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L3-S1-droit (1) 4
L3-S1-droit (1) 4
OECE : organisation a vocation eco, 1948 but de mettre en œuvre le plan marshall
Conseil de l’Europe :
5 mai 1949 par le traité de Londres 10 etats decident de constituer une org regionale européene : FR
BE, DANEMARK, IR, IT LUX, NORVEGE, PAYS BAS, UK, SUEDE
nouvelle org de cooperation qui vise a encadrer une collab intergouvernemental entre etat dans de
nombreux deurope : polq social eco scientifique= objectif union plus etroite
2019= 70ans du conseil de l’europe.
La convention européenne de suavegare des droits de l’homme et des lib fond. Cette convention est
un texte qui vient reconnaître un nbr de droit fond : vie privé expression, la vie, avoir une religion ,
droit de propriété. Ce texte est garanti par un organe judiciaire : la cour europenne des droit de
l’homme la CEDH a strasbourg , et assure le respect de ce texte, le juge de strasbourg sanctionne les
etats qui ne respecte pax cette convention.
Juge de luxembourg= fait partie de l’UE a ne pas confondre
Conseil de l’EUROPE= protection des droits fond.
Toutes les org evoquées sont des org européenne autour des objectifs de protection de paix et de
protection des droits, ont plus ou moins bien fonctionné, surtout des objectifs d’integration
economique qui ont permis la constrution européenne, a travers la construction des CE
( communauté européenne) qui deviendront plus tard l’UE.
Section 3. Des communautés à l’union européenne
I. Le fondement théorique des communautés européennes
Quelles sont les conceptions des RI à l’origine de l’union européenne, quel était l’objectif quand on
les a conçu, à l’origine communautés européennes.
On a coutume de dire que la construction eruopéenne est fondé sur une méthode fonctionnaliste =
fpndé sur la notion de fonction, l’ambition de l’union politique des etats européens affirmé ds le
discours de R.Schuman declaration du 9mai 1950 :
Cette déclaration est l’acte de naissance de la construction des com .Euro= CE.
2020= 70ans
Cette décla est une proposition formulé à 6 etats européens proposé par le minstre des afr etrgr de la
FR : belgiq payba lux allemagne et italie
La proposition= constituer un processus d’integration de ces etats qui irait au-delà d’une
traditionnelle logique de coopération ( ex celle du conseil de l’europe). La methode est
fonctionnaliste puisque cest une approche pragmatique dans les RI, idée selon laquelle les necessité
technique vont favoriser les cooperations entre les etats.
David mitrani, courant liberale idealiste des RI !: cela consite selon lui, a recouvrir les divisions
polq d’un tissu dactvt et d’agence internatio dans lesquelles et grace auxquelles les interets et
existence de toutes les nations seraient progressivement integré. Le courant des lib id : les RI
doivent etre prise en charge au-delà de l’etat par des organisation internationale, letat acceptera plus
facilement de ceder ses competences a une institution superieur donc supra nationale, dans un
domaine concret etlimiter de competence.
La methode employé est celle des petits pas : les realisations concrètes par des solidarités de fait,
c’est l’expression que l’on retrouve dans la declaration de robert schuman. (eviter la guerre a tout
prix). Ardente exigence de la construction euro= eviter la guerre.
Jeanclaude yunker ex president de la communauté euro : avait rappelé cette raison a lorigine de
l’union europenne « plus jamais la guerre » il a fallu faire des petits pas , des solidarit »s de fait.
= c’est le sens du discours de robert schuman » leurope ne se fera pas d’un coup »
UE a commencé avec la creation des communautés européennes.
Propositon de R.Schuman : propose de placer « lensemble de la production franco-allemande de
charbon et d’acier, sous une haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la
participation des autres pays d’europe ».= l’idée est de créer une communauté euro du charbon et de
l’acier, c’est dailleru la 1er communauté européenne la CECA.
L’idée pratique et machiavélique : créer entre ces etats, et les autres etats qui particpent, une
solidarité de production reposant sur des interets strategique ( charbon et acier), la guerre fr-DE
devient inpensable, et materiellement impossible. ( interet straegique de maniere sectorielle et
progressive, indu lourde)= volonté de reconsolidé lallemagne face a la menace sovietique.
Elle precède la CEE et la CEEA ( communauté euro de l’energie atomique)
II. La présentation des communautés européennes
La CECA est fondé sur le traité de paris signé le 18 avril 1951, qui a l’origine sera conclu pour une
durée limitée, 50 ans, le traité a expiré le 23 juillet 2002, l’acquis de cette organisation a été
transféré à la CE, et figure dans un programme de recherche du domaine siderurgique et charbon.
Cette CECA crée une haute autorité commune, elle gerera le charbon et l’acier, integration inedite
sur la scene internationale qui a encouragé les volonté d’integration des etats. On reflechit a
l’integration polq au-delà des objectifs et interets economiques.
Projet du communauté européenne de defense : echec, on considerait afin de contrer la menace
soviet de créer un pole militaire en europe. La FR propose la creation d’une armée européenne
placé sous un commandement européen, la CED, l’idée etait de transposé ce quon a fait au CECA
dans le domaine de la défense.
Ce projet de traité est accompagné de la creation d’unprojet de statut pour créer une communauté
polq européenne. Avoir une conception plus federale de l’europe.
Coup de theatre en 1954 l’assemblée natio FR rejette la ratification du projet de traité de CED
( meme si c la fr qui a proposé). Ce qui entraine aussi l’echec du projet de statut du politique
européenne et cette echec va geler pendant tres longtemps toute initiative en matiere de polq
europénn de defense.
Cet echec va engendrer une concentration des etat euro sur des objectifs plutot economique, donc
sur le modele de la CECA, on va créer la CEE et la CEEA
C’est lka mise en place d’un marché commun pour CEE et d’une organisation commune dans le
domaine nucleaire pour la CEEA.
Idée de repli economique vu qu’on avance pas sur le politique
Ce repli est issu de la reunion des ministre des affaires etrangeres en 1955, idée est de créer une
integration sectorielle dans le domaine eco et nucleaire, deux projet sont elaborer par le belge enrich
palk :
projet euratom : et un autre projet qui met en place un marché commun sectorielle
aboutit a la signature a rome des deux traités : un instituant la CEE et lautre la CEE ( 6membres,
durée illimitée de competence transfere a une haute autorité) prevu comme ireversible but BREXIT
prouve le contraire)
Pendant cette periode EU s’est fondé sur les crises, elles ont donné naissance a des solutions et
dispositifs qui existent encore aujourd’hui.
La crise de 1965 a pour origine le passage imminent à la majorité qualifiée au sein du Conseil des
ministres.
La majorité qualifiée : il s’agit d’un vote majoritaire, c’est une part spécifique des votes qu'une proposition
doit obtenir afin d'être acceptée. Elle s'oppose alors à la minorité de blocage, qui permet, avec moins de la
moitié des voix, de bloquer une décision.
Dans les organisations internationales, pour prendre des décisions, les membres de l’organisation, les États,
doivent voter.
En principe, dans une organisation de coopération, tous les Etats ont une voix : c’est le principe de
coopération. Les décisions sont prises à l’unanimité.
Mais, dans une optique d’intégration, le traité de Rome prévoyait en effet qu’à partir du 31 décembre
1965, le Conseil des ministres, c'est-à-dire l’organe qui prend les décisions, pouvait adopter des actes
communautaires selon le vote majoritaire, simple ou qualifié.
A l’époque, il existait notamment un Conseil des ministres mais aussi une Commission (descendante de la
Haute autorité de la CECA) qui proposait des réformes.
Concrètement cela signifiait qu’une décision prise au sein du Conseil pouvait être prise alors que
certains Etats n’étaient pas d’accord avec cette décision !
Par ailleurs, ce passage a coïncidé avec des propositions ambitieuses de la Commission dans le domaine
agricole et sur l’attribution de pouvoirs au profit du Parlement européen.
Après l’absence d’accord des 6 Etats fondateurs sur le financement de la politique agricole commune
(PAC), la France annonce son intention de ne plus siéger au Conseil : c’est la politique de la chaise vide.
La Crise est résolue par l’adoption le 30 janvier 1966 du Compromis de Luxembourg. Compromis de
Luxembourg = Il s’agit d’un compromis politique qui n’a pas de valeur juridique. Le compromis prévoit
La conséquence est que la Commission se retrouve elle aussi neutralisée puisque son rôle
d’impulsion est sapé par l’inertie du Conseil. Il en résulte une certaine marginalisation de la
Commission.
⮚ Un premier plan Fouchet (diplomate français) est présenté par la France en 1961 : Il
s’agissait d’une coopération intergouvernementale, avec une volonté assez claire de
s’éloigner des ambitions supranationales.
Ce projet comprenait
- Un Conseil composé des chefs d’Etat et de gouvernement
- Une Commission politique européenne dont le rôle était de nature
technique - Une Assemblée parlementaire pour incarner l’intérêt des
peuples
Il est rejeté par ceux qui étaient favorables à une perspective encore plus ambitieuse,
une perspective plus fédérale.
⮚ Un second plan est présenté en 1962 qui lui aussi connaît un échec.
Il faudra attendre 1969 pour que les chefs d’Etat confient à un Comité de Hauts
fonctionnaires présidé par Etienne Davignon (ministre des affaires étrangères belge) le soin
d’étudier « la meilleure manière de réaliser des progrès dans le domaine de l’unification
politique ».
L’autre crise qui caractérise l’époque est celle découlant de la volonté d’adhésion du
Royaume Uni aux Communautés européennes.
Il faut rappeler que dès l’origine des communautés, le Royaume-Uni, qui était pourtant invité
aux négociations, dénonçait le caractère puissamment intégrationniste de la construction
européenne.
Explications :
La Zone de libre échange : suppression des droits de douane entre les pays et des taxes
d’effet équivalent à des droits de douane
L’Union Douanière : suppression de ces droits + création d’un tarif extérieur commun et
d’une politique douanière commune. Ses membres renoncent aux politiques commerciales
séparées et abandonnent le droit de signer d’autres accords d’échanges. Au lieu de cela, les
négociations d’échanges sont conduites et les traités signés par le bloc comme une entité
unique. Les unions douanières existent souvent lorsqu’un État administre un autre, ou
lorsqu’un petit État renonce par contrat à sa politique d’échanges pour un territoire plus
important : le Swaziland et le Lésotho sont en union douanière avec l’Afrique du Sud, le
Liechtenstein avec la Suisse, Israël avec des territoires palestiniens. Outre l’UE, les deux plus
importantes unions douanières mondiales sont le Mercosur et la Communauté andine des
Nations.
Selon Jean Monnet, les Anglais ont été blessés par la répétition du refus du Général de Gaulle.
Ils ont eu l’impression qu’on ne voulait pas d’eux. Ils ont été humiliés. Quand vous
demandez à un Anglais s’il croit qu’il faut entrer dans le Marché commun, il dit non. Mais
quand vous lui demandez s’il croit que l’Angleterre rentrera dans le Marché commun, il dira
oui. Les Anglais respectent les faits. S’ils veulent rentrer dans le Marché commun, c’est
parce que nous avons réussi, expliquait-il lors d’une interview radio en 1972.
L’Acte unique européen constituera d’abord une étape importante de l’approfondissement de la construction
communautaire.
Le mouvement d’intégration continue ensuite avec la signature à Maastricht, le 7 février 1992, du Traité sur
l’Union européenne qui institue « l’Union européenne », nouveau concept politique qui vient s’ajouter aux
communautés existantes et permet de regrouper l’architecture existante qui crée ainsi les « piliers » de la
construction européenne.
L’Acte unique européen a été signé à Luxembourg et à la Haye les 17 et 28 février 1986,
entré en vigueur le 1er juillet 1987.
Il s’agit de la première révision des traités originels, qui comprend des améliorations au
moment où l’Europe va intégrer l’Espagne et le Portugal.
Contexte : l'Acte unique européen, signé en février 1986, est entré en vigueur, après quelques
péripéties constitutionnelles au Danemark et en Irlande, seulement le 1er juillet 1987.
– une réflexion institutionnelle prolongeant les travaux d' Altiero Spinelli repris par le «
Comité Dooge », visant à la fois à « codifier » la Coopération politique (ancêtre de la
Politique étrangère et de sécurité commune), à renforcer les pouvoirs du Parlement européen,
et à faciliter la prise de décision au Conseil,
Les droits de douane internes et les contingents avaient déjà disparu, mais les obstacles
réglementaires n'avaient pu être supprimés faute de volonté politique et d'instruments
législatifs adéquats.
D'où l'idée de recenser les principaux obstacles (que les 300 directives devaient faire
disparaitre), de fixer un horizon (le 31 décembre 1992) et de mettre en place de nouvelles
procédures (l'article 100 A dérogeant à l'unanimité de l'article 100, et permettant de statuer à
la majorité qualifiée dans le cadre de la nouvelle procédure de « coopération » entre Conseil
et Parlement).
L’AUE donne d’ailleurs une définition du marché intérieur à l’article 8 A alinéa 2 TCEE,
devenu article 26 § 2 TFUE :
« Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la LCM,
des personnes, des services et des capitaux est assurée ».
Modifications institutionnelles
Le Conseil européen :
L’AUE consacre l’existence du Conseil européen mais il ne devient pas une institution au
sens juridique (il faudra attendre le Traité de Lisbonne pour cela) : le conseil européen, ce
sont les « sommets », c'est-à-dire la réunion, au niveau des chefs d’État et de gouvernement
européens.
Le Parlement :
On assiste à un renforcement des pouvoirs du Parlement (qui n’est plus une simple assemblée
parlementaire). Le Parlement donne un avis conforme désormais nécessaire avant l’adoption
d’accords d’adhésion et d’association avec pays tiers. Le Parlement européen a une procédure
de coopération dans le domaine cohésion économique et sociale, marché intérieur.
La Cour de justice :
La Cour de justice, existe depuis la CECA. Mais avec l’augmentation des compétences et l’adhésion de
nouveaux membres aux communautés, trop d’affaires sont soumises à la Cour. Il faut donc rationaliser cela
et c’est la création du Tribunal de Première instance des Communautés européennes (aujourd’hui tribunal
de l’Union européenne).
Remise en cause du compromis de Luxembourg
Il faudra attendre l’Acte Unique européen, signé les 17 et 28 février 1986 pour avoir la consécration
juridique d’une remise en cause du compromis de Luxembourg (rappel, le compromis de Luxembourg,
c’est une sorte de droit de veto officieusement consacré).
Ainsi l’article 100 A de ce traité prévoit une extension du champ d‘application du vote à la majorité
qualifiée. La majorité qualifiée est un terme juridique pour désigner une majorité renforcée, plus importante
que la majorité simple des votants concernés.
Le vote majoritaire sera par la suite consolidé au gré des traités et des révisions ultérieures au point de
devenir la procédure législative ordinaire dans le traité de Lisbonne.
Rappel du plan :
A. Le Traité de Maastricht : la création de l’Union européenne
englobant les piliers communautaires.
définitif du traité issu du Conseil européen de Maastricht est signé le 7 février 1992.
La ratification du traité est laborieuse en raison des contrôles des Cours constitutionnelles
nationales.
Le Conseil constitutionnel rend sa décision le 9 avril 1992, que l’on appelle d’ailleurs la
décision sur le traité de Maastricht.
Le traité consacre des avancées politiques sans précédent dans la construction européenne (1)
à travers la création d’une une entité nouvelle : l’Union européenne, qui repose sur trois
Le traité reconnaît la citoyenneté européenne à toute personne ayant la nationalité d'un Etat
membre de l'Union. La citoyenneté européenne est donc conditionnée par la citoyenneté
nationale mais elle donne de nouveaux droits :
Pour assurer la réussite de l'UEM, il est nécessaire de faire converger les économies européennes.
C'est avec cet objectif que 4 critères ont été fixés : on les appelle les « critères de
convergence ou critères de Maastricht ».
- Le déficit public ne doit pas excéder 3 % du produit intérieur brut (PIB) et la dette publique
doit être inférieure à 60 % du PIB.
- L'inflation ne doit pas dépasser de plus de 1, 5 % celle des trois États membres où les prix
sont les plus stables.
- Le taux d'intérêt à long terme ne doit pas excéder de plus de 2 % celui des États qui ont les
meilleurs résultats en termes de stabilité des prix.
- Les taux de change entre les monnaies européennes ne peuvent pas dépasser les marges fixées.
La décision de créer une monnaie unique au 1er janvier 1999, qui sera l’euro, sous l'égide
d'une Banque centrale européenne, parachève l'intégration économique et monétaire au sein
du marché unique.
Attention !
1. la première étape, qui commence le 1er juillet 1990 et prend fin le 31
décembre 1993, libéralise la circulation des capitaux.
2. la deuxième étape, qui commence le 1er janvier 1994, instaure une
coordination renforcée des politiques économiques, visant à réduire
l'inflation, les taux d'intérêt et les fluctuations des changes, de même qu'à
limiter les déficits et la dette publique des États. Ces critères, dits de
Maastricht, doivent assurer la convergence des économies des États
membres, préalable à l'utilisation d'une monnaie unique. Le passage est
préparé par l'IME, Institut monétaire européen;
3. la troisième et dernière étape est celle de la création d'une monnaie unique au
1er janvier 1999, et de l'établissement d’un système européen de banques
centrales regroupant les banques centrales nationales autour d'une Banque
centrale européenne (BCE).
