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BURKINA FASO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT -------------------------------


SUPÉRIEUR DE LA RECHERCHE UNITE-PROGRES-JUSTICE
SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
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SECRETARIAT GENERAL
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CONSEIL NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT
CATHOLIQUE
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UNIVERSITÉ SAINT THOMAS D’AQUIN (USTA)
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FACULTE DES SCIENCE ECONOMIQUE ET DE
GESTION (FASEG)
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EXPOSE DE PREVENTION ET
DETECTION DE FRAUDE

LES OUTILS DE DETECTION ET DE


SANCTION DES CAS DE FRAUDE.
Présenté par Enseignant :

KABORE Larba Noelie Mr Sékou OUEDRAOGO


OUEDRAOGO Wendtare Severin Expert-comptable

SERE Siaka Ben Faris Enseignant à l’Université


SIEBA Salifou Eugebe Saint Thomas d’Aquin
SORY Baba Mohamed
Année Académique 2022-2023
INTRODUCTION

La fraude a longtemps existé dans nos sociétés, sous toutes ses formes et
affectant de nombreux secteurs, notamment des institutions financières, des
entreprises ou même des gouvernements. Elle constitue une menace
grandissante face à laquelle des outils de détections innovent et des sanctions
adéquates ont été développés et implémentés en vue de constituer un moyen de
lutte efficace contre ce fléau.

Dans le cadre des entreprises en générale, de nouvelle disposition ont été prise
pour se prémunir de la fraude depuis les scandales d’ENRON (2001) et de
WORLDCOM (2002). De ce fait, de nouvelles lois, règlementations et
dispositifs de contrôle ont été instaurées en vue de prévenir, détecter et
sanctionner les situations de fraude.

Dans la suite de notre réflexion, nous explorerons d’emblée les différents outils
de détection de fraude disponibles et dans un second temps nous examinerons
les sanctions mise en place en vue de réprimander les cas de fraude.

I. DEFINITION
La fraude fait référence à une action ou à un comportement délibéré, trompeur et
illégale visant à obtenir un avantage indu, qui peut être personnel, financier ou
autre, au détriment d'une personne ou d'une organisation. Cela implique
généralement la tromperie, la dissimulation d'informations ou la manipulation
des faits.
Elle se présente sous diverses formes et intervient dans des contextes variés,
notamment dans les affaires commerciales, les transactions financières, la
fiscalité, les assurances, les prestations sociales, les élections, etc. Les exemples
de fraude les plus courantes sont généralement la falsification de documents, la
contrefaçon, l'usurpation d'identité, la manipulation de données financières,

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l'émission de chèques sans provision, l'escroquerie en ligne, le vol
d'informations personnelles, le blanchiment d'argent, etc.
La fraude est considérée comme un délit ou un crime, et les contrevenants
reconnus coupables de fraude peuvent être passibles de sanctions pénales, telles
que des amendes, des peines de prison, des restitutions financières, des
dommages et intérêts. A noter que les lois relatives à la fraude varient d'un pays
à l'autre, mais ont toutes pour objectif de prévenir, détecter et punir ce type
d'activité illégale.
On distingue principalement trois types de fraude :
 La fraude interne : elle est commise au sein de l’entreprise par des salariés
de l’entité elle-même.
 La fraude externe : elle est commise par des personnes non salariées de
l’entité qui a subi le préjudice.
 La fraude mixte : c’est une fraude qui est commise en complicité de deux
parties qui sont les salariés de l’entité et les non-salariés.

II. LES OUTILS DE DETECTION DE FRAUDE

Plusieurs outils sont mis à profit par les entreprises et les institutions dans la
détection de la fraude en vue d’identifier les activités frauduleuses. Comme
exemple d’outils les plus couramment utilisés nous pouvons énumérer :

 Analyse de données : Etant donné que les stratégies de fraude deviennent de


plus en plus sophistiquées et que les données produites par les entreprises ne
font que croitre, les entités se tournent donc vers la technologie notamment
les logiciels d’analyse de données en vue de détecter les schémas de fraude.
Cela peut inclure l'utilisation de l'apprentissage automatique (machine
learning) et de l'intelligence artificielle pour analyser de grandes quantités de
données et identifier les anomalies ou les comportements suspects.

