Vous êtes sur la page 1sur 21

Chapitre 4 – ELECTROSTATIQUE, ELECTROCINETIQUE ET

MAGNÉTOSTATIQUE

Parti A - Electrostatique
I- Introduction
• Principaux constituants de la matière :
- protons : charge électrique + e ≈ +1,6 10-19 coulomb
- neutrons : pas de charge (= neutre)
- électrons : e-
• Un atome a autant d’électrons que de protons : il est globalement neutre.
• Un corps électrisé (+ ou -) est un corps qui n’est pas neutre.

Conducteurs et isolants électriques


Un conducteur métallique possède des électrons libres.
• mouvement d’ensemble d’électrons libres = courant électrique
• l’électrocinétique est l’étude des courants électriques
Un isolant ne possède pas d’électron libre.
L’électrostatique est l’étude des propriétés d’un milieu en présence de corps
électrisés (conducteur ou isolant).
II- Forces et Champ électrostatique
Force électrostatique
• Soit deux corps ponctuels de charges q1 et q2 à la distance r l’une de l’autre. Il
s’exerce une force d’interaction entre ces deux charges dont l’intensité est donnée
par la loi de Coulomb :

• Sens
- charges de même signe : répulsion
- signe opposé : attraction

exosup.com page facebook


• Intensité : Loi de Coulomb
r 1 q 1q 2 r r 9 q1q 2 r r r
F1/ 2 = u = − F 2 / 1 = 9.10 u ; u = u 1→2
4πε 0 r 2 r2

- ε0 ≈ 8,85⋅10-12 A.s.V-1.m-1 : permittivité diélectrique du vide ;


- r : distance (m) ;
- F en newton (N).

Champ électrostatique E
Un corps ponctuel de charge q crée un champ électrostatique radial en tout point
de l’espace en son voisinage :

Si q < 0 : sens du champ inversé


Intensité (en V/m) est donnée par :
r q r
E = 9.10 9 2 u
r

Relation entre champ et force électrostatique


Un corps chargé soumis à un champ électrostatique est l’objet d’une force
électrostatique :
r r
F = qE

Si q < 0, la force et le champ ont des sens opposé et si q>0, ils ont même sens

exosup.com page facebook


On dit que la présence de q en un point modifie r
les propriétés de l'espace et on
traduit ceci par l'existence d'un champ vectoriel E (dit champ "électrostatique").

Champ électrostatique crée par un ensemble de charges


(Théorème de superposition)

Lignes de champ
Une ligne de champ est tangente en tous points au champ :

L’ensemble des lignes de champ forme le spectre.


Exemple : spectre d’une charge ponctuelle :

III- Potentiel électrostatique


C'est un champ scalaire. Il est défini en tout point M de l’espace en présence d’une
charge ponctuelle q, par la relation :

exosup.com page facebook


q 1 q
V(M) = k =
r 4πε 0 r

Remarques :
o V est un scalaire exprimé en Volt (V) ;
o V croît des charges
r
– vers les charges + (sens de croissance de V opposé à
celui du champ E ) ;
o les surfaces de potentiel constant sont appelées équipotentielles ;
o le potentiel en un point est défini à une constante près. Généralement on
prend la valeur de la constante qui annule V à l'infini, V(infini) = 0.
De la même façon que pour le champ électrostatique, on peut écrire que le
potentiel créé par un ensemble de charges ponctuels est donné par :
V(M) = ∑ Vi (M) = ∑ kq i / ri
r
Relation entre champ E et différence de potentiel élémentaire dV :

B r r →
On peut donc écrire : V(A) − V(B) = ∫ Edr c'est-à-dire E = − grad V(M )
A

Remarques :
r
E est dirigé dans le sens des potentiels décroissants
r
E ⊥ surface équipotentielle (V=cte)
r r
E = 0 dans un volume équipotentiel.

