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Nourrir l'amour conjugal

Conseils aux frères qui négligent leur foyer

Conseils aux Jeunes Mariés

Droits et Devoirs du couple

Comment faire durer l'amour conjugal

Les Secrets des Epoux

L'Art de se comporter avec son Epouse

Comment acquérir les faveurs de ton Mari ?

Jamais sans mon mari

Mon mari m'a battue

La Cérémonie de Mariage : ça passe ou ça casse Nouveau

Le Coran ordonne-t-il de frapper la femme ? Nouveau

Le mari a-t-il le droit de frapper sa femme ? Nouveau


Partie 1 Partie 5

Partie 2 Partie 6

Partie 3 Partie 7

Partie 4 Partie 8

Certaines parties du livre ont été modérées


afin de ne pas heurter la sensibilité de nos plus jeunes lecteurs

Préface

Introduction

Le mariage et ses buts

Les avantages du mariage

Le mérite de la chasteté et les méfaits du péché

L'importance du sexe dans la vie

Le désir sexuel

L'appareil génital de l'homme et de la femme


L'appareil génital mâle

L'appareil génital féminin

Que faire pour satisfaire l'épouse ?

Que faire pour satisfaire le mari ?

Les prémices du sexe

Les politesses sexuelles

La nuit de noce et la défloration

L'art de la pratique sexuelle

L'importance de la sincérité dans la relation sexuelle

Les positions sexuelles

Problèmes d'ordre sexuel

La faiblesse sexuelle chez l'homme

La faiblesse sexuelle chez la femme

Réponses pratiques aux questions sexuelles


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Onze conseils pratiques au bonheur conjugal

La sexualité en Islam, arts, pratiques et conseils - Editions Al-Kitab


Il gravit les marches avec tant d’énergie qu’il me fut difficile de croire que cet

homme avait plus de quatre-vingt ans, il possédait en effet une vitalité de jeune

homme. Puis j’en appris la raison. Bien qu’il se fût marié en 1947, au moment

où il abordait la trentaine, il m’avoua : « Je ne me rappelle pas m’être jamais

fâché contre ma femme, pas même une seule fois. Et de son côté, elle ne s’est

jamais fâchée contre moi et je ne l’ai jamais irritée. Et s’il m’arrivait de souffrir

d’un mal de tête, il lui était impossible de dormir avant que je ne me fusse moi-

même endormi. »

Puis il ajouta, avec émotion : « Je ne peux m’imaginer aller quelque part, même

faire mes courses, sans qu’elle ne m'accompagne et que je ne la prenne par la

main. C’est comme si nous étions de jeunes mariés. » Lorsque, à cause d’un

problème de santé, il devint impossible à sa femme de procréer, il lui dit : « Tu

m’es de toute façon beaucoup plus précieuse que des enfants. » Il me dit : «

Tant qu’elle marchera sur cette terre, je ne pourrai jamais m’imaginer épousant

une autre femme. »


Cet homme est un remarquable exemple de dévotion, d’un sentiment unique qui

perdure au fil des ans. Malheureusement, lorsque nous considérons la relation

que vivent la majorité des couples de tous âges, nous nous rendons compte que

la relation de cet homme est une véritable rareté, et même une sorte d’idéal.

Bien entendu, nous ne sommes pas tenus d’atteindre un tel idéal. Et nous ne

devrions pas attendre de notre tendre moitié qu’il ou elle soit comme cet homme

et cette femme alors que nous avons nous-mêmes tant de défauts.

Le mariage est une union fondée sur l’amour et l’affection

Allah dit, dans le Coran :

« Et parmi Ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que

vous viviez en tranquillité avec elles. Et Il a mis entre vous de l’affection et

de la bonté.Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent »

( Sourate 30 : verset 21)


C’est d’ailleurs pour cette

raison que l’homme est

attiré par la femme et

inversement, comme si

chaque personne était à

la recherche de son

autre moitié. Lorsque la

femme du grand juriste

Abou Rabi’ah décéda, il l’enterra lui-même, de ses propres mains. Mais lorsqu’il

revint chez lui, il succomba à la douleur et, les larmes aux yeux, pleura en

s’adressant à son Seigneur : « Maintenant … même ma maison est morte. Une

maison ne vit que pour la femme qui l’habite. »

L’amour conjugal requiert de grands efforts de la part des deux époux pour

durer et demeurer vivant. Les difficultés de l’amour conjugal ne résident pas

dans les petits désaccords quotidiens qui font partie de toute vie de couple. En

fait, ces petits problèmes revivifient parfois la relation, comme les épices

relèvent un savoureux plat.


Le véritable problème réside dans trois choses

1. L’incapacité d’une personne à comprendre l’autre. En fait, il arrive même

qu’une personne ait de la difficulté à se comprendre elle-même.

2. L’incapacité d’une personne à s’adapter au mariage comme tel et à faire face

aux changements qui en découlent au niveau du mode de vie. Trop de

personnes s’attendent à ce que leur vie demeure la même une fois mariées.

3. Le problème le plus répandu est l’absence d’engagement par rapport à la

relation, ainsi que l’absence du désir profond de la faire durer. C’est pourquoi il

est nécessaire que les gens comprennent « les règles du jeu » lorsqu’il s’agit

d’amour conjugal.

Dix façons d’atteindre à un amour durable

Puisque l’amour conjugal est sujet à la maladie, et même à la mort, il est

impératif que les couples travaillent en permanence à le revivifier et à le

préserver. Maris et femmes doivent respecter les règles suivantes :

1. Ils doivent prendre l’habitude de se dire des choses positives, de se faire des

compliments et de faire des invocations en faveur de l’autre.

Un mari peut dire à sa femme : «Si tout était à recommencer et que je revenais

en arrière, à mes jeunes années, je ne choisirais pour femme nulle autre que

toi». Bien sûr, sa femme peut également lui dire des choses similaires. Les
paroles d’affection ont un effet certain sur une personne, surtout sur les

femmes. Ils ont d’ailleurs été souvent utilisés comme armes par des hommes

sans scrupules cherchant à s’approprier une femme appartenant à autrui. Les

douces paroles gagnent le coeur des femmes. Un mari devrait prendre l’habitude

de parler à sa femme de façon affectueuse avant que quelqu’un d’autre ne le

fasse.

2. Mari et femme devraient prendre l’habitude de faire ces petites choses qui, au

fond, représentent beaucoup. Si un homme rentre chez lui et trouve sa femme

endormie, il peut la couvrir et la border dans son lit. Un mari peut prendre

l’habitude d’appeler sa femme de son travail juste pour dire bonjour et pour

qu’elle sache qu’il pense à elle. Si une femme trouve son mari assoupi, elle peut

l’embrasser sur le front, même si elle croit qu’il n’en aura pas conscience. En fait,

même s’il dort, ses sens restent alertes jusqu’à un certain niveau et il peut

parfaitement être conscient de ce geste d’affection.

Le Prophète a souligné l’importance de ces petits gestes : « … même le

morceau de nourriture que vous mettez dans la bouche de votre femme. »

(Sahih Boukhari et Sahih Mouslim). En fait, il se peut fort bien que le Prophète

ait voulu faire allusion aux dépenses du mari visant à combler les besoins

de sa femme. Néanmoins, il y a une raison pour laquelle il a choisi de l’exprimer

de cette façon. Ce qu’il est important de retenir, c’est que c’était là la façon du

Prophète de se comporter avec sa famille. Tous ces petits gestes sont


déterminés par les goûts et les inclinations des personnes concernées. Cela peut

demander un peu de temps pour s’y habituer, mais au fond, cela ne demande

pas tant d’efforts. Une personne qui n’est pas habituée à ce genre de

comportement peut même se sentir gênée ne serait-ce que d’en entendre parler,

et elle peut préférer laisser les choses telles qu’elles sont plutôt que de faire

l’effort de changer et d’appliquer des choses qu’elle juge complètement ridicules.

Malgré tout, nous devons être disposés à introduire de nouvelles habitudes dans

nos vies si nous ne voulons pas que nos problèmes durent éternellement.

3. Mari et femme doivent se réserver certains moments durant lesquels ils

peuvent se parler sans être interrompus. Ils peuvent parler du passé, se rappeler

des bons moments qu’ils ont vécus ensemble, parler de ces moments, les garder

frais à la mémoire, comme s’ils avaient été vécus la veille. Ils peuvent aussi

parler d’avenir, partager leurs espoirs et leurs projets. Enfin, ils peuvent parler

du présent, du bon et du mauvais, et tenter de trouver des solutions pour régler

leurs problèmes.

4. Garder un contact physique étroit est sain pour la relation. Ces contacts ne

devraient pas être restreints aux moments intimes, mais être présents à tous

moments, comme lorsque le couple est assis dans le salon ou lorsqu’il marche

dans la rue. Et ce, même s’il existe encore des hommes, dans notre société, qui

ont honte d’être vus en public avec leur femme à leurs côtés.
5. Le soutien émotif devrait toujours être présent lorsque l’un des deux époux en

ressent le besoin. Lorsque la femme est enceinte ou dans sa période

menstruelle, elle peut avoir besoin d’un certain soutien moral de la part de son

mari, et ce dernier devrait prendre en considération l’état dans lequel se trouve

sa femme. Les experts médicaux ont démontré que lorsque la femme subit une

grossesse, des menstruations, ou des saignements post-partum, elle peut

souffrir d’un stress psychologique qui peut affecter de façon négative son

comportement. C’est dans des moments comme ceux-là que la femme a besoin

du soutien de son mari. Elle a besoin de l’entendre dire à quel point elle compte

pour lui et à quel point il a besoin d’elle dans sa vie.

De même, il peut arriver que le mari tombe malade ou qu’il soit confronté à

toutes sortes de difficultés. La femme doit prendre ces choses en considération.

Si les gens veulent que leur relation dure, ils doivent faire sentir à l’autre qu’ils

sont toujours là pour le ou la soutenir.

6. L’expression matérielle de l’amour est aussi

une bonne chose.

Des cadeaux peuvent être offerts, même en

dehors des occasions spéciales comme l’Aïd;

une agréable surprise est toujours bienvenue.

Un cadeau approprié est un cadeau qui

exprime les sentiments d’affection de celui qui l’offre. Il n’est pas nécessaire qu’il
soit dispendieux, mais il doit respecter les goûts et la personnalité de l’autre; il

sera ainsi longtemps chéri et précieusement gardé.

7. Mari et femme doivent apprendre à être plus tolérants l’un envers l’autre et à

fermer les yeux sur les défauts et les faiblesses de l’autre. Oublier les petites

erreurs de la vie courante et ne pas même les mentionner devrait devenir une

seconde nature. Le silence, relativement à ces futilités, est un signe de noble

caractère. Une fois, une femme est venue dire à Aisha : «Lorsque mon

mari rentre à la maison, il devient comme un chat. Lorsqu’il sort à l’extérieur, il

ressemble à un lion. Et il ne m’interroge pas sur ce que j’ai fait de ses biens.»

(Sahih Boukhari et Sahih Mouslim)

Ibn Hajar explique ses paroles de cette façon : « Elles peuvent signifier qu’il est

très généreux et tolérant. Il ne fait pas tout un plat au sujet de ses biens ou de

son argent qu’il trouve utilisés par les membres de sa famille. S’il rapporte des

choses pour la maisonnée, il ne s’enquiert pas, plus tard, de ce qu’elles sont

devenues. Il ne fait pas un drame des défauts des membres de sa famille; il est

plutôt indulgent et tolérant. » Il est injuste de dramatiser les défauts des autres

cependant que de nous-mêmes, nous ne voyons que les qualités. Il y a un dicton

qui va comme suit : « L’un d’entre vous voit la poussière dans les yeux de son

frère tandis qu’il oublie la saleté dans les siens. »


8. Mari et femme doivent parvenir à une entente en ce qui concerne leurs

responsabilités et leurs soucis

communs, comme l’éducation des

enfants, le travail, les voyages, les

dépenses et tous les problèmes qui

peuvent constituer une menace pour

relation du couple s’ils ne sont pas

gérés de la bonne façon.

9. Mari et femme ont besoin de faire des choses pour égayer leur relation.

Ils peuvent lire des livres tel la Sira du Prophète ou écouter des cassettes

qui leur donneront des idées sur les façons de revivifier leur vie conjugale et de

l’enrichir.

Ils peuvent varier leurs habitudes lorsqu’il s’agit de se relaxer ensemble, de

manger, de décorer leur maison, et dans leurs façons d’interagir, tant en public

que dans l’intimité.

Ce sont là des choses qui gardent la passion et l’intérêt en éveil dans une

relation de couple.

10. La relation doit être protégée des influences négatives qui peuvent l’affecter.

L’une des pires qui soit est le fait de comparer son époux ou épouse aux autres.

Beaucoup d’hommes ont tendance à comparer leur femme à celles des autres.

Certains vont même jusqu'à les comparer avec celles qu’ils voient dans les
magazines ou à la télévision. Les femmes aussi comparent leur mari avec ceux

des autres, surtout en matière de richesses, de beauté et sur la fréquence avec

laquelle ils font des activités extérieures avec leur épouse. Toutes ces

comparaisons malsaines amènent les gens à se sentir mal et médiocres et la

relation peut s’en trouver rapidement affectée.

Si nous tenons à nous comparer aux autres, nous devons le faire avec ceux qui

sont moins pourvus que nous. Le Messager d’Allah a dit : « Regardez ceux

qui sont en-dessous de vous et non pas ceux qui sont au-dessus. Cela est

meilleur pour vous, afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah. »

(Sahih Boukhari et Sahih Mouslim)

Il est grand temps que nous apprenions à vivre dans la réalité et à être satisfaits

de ce qu’Allah a décrété pour nous. Nous ne devons pas considérer avec

envie ce qu’Allah a donné aux autres. Même le peu que nous avons peut signifier

beaucoup si nous savons bien l’utiliser et en tirer profit.

Il est fort possible que plusieurs des personnes qui parlent de leur bonheur

conjugal et qui se vantent de leur mari ou de leur femme ne disent pas tout à

fait la vérité; ce n’est que la vanité qui les fait parler. L’herbe nous semble

souvent plus verte chez le voisin, mais seulement parce que nous ne la

regardons pas d’assez près.

Shaykh Salman al-Awdah


Prends garde ô serviteur d'Allah à la négligence envers ta femme et tes enfants,

sois pour eux de bonne compagnie, et crains Allah à travers eux. Cher frère

: ce qui requiert notre considération est que nous prenions soin de nos âmes qui

sont le fruit de nos entrailles (littéralement : "entre nos côtes") de deux manières

: l'apprentissage et la purification (tazkiyah).

Allah a dit :

{ Notre Seigneur! Envoie l'un des leurs comme messager parmi

eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la

Sagesse, et les purifier. Car c'est Toi certes le Puissant, le Sage!}

[ Sourate 2 – Verset 129]

Il y a donc deux éléments avec lesquels on obtient la réussite de

nos âmes auprès de notre Seigneur in sha Allah.


Etant donné que nous devons prendre soin d'éduquer nos âmes

et de respecter ses droits, alors nos familles et nos enfants sont

également entre nos mains. Et comme on dit, nos enfants

grandissent et évoluent (littéralement : "nos progénitures

marchent sur la terre") , nous devons donc leur être de bonne

compagnie, et craindre Allah à travers eux. Et combien

sont ces « hizbiyûn » qui délaissent leurs enfants et leurs

épouses, et malheureusement, ils sont le dernier de leurs soucis,

ils ne daignent jamais "lever leur tête" pour eux, et ils ne font

pas attention à leurs affaires et ne veillent pas à leurs intérêts.

En fait ils sont la dernière de leur préoccupation, et

malheureusement on trouve des chefs de famille qui ne se

préoccupent que d'eux-mêmes et c'est une réalité.


Il (le frère) prend soin de raccourcir ses habits, de laisser pousser sa barbe, de

mettre du parfum et qu'Allah le

récompense par le bien. Et ceci se

répète à chaque fois qu'il sort de chez

lui et appelle les gens à Allah ,

pour appliquer l'ordre d'Allah

dans la Da'wa (prêche). Il atteint même

la limite de ses efforts en cela, jazâh

Allahu kheyran, mais nous lui

demandons : mon frère, à qui as-tu

laissé les gens de ton foyer? Ton épouse bien-aimée, la mère de tes enfants

chéris ? Et tes enfants, qui s'en occupe après que tu t'en ailles et à qui les as-tu

laissés akhi al-karîm ? Notre Prophète était-il ainsi ? Nous a –t-il conseillé

cela?

Pourquoi ceux qui font preuve d'une telle piété aujourd'hui réfléchissent peu ? Ou

alors est-ce de la négligence ? Où en sommes-nous véritablement par rapport aux

instructions du Coran et de la Sunnah ? Notre comportement avec nos familles

est très étonnant et c'est à Allah que nous nous plaignons. Cette

responsabilité n'est-elle pas une charge que nous devons assumer ? Qui se

chargera de cette énorme responsabilité si nous ne le faisons pas ?


Tout commence véritablement au sein du foyer, et non à l'extérieur, comme c'est le

cas aujourd'hui, et par Allah, c'est une erreur. Et cela ne durera pas car ce qui est

bâti sur le mauvais aura pour résultat le mauvais. Ce qu'Allah nous a accordé

comme épouses et enfants est une richesse (rizq) de Sa part et un énorme bienfait,

par Allah, il n'y a pas plus honorable et plus important que cela. Combien de

personnes se sont vu interdire ce bienfait et cette richesse ? Allah a dit :

{ Allah vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses, et de vos épouses Il

vous a donné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué de

bonnes choses. Croient-ils donc au faux et nient-ils le bienfait d'Allah? }

[ Sourate 16 - Verset 72]

Et SubhânAllah ! Pour ce qu'il se produit comme animosité, Allah nous

ordonne l'indulgence et la miséricorde envers eux :

{ vous qui avez cru, vous avez de vos épouses et de vos enfants un ennemi

(une tentation). Prenez-y garde donc. Mais si vous (les) excusez, passez sur

(leurs) fautes et (leur) pardonnez, sachez qu'Allah est Pardonneur, Très

Miséricordieux. }

[ Sourate 64 – Verset 14]


Donc cher frère, ô combien sont nombreux ces bienfaits qu'Allah nous a

accordés, et il nous faut absolument éviter de ne pas être reconnaissant des

bienfaits, qui sont innombrables et incommensurables ou ne pas les considérer

comme Allah nous l'a ordonné et éviter de ne pas améliorer nos mauvais

comportements vis à vis de ces bienfaits pour un meilleur comportement, tel que

nous l'a ordonné Allah .

{Et si vous comptez les bienfaits d'Allah, vous ne saurez pas les dénombrer. Car

Allah est Pardonneur, et Miséricordieux}

[ Sourate 16 - Verset 18]

Sois vigilant frère en Allah ! C'est un sujet très sérieux et important, Allah a

dit :

{ C'est qu'en effet Allah ne modifie pas un bienfait dont Il a

gratifié un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-

même. Et Allah est, Audient et Omniscient. }

[ Sourate 8 - Verset 53]


Par Allah, nous sommes tous responsables devant notre Seigneur Le Très-Haut, et

par Allah nous serons interrogés au sujet de notre conduite avec nos familles et

nos enfants. Crains donc Allah ô serviteur d'Allah à travers ton foyer pour

désormais diriger ton prêche et ton attention vers ton entourage, car Allah a dit à

Son Prophète :

{ Et avertis les gens qui te sont les plus proches. }

[ Sourate 26 - Verset 214 ]

Et cela s'adresse à nous tous également. Alors avons-nous rempli cette charge

qu'Allah nous a attribuée ? Al-Bukhârî rapporte de Sâlim bin Abdillah, de Ibn

'Umar que le Prophète disait : " Vous êtes tous des bergers."

Et Al-Layth rajoute que Yunis a dit : Ibn Shihâb a écrit à Ruzayq bin Hakîm

l'ordonnant de diriger la prière du vendredi et l'informa que 'Abdullah ibn 'Umar

lui avait dit :

"J'ai entendu le Prophète dire :


"Vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son

troupeau : l’imam (guide) est un berger pour les gens qu’il dirige et

l’homme est un berger dans sa famille et il est responsable de son

troupeau. La femme est une bergère au sein du foyer conjugal et elle

sera responsable de son troupeau. Le domestique est un berger par

rapport aux biens de son patron et il est responsable de son troupeau. Je

crois qu'il a également dit : L'homme est un berger par rapport aux biens

de son père et il est responsable de son troupeau. Vous êtes tous des

bergers et vous êtes responsables de vos troupeaux." [ Rapporté par

Boukhari, 851 ]

Et Muslim rapporte dans son Sahih : d'après al-Hasan, 'Aad 'Ubeyd Allah

bin Ziyad Ma'qil bin Yasâr :

Al-Muzani a dit lors de la maladie qui lui a coûté la vie : Ma'qil a dit : "Je vais te

rapporter un hadith que j'ai entendu du Prophète et que je ne t'aurais pas

transmis si j'avais su que je serai toujours en vie. J'ai entendu le Messager d'Allah

dire : "Nul parmi ceux à qui Allah a confié des affaires et meurt ayant

été malhonnête dans ces affaires sans qu'Allah ne lui interdise le Paradis."
Par Allah, je suis très surpris de voir les efforts que nous faisons à l'extérieur de

nos foyers dans l'enseignements aux gens, leurs enfants et leurs familles, puis

nous rentrons chez nous, nous voyons notre fils et nous lui crions au visage, nous

rencontrons notre fille et nous nous renfrognons, alors qu'ils nous appellent "Abi,

abi !" Nos épouses nous attendent avec impatience jusqu'à ce que revienne le

chef de famille, celui qui occupe la première place dans leurs coeurs et dans leurs

vies. Et voilà qu'ils sont choqués [par son attitude] et ils sont déçus : après une si

longue période d'attente il ne parle ni ne répond à personne, que lui arrive-t-il ?

Il a un visage grimaçant et coléreux, La Hawla wa la Quwwata illah billah, il est

fatigué et veut se reposer, mais cela ne durera pas longtemps lorsqu'il saura

qu'un de ses amis a frappé à la porte alors qu'il s'avère que c'est une personne

autre que celle qu'il attendait ! SubhânAllah ! Ya Akhi, n'étais-tu pas fatigué il y a

quelques minutes ? N'étais-tu pas renfrogné ? N'étais-tu pas exténué il y a peu ?

Pourquoi as-tu changé d'un coup ? Qu'est-il arrivé mon frère ?

C'est comme si tu t'étais réveillé ! Tu as délaissé les relations avec ton épouse et

ta famille ou plutôt tu les as oubliés au point que ces relations se sont refroidies et

même presque gelées. Ne crains-tu pas mon frère que par la suite tu ais besoin

de ta femme et que tu ne la trouves pas à tes côtés ?

Ne crains-tu pas qu'elle dévie et qu'elle s'attache à un autre que toi, qu'Allah l'en

préserve, mais tout ceci par la faute de qui ? N'es-tu pas la cause principale de sa
privation de plaisir ? Te rappelles-tu ce qu'il y avait entre vous comme intimité et

bienveillance dans les débuts de votre mariage ? Où est cela maintenant ?

Et où est passé l'attachement que vous éprouviez l'un envers l'autre mon frère ?

Interroge ton âme ô Serviteur d'Allah, cherche quand a commencé le problème et

corrige les choses qu'Allah te reforme, avant que ne soit un jour où tu ne

trouveras pour toi aucun exaucement ni même une faveur, sauve ta vie ainsi que

toi-même, car elle est arrivée sans aucun doute, à une étape certes dangereuse.

Combien de personnes ayant souffert de cette

situation avec leur famille, s'en sont plaint,

[comme un homme], alors qu'il voyageait

beaucoup et laissait sa famille qui l'empêchait

d'effectuer ces voyages excessifs, par tous les

moyens dont elle disposait. Son épouse était très attachée à lui mais il multiplia ses

voyages ici et là. Le temps passa et arriva un moment où son épouse ne se souciait

plus de ses voyages, pis encore par la suite, elle l'aidait pour ses voyages ! Puis le

mari commença à douter d'elle et il découvrit par la suite que son épouse était

effectivement, tombée dans la trahison. Sais-tu quelle en est la cause ? C'est son

époux, et il reconnut qu'il vécut des jours très durs qui l'ont détruit lui et toute sa

vie, et à la fin la famille s'est disloquée d'une manière étonnante, les choses ont

changé, les deux époux se sont séparés et les enfants se sont dispersés. Il n'y a de

force ni de puissance qu'en Allah Le Très Haut, Le Très Grand. Voudrais-tu mon
frère en Allah que ta vie soit semblable à ce que tu viens de lire ? Ne te rappelles-tu

pas le Prophète et sa manière de vivre avec ses épouses si tu es vraiment

sincère dans ta piété ? Et je me demande mes frères, si l'attachement se fait

uniquement à certains cotés de la religion d'Allah ? Tout en négligeant les

autres côtés ? Est-ce que ceci est une vie heureuse ?

Je te rappelle, serviteur d'Allah les bienfaits d'Allah sur toi par quelques ahadith

concernant la bonne cohabitation, peut-être réfléchiras-tu sur ton cas et que tu te

ressaisiras avant qu'il ne soit trop tard et avant que n'arrive un jour où ni fortune ni

descendance ne te seront utiles et où ton épouse et tes enfants s'accrocheront à toi

te demandant des comptes de ce qui s'est passé dans ta vie avec eux. Alors lis et

peut-être Allah te sauvera de ton état :

Mouslim a dit : Muhammad Ibn Abdillah Ibn Noumayr Al-Hamadani m'a rapporté de

AbdAllah Ibn Yazid qui le tient de Haywa, qui lui-même le tient de Shurayhîl Ibn

Shariik qui l'a entendu de Ibn Abd Ar-Rahman Al-Hubulî de AbdAllah Ibn 'Amr

qui rapporte que le Prophète a dit:

"La vie est jouissance et la meilleure des jouissances terrestres est la femme

pieuse." Vois tu l'énorme bienfait dont tu disposes, alors qu'un autre que toi n'a pas

trouvé ce bienfait et Alhamdulillah tu en profites, mais es-tu reconnaissant ?


Et Harmala Ibn Yahya, nous a dit Ibn Wahb m'a dit Yûnus m'a rapporté de Ibn

Shihab, de Ibn al-Musayib que Abi Hurayra a dit : Le Prophète a dit :

"La femme est comme une côte, si tu essayes de la redresser tu la brises et si tu

la laisses, tu en jouis alors qu'elle est tordue."

Ce hadith contient une recommandation en faveur des femmes : il encourage la

patience envers elles, donc si tu détestes une chose en elle, tu aimeras en elle

bien d'autres qualités, alors ne la critique pas sans cesse, ne te moque pas d'elle

ne la rejette ou ne la néglige pas, sinon tu serais injuste.

Allah s'est interdit l'injustice à Lui-même et à Ses serviteurs. Muslim

rapporte dans son Sahih :

Abdullah Ibn Abd Ar-Rahman Ibn Bahraam Ad-Daramiy nous a dit, Marouan

(c'est-à-dire Ibn Muhammad Ad-Dimachqiy) nous a rapporté de Sa'id bin 'Abd Al-

'Aziz, de Rabi'ah bin Yazid, de Abi Idrîs Al-Khawlâni, de Abi Dharr , que le

Prophète a dit en rapportant de Son Seigneur :

"O Mes Serviteurs, je me suis interdit l’injustice et Je vous déclare que Je vous

l'interdis. Ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres. O Mes Serviteurs,

chacun d'entre vous est un égaré, sauf celui que Je mène dans le droit chemin:

demandez-Moi donc que Je vous mène, et Je vous y mènerai. O Mes Serviteurs,

chacun d'entre vous est affamé, sauf celui que Je nourris, demandez-moi donc de

vous nourrir, et Je vous nourrirai. O Mes serviteurs, chacun d`entre vous est nu,
sauf celui que J'habille, demandez-Moi donc de vous habiller et Je vous habillerai.

O Mes serviteurs, vous pêchez de nuit comme de jour et Moi Je pardonne tous les

péchés, demandez-Moi donc de vous pardonner, et Je vous pardonnerai.O Mes

serviteurs, en vain feriez-vous des efforts pour réussir à Me nuire et en vain pour

réussir à M'être utiles.

O Mes serviteurs, si du premier au dernier, homme ou génie, vous étiez aussi

pieux que l'est celui au coeur le plus pur d'entre vous, cela n'ajouterait rien à Mon

Royaume. O Mes Serviteurs, si du premier au dernier homme ou génie, vous étiez

aussi pervers que l'est celui d'entre vous au coeur le plus pervers, cela ne

diminuerait en rien Mon royaume. O Mes Serviteurs, si du premier au dernier,

homme ou génie, vous vous teniez dans une seule région de la terre pour

solliciter Mes faveurs et si J'accordais à chacun de vous sa demande, cela

n`amoindrirait en rien Mes propriétés, pas plus que l’aiguille n'enlève quoi que ce

soit à l'Océan en y pénétrant. O Mes serviteurs, ce sont vos actes seulement dont

Je tiendrai compte, ensuite. Je vous rémunérerai d`après ceux-ci. Donc celui qui

trouve le bonheur, qu'il rende grâce à Dieu et celui qui trouve autre chose, qu'il ne

s'en prenne qu'a lui-même».

Sa'id a dit : Quand Abu Idriss Al Khawlâni rapportait ce hadith, il s'agenouillait.[...]

Ceci est mon conseil pour moi même avant tout ensuite à toi ô serviteur d'Allah,

que tu prévienne tes erreurs ou les répare, dans ta vie et précisément avec celle

qui partage ta vie et la mère de tes enfants et de tes fils parmi eux, alors

commence, si tu es sincère, par être juste et droit et traite les avec bienfaisance
comme te l'a ordonné Allah .

Et prends garde encore et encore au délaissement et à la préoccupation qui t'en

éloigneraient, sans que tu ne leur accorde leurs droits, et tu en sera interrogé par

Allah, et que diras tu alors ?

Et Allah tient Ses promesses. Et que le salut d'Allah et sa bénédiction soient

sur toi. Wa Allahou ahlam

Shaykh Abu 'Aasim

Traduit par : Ummu-Anass et Oum-Aymen

Par le frère Mustapha Kastit

(Discours prononcé à l’occasion d’un mariage)

(Audio retranscrit à la demande de nos frères et soeurs malentendants par l'équipe


Sajidine)

Mes chères frères,

Assalamou ‘alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouhou


Avant tout, en mon nom personnel et au nom de tous les frères responsables de

ce centre, le jardin des jeunes, nous vous souhaitons la bienvenue et surtout à

notre honorable frère (nouvellement marié) ... Vous n’êtes pas sans savoir que

cette occasion qui nous réunit est justement le mariage de notre frère à qui nous

souhaitons in cha'a Allah beaucoup de succès.Quant à moi j’aurais tout

simplement un rappel à faire à tous nos frères ici présents, car justement c’est

une occasion de se rappeler mutuellement car comme le dit Allah :

Et rappelle; car le rappel profite aux croyants

[Sourate 51 – Verset 55]

C’est un rappel pour tous les frères qui sont au début de leur mariage ou qui ont

des projets dans ce sens.

Un rappel sur le mariage, sa place dans l’islam, certains devoirs, certains droits

que l’épouse et l’époux doivent remplir par rapport à leur Seigneur afin que le

succès soit leur meilleur allié.

Le mariage, az-zawadj, est une nécessité innée, naturelle comme l’indique la

parole d’Allah :
{ Parmi Ses signes: Il vous a créés de terre, - puis, vous voilà des hommes qui se

dispersent (dans le monde) -. Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous,

des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous

de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui

réfléchissent. }

[ Sourate 30 – Versets 20-21 ]

Si vous faites attention à ce verset vous constatez qu’Il a dit Amour puis Rahma,

IL n’a pas inversé.

C’est à dire que cet Amour qu’il y a entre l’épouse et l’époux, c’est ce qui conduit

vers la miséricorde,

la clémence et la pitié que chacun des conjoints a l’un envers l’autre.

Nous devons également nous rappeler que le mariage fait partie de la voie de

notre Prophète Muhammad. Nous avons à ce sujet quelques hadith. Le premier,

d’après Abdallah ibn mass’oud , raconte que le Prophète a dit:

« Oh ! Vous les jeunes, ceux parmi vous qui êtes capables de se marier,

qu’ils le fassent. Cela permet de préserver la chasteté du regard et

également la chasteté des parties intimes en évitant l’adultère. Et celui

qui ne peut pas, qu’il pratique-le jeûne » [ Rapporté par Al boukhari et

Muslim ]
Dans un autre hadith également rapporté par Boukhari et Muslim, selon

ibnu Omar , 3 personnes se sont présentées auprès des épouses du

Prophète pour les interroger quant à la vie privée du Prophète

en disant :

« Comment le Prophète vivait-il ? Lorsqu’elles ont relaté sa vie privée, l’un

d’entre eux a dit: " Quant à moi, je n'épouse pas les femmes ». Donc il

prétend observer le célibat. Le deuxième dit « quant à moi, je prie et je

ne dors pas » et le troisième a dit « quant à moi je jeûne et je ne mange

pas ».

Quand le Prophète a entendu les propose de ces trois personnes il

a immédiatement réagi en disant : « quant à moi, je prie et je dors, je

jeûne et je mange, et j’épouse les femmes. » Il a poursuivi en disant «

celui qui se détourne de ma Sunna n’est pas des miens.

On voit que quand le Prophète a entendu ces propos, il ne les a pas

acceptés et il rappelle que le mariage fait partie de sa Sunna. Et bien

entendu il y a beaucoup de hadith qui nous en rappellent l’importance.


Il y a certains points à retenir par rapport au mariage :

La première des choses c’est de faire le bon choix : le mariage, mes chers frères,

n’est pas un simple coup de foudre, ce n'est pas un flash ( le gars perd la tête et

pense jour et nuit à elle et l’inverse, c’est l’histoire de Roméo et Juliette), non, ce

n’est pas ça, avant tout c’est Responsabilité et Sérénité.

Ecoutons le Prophète qui nous explique pour quelles raisons on doit se

marier, les motivations. Il dit dans un hadith : « la femme peut être épousée

pour l’une des 4 raisons : Pour les biens qu’elle a, pour la réputation ou l’honneur

de sa famille et de sa personne, pour sa beauté et pour sa religion. Choisit celle

qui a la religion, tu seras satisfait. »

Ceci parce que tout le reste part … mais la religion, la piété, reste jusqu’à la fin.

La beauté part, une femme est belle aujourd’hui, demain elle vieillit, c’est terminé.

Elle a de l’argent, elle a des biens, demain ça part. Elle a la réputation …demain

cette réputation peut voler en éclat à n’importe quel moment … mais sa piété, As

Salah, reste jusqu’à la fin.

Egalement, dans un autre hadith, le Prophète nous rappelle:

« Ce bas monde n’est que plaisir et le meilleur des plaisirs de ce bas

monde c’est la femme pieuse »


…car celui qui a une femme pieuse a tout acquit. Tu peux avoir une femme très

belle, mais tu risques de vivre un enfer, un cauchemar avec elle. Par contre si tu

as une femme pieuse, non. Bien sur, il faut aussi qu’elle me plaise sinon je vais

m’en détourner.

Mais je vais te dire une chose cher frère, fait en sorte que la beauté de cette

femme équivaut au sel que tu mets dans la nourriture. On met du sel afin que la

nourriture ne soit pas fade (sans goût), fait en sorte que cette beauté soit l’épice

que tu mets dans ton plat … ne fait pas de la beauté le critère principal car tous

ceux qui sont passés par ce chemin l’ont quelque peu regretté.

Quand est-il de l’homme ?

C’est pareil !

Le Prophète nous rappelle également dans un hadith s’adressant aux

familles :

« si un jeune homme se présente à vous et dont vous êtes satisfait de sa

piété et de son comportement, mariez-le. Si vous ne le faites pas, il y

aura épreuves sur Terre et corruptions »

[ Rapporté par Abou Daoud et At Tirmidhi ]


En effet à partir du moment ou l’on ferme les portes à ce jeune homme qui

cherche à compléter, parfaire sa religion par le mariage, et bien, cette famille ou

ces gens qui ferment leur porte risquent de le pousser vers l’adultère !

Tout cela, ce sont les principaux repères, mes chers frères, dans votre recherche

pour démarrer, faites le bon choix afin de ne pas le regretter plus tard.

Passons maintenant aux choses les plus importantes, après le choix.

Commençons par l’époux. Quels sont ses devoirs mais aussi ses droits ?

Son premier devoir est d’assumer sa responsabilité en tant qu’époux et en

tant que chef de famille.

Allah dans le coran dit :

Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah

accorde à ceux-là sur celles-ci …

[ Sourate 4 – Verset 34 ]

Pourquoi ? Pour certains avantages, qu’Allah a donné aux hommes : force

de caractère, puissance physique, etc. et aussi par les biens qu’ils doivent

dépenser pour leur famille. L’époux est le chef de famille, c’est lui le timonier,

c’est lui le maître à bord.


Il faut retenir cela, surtout à notre époque où l’on a tout inversé. Maintenant ce

sont les femmes qui commandent, l'homme n’a qu’à signer son cachet et c’est

bon. C’est la femme qui prend les décisions à la place de l’homme …

Non. Il ne doit pas y avoir de dictature mais il n’y a pas d’anarchie non plus.

Le Prophète nous dit : « vous êtes tous des bergers et vous êtes tous

responsables de votre troupeau » ... c’est à dire responsable de ceux qui sont

sous votre autorité.

L’émir, le chef de l’état, est responsable devant Allah de ses sujets, de ses

citoyens tout comme l’époux est responsable de son foyer. Et l’épouse également

est responsable de son foyer, de l’intérieur de son foyer. Elle est reine chez elle.

Elle est responsable également de l’éducation des enfants.

Et l’on doit se rappeler une chose, la tutelle, la responsabilité que l’époux acquiert

par l’acte de mariage qui fait de lui l'époux légal, le responsable direct de son

épouse, el wilaya, est une responsabilité, un fardeau et non pas un honneur. C'est

une responsabilité devant Allah . Il devra en rendre compte le jour du

jugement.

Le Prophète nous dit dans un hadith :


« Allah le jour du jugement dernier interrogera chacun concernant ses

responsabilités » ... concernant ceux qui étaient sous son autorité. A - t’ il

préservé leurs droits ? A – t’ il préservé cette responsabilité qu’il avait ? Ou bien

l’a - t’ il négligée et délaissée ? Au point qu’Allah interrogera l’époux

concernant sa famille, son épouse, ses enfants.

On sera tous interrogés là dessus. Alors préparons nous et assumons pleinement

notre rôle.

Bien sur cette tutelle signifie que la dépense est obligatoire, c’est au mari de

dépenser pour son épouse et de prendre en charge de façon financière son foyer,

sauf bien sur s’il y a un accord préalable.

Par exemple : l’époux n’a pas de travail,

et l’épouse se propose d’elle-même sans

être forcée, elle dit « moi je suis prête à

travailler ». Il arrive que dans les papiers,

et seulement dans les papiers, pas dans

la réalité, l’épouse soit le chef de famille.

C’est donc elle qui devant l’état assume

les responsabilités financières. Si l’épouse

dit : « je suis prête à t’aider, à assumer le temps que tu trouves un travail », il n’y

a pas de problème.
Mais cette sœur, cette femme, qu’Allah la protège, doit se rappeler que ce n’est

pas parce que c’est elle qui dépense que c’est elle qui a les rennes du pouvoir.

Non. C’est l’époux qui décide en dernier lieu comme nous le verrons plus tard.

Et que l’époux se rappelle également que pour le fait qu’il dépense pour sa

famille et qu’il le fait avec une intention sincère, pour se rapprocher d’Allah, il lui

sera inscrit une récompense comme le relate le hadith rapporté par Al Boukhari et

Muslim dans lequel le Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui )

nous dit que lorsque le croyant ou l’époux, dépense pour sa famille, en

souhaitant l'agrément d’Allah, même s’il en s’agit que de donner un morceau de

nourriture à son épouse pour qu’elle le mange, il est récompensé par Allah .

Son deuxième devoir : mes biens chers frères ici présents, c’est de bien traiter

l’épouse, de bien prendre soin d’elle et de la respecter. Il est connu, et je

reprends l’expression d’un de nos frères qui disait : « le 1er mois du mariage,

c’est le mois du miel », tout est rose, tout est beau, après ça, c’est « le mois de

l’oignon », car les larmes coulent, les problèmes commencent … il faut donc une

certaine sérénité, une certaine maturité, bien traiter son épouse est une

recommandation du Prophète qui dit : « Le meilleur d’entre vous est celui

qui traite le mieux son épouse, sa famille, et moi je suis celui qui traite le mieux

ma famille » et dans un autre hadith il dit également : « celui qui a parfait sa foi
c’est celui qui a parfait également son comportement et le meilleur d’entre vous

est celui qui se comporte le mieux avec son épouse » .

La femme n’est pas une esclave mes chers frères, la femme n’est pas une esclave

mais un être honorable qu’Allah a honoré donc vous devez la respecter et la

traiter comme tel. A partir du moment ou tu « l’as privée » de son chez elle, ou tu

l’as « arrachée » de son domicile, afin qu’elle soit chez toi, dans ton domicile,

crains Allah concernant ce que tu devras rendre comme compte à son

sujet.

Et que veux dire respecter et prendre soin de l’épouse ?

Cela veut dire bien sûr, en plus de ce que l’on a vu précédemment concernant le

fait de subvenir à ses besoins, que l'époux lui accorde un certain temps.

Ne soyez pas comme l’époux qu’on voit aujourd’hui, qui rentre chez lui après avoir

été avec des frères : quand il est avec des frères, dans des lieux, dans des

centres, machAllah, quel frère formidable, mais dès qu’il rentre chez lui auprès de

son épouse, c’est un « policier », un « gendarme ». En fait la tenue de l’homme

bon, « du gentil jeune homme », il la laisse aux vestiaires quand il rentre chez lui,

dès qu’il franchit la porte du salon, c’est un autre personnage, il tire la tête, pas

de sourire, etc. Alors que le Prophète nous apprend parmi les règles de
bienséance, que lorsque nous entrons chez nos familles, auprès de nos épouses,

commençons par le salut de l’islam :

«Assalamou alaykoum wa rahamtoullah wa barakatouh» commençons par ça ! Il

faut sourire à son épouse, lui faire plaisir!

Je vais vous relater un récit qui est assez étonnant et qui montre comment le

Prophète se comportait avec ses épouses et en particulier avec ‘Aisha

Dans le Musnad d' ibnu Ahmad, il est relaté que le Prophète était un jour en

déplacement avec son épouse 'Aisha et quelques compagnons . A un

moment donné il a dit à ses compagnons, « avancez devant ! ». Et qu’a -t’il fait ?

Il a dit : « Aisha, vient on va faire une compétition, on va courir ». Ils ont couru

et elle l’a battu. Elle a été plus rapide que lui, elle l'a battu dans la course et il a

accepté.

Quelques années plus tard, il lui a demandé de recommencer cette course, et

'Aisha lui dit « j’ai pris du poids », ils ont couru et c’est le Prophète

qui l’a emporté. Et il lui dit « je me venge par cette victoire de ma défaite

précédente ». Ce qu’il faut retenir, c’est que le Prophète s’amusait avec ses
épouses, il riait avec elles, et c’est ce qui malheureusement manque quelque fois

dans certains couples.

Egalement, parmi les choses dont il faut tenir compte, il faut honorer la famille de

l’épouse, en prendre soin.

Même s’il devait y avoir un malentendu, un conflit, entre toi et ta belle-famille,

rappelle toi que tu prends soin de ta femme avant tout. C’est une affaire entre toi

et eux, ne mélange pas les pinceaux. Souvent on entend les plaintes de certaines

sœurs qui disent « mon mari passe son temps à critiquer ma famille »… quelqu'un

ici accepterait-il qu’on s’en prenne à sa famille ? Certainement pas !

Or comme l’a dit le Prophète « Nul parmi vous n’est véritablement croyant

tant qu’il n’aime pas pour son prochain ce qu’il aime pour lui-même »

Le troisème devoir de

l’époux, instruire son

épouse de sa religion.

L’épouse n’est pas une

servante, une bonne à tout

faire, elle ne doit pas être

tout le temps, enfermée

dans la cuisine.Tel homme

veut une « bonne », du


coup sa demeure, et c’est souvent source de conflit, se transforme en restaurant.

Tous les jours il y a des frères qui débarquent et la pauvre femme, du jour ou elle

s’est mariée, elle est toujours dans la cuisine, elle ne connaît pas la couleur des

autres murs de la maison.

Dès qu’elle finit de laver la vaisselle, une nouvelle commence… Il lui dit « Ya Aisha

ce soir, j’ai 5 frères qui vont débarquer ». C’est à tel point que certains frères m’ont

relatés qu’à force d’avoir des invités, ils ne voient même plus leur épouse…elles

vont dormir le soir, ils ne les voient pas… Il ne faut pas exagérer !

Libérez-lui du temps, le temps de l’instruction.

Alors certains frères disent « ah non ! Non, il vaut mieux qu’elle reste ignorante

parce que le jour où elle va apprendre, ouvrir ses oreilles et ses yeux, elle va

prendre ses grands airs avec moi. »… ça ne marche pas ça. Donnez-lui son droit à

l’instruction.
As-tu oublié que le Prophète lorsqu’il recevait des questions d’ordre pudique

qui touchaient les femmes, par pudeur, il les envoyait chez Aisha

directement parce qu’elle était apte à répondre et ce parce que le Prophète

l’a instruite.

Alors cher frère, si tu as un niveau de science

suffisant, accorde à ton épouse un temps pour

l'instruire.

Si tu n’as pas ce niveau, que toi-même tu

apprends, crée-lui un cadre adéquat pour qu'elle

s’instruise. Achète-lui des livres, achète-lui des

cassettes, fais en sorte que par exemple elle puisse

suivre un cours dans un endroit qui est sain bien entendu, pieux et ce, à condition

de lui rappeler que ce n’est pas parce qu’elle va suivre un cours que le foyer doit

être sans dessus dessous.

Ou bien elle sort en disant « je n’ai pas le temps pour mon foyer, j’étudie le Sahih

de Boukhari » Et bien avant d’étudier occupe-toi de ton foyer d’abord, ensuite

installe toi dans ton salon, prends ton livre et lis à ton aise.

Donc attention, il ne faut pas étudier et sacrifier son foyer.


Ceci c’est une plainte qui vient souvent chez certains frères dont les épouses

partent à gauche et à droite et délaissent leur foyer. Là ce n’est pas bien. Il faut

donner à chaque chose son temps.

De même nous avons un hadith rapporté par Boukhari pour relater

l’importance de l’instruction pour la femme.

La femme doit s’instruire ne serait-ce que pour savoir comment elle doit prier,

pour s'assurer qu'elle prie et fait ses ablutions correctement, pour qu’elle

connaisse ses devoirs et droits envers son époux, car d’où viennent la majorité

des problèmes qu’il y a dans les couples ... dans les familles ? Ils viennent de

l’ignorance. L’ignorance ! Parce que l’époux, ne connaît pas son rôle, il ne connaît

pas son devoir, il ne connaît pas son droit.

Et l’épouse ? C’est la même chose !

Dans un hadith, le Prophète dit à certains compagnons qui étaient

venus le voir : « retournez auprès de vos familles, restez auprès d’elles et

instruisez les et ordonnez leur le Bien et les devoirs qui leurs sont prescrits. »

[ Rapporté par al Boukhari et Muslim ]

On voit ici que le Prophète rappelle l’importance de donner à son épouse

son droit à l’instruction. Tout comme toi tu apprends, tu vas à des conférences, tu

achète des livres, tu lis, offres également ce cadre à ton épouse.

Voilà en résumé les devoirs de l‘époux.


Quant à ses droits :

Le 1er droit auquel il a droit de son épouse, c’est l’obéissance, car c’est lui "le

chef à bord", et l'épouse doit être contente qu’Allah l’ait libérée de cette

responsabilité. Il y a des femmes qui courent après le pouvoir, qui essayent de

concurrencer leur époux pour prendre les rennes, faire un coup d’état ! non.

Il faut rappeler à vos épouses que al hamdoulillah elles ne sont pas les

responsables, qu’être responsable est un fardeau. Quand tu n’es pas responsable,

tu es tranquille, tu as la conscience tranquille. Et c’est pour cela que les

compagnons lorsqu’on leur proposait des postes à responsabilité, ils

prenaient la fuite car ils avaient peur d’avoir à assumer une responsabilité et

d’être négligeant puis d’être interrogé dessus le jour du jugement dernier.

L’obéissance de l’épouse envers son époux est une notion qui est très mal

comprise par beaucoup de nos sœurs.

Alors qu’Allah a donné à chaque être un rôle, et si chacun respectait son

rôle je vous assure que notre monde irait bien mieux. Que dit le Prophète

par rapport à l’obéissance de la femme ? A-t’elle le choix ou bien est-ce obligatoire

? Dans un hadith il dit : « si je devais ordonner à quelqu’un de se prosterner


devant quelqu’un d’autre, j’aurai ordonné à la femme de se prosterner devant son

époux ».

Tout cela pour souligner l’importance de l’obéissance…

La femme, la sœur, l’épouse, risque de perdre le paradis à cause de la

désobéissance envers son époux et c’est pour cela que le Prophète dit

quand il parle de cette femme qui quitte le lit de son époux, qui refuse de dormir

à ses cotés :

« si la femme quitte le lit de son époux , les anges ne cessent de la maudire

jusqu’au matin ».

( Commentaire de Mustafa Kastit : elle refuse de dormir avec ou elle quitte

carrément le domicile comme ça se voit malheureusement aujourd’hui… Au

moindre problème, la dame fait ses valises, prend ses cliques et ses claques et

s'en va)

Cela il faut le rappeler.

Mais bien sur l’obéissance implique que le mari ordonne ce qui est correct, ce qui

est conforme à l’islam.

Par contre s’il ordonne de faire une chose contraire à l’islam, elle doit désobéir car

le Prophète dit également :


« Il n’y a pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance au

créateur ».

La femme n'obéit à son époux que tant qu’il lui ordonne ce qui est correct, ce qui

est convenable, ce qui est conforme à l'islam, à ce qu’Allah nous a enseigné

dans le coran et à ce que le Prophète Muhammad nous a enseigné vis-à-vis

de sa Sunna. Mais s’il lui ordonne autre chose, elle doit dire, Non.

Le 2ème droit, c’est le respect et il est équivalent à celui qu’il lui doit et dont

on a parlé.

Le 3ème droit, c’est que l’épouse ne peut jeûner le jeûne surérogatoire (pas

celui de ramadan) sans son agrément et son autorisation.

Le Prophète nous dit : « Il n’est pas permis à une femme de jeûner sans

l’autorisation de son époux ». (Commentaire de Mustafa Kastit : il faut

comprendre le jeûne surérogatoire, celui du lundi et jeudi à titre d’exemple)

Il se peut en effet que son époux ait besoin d’elle alors qu’elle est en état de

jeûne … il veut l’approcher, elle est en état de jeûne … elle doit demander son

autorisation sauf bien sur s'il s’agit d’une expiation à faire, des jours à remettre

qu'elle n'a pas fait pendant ramadan, là c’est une autre histoire. Pour les autres
jeûnes, elle doit demander l’autorisation à son époux. De même elle ne peut faire

entrer dans sa demeure qu’une personne que l'époux agrée.

Mais l’époux ne doit pas être injuste … car il arrive quelque fois que l’époux

empêche sa belle-mère ou sa belle sœur ou son beau-frère de rendre visite à son

épouse. Il faut être juste c’est permis dans un seul cas, c’est si l’époux remarque

que ce milieu influence son épouse dans le mauvais sens. Là c’est autre chose. Là

il doit mettre son veto et dire je ne veux pas les voir chez moi. Allah

n’accepte pas l’injustice.

Nous avons vu les principaux droits que l’époux à sur son épouse. Passons

maintenant à l’épouse, on inverse les rôles, et on commence bien sur par ses

devoirs.

Son premier devoir, que nous avons déjà vu est l’obéissance.

Son deuxième devoir, nous l’avons vu aussi, est de respecter son mari.

Son troisième devoir est de se rappeler ses bienfaits. Qu’elle se rappelle les

bienfaits de son époux à son égard.

Pourquoi ? Parce que le Prophète nous dit :


« J’ai observé les gens de l’enfer et j’ai vu que ce qui sont en plus grand

nombre sont les femmes », les compagnons étonnés demandèrent pourquoi. Il

répondit « parce qu’elles mécroient. » Ils redemandèrent, « Est-ce qu’elles

mécroient en Allah ? ». Il répondit : « non, elles mécroient en le bon traitement

que l’époux leur donne » Ensuite il dit : « L’un d'entre vous traite bien son

épouse pendant très longtemps, il prend soin d’elle, la traite bien, se montre

gentil, etc., le jour ou il commet une erreur avec elle, qu’est ce qu’elle dit ? : «

Franchement toi, je n’ai jamais vu de bien de ta part, il n’y a aucun bien en toi»

La c’est grave. Et le Prophète met en garde contre cela. Ces femmes là

gagnent l’enfer facilement.

Elles mécroient, elles remettent en question toute la période durant laquelle leur

époux les a bien traitées.

Un autre de ses devoirs : soutenir son époux. Le soutenir dans les moments

aisés et dans les moments difficiles. C'est très important et c’est comme ça qu'on

construit un foyer, un couple solide. C’est comme ça que le bateau avance à vive

allure et arrive inch’Allah à bon port.

Par contre si l’époux rentre chez lui et qu’il est déjà épuisé et qu’en plus ce n’est

pas une femme mais un douanier qui l'accueille, « tu étais ou ? Qu’est ce que tu

as fait ? Combien t’as rapporté d’argent ? Ceci, cela… » Alors il se dit « déjà je
suis fatigué, au travail ils m’ont vraiment énervé et maintenant quand je rentre, je

dois subir des commentaires ! T’as oublié ceci, t’as oublié cela ! »…Et c’est comme

ça que des couples volent en éclat.

Non ! Quand son époux rentre, l’épouse doit l’accueillir en « roi ». Je dis « roi »

mais il ne faut pas exagérer non plus, il ne faut pas mettre un tapis rouge, des

fleurs etc., mais je veux dire par-là qu’elle doit bien l’accueillir.

Un autre de ses devoirs, c’est de se faire belle pour son époux car nous vivons

à une époque ou il y a beaucoup de fitna, de désordre. L’homme sort de chez lui,

il voit des femmes partout et elles sont pratiquement nues dans nos sociétés

contemporaines alors la femme doit jouer son rôle, s’embellir pour lui, se

présenter de la meilleure des façons quand il rentre le soir. Et embellir également

la demeure.

Par contre si la demeure, sent tous les jours, pardonnez

l’expression, les épices et l’oignon, de la même façon que

son épouse, et bien il va en avoir marre. Elle doit s’embellir

et être présentable. C’est pour cela qu’elle doit mettre du

parfum et du maquillage, je dis le maquillage à titre

d’exemple parce qu’à long terme ce n’est pas bon pour la

femme.
D’ailleurs la femme ne doit se faire belle que pour son époux, elle ne doit pas

sortir maquillée... Si elle s’embellit, elle le fait pour son mari, pas pour quelqu’un

d’autre.

Mais attention mes chères frères, ne demandez pas des choses à votre épouse et

vous, vous oubliez votre personne…vous rentrez toujours en salopette, vous

sentez l’essence ou le poisson, n’est-ce pas ? Ou alors vos cheveux sont toujours

en pétard…non, non, non, ça, ça ne va pas….

Toi aussi cher frère, tu dois être présentable, toi aussi tu dois te faire beau pour

elle.

Parce que si l’homme est tenté par les femmes, attention, la femme elle aussi

peut être tentée par des hommes.

Pourquoi ? Parce qu’Iblis circule dans l’individu comme le sang circule dans les

veines, voyez-vous ? Il avance rapidement en atteignant directement les droits de

la femme, qui sont les devoirs de l’époux et qui consistent à ce qu’elle soit bien

traitée, elle ainsi que sa famille et son droit à l’éducation.

Voilà quelques recommandations concernant l’époux et l’épouse. J’arrive vers la

fin, il reste deux derniers points à aborder.

Le Premier : je rappellerai à notre futur époux ici présent inch’Allah et à tous

les frères qui sont des futurs époux et à toutes les sœurs qui seront de futures

épouses, je rappelle entre frères, que la sœur qu'il va épouser inch’Allah n'est pas
Hafsa, ni 'Aisha, ni Khadija, ni Myriam, qu'Allah soit satisfait d'elles, mais un être

qui a ses qualités et ses défauts.

Pourquoi dis-je cela ? C’est parce que quelque fois il arrive que le jeune homme

lorsqu’il épouse une jeune femme, il voit tout en rose « macha Allah ceci, masha

Allah cela... », mais quand il vit avec elle et qu’il remarque qu’elle a certains

défauts, elle choit, à ses yeux, définitivement et c’est là que les problèmes

commencent … « le mois du miel, puis le mois de l'oignon ».

Et l’inverse est vrai aussi ! L’épouse prend son époux pour un cavalier, elle le

prend pour Abou Bakr ou Othman ou ‘Ali radiallahou 'anhoum ajma’in … Elle

l’imagine comme Abou Bakr, Othman ou 'Ali ... elle imagine la foi de 'Omar,

la piété de 'Othman ou 'Ali … elle voit un frère machAllah, quel frère ! Elle voit

tout en rose, des étoiles partout. Mais malheureusement quand petit à petit elle

commence à vivre avec lui et qu’elle remarque certains défauts alors elle voit tout

en noir tout simplement.

Il faut être serein.

Elle doit se dire « j’ai épousé un homme qui a des qualités et des défauts. Ses

qualités, on va faire en sorte de les augmenter et ses défauts, on va faire en sorte

de les aplanir » et inversement pour l’époux avec son épouse.


Le second et dernier point et c’est avec cela que je vais conclure, est le cas

où, je ne l’espère pas, il y aurait un différent, un conflit entre l’époux et l’épouse.

Quelle est la solution ? Que faut-il faire ?

Faut-il que la femme s’en aille et vide la maison comme on a entendu souvent des

frères mariés qui un jour se sont retrouvés avec une table, 3 assiettes, 4 cuillères

et 5 fourchettes ?

La femme a tout vidé, avec un camion et elle est partie. C'est ça l'Islam ? L’islam

nous recommande ça ?

Et ils vont dans les tribunaux maintenant aussi, il y a plein

de dossier de couples en divorce ! Si vous voulez divorcer et

le divorce reste bien sur le dernier recours après avoir

essayé la réconciliation, après avoir essayé de ressouder les

liens, Allah nous donne la solution, soit, vous la

retenez, c’est à dire que vous l’épousez dans le Bien, soit

vous la libérez dans le plus grand respect et l’honneur.

Parce que maintenant certains s’imaginent que le divorce c'est la bagarre et la

dispute d'office. Il faut la bagarre et la dispute pour divorcer selon eux et on

entend des femmes et des frères aussi qui disent: "prends ton avocat et je prends
le mien !" soubhanAllah, on dirait qu’on est dans un match de boxe, chacun des

deux a ses sponsors !

La solution s’il y a un problème est la suivante : s’asseoir et discuter.

Et je donnerai un bon conseil à notre frère et futur époux inch’Allah et retenez

bien cette leçon : la femme par son tempérament ... en général ... retient

beaucoup, elle emmagasine...

L’homme s’exprime beaucoup plus facilement mais la femme, elle a beaucoup de

mémoire pour emmagasiner et un jour le vase déborde, elle explose et c’est pour

cela que l’époux doit être intelligent et remarquer ses sourires et sa tristesse … il

doit de temps à autre, mesurer la température et s’il voit qu’elle reste à 30° C,

c’est bon, si ce n'est pas le cas, il faut vite remédier au problème, donc s’asseoir

et discuter. Et le problème chez beaucoup de couples c'est qu’il n’y a pas de

dialogue. On dirait que ce sont deux êtres chacun habitant seuls... Il faut du

dialogue et éviter les accusations mutuelles.

L’époux commence en disant « c’est à cause de toi ! Tu as fait ceci, cela » et

l’épouse aussi accuse « et toi t’as fais ça !» et Shaytan vient et gonfle la chose et

tout explose à la fin et chacun part avec un cœur plein de haine envers son

prochain… non ! Ton but quand tu t’assois avec ton épouse c’est premièrement

an-nasiha, le conseil, comme dit le Prophète : « La religion c’est le bon

conseil, la religion c’est le bon conseil, la religion c’est le bon conseil ».


De la même façon, ce que tu dois attendre d’elle, c’est qu’elle te corrige aussi. Tu

as certains défauts que tu n’as pas remarqués, elle a certains reproches pertinents

à te faire, tu dois l’accepter. Ne faites pas comme certains frères d'aujourd’hui …

nous autres, on pensait que ça n’existait que chez les générations au-dessus de

nous, mais même les jeunes maintenant ont ça, c’est cette fierté déplacée, du

moins chez un homme : « Qu’est-ce qu’elle va me dire ? Qu'est-ce qu’elle y

connaît ? Moi j’ai toujours raison ! ». Et le plus diplomate parmi eux dit : « tu as

raison mais et je n’ai pas tort ! ». Tout cela pour pouvoir s’en sortir quand même

mais de façon diplomatique … non !

Mes frères revenir vers la vérité, vers ce qui est juste, c’est un honneur et une

faveur.

Si maintenant ce couple n’arrive vraiment pas à résoudre ses problèmes alors il

faut avoir recours aux gens de science ou alors aux proches des deux familles à

condition que les gens, choisis dans les 2 familles, soient des gens sages et non

pas des gens qui vont vouloir défendre le membre de leur famille absolument

contre l’autre.

Si vous avez peur d’une dispute entre les familles, convoquez un « arbitre » de

chaque famille afin qu’ils discutent et trouvent une solution pour ce couple.

Qu'Allah protège chaque musulman et chaque musulmane.


Notre sermon aujourd’hui portera sur les droits et devoirs des époux et des

épouses.

Allâh a donné des ordres pour organiser la vie de la société musulmane,

de la famille musulmane que ce soit dans le domaine du dogme ou des

adorations et dans le domaine du comportement et des rapports sociaux.

Allâh a ordonné la vie familiale, Il a instauré des droits et des devoirs

pour les époux et les épouses pour que la famille musulmane puisse vivre dans

le bonheur, la sérénité et la quiétude.

« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous

viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la

bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. »

[ Sourate 30 – Verset 21 ]

Allâh nous montre le but pour lequel il a créé l’homme et la femme. C’est

pour que le mari puisse trouver de la sérénité, de la quiétude et de la


tranquillité auprès de sa femme. Et vice et versa, pour que la femme aussi

trouve la sérénité et le bonheur auprès de son mari.

Il a mis entre vous « al-mawadda » et « ar-rahma », cet amour, cette

affection, cette miséricorde, cette "pitié" les uns envers les autres.

Il y a des devoirs qui incombent au mari et des devoirs qui incombent à la

femme et des devoirs qui sont communs aux deux. Le mari et la femme sont

sur le même pied d’égalité, ils ont chacun des devoirs l’un envers l’autre.

Pour que l’on puisse vivre en paix dans un couple il faut que chacun s’active et

agisse pour remplir ses devoirs envers l’autre. La cause des problèmes qui

existent dans les couples et dans les familles aujourd’hui c’est que chacun

réclame des droits mais personne ne s’acquitte de ses devoirs. La femme veut

ses droits mais ne remplit pas ses devoirs et le mari réclame ses droits mais

n’assume pas ses devoirs envers sa femme et ses enfants.

Il faut que le musulman connaisse ses devoirs envers Allâh et Son

messager , envers l’islam, envers les musulmans envers sa

femme, ses enfants, envers les gens qui l’entourent pour que l’on puisse juste

vivre en paix.Nous allons parler d’abord des droits communs entre le mari et la

femme.
1) La confiance et la sincérité.

Que le mari soit le confident

de sa femme et la femme la

confidente de son mari. Il

faut qu’il n’y ait pas de

doutes l’un envers l’autre.

Quand quelqu’un choisit un

croyant ou une croyante

pour partager sa vie, il doit

lui faire confiance parce qu’il craint Allâh .

Que chacun essaie de se rapprocher, d’aimer l’autre, de se faire aimer de l’autre

avec le bon comportement, avec le sourire, avec la bonne parole, les cadeaux,

l‘échange de services.

2) Que chacun baisse le regard sur les défauts de l’autre.

Qu’il regarde ce qu’elle a comme qualités et qu’elle regarde ce qu’il a

comme qualités pour pouvoir avancer et s’aimer, cohabiter et vivre en paix et

dans le bonheur. Que chacun fasse son maximum pour amener toutes les

causes et tous les moyens pour amener le bonheur et la joie dans la maison et

d’éloigner tout ce qui peut amener la tristesse ou le désaccord à la maison.


3) Entraidez-vous dans le bien et la piété. Que chacun essaie de rappeler

à l’autre l’obéissance à Allâh , Son adoration, la crainte d’Allâh .

Que chacun assume la responsabilité qui lui incombe, à savoir l’éducation des

enfants et la construction de la famille. Ce n’est pas seulement la femme qui

est responsable de l’éducation des enfants. Le mari et la femme sont tous les

deux responsables pour construire une famille et éduquer les enfants. Il faut

qu’ils s’entraident à éduquer leurs enfants dans la piété.

4) Chacun a le devoir de garder les secrets de l’autre.

Il n’a pas le droit de les divulguer même à des gens proches. Ce qu’il y a

entre toi et ta femme comme intimité ou autres secrets, ça doit rester entre

vous. Ca ne doit pas sortir à l’extérieur du couple.

Le prophète , dit dans un hadith authentique :

"Parmi les pires personnes auprès d’Allah le jour du jugement : l’homme

qui dévoile ses secrets à son épouse et elle lui dévoile ses secrets, puis il

répand son secret." [ Rapporté par Mouslim ]

C’est la pire des personnes…Il ne faut pas tomber dans ce piège-là. Que

chacun préserve le secret et l’intimité de l’autre. Il ne faut pas qu’il divulgue

ses défauts non plus.


Le prophète , pour nous motiver à nous acquitter de nos devoirs

envers nos femmes a dit :

« Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec ses femmes

et moi je suis le meilleur avec mes femmes. »

Le prophète , était la meilleure créature et le meilleur homme

avec ses femmes. Il s’est acquitté de ses devoirs envers ses femmes. Il était le

mari exemplaire.

Chacun doit être de bonne compagnie avec l’autre. Il faut utiliser la bonne

parole.

Le mari doit respecter sa femme.

Quand les enfants voient leurs parents qui ne se respectent pas, qu’il n’y a que

des problèmes à la maison, c’est une des causes pour laquelle les enfants

dévient du chemin. Quand le père rentre, il ne prononce aucune belle parole, ni

salam ni rien : « il est où mon repas, ils sont où mes habits, c’est quoi ce

repas, c’est pas bon, tu ne sais rien faire»

Et la femme c’est pareil : « Toi t’es pas bon comme mari, regarde ce que tu me

ramènes, tu ne me ramènes jamais de bonnes courses, tu ne m’habilles

jamais… »

Ces enfants-là n’ont pas le bons exemples alors comment voulez-vous qu'ils

respectent leurs parents ?


Le père ne dit que des mauvaises paroles, la mère répond avec des paroles

bien pires, il n’y a pas de respect, il n’y a pas d’amour. Les enfants ne voient

pas cet amour, cette affection dont Allâh nous parle dans le coran.

Tu vois ce père de famille, lorsqu’il est avec ses amis ou à l’extérieur, le plus

noble qui soit dans son comportement mais à la maison c’est tout à fait le

contraire, aucun bon comportement, même pas un sourire, même pas une

bonne parole, même pas un cadeau de temps en temps. Il faut faire plaisir à

l’autre ne serait-ce que par un sourire et le sourire, en islam c’est une sadaqah

(aumone) quand il s’agit de ton frère alors imagine pour ta femme…c’est

encore plus.

Nous avons parlé de l’importance des droits conjugaux et nous avons cité les

droits communs aux deux époux.

Nous allons parler dans ce nouveau sermon et dans le détail des droits des

épouses

sur leur mari et des droits des maris sur leur femme.

Le premier droit de la femme c’est de lui donner sa dot complète. Allâh

dit :
« Et donnez aux épouses leur dot, de bonne grâce…. »

[Sourate 4 – Verset 4]

La dot est un droit de la mariée, ni le père, ni la mère ni le frère, ni le tuteur ni

le mari n’ont le droit de prendre quelque chose de cette dot sauf avec le

consentement de la femme.

Si elle veut en donner une part à quelqu’un alors cela est permis de la prendre

mais si quelqu’un en prend une partie ou tout sans que la mariée le veuille

alors cela est interdit par la Loi d’allâh .

Son deuxième droit c’est le fait de la prendre en charge financièrement, la

nourrir, l’habiller, lui donner un toit et les soins quand elle est malade.

Son troisième droit est que le mari la préserve du Feu de l’Enfer car Allâh

dit dans le coran :

« Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles,

d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres,… »

[Sourate 66 – Verset 6]

Et il doit premier lieu lui apprendre comment adorer Allâh , ses


obligations en islam, comment elle doit obéir à Allâh : la prière, le jeûne,

etc. S’il n’en n’a pas la capacité alors il doit mettre à sa disposition les moyens

pour qu’elle apprenne : assister aux cours aux sermons à la mosquée, lui

acheter des livres…

Aujourd’hui, le mari veut que sa femme soit la

meilleure cuisinière du monde, qu’elle sache tout

faire dans une maison. Mais qu’elle fasse sa

prière correctement ou qu’elle la fasse à l’heure,

qu’elle connaisse les règles de jurisprudence

(fiqh) ça ... ce n’est pas grave...

Il se peut que le mari, si sa femme retarde l’heure du repas de ½ heure, la

maison va être retournée, il lui fait une scène de ménage mais si sa femme ne

fait pas sa prière à l’heure…il ne lui demande même pas si elle l’a faite ou

pas... Il doit l’inciter à adorer allâh à faire ses prières à l’heure, il doit

l’exhorter, pas avec la force mais avec la douceur, la sagesse, le conseil…

Parmi ses droits, il y a aussi le fait que le mari ait de la jalousie vis-à-vis de

sa femme mais de la jalousie positive. Par exemple au niveau de la tenue,

l'encourager à porter le hijab si ce n'est pas le cas, la préserver des

fréquentations douteuses etc


Également, que le mari soit présent. Qu’il ne parte pas pendant des mois et

des mois en laissant sa femme seule. Afin de préserver leur couple et ne pas lui

ouvrir la porte de la tentation.

Comme Allâh a ordonné aux hommes de baisser leur regard et de

garder leur chasteté et bien pour la femme c’est pareil, Allâh a ordonné

aux femmes de baisser leur regard et préserver leur chasteté.

Le prophète a dit : « Ayez un bon comportement avec vos

femmes »

Et dans un autre hadith il dit :

« Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leur famille et je suis

le meilleur envers ma famille.».

Le prophète avait du respect, de l’amour et un bon

comportement avec tout le monde et plus particulièrement avec ses femmes.

Il fait partie de ses droits de lui montrer ce côté affectueux, de respect qu’il y a

entre l’homme et sa femme.

Allâh dit :
« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous

viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la

bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. »

[Sourate 30 – Verset 21]

Ce que tu demandes à ta femme, tu dois également le faire.

Son premier droit est que sa femme lui obéisse tant qu’il n’a pas ordonné de

désobéir à Allâh .

Le prophète dit :

« Si la femme s’acquitte de ses 5 prières, si elle jeûne son mois, si elle

préserve sa chasteté et si elle obéit à son mari, alors elle entre au Paradis

par la porte qu’elle veut ». [ Rapporté par Ibnou Hibban


Parmi les droits du mari que la femme préserve les biens de son mari et

son honneur. Le prophète dit dans un hadith rapporté par abû

dawud et nasa’i :

« Voulez-vous que je vous indique le meilleur trésor pour un homme ?

C’est la femme pieuse. Quand tu la regardes elle te réjouis, et quand tu

lui ordonnes elle t'obéis et elle préserve en ton absence sa personne et

tes biens ».

La femme doit aussi respecter son mari tout comme lui doit la respecter.

Elle doit s’occuper des affaires de la maison. La femme est bergère dans la

maison de son mari et elle est responsable devant Allâh pour ce qu’elle

gère. Elle doit s’occuper de l’éducation des enfants.

Parmi les droits du mari aussi : qu’elle ne sorte pas de la maison sans

l’autorisation de son mari. Si le mari lui dit de ne pas aller chez telle personne,

elle doit lui obéir. Cependant, il faut que les époux se mettent d’accord et que

le mari soit juste. Il ne faut pas qu’il interdise à sa femme de rendre visite à ses

parents, ses grands parents, ses oncles et tantes pour exemple. Il ne faut pas

non plus qu’il lui interdise d’aller à la mosquée si elle veut y suivre les sermons

ou les cours.
Tous ces droits ne sont que des moyens qu’Allâh nous a donnés pour

que l’on puisse retrouver le bonheur dans nos couples et notre vie.

Si l’homme se comporte bien dans son couple c’est tout d’abord pour plaire à

Allâh , que ce soit pour l’homme ou pour la femme et tous les deux vont

comparaître devant Allâh et chacun sera jugé sur ses actes.

Aujourd’hui si nous parlons des droits et des devoirs c'est pour nous permettre

de nous unir et d’avoir une vie belle in sha'a allâh. Il y a des conseils au

nombre de dix qui nous permettent de faire durer l’amour conjugal, même

après des années et des années de vie commune.

Il faut faire des choses très simples mais qui ont un effet immense. La suite au

prochain sermon insha Allah.

Sermon du frère Abou Younes


Aujourd’hui nous allons voir quelques conseils pratiques pour faire durer

l’amour conjugal. Il y a une question qui se pose après avoir parlé dans les

deux précédents sermons des droits de femmes et des droits des maris c’est de

savoir si après avoir entendu ces droits là est-ce que mari et femme se sont

appliqués à les mettre en pratique ?

Ou bien, est-ce que ce n’étaient que des paroles. Parce que l’objectif des

sermons, des cours, des rappels, c’est la pratique. Ce ne sont pas seulement

des paroles que l’on entend et à la fin on rentre chez nous en laissant tout ici à

la mosquée et on prend rien avec nous.


L’objectif est de pratiquer ces conseils qui sont donnés par cheikh Salman al

awdah pour faire durer l’amour conjugal. Comme cela quelle que soit la durée

de notre union, l’on pourra profiter du bonheur.

1) Il faut que mari et femme s’habituent à parler des côtés positifs ou bien des

qualités de l’autre et lui faire des compliments.

Ce qui se passe actuellement dans les couples c’est que le mari ne fait que

critiquer sa femme et la femme ne fait que critiquer le mari. Comme cela on ne

peut pas avancer. Chacun a des défauts, la perfection est uniquement pour

Allâh . Alors pour pouvoir préserver l’amour conjugal il faut que chacun

regarde les qualités de l’autre.

Dans la nature de la femme, Allâh l’a créée comme cela, elle a besoin

d’être rassurée avec de bonnes paroles, tu peux avoir le même résultat de la

part de ta femme en utilisant un bon langage, des compliments qu’en utilisant

un langage dur.

Tu peux avoir de meilleurs résultats avec la douceur, l’indulgence, la bonté, la

bonne parole qu’avec la dureté.

Le prophète était indulgent avec ses femmes.


Lorsque l’on a demandé à Aisha comment

était le prophète elle a donné un

résumé : « son comportement c’était le Coran ».

La douceur, l’indulgence, la bonne parole, le

sourire…

Il faut faire en sorte de ne pas voir les défauts, les erreurs de son conjoint.

2) Il faut prendre l’habitude de faire des gestes très simples mais qui ont un

apport très important dans le couple et permettent d’augmenter « al-mahaba

», l’amour.

Par exemple, si ta femme te demande un verre d’eau, amène-le lui. Lorsqu’elle

est en train de se reposer, borde-la. La femme voit son mari en train de se

reposer, elle l’embrasse sur le front, même s’il dort, c’est prouvé

scientifiquement, il va y avoir un impact car son inconscient est présent et se

rappellera de ce geste.

Lorsque le mari est dehors, qu’il appelle sa femme pour prendre de ses

nouvelles, voir comment elle va, comment vont les enfants…C’est un geste

simple, ça prend une minute mais l’impact est grand. Ta femme va savoir que

tu penses à elle.

