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2016 05 GuideCEREMARenf
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Co llection 1 Références
Ce guide méthodologique, rédigé par l'Institut Des Routes, des Rues et des Infrastructures de Mobilité
(IDRRIM), est édité par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité
et l'aménagement (Cerema), dans le cadre d'une convention partenariale.
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InstllA Des~deslUse\œs~ptU'IaMotü
Téléphone: 33 (0)1 44 133287 - Télécopie: 33 (0)1 42258999
mél: idrrim@idrrim.com - internet: www.idrrim.com
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Ce guide méthodolog iqu e sur le diagnostic et la conception des renforcements de chaussées a été réa li sé par un groupe
de travai l constitu é de représentan ts du Résea u Scientifique et Tec hniqu e et de l' Uni on des Syndicats de l' Industrie
Routière fran ça ise.
Il a été rédig é sous la coordination de Rolf Kobisch puis de Hugues Odéon, par,
Pascal Bauer, Emmanuel Delavai, Lydie Deloffre, Lionel Grin, Anthony Guenanen, Yann Lefeuvre, Stéphane Ollier,
Stéphanie Périgois, Hai Pham Doan.
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4 Diagnostic et conception des renforcements de (haussées
Un Guide technique dénommé Dimensionnement des renforcements de chaussées souples a été publié par la Direction
des Routes en jui n 1978. Destiné, comme son nom l'indique, aux seules chaussées souples de l'époque, il proposait
des solutions de renforcement sous forme de tableaux d'épaisseurs pré-calculées, en fonction de la structure en place,
et des va leurs de trafic et de déflexion mesurée su r la chaussée. Il incluait également une démarche de vérification
au gel/dégel de la structure renforcée. Une mise à jour partiell e de ce document fut publ iée dix ans plus tard.
La publication de ce premier document était alors destinée à la remise en état des routes du réseau routier national
de l'époque, dans le cadre d'une pol itique importante appelée « Renforcements coordonnés» qui s'est étendue du début
des années 70 à la fi n des années 80. Le choix de la forme catalogue présentait l'avantage d'une homogénéité des solu ti ons
mises en œuvre, avec une ingénierie d'étude à la fois simple et sécurisée.
Au début des années 1990, un groupe d'experts rout iers du Réseau Scientifique et Technique développa un outil logiciel
capital isant l'ensemble des connaissances acquises au cours des 20 années passées sur ces renforcements coordonnés.
Ainsi parut Erasmus. Le choix, adopté alors, fut celui d'un logiciel-expert, établissant dans un premier temps un diagnostic
tenant compte de la fatigue structurel le, de la fissurati on thermique, du comportement lors des cycles gel/dégel, du fluage
des couches bitumineuses et déterminant dans un second temps une ou plusieurs solutions de réhabilitation possibles
en fonct ion des hypothèses fi xées par la maîtrise d'ouvrage, et introduites dans le logiciel par l'opérateur. Mais celui-ci
n'a pas prise sur la méthode de calcul, et dans le cas où Erasmus propose plusieurs solutions au problème posé, seule une
expérience avérée permet de choisi r la sol uti on adap tée. D'abord développé pour les chaussées souples et bitumineuses,
puis semi-rigides, Erasmus fait toujours l'objet d'actual isations périodiques.
Parallèlement à Erasmus, les laboratoires des Ponts et Chaussées appliquaient une méthode similaire à cel le adoptée
par Erasmus, reposan t sur un calcul de structure mené pas à pas avec Alizé. L'application de cette méthode de calcul nécessitait
une solide pratique, aucun écrit ne décrivant précisément la démarche. Pour autant, même si des disparités se faisaient jour
d'un laboratoire à l'autre, la transmission par compagnonnage au sein des équipes garantissait la fiabilité des solutions retenues.
Depuis cette époque, plusieurs facteurs ont évolué. Sur le plan ingénierie, un effort important a été fait depuis le milieu
des années 90 pour diffuser la méthode française de dimensionne ment des chaussées neuves. Un guide a été publ ié
en 1994, une norm e française est parue en 2011. Nombre de techniciens du domaine, tan t public que privé, se sont form és
et constituent aujourd'hui une communauté technique compétente en dimensionnement, maîtrisant méthode et outil
de calcul.
le réseau routie r français, reconstruit et étendu depuis une quarantaine d'années conformément à la méthode française,
vieil lit. Les chaussées ayan t bénéficié des renforcements coordonnés, réalisés de 1970 à 1990 environ, atteig nent la fin
de leur durée de dimensionnement, et peuvent alors nécessiter des travaux lourds de réhabilitation. Ceci vaut pour tous
les résea ux: nati onal, départementaux et communaux.
De nombreux experts du Réseau Scientifique et Technique qui, des années 70 aux années 2000, ont développé la technique
rout ière française, tant pour les chaussées neuves que pour leur réhabi litation, ont aujourd'hui pri s leur retraite. Leur savoir
ne pouvait plus être capitalisé sous forme de catalogue ou de logiciel présentant des solutions optimales, mais figées.
Il fallait, avant leur départ, collecter ce savoi r sous forme d'une méthodologie, dont les principes sont par nature plus
vivants que leurs appl ications.
le renouvellement des personnels et le changement des acteurs ont rendu nécessaire d'expl iciter une méthodologie pour
laquel le une transmission orale par compagnonnage n'est plus adaptée. Par aill eurs, les travaux réalisés et l'expérience
acquise permettent de décrire une méthode dans laquel le la part d'empirisme et d'expertise reste déterminante.
Préfa ce 5
Ces différentes raison s ont condu it à la rédac ti on d' un guide décrivant la méth odologie à mettre en œuvre pour
défi nir la solution de réhabilitation d'une chaussée dégradée, reposant sur les mêmes principes que ceux adoptés par
la méthod e française de dimensionnement des chaussées neuves.
l e prése nt gui de est le fru it de ce trava il im portant, commencé par les experts ch aussées aya nt participé au x renforcements
coordonnés des an nées 70-80, et termin é par leurs hériti ers.
l a méthod e proposée comporte, comme pour les chaussées neuves, une phase calcul mécanique et une phase vérification
au gel/dégel. Elle suggère également de quelle manière doit être auscultée la chaussée dégradée, afin de poser un
diagnosti c sûr et de modéliser la chaussée existante de fa çon optimale. Il convient de noter que les moyens et méthod es
d'auscultation sont suscepti bles d'évoluer avec l'apparition de nouve lles technologies. Sans remettre en cause entièrement
la méth odologie, certains points décrits pourraient évoluer dans les prochaines années.
Enfin l'a pplica ti on de ce guide ne peut se faire que par des personnes averti es, aya nt suivi une formation adaptée.
Et bien que ce tte méthod e so it le fruit d' une longue expéri ence, da ns l'état actu el des connaissances, il es t im possibl e
de garantir la pertin ence de la méthode pour tous les cas de figure. Aussi, nous vous invitons à nous fa ire part de vos
remarques ou suggestions ainsi que des difficultés d'application que vous pourriez rencontrer (les adresser, SVp, au Cerema-
Infrastru ctures de Transports et Matériaux). Une vers ion amendée de ce guide serait alors établie si le besoin s'en faisait jour.
Pascal Rossigny
Chef du Centre de la sécu ri té, de l'enviro nnement et du patri moine
(erema . Infrastructures de Transports et Matériaux
Président du Comité Méthodologie de l'In stitut des Routes,
des Rues et des Infrastructures pour la Mobili té
Préface 5
Avant-Propos 13
Chapitre 1 - Fondement de la méthode 17
1- Principaux modes de fonctionnement et de dégradation des chaussées 19
1.1- Les chaussées souples 19
1.2 - Les chaussées bitumineuses 20
1.3 - Les chaussées semi -ri gides ou à ass ise traitée aux lia nts hyd rauli ques 21
1.4 - Les chaussées à stru cture mixte 22
1.5 - Les structures inverses 23
2 - Facteurs influant sur les dégradations 25
2.1 - Facteurs extérieurs 25
2.2 - Facteurs liés à la structure 26
2.3 - Facteurs liés aux matériaux 27
Sommaife
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4 - Phase 3 - Investigations complémentaires sur les sections témoins 55
4.1 - Mesures de rayons de courbure su r zones témo ins 55
4.2 - Mesures de déflexion sur fi ssures transversales 55
4.3 - Sondages 55
4.4 - Carottages 56
4.5 - Essais d'ovalisation 58
5 - Synthèse des différentes données 59
5.1 - Exemple de schéma itinéraire pour cha ussée souple 60
5.2 - Exemple de schéma itinéraire pour chaussée bitumineuse 61
5.3 - Exemple de schéma itinéra ire pour structure à assise traitée aux li ants hydrauliques 62
5.4 - Exemp le de schéma itinéraire pour structure mixte 63
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Diagnostic el conception des renforcements de chaussées
6 - les chaussées mixtes 108
6.1 - Pathologies types des chaussées mixtes 108
6.2 - Découpage en zones homogènes 109
6.3 - Définition des sections témoins 110
6.4 - Modélisation des sections témoins 112
6.5 - Calcu l de l'endommagement 113
6.6 - Cohérence entre le diagnostic et l'endomm agement ca lcu lé 115
7 -les chaussées à structure inverse 116
7.1 - Pathologies des chaussées à structure inverse 116
7.2 - Découpage en zones homogènes 116
7.3 - Définition des sections témoins 118
7.4- Modélisation des sections témoins 120
7.5-Calcu l de l'endommagement 122
7.6-Cohérence entre le diagnostic et l'endommagement calculé 123
7.7-Synthèse du diagnostic 123
8 - Pathologies autres que structurelles 124
8.1 - Orniérage des couches bitumineuses 124
8.2 - Dégradation s des couches de surface de type arrachement 126
8.3 - Défauts de conception et de réalisation les plu s fréquents 127
Sommaire 9
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6 - Renforcement des structures mixtes 165
6.1 - Pathologie 1 : matériau sain, fissures dégradées 165
6.2 - Pathologie 2 : interface MB/MTLH dégradée 169
6.3 - Pathologie 3 : MTLH dégradé 172
7 - Renforcement des chaussées à structures inverses 176
7.1-Cas des rechargements 176
7.2 - Cas des décaissements 177
7.3 - Cas des retraitements 180
7.4-Sol ution d'attente 180
8 - Vérification au gel! dégel des renforcements 181
8. 1-Principe 181
8.2 - choix de l' hiver de référence 181
8.3 - Détermination de l'indi ce de gel adm issible lA 181
8.4-Ca lcu l d'une barrière de dégel pour chaussée soupl e 185
9 - Avantages et inconvénients des différentes solutions 187
9.1- Réhabilitation ou remise en état d'une chaussée ayant sensiblement évolué
au-delà des se uil s admissibles 187
9.2 - Entretien des caractéristiques de surface sur une cha ussée ayant moyennement évol ué 192
9.3 - Performances et coûts des di fféren tes tech niques 198
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10 Diagnostic et conception des renforcements de chaussées
Annexes 219
1- Glossaire 221
2 - Normes 225
3 - Bibliographie 230
4 - Application du rayon de courbure aux chaussées à assise traitée
aux liants hydrauliques 234
5 - Sondages 238
6 - Carottages 243
7 - Caractéristiques mécaniques des matériaux de référence 251
8 - Exemple de grille de définitions des spécifications du maître d'ouvrage 255
9 - Valeurs indicatives de déflexion maximale admissible par type de structure 257
Sommaire 11
iL.
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le présent guide a pour objectif de proposer une méthodologie d'auscultation de la chaussée, d'analyse des données
recuei ll ies et de calcul de solutions techniqu es visant à réhabilite r les structures de chaussées routières dégradées. Il propose
également des dispositions constru cti ves complémen taires, garantissant la pérennité de la chaussée ai nsi ré habilitée.
(1) Dans l'attente de 1o réalisation des trovaux de réhabilitation, une solution d'entretien légere peut être envisagée ofin de restaurer l'imperméabilité de
la surface pour limiter l'évolution de la dégradation de la chaussée (pontage des fissures, E5U, emplois partiels). On s'attachera également 0 vérifier
l'efficocité des dispositifs d'assainissement (drains, fossés, exutoires).
Avant-propos
-
13
1.3· Fondement de la méthode
la méthod e s'appuie sur:
un e connaissance et une bonne définition des objectifs du gestionnaire (les valeurs de durée de service, de CAM, de
ri sques figurant dans ce document sont cel les reten ues à ce jour par l'État pour son réseau ro uti er i d'autres valeurs
peuvent être adoptées: changemen t de stratégies, réseaux différents) ;
la con naissance du fonctionnement et de l'évolution des types de structures dans leur environnement ;
une éva luation de la qualité résiduelle des structures;
une carac téri sation des matériaux utilisables pour le renforcement ou l'entretien des structures (caractéristiques
mécaniques, règles et conditions d'emploi. .. );
des règles de conception et dimensionnement des solutions de renforcement ou d'entretien.
Concernant leurs évolutions sont détaillés les facteurs les plus influants, comme le trafi c, les conditions climatiques,
les matériaux (aléas il la fabrication et il la mise en oeuvre), les interfaces entre couches et les conceptions géométriques
des struc tures.
Noto:
Pour faci liter l'écriture et la lecture de ce guide, les matériaux bitumineux sont désignés par les termes et abréviations
usuelles en cours au moment de la rédaction, et non pas par leur appellation officiell e telle que définie dans les normes
européennes NF EN 13108-1 il 9. Ainsi:
un ES 10 roui 35/50 P" sera désigné ci-après par l' appellation SS5G1 ;
un EB 14 assise 35/50 P lO S min9000 E6090 sera désigné ci-après pa r l'appellation GB3.
--
Synoptique de la démarche de renforcement de chaussées
Itinéraire d'étude
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c,'0{j.'l' 1 1 1 : 5;<:ions témoin; :: 1 1
Section témoin
caractérisée
Exploitation et
interprétation de
"1 Coupe type de la structure
représentative de la section
l'auscultation témoin,
6"O~(,
calcul de l'endommagement
~\~
Objectif 4: Modéliser
en zones homogènes
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Matéri au 1
Matériau i
Ëpaisseur 1, Module 1
Co ndition d'interface 1
Épaisseur i, Module i
Condition d'interface i
Calculs,
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Politique du MO
~,6'l' Cahier des charges,
(,O~ Techniques
Avant-propos 15 1
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Principaux modes
de fonctionnement et
de dégradation des (haussées
l es chaussées communément renco ntrées en France peuvent être cl assées en six ca tégories en foncti on de la stru cture qui
les constitue. Elles sont communément dénommées [7] :
chaussée souple;
chaussée bitumineuse;
ch aussée semi -rigide (ou à assise traitée aux li ants hydrauliques) ;
chaussée rigide (ou en béton);
chaussée mixte ;
chaussée inverse.
Nota:
les modes de fonctionnement et de dégradation décrits ci-après sont ceux de chaussées construites suivant les règles
de l'art (sans défauts notoires à la construction);
l'expression « sol support » utilisée dans ce gu ide désigne la ou les couches sur lesquelles re posent les assises de
chaussée. Il peut s'agir selon le cas du sol naturel seul ou de l'ensemble sol + couche de forme.
l a faible rig idité de la couche granulaire, conditionnée par sa nature et son épaisseur, a pour effet de rendre ces chaussées
particuli èrement sensibles au x variati ons d'état hydrique des matéri aux non traités et des sols supports.
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1.1.2 -Mode d'endommagement
Les efforts verticaux transm is aux matéri aux non traités et au sol support sont re lativem ent élevés, ce qui a pour effet de
générer le développemen t de déformations plastiques au sein des couches non liées (sol, couches granulaires) et d'entraîner
l'apparition de déformations permanentes en surface (orniérage à grand rayon, fl aches et affaissements); ces déformations
croissent avec le cumul du trafic. Les efforts répétés de tracti on-fl exion à la base de la couverture bitumineuse entraînent
une fat igue de cel le-ci, qui se traduit en surfa ce par l'apparition de fissuration longitudinale évoluant rapidement vers un
faïençage à mailles fines.
Le comportement de ces chaussées reposant essentiellement sur la capacité portante des couches non traitées (sol et
matériaux granulaires), tout accroissement de la teneur en eau de ces matériau x fragilise la structure. L'eau peut venir de
fossés mal entretenus, de bas-côtés perméables, du sol lui-même (remontée de nappe, chaussée en déblai ou en profil
mixte) ou de la surface devenue perméable.
La possibilité pour les eaux superficielles de s'infi ltrer dans les fissures de la couche de surface (et conséquemment dans
l'assise) provoque une accélération des dégradations: épaufrures aux lèvres des fissures avec départ de matériaux,
augmentation de l'a mplitude des déformations, puis apparition de nids-de-pou le.
Tant que les interfaces entre les différentes couches restent collées, les efforts maximaux de traction se produisent à la
base de la couche la plus profonde. Si les couches sont décoll ées, chacune d'ell es se trouve so llicitée en traction, avec une
amplitude de sollicitation plus grande, et peut se rompre par fatigue. La qualité des interfa ces a donc une grande incidence
sur le comportement de ces chaussées.
• Sol support
Figure 2 . Fonctionnement d'une structure bitumineuse épaisse
I- V-
orn iérage par déformation permanente du sol support peu fréquent: les efforts verticaux transmis au support sont
généra lement suffisam ment faibles pour ne pas entraîner de sollicitations excessives du sol à l'origine de déformations
permanentes avant l'endommagement par fatigue des couches bitumineuses liées (sauf cas exceptionnels te ls qu'une
circulati on intense après un hiver très rigoureux ou un défaut d'exécution par exemple);
à plus long term e, appariti on de fi ssures longitudi nales par fatigue da ns les bandes de roulement: les efforts répétés de
tra ction-flexion à la base de ['assise bitumineuse entraînent une dégradation par fatigue de celle-ci, se traduisant par
l'apparition d'une fissuration remo ntant peu à peu du fond de la structure jusqu'à affecter la couche de roulement. la
fissuration longitudi nale observée dès lors en surface évolue vers du faïençage dont la dimension des mailles se réduit
peu à peu, cette transform ation s'amorçant dans les zones les plus fa ibles (qualité de portance du support, caractéristiques
du matériau lié, zone de décollement entre couches) ;
fissurati on long itudinale dans les bandes de roulement: el le peut aussi apparaître en progressant du haut vers le bas
des couches bitumineuses.
L'assise traitée subit des contra intes de traction-flexion qui s'avèrent déterminantes pour le dimensionnement de ce type
de chaussée.
Tant que l'interface entre la couche de base et la couche de fondation est collée, la contrain te maximale de traction est
observée à la base de la couche de fo ndation. Si cette interface est décollée ou glissante, ce qui arrive pour la majorité des
structures constru ites avec des lian ts hydrauliques à prise" rapi de» (ciment, liant routier, laiti er prébroyé), les couches
travaillent toutes deux en traction à leur base. La qualité des interfaces a donc une grande incidence sur le comportement
de ces chaussées (figure 3).
Les assises traitées aux liants hydrauliques son t suje ttes aux retraits de prise et thermique qui provoquent une fissurati on
transversale remo ntant rapidement au travers de la couche de roulement (de l'ordre du centimètre par an), selon un
espacement assez régu lier (entre 5 et 15 ml.
Suiva nt les varia tion s th ermiques, l'ouverture de la fissuration évolue de quelques dixièmes de millimètre à quelques
millimètres, entraîn an t des cond itions d'engrènement variabl es.
Matériaux bitumineux
(6à18cm)
Matériaux traités
aux liants hydrauliques
(20 à SO cm)
~
1.3.2 - Mode d'endommagement
Au droit des fissures transversa les de retrait,
souvent franches lors de leur apparition, les fi ssures tra nsversales tend ent à se dédoubler et à se ramifier sous l'effet du
trafi c. L'étanchéité de surface n'étant plus assurée, la pénétration des eaux superficielles lors de précip itation s entraîne
une dégradation de la structure. Sous l'effet du trafic lourd, l'ea u présente dans les fi ssures transversales fa it l'objet d' un
pompage (surpression-dépression) ayan t pour conséquences,
- une diminution de la qualité du collage des interfaces et une désagréga ti on de la partie supérieure de l'assise et des
parois de la fi ssure;
- une augmentation de l'a llongement à la base de la couverture bitumineuse;
- un accroissement des con traintes de tracti on à la base des couches traitées et indirec tement de la con trainte vertical e
sur le support de chaussée.
en l'absence d'entretien (scellement des fissures de retrait), la dégradation de la fissuration transversale peut se traduire
par l'apparition de remontées de boues en surface en période humide, la fo rm ation de flaches associées à du faïençage
et des départs de matériaux (nids-de-poule).
Nolo:
Dans cer tains cas, une structure semi-rigide rechargée par des couches d'e ntretien successives s'apparente (dans le
rapport épaisse ur de matériaux bitumineux/épaisseur de matériaux traités aux liants hydrauliques) à une structure
mixte. Pour autant, son mode de dégradation reste celui d' une structure semi-rigide (mode de dégradation principale
par remontée des fissures de retrai t), et non pas ce lu i d' une structure mixte (mode de dégradation supposé par
fissuration de la couche de fondati on, puis de la couche de base).
Grâce à son épaisseur, la couche de base en matériaux bitumineux permet de ralentir la remontée des fissures transversales
de la couche de fondation et d'atténuer les gradients th ermiques journaliers. En sus, ses performances mécaniques lui
permettent de réd ui re les contraintes de flex ion à la base de la couche de fondation (Figure 4 - Fon cti onnement d'une
structure mixte).
Par su ite de coefficients de dilatation thermiqu e différents entre les matériaux bitumi neux et hydrauliques et de l'action du
trafic, les couches de base et de fon dation peuven t finir par se décoller et se romp re dans certaines zones, ce qui con duit
à considérer un mode de fonctionnement mécanique de la stru cture en deux temps,
1e l temps; l'interface entre les couches de fonda tion et de base est considérée collée: la base de la couche tra itée aux
liants hydrau liques est sollicitée en fatigue par traction;
• 2d temps, l'interface entre les couches de fondati on et de base est loca lement déco llée , dès lors, les deux couches
sont fo rtement solli citées en traction à leur base. La couche de fondation est parti culièrement sollicitée, ce qui condu it à
sa ruine rapide (module de ca lcul divisé par 5).
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h1 + Matériaux bitumineux (h1 > 18 cm)
Sol support
l es efforts répétés de traction à la base de l'assise hydraulique entraînent sa dégradation par fatigue, traduite par l'apparition
d'une fi ssuration longitudinale remontant peu à peu dans la structure. lorsque la grave hydraulique est dégradée et/ou que
l'interfa ce entre les matériaux hydrauliques et bitumineux présente des signes de faiblesse, la couch e de base est sollicitée
à son tour par fatigu e, ce qui se traduit alors pa r l'apparition d'une fi ssuration longitudinale en surface.
la rigi dité des couches bitumineuses perm et de diffuser, en les atténuant, les contraintes verti cales transmises à la couche
de GNT. l es efforts induits par les charges roulantes sont repris en traction par fl exi on dans les couches bitumineuses (figure 5).
Tant que les interfaces entre les couches bitumineuses res tent collées, les efforts maximaux de tracti on se produisent à
la base de la couche bitumineuse inférieure.
le rôle de la GNT es t de ral entir la remontée des fi ssures de retrait th ermiqu e de la grave hydraulique.
Enfin, la rigidité de la cou che en MTlH contribue grandement à la repri se des efforts en tracti on.
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23
couche de surface en
J
matériaux bitumineux
Matériaux bitumineux
d'assise (10 à 20 cm)
Matériaux granulaires
non traités (12 cm)
Matériaux traités
+---aux liants hydrauliques
~~~~~~~~~~~~~~
) (15à50cm)
Sol support
~
Facteurs influant sur
les dégradations
l es structures de chaussée vont se dégrader sous l'action de différents facteurs qui peuvent être cla ssés en tro is catégories,
ex térieurs à la chaussée;
liés à la structure elle-même, à ses défauts de conception et de réa lisa tion ;
liés aux matéri aux consti tuti fs.
Il peut également engendrer de l'orniérage par fluage des couches de surface bi tumineuses. l es autres facteurs extérieurs
pouva nt interveni r de fa çon conco mitante sur ce mécanisme sont, une température durablement élevée (période de
cani cule), une vitesse de soll icit ation lente (rampe) ou une zon e de fo rt cisail lement (virage, giratoire, présence de feux
ou stop).
l e trafic exerce également une augmentation de pression dans les fi ssures où l'eau s'est infiltrée. Par suite, cette eau sous
pression attaqu e les éventuels points fa ibles des matéri aux et de la structure, à savoir décolle les interfaces entre couches,
entraîne les fines produites par l'attrition (au nivea u de la fi ssure ou des interfaces), déchausse les granulats.
Deuxième facteur ex térieur, les conditions climatiques infl uent sur le comportement des structures, de façon directe ou induite,
la pluviométrie influe sur la teneur en ea u des sols supports et sur leur portance, sur la rigidité des matériaux non traités
et sur la dégradation des discontinuités de la structure (fi ssures, interfaces). l ' influence de ce facteur es t amplifi ée par
le profi l de la ro ute (remblai, déblai), la nature et la largeur des accotemen ts, l'état du dispositif de drainage et l'état
de surface de la chaussée (déjà dégradé ou intac t) ;
les températures estiva les augmentent la sensibilité à l'orni érage ou au ressuage des couches de surface;
les températures hivern ales augmenten t la fragilité des cou ches bitum ineuses et les sollicitati ons au voi si nage des
discontinuités dans les structures rigides et à assise traitée aux liants hydrauliques;
les va riations journalières de température influen t sur le foncti onnemen t des structures, notamment en modifiant
la ca mbru re des dalles ri gides et leur mode de foncti onnement, ainsi que sur la susceptibi lité des matéri aux bitumineux
dans le cas où une trop grande amplitu de journa lière de température fragil ise le matériau à basse température (pas
d'accommoda tion possible) (Photo 2) ;
-
25
les variations saisonnières de température influent elles aussi sur le fonctionnement de la structure, en agissant sur
la ri gidité des matériaux pour les structures à couches bitumineuses et sur les conditions d'engrènement pour les stru ctures
à couches traitées aux liants hydrauliques;
l'ensoleillement et l'exposition aux intempéries provoquent un vieil lissement des matériaux, qui se traduit par un
durcissement des liants bitumineux et une fragilisation des liaisons granulats/liants ;
le gel peut, lorsqu' il est intense, provoquer le sou lèvement de la structure (principalement si ses couches non traitées
sont gorgées d'ea u) et une dégradation de certains matériaux après de nombreux cycles de gel (phénomène qualifié
de " gélifraction l» ;
le dégel, plus dommageable, induit une dégradation accélérée de la structure par chute de portance du sol support,
con séquente de l'augmentation de la teneur en eau constatée au gel (cas des sols fin s, de certain es craies ... );
des périodes de grande sécheresse entraînent la dessicca ti on des sols (surtout ceux présentant des indices de plasticité
élevés) et l'apparition de fi ssures de retrait en surface des chaussées.
Les cas les plus fréquents de sous-épaisseurs se rencontrent en traverse d'agglomération, sur giratoire, ou sur plate-form e
mal nivelée.
Les conditions de collage entre couches sont également détermin antes vis-à-vis de la durabi lité des structures. Celles-
ci sont calculées en adoptant des hypothèses de collage représentatives des conditions habituel lement rencontrées,
par exemple, les couches bitumineuses sont supposées collées sur leur support. Tout défaut de col lage entre deux couches
supposées solidaires conduit à une sollicitation excessive de chacune des couches de la structure, et donc à leur ruine
prématurée (Photo 3). Il n'est pas rare, sur chaussées souples et bitumineuses épa isses sous fort trafic, de rencontrer
des fissures longitudinales voire du faïençage dans les bandes de roulement et de mettre en évidence le décollement de
la seule couche de surface par carottage.
Un défaut d'accrochage peut résulter de l'absence ou d'u n mauvais dosage de la couche d'accrochage, de conditions
météorologiques défavorables lors de la mise en œuvre (averses) ou de la présence d'une pollution sur la couche sous-jacente
avant mise en œuvre.
Les stru ctures rigides et à assise tra itée aux liants hydrauliqu es génèrent quelques jours à quelques mois après leur mise en
œuvre des fissures par retrait hydraul ique des matériaux traités. Ces fi ssures ou joints doivent être étanchés et entretenus
périodiquement, afin que l'eau ne pénètre pas dans la structure et n'altère pas les conditions d'engrènement et d'interface,
so us l'effet conjugué du trafic lourd.
IV -
26 Chapitre 1· Fondement de la méthode
Les tra vaux de type élargissements constituent sou vent des points faib les de la structure (Photo 4). Des comportements
différentiels entre ancienne chaussée et élargissement peuvent être observés, résultant:
des matériaux utilisés pour ce s élargissements qui ne sont pas nécessairement de même nature que ceux du corps
de chaussée;
du sol support remani é lors des terrassem ents des élargissements;
• des difficultés de mise en œuvre en faibl e largeu r.
Le joint entre élargissement et chaussée ancienne, réa lisé à froid, a tendance à s'ouvrir rapidement, puis à s'épaufrer,
d'autant plus qu'il est placé en bande de rou lement et que des dispositions constructives de type redans n'ont pas été
adoptées lors des travaux.
Les tranchées réa li sées dans les chaussées pour les interventions sur réseaux enterrés causent les mêmes types de désordres
que les élargissements.
Cette teneur en eau augmente lorsque les cou che s supérieures ne sont plus imperméa bles (parce que fortem ent fissurées
par exemple), qu'une alimentation en eau peut se faire par un terre'plein central ou que le dispositif de drainage ne
fonctionne pas (problème d'altimétri e, de co lmatage des exutoires ... ).