Cas particulier : champ uniforme


Considérons deux plaques métalliques parallèles, soumises à une tension U, si on
admet que l’influence est totale, alors : E = U / d

exosup.com page facebook


Application : accélération du faisceau d’électrons d’un téléviseur à tube
cathodique (25 kV)
Exercice d’application
On considère trois charges ponctuelles dans le vide, q, q1, q2 placées
respectivement en A, B et C (voir figure ci bas). On donne AB = 5cm , AC = 4cm ,
BC = 3cm , q = 5.10 −6 C , q1 = 10 −5 C , q 2 = −15.10 −6 C .
1
Prendre k = = 9.109 Nm 2 C − 2 . X x y
4πε 0
r
F
1/ Déterminer la force électrostatique qui
s’exerce sur la charge q et calculer
r son module.
2/ Calculer l’angle que fait F avec l’axe
horizontal Ax.
3/
r Déterminer le champ électrostatique résultant
E créé au point A.
4/ Calculer le potentiel électrostatique V créé
au point A.

Solution :
r r r r 1 qq1 r r 1 qq 2 r
1/ F = Fq1 / q + Fq 2 / q avec Fq1 / q = u 1 et Fq2 / q = u2
4πε 0 AB 2 4πε 0 AC2
r r r r r
Or u 2 = − i et u1 = − cos α i − sin α j , d’où on écrit :
r q q q r q r
F=− [( 1 2 cos α + 2 2 ) i − 1 2 sin α j ] et Fx=278N et Fy=-10N
4πε 0 AB AC AB
Le module est alors : F=298N.

Fy
2/ tgθ = ⇒ θ = −21,2°
Fx
r
r F 1 q q r q r
3/ E = = − [( 1 2 cos α + 2 2 ) i + 1 2 sin α j] , le champ a le même sens que la
q 4πε 0 AB AC AB
force car q est positive, son module est E = 59,6 V/m (ou N/C)
1 q q
4/ V(A) = ( 1 + 2 ) = −15,75.105 V
4πε 0 AB AC

exosup.com page facebook


IV- Le condensateur
Un condensateur est constitué de deux conducteurs (= armatures) séparés par un
isolant (= diélectrique) et qui sont en influence totale.

Appliquons une tension U aux bornes d’un condensateur plan :

Capacité du condensateur (exprimée en farad, F) est donnée par :


C = Q/U

Capacité d’un condensateur plan


S
C = ε0ε r
d

ε0 : permittivité diélectrique du vide et εr la permittivité relative de l’isolant


≈ 1 pour l’air sec
jusqu’à 10 000 pour les céramiques
S : aire de chaque armature (m²)
d : épaisseur du diélectrique entre les armatures (m)
Association de condensateurs
♦ association en parallèle
Q1 = C 1 U
Q2 = C 2 U Conservation de la charge : Q = Q1 + Q2, Donc : Ce = C1 + C2
Q = Ce U

exosup.com page facebook


En parallèle, les capacités s’additionnent :

♦ association en série

Energie emmagasinée par un condensateur


Un condensateur contient de l’énergie sous forme électromagnétique :

1 1 Q2
On peut avoir aussi d’autres relations comme : W = QU =
2 2 C
avec :
W : énergie en joule (J)
C : capacité (F)
U : tension aux bornes (V)
F- Cas d’une distribution de charges
Charges ponctuelles : Toute charge q en présence de N charges ponctuelles qi
r N r
subit une résultante des forces : Fqi / q = ∑ Fqi
i =1

Les N charges ponctuelles qi Créent en un point M de leur voisinage un champ


r N r N
résultant : E ( M ) = ∑ E qi et un potentiel V ( M ) = ∑ Vqi
i =1 i =1

Distribution continue de charges : Elément de surface dS qui porte une charge


dq = σdS où σ est la densité de charge surfacique :

exosup.com page facebook


v dq r dq
- E=∫ r et V = ∫ pour une distribution linéique (avec dq = λ dl la
L 4 πε 0 r3
L
4 πε 0 r
charge de dl ).
v dq r dq
- E = ∫∫ r et V = ∫∫ pour une distribution surfacique (avec
S 4 πε 0 r 3
S
4 πε 0 r
dq = σds la charge de ds).
v dq r dq
- E = ∫∫∫ r et V = ∫∫∫ pour une distribution volumique (avec
Ω 4πε 0 r
3

4πε 0 r
dq = ρdΩ la charge de dΩ ).

Parti B - Electrocinétique

1 - RAPPELS
11 - Le "courant électrique"
• Dans un conducteur non soumis à une ddp, les électrons de conduction
sont animés de mouvements d'agitation thermique indépendants les uns des
autres. Il n'y a pas d'effet de déplacement collectif.
r r r
• Si on applique une ddp : V ---> E ---> F = qE , tous les électrons se
r r
déplacent sous l'action de F colinéaire à E . Il y a alors déplacement
collectif de ces électrons ==>"courant électrique".