Pour les particuliers, la disparition des monnaies nationales et le remplacement par des
billets et pièces de monnaie en euro s’effectue le 1er juillet 2002.
A noter : Même si tous les pays de l’UE font partie de l’Union économique et monétaire
(UEM), 19 d’entre eux seulement ont remplacé leur monnaie nationale par la monnaie
unique, l’euro. Ces pays de l’UE forment la zone euro.
Les nouveaux pays membres de l’Union européenne doivent atteindre les critères de
convergence.
• Bulgarie
• Croatie
• République tchèque
• Hongrie
• Pologne
• Roumanie
• Suède
Le traité de Maastricht consacre surtout la création d’une nouvelle entité, « l’Union
européenne », dépourvue à l’époque, de personnalité juridique.
Elle coexiste donc avec les anciennes communautés.
En réalité, elle repose sur trois piliers que nous examinerons lors de la prochaine séance.
2) La création de l’Union européenne et des trois piliers
Incompétence:
-pour vérifier la validité ou la proportionnalité d’opérations menées par la police ou d’autres
services répressifs dans un Etat.
-La Cour ne statue pas sur l’exercice des responsabilités qui incombent aux Etats membres pour le
maintien de l’OP et la sauvegarde de la sécurité intérieure.
A. Le traité de Nice
Très rapidement et dans la perspective à court terme d’un très grand élargissement (entrée des
PECO, Pays d’Europe centrale et orientale), on observe une nécessité de réviser les traités pour
adapter le fonctionnement des institutions de l’UE.
La conférence intergouvernementale est convoquée au début de l’année 2000 et s’achève lors du
Conseil européen de Nice les 7 au 9 décembre 2000.
Le Traité de Nice est signé le 26 février 2001 et modifie le traité sur l’UE et les traités de Rome. Il
entre en vigueur le 1er février 2003.
Il apporte des améliorations au système institutionnel.
-élargissement du champ d’application du vote à la majorité qualifiée
-la Commission comprendra un commissaire par Etat à compter du 1er janvier 2005 et un nombre
inférieur après la signature du traité d’adhésion du 27ème membre
-Parlement européen (732) voit l’extension de la procédure de codécision.
-La Cour de justice des Communautés européennes (CJCE): comprend un juge par Etat membre et
le Tribunal de Première instance (TPICE) devient le juge de droit commun (sauf recours en
manquement).
Le mécanisme des coopérations renforcées devient possible dans le domaine de la PESC.
Surtout, le traité de Nice s’accompagne d’une proclamation solennelle lors du Conseil européen de
Nice de la Charte des droits fondamentaux, composée par une Convention.
Il s’agit d’un catalogue de droits fondamentaux inspirés de la CEDH et des traditions
constitutionnelles communes aux Etats membres, dont on célèbre cette année les 20 ans d’existence.
Un autre element vient confirmer une sortie dapprofondissement de l’UE ; mais il va dans un autre
sens, la consecration du droit de retraite.
La consecraton du droit de retrait des etats membres de l’UE : elle vient contrebalancer les element
dapprofondissement de la construction europenne.
Ici avec ce nouvel element quapporte le traité de lisbonne, on assiste davantage a un retour de la
souveraineté nationale.
L’art50 du traité sur l’UE, prevoit la possibilité dun etat membre qui le souhaite de se retirer de
l’UE. Il explique quaujd on ne peut plus seulement parlement delargissement de l’union , mais des
retrecissement.
A la suite du referendum britannique de juin 2016 : volonté du peuple de quitter ou non, le vote en
faveur du oui= choc. Apres cela, l’union a utilisé pour la premiere fois cette disposition.
AU moment où le traité de Lisbonne consacre cette disposition ce nest pas pour que cette
disposition soit utilisé cetait pour montrer la volonté des etats, ce nest pa sune contrainte detre dans
l’union. Le referendum UK, utilisé comme un argu polq par D.Cameron, a aboutit a une premiere
utilisation de lart 50.
Beaucoup detape dans ce processus de retait : la cour supreme britannique a decide que le parlement
devait etre consulté, il a fallu regler la procedure au niveau constit britannique et apres le UK a fini
par notifier son retrait en mars 2017 donc 1an apres le referendum.
Longue periode de negociation entre UE et UK si un accord de retrait pouvait etre conclu entre les 2
partie.
Lart 50 prevoit 2 types daccord : un accord qui fixe les modalité de retraite= modalité de divorce
ensuite un autre accord doit etre negocier qui vient etablir les relations futurs de lUE avec letat qui
sest retiré.= Les traités cessent detre applicable a letat concerné ou a defaut 2ans apres la notif, sauf
si le conseil decide de proroger ce delai. En realité cette prorogation a eu lieu a plusieurs reprises.
Laccord de retrait dont on parle en ce moment cest pour les futurs relations entre UE et UK.
Octobre 2019 : UE et UK se sont enfin entendu sur un accord de retrait + protocole sur l’irlande et
irlande du nord,
Le cs européen avec accepter une 3e prolongation du delai pour ratifier cet accord de retrait.
En janv 2020 les deputes uk ont adoptés ce projet de loi sur laccord de retrait et les rps du UK ont
signe laccord et ceux de Lunion.
1er fev 2020 : UK devient un pays tier ( hors UE)
L’accord se compose de deux documents un accord de retrait et un protocole sur l’irlande et IR du
nord.
Le fait de sortir de l’union euro recrée une frontiere entre l’Irlande et irlande du nord qui fait partie
du royaume unis- donc on retablit les frontieres. Meme si ils sont sur le meme territoire.
Cette sortie avait donc des csqc importante pour l’irlande. Etablissement d’une frontièere
physique=> conflits, tensions THE TROUBLES.
Laccord de retrait contient des dispositions relatifs aux droits des citoyens pour proteger les
citoyens du UK qui vivent dans l’UE. Pour quil puisse apporter leur contribution à la communauté.
- Permettre au marhcandise mise sur le marché datteindre leur destinaition
- protegr les droit de propriete intellectuel
-mettre fin a des procurations en cours judiciaire et policiere
- lier a energie atomique
Les accords permettent une periode de transition dans laquelle UE traite encore le UK comme si
cetait un etat membre a lexception de participation aux instit et structure de gouvernance de l’union,
vote UK a plus de droit de vote pour les instit européenne.
Pendant cette periode UK et UE sont censé mettre a profit la periode pour negocier leur futur
relation et partenariat ambitieux.
Accord de retrait prevoit que UK doit honorer les obligations financiere contractéesqd il etait encore
membre.
Prevoit des mecanismes de reglement des différents. L’irlande pour eviter letablissement d’une
frontiere physique et proteger l’ensemble de l’economie de l’ile : idée de ne pas remettre en cause
l’accord du vendredi saint ou l’accord de belfast qui a permis dobtenir la paix sur l’ile. Lobjectif =
preserver lintegrité du marché unie de l’UE : on peut pas avoir un etat en dehors et en dehors de
l’uE
Dautre terri comme chypre sont concerné bc UK a des zones de souverainté a chypre, l’idée est de
proteger les droits de ceux qui travaillent dans cette zone, apres le retrait.
Gibraltar subit les effets rbexit: fait lobjet d’un protocole prevoit une cooperation entre ES et UK :
notamment about la mise en oeuvre des disposition de laccord de retrait relatif au droit des citoyens.
Territoire qui a un statut spé vis a vis des traité euro et netait pas favorable a la sortie du BREXIT.
Gibraltar est un terri dont les relations exterieures sont assumées par UK.
Tous ces elements de laccord ont ete negocier durant une periode jusqua janv 2020.
Lactualité montre que les choses sont loins detre regle en la matiere bc UK a opté pour un projet de
loi qui vient remettre en cause certains engagements pris dans laccord de retrait :
revient sur des disposition sur la province d’irlande du nord, et revient sur les dispositions prevue
pour eviter la frontiere. Le but de ce projet est selon prime minister de defendre l’integrité terri du
UK et dassurer la continuité des echanges entre la UK et l’irlande du nord.
Cette loi british vient en contradiction avec les dispostion convenu dans laccord. La presidente de la
commission européenne ( Van Der Leyen) a annoncé le 1er oct que l’UE decidait de lancer une
procedure d’infraction cotnre le UK gouv. Bc ce projet revient sur laccord conclu entre les deux
partis.
Le UK a officiellement quitté l’UE le 31 janv mais doit continuer dappliquer les regles européennes
jusqu’au 31 dec et il doit egalement exercé les conditions mise en œuvre dans laccord de retrait de
bonne foi.
La commission a envoyé une lettre de mise en demeure au gouv britannique = 1er etape dans une
procedure d’infraction.
Les negociations actuellement vont se multiplier pour laccord qui va deter les relations futures, le cs
européen le 15 et 16 oct sera un acte decisif pour trouver un acord ou si il est possible den faire un.
Les elements sont reunis pour qu’il nyait pas daccord= sortie sans transition.= retour a la solution la
plus dure, retablissant des controles au frontiere, droit de douane et aucune negociation. SUIVRE
LACTUALITE.
Le UK est le 1er rétrécissement pour l’UE, il yen aura peut-etre dautre. Jusquà present il ya leffet
inverse, les 27 se sont recentré de maniere commune et ont prevu dautre projet où le UK etait un
obstacle qui mettait des freins. Le BREXIT est une opportunité pour faire de lUE ce quon veut
quelle soit.
Crise migratoire :
Augmentation dans les années 2010 du nbr de migrants qui arrivent notamment via la mer
méditérannée et les balkans depuis afrique moyen orient asie du sud. Un des plus important aflux
migratoire que l’UE a connu dans son histoire contemporaine.
+ refugiés de la guerre civile syrienne avec un pic en 2015 : +1mO de personne qui arrivent.
Crée bcp de divisions et tensions diplomatiques : etats pas daccord sur lattitude a adopter.
La Commission eruo voulait imposer des quotas pour chaque pays de l’UE et les dirigeants de
lepoque Merkel Holland etait pour, mais pays deurope de l’EST opposé, hongrois victor orban
considerait que cetait une menace pour l’id de leurope.
Cette crise montre le pb de la repartition des demandeurs dasile au sein de l’UE.
Dans l’UE, 26 etats membres, se sont unies pour former un espace où le contrôle des frontiere
interieur sont abolis. Dont 22 des etats qui forment lespace schengen. Controle approfondie au
frontiere exterieure pour balancer .
Pour les demandeurs dasile , il existe un instrument, le reglement dublin, qui determine l’État
membre responsable de l’examen du droit d’asile. Selon lui, le 1er etat membresoù entre un
demandeur d’asile est responsable de cette demande. L’objectif est que le demandeur dasile ne
puisse pas choisir leur pays dentrer de l’UE, et choisir le pays le plus laxiste dans sa polq d’octroie
de lasile. , en multipliant aussi les demande dans plusr etat. Et visait à ce qu’aucun etat est une
responsabilité a examiner une telle demande.
Sauf cas spé : le 1er etat membre ou entre un dmd dasile et prise dempreinte digitale, sera letat
responsable de la dmd.
Cette accord est critiqué car il donnait trop de responsabilité aux etats situés sur les frontières
exterieures de l’UE, comme italie grece hongrie. / met trop de pression sur ces etats au lieu de
partager la responsabilité entre ses etats.
UE pour mettre fin a la crise a conclu un accord entre UE et la turquie en 2016 mars : la turquie
etait engagé a exercer des controles plus strictes bc etat par lequel les migrants passaient pour
acceder a l’europe. = immigration illegale.
UE en retour, finance a hauteur de 6 MD € laccueil et laccompagnement des refugiés sur le sol
turques. Cette accord a donner lieu a de nbrs critique : UE a soutraité la gestion de la crise
migratoire a la turquie, systeme dechange pour une personne qui retourne en turquie ,une personne
rentré sur des motifs legaux (réfugié) pouvait etre reintroduite sur l’UE donc echange de bon
procédé.
La turquie a utilisé cet accord comme un instrument diplomatique, pour servir ses interets : menace
douvrir sa frontiere bc accrochage diplomatique avec les etats européens
La presi de la commision : dit quelle veut abolir le reglement de dublin : dmd dasile de 1er entrée de
migrant dans l’UE. Ils vont labolir et le remplacer par un nouveau systeme européen de la migration
Ce systeme sera fondé sur un mecanisme de solidarité. Cest une reforme tres attendue puisque
l’idée est de mettre en place des strcuture commune pour lasile et le retour.
Crise sanitaire :
pandémie mondiale
Mai 2020 aurait pu etre loccasion de celebré le 70e anniv de la declaration de R.Schuman cela na
pas été le cas , bien au contraire.
La crise du au covid 19= fermeture des frontiere entre etats membre de l’UE. Sans se coordonner.
La reintroduction de frontière appelle a un certains nbr d’interrogations au regard la conception de
la frontiere au sein de l’UE.
On a vu des etats replié sur eux meme, qui ont gerer chacun ds le cadre leur ordre juridique la crise
sanitaire. Alors que le lien entre eux a ete mis en cause.
Elle a remis au goût du jour la necessité davoir une autonomie strategique dans le cadre de certains
produit ex produit medicaux pharma.
Certains decision de cours de justice nationale ont montré une retissance a lapplication du droit
européens. La cour constit allemande a rendu une decision le 5 mai 2020 : un arret ou elle estime
que dans la gestion de la crise, la banque centrale euro avait ete au-delà de son mandat, avait ete au-
delà de ses competences dans le cadre de la gestion de la crise financiere et budgetait, dans le cadre
des mesures adopté, en adoptant un programme dachat des titres publiques sur les marchés donc la
BCE avait opté pour un prgrm dachat des titres public sur les marché. La cour constit DE a estimé
quen faisant cela la BCE avait ete au-delà du mandat attributé.
Cette arret complexe, nest pas intervenu a un moment opportuns il a pu mettre en lumiere le fait
que meme certains etats a priori favorable a une avancé, a une conception plus .. de l’UE, certains
montre des retissance envers la construction européenne.= cet arret est remise en cause de la
primauté du droit de l’UE.
La prise de decision inedites : un plan de relance de l’UE a crée pour la 1er fpos une dette commune
entre les etats membre de l’union euro= mutualisation des dettes dans la gestion de la crise.
Plan de relance adossé sur le budget de l’UE, pluriannuel 2021-2027. Cette mutalisation des dettes,
ici montre que l’union a travers cela sinscrit dans une perspective plus integré. L’union européenne
a avancé dans cette crise. Et la crise sanitaire n’a pas fait mentir cette insertion. A mis une
perspective plus integré et presque plus federale de l’UE qui nest plus si tabou.
Cette crise a eu raison des criteres de convergence décidé a maastrciht dans le cadre la MEV de
l’UEM, bc les criteres ont ete suspendu au nom de la necessr relance eco et polq de l’UE. Cette
suspension des regle de rigueur budgetaire et accompagné d’un financement massifs des budgets
nationaux par la BCE et par le mecanisme euro de stabilité déjà evoqué. Il reste a mettre en œuvre
ce plan de relance dans ce contexte de crise eco, recession sans precedent en temps de paix MAIS
seul la volonté des etats permettra de faire de cette accord une nvl etape pour un veritable projet
politique européens.
Avenir de LUE reside dans les mains des etats membres.
Sa mission est de promouvoir la démocratie et de protéger les droits de l’homme et l’Etat de droit
en Europe.
Le Conseil de l’Europe est composé d’un:
-Comité des ministres: chaque pays dispose d’un délégué dans ce Conseil, il s’agit d’une instance
de décision. Le comité des Ministres est l’instance statuaire de décision du Conseil de l’Europe. Son
rôle et ses fonctions sont définis de manière générale au Chapitre IV du Statut. Il se compose des
ministres des Affaires étrangères des Etats membres. Le Comité se réunit une fois par an au niveau
ministériel et une fois par semaine au niveau des Délégués (Représentants permanents auprès du
Conseil de l’Europe). La conduite des réunions des Ministres et de leurs Délégués est régie par le
Statut et le Règlement intérieur. Les Délégués des Ministres sont assistés par un Bureau, des
Groupes de Rapporteurs, des Coordinateurs thématiques et des Groupes de travail ad hoc.
-L’Assemblée parlementaire: chaque Etat est représenté proportionnellement à sa population, elle
formule des recommandations.
-Surtout il existe la Cour européenne des droits de l’Homme: située à Strasbourg
Instituée en 1959, la Cour européenne des droits de l’homme est une juridiction internationale
compétente pour statuer sur des requêtes individuelles ou étatiques alléguant des violations des
droits civils et politiques énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme.
Depuis 1988, la Cour siège en permanence et peut-être saisie directement par les particuliers. La
Cour a examiné des centaines de milliers de requêtes depuis sa création.
Ses arrêts qui sont obligatoires pour les Etats concernés, conduisent les gouvernements à
modifier leur législation et leur pratique administratives dans de nombreux domaines.
