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• La valeur de la femme chez les arabes en période pré-islamique

• La valorisation de la femme en Islam

• L'Islam valorise la mère

• La difference entre l'homme et la femme

• Le port du voile

• Ma soeur, à quand le Hijab ?

• Ma soeur, réveille-toi !

• Le Jilbab de la femme musulmane

• Comment choisir son epoux ?

• L'Islam valorise la fille

• La femme musulmane et la religion

• L'Islam valorise la femme

• Recommandations d'une mère à sa fille

• La femme non musulmane

• Leur retour à l'islam

• Récits de femmes
Statut de la Femme Musulmane - Questions/Réponses.

La Purification de la Femme

Les Grandes Ablutions nouveau

La Prière nouveau

Le Jeûne

Le petit et le grand Pélerinage nouveau

Edition el Qalam

Le livre : 60 interrogations concernant les menstrues

Cheikh Mouhamed Saleh el Outheymine


Diverses Fatawa

Nuit du Destin et menstruations

Couvrir ses pieds durant la Salât

Prier à voix haute pour la femme

Lecture du Coran et menstruations

Le Coran, sa lecture et sa prosternation


Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux la Très Miséricordieux

Introduction

Louange à Allah, C’est Allah que nous louons, c’est à Allah que nous

demandons de nous protéger contre le mal que nous faisons à nous

même et contreles mauvaises actions que nous pouvons commettre. Celui

qu’Allah met sur la bonne voie, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah

égare nul ne peut le remettre sur la bonne voie. Je témoigne que nul

n’est en droit d’être adoré qu’Allah et je témoigne que Mohammed

est son serviteur et envoyé.

L’Islam a consacré à la femme une place honorable en lui assignant le

rôle d’éducatrice des générations. Il a relié la prospérité de la société à sa

prospérité, et sa corruption à la sienne et ce car son rôle dans la société

est d’une importance majeure .C’est en effet à elle qu’incombe l’immense

devoir d’éduquer les enfants qui seront les éléments constitutifs de la

société de demain.
Le Coran a privilégié la femme en lui consacrant une Sourate entière , la

sourate « Les femmes » . Et la mère a été élevé à un très haut rang

comme en témoigne le verset suivant :

{ Et ton Seigneur a décrété « N’adorez que Lui, et (marquez) de la bonté

envers les père et mère. }

[ Sourate 17 : verset 23]

Le prophète lui a assigné la noble responsabilité d’éduquer les

enfants. Il a dit : « …et la femme est gouvernante dans la maison

de son mari et elle est responsable de l’objet de sa garde. » [Al Boukhari

et Moslim]

Que celui qui cherche davantage d’éclaircissement au sujet de la valeur

de la femme en Islam, qu’il lise ce livret. J’implore Allah qu’il en fasse

bénéficier les lecteurs et rende notre intention sincère dans

l’accomplissement de cette oeuvre .

De Mohammad Ben Jamil Zino.


La valeur de la femme chez les arabes en période pré-islamique

1 - La femme n’avait pas droit à l’héritage. Les arabes disaient : ‘ Ne nous hérite

que celui qui porte l’épée et protège son clan.’

2 - La femme n’avait aucun droit sur son mari, le nombre de répudiations n’était

pas limité, le nombre d’épouses pour un seul homme ne l’était pas non plus, et

lorsque le mari mourrait, la veuve passait à l’aîné de ses enfants issus d’un autre

mariage, en même temps que les biens qui composaient la succession du défunt.

Selon Ibn Abbas : A l’époque pré-islamique, l’homme qui perdait son

père ou son beau-frère, avait plus de droit sur sa femme (à l’exception de sa mère

ou de sa sœur). Il pouvait jouir d’elle, tout comme la consigner chez lui jusqu’à ce

qu’elle se rachète en lui cédant sa dot, ou qu’elle meurt et c’est encore lui qui

récupérait ses biens.’

3 - A l’époque pré-islamique (al Jahiliyya), la retraite de continence (al ‘idda )

durait une année entière. Le deuil (al ihdad) que portait la veuve pour son mari

était éprouvant et humiliant. Elle portait ses plus mauvais vêtements, se confinait

dans la plus mauvaise chambre, renonçait aux parures, aux bijoux et à tout ce qui

pouvait l’embellir (az-zina). Elle évitait de se parfumer ou de se laver. Son corps ne

touchait pas l’eau, elle ne taillait pas ses ongles et ne coupait pas un poil de son

corps. Elle se cachait du regard des gens lorsqu’ils étaient en groupe, et au bout
d’une année (de deuil). Elle sortait avec un visage très marqué et une odeur

nauséabonde.

4 - Les arabes de l’époque pré-islamique contraignaient leurs esclaves à la

prostitution, et s’accaparaient leur salaire, jusqu’à ce qu’Allah fit descendre :

{ [...] Et dans votre recherche des profits passagers de la vie présente,

ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution. } [24 : 33]

5 - Avant l’arrivée de l’Islam, il y avait différentes formes de mariage non-valides

(zawaj fassid) chez les arabes :

a) Une forme dans laquelle, un groupe de moins de dix personnes entrait chez

une femme et celle-ci avait un rapport sexuel avec chaque homme. En cas de

conception d’un enfant, la femme désignait l’homme à qui elle attribuait la

paternité.

b) Une forme connu sous le nom de « mariage pour améliorer la lignée ». L’homme

cédait sa femme à un homme courageux et de haut rang dans le but d’engendrer

un enfant possédant les mêmes caractéristiques que lui.

c) Une forme connu sous le nom de « mariage temporaire (nikah al mout’a) » .Le

mariage temporaire consiste à épouser une femme pour un délai déterminé.


d) Une forme connu sous le nom de « mariage par compensation (ach-chighar) ».

Il consiste à ce que l’homme donne en mariage une femme : soit sa fille, sa sœur

ou toute autre femme qui est sous sa tutelle à un tiers à condition que ce dernier

lui donne en mariage une femme sans la dot, car l’échange prend la place de la

dot.

Les deux derniers mariages se fondent sur la règle selon laquelle la femme est

propriété de l’homme tout comme son argent et son bétail. Ces pratiques existent

encore de nos jours chez certains peuples primitifs comme les bohémiens.

Quant aux arabes de noble lignée comme les Quraysh, le mariage qu’ils

pratiquaient est le même que celui des musulmans, comportant les fiançailles, la

dot et le contrat. L’Islam a confirmé ce mariage tout en mettant fin à certaines

traditions qui privent les femmes de leurs droits, comme le fait de les contraindre à

se marier avec qui on veut, les empêcher de renouer avec leurs époux (après une

séparation), reprendre injustement leur dot, etc…

L’Emir des croyants ‘Omar Ibn Al Khattab disait : "Pendant la Jahiliyya,

nous ne donnions aucune valeur à la femme, lorsque l’Islam est venu et qu’Allah a

parlé d’elles, nous avons compris qu’elles ont des droits sur nous." [ Al Boukhari ]
L’enterrement des filles vivantes

Les arabes de l’époque pré-islamique haïssaient les filles, ils les enterraient vivantes

par crainte du déshonneur. L’Islam a désapprouvé cette pratique. Le Très Haut

(Exalté) a décrit son atrocité et a dit des arabes de cette époque (al Jahiliyya) :

{ Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et

une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens à cause du malheur

qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il

dans la terre? Combien est mauvais leur jugement ! } [16 : 58-59]

Le Très Haut (Exalté) les a blâmé en disant :

{ et qu’on demandera à la fille enterrée vivante, pour quel péché elle a

été tuée. } [81 : 8 - 9]


1 - L’Islam ne considère pas la femme comme un être méprisable ou inférieur

comme elle l’était dans la Jahiliyya. Au contraire il a mis fin à ce dédain vis à vis

de la femme en déclarant qu’elle est la moitié du genre humain. Elle a des droits

comme l’homme a des droits et a des devoirs conformes à ses capacités et à sa

nature. Quant à l’homme, il a des caractéristiques spécifiques comme la virilité, la

force physique, la raison, la patience, ce qui lui permet de la protéger, de la

défendre et de la prendre en charge.

2 - Tout comme l’homme, la femme en Islam jouit du droit de faire des

transactions, du droit de vendre, d’acheter, d’être propriétaire, etc….

3 - Le Très Haut (Exalté) a dit dans le Coran qu’il nous a créé d’un mâle et

d’une femelle, et les seuls critères qui font prévaloir une personne sur une autre

sont l’œuvre salutaire et la piété.

Le Très Haut (Exalté) a dit :

{ O hommes ! Nous vous avons crées d’un male et d’une femelle,

et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que
vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès

d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand

Connaisseur. } [Sourate 49 - Verset 13]

4 - L’Islam incite les femmes à s’instruire :

Selon Abou Sa’id Al Khoudri : une femme vint dire au Prophète

: « O Messager d’Allah ! les hommes se sont réservés à eux seuls

tes hadiths. Laisse donc pour nous l’une de tes journées pour nous

enseigner ce qu’Allah t’a appris. Il lui dit : « Réunissez-vous tel jour ».

Elles se réunirent donc et le Prophète vint à elles et leur enseigna

ce qu’Allah lui avait appris. Puis il leur dit : « Chacune d’entre vous qui

sera précédée dans l’autre monde par trois de ses enfants trouvera en

eux un écran contre le Feu ». L’une d’elles lui demanda : « Et s’ils ne sont

que deux ? » Il dit : « Même s’ils ne sont que deux. » [Rapporté par Al

Boukhari et Moslim]

5 - La parité homme-femme dans le Coran est un aspect de la valorisation de la

femme.
Le Très Haut (Exalté) a dit : { Les musulmans et

musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes,

loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et

craignantes, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et

jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs

souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un

pardon et une énorme récompense.} [Sourate 33 - Verset 35]

La sourate « les Femmes » : preuve de la valorisation de la femme

Dans le Coran, le Très Haut (Exalté) n’a pas mis de sourate qui porte comme

titre « Les Hommes » mais Il a mis (Exalté) la Sourate « les Femmes ». Cela

prouve que la femme jouit d’une attention particulière. Cette sourate offre un

discours polythématique : celui de la femme, de la famille, de l’état et de la

société . Mais tous ces thèmes s’expriment sous le signe prédominant de la

femme et de ses droits d’où le titre de la Sourate.

1 - Allah (Exalté) a crée la femme d’une côte de l’homme, et des deux, Il

(Exalté) a fait répandre les hommes et les femmes.

Le Très Haut (Exalté) a dit :


{ Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul

être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait

répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes.

Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les

autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous

observe parfaitement.} [Sourate 4 - Verset 1]

Ce verset fait partie de la profession de foi que le Prophète disait avant

d’entamer un discours .Voila pourquoi les prédicateurs et les imams doivent faire

de même.

2 - Le devoir de sauvegarder les droits des femmes orphelines. Le Très Haut

(Exalté) a dit :

{ Si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins… Il

est permis d’épouser deux, trois, ou quatre, parmi les femmes

qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec

celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez.

Cela, afin de ne pas faire d’injustice (ou afin de ne pas aggraver

votre charge de famille } [Sourate 4 - Verset 3]


‘Orwa Ibn Az-Zoubeir questionna ‘Aicha [ Qu'Allah soit satisfait d'elle ] à propos

des paroles divines suivantes :

{ Si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins. }

Elle répondit : "O fils de ma sœur, il s’agit de la femme orpheline qui vit

sous le toit de son tuteur et devient son associé dans ses biens, et

qu’ensuite il est séduit par son argent et sa beauté et désire l’épouser

sans lui donner la dot qu’elle mérite, c’est à dire moins que ce que

quelqu’un d’autre peut lui donner. Il leur a donc été interdit de les

épouser sauf s’ils sont équitables envers elles et appliquent la vraie Sunna

dans le don de la dot. Mais s’ils craignent de n’être pas équitables, alors

qu’ils épousent ce qui leur plaira d’entre les femmes en dehors d’elles."

De même, ‘Orwa rapporte que ‘Aicha [ Qu'Allah soit satisfait d'elle ] a dit

: "…puis les gens ont consulté le Messager d’Allah au sujet des femmes

orphelines après la descente de ce verset (le verset ci-dessus) et Allah

révéla :

{ Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet

des femmes }

[Sourate 4 - Verset 127]


Aicha [ Qu'Allah soit satisfait d'elle ] ajouta la suite de ce verset : "Quand

vous avez, plus ou moins envie de les épouser" signifie que si on n’a pas

envie d’épouser l’orpheline parce qu’ elle est pauvre et moins belle, il

nous est donc réprouvé d’épouser celle qui nous a séduit par son argent

et sa beauté sauf si nous sommes équitables… "

3 - Se contenter d’une seule femme si l’on craint de ne pas être équitable, le Très

Haut (Exalté) a dit :

{ mais si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule,

ou des esclaves que vous possédez } [Sourate 4 - Verset 3]

4 - La femme a droit à l’héritage :

Le Très Haut (Exalté) a dit :

{ Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et

mère ainsi que les proches; et aux femmes une part de ce qu’ont

laissé les père et mère ainsi que les proches , que ce soit peu ou

beaucoup : une part fixée } [Sourate 4 - Verset 7]

Pendant la jahiliyya, par contre, seuls les hommes avaient droit à l’héritage.

5 - La part de l’héritage de l’homme est supérieure à celle de la femme :


Allah (Exalté) a dit :

{ Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils,

une part équivalente à celle de deux filles } [Sourate 4 - Verset

11]

Car c’est à l’homme de dépenser pour sa famille, et c’est lui qui donne la dot à la

femme.

Ibn Abbas a dit : "Auparavant les biens du défunt passaient à

ses garçons. Aux parents (du défunt) revenait ce qu’il y avait dans le

testament fait en leurs faveur, puis Allah a abrogé ce qu’il a voulu

abroger de tout cela, il a donné à l’homme l’équivalent de la part de deux

femmes, les père et mère du défunt ont droit, chacun d’eux, au sixième

ou au tiers de la succession, l’épouse a droit au quart ou au huitième, le

mari a droit à la moitié ou au quart." [ Rapporté par Al Boukhari ]


6 - L’homme donne la dot à la femme comme convenue entre les deux parties.

Le Très Haut (Exalté) a dit :

{ Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon

gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors

à votre aise et de bon cœur.} [Sourate 4 - Verset 4]

Ibn Abbas a dit : "Il est réprouvé de fixer une dot sans la

donner. Le mari doit donner la dot de bonne grâce .Si de bon gré elle en

abandonne quelque chose au mari après la fixation, alors il peut en

disposer à son aise."

7 - Le devoir du mari de bien se conduire à l’égard de son épouse.

Le Très Haut (Exalté) a dit : { Et comportez-vous convenablement envers

elles } [Sourate 4 - Verset 19] c’est à dire leur dire de bonnes paroles, les traiter

conformément au bon usage, prendre soin de soi pour leur plaire, comme on veut

qu’elles le fassent pour nous car Allah (Exalté) a dit :

{ Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations,

conformément à la bienséance} [Sourate 2 - Verset 228]


Le Messager d’Allah a dit : " Les meilleurs d’entre vous sont les

meilleurs avec leurs femmes, et je suis d’entre vous le meilleur avec les

miennes" [Rapporté par At-Tirmidhi qualifié d’authentique par Al Albani].

8 - Au mari de bien traiter sa femme même au cas où il a de l’aversion envers

elle. Le Très Haut (Exalté) a dit

{ Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune,

il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a

déposé un grand bien } [Sourate 4 - Verset 19]

Cela signifie que si vous les retenez avec patience malgré l’aversion qu’elles vous

inspirent, ceci vous apporterait beaucoup de bien dans ce monde et dans l’au

delà.

Ibn Abbas a dit : "Il s’agit là de l’homme qui traite bien sa

femme (malgré l’aversion) et qu’ensuite elle donne naissance à un enfant

où Allah loge beaucoup de biens."

Le Messager d’Allah a dit : " Qu’un croyant ne déteste pas une

croyante. Si l’un de ses côtés lui déplait ; elle lui plaira par un autre."

[Rapporté par Moslim]


9 - Il est interdit de reprendre la dot après la séparation des deux conjoints. Allah

(Exalté) a dit :

{ Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous

ayez donné à l’une d’elle un qintar, n’en reprenez rien. Quoi ! Le

reprendriez-vous par injustice et péché manifeste ? } [Sourate 4

- Verset 20]

Donc si quelqu’un veut se séparer de sa femme et se marier avec une autre, il ne

lui appartient pas de reprendre sa dot même si elle vaut mille pièces d’or.

Et Allah (Exalté) a ajouté : { Comment oseriez-vous le

reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un

à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement

solennel ? } [Sourate 4 - Verset 21]

On rapporte qu’Ibn Abbas a dit : "L’engagement signifie le

contrat de mariage." Il a expliqué les versets par ces propos : "Soit la

retenir selon les convenances soit la libérer généreusement."


Dans le prêche du pèlerinage d’adieu, le Prophète a dit :

"Recommandez-vous de faire du bien aux femmes, Allah vous les a

confiées en dépôts et vous a permis de les approcher" [ Rapporté par

Moslim ]

10 - L’interdiction d’épouser certaines femmes avec qui on a un lien de parenté

par le sang (al maharim : la parenté de lait - rada’ - entraîne les mêmes

interdictions que la parenté par le sang .), est un aspect de la valorisation de la

femme.

Le Très-Haut (Exalté) a dit :

{ Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes

maternelles, filles d’un frère et filles d’une sœur, mères qui vous ont allaités,

soeurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues

des femmes avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n’a pas

été consommé, ceci n’est pas un péché de votre part; les femmes de vos fils

né de vos reins; de même que deux sœurs réunies, exception faite pour la

passé. Car vraiment Allah est Pardonneur Miséricordieux. } [Sourate 4 -

Verset 23]

Mohammad Ben Jamil Zino


1 - Le Très Haut a dit:

{ Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec

bonté envers (vos) père et mère, … }

[ Sourate 4 - Verset 36]

Ibn Abbas a dit: " [...] c’est-à-dire leur faire du bien, être doux

avec eux, ne pas les gronder, ne pas les fixer de ses yeux, ne pas

hausser le ton en leur parlant et se comporter à leur égard comme

l’esclave devant son maître."

2 - Le Très Haut a dit :

{ Et ton Seigneur a décrété « N’adorez que Lui; et (marquez ) de

la bonté envers les père et mère : si l’un deux ou tous deux

doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis

point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles


respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de

l’humilité, et dis: “Ô mon Seigneur, fais-leur ,à tous deux,

miséricorde comme il m’ont élevé tout petit” } [ Sourate 17 -

Versets 23-24]

Il faut respecter ses parents, père et mère et les prendre en charge. Cette piété

s’érige au rang de devoir qui vient juste après celui dû à Allah , ce qui

prouve que l’Islam tient les père et mère en haute considération.

Allah nous a interdit de leur dire de mauvaises paroles fut-ce un simple “ fi !

”. Il nous a interdit de les gronder . Au contraire il faut leur parler

doucement en leur tenant un langage aimable.

Un homme vint chez le Messager d’Allah et lui dit: " Ô Messager d’Allah !

Quel est celui qui mérite le plus que je lui tienne compagnie ? ”. Il dit: “

Ta mère ”. Il dit: “ Et qui encore? ” - il dit: “ Ta mère ”. Il répéta : “ Et qui

encore? ”, il dit: “ Ta mère ”. Il répéta de nouveau: “Et qui encore?”, il

dit: “ Ton père ”." [Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]

Le Prophète a recommandé à l’homme sa mère trois fois de suite, ce qui

reflète le privilège de la mère et la place honorable de la femme musulmane.


Mohammad Ben Jamil Zino.

Les différences entre l’homme et la femme entraînent des différences de statut

d’un point de vue juridique:

Le témoignage

Dans certains faits susceptibles de faire l’objet d’un témoignage, il faut soit le

témoignage d’un homme, soit le témoignage d’un homme et de deux femmes,

conformément aux paroles divines suivantes :

" [...] un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez

comme témoins "

[ Sourate 2 - Verset 282]


Ce statut ne considère en aucun cas la femme comme un être inférieur, mais il

tient compte de sa prime nature. Elle a tendance à donner moins d’attention aux

affaires de meurtres et autres délits. De même pour la vente, l’achat ou autres

transactions. Etant souvent préoccupée par ses enfants ou autre il se peut qu’elle

néglige certains détails ou qu’elle oublie certains faits.

De plus, les changements naturels qui s’opèrent sur son corps (allaitement,

menstrues,grossesse...) peuvent avoir de l'influence sur son témoignage. C’est

pourquoi, s’il y a une autre femme qui lui rappelle les faits, ce sera mieux pour

apporter la vérité et repousser l’injustice. La suite du verset ci-dessus confirme

cela :

" [...] en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui

rappeler " [ Sourate 2 - Verset 282 ]

Par conséquent, l’Islam accepte le témoignage de la femme et ne le rejette pas

catégoriquement.

L’héritage

Le Très Haut a dit : " [...] au fils, une part équivalente à celle de deux filles."

[Sourate 4 - Verset 11]

L’Islam n’a en aucun cas lésé la femme. Il lui a fait acquérir une personnalité

juridique bien définie. L’homme hérite la double de la part de la femme car il est

de son devoir de l’entretenir, de lui donner la dot et d’assurer la pension


alimentaire pendant la retraite de continence, alors que la femme en est

dispensée. Donc le partage de l’héritage suit une réglementation qui respecte les

droits et les devoirs de l’homme et de la femme.

Le prix du sang - ad-diyya - dans le cas de l’homicide involontaire

Celui de l’homme est le double de celui de la femme. Si la victime est un homme,

c’est une grande perte pour sa famille qui risque de ne trouver personne qui

puisse la prendre en charge. Elle a ainsi droit au double du prix de sang que celui

d’une famille qui a perdu une fille qui, n’est normalement pas tenue d’assurer les

dépenses de quiconque et qui est sous la charge d’autrui, son mari, son père, etc.

Note du Traducteur : toutefois, la preuve testimoniale peut être administrée par

une seule femme honorable dans les faits dont les hommes ne sont pas

ordinairement les témoins; par exemple, l’accouchement, les menstrues, la

retraite de continence, les défauts secrets de femmes, etc.

‘Oqba Ibn Al-Harith rapporte: "J’avais épousé Oum Yahya, la fille de

Aboù Ihàb. Une esclave noire vint ensuite me dire: « Je vous ai allaité l’un et

l’autre ». J’allais rapporter la chose au Prophète qui me dit : “Mais pourquoi

m’interroger puisqu’elle l’affirme?”


L’exercice du pouvoir

Il est du devoir de l’émir des croyants de diriger la prière commune et de mener

les guerres. La femme est incapable d'assumer de telles responsabilités, et ce

pour plusieurs raisons. Son émotion et sa tendresse, sa faiblesse physique, son

passage par des périodes de grossesse, de menstrues et autres cycles naturels,

que l’homme ne subit pas, peuvent l’empêcher de prendre les bonnes décisions.

De plus, il est interdit à la femme de diriger la prière.

Le divorce

Du fait de sa sagesse et de la perspicacité de son esprit, l’homme, en règle

général montre plus de patience que la femme. Il ne se hâte pas de prononcer le

divorce sur le moindre coup de colère. Il tient compte du fait que c’est lui qui

subvient aux besoins de sa femme et que c’est lui qui se charge de sa pension

alimentaire pendant la retraite de continence - etc. [...]

En vérité, le divorce est un bienfait pour la femme musulmane et un aspect de sa

valorisation, s'il la débarrasse ainsi d'une vie insupportable en restant avec un

mari tyrannique, inéquitable ou négligeant des piliers de l’Islam. De plus la

persistance des conflits de couple malgré l’intervention des parents des deux

côtés, ou l’absence d’amour, ou autres causes qui rendent la cohabitation

impossible font que le divorce est la seule solution.

Le Très Haut a dit :


"Le divorce est permis pour seulement deux fois. Alors, c’est soit

la reprise conformément à la bienséance, ou la libération avec

gentillesse" [ Sourate 2 - Verset 229]

Après avoir répudié sa femme, l’homme a le droit de la reprendre. S’il la répudie à

nouveau, il peut encore la reprendre. Mais, s’il la renvoie une troisième fois, elle

ne peut redevenir licite à son premier mari qu’après avoir contracté un nouveau

mariage et l’avoir consommé et avoir divorcé de lui ( le décès du second mari

donne aussi le droit au premier mari de la reprendre.) . Dans ce cas, elle peut

revenir à son premier mari avec un nouveau contrat.

Mohammad Ben Jamil Zino


La Femme Musulmane observe le voile légal chaque fois qu'elle sort de sa maison ;

c'est l'habit islamique que les textes du Saint Coran et les Hadiths du Messager

d'Allah ont déterminé sans équivoque. Elle ne doit pas quitter sa maison ou

apparaître devant des hommes , autres que ceux qui lui sont interdits en mariage,

parfumée ou maquillée. Elle sait que le Saint Coran a catégoriquement interdit de

tels actes.

{ Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur

chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qu'en paraît et

qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines ; et qu'elles ne

montrent leurs atours qu'à leurs maris ou à leurs pères ou à leurs

frères ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs maris, ou aux

femmes musulmanes ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux

domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui

ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent

pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de
leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants ! afin

que vous récoltiez le succès } [Sourate 24 - Verset 31 ]

La femme musulmane consciente ne fait donc pas partie de cette catégorie de

femmes sous-habillées que connaît la société moderne, des femmes égarées et

déviées de la voie d'Allah ; par contre la femme musulmane tremble de peur

de la terrible image tracée par le Messager d'Allah sur ces femmes dévoilées

et maquillées qui vivent dans la débauche et la corruption morale :

« Je n'ai pas vu pire que deux catégories d'habitants de l'enfer,

ceux avec des fouets semblables aux queues de vaches et dont ils

se servent pour fouetter les gens ; et la deuxième composée de

femmes nues, vaniteuses dont les têtes ressemblent aux dos de

chameaux à cause de leurs toilettes artificielles ; elles n'auront

guère accès au Paradis et ne peuvent même pas sentir sa brise car

elle est si distante » [Rapporté par Muslim].

La femme musulmane mûre, qui a appris l'Islam pur et grandit dans un milieu

sain sous sa coupole, n'observe pas le voile islamique par tradition ou habitude,

mais elle l'observe par conviction et avec un coeur plein de foi dans le

commandement d'Allah le Tout Puissant.


Elle est convaincue que cette religion est révélée par Allah pour préserver la

femme de la séduction, de la dépravation et de l'égarement. Elle l'accepte par

conséquent avec un esprit satisfait, un coeur serin et une profonde conviction tel

fut le cas des femmes des Muhajirs (les émigrés de Makka Al Mukarrama) et des

Ansars (les partisans du Prophète à Al Madina Al Munawara) le jour où Allah

révéla son commandement qui trancha sur cette question une fois pour toute.

Al Bukhari rapporta que Aicha [qu'Allah soit satisfait d'elle] mère des croyants

disait :

« Qu'Allah ait en sa miséricorde les premières femmes

Muhajirs (les femmes émigrées) quand Allah dit: Qu'elles

rabattent leur voile sur leur poitrine elles coupèrent leurs

robes pour les rabattre sur leurs poitrines . Dans une version

de Al Bukhari aussi : « Elles coupèrent leurs robes à partir des

bordures pour en voiler le visage ».


Dans une version rapportée par Safiya bent Chayba [qu'Allah soit satisfait d'elle]:

« Nous nous trouvions chez Aicha en train de parler des bienfaits des

femmes de Kuraich quand Aicha dit : les femmes de Kuraich ont des

bienfaits sur nous et par Allah je n'ai jamais vu mieux que les femmes des

Ansars ni plus croyantes en la révélation ! la sourate de la Lumière fut

révélée: " Qu'elles rabattent leur voile sur leur poitrine " et les hommes se

tournèrent vers elles leur récitant les versets révélés par Allah sur leur

sujet, chaque homme en récitait à sa femme, sa fille, sa soeur et à toute

femme proche ; toutes les femmes s'exécutèrent et utilisèrent les tissus

de voyage pour se voiler en toute conviction par les révélations d'Allah ;

elles suivirent le Messager d'Allah toutes voilées » [Rapporté par Muslim].