La teneur en fines et la propreté de ces fin es (valeur de bleu de méthylène, ou MS) sont également des fa cteurs déterminants,
en ce sens que des va leurs élevées de ces caractéristiques contribuent à la rétention d'eau libre et adsorbée et au mouvement
d'eau libre (par capillarité), rendant de ce fait le matériau sensible au gel. Cette sensibi lité conduit généralement à
une fissuration des cou ches supérieures et à l'orniéra ge.
Un manque de fines important conduit à une plus grande sensibilité du mélange à l'orni érage.
La surcha uffe des mélanges bitumin eux à la fabrication en cen tral e entraîne un vieillissement prématuré du liant et cond uit
généralement au désenrobage et à la fissuration thermique des couches de surface.
-
27
Le surcompactage des couches de surface induit un risque accru d' orniérage, et un manque de macrotexture.
Le sous-compacta ge des matériaux bitumineux peut également condu ire, en plus d' un affaibli ssement des ca ractéri stiques
mécaniques (module et fatigue), à un risque d'orniérage par post-compactag e.
L'emploi de bitumes durs, qui s'es t développé ces dernières années pour améliorer la résistance à l'orni érage des couches
de roulement et rigidifier les couches d'assise, conduit généralement à une plus grande sensi bilité des matériaux aux basses
températures, ce qui peut poser problème dans les zones à fort s écarts th ermiques. Cela se trad uit alors par l'apparition
en surface de la chaussée de fi ssures ori en tées de façon aléato ire, dans et hors bandes de rou lement, initiées par le haut
de la couche de rou lement. Cette fi ssura ti on peut être aggravée da ns les bandes de roulement sous l'effet du trafi c lourd .
Cette fragilité du matériau bitumineux face aux températures les plus basses peut également se rencontrer pour des couches
de surface élaborées à partir d'ag rég ats d'enrobés (bitume issu du mélange entre le bitume des agrégats et bitum e d'apport
plutôt dur), ou ayant fait l'objet de thermo-re cyclage (thermoreprofilage ou thermo-régénérati on), pour peu que les études
préalables n'aient pas suffisamment anticipé ce phénomène.
Un surdosage en liant hydraulique rend le matériau plus rigide et plus résistant à la tra ction ; mais l'expéri ence montre que,
le délai de maniabilité est réduit;
la prise hydraulique s'effectue plus rapidement, ce qui a pour conséquence d'augmenter la fissuration de retrait ;
la rigidité croît plus vite que la résistance en traction, ce qui a pour effet de frag iliser le matériau, de le rendre moins
durab le et plus sensibl e aux surcharges.
Le su rdosage en eau condu it à une diminution des performances mécaniques, tandis qu' un sous-dosage réduit le délai
de maniab ilité.
Les conditions de mise en œuvre sont déterminantes sur la dura bilité de ces matériaux:
la dessiccation de la partie supérieure de la couche doit être évitée par mi se en œuvre d'une couch e de cure;
le surcompactage et/ou l'apport de couche en faible épaisseur peuvent provoquer le feuilletage de la partie supérieure
de la couche;
les travaux en arri ère-saison et en hiver sont à proscrire (risque de gel) ; ils exposent le matéria u à un défaut de pri se
(irréversible dans le cas de liant à base de ciment) ;
la remis e sous circu lation peut se faire immédiatement après la fin du compac ta ge, avec pour les trafics supérieurs à
100 PL/j l'ajout dans la formu le du matériau trai té d'un retardateur de prise pour un délai de 24 heures.
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Principes de l'auscultation
des chaussées
l 'auscultati on doit permettre de déterminer des propriétés des couches de chaussées à parti r de mesures. Elle a pour objectif
d'apporter des éléments d'information nécessai res aux décisions à pre ndre en matière d'entreti ent').
itinéraire
,_ ... - - - _ . - -- - - . - ,
zones
homogènes
ZH1 ZH2 ZH3 ZH4
sections
témoins
(1) Voir Bull. liaison Lobo P. et Ch., 153, janv. 1988 « Remise en etat des chaussées -). Bonnot » [84].
-VI
Phase 1 - Re(ueil des informations
globales ou à (ara(tère (ontinu
Dans l'état actu el des procédés d' investigation sur chaussée, on appréhende de manière co ntinue ou quasi continue
les types d'inform ation s suivan ts,
l' historique de la chaussée;
le trafic ;
l'environnement ;
le climat ;
l'état visuel de surface (dégradations, orniérag e) ;
la déform abilité de la chaussée sous charge (déflexion, éventuellement rayon de courbure) ;
les épai sseurs des co uches.
-
32 (hapitre 2 - Recueil des données d'auscultation
\tigérair., RENNES-BREST RN,12 Chaussee, NORD Dopai
In te rsec Honsuuvra ges e._,.. ...
Points S Î~ nu li ers . ~'-'b '" e ,...........
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Repèr es , , 1
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Ann loméra tions L----L 1 ~ Q. c::..t.; 0;0'-' c!:1 .a. . . . . ;pt; d..
L aroeur 1 1 1 , 1 1
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Observations ,Î : : ,61LCtJ, T ---. ,
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Observations
-VI
2.2 -Trafic
l a connaissance du trafic poids lourds est indispensable pour:
établir le diagnostic de la chaussée en place: expliquer et comprendre l'évolution et la dégradation de la structure de chaussée,
évaluer le dommage structurel théorique en fonction du nombre de charges de référence ayant circulé sur la structure;
proposer des solutions de conception de la solution de renforcemen t: calcu ler le nombre de charges de référence pour
la durée de dimensionnement retenue, déterminer le type et l'épaisseur de la couche de surface qui son t fortement
fonction du trafic poids lourds moyen journalier annuel (TMJA).
les poids lourds, conformément à la norme NF P 98-082 de janvier 1994, sont les véhicules de plus de 35 kN de poids total
autorisé en charge (PTAC)" l.
Deux notions sont retenues pour évaluer le trafic supporté par une route:
le trafic journal ier déterminé à partir du trafic moyen journal ier an nuel (TMJA) de la voie la plus chargée, exprimé en
classe de trafic Ti (Tableau 1);
le trafic cumulé correspondant au nombre de poids lourds par sens sur la voie la plus chargée penda nt la durée de
dimensionnement de la chau ssée.
T3 T2 Tl TO TS
Classe T5 T4 TEX
T3- 1 T3 + T2- 1 T2+ Tl - 1 Tl + TO- 1 TO+ TS- 1 TS+
TMJAl 0 25 50 85 - ---
150 200 300 500 750 1200 2000 3000 5000 1
Tableau 7 - Définition des classes de trafic
Dans le cas des chaussées bidirectionnelles, la valeur de TMJA à prendre en compte pour le calcul est la suivante:
largeur inférieure à 5 m : 100 % du trafic total Pl dans les deux sens;
• largeur comprise entre 5 et 6 m : 75 % du trafic total Pl dans les deux sens;
• largeur supérieure à 6 m : 50 % du trafi c total Pl dans les deux sens ou comptage sur la voie la plus chargée.
Dans le cas des routes à chaussées séparées, en l'absence de comptages spécifiques, on retiendra:
• En rase campagne
Choussées à 2 x 2 voies Chaussées à 2 x 3 voies
Voie lente: 90 0/0 du trafic PL pour le sens consi déré Voie lente : 80 % du trafic PL pour le sens considéré
Voie rapide: 10 Ofo du trafic PL pour le sens considéré Voie médiane: 20 0/0 du trafi c PL pour le sens considéré
Voie rapide: 0 Ofo
• En périurbain
Choussées à 2 x 2 voies chaussées à 2 x 3 voies
À définir au cas par cas Voie lente: 65 Ofo du trafic PL pour le sens considéré
Voie médiane: 30 % du trafic Pl pour le sens considéré
Voie rapide: 5 Ofo du trafic PL pour le sens considéré
(Z) NB: ovant 1994, un poids lourd é tait un véhicule de plus de 50 kN de charge utile. La règle de pas50ge, entre un véhicule de plus de 50 kN de cu e t
un véhicule de plus de 35 kN de PTAC, communément admise est NPiM = 1,25 NCU.
~
Chapitre 2 • Re{ueil des donnees d'auscultation
l e trafic poids lourds cumulé est alors converti en un nombre équiva lent NE de passages de l'essieu de référence de 130 kN:
NE = TC PL x CAM [E3]
avec:
TC Pl : trafic cumulé des poids lourds;
CAM: coefficient d'agressivité moyen des po ids lourds.
l e Tabl ea u 2 nous renseigne sur les valeurs du coeffi cient d'agressivité moyen rete nues dans le « Catalogue des structures
types de chaussées neuves» de 1998 pour les voies du réseau stru cturant (VR5) et non stru cturant (VRN5).
Rappelons que le coefficient d'agressivité moyen du poids lourd peut être déterminé à partir de statio ns de pesage en
marche, en fonction du trafic local et de la pen te de fatigue des matériaux de structure.
Catégories de voies
Matériaux
VR5 VRN5
Bitumineux 0,8 0,5
Traités aux liants hydrauliques 1,3 0,8
Graves non traitées 1,0 1,0
Sols support s 1,0 1,0
Tableau 2 - Voleurs du coefficient d'agressivité moyen des poids lourds (CAM) retenues
dans le « Catalogue des structures types de chaussées neuves» de 1998
Nota:
pou r les trafics Pl inféri eurs à 150 Pl/j/voie, on pourra retenir:
CAM = CAM matpoorVNRS X (0,004 X TMJApL + 0,4) [E4]
2.3.1- Site
L'environnement de l'itinéraire étudi é est caractéri sé par:
la largeur de la chaussée, le nom bre de voies;
la larg eur des accote men ts, leur nature et leur imperméabi lité appréciée;
la situation par rapport au terrain naturel (déblai, remblai, profil mixte);
l'assainissement de surface de la chaussée (collecte et évacuation des eaux de rui ssellemen t) ;
les fo ssés: présence ou non, état (curé ou non), profondeur (inférieure ou supéri eure à 0,7 m), poi nts hauts, points bas ..
l a visite de l' itin éraire est vivement co nseillée à ce stad e de l'étude.
2.3.2 - Contraintes géométriques ayant une incidence sur la faisabilité et le choix des solutions
de conception
Ces données doivent être recueillies auprès du maître d'ouvrage, notamment cell es concernant:
le nivea u de surface à respecter (ouvrage d'art - seuil s en traverse ... );
les corrections de profi l en travers (tracés sinueux) ;
la profondeur de décaissement (présence de réseaux enterrés) ;
les possibilités de ca librage en largeur (type de profil de plate-forme, accotements, plan tati ons ..).
--VI
l e paragraphe 1 du chapitre 5 détaille les points sur lesquels devra se porter l' att enti on quant au dispositif
d'assainissement lors de l' étude d'auscultation de la chaussée.
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Infiltrations gravitaires
IJR.llINPŒ Infiltrations par capillarité
Figure 8 - Distinction entre {es fonctions de drainage et d'assainissement routier
2.4- Climat
Les données ou informalions suivantes sont à recueillir,
pluviosité au cours des derniers mois (et moyennes mensuelles pluriannuelles) ;
tempéra tures estivales (si problème d'orniérage et/o u de ressuage) , historique sur les derniers mois (vo ire plusieurs
années), va leurs des températures maximales;
températures hivernales (si problèmes de fissuration thermique, de ri sques de gonflement en période de gel, de fissuration
et d'arrachement au dégel) , historique sur les derniers mois (voire sur plusieurs années), valeurs des températures
mini males, intensité des derniers gels et périodicité (apparition de dégradations consécutives) .
l'état visuel est relevé sur chacune des voies lentes suiva nt la méthod e d'essai LPC 38-2 [65 ], les informations enregistrées
sont représentées sur un schéma itinéraire fi gure 9.
Les dégradations sont détai llées dans le « Catalog ue des dégradations de surface des chaussées» - méthode d'essai LCPC
n° 52 (complément à la méthode d'essai n° 38-2) [73],
Nombre de fissures
transversales 3 :~[
~~5' : ··~
: : :+::-···: : :·····-I
- : : : : : ~'::~~~~~~~:
par 100 m
1_ _ _ Grav 2
Figure 9 - Exempte de représentation des dégradations sur un schéma itinéraire. (05 d'une structure semi-rigide ou mixte
~
2.5.1- Pour les chaussées souples traditionnelles et bitumineuses
Le type de relevé est Ml pour les trafic s supérieurs ou égaux à T2, et Ml ou M2 si le trafic est inférieur à T2. Les dégradation s
les plus usuelles sont:
les dégradations traduisant une fatigue du corps de chaussée:
- orniérage à grand rayon,
- fissure longitudinale dans la bande de roulement (Photo 5),
- faïençage (3) dans la bande de roulement ;
les affaissements de rive (défauts de drainage, stabilité de rive... );
les dégradations par fluage des couches bitumineuses (Photo 6) ;
les dég radations de surface de la co uche de roulement:
-arrachements, nids-de-poul e,
- fi ssures longitudinales ou faïen ça ge non spécifique aux bandes de roul ement,
- remontées d'eau.
Le découpage de l'itinéraire en zones homogènes de dégradations se fait sur la base des dégradations structurelles, en
fonction du type, de la gravi té et de la position de la fissuration et du faïençage, ainsi que du nivea u de déformation
permanente du pro fil en travers (orniérage à grand rayon, affa issement de rive).
Les Tableau 3 et Tableau 4 précisent les classes de fissuration/faïença ge (classes à pondérer en fonction des réparations),
ainsi que de déformation s permanentes à retenir en fonction de la longueur cumulée affectée (exprimée en pourcentages)
issue du relevé. C'est le critère le plus pénalisant qui définit la classe.
La déterminati on de la classe de fi ssuration/faïençage s'effectue en appliquant les règ les correctives suivantes:
dans le cas de l'a pplica ti on du mode opératoire M2 dans les bandes de roulem ent, les fi ssurations longitudinales ainsi
que le faïen çag e sont cl assés en grave;
si les réparations affectent plus de 10 % du linéaire, le critère fissuration/ faïençage est majoré d'une classe (à l'exception
de la classe Fl recla ssée en F3) ;
si les réparations affectent plus de 30 % du linéaire, la majoration est de deux classe s (à l'exception de la classe Fl
reclassée en F4).
Noto:
les dégradations localisées aux bandes de roulement priment pour les niveaux F3 à F5 (présomption de fatigue de
la structu re). Les nivea ux Fl et F2 correspondent aux fissures non spécifiq ues aux bandes de roulement (présomption
de vieillissement des matériaux de couche de surface).
(3) Noto : le foïençage sera détailfé en deux gravités: faïençage significatif sons épaufrures ni remontées de fines (niveau G1) d'une port, faïençoge
avec départs de matériaux ou remontées de fin es (niveau G2 ou 63) d'autre port.
-
37
Localisation des fissures/ Classe de fissuration/faïençage
Niveau de gravité
faïençage F1 F2 F3 F4 FS
Dans les bandes de rou lement Siqnificatives < 5 Ofo < 5 Ofo 5 à 10 % 10 à 30 % > 30 Ofo
L % de (FL + Fai) Graves < 2% < 2 % 2à 5 % 5 à 10 % > 10 %
Non spécifique aux bandes de
roul ement Graves < 20 % ~ 20 %
L % de (FL + Faï)
Tableau 3 - Classement en zones homogènes en fonction du pourcentage de zones fissurées et faïencées
Déformation en mm
Classes d'orniérage
<10 10 à 20 > 20
< 10 % ORN2
Extension en % ORN1 ORN4
> 10 % ORN3
Affaissement en mm
Classes de l'affaissement
< 30 30 à 60 > 60
< 10 % AFF2
Extension en % AFF1 AFF4
1 > 10 % AFF3 1
les dégradati ons les plus usuelles sur ce type de chaussée sont,
les fissures transversales détaillées en quatre niveaux de gravité,
- les fissures franches, colmatées ou non,
- les fissures dédoublées,
- les fissures dégradées (début de faïençage) quali fiées de graves,
- les fissures dégradées et affaissées qual ifiées de très graves;
les fi ssures longitudinales en axe de voie, hors ou dans les bandes de roulement ;
les faïençag es dans les bandes de roul emen t, et leur évolution en dallots ;
les remontées de laitance et d'ea u;
l'orniérage par flua ge;
les dégradations de surface des couch es de rou lement.
Le découpage de l'itinéraire en zones homogènes de dégradations se fera sur la base des dégradations structurelles, en
fonction du type et de la gravité des fissures transversales, de la fissura tion et du faïen çage (et de sa position) (cf. 3.2).
Le Tableau 5 précise les cla sses des fissures transversales à reteni r en fonction de la longueur cu mulée affec té e (exprim ée
en nombre moyen par pas de 100 m) issue du rel evé.
En cas de présence ,
de fissuration longitudinale et/ou de faïençage dans les bandes de roulement, entreprendre un nouveau découpage en
retenant les seuils définis au tableau 3 ;
d'orniérage à grand rayon, utiliser le tabl ea u 4.
Y
2.5.4· Pour les structures inverses
le type de relevé est Ml quel que soit le nivea u de trafi c. l es dégradation s sont les mêmes que celles rencontrées sur
les autres structures à assises traitées aux liants hydrau liques (cf. 2.5.2).
Des remontées d'eau peuvent se rencontrer en surface de toutes les structures. Elles se caractérisent par l'apparition d'une
zone humide à la surface de la chaussée, même plusieurs jours après les précipitations. Elles proviennent d'un cheminement
d'eau à l'interface entre deux couches avec sortie d'ea u aux points de fa ibl e compacité. l es ca uses probabl es sont,
une source d'eau sous le corps de chaussée;
un drainage insuffisant ;
une évaporation intense.
5elon les con ditions climati ques qui on t précédé les relevés, il est possible d'observer des remontées d'ea u, de laitance
ou de fin es.
l e passage d'une charg e engendre en un point d' une chaussée un dépl acement vertical, appelé déflexion, qui est fonction
de la distance de la charge mobile au point considéré. Cette défl exion passe par un maximum d pour une certa ine position
de la charge mobile (norme NF P 98·200-1). En France, le déplacement verti cal en un point de la surface de la chaussée
est mesuré au passage d'un essieu de référence de 130 kN, entre les deux roues du jumelage; la valeur maximale
du déplacement mesuré est appelée déflexion maximale (en 1/100 mm).
Cette déflexion maximale (communément appelée « défl exion » par si mplifi ca ti on) carac téris e la rigidité globa le de
la chaussée sous charge, intégrant tan t la rigidité des couches de structure que celle de la plate-form e support. Des va leurs
de déflexion peu dispersées sont généralement mesurées sur une chaussée homogène et saine, alors qu'un e chaussée
dégradée conduit habituel lement à des valeurs d'a mplitude plus dispersée.
l a défl exion de la structure de chaussée est habituellement mesurée dans les bandes de roulement de la voie lente.
Si le tracé est sinueux ou si l'état de dégradation est diffé rent par sens, des mesures dans chaque sens de circulation sont
indispensables. De même, dans le cas de chaussée à plusieurs voies, la défl ex ion peut être mesurée sur chaqu e voie,
en tant que de besoin .
Le paramètre « défl exion » es t peu sensible aux variations de module des matéri aux du corps de chaussée, mais sensibl e
aux va ri ations d'épa isse ur et très sensible aux vari ati ons de portance du support.
les conditions hyd riqu es pendant les deux mois précéda nt les mesures doivent donc être prises en comp te lors de
l' interprétation des mesures. Des études [93] sur les variation s mensuelles des déflexions, effectu ées sur des sec tions
de chaussées souples de différentes régions métropolitaines, montrent qu'entre févri er et août, 70 à 80 Ofo des sections
présentent une déflexion toujours au moins égale à 80 ~o de leur déflexion maximale. Par contre, principalement en automne,
les défl exions sont en moyenne égales aux défl exions maximales divisées par 2.
Dans le ca dre de l'évaluation de la qualité résiduelle des stru ctures traitées par ce document, il est recommandé de réa liser
les mesures en dehors des périodes cl imatiques de fa ible pluviométrie et/ou de fortes chaleurs.
~:
Phase 1 - Re{ueil des informations globales ou il caractère continu
2.6.1 -Mode d'acquisition du paramètre « déflexion »
le type d'appareil doit être adapté au type de structure: le déflectographe à châssis court (type 02 ou 03) doit être réservé
à des chaussé es souples, alors qu' un déflectographe à châssis long (type 04 ou Flash) ou un curviamètre convien t à tous
les types de chaussées, et tout spécialement aux chaussées les plus rigides. Si l'adaptation du type d'appareil au type de
structure n'est pas possible (a lternance de structures de types différents par exemple), on devra en tenir compte dans
l' interprétation du paramètre, en particulier lors de la modélisation .
•
..---,
Il
l e pas de mesure, qui est à adapter à l' hétérogénéité visuelle de la chaussée, doit être inférieur ou égal à 50 m.
Dans tous les cas (mesure en continu ou ponctuelle), la temp érature de surface de la chaussée à l'abri de l'ensoleillement
doit être enregistrée lors de la mesure (et si possible entre 0,05 et 0,1 5 m de profondeur si la chaussée présente en partie
supérieure des couches bitumineuses de plus de 0,15 m d'épa isseur).
(4) Le terme dêflectogrophe correspond à fo désignation historique de ce type d'appareif. Bien qu'il faudrait lui préferer le mot « déffeClomètre » (au sens
d'appareil mesurant la déflexion), on gardera cette désignation dans la suite du présent guide.
-
40 Chapitre 2 - Recueil des données d'auscultation
Les mesures son t reportées sur un schéma itinéra ire (Figure 10).
Il ETUDE D'ENTRETIEN
l R St Quentin Schéma ..dit! lit : 0810812003
A.G.R. 51 NOO31 PR:O+ Om A PR : 1- 973m
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D~te Mesull!'S
M,uw;ais:'"
LegMde des Déflexions 8on: c=J Moyen: ~
= Nondltfini: =
" 3
NotO:
dans le cas où la mesure de défl exion est réa li sée à la poutre Benkelma nn, il est consei ll é de procéder aux mesures
après découpage de l' iti néraire étudi é en zo nes homogènes sur la base des au tres don nées disponi bles (stru ct ure,
trafic, dégradati ons, drainage ... ), sur les seu les sec ti ons témoi ns. Les points de mesu res so nt réa li sés pour l'essentiel
en ri ve, pour partie sur zone dégradée, pour part ie su r zone sa ine: chaque zone doit fa ire l'obj et d'a u moins vi ngt
poi nts de mesure po ur pouvo ir détermi ner de façon fiabl e un e va leur moyenn e et un éca rt-type signif ica tif.
Noto:
da ns le cas de chaussées homogènes, la distribution des déflexions mes urées suit une courbe gaussie nne, et la va leur
carac téristiqu e pe ut être éva luée à l'a ide de la relat ion : dw = dmGy + 1,96 a d' Dans le cas de cha ussées présen tan t
des fi ss ures tra nsversa les (cas des chaussées sem i-ri gides et mixtes prin cipa lement), la di strib uti on des mesu res
ne sui t pas une loi ga uss ienne: la va leu r caractéristique es t alors déterminée à partir de la fo nction de répa rtiti on
co mme étant la va leur assoc iée au seu il de 97,5 % (l a va leur ain si obtenu e es t différente de ce ll e iss ue du ca lcul
dm" + 1,96 0 d' qui n'a pas de réa lité physique pou r les cha ussées à co uches MTLH).
-v
41
2.6.3 . (orrection des valeurs de déflexion mesurées
Les valeurs mesurées de déflexion sont fonction de la température dans les matériaux bitumineux et de l'appareil de mesure.
Noto:
la déflexion est éga lement fonction de la vitesse d'application de la charge [87]. Ce lle retenue pour l'application de
ce gu ide est mesurée par une charge roulante de vi tesse inférieure à 20 km/ho Dans le cas d' utilisation d' un autre
type de chargement, on justifiera la re lation d'équivalence entre ces deux types de mesure.
Lorsque la température de la chaussée lors de la mesure est différente de 15 oC, les valeurs de déflexion peuvent être
corrigées pour être ramenées à la température conventionnelle de 15 oCà l'aide de la formule suivante [95] :
d d"""
"'(- , +Kx(em.. ~ 15)/15 [ES]
avec:
d,,'{ : déflexion à 15 C;
do~ : déflexion mesurée à la température 8 ~ (relevée à mi-hauteur des matériaux bitumineux si leur
épaisseur dépasse 0,15 m ou, par défaut, en surface de la chaussée à l'abri de l'ensoleillement);
K : coefficient fonction du typ e de structure (voir Tableau 6).
1,20 \
Type de structure
Souple
K
0, 15
g
~ 1,10
,'\ ,,-
Bitumineuse épaisse
Mixte
0,20
0,08
8
~ 1,00
....... " ~
- Ch Souples
- ch Bit épais
-Ch Mixtes
- Ch Se mi-rigides
Semi-riQide 0,04
] 0,90 ~-
.........
.......
0,80
o 10 20 30 40
température en oc
Des étud es menées à partir de capteurs ancrés sur différentes structures de chaussées ont montré que les déflexions
mesurées au défl ectographe sont fonction de la rig idité de la structure et de la géométrie de l'appareillage de mesure.
Ainsi, pour les mesures au déflectographe, les déflexions mesurées sur structures peu déformables (c'est-à-dire tout type
de structure dont la déflexion mes urée est inférieure ou égale à 40 1/ 100 mm pour une mesure au déflectographe 02 ou
03, ou inférieure ou éga le à 30 1/100 mm pour une mesure au déflectograph e 04 ou au Flash) doivent être corrigées pour
fournir une valeur plus représentative de la rigidité vraie de la chaussée.
Par suite, la formule de correction des déflexions mesurées est la suiva nte:
déflexion corrigée = 0,052xExH'/(12x(1-V'))+0,6 déflexion mesurée" "",o,"Ph' +Cte [E6]
OÙ:
E : module estimé de la structure équivalente (MPa) ;
V : coefficient de Poisson du matériau d'assise ;
H : épaisseur « équivalente » de la structure (m) - cf. ci-dessous;
Cte = 14 pour un déflectographe 03,
10 pour un déflectograph e 04 ou un Flash.
v
42 Chapitre 2 - Recueil des données d'auscultation
Dans le cas des structures bitumineuses épaisses constitu ées par différentes couches de matériau x bitumineux, le module
E est la somme pondérée des modules estimés de cha que couche bi tumineuse pour la détermination du module du sol
support (module du matériau neuf, divisé par 2), pondéré par l'épaisseur relative de la couche:
E= Hi xhi [E7a]
I hi
avec:
Ei : modu le de la couche i ;
hi : épaisseur de la couche i.
l 'épaisseur équ iva lente H est la somme des épaisseurs des couches bitumineuses.
Dans le cas de structures semi-rigides ou mixtes, le module E est le module estimé (d'après carottages) de la cou che de
fondation ; l'épaisseur éq uivalente H à re tenir est cal culée de proche en proche en partant de la surface, éga le à :
Hinl eq =Hcouche inl + Hcouche sup VEcouche sup / Emuche inl [E7b]
avec:
Hcouche sup : épaisseur de la couche supérieure du bicouche con sidéré;
HCOuCheinl : épa isseur de la couche inférieure du bicouche con sidéré;
Ecou(he sup : mod ule de la couche supérieure du bicouche considéré;
Ecou(he in l : module de la couche inférieure du bi co uche considéré.
Nota:
ce tte relati on n'est app li ca ble que si l' interface su péri eu re de la couch e de matéri aux traités aux li ants hydrauliqu es
est co ll ée. Si les interfa ces couche bi tumineuse/couche de base et couche de base/ couche de fo ndation son t déco ll ées,
alors la correcti on de la déflex ion sera effect uée ave c le prod ui t E x h' le plus élevé ca lcul é pour ch acun des sous-
systèmes coll és. C'es t notamm ent le cas pour les chaussées inve rses.
-'
-v
43
Si la déllexion d donne une indication sur la rigidité globale de la chaussée, le produit des deux grandeurs R et d permet
de caractériser la rigidité relative du corps de chaussée par rapport au sol de fondation et, de ce fait, peut être utilisé da ns
l' éva luation de la qualité des chaussées à couche de base traitée" ).
Des valeurs de rayon de courbure peu dispersées sont généralement mesurées sur une chaussée homogène et sa ine, alors
qu' un e chau ssée aux couch es supérieu res dégradées con duit habi tuellement à des valeurs d'amplitude plus ch ahutées.
le rayon de courbure est plus sensible que le paramètre « défl exion » aux variations :
de qualité des couches traitées (MTlH, MS), en particulier pour la partie supérieure des couches de base (MTlH) ;
d'épaisseur des assises traitées (MTlH, MS);
des conditions d'interface des couch es;
de température des couches bitumineuses.
le ra yon de courbure nécessite de bien connaître les con ditions de mesures (températures dans les couches, vitesse
d'applica tion de la charge et comportement des matéri aux bitumineux en fonction de ces paramètres). l ' interprétation des
mesures de rayon de courbure devient délicate lorsque la température moyenne des matériaux bitumineux est supérieure
à 25 oC (ou lorsq ue la temp érature de surface est supérieure ou égale à 35 OC) .
l 'annexe 4 présente une méthode d'i nterprétation des résultats pour les structures semi-rigides.
Noto:
le ca lcul du rayon de courbure conduit à une vari abilité du résultat en foncti on du mode de mes ure d' une part, de
la va leur liée à la structure d'a ut re part.