• Remarque :
• dans la majorité des cas de courant électrique (courants de
conduction), les charges sont des électrons----->
r charges négatives.
Leur déplacement est donc de sens opposé à E , donc de sens opposé
au sens conventionnel du courant, I.

• Charge électrique : dQ = I dt .

Unités : I Ampère (A) ; Q Coulomb (C) et t secondes (s)

2 - LOI D'OHM

• Résistance pure
« La tension U aux bornes d'un conducteur ohmique est égale au produit de sa
résistance R par l'intensité I du courant qui le traverse ».

exosup.com page facebook


Unités : R ---- Ohm ( Ω ) ; U ----- Volts (V).

• Résistivité ρ : Pour un conducteur homogène, de section constante, S, et


de longueur L :
R = ρL / S
- C’est une caractéristique du matériau.
- On définit 2 types de matériaux, selon l'ordre de grandeur de ρ:
- Conducteurs (métaux et leurs alliages) ~ qq 10-6 Ω.m ;
- Isolants ~ 108 à 1014 Ω .m.
Application de la loi d’OHM
• Calculons la résistance du filament d’une lampe 6V – 250mA en
fonctionnement normal.
Rép. U=6V ; I=0,25A ; R=U/I donne R=24 Ω.
• Calculons l’intensité du courant qui traverse une résistance de 120 Ω
lorsqu’il est soumis à une tension de 9V.
Rép. U=9V ; R=120 Ω ; I = U / R donne I = 75 mA.
• Calculons la chute de tension produite par un fil conducteur de résistance
R=0,14 Ω traversé par un courant de 5 A.
Rép. R = 0,14 ; I = 5A; U = 0,14 x 5A ; U = 0,7V.

Associations de résistances
• Association en Série :

• Association en Parallèle :

• Cas de deux résistances en parallèles :

exosup.com page facebook


3 - APPAREIL DE MESURE DE COURANT ET DE TENSION
• Ampèremètre

On mesure I en plaçant l'appareil en série dans le circuit ; la mesure est directe


sinon il faut augmenter le calibre.
• Voltmètre

On mesure la chute de potentiel U à travers une branche comprenant une


résistance R en plaçant le voltmètre en parallèle avec la branche et la mesure est
directe sinon on augmente le calibre.
Remarques :
L'ampèremètre se met en série, le voltmètre en parallèle. Tous deux perturbent
la mesure de la vraie grandeur recherchée.
4 - GENERATEUR OU SOURCE D’ENERGIE
• Générateur de tension indépendant

• Générateur de tension parfait (ou idéal) : la d.d.p à ses bornes est


indépendante du courant débité (ie que sa résistance interne est nulle, rint =
0).

Symbole : ou

10

exosup.com page facebook


• Générateur de tension réel : il possède une résistance interne r qui change
sa tension en fonction du courant livré :

• Générateur de courant indépendant


• Générateur de courant parfait (ou idéal) : l'intensité du courant débité ne
dépend pas de la charge.

• Générateur de courant réel : il possède une résistance interne r.

• Générateurs dépendants (ou sources liées)


• Ce sont des générateurs (de tension ou courant) dont les paramètres E (ou
Ig) dépendent soit d'un courant circulant dans une branche du réseau, soit
d'une d.d.p existant entre deux bornes d'un réseau

11

exosup.com page facebook


• Ces générateurs interviennent dans le cas de composants actifs
(transistor,...).
5 - LOI D'OHM GENERALISÉE
1. Générateur
• Le générateur est un système qui fournit de l'énergie électrique ; son
symbole est :

• Tension délivrée : UBA = E - rI ; elle dépend du courant délivré (E tension à


vide).
• Puissance fournie : P =UBAI = (E - rI)I
2. Récepteur
• Le récepteur transforme l'énergie électrique en une énergie autre que
thermique (mécanique, chimique).
• Tension aux bornes : U'AB = E' + r'I ; E' fcem et r' résistance interne.
• Puissance consommée dans un récepteur : P = U'ABI = E'I + r'I2