Qu'Allah ait les femmes Muhajirs et Ansars dans sa miséricorde,

elles ont une foi solide et un Islam sincère. Elles se sont soumises au

Coran dès sa révélation !

Toute croyante sincère en Allah et en son Messager doit suivre

l'exemple de ces femmes vertueuses et observer ainsi le voile islamique


distingué sans porter d'intérêt aux femmes nues et maquillées autour

d'elles.

Ceci me rappelle la brave position d'une fille universitaire musulmane voilée qui

n'est pas moins exemplaire que les femmes Muhajirs et Ansars. Un reporter,

visitant l'université de Damas, lui demanda la raison de son voile et comment elle

supporte la chaleur infernale de l'été, elle lui répondit : « Dis : le feu de l'enfer

est plus infernal ».

C'est par de telles filles musulmanes conscientes et pures que les familles

musulmanes sont fondées et que les générations futures sont éduquées et que les

hommes constructeurs sont formés ; et elles sont nombreuses louange à Allah

Le voile islamique n'est pas une innovation de l'Islam, toutes les religions d'Allah

avaient incité la femme à se voiler avant l'avènement de l'Islam et c'est ce

que nous démontre ce qui reste de ces religions qui ont été altérées et

dénaturées.

Nous constatons cela dans le décent habit des nonnes chez les chrétiens vivant

dans les pays islamiques ou occidentaux et dans la coiffure de la femme

chrétienne chaque fois qu'elle se rend à l'église. Le désaveu impudique actuel du

droit de la femme au voile est un désaveu de toutes les religions divines depuis

celle d'Abraham, Moise, Jésus [sur eux la paix] jusqu'à la religion pure de l'Islam.
C'est un désengagement de la religion d'Allah l'Unique qui la révéla à

l'humanité entière pour tous les temps, la religion annoncée par son Messager ,

génération après génération, afin d'enraciner les valeurs de droiture, de vertu et

du bien dans l'esprit humain et guider l'homme sur son chemin, le chemin de

l'unité et de la soumission à sa volonté :

{ Les hommes ne formaient (à l'origine) qu'une communauté. Puis ils

divergèrent. Et si ce n'était une décision préalable de ton Seigneur, les litiges

qui les opposaient auraient été tranchés } [ Sourate 10 - Verset 19 ]

{ "Ô Messagers ! Mangez de ce qui est permis et agréable et

faites du bien. Car Je sais parfaitement ce que vous faites. Cette

communauté, la vôtre, est une seule communauté, tandis que Je

suis votre seigneur. Craignez--moi donc" } [ Sourate 23 - Versets

51-52 ]

{ Et celle (la vierge Marie) qui avait préservé sa chasteté ! Nous

insufflâmes en elle un souffle (de vie) venant de Nous et fîmes

d'elle ainsi que de son fils, un signe pour l'univers. Certes, cette

communauté qui est la votre est une communauté unique, et Je


suis votre Seigneur. Adorez-moi donc. } [ Sourate 21 - Versets

91-92 ]

Mohammad Ben Jamil Zino

Ce sujet est un sujet d’extrême importance, car c’est un sujet qui, s’il est négligé

peut causer de nombreux dégâts, d'ailleurs il en a déjà causé malheureusement.

Et c’est un sujet qui est continue à être un fléau qui cause de très nombreux

dégâts dans la société.

Comme vous le savez tous, ce sujet est Al Hijab

que l’on traduit en français de manière un peu

simpliste par « le voile ». Mais on va voir que ce

qu’on appelle le Hijab est plus vaste et plus

général que cela. Et comme c’est quelque chose


de tout à fait voyant et qu’on remarque tous, ce Hijab est une chose délaissée par

beaucoup de nos soeurs musulmanes.

On va revenir aux facteurs qui ont poussé nombre des ces jeunes filles et jeunes

femmes à délaisser le Hijab. Il y en a plusieurs… On ne peut pas réduire ça à un

seul facteur et simplifier la chose, non, Il y a plusieurs éléments et facteurs qui ont

contribué à amener ce phénomène.

C’est à partir du siècle passé qu’est apparu ce phénomène. Avant, jusqu’au 19e

siècle, dans la majorité des pays musulmans, il était totalement impensable de

trouver une femme qui n’avait pas au moins la chevelure voilée et qui n'était pas

habillée pudiquement.

Bien sûr, ici quand on parle du hijab, c’est à l’extérieur, car du vice et de la

turpitude, il y en a toujours eu, mais de manière cachée, à l’intérieur des maisons

ou dans certains endroits qui étaient connus pour cela. Ce dont on parle à

présent, est le fait que la femme se dévoile et montre ses atours de manière

flagrante, dans la rue, au vu et au su de tous. C’est ce q'on appelle « Attabarrouj

», qui a débuté surtout durant le siècle passé. Et dans certains pays, il a pris une

ampleur très considérable.

Je pense par exemple à l’Egypte, où un jour une femme a arraché

symboliquement son voile pour, selon elle, dire « nous sommes libres, nous nous

libérons de ce carcan et de ce poids qui nous pèse et qui est le voile. » Bien sûr,
ces femmes ignorantes de leur religion, à mon avis, ont voulu se libérer d’un

certain nombre de traditions qui pesaient sur elles. Et ces traditions sont souvent

des traditions locales qui vont souvent à l’encontre de l’islam, comme par exemple

(je ne sais pas si l’on peut appeler cela une tradition) le mauvais traitement que

les hommes infligent aux femmes. C’est vrai que certains hommes considèrent les

femmes comme moins que rien. C’est vrai, mais alhamdoulilleh, bien au contraire,

l'islam n’a rien à voir avec ça. Il rejette au contraire cette conception. Il y a

également certaines traditions qui ont été héritées d'avant l’islam dans certaines

sociétés qui se sont islamisées par la suite, qui continuent à perpétuer et qui vont

souvent à l'encontre de l'islam. Bien sûr, ce sont souvent des choses que l’on

rencontre dans des milieux ignorants et non chez des gens qui ont de la

connaissance.

Donc souvent, ces femmes ont voulu se libérer de toute cette série de poids et de

carcans qui pesaient sur elles, et malheureusement avec l’appui du Chaytan, se

sont dit : « En se libérant du voile, on se libère de toute cette série de poids et de

traditions. Et en même temps, on tend vers le modèle de la femme épanouie,

libérée et émancipée, la femme occidentale. » C’est pour elles le modèle de la

femme émancipée par excellence. Elles ne connaissent pas le revers de la

médaille. Qu’est-ce que la « femme libérée » ? Il suffit de regarder quelques

statistiques pour constater qu’on est bien loin de ce qu’on prétend.


Quels sont aussi les gens qui ont encouragé et poussé à ce mouvement de «

libération des femmes » ? C’est en fait le mouvement de libération parfois de la

religion. Ils veulent se libérer, et ce sont souvent des laïcs qui sont actifs dans ces

mouvements. Et pour eux, le mouvement de libération de la femme consiste à la

libérer de toutes les limites et de tous les enseignements de l’islam, du moins tous

les enseignements qui ont trait à la pudeur de la femme.

On peut classer les gens qui sont liés à ça (d’après moi bien sûr) en 3 catégories :

La première de ces 3 catégories, ce sont les femmes ignorantes et Allah seul

sait s’il y en a beaucoup ; il y a des hommes aussi, mais je parle des femmes

ignorantes qui ne connaissant pas la valeur du hijab et qui ont institué le hijab,

l'ont combattu croyant parfois que c’est une simple tradition.

La deuxième catégorie, ce sont les hommes qui y trouvent leur compte bien sûr et

qui y trouvent profit, parce que les hommes qui laissent aller leur bestialité et qui

ne font que suivre leurs instincts préfèrent voir la femme en minijupe et en

décolleté plutôt que de la voir habillée correctement.

Et la troisième catégorie, ce sont les femmes dévergondées qui n’ont plus de

pudeur et qui sont descendues très bas dans l'échelle des valeurs et qui sont

jalouses de la chasteté et de la pudeur des femmes qui se respectent. Elles

n’aiment pas les voir comme ça, car elles savent qu’elles sont éloignées de ce
modèle, elles sont donc jalouses et aimeraient que toutes les femmes deviennent

comme elles et se rabaissent comme elles l’ont fait.

Il y a aussi un point sur lequel il nous faut insister, c’est que le voile n’est pas un

signe d’asservissement à l’homme, au père, au frère ou au mari comme le laissent

croire parfois certains médias. Le voile est une adoration au même titre que la

prière, le jeûne, le Hadj et que toutes les adorations prescrites par l’islam ; le

hijab en fait partie également. Le hijab est donc une adoration. Si la femme porte

le Hijab, ce n’est que par obéissance à son Créateur Qui le lui a demandé. Ce

n'est pas pour se plier à la volonté de son père et ce n’est pas, encore une fois,

un signe de soumission au père ou aux hommes de la société ...

Il faut donc que ce soit très clair, parce qu’on ignore souvent que, justement, le

Hijab est une adoration de la femme et non une contrainte imposée par les

hommes. Et c’est pour cela d’ailleurs que l’on remarque souvent que si on a

inculqué à la fille depuis toute petite qu’elle faisait cela pour Allah et qu’Allah

la voit, jamais ... elle ne retirera son voile. Mais la femme à qui on n’a jamais

expliqué cela, et qui croit justement qu’elle le fait pour faire plaisir à son père ou

par peur de son père et son frère…c’est ce qu’on voit parfois dans le coin de la

rue, elle le met dans son sac dès qu'elle s'éloigne un peu de la maison. Ou bien si

elle a peur, elle ne demande qu’une chose, se libérer de ce foulard parce qu’on ne

lui a jamais expliqué pourquoi elle devait le faire, elle sent que c’est un poids. De

ce fait, dès qu’elle sait que son père ou son frère ne la voit plus, elle va essayer
de se libérer de son voile. Contrairement au fait que si elle le faisait pour Allah et

qu’elle sait que c’est Allah qui la voit de manière constante, jamais elle ne

pourra le retirer.

Il faut aussi savoir que l’islam n’a pas prescrit le voile comme un fardeau pour la

femme. L’islam veut le bien de la femme ici-bas et dans l’au-delà. Ce n’est pas un

fardeau ni une entrave à la liberté, au contraire, l’islam honore la femme parce

qu'il lui donne une valeur. Non pas la valeur d’un morceau de viande qu’on expose

à la boucherie ou d’une marchandise qu'on vend à vil prix ou qu’on expose sur le

panneau pour vendre le shampooing ou autres. Pour l’islam, la femme est plus

que ça. Elle est l’école pour les enfants, elle est la moitié de la société et même

plus. Elle est l’école qui va former les générations futures.

L’islam compare la femme à une perle précieuse. Vous savez que la perle est

toujours dans une coquille. Pourquoi ? Parce que c’est quelque chose qui la

protège ... c’est quelque chose de précieux et de beau. Pour l’islam c’est la même

chose vis-à-vis de la femme.

Avant de commencer à entrer dans le vif du sujet, nous allons répondre à certains

obstacles, à certains doutes que nous entendons de temps à autres et qui sont

une entrave à ce que la femme mette le hijab. Ce sont des arguments fallacieux

et pernicieux que jettent certains ennemis du hijab ignorants, et qui sont souvent

un obstacle pour que la femme adopte le hijab. Lorsqu’on parle du hijab, il faut
définir ce que c’est. Ce n’est pas ce Hijab, un petit morceau de foulard, un petit

morceau de tissu qu’on met sur les cheveux ou à mi-cheveux, avec en dessous

des habits : pantalon serré ou un tailleur ou autre chose. Non, ce n’est pas de ça

dont on parle.

Malheureusement, c’est aussi devenu un phénomène. On dit « voilà, c’est une fille

voilée », non ... elle a les cheveux voilés, mais elle n’adopte pas les vêtements et

sa tenue vestimentaire ne remplit pas les conditions posées par l’islam. Donc,

pour définir ce qu’on entend par le hijab, c’est un hijab "char’i", un Hijab tel que

défini par les textes, qui recouvre bien sûr les cheveux, la poitrine et qui ne laisse

apparaître aucune forme de la femme. Elle doit donc être couverte de la tête aux

pieds, bien sûr avec l’exception (divergence entre les savants) des mains et du

visage et certains savants disent qu’elle doit se couvrir totalement.

Ce dont on parle ici, c’est le Hijab qui est large et qui couvre tout le corps de la

femme de manière à ce qu’on ne voit pas ses formes, de la tête jusqu’aux pieds, à

l’exception du visage et des mains. C’est le minimum du hijab char’i

(jurisprudentielle) et c’est de ce hijab dont on parle tout le long de cet exposé

incha Allah.

Le premier doute, la première question ou obstacle que la femme se pose, est que

le hijab n’est pas une chose obligatoire ou que c’est une tradition ancienne des

civilisations anciennes ou que c’est quelque chose de préférable, mais que ce n'est

pas une obligation religieuse ; ce n’est pas fard, wajib.


Nous pouvons répondre à ce doute de plusieurs manières.

Premièrement cela montre l’ignorance de la personne qui dit cette parole. Soit elle

est ignorante, soit elle fait semblant de l’être par peur de découvrir une vérité qui

va à l’encontre de ses passions. Car si elle découvrait la vérité, elle ferait quand

même semblant, car c’est difficile pour elle d’appliquer une telle chose. Donc soit

la personne est ignorante, soit elle préfère rester ignorante tout en sachant où est

la vérité puisque cela va de pair avec ses passions.

Il n’y a aucune divergence parmi tous les savants musulmans quant à l’obligation

religieuse du voile. Il n’y a aucun savant qui a opposé une divergence par rapport

à ce sujet. Ils sont tous unanimes quand au caractère obligatoire, (wajib donc

fard), du hijab pour toute femme à partir de la puberté. Comme ils sont unanimes

pour la prière, l'interdiction de l'alcool ou la fornication, ils sont unanimes quant

au caractère obligatoire du voile de la femme.

Nous allons juste citer quelques versets qui prouvent cette obligation. Allah

dit :

{ Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté,

et de ne montrer de leurs atours


que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ;… }

[ Sourate 24 - Verset 31 ]

Quelles sont les preuves que les savants ont tiré de ce verset quant au caractère

obligatoire du Hijab ?

La première est dans la parole d’Allah { …et de ne montrer de leurs atours

que ce qu’il en paraît…}. Ce qui en paraît c’est quoi ? Le dessus de la poitrine ?

Les cuisses, les mollets, la chevelure ? Non ! Il y a deux avis par rapport à « que

ce qui en paraît ».

D’abord, chez les compagnons du Prophète . Ibn Massaoud a dit : «

Ce qui en paraît ce sont atthiyabou addhahira, les vêtements qui paraissent

parfois.»

Comme la femme qui a ses vêtements d’intérieur, parfois lorsqu’elle sort en

faisant un mouvement, il y a un morceau de tissus de la robe d’intérieur ou de sa

manche qui apparaît. C’est cela que veut dire ce verset { ...que ce qui en paraît …

} Cela d’après Ibn Massaoud . Il est donc partisan du fait que la femme doit

se voiler entièrement et que les mots dans ce verset { ...que ce qu’il en paraît ...}

c’est ce qui dépasse d’un vêtement d’intérieur.


Quant à Ibn ‘Abbas , il dit : Ce qui en paraît ce sont les mains et le visage.

Donc on revient à ce qu’on a dit tout à l'heure, tous sont unanimes, qu'au

minimum, les seules choses que la femme peut laisser apparaître (selon cet avis)

sont le visage et les mains. C’est la première preuve de ce verset.

La deuxième preuve, c’est la fin du verset { et qu’elle rabattent leur voile sur leurs

poitrines… } Ce sont donc deux preuves que nous pouvons tirer de ce verset.

Dans un autre verset, dans la sourate Al-Ahzab, Allah dit :

{ Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de

ramener sur elles leurs grands voiles… }

[ Sourate 33 - Verset 59 ]

Ce verset est clair et sans équivoque, explicite, quant à l’obligation du voile pour

la femme à partir de la puberté.

C’étaient deux versets coraniques. Maintenant, nous allons voir quelques hadiths

prophétiques. Dans le recueil de Al-Boukhari d’après Aïcha qui dit :


« Qu’Allah fasse miséricorde aux premières femmes émigrées.

Lorsqu’Allah a révélé le verset « qu’elle rabattent leur voile sur leurs

poitrines », elles ont déchiré des morceaux de tissus et s’en sont voilé. »

Regardez l'application directe ! Contrairement à beaucoup d’entre nous. Il nous

faut longtemps, insister plusieurs fois etc. Le degré de conviction ! Elles ont

entendu que le verset a été révélé au Prophète et n’ont pas hésité une seule

seconde !! Ce hadith est clair encore une fois que ces femmes ont compris

l’obligation du voile et l'ont appliquée directement.

Dans un hadith rapporté dans le recueil de l’imam Mouslim, le Prophète dit :

« Il y a deux groupes des habitants de l’enfer que je n’ai pas encore vus :

des gens porteurs de cravaches telles des queues de bœufs qu’ils utilisent

pour frapper les gens, et des femmes habillées mais nues, qui marchent

penchées tout en faisant pencher (= exhibitionnistes à la démarche

provocatrice). Leurs têtes ressemblent à des bosses de dromadaire

penchées ; elles ne seront pas admises au paradis et n’en sentiront

même pas l’odeur. Pourtant celle-ci peut être sentie à une distance de

tant et tant de marche » [ Rapporté par Mouslim, n° 2128 ]


L’explication de ce hadith est que la femme met des vêtements, mais ce sont des

semblants de vêtements. Soit ils sont tellement courts et laissent apparaître les

atours, soit ils sont tellement serrés qu'ils laissent apparaître les formes, soit

transparents, etc. Selon le hadith, elles ne sentiront pas l’odeur du paradis vu les

grands dégâts et la corruption qu’elles causent dans la société. Encore une fois, si

le voile n’était pas obligatoire, le Prophète n’aurait pas indiqué une si grande

menace qui pèse sur ces femmes.

On peut maintenant s’interroger, quelles sont les raisons qui ont poussé les

femmes à arriver à ce stade ?

Il y a plusieurs raisons :

La première de ces raisons est l’absence de crainte d’Allah, ou l’ignorance de la

religion. Et bien sûr, celui qui ignore la religion, et qui ignore Allah n’a pas de

crainte ou en a beaucoup moins que celui qui connaît.

Deuxièmement, l’imitation aveugle de mauvais modèles. Elles se trompent de

modèles. Plutôt que de prendre pour exemple les femmes des compagnons ou les

femmes pieuses, elles ont pris les mannequins, les danseuses, les chanteuses, les

actrices ou les sportives ou je ne sais encore quoi d’autre. Et pour elles, le

chaytan enjolive ces modèles et les montrent en tant que femmes épanouies, et

donc qu’il faut donc suivre pour être en harmonie avec son époque et pour être
une femme émancipée. Et de là, pour beaucoup de femmes, le fait d’être voilée

est considéré comme quelque chose d'arriéré, qui fait revenir à l’obscurantisme du

passé qu’il faut abolir.

Egalement le fait de vouloir paraître, la concurrence entre les femmes pour

montrer les plus belles parures ou les plus beaux vêtements, etc. Et bien sûr le

voile empêche cela et empêche de se montrer sous sa plus belle apparence. Bien

sûr les médias jouent également un grand rôle là-dedans.

Parmi les facteurs, il y a aussi chaytan. Il insuffle à la femme que le Hijab est un

fardeau, un carcan. C'est lui qui insuffle aux femmes de tels doutes.

Egalement le manque d’éducation

islamique reçue à la maison, ou qui est

totalement absente du foyer familial.

Que ce soit le père ou la mère.

Beaucoup de soeurs n’ont pas été

éduquées sur le fait que le voile est une

adoration et une obligation.

Malheureusement, elles voient parfois

leurs mères qui le portent par

«tradition», ou le père qui a un mauvais comportement avec la mère, etc.


Tous ces éléments jouent pour le fait que la femme ne veuille pas ressembler à

l’image qu’elle a en tête de ce voile.

C’était le premier doute.

Le deuxième doute qu’on entend parfois chez certaines de nos soeurs est qu’elles

disent :

« je prie, je jeûne, je suis musulmane alhamdoulilleh, mais le hijab n’est

qu’un vêtement, une apparence et n’est pas un des piliers de l’islam. Ce

n'est qu’un détail et moi j’ai un bon comportement, une certaine

pudeur…beaucoup de filles portent le voile mais ont un mauvais

caractère. Allah ne regarde pas les apparences, mais regarde les cœurs.

J’ai un bon cœur et une bonne intention… »

Donc à cela, il y a beaucoup de choses à répondre :

Premièrement, le hijab, comme nous l’avons vu, est une obligation. C’est le

premier argument pour répondre à cela.

Deuxièmement, on demande à cette sœur : « Si vraiment tu avais un bon cœur,

un cœur pur comme tu le prétends, est-ce que tu désobéirais à Allah de

manière flagrante et constante ? Est-il logique pour quelqu’un qui dit avoir un bon

coeur de désobéir à Allah de manière aussi flagrante ? Je ne crois pas… »


Egalement, le bon comportement dont tu te dis dotée ; ce bon comportement

n’est pas laissé au gré de tout un chacun. C'est Allah qui définit le bon

comportement. Parce que le bon comportement peut varier d’une civilisation à

une autre, d'une culture à une autre…Chez nous il est défini par notre religion. Il

n’est pas laissé au gré et au bon vouloir de chacun. Donc le hijab fait partie …du

bon comportement avec Allah et ensuite avec les gens.

Aussi, si le cœur est bon, cela doit rayonner et apparaître sur les membres

extérieurs. Bien sûr, ce que nous disons là vaut aussi pour l’homme. Si le cœur est

pur, cela doit apparaître et donner ses fruits sur les membres extérieurs. Et

comment voit-on cela sur les membres extérieurs ? En se pliant aux directives

d’Allah.

Comme on l’a dit donc, le fait de dire « J’ai un bon cœur » et en même temps

désobéir à Allah , il y a une contradiction. C'est incompatible.

Aussi les femmes qui se disent « on a une pudeur ». Si tu es vraiment pudique ma

sœur, comment agrées-tu que tous les hommes qui passent à côté de toi, voient

tes atours et tes charmes ? Est-ce que c’est cela la pudeur ou alors c’est une

définition nouvelle ? Si la femme est réellement pudique, jamais elle n’acceptera

que les hommes voient ses atours.


Egalement … quelle est la différence entre la femme mécréante et entre la femme

qui obéit à Allah ? Un des plus grands signes est le voile ! C’est ce qui fait

aussi la distinction entre une femme qui n’applique pas les enseignements (du

moins cet enseignement-là) et une femme qui obéit à Allah . C’est donc

aussi la manière de reconnaître la femme musulmane.

Il y en a aussi qui disent « nous faisons la prière et c’est bien plus important ».

Ma sœur, il y a un problème dans ta prière. Soubhan Allah tu juges la prière…

Allah dit :

{ la prière éloigne des péchés et des turpitudes… } [ Sourate 29 – Verset

45 ]

Si réellement ta prière était faite correctement, cela devrait se voir dans ton

comportement. Il y a donc un grand problème dans ta prière. En plus de cela, si

le hijab n’était qu’une apparence, pourquoi tous les textes que nous avons cités

auraient été révélés ? Et si ce n’était qu’un détail, Allah ne dirait pas que ces

femmes n’iront pas au paradis ou ne sentiront pas son odeur.


Aussi par rapport à ce hadith : « Allah ne regarde pas vos apparences, mais

regarde vos cœurs et vos actes. »

Dans ce hadith, comme l’a dit cheikh Ibn Taymiya , il n’y a pas un texte

qu’ont utilisé les gens sans que dans ce même texte il y ait une réfutation au

début ou à la fin.

La première donc, ces gens ont pris comme arguments « Allah ne regarde pas vos

apparences… » Mais à la fin du hadith, il y a une réfutation car il dit « il regarde

vos cœurs et vos actes » Et le hijab est un acte, comme la prière, etc.

Allah ne regarde pas vos images. Ce sont les images indépendantes de notre

volonté. Celui-là est de telle couleur, celui-ci est grand, petit, pauvre, mince, etc.

Mais Allah ne nous juge pas pour cela ! C’est de cela que parle le hadith.

Nous revenons à cette chère sœur. Ma sœur, en quoi cela te nuirait-il d’ajouter le

voile ? Si tu pries et tu fais le jeûne, etc. c’est très bien car ce sont les piliers et ce

sont des priorités. Mais qu’est-ce qui t’empêches de mettre le hijab ? En quoi cela

te nuit-il de mettre le voile ? En quoi est-ce un obstacle ? Je crois que la réponse

est claire…

On ne fait pas de distinctions. Celui qui t’a ordonné de faire la prière et le jeûne,

t’a aussi ordonné de te voiler. Dans la religion, nous ne faisons pas de distinctions

entre les obligations.


Allah dit :

{Ô les croyants ! Entrez en plein dans l'Islam, et ne suivez point les pas du diable,

car il est certes pour vous un ennemi déclaré. } [ Sourate 2 – Verset 209 ]

Rentrez dans l’islam de manière totale !

On ne fait pas de distinctions entre la prière et le voile ou entre telle obligation et

telle autre.

Et dernièrement, je pose la question à cette sœur. Est-ce que tu crois que ce sera

une excuse valable le jour du Jugement dernier à présenter à Allah ? Dire « moi je

priais, je lisais le coran … mais je ne portais pas le voile. Est-ce que tu peux te

poser cette question ? Et si Allah te pose la question, crois-tu que ce sera un

bon argument devant ton Créateur pour qu’Il ne tienne pas compte de cela ?

Le troisième argument ou doute qu’on entend de temps à autre est celui qui est dit

de cette manière :

« Je suis encore jeune, je veux profiter de la jeunesse, et le hijab est un obstacle à

cela. Je ne pourrais plus m’habiller comme

je veux et montrer ma garde-robe. Ou

acheter tous les vêtements que je vois. Je

ne pourrais plus les montrer.


Et en plus, le hijab m'empêche d’aller à certains endroits comme les cinémas, les

plages, etc. parce que si j’ai le voile, les gens vont me remarquer et c’est la honte

(« hchouma »). Donc si j’ai le voile, je ne vais pas pouvoir aller dans ces endroits…»

Pour répondre à ça ma sœur, on dit que l’islam est la soumission aux ordres

d’Allah . Et si tu es musulmane, tu dois suivre les commandements et

t’éloigner de ce qui est interdit, ou si ce n’est pas le cas, tu dois faire un examen

de conscience et revoir ce qu’est la foi.

Aussi qu’entend-on par le fait de profiter de la jeunesse ? Est-ce que profiter de

la jeunesse est synonyme de profiter du haram ? Je ne crois pas. Quand on dit «

profiter de la jeunesse » c'est justement profiter de la jeunesse na’am (oui), mais

dans les limites qui sont fixées par la législation et non se laisser aller à ses

passions. Et bien sûr, chacun a des passions qui sont contre la législation, et

chacun a un fléau qui lui est propre. Mais l'islam est synonyme de combat, de

force et de sacrifices. Chacun doit sacrifier certaines de ses passions pour plaire à

Allah . Personne n’est dénué de passions et personne ne peut dire qu’il n’y a

rien parmi les choses interdites qui le tente. Non. Chacun a ses obstacles, mais

l’islam implique un certain effort et un certain sacrifice. Et en plus de cela, avec

ces arguments, tu perds un immense mérite. Il y a un immense mérite qui te

passe sous le nez !


Sache que le Jour dernier, parmi les choses sur lesquelles nous serons

questionnés, il y a notre jeunesse ! Dans quoi avons-nous passé notre jeunesse !