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 Systèmes de détection d'intrusion (IDS) : Ce sont des outils de sécurité
informatique qui surveillent les réseaux et systèmes informatiques à la
recherche d'activités suspectes. Il s’agit d’un ensemble de composants
logiciels et/ou matériels avec pour principal fonctionnalité la détection et
l’analyse de toute tentative d’effraction, de piratage ou d’accès non autorisés
et d'autres formes d'intrusion.
 Analyse comportementale : Certains outils de détection de fraude utilisent
des modèles de comportement pour identifier les activités frauduleuses. Ces
modèles sont généralement basés sur des données historiques et peuvent
détecter les schémas inhabituels ou les transactions atypiques.

 Vérification d'identité : Les outils de vérification d'identité sont mis en


œuvre dans le souci de s’assurer de l'authenticité des informations fournies
par les utilisateurs. Ils peuvent inclure la vérification de documents, la
vérification biométriques (empreintes digitales, reconnaissance faciale, etc.)
et d'autres techniques de validation de l'identité.

 Surveillance des transactions : Les entreprises surveillent souvent les


transactions en temps réel pour détecter les activités frauduleuses. Il s’agit
notamment de la surveillance des transactions financières, des transactions
en ligne ou d'autres types de transactions spécifiques à l’institution.

 Le dispositif de contrôle interne : Au sein de l’environnement de contrôle,


l’analyse de données, qui permet d’identifier des transactions inhabituelles,
est le premier facteur de détection des cas de fraude subis par les entreprises
au cours des 24 derniers mois. Toutefois, la part du dispositif de contrôle
interne dans l’identification des cas de fraude pourrait être plus importante.
En effet, les résultats de notre étude montrent que près de 40% des
entreprises en France et dans le monde ne testent pas ou de manière très
limitée l’efficacité de leur contrôle interne. Ainsi, il nous paraît important
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que les entreprises renforcent l’évaluation du dispositif de contrôle interne
qui demeure la base d’un dispositif antifraude efficace. Ce point est
extrêmement important à souligner dans la mesure où les résultats de l’étude
montrent également qu’encore trop peu d’entreprises tirent parti d’une
fraude pour mettre à jour leurs contrôles internes. En effet, l’étude 2020
montre que seules 33% des entreprises en France et 45% dans le monde ont
mis à jour leurs contrôles internes après la survenance de la fraude la plus
significative subie.

 La culture d’entreprise : La culture d’entreprise se place quant à elle en


deuxième position avec un pourcentage aux alentours de 20%. Dans ce
contexte, 22% des entreprises en France et 19% dans le monde ont indiqué
que le principal cas de fraude subi au cours des 24 derniers mois avait été
détecté à la suite d’une remontée d’alerte, que ce soit via la ligne
managériale ou au travers d’un système d’alerte dédié.

 L’audit : l’audit devrait identifier ou le risque de fraude est présent au sein


de l’organisation et fournir une réponse appropriée en auditant les dispositifs
de contrôle concernés ainsi qu’en évaluant la possibilité de fraude ainsi que
la manière dont l’organisation gère ce risque.

III. LES SANCTIONS PREVUS EN CAS DE FRAUD

Les sanctions en cas de fraude dépendent du type de fraude. Les sanctions


peuvent inclure des amendes, des peines de prison et des interdictions d’exercer
certaines activités. La réaction de l’entreprise à l’égard du fraudeur est à notre
avis essentielle. Il ne faut pas laisser impuni ce type de comportement et délivrer
un message fort de tolérance zéro aux fraudeurs.

En cas de fraude interne, la sanction la plus couramment employés est le


licenciement du fraudeur. En effet, celui-ci intervient dans 77% de cas au niveau
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mondial et s’accompagne dans 62% des cas d’un dépôt de plainte (au pénale ou
au civile). Dans d’autres cas de fraude interne, l’organisme ne sanctionne pas le
fraudeur ou que, le fraudeur a simplement été transféré à un autre poste ou
encore un simple avertissement lui a été adressé. Or, l’entreprise doit dissuader
les fraudeurs potentiels de passer à l’acte.

Pour ce qui est des sanctions pénales les fraudeurs s’exposent aux peines
suivantes :

 Trois ans de prison et une amende de 29 518 000 FCFA pour faux et


usage de faux ;
 Une peine maximale de trois ans de prison et une amende de 32 797 850
FCFA en cas de falsification des documents.

CONCLUSION

Face à l’émergence de la fraude, des efforts particuliers sont mis en œuvre en


matière de prévention, de détection et de répression. Cela suppose l’intégration
d’actions de sécurisation des systèmes d’information dans la démarche de lutte
contre la fraude et une meilleure compréhension et appropriation de ce type de
risque de la part de la direction général. La poursuite et la généralisation de ces
actions sont essentiel à la lutte contre la fraude.

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