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THEME COMMENT ORGANISER LE

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COMMERCE INTERNATIONAL
DANS UN CONTEXTE
PLAN
D’OUVERTURE
DES ECHANGES ?
1 – Définir les missions et les
Q 8.3 : principes de l’OMC

2 – Interpréter les principales


Chapitre 11 : Une organisation mondiale règles de fonctionnement de
pour gérer les différends entre Etats dans l’OMC

les échanges internationaux. 3 – Comprendre le rôle de


l’ORD

Objectifs du chapitre
A l’issue de ce chapitre, je dois être capable de :
 De définir les missions de l’OMC
 De définir et d’interpréter les principales règles de fonctionnement de l’OMC

Notions
 Les missions de l’OMC
 Les cycles de négociations d’abaissement des tarifs douaniers et des barrières non tarifaires
 L’organe de règlement des différends

Term STMG – Economie – Thème 8 – Q 8.3 – Une organisation mondiale pour gérer les différends
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Synthèse
Schématique
 Définir les missions et les principes de l’OMC

GATT (1947)… puis OMC (1995)


164 membres

Offrir un cadre aux négociations commerciales

Coopérer avec les organisations internationales

Gérer l’administration des accords commerciaux de l’OMC


Les missions de
Suivre les politiques commerciales nationales
l’OMc
Agir afin de régler les différends commerciaux via l’organe
de règlement des différends

Fournir une assistance technique et formation à l’intention


des économies en développement.

Objectif général : Favoriser la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.

La clause de la nation la plus favorisée


Principe de non-discrimination
Le traitement national

Les Principe de concurrence loyale


principes  Les accords d’intégration économique
 Les préférences commerciales au PED
Les exceptions
 Les mesures de sauvegarde

 Traitement spécial et différencié des


Les dérogations
PED

 Interpréter les principales règles de fonctionnement de l’OMC

Le Rounds ou cycles de négociations où les Etats membres se réunissent


fonctionnement pour fixer les règles

Term STMG – Economie – Thème 8 – Q 8.3 – Une organisation mondiale pour gérer les différends
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 Comprendre le rôle de l’ORD

L’organe de règlement des différends (ORD) de l’OMC

Est chargé de régler les différends commerciaux entres les Etats membres

La procédure de règlement des différends :


Réunion de
Organisation de Publications de Autorisation
groupes Appel
consultations rapports de sanctions
d’experts

Objectif de l’ORD : Mettre fin à l’unilatéralisme dans la résolution de conflits internationaux

Bilatéralisme
Système de relations internationales qui favorise les accords passés entre deux pays pour faciliter les
échanges (exemple : entre l’Union européenne et le Vietnam)
Clause de la nation la plus favorisée
Lorsqu’un membre de l’OMC accorde un privilège commercial à un autre Etat, il doit accorder à tous les
autres Etats membres.
Consensus
Règle qui stipule qu’à l’OMC une décision doit être prise à l’unanimité par tous les membres pour pouvoir
s’appliquer.
Cycle de négociations
L’une des missions de l’OMC (et du GATT avant elle) est d’abriter les négociations commerciales entre
pays membres en vue de promouvoir la libéralisation des échanges. Avant le cycle de négociations de
Doha, huit se sont succédés.
Engagement unique
Chaque élément de la négociation fait partie d’un ensemble indivisible et ne peut faire l’objet d’un accord
séparé. Autrement dit, un cycle de négociations ne peut se conclure qu’à condition de que l’accord se
fasse sur l’ensemble des sujets mis sur la table.
Multilatéralisme
Système de relations internationales qui favorise les négociations, les engagements réciproques, les
accords entre plus de deux pays. Il s’oppose au bilatéralisme.
OMC (Organisation mondiale du commerce)
Organisation internationale qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Elle a pour
mission de faciliter les échanges de biens et de services entre ses pays membres en agissant en faveur
d’une abolition progressive des obstacles tarifaires et non tarifaires aux échanges.
ORD (Organe de règlement des différends)
Composante interne de l’OMC, cet organe est chargé de régler les différends commerciaux entre les Etats
membres.
Subventions
Aide financière, directe ou indirecte, allouée par un Etat.
Term STMG – Economie – Thème 8 – Q 8.3 – Une organisation mondiale pour gérer les différends
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Synthèse
Rédigée
Objectif du chapitre Notions
 De définir les missions de l’OMC  Les missions de l’OMC
 De définir et d’interpréter les principales règles de  Les cycles de négociations d’abaissement
fonctionnement de l’OMC des tarifs douaniers et des barrières non
tarifaires
 L’organe de règlement des différends

