a /grossiste), ou
indirectement par l’intermédiaire des demi-grossistes installés dans les villes de
relais de moindre importance. Toutefois, avec l’avènement du protectorat la
situation a été bouleversée le colonisateur a presque dominé la distribution
dans la mesure où il entretenait un niveau de vie plus élevé que celui des
marocains.4 Après l’indépendance le Maroc a repris les choses en mains
puisque le système de distribution sous le protectorat a présenté plusieurs
inconvénients, il était donc légitime d’espérer sa réforme après l’abolition du
protectorat.

Le sujet présente un intérêt considérable. D’ailleurs, s’accorder entre


fournisseurs et distributeurs autour de la commercialisation d’un produit ou
d’un service peut avoir plusieurs avantages à l’égard de tous les intervenants.
Au fournisseur ou producteur il permet de faire connaitre ses produits mais
aussi le plus souvent de laisser au distributeur la charge logistique et
administrative qu’implique la commercialisation.

Pour les consommateurs, ceux-ci aspirent à un meilleur système de distribution


permettant une réduction du coût et une amélioration du service.
De leur part, les professionnels de distribution demandent la reconnaissance de
leur utilité économique, qu’ils estiment méconnue par les autres partenaires,
une meilleure rémunération de leurs services et de leurs efforts.
L’Etat pour sa part ne peut se désintéresser du secteur de la distribution qui
joue un rôle important sur les plans économique et social. Ses préoccupations à
4
R.Hoffher, l’économie marocaine. Page :223 ss
cet égard se justifient lorsque les mécanismes de fonctionnement de l’appareil
commercial s’avéreront défectueux et pouvant donner lieu au déclenchement
des tensions inflationnistes.5

Apparemment, l’organisation du contrat de distribution doit satisfaire et


tenir en compte les besoins des opérateurs économiques ainsi que la
protection de tout intervenant. 

Tout cela nous emmène à poser la question suivante : Est-ce que le contrat de
distribution est soumis au même régime juridique des autres contrats
commerciaux ?

Pour élucider cette problématique, on adoptera dans un premier chapitre


l’encadrement juridique du contrat de distribution au Maroc, avant de se
pencher dans un deuxième chapitre qui traitera le particularisme de celui-ci.

Chapitre1 :L’encadrement juridique du contrat de


distribution au Maroc
5
Mémoire : Institutions de contrôle en droit de la distribution entre les mécanismes d’encadrement et le droit
de la concurrence : IBEN LAKHAL.p.3.
Le circuit de commercialisation d’un produit ou service fais l’objet d’un
rapport étroit avec la vie des individus et reflet par conséquent le degré de
développement économique et social des échanges commerciaux. Ainsi il ne
peut être question d’un ajustement permanant aux exigences des différents
acteurs sans parler du rôle crucial que joue le contrat de distribution en tant
que pont de rattachement entre producteur et consommateur dans la mesure
où il représente une décision stratégique de grande envergure raison pour
laquelle il importe d’analyser la composition de ce type de contrat, les
qualifications qui fond son particularisme, les exigences de sa création et
finalement les obligations imposées aux parties.

Section 1 : la qualification du contrat de distribution


Le contrat de distribution constitue la composante de base de toute
transaction commerciale, la première phase vers la circulation des
marchandises objet économique du contrat, la transaction intermédiaire du
commerce6 (achat pour revente).

En effet, le processus de la distribution des biens et services, s’entame par un


nombre de relations commerciales dont les plus connues et pratiqués par la vie
économique sont d’abord la vente occupant une place de premier ordre et
ensuite l'échange transaction entretenue depuis l'aube du temps. Toutefois
l’importance de ce type de transaction réside implicite dument que le
législateur ne lui consacre en dehors des dispositions prévus pour les activités
commerciales en générales aucune disposition spécifiques.

En effet ,la spécialisation de ces transaction revient essentiellement en ce


qu’elles forment des ventes en gros ou en détail et ainsi la complexité et la
diversité des opérations de distribution, certains auteurs ont institué une
formule présentée dans un type de contrat nommé «contrat cadre» qui est un
contrat à exécution successive, dont l'objet unique se réaliserait
progressivement et chacune des parties est tenue d'utiliser ses efforts afin
d'atteindre des objectifs fixés pour l'évolution du marché.

Bien qu’il ne faut pas confondre le contrat cadre avec ses contrats d’application
(ex : contrat de vente) : dans ce cas le contrat s’apparente au contrat de
6
Droit des affaires (commerçants, concurrence, distribution)Jean Bernard Blaise, Edition Delta1998, ep 470
promesse de contracter. A cet effet il importe de clarifier les contours de ces
contrats cadre (Sous section1) et leur distinction par rapport aux contrats
d'application (Sous section2)

Sous-section1 : les contrats-cadre :


le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent des
caractéristiques générales de leurs relations contractuelles futures pour arriver
par la suite à dresser des contrats ultérieurs appelé des contrats d’application,
ce dernier peut prendre la forme de différents types de contrats, à savoir Le
contrat-cadre qui prévoit les conditions d’approvisionnements à venir 7, le
contrat- organisation traitant le compte des biens et services afin de favoriser
leur bonne circulation (ex : aménagement des locaux, ajustement des
quantités livrables), bien qu’Il faut souligner à ce niveau que dans le contrat-
organisation, le juge veille inévitablement sur le bon fonctionnement des
organes institués par les parties, d''une part. et d’une autre il s’avère possible
que le dite contrat de distribution peut s’apparenter au contrat-coopération
caractérisé par son intérêt partagé entre les parties8.

Dès lors, le contrat cadre revêt les caractéristiques du contrat d’adhésion


lorsque le contenu du contrat est proposé par la partie la plus puissante
économiquement à l’adhésion9 de son contractant.

Sous section2 : Les contrats d'application :


Les contrats d'application représentent la mise en œuvre du contrat
cadre dans les exécutions répétées des opérations, tout en sachant que la
formule associant contrat-cadre et contrats d’application nécessite une
multitude de consentements successifs.
En effet, l'insertion de ces contrats dans la longue durée des transactions de
distribution palie à la fois aux signes de complexité et à celle de l'impossibilité
de maitriser l'évolution future du contrat-cadre10. par conséquent l'adoption de
clauses susceptibles d'adaptation continue et automatique, à savoir la mise en
œuvre du contrat d’application condition incontournable pour l’organisation de
la transaction commerciale allant de la fixation avec précision du prix, retenu
initialement( par référence au tarif du fournisseur sans précision),aux délais et
7
Droit des affaires (commerçants, concurrence, distribution)Jean Bernard Blaise, Edition Delta1998, ep 469
8
Le contrat-Cadre(Exploration comparative), A.Sayag, Edition litec.P 22
9
Technique contractuelle, Jean Mousseron, 5 Edition Francis Lefebvre, P 226
10
Dictionnaire de droit du marché : concurrence, distribution, consommation,Mainguy /Dir , P 253
quotas jusqu’aux modalités techniques d'exécution requièrent de coutume les
révisions ou réadaptations par le biais des dites contrats d'application.

