Vous êtes sur la page 1sur 4

Apple sur la 5G By Telma

Optez pour la connectivite répondant à vos a!entes


les plus élevées 3G, 4G+ et 5G.

Telma Madagascar Ouvrir

Exemple d'un commentaire d'article en droit privé.


Le 23 juillet 2010, sur Le blog d'un étudiant en Droit

Bonjour à tous,

Suite au commentaire de "mouah" sur l'article "Une dissertation juridique :O Ça


ressemble à quoi au juste ??", j'avais indiqué que je mettrai en ligne une dissertation un
peu plus juridique que celle que j’avais proposé en droit public. Ainsi, je vous propose
aujourd’hui un commentaire d’article, exercice basique par lequel vous passerez en
droit civil au premier semestre au moins. Je vous propose donc ce devoir auquel j’ai eu
une note assez correcte (14/20). Bien sûr, la reproduction de ce devoir est
expressément interdite. Bonne lecture. Excusez les maladresses et répétitions c’était en
milieu de 1er semestre donc au début de mon cursus…

Art 16-1-1 du Code Civil : « Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort.
Les restes des personnes décédés, y compris les cendres de celles dont le corps a donné
lieu a crémation, doivent être traités avec respect, dignité, et décence ».

« Les questions liées à l’espèce humaine et au corps humains notamment ont


longtemps porté à grandes controverses : l’évolution des techniques scientifiques et
thérapeutiques y étant pour beaucoup. C’est ainsi qu’en 1994 une première fois, le
législateur est intervenu dans le cadre des lois bioéthiques pour déterminer le
positionnement du droit au sujet des droits relatifs au corps humain et au respect de ce
dernier. Le législateur est intervenu une 2nd fois en 2004 puis en 2008 pour affiner les
dispositions de 1994.
Ainsi nous avons aujourd’hui à commenter l’article 16-1-1 qui se trouve dans le titre 1
« Des droits civils » du Livre 1er « Des personnes ». Il fait l’objet de l’une des dispositions
du chapitre Ier : « Du respect du corps humain », qui apparaît comme le prolongement
de l’article 16-1. L’article 16-1-1 du code civil lui, a été créé par la loi de 2008.
Le problème auquel fut confronté le législateur lors de l’élaboration de cette disposition
a été d’affirmer « le respect dû au corps humain après la mort » et de donner des
précisions sur le traitement des cendres funéraires.
:
L’enjeu était primordial car il permettait de combler un flou juridique qui était, avant
cette loi, réglementé par des principes généraux du droits et une jurisprudence
incertaine.
Le législateur a répondu de manière générique, prévoyant, outre le respect du corps
humain après la mort, un traitement respectueux, digne, et décent des restes des
personnes décédés, y compris les cendres dont le corps a donné lieu à crémation.
Pour traiter correctement notre article, nous nous intéresserons d’abord à
l’imprescriptibilité du respect dû au corps humain (I) puis, à la question de la
qualification juridique des cendres funéraires (II).

I] Imprescriptibilité du respect dû au corps humain.

Le thème du corps humain et tout ce qui s’y rapporte apparaît comme un domaine du
droit particulièrement protégé (A). Le corps humain est en principe inviolable, sauf
nécessité médicale ou thérapeutique (B).

A) Le corps humain sacralisé par le droit.


L’article 16-1 affirme : « Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est
inviolable. Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent pas faire l’objet
d’un droit patrimonial ». L’article 16-1-1 affirme : « Le respect dû au corps humain ne
cesse pas avec la mort ». Ainsi voit-on dès à présent apparaître les caractères
fondamentaux relatifs au corps humain : décence, dignité, respect, inviolabilité, non-
patrimonialité des éléments et produits, indisponibilité. Le respect du corps humain ne
cesse pas avec le temps, il est immarcescible. Le participe passé « dû » marque
l’inhérence du respect que toute personne « doit » avoir à l’égard du corps humain : cela
apparaît comme un droit subjectif voire même comme un devoir commun à tous les
Hommes.
L’utilisation du terme « chacun » dans l’article 16-1 nous renseigne cette fois-ci sur
l’universalité de cette notion. Conséquemment, le respect du corps humain concerne
chaque être humain pris individuellement et séparément.
Par ailleurs et encore une fois pour marquer l’attention que le législateur porte au corps
humain, sont prévues dans le code pénal des infractions qui concernent directement la
violation du corps humain.
Enfin, on notera que les articles issus des lois bioéthiques sont placés directement
dans le code civil et non dans le code de la santé publique ou dans un autre ouvrage
réservé au domaine de la médecine. Aujourd’hui, le domaine du corps humain n’est plus
réservé aux spécialistes en médecine mais ouvert à l’ordre public (art. 6). Les principes
généraux du droits ne sont plus seuls compétents en matière de réglementation du
corps humain.

Le respect dû au corps humain apparaît donc en son caractère « sacré ». Il peut


cependant être soumis à la nécessité médicale.

