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A moi,
Je dédie ce projet de fin d’étude à la merveilleuse personne que je suis aujourd’hui. Moi qui a
tout enduré toute seule ici, loin de ma famille, je me remercie d’être toujours débout, de
m’être toujours relevée même quand la vie m’a mis à terre. Après toutes ses expériences
traumatisantes, les nuits blanches seule dans mon lit, les dépressions, les stresses et les
problèmes de la vie. Je suis toujours là, merci à moi d’avoir vaincu toute seule toutes ses
batailles, d’avoir été là à croire à mes rêves et à mes objectifs quand personne ne l’a fait pour
moi.
Que ce travail me traduit ma gratitude.
REMERCIEMENTS
J’adresse mes remerciements au BON DIEU TOUT PUISSANT, qui m’a donnée la force, le
courage et la santé afin que je termine la rédaction dans des bonnes conditions.
Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour sans l’aide,
l’orientation et l’encadrement de Madame Mariam MONJID. Je lui adresse mes sincères
remerciements pour la qualité de son encadrement exceptionnel, sa patience, sa rigueur et sa
disponibilité durant la préparation de ce projet de fin d’étude. Je m’estime aujourd’hui
heureuse d’être encadrée par une très bonne docteure en droit que chaque étudiant rêve de
bénéficier de sa formation.
Je remercie le corps administratif et professoral à travers qui, j’ai pu bénéficier d’un
encadrement adéquat au sein d’un cadre correct.
Je tiens à remercier ma famille qui m’a toujours soutenue durant cette épreuve.
Sans oublier mes confrères et sœurs juristes pour leur soutient et encouragement.
Le contrat de travail est un engagement ou une convention par laquelle une personne, le
salarié, s'engage à travailler à la disposition d’une autre, l'employeur et sous la subordination
de son supérieur, contre une rémunération1. Trois critères sont nécessaires pour qu’il y a un
contrat de travail, en effet il faut une prestation de travail ; en échange d'une rémunération ;
exercée dans un lien de subordination juridique. Il peut être à durée déterminée ou
indéterminée ou encore temporaire. Quel que soit le type de contrat, ce dernier engendre la
responsabilité de l’employer de fournir un travail au salarié et le moyen de le réaliser mais
aussi une rémunération. Du côté du salarié, ce dernier est tenu de fournir la prestation de
travail conclu et d’être sous les ordres de son chef.
Actuellement, la suspension du contrat de travail est un sujet d’actualité qui attire l’attention
de tout le monde que ce soit salarié ou employeur dans le but de savoir respectivement les
droits et les obligations à leur charge dans le cas où le contrat est suspendu. Au Maroc, la
problématique des suspensions du contrat de travail s’est posés et se pose toujours.
Mais cette notion est difficile à cerner, ainsi quelques auteurs nous propose sa définition.
Selon MM BRUN et GALLAUD : la suspension entraine seulement une interruption momentanée
dans la vie du contrat, lequel reprendra son cours normal après une période plus au moins
longue2. En réalité le caractère momentané de l'interruption n'est pas caractéristique de la
suspension, car certaine suspension peut se terminer par la rupture du contrat de travail. De
son côté, un autre auteur COMERLINK souligne sur l'impossibilité temporaire d'exécuter les
obligations contractuelles 3.
1
https://www.cabinet-zenou.fr/actualites/droits-de-l-employeur/le-contrat-de-travail-votre-engagement-avec-les-
salaries.html#:~:text=Il%20faut%20savoir%20qu'un,%C3%A0%20dur%C3%A9e%20ind%C3%A9termin
%C3%A9e%20(CDI).
2
MM BRUN et GALLAUD https://www.etudier.com/dissertations/Contrat-Travail/37585.html
3
COMERLINK https://www.etudier.com/dissertations/Contrat-Travail/37585.html
1
De manière plus claire, la suspension du contrat de travail correspond à une situation où le
salarié et l’employeur cessent de manière temporaire l’exercice de leurs obligations
contractuelles réciproques sans pour autant que cette cessation n’entraine la rupture définitive
du contrat de travail4. En d’autres termes, la fourniture de prestation de travail de la part de
salarié et la rémunération se trouve suspendu.
Plusieurs sont les causes de cette suspension, elle peut découler notamment du comportement
du salarié ou bien de sa situation personnelle comme elle peut trouver aussi sa cause dans la
situation économique de l’entreprise 5. En outre, une telle mesure peut être déclenchée du part
de l’employeur lorsqu’ elle est motivée par une mesure de mise à pied conservatoire ou
disciplinaire, chômage partiel, la fermeture provisoire de l’entreprise en cas de grève ou
de force majeure. Mais lorsqu’elle est du fait du salarié, la mesure de suspension peut trouver
sa source dans le congé maladie ; le congé maternité, paternité ou adoption ; Un congé
parental d’éducation, Une absence pour accident du travail ou maladie
professionnelle, un congé pour enfant malade, congé pour création ou reprise
d’entreprise, un congé sabbatique, un congé individuel de formation 6.
Par ailleurs, la suspension du contrat de travail pour maladie attire notre attention en
particulier vue que pendant cette période, beaucoup d’élément entre en jeu et si le salarié ne
connait pas son droit durant cette période, une rupture abusive de la part d’un employeur de
mauvaise foi peut lui faire perdre son travail. D’où la nécessité de le protéger face à sa
vulnérabilité.
L’analyse de ce sujet nous mène à poser la question suivante : La maladie est une cause de
suspension du contrat de travail alors que ce dernier assure une mesure de protection du
salarié mais jusqu’où peut s’étendre cette protection et dans quel cas elle n’opère plus ? Notre
étude se fera à la lumière du droit français. Ainsi, pour mieux entrer dans le vif du sujet, il
sera judicieux de voir en première hypothèse la maladie du salarié comme cause de
suspension du contrat de travail, avant d’envisager la seconde hypothèse qui se portera sur les
impacts de la suspension du contrat de travail pour maladie.
4
Sur la notion de la suspension du contrat de travail.cf. Rondet Nicolas. 2020.Le droit du travail en schéma.
Edition : Marketing S.A Paris 2020
5
L’essentiel des suspensions du contrat de travail, elles peuvent être causées par de nombreux évènement.cf.
Francis Lefebre, Memento social 2022, Edition : Francis Lefebvre. Paris 2022 : Francis Lefebvre
6
Articles 32 Code du travail Marocain
2
Partie I LA MALADIE DU SALARIE :
UNE CAUSE DE SUSPENSION
DU CONTRAT DE TRAVAIL
3
Chapitre 1- MALADIE DE DROIT COMMUN
La maladie du droit commun est tout ce qui n’a pas de rapport direct ou indirect avec
le travail. En termes plus claires, c’est une affection lente du fait d’un tiers ou d’un évènement
soudain, survenu en dehors du travail et qui met l’employer dans l’incapacité temporaire
d’accomplir son travail7.On peut donner à titre d’illustration une agression , accident de
circulation , accident médical , morsure d’un chien , accident sportif . Le contrat est
provisoirement suspendu durant l'absence du salarié pour maladie à condition que ce dernier
soit constaté par le médecin et que l’incapacité soit temporaire et réelle 8. Ainsi, quand ces
conditions sont complètes, le manquement de présence de la part du salarié ne pourra plus en
aucun cas constituer une inexécution fautive des obligations de son contrat de travail dont
l’accomplissement est simplement suspendu. Mais même si ce dernier est suspendu, le salarié
et l’employeur ne sont pas délibérés des droits et des obligations liées à l’existence même du
contrat de travail. Les juges sont venus encadrés cette période pour éviter tout abus de
jouissance et de pouvoir. De ces faits qui précèdent, le salarié bénéficie de quelques droits
(section I) durant cette période mais il est aussi face à des obligations (Section II) qui
incombent sur lui.
7
L’arrêt maladie suspend l’exécution du contrat de travail https://open.lefebvre-dalloz.fr/droit-social/conges-
absences/maladie-accident-professionnel_dz-oasis-001173
8
Le contrat de travail victime d’un accident ou d’une maladie professionnel ou non est suspendu.cf. Rondet
Nicola
4
1.1. Les indemnités journalières de la sécurité sociale
Le salarié perçoit durant le temps que court son arrêt de travail des indemnités
journalières. Cette indemnité est versée par la sécurité sociale après un délai d’absence
de 3 jours. Le montant qui doit être versé à l’employeur doit être égal à 50% du salaire
journalier de base. Mais le paiement de cette indemnité est assorti de condition et de
calcul du montant (1.1.1), et en outre, le délai de versement et le cumul avec d’autres
activités est aussi règlementé (1.1.2)
9
Article 32 Dahir portant loi n° 1-72-184 du 15 relatif au régime de sécurité sociale
10
Cette condition n'est pas nécessaire en cas d'accident autre que l'accident de travail ou de maladie
professionnelle. https://www.cnss.ma/fr/content/indemnit%C3%A9s-journali%C3%A8res-de-maladie#
11
Formulaire de la demande (Référence 312-1-16)
5
veut une prolongation, il est bien de compléter les documents par un
pli confidentiel du médecin traitant ce qui reste facultatif.
Tandis que, pour le cas en France, la législation est plus large et a été très claire dans sa
classification en deux cas : indemnisation durant les 6 premiers mois et indemnisation au de la
des 6 premiers mois. Pour commencer, pour recevoir une indemnisation durant le 6 premiers
mois de l’ arrêt de travail du salarié, il doit apporter justification, au jour de l'interruption de
travail, de l'une des conditions ci-après :Il a assuré son travail au moins 150 heures au cours
des 3 mois civils: Janvier, février, mars, etc. ou de 90 jours précédant son arrêt ou bien il a
effectué sa cotisation pendant les 6 mois civils précédant son arrêt de travail, sur la base d'une
rémunération au moins égale à 1 015 fois le montant du Smic horaire fixé au début de cette
période12.
Par exemple, Si son arrêt de travail a débuté le 1er juillet 2021, il a droit au IJ si l'une des
conditions suivantes est complète : avoir travaillé au moins 150 heures entre le 1 er avril 2021
et le 30 juin 2021 ou encore il a cotisé entre le 1 er janvier 2021 et le 30 juin 2021, cotisé sur la
base d'une rémunération au moins égale à 10 728,55 €. C’est le cas en France pour les 6
premiers mois.
Par ailleurs, pour continuer à recevoir l’indemnisation si l’arrêt se prolonge au-delà de 6 mois,
le salarié doit remplir l'une des exigences suivantes : porter une justification à la date
d'interruption de travail qu’il est affilé à un régime de sécurité sociale CPAM, MSA pour
France depuis 12 mois minimum et avoir effectué un travail au moins 600 heures les 12 mois
civils: Janvier, février, mars, …ou les 365 jours précédant l'arrêt ou sinon il doit prouver qu’ il
a cotisé, pendant les 12 mois civils ou les 365 jours précédant l'arrêt, sur la base d'une
payement au moins égale à 2 030 fois le montant du Smic horaire fixé au début de cette
période13. Pour illustrer, si son arrêt de travail de plus de 6 mois a débuté le 1 er juillet 2021, il
a droit aux IJ au-plus de 6 mois encore dans le cas où il a rempli l'une des conditions
suivantes : affilié à un régime de Sécurité sociale antérieurement au mois de juillet
2020, et avoir travaillé au minimum 600 heures entre le 1 er juillet 2020 et le 30 juin 2021 ou
encore avoir fait sa cotisation, durant cette même période, sur la base d'une rémunération au
moins égale à 20 807,50 €.