Pour les chaussées souples et bitumineuses (valeur individuelle de la déllexion supéri eure à 30/100 mm), l'exploitation
du bassin de défl exion relevé par le défl ectographe peut être utilisée de manière fia ble.
Pour les chaussées plus rigides (inverses, mixtes, à assise traitée aux liants hydrau liques ... ), les aut res moyens de mesure
doivent être utilisés.
Avertissement:
la représentation sur un sch éma itinéraire du rayon de courbure apparaîtra toujours plu s hétérogène que le graphe des
défl exions. l 'a dopti on d' une échelle logarithmiqu e en ord onnée perm et souvent de clarifi er la lisibilité des données.
(5) projet de Mode Opératoire L[Pf - Mesure de la déflexion et du rayon de courbure - 1979.
y
REPERAGE 159
1005 896 1002 3
Deflexion en 1/100 °
Déflexion
caractéristique (97.5%)
agrégé (200m).
AXE
Rayon filtré,
filtré lissé en m.
Rayon caractéristique
(20%) agrégé (200m).
Deflexion en 1/100°
Déflexion
caractéristique (97.5%)
agrégé (200m).
RIVE
Rayon filtré,
filtré lissé en m.
Rayon caractéristique
(20"10) agrégé (200m).
Figure 13 . Exemple de représentation sur schéma ifineraire des déflexions et rayons de courbure
--v
Phase 1 - Recueil des informations globales ou à caractère continu 45
2.8 -Uni longitudinal et transversal
La surface des chaussées peut prése nter des irrég ul arités géométriques, prin cipalement dues à des défauts de construction
ou à des dég radations qui appara issent en cours de vie de la chaussée sous l'effet du trafi c Pl.
L'ensemble de ces irrég ularités plu s ou moins prononcées et répétées co nstitu e l' uni long itudinal et/ou l' uni tran sversa l
des ch aussées. C'est un indica teur de la qualité d'usage.
L'a nalyse de chaque profil relevé passe par le ca lcu l d' indice d' uni qu i se rapportent à trois gammes d'ondes , petites (PO),
moyen nes (MO), grandes (GO) (Figure 14).
Des vibrati ons dans l'habitacle d' un véhicule (phénomène de« tôle ondulée »), parfois quelques secousses d'a mpli tude
supérieure du es à des joints de rep rise, des ni ds-de-poul e, des affaisse ments de rives, des fi ssures tran sversales
affaissées .. ., son t cla ssées dans la gamme des petites ondes. Ce son t des défauts de longueur d'onde inféri eure à 3 m
et d'a mplitude de l'ordre de quelques mi llimètres .
Les tassements de re mblai, par exempl e au nivea u des ouvrages d'a rt occasionnant un fl ottement de la suspension du
vé hicule, son t cl assés dans la gam me des moyennes ondes. Ce sont des défauts de longueur co mprise entre 3 et 10 m
et d'a mplitude de plusieurs mi llimètres, voire de l'ordre du centimètre.
Ces flottements peuven t être classés dans la ga mme des grandes ondes lorsque la longueur du défaut est comprise
entre 10 et 45 m.
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Exemple de signal APL (avec GO)
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V-
Un uni de mauvaise qualité peut résulter le plus souvent de défauts de mise en œuvre lors de la con struction ou
de l'entretien, mais aussi de l'évolution de la chaussé e. Un phénomène de roulis peut être observé lorsque l'uni est
différent entre les bandes de roul ement de ri ve et d'axe (exemple, répandage avec deux finisseurs en parallèle et déca lage
des signaux APL). le module 5 de la méthode lPC n' 46 détaille cette approche.
l a comparaison des signaux en petites ondes relevés en bande de roulement et en axe de voie permet d' identifier d'éventuels
problèmes structurels tels que flaches, fissures affaissées (Photo 13).
Les défauts d'uni sont générateurs d'inconfort pour l'usager et peuvent influ er sur la sécurité.
Noto :
sur les structures traitées aux liants hydrauliques, l'uni sur fissures transversales peut être un indicateur de l'évol ution
de la structure.
Cette mesure permet de repérer les défauts tels que l'affaissement de rive, l'orniérage par déformations permanentes des
couches non liées (orniérage dit à " grand rayon» occupant toute la largeur de la bande de roul ement), ou l'orniérage
par fluage des couches de surface (orn iérage dit à" petit rayon» creus é en partie centrale de la bande de rou lement avec
bourrelets latéraux).
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Figure 15 - Exemple de mesure d'orniere à {a regle TUS sur chaussée souple:
vue d'une rive de chaussée déformée et profil TUS correspondant
2.9 -Mesure en continu des épaisseurs des couches par ondes RADAR
le RADAR (Photo 15 et Photo 16) perm et d'enrichi r la connaissance de la structure représentati ve de la zone, homogénéité
long itudinale (si besoi n tra nsversa le), importance et loca lisa ti on des hétérogénéités. Ainsi, il fournit les épaisseurs des
couches de la stru cture en conti nu, et la position des défauts les plus importants.
l es mes ures RADAR, réa lisées selon la méthode d'essa i lPC n° 42 [68], doi vent être reca lées pa r des carottages pour
pouvo ir être fi abilisées (ces se ul s carottages ne suffise nt pas à la ca ractérisa tion de la stru cture). À défaut, les infor mations
rec ueil lies ne sont que qualitati ves, voire pa rfois inuti lisables.
Photo 15 - RADAR pour mesures longitudinales, à gouche antenne Photo 16 - RADAR pour mesures transversales
de contoct de 900MHz, à droite antenne aérienne de 2GHz
l e RADAR détecte avec une fi abilité moyenne les interfaces de diffé rentes couches d'u n matériau de même nature, en
parti cu lier lors de différences de compacité (teneurs en vi de ou en eau différentes).
V-
L' analyse des écho s RADAR aux interfaces entre les co uches permet dans ce rtains cas d'apprécier la qualité de l' interface
et, en co rré lation avec les ca rottag es, de définir des zo nes susce ptibles de cor respondre à des décollements (Fi gure 18).
Actu ellement, deux typ es d'a ntenne RADAR sont utili sés pour détecter les co uches de ch aussées et le so l support ,
une antenne de 900 MHz de co ntact (montée sur un chariot très pro che de la ch aussée ) qui perm et d' in ves tigu er jusq u'à
un mètre de profond eur (stru cture et sol supp ort) ;
une antenne de 2 GHz aérienne ou de 2,6 GHz (voi re de 1,5 GHz) de co ntac t qui détect e les co uches de chaussée; cette
derni ère permet de di stinguer les cou ches de su rface.
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~i
Phase 1 - Recueil des informations globales ou à caractère continu
Phase 2 - Découpage de
l'itinéraire en zones homogènes
Implantation des sections témoins
Une zone homogène fait référence à des données de situation (agglomération ou rase campagne), d'historique (structure,
trafic, date de réa lisati on) et à des caractéristiques de la chaussée identiques.
le reco urs à d'autres données continues (RADAR, APL, TU S) peut, dans certains cas particuliers, utilement parfaire ce
découpage. l 'idéal est de reporter l'ensemble des données disponibles sur un même schéma itinéraire, de faço n synoptique.
Exemple:
pour les chaussées souples traditionnelles, inverses et bitumineuses épaisses, les dégradati ons les plus im portantes
à prendre en compte pour le prédécoupage en sec ti ons élémentai res son t dans l'ordre :
- orni érage à grand ra yon et affa issements,
- faïençage et fissurati ons sur bandes de roul emen t ;
pour les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques et mixtes, les dégradati ons les plus importantes à prendre
en compte pour le prédécoupage en sections élémentaires sont dans l'ordre :
- les fissures transversales: leur nombre et leur gravité (nombre par pas de 100 m) . Une visualisa ti on des fi ssures
transversa les par empilement perm et un découpage plus aisé (Figu re 20),
- le faïençage et la fi ssuration da ns les bandes de rou lemen t, la fi ssuration longitudi nale en axe de voie et hors bandes
de ro ulement.
Nota :
pou r les struc tures inverses, les fi ssu res transversales peuvent éga lement être une dég radation déterm inante à
prendre en compte da ns le prédécoupage.
~
3.3 - Prédécoupage à partir des déflexions
Deux méthodes sont disponibles pour réaliser ce premier prédécoupage en sections élémentai res,
automatiquement, selon le mode opératoire Dl de la méthode d'essai l Pe n° 39 ou la méthode décrite dans [92] ;
• visuellement, par rapport aux valeurs caractéristiques du comportement: déflexion caractéristique.
Dans ce second cas, le schéma itinéraire est découpé en sections élémentaires de longueur constante (généralement 100 m)
auxquelles on affecte la classe de déflexion (Di) correspondan te sous la form e d'un code graphique ou d'un code cou leur.
Dans le cas particul ier des chauss ées à assise traitée aux liants hydraul iques, le découpage en zones de comportements
différents devra prendre en compte la densité des pics de déflexion, c'est-à-dire le pourcentage de déflexions supérieures
à un seuil et la déflexion moyenne (Figure 19).
REPERAGE ... ;~
LU~* ...
D~~~~~~~~ i ~ ~ ~~:~::::::: ~ ~~:::::::::::~::::::: ~~ :~:::::~:::::::::: ~~:~~:::::::::
~ ro ---- -- ------------- ------------- -------- --------- -
> g
~L~~~~~
Bande d'axe
Pour chaque zone homogène ainsi défini e, on recalcu le les pourcentages de dégradation et valeurs caractéristiques (déflexion
et rayon de courbure) pour l'ensemble de la zone (Figure 21).
---V,
REPERAGE '".. ..
"!'! "'" ~ 1004 + ~ ... + ~
STRUCTURE
DEFLEXIONS m
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~ . ~_
0.03 (mm/lOQ) m
::::: : ::r: : ::1:::~::::::i ::~ n :::::
. : ~;[~:;M:,::::i;aitl;~;;li~lü!!fîm~H
Vole lente la
Jume lage gauche ::Il T h :I ::
Jumelaoe droit
ORNIERAGE
(mm)
---;;;r
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"~I~·. ··:···:··'···'··:···:···'··:··'···:··'···'··: ..., .. : .. , ...:... : .. , ..., ... :.. , ... , .. :.. ,.. .: .. , ..., .. : ...
~pc~US'/L;':':; ' . c.. · ...' .. " :"\ii~~;liij iijilh!Ji;!~i~i~~~l;!i l~
,ho" ri,. 1 : : : : : : : : : :1': ~lllI iii 1
:11111 : " : : : : : : : IDI: : :11 : IlIDiDIII IDII Iœ,
senrive :::::::::,:::::::::::: : :::::::::
~ bdr ~~:-)-H-:-1-!-i-h-i-i~-!!!h-}-!!i~-i~!h--:n-:--'-:-:-, -,-;-r
Joint 1
Fissures long . SdR
1Fissures long. hors BdR :m ,~ ,rn ,lia ~ li III 10 ~E:
Autre s Fissu res
ldesurface ::: : : :
Fissures transversales : 1: :IU1 1: 111:1 illnll iWI TT
Taux de fissures 2$
trllnSVIHsa les /Ir 100 m:J:II'" ... ···.··v· · ~·· ,................. 'P-" ._, ..•. _ ... -. --,--- --- .--.-- .. - _ .-- -.- __ ._'" ' ... "
:' , , , 1 1
[, '.~
1 ~. ~.
, 1 1 ,
Figure 20 - Exemple de prédécoupage en sections élémentaires suivant les classes des différents paramètres
% Très
Fissures 1 grave 0,1 0,5 0,7 0,6
trans-
versa les Grave 0,2 1,9 0,3 0,6
% Fissures
0
Faïença ge
Dé fl exion
12 41 22 42
caractéri stique
Orni érage -
10 6 5 5
moyenne
Figure 21 - Définition des zones homogènes et recalcul des paramètres caractéristiques par zone
3.7· Visite pour observer les relations entre les paramètres relevés et l'environnement
Une fois définies les zones homogènes par analyse synoptique des don nées issues des app areils à grand rendement,
la visite de l' ili néraire es t ob li gatoire, si elle n'a pas déjà été fa ite en début d'étude (cf. ch. 2 § 2.3) .
les don nées issues des mesures à gra nd ren dement et tout spécia lement des re levés de dégrada ti ons effectués sur
le revêtement co ntribue nt à l'élaboration du co nstat sur la qualité de la cha ussée. To utefoi s, il est nécessa ire de fa ire
la distin cti on entre:
ce qui est impu ta bl e au co rps de cha ussée lui- même , défaut de co nce ption du dimensionnement, défaut dans la qual ité
des matéria ux, défaut d'exécuti on, falig ue sous trafic;
ce qui est impu tab le à son environnement proc he, accotements, dra inage du co rps de chaussée, etc.
V--
Dans le premier cas, on peut penser qu' une ou plusieurs couches supp lémentaires pe rmettront de résoudre le problème.
Dans le second cas, la solution pressentie s'avérera inefficace si l'on ne supprime pas préalabl ement la ca use du mauvais
foncti onnement de l'ass ise.
les observa ti ons sur l'environnement proche de la chaussée permettent donc d'avoir une première idée des ri sq ues de mauvais
fo ncti onnement de l'assise po ur les causes extern es. Cet aspect est très importan t et doit être traité avec beaucoup de soin .
l es points à examiner qui relèvent des observa ti ons sur l'environnement sont complexes et multiples . Il n'existe pas de
démarche méth odologique d'observa ti on bien cod ifiée, comme c'est le cas pour les dégradations de surface des chaussées.
Néanmoins, le Tabl ea u 9 rassemble une liste des observations à réa liser (les deux prem ières colonnes de ce tablea u peuven t
cons titu er une li ste non exhaustive pour le chargé d'études).
Des élémen ts complémentaires explica ti fs pourront être recueillis. Ils donneron t le contexte de la situati on, explicatif de
certa ines dég radations pour le diagnos ti c:
rase campagne :
- reli ef de l' itinéa ire ;
- pl ate-forme en terrain natu re l, re mblai, déblai ;
- présence de nappe phréati que, circu lation d'eau, effi cacité du dra inage;
route de montag ne:
- hétérogénéité de plate-form e et de support;
- instabilité de pente, circ ulati ons d'ea u ;
- état de murs de so utènement;
vo ie urba ine - trave rses d'agg loméra ti on :
- hétérogénéité de stru ctures;
- hétérogénéité de plate-form e et de support ;
- résea ux enterrés;
- contraintes de seuils.
l es contraintes de sécurité et d'exploitati on de la route sont prioritaires dans le choix de l' implantation de ces secti ons.
l 'i mplantati on de section témoin en som met de cô te ou en zone de visibilité faible est à proscrire.
l es sec ti ons té moins peuvent être implantées lors de la visite d'observa ti on de l'environ nemen t.
--VI
Domaine Constatations de nature à influer sur le Conséquences pour l'analyse de la chaussée
observé comportement de la chaussée et les phases ultérieures de l'étude
largeur faibl e (inférieure à 1,5 m). Mauvais ca lage de l'assise traitée,
risque de fissura tion longitudinale.
Absence de revêtement ou revêtement dégradé. Pénétration des eaux superficielles, risque de
trava il de l'assise traitée dans des conditions
défavorables par affaiblissement de la portance
Accotements
du support, voire déformation du support.
Joncti on ri ve de chaussée accotement, Mauvais foncti onnement mécanique
présence de fissures, d'affaissements de l'assise près des rives.
ou de fortes dénivellations par rapport
à la couche de roulement.
Rangées d'arbres de diamètre important Actions de racines: fissures.
dans les accotements près de la chaussée. Rétention d'eau, sécurité.
Solution de compromis à trouver entre les
considérations techniques, la sécurité et
Végétations l'environnement
et plantations
Natu re des végétations et des cultures Présence de nappes d'eau. Véri fi cation nécessaire
sur les terrain s en bordure de cha ussée de l'état des dispositions particulières prises
(marécages, plantes avides d'eau, etc). à la construction de la chaussée en ces zones.
Examen au gel.
Nivea u de la chau ssée par rapport au terrain Risque de formation de fi ssures engendrées par
naturel , rem blais, déblais, profils mixtes. des mouvements de sol au ni veau des remblais.
Zones dél ica tes à la jonction remblai-déblai
ainsi qu'à proximité des ouvrages d'art.
Configuration du terrain naturel, plat, en rampe. Écoulement possible de l'eau da ns les assises
Site traitées dans le cas de forte rampe, ou
accumulation en cas de pente nulle.
les zones d'accumulation d'eau constituent
des points préférentiels de dégradations.
Examen des terrains avoisinant la chaussée - Orientation de l'étude en amont
Affleurement des formations géologiques. vers des examens au gel (cas de la craie).
Drainage superficiel, pente d'écoulement des Pénétration des eaux superfici ell es, ri sque
ea ux résultant des profils en long et en travers; de travail « aux limites» de l'assise traitée,
nivea u et état de saignées transversa les. diminution de la durée de vie.
Affaiblissement des accotements en stabilité et
portance. la formation de frayées de roues de
camions augmente encore les difficultés de bon
écoulement des eaux.
Fossés, existence ou non, profondeur Affaiblissement des conditions d'appui de l'assise
et niveau d'eau par rapport à une épaisseur traitée, mention fréquente dans les conclusions
Drainage
normale de chaussée, état d'entretien, des études de la nécessité d'un meilleur
busage des entrées de champs, zones obstruées, entretien : curages, approfondissements, sa ignées.
présence de plantes aquaphiles.
Exutoires: vitesse d'évacuation de l'eau Plus grande nocivité d'avoir des fossés
après les événements pluviaux, avec de mauvais exutoires, ou sans,
zones de rétention ou de stagnation d'ea u, que de ne pas en avoir.
examen soigné nécessaire en site plat.
Réseau d'évacuation des eaux pluviales, avaloirs,
bordures, examen visuel du bon état.
Tableau 9 - Observations sur l'environnement de la chaussée
,V
Phase 3 - Investigations
complémentaires sur les sections
témoins
4.1 . Mesures de rayons de courbure sur zones témoins
Si on ne dispose pas de mesures relevées en phase 1, il es t souhai table de prévoir la mesure de ce paramètre pour
la modélisation du comportement des structu res bitumineuses épaisses à fort trafi c et des structures à assise traitée aux
liants hydrauliques ou mixtes,
Le nombre de points de mesure par zone de 200 m doit être au minimum de 10 compte tenu de la dispersion de comportement
pouvant être rencontrée,
La déflex ion es t mesurée se lon le mode opératoire D4 de la méthode d'essai LPC n° 39 [66]. sur l'about aval de la fissure
transversale (par rapport au trafic), La valeur mesurée est comparée à la valeur de déflexion à plus de 2 m des fissures
transversales (déflexions en centre de dal le),
déflexion en
Le rappor t déflexion en bord
centrededefissure
dalle qua l'f'
1le l' actlvl
'" te de 1a f'Issure. Une f'Issure est d'Ite «
, » 1orsque ce rapport est
active
supérieur à 1,5,
Toutefois les valeurs des défl exions sur fissures sont dépendantes du gradient de température dans les couches tra itées aux
liants hydrauliques; ainsi, ces mesures doivent être réal isées en présence d'un faible gradient de température « 0,8 OC/cm),
lors de péri odes de faib le variation journal ière de température,
4.3 -Sondages
Des sondages peuvent être réal isés dans le corps des chaussées. Outre les épaisseurs des couches, ceux-ci permettent de
prélever la GNT et le sol pour identificat ion en vue de leur classification suivant le GTR (normes XP P 94-202 et NF P 11-300),
La procédure d'exécuti on, de prélèvement et d'analyse des échantill ons est présentée en annexe 5,
Ces sondages doivent perm ettre de reconstituer une coupe transversal e de la chaussée; réalisés à la pell e après un
découpage des enrobés au marteau pneumatique, ils vont au minimum de l'axe de la voie au bord droit de la chaussée
(Photo 17), Ils son t implantés sur chaque zone homogène avec pour objectif de cerner l'état et le comportement de la
chaussée (Figure 22), Un à deux sondages par zone homogène sont le plus souvent nécessai res pour les études en rase
campagne avec un minimum d'un sondage par kilomè tre sur les chaussées souples,
Pour les études en traverse d'agglomération, la structure est souvent très hétérogène et le nombre de sondages doit être
plus important.
-V
DETAIL DE LA COUPE DU SONDAGE W 2
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Photo 17 - Exempte de sondage Figure 22 - Exemple de sondage ou niveau
dans une chaussée souple d'une fissure transversale dégradée d'une structure semi-rigide
4.4 - Carottages
Ils ont pour objet,
de déterminer les caractéristiques générales des couch es liées de la secti on témoin (na ture et état des matéri aux,
épaisseurs, conditions aux interfaces, performances mécaniques) ;
d'observer l'origin e et la propagation des fissures (par le bas ou par le haut) ;
d'expli quer les défauts des points singuliers.
les carottages sont réalisés suivant la méthode lPC n° 43 (69]. l e diamètre des caro ttes doit être supéri eur à 140 mm.
la procédure d'exécution, de pré lèvement et d'analyse des carottes est présentée en annexe 6.
Noto :
l'opération de ca rottage doit faire appel à des matériels en bon état (s urtout les carotti ers) et à un personn el qualifié.
Dans le cas contraire, le di agnostic peut s'avérer plus pessimi ste qu' il ne l'est réell ement.
Pour les interfaces, il sera distingué les troi s cas suivants (Tabl eau 10) ,
Interface Caractéristiques
Collée Bon accrochage, bon ne liaison
liaison détruite au carottage (surface bril lante de l'interface)
Semi'collée
Paroi lisse au niveau de la liaison
Paroi avec form ation d'une ca vité au nivea u de la liaison
Décollée et/ou érosion des bords des deux couches concern ées
-
et/ou présence de pollution au niveau de l'interface
Tableau 10 - Classification de la qualité des interfaces (extrait de [69])
l es matériaux sont classés en cinq catégories, sain, médiocre, fi ssuré ou mauva is, fragmenté, désagrégé. Cette cl assifica tion
se fera pour chaque sous-couche en tenant compte des trois éléments suiva nts: qual ité de la carotte, qualité des parois,
état de l' interface (Tableau 11).
v -
56 Chapitre 2 - Recueil des données d'auscultation
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Sain
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Lisse
- - - --
Fissuré
Non rencontré Non rencontré
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::> Granulats arrachés Non rencontré
0'
Ces qualificatifs peuvent s'appliquer sur une partie de la carotte lorsqu'elle est d'épaisseur supérieure à 0,05 m : ainsi,
les parti es supérieure et/ou inférieure d'une couche peuvent être désagrégées et la partie centrale de la couche peut être
saine (Photo 18).
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Photo 18 - Carottes sur fissure de retrait et en centre de dafle
Ces essais, surtout sur les bitumes, sont indispensables pour expliquer l'origine des fissures par le haut (bitume dur),
les fluages des enrobés (bitume de dureté moyenne à faible, compacité faible et/ou granu larité inadaptée) et préparer
l'étude de formulation pour le recyclage de ces matéri aux bitumineux.
avec:
CJ6 : contrainte de traction conduisant à la ru pture conventionnell e de l'éprouvette après 10' cycles (MPa) ;
Rt : résistance à la traction directe (MPa) ;
Rit: résistance à la traction in directe (Mpa).
-
57
"V.
Nolo :
à ti tre indica tif, les pe rform ance s méca ni ques des graves-ciment peuven t être qualifiées comme suit en fo ncti on des
résista nces mesurées en compression di amétra le (Tablea u 12). Des performances ma uvais es con duisent fréq uemment
à des défauts d' interfaces.
Rit en MPa 1 1,5 j
Performances
mauva ises moyennes bonnes !
mécan iques 1 1
V ,
Synthèse des différentes données
['ensemble des données est synthétisé sur des schémas itinéraire dont des exempl es sont donnés dans les pages ci -après
Figure 23, Figure 24, Figure 25 et Figure 26.
--v
59
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5.4 - Exemple de schéma itinéraire pour structure mixte
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Principes généraux de la modélisation
au service du diagnostic
À ce stade de l'étude, l'itinéraire a été découpé en une ou plusieurs zones homogènes, à partir des résultats des mesures à
grand rendement. Pour chacun e des zones homogènes ainsi définies, des sections témoins, choisies comme représentatives,
ont fait l'objet d'investigations complémentaires.
l 'ensemble des données disponibles (issues des mesures à grand rendem ent et des investigations complémentaires) doit
alors être analysé dans le but d'expliciter le comportement de chacune de ces sections témoins. Cette analyse des essais et
mesures in situ se fait dans un premier temps en vérifiant la cohérence des informations disponibles, puis dans un second
temps en intégrant ces élémen ts dans une approche calculatoire de la structure.
Cette approche globale du fonctionn ement de la structure, croisant observations, mesures et calculs, perm et ainsi de
confirm er ou d'infirmer certains scénarios de fonctionn ement mécanique et d'apparition des dégradations, et débouche
sur un diagnostic de pathologie structurelle de la section témoin. l e diagnostic es t d'autant plus fiable que l'ensemble des
éléments disponibles (mesures, essais et calcul s) convergent.
Dans certains cas, et tout spécialement dans le cas des chaussées souples, la dégradation de la chaussée s'accélère suite
à un hiver particulièrement froid. Plusieurs raisons peuven t conduire individuellement ou de façon additi onnelle à cette
situation: la chaussée n'est pas dimensionnée pour rési ster à un cycle de gel/dégel de ce tte intensité, l'intensité du gel
a dépassé la valeur de référence retenue pour la vérification au gel/ dégel de la chau ssée, la chaussée n'a pas fait l'objet
de pose de barrière de dégel. Cette cause d'endommagement de la chaussée consécuti ve à un cycle de gel/dégel peut
aussi être analysée.
l e diagnostic établi à partir de l'analyse mécanique et éventuellement gélive sur la section témoin peut ensuite être étendu
à l'ensemble de la zone homogène.
l e présent chapitre récapitule les principes essentiels de l'a pproche calcu latoire des structures, puis détaill e, structure par
structure, la méthode d'analyse permettant de poser le diagnostic de patholog ie structurelle ou consécutive à un problème
de gel/dégel.
-V
Analyse calculatoire
2.1 . Rappels sur la méthode de calcul d'une structure de chaussée neuve
2.1.1 . Méthode de dimensionnement d'une chaussée neuve: calcul mécanique
l 'ana lyse calcu latoi re adoptée pou r interpréter le comportement de la chaussée est ce lle de la norme NF P 98-086
« Dimensionnement des structures de chaussées », utilisée aujourd'hui en France pour concevoir les chaussées neuves, et
détaillée dans le guide technique " Conception et dimensionnement des structures de chaussées" [7].
Pour chaque couche susceptible de conduire à la ruine de la chaussée, une valeur admissible est calculée, pour les matériau x
liés en fonction du comportemen t en fatigue, du trafic cumulé attendu penda nt la durée de dimensionnement, du risque
adopté par le maît re d'o uvrage et de la portance du so l support, et pour les matériaux non liés, en foncti on du trafic
cumul é attendu pendant la durée de dimensionnement, selon les expressions données en 2.2.4. Le niveau de sollicitation
de chacune des couches de la structure au passage d'un essieu de réfé rence représentati f du trafic poids lourds (l'essieu
de référence français est l'essieu si mpl e à roues jumelées de 130 kN) est ca lculé à l'a ide du modèle multicouche élastique
linéa ire de Burmister ([84]). la structure est déterminée par itération sur l'épaisseur des couches d'assise jusqu'à ce que la
sollicitation ca lculée soit inférieure ou éga le à la sollicitation admissible, pour chacune des couches conduisant à la ruin e.
Dans le cas de l'analyse calcula toire du comportement d'une chaussée existan te, le même principe est appliqué, en
détermi nant cette foi s le nombre de cycles adm issibles par la chaussée à partir des solli citations qu'elle supporte. la
structure en place est décrite à l'a ide du modèle de Burmister afi n d'évaluer la solli citation générée au passage de l'essieu
de référence dans ch acune des couches susceptibles de conduire à la ru ine. Cette so llicitation calculée permet de détermin er,
via l'expression de la valeur admissible du matéri au considéré, un nombre de passages équivalent de l'essieu de référence
admissible avant rupture de la couche. Ce nombre de passages équiva lents d'essieux de réfé rence admissible (NE) est ensuite
converti à l'a ide du coefficient d'agressivité moyen (CAM) en un nombre de passages de poids lourds (N pL ) traduisant la
durée de vie de la couche (et par suite de la structure), à l'a ide de la re lation [E9].
NE = NpL x CAM [E9]
OÙ:
NE, nombre équiva lent de passages de l'essieu de référence;
NpL ' nombre de passages de poids lourds;
CAM, coefficient d'agressivité moyen du trafic poids lourds.
Cette approche, conjuguant calcul de sol lici tati on au passage d'une charge et prise en compte de la ré pétition des passages des
charges à travers une loi de fatigue, suppose impli citement que chaq ue passage d'essieux de référence cause à la chaussée
le même dommage (ou endommagement) élémentaire, jusqu'à la ruine complète de la couche (et donc de la chaussée).
Dans le cas d'une ch aussée réelle soumi se à des charges différentes, à des températures va ri ables, et pour des épa isseurs de
couch es varian t au cours de sa durée de vie (en raison d'entreti ens successifs, par exemple), la conjugaison de ces niveaux
de sollicitati on distin cts des différentes couches au cours de leur durée de vie suppose d'additionner les endommagements
accumulés à chaq ue niveau de sollicitation à l'aide d'une loi de cumul des dommages.