La jurisprudence de la Cour fait de la Convention un instrument moderne, dynamique et puissant
pour relever les nouveaux défis et consolider l’Etat de droit et la démocratie en Europe. La Cour a
son siège à Strasbourg dans le Palais des droits de l’homme conçu en 1955 par l’architecte
britannique Lord Richard Rogers. C’est dans ce bâtiment, dont l’image est reconnue à travers le
monde, que la Cour veille au respect des droits de l’homme de 830 millions d’européens dans les
47 Etats membres du Conseil de l’Europe qui ont ratifié la Convention.
L’organisation dispose également d’un secrétaire générale actuellement madame Marija
Pejcinovic Buric, croate: le 2§ juin 2019, elle est élue secrétaire générale du Conseil de l’Europe,
poste qu’elle occupe depuis le 1er octobre 2019.
Le Traité avait prévu que l’union européenne adhérerait à la Convention européenne des droits
de l’Homme: mais dans un avis 2/13, le juge de Luxembourg, la Cour de justice de l’Union
européenne a émis un avis négatif à l’égard d cette adhésion, enterrant ainsi un projet devenu
véritable serpent de mer de la construction européenne.
A noter que depuis l’entrée en vigueur du Protocole n°16, les juridictions suprêmes nationales
peuvent solliciter la Cour EDH pour un avis consultatif sur une question relative aux droits de
l’Homme.
Le protocole permet en effet aux plus hautes juridictions des Etats (pour la France: Conseil d’Etat,
Cour de cassation et Conseil constitutionnel) d’adresser à la Cour européenne des droits de
l’homme des demandes d’avis consultatifs sur des questions de principes relatives à
l’interprétation ou à l’application des droits et libertés définis par la Convention ou ses protocoles.
Ce mécanisme a ainsi vocation à faciliter l’application de la jurisprudence de la Cour européenne
des droits de l’homme au niveau international et de résoudre en amont les difficultés
d’interprétation de la Convention.
La Cour de cassation, par arrêt du 5 octobre 2018 a fait usage de cette procédure et a adressé une
demande d’avis consultatif sur la comptabilité entre les conséquences juridiques France d’une GPA
réalisée à l’étranger et la Convention européenne des droits de l’Homme.
Dans l’arrêt Menesson c. France (no 65192/11) du 26 juin 2014, deux enfants nées en Californie
d’une GPA et les parents d’intention se plaignaient de ne pouvoir obtenir en France, la
reconnaissance de la filiation légalement établie aux Etats-Unis. La Cour avait conclu qu’il n’y avait
pas eu violation du droit des requérants au respect de leur vie familiale, mais qu’il y avait eu
violation du droit au respect de la vie privée des enfants.
Pour le cas d’un enfant né à l’étranger par gestation pour autrui (GPA) et issu des gamètes du père
d’intention et d’une tierce donneuse et alors que le lien de filiation entre l’enfant et le père
d’intention a été reconnu en droit interne,
1. le droit au respect de la vie privée de l’enfant, au sens de l’article 8 de la Convention européenne
des droits de l’homme, requiert que le droit interne offre une possibilité de reconnaissance d’un
lien de filiation entre l’enfant et la mère d’intention, désignée dans l’acte de naissance légalement
établi à l’étranger comme étant la «mère légale ».
2. le droit au respect de la vie privée de l’enfant ne requiert pas que cette reconnaissance se fasse
par la transcription sur les registres de l’état civil de l’acte de naissance légalement établi à
l’étranger; elle peut se faire par une autre voir, telle que l’adoption de l’enfant par la mère
d’intention.
Le président du Conseil était le polonais Donald Tusk et ce, jusqu’à 2019. Il s’agissait d’un choix à
dimension géopolitique importante en raison de ses liens avec la Russie.
Le 2 juillet 2019, les dirigeants de l’UE ont élu Charles Michel, ex-Premier ministre Belge,
président du Conseil européen. Il a pris ses fonctions le 1er décembre 2019.
A noter que dans son discours sur l’état de l’Union de 2017, l’ex-président de la Commission
européenne avait proposé dans l’objectif d’une plus grande lisibilité, la fusion des présidences de la
Commission européenne et du Conseil européen. Le fait d’avoir un seul président refléterait, selon
lui « la véritable nature de notre Union européenne, à la fois comme l’Union d’Etats et come Union
de citoyens ».
• En matière de politiques générales: le Conseil européen donne à l’UE les impulsions nécessaires
à son développement et définit les orientations et priorités politiques générales, notamment sur el
grandes orientations des politiques économiques des Etats et de l’Union (il n’exerce pas de
fonction législative: c’est le Conseil de l’UE qui le fait).
Cette idée d’impulsion a pour conséquence que le Conseil européen empiète un peu sur l’initiative
de la Commission.
• En matière de PESC: il identifie les intérêts stratégiques de l’Union, fine les objectifs et définit les
orientations générales de la PESC.
• En matière institutionnelle: il fixe la composition du Parlement européen avec son approbation, il
propose le candidat à la présidence de la Commission.
En principe, c’est le consensus (sans vote) qui s’applique sauf dans des cas prévus par le traité:
• parfois ce sera la majorité simple
• parfois l’unanimité (exemple: pour constater la violation grave et persistante par un Etat des
valeurs fondamentales de l’Union).
Le vote a lieu sur l’initiative du Président, il faut qu’un quorum soit atteint.
Parfois le vote se fait à l’écrit lorsque le président du Conseil propose de recourir à cette procédure
(affaire urgente).
Un Procès-verbal est établi: il s’agit des conclusions de la présidence.
Le traité de Lisbonne et la crise de l’euro ont contribué à faire du Conseil européen le pivot de
l’Union. Mais, par sa composition même, il n’est pas équipé pour résoudre rapidement les
problèmes qu’il aborde et surtout pour gérer. Le traité de Lisbonne prévoit sagement que le
Conseil européen n’a pas de rôle législatif.
Il faut en revenir aux traités et le laisser assumer les responsabilités majeures qui sont les
siennes au regard de ceux-ci.
Une des raisons de la génération de l’euroscepticisme réside dans le fait que l’Union est perçue
comme une machine empêtrée dans la gestion de questions parfois triviales au détriment de la
résolution de crises majeures, sans offrir une vision de l’avenir aux citoyens.
Il appartient au Conseil européen de proposer une telle vision et de l’accompagner d’un narratif
susceptibles de susciter l’adhésion.
Se concentrer sur les défis qui conditionnent l’avenir du continent, montrer qu’il n’est pas possible
d’y faire face qu’ensemble et définir une démarche et un calendrier.
1. Composition
Depuis le traité de Lisbonne, l’article 16 para 2 TUE dispose que « le Conseil est composé d’un représentant
de chaque Etat membre au niveau ministériel, habilité à engager le gouvernement de l’Etat membre qu’il
représente et à exercer le droit de vote ».
La composition du Conseil varie en fonction de l’ordre du jour et elle peut comprendre des représentants
d’entités infra-étatiques (ministre d’un gouvernement régional qui est effectivement ministre selon le ré-
gime constitutionnel national et habilité à engager le gouvernement de l’Etat).
-Affaires étrangères: réunit les ministres des affaires étrangères et il est présidé par la Haut représentant de
l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
-Affaires économiques et financières: ECOFIN réunit les ministres de l’Economie et des finances, ainsi que
les ministres compétents en matière de budget (coordination de la politique économique, surveillance éco-
nomique, contrôle de la politique budgétaire…).
Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, l’ancienne présidence du Conseil est désormais scindée en
deux: le président du Conseil européen et la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne
(Conseil des ministres), auxquels on peut ajouter la présidence du Conseil Affaires étrangères, désormais
assurée par la Haut-représentant de l’UE. Il est assisté d’un secrétariat général qui constitue l’administra-
tion propre à cette institution.
Malgré la création du poste de président du Conseil européen, le traité de Lisbonne a maintenu la prési-
dence semestrielle du Conseil de l’Union européenne, qui travaille en coopération avec celui-ci.
Chaque pays préside à tour de rôle l’Union européenne pour une période de six mois, dans le cadre d’un
programme défini par trois pays.
Le principe des présidences tournantes s’applique à toutes les formations du Conseil des ministres de
l’Union européenne, sauf le Conseil des Affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l’Union
pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.
Lorsqu’un Etat assure la présidence du Conseil: il est chargé d’organiser et de présider l’ensemble des
réunions des formations du Conseil de l’UE. Par exemple, le conseil de l’Environnement est présidé par le
ministre de l’Environnement du pays qui préside le Conseil de l’Union.
La présidence tournante a pour but de favoriser l’implication dans les affaires européennes des dirigeants
et de l’opinion publique du pays concerné et de renforcer le sentiment d’appartenance du pays à l’Union.
Les Etats membres qui assurent la présidence travaillent en étroite coopération par groupes de trois, appe-
lés « trio ». Ce système a été introduit par le traité de Lisbonne en 2009. Le trio fixe les objectifs à long
terme et élabore un programme commun définissant les thèmes et les grandes questions ui seront traités
par le Conseil au cours d’une période de dix-huit mois. Sur la base de ce programme, chacun des trois pays
élabore son propre programme semestriel plus détaillé.
Les priorités de la présidence allemande sont dictées par son slogan, « ensemble pour la relance de l’Eu-
rope ».
C. Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
Innovation institutionnelle du projet de Constitution européenne, dans lequel il s’appelait « ministres des
affaires étrangères », le HRUAE est nommé par le Conseil européen statuant à la majorité qualifiée avec
l’accord du président de la Commission européenne, pour un mandat de 5 ans.
C’est le chef de la diplomatie européenne, mais comme il remplace deux précédentes fonctions: le HRPESC
et le Commissionnaire chargé des relations extérieures, il est situé entre la Commission européenne et le
Conseil.
Le HR va conduire la politique étrangère et de sécurité commune au sein du Conseil, il est l’un des vice-pré-
sidents de la Commission européenne au sein de laquelle il assure la cohérence de l’ensemble de l’action
extérieure de l’Union.
Il représente l’Union pour les matières relevant de la PESC et conduit en son nom un dialogue politique
avec les tiers.
Il exerce son autorité sur le Service européen pour l’action extérieure (le SEAE) et sur les délégations de
l’Union dans les pays tiers et auprès des organisations internationales.
Le SEAE est un organe fonctionnant de manière autonome qui comprend 1600 personnes.
Il aide le HR à veiller à la cohérence et à la coordination de l’action extérieure.
Le traité de Lisbonne en fait le principe. Près de 80% des actes législatifs (Règlements, directives) sont
adoptés par cette procédure.
Le Conseil statue à la majorité qualifiée (vote favorable de 55% des Etats membres), sauf dans les cas où les
traités en disposent autrement.
Le champ du vote à la majorité qualifiée a d’ailleurs été étendu par le Traité de Lisbonne.
Un membre du Conseil peut recevoir délégation de vote des autres membres du Conseil.
Lorsque le Conseil statue sur proposition de la Commission ou du Haut représentant de l’Union, la majori-
té qualifiée répond à deux conditions:
Elle doit représenter au moins 55% des membres du Conseil (16 Etats sur 28) réunissant au moins 65% de
la population de l’Union.
Pour s’opposer à un texte en discussion au Conseil de l’UE, les Etats membres ont la possibilité de consti-
tuer une « minorité de blocage » s’ils sont au moins 4 Etats et qu’ils représentent au moins 35% de la popu-
lation européenne ou 45% des Etats (13 Etats).
La minorité de blocage est de 4 membres du Conseil au moins, faute de quoi la majorité qualifiée est répu-
tée acquise (représentant 35% de la population).
Cela permet d’éviter que des pays fortement peuplés, notamment la France et l’Allemagne, ne servent
comme veto. Ou à l’inverse que des Etats plus faiblement peuplés comme le Danemark, les Pays-Bas, l’Au-
triche ou la Suède, ne paralysent la prise de décision par leur nombre alors qu’ils représentent moins 35%
de la population européenne.
Lorsque le Conseil ne statue pas sur proposition de la Commission ou du HR, la majorité qualifiée doit re-
présenter au 72% des membres du Conseil réunissant au moins 65% de la population.
Abstention: Dans les votes à la majorité qualifiée, les abstentions comptent comme un vote négatif. L’abs-
tention lors d’un vote n’équivaut pas à une absence de participation au vote. Tout Etat membre peut choi-
sir de s’abstenir à tout moment.
a) Le vote à la majorité
Votre favorable de 15 Etats pour l’adoption de son règlement intérieur, des questions de procédure, ou
pour demander à la Commission de procéder à des études.
b) Le vote à l’unanimité
Il concerne les questions sur la fiscalité, la sécurité sociale, la politique étrangère, la défense commune c’est
à dire des domaines qui ont une grande importance pour le développement de l’Union.
L’abstention des membres présents ne représente pas un obstacle. Mais chaque membre dispose d’un
droit de veto avec un vote négatif.
Il existe toutefois une clause passerelle qui peut restreindre ce champ de l’unanimité. Lorsque le TFUE ou le
Titre V du traité sur l’action extérieure de l’Union et de la PESC prévoit que le Conseil statue à l’unanimité
dans un domaine déterminé, le Conseil européen peut adopter une décision autorisant le Conseil de l’UE à
statuer à la majorité qualifiée dans un domaine ou dans un cas où l’unanimité était initialement requise.
Attention: cette clause passerelle ne peut concerner des décisions ayant des implications militaires ou dans
le domaine de la défense (article 48 § 7 alinéa 1er TUE).
Chapitre 2 La Commission
européenne
Section 1. Présentation
Elle promeut l’intérêt général de l’Union. Elle prend donc les initiatives appropriées à cette fin. C’est donc
une institution sans précédent et sans équivalent dans les autres Organisations internationales. Elle est
d’ailleurs l’héritage de la Haute Autorité de la CECA.
Elle dispose de l’initiale législative.
Un acte législatif ne peut être adopté que par sa proposition sauf dans les cas où les traités en disposent
autrement.
Cela était inscrit dans l’article 17 § 7 du Traité de l’Union européenne: « En tenant compte des élections au
Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à
la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commis-
sion. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent. Si ce can -
didat ne recueille pas la majorité, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose, dans un dé-
lai d’un mois, un nouveau candidat, qui est élu par le Parlement européen selon la même procédure. »
Ce système est retrouvé dans les régimes parlementaires, celui de l’élection du parti qui a remporté les
élections législatives. Système du Spitzenkandidat en allemand.
A l’issus du renouvellement du Parlement en 2014, les députés européens ont profité de cette disposition
pour imposer à la tête de la Commission européenne le chef de file, donc le spitzenkandidaten, du partis
européen qui est sortis vainqueur des urnes. A l’époque, la campagne avait opposée Martin Schulz des par-
tis sociaux et démocrates allemand au luxembourgeois Jean-Claude Junker qui avait mené la campagne
pour les partis populaires européens.
Aux élections 2014, c’est le PPE qui a remporté les élections et donc c’est monsieur Junker qui était deve -
nus président de la Commission européenne.
L’intérêt de ce Spitzenkandidat c’était de personnifier les élections européennes. Cette personnification est
censée accroitre l’intérêt des électeurs européens car généralement très forte abstention.
Les députés européens se sont facilités de ce système qu’ils considèrent comme une avancée démocra-
tique. Mais dès l’époque, des dirigeants européens (notamment français et allemands) avaient laissés en-
tendre que ce mode de représentation n’avait pas vocation à se reproduire.
Lors des dernières élections européennes (2019), le Partis Populaire Européen a gagné (et on a constaté
une poussée des verts). A l’origine, le candidat du PPE était Manfred Weber mais le système du Spitzenkan -
didat a été remis en cause car nombreux désaccords franco-allemand sur le choix du président de la com -
mission. Sa montre bien que les désaccords franco-allemands ont pesés sur le choix du président de la
Commission et que la vie politique au sein de l’union européenne, même si on a voulu la démocratiser, la
rendre plus semblable à un régime parlementaire, en réalité elle continue à suivre une logique inter-éta -
tique marquée par les rapports de force et par les déséquilibres entre les états membres. Donc ce système
de spitzenkandidat c’est progressivement décomposé augrés des négociations entre chef d’état.
A l’issues de négociations très difficiles entre la France et l’Allemagne notamment, finalement deux femmes
ont héritées des postes d’envergure au niveau européen, il y a eu finalement un accord qui a été conclu
entre la France et l’Allemagne avec l’élection de l’Allemagne Ursula Von der Leyen à la tête de la Commis-
sion européenne, et la française Christine Lagarde qui a été désignée à la présidence de la Banque Centrale
européenne.
Donc la France et l’Allemagne avait chacune un poste d’envergure européen et cela à permis à la droite eu -
ropéenne de conserver la tête de la Commission.
L’ex premier ministre belges Charles Michel hérite de la présidence du Conseil européen et le poste de
haut représentant pour les affaires étrangères est lui confié à Joseph Borel, ministre socialiste espagnol.
La nouvelle Commission européenne devait prendre ses fonctions en Novembre 2019, mais la candidature
de plusieurs commissaires européens à été rejeté et a conduit à un report d l’entrée en fonction de cette
commission.
La Commission Von Der Leyen n’a pu entrer en Commission qu’à partir de Décembre 2019.
En effet, Ursula Von Der Leyen n’est pas seule puisque la présidente de la Commission nomme pour l’assis -
ter plusieurs vice-présidents, notamment le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et les
affaires de sécurité, et automatiquement un vice-président de la Commission. Le président (le haut repré-
sentant) et les autres commissaires sont soumis à un vote d’approbation du Parlement européen. Donc le
président de la Commission est le premier à être choisis avant les autres membres de son collège.