Finalement, il importe de noter que certains contrats de distribution


prennent la forme de contrats-cadres, d’autres sont des contrats
Ordinaires», parfois de simples adaptations d’un contrat de vente ou de
Prestation de services. Certains se présentent comme des contrats nommés,
d’autres utilisent des formules ou des titres peu employés : contrat de
coopération, contrat de distribution, contrat de fourniture, contrat de
Partenariat, etc.

Par ailleurs, la spécialisation de ces contrats est également sectorielle :


l’observation de la pratique montre que tel secteur utilise tel type de contrat,
souvent par habitude ou par mimétisme, ainsi le contrat de franchise dans la
restauration, qui se mue en contrat de commission-affiliation dans le secteur
du vêtement et en contrat de management dans celui de l’hôtellerie, relations
plus complexes dans le domaine de la grande distribution et par conséquent il
est difficile dans ces conditions d’identifier un droit commun de ces contrats de
distribution.

SECTION 2 : La vie juridique du contrat de distribution


En tant que fournisseur ou distributeur pour conclure un contrat de
distribution, je commence par négocier (Sous section 1) pour construire ce que
l’on appelle juridiquement un consentement (fondement de l’accord). Ce
consentement marque le départ de la vie juridique d’un contrat de distribution.
Le contenu (Sous section 2) de ce dernier reste la preuve initiale en cas de
contentieux.

Sous-section1 : La négociation du contrat de distribution

Les relations contractuelles entre


fournisseurs et distributeurs répondent aux
conditions classiques de formation du droit
des contrats (consentement, capacité,
objet et cause licites). Le courant d’affaires
ou relation commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
Les relations contractuelles entre
fournisseurs et distributeurs répondent aux
conditions classiques de formation du droit
des contrats (consentement, capacité,
objet et cause licites). Le courant d’affaires
ou relation commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
Les relations contractuelles entre
fournisseurs et distributeurs répondent aux
conditions classiques de formation du droit
des contrats (consentement, capacité,
objet et cause licites). Le courant d’affaires
ou relation commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
Les relations contractuelles entre
fournisseurs et distributeurs répondent aux
conditions classiques de formation du droit
des contrats (consentement, capacité,
objet et cause licites). Le courant d’affaires
ou relation commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
Les relations contractuelles entre fournisseurs et distributeurs répondent
aux conditions classiques de formation du droit des contrats (consentement,
capacité, objet et cause licite).

Le courant d’affaires ou relation


commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
Le courant d’affaires ou relation commerciale existant entre eux est
conditionné par le libre jeu de la concurrence afin de satisfaire au mieux les
consommateurs et de ne pas contribuer au dysfonctionnement de
l’économie.11

Certainement tout producteur, prestataire de services, grossiste ou


importateur est tenu de communiquer ses conditions générales de vente à tout
acheteur de produits ou tout demandeur de prestations de services qui en fait
la demande pour une activité professionnelle. Il s’agit là des conditions
générales de formation du contrat de vente.12

Il est à noter que le droit marocain ne prévoit aucun texte spécial pour
régir spécifiquement cette matière, mais les dispositions concernant le Dahir
formant code des obligations et des contrats lui sont applicables. En effet
l’article 230 dispose que « Les obligations contractuelles valablement formées
tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être révoquées que
de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi. »

Cependant, la question ici n’est pas d’envisager tous les éléments


constitutifs du contrat en général, mais de mettre l’accent sur les spécifiés que
rencontrent communément les contrats de distribution.

A- Le consentement

Evidemment le fournisseur ainsi que le distributeur doivent exprimer leur


consentement sur la conclusion d’un contrat cadre qui tient lieu à un contrat
de spécialité. Considérant que de tel contrat est réputé d’adhésion, le
fournisseur se trouve dans une situation plus favorable que le distributeur qui
est en position de faiblesse et qui mérite une protection particulière. Au moins,
le contrat doit être exempt de tout type de vice de consentement, qu’il soit
violence économique, erreur ou dol.

La loi demeure très conservatrice en ce qui concerne l’admission de la violence


comme cause justifiant l’annulation du contrat du fait qu’elle exige une
condition qui est l’illégitimité de la contrainte.

Le dol ne donne pas lieu seulement à l’annulation du contrat mais également


l’octroi à la victime des dommages intérêts. Cela s’explique par la double
nature du dol qui est à la fois vice de consentement et délit civil.

11
L’essentiel du droit de distribution. Edition : Les carrés. page 33
12
Article 59 de la loi 104-12
Il donne ouverture à la rescision, lorsque les manœuvres ou les réticences de
l'une des parties, de celui qui la représente ou qui est de complicité avec elle,
sont de telle nature que, sans ces manœuvres ou ces réticences, l’autre partie
n’aurait pas contractée. Le dol pratiqué par un tiers a le même effet, lorsque la
partie qui en profite en avait connaissance.13

Le distributeur commerçant indépendant responsable de ses affaires,


doit s’informer pour informer le client ou l’utilisateur final. D’où la nécessité de
mettre en exergue l’obligation préalable d’information.

B- L’obligation préalable d’information

Le droit Français met l’accent sur l’obligation préalable d’information


dans a mesure ou le fournisseur doit informer préalablement le distributeur
des lors qu’il met à sa disposition un élément de propriété. Cette information
porte sur l’identité du fournisseur son expérience, la description du réseau,
l’expose du contenu du contrat, la représentation de l'état général et local du
marché et ses perspectives d'évolution, des produits et services objets du
contrat.

Le droit marocain de son coté, en l’occurrence de la loi 104-12 relative à la


liberté des prix et de la concurrence prévoit dans l’article 59 que « Tout
producteur, prestataire de services, importateur ou grossiste est tenu de
communiquer à tout acheteur de bien ou de produit ou demandeur de
prestation de service pour une activité professionnelle qui en fait la demande,
son barème de prix et ses conditions de vente. Celles-ci comprennent les
conditions de règlement ou les garanties de paiement et, le cas échéant, les
réductions accordées quelle que soit leur date de règlement. Cette
communication s'effectue par tout moyen conforme aux usages de la
profession. »

Sous-section 2 : le contenu du contrat de distribution :


Sans revisiter l’ensemble des stipulations contractuelles, le contenu des
relations contractuelles mérite un examen particulier de certaines obligations.
13
Article 52 du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats
Fournisseurs et distributeurs sont susceptibles de faire fonctionner certains
leviers contractuels pour imposer à l’autre partie des conditions défavorables. Il
en va ainsi du prix et des conditions d’exécution du contrat.