..y-
Concrètement, le dommage élémentaire causé à une couche donnée par le passage d'un essieu de référence, noté dé'émenI3Irl',
est défini par,
dé'émenlaire = 1/ NEdurée devie [El 0J
OÙ:
d"'m,,"',, ' dommage élémentaire subi par la cou che au passage de l'essieu de référence;
NEdurée de vie : nombre éq uivalent de passages de l'essieu de référence condui sant à la ruine de la couche.
l e dommoge cumulé par la couche consid érée (noté dmm",,) après ne" bI passages équiva lents de l'essieu de référence
(correspondant au trafic réel de poids lourds nPL déjà supporté par la cou che) est donc,
nesubl [Ell J
dcumulé NEdur~devie
OÙ :
ne"bI ' nombre équivalent de passages de l'essieu de réfé rence correspondant au trafic déjà supporté par
la chaussée.
On constate que, lorsque ne" " = NE,,,,. ,,,,,, la couche a supporté un nombre équiva lent de passages de l'essieu de référence
éga l à celui condui sa nt à sa ruine, et son dommage cumulé vaut alors 1 (ou 100 %) .
l 'addition de ces dommages élémentaires divers accumulés en raison de co nditions de chargement variables se fait à l'a ide
d'une loi de cu mul des dommages. On utilise couramme"t cel le de Miner ([85]).
ne(~i
dlolalcumulé = Ldcum
n
,., )O
n
L NE~urée
ulé -- '\
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- '
i)
de
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VIe
[E12 J
où:
dlolalcumulé : dommage total accumulé par la couche considérée, sollicitée à différents nivea ux i ;
i , numéro correspondant à des condition s de chargem ent spécifiques (i vari e de 1 à n).
Par analog ie au comportement d'une couche sous conditions de chargement constante (cf § 2.1.2), la ruine théorique de
la couche est atteinte lorsque son dommage total cum ulé vaut 1 (ou 100 %).
Elle consiste à s'assurer que la chaussée, tell e que dimensionnée pour supporter le trafic pOids lourds considéré sur la
plate-forme support du site, pou rra supporter sans dommage un cycle de gel/dégel correspondant à l' hiver choisi comme
référence. le maître d'ouvrage choisit l'hiver de référence contre lequel il souhai te protéger la chaussée en fonction de la
localisation de celle-ci (données climatiques) et de la politique qu'il entend mener, l'hiver de référence est défini par son
indice de gel noté tR. Un indice de gel admissible lA est alors déterminé pour la chaussée en foncti on de la nature du sol en
place, de la couche de forme et de la structure de chaussée dont la protection thermique est es tim ée à l'a ide du modèle
de conduction de Fourier (logiciel Alizé [74]).
Si l'inéga lité précédente n'est pas vérifiée, l'augmentation de l'épaisseur de la couche de forme et/ou un changement de
matériau x constitutifs (couche de forme ou stru cture) permettent parfois d'obtenir la vérifi ca ti on. Si cela n'est pas possible
(coût prohibitif, chaussée existante), on peut décider de poser des barrières de dégel lorsque la valeur de l'ind ice de gel
de l'hiver en cours dépassera l'indice de gel admissible lA, afin de protéger la stru cture; à défaut, cell e-ci sera exposée à
un endommagement excessif lors du dégel.
Analyse calculatoire 69
y
2.2 - Évaluation de l'endommagement mécanique d'une chaussée existante
la méthode rationn elle de calcul d' une structure de chaussée peut être utilisée dans le cas des chaussées existantes pour:
estimer par calcul inverse le module d'une ou plusieurs couches;
vérifier le dimensionnement initial ;
éva luer l'endommagement de chacune des couches de la structure en fonction de l'historique de la chaussée;
valider un scénario d'endommagement pour confirmation ou infirmation.
On préfère donc:
estimer le modu le des matériaux traités en fonction du module de référe nce du matériau, de son état en place (sain,
fissuré, désagrégé) et éventuel lement des conditions de l'essa i considéré;
déterminer par calcul inverse le module des matériaux non traités, et notamment celui du sol support, selon des règ les
préétablies, en se référant notamment à la valeur de la déflexion caractéristique. le module d'un matériau non traité
est supposé constant dans le temps (sauf explication contraire).
Si ce dommage cumulé dépasse la valeur de 1 (ou de 100 'fo ), la couche co ncernée peut être suspectée d'avoir atteint sa
durée de vie.
Dans le cas où la chaussée actuelle résulte de travaux de recharg ement successifs, le calcul d'endommagement sera con duit
couche par couche pour chaque phase de fonctionn ement, intégrant l'état probable de chaqu e couche pendant la phase
(matériau neuf ou déjà dégradé), et le dommage total cumulé sera calculé par couche sur la totalité de la durée de service
de la chaussée en fonction de la loi de Miner.
l es conclusions seront tirées comme précédemment en fonction de la va leur du dommage total cumulé.
Dans le cas de discordance entre les dommages calculés et l'état de la chaussée, l'état réel de la chaussée doit dans tous
les cas faire référence. l e dommage calculé doit alors être réévalué en reconsidérant la fiabilité de l' une ou de plusieurs
des données influant sur le calcul: le trafic poids lourds réel, la qualité des matériaux et des interfaces, et les conditions
climatiques supportées par la cha ussée.
I- V-
2.2.4 -Expression des valeurs admissibles
La relation permettant de déterminer la durée de vie d'une couche en fonct ion de son ni veau de sol licitation induite au
passage de l'essieu de référence est l'expression de la va leur admissible uti lisée pour dimensionner une chaussée neuve,
inversée pour déterminer NEdoc"d"" en fonct ion de la sollicitation . Cette re lation est propre à chaque type de matériau (non
traité, bitumineux ou traité au liant hydraulique). On en donne le détail ci-dessous.
Les va leurs des paramètres à utiliser pour les calc uls sont données en annexe 7.
Pour les matériaux bitumineux, le critère de di m en~ion n e m en t est la déformation horizontale à la base du matériau, E, :
NEdurée de vie-- (
c X"
ks x kc x kr x E(8,q)
E(100C)
)"
x l 0' [E13]
6
Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques et pour le béton de ciment, le critère est la con train te horizontale à
la base de la couche, 0, :
,
NEd"", d,,', =(
06 X
k ~' kd k):
5X (X x r 10'
[E14]
Pour le sol support et les matériaux non trai tés, le critère est la déformation verti cale à la surface de la couche, E, :
_(,,)
NEdulée de vie - A
i. [E15]
avec :
NEdOC" d" " : nombre d'essieux équiva len ts de 130 kN, correspo ndant à la durée de vie th éorique de la
chaussée (pour un risque r) ;
a : pente de la loi d'évolution des déformations permanentes pour les sols ou les matériaux non traités (- 0,222
pour une chaussée neuve, - 0,2 44 pour le calc ul de la solution de réhabi litation des chaussées souples) ;
E, : déformation pour laquel le la rupture conven tionnell e en fl exion (deux points) de l'éprou vette trapézoïdal e
est obtenu e au bout de 10' cycl es avec une probabilité de 50 %, à 10 oC et 25 Hz ( ~d éf);
E, : déformation horizontale en extension générée à la base de la couche bi tumineuse au passage de l'essieu
de référence (~déf) ;
E, : déformation verticale en compression générée en surface de la couche de sol ou de grave non traitée
au passage de l'essieu de référence (~déf) ;
8,q : température équivalente adoptée pour le ca lcul (OC; 15 oC en France métropolitaine) ;
0 , : contrai nte pour laquell e la rupt ure conventionnelle par tracti on en flex ion sur éprou vette à 360 i est
obtenu e pour 10' cycles (Mpa);
0 , : contrainte horizontale en traction générée à la base de la couche de matériau traité aux liants hydrau liques
au passage de l'essieu de référence (Mpa);
A: paramètre de la loi d'évolution des déform ations permanentes pour les so ls et matéri aux non tra ités
(12000 f,déf pour une chaussée neuve à trafic T > B, 16 000 ~déf pour une chaussée neuve à trafic T
< B, et 14 400 ~déf pour la couche de GNT d' une stru cture inverse; 22 500 ~déf pour le ca lcul de la
solution de réhabil itation des chaussées souples) ;
b : pente de la courbe de fatig ue du matériau;
E(8) : module d'un matériau bitumi neux à la température 8 et 10 Hz (essa i de fl exion deux poin ts) (MPa);
kc : coefficient de calage du matériau;
kd : coefficient qu i prend en compte la présence des discontinuités et l'effet du gradient de température,
pour les couches rigides;
kr: coefficient tenant compte de l'approche probabiliste de la méthode rationnelle française (intègre la dispersion
sur les résultats en fatigue de laboratoire et sur les épa isseurs de mise en œuvre des matériaux) . Il vaut:
kr = 1a-uxb ~ ~ SN' + (c>< Shjb)'
avec:
SN: écart-type sur le logarithme du nombre de cycles de l'essa i de fati gue,
sh : écart-type de la dispersion des épaisseurs de mise en œuvre des couches d'assise (m),
c : coefficient qui relie la variation des déform ations ou contraintes et la dispersion sur les épaisseurs de
mi se en œuvre (2 m'ou 0,02 cm '),
u : fracti le de la loi de probabil ité normale centrée réduite (fonction du ri sque r de ca lcul retenu),
r: ri sq ue de rupture de la couche, au terme de sa durée de vie théori que (en %) ;
V
ks , coeffi cient tenant co mpte des hétérogénéités de portance de la plate-forme supp ort ; afin d'éviter l'effet de
di scontinuité des val eurs de ks en fonct ion du modul e, cette valeur est pris e égale à ,
ks = 0,83 pour E < à 20 MPa, [E16]
ks = 0,0929 x ln (E) + 0,552 pour 20 < E < 120 MPa,
ks = 1 pour E > 120 MPa.
Noto:
le risque retenu pour le ca lcul de l' endommagement dans la phase diag nost ic es t de 50 % pour toutes les co uches
traitées (kr = 1), en raison du fait que le m éca ni sme d' endommagement con staté es t indépend ant du ni vea u de
service, et que le constat de la dégradati on se substitue à sa probabil ité d'a pp arition.
Ce ca lcul du dommage au dégel peut être effectu é soit de façon simplifi ée pour l' hi ver le plu s ri goureux de la périod e
étudi ée, soit de fa çon plus exhausti ve pour les différents hivers de la périod e étudi ée.
Y
Les (haussées souples traditionnelles
3.1 - Pathologies des chaussées souples traditionnelles
Sur les chaussées souples, les principales dégradations qui apparaissent par fréquence décroissante sont les suivantes ,
fissuration et faïençage de fatigue;
déformation et orniérage à grand rayon;
affaissement en ri ve de chaussée;
fissuration due au viei llissement;
fissuration d'adaptation de la structure;
autres fi ssures;
arrachements de surface.
De plus, ces dégradations peuvent être recouvertes en partie ou en total ité par des réparations, qui les masquent i ces
réparations doivent donc être considérées comme des dégradations existantes, de moindre gravité.
Plus que pour tout autre type de chaussée, ces structures souples sont sensibl es à la présence d'eau da ns le sol support et!
ou le corps de chaussée, ou à proximité.
la déflexion caractéri stique doit être corrigée en température si besoin pour être exprim ée à 15 oc (cf chapitre 2, § 2.6.3).
le Tableau 13 précise la classe de défl exion à reten ir en fonction de la va leur caractéristique issue des mesures par 200 m
[26, 27], et propose un qualificatif du comportement global de la chaussée en fo nction de la classe de trafi c.
Noto:
lorsque les mesures de déflexion sont réalisées à la poutre Benkelmann, il est conse ill é de ne pas faire le découpage
de l'itinéraire en zones homogènes sur la base des mesures de déflexion (nom bre des mesures requis trop important),
mais de procéder aux mesures de déflexion sur les seules sections témoins issues du découpage en zones homogènes
établ i à parti r des autres données disponibles (structure, trafic, dégradations, drainage).
-v
73
Classes de déflexion 01 02 03 04 05 06 07 08 09
Seuils de déflexion de 150
de 0 De 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 200
caractéristique à 74 à 99 à 149 à 199 à 299 ' 300
à 19 à 29 à 44
en 1/100' mm
Niveau global de comportemen t en fonction de la classe de trafic
Tl -TO") Bon 1 Moyen Mauvais
T3 - T2 Bon Moyen Mauvais
T5 - T4 Bon Moyen 1 Mauva is
le rayon de courbure est pour sa part plus sensible aux caractéristiques des couches de surface qu'à celles des couches profondes.
Sur chaussée souple, cette mesure est particulièrement significative lorsque la défl exion est inférieure à 100/1 00' mm ; sa
valeur médiane permet alors une approche plus discriminante des désordres de la chaussée, intégrant d'emblée la déformabilité
à laquelle seront soumis les rechargements fut urs. l e Tableau 14 fournit la valeur médiane minimale de rayon de courb ure
correspondant à une structure « saine» [29J. lorsque la valeur médiane du rayon de courbure est inférieure, elle traduit: soit
une insu ffisance des caractéristiques des couch es bitumineuses, soit un décollement d'interface en partie supérieure de la
structure, soit une couche de base en grave non traitée de mauva ise qualité. La modélisa tion devra en tenir compte.
Si les réparatio ns affectent plus de 10 % du lin éaire, le critère fi ssurat ion/faïe nçage est majoré d'u ne classe
(à l'exception de la classe Fl reclassée en F3).
Si les réparations affectent plus de 30 '10 du linéaire, la majoration est de deux classes (à l'exception de la classe Fl reclassée en F4).
Nota:
les dégrad ation s localisées aux bandes de roulement priment pour les niveaux F3 à F5 (préso mption de fatigue de
la structure). l es niveau x Fl et F2 corresponde nt aux fis sures non spécifi ques aux band es de roulement (présom ption
de vieilli ssement des matéri aux de cou che de surface).
v-
74 Chapitre 3 . Oiagnostic et modêlisalÎon
le Tableau 16 précise la classe d'orniérage (orniérage à grand rayon et/ou affaissemen t de ri ve) à retenir en fonction de
la va leur maximale issue de la mesure.
lors de l'agrégation, le niveau de déflexion/fissuration/orniérage retenu correspondra à la va leur maximale rencontrée sur
la zone homogène.
Pour chaque zone homogène, une ou deux sections témoins sont alors définies dans chaque zone homogène pour y réaliser
des essa is compl émen taires, essentiellement des carottages et des sondages, qui doivent permettre de comprendre les
origines des dégradations constatées.
les contraintes de sécurité et d'exploitation de la route son t prioritaires dans le choix de l'implantation de ces sections.
(lasse de fissuration/faïençage Fl F2 F3 F4 F5
Sur zone sa ine 3 2 3 2 2
Sur faïe nçage, Fl ou FT 4
1 1 3 4
dans les ba ndes de roulement
Nombre de carottes
Sur faïençage, Fl ou FT - -
2 3
hors bandes de roulement
Total 6 6 6 6 6
Tableau 17 - Implantation des carottages pour les chaussées souples
Des sondages (cf. annexe 5) seront également réa lisés, de la façon suivante,
au moins un sondage par section témoin;
au moins un sondage par 1 000 m pour connaître la structure et le sol en place, en zone peu dégradée;
un sondage sur zone déformée (ornière) ou affaissée, partant du milieu de la voie jusqu'à la ri ve.
--v
75
3.3.2 -Classification des matériaux prélevés sur carottes et lors des sondages
Pour les chaussées soupl es, les sondages son t les plus adaptés, mais ils don nent peu d'informations sur la qualité des
interfaces entre couches bitumineuses.
En ce qu i concerne les sondages, la classification des couches liées se fait conformé ment aux états décri ts ci-après, dans la
mesure du possibl e. En ce qui concerne les matériaux des couches non liés, on décrira les critères suivants: qualité (propreté)
et état hydrique des matéri aux, limite des couches, arrivées d'eau éventuelles.
la coupe caractéristique des sondages pOUf une section témoin prendra en compte:
l'épaisseur des couches et leur géométrie (affaissement localisé, tassement, orn iérage);
la qual ité des matériaux ;
la qual ité des interfaces si possible.
En ce qui concerne les corottes, la classification des matéri aux constitutifs se fait pour chaque couche bitumineuse en tenant
compte des deux éléments suivants: aspect de la carotte et qualité des parois de la cavité (Tableau 18). l a tenue de la
carotte informe directement sur l'état des interfaces (Tableau 19).
Fissuré
°ë
~
"'
Q.
QI
."
.QI
Lisse
J[J[ Non rencontré Non rencontré
~
.'" 1 Granulats arrachés 1 Non rencontré
0'
Tableau 78 - Classification de l'état des matériaux carottés pour les choussées souples
Interface Caractéristiques
Col lée Bon accrochage, bonne liaison
liaison détruite au carottage (surface brillante de l'interface)
Semi-collée
Paroi lisse au niveau de la liaison
Paroi avec formation d'une cavité au nivea u de la liaison
Décollée et/o u érosion des bords des deux couches concernées
et/ou présence de pollution au nivea u de l'interface
Tableau 19 - Classificotion de 10 qualité des interfaces
la coupe caractéri stique des carottages pour une sec ti on témoin prendra en compte:
l'épa isseur moyenne des couches (en éliminan t les cas atypiques) ;
la qualité des matériaux en retenant le cas suivant imméd iatement le cas le plus défavorable que l'on élimine sauf s'il
apparaît plus d'une fo is ;
la qual ité des interfaces en retenant le cas suivant immédiatement le cas le plus défavorable que l'on élimine sa uf s'il
apparaît plus d' une fois.
Y
3.4.1- Détermination des épaisseurs et conditions d'interface
La première étape de la modélisation consiste à définir la coupe caractéri stique de la section témoin. Les épaisseurs prises
en compte sont celles issues des carottages et sondages. Toutes les interfaces sont supposées collées sau f celles avérées
décollées entre couches bitumineuses lors des carottages.
Les couches de graves non traitées sont découpées en sous'couches d'au plus 0,10 m d'épaisseur, en partant du bas de la
couche. Par exemple: une couche de 0,25 m se décompose en partant du bas en sous·couches de 0,10 m, 0,10 m et 0,05 m.
Le sol, d'épaisseur fixée conventionn ellement à 6 m, repose sur un massif sem i' infini rigide (E ~ 10000 MPa, v = 0,25), de
façon à rendre compte de l'effet de la non·linéarité du sol.
Si l'on di spose de ca rottes, on adopte une valeur de module pour les matériaux bitumineux fon ction de l'état de ces carottes:
pour les matériaux sains et méd iocres, la vitess e de mesure de la déflexion modifie le modu le apparent du matériau.
Par suite, la va leur de module du matériau bitumineux à retenir est cell e du Tableau 31, multipliée par 0,5 si la vitesse
de mesure de la déflexion est inféri eure à 10 km/h, ou 0,75 si la vitesse de mesure de la défl exion est supérieure à
10 km/h, sans toutefois être inféri eure à 2 000 MPa ;
pour les matériaux fissurés, fragmen tés et désagrégés, le caractère dégradé du matériau l'emporte sur la vitesse de
mesure de la déformée. Par suite, la va leur de module du matériau bitumineux à retenir est celle du Tab leau 31.
À défaut de ca rott es, on re tient un module forfaita ire de 2 000 MPa pour toutes les couches bitumineuses.
Les modul es des matériaux non li és sont estimés à partir des va leurs de déflexion carac téristiqu e, en considérant que le
modu le des matériaux granulaires des couches d'assise est proportionnel à celui de la couche sous'jacen te : ce rapport k
est fixé à 2, quel que soit l'état du matériau. De plus, le module des matériaux granulaires (Tableau 20) ne peut dépasser
une valeur maximale fonction de la propreté(') et de l'humidité constatées du matériau en place.
Propreté
Humidité
propre pollué (') très pollué (')
Sec (l) 600 400 400
Humide 400 400 200
Suintant (4 ) 400 200 200
(1) pourcentage de fines ~ossont il 6311m) > 12 et MBtJ/O < 0,8
(2) pourcentage de fines passant il 6311m) > 12 et MBo;o 2 0,8
(3) teneur en eou s 3 %
(4) arrivée d'eau libre dans le trou de sondage
Tableau 20 - Module maximal des matériaux granulaires des couches d'ossise pour les
chaussées souples (MPo)
Le mod ule du sol est alors détermin é par calcul inverse à partir de la va leur de la déflexion caractéristique de la section
témoin, et conséquemment celui des couches granulaires sus-jacentes.
Noto:
le module du sol doit être cohérent avec sa nature et, si la valeur est disponible, son indice de portance immédia t
(IPI). Ainsi, pour un sol fin, on considère habituellemen t que Esoi (MPa) est voisin de 5 x IPI (Ofo) ;
la période de l'année au cours de laquelle la déflexion a été mesurée influe sur le résultat de la mesure (cf. chapitre 2
§ 2.6). Il convi ent d'en teni r compte pour modérer des mes ures réa lisées après une période anormalement humide
ou sèche qui induirait un e vision exagérément pessimiste ou positive de la réa lité.
Ces valeurs de module sont ensuite ramenées à 15 oC et 10Hz (cf. ann exe 7).
(1) Norme XP P 18·545 § 5.7, page 18, Qualification des fines des graves.
~
En l'absence de mesure du rayon de courbure, la valeur de module à reteni r pour les matériau x bitumineux est foncti on
de l'état des carottes tel que défini da ns le Tabl eau 31 pour les structures bitumineuses . l 'état des matéri aux carottés doit
être corrélé avec l'état de dégradation de la section.
En l'absence de caro tta ges, on reti endra les va leurs de modules suivantes (Tabl eau 21) .
Classe de fissuration/faïençage F1 F2 1 F3 F4 1 F5
Toute couche bi tumineuse Erel 3000 2000
robleau 21 - Module forfaitaire des enrobés bitumineux selon leur état de dégradation
Noto:
on attribu e à l'enduit super fici el d'usure, à une im prég nati on de bitume ou à un e se mi-pénétration un module de ,
1000 MPa s'il repose sur des matériaux non traités et qu'il est non fissu ré, ou s'il s'agit de couches successives reposant
sur des matériaux liés (épaisseur totale supérieure ou éga le à 0,02 m) ;
500 MPa s' il repo se sur une GNT et qu'il est fissuré;
la co uche sous-jacente s'i l repose sur une couche de matériau bitumineux (moins de 0,02 ml.
le sol support en place ne peu t supporter qu'un nombre limité de passages de poids lourds, nombre au-delà duquel sa
déform ation permanente devient trop importante et provoque la ruin e de la chaussée. On considère par convention qu'un
en treti en de la chaussée efface cette déformation perm anente des couches non liées et les ramène à leur éta t in itial
(endommagement nul). En conséquence, les déforma tions permanentes ne sont cumulées qu'entre deux séq uences de travaux .
Pour chacune des phases de fonctionnement de la chaussée, le nombre d'essieux de référe nce admissible par le sol support
est noté NE so' phase i'I l est obtenu en calculant la déformation verti cale ElP h3sei en surface du 501support, générée au passage
de l'ess ieu de référence de 130 kN, puis en util isa nt la re lation (E17).
NEsolPhase i = (enPhasei / 16000)"1/0,222 [E17]
Noto:
la va leu r de 16 000 ~déf est va lab le pour un trafic T < B. Si te l n'est pas le cas (T , B), on adopte une va leu r de
12 000 fld éf.
l e nombre de poids lourds aya nt réellement emprunté la chaussée penda nt cette phase i est noté nph,,, ,. Il es t convert i
en un nombre éq uiva lent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coeffi cient d'agressivité moyen du
poids lourd (pour les couches non traitées).
l e coefficient d'agressivité moyen du poids lourd CAM", dépend du tra fi c considéré (cf. chapitre 2, § 2.2 Formul e (E4)) .
l 'endommagement cumulé du sol pendant la phase i, noté d"'ph." " es t alors calculé comme suit,
Ce tte démarche de calcu l de l'endommage ment du sol support vaut égalemen t pour toute autre couche de matéri au non
traité; bien que ce la soit habituellement le cas, la couche de sol n'est pas nécessai remen t la couche la plu s endommagée.
~
3.5.2' Endommagement des matériaux bitumineux
Il est également utile d'évaluer l'endommagement des couches bitumineuses. Celles-ci ne sont généralement pas à l'origine
de la ruine de la chaussée, mais cela peut arriver lorsque leur épaisseur devient « importante" (entre 0,07 et 0,12 ml.
Pour chacune des phases de fonct ionnement de la chaussée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couche
bitumineuse est noté NE M, ph.." , Il es t obtenu en calculant la déformation en extension E, ph",' à la base de la couche
bitumineuse, générée au passage de l'essieu de réfé rence de 130 kN, puis en uti lisa nt la relation (E19) explicitée au
chapitre 3, § 2.2 .4.
,
NE -(
M8phasei - E6 X
E" ph.~ 1
ks x kc x kr x
E(8',) )" 10'
E(100C) x
[E19]
le nombre de poids lourds ayant réellement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté np",~,' Il est converti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen du
poids lourd CAM M, pour les couches bitumineuses (d chapitre 2, § 2.2).
l 'endommagement cumulé des co uches bitumineuses pendant la phase i, noté dMBPh~Sejl est alors calculé comme suit :
dMB phase i = nsol pllase i X CAM MS/NE M6 phase i [E20]
Noto :
lorsque l'épaisseur de la couche bitumineuse de surface diminue, la soll icita ti on E, calculée à la base de cette couche
bitumineuse augmente, puis décroît, décrivant ai nsi une courbe dite « en cloc he" (Fig ure 27) ; la partie ga uche de la
courbe traduit une fa ible solli citation de la couche, incohérente avec le taux de dég radation généralement observé.
En fait, le modè le utili sé fait abstraction des méca nismes de comportement supposés pou r ces faib les épaisse urs
(cisa illement). Pour l'a nalyse du dommage, on retiendra donc la sollici tation et corresponda nt au sommet de la
courbe (sur l'exemple, la valeur de 335 ~,déf) comme correspondant à la sollicitation maxima le supportée par la
couche, et par suite condu isant à une estimation minimale du dommage réellement supporté par la couche de plus
faible épa isseur.
:0;
350
300
250
if
/
...... ,
'0
..3 200
'"'"W 1S0
100 1
'" ...... .......
50 L .... •
o
° 0,Q25 0,05 0,075 0,1 0, 1250,150,175 0,2
h BB (m)
Figure 27 - Évolution de la déformation en extension à la base de 10 couche de surface bitumineuse,
dons le cos d'une chaussée souple (courbe dite « en cloche JI)
Pour chaque zone homogène et en fonction des données de la section témoin,la cohérence entre l'endommagement calculé
(lorsque ce calcul est possible) et les dégradations observées doit être vérifiée.
En cas de désaccord, la modélisation de la structu re pourra être adap tée en ajustant le mod ul e du 501 support et
les co nditions d'i nterface, en veil lant à conserver un modèle de chaussée réa liste, ou encore émettre des suspicions su r
l'agressivité du trafic.
~
3.7 -Synthèse du diagnostic
La cohérence entre le dommage calculé et les dég radat ions observées perm et normalement d'expl iqu er la ca use de la ruin e
de la chaussée, à savoir généralement une déform ati on pe rm anente im po rtante du sol support ou des couches granu la ires,
ou plus ra rement la fa tigu e des couches bi tumin euses.
En cas de désaccord entre ca lcul d'endommagement et constat de dégradati ons, l'état de la ch aussée en place l'emporte.
Il existe par ail leurs pour ces chaussées des dégradations résultant de causes cl aireme nt identifiées, indépendan tes de
la durée de vie de la chaussée, et dont la solution ne rés ide pas dans la réhabi litation de la stru cture en place :
des fissures longitudinales en rive sont souvent le signe de la présence d' un élargissement sous-d imensionné;
des fi ssures d'adapta ti on en zone de re mblai ou de ta lus re nvoient à des problèmes d' instabilité de pente;
des fissures d'origine thermi que son t liées à un probl ème de choix du bitume de la couche bitumineuse.
Noto :
à titre informatif, la chaussée n'a pas de défaut stru cturel majeur tant que la défl exion carac téristiqu e d", ne dépasse
pas la val eur ind iquée dans le Tabl ea u 22 . Les cau ses des dégradation s observées doi ve nt êtr e recherchées au nivea u
des matériau x et/ ou des interfaces.
Classe de trafic TS T4 T3 Tl
Défl exion d", (1 / 100 mm) 155 130 105 85
Tableau 22 - voleur caractéristique de la déflexion pour une choussée souple convenablement dimensionnée
v-
Les chaussées bitumineuses
4.1 -Pathologies des chaussées bitumineuses
Sur les chaussées bitumineuses épaisses, les principales dégradations obs ervées sont les suivantes:
fissuration due au vieillissement ;
fi ssurat ion et faïen çage de fatigue (venant du bas, ou de la surface) ;
fi ssuration d'adaptation de la structure;
autres fissures (fissures transversales) ;
arrachements de surface;
orn iérage par fluage des couches supérieures;
et pour les moins épaisses, orniérage à grand rayon et déformation en rive.
De plus, les dégradations de type fis suration peuvent être recouvertes en partie ou en totalité par des réparations, qui les
masquent; ces répa ration s doivent donc être considérées comme des dégradations existantes, de moindre ac tivité.
La valeur de la déflexion mesurée sur une chaussée bitumineuse épaisse dépend de l'épaisseur et de l'état rés iduel des
couch es bitumineuses, et surtout de la qualité de la plate-form e support (couche de form e comprise, qu'elle soit traitée
ou non). Par suite, sa val eur caractéristiqu e constitue un indicateur du comportement mécanique de l'ensemble stru cturel
support de cha ussée.
