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I.

INTRODUCTION
Dans un système à base de processeur, de microprocesseur, de contrôleur ou d’automate, on appelle
entrée/sortie les échanges d’informations entre le processeur et les périphériques qui lui sont
associés. De cette manière, le système peut réagir à des modifications de son environnement, voire
le contrôler.
Ils sont parfois désignés par l’acronyme I/O de l’anglais Input/Output ou encore E/S pour
Entrée/Sortie.
Dans un Système d’Exploitation :
- Les entrées sont les données envoyées par un périphérique tel qu’un disque, un réseau, un
clavier ou un capteur à destination d’une unité centrale de traitement ;
- Les sorties sont des données émises par une unité centrale de traitement à destination d’un
périphérique tel qu’un disque, un réseau, un écran, une imprimante, un actionneur, etc.
Taper sur les touches du clavier envoie une série de codes vers le processeur. Ces codes sont
considérés comme des données d’entrée. Le processeur affiche les résultats du traitement des
données sur un écran : ce sont des données de sortie. Habituellement, l’écran est géré par un
programme de gestion d’affichage

Processeur ROM RAM ports


programme Données d’E/S

II. STRUCTURE D’UN SYSTEME A MICROPROCESSEUR

Un système à microprocesseur comporte nécessairement les éléments suivants :


- Un processeur : qui est le cerveau de l’ordinateur. Il est capable d’effectuer les opérations
arithmétiques et logiques et d’organiser les transferts de données entre les différents
éléments.
- Une zone de mémoire morte (ROM, EPROM, EPROM Flash) qui stocke les programmes
- Une zone de mémoire vive (RAM) qui stocke les données pendant l’exécution du
programme. Le contenu de cette mémoire est perdu lorsqu’on coupe l’alimentation du
système.
- Les périphériques : leurs nombres et genres dépendent de l’application (usage de la
machine)
Les différents éléments d’un système sont reliés par des bus :
- Le bus de données : qui permet la circulation des données mais aussi les instructions entre
les quatre grands blocs
- Le bus d’adresses : qui permet au processeur de designer à chaque instant la case mémoire
ou le périphérique auquel il veut faire appel ;
- Le bus de contrôle : également géré par le processeur et indique par exemple s’il veut faire
une écriture ou une lecture dans une case mémoire ou une E/S vers un périphérique.
On trouve également dans le bus de contrôle une ou plusieurs lignes qui permettent au
circuit périphérique d’effectuer des demandes au processeur. Elles sont appelées lignes
d’exécution matérielles (IRQ).
L’évolution de la technologie fait que les systèmes qui précédemment nécessitaient plusieurs boîtiers
peuvent parfaitement être intégrés dans un seul boîtier qui regroupe les différentes fonctions.

III. Exemple de système à microprocesseur


Une machine à laver est un excellent exemple de contrôle piloté par microprocesseur. Les principaux
éléments de la machine sont :
- Un tambour dans lequel sera placé le linge à laver ;
- Un moteur pour faire tourner ce tambour à vitesse plus ou moins grande selon la phase du
programme (lavage ou essorage)
- Une électrovanne pour autoriser l’entrée de l’eau de la distribution dans la cuve de lavage au
début du cycle
- Une pompe pour vider l’eau à la fin du cycle
- Un détecteur de niveau d’eau pour arrêter le remplissage de la cuve
- Un thermomètre électronique pour arrêter le chauffage lorsque l’eau a atteint la
température désirée
- Un ou plusieurs commutateurs pour sélectionner le programme, la température de l’eau, la
vitesse de l’essorage, etc.
- Un bouton de mise en marche et d’arrêt de la machine
- Un ou plusieurs voyants ou indicateurs
Le processeur va recevoir les informations des périphériques d’entrées :
- Commutateur
- Détecteur de niveau
- Thermomètre électronique
En fonction de cette information, il va envoyer les commandes aux périphériques de sortie :
- Moteur
- Resistance chauffante
- Électrovanne
- Pompe
- Voyant et indicateur