Le prophète a souligné l’importance de ces petits gestes :


« … même le morceau de nourriture que vous mettez dans la bouche de

votre femme. »

[ Sahih Boukhari et Sahih Mouslim ]

Même pour cette bouchée, Allâh va te donner une récompense. Le

problème c’est que l’on a honte… Regardez la modestie du prophète

, regardez son comportement : quand Aisha mangeait un

morceau de viande, après qu’elle eût sucé un os, le prophète le

récupérait et le mettait dans sa bouche. Pourquoi ? Car c’est une preuve

d’affection.

3) Le mari et la femme doivent se réserver certains moments durant lesquels

ils peuvent discuter en tête à tête, parler du passé, des bons souvenirs, leur

mariage, la première naissance si ils ont des enfants, pour faire revivre ces

moments-là, les partager à nouveau.

Ils peuvent aussi parler du présent, du bon et du mauvais, et tenter de trouver

des solutions pour régler leurs problèmes.

Mais aussi parler du futur, des projets.

Malheureusement aujourd’hui, le mari c’est lui le chef qui décide de tout et sa

femme est la dernière à être au courant. Non ! C’est un couple, une famille, il

faut tout partager, le bon comme le mauvais, le bonheur comme le malheur.


4) Il faut qu’il y ait un contact physique entre le mari et sa femme même en

dehors des rapports intimes.

Mais souvent, l'homme a comme une honte de se montrer dehors aux côtés de

sa femme. Le prophète , même lorsque Aisha était en

période de menstrues, il posait sa tête dans son giron et récitait le Coran.

5) La présence des époux l’un pour l’autre et faire sentir cette présence à

l’autre, ce soutien.

Lorsque la femme est enceinte ou dans sa période menstruelle, elle peut avoir

besoin d’un certain soutien moral de la part de son mari, et ce dernier devrait

prendre en considération l’état dans lequel se trouve sa femme.

Lorsque la femme subit une grossesse, des menstruations, ou des saignements

post-partum, elle peut souffrir d’un stress psychologique qui peut affecter de

façon négative son comportement. C’est dans des moments comme ceux-là

que la femme a besoin du soutien de son mari, qu’elle a besoin d’entendre de

bonnes paroles, de sentir qu’elle a un mari sur lequel elle peut s’appuyer.

De même si le mari tombe malade ou connaît des difficultés, sa femme doit le

soutenir, comme l’a fait Khadija avec le prophète .


6) Montrer son amour mais de façon concrète,

l’exprimer matériellement. Il faut se faire des

cadeaux, même en dehors des occasions

comme le Aïd. Ne serait-ce qu’une fleur, un

foulard, même si ce n’est pas cher, c’est le

geste qui compte.

Le mari et la femme doivent se faire beaux l’un pour l’autre, se préparer pour

plaire à l’autre.

Tu vois la femme qui est toujours habillée de la même manière. La robe avec

laquelle elle cuisine, elle ne la change pas. Par contre, si elle est invitée

quelque part, elle sort les meilleures robes qu’elle a, tous ses bijoux et le mari

des fois il ne reconnaît pas sa femme… Le prophète se préparait,

se faisait beau, se parfumait pour voir ses femmes. Comme toi tu veux que ta

femme se fasse belle pour toi alors toi aussi fais-toi beau pour elle.

7) Mari et femme doivent apprendre à être plus tolérants l’un envers l’autre et

à fermer les yeux sur les défauts et les faiblesses de l’autre.

Une fois, une femme est venue dire à Aisha :

« Lorsque mon mari rentre à la maison, il devient comme un chat.

Lorsqu’il sort à l’extérieur, il ressemble à un lion. Et il ne m’interroge pas

sur ce que j’ai fait de ses biens.» [ Sahih Boukhari et Sahih Mouslim ]
Aujourd’hui, le mari quand il est dehors c’est le meilleur, le plus gentil, le plus

respectueux. Et quand il rentre chez lui il est comme un lion. La femme

tremble, les enfants tremblent face à cet homme-là. Comment peut-on récolter

l’amour et être heureux dans sa famille en se comportant comme ça ?

Un jour Aisha a élevé sa voix devant le prophète et Abou

bakr est arrivé et est entré chez le prophète après en

avoir eu la permission. Alors il demanda à sa fille pourquoi elle élevait sa voix

sur le prophète et voulait la frapper.

Le prophète s’est mis entre elle et son père pour la défendre.

Lorsque Abû Bakr est parti, le prophète a dit à Aisha

« Tu as vu comment je t’ai protégée contre ton père ? »

Abû Bakr est revenu une seconde fois et les as trouvés en train

de rire alors il dit :

« comme vous m’avez fait participer à votre dispute, faites moi participer

à votre bonheur.»
Le prophète lui dit : « joins-toi à nous ».

Voyez comment le prophète était avec ses femmes...

8) Mari et femme doivent parvenir à une entente en ce qui concerne leurs

responsabilités et leurs soucis communs, comme l’éducation des enfants, le

travail, les voyages, les dépenses et tous les problèmes qui peuvent constituer

une menace pour relation du couple s’ils ne sont pas gérés de la bonne façon.

9) Faire des choses ensemble pour égayer la vie de couple et de famille. Ils

peuvent lire des livres ensemble tel la Sira du prophète ou

écouter des cassettes qui leur donneront des idées sur les façons de revivifier

leur vie conjugale et de l’enrichir.

S’occuper ensemble de redécorer la maison, manger ensemble, se détendre

ensemble, toutes ces choses qui rendent qui gardent la passion et l’intérêt en

éveil dans une relation de couple et rendent cette vie heureuse.

Un jour, c’était une fête chez les Abyssiniens. Aisha voulait regarder le

spectacle. Alors le prophète s’est mis devant elle pour la cacher

afin qu’elle puisse regarder par en dessous de son bras et il est resté comme

cela pour qu’elle regarde jusqu’à ce qu’elle s’en lasse.


Juste ce comportement-là, est-ce que l’un d’entre nous l’aurait eu ? « T’as pas

honte de regarder les hommes ? » Voilà ce qu’on aurait dit…

10) La relation doit être protégée des influences négatives qui peuvent

l’affecter.

Il ne faut pas que la femme écoute les autres femmes qui viennent dire : «

Mon mari m’acheté ça, il m’a emmené là, il m’a payé ça, il m’a offert ça…» car

cela engendre la jalousie. Pour que la femme préserve son couple, il ne faut

pas qu’elle écoute ceci. De plus les gens ont tendance à embellir les choses. Et

toi mon frère, ne compare pas ta femme avec la femme des autres. Si tu as été

chez un frère, tu as vu la maison bien décorée, tu as mangé un bon repas, ne

compare pas…Il faut être reconnaissant envers Allâh pour ce qu’il t’a

donné.

Le Messager d’Allah a dit :

« Regardez ceux qui sont en dessous de vous et non pas ceux qui sont

au-dessus. Cela est meilleur pour vous, afin que vous ne minimisiez pas

les bienfaits d’Allah. » [ Sahih Boukhari et Sahih Mouslim ]

C’est très important parce que des fois ont croit que chez le voisin l’herbe est

bien plus verte alors que ce n’est pas le cas, dans la réalité, c’est le contraire.
Le changement est difficile mais le prophète nous a donné

l’exemple pour que chacun d’entre nous fasse des efforts. Chers frères et

sœurs, craignez Allâh à travers vos conjoints.

Essayez d’être bons avec vos proches, votre famille.

Sermon du frère Abou Younes

O musulmans !

La famille est la base de la société, et les deux époux sont le noyau de sa

construction :

{ O Humains ! Nous vous avons créés à partir d’un mâle et d’une

femelle et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus afin

que vous vous connaissiez entre vous }.


La famille est l’abri qu’Allah a préparé pour l’homme, il y habite et y trouve

la tranquillité.

Et avec le mariage, la terre est peuplée, l’âme trouve la tranquillité, et la vie est

un plaisir ; de même que la vie devient organisée, et la chasteté et la protection

contre l’adultère se réalisent.

Allah rassemble avec le mariage les familles éloignées et les descendances

différentes.

Allah a promis avec le mariage la richesse et la prospérité dans la

subsistance, et Allah ne manque jamais à ses promesses :

{ S’ils sont pauvres, Allah les enrichira de Sa générosité }

Il se peut que les soucis des époux soient nombreux, mais la bonne relation entre

eux et l’amour les dissipent :

{ Vivez avec elles avec gentillesse et si vous éprouvez pour elles

quelque aversion, il se peut que vous détestiez quelque chose et

qu’Allah y fasse pour vous un grand bien }

Dans la famille, il y a la dispute et l’amour, la colère et la satisfaction ; l’homme

est élevé par le bon comportement et la raison, il fait passer la compassion et

l’amour avant toute chose, et il pardonne les erreurs.


Celui qui est d’une bonne famille, a le coeur tendre ; vos

femmes portent vos enfants, protègent votre argent et

gardent vos secrets ; donc, soyez doux envers elles,

souriez-leur car le sourire fait revivre les coeurs et efface

la haine. Faire l’éloge des femmes à propos de leurs

vêtements, de la nourriture, et de leur beauté, les réjouit

beaucoup. Les cadeaux entre les époux sont la clé des

coeurs, ils engendrent l’amour et la joie.

Etre gentil avec l’épouse et éviter l’orgueil sont les particularités d’une vie heureuse ;

Omar ibn Al-Khattab a dit : « L’homme doit être dans sa famille comme

un enfant, c’est-à-dire dans la gaieté et la facilité ; mais lorsqu’il se trouve avec les

gens, il doit être un homme ».

Soyez des maris pieux dans votre vie, elles seront, par la grâce d’Allah , des

épouses pieuses ; ne regardez pas ce qui vous est interdit, car le péché est un

malheur dans la maison conjugale ; et regarder les chaînes télévisées

retransmises par satellite, rend la femme laide aux yeux de son mari et diminue la

valeur de son mari à ses yeux ; alors les coeurs s’éloignent, l’amour diminue, la

tendresse disparaît, et la discorde commence.

Soyez avec vos épouses comme vous voulez qu’elles soient avec vous dans tous

les domaines de la vie, car elles aiment de vous ce que vous aimez d’elles ; Ibn

Abbas a dit :
« J’aime me faire beau pour la femme comme j’aime qu’elle se fasse belle

pour moi ».

Ecoutez les paroles de vos épouses avec un bon coeur et avec contentement, car

les épouses du Prophète discutaient ses opinions et il ne se fâchait

pas contre elles.

Le fait que le mari ne prenne l’argent de sa femme

qu’avec son consentement fait partie de la grandeur

d’âme

Car son argent lui appartient ; dépensez votre argent

pour les besoins de vos épouses et ne soyez pas

avares.

Soyez bons, doux et proches des enfants ; parlez-leur et rendez-les joyeux ; car

lorsque le Prophète voyait sa fille Fatima , il lui disait :

"Bienvenue à ma fille, puis il la faisait s’asseoir à sa droite ou à sa

gauche" [ Rapporté par Mouslim.]

L’homme doit être tendre envers les membres de sa famille, Al-Bara a

dit :
« Je suis rentré avec Abou Bakr chez lui ; sa fille Aïcha

était couchée à cause de la fièvre ; j’ai alors vu son père Abou Bakr

embrasser sa joue en disant : comment vas-tu ma petite fille ? »

[Rapporté par Al-Boukhari ]

L’homme doit aussi accomplir les travaux de la maison, Aïcha fut

interrogée à propos de ce que le Messager d'Allah faisait

chez lui ; elle répondit :« Il était un homme comme les autres, il nettoyait

ses vêtements, trayait sa brebis et il accomplissait lui-même ses affaires »

[ Rapporté par Ahmed.]

Dépensez généreusement votre argent pour les membres de votre famille ; ne

blâmez pas vos épouses à cause de leurs défauts ; ne laissez pas apparaître les

problèmes conjugaux devant les enfants car cela a des effets sur l’éducation et le

respect des parents. Evitez de vous mettre en colère car cela engendre la haine,

cachez les problèmes entre vous et vos épouses, et pardonnez les erreurs est plus

proche de la raison et de la piété ; Omar ibn Al-Khattab a dit : "Les

femmes doivent être protégées, donc cachez-les dans les maisons ; et corrigez

leur faiblesse avec le silence".

Le droit que la femme a sur l’homme est très important, Aïcha a dit :
« Le Prophète parlait beaucoup de Khadija ; parfois,

il égorgeait une brebis, la découpait en morceau et l’envoyait pour les

amies de Khadija. Alors, je lui disais parfois : c’est comme s’il n’y avait

dans ce monde que Khadija » [ Rapporté par Al-Boukhari.]

La femme habile (intelligente) fait que son coeur soit pour son mari, elle fait qu'il

trouve la tranquillité auprès d’elle, elle le rend joyeux en lui parlant, elle se fait

belle en étant satisfaite de ce qu’elle a, et elle a de bonnes relations avec lui en lui

obéissant. Elle reconnaît le bienfait du mari et sa valeur, elle lui donne ses droits

et croit à son rang élevé ; le Prophète a dit : "Si je devais ordonner

à une personne de se prosterner devant une autre personne, j’aurais ordonné à la

femme de se prosterner devant son mari".

Cheikh Ibn Taymiya a dit : « La femme n’a pas de droit plus important

après le droit d’Allah et de son Messager que le droit du

mari ».

Si la femme pieuse voit son mari commettre un péché, elle lui fait se rappeler

Allah ; si elle le voit rechercher la vie de ce monde, elle lui rappelle la vie de

l’autre monde ; elle l’aide dans les difficultés ; elle ne dévoile pas ses secrets et ne

lui désobéit pas ; elle aide son mari à être bienfaisant envers ses parents ; elle

recherche la satisfaction de son Seigneur en faisant que son mari soit satisfait
d’elle ; elle ne lui reproche pas ses erreurs ; elle protège son honneur en secret et

en public ; s’il est présent, elle est généreuse envers lui, et s’il est absent, elle

protège son honneur.

Elle ne demande pas à son mari de faire des dépenses excessives, son seul souci

est l’obéissance de son Seigneur en recherchant la satisfaction de son mari et en

donnant une bonne éducation islamique à ses enfants ; elle n’élève pas la voix sur

son mari et elle ne s’oppose pas à ses opinions ; le Prophète a

annoncé à Khadija la bonne nouvelle d’une maison en perle dans le

paradis, dans laquelle il n’y a pas de bruit ni de fatigue. Ibn Kathir a dit

: « Il n’y a pas de bruit ni de fatigue dans cette maison car elle n’a jamais élevé la

voix sur le Prophète et elle ne l’a jamais fatigué ; elle n’a jamais

élevé la voix sur lui et elle ne lui a jamais fait du mal ».

Et une femme sage parmi les Arabes a donné des conseils à sa fille lors de son

mariage en lui disant :

« O ma petite fille ! Tu n’atteindras jamais ce que tu aimes de lui jusqu’à

ce que tu fasses passer sa satisfaction avant la tienne, et son envie avant

la tienne, et ceci pour ce que tu aimes et que tu détestes ».


La chasteté est le

centre de la bonne vie

et la beauté de la

femme est le fait qu’elle

reste chez elle, Aïcha

a dit : « La

meilleure chose pour la

femme est qu’elle ne voit pas les hommes et qu’ils ne la voient pas ».

La femme pieuse est obéissante à son Seigneur, ensuite à son mari ; elle ne

s’enorgueillit pas et ne s’oppose pas à lui ; elle fait tous les efforts pour le repos de

son mari, elle est toujours à son service, elle recherche sa satisfaction, elle se

protège (de l’adultère), sa main est dans la main de son mari.

Elle ne dort pas s’il est en colère contre elle jusqu’à

ce qu'il soit satisfait d’elle, et ceci car elle a la

certitude que sa réussite et son entrée au paradis

dépendent de son obéissance à son mari tout en

accomplissant les obligations qu’Allah lui a

ordonnées.

O musulmans !
Parmi les femmes, se trouvent certaines dont la pudeur les empêche de se

plaindre, leurs cris sont conservés au fond des blessures de leurs coeurs, elles

vivent en ayant des problèmes psychologiques dans leur société, elles dorment en

étant inquiètes et tristes à cause des soucis et des pensées.

Tous les jours, leurs rêves d’une vie heureuse disparaissent et elles souffrent par

peur de rester pour toujours célibataires. Elles n’ont pas connu le bienfait d’être

une mère et une épouse. Elles ont gâché leur vie à cause de fausses conditions

pour le choix de leurs maris, d’autres ont préféré les études au lieu de construire

une famille, ensuite, elles furent surprises du refus des hommes de les épouser à

cause de leur âge avancé. Quelle est la valeur du diplôme alors qu’elles sont

privées d’un mari et des enfants ?

Et parmi les pères, certains sont injustes envers leurs filles en retardant leur

mariage voulant profiter de leur emploi et de leur argent ; d’autres sont injustes

envers elles en les mariant avec le fils de leur oncle pour suivre les coutumes qui

s’opposent à la religion.

Nous devons suivre notre religion pour que les jeunes hommes et les jeunes filles

soient heureuses, en les mariant alors qu’ils sont jeunes et en facilitant le mariage

; ainsi, la société s’élèvera et sera protégée contre la perversion.

Cheikh Abdel-Mouhssine Al-Quassim


C’est un sujet très important dans le domaine social et beaucoup de choses ont

été dites à ce sujet. Etonnamment, l’art de se comporter avec son épouse est une

chose très facile et accessible pour le musulman.

Mais, on remarque naturellement qu’il y a beaucoup de manquements et de

problèmes. On rappelle pour commencer qu’Allâh dit dans le Coran :

« Et parmi Ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour

que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de

l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui

réfléchissent.»

[Sourate 30 - Verset 21 ]
Il y a 2 ou 3 mots-clés dont « affection, bonté » et surtout « pour des gens qui

réfléchissent ».

Car c’est vrai que, lorsque l’on réfléchit, on arrive à arranger beaucoup de

choses. Or, de nos jours, pour notre jeunesse ou certains adultes parmi nous,

c’est souvent l’énervement qui prime et c’est le regret qui vient par après et,

souvent, il est trop tard.

Il est un fait que le mariage est un mot qui, de nos jours, est employé à toutes

les sauces, n’importe qui veut se marier à un certain âge, encore plus lorsque

l’on parle du côté religieux, on est heureux, on attend le mariage. Mais on n’a

pas étudié tout ce qu’il y a dans ce mariage, les obligations, les devoirs, ce que

l’on attend de toi en tant que mari et ce que l’on attend de toi en tant

qu’épouse.

On va souvent chercher à savoir quels sont les devoirs, les obligations, qu’est-

ce qu’elle peut faire, qu’est-ce qu’elle ne peut pas faire, ce qu’il peut faire et ce

qu’il ne peut pas faire.

Il y a toutes ces choses qui parfois font peur à l’homme qui essaye déjà, avant

de se marier, de se mettre en garde, de préparer certaines frontières pour que,

une fois marié, il sache déjà que ceci ou cela est interdit, et ainsi de suite. Ca

devient une sorte d’automatisme, des phrases qui sortent, qui se répètent dans

le couple. Et lorsqu’elles sont mal comprises, mal interprétées, cela mène à une

certaine routine, à un certain rabaissement de la personne et l’amour


commence à diminuer et cela se solde en général par une séparation, puis un

divorce.

Et l’on sait qu’Allâh dans ce verset nous parle de deux cœurs qui se

réunissent et naturellement, Il parle, pour réunir deux cœurs, de ce que

l’on appelle l’affection, la bonté. Et vous allez voir que cette affection et cette

bonté sont deux attributs que l’on ne retrouve pas chez n’importe qui.

Quelqu’un qui est habitué à vivre d’une certaine façon, qui a le mal de vivre,

qui fait toujours la tête par exemple, cette personne sera étonnée si tu lui

parles d’affection ou si elle entend certaines choses.

Abu Hureira rapporte : « Le Messager de Dieu embrassa une fois son

petit fils Al-Hassan Ibn 'Ali en présence de Al-Aqra' Ibn Habis qui lui dit : « J' ai

une douzaine d'enfants et je n'en ai jamais embrassé un seul ». Le Messager

de Dieu le regarda et lui dit: « Celui qui n'est pas clément avec les autres, Dieu

n'est pas clément avec lui. » [Unanimement reconnu authentique ]

Il est clair que si la clémence est enlevée de ton cœur, tu n’arriveras pas à

comprendre certains sujets, à les mettre en pratique directement. Donc ne

soyez pas étonnés que pour certaines choses que l’on va citer, il faille un

certain temps avant que cela puisse être mis en marche.


Cette affection et cette bonté sont aussi là pour être un apaisement, un repos,

une stabilité, une joie dans le couple et beaucoup de savants décrivent le

couple comme un royaume : le calife à la tête du royaume fait en sorte que

tous ceux qui vivent dans son royaume vivent bien, qu’ils ne manquent de rien

et c’est pour cela qu’en général, s’il y a un problème, c’est vers le calife que

l’on revient, il est responsable, c’est lui que l’on vient voir pour arranger les

choses.

Dans le couple, c’est ce qui se passe, il y a aussi ce calife responsable, qui a

des droits, des devoirs, des obligations, parfois contraignantes, qui demandent

de la patience. Cette notion est parfois mal comprise par certains frères.

Si l’on veut que ce royaume, donc ce couple, vive en paix, il faut que l’on

retrouve certains mots-clé en dehors de ceux que l’on a cités tout à l’heure,

affection et bonté.

Il y a ce que l’on appelle le sens des responsabilités, la maturité, qui n’est pas

quelque chose de si simple. Ce n’est pas parce que l’on a quelques poils sur la

figure et qu’on mesure 1.80 m qu’on l’a !

Lorsqu’on ne retrouve pas la psychologie, la

patience, le comportement qui devrait émaner du

Coran et de la Sunnah, la personne qui a un

problème fera d’abord passer les sentiments, les

nerfs et c’est seulement après qu’elle revient


auprès de certains frères et remarque alors ce que l’islam dit au sujet de tel et tel

problème.

Et, soubhan Allâh, il est presque trop tard pour rapprocher les deux personnes car,

lorsqu’une personne a subi un fait assez grave qui l’a touché intérieurement, c’est

rare de pouvoir recoller les morceaux.

On peut dire, on en est même persuadé, qu’en général, il y a un ou deux

fautifs mais aussi un troisième, qui est externe, c’est shaytan la’anahu llâh ou

un autre externe aussi, qui est la famille, les proches, les amis, avec leurs bons

ou mauvais conseils.

La notion de couple, de mariage, est très difficile pour un musulman parce qu’il

doit être, en quelque sorte, quelqu’un qui se contrôle du premier jour jusqu’à la

fin et même avant le mariage, et l’on verra pourquoi après.

Beaucoup de plaintes émanent et c’est pour cela que l’on a choisi ce sujet. Ce

sont toujours les mêmes plaintes qui reviennent.

On entend souvent des frères se plaindre de ne plus ressentir de repos dans

leur couple, pas d’apaisement, qu’ils ne supportent plus le caractère de leur

épouse, son comportement, ou bien les entrées et les sorties répétées de celle-

ci, ou bien les visites de cette dernière par-ci, par-là.

Certains frères ne supportent plus les demandes incessantes, aussi des choses

bien plus graves, comme quitter le lit conjugal. Ces derniers temps, cela se
passe très rapidement entre un frère et une sœur. Il y a aussi des plaintes

quant à l’élégance de sa femme qui ne se fait belle que pour certaines

occasions (mariage, fête…) mais pas pour lui.

Toutes ces choses ont leur importance dans la vie du couple et elles ont

tendance à se perdre. D’autres se plaignent qu’elle ne s’occupe que des enfants

ou bien le contraire, ou qu’ils n’entendent jamais de belles paroles.

On va reprendre tous ces exemples qui sont cités là en négatif et ils vont se

retrouver dans le sujet mais en positif in sha allâh, parce que l’on va voir

comment le Prophète se comportait avec ses épouses.

Il y en a aussi qui ont une mauvaise image de la femme ancrée dans la tête et

il faut revenir à différents moments de la vie du musulman : avant le mariage,

on conseille parfois mal le jeune musulman ou la jeune musulmane.

Au temps des pieux prédécesseurs, la mère conseillait sa fille ou le père

conseillait son fils par rapport au mariage, mais de nos jours, on entend des

gens qui vous disent franchement que, dès le début, on lui a dit que il ne faut

jamais croire la femme. Et si on lui demande pourquoi, il répond « parce que

l’on m’a dit qu’elle est « shaytana », elles sont très rusées » et il te cite le

hadith du Prophète disant que la femme est créée à partir d’une

côte tordue, si tu veux la redresser, elle se casse, si tu la laisses, tu reçois du

mal, donc quoi que tu fasses, tu es perdant !!


Et le frère part avec cette idée, même durant les premières semaines de

mariage. Normalement, pendant ces premières semaines, il doit être heureux,

se sentir dans un autre monde et pourtant, tu le retrouves quand même avec

cette méfiance et a’oudhou billâh ça ressemble même à du mensonge parce

que, d’un côté, tu montres à cette femme que tu l’aimes, mais de l’autre, tu as

toujours cette réticence à l’intérieur par rapport à tes sentiments vis-à-vis

d’elle.

Et en plus, Satan joue avec lui et il ne sait plus comment réagir parce que,

même si un jour elle vient et lui fait un sourire, lui, il va imaginer autre chose, il

va se méfier, penser qu’elle lui tend un piège. Il va trouver des exemples en

disant par exemple que la première fitna de bani isra’il, c’était les femmes. Il

reprend cette tradition, il la met dans un contexte qui est différent et après, il

vous dit que n’importe quel problème qu’il y a à la maison, c’est elle. Si on lui

propose de discuter, il te répond que c’est le Prophète qui a dit

ça, donc le sujet est clos, il n’y a même pas de discussion possible.

Et c’est pour ça que dans un problème de couple, il faut entendre l’époux et

l’épouse, car il se peut que l’épouse puisse prendre le conseil alors que l’époux

refuse même de discuter. Là, on sait que la base du problème vient de tel ou

tel côté.

Parmi les plaintes qui reviennent souvent chez les sœurs, il y a le mauvais

comportement, le caractère rustre de certains d’entre eux, leur façon de parler.

Il y en a qui ne font pas la différence entre le service militaire et la maison.


Des sœurs se plaignent aussi du silence, leurs maris ne discutent pas avec

elles. Il y a des frères, dès qu’ils rentrent à la maison, ils ont un bon

comportement, ils sont gentils mais ils ne parlent plus, ils ne sourient plus. Mais

si tu les sors de la maison et que tu les mets avec des frères, ils rigolent du

matin au soir.

Et une chose très grave, une habitude qui apparaît ces derniers temps, c’est le

fait de frapper sa femme. Même s’il y a des versets qui parlent de cela, ils

expliquent aussi que, s’il faut en arriver là,

il y a une manière de faire.

Et certains aujourd’hui ont pris l’habitude

d’en arriver là très rapidement ; le frère ne

fait plus la différence entre une séance

d’entraînement de " kick boxing " et sa

maison. Quand il rentre de son

entraînement, il termine son dernier round sur sa femme au point de n’avoir plus

aucune limite pour se retenir et il devient très brutal.

Et il y en a même certains qui souhaitent la mort de leur épouse...

Les sœurs ont en général les mêmes plaintes que celles citées au début de la

conférence.
On remarque qu’il y a donc un genre de dilemme dans ce que je viens de citer,

c'est-à-dire que les mêmes plaintes se retrouvent des deux côtés. Il ne faut pas

mettre les torts, les problèmes d’un seul côté, il faut être juste.

Lorsque l’on parle des problèmes dans le couple, il y a un mot qui revient

souvent : les erreurs.

Le Prophète a dit :« Tous les fils d’Adam font des erreurs mais

les meilleurs sont ceux qui commettent des erreurs et se repentent. » [ Hadith

rapporté par Abmad et Tirmidhî ]

Et cela est le but de cette conférence aujourd’hui.

Si quelqu’un se retrouve dans l’une des situations qui vont être citées, alors

qu’il se corrige, qu’il ait le courage de reconnaître qu’il peut être dans l’erreur.

Si jamais, et je le souhaite, la plupart d’entre nous peuvent dire qu’ils ne font

pas partie des catégories qui vont être citées, alors al-hamdulillâh.

On vous dit aussi que pour tout ce qui est dans le domaine du pardon et de

l’erreur, deux mots généralement liés, on peut reprendre une parole de Abi

Dhaar , un sahabi, qui dit à son épouse en lui rappelant une règle

très importante :

« Si tu me vois tomber dans la colère, essaye de me faire sortir de ce moment

de colère en me rendant joyeux (et l’on sait que la femme a sa façon pour faire

sortir un homme de cet état). Si je te vois entrer en colère alors c’est moi qui
t’en ferai sortir en te rendant joyeuse. Sans ça nous ne pourrons jamais rester

entre nous. »

Il faut que les deux s’entraident sinon, naturellement, cela ne peut pas

fonctionner. Donc, à chacun ses erreurs, ses problèmes, mais aussi à chacun

ses fonctions et il ne faut pas être étonné si parfois on a la même fonction pour

l’homme et pour la femme.

Les savants sont unanimes sur le fait que si la communauté est ainsi touchée

par tant de problèmes, c’est parce qu’elle est loin du Livre et de la Sounnah,

qui devrait être le modèle dans notre vie. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne

de ce modèle, on se perd.

Et, si l’on revenait à ces deux moyens pour mener nos vies, beaucoup de

problèmes se trouveraient résolus. Il est un fait que le meilleur exemple que

l’on ait, c’est le Prophète .

On a dit que c’est un art car c’est quelque chose de vraiment très délicat.

Se montrer doux vis-à-vis de son épouse

Le cheykh Ibrahim Ad-

Douwaich, un des

chouyoukh sur

lesquels je me suis

basé pour faire cette


conférence, dit que se montrer doux vis-à-vis de son épouse est l’un des meilleurs

moyens et que pour se faire, on a différents petits moyens, comme appeler son

épouse par des mots qu’elle aime bien entendre, jouer avec son nom, lui trouver

un diminutif.

Ce sont des petits mots qui changent de la routine. Le Prophète

, et c’est Aisha qui le rapporte, lui disait : « Ya Aïsh …». Cela peut

paraître tout simple et pourtant, on voit que c’est difficile à mettre en pratique.

On peut aussi embrasser son épouse mais sans systématiquement en venir à

l’acte sexuel.

Comme le dit le cheikh, il ne faut pas que l’homme soit comme une sorte de

robot qui va au rapport intime directement. Il y a des jeux intimes avec son

épouse mais qui restent en dehors du rapport sexuel.

Aïsha raconte que le Prophète venait l’embrasser et

qu’elle riait. Et il faisait cela même en état de jeûne.

Et il est vrai que ce geste a une valeur lourde de sens. S’il l’a

fait, c’est qu’il savait que dedans, il y a un bénéfice énorme. Il ne faut pas

s’enorgueillir et voir ça comme une sorte de rabaissement devant sa femme, ni

être dégoûté de ces choses-là, car cela dénote un problème chez cette

personne. Il y a un hadith qui dit que tout ce que tu fais est une aumône,
même la bouchée de nourriture que tu mets dans la bouche de ta femme.

Le Prophète , lorsqu’il mangeait avec Aïsha , prenait là où

elle avait prit le morceau de nourriture. Malgré la lourdeur de sa mission, il

prenait le temps d’avoir ces petits gestes envers ses femmes.

En conclusion, on peut dire que tous les savants sont d’accord pour dire que ce

sont des gestes qui comptent, surtout pour une femme. C’est important pour

deux choses. On gagne la satisfaction d’Allâh car c’est une sadaqa que

l’on fait et on gagne aussi le cœur de son épouse.

Le fait de laisser passer certaines erreurs dans la vie de couple

L’être humain commet des erreurs et il faut se dire : si c’est moi qui avais fait

cette erreur, comment aurais-je réagi ? Aurais-je fait le même scandale que

celui que je ferais contre mon épouse ? Certainement pas.

Par exemple, si j’ai mon repas prêt dans un

plat et, sans le faire exprès, je le fais tomber

par terre, je vais dire que ce n’est pas si

grave. Mais si c’est mon épouse qui le fait

tomber, vais-je avoir la même réaction

indulgente ?

Et pour des petites choses comme ça, il y a

des couples qui vont jusqu’au divorce ou bien aux insultes. Il faut donc apprendre
à fermer les yeux sur certaines choses. Il faut se rappeler que certaines erreurs

peuvent venir de l’oubli, il ne faut pas en faire un drame.

L’homme a tendance à oublier que la femme est un être humain comme lui,

elle peut aussi oublier. Si lui sort travailler à l’extérieur faire ses huit heures,

elle, elle est dans sa maison et travaille dans sa maison.

Il se peut donc qu’elle oublie de faire certaines choses car elle est très occupée

entre les enfants, la cuisine, le ménage, les imprévus…

Un frère est venu raconter que sa femme a eu un problème de santé grave,

elle était paralysée du côté droit de son corps. Il s’est retrouvé seul pour

s’occuper de la maison, des enfants, de son travail….et il explique que ce n’est

que maintenant qu’il réalise que le travail d’une femme est énorme.

Et c’est vrai que nous les hommes, on a cette habitude de dire à nos épouses

en rentrant le soir : « Mais tu n’as rien fait aujourd’hui ! ». Pour comprendre, il

faudrait inverser les rôles un jour et faire le travail de sa femme et voir si c’est

si peu de chose qu’on le pense. Le travail de la maison n’est pas forcément

simple et il est alors normal que parfois la femme oublie certaines choses et il

est important de temps en temps de la réconforter de ce côté-là.

Il y a une habitude qui apparaît chez certains frères et qui consiste à se

disputer, à élever la voix pour des choses qui ne vont peut-être jamais arriver.

Il ne faut donc pas rentrer dans ce genre de discussions.


Le cheikh ajoute que quelqu’un qui est en colère est comme une personne ivre,

il ne sait pas ce qu’il fait, ni ce qu’il dit. Il vaut mieux parfois quitter l’endroit et

laisser la personne pendant quelques minutes se calmer, évacuer sa colère,

puis essayer d’introduire une discussion pour sortir la personne de cet état.

Se faire élégant pour son épouse, même s’il y a des limites, que ce soit

pour la femme ou pour l’homme.

Il ne faut pas faire quelque chose

d’interdit. Il faut donc savoir quelles

sont les limites à ne pas dépasser.

On a demandé à Aicha ce que le

Prophète faisant en premier en rentrant chez lui : il commençait par

le siwak.

Certains savants disent qu’il se pourrait qu’il nettoie sa bouche pour pouvoir

ensuite embrasser son épouse. Abû Hureira rapporte que le Prophète

a dit :" La fitrah (la nature primordiale) comporte cinq exigences

- ou, selon une variante, il est cinq exigences de la fitrah - : la circoncision, le

rasage des poils du pubis, le rognage des ongles, l'épilation des aisselles et la

taille des moustaches ". [ Rapporté par El Jama'a ]

Tout ce qui touche au problème des odeurs est très important.


Il y a une belle histoire au temps du calife Omar ibn al Khattab :

Un jour, un homme et sa femme sont venus chez le calife qui, lorsqu’il a

entendu la femme parler, a compris qu’elle voulait se séparer de son mari. Son

mari était quelqu’un qui ne prenait pas soin de son apparence. Omar

a pris l’homme et l’a envoyé pour se laver, se couper les cheveux et

les ongles… et lorsqu’il est revenu, la femme a pensé qu’il s’agissait de

quelqu’un d’autre avant de le reconnaître et elle changea d’avis et retourna

chez elle avec lui. Alors Omar a dit : « C’est comme ça qu’il faut

faire; comme on

aime bien

qu’elles le

fassent pour

nous, et bien il

faut le faire pour

elles. »

Il faut se satisfaire de son épouse et accepter son épouse.

C’est un point très important car beaucoup de divorces arrivent à cause de cela.

Cela touche surtout ceux qui ont la maladie du regard, qui ne savent pas baisser le

regard quand ils passent devant une femme ou une sœur.


Certains hommes, même si tu leur donnes toutes les femmes du monde, si

jamais il apprend qu’il en existe une qui vient d’apparaître sur une île, il ira la

chercher pour voir si elle n’est pas plus belle que celles qu’il a.

Et c’est pour cela que certains frères n’arrivent plus à se satisfaire de leur

épouse. Il ne faut pas enfreindre cet ordre d’Allâh qui demande de

baisser le regard. De plus, c’est quelque chose de normal chez l’être humain

qui garde toujours ce besoin de renouveler. C’est un des points qui nous

touche le plus car le frère pense qu’il va trouver mieux chez une autre femme.

Les chouyoukh chez qui on allait étudier nous disaient que toutes les femmes

étaient les même mais qu’elles ne l’étaient que si on choisit la religion. Cela

ramène à la parole du Prophète qui dit que si tu veux réussir ton

choix, prends la femme pieuse.

Il faut baisser le regard car Satan la’anahu llâh rentre à ce moment-là entre le

mari et sa femme ; de plus, on sait que toute chose interdite, on a envie de

l’avoir.

S’asseoir avec son épouse, discuter avec elle, demander des conseils sur

certains sujets et cela dès le début.

C’est un moyen que l’on a pour mieux connaître son épouse et un moyen pour

elle pour mieux connaître son époux. Un cheikh précise qu’il faut s’asseoir avec

elle mais dans le bien, pas pour regarder un film pendant trois heures ou autre.
Il faut prendre l’habitude de rester chez soi avec sa femme car le risque est

grand de la perdre si on passe tout son temps dehors. Il ne s’agit pas de rester

à la maison comme un coq dans un poulailler, du matin au soir, mais trouver

un juste milieu. Certains frères sont tout le temps dehors et ne rentrent que

lorsque tout le monde dort dans la maison, délaissant femmes et enfants. Cela

dénote un malaise. Il faut passer du temps à l’intérieur de la maison car plus

tard des problèmes peuvent survenir, notamment pour les enfants.

Il est aussi important de demander conseil à sa femme, par exemple pour

meubler la maison ou la décoration intérieure, il n’y a rien de rabaissant là-

dedans. Ou discuter de sujets religieux.

Il faut aussi se confier à sa femme, dire ce que l’on ressent face à une situation

particulière. Il ne faut pas perdre de vue que la joie de ta femme dépend de ta

joie à toi. De plus, en lui parlant d’un problème, il se peut qu’elle t’aide à

trouver la solution.

Le

Prophète

, après le

pacte de Hudaybia, dut faire demi-tour vers

Médine alors qu’il était en route pour la

Mecque.
Il ordonna de se défaire de l’état de sacralisation en se rasant le crâne et en

sacrifiant les bêtes mais les Compagnons étaient si peinés de ne pas pouvoir

rentrer à la Mecque qu’ils avaient du mal à obéir.

Le Prophète en parlant à Oum Salama à son retour à Médine et elle

lui dit de sortir, se raser les cheveux et d’immoler la bête mais sans parler et que

les Compagnons feraient de même en le voyant. Et c’est ce qu’il se passa.

L’exemple a donc été donné par une femme. C’est pour cela qu’il faut écouter

sa femme, cela ne coûte rien et peut aboutir à une solution.

Certains frères ne parlent qu’avec des verbes : « donne, prends, viens,

regarde,…» il faut aussi faire attention à sa façon de parler avec son épouse,

c’est important.

Egalement, se méfier de la routine car elle tue le couple.


Il faut profiter de ces moments où

l’on s’assoit avec sa femme pour

dire de belles paroles, la flatter sur

sa beauté, lui faire des

compliments. Parfois la femme se

prépare pour son mari et lui, il ne

remarque rien, comme s’il passait

à côté d’un poteau. Pour la femme

se sont des détails très importants.

Péparation du repas pour les invités

Lorsque l'épouse prépare un repas pour les invités, le frère, après le repas, ne va

même pas remercier sa femme.

Par contre, si elle avait raté quelque chose dans le repas, là il lui aurait fait des

remarques dès le départ des invités.

Cela peut la peiner. Rien n’empêche, lorsque ta femme te fait à manger, de lui

faire une invocation, par exemple, lui dire « Allâh yardé 'lik » (que Dieu soit

satisfait de toi ) ou autre.

Il ne faut pas lui rendre la vie difficile et s’excuser auprès d’elle.

Le Prophète a dit que le musulman ne doit pas détester sa

femme pour quelque chose qui s’est passé, mais si jamais elle a un
comportement qu’il n’aime pas, il trouvera chez elle un autre comportement

qu’il agréera et c’est ce qui fait que le couple tient.

Il faut de la patience dans le couple car sans

patience,

cela ne donne rien.

Il faut montrer de l’affection et de l’amour pour son

épouse.

On peut le faire par des paroles mais aussi par des

gestes. Il est bon de rappeler de temps en temps à son

épouse que l’on tient à elle, qu’on l’aime, il n’y a pas de honte à cela. Aicha

raconte que lorsqu’elle était en état de menstrues, elle buvait et tendait

le récipient au Prophète qui buvait en posant ses lèvres à

l’endroit où elle-même avait bu. Il ne faut pas être dégoûté d’avoir ce genre de

gestes, ils ont leur importance.

S’unir avec sa femme dans les actes d’adoration

Faire la prière, des invocations.

Il y a une belle tradition rapportée par Abû Hureira qui dit que le

Prophète dit que :

" Lorsqu’un homme se lève pour prier, qu’il réveille sa femme en douceur en lui
jetant un peu d’eau sur la figure ou que la femme qui se lève pour prier réveille

son mari de la même façon. "

S’amuser, plaisanter avec son épouse.

Mais, toujours dans les limites permises, pas dans n’importe quoi.

La préserver

Pour terminer, lorsque celle-ci est fatiguée, il faut la préserver, pas trop la

charger de travail, l’aider.

Il faut prendre en compte ses sentiments, c’est un être humain qui a ses

faiblesses, qui plus est lorsqu’elle est enceinte par exemple ou lorsqu’elle a sa

période de menstrues. Il faut faire attention à ces choses-là car certains

évènements peuvent changer le caractère, le comportement de la femme. Il

faut y être attentif et la comprendre.

Le Prophète disait à Aïcha :

" Je sais lorsque tu es contente de moi et lorsque tu ne l’es pas. Elle lui

demanda pourquoi et il répondit

que lorsqu’elle était contente de lui, elle disait « Par le Seigneur de

Muhammad » et dans le cas

contraire, elle disait « Par le Seigneur d’Ibrahim »."

Il ne faut pas l’insulter, la frapper, lui faire du mal.


Lui assurer des moyens

d’existence corrects

Il ne faut pas être avare avec elle

(habillement, nourriture, logement…).

Conclusion

Cette conférence est adressée aux

frères musulmans dotés de sagesse et

d’un bon comportement. Cela

contribue à faire un bon époux.

Les moyens pour mener une vie de couple heureuse sont entre nos mains et

faire de cette vie de couple un bienfait ou une prison, c’est aussi entre nos

mains et dépend beaucoup de notre patience.

C’est pour cela que le mariage est aussi un acte religieux, un art, du temps, de

la patience, des concessions, comme rester calme alors que l’on pourrait

s’énerver. Tout ce que j’ai dit sont des choses très simples mais qui ont leur

importance dans la religion.

Discours du frère Rachid Haddach

(Audio retranscrit à la demande de nos frères et soeurs malentendants par l'équipe


Sajidine)
Cette conférence est la continuité et la fin du premier sujet que nous avons

traité : l’art de se comporter avec son épouse. Et, sur certains points de cette

conférence, vous allez remarquer que ce qui sera dit s’adressera autant à

l’épouse, qu’à l’époux.

Comme on ne le rappellera jamais

assez, le mariage, ce n’est pas

seulement des envies, avoir des

enfants, avoir son appartement,

avoir son petit boulot et faire sa

vie.

Il est un fait qu’en tant que

musulman on a des responsabilités,

on a des devoirs, des obligations et

on a aussi un comportement et c’est ce qui est important.

On a un comportement en tant que musulman que l’on est sensé retrouver chez

l’époux et chez l’épouse. Et c’est ce comportement qui va faire que ce couple va

vivre longtemps ou bien se casser après quelques temps.

Donc le comportement est quelque chose de très important.


Aujourd’hui on va parler du comportement de l’épouse vis-à-vis de son mari, on

appelle cela un art car Allâh a créé la femme avec certaines spécificités.

On parle souvent de la beauté et la façon de parler, la délicatesse dans les

mots, dans les gestes. Et de ce fait, elle a pu comme on le lit souvent,

s’accaparer les cerveaux, les têtes de bien d’hommes dans le monde et

rendrefous bon nombre d'eux.

Si jamais cette spécificité qu’elle a est employée dans le licite, wa al

hamdulillâh, la personne qui sera rattachée à elle vivra dans le licite. Et si

jamais elle utilise ces spécificités pour faire dévier des personnes, alors cela

peut mener vers tout ce qui est négatif et néfaste wa a’oudhou billâh.

Il y a une tradition d’ Oussama qui dit que le Prophète

a dit:

« Je n’ai laissé après moi d’épreuves aussi nuisible pour les hommes que

les femmes ».

Pourquoi alors est-ce que cette femme, cette épouse, n’emploierait pas ce

pouvoir dans le licite puisque l’on sait qu’elle a cette force de pouvoir faire telle

et telle chose, d’attirer l’homme, d’employer cela à bon escient, avec sincérité ?
Et quoi qu’il arrive comme problème dans le

couple, toujours revenir vers le Coran et la

Sunnah et savoir qu’il y a toujours une solution

à nos problèmes.

Il y a certes des problèmes où il faudra faire

appel à des médiateurs qui nous rappelleront

nos droits et nos devoirs mais si jamais la piété est là, les deux personnes

reviennent ensemble et la vie peut continuer.

Mais ce qui manque souvent, c’est le comportement, la patience et la sincérité vis-

à-vis d’Allâh .

Bien souvent, nous n'avons pas l'intention sincère de se dire que c’est avec elle

que je vais passer ma vie ou bien pour l’épouse que c’est avec lui que je vais

passer ma vie, et que s'il y a un problème, on doit essayer de discuter pour voir

comment arranger cela. Mais, on le remarque souvent, on a des fois des

arrières pensées, des plans déjà préparés d’un côté ou de l’autre et après l’on

s'étonne que lorsque l’on veut discuter il n’y a pas de résultat.

Si la femme est ce plaisir que l’on peut avoir dans ce bas monde, le Prophète

nous rappelle dans une tradition sûre que ce bas monde est un

plaisir et que le meilleur plaisir de ce bas monde c’est la femme pieuse.


Et lorsque l’on revient aux pieux prédécesseurs qui étaient très attachés à Allâh

, on remarque par exemple le cas de Oumane bintu Harith (souvent citée

pour son comportement et sa sagesse) qui donne un conseil à sa fille (pour

que vous voyiez comment les mères autrefois s’asseyaient avec leur fille avant

le mariage pour les conseiller) que voici :

De vivre en commun avec son mari avec sobriété, de se

contenter de ce que Allâh leur a attribué comme

bienfaits.

De mener sa vie conjugale avec dévouement et

obéissance naturellement, comme on le verra plus tard,

dans le licite.

Respecter ses sensibilités, qu’il ne voit de toi que du

bien, qu’il ne sente de toi que les meilleurs parfums

Etre à l’heure pour son repas car chaque être humain a

ses petits moments de plaisir et le plaisir a beaucoup de

définitions. Le fait de s’asseoir manger, se reposer, cela est

une demande du corps et cela amène de la satisfaction.


Etre attentive au moment où le mari a besoin de

dormir.

Protéger sa demeure et ses avoirs et montrer de la

bienveillance à l’entourage du mari, les enfants, les

parents, frères, sœurs.

Ne pas divulguer ses secrets.

Il est important de rappeler ceci car dans le couple lorsqu’il y a un problème et

que l’on explique aux personnes ce qu’elles auraient dû savoir avant de se

marier, très sincèrement elles répondent qu’on les a mal conseillées.

Par exemple la mère dit à la fille, « fais attention ne te laisse pas marcher

dessus, ne sois pas une idiote », comme si on avait deux soldats qui vont

s’affronter et que l'on attendait de voir ce que ça va donner : ça passe ou ça

casse.

Et ça fait que l’on a toujours deux personnes tout le temps en alerte.

Il faut faire attention également aux mauvaises fréquentations qui peuvent

donner de mauvais conseils et avoir une mauvaise influence sur la femme et

ouvrir la porte à Iblis. A partir du moment où la femme se laisse influencer par

ses relations alors ce n’est plus l’époux qui dit à son épouse comment elle doit

vivre avec lui mais ce sont ses fréquentations qui vont lui dire comment se

comporter avec son époux.


Et, ce n’est plus le Coran et la Sounnah qui priment à ce moment-là mais ce

sont toutes les copines qui vont primer. Le choix des

amies est très important, et ce conseil s’applique

également aux frères.

Accueillir son mari avec un sourire.

C’est un point important car certains préfèrent de nos

jours rester à l’extérieur, ne pas rentrer à la maison

car s’ils rentraient à la maison, c’est comme s’ils entraient dans une prison.

Ou bien comme s’ils rentraient chez quelqu'un qui ne sait plus rire, toujours en

train de se plaindre, toujours en train de dire qu’il manque ceci, qu’il manque cela

ou bien toujours en train de crier sur les enfants et ainsi de suite.

On rappelle, et que ce soit pour l’homme ou pour la femme, de ne jamais

mélanger vos problèmes privés, internes ou du travail, de l’extérieur, avec ce

qui se passe à la maison.

Lorsque le mari rentre du travail, même si la femme a eu un problème, il faut

qu’elle fasse son possible pour accueillir son mari de la meilleure des façons.

C’est important car l’homme de nos jours, lorsqu’il est amené à travailler à

l’extérieur ou à sortir pour des courses ou autres, le chemin est semé

d’embûches.
Il y a ce que l’on appelle " at-tabarrouj ", c'est-à-dire tous ces gens qui ne sont

pas habillés comme il le faut, il y a des gens qui n’ont pas de pudeur, les

parfums, les attitudes qui peuvent être attirantes.

Les savants disent que le sourire est une façon d’apaiser le cœur de ton mari et

une façon de faire en sorte que ton mari soit content de rentrer chez toi,

content de te rencontrer. Et en général c’est ce sourire qui va être le déclic du

commencement de la soirée ou de la journée, tout dépend de l’heure à laquelle

il rentre.

Tandis que s’il rentre, et que tu fais la tête, que la maison est sale, les enfants

sont sales, tout le monde crie, il ne peut pas être heureux de rentrer. Si c’est

quelqu’un de solide, il peut faire semblant, mais cela ne dure pas longtemps,

un jour ou l’autre on craque et on dit les choses franchement et le choc est

encore plus grave.

Et pourquoi ? Parce que le conjoint étonné dit « mais Soubhan Allâh !, tu as

rigolé pendant un an, tu n’as jamais rien dit pendant un an ! » Et on entend

souvent ça dans les discussions entre frères et sœurs, la sœur est étonnée ou

le frère est étonné quand la remarque sort au bout de plusieurs années.

Le sourire est important et c’est quelque chose que le Prophète

a demandé même pour les musulmans entre eux, alors que penser vis-à-vis de

ton époux et ton épouse, celle avec qui tu partages ta vie. C’est donc un devoir
très important, qui aide beaucoup et qui prend un grand pourcentage des

problèmes que l’on retrouve dans les couples.

Le meilleur comportement est celui de la femme, qui lorsque son mari rentre,

l’accueille en premier devant la porte, vient avec les enfants si elle en a, elle lui

demande de ses nouvelles, comment s’est passée la journée et ainsi de suite...

Et l’homme à ce moment là, se sent apaisé, il rentre dans ce fameux royaume.

Mais hélas, ce que je viens de dire ne se voit plus de nos jours que dans

certains films et non dans la réalité.

Se faire belle pour son mari

Car il y a énormément de tentations à l’extérieur et s’il y a un manquement de

la part de la femme à ce niveau là, il se peut que le mari dans un moment de

faiblesse commence à regarder à droite et à gauche et tombe dans le piège.

Et ce n’est pas parce que c’est un pervers, loin de là, mais il se peut que quand

il rentre chez lui il trouve une « nettoyeuse », la même qu’il voit depuis dix ans

sauf s’il y a une occasion comme un mariage où il aura la chance de voir sa

femme habillée comme il faut.

Et des fois, cela dure des mois et des mois. Et si jamais il tombe sur quelqu’un

qui lui dit : « t’as vu la sœur, mâ sha Allâh… » ? C’est une très grave erreur,

parce que des fois on peut trouver ce manquement chez l’épouse, et le mari

peut finir par tomber dans l’adultère. C’est une chose très fréquente et ici, au
centre islamique on en a au minimum un à deux cas par jour ou tous les deux

jours.

Chères sœurs, vous avez les moyens, ce que le cheikh a appelé « as-sihru halal

», cette magie licite alors que l’on sait en général qu’elle est interdite. Même

des fois, la parole qui est dite comme il faut est un genre d’envoûtement et

d’attirance vis-à-vis de l’autre personne. Donc il y a des moyens que la femme

peut employer qui sont licites mais vis-à-vis de son mari. Il faut donc faire

attention à ne pas mettre que de vieux habits ou toujours les mêmes.

Par exemple, des fois, l’épouse reste toute une journée comme on dit en

pyjama. Le mari la laisse le matin en pyjama et quand il revient le soir, elle est

encore en pyjama et lorsqu'elle se met au lit elle est toujours avec ce même

pyjama.

On remarque alors que c’est une fausse intention d’arriver à se changer pour

une occasion( mariage par exemple). Et la question que l’on pose alors à la

sœur c’est : qui est-ce qui a le plus d’importance à tes yeux ? Est-ce que c’est

ton époux ou bien les gens chez qui tu vas aller ?

Est-ce que tu préfères qu' Allâh voit ton comportement vis-à-vis de ton

époux et agrée ce comportement ou bien tu préfères que ce soit les gens qui

agréent ton comportement ? Ils vont dire que tu es ainsi et ainsi et quel

bénéfice vas-tu en tirer ? Aucun. Au contraire même, tu vas en tirer plus tard la
perte de ton mari et des fois même celle de ta famille entière si jamais il y a

des enfants.

Il faut également faire attention à tout ce qui touche à l’hygiène du corps, qui

est importante. Comme nous avons parlé de l’hygiène de l’homme la fois

passée, et bien celle de la femme est tout aussi importante.

Il se peut que l’homme en arrive au dégoût parce que lorsqu’il va embrasser

son épouse par exemple, il se pourrait qu'il sente une

odeur d’oignon, d’ail ou autre ... Ca peut passer une

fois ou deux, mais souvent ....

Mais il arrive que ces choses se répètent souvent, ou

que la personne ne pense pas à se parfumer pour son

époux alors qu’elle est à la maison, qu’elle a le droit de le faire, pour qu’à

n’importe quel moment, le mari sente quelque chose qui peut l’attirer.

Cela permet de garder cette bonté, cette clémence, cet amour entre les deux

personnes. Une chose importante aussi c’est le cou.

Un des chouyoukh dit que c’est un endroit très important que ce soit pour

l’homme ou pour la femme, dans leurs moments intimes. Il ne faut pas qu’il y

ait de la sueur ou autre chose de désagréable car le dégoût est quelque chose

qui reste souvent ancré dans la tête et quand telle ou telle chose nous a

dégoûté en général après on y fait attention, on garde une réticence.


Dans son intimité, le musulman est quelqu’un qui est toujours propre. Il a une

hygiène impeccable, quand tu parles avec lui il n’y a pas une mauvaise odeur

qui sort de sa bouche et en plus, aujourd’hui on a tous les produits que l’on

veut.

Hélas on ne prend soin de soi que si l'on est amené à discuter avec quelqu’un

qui est socialement élevé, important. Là, on a honte, on s’arrange, on se

parfume… Mais la personne qui est la plus importante à tes yeux c’est ton

époux et la personne la plus importante à ses yeux c’est toi.

Dans le fait de se faire belle il faut toujours rester dans les limites de l’islam et

ne pas tomber dans l’exagération et l’interdit.

La plaisanterie et la douceur de l’épouse vis-à-vis de son époux.

C’est aussi un point que l’on néglige.

Comme vous le remarquerez, les trois points que l’on vient de citer sont des

points qui rentrent dans les moments intimes du couple et ce sont les moments

où l’on construit son couple. Ceux qui l’auront compris sauront que ce sont les

moments où la bonté, la clémence, l’amour, se construisent. Et si vous négligez

ces points là, vous ratez les meilleurs moments que normalement on doit

retrouver dans votre vie de couple.


Il faut prendre le temps de s’asseoir avec son mari, de discuter, de rire aussi

dans les limites du rire car comme vous le savez, trop de rires inutiles, dans le

vide, peuvent tuer le cœur.

C’est un moment qui peut prendre quelques

minutes seulement mais lorsque la personne

se lève pour reprendre ses activités, elle est

apaisée. Il ne faut pas négliger ces moments

là. Et il faut y mettre de la sincérité.

Et il faut essayer de penser pour ce moment là à quelque chose qui lui fait plaisir,

que ce soit par exemple un petit cadeau ou quelques belles paroles.

Reconnaître ses bienfaits et le remercier.

Ne serait-ce que si elle vit dans le calme, la sérénité, le remercier pour ça, ça

fait plaisir à l’époux et elle voit son époux qui se sent en quelque sorte fier et

essaye de faire encore mieux que ce qu’il faisait. Si il n’y a pas ces

remerciements, ces mots doux entre les époux, on peut s’habituer à vivre

comme ça, mais Satan peut venir lorsque ce sont des gens extérieur qui te font

des compliments.

Et même, lorsque il y a ces mots doux entre le mari et sa femme, alors il ne

faut pas les divulguer par exemple à un ami car à ce moment là peut naître de

l’envie ou de la jalousie de sa part et ce même ami peut un jour se retourner

contre vous et chercher à casser ce bonheur dans lequel vous êtes. Donc, ces
moments d’intimité, il faut les garder privés.

On a aussi l’inverse et cela a été cité par le Prophète qui dit :

« Ô vous les femmes, donnez l’aumône car je vous ai vu être bas dans le feu

de l’enfer » et elles ont demandé pour quelles raisons et le Prophète

a répondu : « Vous exagérez dans les injures et les malédictions

et vous mécroyez en la vie conjugale ». « Comment est-ce que l’on mécroit ? »

dirent-elles, « Si tu te montres

correct envers l’une d’entre elle toute une durée de temps puis elle voit de toi

un défaut quelconque,

elle dit : « je n’ai jamais vu de ta part un bien quelconque. »

Un homme qui va entendre toujours du négatif, un jour ou l’autre il va se dire

« alors à quoi je sers ? » et cette personne là va peut-être se dire que ça ne

sert à rien de faire quoi que ce soit puisque sa femme dit qu’il ne fait jamais

rien. Cela ne mène à rien du tout.

Le fait de se remercier doit se retrouver non seulement dans le couple mais

aussi entre les frères ou entre les sœurs. Cela manque beaucoup de nos jours

dans les comportements et c’est ce qui tient normalement en partie la

fraternité.

Le remerciement doit être fait d’une certaine façon, c’est mieux dans les

moments les plus intimes et il prend alors de l’importance et de l’ampleur.


Pour la sœur, quand elle remercie son époux et qu’elle travaille pour lui, elle

est en train de gagner le Paradis.

S’excuser auprès de lui.

Il ne faut pas laisser Satan entrer dans ta tête et te dire « pourquoi je dois à

chaque fois m’excuser ? », « pourquoi est-ce que je dois me rabaisser ? ». Ce

n’est pas se rabaisser.

L’excuse, c’est une des portes qui fait que la personne revient vers l’autre et

c’est pour ça que Satan n’aime pas ce mot là, car en général, lorsqu’il y a une

dispute entre deux personne, vous seriez étonnés de voir que ce qui manque

c’est juste ces mots-là (« excuse-moi », « pardonne moi »), pour que la

dispute s’arrête en dix secondes.

Et pourquoi les disputes ne se règlent pas ? Parce que l’on fait des calculs du

type : qui va se rabaisser le premier, qui va revenir le premier ?

Et bien, on dit à l’épouse, si elle veut gagner un bénéfice immense auprès

d’Allâh , qu’elle s’excuse la première. Elle gagnera un énorme bénéfice

qu’elle trouvera le Jour de Jugement Dernier.

Et le principal pour elle c’est de gagner son mari et ce n’est pas de gagner une

guerre ou une bataille.


Dans ce domaine aussi il ne faut jamais le divulguer à des gens extérieurs car il

se peut que la sœur soit mal influencée par son entourage de ce côté-là. (Par

des réflexions du type, « tu es une idiote », « tu t’es rabaissée devant lui », «

tu n’aurais pas dû t’excuser « , …).

On a une belle tradition dans ce domaine, où Ibnu Abbas rapporte

que :

« Vos femmes parmi celles du Paradis sont celles qui sont douces et fertiles,

celles qui reviennent vers leur mari même lors d’une négligence.»

On a dans cette tradition trois choses citées : la douceur, le fertilité et le fait de

revenir vers son mari.

Soubhan allâh ! Quand on regarde comment gagner le Paradis, on s’aperçoit

que pour la femme il n’y a pas trente six choses à faire et celle qui revient vers

son mari avec sincérité peut gagner le Paradis par cette action.

Cheikh Douwish, donne de cette tradition un commentaire très beau. Il dit que:

« Celle qui revient vers son mari, si jamais il se met en colère, c’est elle qui

vient et met sa main sur sa main en lui disant : « Je ne

peux goûter quelque chose jusqu’à ce que toi tu sois

content ».

La plupart des savants disent que d’office, à moins que le

mari ait un cœur de pierre, la colère diminue et il revient alors aussi vers son

épouse.
Hélas, aujourd’hui la réaction est plutôt de ne plus se parler pendant deux ou trois

jours, même s’arranger pour se croiser le moins possible dans la maison.

On demande à l’épouse de ne pas ouvrir cette porte, de ne pas garder

rancune, parce que Satan rentre dans le couple et ça peut durer des jours.

Et ce que l’on rappelle aux sœurs ainsi qu’à certains qui n’ont pas la religion et

qui se disent que les musulmans ne parlent que des relations intimes, que du

lit, en ne pensant qu’à ces traditions qui disent que la femme qui se couche

alors que son mari est en colère contre elle, les anges la maudissent jusqu’au

matin, tout cela pourquoi ? Si on revient en arrière, la dispute est le fruit d’une

histoire de sel dans le repas ou d’un mot de trop ou des choses comme ça.

Soubhan allâh ! Perdre, sa vie, sa religion, dans des choses si bêtes. Donc il

faut faire attention à ce sujet là.

On rappelle au frère et à la sœur que les « nerfs », c’est une éducation, il n’y a

pas de remède médical car si tu rentres là dedans, tu vas devenir un légume

parce que on va te donner des calmants.

Pour nous musulmans, un des remèdes que l’on a c’est la lecture du Coran ou

le meilleur remède contre la colère c’est aller faire les ablutions, prier deux

raka’at et on revient vers son épouse comme si de rien n’était et même si

l’épouse remarque que le mari ne revient pas vers elle, qu’elle ne laisse pas

Satan rentrer dans sa tête lui dire de ne pas s’excuser, que son mari va le faire.
Et, si jamais tu vas t’excuser, ne fais pas l’erreur de lui faire remarquer que toi tu

l’as fait. Il est mieux de s’excuser et laisser une période passer et de revenir plus

tard, une fois qu’il a bien oublié l’histoire et de parler avec lui de ce qui s’est passé

ce jour là.

Mener sa vie conjugale avec dévouement et obéissance

C'est-à-dire une femme qui veut gagner son mari et l’agrément d’Allâh .

D’après Abdarrahman ibnu Awf, Prophète a dit :

« Si la femme fait ses cinq prières, jeûne son mois, préserve sa chasteté et

obéit à son mari, on lui dira

Entre au Paradis par n’importe quelle porte que tu désires. »

Soubhan allâh, quelle facilité ! Ce n’est pas le cas du mari !

Ce qui pose problème c’est l’obéissance au mari.

Le mot « ta’a » en arabe ne trouve pas tout son sens dans la traduction « obéir

» qui est un mot très dur en français, contraignant. Le mot " ta’a " est beau,

c’est l’obéissance mais toujours rattachée à Allâh.

Il y a cette notion de faire la chose vis-à-vis de son mari mais parce que c’est

Allâh nous le demande.

Donc, il y aura toujours un lien entre le mot et la religion.


Mais, quand on le dit en français, l’image qui apparaît, c’est celle du chef (le

mari), qui donne des ordres à l’ouvrier (sa femme) sans que ce dernier n’ait

rien à dire. Grâce à cela, Satan s’est joué de beaucoup d’épouses car il se peut

que le mari vienne lui donner un conseil dans lequel il y a du bien pour elle,

mais le fait qu’il utilise le mot obéir, « tu dois m’obéir », ça passe mal chez la

femme et il se peut qu’elle réponde qu’elle n’a pas d’ordre à recevoir de lui ou

autre réflexion de ce genre.

L’obéissance peut se retrouver dans des choses privées entre toi et ton mari,

comme répondre à ses demandes, par exemple dans la nourriture parce qu’il

aime telle et telle chose, et pourquoi

ne pas lui faire plaisir ? Aussi dans ce

qui concerne les relations intimes, et

il y a plusieurs traditions qui insistent

sur ce point là.

Un hadith du Prophète

dit que si jamais l’époux demande à

son épouse de venir pour avoir un acte avec elle, même si elle est en train de

préparer le pain, elle se lève et répond à son mari.

Ceci ne pose pas de problème lorsqu’il y a cet amour, cette bonté entre les deux,

mais ça peut en poser si il y a des problèmes entre les deux qui sont cachés, qu’un

des deux ne veut pas dévoiler à l’autre ce qui se passe.


Il arrive de nos jours que la femme se plaigne que son mari demande trop ça,

mais que vaut-il mieux, qu’il te le demande à toi, sa femme où qu’il aille voir

ailleurs ?

Et Soubhan Allâh ! Une grande partie des divorces trouvent leur origine dans ce

point de la vie du couple, car l’homme n’a pas la possibilité de se satisfaire

avec sa femme, ou parce qu’elle va s’amuser à faire une sorte de calcul avec lui

du type s’ils ont eu un jeu intime un jour alors il faudra attendre plusieurs

semaine pour qu’elle accepte à nouveau.

Chers sœurs, sachez si vous vous retrouvez dans cette situation, chaque acte

que vous ferez dans le bien, pour plaire à Allâh , vous en tirerez un

bénéfice.

Il peut y avoir des refus de l’un ou de l’autre à cette demande. Mais, cela peut

arriver lorsque le couple s’entend bien et que chacun est sincère avec l’autre et

ils savent l’un et l’autre que ce n’est pas une ruse ou un mensonge pour ne pas

le faire. Il y a alors du respect entre les deux. Mais souvent le refus vient parce

qu’il y a d’autres conflits cachés ente eux, et c’est alors une façon de se

venger, surtout pour la femme.

La femme ne doit jamais jouer avec cela et si l’une est tentée de faire cela,

qu’elle sache que c’est ce que l’on peut appeler le point de rupture et le mari,

peut finir par aller voir ailleurs. Et on reçoit ces cas tous les jours et c’est un
malheur de voir que des couples se cassent pour des choses aussi naturelles

que le fait d’avoir des rapports avec sa femme.

Le travail.

La femme doit-elle travailler ou pas ? C’est une question qui revient de plus en

plus souvent.

Une femme de ministre non musulmane a dit un jour à propos du rôle de la

femme dans sa maison: « Depuis que ce rôle s’est perdu, on remarque que les

familles se sont décimées, il n’y a plus d’amour entre les membres de la famille,

car la femme a délaissé son foyer. »

C’est une non musulmane qui le dit et de nos jours, on a des sœurs

musulmanes qui peuvent entamer une bagarre ou une dispute avec leur mari

parce qu’elles veulent aller travailler et que lui ne veut pas ! Il est souvent dit

que celle qui veut faire rentrer les problèmes dans son couple, qu’elle aille

travailler et elle verra ce que ça donnera.

Si des non musulmans se plaignent et veulent revenir vers ce rôle premier de la

femme qui est de s’occuper de sa famille et quand on voit chez nous la femme

qui est normalement comme une reine dans son foyer pendant que son mari

travaille pour lui apporter tous les moyens de subsistance, des non

musulmanes vous disent que les musulmanes ont de la chance. Le problème

est que l’on ne pense qu’à la demeure d’ici-bas et pas à celle de l’au-delà.
Il faut penser à toutes ces femmes qui regrettent de travailler et de ne pas

connaître le bonheur d’accueillir leur mari le soir, d’éduquer les enfants,….

Le cheikh ben Baz, , a dit que si le travail de la femme va interférer

dans sa vie de couple et familiale, cela devient illicite car le rôle d’éducation, de

tranquillité dans le couple, d’entraide, de complémentarité l’un par rapport à

l’autre c’est normalement ce que l’on doit retrouver dans un couple. De plus, il

faut faire passer ses enfants avant toute pensée de travailler ou autre.

Aider son mari dans le chemin de l’obéissance à Allâh

et l’inciter à faire le bien.

Par exemple, lui rappeler qu’il y a des prières qu’il faut faire en commun, il y a

la prière de la nuit…

Et lorsque l’on quitte l’obéissance à Allâh , on peut tomber dans les

problèmes et Allâh

nous le rappelle dans le

Coran lorsque Il dit :

« Le mal qui vous atteint ne

vient que de vous.»


Dans tout ce qui peut t’arriver de mal, tu vois lorsque tu reviens en arrière que tu

étais tout à fait à côté de la religion. Et donc l’épouse pieuse wa al-hamdulillâh, va

pousser son mari à faire le bien, donner l’aumône,….

L’aumône est un point important car c’est aussi un sujet de bagarre dans le

couple.

Par exemple, un frère vient chez toi, le pauvre, il te demande de l’aider

financièrement, toi tu es content de l’aider et lorsque tu en parles à ta femme, elle

te le reproche en te disant : « Il nous manque ci ou ça et toi tu donnes aux

autres…» .

Pourtant on dit souvent de regarder celui qui est plus bas que toi, pour prendre

conscience des bienfaits que tu as.

Ce qui arrive souvent lorsque l’on s’éloigne de l’obéissance à Allâh c’est

finir par délaisser la prière, ou la retarder, passer du temps dans des lectures

inutiles (revues ou autres, les romans à l’eau de rose,…).

Il faut faire attention aussi à son intérieur, par exemple, les photos de famille

que l’on met partout dans la maison…

Et un autre problème plus grave que l’on a fait rentrer dans nos

maisons, c’est la télévision qui est utilisée n’importe comment, on

regarde n’importe quoi.


Pour terminer on a des points que je vais citer rapidement qui sont facilement

compréhensibles, qui ne nécessitent pas d’explications.

Cher sœur, il faut que tu agisses en fonction de ses désirs mais en restant dans

les limites d’Allâh .

Il faut aussi que tu préserves les biens de ton mari, que tu cherches à savoir ce

qu’il aime et apprécie et de discuter de la façon la plus courtoise, car cela est

apaisant pour l’époux. Il faut toujours lui montrer de l’amour, de l’importance

et de l’attention. C’est aussi quelque chose qui fait plaisir.

Et le mari doit le faire aussi vis-à-vis de son épouse et lui montrer qu’il la désire

toujours car cela la rend heureuse.

Il faut avoir du respect pour ses proches et surtout pour ses parents. Et cela

fait partie des gros problèmes chez les sœurs qui parfois n’aiment pas les

parents du mari.

Un cheikh, , disait dans un cours que quand la mère passe devant la

maison de sa fille mariée, elle lui dit: « Dors, dors, il fait froid dehors, il y a du

vent, de la pluie, tu n’as pas besoin de sortir, repose-toi ».

Et quand elle passe devant la maison de sa belle-fille, la femme de son fils, elle

lui dit : « Bien..., tabarakallâh! Les gens ont fini de balayer, de tout préparer et

toi tu dors encore ! » et elle commence à l’insulter !


Parfois, on peut avoir des parents qui vont taquiner cette épouse et si elle n’a

pas cette intelligence de bien réagir, elle finit par faire une grande erreur en

haïssant les parents de son mari.

Et on trouve des frères qui sont face au problème de devoir choisir entre leurs

parents ou leur femme.

Chers sœurs, sachez que les parents de votre mari sont comme vos propres

parents et vos parents sont pour votre mari comme ses propres parents. Il faut

avoir du respect vis-à-vis de ces personnes.

Il ne faut sortir qu’avec la permission de ton mari et ne pas sortir n’importe où,

n’importe comment, dans des endroits où on ne devrait pas voir une femme

musulmane. Et le mieux est de sortir accompagnée de ton mari.

Ne jeûner en la présence de son mari qu’avec sa permission.

En résumé on peut dire que la vie de couple est très belle et il y a moyen

qu’elle devienne encore plus belle mais c’est un art que très peu de personnes

connaissent.

C’est aussi une vie d’adoration avec ce que chacun a comme spécificités que lui

a donné Allâh et il faut que l’homme et la femme craignent Allâh ,

l’un par rapport à l’autre.


Et il faudrait aussi se promettre de vivre les bons et les mauvais moments et la

femme et l’homme useront alors des moyens qu’Allâh leur a donné. Et

dans le cas contraire, les piliers du couple se casseront.

Discours du frère Rachid Haddach

(Audio retranscrit à la demande de nos frères et soeurs malentendants par l'équipe


Sajidine)

Le thème de cette conférence est comme le titre l’indique : "Jamais sans mon

mari". Et beaucoup de gens se sont posés la question sur la signification de ce

titre.

Le but principal du choix de ce titre est de parler entre nous, de faire un rappel

qui sera profitable in sha Allâh.

C’est un message pour rappeler aux musulmans et aux musulmanes quelques

principes importants qui sont de plus en plus l’objet d’oublis et de négligence

chez beaucoup d’entre nous, et particulièrement chez les jeunes.


Le but de cette conférence est de parler des liens entre l’homme et sa femme

d’après l’Islam.

Quelles sont les règles de cette relation entre le mari et sa femme ?

La conception de l’Islam à ce sujet est beaucoup plus profonde qu’un simple

contrat de mariage. L’Islam à travers le mariage construit une famille, construit

une société saine.

Lorsqu’ils ont vu ce titre, ils ont directement pensé à un autre titre qui est :

"Jamais sans ma fille."

Bien sûr j’ai choisi le titre exprès pour répondre à ceux qui essaient de donner

l’image que l’homme et la femme sont des ennemis l’un pour l’autre.

Dans l’histoire « Jamais sans ma fille », on voit la femme qui prend sa fille et

part et de l’autre côté le mari. La vérité est avec la femme et la fille et c’est le

mari qui a tort.

C’est une fausse question qui est posée. Je ne suis pas là pour dire qui a raison

ou tort dans le couple, parfois c’est l’homme, d’autres fois c’est la femme. Au

contraire, je suis là pour rappeler à tout homme et à toute femme musulmans

l’importance de revoir la conception islamique des relations entre le mari et sa

femme.

Que représente le mari pour la femme ? Et que représente la femme pour le

mari ?

Nous allons voir au long de cette conférence plusieurs textes du Prophète

qui nous montrent la place de chacun. Je me concentrerai


davantage sur la place du mari vu que le titre est un message adressé à tout le

monde mais spécialement à la femme musulmane.

La première chose qu’il faut revoir c’est de dire au mari et à la femme : «

n’oubliez pas la fin principale pour laquelle Allâh vous a crées ».

Si on oublie ce principe premier qui est le but de la vie, l’adoration d’Allah

« Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. »

[ Sourate 51 – Verset 56 ]

Si l’homme travaille pour

cette fin et que la

femme travaille pour

cette fin qui est

l’adoration d’Allâh

, beaucoup de chose
vont changer dans la vie du couple.

On se marie pour plaire à Allâh , j’ai des enfants que j’éduque sur la voie de

l’islam pour plaire à Allâh, quoi que je fasse, que ce soit pour plaire à Allâh

car tout ce que je fais, fait partie de l’adoration d’Allâh .

Ceci est la première chose à laquelle il faut appeler le mari et la femme.

Le deuxième point c’est : est-ce que l’homme est étranger par rapport à la

femme et est-ce que la femme est étrangère par rapport à l’homme ?

Lorsque l’on voit certaines idées qui sont véhiculées au sein de la communauté

comme auprès des non musulmans, on constate que l’homme et la femme sont

considérés comme ennemis l’un de l’autre et l’ennemi public n°1 de la femme

est son mari.

Est-ce que en Islam l’homme est un étranger par rapport à la femme et la

femme une étrangère par rapport à l’homme ?