Le courant d’affaires ou relation


commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
Le courant d’affaires ou relation
commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie
A- La détermination du prix :

Le Dahir des Obligations et des Contrats dispose dans son article 487 que « Le
prix de la vente doit être déterminé. On ne peut en rapporter la détermination
à un tiers ni acheter au prix payé par un tiers, à moins que le prix ne fût connu
des contractants. On peut cependant s'en référer au prix fixé dans une
mercuriale, ou tarif déterminé, ou à la moyenne des prix du marché, lorsqu'il
s'agit de marchandises dont le prix ne subit pas de variation. Lorsque ce prix est
variable, les contractants sont présumés s'en être référés à la moyenne des prix
pratiqués. »14

On se demande si le prix doit être déterminé dans le contrat cadre ou dans le


contrat d’application ?

14
Article 487 du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats
La jurisprudence Française opte pour la détermination du prix non pas au
niveau de la formation du contrat cadre mais au niveau du contrat
d’application.

Elle a décidé que l’article 1129 du Code civil ne peut s’appliquer à la


détermination du prix. Autrement dit, on n’appliquera plus les exigences de cet
article à la détermination du prix dans les contrats cadres. Et donc on ne
sanctionne plus l’existence de cette clause, on sanctionne seulement l’éventuel
abus de la part du fournisseur de cette capacité qu’il a de fixer le prix.

Le critère ce sera souvent la référence au marché, on va vérifier que le


fournisseur n’impose pas des prix qui sont complètement incompatible avec le
marché. Mais si l’augmentation du prix est justifiée, si le partenaire a été
prévenu de cette clause, alors il n’y a pas d’abus.

Le fournisseur dispose d'un droit unilatéral de fixer le prix: le juge va donc


vérifier que le prix a été correctement fixé, et vérifie que le fournisseur n'a pas
abusé du droit qui lui est conféré de fixer le prix unilatéralement.

Rien ne s’oppose à ce que le prix soit fixé par le seul fournisseur ou le seul
distributeur, il suffit que les prix des biens, des produits et des services sont
déterminés par le jeu de la libre concurrence et jugé non abusif.

B- Les conditions d’exécution du contrat de distribution

En dehors du prix, le fournisseur est susceptible d’imposer ses conditions


et de maintenir une relation commerciale déséquilibrée, notamment lorsque le
contrat qui le lie au distributeur est de longue durée. À l’inverse, le distributeur
qui négocie les conditions d’exécution de la fourniture se ménage souvent la
possibilité de contrôler et de sanctionner la défaillance du fournisseur.

En outre, le fournisseur comme le distributeur doit respecter un certain


nombre d’obligations. La détermination de ces obligations est la précaution qui
permet en particulier d’éviter une interprétation trop restrictive ou une
qualification différente donnée au contrat par le juge.

À la différence des contrats qualifiés dont le contenu est fixé par la loi, le
contenu des contrats de distribution se limite aux stipulations contractuelles.
Donc, il apparait primordiale de préciser les obligations de chacune des parties
au contrat (Fournisseur /Distributeur).

-Les obligations du fournisseur :

Lorsqu’il s’agit d’une distribution exclusive, l’obligation principale tient


généralement au respect de l’exclusivité qu’il a pu consentir et qui consiste
pour lui à ne livrer que le distributeur choisi dans le territoire qui lui a été
reconnu. On évoque, à cet effet, un mécanisme d’exclusivité territoriale qui
impose au fournisseur de ne pas vendre à un autre distributeur dans ce
territoire.

On peut dire que les obligations du fournisseur tiennent leur source de la vente
qui est à la base de l’accord de volonté, ainsi de la collaboration que les
contractants se sont promis. A cet égard, le fournisseur doit fournir les produits
selon les modalités prévues. A default, le distributeur peut obtenir des
dommages et intérêts ou encore s’engager d’une exécution forcée.

Le droit Français met l’accent sur l’obligation préalable d’information


dans a mesure ou le fournisseur doit informer préalablement le distributeur
des lors qu’il met à sa disposition un élément de propriété. Cette information
porte sur l’identité du fournisseur son expérience, la description du réseau,
l’expose du contenu du contrat, la représentation de l'état général et local du
marché et ses perspectives d'évolution, des produits et services objets du
contrat.

Le droit marocain de son coté, en l’occurrence de la loi 104-12 relative à la


liberté des prix et de la concurrence prévoit dans l’article 59 que « Tout
producteur, prestataire de services, importateur ou grossiste est tenu de
communiquer à tout acheteur de bien ou de produit ou demandeur de
prestation de service pour une activité professionnelle qui en fait la demande,
son barème de prix et ses conditions de vente. Celles-ci comprennent les
conditions de règlement ou les garanties de paiement et, le cas échéant, les
réductions accordées quelle que soit leur date de règlement. Cette
communication s'effectue par tout moyen conforme aux usages de la
profession. »
-Les obligations du distributeur :

Il doit respecter les quotas prévus par le contrat, respecter l’exclusivité


d’approvisionnement ou les critères du contrat de distribution sélective, payer,
bien sûr le prix des marchandises, les droits d’entrée et redevances prévus par
le contrat. La sanction est la résolution judiciaire ou la résiliation lorsqu’une
telle clause a été insérée dans le contrat. Il assume, surtout, des obligations à
l’égard des consommateurs, sous-acquéreurs des marchandises vendues par le
fournisseur au distributeur.
Là se situe l’enjeu essentiel de ces contrats car le fournisseur cherche à
organiser ces réseaux de distribution pour contrôler la distribution de ses
marchandises aux consommateurs. Aussi ces contrats comportent-ils des
clauses qui imposent par exemple des obligations de démonstration ou de
conseil aux consommateurs, un service après vente même à ceux qui n’ont pas
acquis les marchandises dans leur magasin.
Si les contrats cadre ne peuvent être qualifiés comme une vente, les contrats
d’application, donc le distributeur est tenu des obligations de l’acheteur
notamment l’obligation de payement de prix et de prendre livraison.

En revanche, le distributeur n’est pas obligé de respecter l’obligation qui lui


serait faite de revendre au prix imposé par le fournisseur.

Chapitre 2 : Particularisme des contrats de distribution


Certes, le contrat de distribution, contrat innommé non régit par un texte
claire et précis, présente des particularités divers qui permettent de connaitre
tel ou tel type de contrat et de s’assurer de l’existence de clauses qui protègent
les intérêts contractuels étant plus flexibles et souples aussi.