C’est ensuite le conseil des ministres de l’Union européenne en accord avec le nouveau président qui va
adopter la liste des autres candidats au poste de commissaires européens. Dans la pratique, chaque
membre propose un candidat qui est originaire de son pays. Ensuite, des discussions ont lieu avec le futur
président de la Commission pour attribuer à chacun un portefeuille (un domaine de compétence) (c’est
d’ailleurs elle qui décide de leur attribuer). Il faut bien comprendre que c’est l’équivalent de la composition
d’un gouvernement avec un « premier ministre » (président de la Commission européenne) et les commis-
saires qui forment chacun un ministère avec chacun son propre portefeuille.
Le Conseil, d’un commun d’accord avec le Président adopte une liste de personnalités qu’il propose de
nommer membre de la Commission. Cette liste respecte donc la répartition géographique (on retrouve un
commissaire qui correspond à un état membre).
On va généralement chercher des candidats qui ont des compétences générales, qui ont un vrai engage-
ment européen et qui présente toutes les garanties d’indépendance.
Le mandat de ces commissaires est de 5 ans.
Le Conseil européen et le président se consulte au préalable sur le profil de ces candidats.
Une fois la liste finalisée, tous les commissaires qui sont proposés sont sous en totalité en tant que collège
à un vote d’approbation européen. Ensuite, ils sont officiellement nommés par le Conseil européen.
Depuis quelques années on a vue l’importance de ce processus de recrutement des candidats puisqu’on a
mis en place tout une procédure pour éviter que l’ensemble du collège des commissaires soient rétorqué
par les députés européens; c’est à dire que pour éviter que le Parlement refuse l’investiture du Parlement
dans sa totalité et bien on a mis en place un processus de vérification des compétences et de la probité des
futurs commissaires.
Ce processus se déroule en plusieurs étapes, il a lieu généralement dans les mois qui suivent les élections
européennes (Septembre, Octobre).
On va évaluer les risques de conflit d’intérêts entre le patrimoine financier et le portefeuille qui va être
confié à chaque candidat (mais aussi avec ses engagements du type associatif…). Cette évaluation est réali-
sée par le Parlement européen qui serait mis en commission (Commission des affaires juridiques). Chaque
commissaire va voir son patrimoine évalué, épluché pour voir s’il est compatible avec ses futures fonctions.
Si un conflit d’intérêts est décelé, la commission parlementaire va pouvoir rédiger des recommandations.
Elle peut par exemple demander au candidat de cesser son appartenance à tel ou tel organisation, groupe;
elle peut encourager le candidat à vendre des actions qu’il détient, elle peut estimer que le candidat n’est
pas en position d’exercer des fonctions aucun envisage de lui confier, et dans ce cas il y a une suspension
de la procédure de désignation jusqu’à ce que le conflit d’intérêt soit résolus ou que le président de la Com -
mission européenne décide de changer le portefeuille du candidat ou de changer le candidat lui-même.
Ensuite, les candidats vont répondre à des questions écrites et orales, formulées par les parlementaires eu -
ropéens.
L’objectif de ces auditions est de voir si les candidats respectent bien les conditions énoncées par les trai -
tés, notamment l’article 17 de l’Union Européenne prévoit que « les membres de la Commission sont choi-
sis en raison de leurs compétences générales, de leur engagement européen et parmi des personnalité qui
offrent des garanties d’indépendance. »
Même si chaque état membre propose un commissaire, cet ne veut pas dire qu’il va représenter les inté-
rêts de son pays, une fois installé à la Commission européenne. Les commissaires européens ne repré -
sentent pas leur état d’origine.
Le traité stipule bien que « les membres de la commission ne sollicite ni n’accepte des instructions d’aucun
gouvernement, d’aucune institution, d’aucun organe ou organisme ».
Les membres de la commission doivent s’abstenir de tout acte qui est incompatible avec leurs fonctions ou
l’exécution de leurs taches.
Chaque commissaire désigné invité à une audition publique devant les commissions du parlement euro -
péen qui sont compétentes, pour le portefeuille qui lui est attribué. Ces auditions vont permettre aux dépu -
tés européens de mieux connaître la personnalité des commissaires désignés et elles vont permettre
d’avoir un échange de vues approfondis sur les priorités des futurs candidats dans leur futur domaine de
compétence.
Ces auditions n’étaient pas prévus apr le traité, elles sont nées de la pratique.
Tous les candidats, à l’exception du président, sont ensuite soumis en tant que collège à un vote d’approba -
tion du Parlement européen. Donc le Parlement peut approuver ou rejeter l’ensemble de la Commission
européenne.
Si cette approbation a lieu, le conseil européen nomme la commission à majorité qualifiée.
Dans le cas contraire, la procédure va reprendre avec un nouveau candidat.
Le Parlement européen dispose donc d’un droit de véto sur l’investiture de la Commission et il peut donc
empêcher la nomination de fait, d’un collège définit.
Les commissaires se voient donc attribuer des domaines d’activité particulière pour lesquelles ils vont être
spécifiquement responsables dans la préparation des travaux et dans l’exécution de ses décisions.
Par exemple, le portefeuille du commissaire désigné Mr Nicolas Schmit sera intitulé « Emploi et droits so-
ciaux ». Celui du vice-président désigné Mme Margaritis Schinas sera intitulé « Promouvoir le mode de vie
européen ». Quant au portefeuille du commissaire désigné M.Virginijus Sinkevicius, il aura pour titre « En-
vironnement, océans et pêche ».
En 2019, à la suite de cette évaluation, il y a eu quelques candidats qui ont été privés d’audition notamment
les candidatures roumaines et hongroises et la présidente de la Commission à du proposer d’autres candi -
datures.
Une fois que les risques de conflits d’intérêts sont écartés, les commissaires vont répondre aux questions
des parlementaires européens. C’est un peu comme un grand oral, une interrogation orale, il y a des ques -
tions adressées par écrits sur leur compétence globale, sur la gestion de leur futur portefeuille. Le candidat
commence par une déclaration de 15min puis des questions lui sont posés et il doit y répondre dans un
temps limité, réponses doivent être clairs et précises. Le lendemain, un comité se réunit à huit clos pour
évaluer la performance du candidat et il y a un vote pour évaluer la candidature. Généralement, le candidat
est approuvé. S’il ne l’est pas, le parlement va adresser une requête au futur président de la Commission
Européenne, par exemple pour changer l’intitulé d’un portefeuille, parce que trop large, ou parce qu’il
touche à des domaines dans lesquels il y a des risques de conflits d’intérêt. Le Parlement peut aussi appeler
au remplacement, dans ce cas la procédure recommence et le vote de la commission peut être repoussé.
Une fois les auditions terminées le président présente son équipe et son programme devant l’ensemble des
députés européens en session plénière. Il y a ensuite un débat et il y a un vote par appel à la majorité
simple. Si la commission est approuvée alors elle peut être nommée par le Conseil Européen qui statue à la
majorité qualifiée. La nouvelle commission entre en fonction le 1 er novembre
La Commission Juncker est composée de 27 commissaires, c’était également le cas de la commissions Von
Der Layer, alors qu’en principe il devait y avoir une réforme de la commission qui était censée, à partir de
2014, être composée d’un nombre de membre inférieur aux nombres d’états membres. En gros la commis -
sion devait être composée d’un nombre qui correspondait aux deux tiers du nombre d’états membres. Sim-
plement pour faire en sorte que la commission soit une institution moins lourde, qu’elle ne soit pas compo -
sée de 28 commissaires à l’époque. Le fonctionnement devait être un système de rotation, établi à l’unani-
mité par le Conseil Européen. Il devait y avoir un ordre de passage et finalement les états devaient être tous
représentés mais pas forcément au même moment. Chaque commission devait respecter un éventail dé-
mographique et géographique des états membres.
Cette réforme n’a jamais vu le jour, les états ne se sont jamais résolus à perdre un représentant donc la
commission reste un organe assez lourd avec 27 commissaires européens, un par état membre et le souci
est qu’il a fallu fractionner les compétences pour donner un portefeuille à chacun des commissaires. Plus
on fractionne, plus on multiplie les risques de découpage artificiels. Autre conséquence de l’échec de la ré -
forme : la commission européenne est perçue comme un organe interétatique alors qu’elle ne l’est pas.
Certains états pensent que le commissaire qui émane d’eux doit les représenter alors que la particularité
des commissaires est qu’ils sont indépendants et doivent œuvrer pour l’intérêt général de l’Union. Pour
certains auteurs, l’échec a entrainé une inter-gouvernementalisation de la commission alors qu’elle n’est
pas l’organe qui représente la légitimité de l’interétatique. Les commissaires européens ne représentent
pas leur état d’origine !
Lorsqu’ils proposent des réformes, ils doivent prendre en compte la valeur ajoutée de ces réformes pour
l’ensemble des pays de l’Union.
La commission tiens son investiture tant des Etats que du Parlement européen. A la fois les Conseils et le
Parlement européen ont leur mot à dire.
On réexplique : le Parlement n’intervient pas sur la désignation individuelle de chaque commissaire si ce
n’est pas le biais des auditions et des évaluations mais il dispose d’un droit de véto sur l’ensemble de la
Commission. Le Parlement dispose aussi du droit de renversement de la Commission,
Section 2. Fonctions
La Commission européenne propose les actes législatifs au Conseil et au Parlement européen. C’est elle qui
propose le budget et les lois européennes (règlements, directives, décisions). Ces propositions sont sou-
mises à l’avis du collège et les délibérations doivent être acquises à la majorité des membres 16/27. La
Commission veille à l’application des traités ainsi que des mesures qui sont adoptées par les institutions.
Elle surveille l’application du droit de l’Union, et on dit qu’elle est la gardienne des traités. C’est notam -
ment la gardienne du respect de l’état de droit.
Ces dernières années, la Commission a été confrontée à des situations de crise dans certains pays de
l’Union, qui ont mis en lumière un certain nombre de menaces pour l’état de droit et elle a réagi en adop-
tant un cadre : le cadre pour l’état de droit afin de faire face à ces menaces. L’objectif de ce cadre est
d’empêcher que les menaces qui pèsent sur l’état de droit ne dégénèrent au point que la commission ne
doive déclencher les mécanismes prévus à l’article 7 des traités prévus sur l’UE (disposition qui permet de
suspendre les droits de vote d’un état qui aurait enfreint les valeurs du traité et notamment leur respect de
l’état de droit).
Ce cadre vise à prévenir le déclenchement de cette disposition que l’on considère comme étant l’arme nu-
cléaire donc une arme de dissuasion, que l’on ne doit pas utiliser. Il établit un processus en trois étapes,
processus qui met l’accent sur l’importance de la Commission européenne. La Commission apprécie finale -
ment les éléments qui vont dans le sens d’une violation des états de droit, elle fait des recommandations et
elle va parfois contrôler le suivi de cette recommandation par le pays de l’Union qui est concerné. Si aucune
solution n’est trouvée grâce à ce cadre, l’article 7 constitue le dernier recours puisqu’il prévoit des méca -
nismes spéciaux à sortie de sanctions importantes si un des états ne respecte pas les valeurs fondamentales
visées dans les traités.
La Commission européenne présente d’ailleurs un rapport annuel qui vient évaluer le respect de l’état de
droit dans les états membres. Ce rapport annuel, elle l’a présenté cette année le 30 septembre 2020, dans
ce rapport la Commission a insisté sur le cas de la Pologne et de la Hongrie, déjà épinglés pour le non-res-
pect de l’état de droit. Les deux ont fait l’objet d’une procédure prévue à l’article 7 pour violation de l’indé -
pendance de la justice puisque les deux états, car ils ont mis en place des réformes portant atteinte à l’indé -
pendance de la justice au sein de leur système interne, et ces deux états avaient été auditionnés par le
Conseil en 2018 et 2019, mais aucune position n’avait été adoptée puisque la suppression des droits de
vote du pays qui porte atteinte à l’état de droit est subordonnée à l’unanimité des états membres. Or les
deux se sont soutenus mutuellement dans le cadre de cette procédure visant les sanctionner. En ce mo-
ment, face à la lenteur de la procédure, une solution a été trouvée, conditionner les financements euro-
péens au respect de l’état de droit.
· Un suivi de recommandation de la Commission : quelles sont les suites que l’état a réservé à sa re-
commandation ? Si aucune suite satisfaisante n’est constatée, il est alors possible de recourir à la
procédure de l’article 7.
Ce cadre pour le respect de l’état de droit, ce sont des mécanismes de préventions pour permettre d’établir
un dialogue avec l’état concerné. Ça vient en complément de l’article 7 mais c’est censé le désamorcer (évi -
ter d’en arriver à l’article 7). Jusqu’à présent les démarches entreprises sur ce fondement n’ont pas été cou -
ronnées de succès et la Commission et l’UE sont confrontées à des tensions et des dysfonctions vis-à-vis cet
état de droit.
➢ La Commission s’informe, prévient et sanctionne les Etats membres en cas de non-respect des trai -
tés européens. Elle peut saisir la Cour de justice de l’UE si l’Etat ne suit pas l’avis qu’elle lui a préala -
blement envoyé. Donc elle peut saisir la Cour de justice par exemple dans le cadre d’un recours en
manquement, dès lors que l’état a enfreint ses obligations qui découlent du traité.
➢ Pouvoir d’exécution : la Commission est, par délégation du Conseil, l’organe d’exécution des poli-
tiques et des actes adoptés par le Conseil. Elle exécute le budget, gère les politiques communes et
les Fonds européens. Le Conseil contrôle son activité au moyen de comités (procédure de comitolo-
gie), plus de 200 comités. Les premiers comités sont apparus dans les années 60, en matière agri -
cole et ils ont ensuite proliférés dans tous les domaines de l’UE. La comitologie est un processus qui
consiste à entourer la commission de comités, des comités qui réunissent des représentants des
états membres, ces comités doivent se prononcer sur les mesures que la commission envisage
d’adopter, par des avis plus ou moins contraignants. Et à travers cette comitologie, finalement est
encadrée cette Commission du droit de l’UE. Les Etats ont encore une place dans le contrôle de
l’exécution des droits de l’Union.
C’est une institution qui n’a fait que monter en puissance et qui est aujourd’hui située en première posi -
tion dans la liste des institutions.
Le parlement européen est actuellement composé de 704 députés, avec le Président du Parlement euro-
péen, ce nombre est de 705.
Auparavant, il était composé de 751 membres, mais sa composition a été adaptée à la suite du Brexit
(Suppression des sièges britanniques).
Section 1.Composition
Le Parlement est composé des représentants des citoyens de l’Union: si le nombre n’a cessé de s’accroitre,
le traité de Lisbonne a fixé le nombre maximal des membres du Parlement à 750 plus le président (selon
l’article 14 § 2 alinéa 1er TFUE.
Dans le traité d’Amsterdam, le plafond était fixé à 700, le Traité de Nice, 732 et depuis le Traité de Lis -
bonne: 751.
Par exemple: pour la législature 2014_2019, l’Allemagne disposait de 96 sièges et la France disposait de 74
sièges.
Après le Brexit, il y a eu une nouvelle répartition des députés. Sous ces nouvelles règles, 27 des 73 sièges du
Royaume-Uni ont été redistribués à d’autres pays et les 46 sièges restants seront gardés en réserve en cas
d’élargissement de l’UE.
Toutefois, après le rejet de l’accord de retrait et le nouveau report du Brexit, les élections européennes ont
finalement été organisées en mai dernier, y compris au Royaume-Uni!
En effet, le Royaume-Uni était toujours membre de l’Union européenne lors des élections européennes
de mai 2019 et avait dû organiser l’élection de ses 73 représentants au Parlement européen.
Au 1er février 2020, date effective du départ du Royaume-Uni de l’Union, les 73 sièges britanniques de-
viennent vacants.
27 de ces sièges sont redistribués à 14 Etats-membres légèrement sous-représentés, dont 5 pour la France,
corrigeant ainsi l’application imparfaite du principe de proportionnalité dégressive.
Le nombre total de sièges au Parlement européen est abaissé de 751 à 705, mais aucun Etat membre ne
perd de siège. La France compte désormais 79 députés européens.
Cette répartition, fruit d’une décision du Conseil européen de juin 2018, repose sur le principe que la com -
position du Parlement doit refléter aussi étroitement que possible les tailles respectives des Etats
membres.
Les députés entrants des dix Etats membres précités ont déjà été élus ou choisis, il n’y a donc pas lieu d’or -
ganiser de nouvelles élections. Mais en Espagne, aux Pays-Bas, en Autriche et au Danemark, seules les listes
électorales desquelles seront issus les nouveaux députés sont connues.
Les 46 autres sièges vacants jusqu’à nouvel ordre: ils resteront disponibles en cas d’élargissement de l’UE
et/ou la création éventuelle d’une circonscription transnationale.
Le statut des membres du Parlement européen est régi par l’Acte de 76 et par le statut des députés adop-
tés par el Parlement européen en 2005 par voie de décision.
Les députés sont libres et indépendants. Chaque député vote individuellement et personnellement. Ils ne
peuvent être liés par des instructions.
Tout député peut proposer une proposition d’acte de l’Union, ainsi que le droit de consulter tous les dos-
siers que détient le Parlement.