12
Article R 513-3 du code de sécurité sociale
13
L’article R. 313-1 alinéa 2 du code de sécurité sociale
6
1.1.1.2. Le montant de l’indemnisation
La règle au Maroc, c’est le salaire minimum légal en vigueur le jour de l’interruption
de travail qui va servir la base, le cas échéant pour calculer l’indemnité journalière de maladie
14
. Par ailleurs, cette indemnité sera accordée au salarié à partir du huitième jour durant 52
semaines au plus tard au cours des 24 mois qui suivent le début de l’incapacité 15. Le montant
de cette indemnité s’élève à 2/3 du salaire journalier moyen soumis à cotisation et perçu
durant les six derniers mois avant le début de l’incapacité. En effet, ces indemnités sont dues
pour chaque jour ouvrable ou non. Le point de départ du début de la période qui va ouvrir
droit à l'indemnité est déterminé et décidé par décret. De ce fait, l'indemnité journalière est
l’équivalent de la moitié du salaire journalier moyen défini suivant pour ceux qui est des
vingt-six premières semaines et aux deux tiers à partir de la date de la vingt-septième. Elle ne
16
peut en aucun cas, être minimale à la moitié ou au deux tiers du salaire minimum légal .Le
salaire journalier moyen sur la base duquel est déterminée l'indemnité journalière due à
l'occasion de l'incapacité initiale est défini. Mais, Si le salarié qui bénéficie de l’indemnités
journalières continue à percevoir un salaire durant la période de l’incapacité de travail,
l'indemnité journalière n'est due que dans la mesure où la somme de la fraction du salaire
journalier maintenu et de l'indemnité journalière n'excède pas le montant du salaire journalier
moyen défini à l'article 35.
En outre, l’indemnité sera définie pour les incapacités postérieures comme la quatre-
vingt-dixième ou la soixantième ou la trentième partie des salaires soumis à cotisation et qui
est perçus par l'assuré pendant les trois mois ou les deux mois ou le mois civil précédant le
commencement de chaque incapacité de travail 17. Mais dans une situation où l'incapacité est
causée par un accident dont la victime est exonérée des conditions de stage. Le salaire
journalier moyen, servant de base au calcul de l'indemnité journalière sera obtenu de la
division du montant des salaires qui sont soumis à la cotisation et qui a été perçus pendant la
période qui s’écoule du début de l'assurance au début de l'incapacité par le nombre de jours
compris dans ladite période, si toutefois celle-ci n’est pas supérieur à un mois.
14
Article 2 Décret n° 2-72-541 du 23 kaada 1392 (18 juillet 2005) relatif aux prestations servies par la Caisse
nationale de sécurité sociale
15
Article premier 2 Décret n° 2-72-541 du 23 kaada 1392 (18 juillet 2005) relatif aux prestations servies par la
Caisse nationale de sécurité sociale
16
Article 35 du dahir portant loi n° 1-72-184 du 15 relatif au régime de sécurité sociale
17
Article 35 du dahir portant loi n° 1-72-184 du 15 relatif au régime de sécurité sociale
7
Par ailleurs, en comparant avec le cas de la France, les indemnités journalières
sont l’équivalent du 50 % du salaire journalier de base18 . En termes plus clair, si le
salarié est payé par mois, son salaire journalier de base est égal au total des 3 derniers
salaires bruts qu’il a lui-même perçus avant son arrêt de travail, divisé par 91,25. A
titre d’illustration, Si ce dernier a perçu un salaire brut de 2 000 € par mois durant les 3
mois qui précédent son arrêt de travail, il pourra obtenir des IJ selon le calcul ci -
après :Salaire brut des 3 derniers mois = 6 000 (2 000 x 3),Salaire journalier de
base = 65,75 € (6 000 / 91,25), ce qui donne que l’ IJ = 32,87 € (65,75 € (salaire
journalier de base) x 50 %). Pour le cas de la France, Les IJ ne peuvent en aucun cas
être supérieur à 47,43 € bruts.
Le salaire pris en compte pour le calcul de salaire journalier de base se plafonne à 1,8 fois du
montant du Smic qui est en vigueur pour le dernier jour du mois qui précède l'arrêt
(soit 2 885,61 € par mois en 2022). Ainsi, Si la personne touche un salaire supérieur, le calcul
de son IJ sera le suivant : Salaire journalier de base = 94,06 € [(2 885,61 € x 3) / 91,25] donc,
IJ = 47,43 € (94,06 / 50. Mais il peut y avoir une réévaluation .Si l'arrêt de travail dépasse de 3
mois, les IJ peuvent être augmentées (dans la limite du montant brut maximum) en cas
d'augmentation générale des salaires19.
Mais, il y a une exception, en effet le délai de carence n’existe pas en cas de reprise d'activité
entre 2 arrêts de travail qui n'a pas dépassé 48 heures., et encore en cas d'arrêts de travail
18
Article R323-5 du code de sécurité social
19
Article L323 du code de sécurité social
8
successifs dus à une affection de longue durée (ALD) : Maladie grave et/ou chronique qui
ouvrent droit à une prise en charge à 100 % par l'assurance maladie 20. A titre d’illustration,
diabète, cancer, VIH.
Il faut noter que ses IJ sont dues pour chaque jour calendaire : Correspond à la totalité des
jours du calendrier de l'année civile, du 1er janvier au 31 décembre, y compris les jours fériés
ou chômés d'interruption de travail et le samedi et le dimanche
Les IJ sont versés le 14eme jour par l’organisme du salarié.
20
Article R. 323-1 du code de sécurité sociale
9
Par ailleurs, il est nécessaire d’analyser le délai de carence pour savoir la date ou l’indemnité
complémentaire commence à courir.
10
ou l’accord collectif, appliquée dans l’entreprise. Dans un premier temps, nous analysons la
durée de versement (1.2.2.1) le maximum possible et par la suite, nous aborderons le montant
des indemnités complémentaires (1.2.2.2) liés avec la durée d’ancienneté du salarié.
Il est nécessaire de souligner que si le salarié a déjà joui d'une ou plusieurs périodes
d'indemnisation pour maladie par son employeur au cours des 12 mois précédents, il y a lieu
alors une déduction de la durée de versement par le nombre de jour déjà indemnisé.22
Deux cas de figure peuvent se présenter. Tout d’abord, au cours des 30 à 90 premiers jours
d’arrêt selon l’ancienneté du salarié, ce dernier peut toucher des indemnités complémentant
les indemnités journalières d’une valeur de 90% de sa rémunération brute qu’il aurait pu
22
Article D1226-4 du code de travail
11
recevoir s’il avait travaillé. Par la suite, durant les 30 à 90 jours d'arrêt qui suivent, le
pourcentage est diminué aux 2/3 soit 66,66 %de sa rémunération23.
Ainsi, pour pouvoir calculer le montant que l'employeur a versé, il faut déduire les IJ versées
par l’organisme de Sécurité sociale et, si c'est le cas, les prestations résultant des versements
de l'employeur dans le cadre d'un régime complémentaire de prévoyance24.
Par ailleurs, la convention collective dans l’entreprise peut prévoir des dispositions plus
favorables pour le salarié, par exemple le maintien intégral de son salaire. Dans ce cas-là,
c’est cette disposition qui sera applicable. Soulignons que, si les IJ qui sont versées par
l’organisme de sécurité sociale ont diminué pour cause d’hospitalisation ou de sanction du
non-respect du règlement de ce dernier en guise d’illustration, le montant que l’employeur
verse reste calculer en prenant en considération le montant intégral des IJ.
Pendant le temps que dure la suspension du contrat de travail du salarié, ce dernier est délivré
de sa mission de fournir sa prestation de travail, mais le lien de subordination liant l’employé
à son employeur n’est pas interrompu pour autant. En effet, durant cette période, le salarié
n’est pas vraiment si libre de bon vouloir faire tout ce qu’il veut, il est en effet tenu de
quelques obligations vis-à-vis de son employeur pour ne pas porter préjudice à ce dernier. En
termes plus claires, même si ce le contrat est suspendu, le salarié et l’employeur ne sont pas
délibérés des droits et des obligations liées à l’existence même du contrat de travail. Ainsi,
pour le cas du salarié spécialement, ce dernier est ténu de quelques devoirs qu’ on va voir en
dessous, notamment les obligations de faire (2.1) mais aussi, des obligations de ne pas faire
(2.2).
En effet, le salarié absent pour maladie non professionnelle est tenu de deux obligations de
faire : il est tenu notamment d’une obligation d’avertissement de son employeur dans les
formes et les délais prévus par l’usage mais aussi il est tenu d’une obligation de justifications
pour son absence au lieu de lieu de travail.
23
Article D1226-1 du code de travail
24
Article D1226-5 du code de travail
12
2.1.1. Obligation d’avertissement
La première obligation d’un salarié absent pour cause de maladie non professionnel est
d’avertir son employeur. En effet, il se doit de prévenir ce dernier avant tout, dans les formes
et les délais prévus par l’usage. Le moyen utilisé importe peu que ce soit téléphone, courriel,
télécopie. De ces faits qui précèdent, le salarié dispose sauf d’autres dispositions
conventionnelles ou contractuelles plus favorables d’un délai qui ne peut pas dépasser les 48
heures pour agir et prévenir son employeur 25.Ce délai et les moyens qui peuvent être utilisés
sont les mêmes pour Maroc ainsi que France. Par ailleurs, l’avertissement ne suffit pas, il est
nécessaire que ce dernier apporte des justifications pour son absence pour ne pas risquer
d’être licencier par son employeur.
Le salarié est tenu d’une obligation de justification, ce dernier doit en effet justifier son
absence à son employeur en adressant à ce dernier un certificat médical dans les 48heures en
générales. D’autre part, ce salarié est tenu de transmettre à la caisse primaire d’assurance
maladie l’arrêt de travail dans les 48heures 26. En effet, il est considéré comme faute grave qui
peut provoquer le licenciement de l’employeur l’absence non justifiée pour plus de quatre
jours ou de huit demi-journées durant une période de douze mois 27. En guise d’interprétation,
le fait d’interrompre le contrat de travail pour cause de maladie doit être prouvée par un arrêt
prescrit par un médecin consultant. Quelles que soient les causes de ce manquement au lieu de
travail, le salarié est dans l’obligation de remettre dans les délais impartis un certificat médical
établi par un médecin, attestant de son incapacité de travail et de sa durée prévisible. En
d’autres termes, pour éviter tout type de problème, le salarié doit envoyer un certificat à
l’employeur dans les délais prévus par la convention collective ou, à défaut, dans un délai
raisonnable. Pour éviter tout litige, il est donc toujours préférable d’envoyer son arrêt maladie
dans les 48 heures. C’est à la charge du salarié de prouver qu’il a bien prévenu son employeur
de son absence et de ce qu’il lui a bien remis, dans le délai prévu, le certificat médical
justifiant son absence28.