Section 1 : différents types de contrats de distribution :

Le contrat de distribution est peut-être la meilleure option juridique


pour exercer le commerce sans prendre de risque .En effet, Il existe deux
grandes catégories de contrats de distribution à savoir l’intermédiation et la
revente. D’une part, le contrat de revente qui comprend essentiellement :
distribution exclusive (appelé aussi « contrat de concession exclusive »),
le contrat de franchise , le contrat de distribution sélective. Ceux-ci présentent
des variations de la distribution des produits et des services. Seuls les contrats
de franchise et de distribution sélective sont des  contrats de distribution
non exclusive. D’autre coté, le contrat d’intermédiation se manifestant
principalement dans le courtage commercial, le mandat, la commission et
l’agence. Alors que veut dire chaque contrat et quel en est le régime juridique
applicable ?
Ce contrat de distribution centre de notre étude peut être soit un contrat
d’intermédiation ou bien un contrat de revente

Sous section 1 : Contrats de revente


A- Les contrats de distribution intégrée et non exclusive :

Ces contrats comprennent les contrats de franchise, les contrats de distribution


sélective.

Avant de passer à la franchise, il importe de la distinguer du contrat de


concession, bien que tous deux présentent certaines règles communes par
rapport à la formation et aux délais légaux relatifs au contrat en question.

Au niveau de ce contrat la concession bénéficie d’une assurance technique et


d’une exclusivité territoriale pour pouvoir écouler les produits du concédant
sans pour autant trop s’exposer à une forte concurrence .de surcroit une clause
de quotas obligeant le concessionnaire à commander un minimum de
marchandise soit requise 15

Bien que les grands principes caractérisant le contrat de franchise soient à peu
près très Constants et faciles à préciser leurs modalités d’application peuvent
varier à l’infini et une définition globale risque d’être imparfaite 16

15
http://www.cours-de-droit.net/contrat-de-distribution 29/10/2018 à 19:35 mn
16
P.ANDRIEUX, distribution. Le commerce indépendant .dunod.1972 p.84
Le franchisage ("franchising") est un contrat par lequel le franchiseur concède à
un franchisé (entreprise indépendante) l'utilisation de sa marque, une
exclusivité géographique, son savoir-faire, son assistance technique et un
éventuel contrat de concession (de fourniture de produits ou de services).
En contrepartie, le franchisé doit financer lui-même son magasin, le gérer et
payer au franchiseur une redevance sur son chiffre d'affaire. De plus, il
s'engage, généralement, à payer un droit d'entrée et à s'approvisionner chez le
franchiseur.

Contrairement à d'autres pays qui disposent de législations spécifiques (loi


boudin en France, Full Disclosur Law aux USA, etc.), le droit marocain ne
prévoit aucun texte pour ce type de contrat de distribution. Le contrat de
franchise (qui n'est ni un contrat de vente, ni un contrat de location, ni un
contrat d'adhésion mais qui peut englober plusieurs contrats à la fois, dont les
règles se juxtaposent : contrat d'achat de produits ou services, contrat de
concession de marque et/ou d'enseigne, contrat de licence de savoir-faire
et/ou de brevet, etc.) est régi au Maroc par le DOC, dahir formant le code des
obligations et contrats et, notamment, par son article 230 qui stipule que "les
obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui
les ont faites et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel
ou dans les cas prévus par la loi".

La formule de la franchise permet au franchiseur de se développer sur son


marché sans investissement, d'accroître son activité et sa notoriété tout en
percevant une redevance et, éventuellement, un droit d'entrée.
Parallèlement, le franchisé bénéficie de conditions d'approvisionnement
parfois avantageuses, de la caution, du savoir-faire et des conseils du
franchiseur, ainsi que d'une exclusivité géographique et des retombées des
campagnes publicitaires nationales du franchiseur.

En outre, la première franchise installée au Maroc remonte à 1962 : la société


marocaine SCAL s'étant franchisée auprès de la société américaine AVIS.

Si cette forme de commerce a progressivement séduit d'autres entreprises


(apparition des franchises : Hertz en 1963, Europcar en 1978, Pigier en 1981,
Méridien, Naf-Naf), ce n'est qu'à partir des années 1990 qu'elle a réellement
pris son essor au Maroc, pour connaître actuellement un rythme d'environ 6
créations par an :
N.B. : 10 réseaux n'ayant pas communiqué leur date d'implantation au
Maroc ne figurent pas sur le graphe
Source : Ministère de l'Industrie et du Commerce et des
Télécommunications

En décembre 2002, le Ministère du Commerce et de l'Industrie recensait


121 réseaux de franchise au Maroc :
- 19 % d'origine marocaine (Kitéa, Bidgil, Unitex, Au pain tout chaud,
etc.)
- 60 % d'origine française ou américaine (plus de 50 % des
enseignes seraient française selon l'Observatoire marocain de la
franchise)
Ce réseau représentait 540 points de vente (dont 35 % dans les secteurs
de l'habillement et de la restauration). 

Selon l'Observatoire de la franchise, les réseaux implantés au Maroc se


répartissent comme suit :

Le nombre de franchisés a augmenté de 185 % en 5 ans (90 % des


enseignes étant implantées à Casablanca).
En février 2004, la Fédération Marocaine de la Franchise déclare, quant
à elle, 154 marques franchisées :
- 15 % Maroc-marocaines
- 85 % américaines et européennes

En termes de secteur d'activité, les franchisés sont principalement


implantés dans le secteur de l'habillement (27 %) suivis par les secteurs de la
restauration, de la cosmétique-coiffure et de l'ameublement. Le secteur des
services reste sous-représenté en regard des attentes du marché. 17

En effet, bien que les dispositions générales d’un contrat de franchise soient


identiques en France et au Maroc, l’absence de cadre juridique régissant le
secteur au royaume implique la nécessité de faire attention à certains détails
notamment les clauses relatives aux modalités d’exécution et d’extinction du
contrat. En l’absence de cadre juridique, le franchiseur peut résilier sans
préavis si le contrat le liant au franchisé ne prévoit pas, dans les détails, les
modalités de rupture des relations commerciales (faute grave ou clause
résolutoire généralement) ce qui suppose une grande vigilance surtout pour le
franchisé en situation de « subordination » et être en mesure d'identifier les
risques potentiels attachés au contrat et d'en prévoir le dénouement.
Cependant devant l'inégalité des rapports des forces des deux parties,
généralement le franchisé adhère au contrat dont les clauses sont dictées par
le franchiseur. La puissance économique du franchiseur doit être régulée par
l'intervention du législateur, comme il a fait dans d'autres contrats de même
nature en vue de mettre le franchisé à l'abri de toutes les manœuvres de
concrétisation de l'accord.18

 Le contrat de distribution sélective est un contrat par lequel un


fournisseur confie à un distributeur qu’il aura choisi la tâche de
commercialiser ses produits. Pour effectuer son choix le fournisseur se
base généralement sur des critères qualitatifs ou objectifs requis par la
nature des produits, et qui concernent la formation du personnel de
vente, les points de vente, l’assortiment des produits vendus, etc.
17

Pierre CÉLIER, Professeur de l'ENSET de Mohammedia

document mis à jour le 20/01/2005

18
Mémoire en ligne, les franchises au Maroc ,université AIN CHOCK ROYAUME DU MAROC,
https://www.memoireonline.com/02/12/5257/Les-franchises-au-maroc.html
On considère généralement que la distribution sélective purement qualitative
ne fausse pas la concurrence, dès lors que trois conditions sont respectées :

 tout d’abord, la nature du produit doit être telle, qu’elle requiert la mise en
place d’un système de distribution sélective pour en préserver la qualité et
en assurer un bon usage,
 ensuite, les distributeurs doivent être choisis sur la base de critères
objectifs, uniformes pour tous, portés à leur connaissance et appliqués de
manière non-discriminatoire,
 enfin, les critères de sélection définis ne doivent pas aller au-delà de ce qui
est nécessaire.