IV. Ports d’Entrées/Sortie


Les périphériques sont reliés au reste du système par des circuits appelés ports d’entrées et ports de
sortie. Certains ports peuvent combiner les deux fonctions.
Un port d’entrée est essentiellement composé de tampon trois états : ceux-ci se comportent comme
des interrupteurs électroniques qui font apparaître au moment voulu les niveaux logiques du
périphérique d’entré sur le bus de données.
Ces niveaux seront mémorisés dans un registre du processeur.
Un port de sortie est essentiellement composé de bascules de type D. Celles-ci se comportent
comme de petites mémoires. Leur entrée est reliée au bus de données. Le processeur vient écrire un
niveau logique 1 ou 0 dans chacune des bascules. Les sorties des bascules contrôles les périphériques
généralement via un étage de puissances.

V. Les périphériques d’entrée


Une entrée est un flux de données provenant soit :
- D’une saisie clavier
- d’un mouvement de souris
- du réseau
- de tout autre périphérique
Prévu pour interagir avec un système informatique.
Ces signaux d’entrée génèrent des interruptions matérielles qui sont traitées en priorité par le
gestionnaire d’interruption du noyau du système.
Dans les systèmes à microprocesseur telle que la machine à laver, on trouve les boutons de choix et
les commutateurs.
De nombreux microcontrôleurs incorporent des compteurs. Les signaux mis en forme et appliqués au
entrées de comptage constituent aussi les signaux d’entrée du système.
Dans les systèmes informatiques, le choix est plus vaste. On peut citer le clavier, le numériseur, le
convertisseur analogique/numérique, la souris, le crayon optique, etc.
Pour être traités par le processeur, les signaux quels qu’ils soient doivent être convertis en signaux
logiques compatibles avec le processeur. Dans certains cas, il faudrait donc placer des convertisseurs
de niveaux ou des étages isolement, souvent appelés les optocoupleurs.

VI. Les périphériques de sortie


Les sorties sont associées à des trappes ou appels systèmes. Une sortie peut être :
- Un signal, qui peut être électrique ou une onde
- Un flux de données pouvant provenir d’un réseau
- Une écriture sur disque ou une mise en mémoire
- Un affichage
- Un son
Dans le système à microprocesseur, on utilise les diodes électroluminescents (DEL) ou des ampoules
à incandescence comme voyant ou indicateur. Des afficheurs numériques ou alphanumériques à DEL
ou à cristaux liquides pour l’affichage des messages du système, des relais pour commander les
charges nécessitant des courants ou des tensions élevées, des optocoupleurs, etc.
Dans les systèmes informatiques, le choix est vaste, on peut parler de l’écran pour l’affichage, de
l’imprimante pour la production des documents sur papier, des convertisseurs
numérique/analogiques, etc.

VII. Les périphériques d’entrée et de sortie


Un grand nombre de périphériques sont à la fois des périphériques d’entrée et de sortie. Le modem
par exemple permet d’envoyer ou de recevoir des informations en provenance du monde extérieur
telles que les courriers électroniques, la navigation sur internet mais aussi l’envoie de la résolution
des fax, la téléphonie par ordinateur (VOIP, Voice over IP).
Les cartes réseaux permettant de relier entre eux plusieurs ordinateurs pour réaliser un réseau local
d’ordinateur, ce qui permet de partager les fichiers ou les ressources telles qu’une imprimante, un
numériseur, etc.
Il y a aussi toute une gamme de mémoires de masse telles que les disques durs, les cartes mémoires,
les lecteurs de disquette, les lecteurs de DVD, etc.
Aussi les moniteurs d’ordinateurs lorsqu’ils sont dotés d’écran tactile.