25
Article 271 du code de travail
26
C.sec.soc, art.L.323-6 Code de travail
27
En vertu de l’article 39 du Code du travail
28
(Cour suprême, arrêt n° 452 du 18 juillet 1988, Dos. Cas. Soc. 8046/87)
13
À défaut de ce qui est précité, le salarié peut s’exposer a de grand risque et notamment à la
mise en œuvre du pouvoir disciplinaire de son employeur. En effet, L’envoi tardif de l’arrêt
maladie est sanctionné car C’est ce dernier le cas échéant qui va venir déclencher le
versement des indemnités journalières. Ainsi, si le salarié dépasse ces délais, il sera soumis à
des sanctions. L’omission ou bien l’envoi tardif du certificat médical à l’employeur peut
provoquer dans certain cas, une faute qui est susceptible de justifier un licenciement. Il risque
également d'être pénalisé financièrement, car une absence non justifiée le prive, en principe,
de tout salaire pour la période concernée.
Pour être plus claire, le non-respect par le salarié de son obligation d’information ou la non-
remise de justificatifs peuvent dans certains cas constituer une cause réelle et sérieuse de
licenciement, et dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’un licenciement abusif vu que le salarié
est responsable de ses actes. Ainsi, il ne peut être vu comme démissionnaire aux yeux de la loi
car il a manqué à ses obligations. En fait, Le fait de remettre un certificat à son employeur
prouve qu’il existe bien un fait litigieux et garantit l’employé contre les conséquences
juridiques comme le licenciement. Le délai de 48 heures peut être écartées seulement lorsqu’il
s’agit d’un cas de force majeure.
Dans le cas où l’absence du salarié se prolonge plus de quatre jours, il est tenu de faire
connaître à l’employeur la probabilité du temps de son absence et lui fournir, sauf s ’il existe
un empêchement, un certificat médical qui va justifier son défaut de présence 29 . Le délai
maximum accordé au salarié absent, pour maladie prolongée et justifiée, est fixé à 180 jours
dans la même année, au-delà desquels le salarié est considéré comme démissionnaire 30.
Il est nécessaire de souligner que l’employeur a le droit de faire une contre-visite du salarié
par un médecin de son choix et à ses frais pendant le temps de l’absence fixée par le certificat
médical produit par le salarié. Il est à noter que les certificats médicaux ne font l’objet
d’aucun régime juridique marocain spécifique, en ce sens qu’il n’existe aucun texte
mentionnant les règles applicables à leur établissement. Un faux certificat est puni par le Code
pénal. Il est interdit à un médecin d’établir un rapport tendancieux ou de délivrer un certificat
de complaisance31 .
29
En vertu de l’article 39 du Code du travail
30
En vertu de l’article 272 du code du travail,
31
L’article 8 relatif au Code de déontologie des médecins
14
2.2. Les obligations de ne pas faire
Le salarié qui a manqué à sa présence pour cause de maladie du droit commun est tenu à
l’égard de son employeur de quelques obligations négatives, il est tenu de l’obligation de
s’abstenir de sortir de son domicile sauf les heures autorisés(2.2.1). Par ailleurs aussi, il est
soumis à l’obligation de ne pas travailler(2.2.2).
2.2.1. L ‘obligation de ne pas sortir
Le droit du travail prévoit des dispositions spécifiques à ce sujet à l’égard du salarié en cas
d’arrêt maladie. En effet, chaque cas est encadré par la loi de manière très claire en rapport
avec l’état de ce dernier. En fait, seulement un professionnel dans le domaine comme le cas
d’un docteur, médecin traitant, ou un spécialiste pourront évaluer et être confié la situation de
ce dernier, ils mentionnent sur la feuille d'arrêt les raisons de cette décision. En termes plus
claires, le médecin indique sur l'arrêt de travail du salarié si les sorties sont autorisées ou
non32. De ce fait qui précède, le salarié doit suivre ce qui est dit. Enduise d’illustration, dans
le cas où l'arrêt de travail prévoit que les sorties ne sont pas autorisées, le salarié est tenu de
rester à son domicile. Dans le cas inverse, il peut s'absenter de son domicile mais cette sortie
est conditionnée. De ces faits qui précèdent, les sorties durant l’arrêt de travail ne sont donc
pas systématiquement libres. Il serait judicieux d’aborder en premier lieu les types de sortie
durant l’arrêt maladie (2.2.1.1) et en deuxième lieu, les sanctions en cas de non-respect des
obligation (2.2.1.2)
Pour ce premier cas, les sorties sont totalement interdites durant l’arrêt de travail. En effet, si
le médecin traitant opté pour ces premiers cas, il n’est pas autorisé au salarié de sortir de son
domicile quel que soit l’heure de la journée c’est-à-dire une interdiction totale de sortir durant
32
Travailler pendant un arrêt maladie (l-expert-comptable.com)
33
En vertu de l’article R323-11-3 du Code de la sécurité sociale,
15
son arrêt de travail 34. Dans ce cas, le salarié est dans l’obligation de rester chez lui durant le
temps que dure son arrêt de travail même pendant les heures autoriser pour sortir. De ces faits
qui précèdent, il peut faire l’objet d’une contre visite médicale à tout moment de la journée
sur son lieu d’habitation déclenché soit par son employeur ou bien le Caisse Primaire
d’assurance Maladie pour le cas de France. En fait, ce type de cas n’arrive presque jamais,
c’est quasiment très rare, il peut être quand même prescrit par le docteur si le patient en
question est victime d’une maladie très contagieuse notamment la Covid-19 pour illustrer.
La plupart des arrêts de travail autorise le salarié à sortir de leur domicile, mais il reste tenu de
respecter les heures de présence obligatoire à son domicile 35. En effet, après une autorisation
du docteur, il aura le droit de sortir de chez lui sans être obliger à le justifier mais cette sortie
doit durer seulement quelques heures. A titre d’illustration, le salarié sera dans la contrainte
de rester dans sa résidence tous les Jours de la semaine incluant le samedi, dimanche et aussi
les jours fériés et cela va être entre 9h et 11h et par la suite entre 14h et 16h, sauf dans le cas
où ce dernier doit se rendre à son médecin ou il est dans le devoir de recevoir des soins
médicaux pendant ce laps de temps36.Mais exceptionnellement, ces heures de sorties peuvent
être modifiées pour être plus large dans le cas où le salarié est victime de dépression par
exemple. En fait, durant les heures d’interdiction de sortie, l’employeur a le droit de faire un
contre visite c’est-à-dire, il a le droit de faire une visite avec un autre médecin à sa charge
dans le but de vérifier si l’état de santé du salarié justifie l’arrêt de travail.
Dans ce cas précis, les sorties sont autorisées sans réduction ni limitation d’heure., le salarié
est dans la liberté totale de sortir à son plein gré, il a le droit de s’absenter de son domicile le
temps qu’il veut. En fait, Cette situation reste tout de même très rare et pour en bénéficier, il
doit être ordonnée par le médecin traitant pour des causes médicales notamment quand le
salarié souffre d’une dépression.
34
Les heures de sortie lors d’un arrêt maladie | Mediverif
35
Les heures de sortie lors d’un arrêt maladie | Mediverif
36
Arrêt maladie : quelles sont les 6 obligations du salarié ? (legalplace.fr)
16
En effet, celle-ci est l’exception de l’obligation de ne pas sortir du salarié vu que ce dernier
peut circuler en dehors de son domicile sans contrainte et en cas de contre visite médicale, il
est dans le droit d’être averti à l’avance du jour et de l’heure du rendez-vous. Mais il est
important d’avertir son employeur en cas d’absences prolonger dans le domicile pour que ce
dernier puisse organiser une contre visite là où le salarié se trouve provisoirement, il en est de
même pour le CPAM en France. Le non-respect de ses règles peut l’exposer à la diminution
ou à la suppression de vos indemnités journalières par la CPAM, d’une part, et au non-
paiement de la partie de votre salaire à la charge de votre employeur, d’autre part37.
Soulignons que la sécurité sociale peut effectuer un contrôle de présence du salarié dans son
domicile dans les heures d’interdiction de sortir. Ce contrôle est réalisé par un agent dont on a
donné le mandat de le faire. Il peut trouver son origine de l’initiative de part de l’assurance
maladie ou de la volonté de l’employeur.
Ainsi, lorsque le salarié sort de son domicile en dehors des heures autorisées, il risque de
perdre ses droits notamment les indemnités journalières versées par son assurance maladie en
cas de contrôle, en effet, ce droit peut être supprimé totalement ou partiellement du fait du
non-respect des obligations38.
En fait, lorsque le salarié n’a aucune excuse justifiant l’impossibilité du respect des heures
fixées par son médecin, son absence est considérée comme volontaire dans ce cas précis. En
termes plus claires, une absence non justifiée peut exposer le salarié à une pénalité même si
cette absence est juste de quelques minutes mais il ne peut pas causer lui seul le licenciement
du salarié par son employeur.
38
Les sorties durant l'arrêt de travail du salarié (l-expert-comptable.com)
17
2.2.2. Obligation de ne pas travailler
Durant son arrêt maladie, le salarié doit cesser son activité. En fait, il est soumis à une
obligation négative. Il n’a pas le droit d’exécuté un travail que ce soit rémunéré ou non, sauf
en cas de prescription du médecin qui dit le contraire vu qu’il doit respecter les prescriptions
médicales qui lui ont été envoyés. Pour plus de précision, il est considéré comme un délit de
fraude au prestation sociale le fait d’exercer une prestation non autorisée. En effet, en cas de
non-respect de cette obligation, le salarié en cours une menace grave, celle de ne plus recevoir
ses indemnités journalières. Mais encore, vu que l’arrêt de travail est accompagné d’une
suspension du contrat de travail, le fait d’exercer une activité professionnelle pendant cet arrêt
peut bien être un motif de licenciement et emmener l’employeur à le licencier 39.
Par ailleurs, un salarié qui travail durant son arrêt maladie encourt trois types de risque :
La première est par rapport à la sécurité sociale, en effet, le salarié qui exerce une activité
durant le temps que court son arrêt maladie s’expose à une réduction voire même une
suspension de ses indemnités journalières.
La deuxième est vis-à-vis de son employeur par rapport au risque d’être licencier. En fait,
exercer un travail au cours de son arrêt maladie ne peut constituer comme une cause valable
pour licencier l’employer dans le cas où le salarié ne compromet aucun acte de déloyauté à
l’égard de l'employeur 40. De même, le fait de manquer aux règles prescrites par la sécurité
sociale, ne constituent pas des motifs justifiés de licenciement, en guise d’illustration le fait de
manquer à son présence dans son domicile en dehors des heures de sortie autorisées.
