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La conférence de Berlin organisée entre 1884 et 1885 regroupe les grandes puissances européennes 

:
l’Europe occidentale et les Etats-Unis. L’objectif est d’organiser dans un contexte international très
tendu en raison des ambitions nationalistes et coloniales, et de se partager le continent africain de
façon pacifique alors qu’au même moments, les relations internationales sont très tendues.
La conférence fixe plusieurs règles :
- Il doit y avoir une présence coloniale  construction d’infrastructures, envois d’hommes,
investissements, protection, éducation,…
- Il faut abolir l’esclavage  liberté commerce, liberté libre-échange
- La colonisation ne doit pas être sauvage, elle doit être reconnu et négociée avec les autres
puissances
La conférence ne résout pas tous les problèmes car il y aura même des conflits coloniaux entre le
Royaume-Uni et la France (crise coloniale) au Soudan en 1898 = Crise de Fachoda.
Avec la conférence de Berlin, c’est la conception européenne des frontières qui est basée sur le modèle
de l’état-nation qui est mis en place en Afrique. Le continent africain est borné, délimité, approprié par
les européens qui ne respectent pas les réalités politiques et culturelles locales. En effet, les frontières
n’ont aucune logique ethniques (elles sont dessinées à la règle) en Europe, de façon aléatoire au grès
des ambitions géopolitiques. Au moment de la décolonisation, ces frontières ont été conservés par
pragmatisme mais ce découpage a favorisé les conflits entre les ethnies multiculturels mais aussi
fragilisés des états, exemple : Mali depuis 2012 où on a observé dans le nord du pays des Touaregs
qui sont en révoltent.
B. S’approprier des territoires : outils, pratiques et conflits
1. La cartographie au service des revendications et des appropriations territoriales
Les cartes sont réalisées par des géographes, militaires ; les cartes sont instrumentalisées pour appuyer
de façon légitime sur des discours politiques.
La carte, c’est avant tout un instrument de pouvoir parce que ça suit ce qui est contrôlé, et cela
représente un pouvoir et ses richesses. Les cartes représentent également les revendications
géopolitiques des états  créer une carte, placer une frontière sur une carte = façon de s’approprier un
espace (source de conflits/rivalités), exemple : sommet du Mont Blanc avec les cartes françaises qui
indiquent que le sommet appartient exclusivement à la France alors que les cartes italiennes indiquent
que la frontière passe au sommet (France-Italie). Certains outils cartographiés comme Google maps,
eart, adoptent leurs cartes en fonction du client.
2.
FRONTIERES INFORMELLES
EX : FRONTIERES DES TERRITOIRES DES GANGS AUX ETATS-UNIS
Il n’y a pas que les états qui fixent des frontières : il existe également des frontières non officielles qui
peuvent être crées par des sous-groupes, qui ne sont pas matérialisées par des cartes qui ne sont pas
reconnues pour les états mais qui pourtant existe bien et qui peuvent avoir un impact sur la vie d’une
partie des habitants. Dans les quartiers américains, les différents gangs s’approprient des quartiers, des
territoires et matérialisent cette appropriation des territoires par des graffitis pour matérialisés. Ces
graffes sont sources de rivalités, de contestation et les frontières crées sont mouvantes au grès des
rapports de force.
3. Des espaces sans frontières ? L’exemple de l’Antarctique
L’Antarctique est un continent un peu particulier, 14 000 000KM2 essentiellement recouvert de glace,
il n’y a pas de présence humaine permanente. La particularité officiellement de ce contient appartient à
personne et il interdit d’exploiter les richesses de ce continent, seule la recherche scientifique est
autorisée. Ce traité est aujourd’hui contesté par un grand nombre d’état pour trois raisons :
- L’appropriation des ressources : hydrocarbures, eau potable, ressources halieutiques,…
- Espaces avec intérêts géostratégiques
II. Tracer des frontières pour séparer des systèmes politiques et idéologiques
A. La frontière entre les deux Corée (DM)
B. Les autres frontières idéologiques (passées et présentes)
Le XXème siècle a vu la multiplication des frontières idéologiques, politiques tel que la Guerre Froide
(Mur de Berlin) mais c’est un processus très ancien (Antiquité).
Exemple :
- Limès romain qui marquait la frontière entre la civilisation (romains) et la barbarie (sauvages)
(Romania // Barbaria)
- Au XII et XIIIème siècle, l’espace méditerranéen culturel et commercial était divisé en trois
grandes civilisations ; latins, musulmans, byzantins  frontières très marquées
Ces frontières sont souvent conflictuels mais il faut nuancer la rupture idéologique, les frontières ne
sont pas fermées et les échanges sont importants entre les civilisations.
Le mur de Berlin a été construit le 13 aout 1961 par les autorités du RDA (République Démocratique
Allemande) afin d’empêcher la fuite des allemands de l’est en direction de l’Allemagne de l’ouest. Le
mur permet de protéger le communisme des attaques des capitalismes et libéralismes américains et
inversement. Le mur est symbole d’oppression et d’absence de liberté = deux sociétés antagonistes
(opposées) sont crées autour du mur de Berlin.
Les frontières ont une fonction géopolitique majeure. Elles sont une étape indispensable pour
s’approprier un territoire, pour se défendre et se séparer. Tracer une frontière peut aussi être une action
source de tension. C’est donc source de tensions entre états voisins déjà en conflits.
Axe 2 – Les frontières en débat
Comment le fait d’établir une frontière est source de débats et de tensions qui peuvent conclure à
l’affrontement militaire mais qui peut aussi être dépassée par la concertation et la négociation ?
I. La frontière : un objet d’affrontement et de négociation
A. La frontière germano-polonaise de 1939-1990, entre guerre et diplomatie
Comment et pourquoi le tracé de la frontière germano-polonaise est en débat de 1939-1990 ?

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