La déflexion caractéristique doit être corrig ée en température si besoin pour être exprimée à 15°( (cf. chapitre 2, §2.6.3).
Le Tabl eau 23 précise la classe de déflexion à retenir en fonction de la valeur caractéri stique issue des mesures par 200 m. Il
fournit par ai lleurs un état qua lificatif (bon, moyen, mauvais) du comportemen t globa l de la chaussée en fonction du trafic.
Classes de déflexion 01 02 03 04 05 06 07 08 09
Seuils de déflexion caractéri stique de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
~ 300
en 11100' mm à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
Niveau global de comportement en fonction de la classe de trafic
T1 - TO Bon Moyen Mauvais
T3 - T2 Bon Moyen Mauva is
T5 - T4 Bon 1 Moyen 1 Mauvais
rab/eau 23 - [Jasses des déflexions caractéristiques pour les chaussées bitumineuses
--V
Le rayon de courbure est pour sa part plus sensible aux caracté ri stiques des couches liées et à la qual ité des interfa ces.
Les résultats des mesures du rayon sont généralement assez hétérogènes et peuvent attei ndre des va leurs très élevées.
C'est pour ce la que, sur une zone homogène, la va leur caractéristique retenue est celle co rrespondant au 2' décile, par pas
de 200 m. Le Tableau 24 précise les cla sses de rayon à reteni r en fonction de la valeur caractéri stiqu e.
Le Tabl eau 25 précise la classe de fissuration/faïençage à retenir en fonction de la longueur cumu lée affectée (exprim ée
en pource ntage) issue du relevé.
Si les réparations affectent plus de 30 % du lin éa ire, la majoration est de deux cla sses (à l'exception de la classe Fl reclassée
en F4).
NotO:
les dégradations loca li sées aux bandes de rou lement priment pour les nivea ux F3 à F5 (présomption de fatigu e de la
structure). Les ni veaux Fl et F2 correspo ndent aux fissures non spécifiques aux ba nd es de rou lement (présomption
de vie illi sse ment des matériaux de couche de surface).
Le Tableau 26 précise la cla sse d'orniérage à retenir en fonction de la valeur max imale issue de la mesure.
Lors de l'agrégation, le niveau de déflexion/fissuration/orniérage retenu correspondra à la va leur maximale rencontrée sur
la zone homogène.
...,
82 Chapitre 3 - Diagnostic el modélisation
4.3 -Définition des sections témoins
la visite de l'itinéraire doit se faire au moment de la définition des sections témoins, si elle n'a pas été déjà faite au début
de l'étud e.
Pour chaque zone homogène, une ou deux sections témoi ns sont définies pour réa liser des essais complémen taires,
essentiellement des carottages et des sondages, qui doivent permettre de comprendre les origines des dégradati ons
constaté es .
les contraintes de sécurité et d'exploitation de la route sont prioritaires dans le choix de l' implantation de ces sections.
Classe de fissuration/faïençage Fl F2 F3 F4 FS
Sur zone saine dans les bandes de roulement 4 2 4 3 2
Nombre de
carottes
Sur faïençage, FL ou FT dans les bandes de roulement - - 3 4 5
Sur faïen çage, FL ou FT hors bandes de roul ement 2 4 - - -
Total 6 6 7 7 7
Tableau 27 -Implantation des carottages pour les chaussées bitumineuses par section témoin
Noto;
les carottes sur dégradations seront réparties entre fissure longitudinale et faïençage lorsque les deux défauts existent.
Lorsq ue l'orniérage atteint au moins le niveau 2, on réali sera six carottes supplémentaires réparties sur deux demi-profil s
(une carotte en fond d'orni ère et une de part et d'autre), de fa çon à identifier la couche à l'origine de l'orni érage (voir
chapitre 3 § 8. 1).
Des sondages pourront être également réa lisés lorsque l'on souhaite mieux caractériser le sol support, de la façon suivante:
au moins un sondage par 1 000 m pour connaître la stru cture et le sol en place, en zone peu dégradée;
• un sondage sur zone présentant des défauts en ri ve, partant du milieu de la voie jusqu'à la ri ve (voir annexe 5).
4.3.2 -Classification des matériaux prélevés sur carottes et lors des sondages
En ce qui concerne les corottes, la classification des matéri aux constitutifs se fait pour chaque couche bitumineuse en tenant
compte des deux éléments suivants: aspec t de la carotte et qua lité des parois de la cavité (Tableau 28). La tenue de la
carott e informe directement sur l'état des interfaces (Tableau 29).
J[J[
Sain Médiocre Fissuré
"ë
'"
CI.
.!!!
QI
."
~
Lisse
JO[ J.[ 1 Non rencontré 1 Non rencontré
Tableau 28 - Classification de l'état des matériaux carottés pour les choussées bitumineuses
-V
Interface Caractéristiques
Col lée Bon accrochage, bonn e li aison
liaison détruite au carottage (surface bri llante de l'i nterface)
Semi -co llée
Paroi lisse au niveau de la liaison
Paroi avec formation d'un e cavité au niveau de la liaison
Décollée et/ou érosion des bords des deux couches concern ées
et/ou présence de pollution au niveau de l'interface
Tableau 29 - Classification de la qualité des interfaces
La coupe caractéristi que des carottages pour une sec tion témoin prendra en compte:
l'épaisseur moyenne des couches (en éliminant les cas atypiques) ;
la qualité des matériaux en retenant le cas suivant imméd iatement le cas le plus défavorable que l'on élimine sa uf s' il
apparaît plus d'une fois;
la qual ité des interfaces en retena nt le cas suivant imméd iatement le cas le plus défavorable que l'on élimine sauf s'i l
apparaît plus d'une fois.
En ce qui concerne les sondages, la cla ssifica ti on des couches liées se fa it conformément aux états décrits ci-avant, dans
la mesure du possible. En ce qui concerne les matériaux des couches non li és, on décrira les critères suivants; qualité
(propreté) et état hydrique des matériaux, limite des couches, arrivées d'eau éventuelles.
la coupe caractéristique des sondages pour une section témoin prendra en co mpte ;
l'épaisseur des couches et leur géométrie (a ffaissement loca lisé, tassement, orniérage) ;
la qualité des matériaux;
la qualité des interfaces si possible.
les couches de graves non traitées son t découpées en sous-couches d'au plus 0,10 m d'épaisseur, en partant du bas de
la couche. Par exemple; une couche de 0,25 m se décompose en partant du bas en sous-couches de 0,10 m, 0,10 m et 0,05 m.
l e sol, d' épaisseur fixée conventionnellement à 6 m, repose sur un massif semi -i nfi ni rigide (E > 10 000 MPa, v = 0,25),
de façon à rendre comp te de l'effet de la non-linéarité du sol.
-r
4.4.2 -Détermination du module du sol par calcul inverse
Pour cette deuxième étape, les modules des matériaux bitumineux sont supposés dépendre du taux de dégrada ti ons et de
la fréquence de la mesure. Par suite, on procède comme suit :
pour les matériaux sains et médiocres, la vi tesse de mesure de la déformée modifie le module apparent du matériau.
Par suite, la valeur de module du matériau bitumineux à retenir est celle du Tableau 31, multipliée par 0,5 si la vi tesse
de mesure de la déflexion est inféri eure à 10 km/ h ou par 0,75 si la vitesse de mesure de la déflexion es t supérieure à
10 km/h, sa ns toutefois être inférieure à 2 000 MPa ;
pour les matériau x fissurés, fragm entés et désagrégés, le caractère dégradé du matériau l'emporte sur la vitesse de
mesure de la déformée. Par suite, la valeur de modul e du matériau bitumineux à retenir est cel le du Tabl ea u 31.
Les modules des matériaux non liés sont estimés à partir des valeurs de déflexion caractéristique, en considérant que le
module des matériau x granulaires des couches d'assise est proportionnel à celui de la couche sous-jacente: ce rapport k
est fixé à 2, quel que soit l'état du matéri au. De plus, le module des matériaux granulaires ne peut dépasser une va leur
maximale fonction de la propreté et de l'humidité constatées du matériau en place (Tabl eau 30).
Propreté
Humidité
propre poll ué (1) très pollué (,)
Sec (l) 600 400 400
Humide 400 400 200
Le module du sol est alors détermin é par calcul inverse à partir de la valeur de la défl exion caractéristiqu e de la section
témoin, et conséquemment celui des éventuelles couches granulaires sus-jacentes.
Nota:
le modu le du sol doit être cohérent avec sa nature et, si la val eur est dispon ible, son indice de portance immédiat
(IPI). Ainsi, pour un sol fin, on considère habituellement que Esoi (MPa) est voi sin de 5 x IPI (%) ;
la péri ode de l'a nnée au cours de laqu ell e la déf lexion a été mesurée influ e sur le résultat de la mesure
(cf. ch apitre 2, § 2.6). 11convien t d'en tenir compte pour modérer des mesures réalisées après une péri ode anormalement
hum ide ou sèche qui indui rai t une vision exagérément pessim iste ou positive de la réa lité.
En l'absence de mesure du rayon de courbure, le module des matériaux bitumineux (Tableau 31) est fon ction de la carotte
représ entative de la section témoin (coupe caractéristique).
Qualité de la carotte
Saine Médiocre Fi ssurée Fragmentée Désagrégée
Li sses Eoi 0,7 x E, f 2000 MPa Non rencontré Non rencontré
Qualité des parois
du trou de carottage Granulats
Non rencontré 0,7 X Eref 2000 MPa 1 000 MPa 500 MPa
arrachés
Eref : module du matériau
de référence
Tableau 31 - Modules des matériaux bitumineux pour la modélisation en fonction
de la qualité de Jo corotte et des parois du trou de carottage
-v ,
85
Nolo:
on attribue à l'enduit superficie l d' usure, à une imprégnation de bitum e ou à une semi-pénétration un modu le de ,
1 000 MPa s'il repose sur des matériaux non traités et qu'i l est non fissuré, ou s'i l s'agit de couches successives reposan t
sur des matériaux liés (épaisseur totale supérieure ou égale à 0,02 m);
500 MPa s' il repose sur une GNT et qu' il est fissuré;
la couche sous-jacente s'i l repose sur une couche de matéri au bitumineu x (moins de 0,02 ml.
l a première phase correspond à une modélisa ti on de la chaussée originel le à l'état neuf (les épaisseurs sont celles
détermi nées en 4.4. 1, les interfaces et les modu les des matéri aux de chaussée sont ceux d'une chau ssée neuve, le module
du so l es t celui ca lculé en 4.4.2). l es phases suivantes découlent de l' historiqu e de la chaussée, en termes de dates et
de nature des travaux (entreti en, réhabil itation, fra isage) ; les modules et conditi ons d' interface sont ajustés en fonc tion
des info rm ati ons col lec tées, ou supposées en fonction du rés ultat du calcul de la phase précédente; le trafic cumulé supporté
par la chaussée est également estimé phase par phase.
l e déroulement du ca lcul suit la méth odologie décri te au § 2, « Ana lyse calcu latoire ", du présent chapitre.
l e so l support en place ne peut supporter qu'un nombre lim ité de passages de poids lourds, nombre au-delà duquel sa
déformation permanente devient tro p importante et provoque la ruine de la chaussée. On considère par convention qu'un
entretien de la chaussée efface cette déformati on permanente des couches non liées et les ramène à leur état initial
(endommagement nul). En conséq uence, les déform ations permanentes ne sont cumulées qu'entre deux séquences de
travaux.
Pour chacune des phases de fonctionnement de la chaussée, le nombre d'essieux de référence ad missible par le sol support
est noté NE,", ph,~ r Il est obtenu en calculant la déformation vert icale E,ph'~ 1 en surface du sol support, générée au passage
de l'essieu de référence de 130 kN, puis en util isant la relation (E21).
NES(II phase 1 = (El pt.;,~e 1 / A)-l/o.m [E2 1]
avec :
A = 12 000 IJ-déf po ur un trafic T supérieur ou égal à T3 ;
A = 16 000 IJ-déf pour un trafic T inférieur à T3.
l e nombre de poids lourds ayan t réellement emprunté la ch aussée pendan t cette phase i es t noté nph ,,, l' Il est converti
en un nombre éq uiva lent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coe ffic ient d'agressivité moyen
du poids lourd (pour les couches non traitées).
le coeffi cient d'agressivité moyen du poids lourd CAM" , dépend du tra fic considéré (cf chapitre 2, § 2.2).
l 'endommagement cu mulé du sol pendan t la phase i, noté d w ipliaSei' est alors calculé comme suit :
dsol phase Î = nphase i X CAMsol NE wl pllase i [E22 ]
Ce tte démarch e de ca lcul de l'e ndo mmagement du so l support va ut égal ement pour toute autre couche de matéri au
no n traité (cas où la couche de fond ati on es t en matéria ux granu laires) ; bien que cela soit habituellement le cas,
la couche de sol n'est pas nécessa irement la couche la plus endommagée.
rr
Chapitre 3 . Diagnostic et modélisation
4.5.2' Endommagement des matériaux bitumineux
Dans le cas des chaussées bitumineuses, la cause majeure de la dégradation est généralem ent la ruine par fatigue des couches
d'assise bitumin euses, sous le passage répété des essieux de pOids lourds.
Pour chacune des phases de fonctionn emen t de la chaussée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couch e
bitumineuse est noté NE MB phase ô' 11 est obtenu en calculant la déformation en ex tension Et pha~ i à la base de la couche
de fond ation (voire de la couch e de base si la fondation est en matériaux granulaires), générée au passage de l'essieu de
référence de 130 kN, puis en util isant la re lation (E23) explicitée au chapitre 3, § 2.2.4.
i
_
( Et p!!ase f
NEM'p"'~ ; - E,x ksxkcxkr x
E(8éq)
E(10 0 C)
l
x 10
6
[E23]
l e nombre de poids lourds ayant réellemen t emprunté la cha ussée pendant cette phase i est noté nphm ;. Il est converti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen du
poids lourd CAM M, pour les couches bitumineuses (cl chapitre 2, § 2.2).
L' endommagement cumulé des couch es bitumineuses pendant la phase i, noté d MBJ)hasei l es t alors calculé comm e suit:
dMBphasei = Ophasei X CAMMB/N EMBPl\asei [E24]
Ce calcu l est mené pour chaq ue couche bitumineuse sollicitée en ex tension. s'agissant d' une structure neuve pour laquelle
l'ensemble des couches bitumineuses es t supposé collé, la couche sollicitée en extension est normalement la couche de
fondation. S'agissant d' une structure dégradée ou d'une chaussée renforcée, la présence d'une interface gl issante entre
couch es bitum ineuses (mauvais collage, décollement en cour s de durée de serv ice) nécessite de mener le calcul pour
chaque couche sollicitée en ex tension.
Pour cha que zone homogène et en fonction des données de la section témoin, la cohérence entre l'endommagement calculé
(si ce calcul est possible) et les dégradations observées doit être vérifiée.
En cas de désaccord, on pourra chercher à adapter la modélisation de la structure en ajustant le module du sol support
et les conditions d' interface en veillant à conserver un modèle de chauss ée réa liste, ou encore émettre des suspicions
sur l'ag ressiité du trafic.
les fiches 1 à 3 suivantes définissent les classes des différents paramètres relevés pour les trois cas typ es.
En cas de désaccord entre calcul d'endommagement et constat de dégradations, l'état de la chaussée en place l'emporte.
Il existe par ailleurs pour ces chaussées des dégradations résultant de ca uses clairemen t identifiées, indépenda ntes de
la durée de vie de la chaussée, et dont la solution ne réside pas dans la réhabi litation de la structure en place:
des fi ssures longitudinales en rive sont souvent le signe de la présence d'un élargissement sous-dimensionné;
des fissures d'adaptation en zone de remblai ou de talus renvoient à des problèmes d'instabilité de pente;
des fi ssures d'orig ine th ermique sont liées à un problème de choix du bitume de la couche bitumineuse.
Y
Localisation des fissures/ (lasse de fissuration/faïençage
Niveau de gravité
faïençage Fl F2 F3 F4 FS
Dans les bandes de ro ulement Sign ifica tif < 5 % < 5% 5 à 10 % 10 à 30 % > 30 %
r
% de (Fl + Faï) Grave < 2% < 2% 2à 5% 5 à 10 % > 10 %
Non spécifique aux bandes de
roulement Grave < 20 % 2: 20 Ofo
r
% de (Fl + Faï)
(lasses 01 02 03 04 OS 06 07 08 09
Seuils de défl exion
de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
caractéristique en dOO
à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
1/ 100' mm
(lasses Rl R2 R3 R4 RS R6
Seuils des rayons 800 à 1 200 à
< 200 200 à 399 400 à 799 .1 600
ca ractéristi ques à 20 % en m 1 199 1 599
Sain
JO[ _~~_
Non re ncontré Non rencontré
'ê.,
..
lisse
-- , Fragm
enté Désagrégé
,.,
.Q.
"
.!1! -
MauvaIS
, Ma uvaIS
-
88 Chapitre 3 - Diagnostic el modélisation
Fiche 2-=-Slrudure liilumineuse épaisse
Déqradatlon interne des couches de surface
< 10 10 à 20 > 20 1
1 < 10 % ORN2
Extension en % ORNl ORN4
l > 10 % ORN3 1
(lasses Dl 02 03 04 OS 06 07 08 09
Seuils de déflexion
de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
caractéristique en
à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299 ' 300
1/100' mm
(lasses RI R2 R3 R4 RS R6
Seuils des rayons 800 à 1 200 à
< 200 200 à 399 400 à 799 , 1 600
caractéristiques à 20 % en m 1 199 1 599
..!li
QI
."
'QI
.-;;;'"
lisse
JO[ ] [ J[J[ I Non rencontré 1 Non rencontré
~I
fKtie,3"==Structuœbltumlneuse épaiSse
FIsSumtlOg defit.aue de l'assise
Dans les bandes de roulement Significatif < 5 Ofo < 5 0J0 5 à 10 % 10 à 30 % > 30 %
L % de (FL + Faï) Grave < 2% < 2% 2à5% 5àl0 'l0 > 10 %
Non spécifique aux bandes de
rou lement Grave < 20 0,'0 ;::: 20 0/0
L "10 de (Fl + FaO
Extension en % l < 10 %
ORNl
ORN2
ORN4
l > 10 % ORN3
Classes 01 02 03 04 05 06 07 08 09
Seuils de déflexion caractéri stique de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
> 300
en 1/100' mm à 19 à 29 à 44 à 74 il 99 il 149 à 199 il 299
Classes Rl R2 R3 R4 R5 R6
Se uil s des rayons caractéristiques 1 200 à
à 20 % en m
< 200 200 à 399 400 à 799 80 0 à 1 199 1 599
> 1 600
._
~ lisse
JO Saine
Sain [ JMI
Médiocre
~di~cre[
:;f\~
Fissurée
JFisJ
[ suré [
Fragmentée
Non rencontré
1
:"
~
0"
1 Granulats arrachés Non rencontré
~ -
90 (hapitre ] - Diagno51ic et modélisiltion
Les chaussées à assise traitée
aux liants hydrauliques
5.1 -Pathologies des chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques
la particularité des chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques est de présenter des fissures transversales de retrait
inhérentes aux graves hydrauliques. C'est hab ituellement là la cause principale de leur dégradation.
Cette fissurat ion, franche à l'ori gine, se dégrade dans le temps en passa nt par les différents stades décrits dans le Tableau 32 .
1 Fissures franches -~
'\. J'
- F
2 Fissures dédoublées
-------------
--------
----------------
3 Fissures ramifiées ou faïencées (graves) ~
~~
Il '- 1---1
--< ~
l
Fissures ramifi ées ou faïencées avec ~
4
affaissements (très graves) ~-.....---
,~
l a vitesse d'évolution de ces fi ssures transversales est liée aux caractéri stiques de la grave hydraulique (principalement à
sa partie supé ri eure) et à la qualité de l'interface entre la couche de surface et la couche de base.
Les autres dégradations rencontrées fréquemment sur les chaussées à assise traitée aux liants hydrau liques so nt:
les fissures longitudinales se translormant en laïençage dans la bande de roulement, qui lui-même évo lue avec
l'apparition d'a ffai ssemen ts loca lisés. Ces dégrada tion s sont généralement liées à de fa ibl es caractéristiques de la partie
supérieure des matériau x traités aux liants hydrauliques (MTLH) sous la couche bitumineuse et/ou un défaut de collage
entre ces deux couches, qui en traîn ent la rupture pa r fatigue des enrobés bitumineux;
Faïençage
~..',~.:..... :.'l''··(·''..I
,.: ....'<................
~
.,·:··'h.···:'"" ~...""···...(~$".
..........V .
les fissurations de fatigue aboutissant à un faïençage en dal lots avec affaissements. Elles se rencontrent principalement
sur les structures hydrauliques de moindre épaisseur « 0,25 m) et ca ractéri sent la rupture des matériaux hydrauliqu es;
l e changement de l'un de ces paramètres (structure, trafi c, drainage) conduit à définir une nouvel le zone homogène.
En cas de présence de fissurati on longitudi nale et/o u de faïençage dans les bandes de roul ement, un nouveau découpage
est à entreprendre en retenant les seuils définis au Tableau 34.
Si les répara tion s affectent plus de 10 % du linéaire, le critère fissuration/faïençage est majoré d'une cla sse (à l'exception
de la cl asse Fl reclassée en F3).
Si les réparations affectent plus de 30 0J0 du linéaire, la majoration est de deux classes (à l'exception de la classe Fl reclassée en F4).
v
92 Chapi tre 3 - Diagnostic et modélisation
la présence de laitance au nivea u des fissures transversales traduit généralement un phénomène d'attrition au niveau
de l'interface couche de surface/couche de base traitée aux liants hydrauliques en présence d'eau. Si ce phénomène se
rencontre sur une longueur supérieure à 200 m, il est nécessaire de prendre en compte cette zone dans le découpage en
zone homogène afin d'y appliquer un traitement spécifique.
les déflexions sur ces structures sont fonction de l'épaisseur et de la qualité des graves traitées aux liants hydraul iques,
du battement au niveau des fi ssures transversales et de la qualité de la plate-forme support (couche de form e compri se,
qu'elle soit traitée ou non). Pour ces structures à assise traitée aux liants hydrauliques, l'hétérogénéité des niveaux des
déflexions est fréquemment un indicateur de mauvaise qualité structurelle.
le Tableau 35 précise la cla sse de déflexion à retenir en fonction de la valeur caractéristique issue des mesures par 200 m.
Il fourn it par ailleurs un état qualificatif (bon, moyen, mauvais) du comportement global de la chaussée en fonction du trafie.
(lasses de déflexion Dl D2 D3 D4 DS D6 D7 Da D9
Seuils de déflexion caractéristique en de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
.300
1/100' mm à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
Niveau global de comportement en fonction de l'épaisseur de MTlH
Épaisseur de MTlH > 0,35 m C) 1 Bon Moyen Mauvais
Épaisseur de MTlH s 0,25 m Cl 1 Bon Moyen 1 Mauvais
(*) l es structures d'épaisseurs comprises entre 0,25 et 0,35 m se rencontrent raremen t. Si ce (as apparaît, on retiendra pour les
~_ assise traitées aux liants hydrauliques monocouches l'épaisseur de 0,25 m et supérieure à 0,35 m dans les autres cas.
Tobleau 35 - Closses de déflexion pour les choussées il ossise troitée aux liants hydrauliques
les rayons de courbure sur ce type de structure sont principalement fonction des caractéristiques de l'assise et de l'interface
entre le MTlH et le matériau bitumineux sus-jacent. Ils sont généralement assez hétérogènes et peuvent atteindre des valeurs
très élevées. c'est pour cela que, sur une zone homogène, la valeur caractéristique retenue Re est celle correspondant au
2' déci le, par pas de 200 m.
Le Tabl eau 36 précise la classe de rayon à retenir en fonction de la va leur caractéristiqu e Re.
lors de l'agrégati on, le ni veau de fissuration/déflexion/rayon de courbure retenu correspo ndra à la va leur extréma le
(respectivement maximale/maximale/minimale) rencontrée sur la zone homogène.
-
93
V I
La présence de laitance au niveau des fissures tran svers ales traduit généralement un phénomène d'attrition au niveau
de l'interface couche de surface/couche de base traitée aux liants hydrauliques en présence d'ea u. Si ce phénomène se
rencontre sur une longueur supéri eure à 200 m, il est nécessaire de prendre en compte ce tte zone dans le découpage en
zone homogène afin d'y app liquer un trait ement spécifique.
Les défl ex ions sur ces stru ctures sont fonction de l'épaisseur et de la qualité des graves traitées aux liants hydra uli ques,
du battement au niveau des fissures tran sversales et de la qualité de la plate -forme support (cou che de form e comprise,
qu'ell e so it tra itée ou non) . Pour ces stru ctures à assise traitée aux liants hydrauliques, l'hétérogénéité des niveaux des
défl exions est fréq uemment un indicateur de mauvaise qualité structurell e.
Le Tableau 35 préci se la classe de déflexion à retenir en fonction de la valeur caractéristique issue des mesures par 200 m.
Il fournit par ailleurs un état qualifi ca tif (bon, moyen, mauvais) du comportemen t global de la chaussée en fonc tion du trafie.
(lasses de déflexion Dl 02 03 04 05 06 07 08 09
Seuils de défl exion caractéristique en de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
.300
1/100' mm à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
Nivea u global de comportement en fonction de l'épaisseur de MTLH
Épaisseur de MTLH > 0,35 m Cl Bon Moyen Mauvais
Épaisseur de MTLH s 0,25 m C) Bon Moyen Mauvais
(") les structures d'épaisseurs comprises entre 0)5 et 0,35 m se rencontrent rarement . Si ce cas apparaît, on retie nd ra pour les
assise traitées aux liants hydrauliques monocouches l'épaisseur de 0,25 m et supéri eure à 0,35 m dans les autres cas.
Tableou 35 - Closses de déflexion pour les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques
Les rayons de courbu re sur ce type de structure son t principalement fonct ion des caractéristiques de l'assise et de l'interface
entre le MTLH et le matéri au bitumineux sus-jacent. Ils sont généralement assez hétérogènes et peuvent attei ndre des valeurs
très élevées. C'est pour cela que, sur une zone homogène, la valeur caractéristique retenue Rc est celle correspondan t au
2' décile, par pas de 200 m.
Le Tableau 36 précise la cl asse de rayon à rete nir en fonction de la valeur caractéristique Re.
Lors de l'agréga ti on, le niveau de fissuration/ défl exion/rayon de courbure rete nu correspondra à la valeur extrémale
(respectivement maximale/maximale/ minimale) rencontrée sur la zone homogène.
-"'Y
93
..
•
Pour chaque zone homogène, une ou deux secti ons témo in s sont définies pour réa li ser des essa is co mpl émentai res,
essentiel lement des carottages et des sondages, qui doive nt permettre de com prend re les origines des dégradations
constatées.
les contrain tes de sécurité et d'exploitation de la route sont prioritaires dans le cho ix de l'implantation de ces sections.
Remarqu e , une section témoin peut être l' ensembl e de la zon e homogène.
Absence de Fl + Faï 0
Ca rottages sur fi ssure longitudin ale et/ou Fl + Faï < 2 0/0 1
faïençage Fl + Faï 2 % à 5 % 2
FL + Faï > 5 % 3
Tobleau 37 - lieu des carottages en fonction des dégradations pour les choussées à assise traitée aux liants hydrauliques
Des sondages pourront auss i être réa lisés dans le cas de dégradation en bord de chau ssée du type affaissemen t-fissura ti on.
ils sont indispensab les pour la co ncepti on de reconstruction de ri ve de cha ussée.
Qualité de la carolte
l
JIT j[ JC][ , ,
Saine Médiocre Fissurée 1 Fragmentée Désagrégée
!."
,;>~ "'fi"," l ,,, ""',,'"
:.ê
~ 1 Granulats arrachés 1 Non rencontré
0-
Tableau 38 - C{ossification de l'état des matériaux carottés pour les chaussées semi-rigides
-
94 Chapitre 3 - Diagnostic et modélisation
Interface Caractéristiques
Collée Bon accrochage, bonne liaison
liaison détruite au carottage (surface brill ante de l'interface)
Semi-collée
Paroi li sse au niveau de la liaison
Paroi avec fo rm ati on d'une cavité au nivea u de la li aison
et/ou érosion des bords des deux couches concernées
Décollée
et/o u prése nce de po llu tion au niveau de l'interface
Matériau désagrégé en place près de l'interface en tre deux couches liées
Tableau 39 - C{ossification de la qualité des interfaces
Les modules des matériaux non liés, en fo ndation, son t estimés à partir des valeurs de défl exion caractéristiques, en
considérant que le module des matériaux granulaires des couches d'assise est proporti onnel à ce lui de la couche sous-
jacente : ce rapport k est fixé à 2. De plus, le module des matériaux granulaires (Tableau 41) ne peut dépasser une valeur
maximale fonction de la propreté et de l'humidité consta tées du matériau en place.
Le module du sol est alors déterminé par calcul inverse à partir de la valeur de la défl exion caractéristique de la section
témoin, et conséquemment celui des éventuelles couches granu laires sus-jacentes.
Noto:
le module du 501 doit être coh érent avec sa nature et, si la valeur est disponible, son indice de portance immédiat
(IPI). Ainsi, pour un 501 fin, on considère habituellement que Esoi (MPa) est voisin de 5 x IPI(%) ;
la période de l'année au cours de laquel le la déflexion a été mesurée influe sur le rés ultat de la mesure (cf chap itre 2,
§ 2.6). Il convient d'en tenir compte pour modérer des mesures réa lisées après une période anorm alement humide
ou sèch e qui induirait une vision exagéréme nt pessimiste ou positive de la réalité.