Applications : Loi d'Ohm dans une branche ou dans une maille


- Tension aux bornes d’une branche comportant une résistance et un générateur
idéal

- Diviseur de tension : le potentiomètre

• UAB = R1 I = E R1/(R1 + R2)


• Selon les valeurs de R1 par rapport à ( R1+ R2), UAB varie entre 0 et E.
- Diviseur de courant :

12

exosup.com page facebook


R 1R 2 R2 R1
U= I = R 1I1 = R 2 I 2 , d’où I1 = I et I 2 = I
R1 + R 2 R1 + R 2 R1 + R 2

La valeur de I1 dépend de celle de R 2 par rapport à R1 + R 2 . On peut choisir le


R2
rapport pour que I1 représente une partie bien définie de I ==> diviseur
R1 + R 2
de courant.
6- LES LOIS DE KIRCHHOFF
Définitions
• Un NOEUD est un point de jonction d’au moins trois branches.
• Une MAILLE est un contour fermé constitué de plusieurs branches.
• Un RÉSEAU est l’association de plusieurs dipôles (actifs et /ou passifs)
branchés entre eux par des fils de résistances pratiquement nulles.

Loi des noeuds.


∑ I i (entrant) = ∑ I i (sor tan t ) ; cette loi s’énonce aussi comme suit :
i i
« La somme algébrique des courants en un noeud est nulle ».

Loi des mailles.


∑ Uk = 0
k

La somme algébrique des d.d.p., lorsqu'on parcourt une maille fermée toujours
dans le même sens, est nulle.

13

exosup.com page facebook


Théorème de superposition
La réponse d'un circuit à plusieurs excitations appliquées simultanément, est égale
à la somme algébrique des réponses du circuit à chaque excitation prise
séparément.
7- EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 : Calculer les courants circulant dans les branches du circuit de la
figure suivante.

Solution : Le choix des sens des courants dans les 5 branches est arbitraire. Dans
cette exemple il y a trois courants à calculer : I1, I2 et I3. Car les lois des nœuds en
B et C donnent : I1 = I2 + I4 et I2 = I3 + I5 (2 équations).
Maille ABEFA : 6(I1 + I2) – 4 + 1 + 2I1 = 0 ie 8I1+6I2 = 3
Maille EBCE: -6(I1 + I2) + 3I2 + 7(I2 – I3) = 0 ie -6I1+4I2-7I3=0
Maille ECDE: - 7(I1 - I3) + 4I3 – 6 = 0 ie -7I1+25I3 = 6
La résolution de ce système donne: I1 = 1,021 A; I2 = 0,861 A; I3 = 1,093 A.

Remarque : comme I5 = - 0,232 A est négatif, le courant ciculant dans la branche


CE circule dans le sens contraire à celui choisi sur la figure.

Exercice 2 : Calculer la différence de potentielle VAM du circuit de la figure


suivante.

Solution : Loi des nœuds : I3 = I1 + I2


Maille BAMB: 20I1 + 10I2 = 12
Maille CMAC: 10I1 + 25I2 = - 20
D’où I2=-1,3A, donc E2 est générateur.
et VAM = -0,5 V;
I1 = 1,25 A et I3 = - 0,05 A.

Puissance du générateur E1 = 15 W ;
Puissance du générateur E2 = 26 W ;
Puissance dissipée dans les résistances = 41 W.

14

exosup.com page facebook


Exercice 3 : Déterminer les intensités des courants dans les mailles du réseau ci-
dessous en utilisant la loi des mailles et la loi des nœuds. E1 et E2 sont les f.e.m
des générateurs et r1 et r2 leurs résistances internes.

Nous avons 3 branches, donc 3 inconnues à déterminer qui sont soit les intensités
dans les 3 branches, soit les tensions à leurs bornes. Nous avons choisi un sens de
parcours arbitraire pour les mailles et un sens pour les courants. Dans ce réseau,
nous avons 3 branches, 2 nœuds, et 3 mailles. Les 2 nœuds nous donnent 1
équation indépendante. Nous aurons donc (3 -3 + 1= 2) mailles indépendantes.
Dans la maille ABEFA, nous pouvons écrire :
(VA – VB) + (VB – VE) + (VE – VF) + (VF – VA) = R1 I1 + R2 I3 + R3 I1 - E1 +r1 I1=0
Dans la maille BCDEB :
(VB – VC) + (VC – VD) + (VD – VB) = R4 I2 + r2 I2 + E2 – R2 I3 = 0
Loi des nœuds: nous avons deux noeuds B et E
en B : I1 = I2 + I3, en E : I3 + I2 = I1 (c’est la même équation qu’en B) donc une
seule équation indépendante. En ajoutant les deux équations indépendantes des
mailles, nous obtenons un système de 3 équations à 3 inconnues :
 (R 1 + R 3 + r1 ) I1 + R 2 I 3 = E1

