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DDS CH 4 Les dirigeants

Le pouvoir de gérer la société est délégué par les associés aux dirigeants par le biais d’un mandat
social, qui a un caractère contractuel (dirigeants choisis par les associés + pouvoirs aménagés par
statuts) et institutionnel (pouvoir largement défini par la loi). Le dirigeant accomplit tout acte de
gestion dans l’intérêt social.

Organes de direction :

 SNC, SARL, SCA, société civile :


o Gérant (unique ou cogérance)
 SAS :
o Président
o Eventuellement des organes déterminés par les statuts (DG ou autre)
 SA :
o Conception classique : DG + CA
o Conception dualiste : Directoire + CS (Conseil de Surveillance)

Le dirigeant est nommé par les associés (sauf SA -> DG auquel cas ce sont les membres du directoire),
dans les statuts ou par acte séparé.

Conditions de désignation :

- Peut-être une personne morale (sauf pour SA et SARL) mais doit avoir un représentant
permanent soumis aux mêmes responsabilités qu’un dirigeant physique
- Peut être un associé ou un tiers et doit avoir la capacité civile et ne pas être frappé d’une
interdiction de gérer ou une incompatibilité professionnelle.

Le dirigeant peut cumuler son mandat social et un contrat de travail si :

- Il est rémunéré de façon distincte


- Effectue un travail indépendant de son mandat
- Est soumis à un lien de subordination (donc ne peut être associé majoritaire)

Nomination du dirigeant :

- Insertion dans le SHAL


- Inscription au RCS et RNE
- Insertion au Bodacc

La cessation de ses fonctions (fait aussi l’objet de publicité) :

- Situation personnelle (incapacité, interdiction…)


- Situation liée à la vie de la société (transformation, dissolution…)
Le dirigeant peut être révoqué et les statuts ne peuvent l’interdire -> Révocation :

- SARL, SNC, DG et Directoire : juste motif nécessaire et indemnisation s’il n’y a pas
- CA et CS : n’a pas à être motivée

Révocation judiciaire : un associé peut demander au tribunal révocation du dirigeant s’il a une cause
légitime (ex : dirigeant associé majoritaire).

Dirigeant de fait : personne physique qui effectue le pouvoir de direction de l’entreprise sans mandat
social. Il engage sa responsabilité et la société. Engage tout le temps sa responsabilité civile.

Rémunération : décidée par les associés (sauf pour la SA où c’est le CA pour le DG et le CS pour le
directoire) dans les statuts ou par acte ultérieur. La rémunération peut être fixe ou proportionnelle
en fonction du résultat.

 Pour les sociétés de personnes :


o Le dirigeant engage la société par les actes entrant dans l’objet social, l’acte hors
objet est nul sauf confirmation par les associés.
o Les clauses statutaires limitatives de pouvoir sont inopposables aux tiers -> même si
les clauses interdisent un acte, l’acte tient vis-à-vis du tiers.
 Pour la SARL :
o Le dirigeant engage la société par ses actes même hors objet, sauf si le tiers savait
que l’acte dépassait l’objet social (il est de mauvaise foi).
o Les clauses statutaires limitatives de pouvoir sont inopposables aux tiers, même de
mauvaise foi
 Pour la SA :
o DG : mêmes pouvoirs que le gérant de la SARL
o CA : détermine l’orientation de l’activité
o Directoire : le président du directoire a les mêmes pouvoirs que le gérant de la SARL
o CS : contrôle permanent sur la gestion de la société
 SAS :
o Président : mêmes pouvoirs que le gérant de la SARL

Le dirigeant engage sa responsabilité civile lorsqu’il cause un dommage à la société ou aux tiers :

-> Faute (violation de la loi/statuts/intérêt social) + Préjudice + Lien de causalité

Action sociale : intentée au nom de la société, elle a pour objectif de réparer les dommages subis. 2
types :

- Ut universi : dirigeant contre un autre dirigeant


- Ut singuli : associé contre dirigeant / groupe d’associés (à condition de détenir 1/10 du
capital ou 1/20 dans la SA) contre le dirigeant

Action individuelle : intentée au nom propre de l’associé contre le dirigeant. Dommages et intérêts
versés à l’associé.
A l’égard des tiers : le dirigeant est protégé par son mandat social sauf s’il commet une faute
personnelle séparable -> alors le tiers peut engager la responsabilité civile du dirigeant.

Il engage aussi sa responsabilité pénale s’il y a infraction à la loi.


Il engage aussi sa responsabilité fiscale lorsqu’il fait des manœuvres frauduleuses (ne paye pas ses
impôts).

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