Qualité de la carotte
Saine Méd iocre Fissurée Fragmentée Désagrégée
Lisses Ere! 0,7 x Eref 2000 MPa Non rencontré Non rencontré
Qualité des parois
du trou de carottage Granulats
Non rencontré 0,7 x Eref 2000 MPa 1 000 MPa 500 MPa
arrachés
Eref : module du matériau
de référence
Tobleau 42 - Modules des matériaux bitumineux pour la modélisation
en fonction de la qualité de la corotte et de la paroi du trou de carottage
Le déroulement du calcul suit la méthodologie décrite au § 2, " Analyse calculatoire », du présen t chapitre.
v -
96 (hapitre 3 - Oiagnostic et modêlisation
5.5.1- Endommagement du sol support et des couches non traitées
Dans le cas des chaussées semi-rigides, la cause de la dégradation est rarement la déformation permanente du sol, soumis
aux efforts générés par le passage des essieux de poids lourds. Toutefois, la ruine par déformation permanente du sol
support doit être vérifiée.
Pour le sol support en place, on considère par convention qu'un entretien de la chaussée efface la déformation permanente
des couches non liées et les ramène à leur état initial (endommagement nul). En conséquence, les déformations permanentes
ne sont cumulées qu'entre deux séquences de travaux.
Pour chacune des phases de fonctionnement de la chau ssée, le nombre d'essieux de référence admissible par le sol support
est noté NEWl pha w Î" Il est obtenu en calculant la déformation vertical e E zpMse1 en surface du sol support, générée au passage
de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la relation (E25).
NE so' phas~ i = (Ezphase i / A)-1/0,222 [E25]
avec:
A = 12 000 !Adéf pour un trafic T supérieur ou égal à T3 ;
A = 16 000 !Adéf pour un trafic T inférieur à T3.
le nombre de poids lourds ayant réell ement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté n ph... " Il est conv erti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivi té moyen du
poids lourd (pour les couches non traitées).
le coefficient d'agressivité moyen du poids lourd CAM" , dépend du trafic considéré (cf chapitre 2, § 2.2).
l 'endommagement cumu lé du sol pendant la phase i, noté d"" h" '" est alors calcu lé comme suit,
d SO'phase; = np/lasei X CAMso/NESOIPllasei [E26]
Pour chacun e des phases de fonctionn ement de la chaussée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couche
bitumineuse est noté NE MB phase j" Il est obtenu en calculan t la déformati on en ex tension El phase i à la base de la couche
bitumineuse, générée au passage de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la relation (E27) explicitée en § 2.2.4.
_ Etphasei E(8éq)
l 6
X [E27]
NE MB phasei - (E6 Xksxkexkr E(10 0 C) ) x10
l e nombre de poids lourds ayant réell ement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté n..... ,. Il est converti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le co efficient d'agressivité moyen du
poids lourd CAM M8 pour les couches bitumineuses.
l'endommagement cumul é des couch es bitumineuses pendant la phase i, noté dM"h'" " est alors calcu lé comme suit,
d MBPllase i = n pllasel X CAMMs!NEMB phase i [E2 a]
Pour chacune des phases de fonctionnement de la chau ssée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couche
hydraulique est noté NE MTlHPhase r Il est obtenu en calculant la contrainte en traction 0tPhasei à la base de la couche de fondation
hydraulique (et à la base de la couch e de base si cel le-ci est non col lée sur la couche de fondation), générée au passage
de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la relation (E29) explicitée en § 2.2.4.
~;
_ 0t phase i
i- 6
[E29]
NEMTlHphase i - (0 6 X k5 X kC X kr X kd ) x l 0
Le nombre de poids lourds ayant réel lement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté n ph3se r Il est converti
en un nombre équival ent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen du
poids lourd CAM Mn " pour les couches hydrau liques.
L'endommagement cumul é des couches hydrauliques pendant la phase i, noté dMTLH phase i' est alors ca lcul é comme suit:
dMTl H phase i = n phase i X CAMMTLH/ NE MTLHPhasei [E30]
Ce calcul est mené pour chaque couche hydraulique sollicitée en traction, la couche de fo ndati on dans tous les cas de
structure bicouche, et la couche de base dans le cas de stru cture monocouche ou d'interface base/fondation décoll ée.
Pour chaque zone homogène et en fonct ion des données de la section témoin, la cohérence entre l'endommagement calcul é
(si ce calcul est possible) et les dégradations observées doit être vérifiée.
En cas de désaccord, on pourra chercher à adapter la modélisation de la structure en ajustant les caractéristiques des
matériaux traités aux liants hydrauliques (l'expérience montre qu'à terme, les performances réelles des matériaux in situ
dépassent les va leurs minimales figurant dans les classes de normes), en veillant à conserver un modèle de chaussée
réa liste. Le facteur le plus influent es t la va leur de a,.
Le choix d'une valeur pertinente de a, peut être étayé par des essa is de traction réa lisés sur le matériau traité issu des
carottes, qui en outre permettent de mesurer la va leur du module E (cf chapitre 2, § 4.4.2.2).
Les fi ches 1 à 6 fou rni ssent les classes des différents paramètres relevés pour les six cas types.
-.r
98 Chapitre 3 . Diagnostic et modélisation
Fiche 1 - Structures à assise traitée aux liants hydrauliques
'~s.uratlon franche d'orl.!llne autre !lue la fatigue
(lasse de déflexion
5euils de déflexion carac téristique en 1 de 0 1 de 20 1 de 30 1 de 45 1 de 75 de 100 1 de 150 1 de 200 1 > 300
l/lOO' mm à 19 à29 à44 à74 à99 à149 à199 à299 -
Cl asse de déflexion attendue pour ce type de patholo ie
Épaisseur de MTlH > 0,35 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 06 1 07 1 08 1 09
Épaisseur de MTlH s 0,25 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 06 1 07LJl8 1 09_
l ","
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n 11 JO[ Non rencontré
, Non rencon tré
- JI"l[
Mauvais Mauvais 1 Fraamenté 1 Opsrlnrpnp 1
Classe de déflexion
Seuils de déflexion caractéristique en 1 de 0 1 de 20 1 de 30 1 de 45 1 de 75 1 de 100 1 de 150 1 de 200 1 > 300
1/100' mm à19 à29 à44 à74 à99 à149 à 199 à299 -
Classe de déflexion attendue pour ce type de pa th olog ie
Épaisseur de MTlH > 0,35 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 07 1 08 1 09
Épaisseur de MTlH s 0,25 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 07 1 08 1 09
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Li sse
JO[ J[J[ Non rencontré Non rencon tré
Décol lée
et/ou présence de pollution au niveau de l' interface
Matériau désagrégé en place près de l'interface entre deux couches liées
.' y-
Classes fissures transversales FT1 FT2 FT3
1 graves <2 > 2
Nbre de fissures transversales /100 m
1 très graves 0 <2 > 2
Classe de déflexion
Seuils de défl exion ca ractéristiqu e en 1 de 0 1 de 20 1 de 30 1 de 45 1 de 75 1 de 100 1 de 150 1 de 200 1 > 300
1/100' mm à19 à29 à44 à74 à99 à149 à199 à 299 -
Classe de déflexion attendue pour ce type de pathologie
Épaisseur de MTLH > 0,35 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 D5 1 D6 1 07 1 08 1 09
,
Épai sseur de MTLH s 0,25 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 D7 1 08 1 09 ,
JO[ J. [ J[J[
Sain Médiocre Fissuré
°ê Usse Non rencontré Non rencontré
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~ 1 Granulats arra chés 1 Non rencontré
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Classes fissures transversales FTI FT2 FT3
1 graves s2 > 2
Nbre de fissures transversa les / 100 m
1 très graves 0 s2 > 2
Classe de déflexion
Seuils de défl exion caractéri stique en 1 de 0 1 de 20 1 de 30 1 de 45 1 de 75 1de 100 1de Isolde 200 1 > 300
1/100' mm à19 à29 à44 à74 à99 à1 49 à 199 à299 -
Classe de déflexion attendu e pour ce type de path ologie
Épaisseur de MTLH > 0,35 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 07 1 08 1 09
Épaisseur de MTLH 5 0,25 m 1 01 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 07 1 08 1 09
.
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1 lisse Non re ncontré 1 Non rencontré
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Classes fissures transversales FTl FT2 FT3
1 graves '2 > 2
Nbre de fissures transversales / 100 m
1 très graves 0 , 2 > 2
Classe de déflexion
Seuils de déflexion caractéri stique en 1 de 0 1 de 20 1 de 30 1 de 45 1 de 75 1 de 100 1 de 150 1 de 200 1 > 300
1/100' mm à 19 à29 à44 à74 à99 à 149 à199 à299 -
Classe de déflex ion attendue pour ce type de pathologie
Épaisseur de MTlH > 0,35 m Dl 1 02 1 D3 1 D4 D5 1 D6 D7 1 D8 1 1 1 1 D9
Épaisseur de MTlH s 0,25 m Dl 1 D2 1 D3 1 D4 D5 1 D6 D7 1 D8 1 1 1 1 D9
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Lisse JO[ ] [ J[J[
Ma uva is
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Mauvais
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Désagrégé
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Granulats arrachés Non rencontré
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Pelte:de 'cohésion du MTLH" ruDture Dar fraqmentation multlDle
classe de déflexion
Seuils de défl exion ca ractéri stique en 1 de 0 1 de 20 1 de 30 1 de 45 1 de 75 1 de 100 1 de 150 1 de 200 1 > 300
1/100' mm à19 à29 à44 à74 à99 à149 à199 à299 -
Classe de déflexion attendue pour ce type de path ologie
Épaisseur de MTLH > 0,35 m 1 Dl 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 07 1 08 1 09
Épaisseur de MTlH s 0,25 m 1 Dl 1 02 1 03 1 04 1 05 1 06 1 07 1 08 1 09
Sa in
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Fissuré
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104 Chapitre 3 - Diagnostic et modélisation
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1 - Nombre de fissures transversales par 100 mètres en fonction de leur gravité
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2 - Classement suivant les 3 cas des zones de 100 mètres
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3 - Découpage en zones homogènes en fissuration transversale
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FT franche
FT ramifiée ou faïencée
, 1".' 1 FT ramifiée ou faïencée
\1l et affaissée
FT faïencée
et affaissée
Figure 31 - Évolution de chaussées mixtes ou niveau des fissures transversales avec désogrégation de la grave -bitume
FT franche
FT ramifiée ou faïencée
, • • 91
.zb FT faïencee avec
\71 ou sans affaissement
....
I~
Figure 32 - Évolution de choussées mixtes au niveau des fissures transversales sam dé5ogrégotion de la grave-bitume
~
les fissurations de fatigue abouti ssant à un faïen çage avec affaissements;
Le changement de l'un de ces paramètres (structure, trafic, dra inage) conduit à définir une nouvel le zone homogène.
Dans le cas de la présence de fi ssuration longitudinale et/ou de faïençage dans les bandes de ro ulement, un nouveau
découpage est à entreprendre en retenant les seuils suiva nts (Tableau 44).
robleau 44 - (/ossement en zones homogènes en fonction de la somme des pourcentages de fissures longitudinales et de faïençage
dons les bandes de roulement pour les choussées mixtes
Si les réparations affectent plus de 10 % du linéaire, le critère fissuration/faïença ge est majoré d'une classe (à l'exception
de la classe Fl recla ssée en F3).
Si les réparations affectent plus de 30 "10 du linéaire, la majoration est de deux cl asses (à l'exception de la classe Fl reclassée
en F4).
Les déflexions sur ces structures sont fon ction de l'épaisseur et de la qualité des matériau x traités (aux liants hydrauliques
et aux liants bitumineux), du battement au niveau des fissures transversa les et de la qual ité de la plate-forme support
(couche de forme comprise, qu'elle soi t traitée ou non). Pour ces stru ctures mixtes, l' hétérogénéité des niveaux de défl exion
est fréquemment un indicateur de mauvaise qualité structurelle.
Le Tablea u 4S précise la classe de déflex ion à retenir en fonction de la valeur caractéristique issue des mesures par 200 mètres.
tl fournit par aill eurs un état qua lificatif (bon, moyen, mauvais) du comportement global de la chaussée en fonction du trafi c.
- 'V
109
•
(lasses de déflexion 01 02 03 04 05 06 07 08 09
Seui ls de défl ex ion caractéristiqu e de 0 de 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200 , 300
en 1/ 100' mm à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
Nivea u global de comportement
Nivea u qlobal de comportement 1 Bon 1 Moyen 1 Ma uva is
Tobleau 45 1- Closses de déflexion pour les choussées mixtes
l es rayo ns de courbure sur ce type de stru cture sont principalement fonction des caractéristi ques de l'assise et de l' interface
entre le MTlH et le matériau bitumineux sus-jacent.
l es résultats des mesures du rayon de courbure sont généralement assez hétérogènes et peuvent atteindre des valeurs
très élevées. C'est pour cela que, sur une zon e homogène, la va leur caractéristiqu e retenue es t celle corres pondant au 2'
décile, pa r pas de 200 m.
l e Tabl ea u 46 précise la classe de rayon à retenir en foncti on de la valeur ca ractéristi que Re.
Pour chaque zone homogène, une ou deux sections témoins sont alors définies pour y réa liser des essais complémentaires,
essentiellement des carottages et des sondages, qui doivent permettre de comprend re les origines des dégradations
consta tées.
l es contraintes de sécurit é et d'exploitati on de la route sont prioritaires dans le choix de l' implantation de ces section s.
Remarque: une sec tion témoin peut être l'ensemble de la zone homogène.
rr
110 Chapitre] - Diagnostic et modélisation
6.3.1 -Implantation des carottages et des sondages
Sur les sections témoin s. l' implantation et le nombre de carottages sont défini s en fonction des dégradations (Tableau 47)
classes fissures transversales FTl FT2 FT3
Nbre de fissures transversales / Graves s 2 > 2
100 m Très graves 0 s2 > 2
En bord de FT En bord de FT
Zone caractéristiqu e du cas Pleine dalle
graves très graves
Absence de Fl + Faï 0
Carottages sur fissure Fl + Faï < 2 % 1
longitudinale et/ou faïençage FL + Faï 2 0J0 à 5 % 2
Fl + Faï > 5 % 3
Tableou 47 - Lieu des corot toges en fonction des dégradations pour les choussées mixtes
Des sondages pourront aussi être réalisés dans le cas de dégrada tion en bord de chaussée du type af faissement-fissurati on.
Ils sont indispensables pour la conception de recon struction de ri ve de chaussée.
Qualité de la (a ratte
Saine Médiocre Fissurée Fragmentée Désagrégée
Sain Médiocre Fissuré
'0
~
:.
Q.
Lisse
JO[ JII lili
~~--------~~==~~~~~~~~====~+-~--~-+------~
_ Mauvais_ Mauvais
l Non rencontré
1!a gm e n ~
1 Non rencontré
...Qésagrégé
~
a
Granulats arrachés Non rencontré
Tobleou 48 - Classification de l'état des matériaux carottés pour les chaussées mixtes
Interface Caractéristiques
Col lée Bon accrochage, bonne liaison
liaison détruite au carottage (surface bril lante de l'interface)
Semi-collée
Paroi lisse au niveau de la liaison
Paroi avec formation d' une cavité au niveau de la liaison
et/ou érosion des bords des deux couches concern ées
Décollée
et/ou présence de pollution au niveau de l'interface
Matériau désagrégé en place près de l'interface en tre deux couches liées
Tableau 49 - Classification de la quolité des interfaces
les Photo 19, photo 20 et Photo 21 illustrent des états différents de matériau x lors des carottages.
y :
..
•
l e sol, d'épaisseur fixée conventionnellement à 6 m, repose sur un massif semi -infini rigid e (E ~ la 000 MPa, V = 0,25),
de façon à rendre compte de l'e ffet de la non-linéarité du sol.
le module des MTlH est déterminé à partir des carottages (Tableau 50).
Qualité de la carolte
Sain e Méd iocre Fissurée Fragme ntée Désagrégée
Usse Eret E,l'!x 0,7 Eref x 0,3 Non rencontré Non rencontré
Qualité des parois du trou
de caroltage Granulats
Non rencontré E'l'l x 0,6 E,el x 0,3 Erel x 0,2 500 MPa
arrachés
E,ef: module du matériau
de référence
Tobleou 50 - Modules des matériaux traites aux liants hydrouliques pour 10 modélisation
en fonction de la qualité de la carotte et des porois du trou de corottage
l e module du sol alors est déterminé par calcul inverse à partir de la valeur de la déflexion caractéristique de la section témoin.
-
112 Chapitre 3 - Diagnostic et modélisation
Noto:
le module du sol doit être coh érent avec sa nature et, si la valeur es t disponible, son indi ce de portance immédiat
(IPI). Ainsi, pour un sol fin, on consid ère habituellement que Esoi (MPa) es t voisin de 5 x IPI (%) ;
la période de l'année au cours de laquelle la défl exion a été mesurée influe sur le résultat de la mesure (cf. ch apitre 2,
§ 2.6). Il con vient d'en tenir compte pour modérer des mesures réa lisées après une périod e anormalement humide
ou sèch e qui induirait une vi sion exagérément pessimiste ou positi ve de la réa lité.
En l'absence de mesure du rayo n de courbure, le module des matéri aux bitumi neux sera foncti on de l'état des matéri aux
ca rott és et dans le cas de couches déco ll ées du taux d'endommagement (co upe caractéri stique) (Tab lea u 51).
Qualité de la carotte 1
lisse Eref 0,7 x f rcf 2000 MPa Non rencontré Non re ncontré
Qualité des parois du trou
de carottage Gran ul ats
Non rencontré 0,7 x Eref 2 000 MPa 1 000 MPa 500 MPa
arrachés
Eref : mod ule du matéri au
de référence
Tableau 51 - Modules des matériaux bitumineux pour fa modélisation en fonction de la qualité de la (Orotte
et des parois du trou de carottage
Noto:
on attribu e à l'enduit superfi ciel d' usure, à un e imprégnation de bitum e ou à un e semi -pénétrati on un modul e de ,
1 000 MPa s' il repose sur des matéri aux non traités et qu'il est non fi ssuré, ou s' il s'agit de couches successives re posant
sur des matériaux liés (épaisseur total e supéri eure ou égale à 0,02 m);
500 MPa s' il repose sur une GNT et qu' il est fi ssuré;
la couche sou s-jacente s' il repo se sur un e cou che de matériau bitumineux (moins de 0,02 ml .
l a première phase co rrespond à une modélisation de la chaussée originelle à l'état neuf (les épa isseurs sont celles déterminées
au chapitre 3, § 6.4. 1, les interfaces et les modules des matéri aux de chaussée sont ce ux d' une chaussée neuve, le mod ule
du so l es t ce lu i ca lcul é au chapi tre 3, § 6.4.2). l es phases suiva ntes découl ent de l' historique de la chaussée, en termes
de dates et de nature des travaux (entreti en, réhabil itati on, fraisa ge) ; les modules et conditi ons d'i nte rface son t ajustés
en fonction des information s collectées, ou supposées en foncti on du résultat du ca lcul de la phase précédente; le tra fic
cumulé supporté par la chaussée est également estimé phase par phase.
l e dérou lement du calcul suit la méthodolo gie décri te au § 2, « Analyse ca lculat oire », du prése nt ch apitre.
~
6.5.1 - Endommagement des couches non traitées
Dans le cas des cha ussées mixtes, la cause de la dégradation est rarement la déformation permanente du so l, soumis aux
efforts générés par le passage des essieux de poids lourds. Toutefoi s, la ruine par déformation perman ente du sol support
doit être vérifiée.
Pour le sol support en place, on considère par convention qu'un entretien de la chaussée efface la déformation permanen te
des couches non liées et les ram ène à leur état initial (endommagement nul). En conséquence, les déformations permanentes
ne sont cumul ées qu'entre deux séquences de travaux.
Pour chacune des phases de fonctionn ement de la chaussée, le nombre d'essieux de référe nce ad missible par le sol support
est noté NEsolPhasei' Il est obtenu en calcu lant la déformation verticale Ezphasei en surface du sol support, générée au passage
de l'ess ieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la re lation (E31).
NEsolphasei = (Cl plIilse i / A) "I/o,m [E31]
avec :
A = 12 000 f.tdéf pour un trafic T supérieur ou égal à B ;
A = 16 000 f.tdéf pour un trafi c T inférieur à B .
le nombre de poids lourds ayant rée llement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté n"", ,. Il est converti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen
du poids lourd (pour les couches non traitées).
le coefficient d'agressi vité moyen du pOids lourd CAM .. dépend du trafic considéré (cf. chapitre 2, § 2.2).
l'endommagement cumulé du sol pendant la phase i, noté d" " ,,,. v est alors calculé comme suit,
dso l phase i = n phase i X CAMsol NEso' phase i [E32]
Pour chacune des phases de fonctionn ement de la chaussée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couche
bitumineuse est noté NE. , , ,"w;- Il es t obtenu en calculant la déformation en extension E, ph,,,, à la base de la couche de
base bitumineuse, générée au passage de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la relation (E33) explicitée au
chapitre 3, § 2.2.4.
}
_
(
NE.",,,,, - ê,xksxkcxkr x
E,phasei E(8 éq)
E(10 0 C) )
xl0
6
[
E33
]
l e nombre de poids lourds ayant réellement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté n" "". Il est converti
en un nombre éq uivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen du
poids lourd CAM., pour les couches bitumineuses (cf. chapitre 2, § 2.2).
l 'endommagement cumulé des couches bitumineuses pendant la phase i, noté d. ","" " est alors calculé comme suit,
dMB phase i = n phasei X CAM MB/ NE M8 phase 1 [E34]
Pour chacune des phases de fonct ionnement de la chau ssée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couche
hydraulique est noté NE. ,," "". ,. Il est obtenu en calculant la contrainte en traction a,",,,, à la base de la couche de
fondation hydraulique, générée au passage de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la re lation (E3S) explici tée
au chapitre 3, § 2.2.4.
.~
NE."" p,,", ; =(0, X ks
O, phasel
X kc X kr X kd "
)
X 106
[E35]
l e nombre de poids lourds ayant réellement emprunté la chaussée pendant cette phase i est noté nph", ;. Il est converti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen du
poids lourd CAM. IL" pour les couches hydrauliques (cf. chapitre 2, § 2.2) .
l 'endommagement cumulé des couches hydrauliques pendant la phase i, noté dMT," ph", ;' est alors calculé comme suit:
dMTLH pha~~ i = n phase j x CAMMTlH/NEMIlH phase i [E36]
Ce calcul est mené pour chaque couche hydraulique sollicitée en trac tion.
Pour chaqu e zone homogène et en fonction des données de la section témoin, la cohérence entre l'endommagement calculé
(si ce calcul est possible) et les dégradation s observées doit être vérifi ée.
En cas de désaccord, on pourra chercher à adapter la modélisa ti on de la structure en ajustant les caractéristiqu es des
matériaux traités aux liants hydrauliques (l'expérience montre qu'à term e, les performances réelles des matéri aux in situ
dépassent les valeurs minimal es figurant dans les classes de normes), en vei llant à conserver un modèle de chaussée
réa liste. l e facteur le plus influent est la valeur de a ,.
le choix d'une valeur pertinente de a , peut être étayé par des essais de traction réalisés sur le matériau traité issu
des carottes, qu i en outre permettent de mesurer la valeur du module E(cf. chap itre 2, § 4.4.2.2).
~
Les chaussées à structure inverse
7.1 -Pathologies des chaussées à structure inverse
l a particularité des structures inverses est de présenter à la fois des fissures de fatigu e des couches bitumineuses et
des fissures de retra it des matériau x traités aux liants hydrauliques.
Sur ces chaussées, les principales dégradations qui apparaissent sont les suivantes,
fissurati on transversale de retrait des MTlH ;
fi ssuration et faïençage de fatig ue (par le bas et/ ou par le haut) ;
affaissement loca li sé;
orni érage à grand rayon;
fissuration due au vieillissement;
fissurat ion d'adaptation de la stru cture;
autres fi ssures Uoint, mise en oeuvre... ) ;
arrachement de surface ;
orn iérage par fluag e des couches bitumineuses.
l e changement de l'un de ces paramètres (structu re, trafic, drainage) conduit à définir une nouvelle zone homogène.
Ir.v
1 116 Chapitre 3 . Diagnostic et modélisation
7.2.2· Découpage en zones homogènes à partir de la déflexion et du rayon de courbure
Le découpage de l'itinéraire en zones homogènes se fait en fonction des variations des va leurs de la déflexion et du rayon
de courbure.
Le niveau de déflexion rencontré sur ce type de structure dépend de l'épaisseur et de l'état de la couverture bitumineuse,
de la rigidité des couches d'assise traitées aux liants hydrauliques, surtout de l'épaisseur et de l'état de la GNT (saturée
d'eau ou non) et enfin de la qualité de la plate·forme support (couche de form e comprise, qu'elle soit traitée ou non). Par
suite, sa valeur caractéristique constitue un indicateur du comportement mécanique de l'ensemble structure/support de
chaussée. Très rigide, ce type de structure conduit normalement à des valeurs de défl exion faibles à très faibles.
Le Tabl eau 52 précise la classe de défl exion à retenir en fonction de la valeur cara ctéri stique issue des mesures par 200 m et
fournit par ailleurs un état qualificatif (bon, moyen, mauvais) du comportement global de la chaussée en foncti on du trafic.
Classes de déflexion Dl D2 D3 D4 DS D6 D7 D8 D9
Seuils de défl exion caractéristique de 0 De 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200
> 300
en 1/100' mm à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
Niveau global de comportem ent en fonction de la classe de trafic
Tl - Ta
T3 - T2 Bon Moyen Mauvais
T5 - T4
Tobleau 52 - Classes de déflexion caracteristique pour les choussées 0 structure Înverse
Le Tableau 53 précise la classe de rayons à retenir en fonction de la valeur caractéristique (il 20 %) issue des mesures par
200 m.
Si les réparations affectent plus de 10 % du linéaire, le critère fissurationjfaïençag e es t majoré d'une classe (à l'exception
de la classe F1 reclassée en F3).
Si les réparations affectent plus de 30 % du linéaire, la majoration est de deux cl asses (à l'exception de la classe Fl reclassée
en F4).
-
117
Le Tabl ea u 56 précise la classe d'orni érage à rete nir en fon ction de la valeur maximale issue de la mesure.
Lors de l'agrégation, le niveau de déflexion/ fissuration/ orniérage retenu correspo ndra à la valeur maximale rencontrée sur
la zone homogène.
Des sections témoins sont alors définies pour y réa liser des essa is complémentaires, essentiellement des carottages et des
sondages, qui doivent permettre de comprendre les origin es des dégradations constatées .
Les contraintes de sécurité et d'exploitation de la route sont prioritaires dans le choix de l'implantation de ces sec tions.
Remarque: une section témoin peut être l'ensemble de la zo ne homogène.
Su r les sections témoins, l' implantation et le nombre de caro ttages sont définis en fonction des dégradations.
7.3.2 -Sondages/carottages
Pour détermin er la coupe de la structure sur toute son épaisseur, on doit:
carotter les couches supérieures en matériaux bitumineux pour identifier l'origine des fissures;
enlever les couches bitumineuses et la couche de GNT sur une surface de 1 m' environ par sondage ou fraisage: on
relève alors l'épai sseur des couches bitumineuses et celle de la GNT ;
carotter le matériau traité aux liants hydrauliques au fond de la fo uille (cf. Illustration de la détermination de la coupe
d'une structure inverse Photo 25, Photo 26, Photo 27) .
Pour détermin er la qualité de la GNT, on prélève du matériau lors de la réalisa ti on de la fouille. La GNT doit être prélevée
dans son état in situ afin de pouvoir mesurer sa teneur en ea u. La quan tité d'eau utilisée pour fraiser ou découper doit
être minimisée.
:V
La qualité des matériaux traités est évaluée sur carotte et sur la coupe du sondage.
SQndag~..
IS.chl' ! J
Ge
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1
Corotlog.•
---r::J I~" 1
JO G e
b~, (131'1'(1
7.3.3 -Classification des matériaux prélevés aux carottages et lors des sondages
Elle se fera pour chaque sous-couche de matériau lié (matériau bitumineux et matériau traité aux liants hydrauliques) en tenant
compte des trois éléme nts suivants: qualité de la carotte, qualité des parois (Tableau 58), état de l'interface (Tableau 59).
-
119
J[J[
Sain Médiocre Fissuré
'ê
'"
Q.
.!!!
'"
."
.'"
:;
lisse
JO[ J.[ 1 Non rencontré 1 Non rencontré
Tableau 58 - Classification de l'état des matériaux carottés pour les choussées inverses
Interface Caractéristiques
Collée Bon accrochage, bonne liaison
liaison détruite au carottage (surface bri llante de l'interface)
Semi-co llée
Paroi lisse au niveau de la liaison
Paroi avec formation d'une cavité au niveau de la liaison
Décollée et/ou érosion des bords des deux couches concernées
et/ou présence de pollution au niveau de l' interface
Tobleau 59 - [/o5sificotion de la qualité des interfaces
les couches de graves non traitées sont découpées en sou s-couches d'au plus 0,10 m d'épaisseur en partant de la ba se de
la couche. Par exemple, une couche de 0,25 m se décompose en partant du bas en sous-couches de 0,10 m, 0,10 m et 0,05 m.
le sol, d'épaisseur fi xée conventionnellement à 6 m, repose sur un massif semi-infini rigid e (E ~ 10 000 MPa, v = 0,25),
de façon à rendre compte de l'effet de la non-linéarité du sol.