La réponse nous vient dès la création du premier être humain Adam

qui a été honoré par Allâh qui l’a crée de Ses mains, lui a donné une

longue durée de vie, lui a donné le Paradis comme lieu de séjour, et malgré

cela Adam s’est trouvé dans une telle solitude qu’il a demandé à Allâh
de lui donner un être de la même nature que lui, qui vient de la terre, un

être humain pour lui tenir compagnie.

Adam , n’a pas su vivre seul malgré la présence des anges. Alors, Allâh

a crée partir de Adam son épouse Awa. Soubhan Allâh ce n’est pas un

hasard si le Prophète dans ses discours, faisait l’introduction

suivante :

« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et

a créé de celui-ci son épouse,

et qui de ces deux là a fait répandre [sur la terre] beaucoup d'hommes et

de femmes.»

[ Sourate 4 - Verset 1 ]

Donc, l’homme et la femme se tiennent compagnie et cette compagnie a

débuté depuis les premiers moments de la vie de l’homme sur terre. Ils sont

ensemble depuis les débuts de la Création et seront ensemble jusqu’à la fin des

temps. L’homme ne peut être un étranger par rapport à la femme ni la femme

par rapport à l’homme. Chacun d’eux à besoin de vivre avec l’autre pour leur

but commun c'est-à-dire l’adoration d’Allâh .


La troisième question est : est-ce que l’homme est un ennemi pour la

femme ?

On veut faire croire que l’homme

est un ennemi pour la femme et

que l’homme doit user de toutes

les ruses pour ne pas « se faire

avoir » par la femme et la femme doit utiliser tous les moyens pour ne pas « se

faire avoir » par le mari. L’Islam nous donne une autre conception de la vie de

couple.

Dans trois hadiths que j’ai choisi, on va voir si l’homme et la femme sont des

ennemis l’un pour l’autre ou bien si ce sont deux êtres qui doivent vivre

ensemble et s’entraider pour leur bien, pour le bien de leur foi, pour gagner la

satisfaction d’Allâh.

D’après `Amr ibn Al-`As , le Prophète l'ayant mis à la

tête des troupes de l'expédition de Dhât as-Salâsil, il alla le trouver et lui dit :

« Quelle est la personne que tu aimes le plus ? » -« A'icha », répondit-il. - « Et

parmi les hommes ? », reprit `Amr.

- «Son père [Abû Bakr] ». - « Et qui encore ? » -« Umar [ibn Al-Khattâb] ».

Puis il énuméra d'autres hommes.

[ Rapporté par al boukhari ]


L’Islam par cet exemple dans la vie du Prophète montre

clairement ce que représente l’homme pour la femme et la femme pour

l’homme. Le meilleur des prophètes déclare en public que la personne qu’il

aime le plus est son épouse Aisha .

Aisha n’éprouvait pas de jalousie lorsque le Prophète parlait de

ses épouses excepté lorsqu’il parlait de Khadija . Un jour elle se mit en colère

et traita Khadija de « vieille femme, âgée ». Le Prophète

lui répondit : « Ne dis pas cela de Khadija, Allâh m’a donné beaucoup d’amour

pour elle ».

Ceci est la conception de l’Islam.

Le Prophète déclare qu’il aimait beaucoup son épouse Khadija.

Comment peut-on considérer que l’homme est l’ennemi de sa femme alors que

logiquement la vie ne peut pas continuer sans qu’il y ait la participation des

deux. L’un des objectifs ou des buts du mariage est d’avoir des enfants et il

faut pour cela un mariage, une participation de l’homme et de la femme.

L’homme ne peut pas être, ne doit pas être un ennemi pour sa femme. Parce

que cet homme, il est soit un père pour cette femme, soit un mari, soit un fils,

soit un frère, soit un oncle. La femme ne doit pas être une ennemie pour

l’homme car elle ne peut être que sa sœur, sa fille, son épouse, sa mère…
Ils sont forcément des proches les uns pour les autres alors comment peuvent-

ils être des ennemis les uns pour les autres ?

Quatrième point, est-ce que dans le couple il doit y avoir concurrence ou

entraide ?

Dans la réalité c’est hélas plus une concurrence qu’une entraide.

Qui va avoir l’autorité ? Qui va avoir le dernier mot? Mais est-ce que c’est ça

l’Islam ?

Je m’adresse à la fois à la raison

et à la foi.

Loin de tout ce qui se passe dans

les couples musulmans, loin de

toutes les traditions, je m’adresse

à l’homme et à la femme en tant

que musulmans qui ont la foi et

la raison à partir de ce qui est dit

dans le Saint Coran et à partir de ce qui est rapporté dans la sounnah authentique

de notre Prophète .

L’Islam appelle l’homme et la femme à s’entraider et non pas à chercher à écraser

l’autre.
Au contraire, Allâh parle dans le Saint Coran de « mawadda », l’amour,

l’affection et de « rahma », la miséricorde entre les époux. La femme pour le

musulman est un facteur, une source de bonheur.

Tout le monde court derrière le bonheur aujourd’hui et ce depuis toujours, et

on peut l’acquérir par différents moyens. Le plus important c’est la croyance et

la foi. Allâh nous a donné des moyens qui contribuent au bonheur de

l’être humain notamment d’avoir une épouse vertueuse.

Comme le dit le Prophète dans le hadith authentique rapporté

par Al-bayyaqi, quatre choses amènent le bonheur au musulman: une femme

vertueuse, une demeure assez spacieuse, un moyen de transport confortable,

un bon voisin.

La femme vertueuse est un facteur très important pour construire le bonheur

de l’être humain, de la famille, dans ce bas monde.

Le deuxième hadith : « Celui à qui qu'Allah procure une femme pieuse, Il l'a

aidé dans la moitié de sa religion,qu'il Le craigne alors dans la moitié qui reste

» [ Rapporté par at-tabaranî et al-Hakim. Hadith hassan ]

Alors si on fait une comparaison entre ce qui est dit par le Prophète

et ce qui est pratiqué par les musulmans on voit qu’il y a une

grande différence.
Qu’est-ce que l’on trouve chez des musulmans

pratiquants ?

Et bien le mari après quelques mois ou quelques

années de mariage, il décide de divorcer ou bien c’est

la femme qui décide cela et quand tu essayes de les

réconcilier, il ou elle te répond : « Depuis que je me

suis séparé de mon mari/ma femme, je me sens très à

l’aise al hamdulillâh. Je prends mon appartement seul,

je vis seul et je n’ai pas besoin de tous ces problèmes quotidiens ».

Qu’un homme ou une femme mariés se sentent heureux loin l’un de l’autre c’est

qu’il y a un grand problème dans le couple, dans nos idées, dans nos pensées. Il

faut tout d’abord corriger nos idées, nos pensées avant de parler ou d’agir.

Parce qu’aujourd’hui on ne réfléchit pas en tant que musulmans et on donne

selon ce que l’on a reçu et malheureusement, beaucoup de gens parmi la

communauté n’ont pas reçu d’éducation islamique ni même de pratiques

islamiques. Et c’est pour cela que l’on réagit de la sorte, pour un petit

problème, on réclame la séparation, le divorce.

Le Prophète nous montre ce que représente la femme ou

l’homme pour l’autre, c’est la moitié de la foi et dans un autre hadith

authentique, le Prophète appelle les hommes en disant:«

Cherche à avoir une langue qui prie Allah, un coeur qui est reconnaissant

envers Allah et une épouse croyante qui t'aide à pratiquer sa religion.»


Un cinquième point : Se préparer au mariage

Autrefois, avant le mariage, chez les musulmans, l’homme devait apprendre

comment vivre avec son épouse et la femme également. Quelques années

avant le mariage, ils étaient préparés pour qu’une fois mariés, ils n’éprouvent

pas de grandes difficultés pour accomplir leurs nouvelles responsabilités, chose

qui n’existe presque plus aujourd’hui.

Si tu demandes à la jeune femme qui vient de se marier ce que doit faire une

femme musulmane mariée, quels sont ses droits et ses devoirs ou que tu

demandes au jeune garçon quels sont ses droits et ses devoirs en temps que

mari, ils ne savent pas...

Tout cela était une introduction et je vais commencer à présent par aborder

les droits du mari sur sa femme.

Le prophète nous a donné toute une série de droits, toute une

série de mérites de l’homme et de la femme, mais aujourd’hui in sha Allâh

j’insisterai sur les droits de l’homme sur sa femme.

Il faut dire à nos sœurs, à nos filles, à nos mères, que le mari à une place

importante en Islam. Et ceci va être un rappel à nos sœurs qui ne connaissent

pas ces droits ou bien qui ne les appliquent pas et également je préfère que ce

soit la femme musulmane qui soit consciente de ce que représente ou doit

représenter le mari dans sa vie.

Dans un hadith authentique, Husayn Ibn Muhsin a dit :


Ma tante paternelle m'a raconté et dit : « Je vins au Prophète pour quelque

besoin et il dit : « Ô toi ! As-tu un

mari ? ». - Je dis : « Oui ». - « Comment es-tu envers lui ? », demanda-t-il. - «

Je ne le lèse que

pour ce dont je suis incapable », dit-elle. - « [Vois donc] où en es-tu vis-à-vis

de lui. Car il

est ton Paradis et ton Enfer », répliqua-t-il.»

Normalement est-ce que ce hadith doit nous suffire ou pas ?

L’homme pour sa femme est soit le paradis soit l’enfer, c'est-à-dire et je parle

là des croyants, si la croyante -mou’mina- réussit à donner ce bonheur à son

mari eh bien le Jour du jugement elle rentrera au Paradis par n’importe quelle

porte.

Le Prophète a vu l’un de ses compagnons :

Mu’adh ibnu jabal est venu du cham où il a vu les gens se prosterner devant

leur patriarche et il s’est dit que si eux se prosternaient devant leur patriarche

alors les musulmans devaient se prosterner devant le Prophète . Alors une fois

arrivé à Médine il a vu le Prophète et il s’est prosterné.

Le Prophète lui demande « ô Mu’adh qu’est-ce que tu fais ? » Il lui répond : « ô

Prophète ! J’ai vu les gens dans mon voyage se prosterner devant leur

patriarche et je me suis dit que les musulmans devaient aussi se prosterner

devant leur Prophète. »


Le Prophète lui a dit : « Ne le fais plus. Si je devais ordonner à

quelqu’un de se prosterner devant autre qu’Allâh , j’aurais ordonné à la

femme de se prosterner devant son mari », vu l’importance de la place qu’a le

mari pour sa femme.

Qui a dit cette parole ? Le Prophète .

Le chemin du Paradis passe par ton mari comme l’a dit le Prophète

« Si la femme s’acquitte de ses 5 prières, si elle jeûne son mois, si elle préserve

sa chasteté et si elle obéit à son mari, alors elle entre au Paradis par la porte

qu’elle veut ».

[ Rapporté par Ibnou Hibban ]

D'après Abû Hurayra le Messager d'Allah a dit:

« Lorsqu'un homme invite son épouse à venir partager sa couche, qu'elle

refuse et qu'alors il passe sa nuit en colère, les anges la maudissent

jusqu'à son réveil au matin. »

[ Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim ]

Malheureusement, j’entends beaucoup de frères me parler de ce problème...

Un frère est venu me voir et m’a dit que cela fait six ou sept mois qu’il n’a pas

eu de rapports intimes avec sa femme car elle s’y refuse. L’un des objectifs du

mariage pour l’homme et pour la femme c’est de préserver la chasteté -al-‘ifa-


pour que ni l’un ni l’autre ne cherche al-haram, ce qui est illicite. C’est un droit

des deux et c’est pour cela que le Prophète , a été si clair sur ce

point et a mis en garde la femme quant au fait de ne pas obéir au mari lorsqu’il

l’appelle pour se préserver du péché.

Bien sûr il ne faut pas que le mari appelle sa femme pour accomplir un acte qui

n’est pas permis, dans ce cas la femme doit lui désobéir. Et on connaît des cas

dans des familles musulmanes où le mari veut commettre le haram avec son

épouse dans ses rapports et s’il le fait il encourt la malédiction d’Allâh et

sa femme ne doit pas lui obéir. Donc quand on parle de l’obéissance de la

femme envers son mari c’est dans le cadre du halal.

Parmi les choses que l’islam demande à la femme c’est de préserver sa

chasteté que ce soit en l’absence de son mari ou en sa présence. Allâh

nous décrit les femmes pieuses en disant :

« Les femmes vertueuses sont obéissantes [à leurs maris], et protègent

ce qui doit être protégé,

pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. »

[ Sourate 4 – Verset 34 ]

Al-imam at-Tabaranî rapporte un hadith où le Prophète

dit :

« La meilleure des femmes est celle qui te réjouis quand tu la regardes,

et qui t'obéis
quand tu lui ordonnes et qui préserve en ton absence sa personne et tes

biens ».

[ Nasa’y et d’autres ont rapportés ce hadith selon une chaîne

authentique. ]

Le Prophète dit à la femme de ne pas faire rentrer à la maison

une personne que le mari ne veut pas, que cette personne soit de la famille,

une amie ou autre.

La femme ne peut pas faire un jeûne surérogatoire si le mari ne l’y autorise

pas. Et à partir de ce point les ulamas ont tirés une règle : le droit du mari

passe avant an-nafila, les actes surérogatoires.

Croire que si tu fais beaucoup de jeûnes surérogatoires, de prières

surérogatoires, de lecture du Coran est le bon chemin, tout en négligeant ton

mari, tout en ne se souciant pas de savoir s’il est content d’elle ou pas, est une

grave erreur car Allâh n’acceptera pas d’elle ce qu’elle fait. L’obligatoire

passe avant le surérogatoire.

Donner ses droits à son mari est une obligation, satisfaire son mari c’est une

obligation qui passe avant les actes surérogatoires et même dans l’obéissance

on a demandé à Ibnu Taymiyya :

« ô Cheikh, la femme mariée doit-elle obéir à ses parents davantage qu’à son

mari ou bien est-ce le contraire ?»


Il a répondu : « avant le mariage, ce sont les parents qui ont le plus de droits

sur la fille et une fois la fille mariée alors c’est le mari ».

Le mari a plus de droits sur son épouse que la famille, que les parents, que les

frères, les sœurs, que tout le monde. C’est quelque chose de très important à

savoir pour mettre le droit de chacun à la bonne place et ainsi la femme

musulmane sait ce que lui demande l’islam et l’homme musulman sait ce que

lui demande l’islam et c’est à chacun d’essayer de donner à l’autre son droit.

Parmi les droit du mari sur son épouse, que la femme garde les secrets du

couple : on ne doit pas raconter tous nos problèmes à n’importe qui. Parfois

pour un simple problème entre un mari et sa femme, deux heures après, toute

la ville est au courant ! Toute la famille est au courant de ce qui se passe entre

le mari et sa femme. C’est une erreur, l’islam demande aux époux de garder les

secrets, pas seulement la vie intime. Ça détruit le couple.

Il y a des frères, soubhan Allâh, à peine leur femme leur dit quelque chose, ils

vont le raconter à leur famille, à leurs parents.

A présent je vais relater des exemples de couples qui ont appliqué les

commandements de l’Islam et qui ont vécu dans le bonheur de l’islam et qui ont

vécu cette paix et

cette affection dont

parle le Coran.

Quand, dans le

couple, on construit
notre vie sur l’Islam, sur la foi, al-iman, sur la piété, sur la connaissance de l’islam,

al-ma’rifah, la tendresse, la fraternité, sur le respect et bien, on gagnera le Paradis

à deux et on laissera derrière nous des enfants pieux qui feront de bonnes actions

pour nous après notre mort.

Je citerai quelques exemples de certains sahabas et sahabiyyat pour montrer

comment la femme musulmane s’attachait à son mari et comment l’homme

musulman s’attachait à sa femme et lui demandait de rester avec lui jusqu’à la

mort pour se retrouver ensemble au Paradis comme c’est le cas pour Hudheïfa.

Le premier exemple est celui de Aisha , Oumm al-mou’minine, l'épouse

du Prophète .

Elle a eu un jour un problème avec le Prophète et il s’est mis en

colère contre elle et pendant presque un mois ce problème a duré entre eux

deux. Puis au bout de un mois le Prophète est venu lui dire

après la révélation du Verset dans la sourate al-ahzab : « ô Aisha ! C’est à toi

de décider, choisis si tu le veux dunia, les biens matériels, ou bien si tu me

veux, moi et Allâh dans l’au-delà.»

Elle lui répondit : « Je choisis mon mari. »

Après la mort de Abou Darda , Mu’awuya a voulu épouser Oum

Darda car elle était une femme pieuse. Elle lui répondit : « Je n’accepte
pas d’être ton épouse car j’ai entendu un jour mon mari dire qu’il avait entendu

le Prophète dire : « la femme le Jour de la Résurrection sera avec le dernier de

ses maris au Paradis».

Et comme j’aime beaucoup mon mari Abou Darda qui est mort, je veux que l’on

soit ensemble dans le Paradis. J’ai donc décidé de ne plus me remarier après

Abou Darda ».

Oummu Salama , Oum al-mouminine (mère des croyants), son mari

Abou Salama était le frère de lait du Prophète et il mourut

quelques mois après la bataille de Uhud. Oummu Salama avait des enfants et

elle est restée sans mari.

Certains compagnons comme Abû Bakr se sont proposés pour la

prendre comme femme et elle a refusé. Et un jour le Prophète

lui dit :

« Ô Oum Salama ! Dis: " allâhoumma journi fi musibati wa khloufnî

kheyrane minha " car celui qui dit cette invocation Allâh après le

malheur lui donne quelque chose de meilleur. » Oum Salama lui répondit

" Ô Prophète ! Y a-t-il parmi les musulmans quelqu’un de meilleur que

Abou Salama ?"


Soubhan Allâh ! Regardez quelle estime elle avait pour son mari, quel respect

elle avait pour lui et qu’est-ce qu’il représentait pour elle tellement elle a vécu

dans le bonheur avec lui.

Ibnu Hicham dans son recueil de " As-Sirah " rapporte ceci sur

l’épouse de mus’ab bnu Umayr, bint Jahsh :

Il est tombé martyr dans la bataille de Uhud. Alors elle est venue pour

rencontrer le Prophète et on lui annonce la mort de son frère

Abdullâh ibnu Jashsh. Alors elle dit : « c’est à Allâh que nous appartenons et

c’est à Allâh que nous retournerons ».

On lui annonce la mort de son Oncle maternel Hamza et elle dit : « c’est à Allâh

que nous appartenons et c’est à Allâh que nous retournerons ». Et lorsqu’on lui

a annoncé la mort de Musa’b ibnu Oumayr son époux elle a commencé à

pleurer.

Elle a beaucoup pleuré et il est rapporté que le Prophète a dit à

ce propos : « Est-ce que vous êtes étonnés de la voir pleurer ainsi ? Le mari

représente beaucoup de choses pour la femme. »

Ummu Hakim bintu Hârith , l’épouse de Ikrima, le fils de Abû Jahl :


A la 8ème année de l’Hégire, lorsque le Prophète

est rentré à la Mecque, il y eut une

annonce générale du Prophète pour avertir que

toute personne qui rentre chez lui et ferme sa porte

sera en paix, que toute personne entrant dans la

Mosquée Sainte sera en paix et que toute personne

qui rentre chez Abû Soufian sera en paix. Tout le

monde était pardonné par le Prophète

excepté un certains nombre de

personnes qui l’ont trahi ou fait énormément de

mal. Parmi ces gens là il y avait Ikrima, fils de Abû Jahl.

Son épouse Ummu Hakim était devenue musulmane et son mari s’était enfui

jusqu’au Yemen. Alors elle demanda au Prophète qu’elle puisse aller

chercher son mari. Une fois qu’elle le retrouva, elle insista pour qu’il vienne

rencontrer le Prophète pour lui demander pardon.

Soubhan Allâh, elle a insisté pour garder son mari, elle ne voulait pas le perdre.

Grâce à son épouse, Ikrima est revenu, il a rencontré le Prophète

, il est devenu musulman, le Prophète lui a pardonné et il est

devenu un des grands héros de l’Islam. Grâce à qui ? A son épouse.

Une femme qui avait décidé d’aller au pèlerinage avec les compagnons

hommes et femmes. Une confiance totale, l’honnêteté, le sérieux…et son mari


était inscrit parmi les gens qui devaient aller au Jihad. L’homme vint chez le

Prophète et le Prophète lui dit :

" Efface ton nom de la liste de ceux qui vont aller au Jihad et rejoins ta

femme pour aller au pèlerinage avec elle."

Où que vous alliez, faites-le ensemble, la Oumra ensemble, le hajj ensemble,

les voyages ensemble, et ainsi vous vivrez ensemble dans le bonheur et in sha

Allâh yawm al qiyyamah (le Jour du Jugement) vous resterez ensemble.

Femme musulmane, femme croyante, si ton mari te donne un bon conseil,

accepte-le. C’est un signe d’amour envers ton mari.

Aisha était avec un groupe de femmes qui parlaient des mérites des

femmes de Quraïsh. Elles étaient des femmes distinguées dans leurs qualités.

Et comme le dit le Prophète dans un hadith authentique en

parlant d’elles : elles ont beaucoup d’amour envers leurs enfants et elles ont

beaucoup de respect à l’égard de leurs maris et se mettent beaucoup à leur

service.

Lorsque Aisha entendit les paroles de ces femmes sur les femmes de

Quraish elle dit :


« Mais je ne connais pas de femmes meilleures que

les femmes des Ansars (les médinoises). Dès que

Allâh révéla le Verset qui ordonna le port du

hijab, elles sont directement rentrées chez elles et

on porté le jilbab. Le lendemain, elles sont venues

assister à la prière de soubh derrière le Prophète

et elles ressemblaient à des corbeaux

».

Dans le hadith il est aussi dit que lorsque les hommes ont entendu le verset qui

ordonne à la femme musulmane de se couvrir, ils sont directement rentrés dans

leurs maisons pour informer leurs femmes de cela.

Dès qu’elles ont entendu ces paroles de la part de leurs maris, elles ont

directement obéis et mis le jilbab.

Donc, chères sœurs, acceptez ce que votre mari vous dit lorsque c’est du bien,

cela lui donnera un grand plaisir et cela contribuera à la construction d’un

grand bonheur dans la famille bi idhnillâh.

D’après Ikrima , Asma , la fille de Abû Bakr as-Siddiq

, était l’épouse de Zubayr Ibn AI-'Awwâ un des dix à qui

le Prophète a annoncé le Paradis. Zubayr était un peu sévère

avec elle et elle s’en plaint au près de son père qui lui dit :
« Ô ma fille, fais preuve d’endurance, patiente, car une femme qui a un

mari pieux et

qui lorsqu’il meurt reste veuve, ils seront réunis au Paradis. »

Un jour Hudhaïfa dit à son épouse :

« Si tu veux être mon épouse au Paradis, ne te marie pas après ma mort, car

la femme sera au Paradis avec le dernier de ses maris sur terre. C’est pour

cette raison que Allâh a interdit aux femmes du Prophète

de se remarier après sa mort, afin qu’elles restent ses épouses au Paradis ».

Je termine par la parole suivante : le train de la vie parcourt un chemin qui est

très court, une soixantaine d’années dans la plupart des cas, et ce chemin de la

vie est construit par deux personnes, un homme et une femme. Le jugement

du Jour de la Résurrection est très lourd.

C’est un jour qui durera 50000 ans. Après ces 50.000 ans, il y aura un Paradis

éternel ou un Enfer éternel et c’est à chacun à l’homme et à la femme de faire

son choix, de vivre pour l’islam, dans la piété et de chercher la satisfaction

d’Allâh et c’est ce qui fera le bonheur et la paix, et que nos générations

futures seront des générations de bien, qui répandront le bien et la lumière à

laquelle nous a appelée le Prophète .


Sans cela, les problèmes ne feront qu’augmenter, les divorces ne feront

qu’augmenter, les couples ne feront que se déchirer et se détruire et c’est une

chose que ne veut pas Allâh .

Ceci est un rappel pour chacun d’entre nous .

Conférence du frère Abû Abdillâh Adil

(Audio retranscrit par l'équipe sajidine à la demande de nos frères et soeurs

malentendants )

Il est assez important de rappeler que depuis très longtemps la violence est

présente dans toutes les sociétés et toutes les souches de la société et l’on voit

cela sous différentes formes. Ca part des choses les plus anodines comme par

exemple les insultes jusqu’à arriver à des exactions assez graves où l’on frappe

et on passe à d’autres étapes où l’on tue même.


L’être humain est arrivé à une bassesse incroyable qui fait que des fois pour un

rien, il est prêt à dénigrer et à ne même plus considérer qu'en face de lui il y a

un autre être humain. D’autres passent par le viol, l’inceste etc.

Ce sont des choses qui fut un temps nous pensions qu’elles ne touchaient pas

la communauté musulmanes mais il faut être honnête et lorsque l’on travaille

dans ce domaine là on s’aperçoit que ce sont des faits qui sont présents dans

notre communauté aujourd’hui.

On remarque aussi que beaucoup de limites sont transgressées et comme vous

le savez lorsque l’on parle de transgressions de limites c’est parce qu’en

général le croyant commence à s’écarter au fur et à mesure de la parole d’Allah

et de la sunnah du Prophète .

Donc à ce moment-là, il ne faut pas s’étonner de voir de cet homme des

comportements relevant plus du monde animal que de l’humain sachant en

plus que parfois le monde animal a des règles et ne commet pas certaines

choses comme on les voit chez les êtres humains. C’est pour ça qu’il est

important de faire un rappel par rapport à un sujet qui est souvent « mis sous

scellés », car entre nous on se dit que cela n’existe pas dans la communauté

musulmane, ou alors que c’est très rare… bref bien souvent on tourne autour

du pot.
C’est à cet effet que l’on a choisi ce

sujet car aujourd’hui, dans notre

communauté il y a des femmes qui

sont frappées, battues et nous avons

choisi des mots assez forts car c’est

la réalité et il ne s’agit pas de

simples disputes entre conjoints.

Au contraire, certaines personnes et

j’ai même de mal à dire « certains de nos frères » parce que lorsque qu’on dit le

mot « frère » on parle de quelqu’un qui, masha Allah, est déjà d’un autre degré

de pratique religieuse.

C’est pour cela que je suis gêné de dire « frère » mais c’est la réalité. On a à

faire à des personnes qui normalement connaissent leur religion comme on le

verra et qui se retrouvent alors dans un pourcentage même s’il est minime, qui

doit être dénoncé et ce sujet des violences conjugales doit être traités.

Nous avons dans notre religion des traditions qui nous expliquent comment

nous éduquer, comment nous comporter avec un animal, que faire avec un

animal, est-ce qu’on le frappe à chaque fois qu’il passe à côté ? Soubhan Allah

c’est vrai quand on était petit, parfois pour certains dès qu’il voyait un chat
dans la rue, c’était fini … le chat il arrivait au bout de cette rue complètement

massacré et certains ont gardé ce comportement de frapper tout le temps .

Lorsqu’ils ont eu des frères ou sœurs à la maison, ils les frappaient, ils ont

continué dans ce système là et quand ils arrivent dans une vie de couple ça

continue, ils gardent en quelques sorte la même éducation.

Et là on vous dit de faire attention car c’est un fléau très grave. Lorsque

quelqu’un commence à faire un acte négatif et néfaste pour sa vie et la vie des

autres, lorsqu’il commence à s’habituer à cela on voit que ça devient quelque

chose de très grave qui va se répercuter plus tard dans la communauté.

Lorsque l’on touche à une personne, il y a des enfants autour, une famille, une

belle-famille et on s’étonne après qu’à ce moment-là ça va jouer dans ce que

l’on appelle « la famille musulmane » qui suppose, l’union, l’entraide, la

fraternité, la coexistence pacifique et tous ces mots perdent alors leur effet et

même leur sens.

Lorsque vous allez voir dans certaines statistiques mondiales, par exemple celle

d’Amnesty International, on peut voir les principales causes de la mort ou

d’atteinte à la santé de la femme entre 16 et 44 ans. La cause des violences

conjugales dans certains pays est beaucoup plus fréquente que les accidents

de la route ou les cancers !


Dans des statistiques de l’ONU, on vous dit que par exemple en Grande

Bretagne, 30% des femmes subissent des abus de la part de leur conjoint ou

leur ex-conjoint. 28% au Nicaragua, 52% en Jordanie, 47% au Bengladesh,

29% au Canada, 58% en Turquie, l’Australie 23% et le Cambodge 16%... Ce

sont de gros chiffres et soyons honnêtes entre nous, ces chiffres sont calculés

à partir des femmes qui portent plainte, qui se font connaître !

Donc lorsque vous entendez que sur 100 femmes, il y en a 52 qui se font tuer

ou battre à cause seulement d’une vie de couple, c’est énorme ! Pour ceux qui

auraient envie d’en venir à ça avec leur femme, alors insha Allah nous allons

voir dans cette conférence ce que dit l’islam par rapport à ça.

Et pour ceux qui battent déjà leur femme alors on leur dit :

Itaqoullâh ! Craignez Allah ! Car ce n’est pas le comportement que doit avoir un

musulman.

Aujourd’hui, lorsque l’on regarde dans les souches de la communauté, on a

quoi ? On a des musulmans de souche (communauté maghrébine en général),

on a aussi cette nouvelle communauté wa lillâhi-l-hamd (à Dieu les louanges)

qui sont nos frères et sœurs convertis et à l’intérieur de ces souches on a

différentes « sous-souches ».
On a par exemple des personnes qui sont naïves

; dernièrement une personne qui s’est faite

massacrée par son mari m’a dit : « ah mais c’est

normal car mon mari m’a dit que c’est dans le

Coran, je crois que je lui ai désobéi je ne sais

pas ... »

Je lui demande dans quoi elle avait désobéi et elle me répond : «je crois que je

n’avais pas le droit de sortir, mais on m’a dit que pour ma mère il n’y avait pas de

problème, alors je suis allée chez ma mère et quand je suis revenue il m’a

massacrée. Mais je crois que je mérite il parait, c’est pour ça que je suis venue

vous demander… » .

On a encore comme ça des gens dans notre communauté, on dirait qu’il vienne

d’une autre planète, wallâhi (par Allah) ils existe car dans le centre, de part

notre travail on en reçoit un bon paquet.

On a aussi ceux qui n’ont pas le choix ; par exemple on a dans la communauté

des femmes divorcées qui ont des enfants, celles-là soubhan Allah sont « les

déchets » de la société « musulmane » car on les rejette, on se dit « elle a

déjà connu un homme, elle a des gosses ».


Alors on cherche qui ? On cherche celui qui va

avoir pitié d’elle et qui va la prendre avec ses

enfants. Et celui-là, il y a deux solutions, soit il

craint Allah et va la prendre come des fois

à fait le Prophète lorsqu’il a pris

des veuves et autres, soit il ne craint pas Allah

et à ce moment-là il va « s’occuper » d’elle

et on se retrouve avec des femmes qui viennent nous voir et nous dire qu’elle

sont fatiguées de recevoir des coups.

Et pire encore de nos jours ce sont aussi les enfants en plus de la femme qui

prennent des coups.

Pourquoi ? Parce que pour cet homme ce n’est pas sa femme au sens premier

du terme on va dire, elle n’était pas célibataire lorsqu’il l’a connue, elle avait

déjà « consommé »… Pour lui c’est comme si il lui a rendu un service, comme

si wa a’oudhou billâh (demande de protection à Dieu) tu as sauvé un petit

chien de la rue et si tu as envie le matin tu lui mets une petite assiette ou une

petite casserole et tu lui dis « mange »…


Dans cette situation, il y a des exactions commises et si vous deviez entendre

certains témoignages, vous vous diriez que c’est impossible qu’il s’agisse de

musulmans.

Vous avez aussi des sœurs converties qui se retrouvent sans famille lorsqu’elles

rentrent dans l’islam, qu’Allah les aide et invoquez Allah pour elle

car pour certaines leur famille les « éjecte » à la seconde où elle rentrent dans

l’islam ! La sœur, dans cette situation va être toute contente si un frère lui

tombe dessus. Et là, de nouveau on a deux solutions ; soit un frère qui craint

Allah soit elle va tomber sur un loup qui va se dire : « Ah masha Allah,

celle-là elle est meilleure que la marocaine. » Pourquoi ? Parce que la

marocaine il y a toute une armée derrière. Si tu la touches, c’est toute une

armée qui débarque. Il y a des frères qui calculent avant combien elle a de

frères !

Celui-là s’il y a un problème il va dire « discutons », mais s’il a une convertie

comme épouse et qu’en plus il ne craint pas Allah qu’il n’a pas de limites,

rien du tout, qu’est-ce qu’il va faire ? Discuter ? Et wallahi on a des sœurs

converties qui viennent chez nous dans des états désastreux, Allah est Témoin

de ce que l’on dit. Et quand tu appelles le frère pour s’expliquer il te réponds :

« Akhi ! (mon frère) c’est comme ça qu’elles comprennent. » Soubhan Allah

c'est grave ! tu as trouvé cette réponse dans quelle tradition du Prophète !!?
Donc regardez lorsque l’on va voir dans les souches de la société, on remarque

que chacun va essayer de profiter d’après la situation de la personne qui est en

face de lui. Et on vous dit « attention » car on remarque qu'un époux qui a

reçu une responsabilité de la part d’Allah , il est responsable du couple

alors à ce moment-là il va s’arroger certains privilèges qu’il n’a pas reçu.

Certains de nos frères il faut être honnête font ça. C’est pour cela que l’on dit

aux frères qu’il faut revoir certaines bases de la religion.

Si l’homme a reçu « al-qouwa » (la force) de la part d’Allah , ce n’est pas

pour faire les malins avec elle, ce n’est pas pour montrer leur force sur elle, loin

de là. Wallâhi, cette « supériorité » qu’Allah a donné à l’homme c’est une

responsabilité grave sur terre et un regret le Jour du Jugement.

Et, ceux qui parmi vous sont dotés d’intelligence savent que ce n’est pas une

fierté. Etre père, être un mari, être responsable d’un couple, ce n’est pas

spécialement une fierté, c’est une « sale » responsabilité car tu reçois un

énorme poids sur ton dos. L’épouse normalement si on regarde certaines

traditions, si elle est bien avec son mari au niveau du comportement, de

l’obéissance, que dans sa maison ça va, qu’au niveau des enfants et leur

éducation aussi, qu’elle fait sa prière, préserve sa chasteté, elle pourra choisir

par quelle porte entrer au Paradis… !


Au contraire, va voir tous les versets qui parlent du mari … wallâhi ils doivent

travailler depuis qu’ils deviennent des époux, responsables jusqu’à la fin de

leurs vie, jusqu’au dernier souffle de ceux qui sont sous leur responsabilité. Il

n’a pas le choix, c’est comme cela que ça se passe en Islam. Donc il y a des

devoirs, des obligations dans un couple mais ce n’est que la base, que le

minimum de ce que l’on doit retrouver dans un couple. Chacun va essayer de

faire certains sacrifices, chacun va essayer de patienter, de voir un peu plus

loin par rapport à toute la force qu’il a pour puiser au fin fond de lui-même et

de se dire « moi mon but principal c’est de craindre Allah et d’arriver

auprès d’Allah avec une épouse, des enfants, mais qu'aucun d’entre eux

n’arrivera le Jour du Jugement Dernier et se collera à toi en disant « c’est lui yâ

Rabb (o Seigneur) ».

C’est ça qui est grave pour nous en tant qu’époux. On sait aussi que de l’autre

côté, on interpelle aussi l’épouse et on lui demande d’avoir une certaine

patience, de l’indulgence et aussi une certaine compréhension par rapport à ce

poids, à ce rôle qu’a normalement l’époux dans sa vie et d’imaginer aussi ce

que serait la vie si jamais en tant que femme elle devait faire ce que doit faire

son époux pour assumer son rôle, courir à droite à gauche toute la journée,

travailler du matin au soir…et voir ainsi que c’est un travail rude et embêtant.

L’époux aussi doit réfléchir et voir quelle est la situation de sa femme, qu’est-ce

que son rôle. Ce n’est pas facile. Des fois wallâhi on fait semblant de rien voir,
de ne rien comprendre, on sort pour ne pas voir et on laisse notre femme avec

une armée à la maison, cinq « gremlins », un qui a faim, un qu’il faut changer,

un qui a sali, l’autre qui a cassé un truc…et elle la pauvre qui court.

Le mari en général c’est très facile : il met son qamis, il s’habille bien et il sort.

Et des fois certains frères nous l’avouent, ils nous disent, « wallâhi, une fois j’ai

dû tenir les enfants, plus jamais je le ferai ». Il y en a même un qui m’a avoué

être vite allé à la pharmacie chercher un médicaments pour calmer les enfants,

pour les faire dormir.

Regardez soubhan

Allah…

Si jamais les cinq

enfants se mettent à

crier ensemble, que

fait le mari ?

Ca prend dix

secondes…il tape du poing sur la table et envoie chacun dans sa chambre et il

n’est tranquille que lorsqu’il va rester tout seul dans son salon, là il se sent à

l’aise, là il « respire ».

Et bien que ceux qui sont mariés parmi vous regardent le comportement de

leur épouse vis-à-vis de ses enfants ; est-ce que une sœur qui craint Allah
est-ce qu’elle enferment ses enfants dans leur chambre toute la journée

? Elle leur donne certaines choses que nous en tant qu’époux on ne saurait pas

leur donner.

Alors quand il y a tout ce poids psychologique, tout ce stress, sur l’un et sur

l’autre, et bien s’ils ne comprennent pas le rôle de chacun, comment est-ce

qu’ils vont arriver à se comprendre ?

Tu as un nerveux et tu as une névrosée, tu fais quoi ? Tu as deux pétards à la

maison, c’est pour ça qu’ils en arrivent aux coups après. C’est comme un

territoire, ils sont dans la jungle, c’est le premier qui va mettre en l’air l’autre et

à celui qui aura le dernier mot. Et c’est pour cela que ça ne donne rien dans

certains couples et qu’à ce moment-là la crainte d’Allah disparaît au fur

et à mesure, le stresse de la vie commence à prendre le dessus et la vie de

couple devient à ce moment un genre de « jahim » (d’Enfer), de « adhab »

(châtiment) sur terre avant même la mort.

Donc on est là seulement pour mettre en quelque sorte en exergue certaines

choses qui doivent être vraiment bien comprises par nos frères et sœurs et

lorsqu’elle seront comprises, on verra que frapper quelqu’un est quelque chose

qui normalement est même impensable dans l’esprit de chacun d’entre nous.
Lorsque j’ai dit que l’on parle de l’époux en tant que chef de famille, il est

important de faire cette introduction par rapport à cela car lorsqu’on a par

exemple une nation, un groupe, une entité de personne, on sait qu’en général

il y a besoin de quelqu’un qui représente ce groupe. C’est comme ça dans la

société, on a toujours besoin que quelqu’un représente ce groupe de

personnes. Et c’est une charge.

Nous al-hamdulillâh comme on l’a dit tout à l’heure, Allah a donné cette

charge à l’époux et nous avons expliqué que ce n’était pas une fierté loin de là.

Il va veiller par exemple à la présence de la religion dans le couple, au respect

des différents comportement que l’on doit avoir ; cela signifie que l’époux doit

être normalement quelqu’un qui est connaisseur du Coran et de la sunnah.

Rien que par rapport à ça où est-ce que l’on en est ? En dehors du fait que l’on

a envie de choisir une femme, l’amour, ceci, cela et après, quoi ? Et demain ?

L’islam il est où ? Dès que la routine s’est installée ? Ca c’est un premier

point…

Deuxièmement, lorsque l’on parle de cette supériorité qu’Allah nous a

donné, comme certains aiment le rappeler « nous, on est supérieurs », il s’agit

de ceux qui ont le plus de piété :


Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux.

Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur.

[Sourate 49 – verset 13]

Ce n’est pas n’importe qui chers frères et sœurs, et s’il a cette piété, alors il

aura des notions, des connaissances qui vont le freiner. Et si il n’y a pas ces

notions là alors on va avoir des personnes qui peuvent interpréter le mot «

responsabilité », « supériorité », comme il veut et là il va commencer à

dépasser certaines limites et va commencer à faire subir à sa famille un tas de

petites privations injustifiées, il va commencer à les « embêter », les

provoquer… et ça peut aller très loin. C’est pour ça que Allah dit dans sourate

an-nissa :

« …Et comportez-vous convenablement envers elles…»

[ Sourate 4 – verset 19]

Les exégètes disent que lorsque l’on parle de « ‘achirouhounna » (comportez-

vous) c’est dans la vie commune, le comportement et « bil-ma’rouf »

(convenablement) c’est dans le bien, dans les moyens que tu dois utiliser pour

réunir les coeurs dans ce couple. Mais est-ce que l’on connaît ces versets tout

d’abord ? Est-ce qu’on les a déjà lu ?


Ou bien est-ce qu’on ne lit du Coran que ce qui nous intéresse ? On ne prend

des traditions que ce qui nous intéresse.

Voilà, il y a déjà ce verset qui normalement devrait freiner automatiquement un

musulman dès le début de son mariage et freiner aussi une musulmane dès le

début de son mariage. Parce que certaines pourrez vous dire que dans ce

verset on s’adresse aux hommes et que donc la femme elle peut être à l’aise,

n’a rien à faire. Non ! Fais attention chère sœur, à toi de comprendre que si

Allah a interpellé ton mari pour lui dire « attention, vis avec ta femme

convenablement », ne va pas toi en profiter et essayer de monter au dessus de

lui.

Voyez quel jeu subtil soubhan Allah ! C’est pour ça que c’est la parole d’Allah

et pas la nôtre. Et Allah, c’est Lui qui nous a crées et Il sait que certains

à cause de cette petite supériorité peuvent tenter de s’accaparer l’autre et donc

Il les prévient avant. Et vous savez que le Coran on le lit avant même de se

marier, donc ça te prévient à l’avance. Combien qui ne sont pas mariés lisent le

coran al hamdulillâh mais combien de fois passent-ils sur ce verset ? Et bien il

faut s’éduquer par rapport à ce verset et avant même de se marier le frère il

aura lu plus de mille fois « wa ‘âchiruhunna bil-ma’rouf ».


Mais ça c’était quand les musulmans connaissaient et comprenaient la langue

arabe. Aujourd’hui le frère même s’il lit mille fois ce verset, trois semaines

après son mariage les disputes

commencent…

C’est parce que l’on ne connaît

pas le Coran, on ne connaît pas

la langue arabe donc comment

voulez-vous vivre avec le Coran,

comment voulez-vous

comprendre ces versets,

comment voulez-vous ces demandent qui viennent de qui ?

Soubhan Allah est-ce que c’est un avocat qui te dit : « Et comportez-vous

convenablement envers elles…»

C’est qui qui te le dit ? Allah, !

Ce n’est pas un juge qui te le dit, ce n’est pas le Tribunal de première instance.

C’est Allah soubhanahu wa ta’ala.

Soubhan Allah, quand ton père te donne un ordre, qu’est-ce que tu fais ? Tu lui

dis d’aller voir ailleurs ou bien tu lui réponds « mon petit cerveau il m’a dit » ?

Non, tu as honte, tu baisses les yeux et tu obéis, tu ne discutes pas. Et quand


c’est Allah qui te dit « wa ‘âchiruhunna bil-ma’rouf » tu es à l’aise ? Tu

réponds que c’est d’abord tes règles à toi, ton système à toi ? Donc

l’obéissance en islam pour les musulmans c’est spécial !

Ceux qui connaissent mes interventions savent qu’il y a des mots en français

que je n’aime pas car quand on les traduit soubhan Allah ça fausse

complètement le sens du mot. Et parmi ces mots-là et certains en profitent

dans beaucoup de conférences c’est le mot « ta’a ».

En langue arabe c’est un mot qui est beau, il a un sens qui est meilleur que

celui qu’on lui donne en français lorsqu’on le traduit par « obéissance ». Ca en

arrange certains qui le prenne pour dire à leur femme « obéit et ferme-la »

Non !

C’est pour cela qu’on dit à nos sœurs : écoutez votre mari. Mais pas dans le

sens comme on le pense en français car sinon, on retombe dans le problème

d’incompréhension entre mari et femme et ça provoque des disputes et des

réflexions du type : « pourquoi je dois lui obéir, qui il est » ?

Yâ ukhti, (O ma soeur) tu n’es pas à l’armée, tu es dans un couple ! Et toi cher

frère tu es dans un couple : Il y a des frères qui ne savent parler qu’avec des

ordres, ils ne connaissent que l’impératif : « viens », « va», « donne », «

prends », « tient » que l’impératif. Et à ce moment-là alors on commence à

jouer le jeu de shaytan et puisque les jeunes ne parlent que le français, les
mots qui sont employés poussent à l’incompréhension. Imaginez si le frère

vient conseiller son épouse et lui dit « tu dois m’obéir » Shaytan il vient en

faisant des pirouettes ! Il se met directement devant la femme et lui dit «

obéir, ouh la … comment ça obéir ? » !!!

C’est un gros dilemme qui est apparu dans nos couples parce qu’il n’y a pas la

langue arabe. Et s’il y avait la langue arabe ça serait beau parce que l’on

donnerait le sens approprié à certains termes. Et ceux parmi vous qui sont

connaisseur du Coran et connaisseur de la langue arabe, lorsqu’ils lisent ces

versets-là, leurs poils frissonnent, ils savent que leur responsabilité est lourde,

que ce n’est pas une affaire d’obéir comme si le caporal arrive et appelle son

petit soldat. Non, non, non…ce n’est pas ça la vie de couple, loin de là.

C’est pour cela que le statut d’époux, de responsable de la maison ne vous

donne pas le droit de faire n’importe quoi dans le couple. Ca ne vous donne

pas le droit de faire ce que vous voulez de la personne qui est en face de vous.

Loin de là. Et toi ma sœur, dans ton rôle d’épouse ne pense pas alors que tu

peux faire n’importe quoi. Loin de là. Hacha lillâh !

Allah a bien mis des limites pour chacun mais on rappelle spécialement à

l’époux car comme je l’ai dit tout à l’heure il a un rôle beaucoup plus élevé, une

responsabilité beaucoup plus élevée. Donc on lui dit « attention, ne te laisse

pas avoir par shaytan et commencer à faire n’importe quoi. »


Et de ce fait, de part cette responsabilité, parmi les problèmes que peut avoir

l’époux il s peut qu’il se retrouve face à des demandes non plus de son épouse

mais de sa belle famille ou même de sa famille à lui, des gens qui viennent, qui

interviennent dans la vie de couple, qui pensent les pauvres bien faire mais qui

enclenchent des problèmes entre le mari et sa femme. Et tout cela pourquoi ?

Encore une fois parce que l’on n’a pas bien compris quel est le rôle de l’époux

qui est un rôle très lourd et très embêtant…

Tu peux aller voir tes parents et par exemple, directement ils vont attaquer ta

femme. Tu sors de là tu croises ta tante et c’est pareil, ou un copain à toi et

c’est une pression l’une derrière l’autre qui font que à la fin tu n’arrives plus à

gérer, tu n’arrives plus à aller au-delà. On comprend alors pourquoi parfois

avec une pression trop forte, certains finissent par faire n’importe quoi. C’est

pour cela qu’il est important de comprendre que lorsque l’on prend un fonction

entre les mains et bien il faut savoir ce que c’est qu’être responsable, ce qu’est

la vie de couple, ce qu’est avoir une épouse !

Est-ce que c’est avoir juste un morceau de chair de viande en face de vous ?

Comme on dit, le premier mois c’est « chahru al-hsal », « le mois du miel »,

puis le deuxième mois c’est « chahru l-basal », « le mois de l’oignon » où tout

le monde pleure, crie et puis ça se dégrade au fur et à mesure. Et on finit par

ne plus avoir de considération l’un pour l’autre.


Alors celui qui prend

la peine avant de se

marier de voir quel est

le rôle d’un époux, qui

va même demander à

certains frères qui

sont déjà mariés – on

est contents quand ils viennent nous poser des questions sur ça – Ils ne vont pas

leur raconter leur vie privée, on ne peut pas faire ça en islam, mais on va rester sur

des explications générales comme on trouve même dans la sunnah du prophète

alayhi assalat wa salam.

Pas deux ou trois phrases pour faire peur non, mais juste mettre en garde sur

certaines choses qui peuvent arriver. Des fois, les gens ne vont pas vous dire

des réalités, n’oubliez pas, ils vont vous montrer une belle façade. C’est pour

cela que c’est important d’abord de voir le Coran et la sunnah comme ça vous

avez le vrai texte et puis ensuite vous demandez aux frères, que les frères

fassent confiance aux frères et que les sœurs fassent confiance aux sœurs.

Lorsque l’on parle de l’épouse, Allah nous dit dans le Coran :


« […] Et comportez-vous convenablement envers elles.

Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune,

il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un

grand bien. »

[ Sourate 4 – verset 19 ]

Ce verset-là et il y en a bien d’autres et le Coran nous montre que l’homme a

ce rôle de personne patiente. Il n’a pas le choix, il doit être indulgent, il ne doit

pas user d’arrogance, il ne doit pas être orgueilleux. Si un frère avant de se

marier sent qu’il est trop susceptible, qu’il se vexe vite, qu’il a de l’orgueil, à

celui-là on dit va te soigner avant de te marier. Un frère comme ça, comment

va-t-il faire dans sa vie de couple ? Parce qu’en face il y a un être humain, il y a

un vécu !

Et aujourd’hui, je ne vous le cache pas, on a face à face un « Jumbo » et «

Jumbetta » qui se marient. C'est-à-dire qu’on a le frère avec tout son passé et

Jumbetta qui avait une double vie : celle de la maison devant ses parents avec
son petit hijab et celle de l’école avec ses copines, dehors tu les entends de

l’autre bout du quartier. Allez voir la sortie des écoles et vous allez voir ce que

c’est les frérots et les soeurettes ces derniers temps.

Lorsque les deux se rencontrent, quelles limites ils connaissent ? C’est un autre

style de couple que l’on a. Vous comprendrez qu’avant de parler de « frapper »

j’ai fait cette longue introduction qui est très importante pour que vous

compreniez pourquoi on a ce vice qui commence à entrer dans nos familles.

C’est parce qu’on a un vécu derrière, on a des personnes qui ont des doubles

vies et wallâh, on a demandé à nos chouyoukh (savants) avant de préparer ce

sujet et on leur a dit : est-ce que un musulman qui connaît la pratique

religieuse comme il se doit, qui craint Allah et qui a un passé même s’il

était égaré ou tout ce qu’on peut imaginer et qui est revenu dans la droiture

est-ce qu’il peut garder ce même comportement ?

Les chouyoukh nous répondent que c’est illogique. C’est illogique puisqu’ils se

sont repentis, s’ils sont revenus vers Allah normalement il doit partir sur de

nouvelles bases.

Soubhan Allah, certains, s’ils se trouvent face à certaines situations dans leur

vie de couple c’est comme s’ils étaient encore dans la rue. Sa femme miskina

elle ne connaît pas sont passé. Il réagit avec elle comme avec ses copains de la

rue, si par exemple elle touche son GSM, c’est un « balayage direct » !
Ca c’est dans les couples d’aujourd’hui, la nouvelle collection ! printemps/été

2009 !

Non mon frère, le passé a son importance et donc on doit y penser avant de se

lancer dans une vie de couple et comprendre comment est-ce que l’on va

arriver à considérer l’épouse que l’on a en face de nous, car l’épouse dans

l’islam a un statut, comme l’époux a un statut. Donc il faut chercher quel est ce

statut, comment cela fonctionne.

Vous verrez aussi que d’autres sont incapables de discuter. Ils ne savent pas

passer un message. Ca aussi c’est un des problème qui fait que la seule chose

qu’il sait faire c’est en arriver aux mains. Il faut chercher ce que c’est l’art de

parler, l’art de s’exprimer, comment ça fonctionne ?

Soubhan Allah il y en a qui se sont faite massacrer

parce qu’elle n’avaient pas compris la phrase. Les

malentendus commence et sur les malentendus on

arrive jusqu’au divorce. Il y en a qui ont des pertes de

mémoires, ils ont une discussion et il ne sait même

plus la phrase qu’il a dite il y a cinq minutes puis il

s’emporte.

Et on a comme ça pleins de petites maladies que l’on retrouve dans la

communauté et c’est pour ça que le prophète alayhi assalat wa salam dit dans une
tradition authentique que le véritable homme, l’homme fort, c’est celui qui sait se

contrôler et contrôler sa colère.

S’énerver c’est facile, et on le fait tous, il y a toujours moyen de s’énerver. Mes

frères, chaque fois que vous trouver une tradition qui vous montre quel est le

meilleur : le meilleur c’est celui qui pardonne, le meilleur c’est celui qui contrôle

sa colère, il faut faire en sorte d’en faire partie. C’est une fierté d’être

catalogués parmi ceux-là. Et lorsque tu comprends ce genre de tradition et tu

sais que si tu veux être le meilleur auprès d’Allah il faut suivre les

conseils du prophète . Tu gagnes quoi ? Le paradis.

Allah dit dans le coran :

« Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (paradis) large

comme les cieux et la terre,

préparé pour les pieux, qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité,

qui dominent leur rage et pardonnent à autrui - car Allah aime les bienfaisants

–"

[ Sourate 3 – versets 133 et 134 ]

Mes frères, le jour où on va vous parler du Paradis vous allez voir, ici on en

parle avec des livres, des cassettes, mais le jour du jugement dernier lorsque

vous allez voir les gens se diriger vers ce paradis parce qu’ils ont pu retenir leur
colère, pardonner aux gens et avancer au fur et à mesure, masha Allah. Ce

n’est pas facile certes, Shaytan, à chaque fois qu’il sait que vous allez avoir un

bénéfice, wallâhi il va vous le casser, il va vous fermer toutes les portes. Et ça

va être comme ça jusqu’à la fin de votre vie parce qu’il s’est juré de vous

dévier un par un de toutes les manières possibles : en t’apportant les joies de

la vie, l’amusement, tout ce que tu veux ... il a juré. Mais il a aussi dit :

« Je n’avais aucune autorité sur vous si ce n’est que je vous ai appelés, et que

vous m’avez répondu.»

[ Sourate 14 – verset 22 ].

Parce que le jour du Jugement dernier, ceux qui auront usé sur terre de cette

arrogance, qui disaient « Je suis l’homme, regardez-moi, c’est moi l’homme ! »,

ce jour-là, Shaytan, il ne va pas rester à côté de lui pour lui dire merci de l’avoir

suivi sur terre et rentrer avec en Enfer. Non ! Quand l’être humain va vouloir

mettre la faute sur shaytan, ce dernier va dire :

« Certes, Allah vous avait fait une promesse de vérité; tandis que moi, je

vous ai fait une promesse que je n’ai pas tenue. Je n’avais aucune

autorité sur vous si ce n’est que je vous ai appelés, et que vous m’avez

répondu. Ne me faites donc pas de reproches; mais faites-en à vous-

mêmes. Je ne vous suis d’aucun secours et vous ne m’êtes d4aucun

secours. Je vous renie de m’avoir jadis associé [à Allah] ». [ Sourate 14 –

verset 22 ].
Qu’est-ce que tu feras à ce moment-là ?

Tu pourras revenir en arrière ?

Quand chaque personne à qui tu as fait du mal viendra faire la file derrière toi

et toi tu seras là avec ton petit paquet de hassanat et encore si tu as un petit

paquet et qu'on commencera à t’en enlever et qu’on les donnera à celui sur qui

tu as commis une injustice, qu’est-ce qu’il te restera ?

On a des jeunes ils n’ont laissé personne passer, que ce soit l’épouse, que ce

soit les enfants, que ce soient les voisins, que ce soient les gens dans la rue,

que ce soit au travail, ils ont massacré tout le monde avec leur comportement,

alors le Jour du Jugement Dernier, la file, combien ? C’est pour cela que l’on

vous dit et c’est un autre chapitre, il faut absolument se souvenir de certains

principes. C’est très important !

Une des choses que l’on rappelle à nos

frères c’est que l’épouse que tu as entre tes

mains ce n’est pas un objet et ce n’est pas

une possession. Vous voyez ce bic, je peux

vous dire c’est à moi, c’est mon bic. Je fais

ce que je veux avec, je le mets où je veux.

On est en train de parler d’un bic, mais

entre nous ce bic est-ce que je peux en faire n’importe quoi ?


Non ! La preuve, j’ai un frère devant moi est-ce que je peux lui planter dessus ?

Non ! Donc on ne peut pas faire n’importe quoi, même si c’est un bic soubhan

Allah, alors que penser d’un être humain ?

Il y a des règles qui vous disent de ne pas faire n’importe quoi avec un stylo en

dehors d’écrire et même écrire, est-ce que l’islam ne régit pas ce que l’on peut

ou pas écrire ? Même ce que l’on va écrire, l’islam le contrôle donc on ne fait

pas n'importe quoi même avec un objet. Alors quand c’est un être humain on

fait quoi ? On en fait n’importe quoi ?

On vous dit aussi : n’oublie pas un deuxième point. Tu t’es marié il y a X temps

et tu as pris quelqu’un comme témoin. Il y a eu un premier témoin dans ton

mariage, le plus grand des témoins, le témoin le plus important dans ton

mariage :

Allah . Tu l’as pris à témoin quant

au fait que tu vas vivre normalement avec

elle, dans le bien.

Qu’est-ce que tu fais de ce témoin ? Tu as

la mémoire très courte.

Wallâhi, certains ont la mémoire très

courte. Il faut les voir quand on marie les


gens dans le Centre, tout le monde est beau, sourire. Il y en a qui pleurent dès

que tu lis un verset ... tu te dis masha Allah « qouwwat al imane » la force de la

foi. Ah la foi !

Mais c’est bizarre chez certains la foi c’est comme butagaz, dès que tu ouvres le

robinet tu entends le pchhhhhhh, ça s’essouffle, alors après quelques semaines,

les pleurs, ils changent de personne et c’est d’une autre manière et d’une autre

intensité.

Alors que le jour du mariage, tout le monde pleure, si tu devais récolter les larmes

tu aurais un seau rempli, mais après ça pleure d’une autre manière hélàs.

Donc mon frère, fais attention, il y a eu un pacte où Allah était Témoin,

tu dois alors mesurer la portée de tes actes parce qu’à chaque chose que tu

vas faire, n’oublie pas que la personne qui est en face de toi si tu commets des

exactions sur elle, Allah comme il était Témoin le jour de ton mariage, Il

est Témoin par rapport à tous les actes que tu commets le jour comme la nuit.

Tu dois aussi te souvenir que les savants t’imposent d’après le coran et la

sunnah c’est pour protéger et respecter l’épouse jusqu’à la fin de sa vie. Et cela

lorsque c’est mis en pratique c’est un bénéfice pour les deux. Chacun va

répercuter l’engagement qu’il a pris dans ce couple et tous les deux vont vivre

dans un foyer où il y a un climat de sérénité, de sécurité, de calme,


d’apaisement. Mais c’est à condition qu’il y ait la crainte d’Allah chez les

deux et parfois chez au moins l’un des deux et de travailler l’autre au fur et à

mesure.

Un autre point : où est la bonne conduite que tu vais lorsque tu venais faire les

entrevues avec sa famille, lorsque tu es venu demander cette sœur en mariage

et que tu lui as montré les beaux côtés de ton visage, les beaux côtés de ton

comportement, soit disant le prince charmant de 2022 là … et après c’était qui

? Le golgoth de 3024 !?

Allah yahfadh on dirait des dessins animés. Quand il vient demander la fille en

mariage, Allahu akbar, tu te crois dans un des paysages de La Mecque. Reviens

le voir cinq ou six mois après, c’est la transformation, je ne sais pas comment il

fait, tu ne le reconnais plus, ce n’est plus la même personne. Et on a le même

problème du côté des sœurs et vous le savez.

On te dit « attention, n’oublie pas que tu es peut-être un hypocrite dans ces

conditions-là, que tu es une personne qui a deux faces. »

N’oublie pas aussi qu’en tant qu’époux, tu as été prévenu qu’il y aurait

différents problèmes dans la vie de couple. Personne aujourd’hui n’est capable

de jurer que dans une vie de couple il n’y a pas de problèmes ! Tout le monde

est au courant qu’il y a des problèmes, des hauts et des bas, et on le sait avant
même le mariage. On dirait qu’on devient amnésique une fois qu’on est marié.

On ne sait plus patienter.

N’oublie aussi que l’on t’a demandé de te calmer, de ne plus avoir le même

comportement que celui que tu avais avant, d’aller revoir quel est le mot «

patience », « indulgence » et autres comme on l’a rappelé. Ce sont des mots

que tu es obligé, même si tu vis en tant qu’époux dans un moment où il n’y a

pas de problèmes entre vous, même dans cette situation, il ne faut pas oublier

ces mots parce que shaytan, si jamais il voit qu’un couple est à l’aise il ne va

pas le laisser. Parce qu’un couple qui est à l’aise dans l’adoration d’Allah

est un mauvais client pour shaytan. Il ne peut pas les laisser, il trouvera un

moyen de le faire. Donc, fais attention.

On a donné quelques exemples, quelques

conseils, si par exemple il y a une dispute,

qu’est-ce qu’on vous donne comme conseil

souvent, est-ce qu’il faut arranger le problème

sur place à la seconde ?

Est-ce que l’épouse elle doit rester là coller à

son mari pour régler le problème de suite ? Et

l’époux pareil ?
Parce que wallâhi dans ces moments-là il y en a qui cherchent, qui provoquent …

Mais même si la femme elle provoque, l'époux qui sait qu’il a une responsabilité

devant Allah , est-ce qu’il va lui répondre ? Il va se réfugier en Allah

contre shaytan et il va même quitter les lieux s’il faut.

Je vous comprends chers frères car ces derniers temps j’entends des cas où même

si l’homme il sort pour prendre l’air et calmer les choses, une fois dehors s’il se

retourne il voit sa femme qui court derrière lui. Il y en a qui terminent le match à

l’extérieur, dans la rue. C’est parce qu’il n’y a pas de crainte d’Allah , il n’y a

pas de connaissance de la religion.

Et on arrive à un quatrième sujet qui est l’injustice commise et condamnable et

qui pousse certains à faire cela et quand on parle de frapper l’épouse, taper, il

y en a qui commence par des prémisses. Certains parmi nous soubhan Allah ce

sont des chirurgiens, pour eux, frapper c’est seulement la cerise sur le gâteau,

c’est à la fin, c’est le dessert. Il ont d’abord la torture. Ils commencent par la

torture psychologique, morale, étape par étape et une fois fait, à ce moment-là

il la « termine ».

Par exemple, il y a une soeur qui nous appelle et nous dit, « normalement

nous, toutes les deux semaines on va voir mes parents », (et le beau père et la

belle-mère ce sont comme tes parents) – et là du jour au lendemain il

supprime la visite des parents de sa femme, si elle lui demande pourquoi, il lui
répond « comme ça ! tu sors pas c’est tout. » Et quand nous on demande au

frère pourquoi il fait ça il répond « c’est pour revoir les troupes, pour voir si le

commandement est encore respecté. » !

Soubhan Allah c’est comme un roi qui regarde si le peuple est encore derrière

lui !! Akhi est-ce que l’islam te demande de faire une révision de temps en

temps comme tu fais pour ta voiture ? Alors de temps en temps tu enfermes

l’épouse à la maison pour voir si elle obéit toujours ou pas ? Il y en a qui le font

par plaisir soubhan Allah, ils nous le disent, « il faut remettre les choses dans

les règles, à la baguette… il faut lui montrer qui est le chef… » Itaqi llâh !

Craint Allah ! Ca ne marche pas comme ça. Il y a des sujets qu’il ne faut pas

toucher. La visite des parents, il ne faut pas toucher. En plus il y a des frères

qui vont plus loin : « aller voir mes parents oui, mais aller voir tes parents, non,

jamais ! »

Dans la loi islamique est-ce que tu as le droit de faire ça de cette manière ?

Parce que certains jouent avec les mots : « ah mais elle doit m’obéir ».

Pourquoi tu vas lui interdire d’aller voir ses parents, ou aux enfants de voir

leurs grands-parents? Elle a aussi des droits, des devoirs et des obligations vis-

à-vis de ses parents.

Bien sûr, je ne parle pas de l’excès, celles qui vivent chez leurs parents, on ne

dirait même pas qu’ils sont mariés. Ca ce n’est pas bien dans une vie de
couple. Il n’y a personne qui vous dira que c’est une bonne chose, mais quand

c’est structuré, pourquoi venir « allumer » des sujets pareils.

L’argent aussi. Il y en a qui sont arrivés à des disputes graves et en sont même

arrivés aux mains à cause d’histoires d'argent. Le mari du jour au lendemain il

dit à sa femme : « tu sais quoi ? Plus d’argent » Et si elle lui demande pourquoi

il répond « comme ça pas d’argent, je suis ton mari point. Tu as mangé ce

matin non ? Tu as encore faim, ouvre le frigo et mange, mais plus de "flouz" »

Et oui ! c’est ça les histoires qu’on nous rapporte, des aberrations telles qu’on

en est gêné de les citer. C’est à se demander si le mari c’est pas un

psychopathe ou s’il est déréglé ! Ca n’existe pas ce genre d’histoires en Islam.

Il y a des versets qui parle de ta responsabilité financière sur ta femme. Tu

n’as pas un petit chien à la maison !

Qui interdit à la

femme de lui donner

un peu "d’argent de

poche" soubhan

Allah. A tel point que

dans certains couple

la femme va «

mendier » chez son


père pour un euro. Tu peux imaginer ton épouse qui a le même âge que toi, une

adulte qui est obligée de venir chez son père réclamer un euro ? Tu n’as pas honte

de ça ? Tu es en train de fabriquer une bombe. Un jour ta femme elle va venir te

dire que le service social il t’appelle et c’est gratuit, même pas un euro !

Tu vas aller les voir et tu vas trouver un dossier tout préparé. Et tu vas te

retrouver à devoir quitter le domicile conjugal. La situation se retourne contre

toi ! Soubhan Allah tout ça ce n’est pas l’islam. Quand l’un commence à

menacer l’autre, ce n’est pas bon. Wallâhi déjà les couples musulmans on ne

devrait même pas les retrouver dans un service social. Mais voilà on a

commencé à jouer avec des sujets auxquels il ne fallait pas toucher. Donc on

paye. Allah nous le dit dans le Coran : celui qui aura dépassé les limites

imposées par Allah, il n’aura fait de tort qu’à lui-même.

Donc il faut que vous fassiez attention par rapport à toutes les limites que vous

avez dépassées. Et même par égoïsme, certains sont arrivés à une vie de

couple exécrable et en sont même arrivés aux mains à cause de l’égoïsme et

du manque de cohérence dans le couple.

Je disais une fois dans une autre conférence que les non musulmans, lorsqu’ils

ont un chien chez eux ils le font sortir. Ils font sortir les petits chiens… Chez

nous soubhan Allah on voit que parfois l’être humain il n’a même pas le niveau

d’un chien. Et c’est pour cela que certaines femmes finissent par exploser ou
commettre des erreurs graves et certains hommes gèrent cela par la violence

et frappent leur femme. Pourquoi ? Parce qu’elle a désobéi, parce qu’elle a fait

ceci ou cela…

Il y a aussi des moments où le comportement devient vraiment injustice, où on

attaque la personne vraiment d’une manière qu’on n’a pas le droit, alors il faut

que cette personne se rappelle que le Prophète nous a mis en

garde par rapport à une plainte.

Vous savez laquelle ?

« Daw’at al-madhloum », l'invocation de celui sur qui on a commis une

injustice. Alors fais attention parce que si la personne, que ce soit l’époux ou

l’épouse mais je parle ici des maris qui dépassent toutes les limites et casse la

personne qu’ils ont en face et bien qu’ils sachent que si cette personne-là, leur

femme une nuit a invoqué Allah et que la porte de l’invocation était

ouverte, wallâhi je ne garantis pas le reste de ta vie comment il va se passer !

Quand vous voyez le comportement qu’avait le prophète , par

rapport à ce que nous faisons-nous...

Aujourd’hui certains jeunes partent avec une image qui peut être erronée sur la

vie de couple. Par exemple, certains avant le mariage discutent avec leur mère
et que leur dit-elle ? « Mon fils tu vas te marier, certaines femmes ce sont des

shayatin (des diables).. » Déjà le fils a un premier cours : sa femme est un

satan.

Ensuite, il va parler avec un copain qui va lui dire : « Mon frère, la femme il y a

deux solutions, soit tu l’éduques, soit c’est elle qui va t’éduquer ». A ce

moment-là qu’est-ce qu’il fait ? Quels sont les conseils qu’il a reçus ? A-t-il reçu

avec ces deux là quelque chose de positif ? Non, que du négatif, que des mises

en garde.

Alors, partant de là ne vous étonnez pas que cet homme lorsqu’il va

commencer sa vie de couple, il va être sur ses gardes tout le temps, il va avoir

une double face et le jour où en face de lui l’épouse va avoir une réaction un

peu bizarre, il réagira directement par la riposte. Et shaytan va le réconforter

dans sa tête en lui disant « tu vois c’est ce dont tu avais été prévenu, tu vois

que c’est vrai, ta mère avait raison, ton ami avait raison… » et puis ça se

termine n’importe comment.

Revenez vers les livres et regardez comment faisaient les anciens, les salafs,

hommes et femmes, lorsqu’ils allaient marier leurs enfants, qu’est-ce qu’ils

faisaient ? Ils prenaient la fille et ils lui faisaient tout un cours sur qu’est-ce

qu’un mari, toute une éloge sur le mari. Et au fils il faisaient tout un cours, un

éloge sur la femme, c’est elle qui va porter tes enfants, c’est elle qui va faire

ceci, faire cela et soubhan Allah à ce moment là les deux psychologiquement


étaient prêts et préparés à se rencontrer et vivre leur mariage de la meilleure

des manières ?

Ils étaient comme assoiffés, chacun voulait rencontrer l’autre car on leur avait

fait un bel éloge l’un de l’autre. Mais nous aujourd’hui quand on donne une

image exécrable de l’un et une image exécrable de l’autre c’est normal alors

qu’on ait deux « golgoth » qui arrivent à la maison ! Deux soldats qui se

rencontrent ! Et vous comprenez alors comment ça se termine des fois avec le

vainqueur, l’homme, c’est normal il a plus de force.

Les autres questions tournent encore autour du même problème. C’est quand

le dialogue est impossible.

Soubhan Allah depuis que l’on fait ce métier on est étonné, les maghrébins ils

savent parler masha Allah, si tu les vois dans une fête, ils peuvent parler de

20h à 03 heures du matin sans problème. Mais quand il s’agit de la vie de

couple c’est incroyable ils ne savent plus parler. Et souvent je le dis à certains

couples, tout ce que Allah a mis entre vous deux depuis le jour ou vous

avez entre guillemets « flashé » l’un pour l’autre, que vous avez décidé de vous

marier, toutes ces choses-là, ce vécu que vous avez, quelle est la cause qui fait

que même parler devient impossible ? Si vous assistez à une médiation, ici au

centre, vous verrez que c’est une réalité. On est dans « baytu llâh », la maison
d’Allah et malgré ça, rien à faire. C’est là aussi que l’on se rend compte que le

travail de shaytan il est vraiment très grave.

Il y a un cheykh qui dit qu’alors on est obligé de revenir en arrière pour voir un

peu comment est la pratique religieuse, quelle est la réalité de notre pratique.

Ils sont à la mosquée et il faut que tu les supplies pour qu’ils parlent et même

pas, ils ne parlent pas.

Ca, c’est un groupe de personnes qui existent vraiment et je n’ai pas de

miracle, soubhan Allah il y a des gens on ne peut pas savoir ce qu’ils ont dans

la tête, ils bloquent directement après le « assalamu alaykum ». Ceux-là on les

interpelle et on leur dit « itaqou llâh » Craignez Allah !

Si vous avez quelque chose derrière la tête, si vous avez un plan, si vous êtes «

dégoûtés » de cette femme ou même si c’est la femme qui a un problème avec

son mari alors parlez. Comme ça vous ne laissez pas l’autre dans la torture. Et

c’est ça que je remarque dans notre travail c’est qu’il y a des gens qui ont l’art

de laisser l’autre dans la torture des mois et des mois et quand des fois ils

arrivent à parler vous savez ce qu’ils font comprendre ? Qu’il est en train de

faire payer la personne pour l’erreur qu’elle a commise il y a un an !


Et dernièrement là on a eu des

sœurs qui nous ont appelé pour

nous dire que leur mari ne leur

parle plus depuis trois mois. Ce

n’est pas possible qu’un mari qui

craint Allah ne parle pas à sa

femme pendant trois mois, c’est

impossible. Et quand on va au fond

des choses il arrive que la sœur

dise des choses à son mari par exemple au cours d’une dispute qui provoquent

ce genre de réactions. Par exemple une fois une sœur nous a avoué avoir dit à

son mari au cours d’une querelle : « tu n’es pas un homme ».

Et bien sachez qu’il y a des phrases qui bloquent une personne. Et pour se

venger il se peut que le mari ne parle plus à sa femme pendant des mois.

Donc quand on vient nous dire que le mari ne veut plus dialoguer, il n’y a pas

de mal à essayer de revenir en arrière dans ta vie de couple pour voir s’il n’y a

pas eu une erreur de faite.

Des fois la sœur miskina avoue ne même pas y avoir pensé ou alors elle va dire

que ça fait plus d’un an qu’elle lui a dit. Mais n’oublie pas ma sœur qu’il y a un

acteur entre vous pour lui rappeler cette phrase toute les minutes, c’est
shaytan. A chaque fois que ton mari va voir ta tête, shaytan lui rappelle cette

phrase et ça va le travailler, ça va le ronger.

Et lorsque tu arrives à une situation où tant l’homme que la femme remarquent

que ce n’est plus une vie, qu’aucune médiation n’est acceptée, aucun dialogue

n’est possible, on fait toujours le pas vers la sœur en lui disant de patienter,

qu’elle aura une récompense, tu as donné ton intimité à cet homme et cet

homme t’a donné son intimité, patiente, sois indulgente parce que maintenant

il est dans un problème et comme ça s’il revient vers toi s’il ouvre les yeux, tu

retrouveras ton mari. Car parfois ça arrive, certains ont été ensorcelés ou

d’autres ont eu un accident. Je ne parle pas de ceux qui ne parlent pas et en

plus frappent ou infligent des châtiments à la maison, non ceux-là, il faut

absolument passer par une médiation. N’attends pas que le mari te tape 20

fois, il faut passer par la médiation.

Il faut aussi penser à invoquer Allah .

Et pour celui qui conseille, qui mène la médiation, qu’il craigne Allah , il

ne peut pas dire « oh, une de perdue, dix de retrouvées, jette-là !», ce genre

de chose ça ne fait partie de l’islam. Ce n’est pas le comportement du

musulman, le comportement du musulman c’est la patience. Il y a un pacte

entre toi et Allah .


En ce moment on remarque aussi et il est dit par des savants que une des

cause de ce genre de situation, c’est l’absence des cours sur la ‘aqida, le

dogme et le manque de compréhension par rapport à ça. Ils nous conseillent

de donner plus de cours sur celà, car il y a une faiblesse de la foi, et de la

crainte d’Allah. C’est une des raisons.

Soubhan Allah regardez combien de conférences il existe sur tout les sujets de

la vie du musulman et même des choses, je ne savais même pas que ça

existait chez nous. Il y a dix ans de ça, je ne savais pas que le problème des

femmes battues existait chez les musulmans. On a des cas d’inceste, des pères

qui touchent leur fille, on a eu ici même des sœurs enceintes de leur frère et

pas qu’une…C’est ça qui nous pousse à parler de ces sujets-là. On a parlé de

tous les sujets.

Et lorsque l’on parle entre prédicateurs, on se dit qu’il faudrait qu’on revienne

vers la base, la ‘aqida, les savants qui pensent cela ont raison. Je serais même

pour qu’on arrête les conférences pour une petite période et qu’on oblige ainsi

les jeunes à venir suivre des cours. Parce que quand on donne les cours, vous

savez qui c’est qui vient ? Que des sœurs ! Les garçons c’est tous des ulamas,

des savants !!! C’est pour cela qu’après on a des vies de couple qui donnent

n’importe quoi. Il n’y a pas de crainte d’Allah ou des fois même il y a de

l’ignorance, il ne connaît rien. C’est ça le problème qu’on a c’est vrai. C’est

important de revenir à la base.


Une question : qu’en est-il d’un homme qui injurie sa femme ?