En effet, ceux qui peuvent causer un licenciement justifié vis-à-vis du salarié est quand ce
dernier a manqué à son devoir de loyauté en exerçant une activité concurrente celle de son
employeur, il importe peu que ça soit pour son compté ou rémunérée le ou encore lorsque ce
dernier refuse de restituer les fichiers clients en sa possession 41.
Par ailleurs, il s’expose aussi au risque de suspension des indemnités complémentaires versé
par son employeur. En effet, l’employeur a le droit de mandater une personne pour faire un
contrôle au domicile du salarié. Par la suite, il aura le droit de suspendre le versement des
39
Travailler pendant un arrêt maladie (l-expert-comptable.com)
40
En vertu de la jurisprudence de la chambre sociale de la Cour de cassation
41
Arrêt maladie : quelles sont les 6 obligations du salarié ? (legalplace.fr)
18
indemnités complémentaires si l’arrêt maladie semble être injustifié. Tout de même, cette
suspension reste relative vu que ce constat d’aptitude peut être
L'employeur qui verse des indemnités complémentaires à celles versées par la sécurité sociale,
peut mandater le médecin de son choix pour procéder à un contrôle au domicile du salarié en
arrêt maladie. Si l'arrêt maladie est injustifié, il peut suspendre le versement des indemnités
complémentaires. Cette suspension est relative, puisque ce constat d'aptitude peut être
démenti en octroyant un nouvel arrêt maladie par le médecin traitant le jour même ou par un
référé devant le Conseil des Prud'hommes demandant une expertise42.
42
Travailler pendant un arrêt maladie (l-expert-comptable.com)
43
Le dahir du 27 juin 1927. Ce texte a été aménagé sur le plan strictement formel par un dahir du 6 janvier 1963,
complété par plusieurs textes réglementaires qu’il serait fastidieux d’en faire état dans le présent rapport.
19
pratique, la maladie professionnelle est la conséquence directe de l’exposition habituelle
d’un employé à un danger physique, chimique, biologique, ou découle des conditions dans
lesquelles il exerce son activité professionnelle. En termes plus claires, une maladie est
dite professionnelle quand elle est le résultat de l’exposition plus ou moins prolongée à
une menace qui existe lors de l’exercice habituel de la profession 44. En d’autres termes,
elle doit être contracter au moment du travail c’est-à-dire, avoir un lien direct avec
l’activité professionnelle par le système complémentaire de reconnaissance des maladies
professionnelles ou dans les tableaux de maladie professionnelle pour donner lieu à des
indemnisations et une protection plus sûr à l’égard du salarié 45. En fait, la protection ne
s’applique pas en cas d’accident de trajet ou une maladie professionnelle contracté au
service d’un autre employeur46. Par ailleurs, pour le cas du Maroc comme de la France, ils
ont ajouté un système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, et
savoir les maladies professionnelles d'origine accidentelle ainsi que les maladies à
caractère professionnel en eux même. Lorsqu’un de ces cas énumérés ci-dessus est
prouvé, le salarié bénéficie d’une protection encore plus forte et plus sûr que celle d’un
salarié victime d’accident du droit commun vu que dans notre présent cas, c’est dû
essentiellement et directement lié à son travail. Donc, ce dernier bénéficie appart les
indemnités journalières de la sécurité sociale, le maintien en totalité ou en partie de son
salaire. Ainsi, un salarié victime de suspension du contrat de travail pour cause de maladie
professionnel bénéficie de droit plus sûr. En effet, durant cette suspension, pour
l’employeur, il y a l’interdiction de rompre le contrat de travail (section I) et c’est ce
qu’on va voir en premier lieu. Par la suite, il sera judicieux d’aborder que l’employeur est
tenu de l’obligation de réintégration du salarié (section II).
47
Rondet Nicolas. 2020.Le droit du travail en schéma. Edition : Marketing S.A Paris 2020
20
limité dans tous les cas. De ce fait, il serait judicieux de voir en premier lieux la limitation du
droit de rompre le CDI (1.1) et par la suite la limitation au droit de rompre le CDD (1.2).
L’employeur a le droit de licencier le salarié s’il a une justification d’une faute grave causée
par ce dernier. En fait, seul un manquement à l’obligation de loyauté permet en principe de
rompre le contrat CDI pour faute grave 48. En d’autres termes, lorsque le salarié à divulguer
des secrets professionnels ne pouvant que causer des préjudices à l’entreprises 49 ou travailler
dans une entreprise concurrente ou pour son compte durant le temps de son arrêt de travail ,
l’employer est en mesure et dans le droit de le licencier . Mais aussi, lorsque le salarié refuse
de se présenter devant le médecin de son travail pour subir la visite médicale et ça malgré la
mise en demeure envoyé par son employeur, ce cas peut aussi être retenue comme faute grave
justifiant sa licenciement vu que ce dernier sous-entend une mauvaise foi de sa part 50. De ces
faits qui précèdent, il doit être mentionner dans la lettre de licenciement la faute grave causée
par le salarié51 .
48
Cass. Soc. 20-2-2019 n°17-18.912 FS-PB : RJS 5/19 n° 279 ; 3-2021 n° 18-25 .129 F-D : RJS 4/21 n°201)
49
En vertu de l’article 39 du code de travail marocain
50
Cass. Soc .29-11-2006 n° 04-47 ;302 FS_PB : RJS 2/07n°213
51
Cass. Soc .29-11-2019 n°18-16 ;715 FS-D : RJS 2 /20 n° 80
21
Il est important de noter qu’il ne reste pas valable de licencier un salarié pour une autre cause
que ceux visés notifié pendant la suspension du contrat de travail en cas de licenciement pour
faute grave même si la procédure a été engagés avant l’arrêt de travail 52ou dans le cas où c’est
à l’issue de la suspension que résiliation prend effet.
En fait, la motivation est suffisante dans le cas où la lettre fait état de la fin du chantier pour
lequel le salarié était recruté ou lorsque l’activité de l’entreprise a cessé. Il faut souligner que
le licenciement qui repose sur un motif diffèrent de ceux visés n’est pas admissible ni
recevable durant le temps de suspension du contrat de travail et même s’il y avait déjà eu
engagement de la procédure avant l’arrêt du travail ou si résiliation ne va commencer à
prendre effet à l’issue de la suspension.
Mais, le licenciement qui a été avisé à l’employé avant que ce dernier soit en arrêt de travail
reste valable mais n’a pas d’effets qu’à l’issue de la suspension du contrat de travail s’agissant
des conséquences de l’accident sur le préavis en cours d’exécution.
22
a commis une faute grave ou lorsqu’il s’agit d’un cas de force majeur. De ce fait, il y a des
règles régissant le licenciement du contrat de travail (1.2.1) et des sanctions au manquement à
la règle (1.2.2).
Par ailleurs, il faut souligner que ces règles ne sont pas en mesure de s’appliquer dans le cas
où l’employeur a notifié au salarié avant le début de la maladie professionnelle que son CDD
ne va pas être renouvelé57 c’est-à-dire l’employer a été notifié à l’avance ou encore si la
clause prévoit qu’il est possible de renouveler sans en préciser les conditions 58.De ces faits
qui précèdent , si le contrat prend au cours de la suspension , l’indemnité du fin de contrat
sera calculé comme si le contrat n’avait pas été suspendu.
En outre, il est impossible d’anticiper la rupture même pendant l’essai sauf si le salarié a
commis une faute grave qui ne peut être justifiée que par un manquement du salarié à son
devoir de loyauté ou dans le cas d’une force majeur.
56
Francis Lefebre, Memento social 2022, Edition : Francis Lefebvre. Paris 2022 : Francis Lefebvre
57
cass.soc.12-2-2002 n°00-41.222 FS-P ; RJS 5 / 02 n°558
58
cass.soc.26-9-2012 n°10-28 .100 FS-D : RJS 12 /12 n° 934
59
En vertu de l’article. 1226-20 du code de travail
23
1.2.2. Sanctions au manquement à la règle
En premier lieu, il est nul et ouvre droit à la réintégration du salarié toute rupture du CDD
prononcée en ignorant les règles de protection. Par ailleurs, dans le cas où le salarié est
60
réintégré, à la date à laquelle la rupture est intervenue, elle commence à prendre son effet et
l’employeur est dans l’obligation d’indemniser son salarié.
Quand le salarié est non déclaré inapte à l'issue des périodes de suspension, la rupture du
contrat de travail à durée déterminée par l'employeur en méconnaissance des dispositions des
règles de protection ouvre droit à une indemnité correspondant au préjudice subi. Cette
indemnité ne peut être inférieure au montant des salaires et avantages qu'il aurait reçus
jusqu'au terme de la période en cours de validité de son contrat 61. Il en va de même pour un
salarié déclaré inapte en cas de rupture par l'employeur en méconnaissance des dispositions
des règles de protection des salariés 62.
Tout d’abord, il faut souligner qu’avant de pouvoir réintégrer son poste, tout salarié victime
d’arrêt maladie doit passer par une période d’observation normalement A l’issue de laquelle,
il est obligatoire d’organiser une visite médicale de reprise dans quelques cas, ce dernier est
lié à la durée ou à la nature de l’absence. En effet, quand la visite de reprise est obligatoire,
seulement elle et elle seule a le pouvoir de mettre fin à la suspension du contrat de travail.
Ainsi, un salarié n’ayant pas passé cette examen médical et reprend son emploi bénéficie
encore de la protection qui est applicable durant la période de suspension. Le licenciement
n’est pas envisageable à son égard alors que dans le cas où ce dernier commet une faute grave
ou impossibilité de maintenir le contrat, il y a alors nullité de toutes les ruptures pour d’autres
motifs. Il part dans ce même sens quand les faits reprochés ont été commis dans une
intervalle de temps entre la fin de l’arrêt de travail et la visite de reprise il importe peu que le
licenciement ne soit prononcé qu’après la suspension du contrat 63.
60
cass.soc.12-11-1997 n°93-43 .987D : RJS 12/97 n°1358
61
En vertu du code travail L. 1226-21
62
En vertu du code de travail L. 1226-21
63
Cass. Soc. 12-3-2002 n° 99-42.934 FS-P : RJS 6/02 n°671
24
C’est juste après cette période que le salarié intègre son poste lorsque ce dernier est déclaré
capable de Récupérer son travail par le docteur, il trouve alors son poste ou dans un cas ou la
poste en question n’existe plus ou n’est plus libre, l’employer doit lui donner un emploi
identique d’une rémunération au moins équivalente. L’employeur est tenu, dans certains cas,
dès lors qu’il est informé de la fin de l’arrêt de travail, saisir le service de santé au travail afin
que le médecin du travail puisse, au cours de la visite médicale de reprise (2.1.), juger de l’état
de santé du salarié et de son aptitude à reprendre son travail. En principe, si le médecin du
travail estime que le salarié peut reprendre son travail, l’employeur doit réintégrer le salarié
(2.2) dans un emploi jugé identique.