C’est donc quelque chose de très important, car c’est à ce moment-là que se fait «

l'examen ». Quand tu auras 60 / 70 ans et que tu vas mettre le voile, l’examen

sera presque fini …

Dans le hadith qui parle des sept qui seront sous l’ombre d’Allah le jour où il

n’y aura que Son ombre, le Prophète a cité les jeunes qui ont grandi dans

l’adoration d’Allah.

Je te pose aussi la question ma sœur ; est-ce que tu seras capable le Jour dernier,

de partager les péchés de beaucoup d'hommes dont le regard s’est dirigé vers toi

Car la femme qui montre ses atours, dès qu’elle sort de chez elle, partage tous les

péchés de tous les regards qui se tournent vers elle. Elle porte une part de

péchés. Bien sûr, les hommes se doivent de baisser le regard, mais la femme

moutabarrija (non voilée, qui montre ses atours) partage les péchés de ceux qui

la regardent. Faites un peu le bilan du nombre de péchés récoltés à chaque sortie!

De plus, en te dévoilant, tu fais du mal à tout le monde. D’abord à toi-même en

désobéissant à Dieu et récoltant des péchés. Mais tu fais également du mal à ta

famille. Comment ? Un père et une mère musulmane , cela leur fait mal de voir
leur fille "mal habillée". Donc, ça fait du mal à ta famille, à toi-même et à

l’ensemble de la société.

Un savant avait comparé la femme moutabarrija à un marchand ambulant. Le

marchand ambulant expose et enjolive sa marchandise et la fait passer partout

pour que les gens l’achètent. Cette femme moutabarrija est donc comparée à un

marchand ambulant, qui propose sa marchandise à tous les regards comme toute

marchandise au marché ! Et donc, je ne crois pas qu’une femme pleine de pudeur

et de dignité puisse tolérer que tous les hommes la dévorent du regard et je suis

sûr que toute femme sensée ... rougirait elle-même si elle réfléchissait réellement

au fait que tous les hommes sur son passage ou beaucoup d’hommes la dévorent

du regard.

Ce qui est triste également, ce sont les parents qui répètent que leur fille est

jeune et doit profiter de la vie. Incha Allah on va y revenir.

Pour terminer sur ce point, on doit dire que le voile ne signifie pas la prison et

cela n’empêche pas de profiter de la jeunesse mais selon, bien sûr, certaines

règles fixées par le Créateur. Et le fait que cela t’empêche d’aller dans certains

lieux de débauche, est un bien pour toi. Si cela t’empêche d’aller sur des plages

où il y a la mixité, (des hommes et des femmes à moitié nu) ou autres, ce n’est

que pour ton bien.


Et c’est ici aussi que je lance un appel aux sœurs qui sont voilées, et même si

elles sont mal voilées, qui ne montrent pas parfois l’exemple. Il faut savoir mes

sœurs qu’à partir du moment où vous mettez, même le morceau de tissu sur la

tête, les regards se tournent quand même d’une certaine manière vers vous. Il

faut donc faire attention. Ceci comme l'homme qui laisse pousser la barbe ou qui

a une certaine apparence, il doit doublement faire attention à ce qu’il fait.

Pourquoi ? Parce que, si les gens le voient, de deux choses l’une : soit, il vont en

profiter pour taper sur l’islam, soit il y aura des gens qui diront « si cela n’était pas

bien, ce barbu ou cette voilée n’irait pas là… »

Il faut donc faire doublement attention à ce que l’on fait.

Le cinquième doute : La personne

qui dit : « Je mettrai le voile le jour

où je serai totalement convaincue

; maintenant je ne le suis pas

encore. Mais le temps viendra et je

serai convaincue et je le porterai.

» Ou encore : « ça me gêne en été

quand il fait chaud… » Ou encore :

« Le voile me donne une

apparence qui n’est pas très

attirante, et je suis plus jolie sans. »


On dit par rapport à cela, que si les hadiths de ton Prophète et les textes de ton

Créateur ne te suffisent pas, je ne sais pas ce qui pourrait te convaincre. Et celui

qui craint Allah et l’adore réellement, s’empresse de répondre à Son appel et

appliquer Ses ordres.

Allah dit :

{ Il n’appartient pas à un croyant ou une croyante, une fois qu’Allah et Son

messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. }

[ Sourate 33 – Verset 36 ]

C’est une question d’obéissance ou de désobéissance. Il faut choisir son camp.

Et le verset a lié la foi à l’acceptation de l'ordre. La foi implique qu’on accepte

l’ordre et les croyants ne choisissent pas sur le choix d’Allah et Son

messager.

Puis on dit aussi, que cette conviction qui te manque tu dois l’acquérir. Ou bien

attends-tu une révélation ? Tu dois chercher des arguments pour te convaincre

puis ensuite appliquer.

Quant à la chaleur, je te citerai juste un verset qui dit :

{ Dis : « Le feu de l’Enfer est plus intense en chaleur. » —S’ils comprenaient !— }

[ Sourate 9 – Verset 81 ]
Donc si tu n’es pas capable de supporter un peu de chaleur comme sacrifice pour

ta religion, regarde combien de femmes ont sacrifié leur vie pour leur religion,

comme par exemple Soumaya et d’autres femmes qui ont été tuées par

Qoreich ou d’autres femmes encore qui ont sacrifié leur vie (ou d’autres choses

très importantes) pour leur religion. Si toi tu n’es pas capable de supporter un peu

de chaleur pour cette religion, à ce moment-là bien sûr, il faut revoir ta foi.

Le sixième doute, est de dire que le fait de ne pas se voiler est devenue une

chose courante et habituelle. Et la majorité des femmes ne se voilent plus, donc

ça n’attire plus l’attention. Et en même temps, le fait de trop insister là-dessus à

notre époque c’est un peu dur. Ou bien, puisque la majorité des femmes ne sont

pas voilées. Est-ce qu’on va dire qu’elles sont toutes égarées ?

Nous disons que par rapport à ce concept de la facilité de la religion, la religion

est facile en elle-même et Allah veut pour nous la facilité. Mais est-ce que la

facilité est de se débarrasser de toutes les obligations et de suivre ses passions ?

Non ! Ce n’est pas cela la facilité, mais au contraire c’est la difficulté. Il faut donc

bien comprendre ce concept de facilité en islam.

"Ceux qui disent que le voile est obligatoire sont sévères et durs" : est faux ! C’est

l’islam tout court. On ne rajoute rien. On ne dit pas en même temps qu’il faut que

tu portes 10 kilos sur ta tête, 20 kilos dans chaque main et un gros sac sur ton

dos pour rendre la chose difficile. Non ! Cela serait l’exagération dans la religion,
ce qui est tout à fait interdit. Ajouter à la religion est quelque chose de très grave.

Mais dans notre cas, les versets sont là et c’est tout ... Ce n’est pas une preuve de

sévérité que d’appeler à appliquer les obligations de l’islam. Ou alors, appeler à la

prière est aussi une preuve de sévérité.

Egalement, le fait dire que cela n’attire plus l’attention aujourd’hui est

complètement faux et démenti par la réalité. En effet, on peut voir que les filles

qui s’exposent le plus aux nuisances ne sont pas les filles habillées correctement.

Les filles qui s’exposent aux nuisances, aux agressions et autres sont souvent,

dans 99% des cas, des filles qui ne sont pas habillées convenablement.

Par rapport au fait de dire « est-ce que la majorité des femmes sont égarées car

elles ne sont pas voilées ».

Si maintenant la majorité des gens ne priait pas, est-ce qu’on va dire qu’il ne sont

pas égarés ? Non. Toute personne qui va à l’encontre de l’islam est égarée sur ce

point-là. Pas toute personne qui fait une chose contraire à l’islam est égarée, mais

elle est « égarée » dans le sens où elle va à l’encontre de l’islam.

Allah dit :
{ Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront du sentier

d’Allah :

ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges. }

[ Sourate 6 – Verset 116 ]

Donc la multitude ou la minorité n’est pas un argument chez nous. Egalement

dans un hadith, le Prophète dit :

« Bonne nouvelle aux étrangers. »

Et dans une des versions du hadith, il est dit :

« Ce sont des gens pieux dans une multitude de gens mauvais. »

Le sixième doute, c’est ce qu’on entend souvent parfois : « Je vais mettre le voile

incha Allah, mais une fois que je serai mariée. Je suis encore un peu jeune. Alors

il faut profiter un peu de la jeunesse, mais une fois mariée, je vais me

voiler. »

Là, malheureusement, il faut dire que certains parents ont également cette idée.

Ils laissent leur fille non voilée à la limite comme une marchandise. Elle a plus de

chances d’être acheté ! « Si elle est non voilée, elle va trouver un mari plus

facilement. » Nous savons donc que leur pensée est fausse.


Il y a aussi pour certains - que je ne comprends pas non plus - pour qui l’islam est

comme une prison. Il faut profiter encore un peu avant d’être "asphyxié". Une fois

qu’on met le voile, on est dans une prison. On ne verra plus la lumière du soleil.

C’est cela qu’on comprend parfois de certains de ces arguments, même si c’est

indirect.

On demande aussi à cette sœur, qui peut garantir qu’elle vivra jusqu’à pouvoir se

marier. Et si elle mourait avant, en état de désobéissance ?

En plus de cela, en étant "mal habillée", crois-tu que tu trouveras un mari pieux ?

Un homme bien et pieux viendra-t-il te demander alors que tu es dans cet état ?

Au contraire ! Si tu veux te voiler après le mariage et pratiquer comme il faut, ce

n’est pas de cette manière que tu trouveras un mari qui t’aidera à pratiquer

l’islam. En général, quelqu’un de vraiment bien ne va pas se marier avec une fille

qui est "mal habillée", mais va plutôt se chercher une femme "bien habillée".

Il ne faut pas mal me comprendre. Je sais qu’il y a des filles non voilées qui sont

mieux que certaines filles qui sont voilées. On le dit clairement. Il y a des filles

voilées, qui lorsqu’elles entrent dans le métro par exemple, commencent à faire

entendre leur rire et se font remarquer. Il y a des femmes qui ne mettent pas le

voile, mais qui ont une certaine pudeur et une retenue dans leurs gestes.
C’est un constat réel. Mais malgré cela, on dit que l’homme pour se repérer, va en

général chercher une femme qui est habillée correctement. Donc, la seule chose

que tu risques d’avoir est un mauvais mari.

Il faut également savoir qu’en islam, la notion de jeunesse est souvent mal

comprise, même chez les hommes. Chez les hommes on vient à dire : « Il fait les

400 coups jusqu’à 23 ou 25 ans. Et c’est bon il est encore jeune. »

Quelle est la notion de jeunesse ? La personne est responsable à partir du

moment de la puberté. Apartir du moment où la personne est pubère, elle doit

s’acquitter de ses obligations religieuses et donc la femme doit porter le voile.

Cette notion de jeunesse n’est pas seulement une notion linguistique. Ou comme

la majorité à 18 ans ou autres. Non ! A partir du moment où la sœur est pubère,

elle se doit de mettre le voile. Et c’est ça, même si elle est encore jeune

linguistiquement, on ne peut pas dire « Voilà, elle est encore jeune, etc. »

En plus, cette notion de jeunesse est quelque chose de très flou. Si à 30 ou 40

ans elle est encore jeune et elle ne va donc pas se voiler jusqu’à ce qu’elle ait 60

/70 ans. C’est à cela que l’on va arriver. En plus de ça aussi, dans cette parole-là,

il y a un manque de sincérité, parce qu’on dirait qu’elle va le faire pour son mari.

Quand elle dit qu’elle doit se marier d'abord puis porter le voile. Non ! Elle doit le

faire pour Allah et le plus rapidement possible.


Et le septième doute, c’est ce qui arrive parfois à certaines sœurs qui voudraient

s’habiller correctement mais dont le mari ou la famille refuse. Elles sont donc

obligées d’obéir à leurs parents.

La réalité de la servitude à Allah veut dire la soumission à Ses ordres. Et

parmi ce qui découle de cette soumission, il y a le fait de faire prédominer le

jugement d’Allah et son obéissance à tout autre ordre ou obéissance, et de

rechercher Sa satisfaction avant la satisfaction de toute autre personne. Le

Prophète nous a donné une règle en or dans ce hadith où il dit :

« Pas d’obéissance à la créature dans la désobéissance du Créateur. »

Je te pose aussi une question : « Tes parents ou ton mari te seront-ils d’un

secours le Jour du Jugement dernier ? Vont-ils repousser de toi la colère d’Allah ?

» Non ! Ce jour-là, chacun dira « nefsy, nefsy » (mon âme, mon âme), même les

Prophètes.

Imagine ton père aujourd’hui ; s’il t’arrivait quelque chose, il ferait tout pour te

sauver, et tu ferais de même pour lui. Mais ce jour-là, chacun (comme on dit dans

le jargon) se niera. Ton père viendra te demander quelques bonnes actions et tu

le lui refuseras. Tu voudras sauver ta peau, tellement ce jour-là sera un jour

grandiose. Donc à ce moment-là, ni ton père, ni ta mère, ni ton mari ne seront là

pour te sauver de "la colère d’Allah".


Bien sûr, on dit ici qu’il ne faut pas répondre de manière trop violente. Il faut bien

sûr parler à ses parents de la meilleure manière, car il y a parfois l’ignorance et

autres. Il y a les médias qui jouent un rôle. Il faut donc parler de la meilleure des

manières, c'est-à-dire leur inviter quelqu’un en qui ils ont confiance ; un imam ou

quelqu’un qui a de la connaissance. Ou alors une cassette ou un livre. Il ne faut

pas non plus réagir de manière irréfléchie, mais en finalité, si les parents ne

veulent pas accepter cela, on ne doit pas leur obéir sur ce sujet-là.

Et enfin, le dernier doute que l’on peut souvent trouver, c’est le fait de dire :

«J’aimerais me voiler, mais je suis gênée». Surtout pour les filles qui n’ont pas

porté le voile dès le plus jeune âge. « Que vont dire les gens ? ... ». Le qu’en dira-

t-on et les remarques des gens, etc. Bien sûr, il y en aura toujours pour faire

certaines remarques, comme par exemple : « Tu étais plus jolie avant sans le

voile. Tu faisais plus jeune… ». Tout cela pour dissuader cette fille.

Bien sûr, cette moquerie entre les croyants et les non croyants a toujours existé

et a même été citée dans les textes du Coran. Ceux qui ne croient pas vont

toujours dire aux croyants qu’ils sont des arriérés, des bêtes simplistes qui n’ont

pas de logique, etc.

Et bien sûr, cela est une épreuve pour les croyants. Allah dit :

{ Si vous vous moquez de Nous, eh bien, Nous Nous moquerons de vous, comme

vous vous moquez (de Nous).


Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui

s'abattra un châtiment durable! }

[ Sourate 11 – Verset 39 ]

Le Prophète dit également le hadith suivant, rapporté par l’imam Tirmidhi :

« Celui qui recherche la satisfaction d’Allah, même si ça entraîne la colère

des gens, Allah est satisfait de lui et fait que les gens soient satisfait de

lui aussi. Et celui qui recherche la satisfaction des gens par la colère

d’Allah, Allah est en colère contre lui et met les gens en colère contre lui.

Et encore une fois, il n’y a pas d’islam sans certains sacrifices. On répond

également à cette sœur : « Dans d’autres choses, que ferais-tu si les gens se

moquaient de toi ? » De nos jours, les gens se moquent des ceux qui ne sortent

pas avec quelqu’un du sexe opposé et pour eux, quelqu’un qui n’a pas de

relations avant le mariage est quelqu'un de complexé. Si les gens commencent à

se moquer de cela, qu’allons-nous faire ? Allons-nous tous faire la fornication pour

leur plaire ? Ou alors, si les gens se moquent de telle ou telle adoration dans

l’islam ou la critiquent, allons-nous l'abandonner pour peur plaire ? Non !


Donc pour terminer, je fais un appel à toutes mes sœurs. Allah est témoin

qu’on veut du bien pour ces sœurs-là ; c'est « nassiha » (conseil). On ne veut que

le bien pour elles pour leurs familles et pour la société toute entière.

Je demande donc à ces sœurs de réfléchir à ce sujet et de revenir à leur Seigneur

avant qu’il ne soit trop tard en appliquant Ses ordres et en s’éloignant de Ses

interdits.

Que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur le Prophète Mohammed ainsi que

sur ses compagnons et ceux qui le suivent. Et notre dernière parole est de

remercier Allah, le Seigneur des mondes (AlhamdouliLehi rabbil ‘Alamin).

Audio Ma soeur, à quand le Hijab ? - Par le frère Daoud Van Beveren

- Rappel retranscris par l'équipe Sajidine à la demande de nos frères et soeurs

malentendants

Quelques reformulations ont été apportées pour une lecture plus aisée -
Ma soeur réveille-toi !

(Audio retranscris à la demande de nos frères et soeurs malentendants par l'équipe


Sajidine)

Mes très chères soeurs, d’après un hadith rapporté par Abû Dawoud et At-

tirmidhî, le Prophète dit :

« Celui qui a été interrogé sur une science et l’a cachée, il sera doté le Jour de la

Résurrection d’une brique de feu »

Et d’après le Verset coranique :

« Certes, ceux qui cachent ce que nous avons fait descendre en fait de

preuve et de guide, après l’exposé que nous en avons fait aux gens dans

le Livre, voilà ceux qu’Allâh maudit et que les maudisseurs maudissent. »

(Sourate 2 ; verset 159)


Mes très chères soeurs, d’après ce hadith et ce Verset coranique et sachant que

j’ai choisi le chemin de la science islamique, j’ai compris qu’il était un devoir pour

moi de faire un discours concernant la femme, et surtout je précise, la femme

dans l’Islam.

J’ai décidé de faire ce discours et de l’adresser à toute soeur musulmane, toute

sœur qui possède ne serait-ce qu’un atome de foi, à toute soeur qui recherche

après le chemin de la vérité ...Mais, le problème que l’on retrouve le plus souvent

c’est qu’elles ne trouvent personne pour les orienter vers le droit chemin.

Personne pour les conseiller, personne pour leur montrer le mensonge de la

vérité.

Tout le monde ne s’occupe que de ses propres problèmes. Les parents ont le

problème du travail, les frères ont d’autres problèmes, chacun s’occupe de ses

problèmes et on laisse les soeurs sans rien.

Et c’est pour cela que je leur adresse ce discours tout en espérant qu’avec ces

paroles, elles pourront retourner vers Allâh, elles pourront retourner vers la

religion in sha’a allâh.

Le Prophète dit : « La religion c’est le bon conseil. » Nous demandâmes : «

vis-à-vis de qui ? » Et il dit : « Vis-à-vis de Dieu, de Son Livre, de Son messager,

le guide des musulmans et des simples citoyens »


Ma soeur, le discours sera basé sur cinq parties essentielles et je vais essayer de

développer et d’expliquer chaque partie.

1) L’importance de la femme dans la société

2) La femme avant l’Islam chez les arabes et chez différentes

civilisations

3) La femme après l’Islam

4) Comment la femme doit sauvegarder sa dignité et son honneur

5) L’importance du mariage

1) L’importance de la femme dans la société

Ma sœur comme le dit un écrivain arabe :

« Le sujet de la femme est le sujet de toute société contemporaine et ancienne et

le sujet de la femme est ce qui est le plus beau sentimentalement parlant, et c’est

aussi le sujet qui est le plus complexe dans la société au niveau des problèmes. Et

de là était le devoir des intellectuels de réfléchir au cas de la femme et de le

considérer plus comme un cas concernant la société qu’un cas concernant le

plaisir et la passion. »

Ma très chère sœur, on sait tous que la société ne peut se former qu’avec deux

éléments essentiels qui sont l’homme et la femme. Et c’est pour cela que la

femme représente la moitié de la société et l’homme représente l’autre moitié. La


femme est la compagne de l’homme et l’homme est le compagnon de la femme.

Et il est impossible que la race humaine se reproduise sans la femme et l’homme.

Et Allâh dit dans un de Ses Versets :

« O Hommes craignez votre Seigneur qui vous a crée d’un seul être et a crée de

celui-ci son épouse et qui,

de ces deux là, a fait répandre sur la terre beaucoup d’hommes et de femmes… »

(sourate 4 ; verset 1)

Et dans un autre Verset :

« Parmi Ses signes, Il a crée pour vous, tirés de vous des épouses,

afin que vous vous reposiez auprès d’elles, et Il a établi l’amour et la bonté entre

vous.… »

(sourate 30 ; verset 21)

Ma sœur, ces Versets sont la preuve que la femme occupe une grande place dans

la société, qu’elle représente un pilier important sur lequel se repose la société. La


femme est celle qui tient la clé de la réussite. Si la femme se dégrade, dans sa

perte, elle entraîne aussi la société.

2) La femme avant l’Islam chez les arabes et chez différentes

civilisations

Mais, malgré toute l’importance qu’elle représente, malgré son grand rôle, malgré

tous ses bienfaits, on trouve dans l’histoire des civilisations anciennes et chez

certains intellectuels et philosophes, de mauvais propos tenus sur la femme. Des

propos qui diminuent sa valeur et donnent d’elle une mauvaise image.

Et comme dit le philosophe grec Socrate : « L’existence de la femme est la source

première de la crise et la détérioration dans le monde. La femme ressemble à un

arbre empoisonné, son apparence est belle mais quand les oiseaux mangent de

ses fruits, ils en meurent sur le

coup. »

On trouve que dans la civilisation

grecque, la femme n’avait aucune

valeur. Elle était traitée avec

mépris, elle était vendue et achetée

comme une marchandise. Elle était

dépouillée de tous ses droits.

Dans la civilisation romaine, si la jeune fille avait hérité de sa mère, de l’argent, il

était interdit pour elle de garder cet argent, mais elle devait le remettre à son
père. Parce que tout simplement la jeune fille chez eux n’avait pas le droit de

posséder de l’argent.

Il est dit que certains hommes chez les romains faisaient subir différentes tortures

aux femmes, comme verser de l’huile bouillante sur son corps, ou bien ils

l’attachaient à un cheval et elle se faisait traîner jusqu’à la mort. Cela parce que

c’est une faible créature qui ne peut pas se défendre et donc, on pouvait se

permettre de tout lui faire subir.

Dans la civilisation chinoise, l’homme pouvait vendre sa femme pour n’importe

quelle somme d’argent et si la femme devenait veuve, il n’était pas possible pour

elle de vivre seul, d’être indépendante mais elle était obligée de vivre soit avec

son père ou son frère et si elle n’avait pas de famille, elle devait aller chez un des

proches du mari. Il y a une expression chinoise très connue qui dit : « Ecoute ta

femme mais ne la crois pas »

Dans la civilisation hindoue, si la femme devenait veuve, elle devait mourir avec

lui. Il était pratiqué une tradition barbare qui consistait en la faire brûler vive avec

son défunt mari. Cette tradition a été pratiquée jusqu’au 17ème siècle.

A travers ces histoires mes sœurs, on peut comprendre que la femme a toujours

été considérée comme une faible créature méprisable. On a beaucoup parlé en

mal de la femme. On la compare à beaucoup de mauvaises choses. On dit

souvent que c’est elle la source du mal. Un exemple espagnol dit : « Prends garde

à la femme perverse et ne faiblis pas devant la femme pieuse et honnête » Un


exemple italien dit : « Le fouet est pour le cheval rapide et le cheval lent. Et le

bâton c’est pour la femme perverse et la femme pieuse. »

Voilà ma sœur, voilà l’opinion que l’on avait de la femme et parfois même de nos

jours, on retrouve les mêmes remarques. Ma sœur, la femme donc n’occupait

aucune place importante dans la société. Elle n’avait aucune valeur. Elle était

considérée comme source du mal. Certains l’ont appelée l’âme noire, le démon et

pleins d’autres termes comme ce dernier. Elle était interdite de culture car la

femme devait rester ignorante et ne jamais comprendre.

Il est même précisé que chez certaines civilisations, quand la femme avait ses

menstrues, elle était interdite de manger dans le plat de la famille. On craignait

son impureté. Certains l’isolaient dans une chambre, lui donnaient du pain et de

l'eau, jusqu’à la fin de la période de ses menstrues.

A la fin du 10ème siècle, certains religieux se sont regroupés et ont tenu une

séance pour juste déterminer si la femme est vraiment un être humain ou pas,

est-ce qu’elle possède une âme ou pas. Et si elle en possède une, est-ce que cette

âme est humaine ou animale. Et si son âme est humaine, est-ce que l’âme de

l’homme n’est-elle pas supérieure à celle de la femme. Leur conclusion fut que la

femme était un être humain mais elle n’avait été créée que pour la soumission à

l’homme.

En ce qui concerne la civilisation arabe, avant l’Islam, la femme n’avait aucune

importance, elle était méprisée, interdite de tous droits et le calife Omar ibn
khattab dit : « Nous étions des gens pendant la période préislamique qui

ne donnaient aucun droits à la femme. La femme était interdite du droit à

l’héritage. » Et une parole connue chez les arabes disait : « Seul nous hérite celui

qui porte l’épée et le bouclier ». Ce qui veut dire que la femme ne pouvait jamais

hériter. Il est même dit que la nourriture de l’homme était différenciée de celle de

la femme.

La femme qui perdait son mari devait s’enfermer dans une pièce pour une période

d’une année. Tout cela pour le respect du mari mort.

Zeynab la femme du Prophète dit : « La femme qui avait perdu son

mari devait vivre dans une pièce sombre et se vêtir de ses habits les plus laids.

Elle ne devait ni se parfumer, ni se faire belle pour une période d’une année».

Regardez à quel point la femme était rabaissée, à quel point elle n’avait aucune

valeur. D’autre part les arabes craignaient la jeune fille, c’était une honte pour eux

d’avoir une jeune fille. Par peur de la honte et peur de la pauvreté, ils les

enterraient vivantes.

Et Allâh fait allusion dans un des passages du Saint Coran et dit :

« Et lorsque l’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage

profonde l’envahit. Il se cache des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé.
Doit-il la garder malgré la honte ou l'enfouira-t-il dans la terre? Combien est

mauvais leur jugement! » (sourate 16 ; verset 58/59)

Dans un autre verset, Allâh dit :

« Et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante Pour quel péché elle a été

tuée. » (sourate 81 ; verset 8/9)

On trouve chez les arabes dans la

période préislamique, des histoires

terrifiantes comme celle que nous

raconte le calife Omar ibnu khattab qui

dit:

«Je faisais deux choses avant l’Islam.

L’une d’elle me fait pleurer aujourd’hui

et l’autre me fait rire»

Et celle qui nous intéresse aujourd’hui dans ce discours, c’est celle qui fait pleurer

Omar.

Il dit : «Un jour j’ai pris une de mes filles avec moi et j’ai commencé à creuser un

trou et elle, elle nettoyait la terre qui se posait sur ma barbe mais elle ne savait

pas ce que je lui préparais. Et quand je pense à cette chose là, je pleure»

Et oui, il n’a pas eu pitié pour elle et il l’a enterré vivante.


Et l’Imam Nawawi rapporte un hadith disant qu’un homme va voir le Prophète

en lui disant : « O prophète de Dieu, nous étions un peuple ignorant et

adorateur des idoles, et on tuait nos enfants. Et, j’avais une fille et quand elle a

grandi, je l’ai appelée et elle m’a suivi et je l’ai emmenée vers un puits pas loin de

la maison. Je l’ai tirée de sa main et je l’ai jetée dans ce puits. Les dernières

paroles qu’elle a prononcé étaient : « Mon père, mon père ».

Et le Prophète se mit à pleurer. Et un homme qui était présent se leva et dit

: « Tu as piqué le Prophète » Le Prophète lui dit : « Laisse-le, il demande

après une chose qui le préoccupe et l’a rendu soucieux », et le Prophète demanda

à cet homme de lui répéter son histoire et il lui répéta l’histoire une deuxième fois

et le Prophète se remit à pleurer jusqu’à ce que sa barbe se mouille avec

ses larmes. Et, il lui dit : « Allâh a pardonné ce que les gens faisaient avant

l’Islam, n’y pense pas et continue tes bonnes œuvres »

Un hadith dit que l’Islam efface le passé.