Soubhan Allah il y a une tradition authentique du prophète qui

parle de l’homme lorsqu’il en insulte un autre et dit : Insulter un musulman

c’est du « fisq » (perversion, débauche) et le tuer c’est du koufr (mécréance).

Soubhan Allah, c’est un comportement très bas, de la débauche. La personne

qui fait ça il y a un problème en elle. Alors que dire d’insulter sa femme

soubhan Allah. Le prophète donnait des surnoms affectueux à

son épouse, il ne l’insultait pas.

Où est-ce que l’on en est par rapport à cela ? On arrive aux insultes ?

La réponse elle est connue : haram, haram, haram. On n’insulte pas ni son

épouse ni un frère ou une sœur musulmans. On n’insulte pas. Le musulman

n’est pas quelqu’un qui a ce comportement là.

Et un homme qui interdit de laisser sortir sa femme sauf avec lui-

même ?

Ca, chers frères et sœurs, si jamais dans le couple c’est un arrangement qu’il y

a, ces derniers temps on dit que c’est préférable surtout avec tout ce que l’on

voit à gauche à droite. Et comprenez-moi bien, que certains ne transforment

pas mes phrases, on ne parle pas de ceux qui empêchent leur femme de sortir
Allah yahfadh, enfermée jour après jour chez elle, qui ne sort que tout les trois

mois et encore, ceux-là on en a parlé.

Soubhan Allah il y a des traditions qui nous prouvent que le prophète

sortait avec ses femmes.

On a l'exemple de la mosquée avec Safiyya ou alors le hadith où le

prophète faisait une course avec Aïsha , pleins de

traditions où les compagnons rapportent que le prophète alayhi assalat wa

salam était avec ses femmes. On a des traditions, la femme peut sortir en

islam. Mais comment ? Quelles sont les limites ? De quelle manière ? Pour aller

où ? Pour faire quoi ?

On a des versets qui interdisent à la femme d’aller se pavaner à gauche à

droite comme elles le font maintenant dans certains quartiers commerciaux

comme vous le savez. Et je n’ai pas besoin d’avoir honte de vous le dire,

parfois on y va parce qu’on a besoin d’aller dans une librairie ou autre et tu es

gêné, tout le monde le dit, c’est la rue de qui ? Des femmes. Tu veux aller au

marché de bon matin acheter des fruits ? Le marché du jeudi on l’appelle

comment ? Le marché des femmes. L’homme miskin il reste à la maison assis

sur une chaise et il attend que sa femme revienne.


Il se pourrait que le frère qui refuse que sa femme sorte sans lui, quand tu vas

parler avec, il n’est pas mauvais, il a peut-être juste une amertume ...

Normalement dans un couple si l’on veut rester protégé ou autre, moi je

trouve que ce serait une fierté pour moi si mon épouse me disait « je préfère

sortir avec toi car comme ça je suis en sécurité, je suis avec mon mari.» Il n’y

aura pas un petit voyou qui va te draguer dans la rue.

Soubhan Allah on est arrivé à un point où on n’ose plus faire sortir notre

femme dehors et pour si elle a besoin de vêtements pour elle, c’est le mari qui

doit aller au magasin à sa place ... Aujourd’hui on est arrivé à un point où c’est

soit tout soit rien, on n’a pas un juste milieu.

Une autre question : que faire si mon mari a dévié du droit chemin, ne

prie plus et ne rentre plus le soir, ne veux plus me parler ni me voir.

Nous avons un enfant et mon mari ne cherche que le divorce. Il ne

veut même pas parler avec vous mais je tiens encore à lui.

L’affaire est grave : « Le

pacte qui sépare le

musulman du mécréant c’est

la prière, celui qui

l’abandonne a mécru. »
El Hamdoulilâh on n’est pas de ceux qui vont le rendre mécréant. On trouve

encore des excuses.

Mais il y a des savants dans des pays où il n’y a que l’islam autour d’eux qui ne

discutent même pas.

Il y a un savant, un jeune lui a dit moi je ne prie que une fois par semaine et

un autre lui a dit qu’il ne priait pas. Le savant a répondu « kâfir » ! Soubhan

Allah ! La première fois que j’ai entendu ce dars j’étais dans ma voiture, j’ai eu

des frissons et je lui ai posé la question par la suite. Parce que quand tu es

dans la da'wa (prédication) ce mot là il fait peur. De dire à quelqu’un « kâfir » !

Mais nous des fois en temps que prédicateurs c’est comme si on veut se

mentir. Wallahi, quand l’islam t’interdit de te marier avec un non musulman …

pourquoi il est non musulman ? Parce qu’il a renié un tas de principe. Alors

quand tu as un AbdAllah, et c’est pour ça que le cheykh dans le cours il dit : «

il ne prie pas mais ils s’appellent Muhammad ou abdAllah, wallâhi c’est un

mensonge, il ne s’appelle pas AbdAllah, parce que AbdAllah il prie. »

Regardez la catastrophe à laquelle on est arrivé …On arrive dans des couples

soi-disant musulmans où l’homme dit « voilà moi, je ne prie pas. » Et au centre

si vous saviez combien on n’en reçoit des comme ça, du lundi au vendredi…On

a minimum deux à trois sœurs qui viennent et demandent qu’on appelle leur
mari pour parler avec au sujet de la prière.

Et dernièrement j’ai vu une sœur convertie qui pleurait comme une folle dans

le bureau et me dit : « cher frère je veux que une seule chose, je ne veux ni

son argent, ni soi-disant qu’il m’aime, rien, je veux qu’il prie. S’il vous plait

appelez-le et demandez-lui qu’il prie. Dite lui que sa femme vous dit de lui dire,

il ne faut même pas l’aimer, juste qu’il prie.» Allahu akbar ! Lorsque j’ai

demandé à cette sœur pourquoi elle demandait ça, elle m’a répondu : « moi je

sais ce que c’est la prière. Moi je viens de l’ignorance, du vide. La prière c’est

une lumière.» Hasbunâ llâh !

J’ai appelé des frères qui ne priaient pas et soubbhan Allah, ils prennent la

prière comme un détail ! Tu as oublié que le jour du jugement c’est parmi les

premières choses qu’on va voir. Si ta prière est bonne, bismillâh…et si elle est

mauvaise, stop…

Cette sœur qui pose la question il faut absolument qu’elle passe par une

médiation car vivre avec quelqu’un qui renie la prière, Allah yahfadh (que Dieu

nous préserve) ! C’est un sujet très embêtant et nous, on n’entre jamais dans

la question du divorce. Allez chez les gens compétents, nous jamais on ne

rentre dans le divorce. Je ne prends jamais sur mon dos un divorce. Et j’espère

insha Allah que je ne le ferai jamais. Ce n’est pas mon travail. Mais j’ai le droit
de lui dire que dans l’islam la question est très grave. Quelqu’un qui ne prie

pas ... ce n’est pas un couple musulman.

Question : Quel est le comportement à adopter par un père lorsque sa

fille est battue ?

Ca j’espère qu’on ne se retrouvera jamais dans une situation pareille. Parce que

je ne peux pas vous garantir ce qu’un père qui aime sa fille pourrait faire. Un

père qui l’a éduquée, qui se levait des fois la nuit parce qu’elle était malade,

des fois le père il fait comme la mère, il passe toute la nuit réveillé et le

lendemain il va au travail et il appelle la journée pour avoir des nouvelles, il

s’inquiète et après elle se retrouve avec un mari qui la frappe jour et nuit !!!

Quelle va être la réaction ?

On pourrait dire de belles paroles, appeler à la patience mais non, quand on

arrive à frapper, à casser, il y a des mots qu’on va mettre de côté et c’est

comme dans la médecine, des fois on te dit il faut mettre un sparadrap mais

des fois c’est de la chirurgie qu’il faut et dans la chirurgie parfois on parle

d’enlever la blessure autour et parfois on te dit qu’il faut couper. Donc il faut

voir si c’est la première fois, il ne faut pas dire, même si ça ne fait qu’une fois,

stop ils doivent divorcer, non ! Hacha lillâh !


On s’assied, et moi ça reste mon

avis, je suis de ceux qui disent : « ô

jeune, le jour où tu vas avoir le

malheur de taper une fois ta

femme, tu retaperas une deuxième,

puis une troisième et puis ça deviendra une habitude. »

Si tu as un peu de « raison » je te poserai la question « et si c’était ta fille, tu

accepterais » ?

Mais nous on est très spéciaux j’ai remarqué, c’est comme pour sortir dehors, si

c’est le garçon qui veut sortir, il n’y a pas de problème par contre si c’est la fille

: haram ! Ô mon frère haram pour toi et pour elle ! pour tous les deux ! Et bien

pour taper c’est la même chose, si c’est lui il n’y a pas de problème mais si

c’est sa soeur à lui qui est battue par son mari, il vient avec tous ses copains le

voir. Ca ce n’est pas la religion.

On demande au père de garder son sang froid parce qu’il y a des fois où les

parents en sont venus aux armes. C’est vrai qu’en tant que père, on ne peut

pas accepter que qui que ce soit touche à nos enfants. Mais qu’Allah soit

satisfaits de vous, en tant que pères, allez faire une rencontre avec le mari de
votre fille et mettre pour la dernière fois, - ne pas laisser une seconde fois

arriver - les points sur les « i » par rapport à ce phénomène de frapper.

Et comme j’ai déjà répondu tout à l’heure à la question, il faut en tant que

beau père parler avec ce beau fils et lui demander s’il y a quelque chose qui ne

va pas avec sa fille. Il ne doit pas aller vers sa file contre son beau fils, le père

doit rester quelqu’un de juste et c’est aussi pour ça que dans la médiation il

faut toujours quelqu’un de neutre. Mais lorsque cela arrive aux oreilles du père

il faut absolument qu’il y ait la crainte d’Allah, le sang froid, s’asseoir et même

si c’est une réunion qui doit durer jusqu’au matin, il faut trouver la cause.

Pourquoi en est-on arrivé à cette limite qu’on ne doit pas dépasser. Il ne faut

pas laisser passer ça comme si de rien n’était.

C’est le mot de la fin et c’est un avis personnel, comprenez-nous, il arrive que

des fois on est un peu fatigué de certaines conférences. Pas du hajr

(récompense), hacha lillâh, ça jamais de la vie mais des fois on est un peu

fatigué, ça arrive, shaytan il va toujours faire croire au prédicateur que tout est

noir mais hacha lillâh des fois on se dit qu’il est important et je reviens à cela

que les frères reviennent assister aux cours. Le centre arrive à la fin de l’année

... combien d’élèves étaient inscrit en début d’année ?

Cent et quelques inscrits et il y en a même qui étaient venus se disputer chez

les frères qui inscrivaient « oui vous faites passer vos copains mais mets mon
nom, je veux apprendre, je veux étudier, il faut me sauver ! » Te sauver ???

Après trois semaines de cours il abandonne…

C’est pour cela mes frères que l’on arrive à ce genre de situations. On est très

loin de la pratique.

Qu’Allah soit satisfait de vous, on fait des conférences, ce n’est pas pour

le plaisir, pour remplir un petit samedi parce que le « week-end » est long,

non, et ce n’est pas pour ça que les frères jazahoumou llâhou kheyrane (que

Dieu les récompense par le bien) préparent des conférences. Mais on fait des

sujets pour que chacun d’entre nous mettent en pratique ce qui est dit dans les

conférences. C’est une amana, chaque fois que vous entendez quelque chose,

chaque fois que vous avez un dars (un cours) qui rentre par une oreille, vous

serez questionnés le Jour du Jugement Dernier.

Est-ce que tu as mis en pratique ou bien tu as seulement encaissé et point à la

ligne ?

Par le frère Rachid Haddach


Dans la dernière conférence que j’avais donnée et qui est rattachée à celle-ci,

nous avions parlé du choix du conjoint. Ce sujet clôture donc le premier et traite

de la cérémonie de mariage et on l’a intitulé "ça passe ou ça casse" parce qu'il y

en a qui pensent que l’acte d’adoration que certains ont fait auparavant qui est

celui de demander une soeur en mariage, et bien ils pensent que une fois que les

parents ont dit oui, cet acte d’adoration se termine. Et donc, ils pensent que pour
le reste on peut faire comme on veut, on peut s’amuser comme on veut sans se

soucier des règles de l'islam par rapport à cette cérémonie, le mariage.

Ce moment est une joie pour certains et soubhan Allah ces derniers temps c’est

incroyable, c’est une catastrophe pour d'autres. Il y a des gens qui nous

contactent et nous disent que c’est là qu’ils ont commencé à avoir de gros

problèmes entre soit eux et leurs parents, soit entre le frère et la soeur.

C’est incroyable, les gens commencent à faire de l’ingérence, chacun veut donner

son avis, qu’est-ce qui va se faire, qu'est-ce qu’on va dire dans ce mariage,

qu’est-ce qu’on va porter, qu’est-ce qu’on va manger ... trente-six questions

commencent à se poser et on remarque alors à ce moment-là souvent qu’il arrive

que ça se termine par des menaces et on a même des parents qui disent à leur

enfant « si tu ne fais pas ce mariage comme moi je veux, je n’y participerai pas »

! Vous savez que ça peut tuer un enfant !

Ce mariage pour lui c’est un peu une finalité, un

chapitre qui se termine par rapport à son enfance et

son adolescence et il va se préparer pour une nouvelle

vie. Et normalement il est sensé la commencer avec ses

parents.

Il arrive aussi qu’on ait des parents qui vont profiter


parce que le jeune n’a pas assez d’argent pour lui dire "si tu veux que je mette de

l'argent dans ce mariage tu va avoir intérêt à accepter toutes mes demandes."

Et on a aussi des fois des parents, jazahoumou

llâhou kheyrane (qu'Allah les récompense) qui sont

assez matures, qui sont pratiquants et comprennent

que ce mariage est un acte d’adoration, qu’ils vont

devoir le faire d’une manière qui plaît à Allah

et que les choses vont dépendre de deux sources, le

Coran et la sunnah du prophète .

On rappelle à certains de nos jeunes qu’ils doivent être souples par rapport à

certaines choses qui ne sont pas interdites en Islam.

Alors, lorsqu’ils sont dans un dilemme avec leurs parents par rapport à un choix

ou bien entre eux et la future épouse ou bien entre les deux futurs époux, si c’est

quelque chose qu’aucun texte n’interdit de faire, on demande aux jeunes de ne

pas tomber dans un genre de dureté qui va faire que cette personne va

commencer à être si dure que les parents vont finir par se retirer complètement

de ce mariage.

Donc vous avez remarqué que l’on ne fait pas un mariage à n’importe quel prix,

on ne le fait pas n’importe comment car pour nous c’est une fierté de terminer le
mariage comme il se doit. Il faut alors faire attention aux désaccords qui

commencent à cette période.

On a même des gens qui nous appellent parce que

les jeunes font leur contrat de mariage et parfois ils

restent une année entière avant de faire la grande

fête, ils s'entendent si bien, que ça en est incroyable

et le jour où ils doivent discuter du mariage et de

comment il va être fait, c’est là que tout se casse. Et ils vous disent « je n’avais

fait que la fatiha - comme ils disent – comment je dois faire pour casser ça » ?

Quand on lui dit : « Allahou akbar ! Tu es marié avec qui ? Quelqu’un qui ne prie

pas ou tu viens d’apprendre qu’il y a un gros problème ? Pourquoi casser ? Venez

plutôt et on discute ... » Et ils répondent « non c’est à cause de la fête, ils me

cassent la tête, elles me casse la tête. Les parents, c’est des vieux, ils ne

comprennent rien. Ce sont des innovateurs. Ils ne savent pas ce qui est halal et

ce qui est haram !» « Pas de problème mon frère, amène-les on va discuter insha

Allah. » Mais non, certains ne veulent plus faire marche arrière.

Je ne pense pas que ce soit une excuse auprès d’Allah quand tu as des

gens qui te proposent de venir discuter et que toi tu coupes court à cette solution

parce que le programme qui va être fait pour ce mariage ne t’arrange pas et que
tu ne veux plus en discuter. On ne te demande pas d’accepter n’importe quoi on

l’a dit même si ça vient des parents. Et les parents doivent le savoir.

Les parents qu’Allah les récompense sont au courant de plein de règles

parce qu’ils sont parfois encore plus calés que nous dans la religion. Ils écoutent

les dourous peut-être deux fois plus que nous puisqu’ils sont plus souvent à la

mosquée. Et ils savent qu’il y a une règle très importante, c’est que l’on n’obéit

pas à une créature dans la désobéissance au Créateur.

C’est pour cela que j’ai invité les parents à venir pour qu’ils

comprennent la réactions de leurs enfants parce qu’il y a beaucoup

de choses aujourd’hui dont nous les jeunes sommes au courant et

des fois même d’une façon très pointue car on va vraiment au fond

de certains sujets, on a tout entre les mains pour cela, les livres,

Internet, tout est traduit en français.

C’est pour cela que parfois certains parents sont étonnés et disent à leurs jeunes :

« D’où est-ce que vous apportez ce nouveau din ? Nous on s’est mariés avant vous,

on a fait telles et telles choses et vous vous venez et vous nous sortez de nouvelles

règles!»

Et c’est pour cela que l’on demande à nos jeunes d’être diplomates, ils doivent

être très malins et savoir comment discuter avec leurs parents. Parce que les
parents ce n’est pas qu’ils sont mauvais quand ils veulent faire un mariage à leur

manière, wallâhi (par Allah) ce n’est pas qu’ils sont mauvais et vous le savez. A

part si c’est flagrant, là c’est autre chose, mais la plupart des parents ils viennent

avec l’esprit festif, ils veulent être joyeux. Pourquoi ? Parce que tu as vécu 20 ans,

25 ans chez eux à la maison donc pour eux il y a un départ qui se prépare et donc

ils veulent le faire vraiment avec fierté.

Et comme vous le savez il y a une des maladies qui a un peu tué notre

communauté mais que voulez vous ... C'est le « m'as-tu vu » et des fois les

jeunes ne savent pas que les parents ont de la pression venant de la famille et on

va en parler après. Il y en a dans la famille qui demande aux parents « et qu’est-

ce que tu vas faire dans ce mariage ? ».

Le père ou la mère répond qu’ils vont faire simple, un repas et c’est bon. Et là la

personne rétorque « mais c’est un enterrement ou quoi ? ». Alors le père est

gêné, la mère est gênée mais c’est beaucoup plus chez les femmes, et vous le

savez. Les femmes ont beaucoup plus ce problème du « m’as-tu vu ». Quel est le

rapport qu’ils vont faire à la fin de ce mariage. Positif, ou bien on envoie à la

poubelle ? Aux yeux qu quartier t’es même pas marié !!

Faites attention, ce genre de phrase ne doit déranger personne, un pratiquant qui

respecte ses parents il ne doit pas regarder ce que les gens vont dire.
Comme on le dit dans

beaucoup de conférences,

il faut se rappeler du jour

où on va mettre le

premier millimètre du

corps dans la tombe, vous

serez seuls… Personne ne

va vous sauver, ni ta

mère, ni ton père, ni la famille, personne ne sauvera l’un ou l’autre.

On est seul dans la tombe et on va être interrogés sur tous les actes d’adorations

que l’on a fait sur cette terre et comment est-ce qu’on les a faits.

Je vais d’abord rentrer dans quelques règles bien simples pour rappeler à nos

frères et soeurs que lorsque l’on veut faire une fête de mariage, il est important

d’inviter les gens vertueux et aussi de penser aux pauvres. Il est interdit d’après la

sunnah du Prophète de ne choisir que des riches.

Et ça, a’oudhou billâh (demande protection auprès de Dieu), ces derniers temps,

on a un petit problème comme on le voit dans des mariages si un sans papier ou

un pauvre veut entrer dans une salle de mariage et j’ai vu ça de mes propres

yeux, celui qui est chargé de surveiller l’entrée de la salle lui dit de continuer son

chemin. Et lui miskine il meurt de faim, il sent la nourriture ...


Pourquoi il ne peut pas rentrer ? Au contraire, c’est un frère le pauvre, normal. Au

contraire tu ne sais même pas si une du'a (invocation) qu’il pourrait faire pour ce

mariage Allah l’exaucerait. Et c’est pour cela que le Prophète

dit dans un tradition authentique rapportée par Al-boukharî et Muslim:

« Le pire des repas de noces est celui auquel on n’a invité que des riches en

laissant les pauvres à l’écart.

Et celui qui ne répond pas à une invitation a désobéi à Allah et Son Messager.»

Les gens se basent souvent sur les gens qui sont à l’aise, qui ont un bel aspect,

une belle apparence sans se soucier du comportement que peuvent avoir ces

personnes même lors du mariage. Il y a eu des problèmes avec ça au point où il

fallait faire taire une personne qui disait vraiment n’importe quoi lors de la fête.

Certains vont fumer ... Toi tu as préparé un plan pour ce mariage qui part à droite

et certaines personnes partent vers la gauche !

Il faut inviter les gens vertueux, des gens qui sont dans la prédication, des

savants, d’après tes moyens aussi mais invite des gens bien religieusement pour

qu’ils invoquent Allah durant ton mariage, pour toi, pour ton épouse, pour

les enfants que tu auras plus tard insha Allah.

Ça ne veut pas dire qu’il faut complètement oublier d’inviter les gens un peu

moins « religieux » mais il faut les avertir de bien se tenir. Il y a des mariages où
les gens parlent de tout et de n’importe quoi et surtout parlent des gens et ça

devient une assemblée où c’est « jahannam » (l’Enfer) du début à la fin.

C’est pour cela que c’est très

important de faire venir des gens

vertueux qui vont prendre la parole ...

Des vertueux qui vont conseiller, qui

vont faire des invocations.

Ça rapporte un bien immense pour ce mariage.

Lorsque l’on a dit tout à l’heure avec le hadith du prophète : « Et

celui qui ne répond pas à une invitation a désobéi à Allah et Son Messager »,

faites très attention. Si vous êtes invité, faites votre possible pour y aller à part

celui qui a un cas de force majeure auquel cas on essaie de prévenir que l’on ne

sera pas présent. C’est important quand le futur mari te propose l’invitation de lui

dire que tu viendras insha Allah si tout va bien. Car si tu ne poses pas cette

condition, il peut mal le prendre si tu n’y assistes pas.

Tu dois faire attention si tu sais qu’en allant à ce mariage il va y avoir des choses

illicites. Il ne faut pas accepter n'importe quelle invitation. Ce n’est pas parce que

c’est ton cousin ou ton frère ou ta soeur. S'il y a du haram tu y vas, mais arrivé
devant la porte tu conseilles d’arrêter les choses illicites. Si le mari refuse alors tu

ne rentres pas, jamais. On invoque Allah pour lui, on lui laisse le conseil, on

l’avertit que le mariage est un acte d’adoration et que ce qu’il y a à l’intérieur de la

salle c’est illicite et à ce moment là sans faire fitna, sans faire de scandale tu le

salues et tu t'en vas.

Si jamais tu es invité et que le frère te prévient, car ces derniers temps il y a une

drôle de mode, il t’invite avec un grand sourire en te disant qu’il y aura de la

musique : « Alors le barbu, tu viens ou tu viens pas »?!

Si le frère te dis ça, reste « cool », ne t’énerve pas et demande-lui si c’est sûr qu’il

ne changera pas d’avis, que ce sera comme ça. Et s’il te dit qu’il ne changera pas

d’avis alors dis-lui que ta pratique t’interdit d’y assister.

Conseille-le et invoque Allah pour lui. Et dis lui que si par la suite il change

d’avis tu y assistera insha Allah, même si tu dois y aller à quatre pattes, parce que

masha Allah il a combattu shaytan au point où il a changé son programme. C’est

important de le lui dire.

Il ne faut pas oublier que le Jour du

Jugement Dernier on sera questionné sur

notre jeunesse et parmi les questions qu’il y

aura celles sur le temps qu’on a passé et


parmi ce temps il y aura celui où tu seras resté dans une salle de fête pendant six

heures, sept heures ou huit heures d’affilée à entendre al haram. Tes oreilles seront

questionnées, elles vont même te « balancer », témoigner contre toi.

Je ne parle pas pour ceux qui disent que la musique est autorisée, chacun ses

convictions, chacun est libre et fait ce qu'il veut et on va en parler plus tard insha

Allah.

Là je parle par rapport à celui qui est musulman et conscient par rapport à

certaines règles bien précises dans la religion et qui se dit qu’il va aller voir ce qu’il

y a à ce sujet dans la sunnah du prophète . On vous dit de

conseiller, car le musulman est obligé durant sa vie de conseiller son frère

musulman et le musulman doit aussi demander conseil. Il faut conseiller son frère

pour ne pas que le Jour du Jugement il te dise, « tu savais que j’allais faire

quelque chose de haram et tu ne m’as rien dit.»

On vous dit que là spécialement il n’y a pas de pitié, il ne faut pas se dire « oui

mais bon je ne vais pas lui casser le moral alors qu’il est content, qu’il va se

marier ... ». Mon frère, là tu lui fait un faux plaisir, dis-lui, si tu sais qu’il va faire

quelque chose d’illicite.

Troisièmement, faite attention de ne pas transgresser certaines lois d’Allah .

Et je vais vous citer environ dix points. En fait il y en a beaucoup plus. Quand j’ai

commencé à préparer la conférence j’ai été voir les anciens copains qui étaient
dans un autre monde il y a quelques années, le monde de la nuit, le monde des

vraies fêtes, pas les fêtes de chez nous les petits barbichons, c’est mortel ! Non !

Les vraies fêtes … là où il y a de l’ambiance comme on dit. Je suis donc allé les

voir pour leur demander certaines informations même si depuis ils se sont

repentis al-hamdulillâh.

Wallâhi, de tout et de rien ! Nous on n’a jamais été dans un mariage de fous. Je

me suis dit Allahou akbar et j’ai fait un rapprochement avec certains couples qui

viennent chez nous ici au bureau et qui viennent nous dire « notre mariage a

cassé après deux semaines, trois semaines ». Maintenant j’ai compris pourquoi.

Parce que tout a commencé au début avec zéro, aucun rattachement avec Allah

. Que du n’importe quoi et alors ils s’étonnent qu’après ce mariage ne

donne rien du tout. C’est normal, c’est parce que tu as délaissé Allah , c’est

comme si tu as dit : « Yâ Allah je ne T’invite pas à mon mariage ... je fais cinq

prières, je fais ceci cela mais dès qu’il s’agit de mon mariage, stop, je ne T’invite

pas. » Parce que ça n’arrange pas leur manière de voir les choses.

Citons quelques exemples :

Les Habits

J’ai été étonné d’entendre que certains jeunes peuvent acheter jusqu’à 800 Euros un

costume parce qu’il vient de chez « Armani » ou de chez « Boss ». Des fois même

800€ en location.
Huit cents Euros pour le mettre un seul jour

pendant 4 ou cinq heures pour faire le beau

devant les frères, et encore c’est tout juste si

on le remarque,

il y a tellement de

copies maintenant que l’on n’arrive même pas à faire la

différence mais bon ... 800€ partis dans « riâ »,

l'ostentation.

Les soeurs qui vont acheter plus ou moins dans les 750€

une robe de mariée ou la louer pour 300 ou 400€… Donc

ils n’ont même pas encore commencé la fête qu’il y a

déjà un déficit de huit cents euros chez le frère sur

lesquels il sera questionné. Là, certains déjà nous

attaquent : « oui mais comment ça ? C’est haram de se faire beau ? » On répond

que non mais tu peux prendre un qamis blanc à quarante-cinq Euros et tu brilles

comme la lune masha Allah ! Testez et vous verrez insha Allah !

Les compagnons, ceux qui étaient plus riches que nous, ils auraient pu mettre des

habits, vraiment aujourd’hui, on tomberait par terre en les voyant, et bien certains

venaient habillés tout simplement. Il y en a comme abderrahmane ibn awf

qui a juste mis un peu de safran sur son tissu pour le colorer un peu.
Imaginez ... Et après on vous parle de Palestine, de pauvres, de gens qui

meurent de faim…Et là on n’a encore rien commencé de la fête.

Parfois je taquine et je demande pourquoi nos jeunes n’acceptent pas de revenir à

un habit qui ressemble à un habit musulman, un qamis quand il est bien blanc,

que tu es bien coiffé, wallâhi tu es beau. Testez ceux qui vont se marier

prochainement insha Allah, 45€ les frères ! Et à ce moment-là, le reste de 600 ou

700€ mets de côté on verra après où est-ce qu’il y a moyen de les mettre. Il y a

moyen de les caser quelque part ! Pour la femme comme vous le savez des fois ça

peut monter jusqu’à sept habits différents !

Elle doit passer devant les femmes avec un habit

de « Safi » et puis hop elle rentre dans un trou

et elle ressort avec un habit d’hindou, elle

repasse devant les femmes et hop elle "rerentre"

dans un autre trou et elle ressort avec un habit

de « Fês » et ainsi de suite…


On ne dit pas que c’est haram de mettre de

beaux habits pour les femmes mais c’est la

manière ... Et c’est ça qui nous tue ces derniers

temps, on se demande si on est dans un monde

de fou parce qu’il y a quelque chose qui ne va

plus.

La soeur elle est pratiquante masha Allah pendant

des années et dès que le mariage arrive on fait

les fous... Elle fait les cents pas dans la salle, on

vient, on l’habille bizarrement comme des clowns

puis elle rentre dans une autre pièce puis elle ressort puis elle revient comme ça

pendant deux ou trois heures.

La femme la pauvre elle est épuisée à force de se changer. Elle n’a même pas eu

le temps de s’asseoir avec la famille, avec les amies pour discuter. Où est-ce

qu’elle est alors à ce moment là cette joie de vivre, de partager ce mariage avec

ceux qui sont présents avec vous ?

Et j’ai entendu que parfois il y en a qui louent jusqu’à 200€ par robe ! Faites le

calcul, et si ce n’est pas plus ! Si quelqu’un a trouvé un bel habit simple pas trop

cher et que deux heures après elle change d’habit à cause de la transpiration ou

autre, hamdullâh pas de problème mais on parle du moment où ça tombe


vraiment dans le n’importe quoi. Il faut que l'on ait au moins un juste milieu dans

certaines choses que l’on fait.

Et c’est pour cela que l’on vous dit, faites attention par rapport à la mode où l’on

veut absolument ressembler à quelqu’un ou à telle « star ». Vous allez être

étonné ! Quand j’ai préparé ce sujet j’ai pensé que c’était un peu exagéré mais

non il y a des jeunes qui te disent qu’il faut tel et tel costume parce que ça

ressemble à telle star ou autre …

Soubhan Allah ! On n’a pas besoin de ça, comme le disent certains savants on a

assez dans les habillements que nous on a spécialement et ce n’est pas une honte

de le dire parce que quelqu’un pourrait venir dire « ah mais c’est quoi ce genre de

vêtements, c’est contre l’intégration ça attention ! » Non ! Est-ce que tu as déjà

vu un Belge qui va faire son mariage habillé avec une djellaba, il vient sonner

chez toi et te dis « tiens abdel je vais faire mon mariage demain vous n’auriez pas

une djellaba à me prêter ? C’est pour mon costume de mariage ! » Jamais ! Et si

il en met une, c’est pour se moquer de la djellaba pour faire un peu folklore…

Mais jamais pour la prendre comme habit de base pour le mariage. Donc al-

hamdulillâh il n’y a pas de mal à ce que le musulman ait aussi son habit pour ce

moment là.
Lorsque l’on parle

d’habillement,

automatiquement il

faut parler du

maquillage et de la

« ziyana » (la

maquilleuse)... Les

hommes, ils sont

tranquilles, il n’y a

rien à maquiller. Et

encore, j’ai entendu que certains mettent du fond de teint pour pas qu’on voit la

sueur sur son visage ! Quand on passe chez les soeurs on vous dit « faites

attention »…

Déjà, on m’a dit et j’ai entendu que la « ziyana » est un des piliers du mariage.

Il faut bien que l’on se comprenne, les ziyana en islam ce n’est pas haram, mais

c’est ce qu’elle va faire qui peut l’être. C’est là qu’on doit se mettre d'accord. Une

soeur qui va venir maquiller une autre soeur pour son mariage ce n’est pas

haram. Et on a remarqué que même des familles multazima, pratiquantes, masha

Allah, dès qu’il s’agit de la ziyana, on apporte n’importe qui !

Et il y a des futures mariées qui nous appellent pour nous dire que leur mère a

apporté une ziyana pour leur faire le henné et compagnie et que quand elles
voient cette femme elles ont peur ! Et elles nous disent : « Je ne veux pas qu'elle

me touche ». Ces soeurs ont raison. On n’a pas à ramener n’importe qui pour te

préparer. On essaie d’avoir une soeur multazima qui connaît les règles sur le

maquillage.

Pourquoi ? Parce que certaines, qu’est-ce qu’elles font ? Elles se rajoutent des

ongles, on ne peut pas, elles touchent à leurs sourcils, le prophète

a maudit la femme qui s’épile les sourcils et celle qui épile. Elles rajoutent des

cheveux, des faux chignons, c’est haram, le prophète a maudit

aussi celle qui rajoute des cheveux. On ne peut pas…

« Non mais ce n’est que pour une fois » Jahannam aussi ça sera une fois !

Qu’est-ce que tu crois ? Que tu auras un Jour du Jugement toutes les 24 heures ?

Non, une fois qu’on y est c’est fini, sauf par la volonté d’Allah .

Donc il ne faut pas dire que c’est juste pour une fois, jamais. C’est noté aussi

donc n’allez pas ce jour-là commettre les actes les plus affreux, le prophète

a maudit celle qui aura fait ce genre de choses. On ne peut pas

accepter cela de n’importe qui et n’importe comment. Et faire attention aussi au

prix pratiqués. Que les soeurs spécialisées dans le domaine de l’embellissement de

la femme n’aillent pas profiter d’être multazima pour faire des prix faramineux en

se disant que les soeurs n’auront pas le choix d’aller ailleurs que chez elles.
Et bien celles-là vous savez ce que je réponds ? Et bien je préfère que la soeur

vienne avec un maquillage tout simple, comme elle fait entre elle et son mari. Que

celles qui travaillent là dedans restent dans un juste milieu sans tomber dans des

exagérations ou des actes illicites.

Le programme de la soirée

J’ai appris de la bouche de

certains jeunes qu’il y en a qui

commencent leur programme une

semaine avant. Certains m'ont

avoué personnellement :

"j’ai été en boîte (discothèque)

une semaine avant, j’ai fumé et

j'ai même bu".

C’est ce qu’ils appellent « enterrer leur vie de garçon » parce qu’après ils disent :

« je vais devoir me « caser » et ce sont des choses que je ne pourrai plus faire

plus tard, je serai marié, aller en boîte lâ yajouz (ce n’est pas permis) hein »…

Alors il y en a qui pense qu’il va aller en vile avec ces copains faire la fête parce

que la semaine d’après c’est fini, faut plus faire l’idiot. Ça aussi c’est interdit mon

frère. Itaqillâh (craint Allah) cher frère. Même toi chère soeur, crains Allah. Que
personne n’aille faire entre soeurs ou entre frères, quelque chose parce que vous

allez enterrer votre vie de jeune. Ca n’existe pas ça en Islam, on n’a pas ce genre

de pratiques.

D’autres, une semaine avant vont voir un charlatan, c’est aussi un pilier du

mariage parce qu’il faut protéger ce mariage hein ? ... Il faut mettre quelques

petites protections par ci par là parce que il y a la « ‘ayn » (le mauvais œil) des

gens hein … il y a aussi ceux qui vont vous envoyer des sorts… On dirait que tu

vas participer au mariage de Dragon Ball, vous connaissez ? Je vous assure on

dirait que tu vas participer à un dessin animé : y’en a qui mettent plein de petites

protections autour du lit, il y a des vieilles qui viennent qui mettent du sel en bas

et du riz au-dessus, on dirait que dès que Shaytan il arrive dans la chambre y’a un

bouclier spatial qui apparaît et hop Shaytan il s’arrête, il touche pas le lit. C’est

quoi ces histoires mes frères ? Et vous savez que ça existe !!

Il y en a qui ont été croyants jusque la veille de leur mariage et puis ils sont

tombés dans un des plus grand péché, c’est un « shirkou billâh » (l'association à

Allah). Par exemple ils vont chez un charlatan pour faire faire un petit papier pour

protéger la première nuit !

Faites attention, qu’Allah soit satisfait de vous. Il n’y a pas mieux de venir et de

préparer toi-même ton appartement avec ton épouse, personne n’entre, y’a pas

besoin, tranquille ou alors avec ta mère, si tu sais que les parents ils sont

tranquilles de ce côté-là mais y’a pas comme certains m’ont raconté la mère qui
dit à son fils ou beau-fils « aller sors, on va s’occuper de ta maison ! », wallâhi ça

fait peur ! Non, reste présent comme ça la famille est là ensemble chacun nettoie

et ton coeur il est apaisé.

Alors qu’on a le Coran et la Sunna,

c’est eux qui sont craints par shaytan.

Il y a des invocations par exemple

dans le livre « la citadelle du

musulman ». Il y a même moyen si on

a un ami qui part à Médine qu’il vous

rapporte les dattes de « ‘ajwa » et chaque matin à jeûn prendre sept dattes

pendant par exemple une semaine. C’est aussi une protection et une protection

de la sunna, comme ça tu es tranquille al-hamdulillâh.

Au lieu d’aller chez des charlatans car à ce moment là et vous le savez tu auras

mécru en ce que le prophète a reçu d’après ce qui est dit dans la

tradition authentique. On ne peut pas faire ça mes frères. Le Seul qui te protège

c’est Allah .

Pendant la cérémonie

Parmi les problèmes qui arrivent dans le couple il y a la question de savoir quoi

choisir entre la salle, la maison ou la mosquée. La mosquée c’est la honte, la

maison c’est trop petit, il reste la salle. D’après certaines fatwa et cheykh ben Baz
, il n’y a pas mieux que de faire cela dans la maison, soit ta maison, ou

la maison de tes beaux-parents parce qu’il y a vraiment un esprit de famille, tout

le monde est là. Mais on comprend que s’il y a trop de monde alors ce serait bien

de le faire à la mosquée.

Mais des fois certains n’aiment pas le faire à la mosquée parce qu’ils savent

qu’après dans leur programme il va y avoir des dérives, ce programme est bizarre

et il ne passe pas dans une mosquée. Ca va être embêtant. Et il ne passe pas

aussi des fois à la maison parce que les parents ils restent là alors certains

préfèrent la salle parce que comme ça si le père et la mère sont fatigués, on les

fait raccompagner à la maison comme ça ils ne seront pas un frein à ce qui va se

passer !

C’est important de bien

choisir l’endroit. Au moins

à la mosquée on prévient

les gens qui prient qu’il va

y avoir un mariage, à la

maison y’a les voisins

masha Allah, et pour les

salle ce n’est pas interdit

mais attention au problème

des prix pratiqués et là on interpelle les responsables qu’Allah les récompense, il


offre un service qui manque en ce moment par rapport à des familles qui n’ont

pas de place pour ça chez eux mais faites attention aux prix. Ne cassez pas

certaines familles parce que ça rapporte.

Parfois il y a des salles, les plus petites c’est dans les cinq cents Euros et ça

monte, j’ai entendu jusqu’à mille cinq cents euros si ce n’est pas plus !

Et ça c’est parce qu’on n’a plus de solidarité dans nos familles, il y a des quartiers

des rues où il y a quatre ou cinq maisons où il n’y a que des musulmans et ils

n’arrivent même pas à se prêter des appartements ou des étages. Et il y a moyen

de le faire. Nous on a tout délocalisé et on met ça dans des salles, les gens ne

trouvent pas, se perdent et puis tout devient très protocolaire.

Ça, je comprendrais si on est bloqué mais il ne faut pas que les jeunes soient

gênés de faire la cérémonie dans la maison de leurs parents. Des fois ils te disent

« oui mais mon père il a une maison des années 1900 et quelques, même les

murs ils sont jaunes, le papier peint n’a jamais été changé ! »

Soubhan Allah ! Quand tu as grandi dans cette maison tu ne trouvais pas qu’elle

était jaune, tu étais à l’aise…et là pour ton mariage, ton père et ta mère ils te font

honte avec leur maison trop vielle…? C’est une fierté pour les parents, je vous

assure c’est une fierté. Donc ne négligez pas ce côté-là.


Le service

Lorsque l’on cherche l’endroit où faire le mariage certains cherchent aussi les

serveuses et les serveurs. C’est quoi les serveuses ? C’est un petit groupe de

soeurs qui vont venir déposer les plats, débarrasser, nettoyer ... et les frères ont

la même chose ces derniers temps. On ne vous dit pas que ce n'est pas bien mais

c'est une preuve flagrante que dans notre communauté, il n'y a plus de solidarité.

Dans nos mariages avant, toute la famille était impliquée, tous les cousins

t'appellent, « de quoi tu as besoin, toi tu t'occupes de l'étage 1, toi l'étage 2 » Les

frères (amis) te supplient : « il n'y a pas de travail mon frère ? Il n'y a pas de quoi

aider? » Allahou Akbar, tu as même trop d'aide ! C'est ça un mariage : tout le

monde participe.

Les frères ces derniers temps font des mariages de radins, de paresseux à

mourrir, personne ne bouge, tout le monde est assis, personne ne bouge. C'est

presque si le serveur arrive, te lève la main pour la laver ! Pourquoi on ne

participe pas avec nos familles ? pourquoi on n'aide pas ?

Et c'est ce qui a fait que maintenant ces nouveaux petits métiers apparaissent et

tabarakAllah ça coûte cher, c'est de l'argent aussi tout ça ! Si on demande à avoir

des serveuses, on demande le style vestimentaire... Al-hamdulillah jusqu'à

maintenant on nous dit qu'il n'y a pas de problème.


Veillez à ce qu'on ne voit pas de mini jupes ou décolletés, non ! On est dans un

mariage musulman, même si quelqu'un doit servir , il doit être attaché aux règles

de la 'awrah (ce qui peut apparaître ou pas d'une femme). C'est la même chose si

c'est quelqu'un d'extérieur qui vient t'aider dans ton mariage, tu es en droit de

faire des conditions en tant que client : si la société qui propose des serveurs n'a

pas les règles qu'il faut pour la tenue vestimentaire, vous laissez.

Je vous conseille de le dire à vos serveuses. Elles sont musulmanes n'est-ce pas ?

Alors qu'elles s'habillent et se comportent décemment. Pourquoi ? parce que

même entre soeurs il y a des règles, et chez les frères de même.

Le Repas

C'est le clou du programme : on arrive même à ce que les gens se battent à cause

du repas !

Il y a des gens qui en

font trop : jusqu'à 4 à

5 plats, 2 ou 3

salades différentes, et

à la fin que font les

invités ? Spécialement

en Belgique, parce

que les meilleurs


mariages se font au Bled.

Au bled tu poses un plat, tout part, même le plat ! Jazahoumoullah, à la fin tout le

monde à bien mangé tabarakAllah.

Ici, ce sont des mariages de "chiqué-man", ils s'assoient et ils picorent la cuisse

du poulet, un pois chiche … on lui demande pourquoi il ne mange pas ? Parce qu'il

garde de la place pour la suite... le poisson, la bastella … Je l'ai vu de mes yeux

avec des jeunes !

Soit tu manges, soit tu arrêtes de jouer, ne va pas trouer une bastella juste pour

la trouer. Donc, à nos parents de faire attention. Il y a des fois des petites

polémiques entre les parents et les jeunes. Les parents, jazahoumoullah, ont peur

de passer pour des radins auprès des invités en ne mettant qu'un plat, alors qu'un

bon plat de viande pour 7 ou 8 c'est assez tabarakAllah.

Des personnes qui travaillent dans la propreté, quand ils vont prendre les

poubelles près des salles de mariage, ils prennent des sacs entiers de nourriture !

On sera questionné (au jour dernier), on sera questionné !

Maintenant on arrive à l'ambiance !

Certains doivent choisir qui va mettre de l'ambiance. Une des modes répandues

est celle des DJ … des DJ chez les hommes ou chez les femmes. Celui qui fait ça,

il a auto-invité cheytan à ton mariage même si tu ne l'as pas invité, le DJ l'a fait

pour toi, sheytan sera là du début à la fin !


Je vais faire une petite parenthèse à ce sujet pour vous donner un conseil, et ça

reste notre conviction , la conférence qu'on fait aujourd'hui, elle porte nos

convictions, chacun pense ce qu'il veut, nous on est convaincu et par Allah ,

avec le peu qu'on a appris walhamdoulillah, si quelque chose est halal (licite) est-

on en droit de l'interdire ? Non ! On ne peut pas rendre illicite ce qu'Allah a

rendu licite ; donc si on vous dit que telle chose est illicite c'est parce qu'on l'a

clôturé de tous les cotés. Quel est le bénéfice pour nous de rendre illicite ce qui

ne l'est pas et jamais on n'oserait le faire - fin de la parenthèse.

Certains s'appellent DJ Mohamed, DJ Momo, tu diras à ce frère qu'il craigne Allah

! Qu'il s'appelle toto ou khloto ou ce qu'il veut mais qu'il ne salisse pas le nom du

prophète . Dj Fati alias Fatima pour les intimes … qu'elle ne salisse

pas le nom de Fatima ; qu'ils ne salissent des noms aimés par Allah ,

choisis-toi des noms tordus mais pas des noms de sahaba, de compagnons !

C'est un des conseils qu'on pourrait donner. Après le fait que la musique est

haram, c'est tout ce qu'on peut leur dire de plus. Et il y en a qui paye pour ces

gens ! Je vous passe les détails de ce genre programme, il y a 3 ou 4 parties, une

partie raï, une partie R&b pour que tout le monde bouge !
Et le coran ? on verra après...

On verra s'il y a un moyen de le

caser dans le programme, de lui

trouver une petite place, c'est

lourd pour l'ambiance de mettre

le coran hein !

On a honte de faire lire du coran ou de l'écouter !

On a été très bas ... alors il ne faut pas s'étonner du reste.

Certains m'ont avoué qu'au début du programme, ils se retenaient. Vous savez

pourquoi ? Parce qu'il y a les vieux ! Ils disaient au marié de vite servir le repas

car une fois qu'ils ont mangé, les vieux partent. Les jeunes se disent après le

repas, la fête va commencer : c'est grave ! Pour ton mariage il ne doit y avoir

qu'un seul programme, un programme RELIGIEUX du début à la fin.

Donc après, ils restent pour la 2eme partie, jusqu'à 4h du matin et bien sûr il n'y a

pas de prière, l'été, de 20h jusqu'au matin, on ne prie, ni le maghreb, si l'isha ni le

fajr et à la fin de la fête, les amis disent Allah barek, qu'Allah te protège!

Il paraît que pour cette 2eme partie, certains invitent spécialement des

"flambeurs", des hommes qui vont mettre l'ambiance : dès qu'ils entendent la

première note de musique, ils sont déjà debout et on m'a avoué que même chez
les soeurs, il y en a qui sont invitées pour monter directement sur la table ; des

comportements tels, qu'on se demande si la personne est vraiment une soeur.

C'est grave. Pire encore quand on vous dit des fois que la soeur arrive, elle pose

son petit voile sur le porte-manteau , elle va faire la folle, s'attacher au plafond et

quand elle termine, elle dit salam, remet son voile et sort ; Allahou akbar !

D'où vient cette nouvelle mode? Je ne vais pas vous faire

un cours sur le voile, le voile a une spécificité incroyable, il

te suit de A à Z , pas dès que t'arrive dans la salle c'est

fini, t'es plus la voilée, non ! Les savants, cheikh fawzen

par exemple, hafidhahoullah a donné une fatwa

spécialement sur la danse, il a dit que c'était autorisé mais quand c'était dans les

limites; cheikh al 'outheymin a dit oui, aussi pour la danse puis quand on

lui a rapporté ce qui se passait dans certaines fêtes, il a préféré retirer sa fatwa !

Et il y a aussi des frères qui se lèvent, comme font parfois des soeurs : danse du

ventre, commencent à bouger, derrière, poitrine et autre, des danses décadentes

! Des frères commencent à imiter les soeurs !

Il y en a certains qui font entrer l'épouse chez les hommes ou inversement,

l'époux chez les femmes ... ils divorcent au bout d'un mois, pourquoi : parce que

l'homme quand il rentre chez les femmes qu'est-ce qu'il s'est dit : « oh la mocheté

que j'ai pris ! Apparemment il y a mieux » et oui parce qu'il est devant qui ?
Devant minimum 300 à 400 femmes maquillées, parfois sans voile, habillées je ne

vous dis même pas comment !

A ce moment là, comment lui paraît sa femme ? Un an déjà qu'il est avec elle. Un

frère me l'avoué, « depuis le mariage je ne veux pas vivre avec elle ». Et quel

homme, qui n'a aucune fierté, qui invite son épouse à entrer chez les hommes,

tout le monde la regarde ! De quoi on a l'air ? Il faut faire attention, il y a des

règles : chacun de son coté, ça évite les problèmes. D'autres doivent rentrer du

coté des femmes pour couper le gâteau ensemble ou pour mettre la bague, ou je

ne sais quoi ... plein d'excuse pour aller chez l'autre. Ce ne sont pas des pratiques

dans la sounna, cherchez autant que vous voulez.

Il y a aussi les chants , anachid : c'est un conseil qu'on vous donne et comme on

vous a dit , c'est l'avis qu'on donne ici, même si il y en a qui divergent : au temps

du prophète , il n'y avait pas d'hommes qui chantaient, avec le

bendir , chantonner tous ensemble … c'est une pratique connue, mais chez les

femmes.

Ce qu'on appelle le « douf » ce n'est pas

« tabal ». Le « tabal » c'est quand il est

fermé des deux cotés, le douf qui est

connu des traditions prophétiques est

grand, ouvert d'un coté et sans fil parce


qu'en islam, les percussions avec le fil entrent dans l'illicite; tu imites d'office

d'autres instruments que d'autres utilisent pour la musique.

Il y a des règles et ça fait partie des règles que les soeurs qui font le anachid

doivent savoir, elle doivent contacter les savants pour savoir quels instruments

elles ont le droit d'avoir , c'est important car tu vas faire un acte pendant des

heures voire des semaines donc il faut savoir ce que tu fais c'est important de

demander. Tu vas gagner de l'argent dessus, cet argent est halal ou haram … il

faut demander. Cet argent va entrer dans la maison, tes enfants vont en manger,

ton mari ou autre.

On rapporte la tradition : tu invoques, alors que ta boisson est haram, ton habit

est haram, tout est haram, comment veux-tu qu'Allah exauce ton

invocation ? Faites attention aussi par rapport à ça, c'est très important.

Donc chez les hommes, pas de musique (chants) , on peut lire du coran,

quelqu'un peut faire une kalima, pourquoi pas réciter des poésies … et nous

transmettons ce dont on est convaincu ici. D'autres encore ramènent des

synthétiseurs, des violons, c'est à la mode.

On vous dit aussi de craindre Allah par rapport aux paroles qui sont

employées, des soeurs qui font anachid et ne font pas toujours attention aux

paroles. Elles sont sincères, mais ne font pas attention. Donc passez par une
soeur arabophone pour vérifier qu'il n'y a pas une parole, un mot discret qui

parfois peut être du chirk sans qu'on le remarque. Et faites aussi attention au prix

! Comme il n'y a pas beaucoup de groupes de anachid, certains en profitent pour

faire grimper les tarifs. Mais les parents qui parfois ne sont pas convaincus que la

musique est haram, voient que mettre la musique revient moins cher que les

anachid. Alors que si c'est le même prix pour l'un ou l'autre, alors les parents

sont moins réticents à prendre les chants.

Pour les soeurs qui font les anachid dans les

mariages : qu'Allah les récompense car

elles ont fermé une grande porte , avant

certaines familles mettaient la musique ou les

K7 , ces soeurs ont fermé cette porte. On

espère que ça reste dans un juste milieu ,

équilibré, qu'elles ne délaissent pas leur famille , ça doit être structuré. La danse, je

l'ai dit précédemment : chacun fait comme il veut, mais en islam, il n'y a pas de

danse. Il y a des savants qui acceptent quand c'est dans des limites.

Dans certains pays arabes, les hommes soulèvent leurs épaules, des danses

d'hommes, de virilité, et « c'est tout ce que je peux limiter » disent les savants,

alors imaginez ceux qui se dandinent comme des serpents : et où est la

personnalité du musulman quand tu sors de là ?! Et 2 minutes après pour la prière

« Allahou akbar » … ça ne colle pas ... Allah est le plus Savant


On passe à un sujet controversé, même entre les savants :

Les Photos et Caméra

A notre avis : délaissez tout ça.

Dernièrement je me suis occupé du cas d'un

frère, c'est tout bête , en vérité ce n'est pas

tout bête, vous allez voir pourquoi , ils sont

venus me voir à deux, le frère pleurait. Pour le

mariage ils ont fait des photos du coté de la

mariée, la salle était fermée, personne ne verra

... et l'épouse range les photos dans un tiroir.

Un jour, un copain du frère vient à la maison;

leur fils sort les photos de sa maman pendant

que le mari était dans la cuisine pour prendre le plat, et l'enfant, tout content est

parti ouvrir le tiroir, à pris la photo de sa mère, puis est allé la montrer au copain

de son père ! Le père, à la vue de la scène, il a lâché le plat …

Ben oui, cette soeur, sa femme, qui porte le voile, sur la photo, elle était en super

décolleté, maquillée tout ce que tu veux...

Il y en a qui croient que tout le monde craint Allah . Imagine si un jour le

frère il disjoncte et il passe la cassette du mariage devant des frères…De quoi

vous avez l’air ? Il y a des gens qui laissent filmer n’importe qui n’importe
comment. C’est pour cela que nous, on reste attaché à cette fatwa qui dit que de

préférence il vaut mieux éviter tout cela et spécialement pour le mariage. Mais

vous le savez c’est une question qui a suscité beaucoup de divergences depuis

des temps et des temps. Mais là on parle spécialement du mariage et étant donné

que l’affaire est trop grave, laissez tomber, c’est un conseil et vous faites ce que

vous voulez par rapport à ce conseil.

Sans compter parfois ceux qui entrent chez les femmes pour prendre une photo

souvenir de la mariée ! On n’entre pas chez les femmes et la femme n’entre pas

chez les hommes. Et certains payent jusqu’à deux mille euros pour le caméraman

et si ce n’est pas plus. Regardez avec les habits, la salle, ceci cela, regardez quelle

somme ! On arrive déjà à des grosses sommes pour une soirée.

Il y a aussi le point du henné

Le henné juste avant la cérémonie pour la femme. Ce n’est pas interdit que la

femme fasse le henné dans ses mains mais on lui donne seulement un conseil

c’est que quand elle sort, c’est mieux qu’elle mette des gants. C’est important

parce que c’est un signe de beauté, il ne faut pas tourner autour du pot à ce

sujet.
Un problème c’est que des gens nous ont

appelés pour nous dire, une fois c’était une

soeur très naïve et qui nous a dit : «

Comment on fait pour rattraper trois

prières ? » Je lui ai demandé « vous étiez

dans le coma ou malade, que s’est-il

passé ? » Elle m’a répondu « ah non non

c’était ma fête de mariage comme ils m’ont

mis du henné la maquilleuse m’a dit de ne

pas toucher mes mains pendant dix heures.

Donc je n’ai pas pu prier parce que je ne

pouvais pas faire mes ablutions.

Comment je les récupère ? »

Ah la la ... voilà où on est arrivé… pour cent gramme de terre, hop tu rates trois

prières direct pour qu’après trois semaines de travaux avec la javel, il n’y ait plus de

traces de ton henné !

Mais ta prière … les anges ont écrit.

Donc faites attention à cela. S’il faut se passer du henné pour pouvoir faire la

prière, je fais passer la prière en priorité, le henné j’en n’ai pas besoin. Il y a

aussi le henné chez les hommes et là il faut dire que ce n’est pas une pratique

musulmane. Il y en a pleins qui ne sont pas au courant. Il y a des études


anthropologiques qui ont été faites, ce n’est pas une tradition musulmane. Il y a

une tradition « arabe » mais pas musulmane qui est rattachée au domaine de

l'ovulation et tout ça pour qu'Allah

donne quelque chose de cette union !

Même la bague, vous savez pourquoi elle

est mise à l’annulaire ?

Parce que les chrétiens disent « au nom du

père du fils du saint esprit amen » sur

chaque doigt en partant du pouce et le

amen il tombe sur le 4ème doigt et à ce

niveau il y aurait un nerf qui va jusqu’au coeur. Donc ça renforcerait l’union …

C’est leurs pratiques, mais toi musulman, qu'est-ce que tu as à voir avec « au

nom du père du fils et du saint esprit... » ? Lâ ilâha ilâllâh ! C’est vrai quel est le

rapport ?

Et même dans le henné, il faut faire attention, il y a des parents, ils ramène "des

petits vieux" et quand ils mettent le henné ils chantent des chansons dans

lesquelles ils appellent tous les compagnons, sidnâ un tel sidnâ un tel … Ca c’est

du chirk. On m’a même dit que chez les hommes ils mettent un bracelet spécial

en argent pour le henné parce que soi disant ça fait partir le mauvais oeil, les
vampires !!! Soubhan Allah, encore une fois on se retrouve dans le dessin "Dragon

Ball", il revient souvent !!!

Certains disent c’est obligatoire il faut des bougies aussi. Tu vois deux

frères chacun d’un côté avec une bougie à la main, à chaque fois ça coule

sur leurs doigts, ils se crament les pauvres ! Soubhan Allah, on est les

spécialistes dans le monde de la complication de la vie !

Le Cortège

J’arrive à la fin. Ça c’est un des plus gros problèmes mes frères. Je ne sais pas

comment on peut l’expliquer, je ne sais pas comment est-ce qu’on pourra vous

faire passer le message mais on n’imagine pas les dégâts que ça cause. C’est pour

ça que je pose la question : « est-ce que c’est un acte d’adoration ? » Parce que

chez certains c’est un pilier "sine qua non" du mariage… Avant il fallait aller

jusqu’à l’atomium (centre touristique à Bruxelles) comme pour faire mettre un

cachet sinon ton mariage il est bidon. Il est nul et non avenu…

Le cortège ce n’est pas une pratique musulmane.

Je vais vous dire,

on sait que certains

louent des salles

avec limousine, un

m’a dit qu’il a payé


jusqu’à 16.000€ entre la salle, la limousine, le chauffeur, la nourriture !

Et on va parler après d’où vient l’argent.

Est-ce que tu peux imaginer toi qui est dans la sounna du prophète

venir dans une limousine de trente mètres et me dire « je suis

sounni » !! Pour le « m’as-tu vu » ! Et en plus tu klaxonnes, mais qu’est-ce qu’on

en a à faire de ton mariage, pourquoi tu viens me déranger dans ma rue ? Est-ce

que les gens ont oublié qu’il y a l’invocation de celui sur qui tu as commis une

injustice ?

Est-ce que tu as pensé à ceux que tu bloques dans la file ? Ceux que tu déranges,

qui sont malades, qui dorment ? Ceux qui sont bloqués derrière toi et qui doivent

peut-être aller au travail ? Wallahi il y en a qui vous maudissent. Il y en a qui

nous l’ont avoué et nous ont dit qu’ils les maudissent jusqu’à ce que le cortège

parte à droite ou à gauche et que eux puissent continuer tout droit. On y pense

ou on n’y pense pas ?

Moi je croyais que c’était une pratique qui était vieille et tu les vois encore

aujourd’hui en train de klaxonner… Pourquoi ? Ils ne se rendent même pas

compte que quand ils s’arrêtent au feu rouge et qu’ils klaxonnent comme ça les

premiers qui se retournent et qui regarde, ils regarde qui ? Ta femme ! Et les

femmes verront ton mari ! C’est ça la fierté qu’on a ? On est illogique.


Il y a pire encore, les filles qui sortent des voitures, des fenêtres ! Si on est à côté

en voiture on est gênés. Nos soeurs, elles sortent toutes des décapotables, des

fenêtres, les garçons tous ensemle, à faire la fête, danser dans la rue ! C’est ça un

mariage musulman ?

Soubhan

Allah il se

peut qu’un

jour une fille

soit comme

ça à moitié

sortie par la fenêtre de la voiture, qu4elle glisse et tombe sur la route, qu’à ce

moment un camion ou voiture passe en face et il l’écrase !

A ce moment là peut-être les gens vont dire « oh la stop, les cortèges on les fait

mais à l’intérieur des voitures maintenant ! ». Tu les vois dans des voitures

complètement ouvertes, elles dansent sur les sièges ou alors debout sur le siège

pour filmer le cortège !

Et si tu me filmes et que je suis avec ma femme alors qu’est-ce qu’on fait ? Tu

as filmé mon épouse mon frère, tu as demandé ? Ni foi ni loi, pas de problème …

Le plaisir c’est tout ce qui compte. Le reste on verra après.


Le crédit et les dettes

Et bien après avoir fait un beau petit mariage comme je viens de vous le décrire,

on va faire les calculs, les comptes. Quand on vient à la mosquée et qu’on vous

dit « aidez les pauvres musulmans ... la Palestine, ceux qui sont dans le besoin »,

les frères ils mettent la main dans la poche pendant cinq minutes et ils se disent,

« ah la la pourvu qu’il ne passe pas par notre rangée !» Et puis alors tu entends

des bruits de ferraille et tu te dis mâsha Allah il va sortir 400€ ! Et puis quand on

va compter avec les frères après on trouve des cure-dents, des boutons, des

centimes…Vive les centimes ! Ceux qui donnent des centimes ils sont heureux !

On vide les poches !

Il y a des frères qui m’ont avoué avoir fait des crédits sur deux ou trois ans à la

banque, avec intérêt pour faire quoi ? Un acte d’adoration … Il y en a qui

s’endettent et le premier jour de leur mariage ils mangent des lentilles … parce

qu’ils n’ont plus un sou. Et certains qu’est-ce qu’ils font, ils commencent à

« gratter » les beaux-parents la première semaine… Ils sont perdus, ils n’ont plus

d’argent.

Voilà pourquoi on vous dit qu’il est préférable de faire un beau mariage avec

sounna du prophète et ne pas dépasser 2000€ entre la nourriture

et le reste et il y a moyen de faire moins. Et pour le reste, que les frères donnent,

fassent des cadeaux.


Il y en a même maintenant

qui font des cartes de

visites en mettant dessus

« apportez de l’argent ». Ca

je n’ai pas voulu en parler

parce que vraiment ça

devient n’importe quoi. Il y

en a qui mettent « venez

mais apportez avec vous quelque chose. »

Et il y en a même qui un qui m’a dit « j’ai fait un crédit, je n’arrivais pas à m’en

sortir, j’ai perdu mon travail et j’ai dû faire un deuxième crédit avec le nom de mon

frère.»

C’est ça la vie de couple ? C’est comme cela qu’on commence cet acte

d’adoration ?

Le Résultat et la Conclusion

Qu’Allah soit satisfait de vous ... Je sais qu’on peut paraître embêtant, je

sais que c’est une conférence dans laquelle j’ai parlé de beaucoup de choses

négatives. Il faut être honnête, certains doivent même se dire « soubhan Allah

est-ce qu’il parlait de comment s’enterrer ou comment se marier » ?


Mais on vous dit, qu’Allah vous accorde Sa satisfaction, si tu fais attention à

ta prière, fais aussi attention à la façon dont tu vas te marier pour que Allah

accepte cette union comme il se doit et que tu la commences dès le premier jour,

heureux, fier, sans avoir fait d’actes mauvais qui te soient inscrits.

Et aux parents, qu’Allah vous accorde Sa satisfaction, aidez vos enfants à

faire le mariage le plus propre possible, et laissez tomber le regard des autres

c’est ce qui a perdu notre communauté.

Arrêtez de pensez à ce que vont dire les gens, la famille du bled va dire … la

famille de Belgique va dire, la famille de Mars, de Jupiter ! tout le monde à son

mot à dire … ! Non ! Faites ce qui amène la satisfaction d’Allah et qui soit

un bien pour vous et vos enfants et expliquez ça aux gens. Que vous ne voulez

pas leur faire rentrer la Colère d'Allah dans leur mariage. C’est ça les vrais

parents.

Et on vous rappelle aussi que si on vous embête c’est pour votre bien parce qu’il

y a un acteur des fois que vous sous-estimez pour le mariage c’est shaytan. Et lui

il sait que tous les actes d’adoration que l’on fait ils sont importants, qu’on a un

bénéfice immense et spécialement le mariage qui va entamer ta vie de couple et

bien Shaytan va faire en sorte d’y participer.


Dernière remarque, il faut que tout le monde craigne Allah et on interpelle

les jeunes et les parents en leur demandant d’être patients et que les uns ne

menacent pas les autres. Parce qu’on a des soeurs qui nous appellent, des frères

qui nous appellent et qui pleurent, Allah est Témoin, des frères qui pleurent et

nous disent qu’ils ont toujours été bien avec leur parents et que pour le mariage,

lorsque le frère demande aux parents de ne pas faire ceci ou cela, les parents se

retirent et retarde le mariage. Il y en a qui ont déjà payé pour la location de la

salle et le père du marié qui le menace de ne pas venir ou autre…un tas de

choses…

Non ce n’est pas comme cela que l’on commence une vie de couple. Qu’Allah

vous récompense, vous remarquerez qu’il y a beaucoup de choses à faire,

on a donné un avis et je ne suis pas là pour juger ou critiquer qui que ce soit

parce que je sais que ces derniers temps les gens ont l’art de prendre les mots et

les phrases comme ils veulent et de les employer comme ils veulent. Alors on

précise bien ce n’est qu’un avis, on n’est pas là pour juger qui que ce soit mais si

vous craignez Allah , faites votre possible pour le faire de cette manière.

Par le frère Rachid Haddach


Question : Les détracteurs de l'Islam se réfèrent souvent, lorsqu'ils

s'attaquent au Coran, à un passage du verset 34 de la Sourate An Nissâ ("Les

Femmes"), qui dit :

"(…)Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les,

éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les.

Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car

Allah est certes, Haut et Grand."

Pouvez-vous nous éclairer sur le sens et la portée réelle de ce passage

coranique ?

Réponse :

Déjà, la première chose sur laquelle je voudrai insister, c'est que le Livre d'Allah

ne dit en aucun cas aux croyants de quitter le lit conjugal lorsqu'ils en

ont envie, ni de battre leurs femmes lorsqu'ils en ont envie. Affirmer le


contraire est une calomnie sur le livre d'Allah . Le Coran nous dit

clairement à propos de l'attitude à avoir envers l'épouse :

"Et comportez- vous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion

envers elles durant la vie commune,

il se peut que vous ayez de l' aversion pour une chose où Allah a déposé un

grand bien."

[ Sourate 4 - Verset 19 ]

Le Prophète Mouhammad disait pour sa part :

"Qu'un croyant n'ait pas de l'aversion envers une croyante, s'il déteste en elle

un comportement,

qu'il agrée d'elle un autre comportement."

Le Coran, évoquant les liens intimes entre les époux, dit encore :
" Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles."

(Sourate 2 / Verset 187)

Le prophète avait par ailleurs confirmé les propos du compagnon

Salmane al Fârissi qui disait à Abu Ed-dardâ :

"Sache qu'Allah a des droits sur toi, que ton "nafs" (ta personne) a des droits

sur toi et que ton épouse a des droits sur toi, alors donne à chacun d'eux son

droit" (Il lui avait dit cela, lorsque, sous prétexte de se rapprocher de son

Seigneur, Abu Ed-dardâ' avait délaissé la part de sa femme, au point

où celle-ci s'en était plainte en disant qu'il n'avait plus envie des bien de cette

vie. (Hadith relaté par Al Boukhâri et d'autres).)

Tels est la teneur des Textes Sacrés de l'Islam vis-à-vis du comportement

habituel que devrait avoir le mari musulman envers son épouse et vice versa.

A vrai dire, tout comme l'Islam responsabilise l'homme, il responsabilise

également la femme, étant donné que les deux se tiendront debout devant

Allah le Jour du Jugement et tous deux devront rendre des comptes sur

leurs comportements. Ainsi, tout comme l'homme doit observer les droits que

son épouse a sur lui, son épouse doit elle aussi observer les droit qu'a son mari

sur elle.

Allah dit bien:


"Elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la

bienséance."

(Sourate 2 / Verset 228)

Ainsi, il n'est autorisé ni à l'homme, ni à la femme de manquer aux droits qu'a

leur conjoint(e) sur lui (elle). Telle est la règle générale de l'islam. Et à ce titre,

l'homme n'a nullement le droit de lever sa main sur sa femme car cela est

contraire au comportement convenable citée dans le Coran. Maintenant, si la

femme se montre "Nâshizah" (rebelle) vis-à-vis de son mari, que peut faire ce

dernier, étant donné que lui aussi a des obligations et que chacun sera jugé

selon son acte, et non selon l'acte de l'autre ?

Allah dit bien dans le Coran :

"Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété

et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression."

(Sourate 5 / Verset 2)

Et le Prophète Mouhammad a dit "Que l'un de vous ne soit pas

un "suiveur" qui dit : "Je suis comme les autres. S'ils font du bien, je le fais et

s'il font du mal, je le fais". Mais soyez indépendants en faisant du bien lorsque
les autres le font et en évitant leur mal lorsqu'ils font du mal." (Rapporté par

Et-tirmidhi, qui l'a agréé)

Que peut donc faire le mari dans ce cas là ? A-t-il le droit de manquer à ses

obligations ?

Dans le verset 34 de la Sourate 4, Allah exprime clairement que le mari

n'est pas du tout dispensé de ses obligations, qu'il y a toujours un moyen de

corriger cela en ayant recours à la "maw'idha" (l'exhortation), mais qu'il n'a

nullement le droit, ni de quitter son lit conjugal pour cela, ni de lever le

moindre doigt. Le verset en question dit bien :

"Et quant à celle dont vous craignez la rébellion, exhortez-les".

Maintenant, si l'exhortation ne donne pas ses fruits et l'épouse continue à

s'entêter, là, Allah autorise à l'époux de manquer à un de ses devoirs et

de ne pas partager sa couche avec elle.

Le verset dit :
"Eloignez-vous d'elles dans leurs lits."

Et ceci, comme l'ont bien compris les savants, en dormant dans la même

chambre et non ailleurs car tant qu'ils sont ensembles, cela pourrait arranger

les choses.

Allah dit à propos de la "Iddah" (délai d'attente) du "Talâq" (divorce)

qu'il ne faut jamais faire sortir l'épouse durant cette période de son domicile,

pour la raison qu'Il a Lui-même donnée :

"Tu ne sais pas si d'ici là Allah ne suscitera pas quelque chose de nouveau !"

(Sourate 65 / Verset 1)

Et la "chose nouvelle" évoquée dans ce verset est bien la réconciliation.

Le Prophète Mouhammad comme le rapporte la Tradition

Prophétique, avait déjà eu recours à cette deuxième étape, et ce, durant un

mois, jusqu'à ce que les versets de la Sourate "Al Ahzâb" s'adressant à ses

épouses soient révélés, leur proposant de choisir entre rester avec le Prophète

et corriger par conséquent leur comportement et entre le

divorce (Pour plus de détails sur ce choix, revenir aux versets en question (28

et 29 de la sourate 33) et à ceux de la sourate "Et-tahrîm" (Sourate 66).)


Maintenant, si malgré cela, cette étape n'apporte pas non plus de solutions,

cela signifie que nous sommes face à une situation très délicate. En effet, la

rupture ("shiqâq") n'est pas loin et c'est la femme qui en est la cause dans ce

cas-ci. Que faire dans alors ?

La suite le dit :

"Et frappez-les."

Que veut dire ce texte ? Incite-t-il a frapper l'épouse ou le conseille-t-

il, étant donné que c'est d'une forme impérative qu'il s'agit ici ?

Et bien on ne l'a pas compris ainsi, et ce, à partir du contexte même dans

lequel ce passage a été révélé, du style coranique et des Hadiths prophétiques

qui traitent de la question.

En effet, le grand Imam Tâbi'î (de la génération qui suit celle des Compagnons

du prophète 'Atâa , qui a une très grande renommée

entre les savants et est un très grand interprète du Coran, affirme :

"Qu'il ne la frappe pas, même s'il lui donne un ordre et elle ne lui obéit pas!"

L'Imâm Ibn Al Arabi ., le grand juge Malékite, réplique en disant :


"Cela provient de la compréhension bien profonde de 'Atâa !"

Puis, il argumente cela, comme je vais le détailler un peu plus loin.

L'Imam Echâfi'î dit clairement dans "Kitâb Al Umm" (ses propos sont

repris par Al Fakhr Ar-râzi dans son exégèse, le célèbre Tafsir Kabir") :

"Le fait de frapper est, dans ce cas extrême, autorisé mais le fait de ne pas la

toucher est la meilleure solution!"

Et malgré mes nombreuses lectures, je ne suis tombé sur aucun savant ayant

un poids chez les oulémas musulmans qui incite à frapper sa femme dans ce

même cas extrême.

Bien au contraire j'ai même lu chez Al Âlûssi ., dans son "Roûh Al

Ma'âni", ainsi que chez Eç-çâboûni dans ses "Ahkâmou al Qourân", l'accord

entre les savants sur le fait que ne pas frapper dans ce cas est la meilleure

solution et le meilleur exemple.

En effet, le Prophète Mouhammad dit :

"Le meilleur d'entre vous est le meilleur envers ses épouses".

Dans un autre hadith, il dit clairement concernant le fait de frapper sa femme

dans ce cas extrême :


"Les meilleurs de vous ne frapperont pas".

Et dans un autre Hadith, il est relaté que, lorsque des maris avait frappé leurs

épouses dans ce même cas extrême et que celles-ci étaient allées se plaindre

auprès des épouses du Prophète Mouhammad celui-ci avait

donné un prêche dans lequel il évoqua que de nombreuses femmes étaient

venues se plaindre de leurs maris. Il dit alors :

"Ceux-là (ces maris) ne sont pas les meilleurs d'entre vous."

(Hadith authentique rapporté par Esh-shâfi'î, Ibn Mâjah, Ibn Hibbân et

d'autres.)

Est-ce que cela contredit le passage du Coran en question ? Si l'on a une bonne

maîtrise du style coranique, on comprend très bien qu'il n'y a aucune

contradiction ici. En effet, on se trouvait déjà dans une étape où le simple fait

de lever le moindre doigt constituait un péché en soi. Et nous sommes passés

de l'interdiction au verbe employé à l'impératif qui est "idriboûhounna":

"Frappez-les."

Cet usage est connu en arabe sous l'appellation de "Al Amru ba'da ennahy"

(l'ordre qui suit une interdiction). Que signifie ce genre d'emploi ? Je vais citer

deux exemples dans le Coran qui permettent clairement de comprendre la

règle ainsi que le style employés.


Le premier concerne le fait de chasser durant le pèlerinage. Le verset dit

clairement :

"Ô vous qui avez cru, ne chassez pas en étant en état de sacralité."

(Sourate 5 / Verset 95)

Après cette interdiction, un verset révélé plus tard dit : (Traduction littérale)

"Une fois désacralisés, chassez !"

(Sourate 5 / Verset 2)

Nous nous trouvons ici dans une situation similaire : Nous étions dans un

moment d'interdiction. Et lorsque ce moment fut achevé, le verbe "içtâdoû"

("Chassez !") a été employé à la forme impérative. Devons-nous en déduire

qu'il s'agit ici d'un ordre ou d'une recommandation et, par conséquent, dès

qu'on finit le pèlerinage, on va partir pour la chasse ?!

En tous les cas, aucun des savants musulmans ne l'a compris ainsi. D'ailleurs,

aucun arabophone non plus ne le comprendra de cette façon. Tous ce qu'on

peut déduire de cela est que durant l'Ihrâm (état de sacralité) la chasse était
interdite et après, elle ne l'est plus, c'est à dire que si on chasse après la fin du

Ihrâm, on ne commet plus de péché.

Un second exemple est donné dans sourate "al joumou'a" ( par rapport à la

Prière du Vendredi. Le verset dit :

"O vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salat du jour du Vendredi,

accourez à l'invocation d'Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur

pour vous, si vous saviez !"

(Sourate 62 / Verset 9)

Cela signifie que durant cette période, le musulman est dans l'obligation de ne

faire aucun commerce et de venir répondre à l'appel. Ensuite, nous avons le

verset suivant qui dit:


"Puis quand la Salat est achevée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez

[quelque effet]

de la grâce d'Allah, et invoquez beaucoup Allah afin que vous réussissiez."

