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De81marche20en Odontologie
De81marche20en Odontologie
Evaluation de la douleur : chiffrer à l’aide d’une échelle visuelle analogique (EVA, de 0 à 10)
ou sur des critères cliniques (grimaces, sons, mouvement de retrait…). Dans tous les cas
cela reste subjectif.
A. Examen exo-buccal
Examen méthodique : étage par étage selon 3 incidences : face ; profil ; incidence axiale.
Sont analysés : les déformations, les téguments et la posture.
Palpation :
- Douleurs provoquées, diffuses ou localisées, dont l’intensité peut être chiffrée
- Téguments, température et mobilité par rapport aux plans sous-jacents (sous-
cutané, musculaire, ganglionnaire…. En précisant en cas de tuméfaction la
consistance : type osseuse pour l’ostéome, rénitente lors tumeur ou fluctuante lors
de la collection hématique ou purulente)
- Etat des reliefs osseux, notamment en contexte traumatologique : décalage, mobilité
anormale, ressaut
- Aires ganglionnaires cervicales, la sensibilité faciale, les ATM…
b) Revêtement cutanés
Couleur :
- Rougeur : diffuse ou localisée
- Pigmentation ou dépigmentation
- Varicosités
- Eruptions…
Fistule :
- Le nombre
- Le ou les emplacements (dessin ou photo)
- L’aspect : plat, bourgeonnant, framboisé…
- Le liquide s’écoulant : claire, sanieux, purulent
- Sonder au stylet mousse
Photo : LIPOE avec perte de densité osseuse visible à la radio ; propagation au tissus mous
d’où la fistule en regard
Covid : bien regarder sous les
masques !
c) Tuméfactions
Unique ou multiple ?
Siège (Fig. 4)
Limites : repères anatomiques
Consistance : pas toujours homogène
- Molle
- Rénitente
- Fluctuante
- Dure
- Ligneuse
Adhérence :
- Plan superficiel : la peau est-elle mobile par rapport à la
tuméfaction ?
- Plan profond : la tuméfaction est-elle mobile par rapport
à l’os ou au muscle auquel elle est adossée ?
- Est-elle enchâssée dans l’os ?
Sensibilité
Température
Photos :
- (1): à J+3 et J+5 ; génienne basse (joue)
- (2): génienne haute (sous l’œil) ! cellulite cervico-faciale = urgence car l’infection
d’origine dentaire n’est plus contenue : risque d’obturation des voies aérodigestives
ou infection cardiaque
(2)
(1)
d) Aires ganglionnaires cervico-faciales
Siège :
- Chaine génienne ou cercle de Waldeyer
- Chaines sub-angulo mandibulaire, sub-mandibulaire, sousmentale ! rechercher
avec les doigts en crochet en faisant pencher la tête du patient du côté exploré
- Chaine jugulocarotidienne ! doigts à plat en faisant pencher la tête du côté opposé
au côté exploré
Faire une recherche bilatérale
Une ou plusieurs adénopathies cervicales dures, indolores, fixées aux plans voisins et de
volumes progressivement croissant doivent faire évoquer la possibilité d’une lésion maligne,
surtout en cas de contexte éthylotabagique.
e) Articulations temporomandibulaires
En l’absence de point d’appel dentaire, la recherche d’un trouble de l’occlusion mais surtout
de parafonction est la règle devant toute souffrance temporomandibulaire.
L’examen ne s’arrête pas au bilan local, mais doit s’intégrer aussi à l’étude de la statique
craniorachidienne et la structure psychoaffective du patient.
Mobilité mandibulaire
Ouverture/fermeture, propulsion, diductions
Amplitude d’ouverture
Normalement à 4 travers de doigts (3-4 cm)
Limitation temporaire : trismus
Limitation permanente : constriction
Zones
de fractures les plus courantes
Classification Le Fort
b) Examen neurologique
1. Méthode générale
Inspection :
Palais, faces internes des joues, dos de la langue, faces occlusales
Langue tirée : pilier du voile, luette et paroi postérieure du pharynx
Faces latérales et ventrales de la langue, planchers de la langue, vestibules
Faces dentaires et interdentaires
Palpations :
Avec l’extrémité d’un ou plusieurs doigts
Utilisation d’une cale si nécessaire (enfants ++)
Douleurs, tuméfactions, hypo ou anesthésie, corps étranger…
2. Hors examen dentaire
a) Orifice buccal et lèvres
- Ulcération :
o Le voisinage : rougeur, œdème…
o Les bords : surélevés, déchiquetés…
o La couleur
o La base : induré orientant vers une néoplasie, souple de type aphte ou post
traumatique
o La périphérie : bourgeonnante et saignante au contact lors de la tumeur
maligne
- Tuméfaction :
o Le siège
o Les limites anatomiques
o Le volume : les dimensions
o La consistance : osseuse en cas de torus ou de kyste des maxillaires,
ligneuse en cas de lésion maligne, fluctuante lors de l’hématome ou d’abcès...
o La chaleur
1) Fistule en regard de la 11
d) Langue
Examen statique :
- Forme
- Volume
- Situation par rapport aux dents et au pharynx
- Aspect
- Etat : Langue géographique
o Couleur
o Sensibilité
o Hyperplasie papillaire ou langue dépapillée
o Lésions (type ulcérations ou tumeurs)
- Perte de sensibilité profonde (pincer la masse musculaire)
Examen dynamique : lors des fonctions de phonation, déglutition, mobilité, rôle du frein
e) Plancher buccal
(1)
f) Région pharyngienne
Piliers du voile
Amygdales
Le voile
Sillons glosso-épiglottiques
3. Examen dentaire
Eviter de se focaliser sur le point incriminant par le patient
Outils : miroir, sondes (droite, 17, paro), tests de vitalité (froid, électrique)
Analyse : formule dentaire, HBD, état des soins, haleine, organe dentaire (anomalies des
structure), mobilités, vitalité pulpaire, qualité des prothèses, état parodontal
a) Examen global
Occlusion :
En intercuspidation maximale, en RC, en propulsion/diduction, étude des trajets occlusaux
Couronne :
- Anomalie morphologique (abrasion, dystrophie, nanisme)
- Dyschromies
- Caries
- Vitalité pulpaire
Racine et parodonte :
- Mobilité : transversale, axiale, douleurs ?
- Etat gingival : aspect, consistance, volume, attache
- Poches parodontales : profondeur, inflammation,
infection
- Espaces interdentaires : bourrage, obturation/prothèse
débordante
- Tartre : sus ou sous gingival
Occlusion :
- Les arcades dentaires : courbe de Spee, encombrements / malpositions, agénésies,
édentements
- Articulé dentaire : en OIM, en RC, lors des mouvements fonctionnels (prématurités,
interférences)