N .B : certains fournisseurs ayant instauré des critères de sélection visant à


éliminer des distributeurs sans justification quant à la nature du produit ou à la
pratique commerciale du fournisseur ont été condamnés.

Et d’autres critères de sélection quantitatifs. Ils peuvent ainsi exiger un niveau


de vente minimal ou maximal, limiter le nombre de revendeurs agréés, etc.

On peut constater que pour certains produits tel que les parfums, les critères
peuvent être le coté luxueux des locaux, pour des domaines à haute
compétence technique, ce peut être la compétence.

 
N.B : Il n’y a pas un verrouillage du réseau comme dans la franchise, ce sont des
gens qui n’ont pas du tout la même enseigne.
Il est alors interdit de revendre les produits à un autre distributeur qui serait
en dehors du réseau car dans ce cas-là, ce serait permettre à l’autre
distributeur de vendre les produits alors qu’il n’a pas été sélectionné : principe
de désorganisation.19 

En outre, c’est un contrat réservé à ceux qui ont la qualité de commerçants et ce


caractère sélectif dépend évidemment de l’espace géographique. Son régime
juridique tend à laisser une bonne marge de manœuvre aux premières
négociations.

Il est à mentionner également que Le fournisseur ne peut empêcher par


exemple le distributeur de commercialiser les produits visés sur internet. Le

19
http://www.cours-de-droit.net/contrat-de-distribution-
distributeur doit disposer d’une totale liberté dans la détermination du prix de
vente qu’il pratiquera. Le fournisseur peut donc certes restreindre son réseau
de distribution mais il ne peut en aucun cas restreindre la liberté commerciale
dont doivent disposer ses distributeurs. 

Ces interdictions ressortent du droit de la concurrence. Le fait d’empêcher le


plus grand nombre de distributeurs d’accéder à son réseau peut présenter des
entorses au droit de la concurrence. 
En effet, la préoccupation principale en la matière concerne les cas d’abus de
position dominante et les ententes. Concrètement, le fait d’établir un réseau
de distribution sélective entraine nécessairement une exclusion des revendeurs
qui n’auront pas été agréés par le fournisseur. Il convient donc de préférable
d’insérer des clauses licites dans son contrat de distribution sélective et donc
de passer par un professionnel pour établir un tel contrat.

Pour simplifier, il faut que le réseau mis en place par les contrats de
distribution sélective ne conduise pas à des pratiques comme des ententes (qui
sont constituées par des accords, sur les prix ou sur les zones géographiques)
ou des abus de position dominante (situations dans lesquelles une entreprise
dispose d’une telle force sur le marché que son comportement échappe
totalement au libre jeu de la concurrence). 
A titre d’exemple, bien que le fournisseur puisse préciser sur quel marché
géographique il souhaite que tel distributeur intervienne, il n’est en aucun cas
possible de stipuler une clause qui aurait pour but d’annuler les effets de la
concurrence entre distributeurs se trouvant sur un même marché.

Le contrat de distribution sélective exige donc une grande rigueur dans sa


rédaction, comme tous les contrats de distribution, la meilleure solution étant
de se faire accompagner par un professionnel.20

Elément fondamental de la politique commercial des fabricants la distribution


sélective qui permet de mettre à la disposition du consommateur final des
biens et services consiste à sélectionner et a gérer un ensemble de moyens
pour que les produits soient disponibles en bon endroit dans les quantités
voulues et dans les conditions les plus propices à susciter l’acte d’achat. 21

20
https://www.captaincontrat.com/articles-droit-commercial/contrat-distribution-selective ; date de
consultation 28/10/2018 a 13:39 mn
21
A .DAYAN,manuel de distribution ,Ed d’organisation,paris 1981,p.03
La sélection est pratiquée plus particulièrement lorsqu’il s’agit de
commercialiser des produits de luxe (parfumerie par exemple), de haute
technicité (Renault par exemple) dont la nature requiert un distributeur
spécialisé disposant d’un personnel qualifié et d’un point de vente approprié.

Afin d’instaurer la loyauté et l’équilibre des relations commerciales les pouvoirs


publics gardent un œil sur cette collaboration et insiste sur la liberté du
distributeur notamment en matière de fixation des prix de revente mais
attribuent néanmoins un droit de contrôle au fabriquant propriétaire de la
marque et prometteur du réseau. 22

B- Contrats de distribution exclusive :

Bien que facultatif, le contrat de distribution exclusive (qui prévoit une


exclusivité pour certaines obligations) est primordial pour sécuriser la relation
entre les parties prenantes et les départager en cas de conflit.

Le contrat de distribution exclusive ainsi appelé contrat de concession


exclusive est un contrat par lequel un fournisseur accorde le droit à un seul
distributeur (à l’exclusion des autres) de revendre ses produits ou services sur
un territoire ou dans un périmètre déterminé en son nom (fournisseur) et pour
son propre compte. Par exemple l’entreprise Renault avec son réseau de
concessionnaires.

Ce contrat s’inscrit dans l’objectif de la création d’un réseau de distribution.


Celui-ci est géré par le fournisseur, et c’est ce dernier qui prend les rênes de la
distribution du produit concerné par le contrat.

Aussi, la rédaction du contrat de concession exclusive repose sur cinq éléments


essentiels : le droit applicable, la formation, les clauses indispensables, les
obligations des deux parties et la durée de validité du document.

 La forme et le contenu du contrat de concession exclusive sont librement fixés


par le fournisseur et le distributeur et  Les termes doivent cependant respecter
les droits des deux parties, notamment les règles du droit de la concurrence.il
en est de même que, le fournisseur doit respecter les quotas de livraison

22
MARIE LAURE ALAIN CLAIRE COMBOLLE, « les relations entre producteurs et distributions bilan et limites de
30 ans de régulation »https://ceco.polytechnique.fr.
faisant l’objet de son engagement et, en parallèle, le distributeur doit respecter
le quota d’approvisionnement prévu dans le contrat

Il est fortement recommandé de faire rédiger le contrat de concession


exclusive. Les cocontractants doivent définir les termes et conditions d’achat et
de vente au préalable. Ces éléments devront également être mis noir sur blanc,
et accompagner ledit contrat. Le document doit également indiquer le barème
de prix décidé et approuvé par les deux parties, ou la méthode de
détermination du prix, si le barème n’a pas été clairement défini.