Voilà ma sœur, voilà comment la femme était méprisée. On ne lui donnait aucune

valeur. Elle était là juste pour se soumettre à l’homme.

Mais, quand l’Islam est apparu, les ténèbres qui régnaient sur la péninsule arabe

ont été remplacées par la lumière.


3) La femme après l’Islam

Cette injustice envers la femme a été retirée et les lourds fardeaux qu’on lui faisait

porter, la femme s’en est débarrassée. L’Islam a délivré la femme de

l’esclavagisme et de l’exploitation.

Et je dis et je redis qu’il n’y a pas une seule religion qui a honoré et protégé la

femme comme l’Islam.

L’Islam a reconnu que la femme est un membre important dans la société. Il a

égalisé entre elle et l’homme les droits et les obligations.

Allâh dit dans un Verset : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à

leurs obligations, conformément à la bienséance » (sourate 2 ; verset 228)

Et quand le Coran s’adresse à l’homme, il s’adresse aussi à la femme. Allâh

dit : « Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant,

Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons certes, en

fonction des meilleures de leurs actions. » (sourate 16 ; verset 97)

Allâh dit : « Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes,

obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants

et craignantes, donneurs et donneuses d'aumône, jeûneurs et jeûneuses, gardiens

de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices: Allah a


préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. » (sourate 33 ; verset

35)

L’Islam a tant élevé la femme, Allâh a

fait une sourate du Saint Coran qui porte le

nom d’une femme : la sourate « Maryam »

(19) et la sourate « an-nissa » (4, Les

femmes).

Allah a invoqué Assya, femme de Pharaon, c’était une femme pieuse et

croyante, bien qu’elle vive dans une ambiance d’angoisse et de terreur à cause de

son mari qui semait le désordre et l’injustice.

Malgré tout cela, Allâh l’a élevée et il a immortalisé sa parole dans le Saint

Coran jusqu’au Jour du Jugement dernier. Il a accepté son invocation quand elle a

dit : "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-

moi de Pharaon et de son œuvre; et sauve-moi des gens injustes". (sourate 66 ;

verset 11)

Et l’Islam ne s’est pas contenté juste de ça, il ne s’est pas contenté juste de ces

mérites là qu’il a accordé à la femme. Il a fait que la mère mérite auprès de ses

enfants plus d’attention que n’en mérite le père. Le hadith suivant illustre très

bien cela.
Un homme vint voir le Prophète et lui demanda

« ô Prophète quelle est la personne à qui je dois le plus de bien. » ?

Le prophète lui répondit : « Ta mère », et ensuite dit-il?

Le Prophète lui répondit : « ta mère », et ensuite dit-il ?

Le Prophète lui répondit : « ta mère », et ensuite dit-il ?

Le Prophète lui répondit : « ton père »

La femme, mes très chères sœurs, était à l’apogée de l’Islam un docteur, une

infirmière, elle guérissait les malades, elle était une savante, on la consultait pour

sa science. Et on a là un bel exemple, celui de Aisha , mère des croyants,

épouse du Prophète qui par le grand nombre de hadith qu’elle a rapporté a

eu un rôle important en ce qui concerne la sauvegarde de la tradition

prophétique.

Donc l’Islam a toujours regardé la femme comme source de bienfaits.

4) Comment la femme doit sauvegarder sa dignité et son honneur

Ma sœur, l’Islam t’a donné des limites à respecter. Si tu respectes ces limites tu

gagneras et si tu franchis ces limites, tu cours à ta perte.

Tu possèdes quelque chose de très cher, cette chose-là c’est la dignité et

l’honneur, si tu perds ton honneur et ta dignité, tu perds tout. Par contre, si tu


préserves ton honneur et ta dignité, tu deviens un diamant précieux que personne

ne peut toucher sauf son propriétaire. Aucune main impure ne peut s’en

approcher et jamais un cœur malade ne pourra te convoiter car dis-toi que celui

qui a un cœur malade, ce qu’il cherche chez toi c’est la chose la plus chère que tu

puisses posséder.

C’est pour cela ma sœur que je te demande de te réveiller. Réveille-toi et ferme

les portes qui pourraient t’emmener vers le mal. On n’invite jamais un voleur à

voler. Pour cela ma sœur, réveille-toi avant que tu ne le regrettes et qu’il ne soit

trop tard. Pour pouvoir préserver ton honneur et ta dignité, une chose t’est

demandée par Allâh et Son Prophète . C’est le hijab.

Le hijab est une obligation pour la femme quand elle atteint la puberté.

Le Prophète dit dans un hadith : « Quand la femme atteint la puberté, elle

ne doit pas montrer de son corps que ça » et le Prophète fit un signe

montrant son visage et ses mains.

Le voile ma sœur est une obligation comme l’est la prière,

l’aumône ou le pèlerinage.

Beaucoup de sœurs pensent que le hijab n’est pas

obligatoire, s’appuyant sur des paroles telles que l’Islam a


cinq piliers: l’attestation qu’il n’y a point de divinité en dehors d’Allâh et que Son

prophète est Son messager, la prière, l'aumône, le jeûne et le pèlerinage. Donc,

celui qui respecte les cinq piliers de l’Islam et qui fait après ça n’importe quoi,

celui-là est-il un bon croyant ? Non.

Celui qui pratique les cinq piliers et tue et commet l’adultère, celui-là est-il croyant

? Non, jamais.

Les cinq piliers de l’Islam sont la base de l’Islam mais ils ne sont pas toute la

religion. Il y a d’autres ordres qui ne sont pas parmi les cinq piliers mais qui sont

des ordres importants émanant d’Allâh .

Je réponds à ces sœurs et je leur dis que le hijab est un ordre d’Allâh descendu

du septième ciel.

Le Prophète comme je l’ai dit un peu avant dans le hadith a dit ce que l’on

peut voir de la femme à partir de la puberté et Allâh dit dans un Verset

Coranique :
« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants,

de ramener sur elles leurs grands voiles … » (sourate 33 ; verset 59)

Le Verset est clair et précis et il n’a pas besoin d’explication. Le hijab est un ordre

d’Allâh et l’ordre d’Allâh ne change pas. Mais on voit beaucoup de sœurs

qui cherchent des prétextes, qui cherchent des excuses pour ne pas le porter.

Comme celle qui prétend qu’en ayant le cœur pur, elle peut se passer du hijab.

Je lui réponds avec ce que Allâh dit : « … Et si vous leur demandez (à ses

femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau: c'est plus pur pour

vos cœurs et leurs cœurs… » (sourate 33 ; verset 53)

C'est-à-dire qu’elles doivent être voilées. Ce verset-là prouve que le hijab est la

pureté du cœur. Donc pas d’excuse pour la sœur qui dit que c’est le cœur qui

compte, que le cœur doit être pur et après cela je peux faire ce que je veux.

Aucune excuse pour cette sœur-là.

Celle qui prétend qu’elle aime Allâh et Son Prophète et que cet amour-là

peut la dispenser de porter le hijab et que l’on entend parfois dire que la religion

c’est dans le cœur. Et j’ai dû entendre plus de mille fois cette parole : « Ah….la

religion c’est dans le cœur. ». Je leur réponds, je leur dis : « Ce qu’il y a dans le

cœur apparaît sur les membres ».


Celle qui prétend qu’avec ça, elle peut se passer du hijab, je lui réponds avec ce

qu’Allâh dit :

« ô Prophète dis : Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi,

Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et

Miséricordieux ».

(sourate 3 ; verset 31)

« Suivez-moi » signifie suivre le Prophète . Et comment suivre le Prophète

en le suivant dans ses actes et ses paroles.

Et Allâh dit dans le verset 7 sourate 59 :

« Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous

en …»
Celle qui prétend que le hijab est une œuvre trop dure pour la femme, Allâh

dit :

« Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous… »

(sourate 2, verset 185)

Donc, le hijab est une œuvre facile que toute femme peut supporter car Allâh

ne peut ordonner à Son serviteur ce qu’il n’est pas capable de faire. Allâh

dit :

« Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.»

( sourate 2 ; verset 286)

Celle qui prétend que plus personne ne porte le hijab et qui dit : « Ah…le

hijab est devenu banal ou bien qui dit la fille d’un tel ne porte pas le hijab,

pourtant c'est la fille d’un hajj »

Je lui réponds que ce Hajj là ce n’est pas l’exemple pour toi. Pour toi l’exemple, le

modèle que tu dois suivre c’est le Prophète . Je réponds à cette sœur que si

une telle va à sa perte, sois intelligente et ne la suit pas.


Celle qui dit : « Je ne porte pas le hijab car je ne suis pas encore satisfaite, je

ne suis pas encore convaincue.», je lui réponds que Allâh a dit :

« Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son

messager

ont décidé d'une chose d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir…»

(sourate 33 ; verset 36)

Celle qui prétend que le hijab la gène dans son travail,

qu’elle est mal vue ou n’importe quelle autre raison, je lui

dis : ma sœur, la dignité de la femme est plus chère que

tout, l’agrément d’Allâh est plus cher que tout,

gagner le paradis est plus cher que tout. C’est pour cela

ma sœur que je te dis de laisser ces inspirations qui ne

sont que des inspirations de Satan, qu’Allâh le maudisse, laisse ces inspirations

qui ne pourront jamais être un prétexte et couvre-toi de ton voile.

Ma sœur, il y a une chose qu’il faut savoir, c’est que quand les ennemis de cette

religion ont connu la valeur du voile, la valeur de la femme voilée dans cette

société, ils ont déclarés une guerre contre ce voile, ils ont prétendu que l’Islam est

une religion qui opprime, une religion de retardés qui n’accepte pas la

modernisation.
Ma sœur réveille-toi, on t’appelle avec des phrases telles que « liberté de la

femme », « libérez la femme du voile », mais de quelle liberté parle-t-on ?

Est-ce une liberté de perdre sa dignité et son honneur ?

Est-ce une liberté de dénigrer la femme et de l’exposer en public ?

Est-ce une liberté de devenir une marchandise ? Est-ce que vous appelez cela une

liberté ?

Je n’appelle pas ça de la liberté mais de la honte.

Ma sœur réveille-toi et prend garde aux astuces que l’on utilise contre toi mais ne

t’en fais pas, Allâh a tout vu et Il voit tout. Celui qui veut te mettre des

bâtons dans les roues n’ira pas loin.

Allâh dit : « Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants

auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l'au-delà. Allah sait, et vous,

vous ne savez pas. » (sourate 24 ; verset 19)

Ma sœur, ne prends pas comme modèle les femmes qui ne croient pas en Allâh ni

en Son messager, ni au Jour du Jugement Dernier.

N’oublie pas tes origines, si tu veux ressembler à quelqu’un, ressemble à Khadija

bint khouwaylid si tu veux ressembler à quelqu’un, ressemble à Sawda

ressemble à Aisha à Hafça à Zeynab , à Oum Salama


, à Zeynab bent harch , à Juwariyya à Safiya à Oum

habiba , à Maymouna à Marya .

Si tu veux ressembler à quelqu’un, ressemble à ces femmes là qui sont les

éminentes femmes du Paradis.

5) L’importance du mariage

Ma sœur, quelles que soient les

richesses que la femme puisse

posséder, quelle que soit la célébrité

qu’elle puisse avoir, quelle que soit

sa beauté, la femme ne trouvera

jamais le bonheur que dans le

mariage, la vie familiale, sereine,

paisible, heureuse et sans nuages.

Voilà où est placé le bonheur de la femme. Pour cette raison ma sœur, ne refuse

jamais le mariage quand tu as une occasion.

Et Allâh dit : « … et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté.… »

(sourate 30 ; verset 21)


Et pour finir ce discours je vais vous raconter l’histoire d’une grande « star », très

connue : Marilyn Monroe. Et vous me direz quel est le rapport entre elle et ce

discours. La revue n°3, publication de l’Islam, publie à la page 331, un article

disant que l’enquêteur qui étudiait le cas de suicide de Marilyn Monroe a

découvert une lettre conservée dans un coffre à la Manathan Bank de New York.

Cette lettre nous éclaire sur le suicide de Marilyn Monroe. Il était écrit de « ne pas

ouvrir avant mon décès ».

L’enquêteur ouvrit la lettre et trouva qu’elle était écrite des propres mains de

l’actrice. La lettre était destinée à une jeune fille qui demandait des conseils à

Marilyn concernant sa future carrière d’actrice. Marilyn précise que son conseil est

adressé à toute fille qui se prépare à devenir actrice. Elle dit et ce ne sont que des

extraits :

« Fais attention au succès et méfie-toi des flatteurs, des projecteurs. » « Je suis la

plus malheureuse des femmes sur Terre. Je n’ai jamais pu être mère. Je suis une

femme qui préfère de loin la vie de famille, la vie de maison. Le vrai bonheur de la

femme se trouve dans la famille honorée et pure. Et non seulement, cette vie de

famille honorée et pure symbolise le bonheur de la femme mais bien plus encore,

le bonheur de toute l’humanité. »

Et elle dit à la fin de sa lettre, en conclusion : « j’ai subi des injustices de tous

genres et le cinéma fait de la femme une marchandise à bas prix et futile quels
que soient le niveau de célébrité trompeuse et de succès que la femme ait pu

atteindre » « Le conseil aux jeunes adolescentes est d’abandonner l’idée du

cinéma ou sinon, elles auront la même tragédie que la mienne »

Et sur la même page de la revue, dans un autre article, on pose la question à un

grand acteur de film de Western, Mike o Brian, sur le suicide de Marilyn Monroe. Il

dit : « J’étais à Londres lorsque j’ai appris son suicide et d’ailleurs, cela m’a

beaucoup choqué. C’est Hollywood qui est la cause de sa mort. Hollywood a

beaucoup méprisé Marilyn Monroe après s’être servie d’elle. Et ça c’est le travail

de beaucoup de professionnels à Hollywood. Ils savent comment et quand

arnaquer les jeunes filles. »

Ma sœur, voilà la fin du discours et maintenant tu as sûrement compris pourquoi

j’ai évoqué le cas de suicide de Marilyn Monroe. La dernière parole que j’ai envie

de te dire c’est réveille-toi, réveille-toi avant qu’il ne soit trop tard. Réveille-toi tant

que les portes du repentir sont encore ouvertes.

Et Allâh t’appelle, Il a tendu Sa main la nuit pour accueillir le repentir du

pécheur du jour, et Il a tendu Sa main le jour pour accueillir le repentir du

pécheur de la nuit.
« Dis: O Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne

désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui,

c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. »

(sourate 39 ; verset 53)

Par l'imam Abu Hamza


Chère sœur , ne sois pas séduite par l’argent , le rang social ou la beauté , mais

choisi plutôt l’homme de foi conformément à ce qu’a dit le messager d’Allah :

« S’il se présente à vous celui qui vous a plu par sa moralité et sa vertu ,

mariez-le . Si vous ne le faites , il y aura du trouble sur la terre et un

horrible ravage. » [ Hadith assez bon , At-Tirmidhi et autres ]

Si ton mari vertueux t’aime , il te soutiendra dans tes affaires religieuses et

matérielles. S’il ne t’aime pas , il n’ira pas jusqu’à te haïr, te léser ou te mépriser. Il

agira conformément à ce qu’a dit le prophète : « Qu’un croyant ne

déteste pas une croyante. Si l’un de ses cotés lui déplait , elle lui plaira

par un autre. » [ Rapporté par Moslim ]

Le mari vertueux t’aide à inculquer à tes enfants l’éducation islamique

pure. L’Islam sera la référence principale pour votre vie de couple. La satisfaction

de s’en remettre à lui sera mutuelle, ce qui réalisera votre bonheur dans ce monde

et dans l’au delà .


Le mari vertueux te porte conseil si tu t’es trompée et te montre la vérité.

A l’homme de choisir la femme pieuse attachée à sa religion. Elle protège sa

maison et sa famille de tout manquement à la bonne moralité et respecte le droit

de son mari sur elle. Le prophète a dit : « On épouse une femme pour

quatre raisons : pour son argent, pour sa classe sociale , pour sa beauté

et pour sa religion ; choisis plutôt celle qui est pieuse. » [ Al Boukhari et

Moslim ]

La Sunna du prophète concernant la vie du couple montre qu’il faut tenir

compte du fond et non de la forme. Le prophète a dit : « Certes Allah ne

regarde pas vos visages et vos corps , mais il regarde vos cœurs et vos

actes. » [ Rapporté par Moslim ]

L’Islam a valorisé la femme en lui donnant le droit de choisir son mari. Il a respecté

sa volonté sachant que sa décision est cruciale pour sa vie et son avenir.

Aïcha [qu'Allah soit satisfait d'elle] a demandé au prophète :


« La fille que sa famille veut marier, doit-on avoir son consentement ou

non ?

- On ne la marie qu’après son consentement , répondit le prophète

- Elle est pudique, lui dit Aicha [qu'Allah soit satisfait d'elle] .

- Son consentement consiste donc dans son silence , dit le prophète »

[Al Boukhari ]

Mohammad Ben Jamil Zino


A l’occasion du mariage de sa fille au roi Al Harith Ibn ‘Amr Al Kindi, sa mère lui

adressa ces conseils :

Ma petite, si je pouvais échanger cette recommandation contre une vertu ou une

noblesse héréditaire, je le ferais. Ce n’est qu’un rappel au sensé et un

avertissement à l’insouciant.

Ma petite, s’il n’y avait de raison pour une fille de se passer du mari que le seul fait

que ses parents lui suffisent, tu serais celle qui se passerait le plus largement de lui.

Mais nous sommes crées pour les hommes tout comme ils sont crées pour nous.

Ma petite, tu as quitté le pays où tu es née, et la demeure où tu as grandit vers un

endroit que tu ignores et un compagnon auquel tu n’es pas habituée. En te

possédant il est devenu ton roi. Sois donc son esclave, il sera ton esclave.

Applique ces dix vertus. Elles te seront très utiles :

1 - Lui tenir compagnie en étant contente de ton sort, car c’est en cela que

réside la tranquillité de l’esprit.

2 - La bonne attitude consiste à l’écouter et à lui obéir convenablement car

cela engendre la satisfaction d’Allah .


3- Scruter ce qui attire ses yeux et les choses auxquelles son

nez est sensible : qu’il ne voit pas en toi ce qui le

déplait et ne sente en toi que la bonne odeur.

4 - Le Khôl et l’eau. Sache que le Khôl est le meilleur

produit de beauté et l’eau est le parfum le plus cher . [ Note

du traducteur : c’est à dire se laver fréquemment, car à quoi

sert le parfum le plus cher s’il se mélange à l’odeur de la sueur ? ]

5 - Garder ses secrets. Si tu dévoile un de ses secrets tu ne seras plus à l’abri de

sa trahison.

6 - Eviter tout ce qui peut perturber son sommeil car ceci provoquera sa

colère.

7 - Garder sa maison et ses biens car ceci est une preuve de la juste mesure.

8 - Bien entretenir ses proches parents et sa progéniture car ceci relève de

la bonne direction des choses.

9 - Respecter les heures du repas, car le feu de la faim est brûlant.


10 - Ne lui désobéit pas. Lui désobéir créera en lui un ressentiment contre toi. Et

plus tu lui montres de l’intérêt et du respect et plus il est généreux à ton

égard. De même, plus tu es en accord avec lui plus il te tient bonne compagnie.

Mais sache que tu ne peux réussir tout cela sauf si tu mets en priorité ses désirs et

sa satisfaction par rapport aux tiens dans ce que tu aimes et dans ce qui te

répugne.
Question 1 : Qu'est-ce que les menstrues ? Quelle est leur quantité,

quelle est leur durée la plus courte ?

Réponse : Al-hayd (menstrues, règles), signifie "écoulement". Étymologiquement,

les arabes disent : " L'arbre est en menstruation, s'il dégage du mucilage " et " La

rivière est en menstruation, si elle coule".

En jurisprudence, la menstruation est l'écoulement périodique du sang provenant

de la surface de la muqueuse utérine. Les menstrues sont provoquées par des

réactions naturelles à des moments déterminés, mais qui varient d'une femme à

l'autre, d'un cycle à l'autre. Quant à la durée minimale de la période menstruelle,

elle est d'un jour et une nuit en continu ; cela signifie que la durée entre le début

de l'écoulement du sang et la purification est supérieure à un jour et une nuit. Si

elle lui est inférieure, c'est un cas de ménorragie (istihâda). La femme doit alors

accomplir les prières antérieures, correspondant à cette période.

La durée maximale des règles est de quinze jours, nuits comprises même si le sang

ne s'écoule pas de façon continue. Ce qui importe c'est quinze nuits, même si la

femme n'est pas sûre que le saignement constaté le premier jour n'est pas en fait
apparu la nuit précédente. Par exemple, lorsqu'elle constate la perte de sang à son

réveil.

Quant à l'avis qui dit « La durée minimale des menstrues est de trois jours et celle

maximale de dix jours », ceci est un avis faible. Dans la majorité des cas les

menstrues durent six jours. Professeurs Hamza et Mâjid.

Question 3 : Est-il licite de manger avec une femme en état de

menstruation ou de lochies ?

Réponse : Rien n'interdit de manger le repas préparé par une femme qui a ses

menstrues, ni de boire dans le même verre qu'elle.

Anas rapporte que, chez les Juifs, les hommes ne mangent pas avec

leurs femmes quand celles-ci ont leurs menstrues et s'abstiennent aussi d'avoir des

rapports sexuels avec elles. Mais, ils cohabitent dans les mêmes demeures.

Les Compagnons du Prophète ont interrogé celui-ci à propos de cette

question, suite à quoi Dieu lui a révélé :

" Tenez-vous à l'écart des femmes pendant les menstrues" (Sourate 2, verset 222).

L'Envoyé de Dieu a dit alors : " Faites tout sauf les rapports sexuels "

(rapporté par Mouslim).


Aïcha [Qu'Allah soit satisfait d'elle] a dit : " Je buvais alors que j'avais mes

menstrues et je donnais à boire au Prophète qui buvait, posant ses lèvres là

où j'avais mis les miennes" (rapporté par Mouslim).

'Abdallâh Ibn Mas'oûd a dit : J'ai interrogé l'Envoyé de Dieu au

sujet de se mettre à table avec sa femme quand elle a ses menstrues. Il a dit "

Mange avec elle" (rapporté par at-Tirmidhî et Ahmad).

Question 4 : Quels sont les actes illicites pour une femme en état de

menstruation et de lochies ?

Réponse : A cause des menstrues et de l'accouchement, huit choses sont illicites :

1 - La prière ainsi que la prosternation lors de la lecture du Coran pour remercier

Dieu. Le Prophète a dit : " Si les menstrues arrivent, renonce à la prière"

(rapporté par les deux cheikhs - al-Boukhârî et Mouslim).

2 - Le jeûne qu'il soit obligatoire ou surrérogatoire.

3 - La lecture du Coran.

4 - Porter le moushaf (Coran).

5 - Toucher le moushaf
6 - Entrer dans une mosquée.

7 - Faire la tournée processionnelle autour de la Ka'ba (at-tawâf).

8 - Avoir des rapports sexuels.

Professeurs Hamza et Mâjid

Question 5 : Est-il autorisé à l'homme d'avoir des rapports sexuels avec

sa femme pendant les menstrues ?

Réponse : Ce que l'on entend par menstrues ici c'est le sang qui provient de

l'utérus de la femme, alors qu'elle n'est pas atteinte d'une maladie qui provoquerait

cet écoulement. Les règles apparaissent normalement à la puberté. Leur couleur

est noire, rouge ou jaunâtre. Il y a normalement un cycle par mois. Le sang des

menstrues est reconnaissable pour une femme.

Il est interdit au mari d'avoir des rapports sexuels avec sa femme pendant ses

menstrues.

Cela a été décrété dans le Coran et la pure tradition prophétique. Dans la sourate

al-Baqara (la vache) Allah dit : " Ils t'interrogent sur les menstrues, dis : c'est

un mal. Tenez-vous à l'écart des femmes pendant leur menstruation ; ne les

approchez pas, tant qu'elles ne sont pas pures. Lorsqu'elles sont pures, allez à

elles, comme Dieu vous l'a ordonné. Dieu aime ceux qui reviennent sans cesse

vers lui, Il aime ceux qui se purifient" (Sourate 2, verset 222).


Il est permis au mari de jouir de sa femme pendant sa menstruation s'il le désire,

en dehors de l'acte conjugal. On a interrogé Aïcha [Qu'Allah soit satisfait d'elle]

sur ce qui est permis à l'homme de faire avec sa femme quand elle a ses

menstrues. Elle a répondu : " Tout, sauf l'acte sexuel ". Docteur Ahmad Charabâsî

Question 6 : Que penser de la femme dont la période habituelle de

menstruation est de 6 à 7 jours et qui se prolonge à 10 jours, ou plus, mais

dont l'écoulement de sang s'interrompt durant une seule nuit puis reprend

ensuite ! Doit-elle se laver et faire sa prière ou doit-elle attendre jusqu'à sa

purification totale étant donné qu'elle a dépassé sa période habituelle, se

trouvant alors en situation de ménorragie ?

Réponse : Si la réalité est conforme à ce qui a été dit - arrêt des menstrues une

seule journée ou une seule nuit durant la période de menstruation - elle doit se

laver et une fois purifiée, accomplir les prières qu'elle a manquées. Ceci parce que

Ibn 'Abbâs a dit : " Si elle constate que le sang est bien celui des règles,

elle ne prie pas, et si elle constate qu'il s'est arrêté durant une heure, qu'elle se

lave ".

Il a aussi été rapporté que si l'état de pureté dure moins d'un jour, on ne le prend

pas en compte car Aicha [Qu'Allah soit satisfait d'elle] a dit : " Ne vous pressez pas

jusqu'à ce que vous constatiez que la serviette (ou le morceau de coton) soit

blanche".
Comme le sang coule en discontinuité, l'état de pureté ne s'établit pas par un arrêt

qui dure moins d'une heure. Tel est le choix de l'auteur du livre "Moughnî al-

Hanbali". Cheikh 'Abd al-'Azîz Ibn Bâz

Question 7 : Que penser de la perte de sang en dehors de la période de

menstruation

Réponse : L'écoulement du sang en dehors de la période de menstruation et de

lochies indique une ménorragie, dont on se purifie en accomplissant les petites

ablutions avant chaque prière. S'il est plus abondant on le considère comme de

l'incontinence urinaire. La règle de purification des menstrues dans ce cas est la

même que celle de l'impureté mineure ; les ablutions sont annulées dès que

l'écoulement se produit avant la prochaine prière. Dans le cas contraire, cela est

considéré comme une incontinence urinaire excusable, ne nécessitant pas de

refaire les ablutions.

Cheikh Moûsâ Sâlih Charaf

Question 8 : Qu'est-ce que la ménorragie ? Quelles sont ses règles ?

Réponse : La ménorragie est une perte de sang - due à une affection - qui provient

de la rupture des petits vaisseaux sanguins qui tapissent le bas de l'utérus, ceci

suite aux menstrues, à l'accouchement, etc.


D'ordinaire, on ne qualifie de ménorragie que le sang qui suit les menstrues. Elle

engendre les obligations suivantes :

1 - La femme atteinte de ménorragie doit faire sa toilette intime avant d'accomplir

ses ablutions avec de l'eau ou du sable, si elle pratique les ablutions pulvérales

(tayammoum). Ensuite elle se protège d'une serviette, de tampons, etc. Comme

c'est une purification nécessaire, elle doit faire ses ablutions juste avant d'accomplir

sa prière.

2 - Elle doit renouveler ses ablutions à chaque prière obligatoire et même pour

accomplir des prières surrérogatoires. Elle peut faire autant de prières qu'elle le

désire.