(Sourate 62 / Verset 10)

Que faut-il alors comprendre par "intashiroû fil ard" ("Dispersez-vous sur terre

!") ? Est-ce un ordre ou est-ce une recommandation ?

Et celui qui veut rester dans la mosquée invoquer Son Seigneur après la prière

du vendredi commet-il un péché ou quelque chose de déconseillé ? Absolument

pas ! Mais nous nous trouvons une fois de plus dans la situation ou durant un

moment une chose était interdite, puis le verbe est venu sous une forme

impérative pour expliquer que cette interdiction est levée. Rien de plus!

Il en est de même pour le verset que nous traitons ici à propos de l'impératif

"idriboûhounna" ("Frappez-les").

Si nous le remettons dans son contexte, une fois de plus, nous voyons bien

qu'il s'agit d'un impératif qui a été employé après toute une étape

d'interdiction. Mais il y a ici quelque chose de plus important encore.

Tout de suite après ce verbe à l'impératif, Allah dit :


"Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car

Allah est certes, Haut et Grand!"

(Sourate 4 / Verset 34)

Quel sens a le passage "Allah est Haut et Grand!" qui vient après "Ne cherchez

plus de voies contre elles" ?

Cela veut dire que si vous usez de votre force en transgressant les limites et

vous frappez après la disparition de la raison pour laquelle le fait de frapper

avait été autorisé, sachez que tout comme vous, vous êtes plus fort

physiquement que votre femme, Allah est bien plus Grand que vous.

Ce que vous pouvez lui faire à cette épouse, Allah peut vous en faire

beaucoup plus et Allah est "aliy" ("Haut"), dans le sens que vous devriez vous

élever contre ce genre de comportement.

Donc, en résumé, il s'agit ici d'une période où "l'immunité" de la femme (si l'on

peut s'exprimer ainsi) a été levée temporairement, sans pour autant que le fait

de frapper ne soit conseillé ou recommandé. Bien au contraire, le meilleur

exemple demeure celui du Prophète Mouhammad , comme je l'ai

cité plus haut.


Maintenant, en quoi consiste cette "levée d'immunité" et que veut

dire "frapper" ici ? Est-ce un geste qui, sans aucun doute, a une

conséquence importante sur la psychologie de la femme ou est-ce un

acte véritablement physique ? Quelle

est véritablement sa limite?

C'est dans ce contexte qu'il faut lire les

propos des juristes ("fouqahâa") sur la

question. Lorsque le Compagnon Ibn

Abbâs fut interrogé sur le sens

de "frapper", il répondit : "bi essiwâki wa

nahwih" (Avec le siwaak (le petit bâton qui a la taille d'un stylo à peu près) et

ce qui est du même genre.)

La réponse d'Ibn Abbâs consiste a expliquer ce que veut dire

"frapper" ici : Il est clair qu'il ne s'agit pas de faire mal physiquement. En fait,

ce qui est autorisé par le verset, c'est l'impact même du geste et non la force

de celui-ci.

C'est pourquoi, les savants disent que si le coup laisse la moindre trace, le

talion s'impose. Et ce n'est certainement pas le coup avec un stylo qui risque

de laisser quoi que ce soit comme trace, si ce n'est une trace plutôt morale. Et
malgré cela, ceci est loin d'être conseillé. Bien au contraire, comme on l'a vu

plus haut.

Voilà pour ce qui est des textes relatifs à cela. J'ai pris le temps de les détailler

vu toute la confusion qui est propagée à droite et à gauche sur le sujet. Et Dieu

est Plus Savant !

Par le frère Malik supervisé par Mouhamed Patel


Réponse :

Je vous envoie, comme réponse à votre question, l’extrait d’un article écrit par

un conférencier et dont je trouve qu’il traite bien la question que vous posez :

“Il ne suffit pas de citer un passage du Coran pour avoir tout démontré,

définitivement. Car il faut également savoir comment le texte en question

s’insère dans la Révélation et dans son histoire. (…)

En effet, le Coran a été révélé sur

vingt-trois années, il y a eu la

période mecquoise et la période

médinoise, certains versets

répondent à des événements

circonstanciés, tel verset précède tel autre, certaines interdictions ont été

révélées par étapes (le vin, ou ar-ribâ par exemple), enfin, l’absolu du message

révélé est sujet à une interprétation tenant compte du moment historique – et

donc relatif – que lui donne le sens. (…)


C’est en gardant ces considérations en mémoire que l’on peut aborder la

question qui nous occupe ici. En effet, la question qui a trait à la femme en

islam nécessite une lecture du Coran forcément précise, méticuleuse et

pointue.

La société des Arabes de la Mecque était patriarcale. La femme était peu

considérée et n’avais pas, à proprement parler, de véritable statut social. (…)

Pendant de nombreuses années [quand le Prophète vit à la

Mecque], les révélations vont se succéder pour faire mûrir les croyants et leur

permettre, chaque jour davantage, de se distancer, de "s’arracher" pourrait-on

dire, de leurs anciennes habitudes, de leurs anciens réflexes. (…) Par la

Révélation et par l’exemple du Prophète , les premiers

musulmans apprenaient à se réformer.

Bientôt, avec l’Hégire [l'émigration de la Mecque à Médine], ils allaient franchir

une étape décisive dans leur éducation religieuse. (…) La société de Médine est

tout à fait différente de celle de la Mecque. La femme a un rôle social bien plus

important et certains clans sont organisés selon les principes du matriarcat.

Très vite, les nouveaux émigrés [d'origine mecquoise] vont être troublés par

les façons de faire des femmes Ansâr (femme de Médine). Présentes dans la

vie publique, elles s’affirment nettement dans l’espace privé. Omar ibn al-

Khattâb (qui sera plus tard le second calife de Muhammad) affirma


qu’avant l’hégire “nous nous imposions à nos femmes, mais lorsque nous nous

sommes rendus chez les Ansâr où les femmes s’imposent dans leur clan, nos

femmes commencèrent à prendre les habitudes des femmes ansârites” (Al-

Bukhârî, Muslim) (…).

Ainsi, la vie à Médine allait être une seconde étape décisive dans l‘affirmation

du statut des femmes dans la société islamique. (…) La révélation de la sourate

Les femmes va déterminer quelques-uns des droits intangibles de la femme. De

façon claire, et après que lui fut reconnu un statut identique à l’homme sur le

plan religieux, elle trouve là la formulation claire de sa personnalité juridique

sur le plan familial et social. On perçoit dès lors que le Coran a mené l’homme

à comprendre tout à la fois l’égalité fondamentale et la complémentarité

nécessaire de la l’homme et de la femme.

(…) Il a fallu de nombreuses années pour réformer les coutumes de l’époque. A

la Mecque surtout, mais à Médine également, il restait un nombre considérable

de femmes maltraitées. Après être intervenu contre le meurtre des filles, le

Coran détermine le mode de conduite des hommes s’il devait se trouver que

leur femme les néglige ou les trahisse :


“Quant à celles dont vous redoutez (savez) la négligence (la trahison, la

rébellion),

exhortez-les, éloignez-les alors dans le lit et frappez-les…”

( Sourate 4 verset 34)

Beaucoup ont vu dans ce verset la preuve que l’homme avait tous les droits,

dont celui de frapper son épouse. Or, à y regarder de plus près, – et en tenant

compte de nos remarques préalables – on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Tous les

commentateurs, et cela dès la première heure, ont relevé le fait qu’il y avait

dans ce verset un ordre précis qui, par sa nature même, avait une fonction

pédagogique pour des hommes enclins à en venir immédiatement aux mains

(ce verset fut révélé après qu’une femme se soit plainte auprès du Prophète

d’avoir été giflée par son mari – at-Tabarî).

En effet, il s’agit, d’abord, d’exhorter ("fa’izoûn hounna") son épouse (et non

pas de "l’admonester" comme l’écrivent les traductions de Masson et de


Chouraqui) en lui rappelant les versets du Coran, disent les commentateurs

(Ibn Kathîr, al-Qurtubî). Ce n’est que si elle persiste dans son attitude de refus

qu’il convient de “l’éloigner dans le lit”, ce que l’on a interprété comme le fait

de manifester clairement la volonté d’éviter tout rapport affectif.

Tous les commentateurs du Coran, du

plus ancien (at-Tabarî) au plus récent,

ont précisé qu’il s’agissait de passer par

les étapes prescrites. Si rien de tout

cela n’y fait, alors, et alors seulement, il serait permis de “frapper” : il s’agit,

comme le dit Ibn Abbâs dans une interprétation qui date de l’époque du

Prophète d’un coup symboliquement manifesté à l’aide de la branchette du siwâk.

Le propos devient dès lors plus clair. A l’adresse des Arabes, il est précisé que

toutes les voies doivent être utilisées avant d’en arriver à exprimer sa mauvaise

humeur. Il est la dernière instance et en cela, dans son non-violence, il est la

seule violence permise. Le message adressé aux hommes est on ne peut plus

clair : la voie du dialogue et de la concertation avec son épouse est celle qui

correspond à l’esprit qui se dégage de la Révélation. Par ailleurs,

l’enseignement ne s’arrêtait pas à ce verset et à son interprétation : l’exemple

du Prophète , plus que tout, était à même d’exprimer le

comportement idéal”
(Islam, le face à face des civilisations, Tariq Ramadan, annexe IV).

Je voudrais, pour ma part, juste ajouter deux lignes pour rappeler qu’en effet,

le Prophète a dit :

“Ne frappez pas les servantes de Dieu [les femmes]“

(rapporté par Abû Dâoûd, authentifié par an-Nawawî, fa hiya-l-azîma).

Des femmes musulmanes étaient venues se plaindre auprès des épouses du

Prophète que leurs maris les frappaient et le Prophète

fit une intervention dans la mosquée à ce sujet (rapporté par

Abû Dâoûd, authentifié par an-Nawawî). D’autres Hadîths authentiques du

Prophète existent encore sur le sujet.

Aïcha , épouse du Prophète , raconte de lui :

“Jamais il n’a frappé quelqu’un, ni une épouse, ni un serviteur.

La seule occasion [où il utilisait la force de son bras contre quelqu'un]

était lorsqu’il combattait pour la cause de Dieu [contre des combattants

ennemis]“

(rapporté par Muslim).


Le Prophète a dit aussi :

“Le plus parfait des croyants est celui qui a le meilleur caractère.

Et les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leur femme”

(rapporté par at-Tirmidhî, authentifié par an-Nawawî).

De plus, des juristes musulmans sont d’avis que la femme battue ou maltraitée

a le droit au divorce et qu’il lui suffit de porter plainte auprès du juge

musulman (qâdî). C’est l’avis notamment de Cheikh Khâlid Saïfullâh, juriste

musulman très connu en Inde (cf. Islâm aur jadîd mou’âsharatî massâ’ïl, Khâlid

Saïfoullâh, pp. 159-166). Wallâhou A’lam (Dieu sait mieux).

Par le frère Ahmad Anas Lala


Les critères de choix (Partie n° 1)

Si l’on se met à méditer, à lire des livres, des

textes, c'est-à-dire le Coran et les paroles du

Prophète, on va trouver dans beaucoup de

Versets et de Hadith du Prophète ,

un appel vers le mariage, une vie de couple pleine de sérénité d’affection, de

miséricorde, et, un appel à s’éloigner au maximum de toutes les causes qui

peuvent nuire au couple, à la vie de famille et qui risquent de mettre en péril le

mariage.

Il nous suffit qu'Allâh appelle et nomme le mariage « un pacte lourd »,

un pacte sacré. C’est cela le mariage. Allâh nous interpelle dans le Coran

et nous dit :
"Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous

viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la

bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent."

[ Sourate 30 – Verset 21 ]

Il a crée parmi les signes de Son existence, de Sa sagesse, de Sa grandeur, de

Sa perfection, de vous et pour vous, des femmes pour trouver la sérénité (as-

sakina), la tranquillité, la béatitude auprès d’elles. Il, , a mis entre vous

l’amour et la miséricorde, l’affection.

Ce sont des Versets, des signes « pour des gens qui réfléchissent ».

C’est ainsi que le mariage était dans les siècles précédents...

Et qu’est-ce qu’est devenu le mariage aujourd’hui pour le couple ? Que des

problèmes, dépressions, bagarres, insultes, divorce, des familles éclatées, des

jeunes qui ne veulent plus se marier ou alors à peine mariés ils divorcent au

bout de quelques jours ou semaines ou mois, et encore pire…

Quelles sont les causes ?


La cause principale, c’est que l’on s’est éloigné de ce qu’Allâh nous

ordonne à ce sujet-là dans le Coran, de Son chemin, et de ce que le Prophète

nous demande de faire.

Si l’on écoute le Coran et les paroles du Prophète , il n’y a pas

plus simple que le mariage et pourtant, les statistiques parlent d’elles

même…En France un mariage sur deux finit par un divorce.

Une autre cause principale, c’est le mauvais choix de celui ou celle avec qui

on va partager notre vie.

Aujourd’hui, les critères de choix de sa femme ou de son époux sont

personnels, compatibles avec leurs passions, avec l’origine sociale, avec les

traditions mais on a oublié les critères de choix que l’islam nous recommande.

Le Prophète a dit :

« On épouse la femme pour quatre raisons; pour son bien, pour son

rang, pour sa beauté, pour sa religion. Choisis plutôt celle qui est pieuse.

» [ Rapporté par Al Bukhârî, Muslim ]

Ceci est valable pour l’homme comme pour la femme.


Surtout, les parents veulent

pour leur fille un mari riche,

qui a de l’argent, mais peu

importe qu’il pratique ou pas

sa religion, ce n’est pas

important.

Du moment qu’il va donner

beaucoup d’argent, qu’il va

faire un mariage dont tout le monde va parler, alors bismillâh !

Les femmes aussi…il y en a qui veulent des maris riches, mais elles oublient que

la richesse peut être perdue, que si aujourd’hui on est riche, demain on peut être

pauvre et peut-être que cette richesse va être la cause de leur malheur.

La beauté est importante, c’est clair. Il faut que la femme plaise au mari et

que le mari plaise à sa femme. C’est normal. Mais il faut savoir que ça ne doit

pas être au détriment de la religion.

En plus, les jeunes aujourd’hui, ils veulent Fâtima mais sous forme de

«top-model ». Ils veulent une belle femme qui a tous les critères : qui soit

riche, belle, de bonne famille, elle a la religion, elle porte le hijab…

Et les sœurs aussi, c’est pareil, elles veulent des maris « top-model » et en

même temps qu’ils soient comme les Compagnons.


Cela n’existe pas, c’est uniquement dans les rêves. Et chacun d’entre nous doit

se dire une chose, c’est que si tu veux que ta femme soit comme Fâtima

alors soit comme Ali . Et c’est pareil pour les sœurs ; si elles

veulent un mari comme Ali , alors qu’elles soient elles d’abord,

comme Fâtima .

Il y a des gens qui ne choisissent que pour ces critères que sont la richesse, la

beauté, la famille et ils oublient le plus important qui est la religion.

Tous les autres critères peuvent être perdus : la beauté un jour ou l’autre elle

disparaîtra, l’argent ne reste pas, on peut devenir pauvre et la notoriété ça

peut servir mais pas toujours. Par contre ce qui fait que le couple dure et

perdure c’est la religion.

Je reviens aux jeunes…

Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus se marier, surtout dans la société dans

laquelle on vit, et ce, pour plusieurs raisons. Ils disent qu’ils ne trouvent pas de

sœurs qui correspondent à leurs critères…

Pourquoi ? Parce que le frère est trop exigeant. C’est ça le problème.

Les sœurs ne veulent plus se marier car elles ont des critères trop exigeants.
Il faut essayer de trouver un équilibre entre la beauté, la richesse, la famille,

mais surtout le critère le plus important c’est que ce frère, cette sœur avec qui

tu vas te marier, qu’il ou elle qui craigne Allâh , qui obéisse à Allâh

, qui obéisse à Son Messager .

Parce que si tu le ou la choisis pour ce critère-là, il ou elle ne sera pas injuste

envers toi une fois que vous serez mariés. Ce n’est pas cet homme-là qui va te

frapper, ce n’est pas cette femme-là qui va te trahir ou t’insulter.

Ce n’est pas cet homme-là qui va te manquer de respect. Parce qu’il craint

Allâh , il suit la sunnah du Prophète .

C’est pour cela que ce critère là est important.

Un autre problème chez les jeunes : comportez-vous comme des hommes

qui ont une religion et qui préfèrent passer par la porte des parents pour

demander la main de cette fille.

Mais le problème aussi c'est que le jeune

homme parle avec le père, âgé, il vient

devant la porte de cette personne pour

demander la main de sa fille et le père ne

le laisse même pas finir sa phrase et déjà il

claque la porte : « rentrez chez vous ».


Pourquoi ??? Parce que eux ils sont blancs et le jeune homme lui, il est noir…

Et des fois ça arrive parce que lui il est marocain et le jeune il est algérien…et des

fois originaires du même pays mais l’un est du Nord et l’autre il est du Sud…

Qu’est-ce que tu vas dire à Allâh ?

Le Prophète a dit :

« Lorsque se présente à vous, pour une demande en mariage, celui dont

vous êtes satisfaits en ce qui concerne sa religion et son comportement

moral, mariez-le ! Si vous ne le faites pas, cela engendrera le désordre

sur terre et une large corruption.» [ Rapporté par At-Tirmidhî ]

Il n’a pas dit la nationalité ou la richesse, il a parlé de sa religion et son

comportement. Il donne l’ordre de le marier. Car si on ne le fait pas il annonce

de grandes turpitudes, une grande corruption (fasad).

Et c’est ce qui se passe aujourd’hui…Vous ne voulez pas marier vos enfants ?

Le malheur c’est que quand le garçon veut se marier, ses parents ne le laissent

pas parce que la fille elle n’est pas de la même origine. Et ça c’est grave…

Ce nationalisme, ce racisme, ça n’existe pas dans l’Islam.


« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle,

et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-

connaissiez.

Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux.

Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. »

[ Sourate 49 – Verset 13 ]

Le Prophète nous a appris qu’il n’y a de différence entre un

arabe ou un non-arabe, un blanc et un noir que par la piété.

Qu’est-ce que tu vas dire à Allâh le Jour Dernier ?

Et à cause de cela, beaucoup de problèmes arrivent.

Que font les jeunes ? Et bien ils ne veulent plus se marier. Il y a des filles qui

veulent se suicider parce que leurs parents ne veulent pas les marier pour des

raisons qui ne sont pas légales.

Ce n’est pas une raison légale, acceptable dans l’islam et qui te permette de

refuser le mariage.
S’il n’a pas la religion tu as le droit de refuser. S’il n’a pas le bon

comportement, tu as le droit de refuser. Mais tu ne peux pas refuser parce qu’il

est blanc ou noir ou d’une autre

région.

Les savants disent que quand le

tuteur (le père en général)

exerce sa tutelle pour refuser à

sa fille un homme qui a la

religion et un bon comportement

juste parce qu’il est d’une autre

origine, alors il perd sa tutelle

car il exerce son droit à

l’encontre de l’islam.

Les savants ajoutent que dans ce cas la fille peut aller voir le Juge musulman

pour qu’il la marie.

Il faut aider les jeunes à se marier, il faut leur faciliter le mariage...

Un autre problème c’est la dot que certains parents demandent pour le

mariage. Des dots impossibles, de plus en plus importantes. Des sommes

faramineuses. Le marié est obligé de s’endetter pour verser cette dot et payer

le mariage.
Facilitez le mariage…'Umar Ibn Al-Khattâb a dit :

« Attention. N'exagérez pas (le montant) de la "dot" qui revient aux

femmes. Si une telle pratique conférait noblesse en ce monde et piété

auprès d'Allah, le Prophète aurait eu plus de raison que

vous d'agir de la sorte. Je n'ai jamais entendu que le Messager d'Allah a

pris femme, ou marié l'une de ses filles pour une "dot" supérieure à

douze ûqiyya.» [ Rapporté par Ahmad, At-Tirmidhî, Abû Dâwûd, An-

Nasâ'î ]

Et le Prophète a dit que les meilleures femmes sont celles dont

la dot est la plus modeste.

Il y a deux extrêmes : il y en a qui disent qu’elles ne veulent pas de dot. Il ne

faut pas car c’est une des conditions du mariage, c’est un droit.

La dot est un droit de la femme qu'Allâh a instauré. L’homme n’achète

pas la femme. Et ce n’est pas au père de mettre la dot dans sa poche. Si la fille

veut aider son père et lui en donne un partie, qu’Allâh la récompense.

Facilitez le mariage pour les gens et la responsabilité est pour les parents car

ils ont rendu le mariage difficile.

Et le Prophète a dit :
« ô jeunes ! Celui qui a de quoi manger pour une journée qu’il se marie.

Et maintenant tu trouves des hommes et des femmes à trente ans, à quarante

ans qui ne sont pas encore mariés alors qu’à l’époque du Prophète

ils se mariaient le plus tôt possible.

Il faut que ça change, mes frères et mes sœurs, et que les jeunes aussi

arrêtent de demander des critères impossibles, qu’ils soient raisonnables dans

leurs demandes et leur choix en privilégiant l’homme ou la femme qui a la

religion et que les parents aussi facilitent le mariage.

Il est musulman, il craint Allâh , donne-lui ta fille.

Il y a des parents qui disent : « oui mais si c’est une autre origine dans

quelques années s’ils rentrent au pays comment faire ? Ils vont se séparer. »

Vous les parents est-ce que vous êtes rentrés au pays ? Vous ne l’avez pas fait

et vous pensez pour vos enfants ?

Ce n’est pas une raison valable.

Les jeunes, préparez-vous au mariage et n’attendez pas trente ans ou

quarante ans. Et n’attends pas d’avoir fait les 400 coups pour après réclamer

une fille vierge. Il faut que toi aussi tu le sois. Comment tu veux que Allâh
te donne une fille pieuse et « clean » comme tu dis alors que toi, tu t’es

amusé avec toutes les filles du coin et que tu n’es plus vierge ?

L’ordre est adressé aux hommes et aux femmes. Allâh dit :

« Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est

plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu’ils font.

Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne

montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur

leurs poitrines…

[ Sourate 24 – Versets 30/31]

Qu’Allâh facilite le mariage pour tous les frères et sœurs célibataires

et vous les parents, participez en facilitant le mariage pour vos enfants.

Sermon donné par le frère Abou Younes


Les critères de choix (Partie n° 2)

L’islam porte un intérêt majeur à la famille qui a une place très importante, c’est

sacré.

Chaque membre de cette famille doit accomplir son devoir et répondre à l’appel

d’Allâh et de Son prophète , ainsi, être en adéquation

avec ce qu'Allâh dit dans le Coran :

« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes

vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah »

[ Sourate 3 - verset 110 ]

Il a déjà été dit que le premier problème ou plutôt la première solution à tous

les problèmes du mariage réside dans deux hadith ; le premier parle des
hommes et le deuxième parle des femmes et les deux parlent des critères de

choix du conjoint.

Concernant le choix de l’époux :

« Lorsque se présente à vous, pour une demande en mariage, celui dont

vous êtes satisfaits en ce qui concerne sa religion et son comportement

moral, mariez-le ! Si vous ne le faites pas, cela engendrera le désordre

sur terre et une large corruption.» [ Rapporté par At-Tirmidhî ]

Et concernant le choix de l’épouse :

« On épouse la femme pour quatre raisons pour son bien, pour son rang,

pour sa beauté, pour sa religion. Choisis plutôt celle qui est pieuse. » [

Rapporté par Al Bukhârî, Muslim ]

Ceci est la solution intégrale, la solution globale, c'est-à-dire le bon choix du

partenaire. C’est le bon départ.

Je vais d’abord faire un rappel pour les parents sur deux points puis je vais

parler d’un problème entre l’homme et sa femme, un grand problème … et

j’essaierai de donner les solutions tout en gardant en tête bien sûr que la

meilleure solution dont on vient de parler c’est le bon choix du conjoint. Mais si

le choix n’a pas été bien fait au départ, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Allâh , donne des filles à qui Il veut et donne des garçons à qui Il veut,

rend stérile qui Il veut, c’est le choix de Dieu. On n’y peut rien.

L'enfant que tu as est un don d’Allâh

. Il t’a donné cette fille ou ce

garçon comme cadeau, donc, est-ce

que tu vas être attentif à ce que Allâh

veut que tu fasses de cet enfant

? Est-ce que tu t’occupes de ce don

d’Allâh comme Lui le veut ou

bien selon tes désirs à toi ?

Cette fille, elle a des devoirs envers toi mais elle a aussi des droits sur toi. Quels

sont donc tes devoirs vis-à-vis d’elle ?

La première chose que tu dois reconnaître c’est qu’Allâh t’a donné cette fille

pure. Tu dois lui donner une bonne éducation, la nourrir et plus tard, la marier.

Mais à qui ? Au bon conjoint comme on l’a décrit auparavant.

Je vais vous raconter une histoire qui montre à quel point nous sommes

responsables de ce choix là. Le père qui va refuser de marier sa fille à un pieux

parce qu’il n’a pas d’argent ou bien parce qu’il n’a pas la même nationalité que

sa fille et bien sachez que si cette fille dévie du droit chemin, ce père aura une
grande part de responsabilité devant Allâh .

Un jour, le prophète alla trouver un Ansar pour lui demander la

main de sa fille.

-" Quelle merveille et quelle bénédiction, ô Messager d'Allah ! Quel plaisir

ce serait à mes yeux, répondit l’Ansârite débordant de joie et de bonheur.

- "Je ne la veux pas pour moi", ajouta le prophète .

- " Pour qui alors, ô Messager d'Allah " ? demanda l’homme quelque peu

déçu.

- " Pour Julaybib " , répondit le prophète .

Trop déstabilisé pour réagir, l’Ansârite se contenta de dire qu’il allait

consulter son épouse. Il raconta à son épouse : " Le Messager d'Allah,

puisse Dieu lui accorder paix et miséricorde, est venu demander la main

de notre fille. "

Elle fut transportée de joie. " Quelle merveilleuse idée et quel plaisir ce

serait ! "

Quand son mari ajouta : " Il ne la veut pas pour lui mais pour Julaybib".

Ahurie, elle protesta : " Pour Julaybib ? Non jamais de la vie ! Non par

Dieu, nous ne la marierons pas à Julaybib. "


La jeune fille entendit les protestations de sa mère tandis que son père

était sur le point d’informer le prophète de la décision de

son épouse. Elle s’enquit du nom du prétendant.

Sa mère lui fit part de la demande du prophète. Lorsqu’elle apprit que la

requête venait du prophète et que sa mère était

complètement opposée à cette idée, la jeune fille en fut très perturbée et

elle dit :

" Refuses-tu la requête du Messager d'Allah ? J’accepte car il ne peut

m’égarer."

Cette fille-là était pieuse...

Vos savez tous qui était Julaybib et à quel point le prophète

l’aimait. A tel point que le prophète va le prendre

dans ses bras le jour où il va tomber martyr dans une bataille et dira à ses

compagnons en pleurant : « j’ai perdu mon frère Julaybib »

Les compagnons lui ont dit : " ô prophète aujourd’hui

nous t’avons vu pleurer pour Julaybib puis nous t’avons vu sourire puis

détourner ton visage, pourquoi ?"


Il répondit : " J’ai pleuré car j’ai perdu Julaybib puis j’ai souris

car j’ai vu la place de Julaybib au Paradis et j’ai tourné mon visage car j’ai vu

les houris du paradis qui entourent Julaybib."

Maintenant, je vais vous citer les critères de choix car c’est votre responsabilité

vis-à-vis de votre fille ou votre fils. Si le choix est bon, n’hésitez pas à les

marier, n’attendez pas l’argent. S’ils sont pauvres, Allâh va les enrichir.

Donne ta fille à quelqu’un de pieux car s’il l’aime il sera vraiment bien avec elle

et s’il ne l’aime plus il ne lui fera pas de mal.

Mais un des très grands problèmes entre époux de nos jours c’est qu'avec le

temps le mari dit que sa femme ne lui plaît plus.

J’ai discuté avec plusieurs jeunes qui ont cinq ou six années de mariage et qui

disent que le problème c’est que leur femme ne les satisfait plus, elle ne leur

plait plus. Et la sœur dit la même chose de son mari. Elle n’a plus une belle

taille, elle n’a plus une belle poitrine, elle n’a plus ci et ça…

Alors qu' Allâh dit dans le Coran :


« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous

viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la

bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. »

[ Sourate 30 – Verste 21 ]

Et la grande cause de ce problème c’est le regard…

Baissez le regard ! Quand tu sors à l’extérieur et que tu lâches ton regard

partout, que tu regardes toutes les filles dans la rue, au travail, dans les

magasins, à la télévision, que ce soit en été ou en hiver, c’est normal alors qu’il

y ait cette faiblesse en toi, cette faiblesse dans ta foi. Et cette faiblesse dans la

foi ça le pousse à ne plus avoir une bonne image de cette femme.

Cette femme elle a passé son temps a éduquer tes enfants. Quand tu te plains

de sa poitrine, et bien elle a passé du temps pour allaiter tes enfants. Lorsque

tu te plains qu’elle n’a plus une bonne forme, c’est parce qu’elle a travaillé pour

toi, pour tes enfants, elle passe son temps à la maison à travailler. Alors

maintenant c’est la miséricorde qui doit commencer. Si tu veux garder ta

femme, wa llâh - par Allah - il faut baisser le regard.

Qu’Allâh protège les couples et les familles de tout mal.

Sermon donné par le frère Abou Younes


La dernière fois, nous avions dit que pour que le mariage soit réussi il faut s’y

prendre avant le mariage, pas après et réunir toutes les conditions pour faire le

bon choix.

Il y a un autre point très important et sur lequel je voudrais insister c’est

l’intention, « an-niyya ».

Mon frère, ma sœur, quelle est ton intention lorsque tu veux te marier ? Ou

bien pour ceux qui sont déjà mariés, quelle était votre intention au moment de

votre mariage ? C’est un point essentiel.

Est-ce que l’on se marie pour faire comme tout le monde ? Ou bien parce que

j’ai eu un coup de foudre, ou bien parce que le père ou la mère a dit qu’il fallait

se marier ?

Non ! Le musulman, il n’a pas l’intention seulement dans la prière ou les

ablutions ou dans le jeûne, non, le musulman doit avoir une intention sincère

dans tout ce qu’il fait. Car Allâh nous dit :


« Dis: " En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort

appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers.

A Lui nul associé ! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me

soumettre ".»

[ Sourate 6 – Verset 162/163 ]

Tout ce qui se passe entre la vie et la mort, c'est-à-dire, toute ta vie doit être

pour Allâh .

Tout ce que tu fais doit être sincère pour Allâh et en l’occurrence, le

mariage. Lorsque tu te maries, c’est pour se soumettre à l’ordre d’Allâh

car Allâh nous a crée hommes et femmes et le Verset dit :

« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous

viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la

bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. »

[ Sourate 30 – Verset 21 ]

Allâh a voulu que nous vivions en couple mais par le biais du mariage.
Il fait aussi se soumettre à la sunnah du prophète .

Dans un hadith rapporté par Boukhari et Muslim , selon ibnu Omar

, trois personnes se sont présentées auprès des épouses du

Prophète pour les interroger quant à la vie privée du Prophète

en disant :

« Comment le Prophète vivait-il ?

Lorsqu’elles ont relaté sa vie privée, l’un d’entre eux a dit :

" Quant à moi, je n'épouse pas les femmes ».

Le deuxième dit « quant à moi, je prie et je ne dors pas »

Et le troisième a dit « quant à moi je jeûne et je ne mange pas ».

Quand le Prophète a entendu les propos de ces trois

personnes il a immédiatement réagi en disant :

« quant à moi, je prie et je dors, je jeûne et je mange, et j’épouse les

femmes. »

Il a poursuivi en disant : « celui qui se détourne de ma Sunna n’est pas

des miens. »

Le mariage est donc vivement recommandé.

Dans un autre hadith il dit, :


« Ô assemblée des jeunes gens ! Celui qui parmi vous a les moyens de

se marier, qu'il se marie !

Celui qui ne le peut doit jeûner : cela lui tient lieu de tranquillisant.»

[ Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim. La version est de Muslim ]

Le mariage permet de mieux préserver son regard et sa chasteté. Il évite de

commettre l’illicite.

Celui qui voit quelque chose chez une femme qui l’attire, alors qu’il aille voir sa

femme. Ainsi il se satisfera dans le licite et en plus il aura pour cela une

récompense.

J’invite les frères et les sœurs qui ne sont pas encore mariés à renouveler leur

intention pour que le mariage soit béni et qu’il parte sur des bases solides.

Lorsque l’on construit un bâtiment, si les fondations sont bien faites, solides,

selon les normes, ce bâtiment il tiendra, il ne s’écroulera jamais insha Allâh. Et l’on

sait que si au contraire il y a eu des problèmes dès la construction, ça sera très

difficile et long à réparer. Et c’est cela qui se passe dans les couples.

Le mariage n’est pas bâti sur de bonnes bases et une fois marié c’est là que les

problèmes et les difficultés commencent. Parce que la base n’était pas solide, le

départ n’était pas bon. Avec un bon départ, il y aura une bonne arrivée in sha’a

allâh.
Beaucoup de parents, beaucoup de gens, ont pour premier critère de choix

l’argent, le matériel. Ils lui donnent une très grande importance. Il faut que le

mariage soit fait dans une grande salle, il faut que notre mariage soit mieux

que celui de un tel…C’est ça le grand problème, c’est que les gens pensent par

rapport aux autres.

Leur intention n’est pas de plaire à Allâh .

Normalement si tu maries ton enfant c’est pour le préserver, pour ne pas qu’il

tombe dans la fornication, c’est pour suivre la sounnah du prophète

Vous avez entendu l’histoire de Julaybib et il y en a beaucoup

comme lui : les compagnons n’ont pas fait de grands mariages, ils n’ont pas

donné des dots astronomiques, ils n’ont pas refusé de se marier pour des

différences d’origine…

Mais chez nous c’est ça qui se passe : il faut la même origine, la même

couleur, il faut la richesse etc. Et parfois, le mari le pauvre va s’endetter pour

pouvoir se marier. Il commence sa vie de couple avec une dette et avec des

intérêts. C'est-à-dire qu’il commence avec l’illicite.

Comment voulez-vous que ce mariage soit béni ?

Comment voulez-vous qu’il dure et donne une descendance pieuse ?


Des fois le marié a une situation, a un bon comportement, il a la religion, fait

sa prière mais et j’ouvre là une parenthèse, il n’a pas sa nationalité, ses papiers

car par exemple c’est un étudiant qui est venu du « bled » (du pays).

Alors lorsqu’il se présente pour se marier on le refuse car il n’a pas les

papiers, il n’a pas la carte de dix ans… On le refuse car il a juste une carte de un

an. Et c’est encore pire pour celui qui n’a aucun papiers.

Ce n’est pas bien, ne regarde pas ce critère-là. Regarde si cette personne-là a

la religion, a le comportement et peut prendre soin de ta fille. Et pareil pour la

fille, si elle a la religion, le bon comportement et peut prendre soin de ton fils,

devenir une femme et élever des enfants marie-les. C’est ça le critère

important.

C’est vrai qu’il y a des parents qui ont abusé. Ils ramènent le cousin du bled

pour que leur fille se marie avec lui et lui faire les papiers !

Je vais vous raconter une histoire vécue pour vous montrer où ça mène de ne

pas respecter les critères de choix :

Un père avait une fille qui est arrivée à l’âge de se marier, il y avait quelqu’un

ici qui s’est marié avec elle, c’était un mariage arrangé, pour les papiers.

Quelques mois après le mariage, il y a eu un divorce. Alors, le père à trouvé un

autre plan. Il l’a mariée avec son cousin au bled et au final le mari est toujours

au bled car il n’a pas encore réussi à avoir les papiers pour venir vivre avec elle

en France.
Cette fille qu’est-ce qu’elle va faire ?

Malheureusement, cette période a duré plus d’une année, le mari ne pouvant

pas venir même après deux années et bien cette fille, elle est allée chercher

l’amour dehors, elle est tombée enceinte tout en étant mariée à un homme

qu’elle n’a jamais connu, avec qui elle n’a jamais vécu.

Et des histoires comme celle-là il y en a beaucoup et le pire c’est que suite à

ça elle a été obligée de faire un avortement.

Soubhan Allâh ! Avec une telle façon de marier ses enfants, comment croire

que ca finira bien ?

Le couple finit par éclater. Et lorsqu’il y a des enfants mais que vont-ils devenir

Et tout cela à cause de quoi ?

Parce que l’on n’a pas respecté les principes de l’islam quant au choix du

conjoint.

Maintenant on va parler de la manière.

On a l’intention, on a trouvé le conjoint mais le jeune il veut connaître la fille.

C’est le mariage par amour. Ça ne lui suffit pas de savoir qu’elle est pieuse, de

bonne famille… Il faut qu’il la connaisse, quelques mois, quelques années.

Parfois c’est les parents qui obligent le fils ou la fille à se marier avec le cousin

ou la cousine du bled. Mais s’il n’y a pas consentement mutuel entre l’homme
et la femme, même si on ramène l’imam même si on fait une grande fête, le

mariage ne tiendra pas. Ce ne sera ni un mariage réussi ni un mariage valide !

De nos jours, il y a ce que l’on appelle les fiançailles, à la base, c'est la demande en

mariage.

Et le problème c’est qu’elles sont devenues comme un mariage.

Il faut ramener de l’or, des fleurs, des vêtements…Ça c’est juste la demande en

mariage.

Ça a changé, parce qu’à l’époque du prophète c’était juste une

rencontre préalable au mariage.

Et des fois, de nos jours, ça se passe dans des conditions pas très correcte. Le

mahram n’est pas là. Chaque fois qu’il y a un homme en face d’une femme,

shaytan c’est le troisième et pour éviter tout problème l’islam impose le

mahram (personne avec laquelle le mariage nous est impossible

religieusement, père, frère, oncle, grand-père pour exemple).

A l’époque du prophète , un homme a voulu demander

une femme en mariage et le prophète lui a demandé « est-ce que tu l’as

vue ? » Il lui a répondu que non. Alors le prophète lui a dit

d’aller la regarder.
Pourquoi ? Pour que les deux se plaisent entre eux. Mais ceci doit être fait en

présence du tuteur ou d’un marham. Le père, le frère, l’oncle, le grand

père…qui est là pour défendre l' honneur de la femme.

Mais de nos jours ça ne se passe plus comme ça.

Et si le garçon veut parler à cette fille alors, il vaut mieux le faire en présence

du mahram. Alors que maintenant c’est des rencontres et des rencontres et des

rencontres privées et qui durent pendant des mois et des mois, par téléphone,

par Internet…Et que se passe t-il parfois ?

On ne contrôle pas les sentiments et shaytan rôde, ça commence par des

paroles puis un rendez-vous, des sourires et puis ça tombe dans le péché. Tout

cela pourquoi ? Parce que l’on ne respecte pas les préceptes de l’islam.

La « khitba », c’est juste la demande en mariage. Ce qui fait que même si

l’homme et la femme sont d’accord pour se marier, ils n’ont pas le droit de

s’isoler ensemble ou de sortir ensemble en tête à tête jusqu’à qu’il y ait l’acte

de mariage. Sinon la relation avant le mariage est illicite. La présence du

mahram est obligatoire.

Le sujet de la demande en mariage est très long et nous continuerons

ultérieurement insha Allah.

Sermon donné par le frère Abou Younes


Celui ou celle qui veut se marier de telle façon qu'Allâh agrée ce mariage,

soit satisfait de ce mariage, celui qui veut vivre une vie de couple pleine de

bonheur, de joie, de plaisir, alors il ou elle doit suivre ce que Allâh a dit

au sujet du mariage et ce que le Prophète a conseillé.

Dans les sermons précédents, nous avons parlé des critères de choix du

conjoint et, nous avons dit que le critère de choix le plus important c’est la

religion et le bon comportement. Il faut que cette personne avec qui tu vas te
marier, il faut qu’elle ait la foi, la crainte d’Allâh , il faut qu’elle soit

pieuse et qu’elle ait un bon comportement.

Un autre point qui est important aussi mais que l’on néglige beaucoup alors

qu’il permet de donner à la vie de couple encore plus d’avantages pour que ce

soit un mariage heureux, réussi, qui va durer jusqu’à la mort, c'est qu'il y ait, si

possible, une certaine compatibilité entre les époux.

Il faut qu’il y ait compatibilité au niveau de l’âge.

On a l’exemple du Prophète qui s’est marié avec oumminâ

Khadija avec qui il avait une grande différence d’âge, mais c’était le

Prophète et il avait un comportement exemplaire et sa femme

Khadija avait aussi un comportement connu pour sa piété.

De nos jours, comme le niveau de religion, de piété n’est pas aussi élevé, il faut

que l’on rassemble d’autres critères pour que le mariage soit réussi. Alors,

lorsque le mari et la femme ont le même âge, ils se comprennent en général

beaucoup plus facilement.


Il y a aussi le niveau social. Non pas qu’il faille que ce soit le même mais

c’est mieux qu’il soit assez proche entre les deux époux tout comme le niveau

intellectuel.

Une personne qui a fait de hautes études ne devrait pas se marier avec

une personne illettrée car il va y avoir de trop grandes différences dans la

compréhension des choses. Ça permet au couple d’avancer ensemble dans le

même sens et il ne faut pas voir là un dénigrement de ceux ou celles qui n’ont

pas fait d’études.

Il faut avoir à peu près le même niveau entre l’homme et la femme sinon il y

aura toujours des divergences entre eux, ils ne vont pas se comprendre. Le fait

de se comprendre entre mari et femme est très important pour la réussite du

mariage.

Je connais personnellement un couple dans lequel il y avait une grande

différence de niveau intellectuel et malgré tous les autres points communs

entre eux (origine sociale, culturelle…) ce mariage a fini par un divorce.

Il est donc préférable que l’âge, le niveau social et le niveau intellectuel soient

proches entre les deux époux.

Mais au-delà de tout cela on revient au conseil du Prophète et

on choisit celui qui a la piété et le bon comportement.


L’Imam al-ghazalî dit que celui qui marie sa fille à quelqu’un qui est

injuste (thâlim), qui va faire du mal à sa femme, la frapper ou autre, ou à un

pervers, (Fâsiq) qui ne pratique pas l’islam, ou à un innovateur ou qui boit de

l’alcool, ce tuteur-là va faire du mal à sa fille et il n’est pas à l’abri de la

malédiction d’Allâh .

Le Prophète a dit :

« Lorsque se présente à vous, pour une demande en mariage, celui dont

vous êtes satisfaits en ce qui concerne sa religion et son comportement

moral, mariez-le ! Si vous ne le faites pas, cela engendrera le désordre

sur terre et une large corruption.» [ Rapporté par At-Tirmidhî ]

Nous avons commencé à parler la semaine dernière

de la demande en vue du mariage, « al-khitba »:

c’est quand la famille du garçon qui veut se marier

va voir la famille de la jeune fille qu’il veut prendre

pour épouse pour exprimer l’intention de se marier

avec elle. Ce n’est pas encore l’acte de mariage. Il va juste voir la famille pour dire

qu’il a envie de prendre leur fille pour épouse.

C’est une promesse, un pacte, pour qu’ils ne la marient pas à quelqu’un

d’autre.
Mais de nos jours, comment ça se passe

même dans nos pays d’origine ?

Il faut ramener des habits, il faut

ramener beaucoup de cadeaux, de l’or,

des fleurs ... et même faire une fête : on

réserve une salle, il y en a même qui

ramènent des musiciens…

Tout ça juste pour aller demander la

main de la fille, faire part de son intention

de se marier. Ceci est illicite.

Bien sûr on a le droit de donner des cadeaux, c’est même recommandé, mais pas

de cette manière-là. Maintenant, c’est devenu vraiment difficile. Si la « khitba » ça

coûte mille ou deux milles Euros alors que dire du mariage ?

Aujourd’hui, les jeunes que font-ils ?

C’est les rencontres pendant des semaines, des mois, des rendez-vous à

l’extérieur, et parfois il y en a qui vivent avec elles. Et après ils viennent un jour

... comme hier un jeune qui est venu en voiture, devant la mosquée, en fumant

il demandait : « il est où l’imam ? C’est pour faire le halal ».

L’imam, il n’est pas là pour faire le halal...


Il n’y a aucun respect des règles qui concernent le mariage. Il faut que l’on

réfléchisse un petit peu : l’islam c’est la facilité, et ce sont nos traditions, nos

façons de faire qui ont tout modifié.

Mais l’islam ce n’est pas ça, l’islam facilite que tel puisse rencontrer telle pour

que ça se fasse dans un cadre « shara’i », légal, dans lequel il n’y a aucun

doute. Son tuteur, son mahram il est là. Il ne peut pas se passer quelque chose

de haram.

Tu as le droit de la voir, de la regarder, de lui parler mais en présence de son

marham ou tuteur.

" Al-khoulua " c’est quoi ?

C’est que l’homme s’isole avec une femme dans un endroit fermé sans

mahram.

Dès qu’un homme et une femme sont isolés dans un lieu fermé, shaytan c’est

le troisième. Et c’est arrivé, et c’est grave. Même en ayant fait la "khitba". "Al

khitba" ne te donne pas le droit de t’isoler avec la fille, de sortir avec elle. Tu

dois la voir en présence de son mahram. Si tu veux sortir avec elle pour

organiser le mariage par exemple il faut que son mahram soit avec elle.

Je m’adresse aux parents : lorsque quelqu’un vient demander votre fille, ça ne

veut pas dire qu’il sont mariés. Non ! S’il veut sortir avec elle il faut que le père

ou le frère soit présent. Il faut préserver l’honneur de chacun. Combien de

personnes ont fait la « khitba » et le mariage n’a pas eu lieu ?


Donc, chers parents, ne laissez pas vos filles sortir avec ceux qui ont demandé

leur main. Tant qu’il n’y a pas l’acte de mariage, elle ne sort pas avec lui sans

la présence d’une tierce personne.

Il y a des jeunes qui disent : " j’ai demandé la main de telle fille, on n’a pas

encore fait le mariage mais le père nous autorise à sortir ensemble, à nous

isoler." Ce n’est pas permis, ne t’isole pas avec elle. L’islam n’autorise pas cela.

Tu as juste formulé l’intention de te marier avec elle, tu ne l'es pas encore.

Une femme qui est en train de divorcer mais dont le divorce n’est pas

totalement terminé ou une femme dont le mari est décédé mais qui est

toujours dans sa période de viduité, l’homme n’a pas le droit d’aller la

demander en mariage durant cette période. On ne doit pas faire de demande

directe. Par contre on peut l’exprimer indirectement.

A une époque, je ne pense pas qu’aujourd’hui ça se fasse encore, il y a des

hommes qui se sont mariés sans jamais avoir vu la fille. Et ça, ce n’est pas

l’islam non plus.

Al-Moughira ibn Shou’ba a dit :

« J’ai demandé la main d’une femme et le Messager

d’Allah m’a dit : « L’as-tu vue ? »

« Non, lui ai-je dit ». « Regarde-là car cela est plus à même de consolider

votre union ».
Mais il ne faut pas tomber dans les extrêmes. Je reviens sur les jeunes. Les

garçons disent « mais comment je vais connaître cette fille ? » et les filles elles,

ont un idéal de prince charmant. Ca n’existe pas les princes charmants.

L’important c’est la religion, celui qui a la religion et le bon comportement. Et,

qu’il te plaise physiquement aussi.

L’amour il viendra après le mariage.

C’est Allâh qui va mettre entre vous l’amour et la miséricorde :

« …et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. … »

[ Sourate 30 – Verset 21 ]

Si tu respectes les préceptes de l’islam, Allâh va mettre cet amour entre

vous et cet amour sera un amour sain, pur qui va durer.

Et maintenant, tu préfères la connaître, et la connaître, et la connaître…et dire

" non, mais mon intention elle est bonne…"

Mais tu crois que shaytan il va te pousser à commettre la fornication avec cette

femme dès le premier jour ?

Non, il va t’y amener pas à pas, tout doucement.


Que ce soit pour le mariage ou une autre raison, il ne faut jamais s’isoler avec

une femme étrangère, ni une fille avec un garçon, ni un garçon avec une fille.

Ce n’est pas autorisé dans l’islam.

Un dernier point qui concerne la demande en mariage, la khitba :

L’homme, comme la femme, ont le droit de rompre la khitba, mais attention, il

y a des gens qui sont mal intentionnés : ils vont demander la mains des filles

juste pour la côtoyer et la connaître pendant quelques mois et après il rompt

son engagement. Celui qui a cette intention-là, il sera puni.

Et aussi il ne faut pas que les gens autour, la famille ou autre parlent. Si la

khitba est rompue alors chacun repart de son côté et il ne faut pas que les

gens parlent derrière le dos des autres.

Si la famille du garçon à donné des

cadeaux à la famille de la fille il ne faut pas

les reprendre, ce sont des cadeaux. Ils

n’ont pas le droit de les réclamer.

Le Prophète a dit : « Celui

qui fait un cadeau et demande à le récupérer c’est comme si il avale ce qu’il a

vomi. » [ Rapporté par les auteurs des sunnan ]


Mais s’il a donné quelque chose comme avance sur la dot alors il a le droit de la

récupérer.

Sermon donné par le frère Abou Younes

Nous sommes toujours en train de parler du mariage : des problèmes, des

problèmes, des soucis et des difficultés…Mais..., où sont les solutions ?


Les problèmes et les difficultés sont nombreux avant le mariage, pendant le

mariage et après le mariage et ils causent beaucoup de divorces et donc de

problèmes.

Il faut que l’on trouve et que l’on applique les solutions à ces problèmes qui

sont nombreux dans la communauté musulmane.

Si chacun de nous regarde bien autour de lui, il va trouver que les problèmes

sont nombreux, ce n’est pas un cas isolé, et parfois ce sont de très grandes

difficultés voire des catastrophes. De très grandes catastrophes surviennent

dans les couples et ce même, avant le mariage.

Rappelez-vous, la semaine dernière, nous avons parlé de la demande en

mariage (al-khitba), comment choisir son épouse ou époux, les difficultés à

pouvoir se marier, on a présenté des difficultés puis des solutions que l’islam

nous propose shara’ia.

Beaucoup de témoignages, des messages de gens qui se confient à nous de

leurs difficultés à pouvoir se marier ou bien dans leur mariage, font couler des

larmes, ils font saigner les cœurs.

Où est-ce que la communauté musulmane est-elle arrivée ?…

Des jeunes qui commettent l’adultère, filles et garçons qui sont des

musulmans, ils s’appellent Muhammad, Fâtima, Aïsha, Aberrahman….


Des jeunes filles qui se trouvent enceintes

en dehors du mariage, des jeunes qui

fuient leurs responsabilités, des filles qui se

sauvent de chez elles, qui font des fugues

parce que leurs parents ne veulent pas les

marier et plus grave encore, des filles qui

se suicident, qui mettent fin à leur vie à cause de ça ou bien parce qu’elles sont

tombées enceintes en dehors du mariage. Des filles qui avortent ou bien d'autres

qui se font opérer pour, soi-disant, récupérer une virginité.

Je m’adresse à tous les parents, les pères et les mères, les jeunes filles et les

jeunes hommes, à tous les musulmans et les musulmanes, le temps n’est-il pas

arrivé d’arrêter le désastre ?

N’est-il pas arrivé le temps de trouver des solutions pour arrêter ce désastre ?

Les causes principales ( même s’il y a beaucoup de causes) sont au nombre de

deux :

l’ignorance des pratiques de l’Islam et le fait que l’on s’est éloigné de la

religion, que l’on s’est éloigné des ordres d’Allah et de la sunnah du

prophète .
« Si un jeune homme se présente à vous et dont vous êtes satisfait de sa

piété et de son comportement,

mariez-le. Si vous ne le faites pas, il y aura épreuves sur Terre et

corruptions »

[ Rapporté par Abou Daoud et At Tirmidhi ]

C’est ce que l’on vit aujourd’hui, la corruption, la tentation…

L’islam dit comment se marier, alors ai-je le droit de refuser quelqu’un parce

qu’il a une couleur de peau différente ou une origine différente ?

Il faut apprendre et revenir aux principes de l’Islam, il faut que l’on s’accroche

à la corde d’Allah .Ceci est la plus grande cause de notre situation

actuelle, le fait que l’on se soit éloigné de l’islam, du chemin d’Allah . On

a mis de côté l’Islam et chacun a commencé à faire selon sa tradition, selon ses

propres envies et on a mis de côté la Voie d’Allah et la sunnah du

prophète .

Aujourd’hui, ils refusent même si tu as la religion, le comportement et une

situation, parce que tu as une couleur de peau différente ou bien même parfois

si tu es du même pays que eux mais pas de la même région…


C’est ça l’Islam ? L’islam t’interdit de refuser quelqu’un parce qu’il a une couleur

de peau différente ou une origine différente du moment qu’il a la religion et le

bon comportement.

Si le frère ou la sœur a la religion et le bon comportement alors mariez-les,

n’attendez pas. Vous croyez qu’ils vont rester jusqu’à trente ou trente-cinq ans

sans commettre de péchés alors qu' autour d’eux à l’extérieur c’est le « haram

», c’est la « fitna » ?

Il faut que nous prenions conscience de la gravité de ce problème.

Il faut regarder la vie du prophète , la vie des compagnons

, des tabi’ine, des pieux est-ce que ça se passait de cette

manière chez eux ?

Beaucoup de divorces, des avortements, la fornication, l’adultère…

Ca n’existait pas, ils ne connaissaient pas ça.

On a parlé des critères de choix, dont les deux principaux sont la religion et le

bon comportement. Ne regardez pas la nationalité, s’il est pieux, il prendra soin

de ta fille, ils seront heureux.


Dans le cas contraire il te fera beaucoup de problèmes à toi, ta famille et ta

fille. Ensuite, nous avons parlé de la khitba, la demande en mariage.

Mes frères et sœurs, les jeunes je m’adresse

à vous, placez votre confiance en Allah

, invoquez-Le pour qu'Il vous donne un mari,

(ou une épouse) pieux.

Quels sont ceux d’entre nous qui veulent se marier et qui se lèvent la nuit pour

prier Allah et qui demandent un conjoint pieux ?

Et l’on sait que lors du dernier tiers de la nuit, Allah demande est-ce qu’il

y a quelqu’un qui veut quelque chose pour qu’Il l’exauce.

Si un frère choisit une sœur ou une sœur choisit un frère pour se marier alors,

faites la prière de consultation (salatu –l-istikhara) car tu ne sais pas s’il y a du

bien ou du mal. Cette prière est facile à faire alors faites-là.

« Le Messager d'Allah apprenait à ses compagnons à consulter ( Allah) en

toute affaire comme il leur apprenait une sourate du Coran il dit : «

Quand l'un de vous projette une affaire, qu'il accomplisse deux rakats

surérogatoires puis qu'il dise :


Seigneur Allah, je viens prendre conseil auprès de Ta science et prendre

force dans Ta force. Je viens Te demander de Ta générosité infinie. Car

Tu es capable et je suis incapable , Tu sais et je ne sais pas et c’est Toi le

Grand Connaisseur des mondes inconnus.

Seigneur Allah, si Tu sais que cette affaire est pour moi une source de

bien pour ma religion , pour ma vie ici-bas et pour ma destinée future (

ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) , destine-la moi, facilite-

moi sa réalisation et bénis-la moi.

Et si tu sais que cette affaire est pour moi une source de mal pour ma

religion, pour ma vie d’ici-bas et pour ma destinée future (ou il a dit :

pour mon présent et pour mon futur) détourne-la de moi et détourne-moi

d’elle. Prédestine-moi le bien où il se trouve et inspire m’en la

satisfaction. [ Rapporté par Boukhari 6841.]

« Allahumma innî astakhîruka bi'ilmika, wa astaqdiruka biqudratika, wa as-

aluka min fadlikal-azim, fa'innaka taqdiru wa lâ aqdir, wa ta'alamu wa lâ

a'alam, wa anta 'allâmul-ghuyûb.Allahumma in kunta ta'alamu anna hâdhal-

amra ( wa yusammî hâdjatah ) khaïrun lî fî dînî wa ma'âshî wa âqibati amrî

faqdirhu lî wa yassirhu lî thumma bârik lî fîhi. Wa in kunta ta'alamu anna

hâdhal-amra sharrun lî fî dînî wa ma'âshî wa âqibati amrî fas'rifhu annî was'rifnî

anhu, waqdir lî alkhaïra haïthu kâna thumma ardinî bihi »


Donc tu fais deux raka’t puis tu fais cette invocation où tu t’adresses à Allah

, c’est Lui le Savant qui connaît l’avenir, ce qui est destiné.

Les parents aussi, pourquoi vous ne faîtes pas la prière de consultation ?

Ce sont les moyens spirituels et on oublie ça.

Il faut se renseigner sur la personne, voir son comportement, son caractère,

son niveau de pratique. Cela est valable pour le frère comme pour la sœur. Ne

regardez pas juste la couleur de peau. Voyez le comportement, son niveau de

connaissance, comment pratique t’il sa religion, tout cela est important.

Il faut demander la main de la fille dans un cadre légal, d’une manière qui

satisfait Allah et Son prophète . Tu ne vas pas trouver ta

femme dans les boîtes de nuit ou dans les bars, ce n’est pas là que tu vas

trouver une femme pieuse. Si tu veux un homme pieux ce n’est pas là que tu

vas le trouver ma sœur.

Le pieux c’est celui qui fréquente la mosquée, qui a un bon comportement.

Celui qui veut une femme qui lui plait pour son comportement, sa religion et

même aussi sa beauté, il peut envoyer une tierce personne, une femme de sa

famille pour aller voir cette fille et lui proposer et dans l’autre sens aussi, la fille
si elle voit un frère qui lui plait, elle peut envoyer un homme de sa famille pour

parler au frère en question.

Regardez dans la vie du prophète , Khadija engagea le

prophète pour faire du commerce pour elle.

Lorsqu’il fut de retour à La Mecque, Maysara informa Khadija de ce qu’il

avait vu de la personnalité de Muhammad comme douceur,

vertu, force de persuasion, pertinence et honnêteté. Sur ces bases, Khadija

envoya l’une des ses amies, Nafissa Bint Manya, comme intermédiaire

auprès de Muhammad pour lui faire part de son souhait de

l’épouser. Le prophète en informa alors ses oncles qui se

rendirent alors chez Khouwaylid Ibn Asad pour demander sa fille en mariage

pour leur neveu et le mariage fut conclu.

Une femme est venu voir le prophète

et lui a dit vouloir se marier avec

lui...
Une femme se présente pour proposer de se marier ... c'est autorisé en islam il

ne faut pas attendre en pensant qu'il n'y a que l'homme qui peut faire cette

démarche.

Le mariage c’est halal, il n’y a pas de honte à cela. Il faut simplement que

l’intention soit bonne et licite, alors tu demandes directement, il n’y a pas de

honte, présente ton intention et si la sœur veut alors mariez-vous et sinon ce

n’est pas grave. Il est où le mal ? Mais ne faîtes pas des rendez-vous en tête à

tête, c’est ça qui est interdit.

Aussi, pourquoi les frères ne présentent-ils pas leurs sœurs à des jeunes de la

mosquée ? Il n’y a pas de mal à ça. Tu as un ami qui a un bon comportement

et un bon islam, propose-lui ta sœur pour le mariage, ou bien ta fille.

Attention je ne parle pas du mariage forcé, ce n’est pas toi qui choisis un

homme pour ta file et tu l’obliges à se marier avec. Cela est illicite en islam, ce

n’est pas un mariage. Il sera non valide et le mariage forcé est interdit en islam

Donc propose des frères que tu connais à ta fille ou ta soeur et si elle dit oui

alors al hamdulillâh ! Si elle dit non, alors il faut respecter son choix.

Si ce n’est pas les parents qui marient leurs enfants alors qui va le faire ?
Dans les mosquées, dans

les associations pourquoi ne

fait-on pas ce lien entre les

frères et les sœurs en âge

de se marier ?

Les frères, les sœurs qui

assistent aux cours à la

mosquée, qui prient à la

mosquée, ce n’est pas le genre à aller chercher leur futur conjoint dehors, dans les

bars ou autres, alors il faut que nous les aidions, que l’on soit un moyen de

connexion entre eux, que l’on fasse sabab (les causes).

Et si ça marche al-hamdulillâh, on fait alors les choses dans les règles pour la

demande en mariage.

Vous êtes musulmans ? Vous dites lâ ilâha illâ llâh ? Alors craignez-Le. On est

tous des frères et des sœurs en islam. Il n’y a pas de différence entre nous,

entre un arabe ou un non arabe, un blanc ou un noir que par la piété.


« ô hommes ! Nous vous avons crées d’un mâle et d’une femelle, et Nous

avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre

connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux.

Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur.»

[Sourate 49 - Verset 13]

Le meilleur d’entre vous est le plus pieux, ce n’est pas celui qui a la meilleure

couleur ou celui qui a la meilleure origine. Ô Musulmans, chaque frère et

sœur, je m’adresse aux parents aussi, chacun d’entre nous connaît ces

difficultés et ces gros problèmes, ces fléaux, car, soit on les a vécu

directement, soit dans la famille soit dans l’entourage proche ou lointain.

Alors arrêtons ce massacre et changeons les choses. Il faut que l’on sorte de

cette situation et que l’on facilite le mariage pour les jeunes.

« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes

vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah »

[ Sourate 3, verset 110 ]

Où en sommes nous par rapport à cela, par rapport à cette communauté qui

appelle au bien et interdit le blâmable ?


Maintenant c’est l’inverse, les jeunes de cette communauté, ils font le mal, ils

sont noyés dans le mal, dans le blâmable, dans le « fasad ». Et il n’y a pas

d’autres solutions que l’islam et le mariage.

Qu’Allâh facilite le mariage et nous préserve de tout mal.

Sermon donné par le frère Abou Younes


Dans une société (peu importe la quelle), le bonheur, la sérénité de cette

communauté dépend des familles qui la composent. Et pour que les familles

soient bien et aient une vie heureuse, un équilibre social, individuel, affectif il

faut que le couple se forme et vive sur de bonnes bases, des bases islamiques :

l’amour, l’affection et les principes qu'Allâh notre Créateur nous a

recommandés et que le Prophète nous a enseignés.

Allâh dit :

« Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant,

Nous lui ferons vivre une bonne vie.

Et Nous les récompenserons certes, en fonction des meilleures de leurs actions.

[ Sourate 16 - Verset 97 ]

Il faut que nous donnions une grande importance au mariage.

Et je fais un appel à celui qui est en âge de se marier et qui veut se marier, ou

bien pour celle qui veut se marier et aussi aux parents qui veulent marier leurs

enfants, apprenez ce que dit l’islam, apprenez ce que dit Allâh et Son
Prophète à ce sujet : quelles sont les règles qu’un musulman et

une musulmane doivent respecter et quelles sont les conditions du mariage.

On avait dit qu’il y avait deux causes principale à ce que vivent les musulmans

de nos jours au niveau familial :

L’ignorance des principes de l’islam concernant la famille et le mariage, et

L’éloignement de la Voie d’Allâh et de la sunnah du Prophète

Car, le mariage est une adoration et il est même dit dans un hadith que c’est la

moitié de la religion.

« Celui qui se marie accomplit la moitié de sa religion, qu’il craigne Allâh

dans l’autre moitié »


Il n’y a pas plus facile que le

mariage dans l’islam. Mais à

cause de nos traditions, à cause

de notre ignorance, le mariage

c’est devenu la chose la plus

difficile.

C’est pour cela qu’il y a des

hommes à trente ans, quarante

ans, cinquante ans qui ne sont

toujours pas mariés.

Des femmes de trente, quarante ans qui sont encore chez leurs parents,

célibataires, alors qu’à l’époque du Prophète , le mariage se faisait le

plus tôt possible. On a rendu le mariage difficile alors qu’Allâh l’a rendu

facile.

Nous allons citer quelques points que le musulman doit suivre et respecter.

La chose la plus importante dans le mariage c’est l’accord entre le mari et la

femme représentée pas son tuteur.

Il y a quatre conditions principales dans la conclusion du mariage :


1) La demande et l’échange de consentement

2) Le tuteur :

Le Prophète a dit :« Pas de mariage sans tuteur. » [ Rapporté

par Ahmad, Abû Dawûd, at-Tirmidhî ]

La personne prioritaire pour être le tuteur de la femme c’est son père. Le

tuteur doit être musulman, pubère et doué de raison. Un non musulman ne

peut pas être le tuteur d’une musulmane.

Le tuteur, le père n’a pas le droit de dire à sa fille « tu te maries avec un tel et

si tu ne veux pas tu n’es plus ma fille. » Il y a beaucoup de parents qui font ça.

La mère qui dit à sa fille « si tu ne te maries pas avec un tel tu vas nous faire

honte ». Alors parfois la fille se marie vraiment forcée, pour ne pas faire honte

à ses parents mais elle est malheureuse dans son mariage et en général ce

genre de mariage se solde par un divorce. Parfois la fille va se sauver de chez

elle ou se suicider pour éviter de se marier avec un homme dont elle ne veut

pas.

Mais il y a des hommes aussi qui

causent des problèmes à la famille.

Par exemple il font semblant de

pratiquer, ils fréquentent la


mosquée tous les jours et dès qu’ils ont eu la fille qu’il veulent, qu’ils sont mariés

avec, alors ils laissent tout tomber, salat et le reste. Ou alors, ils font semblant pour

avoir les papiers et une fois qu’ils les obtiennent ils changent complètement de

comportement. Non ! Il ne faut pas trahir la confiance des parents. Tout cela ne

fait pas partie de l’Islam.

La semaine dernière, un jeune est venu me voir en me disant : on a essayé de

demander une fille en mariage à son père, on est du même pays mais nous

sommes de deux tribus différentes. Mes ancêtres sont des pêcheurs et leurs

ancêtres sont des guerriers. Et le père ne veut pas la marier pour cette raison

là.

Soubhan Allâh ! Le frère est musulman, il pratique sa religion, il a un travail et

la fille veut se marier avec lui mais le père ne veut pas ... Il faut que l’on

change ça, il faut que l’on essaye de faciliter le mariage à nos enfants. Essaye

de proposer un mari à ta fille. Si elle ne veut pas alors ce n’est pas grave.

Demande lui ses critères de choix.

Au temps du Prophète il y avait une femme divorcée que son

père a remarié de force. Elle est partie voir le Prophète pour lui raconter

et il a annulé ce mariage.
Une autre femme avait été mariée à son cousin par son père. Elle est partie

dire au Prophète que son père l’avait mariée à ce cousin pour

élever sa situation sociale et financière. Le Prophète lui a donné le choix

entre rester mariée avec lui si elle le voulait ou bien le divorce. Elle a répondu

qu’elle allait rester mariée avec lui mais qu’elle était venue parler de sa

situation pour montrer aux femmes que leur tuteur n’a pas le droit de les

marier de force.

Il n’y a pas de mariage sans tuteur mais il n’y a pas de contrainte

dans le mariage.

Ce sont deux notions qui vont ensemble.

Hélas il y a beaucoup de mariages forcés … et qui se soldent par des divorces

ou au minimum le malheur de la fille.

Mais qui peut vouloir ça pour ses enfants ? C’est ta fille soubhan Allâh…, la

prunelle de tes yeux.

Quelle est la personne qui aime ses enfants plus que les parents ?

Comment veux-tu que ta fille soit heureuse alors que tu l’as mariée de force.

Tu vas être injuste avec ta fille si tu fais ça.

Je lance un appel aux parents en vous disant : ne mariez pas vos enfants de

force et je lance un appel aux enfants en vous demandant de vous concerter


avec vos parents et ne vous mariez pas sans la présence du tuteur car cela est

interdit.

Il nous reste encore deux conditions du mariage, nous verrons le reste lors des

prochains sermons in sha’a Allâh.

Sermon donné par le frère Abou Younes


La semaine dernière nous avons parlé de deux conditions du mariage parmi les

quatre, le tuteur et le consentement mutuel.

La troisième condition est de :

3) Prendre des témoins pour assister au mariage

Il faut choisir au moins deux personnes qui pratiquent correctement leur

religion et qui sont dignes de faire un bon témoignage s’il le faut. Des

personnes pieuses, qui craignent Allâh .

La quatrième condition

4) La dot

Allâh dit : « Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon

gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et

de bon cœur. » [Sourate 4 - Verset 4]

A l’époque, avant la révélation de ce Verset, les pères qui mariaient leurs filles

prenaient la dot et la mettaient dans leur poche. Puis Allâh a révélé ce

Verset.
Aucune personne, ni ton père, ni ta mère, n’a le droit de prendre quoi que ce

soit de ta dot sans ta permission. C’est quelque chose que le mari donne à la

femme pour pouvoir se marier avec elle et c’est un « premier cadeau » si l’on

peut dire, qui fait que l’amour va s’installer dans le couple.

Un grand problème aujourd’hui c’est que pour

les dots on atteint des sommes on va dire …

monstrueuses, faramineuses.

Si un te dit « j’ai donné ma fille en mariage pour

un million » un autre répond « alors moi je vais

la donner pour deux millions … ! » Et la mère

mère qui dit « ah vous voyez, pour ma fille il a

donné 15000€ » et une autre dira « moi il a donné 30000 ! » Pourquoi cela ?

Pour les gens.

Dans la religion la dot n’est ni une petite somme ni une grande.

D'après 'Âmir Ibn Rabî'a , une femme de la tribu des Banû

Fazâra se maria moyennant une paire de sandales. L'Envoyé de Dieu

lui demanda : « Te satisfais-tu d'avoir pour dot une paire de


sandales ? » Ayant répondu que oui, le Prophète ratifia le mariage. [

Rapporté par Ahmad, Tirmidhy et ibnu maja’]

On rapporte d'après Anas que lorsque Abû Talha a

demandé Umm Sulaym en mariage, celle-ci lui répondit : « Par Dieu !

On ne se refuse pas à un homme comme toi, mais voilà, tu es incroyant, et

moi, je suis musulmane ; il ne m'est donc pas permis de me marier avec toi.

Ceci dit, si tu te convertis à l'islam, ta conversion me suffira comme dot et je ne

te demanderai rien d'autre. » Et il en fut ainsi.

Abd ar-Rahmân Ibn `Awf s'est marié pour la modique somme

de cinq dirhams et l'Envoyé de Dieu n'y a pas vu d'inconvénient.

Sa’id ibn al mussayyib un tabi’i, a marié sa fille à un de ses élèves

pour deux ou trois dinars…Sa fille n’était pas n’importe qui, c’était une pieuse

qui connaissait le Coran par cœur et qui avait toute la science de son père.

Après s’être marié le jeune ne venait plus au cours de Sa’id al mussayib

et lorsque ce dernier lui a demandé pourquoi ces absences il a

répondu : « toute la science que tu as, je l’ai à la maison à travers ta fille. »


De nos jours, le mariage c’est devenu de la vente et de l’achat.

Ô vous les musulmans, arrêtez de faire du commerce avec le mariage !! Le

mariage est fait pour que nous puissions préserver notre chasteté.

A l’époque du Califat de Umar ibnu khattab , les gens ont commencé

à surenchérir dans le montant de la dot. On rapporte d'après 'AbdAllâh Ibn

Mus'ab que 'Umar a dit :

« Que la dot que vous donnez aux femmes ne dépasse pas les quarante

onces d'argent, car ce qui dépasse ce montant sera versé au bénéfice du

trésor public. »

Une femme lui rétorqua : « Il ne t'est pas permis de dire une chose

pareille »

– « Et pourquoi donc ? » lui demanda 'Umar interloqué.

– Parce que Dieu dit : « [...] eussiez-vous donné à l'une d'elles un quintal

d'or » lui répondit-elle.

'Umar s'exclama alors : « Une femme a raison et un homme a

tort ! »
Regardez comment Umar a écouté cette femme et lorsqu’il a su

qu’elle disait la vérité alors il a accepté et a reconnu s’être trompé.

De nos jours, on n’accepte pas la vérité comme ça. Lorsque tu entends une

vérité, alors suis-la.

Une autre grande catastrophe de nos jours c’est

le gaspillage lors des mariages.

L’islam permet de fêter le mariage mais dans les

limites fixées par Allâh et la sounah.

Allâh dit :

«[…] Et ne gaspille pas indûment,car les

gaspilleurs sont les frères des diables; et le Diable

est très ingrat envers son Seigneur. » [ Sourate

17 – Verset 26 et 27 ]

L’argent est gaspillé dans la dot, dans les préparatifs, pour les traiteurs, dans ceci

dans cela…et des fois, tout cela ne rime à rien, un frère qui s’endette pour payer

son mariage 10.000€ !!!


On gaspille trop, on fait trop d’excès dans les mariages alors que pour investir

dans des projets d’aide aux musulmans ou la construction de mosquées on

manque d’argent.

Sermon donné par le frère Abou Younes


Nous sommes toujours dans le sujet du mariage, je vous demande mes frères

et sœurs de prêter l’oreille et le cœur pour quelques instants durant lesquels

nous allons terminer ce sujet sur le mariage.

La semaine dernière, nous avons parlé des piliers ou conditions du mariage qui

sont au nombre de quatre (le tuteur, les témoins, le consentement et la dot)

Il y a un point sur lequel je voudrais

insister c’est ce que les gens appelle «

la fâtiha » : ils pensent que le fait de

ramener un imam ou de ramener

comme ils disent un « tâleb » à la

maison, qui va réciter du Coran et

qu’à la fin de l’assemblée il va faire

une invocation et lire la sourate al

fâtiha, suffit à ce que le mariage soit conclu.

Le mariage n’est pas conclu en Islam si les quatre conditions citées plus haut ne

sont pas réunies.

Un autre point sur lequel il faut insister c’est le fait de faire un acte écrit. Car

surtout en France et en Europe, l’imam d’une mosquée ne peut pas donner un

acte écrit. Donc il faut faire le mariage à la mairie pour préserver les droits de
chacun. Il y a des frères qui disent que ce n’est pas utile du moment que l’on

fait le mariage « shar’i ».

Non ! C’est pour garantir les droits de chacun. Un exemple : un frère qui veut

emmener sa femme au hajj, il ne peut pas dire "j’ai fait un acte de mariage

shar’i verbal." Le consulat va lui demander l’acte de mariage. Donc il faut avoir

l’acte de mariage. Quand on part en vacances avec notre femme, si on se fait

contrôler dans nos pays musulmans et que l’on n’a pas d’acte, on va être

emmenés au poste.

Donc pour préserver les droits de chacun et même après le mariage pour

garantir que les enfants seront reconnus comme les enfants de « Monsieur » et

« Madame » un tel. Rien n’empêche aussi de faire l’acte de mariage islamique

au Consulat pour ceux qui le souhaitent.

Nous allons parler du mariage mais surtout des innovations et interdits que

commettent les gens durant le mariage.

le gaspillage

des pratiques contraires à la Sunna


Il y a le gaspillage du temps car

les gens passent des mois à

préparer le mariage. Le gaspillage

de l’argent : les grosses voitures

louées pour le jour du mariage,

les grandes salles avec traiteur,

les groupes de musique…

Parce qu’un tel a vu le voisin ou

un membre de la famille marier sa fille ou son fils en prenant une grande salle, en

faisant une grande fête avec groupe de musique etc, alors lui va vouloir faire

mieux, dépenser encore plus.

Il va devoir s’endetter pour faire plus alors qu’il débute sa vie de couple. Des

milliers et des milliers d’Euros qui sont dépensés, mais pas de la bonne

manière, celle qui satisfait Allâh alors que des millions de nos frères et

de nos sœurs en Palestine, en Iraq, au Soudan, meurent de faim et même

juste autour de nous des musulmans qui manquent de moyens alors que ces

gens dépensent des milliers d’Euros juste pour une nuit.

Et pourquoi ? Juste pour que les gens disent : « ah un tel, il a fait un

mariage…mâ sha’a Allâh ! »


Tu achètes l’agrément et la satisfaction des gens par la colère et l’insatisfaction

d’Allâh .

Qu’est-ce que tu vas dire le Jour du Jugement ? Tu n’as pas honte ?

Les gens louent des villas, des grandes salles, des voitures, tout cela juste pour

se montrer devant les gens.

Est-ce que les compagnons se mariaient de la manière dont les

musulmans de nos jours se marient ?

Certes l’islam nous appelle à montrer notre joie le jour du mariage, à le

célébrer et à faire un bon repas, ce que l’on appelle « al-walima », le prophète

a conseillé de le faire.