:y
Le module de la GNT est indiqué dans le Tabl eau 60 en fon ction de sa propreté et de son humidité. Les résultats des teneurs
en ea u seront à moduler en fonction des conditions climatiques ayant précédé les prélèvements.
Propreté
Humidité
propre pollué ") très pollué (2)
Sec (3) 600 400 400
Humide 400 400 200
Suintant (4) 400 200 ") 200 ")
(1) pourcentage de fines (passant à 63 ~ m) > 12 et MBO/D ' 0,8, (2) pourcentage de fines (passant à 63 ~m) > 12 et MBO/D > 0,8
(3) teneur en eau :5 3 %, (4) arrivée d'eau libre dans le trou de sondage, (5) valeur pouvant descendre à 100 MPa
Tableau 60 - Module maximal des matériaux granulaires de la cauche intermédiaire
pour les structures inverses (MPa)
Le modul e des matériau x traités aux liants hydrauliques sera fonction de l'éta t des matériaux carottés (Tableau 61).
Qualité de la ,arotte
Saine Médiocre Fissurée Fragmentée Désag régée
lisse Eref Eref x 0,7 Erel x 0,3 Non rencontré Non re ncontré
Qualité des parois
du trou de ,arottage Granulats
arrachés
Non rencontré Eref x 0,6 Erel x 0,3 Eref x 0,2 500 MPa
Le module du sol est alors déterminé par calcul inverse à partir de la valeur de la déflexion caractéristique de la section témoin.
NotO:
le module du sol doit être cohérent avec sa nature et, si la valeur est disponibl e, son indice de portance immédiat
(IPI). Ainsi, pour un so l fin, on considère habituellement que Esoi (MPa) est voisin de 5 x IPI ('10) ;
la période de l'année au cours de laquell e la déflexion a été mesurée influe sur le résultat de la mesure (cf. chapitre 2,
§ 2.6). Il convient d'en tenir compte pour modérer des mesures réalisées après une période anorma lement humide
ou sèche qui induirait une vision exagérément pessimiste ou positive de la réalité.
Qualité de la ,a ratte
Saine Médiocre Fissurée Fragmentée Désagrégée
lisse Eref Er 1 X 0,7 E ref X 0,3 Non re ncontré Non rencontré
Qualité des parois
du trou de carottage Granulats x 0,2 500 MPa
arrachés
Non rencontré Erel x 0,6 Erel x 0,3 E ref
Nota:
on attribue à l'e nduit superfici el d'usure, à un e imprég nation de bitum e ou à une semi-pénétration un modul e de ,
1 000 MPa s'il repos e sur des matériaux non traités et qu'il est non fi ssuré, ou s'il s'a git de couches successives reposant
sur des matériau x liés (épaisseur totale supéri eure ou égale à 0,02 m) ;
500 MPa s'il repose sur une GNT et qu'il est fi ssuré;
la couche sous-jacente s'il re pose sur une couche de matériau bitumineux (moins de 0,02 ml .
la première phase correspond à une modélisation de la chaussée ori ginelle à l'état neu f (les épaisseurs sont celles détermi nées
au chapitre 3, § 7.4. 1, les interfaces et les modules des matéri aux de chaussée sont ceux d'une chaussée neuve, le module
du so l est celui ca lculé au chapitre 3, § 7.4.2). l es phases suivantes décou lent de l'histori que de la chaussée, en termes
de dates et de nature des travaux (entretien, réhabilita tion, fra isage) ; les modules et conditions d'interface son t ajustés
en fonction des informations collectées, ou supposées en fon ction du résultat du calcul de la phase précédente; le trafic
cumulé supporté par la chau ssée est éga lement estimé phase par phase.
l e déroulement du ca lcul suit la méthodologi e décrite au § 2, " Analyse calcu latoire ", du présent chapitre.
Pour le sol support en place comme pour la GNT interca laire, on considère par convention qu' un entretien de la chaussée
efface la déform ati on permanente des couches non liées et les ra mène à leur état initial (endommagement nul). En
conséq uence, les déformations permanentes ne sont cumulées qu'entre deux séquences de travaux.
Pour chacune des phases de foncti onnement de la chaussée, le nombre l'essieux de référence admissible par le sol support
est noté NE"'Ph'"'' Il est obtenu en calculant la déform ation vertica le E'Ph'" , en surface du sol support, générée au passage
de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la relati on (E37).
NEsol phase i = (EzPha!>ei / A) ,,/o,m [E37]
avec:
A = 12 000 [.Idéf pour un trafi c T supérieur ou éga l à B ;
A = 16000 [.Idéf pour un trafic T inférieur à B.
le nombre de poids lourds ayant rée llement emprunté la chaussée pendant ce tte phase i est noté np",,, ,. Il est converti
en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coefficient d'agressivité moyen du
poi ds lourd (pour les couches non traitées).
l e coeffi cient d'agressivité moyen du poids lourd CAM", dépend du trafic considéré (cf chapi tre 2, § 2.2).
l 'endommagement cumulé du sol pendant la phase i, noté d" ,p"",,' est alors calculé comme suit:
dsGl phase i = npllase i X CAMsol NE sol phase i [E38]
Pour la cauche de GNT intercalaire, la démarche de ca lcul de l'endommagement d,", ph"" es t la même. l a seule différence
porte sur la re lation en tre NE GN1 phase 1 et I\.GNT pIlase l' qui pour la GNT, vaut:
NEGNIPhliSei = (EZGNIPl\asei / 14400) -1/0,222 [E39]
Pour chacu ne des phases de fonctionnem ent de la chaussée, le nombre d'essieux de référence admissible par la couche
bitumineuse es t noté N MBPhasei' Il est obtenu en calculant la déformation en ex tension El phase i à la base de la couche de base
bitumineuse, générée au passage de l'essieu de référe nce de 130 kN, puis en utilisa nt la relation (E40) explicitée en § 2.2.4.
L'endommagement cumul é des couches bitumineuses penda nt la phase i, noté dMB'h''''' est alors calculé comme suit,
dMB phas e i = nphasei XCAMMe!N EMBPhasei [E41]
Ce calcul est mené pour cha que couche bitumineuse sollicitée en extension. s'agissant d'une stru cture neuve pour laquelle
l'ensemble des couches bitumineuses est supposé col lé, la couche sollicitée en extension est normal ement la couche de
base. S'agissant d'une stru cture dégradée ou d'une chaussée renforcée, la présence d' une interface gl issa nte entre couches
bitumineuses (mauvais collage, décollement en cours de durée de service) nécessite de mener le calcul pour chaque couche
sollicitée en ex tension .
Pour chacu ne des phases de fonc ti onnement de la chau ssée, le nombre l'essieux de référence admissible par la couche
hydraulique est noté NM"" ph,,,,· Il es t obtenu en calculant la contrainte en traction O"h'", à la base de la co uch e de fondation
hyd rauliqu e, générée au passage de l'essieu de référence de 130 kN, puis en utilisant la relation (E42) explicitée en § 2.2.4.
_ .
a t phase 1 ){- E42
(
6
NEM" " ph,,,, - k k k kd x 10 [ ]
06X 5 X ( X rX
Le nombre de poids lourds ayant rée llement emprunté la chauss ée pendant cette phase i est noté n,h'" ,. Il est converti
en un nombre éq uivalen t de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le coeffi cient d'agressivité moyen du
poids lours CAM. "" pour les couches hydrauliques (cf. chapitre 2, § 2.2).
L'endommagemen t cumulé des couches hydrauliques pendant la phase i, noté dM"" ,,",,, est alors calculé comme su it,
dMTUI pha'\e j = nphase i x CAMMIL/ NEMTlH phase i [E 43 ]
Ce calcul est mené pour chaque couche hyd raulique sollicitée en traction. S'agissant d'une stru cture neuve, la couche sollicitée
en traction est normalement la couche de fondation. S'agissant d'une structure dégradée ou d'une chaus sée renforcée, la
présence d'une interface glissa nte dans la chaussée nécessite de mener le ca lcul pour chaque couche hydrauliqu e sollicitée
en tra ction.
Pour chaque zon e homogène et en fonction des données de la section témoin, la cohérence entre l'endommagement calculé
(si ce calcul est possible) et les dégradations observées doit être vérifiée.
En cas de désaccord, on pourra chercher à adapter la modélisation de la stru cture en ajustant le module du sol support et
les conditions d' interface en veillant à conserver un modèle de chaussée réa liste.
Dans le cas con traire, la pathologie es t proche de ce lle des stru ctures bitumineuses épa isses (cf. chapitre 2, § 4).
---V,
Pathologies autres que structurelles
8.1 - Orniérage des couches bitumineuses
8.1.1- Définition
l 'orni érage des couches bitumineuses es t un phénomèn e
qui affecte principalement les couch es de surface (liaison
et roulement), parfois les anciennes couches de roul ement
recouvertes.
IV
En résumé, les causes de l'orniérage peuvent être recherchées parmi la liste suivante:
une période de chaleur inhabituell e pour la région;
une inadéquation de la formule du matéri au bitumineux aux sollicitations locales (trafic poids lourds, climat usuel,
canal isation du trafi c, va leu r de rampe, zone de fort cisaill ement) ;
un défaut de fabrication, portant sur le choix du grade de bitume, le squelette granulométriqu e (passant à 2 mm élevé,
pourcentage de fines faible) ;
un défaut de compactage (sous-compactage, provoq uant un post-compactage ou un sur-compactage) ;
une sollicitation exceptionnell e (augmentation importante et momentanée du trafic) ;
une pol lution exceptionnelle du matériau (par des hydrocarbures, par exemple).
la solution de réparat ion à retenir dépend de la cause supposée de l'orni érage, de la vitesse d'évolution de l'orni ère et de
la couche concernée.
l a couche orni èrée est cell e dont l'épaisseur est plus faibl e dans la bande de rou lement par rapport à son épaisseur relevée
hors bande de ro ulement.
~ §g§ ~
=t]O=u 1JU=
Figure 33 - Détermination de la couche orniérée por carottage
~
8.2 - Dégradations des couches de surface de type arrachement
Ces dégradations de type arrachement n'affectent que la partie supéri eure de la stru cture.
Elles concern ent tous les types de structures, souples, bitumineuses épaisses, à assise traitée aux liants hydrauliques,
mi xtes et in verses.
Elles sont liées à la décohésion des matériaux bitumineux des couches de surface présenta nt des pourcentages de vides
importants placés dans un environnement humide et soumis à des conditions clim atiqu es difficiles (cycles de gel/dégel
très fréquents... ). Elles affectent la couche de roulem ent, mai s peuvent être dues à la couche de liaison interca lée en tre
des couch es bien moins perm éabl es.
En effet, de nombreux désordres, du type nids-de-poul e, sont apparus suite au recouvrement de couches de rou lement
anciennes par des couches minces (après un éventuel fraisage de la couche de surface) sur réseau à fort trafic. l es apparitions
des dégradations sont très rapides (quelques heures) et ont toujours lieu en périodes de gel/dégel après des périodes de
fortes plu ies.
le premier désordre connu remonte à l'h iver 2002 -2003 (Photo 29 et Photo 30).
Photo 29 - Voie médiane avec nids-de-poule Photo 30 - Voie poids lourds avec déports en ploques: pelade
On notera que, dans l'état actuel de nos connaissances, les moyens et méthodes d'auscultations ne permettent pas de détecter
ces défauts, ni de les prévenir. Il conviendra donc d'étudier plus fin ement ces couches de liaison lors d'étud es d'entretien,
en particulier en augmentant le nombre de carottes et en réa lisan t des essais de type Duriez pour mieux les caractériser.
.V -
126 (hapitre 3 - Oiagnostic et modélisation
8.3 -Défauts de conception et de réalisation les plus fréquents
8.3.1 -Dégradations de chaussée causées par le décalage des zones de stationnement
En général, seu les les voies de circu lati on d'une chaussée son t
construites avec un e structure dimensionn ée pour le trafi c PL.
Les zones peu ou pas circulées (BAU d'une autoroute, aire de
stationnement dans un bourg ... ) sont généralement constituées
d'une structure granulaire, dimensionnée au mieux pour un
trafic plus faible.
Il arri ve que, pour les anci ennes chaussées réa li sées en encaissemen t, cette sur-large ur n'existe pas. Il convient donc
de s'assurer lors d'un entreti en que la largeur de la couche de roulement est compatible avec la structure en place (par
carottage ou sondage).
Il arri ve éga lement que l'entreti en d'une chaussée so it réalisé - de fa çon involon taire - avec un décalage par rapport à
l'ancien ne structure (cas sur 2 x 2 voies lorsque l'entretien comprend le revêtemen t de BAU).
8.3.2.1 -Exemple 1
Dans le ca dre de l'entret ien d'un e 2 x 2 voies, une nouvelle couche de roulement a été réa lisée avec élargissement de la
BAU et le marquage au sol s'est trouvé décalé sur la gauche. Au niveau des" nouvell es» bandes de roulement gauches
de la voie rapide, la chaussée s'est rapidement déform ée et dégradée à cause des effets de bord (Photo 33 et Photo 34).
Photo 33 - Voie médiane avec nids-de-poule Photo 34 - Voie poids lourds avec déports en ploques: pelade
~I
8.3.2.2 - Exemple 2
Suite à un aménagement d'u ne 2 x 2 voies, le marquage au sol a été décalé sur la droite (Figure 34). Les poids lourds ont
circulé sur la partie non structurée de la chaussée (ancienne BAU), causant des dégradations de fatigue (Photo 35).
base
fondation
Figure 34 - Schéma de principe du déco/age Photo 35 - Effet sur la (ouche de roulement de 10 circulation
du marquage de rive suite 0 un aménagement d'itineroire poids lourds (absence de structure sous-jacente)
Rappelons que leur dimensionnement doit être réalisé selon les préconisations du guide « Conception structurelle d' un
giratoire en milieu urbain» [10], qui retient:
une majoration de 15 % des épaisseurs des couches d'assises ca lculées selon le guide « Conception et dimensionnement
des stru ctures de chaussée» ;
un coeffi cient d'agressivité égal à 1 ;
un ri sque de 5 % ;
une couche de ro ulement supéri eure ou égale à 0,06 m (BBSG).
Ces préconisa ti ons s'appliquent aussi aux amorces de raccord ement au giratoire.
Photo 38 - Dégrodations dans fo zone de raccordement Photo 39 - Dégradations sur réseau situé en zone de circulotion après
entre bretelle d'accès et giratoire construction du giratoire
8.3.3.4 -Exemple de surchauffe de l'enrobé à la mise en œuvre entraînant une fissuration de surface
Sur chaussées souples et bitumineuses, les principau x désordres observés sur chaussée conséquemment à un défaut manifeste
de drainage sont du faïençage et une déformati on en rive de la chau ssée (Photo 41 et Photo 42).
Photo 41 - Absence de fossé empêchant l'eau Photo 42 - Accotements non dérasés empêchant l'eau
de s'écouler hors de la choussée de s'écouler hors de la chaussée
En raison de leur mode d'évolution (apparition de fi ssures transversales - Photo 43 et Photo 44), les chaussées de type
semi-rigi de, mixte et inve rse à assises traitées aux liants hydrauliques doivent faire l'objet d'un drai nage efficace pour
évacuer l'eau infiltrée.
Pour ce faire, il peut être nécessa ire de réa liser des écrans drainants de rive (cf chap itre 5, § 1.2.).
Photo 45 - Réparation localisée sur structure semi-rigide Photo 46 - Réparation ou droit d'une fissure
et remontée de fines
Il faut être conscient de l'hétérogénéité des structures en place liée à l'évolution du lieu et à la présence de réseaux enterrés
(sur lesquels des interventions ont souvent été réa lisées après la construction de la chaussée). Cette hétérogénéité doit
conduire à prévoir des différences de portance (du sol ou de la GNT) logiquement déjà détectées par les mesures de défl exions.
Il faut également tenir compte de l'a ncienneté de la stru cture: certa ins matéri aux ont favorablement évo lué dans le temp s
et supportent parfois mal un remaniement subi par une opération de décaissement. De plus, l'intervention d'engins de
chantier, parfois conjuguée à des conditions météo défavorables, conduit souvent à décohésionner les matériaux en place.
Il est impératif de prévoir une protection vis-à-vis des in tempéri es, un exutoi re si nécessaire (Photo 47).
Photo 47 - Exemple iJ ne pos suivre: vue d'un chantier la veille de la mise en œuvre des enrobés
Il arri ve que les entretiens en agglomération soient réalisés en « joua nt » sur les con train tes de seuils: la rive est fraisée
de mani ère à conserver la hauteur des bordures et l'axe est rechargé sans fraisage. l a conséquence est que la structure
n'est jamais réellement« renforcée» en rive malgré des signes de fatigue, et la chaussée devient bombée (Photo 48) . De
plus, la présence des bordures (Figure 35) condu it souvent les compac teurs à ne pas trop « taper » près de ces bordures,
induisant un sous-co mpactage loca l du matériau.
Figure 35 - Coupe de travaux en traverse Pho to 48 - Tra verse rechargée x fois avec fraisage des rives (rogn ant
peu CI peu sur 10 hauteur de vue des bordures)
Exemple: le changement de structure se matérial ise par un joint d'élargissement qui se situe sous la bande de roul ement
gauche de la nouvelle voie lente (Photo 49). Des déformati ons ont été re levées au niveau de ce joint. Pour diagnostiquer
les désordres, la méthode RADAR avec calage des mesures par des carottages semble la plus adaptée. Ainsi, il apparaît
que les couches de la nouvelle chaussée ne sont pas construites avec des red ans. l e joint, bien qu' il ait été ponté, semble
actif et laisse pénétrer l'eau dans le corps de chaussée (Photo 50).
rr
1 132
8.3.8' Empilage de couches - Prise en compte du support
Au cours de sa vie, la chaussée subit souvent une augmentation de trafic nécessitant plusieurs entretiens et parfois un
recalibrage.
Photo 52 - Affaissement en (ive en intérieur de virage Photo 53 - Affaissement en rive en alignement droit
~
.....,
"'c:
c: ev
oE
....., ev
--
~ =::
-0
~1 o~
~ '" c:
...
l'ev'" ....
ev
•- ev
-C
~ c: "'C
,....
IV
c=
0
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=
><
ttJ
'ri ev >
YttJ
C: ....
0"""
'-lev
"'C
Objectif des travaux
L'objectif de la conception de la solution de travaux est à délinir avec le maître d'ou vrage en fonction du diagnostic établi
(cf. chapitre 3). Deux cas se présentent:
soit une réhabilitation ou une remise en état si la chaussée a évolué au-delà des seuils de dégradation admissibles;
• soit un entretien des ca ra ctéristiqu es de surlace si la chaussée a moyennement évolué.
Dans ce cadre, le maître d'ou vrage peut opter pour une conception au choix:
soit avec une stratégi e d'investissement lourd, carac térisée par une durée longue (20 à 30 ans), un faibl e risque de
dimensionnement et un entretien ultérieur réduit aux seu les caractéristiques de surface ;
soit avec une strat égie d' investissement faible, caractérisée par une durée cou rte (10 à 15 ans), un risque de
dimensionnement élevé et une remise en état des caractéristiques structurelles et de surface à échéance de 10 à 12 ans.
Dans ce cadre, le maître d'ouvrage peut opter pour une des troi s démarches de conception suivantes :
trava ux limités à un entretien de surface, suivis d'une remise en état lors de l' échéance d'entretien suivant. Il n'y a pas
de dimensionnement méca niqu e;
conception du dimensionnement de l'entretien co mpensant les défauts ou adaptant progressivement la stru cture à
l'objectil initial de durée de service. La vérifi ca ti on du comportement des couches en pla ce est faite avec les hypothèses
de conception initiales pour une durée longue (15 à 20 ans) ;
conception du dimensionnement de l'entreti en prenant en compte une modification des conditions d'exploitation de la
chaussée (modifica ti on du trali c supporté, prolongation de la durée de service).
'v
Cahier des charges défini
par le gestionnaire
l a commande par le gestionnaire d'une étud e de réhabilitation résul te le plus souvent de l'appréciation par celui-ci d'un éta t
de dégradation justifiant une telle demande. l 'étud e doit confirmer ce t a priori (phase diagnosti c) et proposer une solution
de réh abilitation adaptée, voire réori enter les travaux vers un simple entreti en (tels que définis en § 1 du présent chapitre) .
la définition de conception de travaux de réhabilitation ou d'entreti en par le cha rgé d'étud e suppose que soient défini s
par le maître d'ou vrage (MO) :
le TMJA après travau x, le tau x de croissa nce et l'agressivité permettant de déterminer le trafic poids lourds cumulé
prévisible;
la durée de dimensionnement attendue pour les solutions de travaux ainsi que le ri sque retenu;
la tenue au gel/dégel définie par un indice de gel de référence ou par un niveau de barri ère de dégel ;
les contraintes de seuil :
- nivea u libre : pas de contraintes de seuil,
- ni vea u fixé: nécessi té de maintenir le ni veau actu el ou de le faire évoluer vers une nouvelle cote (variation positive
ou négati ve),
- nivea u borné: l'altimétri e de la chaussée renforcée peut varier à l'intéri eur d'une amplitude finie et donnée;
le profil en travers de la futu re chaussée (élargi ssement, épaulement, mise à pente unique... ) ;
la présence de réseau x (profondeur limite de déca issement) ;
les techniques de réhabilitation ou d'entreti en préférentielles du MO, s'il en existe;
les éventuelles caractéri stiques d'usage, d'uni, d'adhérence, de bruit, de couleur souhaitées par le MO ;
les gênes à l'usager et aux riverains à prendre en compte (définies par exemple à travers une durée maximale des travaux) ;
ses priorités environnementales en term es d'impacts des solutions proposées (défini es par exemple dans son Agenda 21
et son applica tion à son réseau routier).
Un exemple de grille de définition des spécifica ti ons de la commande par le gestionn aire à l'intention du chargé d'étud e
es t proposé en annexe 8.
Y
Méthode de calcul des renforcements
À ce stade, l'étud e d'auscultation a permis de poser un diagnostic sur l' état de la chaussée, sta tu an t sur la nécessité de
la renforce r.
Deux types de renforcement sont à distinguer, qui condi ti onnent la condu ite du calcul,
la chaussée peut être rechargée sans contrainte de seuils ou de remise à niveau des équipements;
• la chaussée est soumise à une contrainte de seuil s qui nécessite un décaissement (total ou partiel) .
l e retraitement en place de la chaussée existante peut également être envisagé lorsque les matériaux du site s'y prêtent [33].
3.1.2 -Trafic
l es données relatives au trafic sont expl icitées dans le chapi tre 2, § 2.2.
Nota:
si le diagnostic conduit à un dommage inféri eur à 1 pour certain es couches, on doit s'assu rer qu 'à la fin de la du rée
de calcul du renforcement, ce dommage es t toujour s inféri eur à 1. Dans le cas co ntraire, le module de la couche
con ce rné e devra, lorsque le dommage atteindra 1, êtr e ramené à sa valeur endommagée con ve ntionnell e.
Y
Sollicitations
Ancienne structure 1 1 Structure renforcée
dimensionnantes
lée
ST12 in!
S13 h3 ; E3 ; V3 Collée
SznsliP Hn = 6 m ; En ; v n Collée
Infini ;
E = 10 000 Mpa ;
v=
Figure 37 - Modélisation d'un rechorgement
Structure renforcée
avec décaissement Sollicitations Épaisseur; module;
Ancienne structure Interface
partiel dans dimensionnantes coef. Poisson
l'assise traitée
Structure renforcée
avec décaissement Sollicitations Épaisseur ; module;
Ancienne structure Interface
partiel dans la dimensionnantes coef. Poisson
grave non traitée
H1 2 ; E1 2; V1 2
Collée
Hn = 6 m ; En ; vn Collée
,
E = 10 000 MPa ;
v=
Figure 39 - Modélisation d'un décaissement partiel dans un matériau non traité
Y
Structure
Ancienne renforcée avec Sollicitations 1 Épaisseur; module;
Interface
structure décaissement dimensionnantes eoef. Poisson
total
H11;E11 ;V11 Col lée
Couche de surface
~~'I-;:-"~~-;~}~~
~~, ,. -
~"'-
-
H1 2;E12; V12
Grave non traitée couche de réglage 5112 inl Collée
ou couche de
forme là définir
Sol support
Hn
Sol support 5zn sup Col lée
Infini ;
E = 10 000 MPa ;
V=
Pour les matériaux bitumineux, le critère de dimensionnement est la déformation en ex tension horizon tale à la base du
matériau, Et :
""dm = ", X
.
(~):
10'
kc x kr x ks x kd [E45]
Pour les matériaux non tra ités, le critère est la déform ation verti cale à la surface de la couch e, E, :
E'.'dm = A x (NE)" [E46]
Dans le cas où ce dernier critère serait celui fixant l'épa isseur de renforcement à mettre en oeuvre, la valeur de l'épaisseur
de la couche d'assise hodu renforcement issue du calcu l brut devra être corrig ée pour intégrer la dispersion d'épa isseur 5h
inhérente à tout cha ntier ; cette épaisseur corrigée est notée h,.
Par suite, on a :
-
141
avec:
-a : pente de la loi d'évolution des déformations perm anentes pour les sols ou les matériaux non traités (- 0,222 pour
une chaussée neuve, - 0,244 pour le calcul de la solution de réhabilitation) ;
-E, : déformation pour laquel le la rupture conventionnelle en flexion (deux points) de l'éprouvette trapézoïda le est
obtenue au bout de 10' cycl es avec une probabi lité de 50 %, à 10 oC et 25 Hz (/-Ldéf);
- E',,' m: déformation horizontale admissible en ex tension (/-Ldéf) ;
- E".dm : déformation vert icale admissible en compression (/-Ldéf) ;
-8,, : température équiva lente adoptée pour le calcu l (OC; 15 oC en france métropolitaine) ;
- <J, : contrainte pour laquelle la rupture conventionnelle par traction en flexion sur éprouvette à 360 j est obtenu e pour
10' cycl es (MPa) ;
- <J',,'m : contrainte horizontale admissible en traction (MPa) ;
-A: paramètre de la loi d'évolution des déformations permanentes pour les so ls et matériaux non traités;
A = 12 000 /-Ldéf pour une chaussée neuve à trafic T ~ 13,
A = 16 000 /-Ldéf pour une chaussée neuve à trafic T < 13,
A = 14 400 /-Ldéf pour la cou che de GNT d' une structure inverse,
A = 22 500 /-Ldéf pour le ca lcul de la solution de réhabilitation si l'ancienne chaussée est de type souple;
- b : pente de la courbe de fatigue du matériau ;
-E(8): module d' un matériau bitumineux à la température 8 et 10 Hz (essai de flexion deux points) (Mpa);
- kc : coefficient de calage du matériau;
- kd: coef ficient tenant compte des discontinuités et de l'effet du gradient de température, pour les cou ches rigi des;
- kr: coefficient tenant compte de l'approche probabiliste de la méthode rati onnelle française et intégrant la dispersion
sur les résultats en fatigue de laboratoire et sur les épaisseurs de mise en oeuvre des matériaux.
avec:
SN: écart-type sur le logarithme du nombre de cycles de l'essai de fatigu e,
5h : éca rt-type de la dispersion des épaisseurs de mise en oeuvre des couches d'assise,
c : coefficient qu i relie la variation des déformations ou contraintes et la dispersion sur les épaisseurs de
mise en oeuvre (2 m" ou 0,02 cm" ),
u : fracti le de la loi de probabilité normale centrée réduite (fonction du risq ue r de calcul retenu),
r : ri sque de rupture de la couche, au terme de sa durée de vie théorique (en %) ;
-ks : coefficient tenant compte des hétérogénéités de portance de la plate-forme support; afin d'éviter l'effet de
discontinuité des valeurs de ks en fonction du module, cette valeur est prise égale à :
ks = 0,0929 x ln (E) + 0,552 pour E compris entre 20 et 120 MPa, [E48]
ks = 1 pour E supérieur ou égal à 120 MPa,
Noto: ks compri s entre 0,83 et 1,
-NE d",.,, ,;. : nombre d'essieux équivalents de 130 kN, corresponda nt à la durée de dimensionnement de la chaussée
(pour un risqu e r),
En l'abse nce de spéci ficati on, la va leur du fractil e u associée au risq ue r est donnée par les re lati ons sui va ntes'" (Tab leau 64).
Nato :
le ri sque retenu pour le ca lcul de l'endommagement dans la phase di agnos ti c est de 50 % pour toutes les couches
traitées (kr = 1), en rais on du fait qu e le méca ni sme d'en dommagement co nstaté est indépenda nt du nivea u de
service, et qu e le con stat de la dégrada ti on se substitu e à sa probab il ité d'appa riti on.
Le modul e à prendre en compte pour un béton bitumineux (BB) dans les ca lculs est celu i fi guran t en va leur minimum dans
la norm e co rrespondant au matéri au (par exemple 5 500 MPa pour un BBSG cil , et 7 000 MPa po ur un BBSG cl2 ou cI3).
Pour un béton bitumineux très mince (BBTM) ou un béton bi tu mineux draina nt (BBDr), le module à prendre en compte est
de 3 000 MPa.