VIII. Gestion des entrées/sorties


On distingue principalement trois façons de gérer les entrées/sorties :
1. Pendant l’exécution de son programme principal, le microprocesseur va périodiquement lire les
états des périphériques d’entrées et modifie si nécessaires l’état des ports de sortie. C’est la
technique la plus simple.
Exemple : un système de régulation de chauffage d’un bâtiment.

2. Les interruptions
Cette technique est utilisée lorsque le système doit réagir rapidement à un changement d’état d’un
port d’entrée. Ce périphérique prévient le processeur par une ligne d’interruption prévue à cet effet.
Le processeur interrompt la tâche en cours, saute dans le sous-programme destiné à gérer la
demande spécifique qui lui est adressée.
A la fin du sous-programme, le processeur reprend l’exécution du programme principal là où il l’avait
laissé et donne un résultat cohérent.
3. L’accès direct à la mémoire
Cette technique connue souvent sous les initiales (DMA, direct memory acces) est utilisée lorsqu’on
doit procéder à un transfert rapide de données entre par exemple un lecteur de CD et un disque dur.
Plutôt que de transférer les octets d’abord vers un registre du processeur puis vers le disque dur, les
données sont transférées directement d’un périphérique à l’autre sans passer par les registres du
processeur. Le transfert des données est organisé par un circuit spécial appelé contrôleur DMA, qui
prend la place du processeur pendant le transfert et gère les bus d’adresses et de contrôle.

IX. Les performances


Les performances d’un ordinateur mesurent le temps qu’il lui est nécessaire pour effectuer un
traitement donné. Trois éléments influencent ces performances :
- La puissance du processeur
- La mémoire disponible
- Le temps consacré aux opérations d’entrées/sorties
Le temps nécessaire pour un traitement informatique quel qu’il soit est toujours déterminé par un de
ces trois éléments. Mais celui des entrées/sorties est généralement prépondérant. En effet, le temps
consacré aux opérations d’entrée/sortie se compte en millisecondes, alors que celui des instructions
effectuées par le processeur se compte en nanosecondes.
La taille de la mémoire est surtout importante dans la mesure où elle permet de réduire le nombre
d’opérations d’entrée/sortie ; soit parce qu’une part plus importante des programmes applicatifs
peut résider en mémoire, réduisant ainsi les phénomènes de pagination, soit parce qu’une partie de
la mémoire peut être utilisée comme tampon ( cache) pour le stockage de flux de données des
opérations d’entrée/sortie.
En programmation comme au niveau système, deux éléments matériels influencent les performances
des entrées/sorties c’est-à-dire leur vitesse. Il s’agit de :
- La charge du processeur, c’est-à-dire son taux d’occupation, qui fournit les données
sortantes ou traite les données entrantes ;
- La charge du dispositif d’entrée/sortie qui émet ou reçoit les données, on parle
généralement de lecture/écriture notamment pour les accès disque.
Si les ressources CPU ou d’entrée/sortie sont insuffisant lors de l’exécution d’un ou de plusieurs
traitements simultanés, on parle de saturation.
I. INTRODUCTION
Un pilote informatique appelé driver est un programme informatique destiné à permettre à un autre
programme tel qu’un système d’exploitation, d’interagir avec un périphérique. En général, chaque
périphérique a son propre pilote. Un pilote d’imprimante par exemple est un logiciel qui traduit les
ordres de l’utilisateur dans le langage de l’imprimante. Sans pilote l’imprimante ou la carte graphique
par exemple ne pourraient pas être utilisés.
Un pilote manquant peut être, lors de son besoin, recherché et téléchargé depuis le site web du
fabricant du périphérique. Certains SE comme Windows proposent leurs propres pilotes génériques
censés fonctionner de manière satisfaisante avec la plupart des périphériques pour une utilisation
courante. Si ces pilotes gèrent les grandes fonctions communes à tous les matériels, ils n’ont toujours
toutes les capacités des pilotes du constructeur, qui seuls connaissent parfaitement et en détail les
spécifications du matériel piloté

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