Il a dit à abderrahman ibn awf par exemple :

« Prépare, ne serait ce qu’un mouton » [ Rapporté par Boukhari, Fateh n° 2048

Mais nous, nous sommes partis dans l’excès et le gaspillage et nous avons

inventé beaucoup de choses.


A l’époque du Prophète , lorsqu’il y avait un mariage, les femmes

se réunissaient et jouaient du « bendir » (tambourin). C’est l’instrument qui est

autorisé en islam.

Aujourd’hui il y a les groupes de musique et si ce n’est pas ça il y a la sono

avec toutes les chansons et toutes les sortes de musiques.

Le prophète nous a averti de cela dans un hadith authentique :

« Il y aura des gens de ma communauté qui déclareront licite l’adultère, le port

de la soie pour les hommes,

la consommation du vin et les instruments de musique »

Celui qui fait tout pour avoir l’agrément, la satisfaction d’Allâh

même au détriment de la satisfaction des gens alors Allâh

sera satisfait de lui et fera en sorte que les gens le soient aussi.

Et à l’inverse, celui qui court vers la colère d’Allâh pour obtenir

l’agrément et la satisfaction des gens alors Allâh ne lui

accordera pas Sa satisfaction et fera en sorte que les gens ne seront

jamais satisfaits de lui non plus.


Dans nos adorations, nous devons rechercher la satisfaction d’Allâh et

Son agrément et le mariage fait partie de l’adoration et est même considéré

comme la moitié de la religion. Donc nous devons être sincères et tout faire

pour satisfaire Allâh dans le mariage.

Un autre problème durant les fêtes de mariage c’est que l’on invite les gens

connus, célèbres et que l’on délaisse les gens qui sont pauvres.

Il y a aussi des gens qui ne répondent pas à l’invitation. Si on vous invite dans

un mariage dans lequel il y a du haram, des actes illicites alors il ne vaut mieux

pas y aller. Par contre, plus tard, il est bon d’aller féliciter le marié.

Le prophète nous a enseigné de dire à cette occasion :

« Qu’allâh vous bénisse et bénisse ce qu’il y a entre vous et vous unisse

dans le bien.

Qu’allâh vous donne une descendance pieuse qui adore Allâh et s’éloigne de

shaytan. »

Il y a aussi dans les mariages des femmes ou des hommes qui donnent des

billets d’argent à la mariée ou au marié et à chaque fois qu’un billet est donné,

une femme crie « un tel ou une telle a donné tant de Euros »


Si on veut donner de l’argent en

cadeau on peut le faire mais

discrètement. Il ne faut pas

l’annoncer comme cela devant tout le

monde car peut-être que dans

l’assemblée, des gens qui n’ont pas

les moyens vont se sentir mal à l’aise

de donner moins que les autres.

Le mieux est de faire des enveloppes, avec des petits mots aussi, des

invocations pour les mariés.

Il y a aussi la mixité entre hommes et femmes dans les mariages. Ne

fréquentez pas les mariages où les hommes et les femmes se mélangent.

Il y a dans ces mariages des hommes et des femmes qui ne se connaissent

pas, étrangers les uns pour les autres et qui commencent à danser ensemble.

Est-ce que tu veux que l’on danse avec ta femme, est-ce que tu veux que l’on

danse avec ta sœur, avec ta mère ? Alors ne le fait pas avec la femme des

autres ou leur sœur ou leur mère.

Dans les mariages, la mariée est préparée, embellie, maquillée de la plus belle

manière qui soit. Peut-être que son mari ne la verra plus jamais aussi belle que

ce jour là.
Comment un homme peut-il accepter que sa femme préparée pour avoir la plus

belle apparence soit assise dans une salle et que tous les hommes invités à ce

mariage la regardent. A quoi crois-tu que vont penser ces hommes en

regardant ta femme ? Il est où l’honneur du musulman ? Il faut se préserver.

Et cette femme-là elle va s’habiller avec une quantité de robes différentes : un

habit berbère, un habit indien, un habit égyptien…elle passe sa journée à

changer de vêtements, pourquoi ? Pour paraître devant les gens. Pas pour son

mari.

Si on la préparait ainsi à chaque fois et qu’on la laissait avec son mari ce serait

bien, mais on la prépare pour que tous les gens la regardent. Où en sommes-

nous par rapport à l’islam ?

Est-ce que les Compagnons se mariaient de cette façon ? Ne serait-ce

que vos grands parents, est-ce qu’ils se mariaient de cette façon ?

Il reste un point très,

très important.

Il est conseillé de

débuter sa vie de couple,

surtout la nuit de noces

en faisant une prière de


deux raka’t, comme ça tu commences cette nouvelle vie de la meilleure manière

qui soit.

Le prophète nous apprend cette sunnah qui consiste à poser la main

sur la tête de sa femme et de dire l’invocation suivante :

« ô Allah, je Te demande le meilleur de ce qu'il y a en elle et le meilleur de ce

vers quoi Tu l'as prédisposée et je me réfugie auprès de Toi du mal qu'il y a en

elle et du mal vers lequel Tu l'as prédisposée. »

Et lorsque le mari touche sa femme et consomme son mariage qu’il dise :

bismiLlâh. C’est le minimum. Et le prophète nous apprend cette

du’a :

"ô Allâh ! Eloigne shaytan de nous et de ce que tu vas nous octroyer." (la

descendance)

Cela doit se dire avant chaque relation intime avec sa femme et le prophète

ajoute que si un enfant naît suite à cet acte là alors il sera

protégé par Allâh .


Pour finir, il n’y a pas de mot pour exprimer ou décrire l’innovation dont je vais

parler à présent. C’est un « munkar », une turpitude, un grand mal qui règne

dans notre société.

Mais c’est uniquement traditionnel, à cause de l’ignorance. Il n’y a aucun mot

pour le décrire mais les gens le connaissent tous : c’est l’innovation du drap.

Où la pudeur ? Où l’honneur ?

C’est vraiment honteux et grave, c’est vraiment rabaissant et blessant pour ces

femmes et ces hommes à qui l’on demande la preuve qu’ils ont consommé leur

mariage, et la preuve de la virginité de cette fille-là. Cela ne concerne que le

couple.

Pourquoi le divulguer devant tout le monde ?

Ils exigent de voir le drap le lendemain voire même parfois dans la soirée. Il y

a même des fois dans les mariages, la gouvernante, ou la cousine ou la tante

ou la mère du marié qui est là derrière la porte et attend le drap.

Même, dans nos pays d’origine, le mari s’isole dans une pièce avec sa femme

et tout le monde est à l’extérieur en train de chanter et de réclamer le drap

avec les gouttes de sang de cette virginité. C’est honteux, c’est rabaissant et

c’est grave.
Le prophète nous interdit de dévoiler les secrets du couple. Si

la femme voit une chose de son mari ou l’homme voit une chose de sa femme,

ils n’ont pas le droit de le divulguer à qui que ce soit.

Arrêtons ce massacre, arrêtons ces interdits, arrêtons ces « munkar » (actes

blâmables) et ces hérésies.

Chers frères et sœurs, le mariage est la moitié de la religion mais il faut faire

son maximum pour se marier comme Allâh l’agrée, comme Il le souhaite

et comme le prophète nous l’a appris selon les principes de

l’islam en les respectant pour que l’on puisse par la suite jouir d’une bonne vie

de famille, une vie de famille heureuse.

Car si le début du mariage est fait sur de bonne bases, des bases solides, ce

qui viendra après ne sera in sha’a Allâh que bonheur, réussite, miséricorde.

Qu’Allâh fasse que les célibataires trouvent des épouses et des époux

pieux.
Qu’Allâh préserve les couples et les familles de tout mal.

Sermon donné par le frère Abou Younes

Certaines parties du livre ont été modérées


afin de ne pas heurter la sensibilité de nos plus jeunes lecteurs

Préface

Introduction

Le mariage et ses buts

Les avantages du mariage

Le mérite de la chasteté et les méfaits du péché

L'importance du sexe dans la vie

Le désir sexuel

L'appareil génital de l'homme et de la femme

L'appareil génital mâle


L'appareil génital féminin

Que faire pour satisfaire l'épouse ?

Que faire pour satisfaire le mari ?

Les prémices du sexe

Les politesses sexuelles

La nuit de noce et la défloration

L'art de la pratique sexuelle

L'importance de la sincérité dans la relation sexuelle

Les positions sexuelles

Problèmes d'ordre sexuel

La faiblesse sexuelle chez l'homme

La faiblesse sexuelle chez la femme

Réponses pratiques aux questions sexuelles


Page 1 - Page 2 - Page 3

Onze conseils pratiques au bonheur conjugal

La sexualité en Islam, arts, pratiques et conseils - Editions Al-Kitab


Louange à Allah et Paix et Bénédiction sur Son noble Prophète Muhammad, ainsi

que sur sa famille et ses compagnons vertueux. [...]

Il est possible de critiquer le caractère clair et osé de ce livre que ce soit au

niveau des détails exposés ou des sujets définis. A cela, nous disons : l'Islam ne

nous a-t-il pas enseigné toute chose et éduqué à tous les points de vue ? Ne nous

a-t-il point enseigné les règles et bienséances à respecter dans le mariage et le

divorce ? La prière et le jeûne ? Le repas et le sommeil,... la guerre, le

commerce, les mœurs, et bien d'autres ... ? Il nous a même enseigné comment

faire nos besoins et dans les détails ! C'est-à-dire dans quelle position, quelle

direction, que dire avant et après, par quel pied faut-il entrer, quelle main utiliser

pour se purifier, ...

Ainsi, si un point aussi banal, quoique important, que la satisfaction des besoins

naturels a été bien expliqué dans la religion, pourquoi la sexualité ne le serait-elle

pas ? De plus, si la religion ne nous l'enseigne pas, qui doit le faire ? Les films

pervers [...] sont loin d'être l'enseignement que le Croyant doit recevoir à ce sujet

! II apparaît ainsi que ce sujet doit être traité car la religion le traite dans les

détails. L'apprentissage se doit d'être clair et précis. [...]


D'autres diront peut-être qu'il n'était absolument pas utile de traiter un tel sujet.

Nous répondons à ceux-là : Apprenez votre religion, apprenez ce qu'elle enseigne,

lisez et instruisez-vous ! Le Coran, Parole d'Allah, traite ce sujet. La Sunna,

paroles, faits et acquiescements du Prophète , traite ce sujet et détaille ce

que le Coran mentionne. Et les livres de jurisprudence islamique, paroles et

enseignements des grands imams sur base du Coran et de la Sunna, traitent ce

sujet en détaillant de manière très approfondie ce que ces deux sources nous

enseignent. N'apprendrions-nous donc pas ce que tous ceux-ci nous enseignent ?

Laisserons-nous les gens dans leur ignorance à faire ce que chacun lui plait, licite

ou pas soit-il ?

Nous remercions et louons Allah pour Ses nombreux bienfaits et attestons

qu'Il est Seul et Unique et que Muhammad est Son Messager et serviteur.

Louange à Allah et Paix sur Ses serviteurs qu'Il a choisis.


Allah dit :

{ Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que

vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et

de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent }

[ Sourate 30 – Verset 21 ]

{ C'est Lui qui vous a créés d'un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu'il

trouve de la tranquillité auprès d'elle }

[ Sourate 7 – Verset 189 ]

{ Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles }

[ Sourate 2 – Verset 187 ]

Quant au Prophète bien-aimé il dit :

« La vie (d'ici-bas) est jouissance et la meilleure de ses jouissances est la femme

vertueuse »
[Rapporté par Muslim (1467), al-Nasâ'î (3232), Ibn Mâjah (1855), ainsi que

d'autres selon Abd Allah Ibn Amr ]

Certes, l'Islam, de par sa grandeur, veut la formation d'hommes croyants

accomplis aussi bien physiquement, intellectuellement ou moralement, libres des

maux du refoulement et de la privation. Aussi, une société forte et unie débute

par le foyer conjugal. Jamais cette union sur base d'amour et d'affection ne

pourra se concrétiser au sein du foyer conjugal si ce n'est pour trouver la

profonde quiétude morale et physique.

II y a plusieurs raisons quant à l'existence de ce livre dont la plus importante est

que je voulais avec enthousiasme développer des sujets auxquels nous sommes la

plupart du temps confrontés dans notre vie conjugale, et que plusieurs ne voient

qu'à travers une fenêtre étroite. Dû à l'ignorance flagrante de telles choses,

exposant la vie du couple à plusieurs chocs brutaux et de nombreux problèmes, le

bonheur conjugal auquel aspire le couple ne peut que se briser, dès la première

nuit, n'apportant dans leur nouvelle vie qu'une jouissance sans valeur réelle, car

ils négligent un point important : connaître les règles morales et physiques en

rapport à la vie de couple, empêchant l'homme et la femme d'atteindre la

jouissance et le plaisir recherché dans la pratique sexuelle.


La pratique sexuelle est le seul acte qu'en délaissant on prive également l'autre,

alors que l'on peut très bien accomplir n'importe quel autre acte de la vie sans la

participation du conjoint, tel que manger, boire ou voyager, etc. L'Islam porte à la

question sexuelle entre conjoints une grande attention, à cause de son danger et

de son importance. Il est à savoir que la pratique sexuelle est un art, au même

titre que les autres aspects de la vie, que les époux se doivent d'apprendre et

d'assimiler. C'est pourquoi il faut y prêter attention, s'épanouir en ce sens et le

pratiquer dans le cadre de la liaison licite, car c'est l'une des clefs du bonheur

conjugal, de même que négliger cela engendre de nombreux problèmes de taille

entre conjoints, menant à l'échec du mariage et la dislocation de la famille. Nul

étonnement puisque le désir sexuel est une partie importante de la vie de

l'homme.

Et si nous parlons de la sexualité, ce n'est pas pour dire qu'il s'agit d'un acte

biologique comme chez les animaux, mais bien d'une aptitude morale et physique

qu'Allah Azawajal a accordée à l'homme pour l'aider à « s'extérioriser » vers

l'autre, la femme, et pour s'unir à elle. Ainsi, nous pouvons comprendre l'utilité de

ce livre. C'est un effort que j'espère être profitable face aux erreurs mais aussi

afin d'initier les époux à une vie sexuelle commune, leur apprenant de manière

pratique tout acte permis dans la sexualité en Islam. Il est possible d'être choqué

des propos clairs et osés dans les sujets de la sexualité, certains pourraient peut-

être même nous en vouloir, et d'autres nous critiquer, mais c'est une chose que
nous accepterons pour autant que cela engendre une vie de couple vertueuse et

joyeuse pour les mariés et futurs mariés.

D'ailleurs, les Savants et les juristes parmi les quatre écoles et autres ont rédigé

de nombreux ouvrages pour expliquer ce que la religion permet dans ce domaine,

ce qu'elle ordonne et ce qu'elle recommande. L'une des règles de jurisprudence

nous apprend que le moyen prend le jugement du but, règle connue auprès des

juristes. Si le but du mariage en Islam est de préserver la chasteté de chacun des

époux, alors tout moyen menant à cette préservation, parmi les caresses et les

attouchements avant la copulation, selon ses diverses formes et pratiques, est

recommandé et affirmé, obligatoire même dans certains cas. C'est ce que les

Savants ont expliqué dans leurs livres de manière claire et suffisante en sorte que

le Musulman n'ait plus aucun doute à ce propos, chose qu'il se doit de connaître

et d'apprendre car cela fait parti de la religion.

Et le Prophète disait :

« Celui pour qui Allah veut du bien, il l'instruit dans la religion ».

[Rapporté par al-Bukhârî et Muslim selon Muâwiya Ibn Abu Sufyân]

L'ignorance s'est répandue parmi les gens, ils ne connaissent pas leur religion,

leur compréhension est faussée, ils n'ont pas pris connaissance des livres et des

ouvrages de science concernant les règles islamiques dans ce domaine, ils


ignorent tout de la bienveillance envers la femme et de la pratique sexuelle avec

l'épouse, les permissions de chacun vis-à-vis de l'autre dans la jouissance,

jouissance réciproque n'étant sujet ni à la gêne ni à restriction dans une position

plutôt qu'une autre, dans un cas plutôt qu'un autre et dans une méthode plutôt

qu'une autre... Tout ceci est devenu chose blâmable pour eux et difficile à

entendre. Ils ont même démenti ce dont ils n'ont aucune science à cause de leur

ignorance et ont refusé d'apprendre les règles de jurisprudence relatives à la vie

de couple, au point que la majorité des gens connaissent une vie de couple

bestiale.

Il est grand temps que l'ignorant délaisse son ignorance pour apprendre la science

islamique et ce qu'il ignore ou dénigre à cause de son ignorance. Il se peut donc

et est tout à fait possible que certaines personnes s'opposent catégoriquement à

un ouvrage tel que celui-ci, vu le contenu et la teneur de ce dernier. Aussi, cela ne

relève que de l'ignorance qui est l'origine de l'homme à sa naissance.

{ Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir }

[ Sourate 16 – Verset 78 ]
Le Prophète , à travers son message, nous a appris par rapport à notre vie

tout ce qui se rattache à notre religion. Il nous a enseigné toutes les règles et

politesses à observer en matière de culte comme la prière, le jeûne, le pèlerinage,

le mariage... Serait-il donc sage qu'il nous ait enseigné comment faire nos besoins

et comment s'en purifier mais qu'il ne nous rien appris au sujet de la sexualité

conjugale ? La réponse se trouve auprès de toute personne dotée d'intelligence.

C'est pourquoi le Prophète dit :

« Je n'ai laissé de chose qu'Allah vous a ordonné sans vous l'avoir commandée et

je n'ai laissé de chose qu'Allah vous a interdit sans que je ne vous l'ait prohibée ».

[Voir al-Silsila al-Sahîha d'al-Albânî, 1803.]

Quant à Abu Dhar , il nous dit : « Le Prophète nous a quittés mais il

n'y a d'oiseau battant des ailes dans le ciel sans qu'il ne nous en ait cité un savoir

». [Voir al-Silsila al-Sahîha d'al-Albânî, 1803.]

Aussi, l'un des premiers chapitres que l'on étudie dans les livres de jurisprudence

est ce qui a trait aux annulations des ablutions, condition indispensable pour la

validité de la prière. C'est pour cette raison que les livres de jurisprudence traitent

ce point dès le début car il incombe à tout Musulman de connaître ces


annulations. Ainsi, il est mention des annulations des ablutions dues au sexe et au

rapport charnel telles l'éjaculation de sperme ou la pénétration du pénis dans le

vagin... Quiconque donc ignore ou néglige un tel point ignore ou néglige comment

préserver ou retrouver la pureté rituelle indispensable pour une prière valable.

En outre, que peut-on dire du verset suivant ? :

{ On vous a permis, la nuit de jeûne, d'avoir des rapports avec vos femmes }

[ Sourate 2 – Verset 187 ]

Le terme « rapports » désigne ici, comme dit al-Zajjâj, tout ce que l'homme désire

de son épouse. Cela montre clairement qu'Allah a permis aux époux

l'ensemble des caresses et jeux de l'amour. S'opposer ainsi à ce que nous

enseigne la religion concernant la vie sexuelle entre époux est une ignorance vis-

à-vis du Coran et de la Sunna, expliquant davantage et plus amplement le sujet.

Que dire aussi des versets suivants ? :


{ Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles }

[ Sourate 2 – Verset 187 ]

{ Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre champ comme

vous le voulez }

[ Sourate 2 – Verset 223 ]

Allah n'a-t-il point autorisé au mari de prendre son épouse de la manière qui

la satisfait en jouissant sans aucune gêne ? De plus, les hadîth expliquent ce

verset en nous enseignant qu'il est permis d'aller à son épouse par devant ou

derrière dans le vagin (sans oublier l'interdiction de la sodomie) ou toute autre

position, ... De ce fait, si le Croyant cite ce qu'Allah dit, aura-t-il péché dans

sa parole ? Ou est-ce plutôt celui qui s'oppose de traiter un tel sujet pour

l'expliquer aux Musulmans qui est dans le tort ?

La religion englobe donc tous les aspects de la vie de l'être humain et rien n'est à

rejeter. Car la religion est complète :

{ Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon

bienfait.
Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous }

[ Sourate 5 – Verset 3 ]

L'Islam prend la voie du juste milieu en posant les limites et les règles à observer

en tant que Musulman. Enfin, il faut savoir que tout ce que nous allons dire

s'adresse aux frères et sœurs désireux de pratiquer leur religion de la manière

acceptée notre Seigneur. Quant à ceux qui ne suivent que leurs passions et qui

n'ont que peu de foi et de pudeur, le Prophète dit : « Ce que les gens ont

retenu des paroles du premier temps de la prophétie (est) : Si tu n'as pas honte,

fais ce que tu veux ». [ Rapporté par Ibn 'Asâkir d'après Abu Masûd al-Badrî. Voir

Sahîh al-Jâmi, n° 2.]


L'Islam aperçoit la sexualité de l'homme au même titre que ses autres désirs.

C'est pourquoi nous trouvons qu'il a instauré des règles conformes à l'instinct et à

la nature afin de satisfaire ces désirs. L'Islam n'a guère tout permis comme le font

les libertins mais il n'a pas non plus tout interdit comme le font certains ascétiques

et fanatiques. Au contraire, la position de l'Islam offre le droit d'assouvir ses désirs

et de concrétiser le but de tout être humain.

C'est pour cela que le mariage en Islam est la voie unique permettant de satisfaire

les appétits sexuels sans causer de préjudice à la société. C'est une oasis de paix

regroupant un homme et une femme en leur attribuant la quiétude morale et

physique.

Ce lien, qu'est le mariage, est la base de la combinaison des choses dans ce

monde. C'est ce que souligne la parole d'Allah :

"Louange à Celui qui a créé tous les couples de ce que la terre fait pousser,

d'eux-mêmes, et de ce qu'ils ne savent pas !"

[ Sourate 36 – Verset 36 ]
Allah dit aussi :

{ Et de toute chose Nous avons créé (deux éléments) de couple.

Peut-être vous rappellerez- vous ?} [ Sourate 51 – Verset 49 ]

Cependant, l'Islam n'est point tel, comme d'autres tendances, à laisser libre cours

à ce lien ou à le délaisser, sans aucune règle. Au contraire, il lui donne l'aspect

naturel que ce lien entre un homme et une femme doit avoir, en respectant la

passion et le penchant vers l'autre, tout en leur rappelant qu'ils se réunissent pour

une certaine cause. Car il se doit d'y avoir un but dans ce lien.

Le Saint Coran a clairement présenté ce but sous forme évocatrice dès lors qu'il

dit :

{ Vos épouses sont pour vous un champ de labour. } [ Sourate 2

– Verset 223 ]

De ce fait, il a instauré le but de ce lien entre les deux sexes, car l'Islam considère

le mariage comme la seule voie naturelle dans la procréation et l'assouvissement

du désir sexuel.
Il permet donc de concrétiser un but humain sans négliger la jouissance

personnelle. C'est pourquoi il incite au mariage et le facilite, tout en le considérant

comme une façon d'atteindre l'agrément divin et Sa récompense.

L'Islam ne voit pas uniquement dans le mariage un moyen d'unir l'homme et la

femme, et un corps à un autre, ou d'assouvir les désirs et les appétits sexuels. Sa

vision est plus profonde et plus grande : il s'agit d'un édifice servant à bâtir le

genre humain.

Mais c'est aussi un apaisement et une quiétude du point de vue individuel. Et d'un

point de vue social, c'est une obligation communautaire. Pour cette raison, la vie

de couple doit se baser sur l'entraide et l'échange de sentiments. Les époux

doivent vivre l'un comme l'autre comme une entité, partager le même lit et

ressentir que chacun appartient à l'autre.

Ceci est l'un des symboles les plus grands de cette union et l'une des preuves les

plus fortes de ce lien, que nécessite la vie conjugale. Le mariage a été décrété

pour se protéger de la fornication. L'adultère ou la fornication est une pratique

dont le Musulman doit absolument s'éloigner.

De plus, quand la femme entrait en Islam au début, il lui était demandé de

respecter les consignes citées dans le Coran et spécifiques lors du serment

d'allégeance.
{ Ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment

d'allégeance, (et en jurent) qu'elles n'associeront rien à Allah,

qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère,

qu'elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu'elles ne

commettront aucune infamie ni avec leurs mains ni avec leurs

pieds et qu'elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable,

alors reçois leur serment d'allégeance, et implore d'Allah le

pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très

Miséricordieux. } [ Sourate 60 – Verset 12 ]

Le mariage est avant tout une manière de préserver sa religion et sa chasteté.

C'est un remède pour les cœurs et les âmes et une paix pour l'esprit,

spécialement pour les jeunes, pleins de vitalité et de vigueur.


Les avantages du mariage consistent à baisser le regard, à se prémunir contre la

débauche, à espérer une descendance pieuse, à purifier le cœur donc à la

raffermir pour assumer la foi donc à le décharger des soucis du ménage et des

affections. Il consiste aussi à procurer le repos à l'âme ainsi que la richesse et

l'ouverture de l'homme sur ce qui rend nostalgique au Paradis.

Quant aux inconvénients, ce sont l'incapacité d'assurer le licite et d'assumer les

droits de l'épouse en toute circonstance. C'est pourquoi le mariage a plusieurs

avantages et joue de nombreux rôles que nous allons brièvement citer :

Les aspects sociaux

Le but de cette union n'est pas seulement la jouissance, il faut que cela mène

également à la procréation.

Le premier but du mariage pour le couple est d'avoir une descendance pieuse,

adorant Allah et invoquant en leur faveur après leur mort, tout en respectant

leur mémoire auprès des gens.

Le Prophète dit d'ailleurs :

« Épousez [la femme] tendre et fertile, car je serais avec vous plus nombreux que

les (autres) Communautés».


[Hadîth authentique rapporté par Abu Dâwûd (2050) et d'autres selon le hadîth de

Macqal Ibn Yasâr. Voir Sahîh al Jâmi (2940)]

Et pour tout cela, Allah a fait que la continuation du genre humain dépend

du mariage tout en considérant le préjudice porté à autrui comme l'un des

troubles les plus grands sur terre.

{ Dès qu'il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le

désordre et

saccager culture et bétail. Et Allah n'aime pas le désordre ! }

[ Sourate 2 – Verset 205 ]

Le mariage, comme l'a légiféré le Seigneur, est la voie unique et sûre pour la

continuation du genre humain et son existence. C'est pourquoi Allah

ordonne à Ses adorateurs de désirer une descendance lorsqu'ils pratiquent l'acte

sexuel avec leur épouse.

{ Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu'Allah

a prescrit en votre faveur ... } [Sourate 2 – Verset 187 ]

Ce qu'Allah a prescrit ici représente la descendance. Le respect de ce rôle

important dans le mariage leur permettra à tous deux de concrétiser les divers

buts sociaux relatifs au mariage. La vie de couple de ce point de vue pourrait être
touchée de quelques désagréments et lourdes responsabilités, mais cela n'est rien

comparé à l'amertume de la solitude que ressent celui qui n'a pas d'enfant, année

après année.

Les aspects éducatifs

La chasteté :

Le but du mariage islamique est de protéger les mœurs, il interdit la fornication

tout en ordonnant la continuation du genre humain aux hommes et aux femmes.

Ils doivent, à travers leur liaison, respecter les règles protégeant les mœurs du

libertinage et la société de la corruption. Les époux s'unissent par le lien du

mariage pour vivre et assouvir leurs désirs dans les limites qu'Allah a

instaurées.

Le but n'est pas d'apaiser le désir et le besoin, mais bien de se protéger contre

l'adultère et l'ensemble des turpitudes. Si assouvir son désir permet d'être chaste,

la chasteté elle ne peut être atteinte que par le but et l'intention, car si l'être

humain porte son intérêt uniquement sur l'assouvissement de ses appétits

sexuels, il n'y aura plus aucune différence entre lui et les bêtes.
L'homme comme la femme doit avoir un but noble et auguste à travers sa

jouissance n'étant autre que l'assouvissement du désir dans le licite pour se

protéger, se détourner et s'éloigner de l'illicite.

Abd Allah Ibn Masûd rapporte d'après le Messager d'Allah qu'il a

dit :

« Ô les jeunes, que celui d'entre vous qui est apte au mariage (et à ses

dépenses), qu'il se marie, car cela est meilleur pour baisser le regard et

est plus chaste pour le sexe. Quant à celui qui n’est pas capable, qu’il

jeûne. Cela sera pour lui une protection. » [ Rapporté pat al Bukhârî

(1905) et Muslim(1400) ainsi que d’autres]

Il apparaît clairement dans ce hadîth que le Prophète a insisté sur deux

points pour inciter au mariage : baisser le regard face à ce qu'a interdit Allah

et préserver sa chasteté contre l'adultère et toute turpitude.

« Si une femme plait à l'un d'entre vous et qu'elle pénètre son cœur, qu'il

aille à son épouse et coïte avec elle, car cela repoussera ce qu'il y a en lui

» [Rapporté par Muslim (1403), Abu Dâwûd (2151) et d'autres.]

D'après Usâma Ibn Zayd , le Prophète dit :


« Je ne laisserai après moi une tentation plus néfaste aux hommes que

les femmes ».

[Rapporté par al-Bukhârî dans le chapitre du mariage.]

Le mariage est certes une force et un moyen de purifier le cœur. C'est pourquoi il

a été ordonné à tous ceux qui voient une femme leur plaisant d'accomplir l'acte

sexuel avec leur épouse. Cela protégera leur personne et repoussera les

tentations. De plus, la jouissance corporelle et morale jouant son rôle vis-à-vis de

la personne, sa pensée, sa force morale et physique, elle ressentira bonheur et

paix, dès lors qu'elle pourra orienter sa capacité et son désir vers le plus pur des

chemins. Ce qui n'apportera que plus d'amour et d'union entre les époux. Pour

tout cela, l'Islam considère le mariage comme un édifice. C'est un édifice pour

deux personnes et pour une famille.

II n'en reste pas moins que l'Islam voit dans le mariage la voie unique permettant

de protéger la communauté contre le désordre et la décadence morale, et la

personne contre la corruption collective. Seul le mariage légal et l'union licite

peuvent apaiser le désir sexuel. Une vie terrestre sans jouissance est une vie

pénible, aussi la Sagesse d'Allah offre tous les moyens de vivre en

connaissant cette jouissance.

L'élévation du genre humain :


Le but du mariage n'est pas uniquement de préserver l'existence du genre humain

et la descendance. Plus important que cela est de l'élever, car c'est la grande

différence qu'Allah a instaurée entre l'homme et les autres créatures.

Assurer la descendance peut se concrétiser uniquement par l'enfantement, chose

dont sont aussi capables les animaux. Quant à son élévation, cela ne se retrouve

que chez l'homme, cela requiert éducation et religion. Nos enfants sont notre

chair, il faut donc qu'ils aient différentes personnalités, propres et spécifiques,

évoluant dans le temps. La famille doit protéger les enfants, les élever et les

éduquer d'une bonne manière, car la vie de la communauté dépend de leur bonne

éducation.

Que la personne soit un membre utile à la collectivité est un impératif, elle doit

connaître ses obligations et ses droits, elle ne doit pas uniquement aimer

demander mais tout aussi bien donner et échanger. Il faut l’élever en

connaissance de tous les aspects de la vie pour pouvoir assumer les diverses

responsabilités et faire face aux difficultés. C'est de cette éducation que nous

parlons et que nous espérons que les pères et mères donneront à leurs enfants,

pour qu'ils soient la relève de demain et la stratégie du futur.

Les aspects moraux


L'union entre un homme et une femme par le mariage a pour but moral

d'atteindre la paix et la quiétude.

Allah dit :

{ Dis: "En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort

appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers.}

[ Sourate 6 – Verset 162 ]

Et le Prophète dit :

«... et dans le commerce (charnel avec son épouse) de l'un de vous, il y a

une aumône »

[ selon le hadîth d'Abû Dhar chez Muslim.]

Il est affirmé dans la Sunna que la copulation entre les époux est récompensée et

figure parmi les aumônes auxquelles invite l'Islam.

L'Imam Muslim rapporte dans son Sahîh que le Prophète a dit :


«... Et tu as dans la copulation avec ton épouse une récompense »

Et eux de dire :

« Ô Messager d'Allah ! L'un de nous assouvit-il son désir et en obtient

une récompense ? ».

«Voyez-vous s'il le fait dans l'illicite, aura-t-il un péché ?

De même, de le faire dans le licite, il (en) obtient une récompense »

répliqua-t-il.

Ceci est la vision de l'Islam quant au mariage et ses avantages, c'est une vision

englobant tous les détails de la nature de l'être humain et ses spécificités

organiques et morales. Cette vision tend à la préparation d'une âme musulmane

complète, de même que le moyen d'assouvir ses désirs.

La sexualité a un immense besoin de réglementation tenant compte de son

éducation et son orientation, réglementation permettant à l'individu et à la

collectivité de se protéger contre les dangers et les méfaits.

La liberté que l'on proclame aujourd'hui vis-à-vis de la sexualité ne respecte pas

l'équilibre adéquat dans la vie sexuelle de l'être humain. Cet équilibre doit

apporter jouissance mais aucun mal et orienter la pratique sexuelle vers la

réalisation sans oublier ses politesses.


Allah a placé en l'homme deux natures paradoxales :

La première est une nature bonne : elle n'incite la personne qu'au bien et à

l'accomplissement du bien.

La seconde est son contraire : elle ne pousse qu'aux passions et invite à obéir à

son ego et désobéir à la raison. Son guide est le désir et son argument la

désobéissance.

C'est ce qu'Allah vise en disant :

{ ... car l'âme est très incitatrice au mal } [ Sourate 12 – Verset 53 ]

En chaque personne se trouvent ces deux natures, elles sont en perpétuel

paradoxe. Ainsi, si la raison de la personne est illuminée par la lumière d'Allah


, celle-ci vaincra son ego et domptera ses passions. Cependant, si l'ego

étouffe la raison, sa vision s'obscurcira et la personne pataugera dans ses

passions, elle tombera dans les péchés et accomplira le blâmable. La passion est

telle le feu ardent, il ne brûle que celui qui l'attise.

Quand une passion envoûte une personne, que cela soit fortune, sexualité ou

pouvoir, en réalité, cela ne lui apporte guère la joie, même si d'un premier abord,

il lui paraîtra être dans la jouissance et le bonheur. La vérité est que cette

personne est dans une tristesse continue, car elle en voudra toujours plus. Le

blâmable lui apparaîtra être moins grave afin de satisfaire son ego et d'arriver à

ses fins, même par les moyens les plus condamnables.

Cette décadence ne pourra rapprocher la personne que du stade bestial. Dès lors

que l'être humain rompt le lien avec Allah pour devenir un animal, il vivra

par ses désirs et pour eux.

Allah dit:

{ Ils ne sont en vérité comparables qu'à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus

égarés encore du sentier }

[ Sourate 25 – Verset 44 ]
Quant à ce qu'Allah nous a rapporté de l'histoire de Yûsuf cela n'est

que pour nous apprendre nos défauts et notre besoin de Sa protection, que nos

âmes sont faibles face aux penchants de notre ego et aux complots du Diable.

Yûsuf était un Prophète, issu d'une famille de Prophètes, protégés par la

protection d'Allah , entourés par Son assistance, le Diable - qu'il soit lapidé -

n'ayant aucun pouvoir contre eux. Cependant, il nous est rapporté dans le Coran :

{ Et, elle le désira. Et il l'aurait désirée n'eût été ce qu'il vit comme preuve

évidente de son Seigneur }

[ Sourate 12 – Verset 24 ]

Ceci à cause de la nature originelle de l'homme, non pas intentionnellement en

recherchant la faute. C'est pourquoi nous trouvons que l'Islam a instauré plusieurs

règles et politesses permettant de combattre cette turpitude. L'Islam a instauré

des règles quant à la demande de permission d'entrer dans une pièce et des

règles par rapport au regard,... tout en mettant en garde contre la mixité et

soulignant son interdiction, il a aussi instauré le port du voile et incité au mariage,

ce qui contribue à assurer le salut de la personne et la purification de la

communauté. Ainsi, il incombe au Musulman de purifier son âme par l'effort et

l'éducation, pour qu'elle devienne source de tout bien.


Allah dit:

{ Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée ; et lui

a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! A réussi,

certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la

corrompt } [ Sourate 91 – Versets 7 à 10 ]

Ibn al-Qayyim , qu'Allah lui fasse miséricorde, dit : « Les péchés ont

des effets visibles sur la personne qui les accomplit, dans sa vie et dans l'au-delà,

sur son âme et ceux qui l'entourent.

Parmi cela :

- La privation de connaissance, car le savoir est une lumière émanant d'Allah

qu'Il place dans le coeur, tandis que le péché étouffe cette lumière.

- La privation des moyens de subsistance, car l'adorateur est privé de cette

subsistance à cause du péché qu'il commet.

- Une mélancolie que le pécheur ressent dans son coeur, elle est entre lui et Allah

, comparable à aucune jouissance. Mais c'est une chose que peut ressentir

seul celui dont le coeur est vivant.


- Un malaise entre lui et les gens, comme l'un des prédécesseurs disait : « Je

désobéis certes à Allah et je ressens cela dans le comportement de mon épouse

et de ma bête ».

- La difficulté dans ses affaires, ne les trouvant que fermées à lui.

- Le péché engendre son pareil. Il est dit que la punition du péché est le péché

suivant et que la récompense de la bonne action est la prochaine bonne action.

- Et la plus grave : il affaiblit le coeur et sa volonté et fait grandir le désir du

péché et diminue l'envie de se repentir petit à petit jusqu'à l'ôter complètement

du coeur. Et ceci est l'une des choses les plus graves.

- La désapprobation du mal sera ôtée du coeur, afin de devenir une habitude qu'il

ne désapprouvera plus ni ne détestera, au contraire, il l'aimera. Allah le

cachera mais lui ne désirera que le montrer au grand public.

- La disgrâce du serviteur aux yeux d'Allah , comme on dit : Ils se sont fait

méprisés de Lui, puis Lui ont désobéi, mais s'il les estimait, II les aurait protégés.
Aussi, Allah dit :

{ Et quiconque Allah avilit n'a personne pour l'honorer. Le

Croyant éduqué sur la foi en Allah Et quiconque Allah avilit n'a

personne pour l'honorer } [ Sourate 22 – Verset 18 ]

Le Croyant éduqué sur la foi en Allah et Sa crainte ne pourra que devenir

une personne pieuse et forte, détournée par aucun bien matériel ni aucune

passion. Et lorsqu'une femme belle et haut placée l'invite à elle, il dira : je crains

Allah , Seigneur des mondes ! Et si le Diable le tente, il dira : tu n'as aucun

pouvoir sur moi ! Et si les mauvais compagnons l'incitent au chemin de la

débauche et du blâmable, il dira : je ne suis guère du nombre des ignorants ! et

Sa crainte ne pourra que devenir une personne pieuse et forte, détournée par

aucun bien matériel ni aucune passion.

La chasteté est certes un comportement noble et une manifestation de la foi, c'est

une beauté pour l'homme et la femme, par laquelle ils préservent leur foi et sont

protégés par Allah des péchés. La chasteté est également un moyen de

connaître une vie de couple heureuse.

C'est pour cette raison que nous trouvons que le Coran souligne ce point :
Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu'à ce

qu'Allah les enrichisse par Sa grâce

[ Sourate 24 – Verset 33 ]

Cependant, demeurer célibataire et préserver sa chasteté n'est pas chose facile.

C'est pourquoi le Prophète dit :

« II en est trois qu'Allah, Pureté à Lui, se doit d'aider... » et il cita parmi

eux : « ...celui qui se marie et désire (préserver) sa chasteté » [Rapporté

par Ahmad, al-Tirmidhî, al-Nasâ'î, Ibn Mâjah et al-Hâkim. Voir Sahîh ]


Sans nul doute que le désir sexuel figure parmi les sentiments les plus forts et

les plus profonds de l'homme. Si celui-ci n'est pas satisfait, la personne

rencontrera plusieurs troubles et sa vie se transformera en un véritable

cauchemar. Ainsi, le mariage est la voie naturelle unique permettant d'apaiser le

désir et l'envie. Cela calme l'âme, apaise le corps et ôte toute frustration pour

connaître l'équilibre.

Personne n'est apte à dompter et calmer ce désir de manière complète, que ce

soit un homme ou une femme, si ce n'est en y donnant suite par le seul moyen

légal, qui n'est autre que le mariage. Pour bien montrer l'importance de la

sexualité dans la vie de l'homme, nous allons citer l'histoire de ce noble

Compagnon Uthmân Ibn Mazûn .

Uthmân était un homme entièrement consacré à l'adoration, il jeûnait le

jour et passait la nuit en prière, à tel point qu'il en arriva à se détacher de l'appel

du désir sexuel. Le Prophète entra un jour chez son épouse Aïsha

(qu'Allah l'agrée) et trouva avec elle quelques femmes dont l'une d'entre

elles avait le visage pâle, on voyait sur elle les traits de la tristesse, à cause de ce

qu'elle endurait.

Le Prophète questionna Aisha à son sujet et elle dit :


« C'est l'épouse d'Ibn Mazûn et il est (trop) occupé par l'adoration (que

pour se préoccuper) d'elle».

C'est-à-dire qu'il négligeait le droit sexuel de son épouse.

Le Messager d'Allah rencontra Uthmân Ibn Mazûn et lui

dit :

« N'as-tu pas en nous un exemple ? ».

Et lui de répliquer :

« Que père et mère soient sacrifiés pour toi, mais quoi ? ».

Et le Prophète de dire :

« Jeûnes-tu le jour et veilles-tu la nuit ? ».

« Certes, je (le) fais », répondit-il.

« Ne (le) fais plus... Certes, ton corps a sur toi un droit et ton épouse a

sur toi un droit » dit le Prophète . [Rapporté par Ahmad

en ce sens (6/106). al-Haythamî dit dans « Majma al-Zawâ'id » (4/302) :

« Les transmetteurs sont sûrs ».]

Ainsi, Uthmân écouta le conseil et suivi l'ordre du Prophète , il

donna le droit de son épouse.


La sexualité, en réalité, est une partie et une base de la vie dont on ne peut se

passer, vu que c'est l'unique moyen d'apaiser le désir. D'ailleurs, certains ont dit :

« Quand le sexe de l'homme se réveille, ce sont les deux tiers de sa

raison qui dorment ».

Le sexe est en plus l'une des principales causes de disputes et de mésententes

entre les époux, du moins pendant les premières années de mariage, car le sexe

veut dire beaucoup pour eux.

Pour le mari :

Cela apaise son désir, car le mâle, chez la plupart des êtres vivants, dont les

humains, a un désir sexuel plus fort car celui-ci est en éveil quasi permanent,

contrairement à la femme dont le désir est moins grand. Mais ceci ne veut en

aucun cas dire que son désir sexuel est faible.

Pour prouver cela, il est à savoir que chaque centimètre cube de liquide

spermatique chez l'homme contient 60 millions de spermatozoïdes, sans oublier

que l'homme éjacule entre 3 et 5cm de sperme lors de chaque relation sexuelle.

De plus, il est capable de réitérer cela de deux à cinq fois par jour, en fonction

bien sûr de son âge. Cette quantité de spermatozoïdes produite par l'appareil

génital de l'homme, si elle n'est pas utilisée, cause un stress moral et physique
insupportable. S'il n'assouvit pas son désir et l'apaise, cela laissera de graves

effets sur son comportement sexuel, de même que sur sa personnalité et ses

actes dans la plupart des aspects de sa vie.

L'incompréhension de l'épouse face à cette demande s'oppose aux besoins du

mari. Quant à la femme qui conserve tout son charme pour son époux, elle lui

donne un grand aperçu de jouissance et de satisfaction lorsque celui-ci réalise

qu'il a été apte à rendre heureuse son épouse. Cela renforce et soude les liens

sincères entre eux.

L'épouse amoureuse et, favorable au sexe avec son mari, peut s'avérer être d'une

grande aide pour lui dans la satisfaction de son désir et la domination de toutes

les tentations. Car elle pense aux besoins de son mari plus qu'à ses propres

peines et lui offre son amour sans restriction. Sa récompense est un retour

d'acceptation vis-à-vis de ses besoins, et ensemble ils s'associent dans la

prodigieuse expérience qui n’est autre que l'amour.

Cette satisfaction sexuelle rajoute plus d'amour entre le mari et la femme, un

amour qui ne peut grandir entre eux aussi longtemps que leur relation sexuelle ne

sera pas satisfaisante. Dès lors que l'époux trouvera que sa relation conjugale est

satisfaisante, son âme ne le poussera plus à aller voir ailleurs.

Il est, en outre, à souligner que la femme ne doit pas considérer le sexe comme

une obligation envers son époux, même si cela est vrai, c'est en plus un don
envers elle de la part d'Allah pour enrichir sa relation avec son mari.

L'expérience nous prouve qu'un mari pleinement satisfait sexuellement sera sujet

à moins de disputes, et sera plus abordable et plus souple au sein du couple.

Pour ce qui est de la femme :

Cela satisfait sa féminité et l'apaise par l'amour de son mari envers elle. C'est un

besoin vital plus profond chez la femme que l'homme. La femme dispose d'une

immense capacité à prendre et donner de l'amour.

Si les maris se rendaient compte de ce besoin vis-à-vis de leur épouse, ils

jouiraient pleinement de la présence de celle-ci. Il est des plus difficiles pour la

femme d'offrir son amour et sa féminité à un homme qui ne satisfait pas ses

besoins féminins et sentimentaux. De nombreux hommes ignorent ce côté de la

sexualité et sont incapables de comprendre la nature et le besoin sentimental et

charnel de la femme. D'où il n'est pas étonnant de voir plusieurs épouses prendre

en ridicule le rapport sexuel. C'est pourquoi, l'homme doit constamment se mettre

à l'esprit, lorsqu'il accomplit un quelconque acte sexuel, le besoin d'amour et de

satisfaction de sa femme. Il doit comprendre cela et l'accepter.


La femme ressent de manière totale sa féminité lorsqu'elle voit qu'elle s'associe à

son époux dans la sexualité, n'étant plus uniquement une mère ou responsable de

la maison. Chaque fois que l'homme comprendra ce que signifie le rapport intime

pour elle, cela l'aidera à soumettre son amour et son désir aux besoins

sentimentaux et sexuels de son épouse. Ils pourront jouir ensemble de leur union,

pas uniquement sexuellement mais bien dans tous les aspects de leur vie. Il est

aussi indispensable de ne pas oublier qu'il y a quelque chose de profond dans le

coeur de toute femme, excitant son amour. La caresse douce et l'étreinte calme

sont des choses ne diminuant nullement la jouissance sexuelle.

Un homme raconte son histoire en témoignant de tout cela... Son épouse tomba

malade, elle ne pouvait plus bouger et elle prit le lit. En raison de cela, le mari se

refusa à toute pratique sexuelle par amour envers elle et compassion.

Une nuit, alors qu'ils étaient au lit, il entendit son épouse pleurer

discrètement et lui demanda :

« Mon amour, qu'as-tu à pleurer ? ». Et elle de répondre :

« Je crois que tu ne m'aimes plus ».

Il répliqua aussitôt avec étonnement : « Aies-je fait quelque chose qui t'ai

offensée ? ».

« C'est ce que tu n'as pas fait, tu ne fais plus l'amour avec moi », dit-elle.
« Ô mon Dieu ! N'y a-t-il de meilleure preuve de mon amour que le fait

de m'être interdit ce qui excite tous les membres de mon corps ? ». Il

avait compris à ce moment que son épouse avait grand besoin qu'il lui

prouve son amour envers elle à travers la copulation.

Nous résumerons tout ceci en soulignant l'importance de la sexualité dans la vie

de l'homme. Il a, comme la femme, des besoins sexuels qu'il faut assouvir à

travers le mariage. Mais il est aussi interdit aux deux partenaires de refuser

d'assouvir les besoins sexuels de l'autre. En se mariant, la personne offre à son

partenaire "le droit de disposer" de son corps et d'en jouir.

{ Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs

obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont

cependant une prédominance sur elles. Et Allah est Puissant et

Sage.} [Sourate 2 – Verset 228 ]

« Certes, ton corps a un droit sur toi, ton Seigneur a un droit sur toi, [ton hôte a

un droit sur toi]

et ton épouse a un droit sur toi...». [Rapporté par al-Bukhârî, al-Tirmidhî et al-

Bayhaqî.]

Et un poète dit :
Le choix judicieux implique de ne pas l'en priver pour dans son droit ne

pas la léser;

Mais l'inverse aussi doit être considéré,

Écoute bien ce qui a été dit et attentif tu dois l’avoir été.

Ainsi, l'homme doit répondre favorablement à l'appel de son épouse quand elle

désire apaiser son appétit sexuel. A ce sujet, les Savants des quatre écoles ont

émis plusieurs avis quant à l'obligation ou non pour le mari de répondre à la

demande de son épouse.

Ainsi, les Hanafites ont dit que la femme a le droit de demander à son mari de lui

faire l'amour car cela est de son droit, tout comme c'est le droit du mari. Et quand

elle l'appel, il doit obligatoirement répondre.

Les Malékites ont dit que le rapport sexuel incombe à l'homme vis-à-vis de la

femme s'il n'y a aucune excuse valable.

Les Chaféites ont émis plutôt l'avis que cela n'était obligatoire qu'une seule fois

car la jouissance est un droit et non une obligation. De plus, c'est le désir ou

l'amour qui pousse vers cette jouissance et ce sont deux choses que l'on ne sait

imposer ou rendre obligatoires.

Quant aux Hanbalites, ils pensent que le mari doit faire l'amour à la femme au

moins tous les 4 mois s'il n'y a pas d'excuse car le but du mariage est de veiller

aux intérêts des époux et de les protéger de tout mal.


Ainsi, le rapport charnel est un devoir et une chose obligatoire pour les époux que

personne ne conteste. Chacun des époux doit satisfaire l'autre et lui permettre

d'assouvir son désir sexuel. C'est un devoir commun et réciproque car le mariage

est légiféré pour veiller aux intérêts des époux et éloigner d'eux tout mal. Tout

comme le danger du désir doit être écarté de la femme, il doit l'être de l'homme.

C'est un droit qu'ils partagent.

« Par Celui qui détient l'âme de Muhammad entre Ses Mains, la femme ne

remplira le droit de son Seigneur jusqu'à ce qu'elle remplisse le droit de

son mari, et s'il lui demande sa personne et qu'elle se trouve sur une

monture, elle ne lui refusera pas [sa personne]». [hadîth authentique

rapporté par Ibn Mâjah (1/570) et Ahmad (4/381) d'après Abd Allah Ibn

Abu Awfâ, Ibn Hibbân dans son Sahîh et al-Hâkim.]

La femme doit répondre à son mari quand il l'invite à faire l'amour même si elle

est occupée à cuisiner ou faire du pain ou qu'elle est sur une monture. Si elle

refuse l'invitation de son époux, elle sera maudite, si ce n'est durant la période

des menstrues ou des lochies. Mais en dehors de ces deux cas, il lui est interdit de

se refuser à son mari sans excuse valable. De même, le mari doit satisfaire son

épouse et apaiser son appétit sexuel car s'il ne le fait pas, il sera pécheur et dans

la transgression.
{ Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs

qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des

dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont

obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé,

pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et

quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les,

éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles

arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles,

car Allah est certes, Haut et Grand ! } [ Sourate 4 – Verset 34 ]

En outre, les Savants ont quelque peu divergé sur la nature de l'obligation quant à

satisfaire sexuellement la femme. Certains ont dit que si l'homme a des rapports

sexuels avec son épouse une fois par mois, l'obligation est ainsi remplie et aucun

péché ne pourra lui être imputé. D'autres ont dit une fois tous les quatre mois, et

d'autres encore après chaque cycle de menstruation.

En réalité, cela varie en fonction de la situation de chacun, de la vigueur et du

désir sexuel, tant qu'aucun mal n'atteint ni l'un ni l'autre. Car la religion n'a

précisé aucune limite dans le fait d'avoir des rapports sexuels avec son épouse.

Au contraire, Allah dit :


{ Vos épouses sont pour vous un champ de labour } [ Sourate 2

- Verser 223 ]

Rappelons cependant qu'en cas d'incapacité de la part de l'un ou l'autre des époux

l'empêchant de satisfaire les besoins sexuels de son conjoint, il y a tout de même

autre chose dans la vie de couple : il s'agit de l'amour, la tendresse et la

bienveillance. De plus, la grande récompense attend les patients et les endurants.

Le désir sexuel est considéré comme l'une des natures humaines les plus

importantes. Ce désir est une émotion au même tire que la faim. Allah a mis

en chacun un penchant et un amour envers l'autre. Chacun d'eux désire s'associer

à l'autre pour ce qu'il n'a pas. C'est pourquoi il faut que les sexes soient différents

dans leur nature, surtout par rapport au désir sexuel.


Le désir de l'homme est fougueux, ardent et déterminé. C'est lui qui recherche la

femme à travers les diverses natures sexuelles. Plus il se rapproche de la femme,

plus les hormones de son cerveau s'excitent, ainsi que son désir. Il peut même

parfois montrer une certaine brutalité en cela, à cause de la force de son désir.

Il se peut que la grande différence entre le désir de l'homme et celui de la femme

puisse se résumer à cette simple règle : « L'homme donne et la femme prend ».

Nous voudrions ici attirer l'attention des maris sur un fait important dont

l'ignorance peut détruire la vie de couple.

Le mari qui ne sait pas que le désir de son épouse ne reste pas à un même

niveau, qu'il y a flux et reflux, que cela grandit et diminue, en fonction de la

fatigue ou de la vigueur, pourrait parfois être étonné de voir son épouse répliquer

dans le lit avec nonchalance et froideur, ou avec contrainte apparente. Il se met

ensuite à rechercher les causes de cette froideur, pour laquelle il ne voit aucune

excuse évidente, et les inspirations le poussent à croire qu'elle est une épouse

fantaisiste et qu'il n'est pas sûr qu'elle soit fidèle. Ce qui l'entraîne à étouffer tous

ses sentiments vis-à-vis d'elle.

Le mari doit comprendre les phases que connaît son épouse et doit patienter lors

des périodes de froideur sexuelle, sans la contraindre. En échange, la femme doit

montrer le moins possible cela, tout en répondant favorablement aux attentes du

mari, qu'elle que soit la période de nonchalance par laquelle elle passe. Elle doit
agir pour rendre heureux son époux sans qu'il ne se rende compte qu'elle se force

ou fait semblant.

La différence est claire et nette entre l'appareil génital de l'homme et celui de la

femme, que ce soit dans la forme, l'étendue ou la complexité. D'un point de vue

mathématique, on peut dire qu'ils sont identiques en valeur mais de signes

contraires. On peut comparer cela à deux gants qui s'entrecroisent, l'un de

l'intérieur et l'autre de l'extérieur.

L'appareil génital féminin est la partie cachée et creuse dont le rôle est de

réceptionner les cellules sexuelles, tandis que l'appareil génital masculin est la

partie répondante chargée d'envoyer les cellules.

Dû à l'ignorance de leur appareil génital et son fonctionnement, plusieurs maris

connaissent une relation sexuelle insatisfaisante.


Les organes sexuels ne se limitent pas seulement à l'aspect corporel mais aussi

moral. Ainsi, la jeune fille devient une femme complète de féminité et le jeune

garçon un homme. C'est dans cette optique que nous essayerons de montrer ces

organes, de même que le fonctionnement de chacun d'entre eux.

Le scrotum : Fine enveloppe cutanée des testicules, ridée et très extensible, et

comportant une ligne médiane, le raphé médian.

Les testicules : Ce sont les glandes génitales mâles, produisant les

spermatozoïdes. Ces glandes, de forme ovale, au nombre de deux, mesurent

environ 5 cm de longueur et 2,5 cm de diamètre. Le testicule gauche est plus bas

que le droit car il contient plus de sang, donc il est plus lourd. Ils pèsent entre 15

et 16 grammes. Ils produisent environ 500 millions de spermatozoïdes par jour.


L'épididyme : Petit organe allongé, situé sur le bord postéro supérieur du

testicule. Il est constitué par le canal épididymaire pelotonné sur lui-même, en

provenance du testicule, et se prolonge par le canal déférent, qui conduit le

sperme à l'urètre.

Le canal déférent : II fait suite au canal épididymaire et assure le transit des

spermatozoïdes jusqu'à l'urètre, via le canal éjaculateur ; c'est un tube droit, long

de 50 cm environ, contenu dans le cordon spermatique. À son entrée dans la

prostate, chaque canal déférent est pourvu d'une glande nommée vésicule

séminale.

La vésicule séminale : C'est un réservoir de spermatozoïdes et de sucs

prostatiques (sperme) entre les éjaculations, de forme piriforme, elle s'unit au

conduit déférent. La vésicule séminale coudée sur elle-même a une surface

mamelonnée et bosselée. Sa longueur moyenne, une fois dépliée, est de 5 à 10

cm. Elle sécrète un liquide qui contient un sucre indispensable pour la mobilité des

spermatozoïdes, ce sucre se nomme le fructose.

La prostate : Glande volumineuse qui entoure la portion initiale de l'urètre

masculin. Elle est située sous la vessie, derrière la symphyse pubienne, en avant

du rectum, et est traversée par l'urètre et les canaux éjaculateurs. Son produit de
sécrétion, épais et blanchâtre, constitue l'un des éléments du sperme. Au moment

de l'éjaculation, la prostate se contracte, comprimant ainsi les canaux déférents.

Cette compression aide à pousser le sperme dans l'urètre, c'est-à-dire le tube qui

passe au centre du pénis.

Les glandes de Cowper : Petites glandes, de 3 à 4 mm de diamètre, aussi

appelées glandes bulbo-urétrates. Elles se situent juste au-dessus de la prostate

et sont reliées à l'urètre par un fin canal. Lors de l'érection, elles déversent une

sécrétion incolore et visqueuse qui vient lubrifier l'urètre facilitant le passage du

sperme. Pendant l'activité sexuelle, ce liquide gicle en gouttelettes du méat. Sa

qualité varie selon les individus, les circonstances, le niveau d'excitation, de l'état

de fatigue ou de l'âge.

Le sperme : Liquide visqueux, blanc, opaque et floconneux, émis de 2 à 5 ml à

chaque éjaculation par les glandes reproductrices mâles, et contenant les

spermatozoïdes, en suspension dans le liquide séminal. Ce liquide nourrit les

spermatozoïdes et les aide à se déplacer. Il dégage en outre une odeur

particulière. Lors de la copulation, le liquide qui pénètre dans l'appareil génital de

la femme subit de nombreuses altérations chimiques.


L'urètre : Canal excréteur évacuant l'urine du col de la vessie au méat urinaire.

Chez l'homme, il livre aussi passage au sperme, depuis les orifices d'abouchement

des canaux éjaculateurs. L'urètre masculin, long d'environ 16 cm, comporte trois

segments : l'urètre prostatique, l'urètre membraneux et l'urètre spongieux. Il

commence au col de la vessie et finit à l'extrémité de la verge. L'urètre féminin,

qui mesure 3 cm en moyenne, s'étend du col de la vessie à la partie antérieure de

la vulve.

Le pénis : Organe de la copulation chez l'homme et lieu de passage du sperme et

de l'urine. C'est un corps caverneux et spongieux, terminé par le gland, de

dimensions variables selon l'individu et l'état. La longueur varie entre 10 et 15 cm

et la circonférence entre 9 et 12 cm. Il est doté de propriétés d'érection par

gonflement de sang, notamment en cas de désir sexuel. L'érection importe

beaucoup dans la vie sexuelle de l'homme et par ailleurs de la femme, car en

dépit d'érection, l'homme est incapable de copuler.

Le gland : Extrémité arrondie de la verge, richement innervée et recouverte

d'une muqueuse lisse. Il est séparé de la hampe de la verge par le sillon balano-

préputial. Le gland est une zone érogène primaire dont la stimulation provoque

l'orgasme. C'est donc la zone sexuellement la plus sensible. Son sommet présente

le méat urétral.
Les organes génitaux externes de l'homme, comme le pénis, le scrotum et les

alentours, sont des zones très sensibles et érectiles. Les toucher avec douceur

engendre un sentiment chaud d'excitation sexuelle préparant l'homme à la

copulation avec son épouse en l'espace de quelques minutes.

Les organes génitaux de la femme se divisent en deux catégories :

- les organes génitaux externes que l'on peut facilement voir ;

- les organes génitaux internes se trouvant dans le corps et se composant

des ovaires, des trompes de Fallope, de l'utérus et du vagin.

L'appareil génital de la femme reste en inertie jusqu'à la puberté, moment où

l'hypophyse dans le cerveau sécrète les hormones adéquates marquait le début

du travail et de la maturité sexuelle.


Les organes génitaux internes

Les ovaires : Les ovaires sont deux petits organes pairs ovoïdes aplatis en forme

d'amande, de 4 cm de long sur 1,5 cm d'épaisseur, situés latéralement à gauche

et à droite dans la cavité pelvienne. Ils assurent deux fonctions essentielles : la

production d'ovocytes matures (ovules), fonction assimilée à une fonction

exocrine, et la sécrétion d'hormones stéroïdes (oestrogènes et progestérone),

fonction endocrine. Ils sont comparables aux testicules chez l'homme. Ils peuvent

produire pas moins de 300.000 à 400.000 ovules à immaturité. A la puberté,

certains de ces ovules arrivent à maturité, si ce n'est que durant la vie complète

d'une femme, seuls 300 à 400 ovules atteignent ce stade. Tout comme les ovaires

sécrètent les hormones donnant à la femme son aspect de féminité, ils assurent

aussi l'émergence de la poitrine et des poils sous les aisselles et sur le pubis, de

même que la substance grasse donnant à la femme un corps lubrifié et les

rondeurs la différenciant.

Les trompes de Fallope : Conduit musculaire et membraneux qui prolonge

latéralement, de chaque côté, l'utérus. La trompe de Fallope coiffe l'ovaire avec


ses franges. Après avoir quitté l'ovaire, l'ovule libéré peut être fécondé par le

spermatozoïde dans le tiers externe de la trompe. Les trompes de Fallope,

appelées aussi oviductes, sont deux formations tabulaires latérales, une droite et

une gauche, de 10 à 12 centimètres de long, divisées en 4 segments :

- le pavillon, en forme d'entonnoir, est la portion mobile de la trompe ; il

s'ouvre dans la cavité abdominale et présente des digitations appelées

franges qui participent à la captation de l'ovule, lors de la ponte ;

- l'ampoule, segment le plus long, large et courbe, représente les deux

tiers de la trompe ;

- l'isthme est un segment étroit et rectiligne ;

- la portion interstitielle, très courte, située dans le corps de l'utérus,

s'ouvre dans la cavité utérine par un orifice, l'ostium utérinum.

La trompe de Fallope a un quadruple rôle dans la reproduction :

- le pavillon assure la captation de l'ovule ; il entoure l'ovaire de ses

nombreuses franges mobiles, l'enserre plus ou moins au moment de

l'ovulation et récupère l'ovule pondu ;

- l'ovule atteint l'ampoule en quelques heures ; c'est à son niveau que se

réalise la fécondation, c'est-à-dire la pénétration dans l'ovule de l'un des

spermatozoïdes émis lors de l'éjaculation. L'ovule non fécondé meurt en

24 heures

- l'ascension des spermatozoïdes jusqu'à l'ampoule se fait grâce aux


mouvements des flagelles des spermatozoïdes, mais aussi grâce au

péristaltisme de la paroi tubaire ; de plus, le liquide tubaire assure la

survie et l'achèvement de la capacitation des spermatozoïdes, c'est-à-dire

l'acquisition de leur pouvoir fécondant ;

- le transit tubaire de l'œuf. L'œuf commence les processus de

segmentation ; il atteint la cavité utérine au quatrième jour après la

ponte, puis il divague dans la cavité utérine, tout en évoluant par la

formation d'une cavité remplie de liquide, d'une assise périphérique de

blastomères aplatis et d'un amas de blastomères internes. La destruction

de la zone pellucide permet le début de l'implantation ou nidation du

blastocyste dans la muqueuse utérine. La nidation a lieu entre le 7ème et

le 8ème jour après la ponte, soit au 21- 22ème jour du cycle.

L'utérus : C'est un organe impair médian, de 6 à 8 cm de long, situé dans la

cavité pelvienne entre la vessie et le rectum. Le corps utérin a la forme d'un cône

aplati dans le sens antéropostérieur, il est creusé d'une cavité, la cavité utérine.

Sa base, ou fond, est bombée et reçoit latéralement les trompes de Fallope droite

et gauche. Le corps utérin communique par l'isthme avec le col utérin, ce dernier

comprend deux parties : l'endocol dont la lumière étroite et cylindrique constitue

le canal endocervical, et l'exocol qui forme une protrusion au fond du vagin."


L'utérus s'élargit lors de la grossesse où l'embryon se développe et grandit,

jusqu'au moment propice. L'utérus pousse le bébé vers la vie terrestre, après que

son développement se soit achevé et qu'il soit devenu un être dont la forme est

parfaite.

Le vagin : C'est un conduit musculo-membraneux impair et médian, de 7 à 9 cm

de long, qui s'étend de l'utérus au vestibule de la vulve, il est doté d'une extrême

élasticité qui permet le passage du fœtus et de ses annexes lors de

l'accouchement et de la délivrance, et l'extension de sa paroi pendant la

copulation. Le vagin permet aussi l'évacuation cyclique des débris endométriaux et

du sang constituant les menstrues. La surface vaginale présente des plis

transversaux et deux renflements longitudinaux ou colonnes du vagin. La paroi

vaginale comporte les trois couches habituelles : muqueuse, musculeuse et

adventice :

Le contenu vaginal est composé de la glaire cervicale, de l'exsudation aqueuse,

des cellules vaginales desquamées et de cellules inflammatoires plus ou moins

nombreuses, il est normalement riche en glycogène provenant des cellules

sécrétantes des voies génitales et des cellules intermédiaires desquamantes.

Les seins : Ils ont un lien étroit avec les organes génitaux en sorte qu'ils aident à

l'excitation et la jouissance de la femme, la préparant ainsi à la copulation. Ceux-ci


ne sont pas totalement développés chez l'homme, car leur croissance s'arrête à

l'enfance. Quant à la femme, leur développement s'achève avant ou pendant la

puberté.

Le sein est formé de plusieurs glandes pouvant sécréter du lait, restant en état

d'inactivité jusqu'à l'accouchement. Ce sont les hormones du placenta qui

retiennent la mise en route de la sécrétion du lait. Ainsi, à expulsion du placenta,

et donc à la disparition de la progestérone placentaire qui était sécrétée par le

placenta, une nouvelle hormone, la prolactine, est sécrétée, qui va engendrer la

sécrétion du colostrum, puis du lait. Les vaisseaux sanguins se multiplient et se

dilatent, pouvant occasionner des seins plus ou moins douloureux. L'allaitement

est alors possible.

Les organes génitaux internes

La vulve : Elle s'étend devant et sous le pubis, surmontée par le mont du pubis.

Elle est oblique en caudal et dorsal. La vulve se présente comme une saillie ovoïde

avec une fente médiane, la fente vulvaire qui sépare les grandes lèvres. En

écartant les grandes lèvres, on découvre deux nouveaux replis, les petites lèvres
qui délimitent le vestibule, dépression délimitée par les faces internes des petites

lèvres et le clitoris. Les grandes lèvres sont deux replis cutanés qui limitent la

fente vulvaire. Elles mesurent, en moyenne 8 cm de long et 1,5 cm de large. La

face externe, comme la peau scrotale est plissée, de couleur foncé et pileuse. Elle

est séparée de la face interne des cuisses par le sillon génito-fémoral. La face

interne est lisse, rosée et glabre. Elle est séparée des petites lèvres par le sillon

interlabial.

Les petites lèvres elles, sont rosées, lisses et dépourvues de poils. La face externe

est séparée par le sillon interlabial. La face interne des deux petites lèvres délimite

le vestibule. Leurs extrémités ventrales et crâniales se dédoublent en deux replis,

un repli ventral qui passe au-dessus du clitoris pour former le prépuce ou

capuchon clitoridien et un repli dorsal qui se fixe au-dessous du clitoris pour

former le frein du clitoris.

Le clitoris : II se trouve à la base des organes génitaux, au-dessus de l'orifice

urinaire. Le clitoris est l'organe le plus érectile et le plus sensible de la femme, il

correspond aux corps caverneux du pénis de l'homme. Il est donc l'objet

d'érection, notamment par frottement. En moyenne, il mesure 2,5 cm de long sur

6 mm de diamètre. Il est formé d'un corps terminé par une extrémité conique et

mousse le gland du clitoris. Ainsi, la seule utilité connue du clitoris est l'excitation

sexuelle et suffit à lui seul pour faire connaître à la majorité des femmes l'état le
plus complet de jouissance sexuelle.

L'hymen : L'hymen est une cloison membraneuse incomplète qui obture le

vestibule du vagin, c'est-à-dire l'entrée du vagin. Il peut être visible en écartant

les petites lèvres. Il est de forme et de consistance variable. Au premier rapport

sexuel, soit il se déchire, ce qui provoque un léger saignement et une faible

douleur, soit il se distend. La rupture de l'hymen s'appelle la défloration. L'hymen

est ce qui permet de différencier d'entre les femmes celle qui est encore vierge.

Le fonctionnement biologique du rapport sexuel :

A l'intérieur :

Sans le cerveau, il n'y aurait aucun plaisir. Tout commence par une excitation des

récepteurs sensitifs, les zones érogènes.

Ensuite, le système nerveux envoie des messages au cerveau sous forme

d'impulsions, le cortex cérébral analyse l'information et la transmet au système

rabique, siège de la mémoire, des émotions et de l'apprentissage, situé dans le

cerveau, qui stimule à son tour les cellules nerveuses. Submergé, le cerveau
renvoie alors les impulsions à son expéditeur initial, à savoir les zones érogènes

stimulées, ce qui déclenche la sensation de plaisir.

A l'extérieur :

À révolution intérieure, révolution extérieure. Le plaisir est un vrai raz-de-marée

nous faisant frissonner, tressauter, palpiter. Les muscles du cou, des bras et des

jambes se raidissent au cours de spasmes involontaires qui peuvent provoquer

des crampes. Le gros orteil ressort tandis que les autres doigts de pied s'écartent

en arrière et que la voûte plantaire se cambre dans un réflexe. La peau se met à

rougir, comme irritée, la respiration s'accélère et provoque une suroxygénation de

sang. Les battements du coeur atteignent 110 à 180 pulsations à la minute. Le

visage est déformé par les grimaces et les contorsions. Le sphincter rectal se

contracte de deux à cinq fois, chaque contraction durant environ un huitième de

seconde. Le vagin et l'utérus se contractent au même rythme que le sphincter

rectal jusqu'à quinze fois.

Tel est le résultat de la copulation entre mari et femme, et Gloire à Celui pour qui

rien n'est impossible, Créateur des cieux et de la terre, des plaisirs et des

épreuves. Louange à Toi, ô Seigneur, pour tous les bienfaits dont Tu nous
combles.

Et Paix et Bénédiction sur notre Noble Prophète.

Les hommes ont le plus souvent un désir sexuel plus fort que leur femme, surtout

au début du mariage. Cependant, le désir chez la femme est bien présent. Le mari

sage est celui qui sait comment développer ce désir et le faire vibrer chez son

épouse en apprenant autant qu'il le peut ce sujet pour lui apporter une relation

amoureuse confortable et satisfaisante. Plus le mari s'instruira, plus cela apportera

de bonheur à son épouse car cela l'aide à apprécier davantage cette relation. Plus

elle sera satisfaite, plus elle tendra vers cette union avec son époux dans le

bonheur.

C'est dans cette optique que nous donnons ces quelques conseils aux maris en

vue de satisfaire leur épouse :


1- Apprendre tout ce qui concerne la relation sexuelle

Ce que fait le mari, poussé par son désir sexuel, pour arriver à assouvir ce dernier

n'est pas forcément ce qui aidera son épouse à connaître une grande jouissance à

laquelle aspire chaque femme. Celui qui veut connaître l'amour doit donner

davantage, car la compagne ne donne pas sans prendre également. Le savoir-

faire dans la pratique sexuelle est un acquis, aussi faut-il que le mari s'efforce

d'apprendre ce savoir-faire et de l'acquérir. Le sujet nécessite donc une attention,

de même qu'un apprentissage.

L'homme doit aussi apprendre à se défaire de son égoïsme et de certaines de ses

envies pour satisfaire son épouse et animer en elle une jouissance totale. Le fruit

de ce sacrifice lui reviendra multiplié de sa valeur, car satisfaire la femme et son

désir apporte dans le futur un grand bonheur, sans oublier l'acceptation de

l'épouse à chaque appel. L'homme est capable d'apaiser ses besoins sexuels en

quelques instants. Quant à la femme, c'est tout le contraire. Elle commence

doucement et avance par étapes jusqu'à atteindre sa limite.

La plupart des hommes qui pensent que leur épouse est sexuellement froide

parce qu'elle n'arrive pas à jouir, sont en réalité eux-mêmes la base du problème.

En effet, au moment où la femme est fin prête pour l'orgasme, le mari éjacule et

la délaisse. Son désir alors diminue et elle n'arrive pas à jouir. Le mari l'aura dès

lors privée de son droit de jouissance. C'est une chose qui le plus souvent finit par

des disputes au sein du couple.


2- Veiller à satisfaire la femme

La femme a besoin d'un temps plus long pour atteindre l'orgasme. C'est une

chose plus difficile chez la femme que chez l'homme. C'est pourquoi quand le mari

accorde une attention particulière et une grande importance à satisfaire

sexuellement son épouse, il lui offre en réalité l'occasion de jouir à travers la

pratique sexuelle, dont le fruit se répercute sur eux et sur leur union conjugale.

L'homme doit donc faire attention à plusieurs choses dans ce domaine afin de

préserver la chaleur qui existe entre eux dans leur union, il ne doit pas la

corrompre avec sa stupidité et son égoïsme. Par exemple, la femme ne considère

pas le stade des attouchements sexuels comme une phase « d'échauffement »,

comme croient la plupart des hommes, mais bien comme une partie importante

du rapport charnel lui-même.

Aussi, les maris ne doivent pas se précipiter dans cette phase, poussés par la

fougue du désir. Au contraire, il doit respecter les différentes phases par

lesquelles passe la femme dans sa pratique sexuelle. Il pourra à chaque étape

prendre la main de sa femme pour passer à la suivante. L'homme est le premier

responsable de la réussite de cette phase d'introduction, nécessaire dans la

réussite du rapport sexuel. Ainsi, le vécu confirme que la femme réussit à jouer

son rôle en fonction de la réussite de son époux à pousser la femme à lui

répondre favorablement et à exprimer ses sentiments les plus profonds.


3- Ne pas se précipiter

Le sexe est un art requérant un temps non pas des moindres, c'est pourquoi

l'homme doit savoir que sa femme a besoin de plus de temps que lui pour

atteindre l'orgasme. Le temps qu'il passe en cela est un temps utile pour eux

deux. Le simple fait que l'époux comprenne la nature sexuelle de la femme,

commençant avec douceur puis avançant par étapes, cela sera d'une grande aide

pour la femme quant à sa satisfaction et sa jouissance sexuelle.

Il est donc à conseiller au mari de ne point se précipiter et d'apprendre comment

jouir dans la phase des attouchements. C'est la clé secrète du consentement de la

femme. La précipitation de l'homme nuit à la fusion et à l'harmonie spirituelle du

couple. L'homme doit comprendre que la chose nécessite rapprochement et

aspiration morale avant tout, ce qui ne peut être qu'avec de la patience et sans

précipitation.

4- Aimer la femme en tant que personne

Personne ne peut accepter d'être considéré comme un objet. L'homme gagnera le

cœur de sa femme s'il l'aime comme une personne. Les problèmes et les disputes

commencent dans leur vie dès lors que la distance et la mise à l'écart de l'autre
apparaissent. Très vite, la femme saura que la seule chose qui les réunit est la

chambre à coucher, ce dont se plaignent plusieurs femmes en disant : « Mon mari

ne se préoccupe de moi que quand il veut faire l'amour ».

Elle n'est qu'un objet érotique et ne ressent pas au travers du rapport sexuel avec

son mari qu'il s'agit d'une manifestation de son amour envers elle et l'attirance de

l'un vis-à-vis de l'autre. Au contraire, elle ressent qu'elle est utilisée et c'est

précisément ce que la femme ne peut tolérer. L'homme peut faire beaucoup pour

montrer son amour envers son épouse en tant que personne, et qu'il tient à elle

pour ce qu'elle est et rien d'autre. Si le mari est ainsi, l'amour qu'il porte grandira

avant même qu'il ne se soit adressé à sa femme.