Le contrat de concession exclusive doit être conclu avant le 1er mars de chaque


année. Il peut aussi être conclu dans les deux mois suivant le début du cycle de
commercialisation du produit faisant l’objet de l’accord entre le fournisseur et
le distributeur.

Par ailleurs, le fournisseur doit impérativement garantir les défauts et autres


vices cachés des produits qu’il fournit, ainsi que l’exclusivité de la marque, de
l’enseigne, du produit ou du concept sur le territoire accordé au distributeur.

Quant au distributeur, il doit, pour sa part, payer le prix convenu pour les
marchandises. Si le contrat le prévoit, il doit aussi maintenir un stock de
produits pour répondre aux besoins immédiats de la clientèle, assurer divers
services à cette dernière et respecter, bien entendu, toutes les règles
commerciales visées par le fournisseur. Le distributeur a également le devoir
d’informer son fournisseur de l’état du marché et des retours de la clientèle sur
le produit commercialisé, entre autres.

Enfin, la politique du réseau doit être bien définie et mise en œuvre par le
fournisseur, et elle doit être respectée par le distributeur. 23

La durée de validité du contrat de distribution exclusive peut être


indéterminée, dans ce cas chaque partie peut y mettre fin à condition de
respecter un préavis défini lors de la rédaction du document. Dans cette
mesure, aucune indemnité de clientèle n’est prévue si le fournisseur rompt le
contrat.

23
https://www.captaincontrat.com/articles-droit-commercial/contrat-concession-exclusive
Néanmoins, il est plus courant d’opter pour un contrat à durée déterminée.
Dans ce cas, il est impossible pour les deux parties de mettre fin à leur
engagement avant la date prévue, sauf en cas de faute grave ou de clause
résolutoire. Cette dernière clause, optionnelle, ouvre le droit à la rupture
prématurée du contrat à durée déterminée.

Enfin, le contrat n’est pas renouvelé tacitement. C’est la raison pour laquelle il
est important de prévoir un préavis pour la notification du refus de
renouvellement de la part du fournisseur, et d’en indiquer le délai dans le
contrat.

Sous section 2 : Contrats d’intermédiation


Ce sont les partenaires du commerçant qui le représente à l’égard de sa
clientèle. Il y a forcément un contrat entre le commerçant et son partenaire. La
nature de ce contrat traduit le degré d’indépendance entre les deux.
Le commerçant peut choisir une solution avec plus d’indépendance en
proposant un contrat de mandat, de commission ou de courtage.
-Dans le contrat de mandat : le mandataire est chargé de représenter le
commerçant et le commerçant est appelé le mandant.
Le mandataire lui-même n’est pas forcément commerçant, il le représente.
Quand il agit dans le cadre de son mandat, il n’agit pas en son nom. Mais il n’a
pas la possibilité de négocier le contenu du contrat.
-Tandis que, le contrat d’agent commercial, celui qui est chargé de façon
permanente de négocier et éventuellement de conclure des contrats de
vente/location/etc. pour le compte du commerçant.
L’agent commercial est soumis à une réglementation particulière qui déroge au
droit commun du mandat. On considère que le contrat de mandat est
particulier : les 2 parties y ont intérêt = contrat de mandat d’intérêts communs.
Du coup, quand le contrat de l’agent commercial est à durée indéterminée, la
loi lui donne le droit à une indemnité en cas de rupture (c’est une particularité
de l’agent commercial car ce n’est pas dans le droit commun du mandat).
-Dans le contrat de commission : c’est le commissionnaire qui s’engage à
accomplir des actes pour le compte d’un commettant. Ce qui est différent du
mandat est que le commissionnaire agit en son nom personnel, c’est la raison
pour laquelle il doit lui aussi être commerçant.
- Dans le contrat de courtage, le courtier est celui qui met en relation deux
personnes qui veulent passer un contrat, lui-même n’en passant pas. Il agit en
son propre nom donc il doit avoir la qualité de commerçant.
En effet, Le courtier répond à des effets, objets, valeurs et documents qui
lui sont confiés. La rémunération est due dès que le contrat prévu a été
conclu avec les tiers. Mais quand le courtier n’indique pas à l’une des
parties de l’autre partie contractante, il se rend responsable de
l’inexécution du contrat. En cas de vente sur échantillon, le courtier doit
conserver ce dernier jusqu’à ce que la vente soit traitée et terminée. Il est
responsable de l’authente des signatures et de l’identité de ses clients. S’il
a un intérêt personnel dans l’affaire, il est tenu de prévenir les parties
contractantes, faute de quoi il peut être astreint à des dommages intérêts.
S’il fait des opérations illicites, il n’a droit à aucune rémunération.

section2: Les clauses principales formant contrat de


distribution

Trop de contrats restent muets sur plusieurs aspects fondamentaux de la


relation liant la tête de réseau à ses distributeurs. Ce constat vise toutes les
catégories de commerce organisés , pourtant les contrats de distribution
24

comprennent divers effets et obligations, le plus souvent organisés en « clauses


», plus ou moins dépendantes les unes des autres.

Certaines ne présentent aucune spécificité particulière, s’agissant de leur


existence ou de leur validité, comme (des clauses relatives à la responsabilité,
des clauses relatives aux litiges, ou encore, plus sophistiquées et propres aux
contrats d’affaires, des clauses de force majeures des clauses d’adaptation,
etc…) En outre, certaines clauses seront plus spécifiquement envisagées
comme les clauses de résiliation ou les clauses d’intuitu personae ; restent,
alors quelques clauses relativement communes, tel que les clauses
d’exclusivité ou les clauses de non concurrence.

24
https://www.lettredesreseaux.com; FRANCOIS LUC_SIMON (AVOCAT ASSOCIE_GERANT_DOCTEUR EN
DROIT) 00H10
La valeur ajoutée d'une telle clause réside dans la qualité de son contenu, qui
doit permettre une meilleure protection des parties qui chercheront dans le
contrat la souplesse attendue. 25

Sous Section 1 : Les clauses d'exclusivité

En raison de leur insertion dans un réseau, Lorsqu’un fournisseur fait appel à


un intermédiaire de commerce tel qu’un distributeur afin de commercialiser
son produit, les parties doivent s’interroger sur la pertinence et la nécessité
d’accorder une exclusivité ; dans laquelle ils perdent une part de leur liberté de
choisir leurs cocontractants qu'il s'agisse d'exclusivité de distribution ou
d'approvisionnement.
A- Les clauses d'exclusivité d'approvisionnement :

Les clauses d’approvisionnement exclusif (aussi appelée « clause d’achat


exclusif », « exclusivité d’approvisionnement » ou « obligation d’achat »),
s'avèrent les plus récurrents.