Les députés européens bénéficient d’une indemnité parlementaire appropriée qui assure leur indépen-
dance qui est désormais imputée sur le budget de l’Union (initialement, c’était chaque Etat membre). Ils
bénéficient de privilèges et immunités.
Les membres du Parlement européen sont élus au suffrage universel, libre et secret pour 5 ans depuis
l’adoption par le Conseil de la decision du 20 septembre 1976 et de l’Acte annexé fixant les modalités de
l’élection.
Le mandat d ‘un député est e 5 ans renouvelable.
Les élections se font selon des modalités propres à chaque Etat, mais certains principes sont communs:
-Ainsi, le droit de vote est fixé à 18 ans
-Suffrage universel, direct, libre et secret
-Scrutin de liste de type proportionnel avec ou non la fixation d’un seuil minimal pour l’attribution de sièges
sans être supérieur à plus de 5% des suffrages exprimés.
-Tout citoyen de l’UE résidant dans un autre Etat que le sien a le droit de vote d’éligibilité aux elections eu -
ropéennes dans cet Etat.
Les dernières élections ont eu lieu en mai 2019, en France, le 26 mai 2019.
La nouveauté our les dernières élections:chaque parti présente une liste de candidats pour l’ensemble du
territoire français: c’est la circonscription unique. Les citoyens votent pour une liste et non pour un candi -
dat.
Les résultats des élections européennes organisées en France les 25 et 26 mai 2019 ont été officiellement
proclamés par la Commission nationale de recensement général des votes pour l’élection des représentants
au Parlement européen.
Les résultats ont été publiés au journal officiel du 30 mai 2019.
Le taux de participation s’est élevé à 50,12%, soit un taux en nette hausse par rapport au scrutin de 2014
( le taux de participation définitif en 2014 était de 42,43%).
Pour la première fois comptabilisés, 555 033 votes blancs représentent 2,34% des votants.
Attention: il y a des députés qui étaient en attente du Brexit pour siéger. 5 députés sont concernés.
Elus le 26 mai 2019, ils n’ont pu siéger à Bruxelles qu’après la sortie effective du Royaume-Uni hors de l’UE,
entrainant le départ de leurs homologues britanniques du Parlement européen.
Les députés européens siègent au sein de l’hémicycle selon leur appartenance à un groupe politique et
non selon leur nationalité.
PPE: +5 députés
Le Parti populaire européen (centre-droit) ne perdant aucun siège avec le départ du Royaume-Uni puis -
qu’aucun député européen britannique n’y siégeait, il en gagnera cinq (autant de nouveaux députés pre -
nant leur siège qui sont affiliés au PPE).
S&D: -6 députés
Les Socialistes et Démocrates perdent 10sièges des députés travaillistes britanniques (Labour). Ils en récu -
pèrent quatre parmi d’autres antionalités, dont un Français, et en perdent donc au total 6.
Verts/ALE: -7 députés
Le groupe des Verts/ALE perd ses 11 membres britanniques mais en récupère 4 parmi les nouveaux arri -
vants, dont un Français.
ECR: -3 députés
Le groupe des Verts/ALE perd ses 11 membres britanniques mais en récupère 4 parmi les nouveaux arri -
vants, dont un Français.
ECR: -3 députés
Le groupe des conservateurs et réformistes, au sein duquel siégeaient les conservateurs britanniques, perd
7 sièges mais en obtient 4 nouveaux.
GUE/NGL: -1 député
L’élection du Président du Parlement européen
Le Parlement élit parmi ses membres le Président du Pmt pour un mandat de 2 ans et demi. Martin Schulz,
puis Antonio Tajani se sont succédé à cette fonction.
Il dirige l’ensemble des travaux du Parlement et de ses organes. Il préside les débats menés en séance plé -
nière. Il dispose de tous les pouvoirs pour présider aux délibérations et assurer le bon déroulement de ces
délibérations.
Il signe avec le président du Conseil tous les actes législatifs adoptés conformément à la procédure législa-
tive ordinaire.
Le président +14 VP + cinq questeurs (responsables des tâches administratives et financières) forment le
Bureau du Parlement.
Ce bureau règle les questions financières, d’organisation et d’administration concernant les députés et
celles concernant l’organisation interne du Parlement, secrétariat et organes.
Chaque député européen est rattaché à un groupe politique, qui comporte au moins 25 députés élus dans
u moins 1/4 des Etats membres. C’est le Parlement européen et le Conseil qui statuent par voie de règle -
ments conformément à la procédure législative ordinaire et qui fixent le statut des partis politiques au ni-
veau européen, notamment les règles relatives à leur financement.
Règlement CE 2004/2003 relatif au statut et au financement des partis politiques au niveau européen no-
vembre 2003.
A noter:
Quatre conditions doivent être remplies pur être reconnu comme un parti politique européen et être éli -
gible à un financement européen:
➢ avoir la personnalité juridique dans l’Etat membre où il a son siège
➢ être représenté, dans au moins un quart des Etats membres, par des membres du parlement européen
ou dans les parlements nationaux ou régionaux ou dans les assemblées régionales, ou avoir réuni, dans au
moins un quart des Etats membres, au moins 3% des votes exprimés dans chacun de ces Etats membres
lors des dernières élections au Parlement européen
➢ respecter, notamment dans son programme et par son action, les principes sur lesquels l’Union euro -
péenne est fondée, à savoir les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l’homme
et des libertés fondamentales, ainsi que l’Etat de droit
➢ Avoir participé aux élections au Parlement européen ou en avoir exprimé l’intention
Les présidents des groupes politiques constituent autour du Président de la Conférence des présidents:
compétente pour statuer sur l’organisation des travaux du parlement et sur les questions afférentes à la
programmation législative.
Les députés au Parlement européen siègent au seins de groupes politiques - ils ne sont pas organisés par
nationalité, mais en fonction de leurs affinités politiques.
Un minimum de 25 députés est nécessaire pour former un groupe politique, et ce dernier doit comprendre
des membres représentant au moins un quart des Etats membres. Un député ne peut appartenir qu’à un
seul groupe politique.
Certains députés n’appartiennent à aucun groupe politique et dans ce cas, ils font partie des non-inscrits.
Les groupes politiques qui assurent leur organisation interne en se dotant d’un président (ou de deux co-
présidents pour certains d’entre eux), d’un bureau et d’un secrétariat.
Dans l’hémicycle, les places attribuées aux députés sont déterminées en fonction de leur appartenance po -
litique, de gauche à droite, après accord des présidents de groupe.
Avant chaque vote en séance plénière, les groupes politiques examinent les rapports issus des commissions
parlementaires, et déposent des amendements à ces textes.
La position prise par le groupe politique est résolue par concertation à l’intérieur du groupe; aucun membre
ne peut recevoir un mandat de vote obligatoire.
Le parlement peut egalement recourir à la cour de justice. Mais le parlement l’a acquis
progressivement un rôle d’autorité, de saisi de la cour de justice.
Il va pouvoir saisir la cour de justice dans l’hypothèse ou la commission euro ou le cs s’abstiennent
de legiferer ou statuer sur un acte . Cest un recours en carence, ca reste rare en pratique mais ca
existait dans le traité de Rome. Le parlement peut donc mettre les institutions européennes face a
leur responsabilité qd elles n’adoptent pas d’actes face à un theme.
Il peut aussi saisir la cour de justice pour l’annulation d’un acte adopté par les instit euro et qui
porterait atteinte à ses prerogatives, c’est un arret de 1990, la cour de justice à reconnu au parlement
le droit de la saisir pour obtenir l’annulation dun acte qui porte atteinte au preorgative
parlementaire. Il a fait valoir en justice la necessité de respecter ces prerogatives ( le parlement).
Depuis le traité de Nice , le parlement peut saisir la cour de justice dans le smemes conditions que
la comission euro, le cs ou les etats-membres , pour se prononcer dans le cadre de diff recours. Il
faut preciser que le parlement peut saisir la cour de justice pour qu’elle se prononce sur la
compatibilité d’un accord international avec les traités européens.
Le parlement euro elit le president de la comission eruo et peut aussi voter une motion de censure
( element de contrôle déjà vu, rappel)+ il n’a pas un droti de validation individuel des commissaires
européens mais peut investir la comission euro de maniere collegiale et il intervient au niveau des
audition (chapitre comission euro).
Surtout, le parlement européen exerce un pouv legislatif conjointement avec le cs par
l’intermediaire de la procedure legislative ordinaire, qui constitue aujourd’hui la procedure de co-
decision.
Par l’intermediaire de la procedure de co-decision, le parlement intervient conjointement avec le
conseil, et ceci est le fruit d’une longue evolution qui va dans le sens d’un renforcement des
competence du P, equilibre institutionnel.
1) La co-decision (procedure légi ordinaire)
Elle est apparue avec le traité de Maastricht. Elle a vu son champs dapplication s’accroitre sans
cesse au point de constituer aujd la procedure législative de droit commun= celle qui s’applique à
defaut de precision contraire. A tel point quelle est devenu la procedure legi ordinaire.
Cette procédure légi ordinaire obeit a deux principes directeur qui deter les modalités de vote du cs
et du parlement a chaque etape de la procedure :
1) le parlement euro est à égalité avec le conseil
2) Il existe une prime au proposition de la commission.
Cela signifie que par soucis d’efficacité, le traité a retenu des modalites de vote du parlement euro
qui rendent plus difficile le rejet que l’adoption du texte proposé par la comission. Pour rejeter le
texte proposé par la comission c’est plus difficile que pour l’adopter. Le parlement doit rejeter a la
majorité absolu des membres qui le compose alors que pour adopter la majorité des suffrages
exprimés suffit. Le cs approuve a la majorité mais pour s’en ecarter il ne peut le faire qu’à
l’unanimité.
Les differentes etapes de la procédure législative ordinaire :
art 294 du traité Fonctionnement de l’UE. CF schema de la procedure sur ecampus.
On a deux lectures : proposition au parlement et au conseil. Est soumise au parlement euro qui va
soi approuvé la proposition soi proposé des amendement( modifications), ce texte avec ou sans
amendement sera ensuite proposé au conseil ( premiere lecture du cs). Il ya plusieurs hypotheses
selon que le cs approuve la position du parlement sans amendement donc si aucune institution a fait
une modification l’acte est adopté.
Si le cs approuve les modifications par le parlement alors l’acte est adopté. Si le cs va lui même
modifier les propositions qui seront faites par le parlement bah la procedure va continuer sous la
phase de la 2e lecture. Meme chose pour la 2e lecture le parlement va devoir se prononcer sur la
proposition qui a été faite par le cs, soi il accepte et l’acte est adopté, soi il va encore proposer des
modifications à la proposition du conseil. Si il rejette la proposition du parlement , alors l’acte ne
sera pas adopté. La plupart du temps ya de nvl modif ce qui implique une deuxieme lecture devant
le cs. Soi le cs est daccord par les modif du parlement soi le cs n’approuve tjr pas. Dans ce cas en
troisieme lecture est covnoqué un comité de conciliation et là ca ressemble bcp a la navette
francaise entre l’assemblée natio et le sénat.
Le comité de conciliation est composé de deux délégations : la délégations du cs formé dun rps de
chaque etat membre, et la delagtion du parlement = nombre égales de députés.
Le comité va donc etre convoqué dans un délais de 6semaines en principe apres que le cs a achevé
sa deuxieme lecture et qu’il a fait savoir qu’il n’etait pas en mesure d’accepter tout les
amendements du parlement. Le comité va devoir degager un accord, forme de projet commun qui
doit etre adopté par le parlement et le conseil. Très souvent comme ces court il ya des negociations
informelles qui commencent.
Plusieurs hypotheses ici soi le comité de conciliation abouti à un accord et ce projet commun sera
soumi au parlement et au conseil. Soi le projet commun est est adopté donc l’acte légi est adopté.
Soit le projet commun n’est pas approuvé par l’une ou les deux et donc acte pas adopté.
Et si jamais ce comité de conciliation n’abouti pas à l’accord donc on abandonne l’acte législatif et
la comission devra proposer un nouvel acte , on recommencera la procédure à 0.
Il ya une egalité entre l’institution qui represente la legitimité inter-etatique et lautre qui represente
la legitimité démocratique. Donc parlement et conseil sont co-décideur du droit de l’union
européene. C’est aussi en ce sens qu’il est un peu facile de dire que c’est Bruxelles qui décide, cest
vrai que la comission va proposer mais ce sont les députés européens et membre du gouv des etats
qui decident , adopte le droit de l’union européenne. Concretement il ya une responsabilité politique
parfois passé sous silence.
Cette procedure ordinaire sapplique pour tout les actes de l’UE a defaut de precision contraire.
2) Procedure legislatives spéciales
Consultation et d’approbation sont des procedure légi spéciales.
Degres croissant d’implication du parlement européenne :
Procedure de consultation simple :
Le cs est tenu de solliciter l’avis par le parlement, il est tenu de le consulter et si jamais il ne le fait
pas cela peut etre une annulation de l’acte pour non respect de la procedure sachant que désormais
le parlement européen peut saisir la cour de justice pour faire annuler un acte qui n’aurait pas
respecter la procedure.
L’avis emis par le parlement, le conseil est tenu de le solliciter. Cette competence consultative est
un element essentiel pour l’equilibre institutionnel, reflet d’un principe democratique fondamentale
selon lequel les peuples participent au pouvoir apr l’intermediaire d’une assemblée representative.
Le parlement europeen doit donc donner un avis sur certains questions :
Domaines où le parlement est consulté sappliquent dans différentes matières lorsque le conseil par
exemple determine les modalités d’exercice desdroits lié a la citoyenneté euro, regle de concu
applicable aux entreprises, pour certains accords internationaux, et le haut representant consulte le
parlement sur les choix de la politique etranger et de securité commune. Consulté aussi par le cs
européen pour la revision des traités.
Il existait egalement une procedure de coopération, introduite par l’acte unique et supprimé par le
traité de lisbonne ; elle permettait ,en cas de desaccord à l’issu de la seconde lecture , au conseil
d’imposer sa position en statuant à l’unanimité. Supprimé vu qu’on a voulu egaliser le parlement et
cs, reetablir lequilibre institutionnel entre les institutions.
Koen Lenaerts est président de la Cour de Justice depuis le 8 octobre 2015 jusqu’en 2021.
La cour de justice est composée de 27 juges, soit un par Etat membre.
Leur mandat est de six ans renouvelables. Le traité de Lisbonne cré un comité consultatif pour la
nomination des juges et des avocats généraux chargé d’émettre un avis sur la compatibilité des
candidats avec les fonctions exercées.
Ce comité est composé de sept personnes choisies parmi d’anciens membres des deux
juridictions européennes, des membres des juridictions nationales suprêmes et de juristes possédant
des compétences notoires, dont l’un est proposé par le Parlement européen.
Huit avocats généraux assistent la Cour dans sa mission, en présentant publiquement, en
toute impartialité et en toute indépendance, leurs conclusions sur les affaires soumises à la Cour.
Toutefois depuis 2007, la cour peut demander de porter le nombre d’avocats généraux à onze si
nécessaire ( art-252 TFUE)
La cour peut siéger, en fonction de l’importance de l’affaire, en séance plénière ( tous les
juges participent quand l’affaire est très imortante), en grande chambre ( 13 juges), ou en chambres
de 3 ou 5 juges.
Un avocat général ( pour les litiges devant la Cour) et un juge rapporteur sont chargés d’etudier les
différentes affaires qui sont soumises à la Cour de Luxembourg. L’avocat général présente ses
conclusions sur la façon dont selon lui une affaire doit être réglée, puis les juges délibèrent sur la
base du projet d’arret établi par le juge rapporteur. Chacun des juges peut proposer des
modifications. Chaque juge est aidé par des juristes qui font partie de son cabinet ( on les appelle les
référendaires).
L’arrêt définit est prononcé en audience publique et publié dans le recueil des arrêts de la CJUE et
du Tribunal. Il s’impose à l’ensemble des Etats-membres et sur la totalité du territoire de l’Union
européenne.
- Les recours en annulation qui ont pour objet d’annueler un acte des institutions communautaires.
Ces recours peuvent être formés par les Etats membres, mais aussi par les institutions
communautaires qui n’ont pas à démontrer d’intérêt à agir, cad qu’elles n’ont pas à être directement
et personnellement concernées par l’affaire. Enfin, ils peuvent être formés par les personnes
physiques et morales qui, pour agir, doivent au contraire etre directement et individuellement
concernées par l’acte qu’elles attaquent ( condition rarement remplie car l’UE produit rarement des
actes nominatifs, cad des actes personnellement et directement adressés à une personne).
- Les recours en carence qui sanctionnent, à l’inverse, le défaut d’action d’une institution
(par exemple quand une institution devait prendre une décision et ne l’a pas fait) et les pourvois.
Ces recours peuvent être formés par les institutions, les Etats membres et les personnes physiques
ou morales dans les mêmes conditions que pour les recours en annulations.
-Les recours en indemnité qui mettent en cause la responsabilité de l’Union en raison des
dommages causés par ses organes ou ses agents ; ces recours peuvent être formés par les Etats
membres et les personnes physiques et morales.