Les relations commerciales dans la seconde moitié du XXème siècle ont été marquées par l’abaissement
des droits de douane dans le cadre de cycles de négociations menées sous l’égide du GATT. À la fin du
XXème siècle, l’ouverture des économies a rendu nécessaire la transformation du GATT en Organisation
mondiale du commerce (OMC). Partant de l’idée que l’ouverture commerciale favorise la prospérité, les
Nations se sont ainsi dotées d’un cadre de négociation et d’élaboration de règles qui organisent le
commerce mondial.

1 – Définir les missions et les principes de l’OMC

A. Du GATT à l’OMC
Le GATT et l’OMC sont fondés sur une même conviction et une même méthode. La conviction : l’ouverture
commerciale profite à tous. La méthode : le multilatéralisme permet d’étendre les accords commerciaux à
tous. Le GATT était un simple traité, les Nations pouvaient facilement s’en affranchir et les différends
commerciaux ne pouvaient trouver une issue que par des accords à l’amiable ou des sanctions décrétées
de manière unilatérale. Avec l’OMC, les Nations sont également représentées au sein d’une organisation
dotée de moyens juridiques. Par ailleurs, les missions de l’OMC sont plus larges. Le GATT a obtenu des
résultats en matière de baisse des droits de douane, qui sont passés de 40 % en moyenne en 1947 à 4 %
en 1995, mais de nombreux secteurs d’activité comme les services ou l’agriculture échappaient à ces
accords et le protectionnisme non tarifaire pouvait annuler les concessions obtenues sur les tarifs
douaniers. L’OMC va ouvrir le champ des négociations et s’attaquer à toutes les formes de protection.
Enfin, les litiges sont traités par une juridiction indépendante et peuvent déboucher sur des autorisations de
sanctions même si la négociation est privilégiée.

B. Les trois principaux objectifs de l’OMC


 Favoriser la liberté des échanges dans un cadre transparent et loyal.
 Ouvrir des cycles de négociation pour inclure tous les pays dans les accords et arbitrer les conflits
commerciaux.
 Promouvoir des règles de droit mondiales dans le domaine du commerce, respectées par tous et
qui mettraient les nations à l’abri des guerres commerciales

C. Les principes de l’OMC


La clause la plus célèbre qui fonde le multilatéralisme est la « clause de la nation la plus favorisée ». Celle-
ci impose qu’un avantage accordé à un partenaire soit étendu à tous. La non-discrimination interdit la
préférence nationale. Tous les acteurs et tous les produits doivent être soumis aux mêmes règles. Enfin,
les pratiques déloyales, comme le dumping, qui consiste à casser les prix pour mettre en difficulté la
concurrence, ou la contrefaçon, sont prohibées. Dans la continuité de ce que le GATT avait instauré,
l’OMC admet des exceptions et des dérogations, notamment pour les pays en développement, soit
lorsqu’ils sont confrontés à des situations d’urgence où la vie même des populations est menacée, soit
lorsque des secteurs essentiels sont menacés. Par exemple, certains pays mono-exportateurs peuvent
être confrontés à une crise conjoncturelle, comme un effondrement du prix d’une matière première. Les
États sont alors en droit de verser des subventions. Ou enfin, tout simplement, parce que ces pays ont
besoin de développer un secteur d’activité. Il faut noter que l’OMC reconnaît les accords d’intégration
régionale, comme l’ALENA, dans la mesure où ceux-ci vont dans le sens de l’ouverture et de la libre
circulation des marchandises
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2 – Interpréter les principales règles de fonctionnement de l’OMC