En effet, une absence causée pour cause de maladie professionnelle impose en temps normal
d’organiser une visite médicale de reprise. C’est dans cette raisonnement que nous aurons
l’occasion d’aborder qu’elle est préalablement obligatoire, sous conditions (2.1.1) et par la
suite nous aborderons qu’elle est à la charge de l’employeur. (2.1.2)
64
En vertu de l’article L. 4622-2 du Code du travail.
65
En vertu de l’article R. 4623-1 du Code du travail
66
En vertu de l’article L.4622-3 du Code du travail.
67
En vertu de l’article R. 4624-23 du Code du travail.
25
compétent pour l’ appréciation de l’aptitude ou l’inaptitude de l’employer à reprendre son
travail68.
La visite médicale, appelé encore visite de reprise, est obligatoire quand l’absence du salarié
dépasse à 30 jours dû à une maladie ou d’un accident non professionnel. Par contre, pour le
cas du salarié atteint d’une maladie professionnelle, une visite doit se faire peu importe la
durée d’absence du salarié69. Toute de même, l’employeur n’est pas dans l’obligation de
programmer une visite médicale en cas d’absences répétitives pour raisons de santé. Il en est
du cas où le salarié a été exposé à une affection de longue durée .
À travers cette visite médicale, le médecin du travail déterminera si le salarié est inapte, apte
ou apte avec réserve , en d’autres termes proposer différentes mesures permettant d’adapter
l’emploi du salarié à son état de santé 70. Toutefois, quelle que soit l’issue de la visite
médicale, ce dernier doit obligatoirement être organisée et arrangé par l’employeur à partir du
moment même qu’il a connaissance de la fin de l’arrêt de travail du salarié.
Pour terminer, si l’arrêt de travail a duré plus de trois mois, et cela avant même que le salarié
ne reprenne le travail, une pré-reprise71 qui vise à la favorisation et à maintenir l’emploi du
salarié, est alors fait par le médecin du travail à l’initiative du médecin traitant, du médecin
conseil des organismes de sécurité sociale ou du salarié. Nonobstant, le fait de mettre en place
une visite médicale de pré-reprise ne dispense pas de la procédure de la visite médicale à
l’issue de l’arrêt de travail. En fait, c’est seulement via l’arrêt de travail que le médecin peut
évaluer l’aptitude du salarié à reprendre son travail et à formuler des préconisations au regard
de l’état de santé du salarié72.
68
Cass. Soc., 12 mai 1993 n°89-40605.
69
Article R. 4624-22 du Code du travail.
70
Article R. 4624-23 du Code du travail
71
Article R. 4624-20 du Code du travail.
72
Article R. 4624-23 du Code du travail
73
Article L.4624-20 du Code du travail
26
précèdent, la jurisprudence considère que le cas échéant, il ne remplit pas son obligation, et
crée un préjudice car il n’a pas honoré à son obligation de sécurité de résultat 74.
Ainsi, le salarié aura droit de prendre acte de la rupture de son contrat de travail.
Contrairement, dans le cas où le salarié refuse de se soumettre à la visite médicale alors que
cet acte est consécutif d’une faute qui peut être qualifiée de faute grave
En outre, le salarié peut lui aussi demander ou solliciter à l’employeur pour réaliser la visite
médicale. Bien que malgré cela, il doit obligatoirement porter à la connaissance de
l’employeur les résultats de cet examen pour que ce dernier soit opposable75.
En effet, lorsque le salarié est apte, il est tenu de reprendre le même poste qu’il occupait avant
son arrêt de travail ou dans le cas contraire, si ce dernier n’est plus disponible ou occupé par
un autre salarié, l’employeur est tenu de lui proposer une poste similaire
. En fait, il est similaire lorsqu’il n’est pas en mesure d’entrainer, par rapport au poste
précédente, une changement d’un élément qui fait l’essence même du contrat notamment la
rémunération ou la qualification.
De la sorte, la Cour de cassation ajoute même parfois que en plus du même degré de
rémunération et la même rang de qualification que l’emploi dit similaire doit fournir les
mêmes perspectives d’emploi que la poste initiale78.
74
Cass. Soc., 28 février 2006 n°05-41.555.
75
Cass. Soc., 12 décembre 2012 n° 11-30312.
76
Article L. 1226-7 du Code du travail
77
Article L. 1226-8 du Code du travail.
78
Cass. Soc., 24 mars 2010 n°09-40339.
27
De ces faits qui précèdent , dans la mesure ou l’employeur refuse et rejette le caractère
subsidiaire de l’emploi similaire , en guise d’explication offrir prioritairement l’ancien poste
du salarié et seulement à défaut de disponibilité un emploi similaire , son attitude sera
identique à un refus de réintégrer le salarié sans motif légitime79.
Par ailleurs, dans le cas où le salarié est reconnu inapte, ce dernier n’aura plus le pouvoir
d’occuper le même poste ou un poste similaire. Dans ce cas précis, l’employeur est dans le
devoir et l’obligation de lui trouver un poste adapté à son incapacité. Dans ce cas, on parlera
alors de l’obligation de reclassement80. En effet, celle-ci doit être obligatoirement mise en
application dans un délai d’un mois au maximum à partir du moment où le docteur a reconnu
l’inaptitude. DE ces faits qui précèdent, l’employeur est tenu de rechercher les emplois
disponibles, en compatibilité avec son cas, dans l’entreprise ou peut être dans le groupe
auquel l’entreprise appartient.
C’est dans ce même perspective que le salarié a le droit à la prime d’intéressement : en effet,
les périodes de suspension du contrat de travail consécutives à un accident du travail sont
identifiées comme des périodes de travail effectives 84. Enfin, il doit bénéficier du maintien du
droit à congés payés acquis antérieurement à la suspension du contrat de travail : les congés
devront être reportés après la date de reprise du travail, quelle que soit la durée de l’absence 85.
Enfin, l’indemnité temporaire d’inaptitude, indemnité spécifique, pourra être versée durant un
mois maximum au salarié dans l’attente de la décision de reclassement ou de licenciement
prise par l’employeur86. Ceux qui sont bénéficiaires sont les salariés dont la déclaration
d’inaptitude est le résultat d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle qui sont
reconnues par l’organisme de sécurité sociale ainsi que les salariés dont la déclaration
79
Cass. Soc., 25 février 1997
80
Article L. 1226-2 du Code du travail
81
Article L. 1132-1 du Code du travail.
82
Article L. 1226-8 du Code du travail.
83
Article L. 1226-7 du Code du travail
84
Article L. 3324-6 du Code du travail
85
Cass. Soc., 24 février 2009, 07-44.488
86
Article L. 433-1 al. 5 du Code de sécurité sociale
28
d’inaptitude est le résultat d’une rechute d’un accident du travail ou d’une maladie
professionnelle 87.
Toute de même, lorsqu’il s’agit de reclassement, l’employeur n’est pas dans l’obligation
quand il s’avère impossible de reclasser le salarié. Toutefois, cette impossibilité de
reclassement n’exonère pas l’employeur de mettre en applications les dispositions de l’article
L. 1226-4 du Code du travail, selon lesquelles, l’employeur est tenu de verser au salarié
déclaré inapte et qui n’a pu être reclassé ou n’a pas été licencié, à l’issue d’un délai d’un mois
et cela à compter de la date d’examen médical de reprise , le salaire qui correspond à l’emploi
que celui-ci a occupé avant la suspension de son contrat de travail 90.En outre, en cas de
démission du salarie et qu’un accident du travail intervient durant le préavis, celui-ci est
suspendu pendant la durée de l’arrêt de travail mais l’employeur ne sera pas tenu à son
échéance de réintégrer le salarié.
En revanche, lorsque l’inaptitude du salarié s’avère, aucune décision n’a porté explicitement
la solution. Ainsi, l’occasion de conclure une rupture conventionnelle semble toutefois
compromise dans la mesure où par le passé, la jurisprudence a exclu la possibilité pour les
87
Circ. DSS/SD2C n°2010-240, 1er juill. 2010.
88
Article L. 1226-9 du Code du travail
89
Cass. Soc., 13 juillet 1993 n°92-40383 ; Cass. Soc., 12 novembre 1996 n°93-44863.
90
Cass. Soc., 11 juillet 2000 n°98-45471
91
Cass. Soc., 28 mai 2014, n° 12-28.082.
29
parties de signer une rupture d’un commun accord en cas d’inaptitude 92 .Pour terminer, il faut
souligner qu’une rupture conventionnelle peut être valablement conclue en appliquant
l’article L. 1237-11 du Code du travail au cours de la période de suspension consécutive à un
accident du travail ou une maladie professionnelle93.
Nous avons mis en exergue que la maladie est une cause de suspension du contrat de travail
que ce soit maladie du droit commun ou professionnelle (Partie 1). Toutefois, notre étude ne
s’est pas encore intéressée aux autres aspect de cette suspension . Nous allons maintenant
aborder les impacts de la suspension du contrat de travail pour maladie (Partie 2).
92
Cass. Soc., 29 juin 1999, n° 97-40.426.
93
Cass. Soc., 30 septembre 2014, n° 13-16297.
30
Partie II : LES IMPACTS DE LA
SUSPENSION DU CONTRATDE
TRAVAIL POUR MALADIE
31
CHAPITRE 1. LE MAINTIEN DE CERTAINS
DROIT
32
estimation que les employées dont il y a lieu suspension de son contrat devraient être prise en
compte dans l’effectif de l’entreprise et comptabilisé pour le calcul des seuils prévus par les
articles L-1111-2 et suivants du code de travail96.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’élections professionnelles , le fait que le contrat est suspendu
n’affecte en rien l’éligibilité97 et l’appartenance à l’entreprise 98et même s’il y aurait pas de
versement de la rémunération. Concernant le transfert d’entreprise , d’après l’article L.1224-1
du code de travail, pour quelque cause que ce soit, le contrat de travail suspendu reste en
cours99.
En outre, lorsqu’il s’agit de l’ancienneté, cette dernière est également maintenue. En effet,
dans la jurisprudence , il est admis que l’ancienneté acquise par le salarié ne peut pas se faire
perdre à cause de la suspension100.Pour ce qui est du licenciement, l’article L.1234-11du code
de travail prévoit en effet que les circonstances qui entraine la suspension du contrat de
travail, en vertu soit des dispositions légales , soit d’une convention ou d’un accord collectif
de travail, soit de stipulations contractuelles , soit d’usages , ne rompent pas l’ancienneté de
l’employée qui sera appréciée pour déterminer le droit du salarié pour recevoir l’indemnité du
fait d’être licencié. Tout de même, pour déterminer la durée d’ancienneté exigible pour être
bénéficiaire de ces dispositions, la période de suspension n’est pas prise en compte.