3 - Elle doit changer de serviette à chaque prière obligatoire.

4 - Son mari peut avoir des rapports sexuels avec elle, même si les saignements

persistent.

5 - Sa règle est la même que celle des femmes non atteinte de ménorragie. Elle

prie, jeûne, peut effectuer une retraite spirituelle à condition de ne pas souiller la

mosquée. Elle peut lire le Coran, toucher le moushaf, et accomplir toutes les

adorations. Professeurs Hamza et Mâjid


Question 9 : Quelles sont les règles des lochies ?

Réponse : Les lochies (an-nifâs) sont l'écoulement du sang suite à l'accouchement.

Elles l'accompagnent, le suivent ou le précèdent de deux ou trois jours avec les

douleurs. Cheikh al Islâm Ibn Taymiyya a dit: " C'est ce qu'elle constate au

moment où commencent les douleurs de l'accouchement. Telles sont les lochies ".

Les deux ou trois jours ne sont pas posés comme condition. Cela désigne

simplement les douleurs qui précèdent la naissance, sinon ce ne serait pas une

perte de sang liée à l'accouchement.

Les savants ne sont pas d'accord au sujet de sa durée minimale. Ibn Taymiyya a

dit : " Le sang des couches n'a pas de durée maximale ou minimale. S'il arrive

qu'une femme constate qu'elle perde du sang à plus de quarante, soixante ou

soixante-dix jours puis qu'il cesse, c'est un "sang" de couches. Mais s'il continue à

s'écouler, c'est un saignement pathologique. La durée du sang de couches est

fixée, selon le consensus, à quarante jours.

A mon avis, si l'écoulement du sang dépasse quarante jours et qu'elle a l'habitude

de constater que le sang ne coule pas de façon continue, elle doit attendre jusqu'à

son arrêt complet. Sinon, elle se lave après quarante jours, sauf si cela coïncide

avec la période de ses menstrues, dans ce cas elle doit attendre la fin de ses

menstrues. Le moment de l'arrêt du saignement doit être considéré comme une

règle personnelle dont la femme doit tenir compte ultérieurement. Si le sang


continue à couler, alors elle est en ménorragie. Elle doit appliquer les règles

relatives à cela, et qui ont déjà été évoquées.

Si l'écoulement du sang s'arrête avant la fin des quarante jours, elle doit se laver

puis prier ; elle peut jeûner et avoir des rapports sexuels avec son mari. Si l'arrêt a

duré moins d'un jour, cette règle ne s'applique pas.

L'enfantement ne s'affirme que si elle accouche de ce que l'on peut considérer

comme une créature humaine. Si elle accouche d'un embryon dont on ne peut

distinguer la forme humaine, son sang n'est pas considéré comme des lochies mais

comme un saignement pathologique. On applique alors la règle de la femme

atteinte de ménorragie. La période la plus courte pour considérer le foetus comme

créature humaine est de quatre vingt jours à partir de la constatation de la

grossesse. Souvent, cette période est de 90 jours.

Ibn Taymiyya a dit : " Si elle constate l'apparition de sang avant les douleurs elle ne

doit pas en tenir compte. Si c'est après, elle doit cesser de faire la prière et de

jeûner. Mais si, après l'accouchement, il s'avère que le sang qui les a précédées

n'était pas celui des lochies, elle doit rattraper ce qu'elle n'a pas accompli. Sinon, la

femme purifiée n'a rien à rattraper". Cheikh Mohammad Sâlih al-'Outhaymin


Question 10 : Quelle est la récompense de la femme décédée en couches?

Réponse : 'Oubâda Ibn as-Sâmit rapporte que l'Envoyé de Dieu a

dit : " Qui considérez-vous comme martyr ? " On a répondu : " Celui qui combat et

meurt dans la voie de Dieu ".

L'Envoyé de Dieu a répondu: "Alors les martyrs de ma communauté ne sont

pas nombreux ! Le mort dans la voie de Dieu est un martyr. Celui qui a été

poignardé est un martyr, celui qui est décédé d'un mal de ventre est un martyr, la

femme décédée en couches est une martyre".

Selon une autre version, 'Oubâda Ibn as-Sâmit rapporte que l'Envoyé de

Dieu a dit : " Celui qui est mort dans la voie de Dieu est un martyr, à cause

d'un mal de ventre est un martyr, noyé est un martyr, la femme morte en couches

est une martyre ». Cheikh Ibn al-Jawei


Question 11 : Quelles sont les causes qui nécessitent de faire les

grandes ablutions ?

Réponse :

1. La production de sécrétions suite à un acte sexuel ou par désir. Si ces

sécrétions sortent suite à une maladie, les grandes ablutions ne sont pas

nécessaires. Par contre, si cela se produit pendant un rêve érotique, il

est nécessaire de faire les grandes ablutions.

2. La pénétration du gland de la verge dans le vagin même si elle est

incomplète (lors des rapports sexuels entre époux).

3. La conversion d'un incroyant à l'Islam.

4. La mort d'un croyant ou d'une croyante (toilette du mort).

Ces causes sont communes aux femmes et aux hommes.

Trois autres sont spécifiques aux femmes :

• Les menstrues

• Les couches

• L'enfantement.

Cheikh Ibn al-Jawzî.


Question 12 : La femme, qui a fait un rêve érotique (qui a eu une

pollution nocturne), doit-elle faire ses grandes ablutions ?

Réponse :

'Omar Ibn Thâbit rapporte que 'Aïcha a dit :

« Oumm Soulaym est venue voir le Prophète et lui a

demandé : " Si la femme se touche la nuit (suite à un rêve érotique) et

constate de l'humidité, doit-elle faire ses grandes ablutions ? " J'ai serré

ma robe contre moi et j'ai dit : " Les femmes honnêtes ont des sueurs

froides tellement elles ont honte " ; elle a répondu : " Par Dieu, je n'ai

pas honte de la vérité. Par Dieu, je lui poserai la question ". Le Prophète

m'a réprimandée en disant : " Tais-toi " et lui a dit : " Que

dis-tu ? " Elle a répété : " Ceci et cela " ; Le Prophète a dit

: " S'il y a humidité, alors lave-toi".

Zaynab bint Oumm Salama rapporte d'après sa mère qu'Oumm

Soulaym a demandé au Prophète : " Dieu n'a pas

honte de la vérité, est-ce que la femme qui a rêvé doit faire ses grandes

ablutions ? Il a répondu : " Oui, si elle a constaté de l'humidité ".

Cheikh Ibn al-Jawel.


Question 13 : Y a-t-il une différence entre les grandes ablutions de

l'impureté (suite à l'acte sexuel) de l'homme et de la femme? La

femme doit-elle défaire ses cheveux ? Quelle différence y a-t-il entre

les grandes ablutions de l'impureté des menstrues et de

l'accouchement ?

Réponse : Il n'y a pas de différence entre les grandes ablutions de l'impureté

de l'homme et de la femme, aucun d'eux n'a à défaire ses cheveux. Il suffit de

verser trois fois le contenu du creux de la main sur la tête puis de verser

abondamment l'eau sur le corps tout entier, comme le précise le dire rapporté

par Oumm Salama qui avait demandé au Prophète : "Je

suis une femme qui se coiffe, dois-je défaire mes cheveux pour faire les

grandes ablutions de l'impureté ". Il a dit : " Non, il te suffit de verser sur ta

tête trois fois le contenu du creux de ta main et tu es purifiée." [ Rapporté par

Mouslim]

Si l'homme ou la femme porte un couvre-tête ou quelque chose d'autre qui

empêche l'eau d'atteindre la peau, l'enlever est obligatoire. Mais s'il est léger et

permet à l'eau de s'infiltrer, on peut le garder.

Les avis divergent quant à l'obligation de défaire les cheveux de la femme qui

fait ses grandes ablutions à la fin de ses menstrues ou de ses lochies. En

vérité, elle n'est pas obligée de le faire. Mais, par précaution, et pour éviter les

désaccords, il est préférable qu'elle défasse ses cheveux.

Cheikh 'Abd al-'Azîz Ibn Bâz


Question 14 : Que doit faire la femme qui, après avoir fait ses grandes

ablutions, constate que le sang a coulé de nouveau ?

Réponse :

Si ce qui s’écoule, après les grandes ablutions, est de couleur jaunâtre ou

trouble, il ne faut pas lui accorder d'importance. Sa règle est la même que celle

qui s'applique à l'urine. Mais, si c'est du sang rouge, alors il est considéré

comme menstrues. Il faut, dans ce cas, refaire les grandes ablutions. Cela est

fondé sur les propos sûr tenus par Oumm 'Atiyya faisant partie des

Compagnons du Prophète qui a dit :

" On n'accordait pas d'importance aux sécrétions de couleurs jaunâtre

survenues après les grandes ablutions ".

Cheikh 'Abd al-‘Aziz Ibn Bâz


Question 15 : Est-ce que la femme peut célébrer la prière collective à

la mosquée ?

Réponse :

Il est permis à la femme de se rendre à la mosquée et d'assister à la prière

collective, à condition d'être ni provocante ni séductrice (par sa façon de

s'habiller, de se parer et de se parfumer). L’Envoyé de Dieu a

dit :

" N'interdisez pas aux femmes de se rendre à la mosquée. Toutefois,

prier chez elles est préférable ".

Le Prophète a dit encore :

" Si vos épouses vous demandent l'autorisation de se rendre, de nuit, à la

mosquée, donnez-leur l'autorisation".


A mon avis, ce qui est préférable et plus honorable pour la femme c'est

de prier chez elle. Il a été rapporté qu'Oumm Hâmid as-Sa'idiya

s'est rendue chez le Prophète et lui a dit :

"O Envoyé de Dieu, j'aime faire la prière avec toi" ; il a répondu : "Je le

savais, mais prier dans ta maison est meilleur que prier dans la mosquée

de ton clan et prier dans la mosquée de ton clan est meilleur que de prier

dans la mosquée collective".

Cheikh Moûsâ Sâlih Charaf

Question 16 : La femme peut-elle accomplir la prière en portant des

vêtements courts qui dévoilent des parties intimes de son corps et en

étant maquillée ?

Réponse :

Pour que sa prière soit correcte, il est nécessaire que la femme couvre ses

parties intimes ('awra). Dans la prière, les parties intimes de la femme

considérées comme 'awra, c'est le corps tout entier, sauf le visage et les mains.

L’habit de la femme doit être non transparent et ne doit pas dessiner les

formes de son corps. Il ne doit pas ressembler aux vêtements des hommes. Si

la couleur de la peau apparaît sous le vêtement, la prière de celle qui le porte

n'est pas valable.


A mon avis, l'exhibition des charmes de la femme est illicite. La femme,

véritablement musulmane, a une morale et une religion qui la distinguent des

autres femmes. La religion islamique lui impose la réserve, la retenue et la

pudeur. Quant aux femmes incroyantes, leur morale ressemble plutôt à

l'exhibition et la séduction. Celle qui considère que l'exhibition est licite est

comme une incroyante.

Si la femme qui exhibe ses charmes prie dans un état qui ne respecte pas les

règles précédentes, sa prière est caduque.

Cheikh Moûsâ Sâlih Charaf

Question 17 : La femme peut-elle être imam (guider la prière) des

autres femmes ?

Réponse :

Oui, il n'y a aucun mal à cela. Il a été rapporté des propos tenus par 'Aicha,

Oumm Salama et Ibn 'Abbâs qui vont dans ce sens. L'imam des femmes

se tient debout au milieu d'elles au premier rang. Elle récite le Coran à haute

voix dans les prières dans le cas où cela doit être ainsi.

Cheikh 'Abd al-'Aeiz Ibn Bâz


Question 18 : Est-il permis à la femme de célébrer la prière du mort,

dans la mosquée ou ailleurs ?

Réponse :

Si elle assiste à un convoi funèbre, la femme, tout comme l'homme, doit prier

sur le mort. Elle obtient la même récompense que lui parce que les textes cités

à ce propos sont généraux et n'excluent personne.

Les historiens parlent des Musulmans qui prient sur le Prophète ,

les hommes et derrière eux les femmes. Il n'y a aucun mal à cela. Il est

même souhaitable, si elle est présente au convoi funèbre, de célébrer la prière

du mort avec les hommes.

Cheikh Mohammad Ibn Sâlih al-Outhayrnin

Question 19 : Est-il autorisé à la femme enceinte de prier assise ?

Réponse :

Parmi les rites de la prière, il y a ceux qui doivent être célébrés debout quand

on en est capable. Dans le cas contraire, il est permis de prier assis. D'après

le dire rapporté par imrân Ibn Housayn :

"Je souffrais d'hémorroïdes et j'en ai parlé à l'Envoyé de Dieu (BSDI-) qui

a dit : "Prie debout, si tu en es incapable, prie assis, si tu en es incapable,

prie allongé sur le côté." [ Rapporté par Boukhârî. Dans sa version, an al-
Nasâ'î a ajouté : " Si tu en es incapable, prie allongé sur le dos ; Dieu

n'impose à un homme que ce qu'il peut supporter ".]

Ar-Rafi'î a dit : "On ne désigne pas par "incapacité" seulement

l’impossibilité d'accomplir la prière debout, mais aussi la peur du danger, de la

noyade, de l'aggravation de la maladie, la peur de souffrir d'énormes

difficultés, du vertige pour celui qui est sur un bateau ». A ces dangers il faut

ajouter la peur de perdre un foetus.

Ach-Châfi'î a dit : "C'est l'incapacité de se tenir debout si ce n'est avec

un effort insupportable. Celle qui a peur pour elle-même en faisant d'énormes

efforts afin de se tenir debout, ou qui a peur pour son foetus, est autorisée à

prier assise. Sa récompense n'est pas inférieure à celle de celui ou celle qui a

prié debout, car elle a une excuse.

Professeurs Hamza et Mâjid

Question 20 : La femme qui a ses menstrues ou qui vient d'accoucher

doit-elle faire la prière et le jeûne des jours qu'elle a manqués ?

Réponse :

La femme qui a eu ses menstrues ou qui a accouché doit rattraper les jours de

jeûne qu'elle a manqués, mais ne doit pas rattraper ses prières, comme l'a

rapporté 'Aïcha :
"Lorsqu'on avait nos menstrues, il (le Prophète ) nous

ordonnait de rattraper les jours de jeûne manqués".

Le consensus des savants ('ijmâ'a) est total sur cette question, dans le sens où

la prière s'accumule et qu'il y a alors difficulté à l'accomplir, contrairement au

jeûne. Dieu Exalté dit : " Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion " [

Sourate 22 - Verset 78 ]

Toutefois, il faut savoir que :

Si la femme a eu ses menstrues une fois que l'heure de la prière est arrivée

alors qu'il reste une durée suffisante pour accomplir la prière avant l'heure de

la prière suivante, mais qu'elle ne l'a pas accomplie, cette prière reste due et

elle doit la rattraper.

Si elle s'est purifiée et qu'il reste un temps suffisant pour prononcer

takbîratou al-ihrâm, elle doit accomplir la prière du moment.

Si les règles se sont arrêtées à l'heure de la prière de 'asr, la femme doit

célébrer la prière de dhohr, ou à l'heure de 'ichâ', elle doit accomplir la prière

de maghrib.

Professeurs Hamza et Mâjid


Question 21 : Quels sont les actes qui différencient l'homme de la

femme dans l'accomplissement de la prière ?

Réponse :

Il y a plusieurs actes qui différencient l'homme de la femme dans

l'accomplissement de la prière:

1 - Les parties intimes de l'homme se situent entre son nombril et ses genoux.

Pour la femme c'est tout son corps, sauf visage et ses mains. On désigne par

parties intimes ('awra), les parties du corps qui, si elles sont découvertes,

annulent la prière.

2 - Il est souhaitable que l'homme écarte les coudes de son corps quand il est

en position de prosternation, car le Prophète le faisait. La

femme doit les rapprocher, car c'est plus pudique.

3 – L’homme éloigne son ventre de ses cuisses quand il est en position de

prosternation car le Prophète , "quand il est en prosternation,

écarte ses genoux de son ventre" [ Rapporté par Mouslim ]. Dans une version

rapportée par Aboû Dâwoûd : "Quand il est prosterné, si un animal le voulait, il

passerait (sous son ventre)". La femme, quant à elle, rapproche les parties de

son corps.

4 – L’homme récite à haute voix, lorsque cela doit être ainsi. La femme, quand

elle est imam des autres femmes ou quand elle prie seule, récite à haute voix,
s'il n'y a pas d'hommes étrangers présents, cependant à voix moins haute que

celle de l'homme. Elle récite à voix basse, si des étrangers sont présents.

5 - Quand l'homme veut attirer l'attention de l'imam ou alerter un aveugle, il dit

"soubhâna Allâh". Quant à la femme, elle tape dans ses mains. Le Prophète

a dit :

"Celui à qui il arrive quelque chose durant sa prière qu'il glorifie Dieu, car

quand il prononce le tasbîh, l'imam y prête attention. Taper des mains

est réservé aux femmes" [ Rapporté par al-Boukhârî ]

Dans une autre version rapportée par al-Boukhârî :

"Celui qui a été touché par quelque chose durant sa prière qu'il dise :

Gloire à Dieu (soubhâna Allâh) dans le but de rappeler ou d'alerter.

Taper des mains pour les femmes consiste à taper avec la paume de la

main droite sur le dos de la main gauche".

Il n'y a aucun mal à répéter cela si les causes se renouvellent, de la même

manière que le tasbîh.

Professeurs Hamza et Mâjid


Question 23 : Est-il autorisé à la femme enceinte et à celle qui allaite de

ne pas jeûner durant le mois de Ramadan ?

Réponse : Il est permis à la femme enceinte et à celle qui allaite de ne pas jeûner

durant le mois de Ramadan, si elle a peur pour elle-même ou pour son enfant. Elle

est même obligée de manger, si elle craint de perdre son enfant.

Lorsque la femme enceinte ou celle qui allaite ne jeûne pas parce qu'elle craint,

pour elle-même, qu'une maladie ne se déclare à cause du jeûne - comme cela

pourrait en résulter pour un malade - elle doit seulement jeûner les jours qu'elle a

manqués (qadâ'). Mais, si elle ne jeûne pas, uniquement parce qu'elle a peur pour

son bébé, par exemple lorsque la femme enceinte a peur de perdre son foetus ou

qu'elle allaite et a peur de manquer de lait et que le bébé périsse, elle doit non

seulement jeûner les jours manqués (qadâ') mais aussi donner une compensation

(fidya). Cette compensation, de nos jours, équivaut à une quantité de nourriture

ou à une somme d'argent qui permet à une personne d'avoir un repas convenable.

Si une femme veut allaiter un bébé (qui n'est pas le sien) qui a besoin de son lait,
pour Dieu, sans percevoir de salaire, il lui est autorisé de rompre le jeûne. [

Professeurs Hamza et Mâjid ]

Question 24 : Est-il permis à la femme de mettre du khôl pendant le mois

du Ramadan alors qu'elle jeûne ?

Réponse : Il n'y a aucun mal à ce que la fernme mette du khôl, même si elle sent

son goût dans la gorge. Al-Bayhaqî rapporte que le Prophète se mettait du

khôl, de l'antimoine (ithmid), alors qu'il jeûnait. [ Professeurs Hamza et Mâjid ]

Question 25 : Est-il licite que la femme utilise des pilules pour retarder

ses menstrues durant le mois du Ramadan ?

Réponse : Il n'y a pas à se sentir coupable de faire cela, vu l'intérêt que peut tirer

la femme à jeûner durant le mois de Ramadan avec l'ensemble de la communauté

et à ne pas avoir à l'accomplir seule ultérieurement. Encore faut-il que ces pilules

ne produisent pas d'effets secondaires sur la femme. [ Cheikh 'Abd al-'Azîz Ibn Bâz]

Question 26 : La production de sécrétions involontaires pendant le

sommeil annule-t-elle le jeûne ?

Réponse : Les sécrétions involontaires pendant le rêve n'annule pas le jeûne, car

cela fait partie de l'inconscient du jeûneur.


Mais il doit faire ses grandes ablutions pour se purifier, s'il aconstaté la présence de

sécrétions. Il n'y a pas de mal à ce qu'il retarde ses grandes ablutions jusqu'à la

prière de dhohr au cas où il a rêvé après al-fajr. Il en est de même s'il a eu des

rapports intimes avec son épouse et qu'il ne s'est purifié qu'après al-fajr. Il a été

confirmé que lorsque le Prophète se réveillait le matin après avoir eu un

rapport intime avec l'une de ses femmes durant la nuit, il se purifiait et jeûnait ; il

en est de même pour les femmes en état de menstrues ou qui viennent

d'accoucher, si leur période impure s'est terminée la nuit et qu'elles n'ont fait leurs

grandes ablutions qu'après al-fajr, il n'y a aucun mal à cela. Leur jeûne est valable,

mais elles ne doivent pas retarder leurs grandes ablutions ou la prière jusqu'au

lever du soleil. Il est recommandé à l'homme de se hâter de faire ses grandes

ablutions afin d'assister à la prière collective d'al-fajr. [Cheikh 'Abd al-'Azîz Ibn Bâz ]

Question 27 : Est-il autorisé de ne pas jeûner le mois de Ramadan et de

ne pas le faire ultérieurement pour cause de maladie ?

Réponse : Il est autorisé au malade qui est incapable de jeûner de ne pas faire le

Ramadan. Une fois guéri, il doit l'accomplir. Allah dit - "Celui qui est malade

ou celui qui voyage jeûnera ensuite le même nombre de jours" [ Sourate 2, verset

185 ]. Il n'y a aucune culpabilité à ne pas faire le Ramadan tant qu'on est malade,

car ne pas faire le Ramadan est une autorisation que Allah accorde aux
malades et aux voyageurs. Dieu, qu'Il soit glorifié, aime qu'on use de Ses

autorisations, comme Il n'aime pas qu'on use de Ses interdictions. On ne doit

aucune offrande expiatoire (kaffara). Mais, une fois que Allah a guéri celui

qui n'a pas jeûné, ce dernier doit accomplir son devoir. [ Cheikh 'Abd al-'Azîz Ibn

Bâz ]

Question 28 : Que doit faire celle qui boit ou mange alors qu'elle jeûne

pendant le mois de Ramadan ?

Réponse: L’Envoyé de Dieu a dit : "Celui qui a oublié qu'il jeûnait, et a

mangé ou bu, qu'il continue son jeûne car c'est Dieu qui lui a donné à manger et à

boire" (rapporté par Aboû Hourayra, Sahîh al-jâmi’ p. 795).

Le Prophète n'a pas fait de différence entre le jeûne obligatoire et le jeûne

surérogatoire (at-tatawwou'). [ Professeurs Hamza et Mâjid ]


LE GRAND PELERINAGE

Question 29 : Comment la femme se prépare-t-elle pour le pèlerinage

et comment l'accomplit-elle ?

Réponse :

Si la femme décide d'aller au pèlerinage, elle doit tout d'abord demander

pardon à ceux qu'elle a offensés, puis payer ses dettes et faire la prière de la

consultation (istikhâra). Elle doit anticiper son voyage pieux en faisant des

efforts dans le bien et l'observance des règles de la sounna.

Arrivée à l'endroit de la sacralisation rituelle, elle se lave et porte l'ihrâm (entre

dans l'état de sacralisations, puis prononce la prière de satisfaction (at-talbiya)

et dit :

Labbayka allâhoumma labbayka, labbayka lâ charîka laka labbayka,

inna al-hamda wa an-ni'mata laka wa al-moulk lâ charîka laka,


Ce qui signifie : "Je T'obéis, ô Seigneur, je T'obéis, Tu n'as pas d'associé, je

T'obéis sûrement,

les louanges et le bien viennent de Toi, et la souveraineté est Tienne, Tu n'as

pas d'associé".

Contrairement à l'homme, elle n'a pas à porter de vêtements non cousus. Elle

peut porter des robes, des pantalons et des mules (al-khouff). Il ne lui est pas

autorisé de se voiler le visage, de porter des gants ou des voilettes. Si elle veut

cacher son visage, qu'elle laisse tomber ce qui recouvre sa tête, sans que cela

touche la peau. Elle doit faire at-talbiya d'une voix telle que seul celui qui

l'accompagne puisse l'entendre. Elle doit éviter de se parfumer, de couper ses

cheveux, de couper ses ongles, de chasser ou d'indiquer le gibier.

Quand elle rentre dans la mosquée (à la Mecque), qu'elle emprunte la porte de

Banî Chayba en disant :

" Seigneur ! Tu es Paix, de Toi provient la paix ; salue-nous, notre Maître par la

paix. Seigneur ! Ajoute à cette demeure glorification et honorabilité. Louange

à Dieu qui m'a guidée jusqu'à Sa demeure et m'a jugée digne de cela".

Elle accomplit la tournée processionnelle de l'arrivée au pèlerinage (at-tawâf al-

qoudoûm) en commençant par la pierre noire (al-bajar al-aswad) qu'elle touche

et en accomplissant la rotation autour de la Ka'ba, la laissant sur sa gauche.

Elle dit en touchant la pierre :


"Bismi Allâh, Allâhou akbar, Allâhoumma imanan bika wa tasdiqan bi kitâbika

wa it-tibâ'an li sounnati nabiyyika Muhammad ".

"Au nom de Dieu, Dieu est Grand, Seigneur, accorde-moi la foi en Toi et la

croyance en Ton Livre

et que je suive la tradition de Ton Prophète Muhammad ."

Elle fait le tour de la Ka'ba sept fois (at-tawâf) sans se dépêcher ni dénuder ses

bras. Elle accomplit une prière de deux cycles (deux raka'ât) derrière al-

marqâm (lieu qui porte les empreintes des pieds d'Abraham, paix de Dieu sur

lui). Une fois la prière terminée, elle se rend à l'angle de la pierre noire pour la

toucher. Elle sort par la porte d'as-Safâ. Elle s'arrête à la colline d'as-Safâ sans

l'escalader, en exaltant par trois fois Dieu (takbîr) et dit :

"Al hamdou lillâh 'alâ mâ hadânâ ilayhî, lâ ilâha illa Allâh wahdahou lâ charîka

lahoû.

Sadaqa wa'dah wa nasara 'abdah wa hazama al-ahzâba wahdah."

" Louange à Dieu pour ce à quoi Il nous a guidés. Il n'y a d'autre dieu que

Dieu, Il n'a pas d'associé.

Il a tenu Sa promesse, a fait triompher Son adorateur et a vaincu "les coalisés"

tout seul ".

Puis, elle prononce at-talbiya et demande à Dieu tout ce qu'elle désire. Son

parcours entre as-safâ et al-Marwa doit être accompli en marchant. Le jour de

'Arafât, la majorité de ses paroles doit être :


"Lâ ilâha illa Allâh wahdah lâ charîka lahou, lahou al-moulkou wa lahou al-

hamdou wa houwa 'alâ koulli chay'in qadîr."

" Il n'y a d'autre dieu que Dieu, Il n'a pas d'associé. Il a le pouvoir et la

louange. Il a pouvoir sur tout."

Mais elle ne doit pas faire entendre ses invocations aux hommes.

Arrivée à Mina, elle commence par jamarât al-'Aqaba vers lequel elle jette sept

cailloux, en prononçant le takbîr avec chaque cailloux, en prenant garde qu'ils

atteignent chacun bien leur but. Elle interrompt at-talbiyya avec le premier

cailloux jeté. Elle les jette après le lever du soleil. Elle immole une offrande, si

elle en a une avec elle. Elle coupe un peu de ses cheveux. Elle se rend aux

trois jamarât les trois jours après la fête de l’ ‘aîd al-adhâ l'après-midi. A

chaque jamarât, elle jette sept cailloux. Elle commence par le premier jamarât

qui est le plus éloigné de la Mecque. Elle suit la mosquée al-Khif et se met à sa

gauche. Elle se met en face de la qibla en invoquant Dieu longuement. Puis

elle jette sept cailloux au second jamarât de son côté droit. Enfin, elle jette

sept cailloux au jamarât al'Aqaba qu'elle laisse à sa droite, et ne s'y arrête pas.

