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souveraineté nationale : principe selon lequel le pouvoir appartient à la nation c’est-à-dire à l’ensemble des citoyens.

La
nation est un ensemble de personnes ayant manifesté sa volonté de vivre ensemble.
Comme la souveraineté réside dans la nation, celle-ci peut se rebeller contre les hommes politiques qui ne respectent pas leurs
promesses c’est le droit à l’insoumission.

Quels sont les éléments qui font du Consulat et de l'Empire des régimes autoritaires?

Le régime du Directoire, après quatre années de tentatives de coups d’Etat royalistes


ou jacobins, est paralysé dans son fonctionnement et discrédité pour ne s’être pas attaqué à
la pauvreté des Français et n’avoir pas stabilisé la situation militaire.

Le Directeur Sieyès cherche un « sabre » pour sauver la Révolution. Le complot


débouche sur le coup d’Etat du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Le Directoire est
renversé dans l’indifférence générale et Napoléon Bonaparte, jeune général auréolé de
gloire, devient l’un des trois consuls. De 1799 à 1815, la France connait deux régimes
autoritaires : le Consulat et l’Empire.

Comment Napoléon met-il en place et exerce-t-il un pouvoir autoritaire ?

La constitution de l’An VIII installe le Consulat. Le pouvoir exécutif est concentré


entre les mains du Premier consul. Ainsi, Napoléon Bonaparte nomme et révoque les
ministres, nomme et révoque le conseil d’Etat. Il a fragmenté le pouvoir législatif en quatre
assemblées pour mieux l’affaiblir. Il en nomme les membres en les choisissant parmi la liste
de « notables » (de riches propriétaires), élus par les français au suffrage universel. Il
détient une part importante du pouvoir législatif puisqu’il a l’initiative des lois. Enfin,
Napoléon se réserve même, par le Concordat de 1801, le droit de nommer les archevêques
et les évêques.

Consul à vie à partir de 1802, il applique sa politique en s’appuyant sur les Préfets
qu’il a créés en 1800. Ces hauts fonctionnaires font partie des « masses de granit » que
Napoléon met en place pour stabiliser la France. S’il garde le drapeau, la Marseillaise et le
suffrage universel, mais il installe son pouvoir autoritaire inspiré de l’Antiquité : le césarisme.
Par plébiscite, les Français approuvent ses actes car ils ramènent l’ordre et la prospérité.
Napoléon les considère comme «les grains de sable qu’il faut stabiliser en jetant sur le sol
quelques masses de granit ». Le code civil ou « code Napoléon » est publié en 1804. Il
montre la conception autoritaire de la société, portée par Napoléon. Si la liberté, l’égalité
et la propriété sont reconnues et représentent l’héritage sauvegardé de la Révolution, la
société envisagée par Napoléon est hiérarchisée autour de l’homme, patron et chef de
famille qui détient seul l’autorité et auquel épouse et enfants doivent obéissance. La femme,
pourtant actrice à part entière de la Révolution est, dans le code civil, une éternelle mineure.
Les ouvriers sont suivis étroitement grâce au livret ouvrier instauré en 1803 où sont inscrits
leurs moindres déplacements. En justice, ils ne peuvent que perdre car le patron est « cru
sur son affirmation » : sa parole n’est jamais mise en doute.

A partir de 1804, Napoléon devient empereur des Français après une cérémonie de
trois heures à Notre-Dame au cours de laquelle il se couronne lui-même. La souveraineté ne
se trouve plus qu’en théorie entre les mains des Français. La société française est
étroitement surveillée grâce à un réseau d’informateurs du ministère de l’intérieur, les
auxiliaires ou « mouchard », mais aussi sur la base des rapports réguliers rédigés par les
préfets. La presse est menacée et censurée, les courriers de personnalité hostiles à
Napoléon sont ouverts. Les opposants sont internés (prison, asile) ou déportés. Napoléon
rompt avec le principe révolutionnaire de liberté. Il fait de même avec celui d’égalité en
créant la Noblesse d’empire. Enfin, la légion d’honneur lui permet de récompenser ses
serviteurs les plus zélés et dévoués.

Dans l’Europe Napoléonienne, Napoléon se montre également autoritaire en faisant


prélever de lourds impôts, en faisant organiser des réquisitions et en incorporant de force
des jeunes étrangers dans sa Grande Armée qu’il présente comme « l’armée des 20
nations ». Enfin, pour mener une guerre économique contre les Anglais, il impose à toute
l’Europe continentale, y compris à la Russie, l’interdiction d’accueillir des navires anglais :
c’est le blocus continental. Il compte bien le faire respecter.

L’autoritarisme de Napoléon déclenche l’hostilité croissante des cours européennes


mais aussi des peuples au sein desquels s’est développé un sentiment nationaliste. Après la
campagne de Russie en 1812, Napoléon n’a plus de Grande Armée capable de supporter une
nouvelle coalition européenne. Battu, il est exilé en 1815 sur l’île de Sainte-Hélène et
s’applique à rédiger ses mémoires, dans lesquelles il commence à construire sa légende.

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