Pour ce qui est de la prolongation, il ne sera pas possible. En fait ; le contrat de travail
suspendu n’entraine aucune prorogation de délai ou de durée. A titre d’illustration , la durée
103
de CDD ne sera pas prorogée à cause d’ une suspension .De ce fait, il ne voit pas de
prolongement de durée un employé sous CDD d’une durée de 24mois , absent pendant
3mois .
96
Soc.,6oct.2004, n°03-60.268
97
Soc.,1er déc. .1993, Bull.civ., V, n°300. ; Soc.,17mai 1995
98
Soc.,27mars1952, Bull.civ. IV, n°266
99
Soc.,8févr.1989,86-10.761, Publié
100
Soc.,30avr.1987, Bull.civ., V, n°247 ; Soc.,26sept.2002, n°01-60.708
101
Cass. Crim.,16juin 1970, Bull.crim. N°207
102
Soc.,25févr .1985, Bull.civ., V, n°124
103
En vertu de l’art L .1243-6 du code de travail Français
33
1.2. Maintien du contrat de travail et de la faculté de le rompre :
104
En vertu de l’article 272 du code de travail Marocain
34
1.2.2. Licenciement :
Contrairement à la liberté du salarié de se démissionner, le droit de l’employeur est restreint
lorsqu’il est question de rupture par licenciement et il en dépend de la nature du licenciement
ou de la cause de suspension
Par ailleurs, l’employeur qui a pris une décision de licencier son employé dont le contrat de
travail est suspendu après un accident du travail ou une maladie professionnelle est tenu de
préciser dans la lettre de licenciement, les motifs pour lequel il est impossible de maintenir le
contrat de travail107.
A titre d’illustration ,ce principe rappelle explicitement l’arrêt du 20novembre 2019 108.En
l’espèce, un salarié est engagé en qualité d’ouvrier carreleur, ce dernier se trouvait victime
d’un accident du travail. On l’a placé en arrêt de travail après cet accident du travail. Par la
suite, ce dernier a été victime de licenciement pour absence injustifiée, après ce licenciement,
il a saisi la juridiction prud’homale en nullité du licenciement. En effet, le travailleur a estimé
que le licenciement fait objet d’une nullité vu que la mention d’une faute grave ou d’une
impossibilité de maintenir son contrat de travail n’est pas inscrit. C’est sur cette base que ce
dernier a saisi le Conseil de Prud’hommes. Les juges du fond l’ont débouté de ses demandes
de nullité du licenciement. Par ailleurs, pour la Cour d’appel, la description de l’attitude du
salarié dans la lettre de licenciement était suffisant pour s’analyser qu’il s’agissait un acte
d’insubordination qui justifiait le licenciement pour faute grave prononcé pendant la période
de suspension du contrat. Mais finalement, Le Cour de cassation est en désaccord avec cette
105
En vertu de l’art L .1226-9 du Code de travail
106
(Cass. Soc. 20 décembre 2017 : n°16-17199).
107
(Cass. Soc. 17 février 2010 : n°08-45360).
108
(Cass. Soc. 20 novembre 2019 : n° 18-16715).
35
interprétation. En effet, La Haute Juridiction a considéré que les juges du fond ne est pas en
mesure de qualifier les faits reprochés fait au salarié dans la lettre de licenciement de faute
grave pourtant l’employeur ne leur avait même pas donné de qualification109.
Pour la Cour de cassation, il n’apparait nulle part que le licenciement repose sur une faute
grave dans la lettre, de ce fait, il ne repose pas sur une faute grave. Il fait donc objet de nullité.
Dans ce cas précis, l’employeur est condamné à verser les indemnités suivantes à son
employé: les indemnités de rupture qui sont : les préavis, congés payés, licenciement, etc. et
ainsi qu’ une indemnité qui ne peut pas être inférieure au salaire des 6 derniers mois 110 . Cette
décision est donc normale et se trouve conformément à la règle de fixation du cadre du litige
par la lettre de licenciement.
De ces faits qui précèdent, Le congé de maladie ne constitue généralement pas une protection
contre le licenciement, mais il peut diminuer ses avantages. L’employeur a le droit d'initier un
processus de retraite si : Les absences de longue durée ou les pannes répétées des employés
peuvent perturber considérablement les opérations. Nécessite un remplacement permanent des
employés. Lorsqu’il saisit le Tribunal du travail, l'employeur doit prouver que ces deux
conditions sont effectivement remplies au moment de l'ouverture de la procédure. De plus,
l'arrêt de travail ne doit pas respecter les manquements de sa part comme les conditions de
travail, sécurité, etc. Les motifs de licenciement seront appréciés par le juge au cas par cas, en
fonction de la durée et de la fréquence des absences et des préjudices pour l'entreprise.
Mais il faut souligner que certaines conventions collectives comportent une clause de garantie
d'emploi. Dans ce cas, un salarié absent pour cause de maladie ne peut être licencié qu'après
un certain délai. Le licenciement pour incompétence n'est autorisé que si le salarié a été
déclaré inapte et qu'un reclassement n'est pas possible. Les employeurs peuvent justifier leur
incapacité à offrir aux salariés des postes compatibles avec les recommandations de la
médecine du travail. Ou l'employé a refusé l'emploi fourni par l'employeur Or, rapportent les
médecins, continuer à travailler peut gravement mettre en danger la santé des travailleurs.
Alternativement, l'avis indique que l'état de santé du salarié empêche la réaffectation. Dans
d'autres situations, la résiliation est possible. Cela est particulièrement vrai si une action
disciplinaire est engagée avant le début du congé de maladie. Cela n'empêche pas la résiliation
pour cause de négligence. Les salariés en arrêt maladie peuvent faire l'objet de procédures de
licenciement au même titre que leurs collègues. A noter : L'employeur peut convoquer un
109
https://www.cabinet-avocats-langlet.fr/un-salarie-en-accident-du-travail-peut-etre-licencie-pour-faute-grave-
mais-la-lettre-de-licenciement-doit-preciser-le-motif/
110
(C. travx. art. L. 1226-13 et L. 1235-3-1).
36
salarié pour un entretien préalable pendant l'arrêt de travail s'il respecte l'heure de départ. Les
procédures de départ à la retraite pour raisons personnelles ou financières n'ont pas changé.
Les relations de travail amicales peuvent être résiliées pendant que les employés sont en
congé de maladie.
D’ailleurs même, le salarié dont le contrat a pris une suspension ne peut être laissé par
l’employeur de poursuivre l’exécution de sa prestation de travail et même dans le cas où il y a
absence de contrainte.
37
l’occasion de voir dans un premier temps le maintien de la loyauté (2.2.1) et par la suite les
atteintes au maintien de l’obligation(2.2.2) .
Dans cette perspective, une catégorie des manquements à l’obligation de loyauté est offerte vu
que quelques actes de déloyauté ne sont pas suffisants pour justifier des sanctions. Alors que
certains sont, à l’inverse, jugés trop important, grave et sérieux pour être laissés comme ça
seulement sans punir le salarié responsable de l’acte en question.
Beaucoup d’exemple peuvent être offertes pour une petite illustration. Dans le prolongement
de l’arrêt de la Carte postale, le fait d’exercer une activité durant un arrêt de travail causé par
la maladie ne peut pas constituer en lui-même un manquement au devoir de loyauté qui
persiste durant le temps que dure cet arrêt 115.Il est de même pour :
-les activités bénévoles qui ne peuvent être considérés comme des acte déloyaux116 ,
-l’aide occasionnelle gratuite qu’on apporte au conjoint pour l’exploitation de son fonds de
commerce117 ;
- l’exercice d’un loisir deux jours avant la reprise prévue du travail 118 ;
114
Soc., 20 févr. 2019, n° 17-18.912, Publié
115
Soc., 12 oct. 2011, n° 10-16.649, FS-P+B
116
Soc., 21 mars 2000, n° 97-44.370 ; Soc., 4 juin 2002, n° 00-40.894
117
Soc., 28 nov. 2006, n° 05-41.845
118
Soc., 26 janv. 1994, n° 92-40.090
38
–le fait pour un salarié tout acceptant une mutation imposée par l’employeur, de rechercher
dans un autre établissement de la même entreprise un emploi conforme à ses aspirations 119 ;
119
Soc., 9déc.2009, n°08-41.213
120
Soc.,2juil.1996, n°93-43.529
121
Soc., 3 déc. 2014, n° 13-24704, D
39
Il en est de même pour ses congés payés lorsque ce dernier exerce des taches similaires à celle
qu’il occupe au niveau de l’entreprise de son employeur et qui est pour le compte d’une
entreprise concurrente qui se trouve dans le même secteur d’activité et dans la même zone
géographique. En effet, il est allé à l’encontre de son obligation de loyauté par le fait de
fournir à cette entreprise à cette entreprise par ses tâches et son travail des moyens fortes de
concurrencer son employeur et l’entreprise de ce dernier122
122
Soc.,5juil 2007, n°16-15.623
123
Soc.,25juin2003, n°01-43.155 inédit
124
Soc.,18mars2003, n°01-41.343 inédit
125
https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr/publication/these1993NAN20001
40
même, la notion de suspension est unique par exemple concernant le régime juridique des
obligations suspendues. Incontestablement, toutes les origines de suspension ne sont pas
régies par les mêmes règles et donc les effets ne sont pas strictement les mêmes. Tout de
même, dans tous les cas qui existe, elle est considérée comme une solution conservatoire car
tout en privant l’acte contractuel des effets dont ce dernier est appelé à produire, elle lui
conserve la moindre de vitalité nécessaire à une exécution future. L’objectif visé est
d’accomplir correctement et de façon complet les engagements pris de part et d’autre. On peut
dire alors que la suspension des obligations contractuelles met la flexibilité en faveur du
contrat. Nous aurons l’occasion de voir la suspension des obligations du salarié (1) et par la
suite nous aborderons celle de l’employer (2).
De même, le temps qui correspond aux périodes de suspension n’est pas considéré comme du
temps effectif de travail. Le code du travail le définit comme le temps pendant lequel le salarié est à la
disposition de l’employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir exécuter librement à des
occupations personnelles. En effet, La durée du travail est appréciée via le temps effectif de travail du
salarié dans le cadre de son activité professionnelle. Ce temps de travail effectif est à distinguer du temps
de présence dans l’entreprise ou l’établissement. De ce fait, la période ou le contrat est suspendu ne
correspond pas au temps effectifs de travail vu que le salarié est à sa propre disposition. Ces dispositions
sont d’ordre public.
Communément comme le cas pour la mise à pied, que ce dernier soit disciplinaire ou
conservatoire. En termes plus claire, le salarié fait toujours parti des effectifs de l’entreprise et
conserve toujours ses droits au sein de l’entreprise notamment voter aux élections
professionnelles ou encore profiter des avantages en nature dont il a l’usage dans le cadre de
sa vie privée mais il n’aura plus à percevoir de rémunération durant ce temporaire vu que
leurs obligations respectives cessent temporairement.