B) L’exception de la nécessité médicale.


Il en va des cas ou la violation du corps ou l’opération de traitement sans le
:
consentement du patient surpassent la volonté des personnes. Ainsi, la nécessité
médicale peut se permettre d’outrepasser des principes du droit. Le corps n’est pas
inviolable s’agissant de fins médicales ou de l’intérêt thérapeutique d’autrui. Pour
illustrer cela, on peut prendre comme exemple un arrêt rendu par le Tribunal
administratif de Nantes. En l’espèce Mme D. demande au tribunal de condamner le
contre hospitalier universitaire régional de Nantes car elle estime avoir subi un
préjudice du fait de l’autopsie de sa fille pratiquée sur sa fille décédée. Une autopsie a
été pratiquée malgré l’opposition de sa mère, la cour répondra que « le prélèvement en
vue de connaître les causes du décès, soit l’autopsie, qui peut être pratiquée même en
cas d’opposition du défunt ou de la famille ».
Par ailleurs, on notera que le consentement de la personne décédée en ce qui concerne
le prélèvement d’organes est présumé d’office par le code de la santé publique. Ainsi, si
une personne ne s’y est pas expressément opposée de son vivant, il n’est pas impossible
que le prélèvement soit effectué.
Toutefois, que cette violation du corps soit réalisée pour des causes médico-scientifique
(connaître la cause du décès), médico-légal (connaître la cause du décès dans une
procédure judicaire) ou scientifique pure (uniquement pour faire avancer la recherche),
elle doit être effectuée avec respect et dignité, suivant les disposition de l‘article 16-1-
1.
L’affaire Milhaud de 1992 1993 (le 2 juillet) (non respect du corps humain après sa
mort) fut un des nombreux cas de jurisprudence qui a permis au législateur de spécifier
clairement la position du droit par le biais des lois bioéthiques.

Nous venons donc d’analyser le caractère imprescriptible du respect dû au corps


humain (I), désormais il convient de nous intéresser à la question de la qualification
juridique des cendres (II).

II] La question de la qualification juridique des cendres.

Il demeure un flou juridique s’agissant de la qualification juridique des cendres des


personne dont le corps a donné lieu à crémation (A), de même pour leur traitement (B).

A. Flou juridique sur la qualification des cendres funéraires.


Les cendres peuvent-elles être classées parmi les « éléments » du corps humain ou ses
« produits » ? Il est difficile de donner une réponse claire à cette question. Si l’on se
réfère à l’article 16-1-1, cela n’est pas expressément précisé. Les cendres ne font pas
non plus partie des restes car le texte prévoit : « Les restes des personnes décédés, y
compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu a crémation ». Ainsi les cendres
apparaissent distinctes de toute classification de sous-ensemble du corps humain. Les
cendres possèdent donc un statut à part, tût par la loi, certainement pour permettre
une plus grande souplesse aux juges concernant le sujet.
Egalement, précisons que le législateur prévoit une même protection pour les
personnes inhumées ou les personnes dont le corps a donné lieu a crémation.
Ainsi pourrait-on en déduire que le législateur, par son silence, tend plutôt à considérer
les cendres de la même manière que le cadavre. Difficile alors d’apporter une réponse
:
définitive à ces interrogations.
Outre les cendres elles-mêmes, l’urne cinéraire à proprement parlé a, elle, bénéficié
d’une qualification juridique : comme la dépouille mortelle, elle a ainsi été assimilée à un
objet d'une copropriété familiale, inviolable et sacrée.

Des interrogations persistent donc au sujet de la qualification juridique des cendres ;


sur leur traitement également.

B. Le traitement des cendres.


La loi de 2008 est venu créer ce nouvel article car il n'est pas certain que les règles
protectrices du corps des personnes décédées s'appliquent aujourd'hui à leurs cendres.
Au même titre que « les restes des personnes décédées », les cendres font partie des
sous-ensemble du corps humain qu’il faut traiter avec respect. La crémation ou
l’inhumation du corps sont des techniques tout à fait différente sur la forme, mais ne
doivent pas contenir de différences de traitement sur le fond. Le corps, après la mort
doit être traité avec respect, décence et dignité : au même titre que le corps, les cendres
doivent être traitées de la même manière. Ainsi, la profanation de tombes devrait être
punis de la même manière que la profanation des cendres et de l’urne funéraire.
On remarquera également qu’une loi récente (de 2008) est venue, en même temps
donc que cet article 16-1-1, interdire la possibilité à la famille de la personne dont le
corps a donné lieu à crémation de garder les cendres à leur domicile. Cela sans doute
car les juges se sont aperçus que les cendres funéraires n’étaient pas nécessairement
considéré de la même manière que le cadavre. »

Commenter cet article

Partager cet article

! " #
! Sur le dernier jour de stage... Le sénat recrute. "

Le blog d'un étudiant en Droit est chez Overblog

Créer un blog gratuitement


:

Vous aimerez peut-être aussi