Elles contraignaient le distributeur à ne traiter qu'avec le fournisseur pour les


produits et services objet du contrat. , durant une certaine période (ex. : un
garagiste indépendant s’engage à acheter tous ses pneus de rechange auprès
de Michelin pendant cinq ans).

La clause d'approvisionnement exclusif est accompagnée par une clause de


fourniture exclusive et une règle de quotas que le distributeur doit réaliser.

L'agencement de ces règles met le distributeur sous la dépendance


économique du fournisseur qui le place le dans une situation préoccupante.
En effet, il est tributaire pour son existence et sa survie économique de la
poursuite de la relation contractuelle. 26

Cette situation n'est admise que si elle ne cache point d'abus notamment à
travers la durée de son effectivité.
Cependant La contrainte que représente ce type de clause se révèle
généralement des mois plus tard, lorsqu’une nouvelle opportunité
25
 CA Paris, 30 avr. 1997 : JurisData n° 1997-020730

26
B. DUBUISSON et G. TOSSENS , p. 451.
commerciale se présente, Des tensions apparaissent alors Le distributeur
signataire souhaite se libérer de son obligation d’exclusivité, tandis que son
partenaire entend obtenir jusqu’au bout le respect de l’obligation d’exclusivité.
27

B- Les clauses de fourniture exclusive :

L’exclusivité de fourniture est une obligation par laquelle le fournisseur


s’engage à approvisionner le distributeur avec les produits mentionnés dans
le contrat, et ce, dans une zone géographique déterminée (zone concernée
par la clause d’exclusivité territoriale) dans un esprit d'équilibre des
obligations des parties ; Cela veut dire qu’elles obligent le fournisseur à ne
pas livrer les produits et services concernés à un autre distributeur dans la zone
attribuée et pendant la durée de l'exclusivité ( La mise en œuvre implique
nécessairement la fixation d'une zone géographique de l'exclusivité ).
Le distributeur est protégé contractuellement contre le trouble du fournisseur,
il lest par le biais de la concurrence déloyale contre un autre distributeur.

En revanche, plusieurs types d’exclusivité peuvent être envisagés ,


L’exclusivité de marque impose à son débiteur de ne conclure des contrats que
portant sur la marque, avec le fournisseur ou un tiers, l’exclusivité de
distribution suppose que le distributeur n’effectue qu’une activité d’un type
déterminé, comme c’est le cas de l’exclusivité d’approvisionnement ou
l’exclusivité de fourniture, voire l’exclusivité réciproque.
Enfin, la clause d’exclusivité est fréquemment accompagnée
d’obligations accessoires ; Ainsi en est-il de la clause de rendement qui impose
au distributeur de réaliser un certain nombre d’opérations contractuelles avec
ses propres clients : on les appelle alors clause de minima lorsqu’on envisage
les volumes d’achats que le distributeur doit réaliser, clause de quota lorsqu’il
s’agit de mesurer un minimum de reventes.
La jurisprudence attache une certaine importance à ces clauses, c’est ainsi
qu’elle considère que leur non respect justifie la résiliation du contrat à moins
que le fournisseur ait admis une tolérance particulière qui l’empêche d’imposer
une rigueur nouvelle, sauf à manquer à la bonne foi contractuelle.
De toute façon, la clause d'exclusivité ne peut être valable que si elle ne porte
27
APPROVISIONNEMENT EXCLUSIF ET OBLIGATIONS D’ACHAT : DÉCOUVREZ VOS DROITS ! ARTICLE DE Norman NEYRINCK,
avocat – Droit de la concurrence, distribution et propriété intellectuelle (26 AVRIL 2016) et défense en justice.
pas atteinte par elle-même à la liberté de la concurrence et si elle est
nécessaire au fonctionnement du système, Il arrive souvent que les deux
intérêts s'imbriquent et entrainement des clauses d'exclusivités réciproques.

Sous Section 2 : Les clauses de non concurrence

Les clauses de non concurrence peuvent présenter un risque en termes de


concurrence, notamment dans les domaines sensibles, tenus au secret
industriel. Pour limiter ce risque, le contrat signé entre les parties peut poser
une clause de non concurrence.
Les contrats de distribution sont également fréquemment assortis d’une
clause de non concurrence. Ces clauses interdisent au distributeur d’exercer
une activité similaire qui serait susceptible de faire concurrence à celle du
fournisseur, elles permettent ainsi de se protéger contre la concurrence de son
partenaire contractuel soit, pendant la durée des relations contractuelles soit, à
leur échéance pour une durée déterminée par les parties.

Il est bien évident que la clause de “non-concurrence” est une atteinte à


la liberté du commerce, qui est une liberté constitutionnelle, ainsi cette
incorporation renforce la position de faiblesse du distributeur et le place dans
un état de dépendance et de vulnérabilité profonde , aussi le fait d’empêcher
28

le plus grand nombre de distributeurs d’accéder à son réseau peut présenter


des entorses au droit de la concurrence.
En effet, la préoccupation principale en la matière concerne les cas
d’abus de position dominante et les ententes.
Concrètement, le fait d’établir un réseau de distribution sélective
entraine nécessairement une exclusion des revendeurs qui n’auront pas été
agréés par le fournisseur, car ceux-ci ne pourront avoir accès aux produits visés
sur un marché déterminé.
Evidemment, dans ce genre de cas, il est possible de tomber rapidement dans
les pratiques anticoncurrentielles.
Cependant, il est important de rappeler que l’objectif de ces clauses est
de protéger l’ensemble du réseau, donc aussi bien la personne qui octroie le
droit, que la personne qui le reçoit. Interdire de telles clauses risquerait
d’engendrer une déstabilisation de l’ensemble du réseau commercial et de

28
Technique contractuelle ,JEAN JACK MOUSSERON ,5eme edition (FRANCIS LEFEBRE) p 226
diminuer l’incitation à développer d de nouveau savoir-faire . 29

Il faut donc veiller à ce que ces clauses n’entrainent pas d’obligations exagérées
et déséquilibrées, afin d’éviter ces excès, ces clauses ne peuvent être écartées
par la volonté et la loi peut seulement la limiter sans l’exclure à travers un
certain nombre de conditions de validité :
_ La limitation dans le temps et dans l’espace : la non concurrence doit être
limitée dans l’espace et dans le temps. Ainsi, la clause doit être précise sur les
dates et lieus, dans des délais et espaces raisonnables.
_ La spécificité de la prestation : la clause doit spécifier explicitement et
précisément quelle activité de prestation est tenue à la non-concurrence.
D’une manière générale, la clause de non-concurrence ne doit pas porter
atteinte à la liberté de travail

29
Rapport d’évaluation de la Commission d’Arbitrage sur l’information précontractuelle dans le cadre d’accords
de partenariat commercial , 4 avril 2007, pp. 8- 9
Conclusion :
Les contrats de distribution sont nés de la pratique, ils ne connaissent pas de
régime juridique spécifique. Le point de départ c’est un fabricant qui veut
vendre ses produits, il choisit soit de créer ses points de vente ou de passer par
des commerçants indépendants. Et c’est en réponse de ce besoin là que sont
nés les contrats de distribution.