- Les pourvois contre les arrêts et ordonnances du tribunal : ils sont ouverts aux partiess ayant perdu
au procès au moins partiellement, aux intervenants concernés et affectés directement, ainsi qu’aux
Etats membres et aux institutions communautaires ( meme s’ils ne sont pas intervenus sauf dans les
litiges de fonctionnaires). Le pourvoi est limité aux questions de droit, cad à l’application du droit
par les juges du tribunal. La cour ne jugera pas les faits. Elle annule la décision du tribunal en cas de
mauvaise application et peut soit renvoyer l’affaire devant ce dernier soit statuer elle-même
définitivement sur le litige.
A coté de ces recours existent un mécanisme original, le renvoi préjudiciel. Il est fondé sur la
collaboration entre les juges nationaux et le juge communautaire. Il est prévu à l’article 267
du TFUE.
Lorsque le juge national doit appliquer le droit communautaire au cours d’un procès, il peut surseoir
à statuer » et poser une « question préjudicielle »
Dans ce cas, le juge suspend le procès », le temps de poser la question à la cour de justice sur la
manière d’appliquer le droit communautaire. Lorsque celle-ci a répondu, le procès reprend
normalement.
Les renvois peuvent émaner de toute juridciton d’un Etat membre et porter soit sur des questions
d’interprétation du droit communautaires soit sur des questions d’appréciation de validité
d’un acte de droit dérivé par ex une directive.
Les arrêts rendus par la cour sur ces renvois ont une force obligatoire et, sauf exception, une
portée rétroactive.
Les renvois préjudiciels sont diffusés par la Cour à tous les Etats membres dans leur langue. Ces
derniers sont en droit de déposer des observations écrites et / ou orales avant que la Cour ne réponde
à la question du juge national afin de donner leur avis sur l’interprétation a donner à la legislation
faisant l’objet de la question.
Il faut également ntoer que la cour peut-etre saisie par le Parlement européen, le Conseil, la
commission ou un Etat membre, d’un demande d’avis portant sur la compatibilité d’un accord
international envisagé entre la Communauté et d’autres ou organisation internationales avec le
Traité. Si l’avis est négatif, l’accord prévu ne peut entrer en vigueur qu’apres révision du traité.
Innovation du traité de Lisbonne, les parlements nationaux et le Comité des Régions pourront
déposer un recours pour violation du principe de subsidiarité contre les actes qui seraient selon eux
contraires à ce principe. (On verra plus tard ce qu’est le principe de subsidiarité ».
Pour ce faire, les parlements nationaux devront obtenir l’aval de leur gouvernement.
La procédure préjudicielle est également étendue par le traité de Lisbonne aux actes pris par les
organes et organismes de l’Union européenne. Ces actes sont ainsi incorporés au droit de l’Union.
La cour de justice peut donc les interpréter et contrôler leur validité à la demande des juges
nationaux afin de leur permettre, par exemple, de vérifier la conformité de leur législation nationale
avec ce droit.
Le traité de Lisbonne étend de plus le contrôle de la cour de justice aux actes du conseil européen,
celui-ci etant reconnu comme une institution à part entière
Le traité de lisbonnne étend de plus le contrôle de la cour de justice aux actes du Conseil européen,
celui-ci reconnu comme une institution à part entiere.
Ainsi, la cour peut, sur demande de l’État membre concerné, se prononcer sur la légalité d’un acte
adopté par le cs européen ou le conseil de l’union européenne lorsquil a été identifié un risque clair
de violation grave par cet Etat membre de certaines valeurs, comme le respect de la dignité
humaine, respect des droits de l’homme etc.
Enfin la cour est desormais compétente, dans les memes conditions, pour se prononcer sur les
recours formés par la cour des comptes, la banque centrale européenne et, par le comité des regions
qui tendent à la sauvegarde des prérogatives de ceux-ci.
La cour a été un véritable moteur de l’intégration européenne en degageant les caractéristiques
fondamentales du droit de l’union européenne que nous etudierons dans le titre suivant.
Au fil de sa jurisprudence, la cour de justice a dégagé l’obligation pour les administrations et les
juges nationaux d’appliquer pleinement le droit de l’Union à l’interieur de leur sphere de
competence et de proteger ( les droits conferes par celui-ci aux citoyens ( application direct du droit
de l’union) en laissant inappliquée toute disposition contraire du droit national, qu’elle soit
antérieure ou postérieure à la norme de l’Union ( primauté du droit de l’Union sur le droit national).
La cour a participé pour une part importante à l’établissement d’un « système juridique
communautaire de type fédéral ».
Deux grand arrets ( importants de la cour de justice qui datent des années soixante doivent etre
mentionnés et doivent etre connus »)
- l’arret Vangend en Loos du 5 fevrier 1963
- L’arret Costa c/enel du 15 juillet 1964.
Dans l’arret Van gend en Loos, le juge a estimé que « le traité CEE constitue plus q’un accord qui
ne créerait que des obligations mutuelles entre Etats contractants (…) » D’apres cette décision de
1963, la Communauté constitue « un nouvel ordre jurdique de droit international dont les sujets
sont non seulement les Etats membres mais leurs ressortissants .
Ensuite, dans son arrêt Cossta c/ENEL, le juge européen a affirmé qu’ » à la différence des Traites
internationaux ordinaires, le traité de la CEE a institué un ordre juridique propre, intégré au système
juridique des Etats membres »…
La cour a également reconnu le principe de la responsabilité des Etats membres pour la violation du
droit de l’UNion, dans l’arrêt Francovich de 1991, qui constitue d’une part un élément qui renforce
de façon décisive la protection des droits conférés aux particuliers par les normes de l’Union et,
d’autre part, un facteur susceptible de contribuer à une mise en œuvre plus diligente de ces normes
par les Etats membres.
Les violations commises par ces derniers sont susceptibles de donner naissance à des obligations de
réparation qui peuvent, dans certains cas, avoir de lourdes répercussions sur leurs finances
publiques.
En outre, tout manquement d’un Etat membre au droit de l’union est susceptible detre porté devant
la Cour, et en cas de non-exécution d’un arret constatant un tel manquement, celle-ci peut lui
infliger une astreinte et/ou le paiement d’une somme forfaitaire.
Toutefois, en cas de non communication des mesures de transposition d’une directive à la
Commission et sur proposition de celle-ci, une sanction pécuniaire peut etre infligée par la Cour de
justice à un Etat membre des le stade du premier arret en manquement.
La cour de justice œuvre egalement en collaboration avec le juge national, juge de droit commun du
droit de l’union. Tout le juge national, appelé à trancher un litige concernant le droit de l’Union,peut
et parfois doit, soumettre à la Cour de justice des questions préjudicielles. La Cour est alors amenée
à donner son inteprétation d’une regle de droit de l’union ou a en controler la légalité.
L’évolution de sa jurisprudence illustre la contirbution de lA cour à la creation d’un espace juridique
qui concerne les citoyens en protégeant les droits que la législation de l’Union leur confère dans
différents aspects de leur vie quotidienne.
¨Parmi les milliers d’arrets rendus par la Cour, la plupart, notamment tous ceux rendus à titre
préjudiciel, ont manifestement des conséquences importantes dans la vie quotidienne des citoyens
de l’Union.
Quelques-uns d’entre eux sont cités ci-après à titre d’exemple dans les domaines le splus importants
du droit de l’union.
La liste n’est pas exhaustive, il s’agit simplement de vous donner des illustrations des arrets
importants.
Depuis l’arrêt Cassis de Dijon, rendu en 1979 relatif au principe de la libre circulation des
marchandises, les commerçants peuvent importer dans leur pays tout produit provenant d’un autre
pays de l’Union- à condition qu’il y ai été légalement produit et commercialisé et qu’aucune raison
impérieuse, tirée par exemple, de la protection de la santé ou de l’environnement, ne s’oppose à son
importation dans le pays de consommation.
De nombreux arrets ont ete rendus dans le domaine de la libre circulation des personnes.
Dans l’arrêt Kraus (1993), la Cour a affirmé que la situation d’un ressortissant communautaire titulaire d’un
diplôme universitaire de troisième cycle, qui a été obtenu dans un Etat membre qui facilite l’accès à une
profession ou à l’exercice d’une activité économique, est régie par le droit communautaire, même en ce qui
concerne les rapports de ce ressortissant avec son Etat membre d’origine. Ainsi, si un Etat membre peut
soumettre l’utilisation de ce titre sur son territoire à une autorisation administrative, la procédure d’autori -
sation doit avoir pour seul but de vérifier si celui-ci a été régulièrement délivré.
Parmi les arrêts rendus dans ce domaine, l’un des plus connus est l’arrêt Bosman, 1995, dans lequel la Cour
a statué, à la demande d’une juridiction belge, sur la comptabilité de règles de fédérations de football avec
la libre-circulation des travailleurs. Elle a indiqué que le sport pratiqué à un niveau professionnel est une ac -
tivité économique dont l’exercice ne peut pas être entravé par des règles régissant le transfert des joueurs
ou limitant le nombre de joueurs ressortissants d’autres états membres. Cette dernière considération a été
étendue, par des arrêts ultérieurs, à la situation des sportifs professionnels en provenance de pays tiers
ayant conclu un accord d’association (arrêt Deutscher Handballbund, 2003) ou de partenariat (arrêt Simu -
tenkov, 2005) avec les Communautés européennes.
Libre prestation des services
Un arrêt de 1989 sur la libre prestation des services concernait un touriste britannique qui avait été agressé
et sérieusement blessé dans le métro parisien. Saisie par une juridiction française, la Cour avait décidé que,
en tant que touriste, il été bénéficiaire de services hors de son pays et relevait du principe de non-discrimi -
nation en raison de la nationalité inscrit dans le droit communautaire. Il avait dès lors droit à la même in -
demnisation que celle à laquelle un ressortissant français pouvait prétendre (arrêt Cowan).
Saisie par des juridiction luxembourgeoises, la Cour a déclaré qu’une législation nationale aboutissant à re-
fuser à un assuré le remboursement des frais d’un traitement dentaire au motif qu’il a été dispensé dans un
autre Etat membre, constitue une entrave injustifié à la libre prestation des services et qu’un refus de rem -
boursement des frais liés à l’achat de lunettes à l’étranger est considéré comme une entrave injustifié à la
libre circulation des marchandises.
Une hôtesse de l’air avait engagé une action contre son employeur en raison de la discrimination dans la ré -
munération qu’elle percevait par rapport à ses collègues de sexe masculin qui accomplissaient le même tra -
vail. Saisie par une juridiction belge, la Cour a décidé en 1976, que la règle du traité imposant le principe de
l’égalité des rémunérations entre travailleurs féminins et masculins pour un même travail avait un effet di -
rect (arrêt Defrenne).
En interprétant les règles communautaires concernant l’égalité des traitements entre hommes et femmes,
la Cour a contribué à la protection des felles contre le licenciement lié à la maternité. Ne pouvant plus tra -
vailler en raison de difficultés liées à la grossesse, une femme fut licenciée. En 1998, le Cour a déclaré ce li -
cenciement contraire au droit communautaire. Le licenciement d’une femme au cours de sa grossesse en
raison d’absences causées par une maladie liée à la grossesse même est une discrimination interdite fon-
dée sur le sexe (arrêt Brown).
Afin de garantir la protection de la sécurité et de la santé des travailleurs, il est nécessaire que ceux-ci
puisse disposer d’un congé annuel payé. En 1999, le syndicat britannique BECTU a contesté la règlementa -
tion britannique, qui privait de ce droit des travailleurs ayant des contrats de travail de courte durée, au
motif qu’elle n’était pas conforme à une directive communautaire concernant l’aménagement du temps de
travail. Le Cour a conclu que le droit au congé annuel payé est un droit social directement conféré à tous les
travailleurs par le droit communautaire et qu’aucun travailleur ne peut en être privé.
Droits fondamentaux
En jugeant que le respect des droits fondamentaux fait partie intégrante des principes généraux du droit
dont elle assure le respect, la Cour a considérablement contribué à l’augmentation des standards de pro -
tection de ces droits. A cet égard, elle inspire des traditions constitutionnelles communes aux Etats
membres et des instruments internationaux sur la protection des droits de l’homme, notamment la
convention européenne des droits de l’homme, auxquels les Etats membres ont coopéré ou adhéré. Depuis
l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, elle applique et interprète la Charte des droits fondamentaux de
l’UE du 7 décembre 2000, à laquelle le traité de Lisbonne reconnaît la même valeur juridique que les trai-
tés.
Après de nombreux attentats terroristes contre des policiers, le port d’armes de forces de police a été in -
troduit en Irlande du Nord. Toutefois, pour des raisons de sécurité publique, le port d’armes n’a pas été au -
torisé (sur la base d’un certificat délivré par le ministère compétent et inattaquable devant les autorités ju -
diciaires) aux femmes exerçant dans la police. En conséquence, aucun contrat d’emploi à temps complet
n’a plus été offert à une femme dans la police nord-irlandaise. Saisie par une juridiction du RU, la Cour a dé -
cidé que l’exclusion de tout pouvoir de contrôle du juge sur un certificat d’une autorité nationale s’oppose
au principe de recours juridictionnel effectif reconnu à toute personne qui s’estime lésée par une discrimi -
nation fondée sur le sexe (arrêt Johnson 1986).
Citoyenneté de l’Union
Quant à la citoyenneté de l’Union, qui selon le traité sur le fonctionnement de l’UE, est reconnue à toute
personne ayant la nationalité d’un état membre, la Cour a confirmé que celle-ci implique le droit de séjour-
ner sur le territoire d’un autre état membre. Ainsi, un ressortissant mineur d’un état membre, qui dispose
d’une assurance maladie et de ressources suffisantes, bénéficie également d’un tel droit de séjour. Elle a
souligné que le droit communautaire n’exige pas du mineur qu’il dispose lui-même de ressources néces -
saires et que le refus dans le même temps à la mère, ressortissante d’un pays tiers, un droit de séjour prive-
rait de tout effet utile le droit de séjour de l’enfant.
Dans le même arrêt, le Cour a précisé que, même dans le cas où l’acquisition de la nationalité d’un Etat
membre a pour but de procurer un droit de séjour en vertu du droit communautaire à un ressortissant
d’une Etat tiers, un Etat membre ne peut pas restreindre les effets de l’attribution de la nationalité d’un
autre Etat membre.
Ce conflit entre le droit communautaire et une loi nationale postérieure devait, en accord avec la
jurisprudence de la Cour constitutionnelle italienne, être soumis à la Cour constitutionnelle : le
juge ne pouvait décider lui-même de l’incompatibilité de la loi contestée avec la norme constitu-
tionnelle. Le juge italien devait faire primer le droit de l’UE. Le droit européen est un droit auto-
nome, la Cour de justice va également préciser cette autonomie du droit de l’Union par son arrêt
Van Gend end Loss du 5 février 1963, c’est vraiment dans cet arrêt que la Cour de justice va distin-
guer le droit de l’Union du droit international classique.
La Cour affirme dans cet arrêt que la communauté « constitue un nouvel ordre juridique de droit
international à la différence des traités internationaux ordinaire, le traité de la CEE a institué un
ordre juridique propre intégré au système juridique des états membres » et la Cour mentionne
dans cet arrêt un certain nombre d’indices qui reflètent la volonté des états qui ont institué cette
organisation de se distinguer du droit international classique. Ils ont institué une communauté
dans une durée illimitée dotée d’institutions propres, de la personnalité et de la capacité juridique
et d’une capacité de représentation internationale. Par ailleurs ils ont dotés ces institutions de
pouvoirs réels et ont transféré des attributions à la communauté. Ils ont donc limité leur droit sou-
verain et crée un corps de droit qui est applicable à leurs ressortissants et à eux-mêmes.
En d’autres termes, le droit de l’UE présente une autonomie, une spécificité, ce qui n’est pas le cas
du droit international classique. Par conséquent, pour préserver cette autonomie, cette uniformité
du droit de l’UE, le droit communautaire ne pourrait se voir judiciairement opposé un texte in-
terne quel qu’il soit. Cette primauté est nécessaire en raison de l’autonomie du droit de l’UE.
La Cour de justice a eu l’occasion de préciser qu’un état membre ne peut se prévaloir de la viola -
tion d’un droit qui est garanti par sa Constitution pour s’opposer à l’application sur son territoire
d’un acte de droit dérivé.
Le juge national a l’obligation de faire prévaloir cette primauté quel que soit les obstacles de son
propre droit interne. La Cour de justice a peu affirmé cette règle générale et absolue mais elle dé-
pend des juges nationaux. En gros elle est gardienne de l’application du droit communautaire mais
au quotidien ce sont les autorités nationales et notamment les juges nationaux qui vont devoir
s’assurer du respect du droit communautaire en censurant par exemple les actes administratifs ou
les lois qui seraient contraires au droit de l’UE. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe le renvoi pré
judiciaire (dès lors que les juges nationaux ont un doute quant à la compatibilité avec un acte de
droit de l’Union, le juge national va suspendre son examen et va poser une question pré judicielle
sur une interprétation du droit de l’Union ou sur une appréciation de la validité du droit de
l’Union).
Cette primauté générale et absolue n’a pas vraiment posé problème vis-à-vis de la loi, dans plu-
sieurs états on a admis assez facilement que le droit communautaire s’imposait par rapport à la loi
y compris à la loi adoptée postérieurement aux traités.