Celle qui n'est pas partie le second jour avant le coucher du soleil doit y passer

la nuit et recommencer le jet le lendemain. Il est souhaitable de boire

abondamment de l'eau de Zamzam.

Pour le tawâf d'adieu autour de la Ka'ba, celle qui ne l'a pas fait, doit égorger

une offrande, sauf si elle quitte la Mecque en état de menstrues.


Quand elle quitte la demeure sacrée (al-bayt), elle s'arrête entre le coin (de la

pierre noire) et la porte en disant :

"Seigneur c'est Ta demeure et moi je suis Ton adoratrice. Tu m'as facilité mon

voyage vers Ta demeure, Tu m'as fait bénéficier de Ton bien, Tu m'as aidée à

accomplir mes dévotions. Si Tu étais satisfait de moi, sois-le encore plus, dès

maintenant, avant que je ne m'éloigne de Ta demeure. Le moment de mon

départ est arrivé, si Tu me l'autorises, sans T'échanger Toi et Ta demeure, ne

me détournant ni de Toi ni de Ta demeure. Seigneur rassemble-moi le bien

des deux demeures".

Si elle a ses menstrues pendant l'adieu, qu'elle récite cette invocation en

dehors de la Mosquée.

LE PETIT PELERINAGE

Al-'oumra est le petit pèlerinage ou visite pieuse. Pour le faire, une fois que le

pèlerinage est accompli, la femme doit quitter l'enceinte sacrée de la Mecque

puis être de nouveau en état de sacralisation (ihrâm). Elle revient à la mosquée

et accomplit la tournée processionnelle autour de la Ka'ba, fait le parcours

entre as-Safâ et al-Marwa. Une fois le parcours terminé, elle coupe un peu de

ses cheveux. Ainsi prend fin l'accomplissement de al-'oumra. Ensuite, elle part

à Médine (elle raccourcit ses prières parce qu'elle est en voyage).


Arrivée à Médine, elle visite la tombe du Prophète ou elle

invoque Dieu autant qu'elle peut. Elle fait la prière dans la partie de la mosquée

réservée aux femmes. Sur le chemin de retour, elle dit :

" 'A-ïboun, tâ-iboun, 'abidoun li-rabbînâ hamidoun."

" Nous retournons chez nous en repentis et adorateurs de Dieu que nous

louons."

Cheikh Ibn al-Jawzî

Question 30 : Est-il possible que la femme accomplisse le pèlerinage

pour le compte de son mari décédé?

Réponse :

Il est possible à la femme d'accomplir le pèlerinage pour le compte de son mari

décédé, ou atteint d'une maladie incurable, ou encore atteint par la vieillesse.

L’argument est tiré du fait qu'une femme de Khath'am est venue dire :

" Ô Envoyé de Dieu ! Le devoir du pèlerinage (hajj) a été décrété pour les

croyants quand mon père a atteint la vieillesse. Il est incapable de se

tenir sur sa monture. Puis-je accomplir le pèlerinage à sa place ?" Il a dit:

"Oui". [Rapporté par les deux Cheikhs ]

Les juristes sont unanimes à ce propos : la femme peut accomplir le pèlerinage

pour le compte d'un homme :


• Si son mari meurt sans accomplir le pèlerinage, alors qu'il s'était promis

de le faire.

• Si son mari est décédé sans accomplir le devoir du pèlerinage, elle peut

le faire à sa place. Mais, elle doit s'acquitter tout d'abord des droits de

Dieu, comme l'héritage, même s'il n'a pas laissé de testament et à

condition qu'elle ait déjà accompli elle-même le pèlerinage.

Professeurs Hamza et Mâjid

Chère soeur musulmane

En raison de la multitude des questions qui parviennent aux

savants sur les dispositions légales relatives aux pratiques

religieuses de la femme en période de menstrues, il nous est

apparu utile de regrouper les questions qui se répètent en

permanence.

Cette présentation est sous-tendue par un souci de clarté et de

simplification afin que ce guide soit aisé et à la portée du lecteur,


car la compréhension de la jurisprudence est capitale pour une

pratique cultuelle intelligente et correcte.

Que paix et prière soient sur le Prophète Mohamed et sur les siens.

Par Cheikh Mouhamed Saleh El Outheymine

Question 1 :

Si la femme est purifiée de ses menstrues, juste après l’aube (fajr), doit-elle

jeûner ce jour là ? Est-ce que ce jour là lui sera accordé ou doit-elle le rattraper ?

Dans le cas où la femme constaterait la cessation des menstrues après l’aube, les

savants émettent 2 avis en ce qui concerne le jeûne de ce jour là :

Premier avis : Elle est tenue de s’abstenir de boire et de manger tout le reste de

cette journée sans que celle-ci lui soit accordée comme un jour de jeûne ; elle

devra par conséquent la rattraper en jeûnant un autre jour. Il s’agit là de l’avis le

plus répandu de l’école de l’imam Ahmad ibn Hanbal (qu’Allah lui fasse

miséricorde).

Deuxième avis : Elle n’est pas tenue de jeûner le restant de cette journée. En

effet, c’est un jour au cours duquel le jeûne n’est pas valide pour elle car au début

de cette journée, elle est indisposée (menstrues) et par conséquent ne fait pas

partie des gens concernés par l’obligation du jeûne. Le jeûne n’étant pas valide,

l’abstinence de manger ou de boire n’a alors aucune valeur, ni utilité. Ce court


laps de temps compris entre l’aube et le moment où elle constate sa pureté n’est

pas un temps au cours duquel elle est concernée par le devoir du jeûne. Au

contraire, il lui est interdit de jeûner en ce début de journée, car le jeûne est,

rappelons le, la renonciation dans un but d’adoration à tout ce qui est susceptible

de rompre le jeûne (boire, manger, avoir des relations sexuelles etc.) de

l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Ce deuxième avis comme tu le

constates, est plus plausible que le premier qui stipule l’obligation de jeûner. Mais

dans tous les cas, tous les avis s’accordent sur la nécessite de reprendre ce jour

là.

Question 2 :

Si une femme se trouve purifiée de ses menstrues et se lave rituellement après

l’apparition de l’aube, puis accomplit la prière et complète le jeûne de cette

journée, doit-elle rattraper ce jour là ?

Si la femme indisposée, durant le mois de Ramadan, devient pure juste avant

l’apparition de l’aube, ne serait-ce que d'une minute tout en étant sûre de sa

pureté, elle est obligée de jeûner ce jour-là, et il lui sera compté comme un jeûne

valide, sans qu’elle soit obligée de le reprendre. Elle a en effet jeûné tout en étant

pure et ce, même si elle n’a accompli ses ablutions rituelles qu’après l’apparition

de l’aube. Il n’y a là aucune crainte. C’est comparable au cas d’un homme qui se

réveille en étant impur suite à une relation sexuelle (licite) ou à une pollution
nocturne, prend son repas du Sohour et jeûne mais ne se lave rituellement que

bien après l’apparition de l’aube. Son jeûne est considéré comme valide et

recevable.

Je saisis l’occasion pour souligner un point fréquent chez les femmes lorsque les

menstrues apparaissent chez ces dernières après qu’elles aient jeûné cette

journée. Beaucoup d’entre elles pensent que si les menstrues apparaissent après

la rupture du jeûne et avant la prière du Icha, cela annule le jeûne de la journée.

Ceci est totalement faux et ne repose sur aucun fondement. Au contraire le jeûne

est complet et valide même si les menstrues surviennent une minute seulement

après le coucher du soleil.

Question 3 :

La femme qui vient d’accoucher se doit-elle de jeûner et de prier avant la période

de 40 jours, si elle constate la cessation de ses lochies ?

Oui… dès que femme qui vient d’accoucher constate la cessation de ses lochies,

c’est-à-dire la fin des écoulements de sang, elle doit jeûner si c’est au cours du

mois de Ramadan ; de même, elle doit prier et il est permis à son époux d’avoir

des rapports sexuels avec elle, car elle est pure et dépourvue de tout ce qui

empêche l’accomplissement du jeûne, de la prière ou des rapports sexuels.


Question 4 :

Que doit faire la femme dont la durée habituelle des menstrues est de sept ou

huit jours, mais qui constate à une ou deux reprises qu’elles se sont poursuivies

au delà de cette durée ?

Si une femme a des menstrues régulières de six ou sept jours, et que celles-ci se

poursuivent au delà de cette période pour durer huit, neuf, dix ou onze jours, elle

ne doit pas prier et doit attendre la cessation de ses menstrues.

Car le Prophète n’a jamais déterminé de limite à la durée des menstrues, et

Allah a dit :

{ Et ils t’interrogent sur les menstrues. Dis : « c’est une source

de mal… }

Ainsi, tant que l’écoulement du sang persiste, la femme est considérée comme

indisposée et ce jusqu’à ce qu’elle constate la cessation de ses menstrues, se

purifie et accomplisse la prière. Si en revanche le mois suivant, la durée des

menstrues est plus courte, elle se purifie dès qu’elle constate la fin des

écoulements même si elle a lieu plus tôt. En d’autres termes, la femme ne doit

pas accomplir de prières tant qu’elle a ses menstrues, quelle qu’en soit la durée

par rapport aux précédentes. Et elle reprend ses prières dès la cessation de ses

menstrues.
Question 5 :

La femme qui vient d’accoucher doit-elle automatiquement observer une trêve de

40 jours dans l’accomplissement des prières et du jeûne ou doit-elle tenir compte

de la cessation des écoulements, c’est-à-dire qu’elle se purifie et reprend ses

prières dès qu’il n’y a plus d’écoulement de sang ? Et quelle est la durée minimale

pour recouvrer la pureté suite à un accouchement ?

La femme qui vient d’accoucher n’a pas de durée minimale à attendre pour

recouvrer sa pureté. Tant qu’elle a des écoulements de sang elle n’accomplit pas

de prières, ni de jeûne, ni n’a de rapports sexuels avec son époux. En revanche si

elle constate la cessation des écoulements, même si cela apparaît bien avant les

40 jours habituels, elle reprend ses prières, son jeûne et peut avoir des rapports

avec son mari, même si les lochies n’ont duré que 10 ou 5 jours. L’important est

que les lochies sont un phénomène concret et les règles à suivre sont liées à leur

présence ou leur absence. Par conséquent tant que celles-ci sont présentes, leurs

règles doivent être observées et dès que la femme s’en est purifiée, elle n’a plus à

observer ces règles. Cependant si les lochies se prolongent au delà de 60 jours, la

femme est alors atteinte de métrorragie, c’est-à-dire d’hémorragies persistantes.

Dans ce cas elle observe les préceptes liés aux menstrues pendant la période

équivalente à la durée habituelle de son cycle menstruel normal, puis elle se lave

et fait ses prières.


Question 6 :

Si une femme constate durant la journée du mois de Ramadan l’écoulement de

légères gouttes de sang, qui se poursuit tout au long du mois du Ramadan alors

qu’elle jeûne, son jeûne est-il valide ?

Oui son jeûne est valide. Quant à ces gouttes, ce ne sont pas des menstrues

parce qu’elles proviennent des veines. L’Imam Ali Ibn Abî Taleb a dit : «

Ces petites taches semblables aux saignements de nez ne sont pas des

menstrues. »

Question 7 :

Quand une femme en état de menstrues ou une femme qui vient d’accoucher

retrouve sa pureté avant l’apparition de l’aube et ne fait ses grandes ablutions

qu’après l’aube, son jeûne sera-t-il valide ou pas ?

Oui le jeûne de la femme dont les menstrues ont cessé avant l’aube est valide,

même si elle ne s’est lavée qu’après l’aube. C’est aussi le cas pour la femme qui a

les lochies car dès lors, elle fait partie des gens qui doivent jeûner. Elle est

semblable à celui qui se réveille après l’aube en état d’impureté majeure (janâba)
son jeûne reste valide conformément à la parole d’Allah :

{…Cohabitez donc avec elles maintenant, et mangez et buvez

jusqu'à ce que se distingue,

pour vous, le fil blanc (la clarté) de l’aube du fil noir (l’obscurité

de la nuit). }

Si Allah , qu’Il soit exalté, a autorisé les rapports sexuels jusqu’à l’aube cela

implique que la toilette rituelle ne peut avoir lieu qu’après l’aube.

Ceci est par ailleurs corroboré par le Hadith de Aïcha - qu’Allah soit satisfait d’elle

- qui dit : « Le Prophète se levait le matin en étant impur suite à un rapport avec

l’une de ses épouses et il observait le jeûne ». Cela signifie qu’il ne se lavait de

cette impureté qu’après l’aube.

Question 8 :

Si une femme sent la présence du sang menstruel ou éprouve les douleurs

habituelles des menstrues et que le sang ne s’écoule pas avant le coucher du

soleil. Son jeûne ce jour là est-il valide ou doit-elle le reprendre ?

Si une femme pure sent le déclenchement de la menstruation ou éprouve les

douleurs caractéristiques des menstrues et que l’écoulement du sang ne se


produise qu’après le coucher du soleil, son jeûne est valide et elle n’est pas tenue

de le rattraper s’il s’agit d’un jeûne obligatoire. S’il s’agit d’un jeûne surérogatoire

sa récompense ne sera pas pour autant annulée.

Question 9 :

Quand la femme constate un saignement, mais n’est pas certaine s’il s’agit du

sang des menstrues ou pas, son jeûne est-il valide ?

Oui son jeûne est valide car la règle générale est l’absence des menstrues jusqu'à

leur apparition et leur identification de manière sûre.

Question 10 :

Il arrive parfois que la femme trouve des traces légères de sang ou de très petites

taches tout le long de la journée. Tantôt elle constate ces traces dans la période

habituelle de menstruation sans que celle-ci ait lieu et tantôt elle les constate en

dehors de la période de menstruation. Qu’en est-il du jeûne de cette femme dans

les deux cas ?

La réponse à une question semblable vient d’être donnée. Néanmoins, il reste que

si la femme constate la présence de ces traces de sang durant la période


habituelle de son cycle menstruel normal et qu’elle considère cela comme faisant

partie des menstrues qu’elle connaît, dans ce cas, il s’agit des menstrues.

Question 11 :

La femme en période de menstrues et celle qui a les lochies, peuvent-elles

manger et boire durant la journée du mois du Ramadan ?

Oui elles peuvent manger et boire durant la journée du mois du Ramadan.

Cependant il vaut mieux qu’elles observent une certaine discrétion notamment si

elles se trouvent en présence d’enfants dans la maison, car cela pourrait susciter

chez ces derniers des interrogations problématiques.

Question 12 :

Si la femme en période de menstrues ou qui a les lochies se purifie à l’heure de la

prière de Asr, doit-elle faire à la fois les prières de Dzhor et de Asr ou uniquement

celle de Asr ?

L’avis le plus plausible sur ce sujet est qu’elle n’est tenue de faire que la prière de

Asr, parce qu’il n’existe aucun argument stipulant l’obligation de faire la prière de

Dzhor et le principe de base est qu’on est déchargé de toute obligation jusqu’à
preuve de contraire. Le Prophète a dit :

« Celui qui rattrape une Rak’a de la prière de Asr avant le coucher du

soleil, aura rattrapé la prière de Asr ».

On peut remarquer que le Prophète n’a pas mentionné que cette personne

aura rattrapé la prière de Dzhor également. En effet, si la prière de Dzhor était

obligatoire dans ce cas, le Prophète l’aurait souligné.

Et aussi parce que si une femme a ses menstrues après l’arrivée de l’heure de la

prière de Dzhor, elle ne sera obligée de rattraper que la prière de Dzhor lorsqu’elle

se trouvera purifiée de ses menstrues. Elle ne rattrapera pas pour autant la prière

de l’Asr bien que la prière du Dzhor se groupe avec celle de l’Asr. Ce cas-là est

similaire à celui évoqué dans la question.

En conséquence, l’avis le plus plausible est que cette femme ne doit accomplir que

la prière de Asr comme l’ont prouvé les textes prophétiques et l’analogie

(présentée ci-dessus). Il en sera de même d’ailleurs pour la femme qui se purifie

avant l’expiration du temps de prière de Icha : elle n’aura à effectuer que la prière

de Icha et ne sera pas tenue d’accomplir celle de Maghrib.


Question 13 :

Il y a 2 cas de femmes qui font de fausses couches : Le cas de la femme qui fait

une fausse-couche avant que l’embryon ne soit constitué et celui de la femme qui

fait une fausse-couche alors que l’embryon a déjà les premiers rudiments de la

forme humaine nettement différenciés. Qu’en est-il du jeûne de cette femme le

jour de sa fausse-couche et durant les jours suivants caractérisés par l’écoulement

du sang?

Si l’embryon n’est pas encore formé, le sang écoulé n’est pas un sang

d’accouchement. Elle doit donc continuer à jeûner et prier et son jeûne reste

valide. En revanche si l’embryon est nettement formé, le sang écoulé fait partie

des lochies, elle ne doit pas jeûner ni accomplir de prière pendant toute la période

de l’écoulement. La règle générale sur cette question c’est de voir le résultat de

l’avortement : s’il s’agit d’un embryon formé, le sang écoulé fait partie des lochies,

et du coup il est interdit à cette femme tout ce qui est interdit à la femme qui

vient d’accoucher. Mais s’il s’agit d’un embryon non formé, le sang écoulé ne fait

pas partie des lochies et n’entraîne donc aucune interdiction.

Question 14 :

L’écoulement du sang d’une femme enceinte durant le jour du mois de Ramadan,

affecte-t-il son jeûne ?


L’écoulement du sang des menstrues d’une femme en état de jeûne annule son

jeûne, comme le confirme le Hadith du Prophète :

« N’est-ce pas que la femme qui a ses menstrues n’accomplit pas de

prières ni de jeûne ».

C’est pour cette raison que la menstruation est considérée comme un facteur

annulant le jeûne, il en est de même des lochies ; l’écoulement du sang des

menstrues ou des lochies gâte le jeûne. Si l’écoulement du sang de la femme

enceinte durant la journée du mois de Ramadan est le produit d’une

menstruation, il est pareil à la menstruation de la femme non enceinte et en tant

que tel, il affecte le jeûne et l’annule. S’il n’est pas le résultat d’une menstruation,

il n’a sur aucun effet son jeûne. La menstruation qui peut se produire chez une

femme enceinte est un écoulement de sang régulier qui ne s’est pas arrêté depuis

qu’elle a conçu et qui survient à sa période habituelle des menstrues. D’après

l’avis le plus plausible, il s’agit-là des menstrues et la femme doit observer les

règles juridiques des menstrues. En revanche, si l’écoulement du sang

s’interrompt et qu’ensuite, elle recommence à voir un sang qui n’est pas

l’écoulement habituel, cela n’affecte nullement son jeûne parce qu’il ne s’agit pas

des menstrues.
Question 15 :

Si une femme constate, durant la période habituelle de sa menstruation, un

écoulement de sang qui dure toute une journée, et que le lendemain elle n’en

constate pas de toute la journée, que doit-elle faire ?

Visiblement cette apparente pureté constatée en pleine période de menstruation

fait partie du cycle menstruel normal et ne saurait être considérée comme un

signe de pureté définitive. Par conséquent elle s’abstiendra de faire tout ce dont la

femme qui à ses menstrues est astreinte de s’abstenir.

Certains savants affirment que si une femme constate un jour du sang et un autre

jour pas de sang de manière alternative, il faut considérer le sang comme étant

issu des menstrues et les jours sans sang comme une pureté, et ce jusqu'à ce

qu’elle atteigne 15 jours. Au delà de cette limite, c’est-à-dire des 15 jours, la

femme sera considérée comme atteinte de métrorragie (hémorragies persistantes

chez les femmes). Tel est l’avis qui est répandu chez les Hanbalites.

Question 16 :

Si dans les derniers jours de menstruation et avant la purification, la femme ne

voit aucune trace de sang, doit-elle jeûner ces jours-là, alors qu’elle n’a pas

encore vu le liquide blanc qui est le signe de l’arrêt de l’écoulement de sang?


Si elle n’a pas l’habitude de voir ce liquide blanc comme c’est le cas avec certaines

femmes, elle jeûne. Mais si elle est habituée à constater l’écoulement de ce liquide

blanc, elle ne doit pas commencer à jeûner avant de le voir.

Question 17 :

Est-ce que la femme qui a ses menstrues et celle qui vient d’accoucher peuvent

lire ou réciter le Coran en cas de nécessité, notamment si elles sont étudiantes ou

enseignantes par exemple ?

Il n’y a aucun péché à ce qu’une femme qui a ses menstrues ou qui vient

d’accoucher lise ou récite du Coran en cas de nécessité, comme c’est le cas d’une

étudiante ou d’une enseignante par exemple, qui doit réciter son chapitre

quotidien du Coran. Quant à la récitation et la lecture du Coran avec l’intention

d’acquérir la récompense de la psalmodie, il vaut mieux qu’elle l’évite car

beaucoup de savants, voire la grande majorité d’entre eux, pensent qu’il n’est pas

licite que la femme qui a ses menstrues lise le Coran.

Question 18 :

Est-ce que la femme qui a ses menstrues est obligée de changer ses vêtements

après sa purification, même s’ils n’ont pas été atteints par le sang ni par une autre
souillure ?

Elle n’est pas obligée de les changer, car les menstrues ne souillent pas le corps

de la femme, mais uniquement les parties qui ont été en contact avec le sang.

C’est pourquoi le Prophète a ordonné aux femmes, lorsque leurs habits sont

tâchés par le sang des menstrues de laver ce sang et de prier avec ces habits.

Question 19 :

Une femme n’a pas jeûné 7 jours du mois de Ramadan en raison des lochies. Elle

n’a pas pu les rattraper jusqu'à ce que le Ramadan suivant arrive. Au cours de ce

deuxième Ramadan, elle était encore en train d’allaiter et a une fois de plus

manqué de jeûner 7 jours qu’elle n’a pas rattrapés à cause de la maladie. Que

doit-elle faire alors que le 3ème Ramadan s’annonce déjà ?

Si cette femme est vraiment malade comme elle l’affirme, et n’est pas en mesure

de rattraper ses jours, elle est excusable. Elle les rattrapera quand son état de

santé le lui permettra, même si le Ramadan suivant arrive. En revanche si elle n’a

pas de motif valable et qu’elle ne fait que cacher sa négligence sous de faux

prétextes, il ne lui est pas licite de retarder la compensation ou la reprise des

jours manqués du mois du Ramadan jusqu’au Ramadan suivant. Aïcha -qu’Allah

soit satisfait d’elle-, a dit :


« Il m’arrivait d’avoir des jours de Ramadan à rattraper et je ne pouvais

le faire qu’au cours du mois de Chaâbane ».

Par conséquent cette femme doit se juger elle-même, si elle n’a pas vraiment de

raison valable, elle est en train de commettre un péché et doit se repentir à Allah

et s’empresser de s’acquitter de sa dette de jeûne. Mais si elle a une excuse, il n’y

a pas de reproche à lui faire, même si elle retarde la compensation de son jeûne

d’une ou deux années.

Question 20 :

Certaines femmes commencent le jeûne du mois de Ramadan alors qu’elles n’ont

pas encore rattrapé les jours manqués du Ramadan précédent. Que doivent-elles

faire ?

Elles doivent se repentir à Allah pour une telle négligence, car il n’est pas licite à

celui qui a une dette de jeûne du Ramadan de la retarder jusqu'au Ramadan

suivant sans raison valable. Ceci est confirmé par ce dire de Aïcha -qu'Allah soit

satisfait d'elle- : « Il m’arrivait d’avoir des dettes de jeûne du Ramadan, et je ne

pouvais les acquitter qu’au mois de Chaâbane ». Ceci prouve qu’on ne peut

retarder le rattrapage du jeûne manqué au delà du mois de Ramadan suivant.

Cette femme est donc obligée de se repentir et de reprendre les jours de jeûne

manqués après le deuxième Ramadan


Question 21 :

Si les menstrues d’une femme surviennent à une heure de l’après-midi par

exemple alors qu’elle n’a pas encore accompli la prière de Dzhor, doit-elle

reprendre cette prière une fois purifiée de ses menstrues ?

Il y a une divergence entre les savants à ce sujet :

Certains affirment qu’elle ne doit pas reprendre cette prière car elle n’a commis

aucun péché ni négligence, dans la mesure où elle a le droit de retarder la prière

jusqu'à la limite de son temps légal. D’autres savants préconisent le rattrapage de

cette prière et ce en vertu du Hadith du Prophète qui dit : « Celui qui

retrouve une Rak’a de la prière aura retrouvé la prière ».

Il convient donc par mesure de précaution, que cette femme rattrape cette prière

unique qui ne requiert aucun effort, ni gêne.

Question 22 :

Si la femme enceinte constate des saignements un ou deux jours avant son

accouchement, doit-elle suspendre son jeûne et ses prières à cause de cela ?


Si la femme enceinte voit du sang accompagné de douleurs et de contractions, il

s’agit alors de lochies. Elle doit à cet instant suspendre son jeûne et ses prières. Si

le sang n’est pas accompagné de douleurs, il ne s’agit que d'un saignement

anormal qui ne doit pas être considéré et n’empêche pas l’accomplissement du

jeûne et des prières.

Question 23 :

Que pensez-vous de la prise de médicaments afin de retarder le cycle menstruel

dans le but de pouvoir jeûner le mois de Ramadan (dans son intégralité) en même

temps que le reste des gens ?

Je mets en garde contre cela… car ces médicaments ne sont pas dépourvus

d’effets secondaires très néfastes d’après ce qui m’a été certifié par des médecins.

Il faudrait dire à la femme que les menstrues sont une chose naturelle qu’Allah

a destinée à toutes les filles d’Adam et qu’elle doit accepter ce

qu’Allah lui a destiné. Qu’elle jeûne tant qu’elle n’a pas d’empêchement ;

quand celui-ci survient, il faut qu’elle arrête son jeûne, marquant ainsi une

soumission et une satisfaction par rapport aux décrets divins.


Question 24 :

Après deux mois de mariage, une femme a commencé à trouver de petites traces

de sang après la fin de son cycle menstruel. Doit-elle suspendre son jeûne et ses

prières ou que doit-elle faire ?

Les problèmes féminins relatifs aux menstrues et aux relations intimes sont

innombrables. Parmi leurs causes, il y a la prise des comprimés pour empêcher les

grossesses et les règles. Les gens ne connaissaient pas ce genre de difficultés. Il

est vrai, des difficultés ont toujours existé depuis l'envoi du Messager voire

depuis que les femmes existent. Mais leur multiplication actuelle qui plonge

l'homme dans la perplexité face à la résolution de ces problèmes est vraiment

regrettable.

Toutefois, la règle générale est que lorsque la femme devient pure et s’assure de

sa purification, -j’entends par là l’observation du liquide blanc que les femmes

connaissent bien - ce qui survient après cette purification et qui peut prendre la

forme d’un liquide de couleur terne ou jaune, des taches ou une certaine moiteur

ne fait plus partie des règles. Par conséquent, cela n’empêche pas

l’accomplissement des prières, du jeûne, ou des rapports sexuels avec l’époux

parce qu'il ne s'agit pas des règles.

D’ailleurs, Oummou Atiyya a dit : « Nous ne considérions pas l’écoulement jaune

ou trouble comme faisant partie de nos menstrues » [Rapporté par Al Boukhari. Et


Abû Dawud a ajouté: « …après la purification » et sa chaîne de rapporteurs est

authentique.]