Par exemple, quand l'homme rentre à la maison et qu'il attache une attention

toute particulière à sa femme, comment elle a passé sa journée, ce qu'elle a fait,

plutôt que de se plonger dans le journal ou de se préoccuper de ce qui a été fait

pour le repas, ou d'un programme télévisé... et quand il l'aide à s'occuper des

problèmes de leurs enfants et tout ce qu'elle a fait pendant la journée, n'est-ce

pas là une preuve de son amour envers elle ? Cela aura beaucoup d'effet sur elle

et restera dans sa mémoire pour longtemps.

Le mari qui agit envers son épouse en tant que personne chère et importante à

ses yeux, trouvera toujours qu'elle sera enflammée de désir par rapport à cet

amour. Et quand ses actes et ses paroles la persuaderont de son amour pour elle,

sa relation sexuelle sera le fruit naturel de cet amour. II n'y a qu'une seule réelle
expérience amoureuse dans toute la vie, c'est le mariage. Aussi longtemps que le

mari satisfait son épouse par une relation sexuelle n'étant que la preuve de son

amour vrai pour elle, elle le désirera et l'aidera dans sa vie.

Les femmes ont une faculté plus grande que les hommes d'aimer, d'accepter

l'amour ou encore de l'offrir, car leurs sentiments sont plus forts. Et l'une des

choses à laquelle la femme mariée accorde le plus d'importance est la satisfaction

de son mari en tant que partenaire sexuel. La plupart des femmes désirent réussir

ce côté important de leur vie de couple, si ce n'est que nombre d'entre elles ne

savent pas vraiment comment.

1- Que penser du mari ?

Les époux doivent savoir que l'amour n'est pas un vent qui part et revient sans

aucune cause ni orientation. C'est un sentiment vivant qui grandit ou meurt en


fonction des pensées de chacun et de la volonté. Si la pensée de la personne vis-

à-vis de son conjoint est adressée avec ironie et critique, très vite l'arbre de

l'amour entre eux mourra et ses feuilles tomberont. L'amour se dissipera et sans

retour, car la critique, la moquerie, la colère et la recherche des défauts de l'autre

sont toutes des choses qui détruisent l'amour. Et si ces sentiments se

transforment en paroles, les choses seront encore plus difficiles.

Rien ne fait fuir l'homme plus vite que la critique et la moquerie au sujet de sa

virilité. Quelle que soit la colère de l'épouse, elle ne doit pas tomber dans une telle

attitude, au dépit de corrompre une belle relation. Par contre, si la critique et la

moquerie sont remplacées par le remerciement et l'admiration des bons côtés de

la personne chère, cela contribuera à développer un amour tel le jour qui suit la

nuit. L'amour est certes le résultat naturel d'une pensée vertueuse vis-à-vis de

l'autre et bien sûr un bienfait de la part du Tout Miséricordieux .

2- La décontraction

La jeune mariée vierge est la plupart du temps nerveuse la première nuit, ce qui

est une chose tout à fait naturelle. Chaque nouvelle expérience peut pousser les

nerfs à bout, mais comme dans toute chose dans la vie, la répétition fait partir la

peur. Cette peur résulte sans aucun doute de la timidité qui englobe la femme dès

lors qu'elle se trouve en présence d'un homme qu'elle ne connaît pas. Bien que la
honte ou la pudeur soit un caractère noble et beau chez la femme, il n'a aucune

place dans sa couche et avec son mari.

C'est pourquoi il est important que la femme se décontracte dans sa relation

sexuelle avec son époux, car elle pourra ainsi connaître plus d'harmonie et de

jouissance. La décontraction aide aussi la femme à avoir des sécrétions vaginales

qui permettront une pénétration beaucoup plus facile du pénis dans le vagin. Et

contrairement, sa peur et sa timidité entraîneront une pénétration vaginale

quelque peu douloureuse. Le problème peu devenir encore plus grand si la peur

de cette douleur devient une habitude chez la femme, ce qui privera les époux de

toute jouissance sexuelle. La décontraction est donc importante pour la femme.

Plus la timidité est moindre, plus elle sera apte à jouir.

Cela est tout aussi important pour le mari, car s'il ressent cette peur venant d'elle,

il le comprendra comme une peur vis-à-vis de lui. Aussi dit le poète :

Les rapports intimes doivent intervenir après une certaine forme,

une certaine vivacité dans les membres et l'absence de tout souci pesant.

3- Le mari est séduit par le regard

La femme doit se rappeler que l'excitation de l'homme peut très vite être attisée

par un regard. Ce qui est de plus beau pour l'homme, c'est la femme. Elle se doit
donc, dès que son mari rentre à la maison, de se faire belle pour lui et de lui

rendre ce moment agréable. L'époux qui revient de son travail pour trouver face à

lui une épouse propre, belle et intéressée de son apparence pour lui offrir un

accueil chaleureux, ressentira un bonheur intense et considérera son retour à la

maison comme un moment de joie auquel il sera très attaché.

Quant à la femme qui n'accorde aucune importance à ce point, en sorte

d'accueillir son mari avec ses vêtements de ménage et les cheveux ébouriffés, de

même que toutes les odeurs de cuisine pour lui montrer l'ampleur de son travail

dans le foyer et avec les enfants, c'est elle-même, en faisant cela, qui étouffe

l'amour entre elle et son mari. La femme a beaucoup plus d'aptitudes et de

capacités qu'elle ne le croit, aussi elle se doit de tirer des leçons de tout cela. Elle

doit se faire belle et faire attention à son apparence autant qu'elle le peut. C'est

un bon conseil pour toute femme qui aime son mari.

4- L'épouse est la partenaire harmonieuse

La femme a une grande capacité à répondre aux initiatives de son conjoint. C'est

l'homme qui le plus souvent s'engage le premier. Plusieurs fois il s'approche de

son épouse en cachant ses intentions sexuelles et sentimentales, au moment où le

rapport intime est loin d'être la préoccupation de la femme. Si elle accepte les

avances de son mari et y donne suite, son état d'humeur grandira et ses
sentiments s'enflammeront. Ils passeront sans aucun doute un moment de plaisir.

De nombreuses fois la femme laisse passer l'occasion de passer un bon moment

par le simple fait de retenir la capacité qu'elle possède pour répondre à son mari.

5- Avancer en toute liberté

Nombreuses femmes croient que leur époux connaît tout de l'acte sexuel, alors

que c'est une chose rare. Ainsi, la femme doit avancer avec son mari en toute

liberté, elle doit ôter toute timidité vis-à-vis de lui et toute peur, car cela n'a

aucune place dans le lit conjugal. C'est à elle de l'informer sur l'unique femme sur

terre qu'il se doit de bien connaître. Elle doit donc apprendre comment s'exprimer

d'elle-même. Elle doit aussi l'informer de ce qu'elle ressent quand elle est près de

lui, comme elle doit guider sa main pour lui montrer les endroits les plus érectiles

et qui lui donnent le plus d'excitation. Car si elle ne l'en informe pas, il est possible

qu'il ne le sache jamais.

Les époux, étant un vêtement l'un pour l'autre, ont donc le droit de faire tout ce

qui les poussera à préserver leur chasteté commune. C'est pourquoi aucun texte

dans la religion ne limite la façon de pratiquer l'acte sexuel avec son épouse. Il n'y

a pas de procédé spécifique ou de manière ou de façon propre dans la pratique

sexuelle que les époux doivent suivre à la lettre. Cela n'existe pas dans notre

religion.
Tout ce que l'Islam interdit est la relation intime via l'anus et au moment des

menstrues. En dehors de ces deux choses, le mari et la femme ont pleine liberté

dans la jouissance avec l'autre de diverses sortes, manières, façons et procédés.

Qu'il agisse avec elle et qu'elle agisse avec lui pour autant que cela satisfasse l'un

et l'autre. Et c'est ce que signifie la parole d'Allah :

{ Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre

champ comme vous le voulez... }

[ Sourate 2 – Verset 223 ]

Assis, couché, plié ou accroupi... tant que la pénétration se fait uniquement dans

le vagin. Tous les jeux, attouchements et caresses sont également permis dans

leurs diverses formes et manières tant que cela ne blesse personne ou le lèse ni

ne porte atteinte à sa dignité et son honneur. Ainsi, les Juifs disaient autrefois que

celui qui prenait son épouse par derrière dans son vagin aurait un enfant qui

louche. Allah leur répondit aussitôt en disant :

{...allez à votre champ comme vous le voulez... }

Allez par devant ou derrière ou sur leur côté ou autre mais dans un seul endroit,

celui de la procréation et de la fécondation, dans le champ de labour : le vagin.


L'Islam a laissé une porte grande ouverte dans ce domaine quant à la jouissance

collective et réciproque entre époux dans l'ensemble des façons et manières pour

la plus grande satisfaction et jouissance de l'un vis-à-vis de l'autre, sans pour

autant tomber dans les actes vils et pervers, en obligeant la femme à faire

certaines choses ou en étant brutal avec elle, en sorte de porter atteinte à son

honneur et sa dignité de croyante. La liberté ne signifie pas perversité mais bien

diversification dans l'art, la pratique et la méthode, sans oublier que toute chose

qui mène à l'illicite est elle-même illicite !

Ibn al-Qayyim , qu'Allah lui accorde Sa Miséricorde, dit :

« Et il est bon d'user avant la copulation d'attouchements envers la

femme, de l'embrasser [...].


De plus, le Prophète usait de caresses envers son épouse et

l'embrassait ».

[Zâd al-Maâd, page 204.]

1/ La parure et le parfum

Le mariage est une entité vivante qui ne peut durer sans renouvellement jour

après jour. Si les époux n'y accordent pas l'attention que cela requiert, cela se

changera en sorte de dérision.

Cela contribue au bonheur et apporte beaucoup tant qu'ils y prêteront attention.

Cependant, ce bonheur et cet acquis ne viennent qu'en rétribution du travail que

nous accomplissons. Il faut alors que la relation conjugale connaisse très souvent

un renouvellement. La vie est un développement et le développement est un

renouveau. Vivre cette expérience d'une seule manière est lassante. De plus,

l'homme par sa nature penche au renouvellement. Enfin, le mariage étant une

partie de la vie connaît aussi cette règle. Toute nature normale aime la beauté en

toute chose. Et Allah aime la beauté :

« Certes, Allah est beau, aime la beauté et aime à voir les effets de Son

bienfait sur Son adorateur, et II déteste la misère et qu'on fasse le


miséreux ». [Authentique. Rapporté par al-Bayhaqî dans « Shuab al-îmân

» (6201) d'après Abu Sald. Voir Sahîh al-Jâmi (1722).]

Et le poète dit :

Parfume ta bouche avec un produit déodorant en permanence et tu

obtiendras ainsi les faveurs.

L'épouse qui renouvelle son apparence pour que son mari la regarde, belle et

parfumée pour lui, pour attirer son mari et l'empêcher de voir l'illicite, sera plus

apte à vivre dans un terrain d'amour et de bonheur à la maison, car la joie du

mari est due à l'apparence de son épouse et son intérêt pour elle-même.

La femme doit de ce fait porter son attention sur la propreté, l'hygiène et la

beauté pour son mari. Cela permet d'attiser le désir de l'homme, de faire baisser

son regard, de faire ressortir la beauté de la femme et de préserver l'amour et la

tendresse.

La beauté est une jouissance pour la vue et l'odorat, ce qui rend la personne

heureuse. La femme doit faire attention à ne pas paraître d'une manière qui

pourrait le faire fuir d'elle, que ce soit dû à un vêtement ou à une odeur.

D'ailleurs, le Prophète de l'Islam a incité les femmes à la beauté. Il vit une

fois une femme ayant négligé la beauté de ses mains et lui dit : « Je ne sais
guère s'il s'agit de la main d'un homme ou de la main d'une femme ». « D'une

femme », répliqua-t-elle. « Si C'est-à-dire avec du henné. [Fiable. Rapporté par

Abu Dâwûd (4166) et d'autres selon Aïsha, qu'Allah l'agrée. Voir Sahîh Abu Dâwûd

(3510).]

En d'autres termes, il les aurait changés avec du henné ou toute autre chose avec

laquelle les femmes embellissent leurs mains. Si la femme connaissait l'ampleur

de la crainte, l'émotion et la fermeture de l'esprit et du coeur face aux odeurs

nauséabondes, elle excuserait son mari dans ce cas de l'éviter, même juste pour

parler, et surtout pour l'embrasser ou l'étreindre…

Ainsi, rien ne nuit davantage à une relation sexuelle que l'haleine de la bouche ou

la mauvaise odeur d'une dent, que ce soit pour le mari ou la femme. Pour cette

raison, l'Islam ne voit aucun mal dans le fait que l'épouse se fasse belle pour son

mari. Au contraire, il ordonne à la femme d'être belle et troublante lors du retour

de son époux à la maison, le rendant joyeux en la voyant et préservant son

honneur pendant son absence.

La femme se doit d'être belle, attirante, séduisante et gracieuse car sans cela, la

jouissance du mari diminue. C'est pour cela que les femmes du Paradis sont

décrites comme étant gracieuses :

C'est Nous qui les avons créées à la perfection, et Nous les avons

faites vierges, gracieuses,


toutes de même âge, pour les gens de la droite …} [ Sourate 56

– Versets 35 à 38 ]

La jouissance totale est le fait de combler tous les sens et toutes les perceptions

durant la pratique sexuelle avec son épouse, en sorte de faciliter l'éjaculation de

sécrétions vaginales. Ainsi, les yeux sont comblés par le regard, le nez par

l'expression des sons de plaisir et de jouissance et par la senteur du parfum, les

lèvres par le baiser, la langue par la succion, les dents par la morsure, le pénis par

la pénétration, les mains par le toucher, les cuisses et le reste des membres

inférieurs par le contact, le haut du corps par l'étreinte,... Il ne reste plus que

l'ouïe qui peut être comblée par les avances excitantes et les mots d'amour.

La femme doit faire tout ce qu'elle peut pour conquérir le coeur de son mari et

conserver la chaleur de leur union. Elle doit choisir les meilleurs vêtements par

rapport à son âge, sa couleur et son teint. Elle doit choisir ceux qu'aimé son mari

et non ses amies et les porter pour lui. II faut également qu'elle prenne soin de

ses cheveux en les peignant et les embellissant tout comme elle doit veiller à

l'hygiène de son corps et sa taille, en combattant l'obésité.

Car le Messager d'Allah dit :

« La meilleure des femmes est celle qui te réjouis quand tu la regardes,

et qui t'obéis quand tu lui ordonnes et qui préserve en ton absence sa


personne et tes biens ». [Authentique, rapporté par al-Tabarânî d'après

Abd Allah Ibn Salâm. Voir Sahîh al-Jâmi, n° 3299.]

La femme aussi aime voir son mari comme lui aime voir sa femme. Elle aime de

lui ce que lui aime d'elle. De nombreux hommes ont tort en croyant que la femme

aime l'homme en toute circonstance, même si ses vêtements sont sales, qu'il a

une mauvaise odeur et une mauvaise haleine ou qu'il soit propre et bien parfumé.

La femme est un être vivant doté de raison et de goût, peut-être même plus fin

que celui de l'homme. Comment donc faire bon marché de ses sentiments et de

ses goûts au profit de cette image héritée de l'Ignorance ?

Elle a des émotions comme l'homme et même plus dans ce domaine, mais la

pudeur l'empêche de montrer à l'homme ces défauts qui l’éloignent de son coeur

et l'empêchent de jouir d'une relation harmonieuse.

C'est pour cela que disait Ibn Abbâs :

«Je me fais certes beau pour mon épouse comme j'aime qu'elle se fasse belle

pour moi ».

Ce n'est que mettre en pratique le verset suivant :

{ Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs

obligations, conformément à la bienséance } [ Sourate 2 – Verset


228 ]

L'embellissement de chaque conjoint pour l'autre est l'une des choses les plus

importantes pour le bonheur du couple, car ils voient toujours l'autre sous une

forme nouvelle et sous une apparence nouvelle, ce qui contribue à apporter vie et

mouvement au sein du couple.

La satisfaction réciproque étant le but visé dans la pratique sexuelle, il n'est pas

indiqué en Islam de copuler en délaissant les prémices : les caresses et

attouchements sexuels. Car il faut que la femme connaisse aussi ce que connaît

l'homme comme excitation et désir. Ce n'est que quand l'homme verra que son

épouse est suffisamment excitée qu'il pourra se mettre sur elle ou derrière elle ou

sur le côté ou encore assis, couché, ou plié... pour pénétrer le pénis dans le vagin

et satisfaire leur besoin commun.

Cependant, si l'époux a assouvit son désir sans avoir satisfait son épouse, il ne

devra la laisser que quand elle aura aussi apaisé sa libido. Cette satisfaction ne

peut être obtenue qu'avec les caresses et les attouchements sexuels avant la

copulation. En outre, nombreux sont les docteurs ayant affirmé que la satisfaction

du désir de l'homme avant celle de la femme lui porte grandement atteinte et

mène à de nombreux maux dont l'un des plus graves est de détester son mari. Le

remède consiste donc à avoir recours aux caresses avant la copulation. C'est dans

cette optique que l'Islam incite à cela. [...]


C'est ainsi que l'Islam incite ses partisans à suivre une voie de renouvellement des

sentiments et de la relation sexuelle pour que la femme reste la fleur du foyer

apportant joie et bonne humeur, et attisant le désir de l'homme, se tenant chacun

la main dans la joie et avec force.

2 / Les caresses

Dans un mariage exemplaire, il faut que le sexe soit harmonieux dans les actes et

le consentement. Et afin que les époux jouissent de cette relation harmonieuse,

les caresses et les attouchements sont un début important, car négliger ce point

lèse la femme et éveille en elle des crispations de dégoût. En réalité, cela porte

atteinte à son corps.

Les attouchements constituent un art enflammé de désirs et de jouissances, pas

moindres que ceux du rapport intime. Cela excite l'impatience et le désir de la

relation amoureuse, dont un mariage exemplaire ne peut être privé, et ce de

manière adéquate et au moment opportun.

Le Prophète dit :

« Toute chose qui ne fait pas partie du rappel d'Allah est futilité et jeu, si

ce n'est quatre (choses) : l'homme qui caresse sa femme, l'homme qui

dompte son cheval, l'homme qui marche entre deux buts * et l'homme
qui apprend la natation ». [ C'est-à-dire l'homme qui s'entraîne à l'arc et

allant là où sa flèche est parvenue... - Authentique. Rapporté par al-

Nasâ'î (8938, 8939) selon Jâbir Ibn Abd Allah et Jâbir Ibn Umayr. Voir

Sahîh al-Jâmi (4534).]

La préparation morale des époux est très importante dans la sexualité, et ce

jusqu'à ce que les sentiments acceptent ces pulsions sans hésitation ni

repoussement. De petites caresses et des mouvements simples pourront alors leur

apporter jouissance. Il est obligatoire pour l'époux d'animer le désir de sa

conjointe, de la séduire et de la captiver pour enflammer ses sentiments afin

d'être finalement prête à faire l'amour. Il est très important de consacrer le temps

adéquat aux caresses. De plus, il est préférable que l'homme retienne son

éjaculation pour avoir plus de temps pour ces caresses. Lorsque l'homme sait

comment attiser l'excitation de son épouse, il arrive, par la même occasion, à

enflammer sa propre excitation, le poussant à un haut degré de jouissance.

Il n'y a pas de moyen précis pour exciter le désir sexuel de la femme. Cela varie

d'une femme à l'autre, en fonction des différences morales et sentimentales de la

personne. C'est pourquoi la femme doit se permettre d'orienter son mari, que ce

soit avec la parole ou en posant sa main sur l'endroit qu'elle désire qu'il touche.

En général, le cou, les épaules et la poitrine sont des endroits sensibles chez la

femme, de même que les caresses douces et les baisers sur la partie supérieure
de son corps. L'homme commet une erreur s'il ne recherche pas quel endroit est

sensible ou non et comment procéder avec son épouse.

Le long baiser sur les lèvres en se serrant le corps l'un à l'autre, les regards

exprimés, les respirations échangées, et les caresses faites sur les parties érectiles

sont le premier acte utile, apaisant la femme moralement et sentimentalement, ce

qui l'encourage au consentement et permet aux époux de satisfaire un sentiment

profond.

Quand l'on questionna la mère des Croyants, Aïsha sur ce que faisait en

premier lieu le Prophète en entrant chez lui. Elle répondit : « Le Siwâk ».

Cela était sans doute pour nettoyer ses dents pour accueillir ou saluer ses épouses

par de beaux baisers. Cela souligne l'importance de la bouche dans les caresses,

car on peut sucer la lèvre ou goûter la salive de l'autre. Il est à noter qu'il est

préférable que le mari fasse cela avant de sortir de chez lui et en rentrant, car

cela a un effet considérable sur eux. Malheureusement, la plupart des maris

aujourd'hui embrassent leur femme comme quiconque poserait ses lèvres sur un

morceau de pain, un baiser froid et bref, sans aucune chaleur ni âme.

Il est totalement utile, pour renforcer l'union conjugale d'un point de vue sexuel,

de passer le plus de temps avec la femme la nuit où ils décident d'avoir des

rapports charnels. La femme a des sentiments tels qu'elle aime que son mari lui

tienne compagnie avant de faire l'amour un long moment. Cela agit tel un
sortilège sur sa personne et son coeur et lui donne une satisfaction morale pleine

et entière.

Pour que cette union sexuelle soit naturelle, belle et satisfaisante, il faut que la

femme joue aussi son rôle envers son mari en agissant à son tour de la sorte.

Cela implique qu'elle ne doit pas rester passive. L'inertie de la femme détruit toute

beauté et jouissance dans la relation sexuelle. Nous voulons aussi attirer

l'attention sur le fait que les caresses et les attouchements sont tout aussi

importants après la copulation qu'avant.

Ces caresses ont une grande importance dans la relation sexuelle, mais il est triste

que cela soit négligé. Plusieurs époux ont l'habitude de s'éloigner directement

après la copulation, dont la raison ne peut qu'être l'ignorance et la négligence.

L'homme tourne son visage et s'endort, comme s'il avait porté quelque chose de

lourd sur ses épaules, au moment où la femme sent que son désir sexuel diminue

graduellement. Ainsi, l'homme se prive d'un moment sentimental des plus grands,

comme il prive son épouse de jouissance, en participant à ce moment, de sa

tendresse passionnée et de son besoin intense de caresses, de baisers et de

paroles gentilles. C'est pourquoi l'homme doit continuer à donner jouissance à sa

femme en la caressant après avoir apaisé son désir. Il suffit pour cela ne serait-ce

qu'une parole d'amour, un baiser ou une caresse douce ou une étreinte.

Les femmes se plaindront aussi longtemps que les maris seront plus que

davantage négligents en passant directement à l'acte sexuel. En vérité, la plupart


des femmes ont grand besoin de diversité dans les jeux, les amusements et

l'excitation charnelle avant d’atteindre un stade de jouissance suffisant, leur

permettant de leur donner envie de copuler. La tendresse, la douceur, la gaieté et

les mots d'amour ont tous une grande importance à cet instant. L'homme doit

alors procéder de diverses manières pour exciter et animer le désir de son

épouse, jusqu'à ce qu'elle atteigne un stade de préparation sexuelle complète.

Il ne fait aucun doute que la relation sexuelle soude le mariage comme les racines

font tenir un arbre sur terre. Mais s'ils ne savent pas comment rendre heureux

l'autre et le satisfaire pleinement, ils peuvent dire adieu à leur union. C'est pour

cette raison que la relation sexuelle n'est pas la raison principale d'un mariage

réussi, mais c'est leur isolement pour connaître un moment de jouissance

réciproque qui peut en être la cause. Seul le corps apaise la faim du corps, le

sentiment apaise le sentiment, la féminité apaise la virilité et la virilité la féminité.

C'est une faim perpétuelle, avant l'acte, après et à tout moment, que seul calme

l'union de l'un à l'autre.

Si les époux respectent ces points : embellissement, parfum et caresses, échange

de paroles pleines de désir vis-à-vis de l'autre, d'amour et de besoin, ils auront

dès lors tout fait pour contribuer à leur bonheur.

3/ Se déshabiller pour être nu


Le fait de se débarrasser de tout vêtement et de se mettre tout nu avant l'acte

sexuel est une chose demandée et voulue, dont il est mention dans le verset :

{ Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement

pour elles }

[ Sourate 2 – Verset 187 ]

Ibn Jarîr al-Tabarî dit :

« Que chacun d'eux devienne pour son compagnon un vêtement pour

leur nudité quand ils vont dormir et se regroupent sous un seul tissu, et

l'adhésion du corps de chacun d'eux pour son compagnon est comparable

au vêtement qu'il porte sur son corps. On a alors dit de chacun d'eux qu'il

est « un vêtement » pour son compagnon ». [Tafsîr al-labarî, 168-169.]

On rapporte également du Prophète selon Atâ' :

« J'ai questionné Aïsha au sujet d'un homme qui regarde le sexe de son

épouse. Et elle dit : « Je me lavais, moi et le Messager , à partir

d'un seul récipient qu'il y avait entre moi et lui et en utilisant un gobelet
appelé Faraq. Nous étions tous deux en état de souillure majeure et nos

mains s'y entrelaçaient. Il me devançai d'où je dis : laisse (-le) pour moi,

laisse (-le) pour moi » ». [ Rapporté par al-Bukhârî (250), Muslim et Abu

"Awâna. Voir al-Fath (1/433-434) et « les bienséances du mariage » d'al-

Albânî, chapitre 9, pages 34-37.]

L'érudit Ibn Hajar dit :

« On s'est basé sur le hadîth (cité ci-dessus) pour permettre à l'homme

de voir le sexe de son épouse et le contraire. Et cela est appuyé par la

question de Atâ adressée à Aïsha et c'est un texte en relation directe avec

le sujet. D'ailleurs, al-Bukhârî a consacré à ce hadîth un chapitre intitulé «

le lavage de l'homme avec son épouse ».

Ibn Urwa al-Hanbalî dit :

« II est permis à chacun des époux de regarder l'entièreté du corps de

son compagnon et de le toucher, même le sexe, pour (l'argument que

l'on peut tiré de) ce hadîth, car il est permis de jouir du sexe, donc il est

permis de le regarder et de le toucher au même titre que le reste du

corps ».
Muâwiya Ibn Hîda rapporte qu'il a dit :

« Ô Messager d'Allah ! Notre nudité, qu'en apportons-nous et qu'en

laissons-nous ? ».

Et lui de dire : « Préserve ta nudité sauf de ton épouse [...] ». [Fiable.

Rapporté par Abu Dâwûd (4017), al-Tirmidhî (2794), Ibn Mâjah (1920) et

d'autres selon Bahz Ibn Hakîm d'après son père d'après son grand-père.

Voir Sahih al-Jâmi (203).]

De plus, tout ce qui contredit ces textes sont faibles, inventés et réprouvés. Voir

pour ce fait al-Silsila al-Daîfa (195) et « les bienséances du mariage » duquel

certaines choses ont été puisées en résumé.

Quant au fait de se déshabiller, étant isolé, sans raison, comme pour se laver ou

se rafraîchir et autre, cela est détestable. Et ce selon la fin du hadîth précédent :

« Préserve ta nudité... ».

Je dis : « Ô Messager d'Allah ! Si les gens se trouvent entre eux ? ».

« Si tu peux faire en sorte que personne ne la voit, qu'ils ne la voient

guère », répondit-il.

« Ô Messager d'Allah ! si l'un de nous se retrouve seul ? », reprit-il.

« Allah a plus le droit que tu éprouves de la honte envers Lui qu'envers

les gens », répliqua-t-il.


Et dit le poète :

Prends garde à consommer les rapports intimes dans les vêtements car

cela relève sans doute de l'ignorance.

Au contraire, mon ami ! Tout ce qu’elle porte doit être enlevé.

Et de caresses et de jeux de l'amour comble-la pour ne pas l'effaroucher.

En embrassant, en caressant et en enlaçant...

Ainsi, le fait de se dépouiller de tout vêtement et la jouissance de chacun des

époux en regardant son compagnon et le caresser, tout cela conduit à une

préparation complète à une pratique de l'acte sexuel réussie et pleinement

satisfaisante.

Chacun des époux, son corps, son âme et ses actes, sont un désir qu’Allah a

fait aimer pour l’autre de façon innée. Nul grief ni honte donc pour les époux de

se dévêtir et de se mettre tout nu l’un pour l’autre. Cela correspond à la nature

innée tandis que le contraire s’y oppose.


1- Citer le Nom d'Allah et L'invoquer

Cela se fait pour demander une chose voulue ou repousser un certain mal. C'est

pourquoi il est bon de le faire avant le rapport sexuel pour repousser le mal du

Diable envers l'enfant.

Ibn Abbâs rapporte que le Prophète a dit : « Si l'un de vous désire

aller à son épouse, qu'il dise : Au Nom d'Allah, ô Seigneur, éloigne de nous le

Diable et éloigne le Diable de ce que Tu nous pourvois. Car si de cela vient un

enfant, le Diable ne lui nuira jamais ». [Rapporté par al-Bukhârî (141) et Muslim

(1434), ainsi que d'autres.]

Ceci montre bien que l'adoration est toute entière à Allah car tout acte de la

vie est une partie de l'adoration, et découle d'un ordre divin ou d'une interdiction.

Ainsi, la continuation du genre humain, le rapport sexuel et la procréation, tout

ceci est une adoration. De plus, l'homme, en atteignant le stade d'excitation

intense, oublie beaucoup de sa personne humaine et de sa raison. Par ses actes, il

se soumet entièrement à sa jouissance qui s'empare de son coeur et son corps.


C'est pour une telle raison que cela, ainsi que tout ce qui le précède comme prière

ou ablution, sont des actes éducatifs servant à briser l'emprise bestiale du désir

chez la personne.

2- L'isolement et la sincérité dans la pratique sexuelle

Quand l'homme désire sa femme, il faut qu'ils s'isolent et soient loin de tout

regard pour pouvoir ressentir l'harmonie et la tranquillité durant cette relation.

[...]

Ceci ne peut toutefois se concrétiser que si chacun est sincère envers l'autre dans

sa relation, puisque cela leur permet à tous deux de préserver leur chasteté et de

porter le regard sur ce qu'Allah a interdit.

Quand l'homme prend son épouse, il faut qu'il le fasse avec sincérité, ce qui

signifie en fait de ne se retirer, après qu'il ait apaisé son envie, mais qu'après que

son épouse ait apaisé la sienne. Il doit être bienveillant et ne pas se précipiter

dans l'assouvissement de son désir, car il éjacule plus rapidement que la femme.

Terminer avant qu'elle ne soit satisfaite lui porte atteinte. Négliger un tel point

mène cette relation sexuelle à être des pires. Car s'il est vrai que la femme peut

apaiser son appétit sexuel, il est possible que ses sentiments ne le soient guère et
vice-versa.

Si l'homme a le problème d'éjaculer rapidement mais que sa femme est « lente »,

il doit alors prolonger les caresses dans le lit et les étreintes[...].

[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

Pour que la relation atteigne la valeur que désirent les époux, elle se doit d'être

sincère et ne doit comporter aucun malaise pour l'un d'eux, surtout pas la femme,

envers qui l'homme doit agir avec bienveillance et attention, en usant des bonnes

moeurs. L'homme doit ainsi prendre en considération la nature sexuelle de la

femme, lente au début et augmentant graduellement. Il sera de ce fait une aide

pour elle quant à la satisfaction de son désir.


II est important ici de souligner que ce que certains ignorants font au moment de

la défloration : la famille des mariés attend devant la chambre à coucher, les

chants et les tambours résonnent, ensuite le marié montre un drap taché de sang

à la mère de la mariée, fière et heureuse de la preuve de la virginité de sa fille et

de la virilité du mari...

Tout cela n'a aucun lien avec la religion.

Il ne s'agit que de coutumes et de traditions héritées de l'Ignorance loin, très loin

de la religion.

Cette nuit joue un rôle important dans la naissance d'un amour ou d'une haine

entre les époux. Il faut alors agir en sorte de fortifier les bases de l'amour au

travers de la relation sexuelle satisfaisante dans un lit licite. Les plus graves

instants d'un mariage se trouvent durant la première nuit. Chacun d'eux a ses

rêves, ses espérances et ses aspirations. D'où il est important pour cette nuit

d'être muni d'égards et d'attention.

La défloration consiste à déchirer ou distendre l'hymen, se situant à l'entrée du

vagin.[...]. L'hymen possède une telle rigidité, il a aussi une petite ouverture, mais

elle n'est généralement pas suffisante pour permettre un rapport charnel apaisant.

L'hymen, même si l'on ne peut le considérer comme un obstacle, se doit d'être

franchi car il obstrue le passage. L'homme doit donc le percer. Et plus l'obstacle

est fort, plus son désir et son consentement grandissent. Cette nuit est synonyme
de peur et d'angoisse vis-à-vis de cet homme inconnu et cette nouvelle vie.

Le mari sage est celui qui évite toute brutalité et ne se précipite pas. Les longues

et belles galanteries dissipent toute difficulté. Quoi de plus beau que des paroles

douces et envoûtantes de la part du mari, l'accueillant avec une telle galanterie et

un coeur si tendre. La précipitation ne peut que causer la rupture du lien, car si

l'homme attend et patiente, sa jeune femme aura le temps de se calmer,

d'accepter et d'être heureuse.

Hélas, la plupart des maris commettent deux grandes erreurs cette première nuit :

1 - Le mari accorde toute son attention à vouloir déflorer sa femme la première

nuit, quelque soit le moyen ou la manière, croyant que cela est honorifique à sa

virilité, et qu'autrement cela est honteux pour lui.

2 - II attend de sa femme qu'elle admette cela pour cette même raison et qu'elle

l'accepte sans prémices ni moindre perte de temps. Que la femme accepte la

disparition de ce qu'elle a de plus noble pour elle, sans la moindre hésitation, c'est

lui demander quelque chose de contraire à sa nature. D'ailleurs, un mari impatient

ne pourra que récolter répugnance et haine de sa part.

Le mari ne doit certes pas se hâter dans ses mouvements, il doit discuter avec son

épouse de son amour pour elle, de sa beauté envoûtante, de son corps et son

élégance. Il doit la cajoler, l'étreindre et l'embrasser aux endroits sensibles de son


corps, et passer sa main sur elle avec douceur et beauté jusqu'à ce qu'elle soit

prête à faire l'amour. De longs baisers sur les joues et les lèvres, la poitrine et le

cou ... Le sentiment de jouissance, d'extase et d'excitation traverse tout le corps

et toutes ces galanteries érotiques, en caressant les parties érectiles, facilitent la

relation sexuelle et les époux peuvent jouir. La femme ne doit pas rester passive

et froide durant cette nuit si agréable. Le mari attend d'elle quelque chose et

désire qu'elle réplique en comprenant ses sentiments et en échangeant son

amour.

Elle ne doit pas oublier que cet homme est le compagnon de sa vie et le mari qui

l'a choisie parmi des millions d'autres femmes, pour être la reine qui gouverne son

coeur. Elle doit répondre à l'appel du désir inné et sincère avec joie. Il est

préférable que la femme aide son mari à la déflorer et à rompre l'hymen, car c'est

elle qui ressent le mal si l'hymen est dur. Mais si elle laisse son mari agir tout seul,

il est sûr, qu'en état d'excitation intense, il oubliera qu'elle puisse en ressentir une

douleur, car la douleur provient d'une pénétration rapide et forte, ne laissant pas

assez de temps aux organes du vagin de se relâcher. Cela ne peut qu'engendrer

des problèmes entre eux.

Dans ce cas, la peur résultant de cette sensation est cause d'empêchement

d'éjaculation vaginale, permettant d'annihiler les effets de frottement entre le

pénis et le vagin. Faute de cette sécrétion, cela fait mal à l'homme comme à la

femme pendant le rapport. La participation de la femme diminue

considérablement cette douleur et la transforme en jouissance. La relation

sexuelle sera alors belle et satisfaisante. La défloration se fait la plupart du temps


en position couchée, en sorte que la femme se couche sur son dos en pliant ses

jambes et les écartant. L'homme se met sur elle et relève ses hanches pour que

son pénis soit orienté vers le bas et du côté inférieur du vagin. L'hymen se distend

alors et se déchire le plus souvent en deux.

Après la défloration, la femme perd un peu de sang mais si la saignée continue,

elle doit fermer les jambes et se coucher sur le dos sans bouger, elle peut aussi

prendre une bande hygiénique et presser sur l'endroit de la coulée. Il se peut

qu'elle garde cette bande une certain temps, mais après l'avoir ôtée, il faudra

utiliser de l'eau tiède pour éviter que le sang ne se remette à couler une autre

fois. L'homme doit, lui, s'abstenir d'avoir des rapports sexuels avec sa femme

pendant au moins les deux jours qui suivent, en fonction de ses sentiments à elle,

sauf s'il ressent qu'elle en a besoin.

Il est important ici de rappeler que certains maris sont incapables de déflorer la

femme la première nuit, c'est une chose naturelle résultant d'un désir froid ou

d'une trop grande résistance de l'hymen. Suite à cela, l'homme ne doit pas

réitérer sa tentative mais plutôt la reporter à une nuit suivante. Cependant, il ne

faut pas tarder car une telle négligence ne pourra qu'être pardonnée difficilement

par la femme. Le mari doit bien savoir qu'il n'a pas à dépenser un si grand effort

pour déchirer l'hymen. De plus, il se peut qu'il effraye sa partenaire en réitérant

les tentatives ou en essayant une pénétration brutale, ce qui peut enlever toute

jouissance par la suite.


L'homme doit agir avec intelligence, il doit faire de la première nuit une nuit de

fortification des liens amoureux, non une nuit de contrainte et de démonstration

de virilité rapide et brutale. Il ne doit passer à l'acte qu'après avoir senti la

disposition et l'envie de sa compagne. Les époux ne doivent pas exagérer durant

la nuit de noce, ils peuvent se contenter de la défloration tout en se préparant

pour les nuits à venir.

Ainsi doit être la nuit de noce, de même que chaque autre nuit et rencontre, car la

vie du Musulman avec son épouse est telle le miel, et même plus douce et plus

attirante que le miel. C'est une vie se basant sur la piété et l'amour, l'harmonie et

la concordance des envies, la tranquillité et le calme. [...]

L'homme peut tout apprendre en s'exerçant. Pourquoi donc ne pas apprendre la

sexualité de la même manière ? Malgré les diverses dispositions internes et les

capacités présentes chez l'individu, la pratique sexuelle n'est pas une chose innée

mais bien une chose qui s'apprend. Si la préoccupation de l'homme est


uniquement l'assouvissement de son désir et l'apaisement de son appétit sexuel,

cela sera dans la majeure partie des cas non conforme aux besoins sexuels de son

épouse. C'est pourquoi il importe d'y accorder grande importance, surtout pour les

futurs mariés, afin d'apprendre comment satisfaire l'autre.

Il est clair que l'apprentissage dont on parle est un apprentissage se faisant

durant le mariage et avec son épouse. Il ne s'agit nullement de s'entraîner au

sexe avant le mariage en commettant la fornication. Avant d'arriver à avoir une

relation stable, satisfaisante et affectueuse entre eux, il y a une étape qui est

l'apprentissage par laquelle les époux doivent passer pour obtenir cela. Sauf qu'il

y a généralement problème quand ils veulent accélérer la procédure, c'est ce qui

nuit à leur jouissance.

Pour la femme, les choses sont tout de même assez compliquées, car elle peut

connaître divers degrés de jouissance. Cependant, de nombreuses femmes,

surtout les nouvelles mariées, ne sont pas sûres de pouvoir atteindre l'orgasme ou

non. Mais avec l'apprentissage et la pratique au travers de l'expérience conjugale,

elle pourra atteindre cet orgasme et savoir comment y arriver. Ainsi, l'homme et

la femme doivent consacrer le temps et les moyens nécessaires pour atteindre ce

but. Avec amour, patience et altruisme, persévérance et assiduité, la jouissance

complète est à portée de main.

Voici ce qu'il faut connaître pour se préparer :


1- Les époux doivent apprendre à connaître l'organe génital de chacun, de même

que la nature de l'autre. Ceci pourra les aider à surmonter les difficultés lors de

chaque rapport sexuel, c'est une chose importante, surtout au début du mariage.

2- La personne en voie de se marier doit connaître tout au sujet de l'hymen et de

la défloration, afin de combattre la peur inutile, qui peut être un réel obstacle à la

jouissance des époux durant la relation amoureuse. (...)

Apprendre ceci permettra aux époux d'atteindre la jouissance complète et

l'harmonie qu'il faut au sein du couple.

II ne fait aucun doute que les femmes sont beaucoup plus romantiques et

sensibles que les hommes. Aussi, le mari doit faire ce qu'il peut pour satisfaire les

besoins du cœur de son épouse, plutôt que de se mettre face à elle avec

incompréhension ou égoïsme. Une fois seuls, les époux doivent se sentir


totalement libres de se rapprocher chacun de l'autre. Le mari commence alors

avec douceur, tendresse et démonstration de son amour au travers de caresses et

de mots d'amour.

L'homme doit savoir qu'il n'y a qu'un fil entre son amour envers sa femme et son

désir sexuel. Le mari impatient lors de la première rencontre montre à sa nouvelle

conjointe, sans que lui ne s'en rende compte, qu'il agit par désir et excitation et

non par amour et préoccupation d'elle.

Le rapprochement délicat quant à lui démontre et prouve son amour envers elle,

du fait qu'il se retienne. Les époux apprendront qu'un tel procédé est le meilleur

quant à l'embrasement de l'amour et du désir sexuel. Chacun peut également

débarrasser l'autre de ses vêtements, ce qui rajoute plus de profondeur à leur

relation, en sorte que chacun dépouille son bien-aimé de ses habits avec

tendresse et délicatesse. Ils ne sont plus dès lors qu'un seul corps et qu'une seule

âme.

Mais avant de passer au sexe, les caresses sont d'usage pour préparer l'âme et le

corps, chose ayant une énorme importance auprès de la femme. Le mari ne doit

pas négliger ce stade en n'y consacrant qu'un cours instant et directement passer

au sexe, mais il doit se retenir et apprendre comment attiser le désir et l'excitation

de la femme.
[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

En outre, les paroles d'amour entre eux à cet instant ont leur importance.

[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

Après la copulation, ils ne doivent pas se quitter immédiatement mais il est

préférable qu'ils restent dans les bras l'un de l'autre, en s'échangeant les étreintes

et les baisers.

L'expérience durant les premiers temps de mariage :

Le début du mariage n'est pas seulement une période durant laquelle les époux

restent entre eux mais aussi une occasion d'apprendre et de s'informer sur la

sexualité. C'est pourquoi ils doivent essayer diverses manières d'excitation

sexuelle et à différentes parties du corps. Cela doit se faire sans précipitation ni

empressement. [...]La femme doit se libérer et orienter son époux et lui montrer

tout ce qui lui plait [...]

[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

Nul grief après cela que les époux changent de positions


[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

Les époux doivent tout connaître du corps de leur conjoint, assez que pour

pouvoir atteindre le but recherché à travers leur relation, qui est la jouissance

quasi-présente à chaque instant. Il est aussi important de souligner, que quelque

soit l'expérience sexuelle, les époux doivent être consentants, il ne faut pas que

l'un impose à l'autre une manière précise dans la pratique sexuelle, ni même faire

quelque chose que l'autre ne désire pas.

Le sexe se pratique toujours dans l'amour et la tendresse. Le mouvement avec

force peut être parfois voulu, mais il faut le présenter à l'autre de la meilleure des

façons, tout en veillant aux sentiments de l'autre, lui montrant ainsi que cela est

la simple manifestation de l'amour.

L'excitation du clitoris :

Jouer avec le clitoris a une grande importance pour la femme, le toucher prépare

automatiquement la femme à la copulation. Plus long sera le jeu et le toucher,

plus grande sera l'excitation de la femme. C'est donc une partie importance des

caresses. Priver la femme de ce plaisir la prive d'une réelle excitation et de

jouissance.
Le clitoris chez la femme est comparable au pénis chez l'homme, c'est l'organe le

plus érectile de la femme et la source de jouissance sexuelle. Négliger l'excitation

de cet organe mène certainement la femme à une faiblesse sexuelle, ou au moins

ne suffira pas pour atteindre l'orgasme espéré. Tout mari doit accepter que cela

fait partie des caresses permettant d'exciter le désir sexuel de la femme, et

profitable donc pour lui.

Allah dit:

{ Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre

champ comme vous le voulez.}


De ce fait, le comportement des époux, ainsi que leurs agissements ont une

grande importance dans l'harmonie sexuelle. Ce n'est qu'à tort qu'ils négligent ou

font sembler d'oublier de ne pas discuter de ce point, car c'est depuis les temps

les plus reculés que l'homme y accorde de l'importance.

L'ampleur de la jouissance dépend en grande partie des actes et agissements des

époux lors de cette relation. Il est connu que le bienfait ne dure pas chez l'homme

s'il se répète et devient habituel, sauf si celui-ci change et est différent.

[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

La relation sexuelle est, comme nous l'avons déjà dit, une chose qui s'apprend et

qui n'est pas innée. Seulement, il est sûr que cela s'apprend vite avec la pratique

et l'expérience. Il n'y a pas de partenaire bon sans cela, et plus l'égoïsme est

grand chez la personne, plus dur et difficile sera la relation sexuelle.

Tout ce qu'il faut est que chacun d'eux aime l'autre sans égoïsme, ils doivent avoir

tous deux la volonté d'apprendre comment satisfaire le partenaire, charnellement

et sentimentalement. Toute relation charnelle entre époux se fait pour rendre

heureux l'autre ! Même si cela nécessite du temps, ce temps est satisfaisant et

bénéfique.

La diversification des positions sexuelles apporte plus de jouissance aux époux et

leur fournit une meilleure harmonie sexuelle. Leur désir peut aussi augmenter
avec la répétition et la diversification, car l'homme aime ce qui est nouveau. De ce

fait, sans nouveauté dans la sexualité, la sensation ne pourra que rester froide et

le désir diminuera peu à peu. Il sera plus dur d'accepter cet amour et aucune

jouissance ne sera donnée ni à l'un ni à l'autre.

Selon certains Savants, la meilleure position est celle couchée car le Prophète

a donné à la femme le nom de «lit». A ce propos, Ibn al-Qayyim

dit :

« La meilleure position durant la copulation est quand l'homme se place

au-dessus de la femme, couché sur elle après avoir user de caresses

envers elle et de baisers. C'est pourquoi la femme est appelée « lit »

(Firâsh) comme dit le Prophète : « L'enfant appartient au lit».

[ Rapporté par al-Bukhârî, livre des Testaments (2745).]

Et Allah dit:

{ EIles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement

pour elles.}

[ Sourate 2 – Verset 187 ]


... Ainsi, le lit d'un homme est pour lui un vêtement, de même que le drap est un

vêtement pour la femme.

De ce fait, cette position est tirée de ce verset... » [ Voir « Zâd al-Maâd », pages

206-207.]

Les caresses après copulation :

Ces attouchements sont importants et primordiaux pour la relation amoureuse.

Malgré son importance, seule la négligence est de rigueur et c'est une chose bien

répandue, car l'habitude de beaucoup d'hommes est de s'éloigner directement de

l'épouse après la copulation, en détournant le visage d'elle pour se plonger dans

un sommeil profond. Un tel comportement prive l'homme de l'une des plus

grandes jouissances sentimentales et morales, tout comme cela nuit aux

espérances de la femme de ce qu'il aurait pu faire en restant près d'elle dans ses

bras, tendresse, câlins, baisers et paroles d'amour. De tels actes, s'ils sont

accomplis par le mari, apaisent la femme moralement et l'encouragent à la

réplique. Cela donne aussi aux époux une satisfaction sentimentale profonde.

La période de caresses après la copulation montre si l'homme est mûr et présent

du point de vue sexuel ou non. L'homme ne doit pas se contenter de satisfaire sa

jouissance et ses désirs, il doit aussi combler son épouse en la caressant et la

touchant après avoir fini. C'est un impératif mais très facile à réaliser, car il suffit
pour cela d'une parole d'amour, d'un baiser ou d'une étreinte longue et ardente.

Les caresses après la copulation sont une partie importante de la relation sexuelle

car les époux échangent leurs sentiments.

L'éjaculation précoce :

C'est l'un des problèmes sexuels les plus répandus chez l'homme, il est permis

de dire que c'est la plus grande cause de problèmes, d'ordre sexuel, dans la vie de

couple.

C'est le manque de contrôle dans l'éjaculation un temps suffisant pour permettre

à la femme de jouir, en d'autres termes, c'est le fait d'éjaculer avant que l'homme

ne le désire. Le mari éjacule au moindre frottement au bout du pénis, que ce soit

avant ou après pénétration vaginale.


La plupart des cas d'éjaculation précoce sont dus à l'augmentation d'excitation de

l'organe génital, ce qui provoque jouissance et puis éjaculation par simple contact,

résultat d'un manque de contrôle face à la force d'excitation sexuelle.

Ainsi, la chose que doit le plus éviter l'homme est le frottement et l'excitation

supplémentaire au bout de son pénis, ce qui nécessite beaucoup de contrôle sur

soi au moment où le désir sexuel le pousse avec vigueur à l'éjaculation.

Si l'homme apprend comment se calmer le temps d'un instant lors de la

pénétration du pénis dans le vagin, il aura une meilleure capacité à contrôler

l'éjaculation et à la retarder.

Le problème chez de nombreux hommes est donc leur incapacité à se contrôler,

l'excitation le pousse à bouger. Malgré cela, l'homme doit combattre ce désir

jusqu'à ce qu'il le contrôle. Avec la pratique, il connaîtra le temps qu'il a besoin de

rester inactif pour contrôler l'éjaculation. Ainsi, l'inactivité au début de la relation

sexuelle permettra de connaître une jouissance réciproque.

L'homme doit apprendre à vider son esprit chaque fois qu'il sent venir la première

éjaculation, ou penser à autre chose que le sexe, afin d'affaiblir le désir et

d'empêcher l'éjaculation précoce.

Il faut aussi que le mari évite de pénétrer le pénis avec force et vigueur, la zone

du sexe est érectile et la pénétration brutale n'est ni satisfaisant ni excitant pour


la femme, tant qu'il n'y aura pas eu au préalable caresses avec la main au niveau

du clitoris.

Respecter cela avant la pénétration a deux spécificités :

1- Cela est plus excitant pour la femme, car c'est l'organe qui excite le plus

la femme et lui permet de jouir. La plupart des femmes aiment que l'on joue

avec leur clitoris avant la copulation et même après. Quand l'homme éjacule

en premier, l'excitation de la femme est encore au plus haut, mais l'homme

la délaisse alors qu'elle a encore envie de sexe et le ressent à travers tout

son corps. Si le clitoris joue un rôle aussi grand dans la sexualité de la

femme, l'homme se doit de savoir comment jouer avec ce clitoris et les

différentes méthodes afin de l'exciter.

2- Cela est moins excitant pour l'homme, ce qui l'aide plus à contrôler son

éjaculation au moment où sa femme arrive presque à l'orgasme.

Enfin, nous dirons que l'éjaculation précoce est un problème douloureux pour

l'homme et la femme et ne se résout pas de lui-même, car chaque résolution d'un

problème nécessite du temps. Avec beaucoup de patience de la part de la femme,

elle pourra aider son mari à contrôler son éjaculation, ce qui leur apportera plus

de bien.
Certains docteurs ont proposé quelques exercices afin de résoudre ce problème,

nuisant à la vie de couple. Cet exercice consiste en ce qui suit : la femme joue

avec le pénis de son mari jusqu'à érection, puis dans un mouvement de va et

vient de haut en bas elle, bouge sa main sur le pénis en érection. Dans ce cas,

très vite l'homme peut éjaculer mais juste avant que cela n'arrive, le mari donne

un indice à la femme pour qu'elle le sache. Elle prend alors le pénis avec son

pouce et deux doigts placé de chaque coté de ce dernier et au milieu de la verge,

puis le presse ave force pendant trois à quatre secondes. Elle attend alors que

l'excitation sexuelle du mari descende avant de répéter l'excitation de la même

manière. Une nouvelle fois, elle presse le pénis après excitation et au bord de

l'éjaculation pour l'en empêcher. Cet exercice est à refaire pendant 15 à 20

minutes. Si l'homme éjacule au bout des premières tentatives, il faudra attendre

une heure avant de reprendre l'exercice.

Dès que l'homme aura appris quelque peu à maîtriser son éjaculation, la femme

pourra se mettre alors au-dessus de son mari et pourra pénétrer le pénis dans son

vagin sans bouger pour que l'homme s'habitue à cette sensation. Cela demande

parfois deux à trois minutes d'inactivité, ce qui permet un plus grand contrôle à

l'homme. Puis, la femme commencera à bouger doucement de haut en bas,

menant ainsi son mari à l'apogée de son excitation.


Dès qu'il fait signe qu'il va éjaculer, la femme se retire et accomplit l'exercice de

pression sur le pénis pendant 3 à 4 secondes, comme susmentionné. Enfin, après

que le mari se soit calmé, l'exercice peut reprendre.

Avec la patience de l'épouse et sa compréhension, elle peut aider son mari à

apprendre à dominer ses émotions. Pour ce qui est d'elle, il l'aidera à son tour à

arriver à la jouissance et à la satisfaction. Que la femme amoureuse sache que ce

qu'elle fait pour aider son mari est utile et profitable. Ils verront tous deux que le

temps passé pour apprendre cela était un temps bénéfique.

La taille de l'organe génital de l'homme n'a aucun lien avec les capacités

sexuelles, mais c'est ce que chacun croit de lui qui est vrai. On peut dire cela

comme tel : « Tu es tel que tu crois être ». Si l'homme se considère en pleine


forme sexuelle et croit être totalement viril, il est en ainsi. Mais s'il pense de lui-

même qu'il n'est pas capable ni compétent, il en est alors ainsi.

Les choses ne peuvent qu'empirer si l'homme n'apprend rien de lui et que sa

femme ne sait ce qu'elle peut faire pour l'aider. La faiblesse sexuelle, c'est en fait

l'incapacité de jouer son rôle dans la relation sexuelle due à l'impossibilité

d'érection suffisante du pénis. La femme doit, au cas où son mari est atteint de ce

mal et de cette faiblesse, faire tout ce qu'elle peut pour sauver son bonheur de ce

gouffre.

Il faut qu'elle trouve la cause principale de cela comme ferait un docteur dans un

hôpital. Si elle en trouve la cause et que cela est dû à une trop grande fréquence

des rapports sexuels, il faudra donc la diminuer. Ou si elle remarque que la cause

est l'embarras de son mari suite à un problème quelconque, plutôt que de

montrer sa jalousie pour quelques bêtises, elle doit sacrifier une partie de sa

jouissance jusqu'à ce que tout se calme.

Elle doit attiser le feu du désir dans son coeur sans même qu'il ne le remarque,

donner de l'éclat à sa personnalité, l'ébahir avec de nouveaux vêtements, ses

longs et beaux cheveux et un bon parfum.

Elle se doit d'agir avec grand tact durant la copulation, car la faiblesse est un

trouble qui blesse énormément le mari. Elle doit enlever tout obstacle se mettant

face à lui dans cette situation et lui montrer de l'amour, des sentiments et de la
compréhension, et doit avoir recours à la diplomatie féminine. Dans la plupart des

cas, l'attention de la femme portée à cet égard donne des fruits assez rapidement.

Car l'amour se nourrit d'amour, et il n'y a de meilleur remède que de revivifier

l'amour.

Par contre, si l'organe génital ne présente aucun défaut physique, la faiblesse

sexuelle ne peut que venir d'un problème psychologique, résultant du stress et du

manque de confiance en soi. L'homme se pose alors tout un tas de questions :

"Le pénis va-t-il se dresser suffisamment ? Le restera-t-il un temps suffisant ? Et

est-ce que mes capacités lui plairont-elle ? ..."

Nous allons ici donner quelques conseils qu'il faut d'abord suivre avant toute

relation sexuelle que l'on désire réussir :

1- II faut oublier toute organisation dans le sexe et laisser libre cours au

désir, l'homme n'est pas une machine accomplissant des mouvements à un

temps précis et ses sentiments diffèrent d'un moment à l'autre.

2- Laisser tous les problèmes du travail en dehors de la maison.

3- Ne pas avoir de relation sexuelle si aucun désir n'est présent ni à un

moment inopportun.
4- Dominer ses appréhensions, ce qui engendrera la confiance qui engendre

la réussite au bout du compte.

Quoique soient les causes de la relation sexuelle, il y a une chose que nous

pouvons dire, l'homme atteint de faiblesse sexuelle ressent un stress lors de la

pratique, stress probablement dû à la colère qui elle-même est peut-être due à la

peur de la colère en soi. Cependant, la question primordiale est de savoir s'il peut

faire en sorte de diminuer l'ampleur de sa faiblesse sexuelle ?

Cette question est à poser à la femme comme à l'homme quand l'un d'eux est

atteint de faiblesse sexuelle. Il y a plusieurs fautes que commet la femme qui

contribuent à la faiblesse sexuelle de son mari. Elle croit donc que son rang

personnel dépend du bon comportement de son mari au lit, mais s'il est

sexuellement faible, sa faiblesse grandira et il se verra obliger d'éviter le sexe de

longs mois par peur de l'échec et que sa femme se sente humiliée en pensant

qu'elle n'est pas attirante et qu'elle est incapable de séduire son mari.

Ce que le mari atteint de ce mal a besoin est l'aide de son épouse en toutes

circonstances. Il est aussi important avant tout que la sensation de stress de

l'homme se change en un sentiment de paix et de calme pour que la pratique

puisse se faire en ce sens, petit à petit, jour après jour, en usant des caresses

continues pour qu'enfin l'érection adéquate survienne pour connaître une relation

tout à fait naturelle.


Il n'y a donc de meilleur remède à cette faiblesse sexuelle qu'une épouse

amoureuse et tendre soignant son mari en usant de chaudes caresses et en

l'encourageant.

Que peut faire la femme pour aider son mari ?

La femme est le meilleur remède qui puisse exister contre la faiblesse sexuelle. De

nombreuses femmes raisonnables répondent aux problèmes de leur mari sous

forme d'aide et de compréhension. Voici ce qu'il est possible pour elle de faire :

Elle peut considérer ce problème comme un défi qu'il faut tenir à deux, elle ne

critique ni se moque de son mari, car cela ne peut qu'accentuer les craintes de

son mari au niveau sexuel. Elle doit être attentive et concentrée même quand elle

blague avec son époux, car l'homme accepte difficilement ce genre de blagues et

de plaisanteries.

Elle peut également prendre les rênes de la pratique sexuelle, ce qui peut mener

à deux choses. D'une part, elle sera plus excitante pour son mari et d'autre part,

cela lui apportera à elle plus de jouissance personnelle au sein de cette relation.
Après quelques temps de mariage, la relation sexuelle pourrait prendre deux

directions. La sexualité sera la même, elle débute par un même commencement,

les époux utilisent les mêmes positions et font les mêmes actes.

Cependant, le contraire est plus probable, si la femme prend les rênes, quel

homme resterait faible en entrant dans la chambre à coucher, la lumière éteinte,

le lit préparé et la femme qui l'attend pour des rapports charnels ? Cela serait

encore meilleur si la femme l'aidait pour se déshabiller, car cela lui donne encore

plus de désir vis-à-vis d'elle. Il comprend aussi de cela qu'elle le trouve attirant, ce

qui contribue à lui donner plus de confiance en lui-même et en ses capacités

sexuelles.

Aussi, la première chose à faire avant tout est de connaître les causes de cette

faiblesse sexuelle dont les plus importantes sont :

1- La perte de vigueur :

L'homme en état de faiblesse sexuelle doit agir envers son problème de manière

naturelle, il ne doit pas voir en cela une sorte de castration, car la réalité est que

le désir sexuel diminue en fonction de l'âge et ne reste pas au même niveau.

Ainsi, le désir sexuel d'un homme de cinquante ans est plus faible que celui d'un

homme d'une vingtaine d'années seulement. Mais cela ne veut en aucun cas dire

que son activité sexuelle est terminée. De même, ses besoins à cet âge avancé ne
sont pas comparables à ceux de sa jeunesse. En termes plus clairs, l'érection et le

gonflement de son pénis ne seront plus comme avant, et il se peut que son pénis

se relâche même parfois.

II est aussi important de rappeler que la capacité d'un homme de cinquante ans à

aimer, donner et participer est plus grande que celle d'un jeune immature. Le

sexe n'est pas seulement une aptitude physique démontrant la virilité.

Dès lors, un homme mature et prêt à sacrifier des « combien » au profit du «

comment » est meilleur. Et si l'homme fait face à sa nouvelle situation avec

compréhension et intelligence, de même qu'avec l'aide de son épouse, il ne

pourra que réussir dans sa relation amoureuse.

L'homme peut s'assurer d'une réussite quand il réfléchit aux moyens

envisageables par rapport au problème plutôt que de se considérer comme mort.

Son problème est un mal répandu chez les gens mais il a un remède. Cette façon

d'agir est plus proche de la réussite et c'est un point de la plus haute importance.

2- La peur :

Sous le masque de la virilité peut se cacher une crainte et une peur de faiblesse

sexuelle. Nous avons déjà vu que la confiance de l'homme est étroitement liée à

son désir sexuel. De cette façon, certains hommes sont atteints de faiblesse à
cause de leur peur d'être incapable de satisfaire les besoins sexuels de leur

épouse.

C'est ici qu'apparaît le rôle de la femme. Elle doit montrer à son mari qu'elle est

heureuse de cette pratique amoureuse.Elle doit le montrer de manière claire par

la parole et tout autre moyen. Dès lors que l'homme connaît cette peur de l'échec,

il devient difficile de s'en débarrasser. Sa peur peut se résumer en ceci : il a peur

d'être rejeté chaque fois qu'il s'approche de son épouse, alors cette peur s'installe

en lui et devient une habitude.

En réalité, quand l'homme s'approche de sa femme et qu'elle est en état de grand

surmenage ou qu'elle n'est pas à l'aise, elle doit, dans cette situation, surtout si

son mari est quelqu'un de sensible, bien lui faire comprendre que le problème

vient d'elle et qu'il n'a rien à voir dans cela. Car cette peur de l'homme ne peut

que lui faire sentir qu'elle ne le trouve pas sexuellement attirant, ce qu'aucun

homme ne peut accepter. Rien ne peut être pire pour lui dans ce domaine.

3- La moquerie :

L'homme est incapable d'encaisser la moquerie, surtout si cela concerne sa virilité.

Plus que cela, si cela se rapporte à ses organes génitaux. La femme sage et

raisonnable ne ferait jamais une telle chose, car rien ne peut plus que cela
détruire un homme. C'est elle qui en faisant pareille chose mène son mari à la

faiblesse sexuelle.

La moquerie est en fait l'arme d'un gamin mais quand la femme l'utilise, cela peut

être meurtrier.

4- Le tabac :

Sans parler de son interdiction religieuse et de ses nombreuses graves

conséquences pour la santé, fumer tue chaque année des milliers de personnes.

Des médecins allemands ont découvert que la fumée d'une cigarette engendrait la

diminution d'hormones mâles, étant à l'origine de la capacité sexuelle de l'homme.

De même, cela porte atteinte à sa fertilité et peut donc engendre la stérilité.

Le tabac agit indirectement sur la capacité sexuelle de deux façons :

- L'oxyde de carbone, sortant dès la première tirée de fumée, diminue

l'oxygène dans le sang, ce qui se répercute sur les glandes productrices

d'hormones mâles et leur production diminue.

- La nicotine agit sur la contraction des veines sanguines. Celle-ci, devant se

remplir de sang, ne le sont pas et le gonflement du pénis, c'est-à-dire

l'érection, ne peut se faire.


En plus de la faiblesse des compétences corporelles du fumeur, les odeurs

nauséabondes de sa bouche diminuent grandement l'attirance sexuelle de sa

partenaire.

Enfin, de nombreuses études à ce sujet montrent qu'un grand nombre d'hommes

ressentent une amélioration certaine de leur vie sexuelle directement après avoir

arrêter de fumer.

5- La femme passive :

Chaque homme rêve d'une femme excitante, il espère qu'elle sera d'un point de

vue sexuel ardente dans le lit. Ceci est la grande excitation pour lui et la

jouissance. Qu'il ressente le désir sexuel de sa femme envers lui, lui donne encore

plus la preuve de sa virilité.

Cependant, l'inertie de la femme le mène à l'ennui, et de l'ennui à la faiblesse

sexuelle, car la femme dans cet état abandonne à son mari un corps sans âme,

comme si elle exécutait un rituel conjugal obligatoire. Cette une chose qui ne

mène que vers la destruction de la relation sexuelle entre l'homme et son épouse.

Aucun homme n'aimerait faire l'amour avec un cadavre, mais il aime ressentir que

sa femme jouit avec lui, comme lui jouit avec elle.


6- La sécheresse vaginale :

Quand la femme est excitée, la paroi vaginale s'engorge de sang puis produit sa

propre substance lubrifiante. Cette lubrification naturelle survient généralement en

moins d'une minute, mais parfois en un peu plus de temps. Si la lubrification est

insuffisante, la pénétration risque d'être douloureuse et irritante, voire impossible.

C'est ce qu'on appelle la sécheresse vaginale.

La sécheresse vaginale peut être le signe d'un problème physique ou émotionnel,

ou d'un manque de désir. Elle est aussi fréquente quand les préliminaires ont été

bâclés. La sécheresse vaginale est plus importante à certaines périodes du cycle

menstruel et touche une femme ménopausée sur cinq. Le taux d'estrogène

baisse, provoquant une atrophie des parois vaginales, et par suite une diminution

des sécrétions. Le vagin met donc plus de temps à se lubrifier. Si la femme est

stressée ou si elle suit une mauvaise hygiène alimentaire, ses glandes surrénales

libéreront moins d'estrogènes et lutteront donc plus difficilement contre la

sécheresse vaginale.

A la suite d'une maladie ou d'un accouchement par exemple, le vagin peut avoir

tendance à devenir plus sec. Cela étant dit, souffrir de temps en temps de

sécheresse vaginale est tout à fait normal. Il ne faut donc pas s'inquiéter s'il s'agit

d'un problème occasionnel.


7- Le point sur le point G :

Réalité scientifique ou pure spéculation ? Si plusieurs reconnaissent son existence,

la question n'est toujours pas tranchée.

Pour certains médecins, le fameux point G serait une zone érogène diffuse, une

sorte de petit coussin de chair situé sur la paroi antérieure du vagin, derrière l'os

du pubis, à quatre centimètres environ de l'orifice vulvaire. Il serait l'équivalent de

la prostate et pourrait sécréter un liquide proche du sperme, mais sans

spermatozoïdes, au moment de l'orgasme, un phénomène qui a conduit certains à

parler d'éjaculation féminine. Les preuves formelles de son existence font toujours

défaut et de nombreux médecins se montrent très sceptiques.

Pour d'autres, le point G est une invention qui n'a d'autre activation que de

donner à la verge un rôle déterminant dans l'orgasme féminin. Ce que l'on appelle

« point G » est en réalité une zone de sensibilité plus importante chez la femme.

Mais toutes les parois vaginales sont source de plaisir et de sensations différentes.

Aussi, le Musulman se doit de délaisser le doute pour ce dont il n'a aucun doute.

De plus, cela n'apportera ni une science indispensable supplémentaire ni une

récompense plus grande, ni même un changement dans le comportement sexuel

entre conjoints, si ce n'est, au contraire, une perte de temps et d'efforts, voire

une frustration, dans le recherche de ce fameux point G, dont l'existence n'est

même pas prouvée. Allah Seul connaît les secrets de Sa Création.


Cela arrive quand elle perd toute sensation et devient incapable de jouer son

rôle naturel dans la relation sexuelle. C'est une incapacité à jouir sexuellement ou

de désirer faire l'amour. La femme sexuellement froide ressent un blocage de ses

aptitudes émotives, elle ne ressent plus aucune excitation, certaines même

ressentent des douleurs quand elles ont des rapports sexuels.

Cela est comparable à la faiblesse de l'homme, car les vaisseaux sanguins ne font

plus leur travail et le clitoris reste à l'intérieur. Les glandes ne fournissent aucune

sécrétion et l'ouverture du vagin reste sèche. Elle peut participer avec son mari

dans la pratique sexuelle mais sans la moindre excitation. C'est en cela qu'elle

diffère de l'homme sexuellement faible.

Plus étonnant est de voir que certains croient que la femme a une capacité moins

grande que l'homme d'atteindre l'orgasme, si ce n'est qu'en réalité elle est plus

grande. La seule différence qu'il y a est que la femme est plus lente quant au

consentement et à l'excitation sexuelle.


L'ignorance des époux et leur peu de connaissances sur la sexualité contribuent

grandement à la frustration sexuelle que connaissent de nombreux gens. C'est

aussi l'une des causes directes de désaccords entre mari et femme. Vu que

chacun, l'homme comme la femme, a besoin de satisfaction sexuelle au sein de la

relation conjugale, dont l'harmonie sexuelle aide à sa concrétisation les menant à

la jouissance, il faut que le mari apprenne les caractéristiques et les spécificités de

la femme, il doit bien connaître les organes érectiles et sensibles à l'excitation, car

la femme ne perd pas totalement sa sensibilité, dans la majeure partie des cas.

Juste qu'elle n'a pas encore trouvé le moyen de jouir.

La femme doit savoir que le remède à sa nonchalance n'est pas juste auprès de

son mari, mais elle joue elle-même un rôle important. La jouissance réciproque

est le point important dont il faut tenir compte. Rien n'est plus sûr pour le

bonheur conjugal et la virilité de l'homme que le savoir de la femme dans l'art de

l'amour. Le clitoris étant la source d'excitation sexuelle chez la femme, il est

recommandé de suivre les moyens permettant son excitation directe. Le mari doit

jouer avec le clitoris avec douceur un temps suffisant pour qu'il soit certain que

son épouse est pleinement excitée et prête à la copulation.

L'orgasme :
L'orgasme, c'est pousser l'acte organique résultant de la copulation jusqu'à son

paroxysme naturel. Les quelques instants précédant l'orgasme, la tension

musculaire augmente soudainement à un niveau incontrôlable physiquement sans

que le désir sexuel ne s'empare du corps tout entier. [...]

[Partie du livre modérée afin de ne pas heurter la sensibilité de nos jeunes

lecteurs]

L'orgasme est donc, en plus d'être l'un des secrets de la création d'Allah, un

appétit masculin et féminin, apaisé après une rencontre sexuelle mais jamais

dissipé. L'acte sexuel est donc un acte d'atténuation non un acte de saturation. La

satisfaction dépend du consentement de l'homme et de la femme quant aux

pulsions de la séduction et de l'attirance vers l'autre dans une ouverture d'esprit

sans obstacle ni barrière.

Causes et solutions face à l'incapacité d'orgasme

1- L'ignorance :

La plupart des femmes connaissent davantage leur machine à laver que leur

appareil génital, car il est rare de trouver une femme qui comprenne les astuces

de la relation sexuelle et les volontés de son mari. En réalité, mettre chaque chose
à sa place apporte une autre vie au couple et combat leur faiblesse sexuelle,

souvent imaginée, en bénéficiant d'une vie de coupable admirable.

2- La peur :

C'est un obstacle psychologique dangereux pouvant détruire la santé de la

personne et certainement sa vie sexuelle.

La jeune mariée s'avançant vers le lit conjugal avec peur et hésitation ne

connaîtra pas la jouissance sexuelle, et la douleur qu'elle pourrait ressentir lors de

son premier rapport sexuel pourrait la pousser à croire que cela vient de la

copulation, ce qui empêche toute sécrétion vaginale et rend donc le rapport plus

difficile. Plus la femme a peur de la douleur, plus elle en ressentira.

Cette peur est naturelle mais il ne faut pas qu'elle dépasse ses limites. Ce que

donc la femme a besoin lors de la relation sexuelle, c'est de se détendre. La

jouissance, surtout pour la femme, est la valeur significative de l'amour mais la

peur détruit cet amour. Aussi, quand la femme s'offre avec amour et désir à son

mari, elle ne laisse aucune chance à la peur, ce qui l'éloigné de toute douleur.

3- L'inertie :
Les femmes passives lors du rapport sexuel sont nombreuses, c'est parfois

l'ignorance et parfois la peur qui les poussent à se mettre sur le dos pour laisser

leur mari jouir d'elles.

La femme doit bien comprendre que le sexe est un sport nécessitant deux

joueurs. Ainsi, elle se doit d'être active et de participer en montrant les positions

et les mouvements qui l'excitent et la poussent jusqu'à l'orgasme. Car son inertie

ne permettra dans la plupart des cas, quelque soit la vigueur de son mari et les

moyens qu'il utilise pour l'exciter, d'atteindre cet orgasme. La simple

compréhension que l'excitation sexuelle et la jouissance pendant la copulation

sont la clé d'une relation sexuelle plus satisfaisante suffit.

Il apparaît dès lors que le rôle de la femme au travers de sa participation dans la

relation amoureuse est bénéfique pour elle et son mari. La seule sensation

apportant plus de jouissance à l’homme que l’éjaculation est ce sentiment de

satisfaction qu’il connaît après la participation excitante et amoureuse de son

épouse, lui prouvant comme il compte pour elle.


Certes, les époux ont des rapports sexuels afin de connaître une jouissance et une

satisfaction réciproque, mais il arrive, lors de leurs rapports, de commettre des

erreurs involontaires, pouvant mener au désaccord et donc à l'insatisfaction, voire

au désarroi et au stress. Pour cette raison, nous essayerons ici de développer

clairement les points les plus importants de la sexualité entre conjoints, au travers

de questions que peut se poser tout un chacun.

1 - Que peut-on faire pour discuter plus librement de sexualité entre

époux ?

La sexualité est le sujet le plus excitant qui soit, aussi de nombreuses

personnes appréhendent le fait d'en parler. Cela s'applique surtout aux époux

et depuis longtemps, sauf s'ils en discutaient depuis le début.

D'ailleurs, plus on attend avant d'en parler, plus cela sera difficile. Voici ce qui

serait propice à faire pour pouvoir lancer le débat sur un tel sujet :

- Il faut choisir le moment opportun pour commencer à en parler.

- Montrer avec certitude l'amour de chacun envers l'autre et manifester ses

sentiments

en les recherchant dans la relation sexuelle.


- Il faut affronter le problème avec courage et franchise.
2 - Quelle différence y a-t-il entre la galanterie et la caresse ?

Il y a une grande différence entre eux, et le mari ne doit pas négliger la

galanterie, si ce n'est qu'il doit la suivre par la caresse, tout en admirant et

vantant la beauté de la femme, sa tendresse et son attirance.

Cette galanterie présente de nombreux atouts, même après la fin, aussi le mari

ne doit pas dormir directement. Il faut en plus faire très attention au silence.

De nombreux maris se plaignent de la froideur de leur épouse, mais en vérité

la faute est la leur, en négligeant et ignorant la galanterie et la caresse. C'est la

clé du consentement de la femme. Hélas, nombreux sont ceux qui se hâtent

lors de la copulation sans comprendre que leur épouse a besoin d'un temps

plus long avant d'être excitée comme lui.

Si les hommes savaient que la différence entre le mari injuste et égoïste au lit

et le mari amoureux et agréable était juste ce temps de préparation qu'il

consacre à son épouse avant l'acte sexuel, nombreux sont ceux qui

changeraient leur comportement. Trop d'hommes ignorent que les femmes

préfèrent une relation sexuelle plus longue et plus lente qu'une relation rapide

et brusque. Mais à cause du désir aveugle de l'homme et de sa fougue à ce

moment, il tombe dans cette erreur, usant de son épouse comme il le désir

plutôt que de satisfaire son désir à elle et ses besoins. II est préférable de se

préparer à une relation dans laquelle il couvre son épouse d'amour et de


tendresse, puis intensifie le degré d'excitation graduellement, pour qu'elle soit

sensible à chaque caresse et qu'il profite de cela aussi.

Un proverbe dit : « Dans la précipitation se trouve le regret ». Cela s'applique

parfaitement à la sexualité.
3 - Comment l'homme peut-il retarder son éjaculation

pour suffisamment exciter son épouse?

