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11 - Applications (Chute Verticale)
11 - Applications (Chute Verticale)
Introduction :
Le parachutisme consiste à sauter depuis un avion, un hélicoptère ou une montgolfière en plein vol. Après un
temps de chute libre plus ou moins long, le parachutiste ouvre son parachute, puis se pose au sol sans se blesser.
Qu’est-ce qu’ une chute libre ?
Comment interpréter le mouvement du parachutiste en appliquant la deuxième loi de Newton ?
Activité 1 :
0,8
On film la chute d’une bille lâchée sans vitesse initiale, devant une règle
0,6
graduée.
On relie le webcam à l’ordinateur muni d’un logiciel de traitement 0,4
d’images et on analyse le film image par image.
0,2
On détermine les différentes positions z et les vitesses instantanées v
pour chacune des positions du centre d’inertie de la bille (l’axe (Oz) est 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 t(s)
orienté vers le bas, O coïncidant avec la position de départ de la bille).
On représente les courbes z(t), z(t 2 ) et v(t). z(m)
Étude expérimentale :
0,75
1) Commenter les graphiques obtenus.
2) Comparer la valeur de l’accélération à celle de l’intensité de
0,5
pesanteur.
Étude théorique : 0,25
4
Un solide est en chute libre lorsqu’il n’est soumis qu’à son poids. Le chute
est verticale lorsque le solide est lâché sans vitesse initiale ou lancé avec 3
2
Considérons un repère orthonormé R(O, i, j, k), dont l’axe (Oz) vertical est orienté vers le bas, associé à un
référentiel terrestre supposé galiléen.
La bille est soumise à :
• son poids P = m. g = m. g. k ;
• la poussée d’Archimède FA = −mf . g = −mf . g. k ;
• la force de frottement fluide f = −k. v n . k .
La deuxième loi de Newton appliquée à la bille donne :
m. a = m. a. k = m. g. k − mf . g. k − k. v n . k = m − mf . g − k. v n . k
Par projection sur l’axe (Oz), on obtient :
m − mf k
a= . g − . vn
m m
D’où l’équation différentielle du mouvement :
dv m − mf k
= A − B. v n avec A = . g et B =
dt m m
Les paramètre caractéristiques du mouvement :
Le mouvement de la bille est décomposé en deux phases :
La première phase : où la vitesse du centre d’inertie de la bille augmente et tend vers une valeur limite v𝓁 appelée
la vitesse limite. C’est le régime initial ( régime transitoire) ;
La deuxième phase : où la vitesse du centre d’inertie de la bille reste constante et égale à la vitesse limite v𝓁 . C’est
le régime permanant.
La vitesse limité 𝐯𝓁 : v(m. s −1 )
Dans le régime permanant : v = v𝓁 = cte 0,8
1
dv A n
donc : = A− B. v𝓁n
=0 d’où : v𝓁 =
dt B 0,6
L’accélération initiale 𝐚𝟎 :
dv
À l’instant t 0 : a 0 = = A − B. v0n et a 0 = A si v0 = 0 0,4
Régime Régime
dt t=0
initial permanant
Le temps caractéristique du mouvement 𝛕 :
Le temps caractéristique donne un ordre de grandeur 0,2
de la durée du régime initial. Sa valeur est déterminé par la relation :
v𝓁
τ= avec v0 = 0 0
a0 0 0,2 0,4 0,6 0,8 t(s)
Résolution de l’équation différentielle par la méthode d’Euler :
L’accélération a i de la bille à l’instant t i est : a i = A − B. vin
vi+1 − vi
L’accélération ai peut s’écrire sous la forme : a i = avec ∆t = t i+1 − t i
∆t
Donc : vi+1 = vi + ai . ∆t la durée ∆t est appelée le pas de calcul (∆t = τ/10).
La méthode d’Euler permet de résoudre numériquement l’équation différentielle du mouvement. Pour l’utiliser, il
faut connaitre la vitesse à un instant donné (généralement la vitesse initiale v0 ).
Cette méthode comporte deux étapes de calcul qu’il faut répéter dans le temps. C’est une méthode itérative.
Première étape : on calcule l’accélération initiale a 0 à l’instant t 0 : a 0 = A − B. v0n
Deuxième étape : on calcule la vitesse v1 à l’instant ultérieur t1 = t 0 + ∆t : v1 = v0 + a 0 . ∆t
On recommence ces deux étapes de calculs :
• on calcule l’accélération a1 à l’instant t1 : a1 = A − B. v1n
• on calcule ensuite la vitesse v2 à l’instant t 2 = t1 + ∆t : v2 = v1 + a1 . ∆t
On recommence pour calculer a 2 puis v3 et ainsi de suite…
Ces étapes sont résumées dans le tableau suivant :
t0 v0 a 0 = A − B. v0n
t1 = t 0 + ∆𝑡 v1 = v0 + a 0 . ∆t a1 = A − B. v1n
t 2 = t1 + ∆𝑡 v2 = v1 + a1 . ∆t a 2 = A − B. v2n
… … …
Un bon accord entre les points expérimentaux et ceux obtenus par la méthode d’Euler permettent de valider les
hypothèses, en particulier le modèle utilisé pour les frottements (n = 1 ou n = 2).