Cela a pu poser problème en France, alors même que la Constitution était assez accueillante en-
vers le droit international mais la primauté du droit européen sur la loi nationale postérieure a pu
poser quelques problèmes aux juges nationaux. Il faudra attendre l’arrêt de la Cour de Cassation
Jacques Vabre de 1975 pour admettre la primauté du droit communautaire sur la loi nationale
même postérieure.
Pour le Conseil d’état c’est l’arrêt Nicolo qui consacre cette primauté, les juges nationaux, ordi-
naires exercent un contrôle de conventionalité de la loi, ils vérifient que la loi est bien conforme
aux traités européens.
Cette primauté a surtout posé pb du point du vue des juges nationaux par rapport aux dispositions
constitutionnelles, si ça a été relativement facile de reconnaitre que le droit communautaire pri-
mait sur la loi nationale, cela a été plus difficile pour les juges nationaux d’accepter que la primau -
té s’applique aux dispositions constitutionnelles. Pourquoi ?
Parce que les juges nationaux notamment les juges suprêmes tirent leur existence de la Constitu-
tion donc pour eux dire qu’un texte est supérieur à la Constitution ça revient en gros à donner une
primauté à un texte sur un texte (ici loi) qui a fondé leur existence, il y a une sorte d’impasse pour
les juges.
Classiquement, il y a eu dans la construction européenne des réserves qui ont été formulé par les
Cours constitutionnelles allemande et italienne dans les années 70, elles ont été réticentes à faire
primer le droit européen sur leur propre Constitution, car elles estimaient que il y avait un risque
en terme de protection des droits fondamentaux. C’est vrai que la construction européenne dans
les années 70 n’a pas encore de catalogue de droit fondamentaux comme aujourd’hui, le Parle-
ment européen n’était pas un vrai parlement, il n’était pas impliqué comme il l’est aujourd’hui.
Donc finalement, cette communauté de droit est encore incomplète. Donc pendant quelques
temps il y a eu des réticences, de la part des cours allemandes et italiennes du point des vues des
droits fondamentaux et du point du vue des limites apposées à la primauté tant que l’ordre juri -
dique de l’Union européenne, à l’époque des communautés, ne respectait pas suffisamment les
droits fondamentaux. Ces réserves ont été levées dans les années 80 et au grès des progrès de la
construction communautaire c’est finalement sous l’effet de ces résistances que la construction
s’est développée avec d’autres garanties, avec d’autres protections plus efficaces des droits fonda-
mentaux.
A ce moment-là, les cours constitutionnelles ont inversé leur raisonnement et ont estimé que tant
les communautés européennes et notamment la jurisprudence de la cour de Justice garantissent
une protection efficace des droits fondamentaux, les dispositions communautaire seront considé-
rées comme assurant une protection aussi efficace que celles offertes par les constitutions natio -
nales. En gros, aussi longtemps que vous respectez les droits fondamentaux de manière suffisante,
on appliquera le droit de l’Union. Les réserves ont été progressivement levées.
La Cour de justice a, elle aussi, pris en compte progressivement les impératifs constitutionnels des
états membres. Volonté de conciliation de la part de la Cour de justice vis-à-vis des impératifs
constitutionnels des états membres. La cour de justice a pu dans certains arrêts, estimer qu’il pou -
vait avoir des entorses au droit communautaire, notamment aux libertés de circulation dès lors
qu’était en cause des droits constitutionnels fondamentaux.
Arrêt OMEGA du 14 octobre 2004. Droit à la dignité= permet une entorse à la livre prestation des
services.
Qu’en est-t-il de la France ? Respecte-elle bien le principe de primauté ?
La France a eu quelques résistances comme dit plus haut, la primauté du droit de l’Union sur la loi
a dû attendre 1975. Pour la primauté du droit de l’Union, le CC a donné sa position dans une déci-
sion du 10 juin 2004, la décision Economie numérique = qui a été confirmée par la décision du CC
qu’on appelle la décision droit d’auteur 2006. Dans ces deux décisions, le CC a estimé que la trans-
position en droit interne de directives communautaires est une exigence constitutionnelle. Dans la
Constitution, il existe désormais à l’article 88, tiret 1 qui prévoit la nécessité de transposer les di -
rectives et de respecter le droit communautaire, le droit de l’UE (indépendant à l’article 55). En
gros, on ne fait que respecter la Constitution lorsqu’on applique le droit communautaire. On ne
peut y faire obstacle sauf s’il y a une règle ou un principe inhérent à l’identité constitutionnelle de
la France qui serait susceptible d’être violé. En résumé on ne doit respecter le droit communau-
taire que dans la mesure où celui ne porte pas atteinte à une règle ou un principe inhérent à
l’identité constitutionnelle de la France. L’idée c’est d’avoir une réserve de constitutionnalité,
comme dans les années 70 pour l’Italie et l’Allemagne, mais ce sont des réserves très strictes, très
spécifiques, il faudra que l’identité constitutionnelle de la France soit atteinte par la nécessité de
respecter le droit de l’Union.
Ces réserves sont émises dans le but de ne pas être mises en œuvre. Quelles sont les règles qui
pourraient faire échouer l’application du droit communautaire ? A l’heure actuelle, on n’a eu en-
core de mise en œuvre de cette notion.
Le CC n’a pas encore trouvé une astuce pour concilier la nécessité de respecter le droit commu-
nautaire et en même le fait de dire que la constitution reste supérieure au droit de l’Union.
Le Conseil d’état a lui aussi été saisi de cette question et il s’est prononcé dans un arrêt Arcelor, de
2007, le conseil d’état a estimé que pour vérifier si un décret qui transpose une directive respecte
le principe constitutionnel d’égalité, il va substituer un contrôle de conventionalité et de constitu-
tionnalité, il va se demander si le droit constitutionnel dont on estime qu’il a été violé, est-ce que
ce doit constitutionnel a une équivalence dans le cadre de l’ordre juridique de l’UE. Est-ce que ce
droit constitutionnel est aussi protégé dans le cadre de l’UE ?
Si c’est le cas, ça veut dire que la directive qui est adoptée au niveau européen, normalement elle
respecte le principe européen d’égalité, mais comme ce principe européen est équivalent au prin-
cipe national d’égalité, on n’a pas à contrôler finalement la constitutionalité d’un décret qui trans-
pose une directive face à ce principe. Ici, le Conseil d’état vient substituer un contrôle de conven-
tionalité au contrôle de constitutionnalité. L’idée c’est de dire que tant que les droits fondamen-
taux sont bien respectés de manière équivalente dans l’ordre juridique de l’UE, il n’y a pas de rai -
sons de faire respecter en priorité la Constitution.
Il faut préciser que la Cour de justice prend en compte les impératifs constitutionnels, elle le fait
aussi car dans les traités, notamment de l’UE, il est précisé que l’Union respecte l’égalité des états
membres ainsi que leur identité nationale. Finalement, la primauté aujourd’hui doit être lue en
conciliation avec cette disposition du respect de l’identité constitutionnelle et nationale.
Pour qu’une norme des droits de l’Union soit d’effet direct, elle doit remplir trois critères dégagés
par l’arrêt Van Gend end Loss :
-La norme doit être claire, inconditionnelle et immédiate.
On va analyser le contenu d’une norme pour déterminer si elle d’effet direct ou pas. Le droit de
l’Union présente d’ailleurs des effets directs d’intensité variable en principe il est vertical, c’est-à-
dire que les particuliers vont se prévaloir d’une norme de droit européen contre un état membre.
Pour ce qui est des règlements, on verra cet effet direct est aussi horizontal, c’est-à-dire qu’un par-
ticulier va pouvoir invoquer le droit de l’Union européenne à l’égard d’un autre particulier.
Vertical = d’un particulier vers un état
Horizontal= d’un particulier vers un autre particulier.
L’effet direct concerne les traités, sur l’UE, sur le fonctionnement de l’UE, cela va dépendre du
contenu de la norme, il faut que la norme institue une obligation inconditionnelle immédiate et
claire soit de faire soit de ne pas faire.
Certaines dispositions telles que celle qui sont relatives à la concurrence, interdictions des en -
tentes, interdiction des cartels, ce sont des dispositions qui bénéficient de l’effet direct horizontal,
c’est-à-dire que les dispositions vont s’appliquer entre particuliers. Le droit primaire, va disposer
de l’effet direct.
La directive :
L’effet direct de la directive intervient à titre de sanction parce que l’état n’a pas pris les mesures
nationales de transposition de cette directive. L’effet direct va aussi s’appliquer aux décisions eu-
ropéennes, même s’il va dépendre de la nature de la décision et de la nature du destinataire. La
décision est adressée à des particuliers.
Ici, l’effet direct permet de distinguer le droit de l’UE du droit international classique. En droit de
l’Union la plupart des dispositions vont produire directement des effets dans le patrimoine des
particuliers, ce qui n’est pas le cas du droit classique car ce sont surtout les états qui vont être vi -
sés.
Les compétences exclusives : elles sont mentionnées à l’article 3 du traité sur le fonction-
nement de l’UE, dans le cadre de ces compétences, l’Union est la seule à pouvoir légiférer
et adopter des actes contraignants dans ces domaines. Les pays de l’Union ne sont pas ha-
bilités à le faire eux-mêmes sauf si l’Union les autorise à mettre en place des actes. L’Union
dispose d’une compétence exclusive dans les domaines suivants :
-L’Union douanière, l’établissement de règles de concurrences nécessaires au fonctionne-
ment du marché intérieur, la politique monétaire pour les états dont la monnaie est l’euro, la
conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de
la pêche, la politique commerciale commune, et sous certaines conditions la conclusion d’ac-
cords internationaux.
Lorsque les traités attribuent à l’Union une compétence exclusive dans un domaine déterminé,
seule l’Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignant. Dans le champ
de ces compétences exclusives, le dessaisissement des états est par principe total.
Les compétences partagées : elles figurent à l’article 4 du TFUE, dans le cadre des compé-
tences partagées, l’Union et les états de l’Union sont habilités à légiférer et à adopter des actes
contraignants. Cependant, les états de l’Union ne peuvent exercer leurs compétences que
dans la mesure ou l’Union n’a pas exercé la compétence ou a décidé de ne pas exercer la
sienne. La compétence s’applique aux domaines suivants :
Le marché intérieur, la politique sociale, la cohésion sociale et territoriale, l’agriculture et la pêche,
l’environnement, la protection des consommateurs, les transports, les réseaux transeuropéens,
l’énergie, l’espace de liberté, de sécurité et de justice, les enjeux communs de sécurité en matière
de santé publique, la recherche, la coopération au développement et à l’aide humanitaire.
Dans ces domaines, ce sont les compétences partagées entre l’Union et les pays membres.
Il faut rappeler, que l’UE dispose de certaines compétences dans le domaine de la politique étran -
gère et sécurité commune mais ce domaine c’est finalement l’un des anciens piliers et il se carac-
térise par des procédures institutionnelles spécifiques comme une participation limitée de la com-
mission européenne et du parlement européen au processus décisionnel et une exclusion de l’acti-
vité législative.
Dans le domaine de la PESC, la politique est mise en place par le Conseil européen et par le
Conseil. C’est le président du Conseil européen et le haut représentant de l’Union pour les affaires
étrangères et la politique de sécurité qui représente l’Union en matière de sécurité étrangère. On
ne peut pas classer la PESC dans les compétences évoquées. On pourrait dire que ce sont des com-
pétences particulières de l’Union, un héritage des anciens piliers.
Section 3. L’exercice des compétences
Il est soumis à deux principes fondamentaux qui figurent à l’article 5 du traité de l’Union euro -
péenne :
Principe de subsidiarité
Introduit par le traité de Maastricht, l’UE n’intervient que dans la mesure où elle est susceptible
d’agir plus efficacement que les Etats membres (pour les domaines ne relèvent pas de sa compé -
tence exclusive, donc domaines partagées et d’appuis). Il vise à ce que l’Union justifie la valeur
ajoutée de son action. Le traité de Lisbonne est venu renforcer ce principe puisque les parlements
nationaux veillent au respect de ce principe, il existe une procédure qui permet aux parlements
nationaux de veiller au respect de ce principe. Une majorité simple de parlements nationaux peut
saisir le législateur de l’Union européenne dans le cas où un acte adopté en vertu de la procédure
ordinaire ne lui semble pas respectée, le principe de subsidiarité. Ils peuvent demander à ce que le
respect du principe soit vérifié. Si 55% des membres du conseil ou une majorité de suffrage expri-
mé au sein du parlement partage l’avis des parlements nationaux, le projet est abandonné.
Principe de proportionnalité
En 2004, la devise est intégrée au traité établissant une Constitution pour l’Europe (traité de
Rome), dont l’article l-8 énumère les différents symboles de l’UE. La forme française est alors légè-
rement différente : « Unie dans la diversité ».
Le traité n’est toutefois pas ratifié et le traité de Lisbonne a été dépouillé de tous les symboles de
l’Union pour ne pas heurter les susceptibilités étatiques.
Ces derniers continuent cependant à exister, puisque dans l’acte final du traité, 16 des 27 Etats
membres : « le Drapeau représentant un cercle de douze étoiles d’or sur fond bleu, l’hymne tiré
de « l’Ode à la joie » de la Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven, la devise « Unie dans la
diversité », l’euro en tant que monnaie de l’UE et la Journée de l’Europe le 9 mai continueront
d’être, pour eux, les symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’UE et de leur lien avec
celle-ci ».
Les caractéristiques de l’Union (primauté et applicabilité directe) ont été développées pour assu-
rer l’unité du droit de l’Union européenne. Mais la différenciation, la prise en compte de la diversi -
té, a toujours été au cœur de la construction communautaire.
D’abord, parce qu’il existe des différenciations territoriales prévues dans les traités ; c’est-à-dire
que l’ensemble du territoire de l’Etat n’est pas toujours soumis au droit de l’Union européenne
(section 1), ensuite parce qu’il existe des modalités d’intégration différenciée des Etats : tous les
Etats ne participent pas à toutes les politiques de l’Union (section 2).
Section 1. La prise en compte des différenciations
territoriales
Cette prise en compte des différences territoriales prend la forme de déclarations et protocoles
(§1) et l’existence de régimes adaptés pour des territoires présentant des spécificités (§2).
§1. Les protocoles et déclarations
Les traités constitutifs de l’UE sont complétés par des protocoles et des annexes, qui ont même va-
leur juridique que les traités. Sont également annexées aux traités des déclarations relatives à l’ap-
plication de certaines dispositions des traités.
Il existe surtout des régimes adaptés pour des territoires entretenant des liens particuliers avec les
Etats membres.
§2. Les régimes adaptés
Il existe un régime adapté pour les régions ultrapériphériques qui font partie intégrante du terri-
toire de l’Union européenne (A). On peut aussi citer les PTOM, qui ne font pas partie intégrante du
territoire de l’UE, mais dont les territoires sont associés (B).
La particularité de la France c’est que c’est le seul Etat membre de l’Union européenne qui dispose
à la fois des RUP et des PTOM.
C. Les RUP
Les régions ultrapériphériques : ce statut de région ultrapériphérique (RUP) s’applique à neuf terri-
toires appartenant à trois états membres de l’Union européenne : la France (Guadeloupe, Guyane,
Martinique, Mayotte La Réunion et Saint-Martin), l’Espace (îles Canaries) et le Portugal (Açores et
Madère).
Les régions ultrapériphériques sont, comme les autres territoires de l’UE, soumises au droit euro-
péen mais avec certaines spécificités résultant en premier lieu de leur éloignement géographique.
Ce statut, reconnu officiellement pour la première fois en 1992 par le traité de Maastricht, a été
formellement défini en 2009 par l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne.
La situation particulière de ces régions est définie par l’article 349 du Traité sur le fonctionnement
de l’UE (TFUE) dont la Cour de justice a pu souligner l’importance (CJUE, arrêt Mayotte, 2015).
Cet article décrit une « situation économique et sociale structurelle » de ces 9 régions « aggravée
par leur éloignement, l’insularité, leur faible superficie, le relief et le climat difficiles, leur dépen-
dance économique vis-à-vis d’un petit nombre de produits ». Autant de facteurs qui, selon le
même article, « nuisent gravement à leur développement ».
Les RUP bénéficient donc d’un droit européen adapté aux spécificités locales et un bénéfice ac-
cru aux fonds européens structurels et d’investissement.
Elles lui assurent une présence dans des zones géographiques stratégiques et présentent d’impor-
tantes potentialités en matière de recherche et d’innovation. Les secteurs de la biodiversité ter-
restre et marine (La Réunion a été classée par l’Union mondiale pour la nature parmi les 34
« points chauds » de la biodiversité), de la pharmacologie (grâce à la présence de plantes endé-
miques présentant des molécules et substances actives utilisables par l’industrie pharmaceutique),
des énergies renouvelables et de l’aérospatial (le Centre Spatial Guyanais est la principale base de
lancement de satellites et fusées de l’Union européennes) en sont les exemples les plus remar-
quables.
Les RUP se distinguent des « pays et territoires d’outre-mer » (PTOM) qui, bien qu’étant sous la
souveraineté de plusieurs Etats membres, ne sont pas membres de l’Union européenne.