126
Soc., 6 févr. 2001, n° 98-46.345, Bull.civ., V, n° 43, p. 32
127
Soc., 25 juin 2003, n° 01-43.155, inédit
41
Tout de même, il existe des exceptions. De ce fait, pour certaines catégories de congés, il y a
le maintien du temps de travail effectif : arrêt de travail suite à un accident du travail, de trajet
ou à une maladie professionnelle.
Ainsi, du fait de la suspension du contrat de travail, le travail effectif est également suspendu
sauf dans le cas par exemple d’un arrêt de travail suite à accident du travail ou maladie
professionnelle et pendant ces périodes, le salarié à l’interdiction de travailler pour un autre
employeur.
42
1.2.1. Règle : suspension de la rémunération
De sens inverse, l’employeur n’est plus tenu vis à vis de son salarié des obligations
essentielles venant du contrat de travail. En d’autres termes, ce dernier ne dispose plus de
droit de lui donner du travail à réaliser et encore moins de lui verser une rémunération. Le
salaire est le montant qu'une personne reçoit pour son travail. Le montant est précisé dans le
contrat de travail et peut être fixe ou variable. La rémunération nette correspond au montant
que le salarié perçoit effectivement. L'administrateur peut décider d'offrir des rémunérations
supplémentaires sous forme de bonus. Il y a le salaire fixe, variable. Avec une rémunération
fixe, les salariés perçoivent le même montant quelles que soient les performances de
l'entreprise ou leurs propres performances. Dans le cas d'une rémunération variable, les
salariés participent à la performance de l'entreprise ou à leur propre performance. Les postes
de vente sont généralement rémunérés avec un salaire fixe majoré d'un pourcentage de
performance. Certains postes ne sont payés qu'en pourcentage, mais ne peuvent être inférieurs
au minimum légal. Le SMIC représente le Salaire Minimum des Professionnels. Il peut être
ajusté par la législation de l'État selon diverses normes. Le SMIC représente le salaire horaire
minimum. Par exemple, un travailleur à temps partiel peut recevoir un salaire inférieur au
salaire minimum mensuel. Récompense avec bonus L'entreprise peut accorder des primes aux
employés. Ces frais peuvent être inclus dans le contrat de travail ou à la discrétion de la
direction. Si les résultats de l'entreprise ou d'un employé en particulier sont satisfaisants, cela
peut prendre la forme d'une prime de 13 mois ou d'une prime de prix. Le montant de la prime
ne doit pas nécessairement correspondre au montant du SMIC. Par ailleurs, La rémunération
totale comprend les coûts de main-d'œuvre. Les frais de personnel sont retenus par l'entreprise
et versés à divers organismes d'accueil. Le salaire net est le montant qu'un employé perçoit
réellement. Ses calculs basés sur l'impôt sur le revenu sont basés sur son salaire net. Par
ailleurs, vu que durant la suspension du contrat, le salarié n’est pas en mesure d’assurer son
contrat de travail, le versement de sa rémunération est aussi suspendu sans pour autant
occasionné la rupture du contrat de travail
128
C. séc. Soc., art. L. 321-1
129
C.trav., art. L. 1226-1
43
1.2.2. Dérogation à la règle
Par ailleurs, il y a lieu le maintien de la rémunération indépendamment de la cause
professionnelle de la maladie ou de l’accident, prévues par des dispositions conventionnelles
c’est-à-dire des dispositions propres à l’entreprise lorsqu’il est dans l’intérêt des salariés et pas
contraire à l’ordre public. De ce fait qui précède, pour la rémunération, sa maintient provient
dans la plupart des cas d’une disposition légale contraire et la charge de ce service varie et
repose entièrement soit sur l’employeur, soit sur un organisme septique.
Par ailleurs, vu que le contrat de travail est suspendu, le fondement des pouvoirs de
l’employeur est défaillant. Ainsi, il ne peut pas mettre en œuvre son pouvoir disciplinaire.
Sauf dispositions contraires, l’employeur ne peut pas avoir recours à une sanction ou à un
licenciement disciplinaire à l’occasion d’un fait commis durant la période de suspension.
44
d’une procédure. Il sera judicieux de savoir en premier lieu les comportements fautifs
justifiant de pouvoir de disciplinaire avant d’aborder la non application du pouvoir
disciplinaire durant la suspension du contrat de travail
Simple négligence : Il s'agit d'un acte considéré par l'employeur comme de la négligence et
qui ne justifie pas nécessairement la cessation immédiate de l'emploi. Mais cela peut être un
vrai motif sérieux de licenciement. Dans ce cas, le licenciement implique le versement d'une
indemnité de départ, des congés payés et le respect du droit de licenciement.
Acte illégal grave : défini comme un ou plusieurs faits causés par un employé qui sont si
graves qu'ils ne lui permettent pas de rester dans l'entreprise. Cela entraîne un roulement
immédiat du personnel. Il n'y a pas d'indemnité de départ et pas d'indemnité de départ. Les
congés payés doivent être payés lorsque les conditions sont remplies. En aucun cas, un
employeur ne peut invoquer des motifs discriminatoires ou des atteintes à la liberté
individuelle pour sanctionner des salariés. De même, les sanctions discriminatoires fondées
sur l'origine, la moralité, les antécédents matrimoniaux, etc. des employés sont interdites 131.
Négligence grave : il s'agit d'une négligence particulièrement grave d'un employé qui a
l'intention de nuire à l'entreprise ou à l'employeur. Comme la négligence grave, la négligence
grave entraîne le retrait de l'indemnité de départ et le licenciement des employés. Si les
conditions sont remplies, une indemnité de vacances est demandée. Des mesures
disciplinaires doivent être appliquées s'il y a une activité illégale en plus des lacunes
techniques. Punir Les sanctions sont un moyen autre que le commentaire verbal et peuvent
130
. En vertu du Code du travail Article L.13311
131
En vertu Code du travail, article L, article 11321
45
avoir un impact immédiat ou non immédiat sur la présence d'un travailleur dans l'entreprise,
son poste, sa carrière ou sa rémunération. Code du travail Article L.13311. Si les sanctions
doivent être proportionnelles à la négligence commise, cette décision est à la discrétion de
l'employeur. Pour cette raison, il dispose d'un large éventail de sanctions.
• Réprimande ou avertissement.
• mutation ;
• Rétrogradé.
A noter : Les amendes et autres amendes sont strictement interdites, même celles prévues par
le contrat de travail 132. Le non-respect de cette interdiction entraînera une amende de 3750 €,
ou 18750 € si l'employeur est une entreprise 133.
132
Code du travail, article L. 13312
133
Code du travail, article L. 13341
46
seules sont prises en compte les fautes dont l'antériorité n'excède pas les trois années
précédant la nouvelle faute. Article L. 13325 du Code du travail. Procédure applicable à la
sanction lourde Lorsque la sanction risque d'affecter la présence du salarié dans l'entreprise, sa
fonction, sa carrière ou sa rémunération, l'employeur est tenu de le convoquer à un entretien
préalable. Code du travail Article L.13322. Convoquer L'employeur convoque directement le
salarié à un entretien par courrier recommandé ou récépissé. La convocation doit indiquer le
motif, la date, l'heure et le lieu de l'audience. La notification doit également indiquer que le
salarié a la possibilité de se faire assister par une personne appartenant à l'entreprise de son
choix. Article R13321 du Code du travail. Remarque : Les invitations concernant la
possibilité de faire appel à un conseiller externe pour assister un employé lors d'un entretien
ne s'appliquent pas aux mesures disciplinaires, sauf si un licenciement est envisagé. La loi ne
prévoit pas de délai entre la citation à comparaître et la date de l'entretien. Dans ce cas, il est
conseillé de prévoir un délai raisonnable (par exemple, 3 à 5 jours) pour que l'employé se
prépare à la soutenance. Cependant, cette procédure envisage un licenciement, le délai de 5
jours ouvrables, prévu à l'article L. 1232-2 du Code de travail, doit s'appliquer.
47
de salaire pour le travailleur. Remarque : La durée des mesures disciplinaires ne peut excéder
la durée prévue au règlement intérieur. Interview Le but de l'entretien est d'expliquer le motif
des sanctions et d'obtenir une explication de la part du salarié. Cependant, les employés ne
sont pas obligés d'assister à l'entretien. Son absence n'empêche pas le bon déroulement de la
procédure. Avis de pénalité Les sanctions peuvent intervenir dans un délai de 2 jours ouvrés
ou plus et 1 mois à compter de la date fixée pour l'entretien. Code du travail Article L.13322.
Cette notification peut être faite par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre
contre décharge. Article R. 13322 du Code du travail. Les faits fautifs ne peuvent être
sanctionnés deux fois. Ainsi, l'employeur qui a sanctionné le salarié par une mise à pied de
trois jours par exemple ne peut ensuite envisager de le licencier pour les mêmes faits. A
noter : L'employeur qui envisage de licencier un délégué du personnel dans le cadre d'une
mesure disciplinaire entendra les membres du Conseil Social et Patronal, puis demandera
l'accord préalable de l'Inspecteur du Travail. En revanche, si le licenciement concerne un
délégué syndical, il n'y a pas de consultation par le conseil social.
134
(Soc., 16 juin 1998, n° 96-41.558, Bull.civ. n° 323, p. 246)
48
se trouvait en ce moment en période de suspension de son contrat de travail. De ce fait qui
précède , les faits qui lui étaient reprochés ne constituaient pas un manquement aux
obligations résultant du contrat de travail du moment qu’il n’était pas remarqué que le salarié
avait commis un acte de déloyauté135. De ce fait, l’employeur n’est pas en mesure et n’a pas le
droit d’exercer son autorité sur le salarié pendant les périodes de suspension, sauf dispositions
contraires.
Le délai de prescription de 2 mois qui est nécessaire pour l’engagement d’ une procédure
disciplinaire n’est ni en suspension ni en interruption durant la période de suspension du
contrat de travail 136. De ce fait, l’employeur en cas de constatation d’une faute pendant l’arrêt
maladie du salarié est contraint d’engager la procédure disciplinaire avant son retour. Enfin ,
le licenciement d’un employé qui n’a pu se rendre à l’entretien préalable n’est pas irrégulier,
l’employeur n’étant pas obligé de faire droit à sa demande d’une nouvelle convocation 137. En
termes plus claire, le Code du travail a ouvert certaines circonstances pour appliquer le
pouvoir disciplinaire de l’employer.
135
(Soc., 12 oct. 2011, n° 10-16.649 ; Bull.civ. 2011, V, n° 231).