A partir de là, on peut affirmer que toutes ces choses qui se produisent après la

purification constatée avec certitude par la femme, n’empêchent pas

l’accomplissement de la prière, du jeûne, ou des rapports sexuels avec l’époux. Il

faut tout de même qu’elle ne se précipite pas, jusqu’à ce qu’elle soit sûre de sa

pureté. Car certaines femmes s’empressent de se laver dès que l’écoulement du

sang s’interrompt, sans prendre la peine de constater la purification définitive.

C’est pourquoi les femmes des Compagnons du Prophète y envoyaient

à Aïcha, la Mère des croyants - qu’Allah soient satisfait d’elle -, des morceaux de

coton tachés de sang pour lui demander son avis. Elle leur répondait : « Ne vous

hâtez pas, attendez de voir le liquide blanc. »

Question 25 :

Certaines femmes ont tantôt des saignements continus et tantôt ils s’interrompent

un ou deux jours avant de reprendre. Quelles sont les dispositions légales

concernant les pratiques religieuses, notamment le jeûne et la prière, dans ce cas-

là ?

De l'avis de beaucoup de savants, la femme qui a un cycle menstruel régulier, se

lave à la fin de son cycle et reprend sa prière et son jeûne ; et ce qu’elle pourrait
voir après deux ou trois jours comme traces de sang n’est pas considéré comme

menstrues, car la durée minimale de la pureté selon ces savants est de 13 jours.

D’autres savants soutiennent que tant que la femme voit du sang, elle doit

considérer ce sang comme un sang de menstrues. Et dès qu’elle constate la

cessation des menstrues, elle est considérée comme purifiée même s’il n’y a pas

un intervalle de 13 jours entre les deux cycles menstruels.

Question 26 :

Durant les nuits du Ramadan, est-il mieux pour la femme de faire ses prières chez

elle ou d’aller à la mosquée, surtout s'il y a des prêches et des exhortations. Quels

conseils prodiguez-vous aux femmes qui prient dans les mosquées ?

Il vaut mieux qu’elle fasse la prière chez elle ; et ce conformément au Hadith du

Prophète : « Leurs maisons sont mieux pour elles ».

Par ailleurs, la sortie des femmes n’est pas exempte de tentations dans la plupart

des cas. Par conséquent, il vaut mieux qu’elle reste chez elle au lieu de se rendre

à la mosquée pour prier. Quant aux prêches et aux exhortations elle peut les

suivre à partir d’une cassette…

Je recommande à celles qui sortent prier dans les mosquées d’observer une tenue

vestimentaire pudique et de ne pas se parfumer.


Question 27 :

Quel est l’avis juridique au sujet de la femme qui goûte la nourriture qu’elle

prépare le jour du Ramadan alors qu’elle est en état de jeûne ?

Il n’y a aucun problème parce qu'elle le fait par nécessité. Il faut cependant

qu’elle recrache ce qu’elle a goûté pour ne pas l’avaler.

Question 28 :

Suite à un accident, une femme au début de sa grossesse, a eu une importante

hémorragie qui lui a fait faire une fausse couche. Peut-elle suspendre le jeûne ou

doit-elle le poursuivre ? Et si elle l’arrête, aura-t-elle commis un péché?

Nous disons que la femme enceinte ne règle pas comme l'a dit l’Imam Ahmad Ibn

Hanbal . Au contraire, les femmes réalisent, qu’elles sont enceintes grâce à

l’interruption du cycle menstruel. Allah a créé les règles pour un but et une

sagesse ; comme le disent les scientifiques, il s'agit d'un processus de nutrition de

l'embryon dans le ventre de sa mère. Ainsi, en cas de grossesse, les règles

s'arrêtent. Cependant pour certaines femmes, la menstruation peut se poursuivre

normalement comme cela se passait avant la grossesse. Dans un tel cas, la


femme est considérée comme effectivement ayant ses menstrues, car ses

menstrues se sont poursuivies et n’ont pas été affectées par la grossesse. De

telles menstrues priveront cette femme de tout ce dont les menstrues d’une

femme non enceinte privent. Elles l’astreindront à toutes les obligations d’une

femme qui a ses menstrues et la dispenseront de tout ce dont les menstrues

normales dispensent.

En résumé, les saignements d’une femme enceinte sont de deux types :

1. Un premier type jugé comme menstrues ; c’est le saignement qui s’est

poursuivi pendant la grossesse de la même façon et au même rythme

qu’auparavant. Cela veut dire que la grossesse n’a pas affecté le cycle menstruel

et il s'agit donc bien des menstrues.

2. Un deuxième type de saignement qui arrive à l'improviste suite à un accident,

au port d’une charge lourde ou à une chute. Dans ce cas, les saignements ne sont

pas considérés comme des menstrues mais du sang des veines. Par conséquent ils

n’empêchent pas la femme de prier, ni de jeûner. Elle est considérée comme une

femme purifiée. Mais si avec cet accident, il y a un embryon qui tombe de l’utérus,

il faut se fier à la nature du corps ainsi expulsé comme le disent les savants. S’il

s’agit d’un embryon dont les formes humaines sont bien différenciées, les

saignements produits seront considérés comme du sang de lochies ; la femme

doit alors suspendre le jeûne, la prière et les rapports sexuels avec son époux. En

revanche, si l’embryon n’a pas encore les formes humaines caractérisées, les
écoulements qui résultent de la fausse couche ne sont pas considérés comme du

sang de lochies, mais seulement comme du sang anormal qui n’entraîne pas

d’interdiction de prière, de jeûne ou d’autres choses.

D’après les savants, la durée minimale pour que les formes humaines soient

nettement constituées et identifiées est de 81 jours et ce conformément au Hadith

du Prophète rapporté par Abdullah ibn Mas'oud :

« Chacun d’entre vous demeure d'abord 40 jours à s'agglomérer dans le

ventre de sa mère. Puis pendant un temps d'égale durée, il est

adhérence. Puis, pendant 40 autres jours, il devient un embryon. Ensuite

un Ange lui est envoyé avec l'ordre d'écrire quatre mots relatifs à la part

de biens de l'homme, au terme de sa vie, à sa conduite et ses actes et à

sa destinée malheureuse ou heureuse ». [Rapporté par Al Boukhari et

Mouslim.]

Il n'est donc pas possible que la forme humaine se constitue avant ce temps là.

En général, la forme humaine ne peut apparaître nettement que 90 jours après la

conception comme l'ont affirmé certains savants.


Question 29 :

J’ai fait une fausse couche à mon troisième mois de grossesse, il y a un an de

cela. Je n’ai pas prié jusqu’à ce que je me sois purifiée. On m’a dit qu’il aurait fallu

que je prie. Que dois-je faire alors que je ne connais pas le nombre exact de

jours?

Ce qui est connu chez les savants, c’est que la femme qui a fait une fausse

couche au troisième mois de sa grossesse ne fait pas de prières ; car lorsque la

femme avorte d’un embryon dont les formes humaines sont nettement

constituées, le saignement qui se produit est celui des lochies et elle ne doit pas

prier dans cet état. Les savants soutiennent qu’après 81 jours de grossesse,

l’embryon peut être nettement formé. Cette durée est inférieure au trois mois

dont vous parlez. Si vous êtes donc certaine que vous avez fait une fausse couche

à votre troisième mois de grossesse, il s’agit alors d’un sang de lochies et vous

n’avez ni à prier, ni à jeûner. Mais si vous avez fait la fausse couche avant le

troisième mois et avant les 81 jours sur lesquels s’accordent les savants, les

saignements qui en ont résulté ne sont que du sang anormal et n’entraînent donc

pas de suspension de jeûne et de prières. En conséquence, vous devrez rattraper

les prières non accomplies. Si vous ne connaissez pas le nombre exact de jours,

vous devez faire un effort d'approximation et rattraper toutes les prières qu'il vous

semble très probablement que vous n'avez pas accomplies.


Question 30 :

Une femme jeûne le mois de Ramadan depuis l’âge légal du jeûne. Mais elle n’a

jamais repris les jours de jeûne manqués en raison de son cycle menstruel car elle

ignore le nombre de jours de jeûnes manqués. Elle aimerait avoir des conseils sur

ce qu'elle doit faire actuellement ?

Il est vraiment regrettable que ce genre de situation se passe parmi les femmes

croyantes. Ce délaissement, je veux dire le délaissement du rattrapage du jeûne

manqué peut résulter soit de l’ignorance, soit de la négligence. Dans les deux cas,

il demeure un fléau dont la solution est la quête du savoir et le questionnement.

En ce qui concerne la négligence, son remède est la crainte permanente d’Allah

et de Son châtiment ainsi que le fait de s'empresser de faire ce qui attire Son

agrément. Cette femme doit donc se repentir à Allah et implorer Son pardon

pour ce qu’elle a fait. Elle doit s'efforcer d'évaluer autant que faire ce peut, ses

jours de jeûne manqués et les rattraper de façon à s’acquitter de sa dette. Nous

espérons qu’Allah agréera son repentir.


Question 31 :

Quel est l’avis juridique au sujet d’une femme dont les menstrues surviennent

après le commencement du temps de prière ? Doit-elle la rattraper après sa

purification ? Et si elle se purifie avant l’expiration du temps de la prière, doit-elle

l’effectuer ?

Premièrement : Si la femme a ses menstrues après le commencement du temps

de la prière, elle doit, une fois purifiée, rattraper la dite prière (c'est-à-dire celle à

l'heure de laquelle étaient survenues ses règles) si elle ne l'avait pas accomplie

avant le début de ses règles ; et ce conformément au Hadith du Messager

qui dit :

« Celui qui retrouve une Rak’a de la prière aura retrouvé la prière ».

Ainsi, si ses règles commencent alors que l'heure de la prière est arrivée et qu'il

s'est déjà écoulé un temps suffisant pour accomplir au moins une Rak'a de la

prière, elle est obligée de rattraper cette prière si elle ne l'avait pas faite avant le

début des règles.

Deuxièmement : Si elle se purifie de ses menstrues avant l’expiration du temps de

la prière, elle se doit de l’effectuer. Ainsi, si elle se purifie avant le lever du soleil

d’un temps suffisant pour accomplir une Rak’a, elle doit effectuer la prière de

l’aube. Si elle se purifie avant le coucher du soleil d’un moment équivalent à


l’accomplissement d’une Rak’a, elle est tenue d’accomplir la prière de Asr. Et si

elle se purifie avant le milieu de la nuit, d’un moment équivalent à

l’accomplissement d’une Rak’a, elle est tenue de faire la prière de Icha. Par

contre, si elle recouvre sa pureté après le milieu de la nuit, elle n’est pas tenue de

faire la prière de Icha, mais seulement celle de l’aube le moment venu. Allah

dit :

{ Puis lorsque vous êtes en sécurité accomplissez la Salat

(normalement), car la Salat demeure pour les croyants une

prescription à des temps déterminés }

C’est-à-dire que la prière est une obligation à temps fixe qu’on ne peut différer au

delà de son heure ou anticiper avant l'arrivée de l'heure.

Question 32 :

Mes menstrues sont survenues alors que j’étais en train de prier. Que Dois-je faire

? Dois-je rattraper les prières manquées durant toute la période de mes

menstrues ?

Si les menstrues surviennent chez la femme après le commencement du temps de

prière, c’est-à-dire par exemple une demi-heure après que le soleil ait dépassé

son zénith, elle devra une fois purifiée reprendre cette prière dont le temps a
commencé alors qu’elle était pure et ce conformément à ce verset coranique :

{ Car la Salat demeure pour les croyants une prescription à des

temps déterminés }

En revanche, elle n’est pas tenue de reprendre les prières manquées durant la

période des menstrues et ce conformément au Hadith du Prophète dans

lequel il dit entre autres :

« (…) n'est-ce pas que quand la femme a ses menstrues, elle ne prie pas

et ne jeûne pas. »

De même, les savants sont unanimes sur le fait qu’elle n’ait pas à rattraper les

prières manquées en période de menstrues. Mais dès qu’elle se purifie et qu’elle a

un temps suffisant pour accomplir au moins une Rak’a de la prière du moment

avant la fin de l'heure, elle est obligée d’accomplir cette prière. Car le Prophète a

dit :

« Celui qui retrouve une Rak’a de la prière de Asr avant le coucher du soleil aura

retrouvé la prière de Asr ».

Si elle recouvre sa pureté durant le temps de Asr ou avant le lever du soleil et qu’il

reste avant le coucher du soleil ou avant son lever un temps permettant

d'accomplir une Rak’a, elle doit faire la prière de Asr ou celle de l’aube selon le

cas.
Question 33 :

J’ai une mère âgée de 65 ans. Cela fait 19 ans qu'elle n'a plus accouché, mais elle

a des saignements qui durent depuis trois ans. Il semble qu’il s’agit d’une maladie

qu’elle a contractée au cours de cette période-là. Que doit-elle faire alors que

nous sommes au seuil du mois de Ramadan ? Et que doivent faire les femmes

dans son cas s'il vous plaît ?

Dans un tel cas, la femme atteinte d’hémorragies doit suspendre ses prières et

son jeûne pendant la période habituelle de ses règles avant cette hémorragie.

Si par exemple ses règles apparaissaient au début de chaque mois et duraient 6

jours, elle doit, au début de chaque mois, rester pendant une période de 6 jours

sans jeûner, ni prier et ensuite elle se lave et reprend ses activités de jeûne et de

prière.

Pour les femmes qui souffrent de cette contrariété, l’accomplissement des prières

se fera de manière particulière. Avant de faire ses petites ablutions, la femme

devra faire une toilette intime complète en veillera à employer des serviettes

hygiéniques après la toilette afin d'empêcher les écoulements. Ensuite elle fait ses

ablutions. Elle fait cela aux heures de la prière obligatoire et chaque fois qu’elle

veut faire des prières surérogatoires en dehors des heures des prières

obligatoires.
Cependant pour simplifier la gêne que lui occasionne le renouvellement de toute

cette toilette et des ablutions à chaque prière, elle a le droit de grouper la prière

de Dzhor avec celle de Asr et celle de Maghrib avec celle de Icha. Ainsi, elle aura

à faire sa toilette intime et ses ablutions une fois pour la prière de Dzhor et de

Asr, une fois pour la prière de Maghrib et de Icha et une fois pour la prière de

l’aube ; c’est-à-dire 3 fois au lieu de 5.

Je réitère et j’insiste : quand elle veut se purifier, elle doit bien se nettoyer le

vagin et utiliser immédiatement des serviettes hygiéniques pour empêcher et

limiter les écoulements. Juste après, elle fait ses ablutions et ses prières. Elle fera

quatre Rak’a pour la prière de Dzhor, quatre Rak’a pour la prière de Asr, trois

Rak’a pour la prière de Maghrib, quatre Rak’a pour la prière de Icha et deux Rak’a

pour la prière de Sobh ; c’est-à-dire qu’elle ne doit pas raccourcir les prières,

comme certains le pensent.

Elle a le droit par contre de grouper la prière de Dzhor avec celle de Asr et la

prière de Maghrib avec celle de Icha. Le groupement peut se faire soit en

avançant les deux prières en question (à l'heure de la première), soit en les

retardant (à l'heure de la deuxième). Et elle peut aussi, si elle le désire, faire avec

ses mêmes ablutions des prières surérogatoires.


Question 34 :

Est-ce qu’une femme qui a ses menstrues peut rester dans la Mosquée sacrée de la

Mecque pour écouter les Hadiths et les sermons ?

Il n’est pas permis à la femme qui a ses menstrues de rester dans la Mosquée

sacrée de la Mecque ni dans une autre mosquée. Cependant elle peut passer dans

une mosquée pour récupérer un bien ou un objet quelconque. Ceci est confirmé

par le Hadith du Prophète quand il demanda à son épouse Aïcha d’aller lui

chercher un tapis de prière. Elle lui répondit qu’il se trouvait à l’intérieur de la

Mosquée alors qu’elle avait ses menstrues. Il lui dit alors :

« Tes menstrues ne sont pas dans tes mains ! ».

Par conséquent, si la femme qui a ses menstrues passe dans la Mosquée en étant

sûre que ses saignements n’atteignent pas la mosquée, il n’y a aucun problème à

ce qu’elle y entre.

Mais il lui est interdit de s’asseoir et d’y rester. Ceci est par ailleurs confirmé par le

Prophète quand il ordonna à toutes les femmes et jeunes filles, y compris

celles qui avaient leurs menstrues de sortir de leurs demeures pour assister à la

prière de l’Aïd dans un grand lieu de prière en plein air. Il recommanda cependant

aux femmes qui avaient leurs menstrues d'éviter le lieu de prière. Ceci prouve que

la femme qui a ses menstrues n’a pas le droit de rester dans une mosquée pour

écouter un Hadith ou un sermon.


Quelques règles sur la purification dans la prière

Question 35 :

Les pertes qui s’écoulent de la femme, qu’elles soient blanches ou jaunes, sont-

elles pures ou souillées ? De tels écoulements nécessitent-ils des ablutions ou pas,

tout en sachant qu’ils sont continus ? Quel est l’avis juridique quand ces

écoulements sont discontinus, d’autant que la majorité des femmes instruites

considèrent cela comme une moiteur naturelle qui ne nécessite pas les ablutions ?

Après avoir fait des recherches, il me semble que lorsque ces sécrétions ne

proviennent pas de la vessie mais de l’utérus, elles sont pures. Mais elles annulent

quand même les ablutions en dépit de leur pureté.

En effet, ce qui annule les ablutions ne doit pas nécessairement être une

impureté, comme c’est le cas par exemple des gaz évacués par l’anus qui n'ont

pas un corps et qui entraînent tout de même l’annulation des ablutions.

Par conséquent, si la femme ressent ces sécrétions alors qu’elle a les petites

ablutions elle les perd et doit les renouveler.

Dans le cas où ces sécrétions seraient continues et permanentes, elles n’annulent

pas les ablutions ; mais, la femme ne doit dans ce cas faire ses ablutions que

lorsque le temps de la prière arrive, et à ce moment, elle peut faire les prières
obligatoires et surérogatoires et peut aussi réciter le Coran ou faire tout ce qu'elle

veut parmi les choses qui lui sont permises avec ces ablutions-là.

Les savants ont dit la même chose concernant les gens atteints d’une

incontinence urinaire. C'est donc là les dispositions légales relatives à ces

sécrétions :

Du point de vue de la pureté, elles sont pures, et du point de vue de l'annulation

des ablutions, elles annulent les ablutions, sauf dans le cas où elles coulent en

permanence ; si elles sont permanentes, elles n'annulent pas les ablutions,

toutefois, la femme ne doit faire ses ablutions pour la prière qu'après l'arrivée de

son heure et se protéger.

Mais si ces sécrétions sont discontinues et qu’elles s’interrompent habituellement

aux heures de prière, elle devra retarder la prière pour l'accomplir au moment de

leur interruption en veillant à ce que le temps légal de la prière n’expire pas. Si

elle craint l'expiration de son temps, elle doit alors faire ses ablutions, se protéger

(de ces sécrétions) et accomplir sa prière.

Que ces sécrétions soient abondantes ou infimes importe peu, dès lors qu’elles

sont évacuées par les voies naturelles. Elles annulent les ablutions dans les deux

cas de figure, contrairement à ce qui pourraient sortir du reste du corps, tel le

sang (d’une blessure), et le vomi qui, eux, n’annulent pas les ablutions, qu’ils

soient en grande ou en petite quantité.


Quant à l’opinion courante chez certaines femmes selon laquelle de telles

sécrétions n’annulent pas les ablutions, elle ne repose à ma connaissance sur

aucun fondement, à l’exception d’un avis d’Ibn Hazm -qu'Allah lui fasse

miséricorde- qui affirme que cela n’annule pas les ablutions. Mais il n’apporte

aucune preuve pour justifier cela. S'il y avait une preuve du Coran, de la Sunna ou

des avis des Compagnons pour appuyer cette opinion, cela aurait été un

argument (pour la considérer).

La femme doit donc craindre Allah et bien veiller à sa purification, car la

prière n’est pas agréée sans purification, même si l’on prie une centaine de fois.

Certains savants estiment même que la prière sans purification (ablutions) est une

forme d’hérésie dans la mesure où c'est une manière de se moquer des versets du

Coran.

Question 36 :

Quand la femme qui a des sécrétions vaginales continues fait ses ablutions pour

une prière obligatoire, peut-elle avec ces mêmes ablutions faire autant de prières

surérogatoires qu'elle désire et réciter du Coran jusqu’à la prière obligatoire

suivante ?

Si la femme fait ses ablutions pour une prière obligatoire dès l’entrée en vigueur
du temps de celle-ci, elle peut prier autant de prières obligatoires et

surérogatoires qu'elle désire ou réciter le Coran jusqu’à la prière obligatoire

suivante.

Question 37 :

Est-ce que cette femme-là peut faire la prière du Doha (après le lever du soleil)

avec ses ablutions de la prière de l’aube ?

Elle ne peut pas faire cela car la prière du Doha a un temps fixe. Il faut renouveler

les ablutions pour cette prière à son heure. En effet, cette femme se trouve dans

la même situation que la femme atteinte de métrorragie ; et le Prophète

ordonna à cette dernière de renouveler les ablutions à chaque prière :

1. Le temps de Dzhor : à partir du moment où le soleil commence à quitter son

zénith jusqu’au temps de Asr.

2. Le temps de Asr : du début de Asr jusqu’au moment où le soleil commence à

jaunir, et en cas de force majeure, jusqu’au coucher du soleil.

3. Le temps du Maghrib : du coucher du soleil jusqu’à la disparition du

rougeoiement crépusculaire (c’est-à-dire la tombée de la nuit).

4. Le temps de Icha : à partir de la disparition du rougeoiement crépusculaire

jusqu’à la fin de la première moitié de la nuit.


Question 38 :

Est-ce que cette femme-là peut faire des prières surérogatoires après la première

moitié de la nuit avec les ablutions de la prière de Icha ?

Non. Au delà de la première moitié de la nuit, elle doit renouveler ses ablutions.

D’autres disent qu’elle n’est pas obligée de renouveler ses ablutions et cet avis est

peu plausible.

Question 39 :

Quelle est la limite du temps légal de la prière de Icha ? Et comment le savoir ?

La fin du temps légal de Icha est le milieu de la nuit. On peut le déterminer en

divisant en deux le temps compris entre le coucher du soleil et l'apparition de

l’aube. Le temps légal de la prière Icha prend fin avec la fin de la première moitié

de la nuit. La deuxième moitié n’est pas un temps de prière (obligatoire) mais un

simple intervalle entre la prière de Icha et celle de l’aube.


Question 40 :

Si une femme atteinte d’écoulements discontinus fait ses ablutions mais que ses

écoulements reprennent juste après ses ablutions et avant qu’elle ne fasse sa

prière, que doit-elle faire dans ce cas ?

Si les écoulements sont discontinus elle doit attendre le moment de leur

interruption. Mais s’ils sont très irréguliers, elle fait ses ablutions, une fois l’heure

de prière venue, et elle fait normalement sa prière, sans être redevable de rien.

Question 41 :

Que faut-il faire si le corps ou les habits sont atteints par ces écoulements ?

Si ces écoulements sont purs, il ne faut rien faire. Mais s’ils sont souillés, c’est-à-

dire s’ils proviennent de la vessie, il faut les laver.

Question 42 :

Dans le cas des ablutions à la suite de tels écoulements, peut-on se contenter de

laver uniquement les membres concernés par les ablutions (sans faire la toilette

intime) ? Oui, on peut se contenter de cela tant que ces écoulements sont purs,

c’est-à-dire qu’ils proviennent de l’utérus et non pas de la vessie.


Question 43 :

Qu’est-ce qui explique qu’il n’y ait eu aucun Hadith du Prophète affirmant

l’annulation des ablutions par un tel écoulement, alors que les femmes de

l’époque posaient beaucoup de questions sur tout ce qui était lié à leurs pratiques

religieuses ?

Parce que ce n'est pas chez toutes les femmes que ce type d’écoulement existe.

Question 44 :

Quand une femme n’accomplit jamais les ablutions, et ce par ignorance, quel est

l’avis juridique dans ce cas ?

Elle doit se repentir à Allah et interroger les savants dans ce domaine.

Question 45 :

Certains vous attribuent l’avis selon lequel ce type d’écoulement ne nécessite pas

le renouvellement des ablutions.


Celui qui m’attribue cet avis se trompe. Il semble que quand je dis que cet

écoulement est pur, il comprend qu'il n’annule pas les ablutions.

Question 46 :

Il arrive que des petites sécrétions troubles, apparaissent chez la femme, un jour

avant ses règles ou plus d'un jour auparavant ou moins. Ces sécrétions prennent

parfois la forme de légers filaments noirâtres ou brunâtres qui peuvent aussi

apparaître parfois après les menstruations. Quel est l’avis juridique dans ces cas-

là ?

Si ces sécrétions sont des préliminaires aux menstrues elles sont alors considérées

comme menstrues. On peut reconnaître cela par les douleurs spécifiques au cycle

menstruel. Si ces sécrétions surviennent après les menstrues il faut attendre

jusqu'à ce quelles disparaissent parce que ce genre de sécrétions qui surviennent

dans le prolongement des règles font partie des règles. Aïcha -qu'Allah soit

satisfait d'elle- disait dans pareils cas, aux femmes des Compagnons : « Ne vous

hâtez pas, attendez jusqu'à ce que vous voyiez le liquide blanc ». Et Allah

sait mieux.
Les dispositions légales du pèlerinage et de la ‘Umra en période de menstrues.

Question 47 :

Comment fait la femme qui à ses menstrues pour accomplir les deux Rak’a de la

mise en état de sacralisation (Al-Ihram) ? Peut-elle réciter le Coran à voix basse ?

Premièrement : Il faut savoir que la mise en état de sacralisation rituelle ne

requiert pas de prières, car il n’y a aucune référence stipulant que le Prophète

a institué à sa communauté la prière de mise en état d’Ihram, ni par ses

dires, ni par ses actes, ni par ses approbations.

Deuxièmement : Cette femme qui, avant de se mettre en état de sacralisation, a

eu ses menstrues, peut bien le faire tout en ayant ses menstrues car le Prophète

ordonna à Asma bint Oumeice, épouse de Abû Bakr, le jour où elle

accoucha à Dzoul Houlaifa (qui est un Miqat, c’est-à-dire un endroit fixé pour se

mettre en état d’Ihram), de se laver et de se protéger avec un habit ou un tissus,

puis de se mettre en état d’Ihram. Il en est de même pour la femme qui à ses

menstrues, elle doit rester en état de sacralisation jusqu'à ce qu’elle se purifie,

ensuite elle fait les processions rituelles autour de la Kaâba (Tawaf) et le parcours

entre les monts As-Safa et Al-Marwa.

Quant à la récitation du Coran, elle est permise. La femme qui à ses menstrues a
en effet le droit de réciter le Coran en cas de besoin ou d’intérêt, mais si elle veut

juste le réciter avec une intention d’adoration il vaut mieux qu’elle l’évite.

Question 48 :

En partant pour le pèlerinage une femme eut ses menstrues cinq jours après son

départ. Quand elle arriva au Miqat (limite du territoire au delà duquel le pèlerin

doit être en état de sacralisation) elle fit ses ablutions rituelles et se mit en état

d’Ihram alors qu’elle n’était pas encore purifiée de ses menstrues. Quand elle

arriva à la Mecque elle demeura à l’extérieur de la Mosquée sacrée et n’accomplit

aucun rite de pèlerinage (Hadj) ou de la ‘Umra (le petit pèlerinage). Elle demeura

également deux jours à Mina avant de recouvrer sa pureté. Elle se lava alors, et

accomplit tous les rites de la ‘Umra tout en étant purifiée. Mais les saignements

reprirent de nouveau pendant qu’elle accomplissait la circumambulation al-Ifada

du pèlerinage. Cependant par pudeur et par gêne, elle poursuivit

l’accomplissement des rites du pèlerinage, et ne prévint son tuteur qu’après être

rentrée dans son pays. Quel est le jugement de l’Islam dans ce cas ?