(R 4 + r2 ) I 2 − R 2 I 3 = − E2
 I −I − I =0
 1 2 3
La résolution de ce système par la méthode du déterminant nous donne :
E1 0 R2
− E2 R 4 + r2 − R2
∆ I1 0 −1 −1 E1 (R 4 + r2 + R 2 ) − R 2 E 2
I1 = = =
∆ R 1 + R 3 + r1 0 R2 (R 1 + R 3 + r1 )(R 2 + R 4 + r2 ) + R 2 (R 4 + r2 )
0 R 4 + r2 − R2
1 −1 −1

15

exosup.com page facebook


R 1 + R 3 + r1 E1 R2
0 − E2 − R2
∆ I2 1 0 −1 − E1R 2 − E 2 (R 1 + R 3 + r1 + R 2 )
I2 = = =
∆ R 1 + R 3 + r1 0 R2 (R 1 + R 3 + r1 )(R 2 + R 4 + r2 ) + R 2 (R 4 + r2 )
0 R 4 + r2 − R2
1 −1 −1
R 1 + R 3 + r1 0 E1
0 R 4 + r2 − E2
∆ I3 1 −1 0 (R 1 + R 3 + r1 )E 2 + (R 4 + r2 )E1
I3 = = =
∆ R 1 + R 3 + r1 0 R2 (R 1 + R 3 + r1 )(R 2 + R 4 + r2 ) + R 2 (R 4 + r2 )
0 R 4 + r2 − R2
1 −1 −1

Partie C – Magnétostatique et électromagnétisme

1 - Les aimants
• aimants naturels
• similitude : aimant - circuit (pôles/faces Nord et Sud)
r
• on définit un moment magnétique : M
2 - Le champ magnétique
• Champ terrestre : B = 10-4 T ;
• le champ magnétique dans la matière :
r r
B = µ r B0
r
B0 : champ dans le vide et µr > 1, perméabilité relative de la matière.

• Le matériau Ferromagnétique :
r r
o amplifie le champ : B = µ r B 0 avec µr >> 1 ( µr =103, 104, 105...)
o canalise et concentre les lignes de champ.
3 - Electromagnétisme - Champs créés par des courants
Les observations expérimentales de base
• Tout courant électrique produit un champ magnétique ;
• Tout courant électrique placé dans un champ magnétique subit une
force ;
• Toute modification du flux magnétique à travers un circuit produit une
f.e.m. d’induction.

16

exosup.com page facebook


3.1 - Champs créés par des courants
a- Loi de BIOT et SAVART

• Champ créé par un élément de courant dl

r µ I → r
dB = 0 2 dl∧ u
4πr
• Champ créé par un circuit C
r r r r
B = ∫ dB ou B = ∑i B
C i
Méthodologie :

o on découpe C en éléments dl ;
r
o chaque élément crée dB ;
r r r r
o on calcule B = ∑i B i ou B = ∫ dB .
C

Remarques : r
r B
on définit parfois : H = (excitation magnétique) ;
µ0
r
B a la symétrie du circuit qui le crée.

b- Champs créés par des courants particuliers


r µ I r
i) Fil rectiligne fini : B = 0 (sin θ 2 − sin θ)u
2πd

ii) Fil rectiligne infini

17

exosup.com page facebook


iii) Spire circulaire de rayon R
• en son centre O

• en un point de son axe P(z)

r r
• pour une bobine de N spires concentriques, en son centre : B N = NB 0
• bobines de HELMHOLTZ
iv) pôles d'un aimant, faces d'une bobine

v) solénoïde infini :

18

exosup.com page facebook


vi) solénoïde fini

4- Le flux magnétique
rr r r
• à travers un élément de surface dS : dΦ = B.ndS = B.dS