En retardant la pénétration vaginale du pénis. La femme peut alors se préparer

à cela, le vagin sécrétera une quantité suffisante de liquide séminal, jouant un

rôle important dans le frottement pénis-vagin. L'homme doit ensuite s'arrêter le

temps d'un moment ou deux après la pénétration pour pouvoir contenir

l'éjaculation, mais en continuant d'exciter le clitoris. Cela permet à la femme

d'être au point de jouir avant que le mari ne commence ses mouvements

répétitifs. Il est aussi préférable d'éviter une pénétration trop profonde dans le

vagin pour que la femme ne soit pas trop excitée.

4- Quelles sont les limites tolérables de la pensée quotidienne d'une

personne au désir ?

Si la personne est mariée, l'amour est le point important de sa relation avec

son partenaire conjugal. Cependant, une personne célibataire se doit de vider

son esprit de toute pensée à ce sujet. C'est la meilleure chose à faire dans son

cas.

La personne doit en fait consacrer sa pensée à l'adoration d'Allah . De


plus, le Prophète nous enseigne ce qu'il faut faire si l'on est célibataire,

ce qui nous en montre la limite : « Et celui qui n'en est pas capable, qu'il jeûne.

Cela sera pour lui une protection »...

5 - La femme désire-t-elle toujours qu'on l'excite en touchant le

clitoris ?

Cela n'est pas systématiquement obligatoire. La femme n'est pas une machine

fonctionnant quand l'on presse sur un bouton. Nous profitons donc ici pour

attirer l'attention du mari sur le fait d'être vigilant aux besoins de son épouse.

Le clitoris est l'organe à exciter en dernier lieu durant les caresses, après que

le mari ait caressé son épouse à divers endroits du corps. Il doit aussi savoir

que la caresse tendre et douce est le moyen d'exciter le désir sexuel de la

femme.
6 - Comment peut-on arriver à un accord sexuel entre époux ?

Il faut d'abord être d'accord sur le fait que l'homme et la femme sont

sexuellement différents. Par exemple, l'homme est très vite excité mais la

femme a besoin d'un temps plus long. Dès lors, nous pouvons dire que le sexe

pour le sexe est une chose présente chez l'homme, tandis que pour la femme,

cela est plus rare car l'excitation sexuelle de la femme vient surtout du cœur.

Sans cela, il n'y aura jamais d'accord possible car l'incompétence du mari dans

l'acte sexuel est une cause importante de la colère de l'épouse vis-à-vis du sexe

et de l'égoïsme de son mari.

La femme aime avoir la même jouissance que son mari, c'est pourquoi l'homme

doit tout faire pour retarder l'éjaculation. Il doit se maîtriser pour que tous

deux jouissent durant la copulation. La jouissance réciproque est toujours la

meilleure chose pour les deux.

7 - Quel lien y a-t-il entre les seins et l'organe génital d'une femme ?

Il y a un lien étroit entre eux, car ce qui excite l'un excite l'autre. C'est pourquoi

la femme doit veiller à son hygiène et préserver sa beauté. Les seins d'une

femme sont des points érectiles et sexuellement sensibles. Aussi, un homme

'qui joue' avec les seins de son épouse ... parvient à l'exciter grandement.
8 - Quelle est la moyenne adéquate quant à la pratique sexuelle entre

époux ?

Choisir un nombre précis de fois qu'il faut faire l'amour est impossible, car les

gens sont tous différents. En plus, il y a de nombreux facteurs dont il faut tenir

compte comme l'âge, l'activité sexuelle des époux, leur opinion du sexe... En

fait, cela nécessite juste de l'harmonie. De manière pratique, le nombre de fois

qui satisfait l'homme et la femme est la moyenne adéquate pour eux.

En effet, il n'est pas obligatoire pour l'homme d'avoir des relations sexuelles

avec son épouse chaque jour, par exemple. Il arrive parfois que la femme ne

supporte pas une trop grande fréquence dans les rapports intimes. Aussi, elle

se doit de répondre à la demande de son mari quand il l'invite à la couche

conjugale en sorte qu'il n'y ait de tort causé à personne.

Il est cependant permis à l'homme, dans le cas où sa femme ne dispose pas de

toutes ses aptitudes pour faire l'amour, de jouir de son corps jusqu'à

satisfaction du désir. Il peut même y avoir masturbation du pénis mais de la

main de l'épouse comme l'ont cité les juristes comme an-Nawawî .


9 - Si l'homme ressent un besoin de sexe plus grand que celui de son

épouse,

comment peut-il changer cela ?

Avant tout, il doit se faire une autocritique : aime-t-il son épouse ou l'utilise-t-il

? La femme aspire à la tendresse, l'amour et le rapprochement avant le sexe.

Personne ne peut lui offrir cela sauf un mari amoureux et tendre. Quant au

mari égoïste qui utilise sa femme pour apaiser son désir, jamais il ne fera naître

de désir chez sa femme dans la relation. Rare est-il que la femme ne réplique

à, cet amour avec froideur et nonchalance, encore faut-il qu'il sache comment

pratiquer cet art et consacre un temps suffisant aux caresses après éjaculation.

Voici ce que certaines femmes ont avoué à leurs doctoresses :

- En plus des caresses, j'ai grand besoin que mon mari me serre dans ses bras

après l'éjaculation. Cela me donne plus de joie et de tendresse.

- Le mari doit dire à son épouse pendant les rapports sexuels qu'il l'aime,

même si elle le sait déjà. Il est bon qu'il le lui répète.

- Le mari doit faire attention à ses actes envers son épouse durant la journée,

cela a un grand effet sur leur vie sexuelle.


10 - Que peut faire une femme quand son mari ne porte pas de grand

intérêt au sexe ?

La première chose qu'elle peut faire est de lui parler avec douceur et franchise,

car il se peut qu'il ne remarque pas l'ampleur du désir de son épouse. Puis, elle

devrait examiner son amour et sa docilité envers lui. Si elle voit qu'elle est une

épouse dominatrice, il se peut que ce soit la raison de son éloignement d'elle.

Qu'elle essaie également d'être plus séduisante au lit, car peu d'hommes sont

capables de rester insensibles à la séduction sexuelle de leur épouse.

11 - Que peut faire un homme quand son épouse est sexuellement

froide ?

J'aimerais ici souligner le fait que la froideur sexuelle n'est pas toujours un

problème d'organe, mais bien un repoussement psychologique vis-à-vis de

l'autre sexe. La résolution de ce problème demande beaucoup de tendresse de

la part du mari, d'amour et de patience envers l'épouse. Il ne faut pas oublier

non plus le désir de la femme. C'est avec l'entraide que l'on peut résoudre

cette difficulté et se débarrasser d'un tel problème.


12 - Que peut-on dire de la faiblesse sexuelle ?

La faiblesse sexuelle est due à de nombreux facteurs dont le plus important

pourrait être la mauvaise utilisation de l'appareil génital au travers d'une

copulation précipitée ou à la négligence dans la relation sexuelle ...

Cela peut aussi être dû à des causes psychologiques comme le stress, le

désarroi, le sentiment de faiblesse sexuelle, ou encore la peur de l'échec durant

le rapport charnel...

Cette faiblesse sexuelle mène à affaiblir l'appareil génital ou diminuer sa force.

Nous avons déjà discuté de ce point dans un chapitre précédent, prière d'y

retourner.
13 - Le manque de concordance entre époux empêche t-il

d'établir une bonne relation sexuelle ?

De nombreux hommes ressentent une peur concernant la taille de leur pénis.

De même, de nombreuses femmes ressentent cela par rapport à la taille de

leurs seins. Mais c'est en réalité l'ignorance qui mène à cette peur, confrontant

alors la personne à certaines difficultés sexuelles. La vérité est que la cause

n'est pas la grandeur ou la petitesse des organes génitaux.

De manière pratique, les hommes ont un pénis, en état d'érection, pouvant

mesurer entre 15 et 20 centimètres, sans porter d'attention sur la taille de la

personne elle-même. Aussi, 9 centimètres suffisent amplement pour une

relation sexuelle pleine et satisfaisante.

La même chose se dit pour le vagin de la femme, la différence n'est guère que

de trois centimètres tout au plus.


14 - Est-il possible de connaître une jouissance sexuelle

sans relation tendre et amoureuse entre conjoints ?

La chose est possible et c'est le cas de nombreux époux sur terre. Cependant, il

ne s'agit que de sexe dépourvu d'âme, l'âme de l'amour et la tendresse. Cette

sorte de sexe ne peut figurer parmi les relations les plus profondes et les plus

belles. Une relation chaude entre époux contribue beaucoup à la profondeur de

la jouissance entre eux, ce qui leur ouvre une grande porte dans leur vie

conjugale.

15 - Comment l'homme pourrait exciter son épouse s'il est incapable

d'érection ?

II peut le faire en excitant le clitoris de son épouse jusqu'à satisfaction et

extase, lui-même trouvera cela très excitant. Cela pourrait même favoriser

l'érection qu'il désire. De même, l'épouse peut aider son mari pour l'érection de

la même manière en excitant son pénis.

Voici ce qui serait indiqué de faire comme exercice sexuel pour favoriser

l'érection et la fortifier pour une durée plus longue. La personne utilisera une

serviette et un récipient plein d'eau glacée. Il faut passer la serviette trempée

sur l'organe génital de nombreuses fois avant d'avoir des rapports sexuels.
Faire cela plusieurs fois permet à l'homme de retrouver sa force sexuelle.
16 - Quel est le meilleur moment pour faire l'amour ?

Le meilleur moment pour faire l'amour est quand la personne est reposée,

physiquement et psychologiquement, cela arrive le plus souvent durant l'aube,

lorsque la pensée est vide de tout ce qui perturberait la clarté et fatiguerait le

corps. De même, il est indiqué d'avoir des rapports sexuels quand on a vu

quelque chose ou qu'on y pense un peu trop. Parler des rapports intimes et des

moments propices.

Voilà qui est bien exprimé dans ces vers, A toute heure, de jour comme de

nuit, sans un moment ou ordre précis, de consommer les rapports, ô toi qui est

concerné, il t'est permis, et dans la sourate al-Baqara, ceci est bien dit. [Voir le

verset 223 de cette même sourate.] { Vos épouses sont pour vous un champ

de labour; allez à votre champ comme (et quand) vous le voulez et œuvrez

pour vous-mêmes à l'avance. Craignez Allah et sachez que vous Le

rencontrerez. Et fais gracieuse annonce aux croyants ! } [Sourate 2 - Verset

223 ]

Certains ont avancé qu'il était préférable d'avoir des rapports sexuels durant la

nuit car Allah dit : { Ô vous qui avez cru ! Que les esclaves que vous

possédez vous demandent permission avant d'entrer, ainsi que ceux des vôtres

qui n'ont pas encore atteint la puberté, à trois moments : avant la prière de

l'aube, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi qu'après la prière de la
nuit ; trois occasions de vous dévêtir. En dehors de ces moments, nul reproche

ni à vous ni à eux d'aller et venir, les uns chez les autres. C'est ainsi qu'Allah

vous expose clairement Ses versets, et Allah est Omniscient et Sage. } [

Sourate 24 – Verset 58 ]

Les trois occasions de se dévêtir citées dans ce verset sont également des

occasions pour avoir des rapports intimes entre époux. Si ce n'est que cela est

encore meilleur durant la nuit puisque la plupart des gens dorment déjà et que

l'intimité est encore plus grande.

Ibn al-Qayyim dit dans « Zâd al-Maâd 4/215 » : « Le moment le

plus propice (pour avoirs des rapports charnels) est quand l'estomac a digéré

les aliments et à tout moment opportun, non pas en état de faim car cela

affaiblit la chaleur naturelle, ni après s'être rassasié car cela apporte de graves

maladies, ni après une fatigue ni même immédiatement après un bain ni après

un vomissement ni en état d'agitation morale comme une peine, un souci, une

tristesse ou une trop grande joie. Et le meilleur moment se situe durant la nuit

quand une partie est déjà passée, moment où la digestion des aliments

s'effectue. Puis, il faut se laver ou s'ablutionner et dormir dans cet état (de

pureté)... Cela redonne force mais il faut faire attention à l'activité et à la

gymnastique par la suite car cela est très nuisible ».

Ainsi, il apparaît que la nuit serait le moment le plus indiqué pour avoir des
rapports sexuels mais il n'y a aucune règle générale à ce niveau, car le

Prophète avait des rapports sexuels de jour comme de nuit...


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17 - Certains se plaignent de la rapidité de l'éjaculation, quelle en est la

cause ?

Tous les hommes ne sont pas au même niveau sexuel. Certains ont la capacité de

se maîtriser et de faire durer plus longtemps le rapport sexuel. Tandis que

d'autres n'arrivent à se retenir que l'espace d'un instant, puisqu'ils éjaculent

directement après pénétration ou même juste avant par simple frottement ou

toucher. Ce qui contribue au malheur et à la tristesse de l'homme, et à la

frustration de la femme, c'est que cela provoque chez l'homme une peur et une

crainte d'avoir des rapports sexuels avec son épouse. Cela peut même mener à

l'affaiblissement sexuel de la personne.

Cette rapidité d'éjaculation peut être due à différentes causes psychologiques,

tout comme l'homme pourrait être en fait impatient d'en terminer avec le rapport
sexuel qu'il effectue.

18 - Comment la femme peut-elle jouir pendant la copulation ?

Il faut que l'homme retarde la pénétration de son pénis dans le vagin de son

épouse jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment excitée, ce qui peut se savoir par la

sécrétion de liquide vaginal chez la femme et le grossissement des lèvres

internes. Il est tout aussi important que l'homme n'arrête pas de caresser son

épouse et de l'exciter via le clitoris, même après pénétration de la verge. Il faut

éviter les mouvements répétitifs profonds. Il suffit pour cela de placer le bout

du pénis au niveau de l'ouverture du vagin, car la partie érectile du vagin se

trouve seulement dans les dix premiers centimètres.


19 - La relation sexuelle doit-elle se faire toujours dans le lit ?

La majorité des époux font cela, car le lit est l'endroit le plus adéquat pour la

pratique sexuelle. Seulement, il n'y a aucun mal dans le fait qu'ils essayent

différents endroits et diverses positions quand cela est possible et dans la limite

du licite. Ainsi, tout endroit acceptable pour les époux et permettant de

préserver leur intimité leur convient tout à fait.

Cependant, il ne faut pas confondre entre liberté et perversité. Le sexe est

avant tout un acte d'adoration envers Allah nous permettant de préserver

la chasteté et de nous éloigner de la turpitude. Mais qu'Allah nous ait

donné la permission d'aller "à notre champ de labour" comme nous le voulons

ne signifie pas de se laisser aller à tout jeu sexuel pervers. La femme est avant

tout une Croyante et une mère, la décence est donc de rigueur. Ainsi, tant que

la décence et le respect de l'autre font partie de la pratique sexuelle, dans les

limites de ce qu'Allah nous a permis, il n'y a nul grief pour tout le reste.

Mais la perversité, la brutalité, les coups et la violence, de même que tout

fantasme sexuel pervers, n'ont pas leur place dans une pratique sexuelle

conforme à la vision de l'Islam. Et Allah est plus Savant que quiconque de

ce qu'il aime et agrée.


20 - Que dire de la copulation durant la grossesse ?

Les craintes que nous entendons au sujet de cela n'ont aucun fondement. La

plupart des médecins affirment que le sexe est sans danger jusqu'à six

semaines avant l'accouchement, sans oublier d'être assez vigilant. Cela

nécessite beaucoup de douceur et d'hygiène afin de préserver la santé de la

mère. Il faut donc éviter toute relation charnelle le dernier mois de la

grossesse...

21 - Que peut-on conseiller aux nouveaux mariés ?

La personne ne naît pas amoureuse, c'est pourquoi elle doit apprendre ce

qu'est l'amour, ce qui nécessite du temps. Mais cela est bénéfique et profitable.

Il ne faut pas croire que l'on échoue si nos désirs ne s'accordent pas avec ceux

de l'autre. L'affaire est simple car elle nécessite juste de discuter avec son

partenaire... En fonction de ce que tu donnes, tu prendras. L'amour engendre

l'amour, et si la personne y aspire, il faut absolument le donner sans restriction.

Quant à l'égoïsme, c'est l'ennemi de l'amour et il détruit la relation sexuelle. Il

faut que la relation avec l'autre soit un don renouvelé et un amour perpétuel,

car cela a plus d'effet sur la personne.


22 - Que peuvent faire les époux pour conserver l'ardeur de leur

amour ?

- Ne jamais oublier les meilleurs moments de leur mariage, spécialement le

début de celui-ci.

- Le mari peut téléphoner de son travail à son épouse pour prendre de ses

nouvelles pour lui montrer qu'il pense à elle, et la femme peut faire une chose

semblable.

- Ils peuvent sortir, à chaque fois que cela leur est possible, en excursion dans

la nature ou autre.

- Le mari doit veiller à faire des cadeaux assez fréquemment à son épouse, ne

serait-ce une bouteille de parfum, en l'accompagnant par des mots d'amour

tendres.

- Toujours admirer sa beauté, veiller à la propreté de ses habits, le soin de ses

cheveux, tout en les relâchant, à sa splendeur et sa beauté.

- Toujours l'embrasser tendrement avant de sortir de la maison et au moment

d'y revenir. Rappelons que le Prophète embrassait ses épouses avant de sortir

pour prier sans refaire ses ablutions.

- Ne surtout pas oublier d'invoquer Allah de préserver cet amour car Il est
capable de changer les cœurs de qui Il veut quand Il veut.

- Enfin, il est très important de réciter le Dhikr et les invocations quotidiennes

protégeant la personne contre le mauvais œil, la jalousie, la sorcellerie,... car

combien de couples n'ont-ils pas été détruits par de tels maux, suite à la

négligence de la personne quant à ces invocations.


23 - Quelles sont les difficultés de la première nuit de mariage ?

Le mari peut être cette nuit trop relâché, ce qui peut être dû à la peur de

l'échec comme le manque de connaissance de ce domaine, ou même le

manque de confiance en soi ou encore le fruit de la fatigue. Quoi qu'il en soit,

c'est une chose qu'il est possible de résoudre quand les époux s'aiment, car

l'amour à lui seul permet au mari de trouver la confiance en soi, puis avec la

participation de son épouse. De cette manière, il est possible d'éviter ces

problèmes durant cette première nuit.

Des problèmes d'un autre genre peuvent aussi avoir lieu, tout à fait naturels

comme l'éjaculation précoce, résultat du stress musculaire chez le mari ou

d'une sensibilisation trop grande au niveau du pénis. Cependant, avec

l'apprentissage et la pratique, les choses peuvent bien se terminer et il est

possible de résoudre totalement ces problèmes dans les nuits suivantes.


24 - Comment faut-il que cette nuit se passe ?

La relation sexuelle durant cette nuit a son importance et son avantage. Aussi

faut-il que le comportement du mari soit calme et sage. Chaque tentative

imprévue de sa part engendre chez la jeune mariée le repoussement d'un acte

laissant en elle des traces profondes dans sa vie sexuelle par la suite, chose qui

lie la relation charnelle à toutes ces craintes, surtout si l'homme a été impatient

et s'est précipité de manière à ce que son seul intérêt soit de vite terminer et

de déflorer sa femme, sans essayer de l'exciter suffisamment pour qu'elle

puisse se relâcher. C'est une chose très importante qu'il ne faut pas négliger.

La jeune mariée s'imaginait tout un tas de choses dont la satisfaction sexuelle.

Il est donc primordial de connaître ces choses et de bien les cerner.


25 - Que doit faire le mari après avoir déflorer son épouse ?

Il doit continuer à caresser son épouse et l'étreindre avec douceur jusqu'à ce

qu'elle se calme et qu'elle commence à être heureuse. Et s'il désire reprendre

la pratique sexuelle, il doit être sûr qu'il n'y a plus de douleur et plus aucun

saignement. Si tout va bien, il peut reprendre avec douceur ou reporter tout

rapport charnel à deux ou trois jours après déchirure de l'hymen, surtout si le

rapport s'est suivi de douleurs ou d'autres fatigues.

Ceci pour cette raison et jusqu'à ce que le sexe soit une jouissance pour les

époux durant leurs premiers jours, sans que la femme n'éprouve

d'appréhension à une relation amoureuse continue. Car il se peut que les

organes sexuels n'aient pas atteint le stade adéquat ou l'excitation suffisante et

naturelle. Le mari doit se défaire de tout égoïsme, il ne doit faire l'amour avec

son épouse que quand il voit qu'elle le désire. De même, il ne doit pas

s'impatienter ou stresser s'il ressent de son épouse une certaine froideur, c'est

une chose normale car les organes génitaux ne sont pas encore habitués à

cela.
26 - Pourquoi (parfois) la femme utilise le sexe comme arme ?

Sans doute car c'est l'arme la plus redoutable qu'elle possède. Mais pour quelle

raison les époux auraient-ils besoin d'armes ? Lorsque la femme utilise le sexe

comme arme, cela prouve qu'il n'y a plus aucune jouissance sexuelle entre eux,

comme elle n'est pas rassurée de l'amour de son mari envers elle. Si la femme

agit envers son mari de telle façon, celui-ci peut faire deux choses :

- Il peut d'abord lui montrer l'effet néfaste d'un tel mauvais comportement.

- Ensuite, Il doit aussi voir comment lui agit vis-à-vis de sa femme.

Cet acte de sa femme signifie peut être un appel au secours et la manifestation

de son besoin d'amour, de tendresse et de compréhension. Quand le mari

répond à cet appel, il est impossible que leur relation ne s'améliore pas, de

même que leur sexualité.


27 - Comment les époux peuvent faire pour préserver

leur vigueur sexuelle jusqu'à la fin de leur vie ?

Il est connu qu'avec l'âge, les aptitudes du corps diminuent peu à peu, de

même que sa vigueur, sauf que cela se fait sans qu'on ne l'aperçoive et ne

s'opère pas de la même manière pour toutes les aptitudes du corps.

Afin de préserver sa force sexuelle le plus longtemps possible dans sa vie, il

faut assiduité et équilibre dans la pratique sexuelle, en sorte que cela se fasse

deux ou trois fois par semaine et pas plus d'une fois par jour, sauf si besoin en

est.

Malheureusement avec l'âge, et surtout les hommes, face à certaines

expériences sexuelles échouées, ils croient que c'est la fin alors que tout couple

en bonne santé a l'occasion de jouir par le sexe jusqu'à 80 ans, voire plus.

L'important est que le désir soit présent chez les époux, c'est la seule garantie,

quelque soit l'âge.


28 - Est-il mauvais que la femme repousse les désirs de son mari ?

Les époux traversent diverses périodes et ne sont pas toujours prêts pour tout.

Il peut arriver que l'un repousse et s'oppose aux désirs de l'autre pour l'une ou

l'autre raison. Cependant, il ne faut pas que cela arrive souvent mais il faut

expliquer le pourquoi du refus tout en manifestant clairement son amour

envers l'autre.

Il faut que chacun agisse de la meilleure manière envers l'autre et fasse tout

pour combler les besoins de l'autre autant qu'il le peut. Le bonheur engendre le

bonheur. Le rapport charnel n'est pas un automatisme comme c'est le cas chez

de nombreux couples. C'est d'abord le sentiment puis le sexe. Plus les époux

sont amoureux l'un envers l'autre et affectueux, plus leur relation sexuelle

connaîtra de succès.

Il ne faut pas perdre de vue que la femme n'a pas le droit de se refuser à son

mari si elle n'a aucune excuse valable, la déchargeant de cette obligation, telle

une incapacité physique ou une douleur intense. Aussi, Abu Hurayra

rapporte que le Prophète a dit : « Lorsque l'homme invite sa femme au lit

et que celle-ci refuse de venir, les Anges restent à la maudire jusqu'au matin ».

[Rapporté par al-Bukhârî, chapitre du mariage.]

Ainsi, il est dangereux pour la femme de tomber dans une telle transgression.
29 - Comment une femme, n'étant pas encore mariée, peut vivre sans

relation sexuelle?

La satisfaction sexuelle, aux yeux de la majorité des gens, représente

uniquement l'homme et la femme dans un même lit. En réalité, c'est une

grande erreur que ne commet que celui qui ne pense qu'à son ventre et son

sexe.

Il y a d'autres moyens dont chaque fille peut faire l'expérience. Il s'agit de la

piété, du jeûne, de l'étude du Coran et de la lecture continue de livres utiles,

de même que le fait de se préoccuper d'autres choses.

Nous conseillons à la fille toujours dans cette situation de ne fréquenter que les

filles pieuses et vertueuses et de s'éloigner d'une vie de solitude, car cela

aggrave le problème et plonge sa vie dans une détresse et une tristesse

immense.

Et le Prophète dit : « Ô jeunes gens ! Quiconque d'entre vous possède

les moyens, qu'il se marie. Quant à celui qui n'en a pas les moyens, qu'il jeûne,

car cela sera pour lui une protection ». [Rapporté par al-Bukhârî]
30 - Est-il vrai qu'un pénis de plus grande taille satisfait encore plus

la femme ?

C'est une chose sans réel fondement sauf dans les contes et les histoires

mettant en scène les débauchés mentionnant que la femme connaît alors un

orgasme plus intense.

La taille du pénis n'a aucun lien avec l'excitation car elle peut être atteinte sans

aucune utilisation du pénis, comme les caresses au niveau du clitoris avec la

main... De plus, le vagin, en dehors de son ouverture externe, ne joue aucun

rôle dans l'excitation, d'où un pénis plus long ne fera rien de plus. Ainsi, le

vagin s'adapte à la taille du pénis, quelle qu'elle soit et c'est la personnalité de

l'homme qui attire la femme en premier lieu, non la taille de son sexe. La force

d'érection est la cause première et dernière d'une relation sexuelle fructueuse

car la satisfaction durant la copulation vient des frottements du pénis contre la

paroi extérieure du vagin.


31 - Doit-on accomplir le lavage rituel après des caresses ou des

baisers ?

Ni l'homme ni la femme ne doit accomplir le lavage rituel en ayant simplement

usé de caresses vis-à-vis de l'autre ou de baisers, si ce n'est s'il y a éjaculation.

Dans ce cas, le lavage rituel incombera aux époux s'ils ont tous deux éjaculer.

Par contre, si l'éjaculation arrive à l'un deux, ce n'est qu'à lui que le lavage

incombera. Ceci est dit uniquement pour les caresses, les baisers ou les

étreintes.

Mais s'il y a copulation, le lavage sera alors de rigueur pour l'homme et la

femme, même s'il n'y a pas éjaculation car Abu Hurayra rapporte

que le Prophète a dit : « S'il s'assoit entre ses quatre membres, puis

s'applique à elle (en ayant des rapports sexuels avec elle), le lavage rituel lui

incombe ». [Rapporté par al-Bukhârî et Muslim]

Et chez Muslim on retrouve le même hadîth avec les termes suivants

: « même s'il n'éjacule pas ».

C'est une chose qui échappe à de nombreuses Musulmanes dès lors qu'elles

pensent, voire l'homme également, que le coït sans éjaculation ne nécessite

aucun lavage rituel. C'est une terrible ignorance. Le coït nécessite le lavage

rituel tandis que les caresses ou toute autre jouissance sexuelle ne nécessitent
le lavage que s'il y a éjaculation. [Voir « Majmû Fatâwâ wa Rasâ'il » du Shaykh

Ibn al-Uthaymîn, 4/218, 219.]

Le hadîth suivant nous le prouve : Abu Ayyûb dit : Ubay Ibn Ka’b

m'a rapporté avoir interrogé le Messager d'Allah en disant : «

Ô Messager d'Allah ! (Que doit faire) l'homme lorsqu'il commerce avec la

femme sans éjaculer ? ». « II doit laver ses parties touchées par l'écoulement

vaginal, puis faire les ablutions avant de prier », répondit-il. [ Rapporté par al-

Bukhârî dans le chapitre des ablutions majeures]

De plus, il est rapporté que : « le Prophète embrassait certaines de ses

épouses puis priait sans refaire ses ablutions ». [Rapporté par Abu Dâwûd,

Ahmad et al-Nasâ'î d'après ‘Aïsha. Voir Sahîh al Jâmi 4997.]

Toutefois, toute éjaculation ne nécessite pas le lavage rituel. En effet, le

suintement prostatique (al-Madhî) diffère de l’éjaculation de sperme (al-Manî).

La preuve en est dans ce hadîth :

Alî dit : « J'étais un homme qui avait souvent des suintements

(prostatiques). Je demandai à un homme d'interroger le Prophète au sujet de

mon cas ; (quant à moi, je ne pouvais l'interroger) du fait du lien qui existait

entre moi et sa fille. En effet, l'homme interrogea le Prophète et celui-ci dit : «

Fais des ablutions et lave ta verge ! » [Rapporté par al-Bukhârî, chapitre des
ablutions majeures]

Ainsi, dans ce cas, aucun lavage rituel n'est requis mais bien les ablutions.
32 - Les deux organes sexuels se rencontrent

mais sans pénétration, le lavage est-il nécessaire ?

Le mari se trouve entre les quatre membres de son épouse et peux l'investir en

pénétrant son pénis dans son vagin. Cependant, il ne le pénètre pas et jouit du

sexe de son épouse par simples frottements répétitifs. Ensuite, le mari éjacule

en dehors du vagin car il n'y a toujours pas eu de pénétration vaginale. Le

lavage est-il obligatoire et pour qui ?

Dans ce cas précis, l'homme doit accomplir le lavage rituel car il a éjacule du

sperme même s'il n'a pas pénétré sa verge dans le sexe de sa femme. Quant à

la femme, elle ne doit pas accomplir le lavage car l'une des conditions pour ce

lavage est la pénétration. Soulignons que l'organe sexuel est appelé en arabe «

al-Khitân », ce qui signifie « circoncision ». Et on sait que la circoncision est

effectuée au niveau du gland sur la verge et non au bout. Ainsi, le sexe de

l'homme ne « rencontrera » le sexe de la femme que s'il y a pénétration du

gland. C'est pour cette raison que l'obligation du lavage rituel après copulation

n'est effective qu'après disparition du gland à l'intérieur du vagin. De plus, le

Prophète dit : « Si les deux sexes * se rencontrent et que le gland **

disparaît, le lavage (rituel) incombera ». Sahîh Ibn Mâjah, 501. [*:En arabe, «

al-Khitân » désigne l'endroit où la circoncision est effectuée sur la verge et au


niveau du sexe de la femme. ** : Le bout du sexe de l'homme.]

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33 - En période de menstrues de la femme, si l'homme ressent

un désir sexuel trop grand, peuvent-ils faire l'amour ?

Oui, ils peuvent avoir des rapports sexuels mais sans pour autant qu'il n'y ait de

pénétration vaginale du pénis. Pour cela, il faut d'abord que la femme serre bien

son vêtement au niveau de ses hanches et de son sexe évidemment pour

empêcher justement cette pénétration.

Il est donc permis au mari de jouir de sa femme durant ses menstrues de ce qu'il

veut sinon son sexe. Le Prophète dit à ce sujet : «... Faites toute chose

sinon l'acte sexuel ». [C’est une partie d'un hadîth d'Anas rapporté par Muslim,

Abu Dâwûd et Abu Awâna.]

Aussi, ‘Aïsha rapporte que : « Le Prophète ordonnait à l'une de nous

lorsqu'elle avait ses menstrues de mettre un Izâr, ensuite il avait des relations

amoureuses avec son épouse ». [Rapporté par les deux Shaykh et Abu ‘Awâna

dans leur Sahîh, ainsi qu'Abû Dâwûd (n°260 de son Sahîh).] ...

De plus, le Prophète dit : « Va par devant ou par derrière, et éloigne-toi du

derrière (l'anus) et des menstrues ». [Rapporté par al-Nasâ'î dans «al-‘Ishra»

(76/2), al-Tirmidhî (2/162), Ibn Abu Hâtim (39/1), al-labarânî (3/156/2) et al-

Wâhidî (p.53) avec une chaîne de transmission fiable et authentifiée par al-
Tirmidhî.]

Ainsi, de ce texte sacré, nous comprenons qu'il est permis de prendre la femme

par devant, face à elle, dans quelque position que ce soit, debout, assis, couché...

ou par derrière, c'est-à-dire derrière le dos de la femme, dans quelque position

que ce soit, en pénétrant le pénis dans le vagin, et surtout pas dans l'anus, car

cela est interdit.

Les relation sexuelle est permise tant que la femme n'a pas ses menstrues.

Il dit également : « Celui qui prend (une femme qui a) ses menstrues ou

une femme dans son derrière ou va chez un devin et croit en lui dans ce qu'il dit,

aura certes mécru en ce qui a été révélé à Muhammad ». [Rapporté par les

quatre auteurs des Sunan sauf al-Nasâ'î qui le rapporte dans « al-‘lshra » (78), al-

Dârimî et Ahmad (2/408,476) dont les termes sont de lui, al-Dayâ' dans « al-

Mukhtâra » (10/105/2) selon le hadîth d'Abû Hurayra, sa chaîne de transmission

est authentique.]

Et Allah dit dans le Coran : { Et ils t'interrogent sur la menstruation des

femmes. Dis : « C'est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les

menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont

purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d'Allah car Allah aime

ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient } [ Sourate 2 – Verset 222.]
34 - Que dire de la pénétration anale ?

... Un tel acte est totalement interdit en Islam, c'est la pratique sexuelle des

animaux et des bêtes, non pas celui de ceux qui croient en un Dieu Unique et

espèrent entrer au Paradis. Car Allah dit:

{Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à

votre champ comme vous le voulez.} [ Sourate 2 – Verset

223.]

Il est clair qu'aucune fécondation entre un spermatozoïde et un ovule ne peut

s'opérer dans l'anus, ce qui signifie que cela n'entre pas dans le sens du verset,

que l'anus n'est pas un champ de labour, mais bien le vagin. Ceci d'une part.

D'autre part, le Prophète interdit de la plus sévère des manières une telle

pratique en disant : « Celui qui prend (une femme qui a) ses menstrues ou

une femme dans son derrière ou va chez un devin et croit en lui dans ce qu'il

dit, aura certes mécru en ce qui a été révélé à Muhammad ». [Voir référence

plus haut. ]

Ce texte est l'un des plus graves dans ce sujet. Le Prophète celui qui ne

parle que par révélation divine, considère la copulation avec une femme, étant
l'épouse du mari faisant cet acte, durant ses menstrues et la pénétration du

pénis dans l'anus de la femme comme un acte de mécréance. Ainsi, celui qui

désire renier la révélation descendue sur le Messager d'Allah n'aura qu'à

copuler avec son épouse durant ses menstrues ou la prendre dans l'anus. Un

Musulman sincère est bien sûr incapable de faire cela.

En outre, cette pratique était celle du peuple de Sodome, d'où son nom de

sodomie. La sodomie a de nombreux dangers pour la personne dont les plus

importants sont :

- C'est un grand péché apportant la malédiction d'Allah .

- C'est un acte bestial et pire encore, et très douloureux car aucun lubrifiant

n'est sécrété par l'anus pour réduire les effets de frottement.

- Cela cause de nombreuses irritations pour l'anus et le pénis.

- L'anus est la partie du corps la plus impure.

- Les infections sont nombreuses à cause des différents microbes contenus

dans les selles se trouvant dans l'anus.

- Il y a en plus de grands risques de cancer de l'anus et de Sida.

- Probablement le plus grave danger, cela mène à l'homosexualité et à la


débauche la plus grande ...

Et la sodomie est absolument interdite car celui qui la pratique est maudit selon

les Traditions.

Tous ceux qui autorisent une telle pratique ne doivent pas être suivis selon les

hommes dignes.
35 - Un mot sur l'homosexualité

Allah nous a conté l'histoire du peuple de Lût et nous a parlé de

leurs méfaits à plusieurs endroits dans le Coran : { Et lorsque vint Notre ordre,

Nous renversâmes (la cité) de fond en comble, et fîmes pleuvoir sur elle en

masse, des pierres d'argile succédant les unes aux autres } [ Sourate 11 –

Verset 82.]

Voilà donc le châtiment qu'Allah leur réserva à cause de leurs péchés, et

notamment celui de la sodomie à travers la relation homosexuelle.

{ Accomplissez-vous l'acte charnel avec les mâles de ce

monde ? Et délaissez-vous les épouses que votre Seigneur a

créées pour vous ? Mais vous n'êtes que des gens

transgresseurs.}

[ Sourate 26 – Versets 165-166.]

(…) Jâbir Ibn ‘Abd Allah dit : Le Prophète a dit : « Ce que je

crains le plus pour ma Communauté, c'est la pratique du peuple de Lût ».

[Sahih Ibn Mâjah, 2093]

Ces hadîth nous enseignent que la sodomie et l'homosexualité étaient la


pratique du peuple de Lût mais que même les Musulmans commettront

de tels méfaits. Et le Prophète dit vrai car, en effet, certains Musulmans sont

tombés dans d'aussi graves péchés. Les Savants musulmans sont unanimes sur

le fait que la pratique du peuple de Lût figure parmi les péchés

capitaux.

Aussi, c'est pour cette raison que les Savants ont comparé cette pratique, qui

est l'homosexualité, au fait qu'un homme prenne sa femme par derrière dans

l'anus, aussi connu sous le nom de sodomie. Ces deux pratiques sont les

mêmes car elles consistent à avoir des rapports sexuels par pénétration anale,

c'est-à-dire par pénétration du sexe dans l'anus. Et quelle différence y a-t-il

entre le postérieur d'un homme et celui d'une femme ? En plus de son

interdiction dans la religion[ Voir la question précédente, n° 32] , pratiquer la

sodomie sur son épouse est une porte menant à l'homosexualité, qu'Allah

nous en préserve ! (…)

Malheureusement, trop d'ignorants tombent dans de tels péchés à cause de

leur manque de connaissance en matière de religion. Aussi rapporte-t-on qu'un

sage disait : « Sois savant ou étudiant ou écoute ou aime. Mais ne sois pas un

cinquième et tu périras. Il s'agit de celui qui n'enseigne pas, ni ne s'instruit, ni

n'écoute ni même aime celui qui fait cela... ».


36 - Que doit faire là femme quand son mari lui ordonne la

pénétration anale ?

Malheureusement, de nombreux maris ignorent l'interdiction de cet acte ou la

négligent totalement en osant le pratiquer. Il arrive ainsi que certains d'entre

eux ordonnent à leur femme de se retourner durant la pratique sexuelle pour

pénétrer le pénis dans l'anus. Certains menacent même leur épouse de divorce

si elle ne s'exécute pas. La première chose qu'il est possible pour la femme de

faire est d'enseigner à son mari l'interdiction de cette pratique, de l'informer

des menaces terribles prononcées par le Prophète à ce sujet et des

graves dangers de la sodomie pour la religion, la santé, la chasteté et la

personnalité...

Si malgré cela, le mari lui ordonne une telle chose, elle ne doit pas lui obéir

pour désobéir au Créateur, même si cela mène au pire ou au divorce. Elle doit

se montrer patiente et endurante. Mais nul grief à elle s'il la force et qu'elle n'y

consent pas.
37 - Un mot sur le lesbianisme

Savez- vous, chers lecteurs, que ce fléau atteint aujourd'hui non seulement les

femmes parmi les mécréantes, mais également certaines femmes musulmanes

!? Il ne fait aucun doute que cela figure parmi les grands péchés et que c'est

une turpitude qui afflige la femme musulmane car cela corrompt sa nature,

surtout si elle s'y habitue. De plus, cela la conduit à repousser et abhorrer tout

rapport sexuel avec son mari. C'est pour cela que notre religion interdit

vivement et catégoriquement toute pratique sexuelle entre femmes. C'est aussi

pour cette raison que la Croyante ne doit pas montrer sa nudité à une autre

femme, non seulement pour l'interdiction que cela représente mais aussi pour

fermer toute porte aux tentations diaboliques.

L'Islam blâme la turpitude et considère la fornication comme l'un des péchés

capitaux que peut commettre le Musulman ou la Musulmane. (…) Voici ce que

dit notre Seigneur : { La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de

cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l'exécution

de la loi d'Allah - si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Et qu'un groupe de

croyants assiste à leur punition. Le fornicateur n'épousera qu'une fornicatrice

ou une associatrice. Et la fornicatrice ne sera épousée que par un fornicateur

ou un associateur ; et cela a été interdit aux croyants. } [Sourate 24 – Versets

2-3.] (…)
Mais que dire alors de la femme qui corrompt son âme et souille son corps en

ayant des relations sexuelles avec une autre femme ? Imaginons le châtiment

terrible qu'Allah réserve à ces femmes. Qu'Allah préserve donc nos

soeurs musulmanes d'une telle perversité et d'une telle turpitude !


38 - Quand le mari demande à son épouse ...

Quand le mari demande à son épouse (quelque chose) de licite durant les

caresses ou la copulation, la femme doit obéir à son mari et elle aura un péché

si elle ne le fait pas. Cette obéissance est le fruit de celle envers Allah ,

car Il ordonne à la femme d'obéir à son époux. C'est l'une des obligations de la

femme envers son mari. « Si l'homme convie son épouse à sa couche et

qu'elle ne lui vient pas, puis qu'il passe la nuit fâché contre elle, les Anges la

maudissent jusqu'au matin - et dans une version : jusqu'à ce qu'elle revienne -

et dans une autre : jusqu'à ce qu'il soit satisfait d'elle ». [Rapporté par al-

Bukhârî (4/241), Muslim (4/157) dont la dernière version est de lui, Abu Dâwûd

(1/334), al-Dârimî (2/149-150) et Ahmad (2/255, 348, 386, 439, 468, 480,

519,538).]

« Par Celui qui détient l'âme de Muhammad entre Ses Mains, la femme ne

remplira le droit de son Seigneur jusqu'à ce qu'elle remplisse le droit de son

mari, et s'il lui demande sa personne et qu'elle se trouve sur une monture, elle

ne lui refusera pas [sa personne] ». [hadîth authentique rapporté par Ibn

Mâjah (1/570) et Ahmad (4/381) d'après ‘Abd Allah Ibn Abu Awfâ, Ibn Hibbân

dans son Sahih et al Hâkim comme mentionné dans « at-Targhîb » (3/86).]

D'après Husayn Ibn Muhsin qui a dit : Ma tante paternelle m'a

raconté et dit : « Je vins au Prophète pour quelque besoin et il dit : « Ô celle-


ci ! As-tu un mari ? ». - Je dis : « Oui ». - « Comment es-tu envers lui ? »,

demanda-t-il. - « Je ne le lèse que pour ce dont je suis incapable », dit-elle. - «

[Vois donc] où en es-tu vis-à-vis de lui ? Car il est ton Paradis et ton Enfer »,

répliqua-t-il. [Rapporté par Ibn Abu Shayba (7/47/1), Ibn Sacd (8/459), al-

Nasâ'î dans « "Ishra al-Nisâ' », Ahmad (4/341), al-Tabarânî dans « al-Awsat »

(170/1), al Hâkim (2/189) et d'après lui al-Bayhaqî (7/291), al-Wâhidî dans «

al-Wasît » (1/161/2) et Ibn cAsâkir (16/31/1); sa chaîne de transmission est

authentique comme dit al Hâkim, et confirme al-Dhahabî.]

II dit également : « Si la femme prie ses cinq (prières), préserve son

sexe et obéit à son époux, elle entrera par n'importe laquelle des Portes du

Paradis qu'elle voudra ». [hadîth fiable ou authentique ayant plusieurs voies,

rapporté par al-Tabarânî dans « al-Awsat» (169/2), Ibn Hibbân dans son Sahih

selon le hadîth d'Abû Hurayra comme dit dans « at-Targhîb » (3/73), Ahmad

(n°1661), d'après °Abd al-Rahmân Ibn ‘Awf, Abu Nu’aym (6/308), et al-Jarjânî

(291) d'après Anas Ibn Mâlik. ]

Tous ces hadîth, tirés de la Sunna authentique, montrent qu'il est obligatoire

pour la femme d'obéir à son mari, notamment quand il la convie à avoir des

rapports sexuels. Elle n'a pas le droit de se refuser à lui ou de lui désobéir dans

ce qu'il lui ordonne. Cependant, cette obéissance n'est pas absolue.

Ainsi, quand le mari ordonne à sa femme une chose en contradiction avec la


religion, la femme doit ne pas lui obéir. En effet, elle doit obéir à Allah qui

lui ordonne d'obéir à son mari. Mais quand celui-ci lui ordonne une chose

menant à la désobéissance envers Allah, elle doit obéir à Allah et désobéir

à son mari. Il n'y a d'obéissance pour une créature dans la désobéissance du

Créateur, comme nous l'enseigne le Prophète . Obéir au mari n'est pas

permis dans les choses interdites au même titre qu'il ne peut lui interdire des

choses permises.
39 - Est-il permis à un homme de faire l'amour à sa femme en sorte

que les proches ou les voisins entendent les bruits de leurs

mouvements et de leurs émois ?

C'est un acte de mal dont il faut s'éloigner. Les Savants ont dit qu'il n'était pas

permis à un homme de copuler avec son épouse alors que sa deuxième épouse

les entend... Ainsi, si ce jugement est donné pour une co-épouse, que dire

d'autres personnes parmi les proches qui n'ont guère le droit de savoir ce qui

se passe entre un mari et son épouse ?

C'est pour cela que les juristes ont dit que si un homme a deux épouses et

demande à l'une d'elles d'avoir des rapports sexuels pour que l'autre regarde et

entende ce qui se passe entre eux, à elle de refuser cela. Elle ne figurera pas

parmi les femmes désobéissantes car cela est vil, c'est un acte illicite...
40 - Que dit l'Islam au sujet des moyens de contraception ?

Un poète dit : Il faut éviter tous les procédés ingénieux, les manipulations et

toutes les pratiques de la sorcellerie pour empêcher la conception.

Il faut savoir que la seule chose à ce sujet que nous enseigne notre Prophète

dans sa Sunna est le coït interrompu. C'était une pratique à laquelle certains

Compagnons avaient recours sans que le Prophète ne le leur

interdise. Cette pratique consiste, lors de la copulation, à retirer le pénis du

vagin juste avant l'éjaculation de sperme pour qu'elle se fasse à l'extérieur et

non dans le vagin. Cela empêche le sperme de pénétrer dans le corps de la

femme et donc toute fécondation.

D'après Ibn Jurayj qui se réfère à Atâ', Jâbir dit : « Nous pratiquions le

coït interrompu du temps du Prophète ». [Rapporté par al-Bukhârî, livre du

mariage ch. 97.]

Jâbir dit aussi : « Nous interrompions le coït alors que le Coran était

révélé ».

Et dans une autre version : « Nous interrompions le coït du temps du Prophète

et il ne nous (l')a point interdit ». [Rapporté par al-Bukhârî (9/250) et Muslim

(4/160), et la deuxième version est de lui, al-Nasâ'î dans « al-clshra » (82/1),


al-Tirmidhî (2/193) qui l'a authentifié et al-Baghawî dans « Hadîth ‘Alî Ibn al-

Ja’d » (8/76/2).]

Ainsi, il nous apparaît clairement que les Compagnons avaient recours à

cette pratique du vivant du Prophète sans qu'il ne le leur interdise.

Cependant, abandonner le coït interrompu est préférable pour plusieurs

raisons. Cela apporte une nuisance à la femme car son plaisir sexuel est

diminué. [Cela a été mentionné par l'érudit dans « al-Fath ».]

Par contre, si elle est d'accord, nous pouvons dire que certains buts du mariage

échapperont alors, dont la multiplication de la Communauté de notre Prophète

selon ses dires : « Épousez [la femme] tendre et fertile, car je serai avec

vous plus nombreux que les (autres) Communautés ». [C'est un hadîth

authentique rapporté par Abu Dâwûd (1/320), al-Nasâ'î (2/71) selon Macqal

Ibn Yasâr.]

En outre, le coït interrompu n'est pas un moyen catégorique pour empêcher

l'enfantement. (…) Le coït interrompu consiste, comme nous l'avons vu, à avoir

des rapports sexuels en pénétrant le pénis dans le sexe féminin puis en le

retirant avant d'éjaculer le sperme dans le vagin. Il faut savoir que l'éjaculation

intra-vaginale est une jouissance supplémentaire pour la femme et un grand


plaisir. C'est pour cette raison que l'homme ne doit avoir recours au coït

interrompu sans le consentement de son épouse car cela lui cause un grand

tort sur le plan sexuel, vu que cette jouissance lui est ôtée, ce qui mène à

l'embarras et au stress dans certains cas.

Aussi, la majorité des juristes parmi les quatre écoles et autres disent qu'il n'est

pas permis au mari d'avoir recours au coït interrompu avec son épouse si ce

n'est avec son consentement. (…) C'est pour cette raison que le coït

interrompu sans le consentement de l'épouse est réprouvé en Islam. C'est un

point d'autant plus compréhensible quand l'on étudie la médecine. Ainsi, un

jugement n'est rendu en Islam sans qu'il n'y ait de sens et de raison en cela.

Ce qui veut dire que l'insatisfaction de la femme quant à une jouissance

sexuelle totale lors de la copulation est cause de maladies psychologiques et

corporelles, comme l'ont expliqué les spécialistes dans leurs livres. Ils disent

que si l'homme a recours trop de fois au coït interrompu, cela conduit la femme

également à détester son mari, à le fuir, voire même à vouloir le divorce. (…).

Nous avons vu qu'il est déconseillé donc d'avoir recours au coït interrompu.

Le Shaykh Nâsir al-Dîn al-Albânî nous donne davantage de

renseignements à ce sujet. Il dit dans son livre «Les Bienséances du Mariage »,

chapitre 19 : « De toutes les façons, la réprobation pour moi est telle qu'il ne

doit pas y avoir avec les deux raisons (citées en début du point 19) ou l'une
d'elles, un autre but parmi ceux des mécréants dans l'interruption du coït,

comme la peur de la pauvreté due au nombre des enfants, la responsabilité

des dépenses pour eux et leur éducation. Dans ce cas, la réprobation devient

interdiction, car l'intention rejoint celle des mécréants qui tuaient leurs enfants

par peur de l'indigence et de la pauvreté, comme cela est connu.

Contrairement au fait que la femme soit malade et que le médecin ne craigne

que sa maladie ne s'accentue si elle est enceinte, il lui est permis donc de

prendre temporairement ce qui l'empêchera d'être enceinte. Et si sa maladie

est grave et que la mort est à craindre, seulement dans ce cas précis, il est

permis, plutôt obligatoire de ligaturer les trompes, afin de préserver sa vie, et

Allah est meilleur Connaisseur ».

L'érudit al-Albânî explique que le coït interrompu est déconseillé car

il diminue le plaisir de la femme et ne respecte pas l'un des buts du mariage :

l'enfantement. Il est interdit d'y avoir recours en sorte de fuir l'enfantement par

peur de la pauvreté et toute autre raison matérielle, comme les mécréants. Car

cela consiste à les imiter. Il termine sa parole en disant que les moyens de

contraception ne sont à utilisés que si la femme craint pour sa santé après avis

médical. Dans ce cas, elle devra avoir recours à un moyen de contraception

temporaire jusqu'à guérison. Mais si elle craint la mort, il lui est permis, voire

obligatoire, de recourir à un moyen de contraception catégorique tel la ligature


des trompes afin de préserver sa santé et sa vie. Et un certain nombre d'autres

savants ont émis une fatwa autorisant l'utilisation de pilules contraceptives,

avec les conditions citées ci-dessus, pour autant que ces pilules ne nuisent pas

à la santé de la femme.
41 - Peut-on parler de permission quant aux pratiques buccales

durant la copulation ?

Quant à la jouissance de l'homme ou de la femme avec le sexe de l'autre, les

Savants disent que cela est permis. Ils disent également, dont al-Nawawî

, que la femme peut masturber de sa main le sexe de son époux.

Mais c'est elle qui doit pratiquer la masturbation. Et des Savants ont même dit

qu'il est permis au mari de recourir à la pratique buccale au niveau du sexe de

son épouse comme en l'embrassant car les sécrétions vaginales servant à

lubrifier le sexe de la femme et permettre la pénétration n'est pas une

impureté. Et si cela est dit pour l'homme vis-à-vis du sexe de son épouse, il en

est de même pour l'épouse vis-à-vis du sexe de son mari.

Le Shaykh Muhammad Ibn Sâlih al-‘Uthaymîn , qu'Allah lui accorde Sa

Miséricorde, répondit à la question : « Quel jugement peut-on porter sur les

sécrétions que connaissent certaines femmes, sont-elles impures ? ».

Il dit : « Ces choses sortant du sexe de la femme sans désir ne nécessitent

pas le lavage rituel. Quant à ce qui sort du même endroit d'où vient l'enfant,

les Savants ont divergé au sujet de son impureté. Certains Savants ont dit que

les sécrétions vaginales de la femme sont impures et qu'il est nécessaire de

s'en purifier de la même purification d'une impureté. D'autres Savants ont dit

que les sécrétions vaginales de la femme sont pures mais annulent les
ablutions quand elles proviennent. Et c'est là l'avis le plus juste. C'est aussi

pour cette raison qu'on ne lave pas le pénis après les relations sexuelles de la

manière d'une purification d'une impureté.

Quant à ce qui sort du conduit urinaire, cela est impur car cela prendra le

même jugement que l'urine. Allah a donné à la femme deux conduits : un

conduit d'où provient l'urine et un d'où sort l'enfant. Ainsi, les sécrétions

provenant du conduit d'où vient l'enfant sont des sécrétions naturelles et

constituent un liquide qu'Allah a créé à cet endroit pour une sagesse... ».

Toute pratique relative à n'importe quel aspect de la vie n'est interdite que si

l'interdiction religieuse en fait mention et existe. Car la base de toute chose est

la permission tant que l'interdiction n'est pas présente. Ainsi, on ne pourra

interdire à l'homme ou à la femme d'embrasser le sexe de sa ou son partenaire

ou d'en jouir avec la bouche qu'à partir du moment où l'interdiction sera.

Toutefois, certains déconseillent ce genre de pratique. Quoi qu'il en soit, il

serait sage de dire que si une telle pratique risque de mener à une interdiction

religieuse, elle est à éviter car tout ce qui mène à l'illicite devient lui-même

illicite. De plus, certains déconseillent ce genre de pratique, tandis que d'autres

l'interdisent. Et Allah est plus Savant.


42 - Le lavage entre deux coïts ou avant de dormir est-il obligatoire ?

Quand le mari a des rapports sexuels avec son épouse puis achève son acte

puis désire revenir à elle, il s'ablutionnera, selon la parole du Prophète :

« Si l'un d'entre vous va à son épouse, puis désire revenir, qu'il s'ablutionne

[entre les deux (coïts), des ablutions] - et dans une version : de ses ablutions

pour la prière - [car cela sera plus vigoureux pour le retour] ». [Rapporté par

Muslim (1/171), Ibn Abu Shayba dans «al Musannaf» (1/51/2), Ahmad (3/28)

et Abu Nucaym dans « al-Tib » (2/12/1).]

Aïsha rapporte : « Lorsque le Messager d'Allah voulait [manger ou]

dormir alors qu'il était en état de Janâba, il lavait son sexe et s'ablutionnait de

ses ablutions pour la prière ». [Rapporté par al-Bukhârî, Muslim et Abu cAwâna

dans leur Sahîh. Voir « Sahîh Sunan Abu Dâwûd » n°218. ]

Il est important de souligner que ces ablutions ne sont pas obligatoires mais

seulement préférables, il s'agit d'une recommandation, selon le hadîth de Umar

qui questionna le Messager d'Allah : « L'un de nous dort-il en état de

Janâba ? ». « Oui, et il s'ablutionne s'il veut », répliqua-t-il. [Rapporté par Ibn

Hibbân dans son Sahîh (232) d'après son Shaykh Ibn Khuzayma, il se trouve
dans Sahîh Muslim.]

Il est même permis de faire parfois le Tayamûm au lieu des ablutions, selon le

hadîth de Aïsha qui a dit : « Le Messager d'Allah lorsqu'il était en état de

Janâba et voulait dormir, s'ablutionnait ou faisait le Tayamûm ». [Rapporté par

al-Bayhaqî (1/200) et Ibn Abu Shayba (1/48/1) d'après Ithâm. Sa chaîne de

transmission est authentique. ]


43 - Est-il permis de divulguer les secrets conjugaux en rapport à la

sexualité ?

Il est interdit aux époux de propager leurs secrets intimes se rapportant à leurs

actes et pratiques sexuels, car il est rapporté d'après Asmâ' Bint Yazîd

qu'elle se trouvait chez le Prophète alors que les hommes et les femmes

étaient assis. Il dit : « II se peut qu'un homme raconte ce qu'il fait avec son

épouse et il se peut qu'une femme donne des informations de ce qu'elle a fait

avec son mari !? ».

Les gens se turent et je (Asmâ') dis : « Oui, par Allah, ô Messager d'Allah !

Elles font cela et ils font cela ».

« Ne faites point, car cela est semblable à un diable rencontrant une diablesse

en chemin, puis a des rapports sexuels avec elle alors que les gens regardent

», répliqua-t-il. [Rapporté par Ahmad, Abu Dâwûd (1/339), al-Bayhaqî et Ibn

al-Sunnî (n°609). Le hadîth est authentique ou fiable au moins. ]

Ce hadîth nous montre donc clairement l'interdiction d'une telle chose de

manière catégorique.
44 - Quelle est la position de l'Islam sur la masturbation génitale ?

En Islam, le corps humain, ainsi que toutes les facultés qui ont été données à

l'homme sont considérées comme des dépôts de la part d'Allah .

Quiconque utilise un organe de son corps ou une de ses facultés d'une façon

contraire à celle permise et voulue par Allah se montre ainsi coupable de

trahison par rapport au dépôt qui lui a été confié.

A partir de là, il faut savoir que l'appareil génital, masculin et féminin, a été

placé chez l'être humain dans un but bien précis : celui de perpétuer l'espèce

humaine et d'en jouir entre époux après mariage dans le licite. Toute utilisation

qui irait à l'encontre de ce but ultime est donc condamnée en Islam.

C'est pour cette raison que la sodomie est interdite et c'est aussi pour cette

raison que la masturbation est, comme le disent les Savants, interdite.

La majorité des Savants musulmans et les Imams des 4 écoles juridiques

considèrent que le fait de se masturber est interdit. Car cela consiste à «

chercher au-delà des limites » fixées par la religion. Celui qui s'y adonne est

donc un transgresseur, en vertu du verset coranique suivant : { Bienheureux

sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur prière, qui se

détournent des futilités, qui s'acquittent de la Zakât, et qui préservent leurs

sexes (de tout rapport), si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils
possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer ; alors que ceux qui

cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs } [Sourate 23 -

Versets 1 à 7]

Allah fait l'éloge de ceux qui préservent leur sexe de l'illicite car les

Croyants sont les seuls à préserver leur chasteté, en tenant compte de

l'exception faite pour les épouses... Cependant, Allah blâme ceux qui

outrepassent les limites en commettant ce qui leur est prohibé comme la

fornication et tout ce qui en découle tel la masturbation, la sodomie et les

relations sexuelles avec les bêtes, ainsi que toute autre expérience perverse.

Ibn Kathîr , dit dans son exégèse à propose de ces versets : « C'est-

à-dire ceux qui préservent leur sexe de l'illicite et ne tombent pas dans ce

qu'Allah leur a interdit comme la fornication et la sodomie, et ils n'approchent

autre que leurs épouses, celles qu'Allah leur a rendu licites ou les esclaves

qu'ils possèdent. Quant à celui qui s'adonne à ce qu'Allah lui a permis, nul grief

à lui et nul blâme ».

Il poursuit ensuite en disant : « Et l'Imam al-Shâfi’î s'est basé sur

ce verset, ainsi que ceux qui furent d'accord avec lui, pour interdire la

masturbation avec la main, selon ce verset : {...si ce n'est qu'avec leurs

épouses ou les esclaves qu'ils possèdent...}. Il dit : «Cette pratique est en


dehors de ces deux catégories * alors qu'Allah dit : {...alors que ceux qui

cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs »}. Fin de citation**.

[* : C'est-à-dire leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent. Ndt. ** : Voir

Tafsîr Ibn Kathîr, sourate al-Mu'minûn.]

L'Imam al-Baghawî dit dans son exégèse : « Et il y a une preuve en cela que la

masturbation avec la main est interdite. Et c'est l'avis de la majorité des

Savants ».

Quant à l'Imam Ibn Atiyya al-Andalusî, il dit : « Le verset signifie que la

fornication, la masturbation et les relations sexuelles avec les bêtes sont

interdites ».

L'Imam Nasfî dit : « Cela prouve que la jouissance et le plaisir par le biais de la

main pour satisfaire le désir sont interdits ».

Allah dit: { Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à

rester chastes jusqu'à ce qu'Allah les enrichisse par Sa Grâce.} [Sourate 24 –

Verset 33. ]

Ainsi, Allah ordonne dans ce verset aux jeunes qui n'ont pas les moyens

de se marier d'être patients jusqu'à ce qu'Allah les enrichisse.


C'est ici que certains Savants interviennent en disant que le fait de rester

chaste signifie : s'éloigner de la fornication mais que la masturbation peut être

faite. Il s'agit évidemment d'un avis erroné. Car comment Allah pourrait

ordonner la masturbation alors qu'il demande de rester chaste ? Il est connu

que la masturbation va dans le sens contraire de tous les ordres divins relatifs

à la chasteté. De ce fait, comment la personne pourrait être chaste alors qu'elle

commet un acte vil !? Il est clair donc que ce genre d'opinion est faible et qu'il

ne faut pas en tenir compte. Au contraire, il faut tenir compte des avis

authentiques des Imams des 4 écoles juridiques et ceux de la majorité des

Savants.

Abu Hurayra rapporte qu'il questionna le Messager d'Allah en

disant : Je dis : « O Messager d'Allah ! Je suis jeune et je crains pour moi

l'adultère ; et je ne trouve pas de quoi épouser une femme ! ». Il ne me dit

mot, puis je dis chose pareille, mais il ne me dit mot. Puis, je dis chose pareille

mais il ne me dit mot. Enfin, je dis la même chose. C'est alors que le Prophète

dit : « Ô Abu Hurayra ! La Plume est sèche quant à ton sujet, (et ce même) si

tu pratiques la castration ou non ! ».

L'érudit Ibn Hajar commente ce hadîth en disant : « Quant à sa parole

adressée à Abu Hurayra : « Si tu pratiques la castration ou non »,


elle n'implique pas le fait d'inciter à l'acte, c'est-à-dire le fait de se castrer.

[Rapporté par al-Bukhârî et al-Nasâ'î et il est authentifié par al-Albânî dans

Sahih al Jâmi (7832).]

Au contraire, c'est une mise en garde. Cela est identique au verset : { Et dis : «

La vérité émane de votre Seigneur ». Quiconque le veut, qu'il croie, quiconque

le veut qu'il mécroie. } [Sourate 18 - Verset 29]

Et il ne s'agit pas d'une permission quant à la castration, mais cela indique son

interdiction en sorte qu'il dirait : Si tu sais que toute chose est par le Décret

d'Allah, nul utilité donc dans la castration ». [Fathal-Bârî 9/22.] Ce hadîth nous

prouve de manière catégorique que la masturbation est interdite car Abu

Hurayra s'est plaint au Prophète de sa jeunesse et de sa peur

de commettre l'adultère en répétant sa plainte à trois reprises. Malgré cela, le

Prophète ne l'a pas orienté vers la masturbation tout comme il ne lui a

pas permis de se castrer. Il s'agit là d'une preuve évidente de l'interdiction de

la masturbation.

Le Prophète dit aussi à ce sujet : « La castration de ma Communauté,

c'est le jeûne ». [Rapporté par l'Imam Ahmad dans son « Musnad » et al-

Tabarânî dans « al-Mu’jam al-Kabîr », et le Shaykh al-Albânî l'a authentifié dans


Sahîh al Jâmi n° 3228.]

Ainsi, notre bien-aimé nous ordonne de nous éloigner d'un tel acte et ne

permet à personne de le faire. Il nous conseille plutôt le jeûne qui nous permet

d'apprivoiser le désir et nous enseigne la patience en fortifiant notre crainte

envers Allah . C'est pour cette raison qu'il dit : « O les jeunes, que celui

d'entre vous qui est apte au mariage (et à ses dépenses), qu'il se marie, car

cela est meilleur pour baisser le regard et est plus chaste pour le sexe. Quant à

celui qui n'est pas capable, qu'il jeûne. Cela sera pour lui une protection ».

[Rapporté par al-Bukhârî (1905) et Muslim (1400), ainsi que d'autres.]

Nous voyons que le Prophète ordonne à ceux qui ne peuvent se marier

dans l'immédiat de jeûner. Par contre, si la masturbation était permise, il

l'aurait dit. Et s'il est vrai qu'il n'oriente pas les jeunes à faire cela, alors qu'elle

est plus facile à faire que le jeûne, on comprend dès lors qu'elle n'est pas

permise. Cet avis est celui de l'école malékite qui interdit donc aussi cette

pratique.

Dans l'ouvrage « Subul al Salâm », son auteur dit : « Certains parmi les

Hanbalites, de même que certains Savants hanafites ont permis la

masturbation quand la personne craint pour sa personne de tomber dans

l'adultère. Mais il s'agit d'un avis faible dont il ne faut tenir compte ».
D'éminents Savants tels qu'Ibn Taymiya et al-Qurtubî interdisent aussi

cet acte.

Ibn Taymiya a dit à ce propos : « Quant à la masturbation avec la main, elle

est interdite selon la majorité des Savants... ». [Voir « Majmû al Fatâwâ »,

33/299.]

L'exégète al-Qurtubî commente les premiers versets de la sourate 23 al-

Mu'minûn en disant : « Et (Allah) nomme celui qui use d'actes sexuels qui ne

sont pas licites : transgresseur, et Il ordonne d'appliquer à son égard la

sentence à cause de sa transgression... ». [Tafsîr al-Qurtubî, sourate al-

Mu'minûn.]

Aussi, il faut savoir que la masturbation est identique à la sodomie quant à son

jugement. Ibn Kathîr dit dans un passage de son exégèse cité plus

haut : « C'est-à-dire ceux qui préservent leur sexe de l'illicite et ne tombent pas

dans ce qu'Allah leur a interdit comme la fornication et la sodomie... ».

Et Allah dit au sujet du peuple de Lût : { Accomplissez-vous l'acte

charnel avec les mâles de ce monde ? Et délaissez- vous les épouses que votre

Seigneur a créées pour vous ? Mais vous n'êtes que des gens transgresseurs.}

[Sourate 26 – Versets 165-166.]


Ainsi, Allah dit du peuple de Lût les sodomites, qu'ils étaient

transgresseurs. Et si celui qui pratique la masturbation figure aussi parmi les

transgresseurs : {...alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont

des transgresseurs }, il va sans dire que la sodomie et la masturbation sont

identiques dans le jugement. Car il s'agit de deux pratiques que ne commettent

que les transgresseurs, comme le dit Allah dans Son Livre.

Quant au fait de pénétrer son sexe dans quelque chose, Ibn al-Qayyim dit dans

« Badâ 'f al-Fawâ 'id » (2/96) : « Et celui qui se masturbe sur un lit ou pénètre

son pénis dans quelque chose pour se masturber, le jugement est le même que

celui qui se masturbe avec la main... ».

Face à tous ces avis, il apparaît clairement que l'on ne peut avoir recours à la

masturbation car cela fait partie des limites que le Musulman ne doit dépasser.
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1. La sécurité

Nul doute qu'il s'agit d'un des piliers de la vie de l'homme, car il n'y a de vie

paisible sans sécurité. C'est un impératif moral à son bonheur qui ne peut être

atteint sans cela même si la personne possède la terre entière. De même, la vie

de couple a besoin de cette sécurité.

Le conjoint a besoin de se sentir en sécurité, et pour cela, il a besoin de caresses

tendres, de regards de compassion, de soutien dans la tristesse et la joie, et

d'échange réciproque des rêves de chacun. Les coeurs s'emplissent alors d'amour

et la tristesse quitte à tout jamais la vie de couple. Afin de ressentir cette


sensation, les époux doivent échanger ces émotions et leur donner vie dans leurs

paroles et leur comportement l'un envers l'autre.

2. La bienveillance

C'est accomplir un bien sans jamais le reprendre, ni même espérer de gratitude

ou qu'il en est de trop. Et c'est ce que requiert une vie conjugale réussie car sans

bienveillance, il n'y aura que désolation. Ce qu'il y a de plus beau dans la vie de

couple est de voir que chacun se sent être la moitié de l'autre. Quand l'un avance

un bien pour l'autre, par adoration envers Allah, l'autre ressent les effets de

l'aumône, de la grande rétribution et de l'immense récompense.

Mais s'ils se comportent avec concurrence, défi et combat, aucun ne fera de bien

envers l'autre tant que lui ne l'a pas fait, c'est une vie difficile et sombre. Peu s'en

faut que cette union ne se brise car elle n'a pas été bâtie sur la tendresse, l'amour

et la miséricorde, car la seule préoccupation est de vaincre l'autre et montrer qui

est le plus fort.

3. Le sacrifice

C'est par le sacrifice que la vie de couple persiste et intensifie les liens d'amour

entre mari et femme. Que peut-il pousser l'homme à sacrifier son temps et ses
biens ? Sinon l'amour. Cela veut dire beaucoup pour les gens, surtout les époux.

C'est le lien qui tient l'un et l'attire vers l'autre.

Sans cela, la vie serait courte et petite, car celui qui est égoïste et n'aime que son

ego prend des autres mais ne donne jamais, il ne vit que pour lui-même et meurt

seul. Chacun des conjoints est tel une bougie qui se consume elle-même pour

éclairer les autres. Ainsi, le bonheur est concrétisé, de même que la stabilité, et la

vie semble grande alors que la récompense divine est meilleure et plus grande.

4. La confiance

L'absence de confiance laisse place au doute et à la tricherie au sein du couple.

Cela signifie en somme le début de la fin. Deux cas sont envisageables. L'un sème

la confiance vis-à-vis de l'autre en l'encourageant d'agir et en comptant sur soi.

Ainsi, il met sur pieds une confiance vis-à-vis de lui. Ou plutôt... la personne voit

en elle-même le pilier de la famille, c'est lui qui domine et possède l'autre. Celui-ci

détruit la confiance et ne lui laisse aucune chance.

Rien ne préserve la famille de la dissolution et de la destruction comme la

confiance. Personne ne dompte l'autre, il ne néglige pas ses capacités et ne se

moque pas dans la parole ou en actes. Sans quoi chacun vivrait séparé de l'autre.

Chacun des époux doit respecter l'autre dans le rôle qu'il a à jouer dans la vie

conjugale, l'entraide et le conseil sont également de rigueur.


5. L'amour

Beaucoup de choses sont dites au sujet de l'amour. Cependant, nous dirons qu'il

s'agit d'une relation entre deux personnes leur permettant de voir chaque

difficulté comme une facilité et de goûter le doux au travers de l'amer. La vie de

couple ne peut durer sans réel amour. L'amour engendre l'amour tout en veillant

aux sentiments de l'autre, en restant près de lui et jouant avec lui. C'est avec la

parole et l'acte.

Tout ceci donnera plus de force aux sentiments et plus de chaleur, l'ensemble des

malheurs et des problèmes diminuent dans leur vie. Mais s'ils négligent cela et ne

se donnent pas de temps suffisant pour s'asseoir ensemble et profiter d'une

jouissance réciproque, c'est l'ennui qui les envahira, tout problème deviendra une

barrière entre eux jusqu'à ce que chacun disparaisse de la vie de l'autre.

6. La tendresse et la miséricorde

La tendresse est l'un des degrés de l'amour permettant d'adoucir la vie mais aussi

de mesurer son amour envers l'autre. Un foyer démuni de tendresse et de

miséricorde ne connaît que stress et vents destructeurs, et ce dans le meilleur des

cas. La vie n'est alors que tristesse et destruction. La tendresse consiste en fait à
veiller aux sentiments de l'autre et à ses émotions, tandis que la miséricorde

consiste à œuvrer pour l'autre, surtout dans les moments difficiles.

Le mari sage est celui qui n'opprime pas son épouse et ne l'attaque pas. Et

l'épouse tendre est celle qui veille aux droits de son mari et adore Dieu en

obéissant à son époux.

7. Le bonheur

Le bonheur est deux choses, l'acceptation et le contentement. Les gens sont entre

cela, certains ne sont satisfaits de rien même s'ils possèdent la terre entière, ils se

plaignent de tout, et leurs lamentations ne cessent pour une bonne raison ou pas.

Et d'autres, la minorité des gens, se contentent de ce qu'Allah leur a donné, ils

s'en remettent entièrement à Lui. S'ils sont éprouvés, ils patientent, et si une

subsistance leur est donnée, ils remercient.

Ils ne connaissent que la patience et le remerciement alors que l'endurant et le

reconnaissant sont tous deux au Paradis. Le bonheur est une chose que peu de

gens comprennent, c'est une chose que l'on ne peut acheter ou obtenir sans

contrepartie. Son prix est l'acceptation et le contentement. Il s'agit de

significations et non d'objets, de sentiments internes et non externes, c'est une

vie de bonne parole et de caresse douce. Ô grande est donc la tristesse des foyers

si tôt qu'ils perdent cette notion.


8. La franchise

Les problèmes apportent à la vie de couple un désarroi indescriptible. L'important

est de savoir comment faire face à ces problèmes car chacun connaît des

problèmes. Rien n'est meilleur que la franchise car elle diminue au moins les

effets de ces problèmes. Au contraire, le manque de discussion et de franchise

avec l'autre rend le problème encore plus explosif.

Une discussion franche et sincère concernant certains points de la vie de couple

est sans aucun doute très bénéfique, car parfois il est possible de résoudre

certains problèmes en disant ce que l'on a au fond du coeur. Malheureusement, le

problème de beaucoup de couples est qu'ils ne s'assoient pas pour discuter et

éclaircir la chose.

9. La colère

La colère est une chose qui rend la vie conjugale encore plus difficile et apporte

plus de problèmes. Le mari comme l'épouse est capable de s'énerver, et la plupart

du temps pour des raisons ne méritant pas une telle attitude. Il arrive que l'on

s'énerve pour un retard dans le repas. La colère ne résout rien mais complique

davantage les choses.


La solution est dans la patience et la sagesse. Si l'un agit de manière à irriter

l'autre, il faut que celui-ci ne s'empresse pas de répondre de la même manière et

de porter un coup fatal à leur union, mais la réflexion dans la manière de résoudre

le problème est une solution plus propice dans de tels cas. Quant aux cris et aux

chahuts, ils ne changeront rien sinon à continuer de s'entêter chacun de son côté.

Chacun doit voir comment satisfaire l'autre et chacun doit supporter l'autre. S'il

arrive que l'un se mette en colère, la réaction de l'autre doit être de le calmer et

de l'apaiser avec bonne parole, pardon, sagesse et patience. Tout ceci fait partie

de la bienveillance et Allah dit d'ailleurs : { Et comportez-vous convenablement

envers elles } [ 4 – 19 ]

10. La compréhension

C'est l'un des plus grands facteurs de réussite de la vie conjugale car il diminue

les problèmes entre époux en sorte que chacun prend en considération les

excuses possibles de l'autre. Quelqu'un qui ne comprend pas l'autre ne peut

l'aider et est au contraire un obstacle dans sa vie.

Ainsi, les hommes ont certaines spécificités et les femmes ont les leurs. Chacun

des époux doit connaître celles de son conjoint. C'est après les avoir trouver que

la compréhension sera possible. Ô que la parole est facile mais difficile l'acte, et

qu'est facile l'acte mais qu'est difficile la compréhension.


11. L'autorité

Notre religion confie l'autorité à l'homme mais cela ne signifie guère la dictature.

L'Islam demande à la femme d'obéir à son mari mais lui donne pleine liberté de

donner son avis à la maison et au sein de la famille. Il n'y a donc plus aucune

question à poser au sujet de qui est meilleur pour détenir l'autorité.

La vie conjugale n'est pas un combat pour l'autorité. Nous parlons ici de la

construction d'une famille. Chacun à son rôle à jouer et est plein maître à ce

niveau. De plus, la consultation entre eux est un point très stratégique.

L'important est que la consultation soit présente et que l'expression de l'avis

personnel soit possible, surtout pour la femme. Le but est d'arriver à un accord

commun. Mais si tout cela est absent, le Diable sera alors celui qui guide la

famille.

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