Si les saignements qu’elle a eus durant la circumambulation al-Ifada

correspondent bien à ceux des menstrues qu’elle connaît habituellement par leurs

natures et leurs douleurs, alors cette circumambulation n’est pas valide. Elle doit

retourner à la Mecque pour la refaire ; elle devra pour cela se mettre en état de

sacralité pour une ‘Umra et ce, depuis le Miqat et accomplir alors sa ‘Umra qui
comprend une circumambulation (Tawaf), un parcours entre les monts As-Safa et

Al-Marwa, et une coupe de cheveux. Ensuite elle accomplira la circumambulation

al-Ifada du pèlerinage.

Par contre si les saignements ne correspondent pas au sang typique des

menstrues, mais seraient dus uniquement à la pression des bousculades ou à un

choc émotionnel, ces circuits sont considérés comme valides, d’après l'avis des

savants qui n’exigent pas la purification pour ce rite.

Si dans le premier cas elle ne peut pas retourner à la Mecque parce qu'elle habite

dans un pays lointain, son pèlerinage est valide car elle ne peut pas faire mieux

que ce qu'elle a fait.

Question 49 :

Une femme arrive en état de sacralisation pour une ‘Umra, et dès qu’elle atteint la

Mecque ses menstrues surviennent. Son Mahram (conjoint ou tuteur légal) est

obligé de repartir immédiatement et elle ne connaît personne à la Mecque. Que

doit-elle faire ?

Elle doit repartir avec lui tout en restant en état de sacralisation. Ensuite elle

revient une fois purifiée de ses menstrues, s’il s’agit d’une personne qui habite le

Royaume d'Arabie Saoudite. Car le retour ne requiert pas d’efforts ni de formalités

administratives contraignantes. Mais si c’est une étrangère qui ne peut revenir


qu'avec beaucoup de peine, qu'elle se protège (du saignement) puis qu’elle fasse

sa circumambulation et son parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa et

termine sa ‘Umra durant ce voyage là. Son Tawaf à ce moment-là est un cas de

force majeure, or le cas de force majeur autorise les interdits.

Question 50 :

Quel est l’avis juridique dans le cas d’une femme dont les menstrues surviennent

durant les jours de son pèlerinage ? Est-ce que ce dernier est valide ?

On ne peut répondre à cette question tant que l’on ne sait pas exactement quand

cette personne a eu ses menstrues, car certains rites du pèlerinage ne sont pas

prohibés en état de menstruation et d’autres le sont. Elle ne peut en effet

accomplir la circumambulation qu'en état de pureté. Quant au reste des actes du

pèlerinage, ils peuvent être effectués, même en état de menstruation.

Question 51 :

J’ai accompli le devoir du pèlerinage l’année dernière et j’ai effectué tous les rites

du pèlerinage à l’exception la circumambulation al-Ifada et celle d’adieu (Tawaf

Al-Wada’) que je n’ai pu faire pour une raison légale. Je suis revenue chez moi à

Médine dans l’intention de retourner un jour pour faire ces deux rites. Comme
j’ignorais les prescriptions religieuses à ce sujet, je me suis désacralisée (Tahalul)

et j’ai fait tout ce qui m’était interdit en état de sacralisation (Ihram). Je me suis

renseignée concernant mon retour afin de faire les rites non accomplis et l’on m’a

dit qu’il n’est plus la peine que je refasse la circumambulation car elle n’est plus

valide du moment que j’ai annulé mon pèlerinage et que je dois le refaire

intégralement l’année suivante tout en immolant une vache ou une chamelle à

titre de compensation. Est-ce que cela est correct ? Est-ce qu’il y a une autre

solution ? Si oui laquelle ? Est-ce que mon pèlerinage est effectivement annulé ?

Dois-je le refaire ?

Voici un autre cas qui illustre bien les drames que l’on peut vivre quand les gens

s’enhardissent à délivrer des avis juridiques sans connaissance théologique

nécessaire.

Dans ce cas, vous devez retourner à la Mecque et effectuer la circumambulation

al-Ifada seulement. Quant à la circumambulation d’adieu, vous en êtes dispensée

dans la mesure où vous étiez en état de menstruation au moment où vous quittiez

la Mecque. La religion dispense la femme qui à ses menstrues de la

circumambulation d’adieu, conformément à ce Hadith d’Ibn Abbas :

« Il (le Prophète) a ordonné à ce que le dernier contact des gens

(pèlerins) soient avec la Maison sacrée (Kaâba) ; toutefois, il en a


dispensé les femmes qui ont leurs menstrues. »

Dans une autre version rapportée par Abû Dawud :

« … que leur dernier contact avec la Maison sacrée (Kaâba) soit la

circumambulation. »

Et aussi parce que lorsque l’on informa le Prophète que Safiyya avait déjà

effectué la circumambulation al-Ifada il a dit : « Qu’elle parte donc ! »

Ceci montre bien que la femme qui a ses menstrues est dispensée de la

circumambulation d’adieu (Tawaf al-Wada’), tandis qu'elle doit effectuer la

circumambulation al-Ifada.

Etant donné que c'est par ignorance que vous avez commis tous les interdits du

Ihram, cela ne porte pas préjudice à votre pèlerinage, car celui qui, par ignorance,

commet des actes interdits par l’état de sacralisation (Ihram) n’est redevable de

rien du tout conformément à cette parole d’Allah : { Seigneur ne nous châtie pas

s’il nous arrive de commettre une erreur } [ Sourate 2 – Verset 286 ]

Allah répondit alors dans un Hadith qodsi : « Je l’ai fait ». On peut lire également

dans le Coran : { Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais

(vous serrez blâmez) pour ce que vos cœurs font délibérément }

Par conséquent tous les interdits divins imposés à l’individu en état de


sacralisation, ne nécessitent rien s’ils sont transgressés par erreur, par oubli ou

sous la contrainte. Mais dès que l’individu n’a plus d’excuse, il doit s’empresser de

mettre fin à ces actes interdits.

Question 52 :

Si les lochies d’une femme débute le jour du At-Tarwiya (huitième jour du mois du

pèlerinage) et qu’elle poursuive l’accomplissement des rites du pèlerinage, sauf la

circumambulation et le parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa. Ensuite elle

constate qu’elle a en principe recouvré sa pureté après dix jours. Doit-elle se laver

pour se purifier et accomplir le rite manquant à savoir la circumambulation du

pèlerinage ?

Elle ne doit pas se laver et faire la circumambulation tant qu’elle n’est pas sûre et

certaine de sa pureté. Il apparaît d’après sa question où elle emploie le terme «

en principe », qu’elle n’a pas constaté une pureté totale ; or elle doit constater

une pureté totale du sang des lochies. Dès qu’elle est pure, elle fait ses ablutions

rituelles et accomplit la circumambulation et le parcours entre les monts As-Safa

et Al-Marwa manquants. Il n’y a aucun problème si elle accomplit le parcours

entre les monts As-Safa et Al-Marwa avant la circumambulation car le Prophète

fut interrogé durant son pèlerinage à propos de celui qui fait le parcours

entre les monts As-Safa et Al-Marwa avant la circumambulation, et il répondit : «

Il n’y pas de reproche contre lui ».


Question 53 :

Une femme s’est mise en état de sacralisation pour le pèlerinage depuis As-Sayl

alors qu’elle avait ses menstrues. Quand elle est arrivée à la Mecque, elle est

partie à Djedda pour ses affaires. Là, elle a recouvré sa pureté, a fait sa toilette

rituelle et peigné ses cheveux, puis elle a terminé les rites du pèlerinage. Est-ce

que son pèlerinage est valide ? Est-elle redevable de quelque chose ?

Son pèlerinage est correct et valide et elle n’est redevable de rien du tout.

Question 54 :

En partant pour la ‘Umra, je suis passée par le Miqat (endroit fixé pour se mettre

en état d’Ihram) alors que j’avais mes menstrues. Donc je ne me suis pas mise en

état de sacralisation, et je suis restée à la Mecque jusqu'à ce que j’aie recouvré

ma pureté. Je me suis alors mise en état de sacralisation (Ihram) depuis la

Mecque. Est-ce que cela est autorisé ? Dans le cas contraire que dois-je faire ?

Cet acte n’est pas licite et n’est pas permis. La femme qui a l’intention de faire

une ‘Umra ne doit pas aller au delà du Miqat sans se mettre en état de

sacralisation. Même si elle a ses menstrues, elle doit se mettre en état de

sacralisation et celle-ci est effective et valide. La preuve de cela c’est la réponse


que le Prophète fit à Asma bint Oumeice, femme d’Abû Bakr qui accoucha

dans le convoi du Prophète pour le pèlerinage d’adieu alors qu’il avait campé à

Dzoul Houlaifa (qui est le Miqat des pèlerins venant de Médine). Elle dépêcha

quelqu’un auprès du Prophète pour demander ce qu’elle devait faire. Il lui

répondit : « Fais ta purification rituelle légale et protège-toi d’un tissu (serviette

hygiénique) puis mets-toi en état de sacralisation. »

Le sang des menstrues étant similaire au sang des lochies, je dis alors à cette

femme qui arrive au Miqat ayant ses menstrues, qu’elle se purifie, et qu’elle se

protège bien en appliquant des serviettes qui empêchent l’écoulement et qu’elle

se mette en état de sacralisation que se soit pour le pèlerinage ou la ‘Umra. Mais

si elle se met en état de sacralisation et qu’elle arrive à la Mecque, elle ne doit pas

se rendre à la Maison sacrée (Kaâba) ni effectuer la circumambulation. Elle doit

attendre de retrouver sa pureté. C’est pour cela que le Prophète dit à Aïcha

-qu’Allah soit satisfait d’elle-, lorsqu'elle eut ses menstrues durant la ‘Umra : « Fais

donc tout ce que fait un pèlerin à l’exception de la circumambulation jusqu'à ce

que tu recouvres ta pureté ». [Rapporté par Al Boukhari et Mouslim.]

Dans Sahih Al Boukhari également, Aïcha [qu'Allah soit satisfait d'elle] mentionne

qu’après sa purification, elle fit la circumambulation et le parcours entre les monts

As-Safa et Al-Marwa.
D’où une preuve supplémentaire que si une femme entre en état de sacralisation

pour un pèlerinage (Hadj) ou une ‘Umra alors qu'elle a ses menstrues, ou si

celles-ci surviennent avant qu’elle n’ait eu le temps de faire la circumambulation,

elle ne doit pas l’accomplir. Elle ne doit pas non plus faire le parcours entre les

monts As-Safa et Al-Marwa jusqu'à ce qu’elle recouvre sa pureté et se purifie.

Cependant si elle effectue la circumambulation tout en étant purifiée mais qu'à la

fin de cette dernière ses menstrues surviennent, elle poursuit ses rites et fait le

parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa même en étant en état de

menstrues. Elle se coupe les cheveux et termine ainsi sa ‘Umra. Car la purification

n’est pas une condition nécessaire pour accomplir le parcours entre les monts As-

Safa et Al-Marwa.

Question 55 :

Je suis venu de Yanba en compagnie de ma femme. A notre arrivée à Djedda elle

eut ses menstrues. J’ai alors continué à faire la ‘Umra seul, sans ma femme. Quel

est l’avis juridique pour le cas de ma femme ?

Ta femme doit rester et attendre la cessation de ses menstrues, puis accomplir sa

‘Umra, car le Prophète dit lorsque Safiyya eut ses menstrues au cours du

pèlerinage : « Celle-là va-t-elle nous bloquer ? ». On lui répondit qu’elle avait

déjà fait la circumambulation (Tawaf Al-Ifada), il dit alors : « Qu’elle parte donc
(avec nous) ! ».

Le fait que le Prophète ait dit : « Celle-là va-t-elle nous bloquer ? », prouve

que la femme ayant eu ses menstrues avant la circumambulation Al-Ifada, doit

attendre le moment où elle va recouvrer sa pureté pour accomplir cette dernière.

La circumambulation de la ‘Umra est pareille à celle de Al-Ifada, car c’est un pilier

de la ‘Umra. Si donc la femme a ses menstrues pendant sa ‘Umra et avant la

circumambulation, elle doit attendre sa purification et ensuite effectuer cette

circumambulation.

Question 56 :

Est-ce que le lieu du parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa fait partie de

la Mosquée sacrée ? La femme qui a ses menstrues peut-elle s’en approcher ?

Celui qui entre dans la Mosquée sacrée par le lieu du parcours entre les monts As-

Safa et Al-Marwa, doit-il faire deux Rak’a « prière de salutation de la mosquée »?

Le lieu du parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa semble ne pas faire

partie de la Mosquée sacrée. C’est pour cela d’ailleurs qu’un petit mur de

séparation à été érigé entre les deux, ce qui est à l’avantage des gens.

En effet, si le lieu du parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa, était inclus

dans la Mosquée et en faisait partie, les femmes qui ont leurs menstrues après la
circumambulation et avant le parcours ne pourraient accomplir ce dernier.

Mon avis est que la femme ayant eu ses menstrues après la circumambulation et

avant le parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa accomplit quand même ce

dernier car son site n'est pas considéré comme faisant partie de la Mosquée

sacrée. Quant aux deux Rak’a de salutation de la mosquée, on peut préconiser à

celui qui fait le parcours après la circumambulation et revient vers la Mosquée

sacrée de les accomplir. Mais s’il ne les fait pas, il n’aura commis aucun péché.

Cependant il est préférable qu’il profite de l’occasion et fasse ces deux Rak’a,

notamment en considération du mérite exceptionnel de la prière dans un tel

endroit.

Question 57 :

Une femme dit : « En faisant le pèlerinage j’ai eu mes menstrues. Mais par pudeur

je n’ai osé le dire à personne. Je suis alors entrée à la Mosquée sacrée, j’y ai prié,

j’ai accompli la circumambulation et le parcours entre les monts As-Safa et Al-

Marwa. Que dois-je faire tout en sachant que mes menstrues sont survenues

après les lochies ?

Il n’est pas licite à une femme qui à ses menstrues ou ses lochies de faire la

prière, que ce soit dans la mosquée Sainte à la Mecque, dans son pays, ou dans

n’importe quel endroit. En effet, le Prophète dit à ce sujet : « N'est-ce pas


que la femme qui à ses menstrues n’accomplit ni jeûne, ni prières ? ».

Et les musulmans sont unanimes pour dire qu'il n'est pas permis à la femme qui a

ses menstrues de prier ou de jeûner.

Cette femme doit se repentir à Allah et implorer Son pardon pour ce qu’elle

vient de faire. Sa circumambulation durant ses menstrues n’est pas valide, mais

son parcours entre les monts As-Safa et Al-Marwa (Sa’y) reste valide, car l'avis le

plus plausible autorise en effet l’anticipation du parcours entre les monts As-Safa

et Al-Marwa par rapport à la circumambulation durant le pèlerinage. Par

conséquent elle doit refaire la circumambulation, car la circumambulation Al-Ifada

est l’un des piliers du pèlerinage, et ce n'est qu'après l'avoir accomplie qu'on peut

procéder à la deuxième désacralisation.

En conséquence, cette femme-là, ne peut avoir de rapports sexuels avec son

époux (si elle est mariée) jusqu'à ce qu’elle effectue la circumambulation. Et elle

ne peut contracter d’acte de mariage (si elle n’est pas mariée) jusqu'à ce qu’elle

fasse la circumambulation. Et Allah sait mieux.


Question 58 :

Si la femme a ses menstrues le jour de « Arafat » que doit-elle faire ?

Si la femme a ses menstrues le jour de « Arafat », elle poursuit son pèlerinage

et fait tout ce que les (autres) pèlerins font, hormis la circumambulation autour

de la Kaâba qu’elle doit retarder jusqu'à sa purification.

Question 59 :

Une femme a eu ses menstrues après avoir effectué le jet des cailloux au niveau

de Jamarat Al-Aqaba et avant la circumambulation Al-Ifada. Elle et son mari se

trouvent dans un convoi auquel ils sont liés. Que doit-elle faire sachant qu’elle ne

pourra pas retourner aux lieux Saints après ce voyage ?

Si elle ne peut pas revenir dans les lieux Saints après sa purification, qu'elle se

protège et effectue la circumambulation Al-Ifada, car c’est un cas de force

majeure et elle n’a aucun péché. Ensuite elle effectue le reste des rites du

pèlerinage.
Question 60 :

Si la femme qui vient d’accoucher recouvre sa pureté avant la période de 40 jours,

son pèlerinage sera-t-il valide ? Et si elle ne recouvre pas sa pureté que doit-elle

faire tout en sachant qu’elle a l’intention d’effectuer le pèlerinage ?

Si la femme qui vient d’accoucher recouvre sa pureté avant la période de 40 jours,

elle fait sa toilette rituelle légale, fait ses prières ainsi que tous les actes que les

femmes pures peuvent effectuer, y compris la circumambulation, car la durée des

lochies n’a pas de limite minimale.

Si elle n’en constate pas la pureté, son pèlerinage reste valide, mais elle ne doit

faire la circumambulation autour de la Kaâba qu'après avoir recouvré sa pureté

car le Prophète a interdit à la femme qui a ses menstrues et à celle qui a ses

lochies de faire la circumambulation dans ces états-là.

Questions 1 à 20 - Questions 21 à 40 - Questions 41 à 60


La femme indisposée peut se livrer à tous les actes cultuels à l’exception de la

prière, du jeûne, du Tawaf [ autours de la Kaaba ] et de la retraite pieuse. Il a été

rapporté du Prophète qu’il animait les dix dernières nuits du Ramadan.

[Rapporté par al-Boukhari, 2024 et par Mouslim, 1174]

D’après Aïcha le Prophète animait la nuit et réveillait les membres de

sa famille à l’entrée des dix dernières nuits du Ramadan. L’animation de la nuit ne

se fait pas exclusivement par la prière, mais par tous les actes d’obéissance.

Voici l’explication que les ulémas en ont donnée:

Selon al-Hafiz , animer la nuit c’est la passer en acte de dévotion.

Selon an-Nawawi c’est veiller en prière toute la nuit.

Selon l’auteur du Awn al-m’aboud c’est se livrer à la prière, au dhikr et à la

récitation du Coran.

La prière dite Salât al-qiyam est la meilleure pratique cultuelle qu’on puisse

perpétuer au cours de la nuit du destin.


C’est pourquoi le Prophète a dit :« Quiconque anime la nuit du Destin en

prière guidé par la foi et le désir de complaire à Allah, aura ses péchés antérieurs

pardonnés » [ Rapporté par al-Boukhari, 1901 et par Mouslim, 760].

La femme indisposée étant empêchée de prier, elle peut animer la nuit par des

actes cultuels autres que la prière comme :

La lecture du Coran, se référer aux rappels : [ Lecture du Coran et

menstruations ]

Le dhikr comme le tasbih, le tahhil, le tahmid et des formules similaires. Il faut

donc répéter fréquemment les phrases.

Gloire à Allah (tasbih). [ Soubhan Allah ]

Louange à Allah (tahmid). [ El hamdou Lillah ]

Allah est le plus grand (takbir). [ Allahou Akbar ]

Il n’y a de dieu qu’allah. [ La ilaha il Allah ]

Gloire et louage à Allah. Gloire à Allah l’Immense [ Soubhan Allah wa

bihamdihi - Soubhan Allah el 'Adhim ]

Et des formules similaires.


La demande de pardon : on dit fréquemment : « Je demande pardon à

Allah » [ Astaghferou Lah ]

L’invocation : Il faut invoquer Allah, le Très Haut et lui demander les biens de

cette vie et ceux de l’autre.

L’invocation fait partie des meilleurs actes cultuels. C’est pourquoi le Messager

d’Allah a dit : « l’invocation c’est l’adoration » [ rapporté par at-Tirmidhi,

2895 et déclaré authentique par al-Albani dans Sahih at-Tirmidhi, 2370 ]

La femme indisposée peut se livrer à des actes cultuels et à d’autres dans la nuit

du Destin.

Nous demandons à Allah , le Très Haut, de nous assister à faire ce qu’Il aime et

agrée et d’agréer nos bonnes oeuvres.

Cheikh Mouhamed Saleh El Mounajeed


La femme libre est responsable doit couvrir tout son corps pendant la prière, à

l’exception de son visage et ses mains, car tout le reste de son corps est à cacher.

Si au cours de sa prière, elle laisse apparaître une partie de son corps qu’elle doit

cacher comme la jambe, le pied, la tête ou une partie de la tête, sa prière sera

invalide compte tenu des propos du Prophète :

« Allah n’agrée pas la prière d’une adulte si elle ne se voile pas »

[ Ahmad et les auteurs des Sounan grâce à une chaîne de transmission

authentique, excepté An-Nassaï ]

À ce propos, Abou Daoud a rapporté d’après Um Salama qu’elle avait

demandé au Prophète si la femme pouvait prier vêtue d’une robe et d’un

voile, sans porter de pagne et il lui avait dit :

« La femme est awra (chose à cacher) ».

S’agissant du visage, la Sunna veut qu’il soit découvert pendant la prière, pourvu

qu’il n’y ait pas d’étrangers sur place. Quant aux pieds, la majorité des ulémas
croient qu’ils doivent être couverts. Certains d’entre eux tolèrent qu’ils soient

découverts. Mais la majorité pensent que cela est interdit et qu’il faut les cacher.

C’est pourquoi Abou Daoud a rapporté qu’il a été demandé à Um

Salamata [qu'Allah soit satisfait d'elle] si la femme pouvait prier vêtue d’une

chemise et d’un voile, et elle avait dit :

« Il n’y a aucun mal si la chemise couvre ses pieds ».

Aussi vaut-il mieux prendre la précaution de couvrir les pieds. Quant aux paumes,

leur cas fait l’objet d’une grande tolérance : elle peut les couvrir ou les laisser.

Certains ulémas pensent qu’il vaut mieux les cacher. Allah est celui qui assure

l’assistance.

Cheikh abd al-Aziz ibn Baz


Question : Est-il permis à la femme en prière de dire : « Amen » à haute

voix alors qu’elle est entourée de membres masculins de sa famille ?

Réponse: Louange à Allah

Le fait pour la femme en prière de dire « Amen » à haute voix en présence de ses

proches parents non accompagnés d’étrangers à la famille est permis. Car c’est

seulement en présence d’étrangers à la famille qu’on interdit à la femme en prière

d’élever sa voix par crainte de la tentation. Aussi ne lui est-il pas interdit de le faire

en présence de ses proches parents.

Cheikh al-Fawzan a été interrogé à propos de l’élévation de la voix dans la prière de

la femme. Et il a dit : « Il est recommandé à la femme de prier à haute voix ; qu’il

s’agisse d’une prière obligatoire ou d’une prière surérogatoire, pour vu qu’elle ne

soit pas entendu par un homme pouvant être tenté par sa voix. La femme peut

prier à haute voix si elle se trouve dans un endroit où aucun étranger ne l’entend et

si elle accomplit une prière de nuit, sauf si elle risque de déranger d’autres prieurs.
Quand elle accomplit une prière du jour, elle le fait à voix basse parce que cette

prière doit se faire ainsi et que l’élévation de la voix dans une telle prière n’est pas

recommandée parce que contraire à la Sunna. Allah le sait mieux.

Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

Les savants - - sont divisés sur ce sujet.

La majorité des ulémas ont interdit la lecture du Coran à une femme qui voit sa

menstruation, jusqu'à ce qu’elle redevienne propre. Cependant, Il y a quelques

exceptions comme, par exemple l’invocation et la formulation des prières ou la

prononciation de : “Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux; Nous sommes à

Allah et à Lui nous retournerons, ô Seigneur donne le bien dans ce bas monde”,

etc, et tout ce qui est venu dans le Coran comme invocation.


Les ulémas ont interdit cette lecture sur la base de ces différents arguments :

Elle est dans la même situation que l’homme souillé, qui doit se laver. Il est

rapporté dans un hadith d4Ali ibn Abi Talib que le Messager d’Allah

leur enseignait le Coran et que rien excepté la souillure ne l’en empêchait

[Rapporté par Abu Dawoud, Tirmidhi ,An-Nissaï, Ibn Mâdja, Ahmad, Ibn

Khouzayma, At-Tarmidhi l’a jugé authentique]

Certains savants disent qu’il y’a la possibilité pour une femme en période de

menstruation de lire le Coran; ceci est la doctrine de Malik. Ibn Taymiya a choici

l’avis d’Ahmed . Shaoukni aussi l’a préféré pour les arguments suivants :

1 - Le statut originel des choses veut qu’elles fassent l’objet d'une permission

jusqu’à ce que l’on ait une preuve de leur interdiction. Cependant, il n’y a pas de

preuve pour interdire à la femme en période de sa menstruation de lire le Coran.

Ibn Taymiya a dit : « Il n y’a pas de texte clair et vrai pour interdire à la

femme en période de sa menstruation de lire le Coran » Puis il poursuit en disant :

« Les femmes qui voyaient leur menstruation à l’époque du Messager d’Allah

étaient autorisées par le Prophète à lire le Coran, à invoquer Allah et à

formuler des prières ».


2 - Allah a demandé qu’on lise le Coran et récompensera celui qui le fait. Il a

promis de bonnes et grandes récompenses dont on ne doit priver personne sans

preuves. Cependant, il n’y a pas de preuves pour interdire à la femme qui voit sa

menstruation de lire le Coran.

3 - La comparaison entre celle qui voit sa menstruation et celui qui a la souillure,

pour ce qui concerne l’interdiction de la lecture du Coran, est une comparaison

invalide parce que le souillé peut enlever cet obstacle en se lavant contrairement à

celle qui voit sa menstruation. Aussi, la durée de la menstruation peut être longue,

en générale, contrairement au souillé qui doit se laver avant l’heure de la prière.

4 - Il y a dans l’interdiction de lecture du Coran à la femme en période de sa

menstruation une privation des récompenses auxquelles elle a droit. Il est possible

qu’elle oublie quelque chose du Coran ou qu’elle ait besoin de le lire pour enseigner

ou apprendre. Il est évident que tout ce qui est passé est l’argument de ceux qui

considèrent que la femme en période de menstruation peut lire le Coran. Si la

femme prend des précautions pour uniquement lire le Coran afin de ne pas

l’oublier, cela lui est autorisé.

Et Allah est le plus Savant


La femme n’a pas à se voiler pour pouvoir lire le Coran puisque aucun argument ne

prouve cela. Cheikh Ibn Outhaymine dit à ce propos : « La lecture du Coran ne

nécessite pas la couverture de la tête » Voir fatawa d’Ibn Outhaymine, 1/420.

Ibn Outhaymine dit encore à propos de la prosternation qui accompagne la lecture

du Coran : « La femme procède à cette prosternation quand elle lit le Coran. L’on

peut se prosterner dans n’importe quel état, même en laissant la tête découverte.

C’est parce que cette prosternation n’a pas le même statut que la prière. » Voir

Fatawa al-djami’a lilmar’a al-mouslima, 1/249.

Celui ou celle qui doit prendre le bain rituel consécutif à l’acte intime n’est pas

autorisé à lire le Coran, ni à partir du Livre ni à partir (d’une autre source) avant de

se laver. En effet, il a été rapporté de façon sûre que seul cet état d’impureté

rituelle empêchait le Prophète de lire le Coran.


L’impureté rituelle mineure n’empêche pas la récitation du Coran, compte tenu de

la généralité des arguments. » Madjmou’ Fatawa. Cheikh Ibn Baz 10/150.

Cependant il est préférable et recommandable de procéder à des ablutions avant la

lecture du Coran. Celui-ci est en effet la parole d’Allah . Par conséquent, sa

noblesse commande l’acquisition de la propreté rituelle par celui qui s’adonne à la

lecture.

Par ailleurs, il n’est permis à personne de toucher le Coran avant d’avoir procédé à

des grandes ablutions, compte tenu des propos du Très Haut : « Seuls les purifiés

le touchent » [ Sourate 56 - verset 79 ] Voir la source précédente. Et Allah le sait

mieux.

Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

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