• à travers une surface S : Φ = ∑i Φ i ou Φ = ∫ dΦ


S

• Les formules ci dessous sont établies pour des courants continus dans le
vide.
r r
• Le flux se conserve à travers un tube de champ : Φ = ∫ BdS
S
• Pour un noyau magnétique tel que l'on a B1, l1 µ1 dans le matériau
magnétique et B2 , l2 µ 2 dans l'entrefer :

ΦI1 ΦI 2  I I 
I= + = Φ 1 + 2 
S1µ1 S 2 µ 2  S1µ1 S 2 µ 2 

Ii
• On écrit : I = ΦR i avec R i = appelée : réluctance.
Si µ i

r r r r r r
1 - 3 Théorème d'AMPERE : ∫ Bd l = µ 0 ∑i I i I i = ∫ Hd l avec B = µ 0 H
C C

r
* On a aussi : divB = 0

19

exosup.com page facebook


4- Forces de LAPLACE et de LORENTZ
Forces de LAPLACE

r r r
Expression : dF = Id l ∧ B
r r
• Direction (perpondiculaire au plan défini par d l et B )
• Sens (régle du tire bouchon)
• Module : dF = IdlB sin θ

Force de LORENTZ
r
• Force subie par une charge en mouvement de vitesse v dans un champ
r r r r
magnétique B : F = qv ∧ B

r r
• Si la charge subit un champ magnétique B et un champ électrique E :
r r r r
F = q(v ∧ B + E) (" force de Lorentz ")
5- Energie potentielle électromagnétique
• Energie potentielle E p emmagasinée par un circuit C parcouru par un
r
courant I, placé dans un champ magnétique B , traversé par un flux
magnétique Φ et subissant, lors de son déplacement, une variation ∆Φ de ce
flux:
∆Φ
E p = −I
∆t
∆Φ
• Soit pour le travail des forces électromagnétiques mises en jeu : ∆W = I
∆t

• Règle du flux maximum : Un circuit C parcouru par un courant I, et


r
placé dans un champ magnétique B , évolue de manière à augmenter le
flux sortant par sa face Nord.

20

exosup.com page facebook


II - Exemples d'application
Exemple 1
Considérons un fil infinir (fig. 1) parcouru par un courant d'intensité I. Le champ
d'induction magnétique B créé par ce fil en un point M quelconque de l'espace est
donné par :
r µ 0 I dzr ∧ rr
4π ∫fil r 3
B=

Figure 1 Figure 2

Réponse :
r r r OM ρ ρ
Or, dz ∧ r = dz r sinθ e ϕ , tg( π - θ) = = et sin(π − θ) = , z étant l'abscisse du
z z r
ρ ρ dθ
centre de dz. Soit donc : z = =- = -ρ ctgθ ⇒ dz = ρ 2 et soit
tg( π - θ) tgθ sin θ
ρ r µ Ir
sin(π − θ) = = sin θ ⇒ r sinθ = ρ . D'où : B = 0 e ϕ
r 2πρ
r µ I r sinθ dz r µ 0 I sinθ dz r µ 0 I ρ sinθ dθr µ 0 I π ρ sinθ dθ r
B= 0 ∫ ∫ ∫ 4π ∫0 ρ 2
e ϕ = e ϕ = e ϕ = eϕ
4π fil r 3 4π fil r 2 4π fil r 2 sin 2 θ

Exemple 2
On considère deux fils conducteurs infinis (fig.2), rectilignes, parallèles, distants
de a, parcourus par des courants de même intensité I et de même sens. Calculons
la force exercée par le conducteur (1) sur une longueur l du conducteur (2) ?
Réponse :
Si on suppose que le fil (1) est confondu avec l’axe oz, alors le champ d’induction
r µ0I r
magnétique qu’il crée à la distance a (où se trouve le fil (2)) est : B = e ϕ (voir
2πa
exemple ci-dessus). La force subie par un élément dl du fil (2) est :
r r r r r
dF = Idl ∧ B = IdlB(e z ∧ e ϕ ) = −IdlBe ρ dl .
r r µ 0 I 2l r
D’où, la force subie par une longueur l du fil (2) est : F = −IlBe ρ = − eρ .
2πa
Il s’agit donc d’une force d’attraction.

21

exosup.com page facebook

Vous aimerez peut-être aussi