D. Les PTOM
Ils ne font pas partie de l’Union européenne et ne bénéficient pas des fonds structurels.
Le statut de « pays et territoire d’outre-mer » (PTOM concerne des pays et territoires liées consti-
tutionnellement à un Etat membre de l’Union européenne mais ne faisant pas partie du territoire
de l’UE. A cet égard, les PTOM ne sont pas soumis au droit européen.
Les PTOM sont ainsi « associées » à l’Union Européenne au nom des relations particulières qu’ils
entretiennent avec un Etat membres. Cette association, définie par les articles 198 à 204 du traité
sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), se traduit par la Décision d’Associations
Outre-mer (DAO).
Adoptée le 25 novembre 2015 et applicable jusqu’au 31 décembre 2020, la dernière DAO met en
exergue les trois objectifs suivants :
La promotion de la coopération ;
La lutte contre la vulnérabilité ;
La compétitivité
Comme l’indique l’article 198 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne TFUE, « le
but de l’association est la promotion du développement économique et social des pays et terri-
toires et l’établissement de relations économiques étroites entre eux et l’Union dans son en-
semble ».
Les Etats membres de rattachement sont responsables des affaires régaliennes au sein des PTOM :
défense, affaires étrangères, justice, sécurité intérieure…
Bien que les PTOM ne soient pas membres de l’UE, des dispositions ont été prévues dans les
textes européens pour les associer à certaines politiques communes et garantir leur développe-
ment économique, social et commercial. Des déclarations politiques sont venues renforcer l’esprit
de coopération en matière commerciale, en faveur « d’un partenariat prenant en compte de ma-
tière adéquate les intérêts des PTOM lors de sa négociation d’accords commerciaux par l »UE ».
Les produits originaires des PTOM importés dans l’Union européenne ne sont pas soumis aux
droits de douane ni aux restrictions quantitative. Ce régime est non réciproque.
Au total, les PTOM représentent une population légèrement supérieure à un million d’habitants.
Les pays et territoires sont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française, avec tous les deux envi-
ron 270 000 habitants. A l’inverse, certains PTOM ne sont pas occupés, ou simplement par des
scientifiques et des militaires. C’est le cas des terres antarctiques françaises et britanniques, ou en-
core des îles Sandwich.
A cette grande disparité démographique s’ajoute une grande disparité géographique. Le Groen-
land représente en effet un territoire extrêmement étendu – plus de 2 millions de km², soit quatre
fois la France métropolitaine.
Tandis que certaines îles ont des superficies très réduites, comme l’île de Montserrat par exemple,
située aux Caraïbes, qui ne représente que 102km² - soit trois fois moins que Malte.
Les PTOM sont bénéficiaires du Fonds européen du développement, et non des fonds européens
structurels et d’investissement.
25 PTOM
Pour le RU, il s’agit d’Anguilla, des Bermudes, des îles Caïmans, de la Géorgie du Sud et des îles
Sandwich du Sud, des îles Malouines, de Montserrat, des îles Pitcairn, de Sainte-Hélène Ascension
et Tristan da Cunha, du Territoire antarctique britannique, du Territoire britannique de l’océan in-
dien, des îles Turques-et-Caïques ou des îles Vierges britanniques.
Le départ du RU de l’UE entraîne avec lui le départ des 12 PTOM britanniques sur les 25 que
compte l’UE, soit une diminution de près de la moitié.
Cette situation conduit la France à être désormais le seul pays européen à disposer de territoires
dans le Pacifique
Section 2. Les modalités d’intégration différenciée
§1. Opt in/ opt out
Les protocoles annexés aux traités constitutifs comportent, pour certains d’entre eux des déroga-
tions à l’égard de pays entiers et emblématiques de la construction européenne : c’est notamment
le cas de l’Union économique et monétaire ou encore de l’espace Schengen.
Les protocoles qui comportent ces dérogations concernent en réalité trois Etats, cristallisant leurs
réticences à l’égard des avancées les plus importantes de la construction européenne.
Le Royaume-Uni et l’Irlande :
3. UEM : le protocole n°15 permet ainsi au RU et au Danemark de ne pas participer à l’UEM,
même si le RU disposait d’une clause d’opting in qu’il peut faire jouer, s’il décidait d’adhérer à
l’UEM.
4. S’agissant de l’espace de liberté de sécurité et de justice, les protocoles accompagnant le traité
de Lisbonne sont venus confirmer et étendre la situation dérogatoire du RU et de l’Irlande :
ainsi, les dérogations concernant ces Etats comprennent le dispositif Schengen et la question
du franchissement des frontières extérieures.
Cette dérogatoire a été mise en place, parce que ces Etats refusent le principe même de suppres-
sion des contrôles aux frontières intérieures. Ce refus s’explique par l’existence entre ces deux
Etats d’une « zone de voyage commune », dans laquelle est organisée la libre circulation des per-
sonnes ainsi que le caractère insulaire dans la Grande-Bretagne.
Désormais, cette dérogation concerne également le volet policier et judiciaire de l’ELSI et l’en-
semble des politiques en la matière ; cependant, les protocoles n°20 sur l’application de certains
aspects de l’article 26 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne au Royaume-Uni et à
l’Irlande et le protocole n°21 sur la position du RU et de l’Irlande à l’égard de l’espace de liberté,
de sécurité et de justice, organisent la possibilité de participer à l’adoption des mesures proposées
ou d’adhérer à celles qui existent.
La Charte des droits fondamentaux : enfin, il faut bien évidemment mentionner le proto-
cole n°30 sur l’application de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne à
la Pologne et au RU : cette Charte, par les juridictions européennes ou nationales. Le béné-
fice de ce protocole a été étendu à la République tchèque lors de la ratification du traité de
Lisbonne en 2009.
D’une part, le Danemark a exercé un opting out à l’égard de l’UEM, lors de la ratification du
traité de Maastricht. Concernant l’ELSI, le Danemark est partie Schengen. En effet, cet Etat
n’est pas opposé au principe de suppression des frontières, cependant il refuse que cette
politique soit communautarisée. Ceci explique qu’il peut participer à son développement
sous la forme d’une « obligation de droit international », qui inclue désormais l’ensemble
de l’ELSI.
B. D’autre part, le protocole n°32 sur l’acquisition de biens immobiliers au Danemark prévoit
que « Nonobstant les dispositions des traités, le Danemark peut maintenir sa législation en
vigueur en matière d’acquisition de résidences secondaires ».
C. La France : on mentionnera enfin, au titre des protocoles annexés aux traités constitutifs,
un protocole qui touche à un aspect important du système juridique de l’UE.
Le protocole n°18 sur la France garantit à cet Etat, le privilège d’émettre des monnaies dans cer-
tains territoires faisant intégrante de la République française et soumis au régime d’association : il
s’agit de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna, territoires dans
lesquels le Franc pacifique est applicable. Ces pays et territoire d’outre-mer (PTOM) ne font pas
partie de l’UEM. Une telle dérogation, à l’égard d’un Etat fondateur de la zone euro, se justifie tou-
tefois par le degré d’autonomie atteint par ces territoires en droit interne français.
Remarque : que ce soit la zone euro ou l’espace Schengen, tous les Etats européens n’y sont pas
et parfois des Etats non-membres de l’UE y sont.
Outre les 19 pays membres de la zone euro, quatre micro-états (Andorre, Monaco, Saint-Marin et
le Vatican) sont également autorisés à utiliser la monnaie unique et certains pays européens,
comme le Monténégro ou le Kosovo, l’utilisent de facto.
Pays de l’UE hors zone euro : les 9 pays de l’Union européenne non membres de la zone euro sont
les suivants :
Il s’agit des pays qui n’ont pas encore adopté l’euro, mais qui rejoindront la zone euro lorsqu’ils
rempliront les critères requis. Ce sont principalement les pays qui ont adhéré à l’Union en 2004,
2007 et 2013 après l’introduction de l’euro en 2002.
Bulgarie
Croatie
Hongrie
Pologne
Roumanie
Suède
Le Danemark bénéficie d’une cause d’exemption
Espace Schengen
Aujourd’hui, 22 états membres de l’UE font partie de l’espace Schengen : l’Autriche, la Belgique, la
République Tchèque, le Danemark, l’Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie,
Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Espagne et la
Suède.
L’Outre-mer française en est exclue, contrairement aux Açores (Portugal), aux Canaries (Es-
pagne) et à Madère (Portugal).
Les 6 autres Etats membres de l’UE ont, quant à eux, soit décidé de ne pas y participer (RU (au -
jourd’hui Etat tiers), Irlande, Chypre), soit sont amenés à y adhérer à l’avenir (Bulgarie, Rouma-
nie, Croatie).
Par ailleurs, quatre pays en dehors de l’UE ont choisi de s’y associer, par le biais d’accords bilaté-
raux spécifiques : Islande, Liechtenstein, Norvège et la Suisse.
§2. Poursuite de la construction européenne
Présentée comme un mal nécessaire, comme une entorse temporaire, la coopération renforcée
bénéficie d’une image positive.
Les conditions posées par le traité d’Amsterdam à la mise en œuvre d’une coopération renforcée
étaient très restrictives. L’assouplissement décidé à Nice (décembre 2000) est resté trop timide
pour répondre aux attentes.
Les Etats qui souhaitent instituer une coopération renforcée devaient respecter les traités et le
cadre institutionnel de l’Union, les droits et obligations des Etats membres qui n’étaient pas par-
ties à la coopération renforcée et surtout l’acquis dit communautaire. En outre, la coopération
renforcée ne devait être utilisée qu’en dernier ressort, lorsqu’il apparaissait, au sein du Conseil,
que l’objectif poursuivi ne pouvait être atteint en recourant aux procédures normales. D’ailleurs, si
le Conseil européen pouvait intervenir dans le processus de création d’une coopération renforcée,
le traité de Nice prévoyait que la décision serait finalement prise par le Conseil des ministres.
Le luxe de précautions qui entourait la création d’une coopération renforcée s’expliquait par la vo-
lonté doublement négative des Etats membres. Ceux-ci entendaient, en effet, se réserver la possi-
bilité de ne pas participer, mais aussi d’empêcher qu’une coopération renforcée ne voie le jour
sans eux. La coopération renforcée devait être réformée pour devenir un outil placé au service de
l’approfondissement.
C’est ainsi que le traité de Lisbonne élargit les possibilités de coopération renforcées. Celles-ci
peuvent désormais porter sur tous les domaines de l’action européenne, à condition de réunir au
moins neuf Etats membres.
L’autorisation de procéder à une coopération renforcée est accordée par le Conseil des ministres
qui statue à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission et après approbation du Parle -
ment européen.
Mais s’il s’agit de la PESC, l’autorisation est accordée par le Conseil des ministres statuant à l’una-
nimité. La Commission et les Etats participant à une coopération renforcée encouragent le plus
grand nombre d’Etats à prendre part à cette coopération, mais seuls les Etats participants partici -
peront à l’adoption des actes. Par ailleurs, à l’intérieur des coopérations renforcées – sauf celles
ayant des implications militaires ou concernant le domaine de la défense- il sera possible de recou-
rir à la « clause passerelles ».
b) En juillet 2010, 14 Etat membres, dont la France, ont mis en œuvre une première coopéra-
tion renforcée sur l’adoption des (règles ?) communes concernant la loi applicable aux di-
vorces des couples binationaux.
c) Une deuxième concernant le brevet de l’Union européenne a été décidée en 2013, et de-
vait devenir opérationnel.
d) Enfin, en octobre 2012, la Commission européenne a donné son feu vert pour la création
d’une nouvelle coopération renforcée visant à introduire entre 11 pays une taxe sur les
transactions financières. Le Parlement européen a donné son aval en décembre 2012 et le
Conseil de l’Union européenne a approuvé, le 22 janvier 2013, la décision autorisant l’en-
gagement de cette coopération renforcée. Mais le projet ne s’est toujours pas concrétisé,
faute d’un compromis entre les Etats participants sur ses modalités précises (assiette, mon-
tant).
Quels seraient les avantages et les inconvénients d’une Europe à plusieurs vitesses ?
c) D’une part, les partisans d’une Europe à plusieurs vitesses aboutie estiment qu’elle per-
mettrait de surmonter les blocages institutionnels tout en rendant le processus de décision
communautaire plus flexible. Selon eux, le fonctionnement actuel de l’UE ne permet que
de parvenir à des « consensus mou » à savoir des décisions aux effets limités, qui ne per-
mettent pas à l’Europe de réellement avancer.
Cela permettrait d’accélérer la construction européenne et ainsi l’intégration des Etats membres
participant à ces politiques communes. Les pays moteurs de l’UE pourraient par la réussite de
leurs politiques communes, alors inciter les Etats récalcitrants à les appliquer.
Un autre argument est qu’un tel système garantirait un meilleur respect du principe de subsidiari-
té, qui distingue les politiques qui doivent être menées au niveau national de celles qui doivent
l’être au niveau communautaire. Les Etats membres pourraient ainsi librement choisir les poli -
tiques qu’ils ne peuvent réussir seuls et s’abstenir de participer à celles qu’ils peuvent pleinement
assumer par eux-mêmes.
d) D’autre part, certains estiment que « l’Europe à plusieurs vitesses » creuserait les écarts
entre Etats membres, qu’ils soient économiques (particulièrement en termes de dévelop-
pement) ou politiques (niveau d’intégration). Elle pourrait même être discriminatoire et
conduise à l’exclusion de certains pays, malgré eux, des politiques communes. Cette crainte
est notamment présente à l’Est.
Les opposants à une construction européenne différenciée y voient même une mise en péril du
projet européen. Pour eux, une telle orientation conduirait les Etats membres à se soucier exclusi-
vement de leurs intérêts nationaux, dans une Europe « à la carte » ou « self-service », où l’unité de
l’UE serait fortement compromise. Ils considèrent par ailleurs que « l’Europe à plusieurs vitesse »
éloigne la perspective d’une Europe plus intégrée, à l’image de celle souhaitée par les Pères fonda-
teurs. Celle-ci comporterait une définition moins restrictive de la majorité, dans laquelle les Etats
accepteraient d’être mis en minorité lors des votes.
Quel avenir de la construction européenne ?
Le risque est qu’à l’avenir l’Union européenne ressemble à un vaste self-service dans lequel chaque
Etat « se servirait » à sa guise. Les souverainistes, qui défendent cette perspective, souhaitent
s’orienter vers une « Europe à la carte », tandis que les fédéralistes privilégient une « Europe à
plusieurs vitesses. »
Cette dernière conception repose sur le critère de la capacité. Il en résulte que le seul
empêchement justifiant qu’un Etat membre ne participe pas à une coopération renforcée serait
son incapacité à remplir les conditions requises. Il s’agit donc alors uniquement d’admettre des
différences de rythmes dans la construction européenne, tous les Etats membres poursuivant la
même finalité.
A l’opposé, les tenants de l’Europe à la carte considèrent que chaque Etat doit avoir la possibilité
de décider s’il souhaite approfondir, ou non, sa participation à l’UE. Mais cette approche comporte
un risque de désintégration et de désolidarisation. L’UE semble avoir fort à perdre en s’engageant
dans cette voie, pourtant de plus en plus suivies ces dernières décennies.
On peut néanmoins estimer que la mise en œuvre de deux, voire bientôt trois, coopérations
renforcées sera au contraire de nature à favoriser un approfondissement de l’intégration
européenne, d’une part, en offrant à certains la possibilité d’avancer ensemble et, d’autre part, en
attirant à terme les autres pays.
Le président français Emmanuel Macron, a indiqué en 2018 qu’il envisageait une Europe construire
en trois cercles d’ici 10 à 15ans, avec la France appelée à faire partie des pays les plus intégrés, le
« cœur du rédacteur ».
« Je vois un cercle large qui est peut-être au-delà des 27, quelque chose entre l’Union européenne
et le Conseil de l’Europe actuel », qui formera une « Europe large, moins intégrée que l’UE mais
très exigeante sur ses valeurs », a-t-il dit. Il comptera « soit en son sein, soit avec des accords
d’association étroite, la Turquie et la Russie », car « si on veut la paix on doit stabiliser ces deux
puissances. »
Le deuxième cercle sera « sans doute quelque part entre l’Union européenne actuelle et la zone
euro » selon lui.
Elle représentera un « marché unique fort, avec une politique de souveraineté, commerciale de
recherche, d’innovation » et « une vraie liberté de circulation en son sein ».
Le troisième cercle sera « le cœur du rédacteur », avec une « monnaie commune, un marché du
travail beaucoup plus intégré » et « une vraie convergence sociale ». Les pays qui le composent
seront « alliés au bout de la logique de la zone euro » estime-t-il, en laissant entendre sa volonté
que la France en fasse partie.
Pendant cette période, l’Union européenne et le Royaume-Uni mènent des négociations sur leur
relation future. Si un accord est trouvé avant la fin de la période de transition, celui-ci définira la
relation entre l’UE et le Royaume-Uni dans un certain nombre de domaines.
Ces relations seront parfois nécessairement très étroites, ce sera parfois même probablement
substantiellement des règles similaires à celles droit européen, mais hors Union, donc plus de droit
« communautaire ».
Quelle que soit l’issue des négociations, les règles européennes ne s’appliqueront plus au
Royaume-Uni après le 31 décembre 2020.