A. L’échec du cycle de Doha


Les négociations commerciales multilatérales constituent un cadre où tous les pays négocient ensemble
sur une base égalitaire (1 pays = 1 voix). Le cycle de Doha, lancé en 2001, se donnait comme objectif
d’ouvrir les marchés des pays riches aux produits des pays les moins avancés. Ce cycle de Doha est un
échec car il se heurte à la montée des protectionnismes et des pratiques punitives unilatérales des États-
Unis. Les rivalités commerciales sont plus fortes dans un contexte marqué par un coup d’arrêt de la
croissance des échanges depuis 2008. Les différends commerciaux sont en augmentation et le recours
aux sanctions supplante l’esprit de négociation que l’OMC essaye de privilégier.

B. Les accords commerciaux régionaux


Ces ACR ont été multipliés par 15 entre 1980 et 2019. En établissant des privilèges entre les parties
signataires, ces accords dérogent à la clause de la nation la plus favorisée et vont à l’encontre du
multilatéralisme. Cependant, l’OMC accepte cette dérogation tant qu’elle contribue à l’ouverture
commerciale, même si leur progression permet de contourner ses règles et complexifie l’instauration de
règles internationales. Ainsi, on peut interpréter ce phénomène comme un signe d’affaiblissement de
l’OMC concomitant de l’échec du cycle de Doha.

C. Les mesures de rétorsion commerciales


Depuis 2009, les mesures de rétorsion commerciale se sont multipliées. On distingue des mesures
restrictives, telles qu’un embargo sur les ventes d’armes ou de matériel connexe à la Russie ou des
interdictions de fournir certaines matières premières ou de l’énergie à la Corée du Nord. Il peut plus
classiquement s’agir de droits ou de taxes. Elles sont parfois le résultat de tensions diplomatiques ou, dans
le cas de l’administration Trump, d’une défense des activités industrielles pénalisant les concurrents.
D’autres de ces pratiques de rétorsion sont incitatives. Il s’agit surtout de subventions ou autres mesures
favorisant les exportations. Elles montrent une volonté d’encourager la production locale pour des raisons
qui tiennent à la défense des emplois ou pour retrouver une sécurité dans les approvisionnements. La
reprise de ces pratiques restrictives à la sortie de la crise sanitaire marque un coup d’arrêt à une forme de
mondialisation.

3 – Comprendre le rôle de l’ORD

A. L’organe de règlement des différends


L’objectif de l’ORD est de mettre fin à l’unilatéralisme dans la mise en œuvre de sanctions commerciales.
Lorsqu’un pays s’estime lésé par un partenaire accusé de ne pas respecter les accords, il porte l’affaire
devant l’ORD. Ce dernier propose un cadre juridique contraignant. Au bout de la procédure, l’ORD peut
autoriser le pays reconnu dans son droit à prendre des sanctions. Il peut s’agir de taxes, qui doivent être
proportionnées et s’appliquer à des produits issus du même secteur. A contrario lorsque D. Trump décide
de sanctionner des produits alimentaires issus de l’UE à la suite du différend Boeing-Airbus, il se place
délibérément en dehors du droit international.

B. La procédure de règlement
L’examen du différend est mené par des experts indépendants réunis dans un « groupe spécial » et le
pays « vaincu » ne peut s’opposer aux conclusions du rapport du groupe après une procédure d’appel. La
procédure peut durer 1 an et 3 mois si le défendeur fait appel des conclusions du premier rapport.
Toutefois, avant d’autoriser le « vainqueur » à prendre des sanctions, l’ORD cherchera en prolongeant la
négociation à parvenir à un accord à l’amiable. L’objectif reste de pacifier les relations commerciales.

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