136
Soc., 17 janv. 1996, n° 92-42.031 ; Soc., 9 oct. 2001, n° 99-41.217
137
(Soc., 25 nov. 1992, n° 89-42.186 ; Soc., 26 mai 2004, n° 02-40.681)
49
2.2.1. Contrôles par les organismes sociaux
Si l’organisme de sécurité sociale CPAM ou MSA pour la France, CNSS pour le cas du
Maroc est tenu de verser des allocations pendant que le salarié est en arrêt de travail, il peut
prendre l'initiative de mener l'examen. Il s'agit de vérifier si le salarié est chez lui pendant le
couvre-feu c’est le contrôle officiel et si son état de santé justifie l'arrêt de travail ordonné :
c’est le contrôle médical. Ces vérifications peuvent être effectuées sur un site ou un fichier.
Dans ce dernier cas, l’organisme demandera des justificatifs complémentaires.
Les bilans de santé sont effectués par le personnel médical des institutions d'assurance sociale.
S'il pense que votre suspension de travail est injustifiée, vous en serez immédiatement
informé. Le coroner informera également votre thérapeute. Vous pouvez faire appel de cette
décision dans les mêmes conditions que celles applicables aux contrôles de gestion. La
CPAM ou la MSA vous confirmera la date de réintégration et vous notifiera par courrier que
l'indemnité a été versée. Si vous êtes disqualifié ou recevez une compensation disqualifiée
(notamment frauduleuse), ces organismes peuvent vous demander de rembourser le montant
que vous avez reçu à tort (accidentellement). Une copie de cette lettre sera envoyée à votre
employeur. L'employeur peut également cesser de verser les prestations. Les employeurs
peuvent demander un chèque de sécurité sociale.138
138
En vertu du Code de la sécurité sociale : articles L315-1 à L315-3
50
l'appartement pendant les périodes où il n’est pas autorisé à rester à la maison, et si son état de
santé justifie la suspension des travaux commandés. Si le médecin ne réalise pas le test en
raison de son absence ou si le test est refusé, son employeur peut mettre fin au versement
d'une indemnité complémentaire. Le médecin préviendra par écrit la CPAM ou la MSA dans
les 48 heures. L'administration de la sécurité sociale peut arrêter le paiement de l'indemnité
journalière ,l'employeur sera informé de la fin du paiement Ou faites faire un nouveau test à l’
employeur avec un médecin Si le salarié n'est pas d'accord avec les conclusions du médecin,
il doit demander l'avis d'un expert judiciaire près du Tribunal du travail .139
139
En vertu du Code du travail : articles L1226-1 et L1226-1-1
51
CONCLUSION
Au cours de cette étude, nous avons pu comprendre maladie est un aléa quasiment inévitable
pouvant affecter la relation du travail dès son origine. En effet, dans certains cas, l’employer
peut se trouver dans un cas où il ne peut plus durant quelque moment exécuter ses prestations
de travail. C’est justement dans ce cas précis que la suspension de l’exécution du contrat de
travail intervient lorsqu’il n’est pas possible pour une des parties au contrat d’exécuter une
des obligations essentielles au contrat de travail, à savoir le fait d’exercer sa fonction ou de
payer la rémunération. Ceci étant dit, la suspension de l’exécution d’une obligation au contrat
de travail n’atteint pas le contrat, dont l’existence est maintenue140.De nombreux cas mène à
cette suspension , pour notre cas en particulier c’est du surtout à l’incapacité de travailler dû
aux maladies du droit commun ou aux maladies professionnelles. Ainsi, il y a opposition entre
les droits fondamentaux du travailleur avec l'objectif économique de l'entreprise dû aux
confrontations de ces intérêts proprement parlés contradictoire, le législateur, le juge et les
partenaires sociaux ont réunis leurs efforts dans un seul but d'atténuer l'influence de la
maladie sur l'emploi. L'interdiction des discriminations qui se fondent sur l'état de santé et la
suspension du contrat de travail ayant pour but de limiter les attitudes de rejet susceptibles de
concerner le salarié. Mais il est important de souligner que l'entreprise n'est pas forcement
responsable de cette situation, elle a aussi ses intérêts fondamentaux devant également être
préservés pour assurer la continuité de ses activités. De ce fait qui précède, le législateur a
essayé de voir un juste milieu pour que l’un comme l’autre soient gagnant. Mais surtout
d’essayer de protéger au maximum le salarié vu que ce dernier est très vulnérable.
Ainsi, pour ce qui est de la maladie du droit commun, il a été bien encadré. Le salarié
bénéficie dans ce cas de figure des indemnités journalières de maladie dans le versement est
assuré par la sécurité sociale après un délai de carence de 3jours mais encore des indemnités
complémentaires versées par l’employeur lorsque l’intéressé a réuni les conditions nécessaires
à savoir l’ancienneté, le certificat médical, la prise en charge de la sécurité sociale. Par
ailleurs, ce dernier est aussi tenu de quelques obligations vis-à-vis de son employeur
notamment des obligations de faire et de ne pas faire.
En effet, il tenu d’avertir son employeur quant à son manquement à sa présence. Bien sûr, un
avertissement ne suffit pas, ce dernier doit par la suite joindre un certificat médical à son
140
A.-V. Michaux, Eléments de droit du travail, Bruxelles, Larcier, 2010, pp. 275 et suivantes.
52
employeur à titre de justification pour éviter le risque de licenciement. Par ailleurs, il est tenu
de l’obligation de ne pas faire, il ne doit pas travailler durant le temps que court la suspension
de son contrat mais aussi de ne pas sortir de son domicile, ce dernier est cas par cas et dépend
de la diagnostique du médecin traitant.
Pour ce qui est le cas de la maladie professionnelle, le salarié bénéficie des protections les
plus sûr en la matière que le contrat soit CDD ou bien CDI. En effet, l’employeur n’a pas le
droit de licencier la victime d’une maladie professionnelle pendant le temps que dure cette
suspension sauf dans les cas où le travailleur a commis une faute grave en abusant la
protection dont on lui a accordé ou il est dans l’impossibilité de de maintenir son poste pour
un motif diffèrent de sa maladie et donc son remplacement est définitivement indispensable
141
.A défaut de ces cas précités , le licenciement fait l’objet de nullité et la réintégration du
salarié est dû après un examen médical auprès d’un médecin du travail.142 En effet , c’est lui
l’interface entre la santé et le travail et c’est à sa charge de déterminer alors si l’intéressé a la
capacité pour la fourniture de la prestation du travail attendue de sa part. De ces faits qui
précèdent, les conséquences de sa décision ne sont pas objets de neutralité. Un avis d'aptitude
permet au salarié la réintégration dans l'emploi qu'il exerçait alors que son incapacité
emporte des conséquences majeures. Il n’est plus en mesure d’occuper son poste. Dans le
meilleur des cas, il est reclassé mais à défaut de reclassement, son licenciement sera prononcé.
C’est dans cette perspective que la protection du salarié est assuré mais cette protection n’est
pas absolue et dans quelque cas que nous avons vu elle n’opère plus.
Par ailleurs, nous avons pu comprendre que du fait de la suspension du contrat de travail,
quelques droits sont quand même maintenus pour protéger les deux parties. Ainsi, le salarié
maintient sa présence et son droit des mandats dans le cadre de la relation de travail et encore
son droit de démissionner, et l’employeur de licencier même si ce droit est très restreint dans
ce cadre. Il y a lieu aussi de maintenir les dispositions légales notamment en ce qui concerne
celle qui vient du code de la sécurité sociale et celle issues du contrat de travail concernant
spécialement la loyauté, qui est une obligation à la charge du salarié de ne pas porter atteintes
au bon fonctionnement de l’entreprise ni devenir sa concurrence.
En revanche, cette protection n’est pas absolue, elle présente des limites même si le
législateur a tendu voulu protégé les salariés. En effet, vu la suspension des obligations
légales du contrat notamment les taches de l’employé concernant son travail effectif et les
141
Jean-Philippe, Tricoit. Droit de travail. Edition : Marketing S. A. Paris 2020
142
C.trav., art.L.4624.2-3 et R.4624-31
53
taches objets de sa rémunération, l’employeur est aussi dégagé de sa responsabilité durant la
suspension alors et il n’est pas tenu en cas générale de rémunérer le salarié mais il trouve
aussi son pouvoir suspendu notamment l’exercice de son pouvoir disciplinaire mais encore les
contrôles par les organismes de sécurité social.
De ces faits qui précèdent, nous avons pu comprendre que la maladie est une cause de
suspension du contrat de travail que ce soit CDI ou CDD alors que ce dernier assure une
mesure de protection du salarié face à leur vulnérabilité et pour ne pas être victime de
licenciement abusif durant cette période. Mais malgré toutes ses protections prise par le
législateur, cette protection n’est pas absolue et présente quand même des limites pour que le
salarié aussi n’en abuse pas trop vu que ce n’est pas seulement son intérêt qu’il faut prioriser
mais aussi celle de l’entreprise pour sa continuité.
BIBLIOGRAPHIE :
OUVRAGES :
-Jean-Philippe, Tricoit. Droit de travail. Edition : Marketing S. A. Paris 2020
54
-Francis Lefebre, Memento social 2022, Edition : Francis Lefebvre. Paris 2022 : Francis
Lefebvre
- Rondet Nicolas. 2020.Le droit du travail en schéma. Edition : Marketing S.A Paris
2020
WEBOGRAPHIE :
SITE INTERNET :
- https://www.village-justice.com (Date de dernière consultation 5juin 2022)
-https://www.cnss.ma
(Date de dernière consultation 5juin 2022)
-ARTICLE
Cass. Soc., 12 décembre 2012 n° 11-30312.
Cass. Soc., 24 février 2009, 07-44.488
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Cass. Soc., 28 mai 2014, n° 12-28.082.
Cass. Soc .29-11-2019 n°18-16 ;715 FS-D : RJS 2 /20 n° 80
Soc., 12 oct. 2011, n° 10-16.649 ; Bull.civ. 2011, V, n° 231
Soc., 20 févr. 2019, n° 17-18.912, Publié
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Cass. Soc. 20 novembre 2019 : n° 18-16715
Cass. Soc. 20-2-2019 n°17-18.912 FS-PB : RJS 5/19 n° 279 ; 3-2021 n° 18-25 .129 F-
D : RJS 4/21 n°201)
Cass. Soc .29-11-2019 n°18-16 ;715 FS-D : RJS 2 /20 n° 80
-LOI
Dahir portant loi n° 1-72-184 du 15 relatif au régime de sécurité sociale
DECRET
-DECRET
n° 2-72-541 du 23 kaada 1392 (18 juillet 2005) relatif aux prestations servies par la Caisse
nationale de sécurité sociale
CODE
-CODE DE TRAVAIL MAROCAIN
Dédicace :.................................................................................................................................
56
REMERCIEMENTS...............................................................................................................
SOMMAIRE............................................................................................................................
INTRODUCTION.................................................................................................................1
57
2.2.1.1. Les types de sorties............................................................................................15
58
1.2. Maintien du contrat de travail et de la faculté de le rompre :.............................34
59
2.1.2. Non application du pouvoir disciplinaire durant la suspension du contrat de
travail 49
CONCLUSION....................................................................................................................53
BIBLIOGRAPHIE :............................................................................................................56
60