Encore, on assiste à un accroissement accru de la vente moderne et des


grandes surfaces spécialisées dans ce nouveau domaine. Ceci conduit à affirmer
que la grande distribution au Maroc est amenée, a évoluée de manière
considérable notamment avec l’expansion de l’investissement étranger au
paysage marocain de la distribution.

La contrainte reste que la pléthore des textes juridiques marocains dans le


domaine de la distribution favorise le disfonctionnement du système de la
distribution au Maroc.

Les relations contractuelles entre


fournisseurs et distributeurs répondent aux
conditions classiques de formation du droit
des contrats (consentement, capacité,
objet et cause licites). Le courant d’affaires
ou relation commerciale existant entre
eux est conditionné par le libre jeu de la
concurrence afin de satisfaire au mieux
les consommateurs et de ne pas contribuer
au dysfonctionnement de l’économie

BIBLIOGRAPHIE :
 Ouvrage :ABDELKEBIR ZEROUAL , titre : Droit de la distribution au
Maroc : adéquation inadéquation au développement
 Ouvrage : R.Hoffher, l’économie marocaine.
Mémoire : Institutions de contrôle en droit de la distribution entre les
mécanismes d’encadrement et le droit de la concurrence : IBEN LAKHAL.
 Ouvrage :Droit des affaires (commerçants, concurrence, distribution)Jean
Bernard Blaise, Edition Delta1998
 Ouvrage :Droit des affaires (commerçants, concurrence, distribution)Jean
Bernard Blaise, Edition Delta1998
 Ouvrage : Le contrat-Cadre(Exploration comparative), A.Sayag, Edition
litec.
 Ouvrage :Technique contractuelle, Jean Mousseron, 5 Edition Francis
Lefebvre
 Dictionnaire de droit du marché : concurrence, distribution,
consommation,Mainguy /Dir
 Ouvrage : L’essentiel du droit de distribution
 Ouvrage : A .DAYAN,manuel de distribution ,Ed d’organisation,paris 1981
 Ouvrage :MARIE LAURE ALAIN CLAIRE COMBOLLE, « les relations entre
producteurs et distributions bilan et limites de 30 ans de régulation »
 Technique contractuelle ,JEAN JACK MOUSSERON ,5eme edition
(FRANCIS LEFEBRE)
 Rapport d’évaluation de la Commission d’Arbitrage sur l’information
précontractuelle dans le cadre d’accords de partenariat commercial , 4
avril 2007
 Dahir formant Code des Obligations et des Contrats
 la loi 104-12 sur la liberté des prix et de la concurrene
 P.ANDRIEUX, distribution. Le commerce indépendant .dunod.1972
 Ouvrage : L’essentiel du droit de la distribution ; Edition : les carrés ;
Auteur : Gaylor Rabu
  CA Paris, 30 avr. 1997 : JurisData n° 1997-020730

WEBOGRAPHIE
http://www.cours-de-droit.net/contrat-de-distribution 29/10/2018 à 19:35 mn
Mémoire en ligne, les franchises au Maroc ,université AIN CHOCK ROYAUME DU
MAROC, https://www.memoireonline.com/02/12/5257/Les-franchises-au-
maroc.html
http://www.cours-de-droit.net/contrat-de-distribution-
https://www.captaincontrat.com/articles-droit-commercial/contrat-distribution-
selective ; date de consultation 28/10/2018 a 13:39
https://ceco.polytechnique.fr.
https://www.captaincontrat.com/articles-droit-commercial/contrat-concession-
exclusive
https://www.lettredesreseaux.com; FRANCOIS LUC_SIMON (AVOCAT
ASSOCIE_GERANT_DOCTEUR EN DROIT) 00H10
Annexes :
Mod
ele de contrat de franchise

I. Parties contractantes Franchiseur: «Quickl.rn S.A.., rue de la Sarine

1, Fribourg Franchise: Monsieur Rhone, we du Lac


2, Geneve

II. Preambule

1. La societe «Quickleam S.A. a developpe un concept permettant d'apprendre


des langues etranger. dans les plus brefs delais, avec les method. les plus
modem.. Le systerne «Quickleam est associe a des CD et a un materiel
d'accompagnement.

2. Le systeme «Quickl.m. est cede a Monsieur Rhone to franchise pour la Suisse


ro-mande.

III. Definitions

1. Le systeme «Quickl.m. comprend tousles services et produits commercialises


par l'entreprise «Quickleam S.A...

2. La zone de commercialisation corrprend les cantons de Geneve, Vaud,


Neuchatel, Fri-bourg, Valais et Jura, ainsi que le Tessin.

3. La marque «Quickleam. est inscrite au Registre d. marques en relation avec


Its CD et le materiel d'accorrpagnement, elle est propriete de la societe
«Quickleam S.A...

4. Les prix comprennent la livraison du materiel a Monsieur Rhone, lequel est


libre de fixer les prix de vente qui! entend. tIne saurait toutefois fixer des prix
inferieurs ceux fixes dans la liste de prix, ni les augmenter de plus de 30./0. Les
cotisations de membres du «Club Quickleamo pour Its slaves re peuvent etre
modifides.

IV. Obligations du franchiseur

1. La societe «Quicklearn S.A.. autorise Monsieur Rhone a utiliser la marque


«Quickleam..

2. La societe «Quickl.m S.A.. transrnet a Monsieur Rhone tout son know-how


en ma-tiere d'enseignerrent et de marketing. Monsieur RhOne sera
immediatement informs des modifications apportees au systeme.

3. «Quicklearn S.A.o garantit a Monsieur Rhone une assistance permanente et


des con-seils en matiere de concept d'enseignement et de marketing.
4. «Quickleam S.A.. livre ses frais a Monsieur Rhone une quantite toujours
suffisante de materiel publicitaire et de documentation, de meme que de
formulaires de contrat.

5. «Quickleam S.A.. assure a ses frais la formation de Monsieur RhOne et de ses


em-ployes. La formation a lieu chaque annee; elle s'etend sur une duree de
trois jours consecutifs au moins et a lieu a Fribourg, durant les vacances.

6. «Quickleam S.A. sengagea n'accepter aucun concurrent de Monsieur Rhone


dans la zone de commercialisation, a ne pas livrer, soutenir directementou
indirectement des concurrents, et a entreprendre tout cc qui est en son
pouvoir afin que It systeme «Quickleam. ne sok exploite que par Monsieur
Rhone dans la zone de commercialisa-tion.

*Reference: WEICA Business Media SA I www.weka.ch

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