Par suite, l'épaisseur équiva lente d'un centimètre de BBSG à 7 000 MPa est de 1,12 cm, ce lle d' un centimètre de béton
bitumineux à modul e élevé (BBME) à 9 000 MPa est de 1,30 cm, et celle d' un BBTM ou d'un BBDr à 3 000 MPa es t de 0,75 cm.
Un ES ou un MBCF n'est pas pris en compte dans le calcul (épaisseur null e).
T4 Tl et T2 Tl TO TS et TEX
ES" ou MBCF' ES" ou MBCF' ES" ou MBCF"
GB Sem Scm
4cm 6cm Scm
ES" ou MBCF'" ES'" ou MBCF'" ES'" ou MBCF'
EME Scm Scm
2,5 cm 2,5 cm 2,5 cm
GH 6cm 6cm Scm 10 cm 14 cm
Retraitement en place à froid ES'" ou MBCF'" 6 cm '" - -
6cm
au x liants hydrocarbon és 6cm Scm
Re traitement en pl ace
6cm 6 cm Scm 10 cm 14 cm
au x liants hydrauliques
* Pour une durée de service cou rte
Tobleau 65 - Êpoisseur totale équivalente des couches de surface en fonction de 10 classe de trafic et de la technique de renforcement
Nato :
le choix d' un ESU, d' un MBCF ou d' un BBTM sup pose de s'assurer que l' uni final de la ch aussée, nécessa irement
moin s bon qu 'avec un enrobé épa is, ré pond aux ex igences du maît re d'ouv rage. Ces couches minces so nt également
déconse illées en giratoire (cf. caract éri sti ques de matéri aux de co uches de roulement, § 9.2) . Les co uches de
roulement ouvertes à granul arité di scontinu e doivent être totalement fraisées avant l'applicati on d' un e nouvell e
cou che; à défaut, l'ex péri ence montre que ces couches se désa grègent rap idement et con stitu ent un e interfa ce
fragili sant les co uches supéri eures (cf. § 9.2. 1). Leu r mainti en en place ne peut se faire que sur décisi on expli cite
du maître d'ouvrage et/ou du ges ti onn aire.
(1) Voleurs cohérentes avec celles retenues pour le catalogue des structures types de choussées neuves de 7998 (lissées en fonction du TMJA).
(2) Les couches de surface doivent être choisies pour répondre oux exigences d'uni et d'adhérence du maÎtre d'ouvrage (pour le réseau routier national,
on se réfère aux spécifications des circulaires un i (2000-36) et adhérence (2002-39)) .
---v
3.1.8 - Modélisation du renforcement
La démarche de calcul de la stru cture renforcée est cell e décrite dans la norme NF P 98-086 d'octobre 2011 , pour une
température équivalente de 15 oc. Les sol licitations induites dans la cha ussée sont ca lculées pour le jumelage type de
65 kN (demi-essieu de référence fra nçais de 130 kN).
Le renforcement est modélisé en distinguant la ou les couche(s) de su rface, choisie(s) en fonction du cah ier des charg es
du maître d'ouvrage, et la couche d'assise, dont l'épaisse ur est l'inconnue du problème.
Le renforceme nt prend en compte les caractéristi ques élas tiques standards des matéri aux utilisés, ou si eli es sont disponibles,
des va leurs de module issues d'essa is de laboratoire correspondant au matériau rée ll ement utilisé pour le renforcement,
pour la compacité attendue sur chantier.
La condition d'interface entre le ren forcement et l'ancienne chaussée est fonction du type de stru cture et de sa pathologie.
Le coefficient de Poisson des matériaux bitumineux et des matéri aux non traités est pris égal à 0,35. Celui des matéri aux
traités aux liants hydrauliques est pris éga l à 0,25. Celui du substratum rigid e est éga lement de 0,2 5.
Le ca lcu l est conduit par itération s, pour différentes épaisseurs de la couche d'assise du renforcement, jusqu'à ce que
les critères de dimensionnement soient vérifi és.
-..r-
Taux d'endommagement
<1 et absence de > 1 et absence de > 1 et présence de
dégradations stru cturelles dégradation s stru cturell es dégradation s structurell es
valeurs du critère dimensionnant
n1 ob»h<l5es n1 . n1
Dommage de l'ancÎenne -=
N1
L -'
N1 j
i- 1
- = Cte
N1 >1
chaussée, par couch e
si plusieurs phases C) de man ière forfaitaire
Trafic cumulé de n2
N2 = n2
N2 = - -
dimensionnement 1- ~ 1 - Cte
n2
pour le renforcement
r
N1
Critère de
dîmensionnement
5 adm = 52 = 51 x (~r
N1 - n1
5 adm = 52 = 51 x ( ~
(1-Cte) x N1
5 adm = f(n2)
(ouches dimensionnantes
Couches liées Couches du renforcement
(ouches de Couches de
l'ancienne ch aussée l'anci enne chaussée ( ouches de
( ouches non li ées
l'ancienne chaussée
() dans le cos où fa chaussée existante a connu divers entretiens successifs ou renforcements, on colcule le dommage total subi
cette chaussée ou cours des phases successÎves, puis la voleur de N2 permettant le calcul de 10 valeur admissible 5 adm =
for
{(N2 .
Légende:
· n1N1:: nombre
nombre d'essieux équivalents qu'a subi /0 choussée avant son entretien;
· de la chausséed'essieux équivalen ts correspondant 10 durée théorique de fa chaussée avant travaux, estimé
à
en place, état neuf, et de son historique;
à partir de fa modélisation
·· n2N2 :; nombre d'essieux équivalents que subira la chaussée après son en tretien;
nombre d'essieux équivalents correspondant à la durée théorique de la chaussée après travaux;
·· sollicitation
51;
52 ;
dimensionnante de la chaussée avant en tretien (El<
sollicitation dimensionnonte de la chaussée après ren forcement
al ou
al ou
( E(
EJ;
EJ;
·· b adm:
5 sollicitation admissible (E
1odw Olodm ou E/odJ;
; pente de la courbe de fatigue du matériau de la couche considérée.
Tableau 66 - Voleur du critère de dimensionnement à prendre en compte dons le colcul du renforcement
Noto 1 :
il se peut que le ca lcul ne parvienne pas à justifier la mise en œuvre d'un renforcement, alors que l'état visuel de la
chaussée en place nécessi te la réalisat ion de travaux (qu i s'appa ren tent le plu s souvent à un en tretien de sur face).
Dans ce cas, le « renforcem ent » sera choisi en fonct ion de critères défini s en li en avec le maître d'ouvrage, tels que
garantir la péren nité de la structure par étanchement de sa surface, régénérer les caractéristiques d'usage (adhérence,
uni , li sibilité, confort acoust iqu e... ), corriger un défaut manifeste de choix de matériau pour la couche de rou lemen t.
Nota 1 :
la stru cture so lu tion pour le renforcement a une épa isseur nécessairement inférieure ou éga le à ce ll e de la structure
neuve élaborée avec les mêmes matériaux (couche de sur fa ce et couches d'assise), sur le so l support considéré.
~
3.2 - Spécificités des différentes conceptions
3.2.1 . Cas des rechargements
l 'ancienne chaussée est gardée intégralement et est modélisée telle qu' issue de la phase de diagnostic. les couches du
recharge ment sont posées sur l'ancienne chaussée, et modélisées comm e décrit en § 3.1.8 (Figure 41).
l e modèle retenu pour décrire la chaussée en place est élaboré à part ir de celui issu de la modélisation par calcul inverse
(cf. chapitre 3, § 3).
De plus, la profondeur de fraisage devra tenir compte des contraintes liées à la présence d'i nterfaces:
les règl es de l'art imposent de laisser au moins 0,04 m de matéri au bitumineux après fraisage au·dessus d' une interface,
sa ns quoi on ne peut garantir la tenue de la surface frais ée (0,04 m en moyenne sign ifie que l'on a localement moins
de 0,04 m d'épaisseur, et donc que l'a rrachement de la fin e couche résiduelle est hautement probable); ce tte épaisseur
minimale est de 0, 10 m s'il s'agit d'une couche granulaire ou d'une couche de matériaux traités aux lian ts hydrauliques ;
s'il existe des interfaces décollées à moins de 0,04 m (ou 0,10 m de MTlH) sous la profondeur prévue pour le décaissement,
alors le fraisage doit se faire jusqu'à 0,01 m sous cette inte rface.
..y-
3.2.2.2 -Modélisation du renforcement
Selon l'épaisseur nécessaire de renforcement et les règles de fraisage évoquées précédemment, trois cas de ca lcu l sont
possibles:
le fraisage de l'a ncienne chaussée con duit à laisser pl us de 0,04 m d'en robé (ou 0, 10 m de MTLH) de l'ancienne chaussée:
le calcul du renforcemen t se fa it comme indiqué dans le cas d'un rechargement (cf. § 3.2. 1);
le fraisage de l'ancienne chaussée conduit à démonter la totalité de l'a ncienne chaussée et à faire reposer le renforcement
sur le sol en place: le renforcement est ca lculé comme une chaussée neuve re po sant sur le fond de forme assimilé à
une arase; la mise en œuvre d'une couche de forme interca laire peut s'avé rer nécessaire lors de la présence d'un sol
sensible à l'eau.
le frai sage de l'ancienn e chaussée conduit à démonter la totalité des couches traitées, et à laisser des matériaux
granu laires : le calcul du renforcement se fait comme indiqué da ns le cas d'un rechargement (cf. § 3.2.1) avec, pour
le ca lcu l de la sollicitation admissi ble par le renforcement, une va leur de ks adaptée à la valeur de module (E) de la
première cou che sous-jacente de 0,10 m définie lors de la modélisa tion du diagnosti c. En l'absence d'un e couche d'au
moins 0,10 m, le module retenu pour le ca lcu l du ks est celui du sol support.
Afin d'éviter l'effet de discontinuité des va leurs de ks en fonction du modul e, cette va leur est prise égale à :
ks = 0,0929 x ln (E) + 0,552 pou r E compris entre 20 et 120 MPa, [E50]
ks = 1 pour E supérieur ou égal à 120 MPa.
Noto: ks compri s entre 0,83 et 1.
Exemple: la modélisa ti on d'un e chaussée souple de 0,06 BB/0,24 GNT est la suivante:
Si l'épa isseur de la couche résiduel le de GNT après fraisage à -0,18 m est de 0, 12 m, alors le modul e à prendre en compte
pour le calcul du ks est celui de la première couche de 0, 10 m, soit 54 MPa. Sa valeur est égale à :
Elle s'apparente, dans ses principes de modélisa ti on, à cell e des décaissements; les couches du re nforcement sont obtenues
par retraitement en place des couches supérieures de l'ancienne chaussée.
Ce type de so lution nécessite une étud e qui comporte trois phases principales:
étude de faisabilité, éva luation du gisement de matériaux sur la sec ti on concern ée. les matéri aux constituti fs de la
chaussée doivent être éva lués en termes de qual ité et de quantité et, éventuellement, de localisation, si plusieurs
matériaux de natures différentes sont trou vés;
étude de formulation conduite pour cha que gisement dégagé;
dimensionnement.
----v
Méthode de calcul des renforcements 147
La technique du retraitement en place perm et de limi ter l'apport de matériaux à :
un correc teur granulom étriqu e (si req uis par l'étud e) ;
un liant ;
des matériaux pour les couches de surface et éventuellement la cou che de base si de bonnes caractéristiqu es stru cturelles
son t rec herch ées.
Cette technique est très favorab le au développemen t durable. Ses avan tages sont :
la réd uction de la quantité de matéria ux prélevés en carrière;
la moindre ci rculation de poids lourds pour le tra nspor t des matériaux;
la réduction de la quantité de CO, émise par le transport et la fabrication des matériaux;
le moindre endommagement des voies de circu lati on empruntées par les poi ds lourds du fa it d'un trafi c moindre;
la réhomogénisation de la structure de chaussée transversalement et longitudinalement. Cela peut revêtir une importan ce
fo rte dans le cas de ch aussées qui on t subi de nombre ux trava ux de répa ration, d'élargissement ;
la réduction des déchets de chantier;
une gêne moindre au x usagers et aux rivera ins.
Ofo de matériaux bitumineux à retraiter < 75 Ofo 75à900f0 > 90 Ofo 100 Ofo
Cla sse Il , Il III
Tobleau 67 - Classes de retraitement en (onction du pourcentage de matériaux bitumineux retroité
Les domaines d'emploi des différentes cl asses sont les suivan ts:
la classe 1 : chaussées souples présentan t des défauts structurels, dont la couche bitum ineuse est de faible épaisseur
(. 0,04 m);
la cl asse Il : chaussées souples dont l'épaisseur de la couche bi tumin euse est supéri eure à 0,04 m, chaussées à assise
tra itée aux liants hydrauliques qui présentent un probl ème d' interface à la partie supérieure du MTLH (désag régation
sur quelques centimètres), le retraitement da ns ce derni er cas inclut ces matéri aux désag régés;
la classe III : recyclage de la couvertu re bitumineuse afin de la régénérer et de supprimer des décoll ements éventu els,
les stru ctures ne présentant pas de problèmes stru cturels.
CS h • 4 cm H1 2: 0, 10 à 0, 15 m
E1 2 Cl : 1 500 ou 2 500 MPa ; Collée
v=
GNT
hn ; En ; vn
Figure 43 - Modélisotion d'un retraitement 0 froid aux liants hydrocorbonés de closse 1(chaussée souple à faible épaisseur bitumineuse)
v-
148 Chapitfe 4 - Conception des solutions de tfilVilUX de fenfofcement
Ancienne chaussée 1 1 Chaussée retraitée 1 Critère dim. Épaisseur; module; coef. Poisson Interface
H1 2 - Hl x (1 + (1 - p) / p)
CS Hl > 4 cm E12 n: 2 000 ou 3 000 MPa ; Collée
v=
Figure 44 - Modélisation d'un retraitement à froid aux liants hydrocorbonés de closse fil (choussée souple)
Ancienne chaussée Chaussée retraitée Critère dim. Épaisseur; module; cnef. Poisson Interface
C5Hl>4cm H1 2 - Hl x (1 + (1 - p) / p)
E12 C) : 2 000 ou 3 000 MPa ; Col lée
MTlH désagrégée v= 0,35
H12 - Hl
CS Hl > 4 cm E12 Cl: 3 000 ou 4 000 MPa; Collée
décoll ée
v=
hn ; En ; vn
est majorée de 25 %.
Figure 46 - Modélisation d'un retraitement li froid aux liants hydrocarbonés de classe Il,
(chaussee à assise traitée aux liants hydrauliques)
---y,
Ancienne chaussée 1 1 Chaussée retraitée 1 Critère dim. Épaisseur; module; coel. Poisson Interlace
CS H1 2
- - ---- ---- - -- --------- E12 = 4 000 MPa ; Collée
CS y = 0,35
-- -- ------ --- -- - - -----
CS H13 ; E13 ; Y13
Figure 47 - Modélisotion d'un retraitement à froid aux liants hydrocarbonés de classe /If
v
150 Chapitre 4 - Conception des solutions de travaux de renforcement
3.3 - Épaulement, élargissement
Le renforcement de la structure peut s'accompagner d' un recal ibrage préalable de la chaussée, afin d'amél iorer les conditions
de circulation et de sécurité. Celui-ci se fait par la construction d'un « épau lement » (ou d'un « élargissement» de la
chaussée), dans le but d'élargir les voies de circulation; le renforcement, mis en oeuvre par la suite, perme t d'homogénéiser
la qualité stru cturelle de l'ensemble de la nouvelle chaussée.
Le choix des matériau x utilisés pour réaliser l'épaulement doit garantir la même qualité structurel le que la cha ussée
ex istan te, avec si possible la même rigidité, de façon à ce que son comportement da ns le temps soit analogue à celui de
l'ancienne chaussée. Il peut parfois être nécessa ire de réaliser un épa ulement plus rigide, mais l'expérience montre que ces
épaulements plus rigid es sont générateurs de désordres à terme (apparition de fissures longitudinales, vo ire de tassements
différentiels - Photo 54).
Le dimensionnement de cet épau lement se fait selon la méthode de calcul d'une structure de chaussée neuve, fo nction
de la portance du sol en place, du trafic cumul é devant circuler sur cet épau lement et du matériau retenu. Si les condi tions
de mise en oeuvre ne permettent pas un compac tage correct (faible largeur), une majoration de l'épaisseur de 15 Ofo est
appliquée sur les couches d'assise. L'épaisseur de l'épaulement doit de plus tenir compte du renforcemen t calculé sur la
base de l'ancienne chaussée (notamment de son apport stru cturel et de son épaisseur).
Les dispositions constru ctives invitent à procéder à des redans, systématiques da ns le cas d'élargissement (cf. chapitre 5,
paragraphe 3), et à penser l'ensemble du projet de telle sorte que la limite entre ancienne chaussée et épaulement ne soit
pas loca li sée dans une bande de roulement future. Ainsi, un élargissement d'une ancienne cha ussée par des épaulements
des deux cô tés peut se vo ir préférer un élargissement d'u n seul cô té, plus important mais garanti ssant des conditions de
réalisation plus favorabl es.
Le projet doit égalemen t intégrer les dispositifs de drainage et d'assainissement de la chaussée (cf. chapitre 5, paragraphe 1).
- ....V
Renfor(ement des (haussées
souples et des (haussées
bitumineuses
4.1 - (as des rechargements
4.1.1 . Modélisation
la modélisa tion de l'ancienne chaussée est celle défin ie lors du diagnostic; le rechargemen t est collé sur l'a ncienne
chaussée (Figure 48).
Sollicitations dimensionnantes
( (2)
Assise
...~? j.~? .;.y.2.=. P!~? .. j ..~ ?u -,.C. ~u. g.. Si l'assise de l'ancienne structure est
bitumineuse bitumineuse bitumineuse et peu endommagée (d < 1) :
(éventuelle) (éventuelle) hi - 1 ; Ei - 1 ; vi - c Eno' = 52 (cf. tableau 66 p. 147)
1=
par
les valeurs admissibles correspondantes sont déterminées comme indiqué en § 3. 1.9. 11 s'ag it:
si dMB :i 1 pOUf l'a ncienne cha ussée bitumineuse : El pOUf la couche d'assise bitumineuse de l'a ncienne chaussée, avec
applica tion de la loi de Miner ;
si dM, > 1 pour l'ancienne chaussée bitumineuse ou la chaussée souple: E, ou (J, pour le matériau de renforce ment
placé sur l'ancien ne chaussée;
E, pour le sol support.
V
Concernant le sol support, la valeur de la déformation verticale admissible est donnée par la relation ,
E" ,dm = 22500 x (NE)-o,,.. si l'ancienne chaussée est de type souple;
E",""m = 12000 x (NE)·o,m si l'ancienne chaussée est de type bitumineuse.
On rappelle que, dans le ca s où le critère fixant l'épaisseur de renforcement à mettre en oeuvre est la déforma tion verticale
du 501support, la valeur de l'épaisseur de la couche d'assise hodu renforcement issue du calcu l brut doit être corri gée pour
intégrer la dispersion d'épaisseur sh inhérente à tout chantier; ce tte épai sseur corrigée est notée h"
Par suite, on au ra ,
h, = ho - 0,0 1 x u si ho est telle que h, S 0,1 0 m ;
h, = (ho + 0,02 x u) 1 (1 + 0,3 x u) si ho est telle que 0, 10 S h, S 0,15 m ;
h, = ho- 0,025 x u si ho est telle que h, > 0,15 m.
avec u, variable centrée réduite associée au risque r;
ho' épaisseur du renforcement issue du calcul brut (m) ;
h, ' épaisseur corrigée (m),
l 'épa isseur de renforcement (couche d'assise et de surface) requise est celle qui ,
perm et de vérifier simultanément les différents critères de dimensionnement retenu s (cf. § 3, 1.8) ;
répond au x prescriptions du maître d'ouvrage;
res pecte les normes des produits(3),
Figure 49 - Modélisation de Jo solution de réhabilitation d'une structure souple ou bitumineuse par décaissement
Y I
Si le calcul le nécessite, le fraisag e de l'ancienne chaussée peut atteindre les couch es de grave non traitée.
L'épaisseur résiduell e de l'ancienne couche d'assise après frai sage ne peut être inférieure à 0,04 m s'il s'agit d'une couche
bitumineuse, et à 0,10 m s'il s'agit d'une couche granulaire (problème d'arrachement au fraisage).
S'il existe des interfaces décollées entre couches liées à moins de 0,04 m sous la profondeur prévue pour le décaissement
(ou 0,10 m dans le cas de la couche granulaire), alors le frai sage doit se faire jusqu'à 0,01 m sous cette interface.
Les valeurs admissibles correspondantes sont détermin ées comme indiqué en § 3.1.9, à savoir:
E, pour l'éventuelle partie résiduelle de la couche d'assise bitumineuse de l'ancienne chaussée (cas d < 1 pour une
chau ssée bitumineuse) ;
E, ou 0, pour le matériau de renforcement (cas d > 1 pour chaussée bitumineuse et chaussée souple), et E, pour le sol
support. Concernant le sol support, la va leur de la déformation verticale admissible est donnée par la relation:
E"adm = 22 500 x (NE)-O,244 si l'ancienne chaussée est de type soupl e,
Ez,adm = 12 000 x (NE)-o,m si l'ancienne chaussée est de type bitumineuse.
On rappelle que, dans le cas où le critère fixant l'épaisseur de renforcement à mettre en œuvre est la déformation verticale
du sol support, la valeur de l'épaisseur de la couche d'assise hodu renforcement issue du calcul brut doit être corrigée pour
intégrer la dispersion d'épaisseur Sh inhérente à tout chantier ; cette épaisseur corrigée est notée h,.
L'épaisseur de renforcement (couche d'assise et de surface) req uise est celle qui :
permet de vérifier simultanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf § 3.1.9);
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produits r'}
Ir
154 Chapitre 4 - (onteplion des solutions de travaux de renforcement
Renforcement des structures
à assise traitée aux liants
hydrauliques
5.1 - Démarche
la détermination de la solution de réhabilitation dépend de la pathologie mise en évidence (cf. ch.3, § 5.7).
Pathologie 1 (fiches n° 1, 2 et 3) : le matériau traité au liant hydraulique est sa in, se ul es les fissures de ret rait sont plus
ou moins dégradées. la sol ution de réhab il itation doit donner la priorité à la réparation de ces fissures dégradées, avant le
calcu l de l'épa isseur de réhabi litation .
Ce cas suppose un endommagement structurel inférieur à 1. Si tel n'est pas le cas, la valeur du dommage estimé en phase
diagnostic sera réévaluée pour être rendue inféri eure à 1, en modifiant les performances en fatigue du matéri au. l e choix de
la nouvelle valeur de (J, est ajusté en conséquence. l e calcul de la solution de réhabilitation est alors mené en s'appuyant
sur la loi de Miner.
Pathologie 2 (fiche n° 4) : l'interface matériau bitumineux/matériau traité aux liants hydrau liques est dégradée soit
en raison d'un problème de co ll age dan s la durée, soit en rai son d'une dégradation de la parti e supérieure du MTlH. la
solution de réhabilitation doit donner la priorité à la restitution du co llage de cett e interface si possible, voire à apporter
un complément de rigidité à la structure.
Ce cas peut être associé à un endommagement structurel inféri eur ou supérieur à 1. Dans le cas où le dommage est inférieur
à 1, la solution de réhabilitation sera calculée à l'aide de la loi de Miner ; dans le cas contraire, le MTlH sera supposé dégradé
et la solution de réhabi litation calcul ée comme une chaussée neuve reposant sur l'ancienne chaussée.
Pathologie 3 (fiches n° 5 et 6) : le matéri au traité aux liants hydrauliques es t dégradé soit par fissuration par fatigue, so it
par perte de cohésion. l a sol ution de réhabil itation doit en priorité redonner de la rigid ité à la structure.
Ce cas suppose un endommagement structurel supérieur à 1. Si tel n'est pas le cas, la valeur du dommage estimé en
phase diagnostic sera réévaluée pour être rendue supérieure à 1 en formu lant l' une des hypothèses suivantes , matériau
de performances moindres (module et (J, ), matériau n'ayant pas fait pris e... le calcul de la solution de réhabilitation est
alors mené comme une chaussée neuve reposa nt sur l'a ncienne chaussée dégradée.
Y
S.2 -Pathologie 1 : fiches n° 1, 2 et 3 (matériau sain, fissures dégradées)
Dans un premier temps, la solution de réparati on doit s'a ttacher à tra iter les fi ssures dég radées. l a solution adoptée dépend
du taux et de la gravité des fissures dégradées (Tableau 68).
l es fi ssures tran svers ales significati ves et graves doivent être colmatées par pontage, si possible l'a nnée précédant les
travaux. les fissures transversales très graves sont purgées sur une largeur perm ettant le compactage du matéri au de
substi tution (1 m minimum), et sur une profondeur corres pondan t à l'épaisseur des couches de surface et de la couche de
base (ie jusqu'à l'interface couche de la base 1 cou che de fond ati on), voire à toute l'épaisse ur de la stru cture (ie jusqu'à
la plate·forme).
Pour les structures semi·rigides correspondant à la fi che n° 3 (plus de deux fissures tra nsve rsales très graves par 100 ml,
si le nombre de fi ssures tra nsversales très graves es t supéri eur ou éga l à 5 par 100 m, la solution de réhabilitation est
déterminée selon la méth ode de la pathologie 3, fiche n° 6.
Classes fissures
FT1 FT2 FT3
transversales (FT) 1
Nbre de fissures graves < 2 > 2
tran sversales 1
100 m très graves 0 . 2 > 2
Dans un second temps, on calcule l'épaisseur de renfo rcement requ ise, foncti on du trafic et du dommage de la chaussée
existante.
Cette pa th olog ie suppose que le dommage de l'ancienne chaussée, et plus parti culièrement celui de la couche de MTlH, soit
inférieu r à 1 ; si tel n'est pas le cas, on adopte la valeur de dommage fo rfaitaire indiquée dans le Tableau 68 - Sol utions de
répa ration des fissures transversales dég radéesen modifiant la valeur de 0 6 dans les limites suivantes : 0 6.rel ~06,Jetcnu S 2 MPa.
l a durée de dimensionnement souhaitée pour la sol ution de réhabilitation conjuguée avec l'estimati on de la durée de vie
résiduelle de la chaussée en place (application de la loi de Miner) permet alors de détermin er les va leurs admissibles à la
base des couches de l'a ncienne chaussée (couche de MTlH, cou ches de matéri aux non traités); la durée de calcul souhaitée
pour la solution de réhabil itation permet de déterminer les valeurs admissibles à la base des éventuelles couches non
collées du rechargement (cf. § 3.1.9) .
On notera que si le trafic empruntant la chaussée n'a pas connu d'évolution sensible, ce calcu l conduit le plus souvent à
la mise en oeuvre d'une simple couche de roulemen t (Tableau 69), soit par rec hargement, soit par substitution totale ou
part ielle des couches de surface existantes.
Dans le cas d'un recharg emen t en matéri aux bi tumineux, l'interface rec hargement/a ncienne chaussée est supposée collée,
l'état de fissura ti on de l'ancienne chaussée éta nt fai ble (cas Fl ). Dans le cas d'un rechargement en matériaux tra ités au x
liants hyd rauliqu es, l'interface rechargement/ancienne chaussée est supposée gli ssa nte.
156
r
Chapitre 4 • conception des solutions de travaux de renforcement
Interface
Ancienne Structure Épaisseur; module; Sollicitations
structure Il renforcée coef. Poisson
inférieure
(1)
dimensionnantes
H11 ; E11 ; V1 c
Si le rechargement est en MTlH
dans le cas de MTlH ")
Nota:
le crit ère E, à la base du rechargement en matériau x bitumin eux n'est pas dim ensionnant, en rai so n du collage
du rech argement sur l'anci enn e ch aussée. De même, le critère E, en surface des co uches de matéri aux non t ra ités
et du sol de l'ancienn e chau ssée n'es t pas déterminant, en raison de la forte rig idité des st ructures semi -rig ides.
L'épai sseur de renforceme nt (couche d'assise et de surface) requ ise est celle qui:
permet de vérifi er simultanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf. § 3.1.9);
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produits" '.
~
5.2.2 - (as des décaissements
5.2.2.1- Modélisation du décaissement
l a modélisation de l'ancienne cha ussée est celle définie lors du diagnostic. les couches supérieures de l'ancienne chaussée
sont soustra ites après fraisage, leur épaisseur est ajustée par itérations successives à celle requise pour la so lution de
réhabilitation (Figure 51).
Si le fraisage s'arrête dans les couches de surface bi tumineuses, l'épaisseur résiduelle de l'ancienne couche bitumineuse
après fraisage ne peut être inférieure à 0,04 m (problème d'arrachement au fra isage). S'il existe une interface décollée
entre couches liées à moin s de 0,04 m sous la profondeur prévue pour le décaissement, alors le fraisage doit se faire jusqu'à
0,0 1 m sous cette interface.
Si le fraisage affecte la co uche de base en matériau traité aux liants hydraul iques, l'épa isseur résiduelle de l'ancienne couche
d'assise après fraisage ne peut être inférieure à 0, 10 m (problème d'arrachement au fraisage). S'i l existe une interface
décollée entre couches liées à moins de 0, 10 m sous la profondeur prévue pour le décaissement, alors le fraisage doit se
faire jusqu'à 0,0 1 m sous cette interface.
Dans le cas d'un re nfo rcement en matériaux bitumineux, l'interface renforcement/ancie nne chaussée est supposée collée.
Si le renforcement est réa li sé à l'aide de matériaux traités aux liants hydrau liques (hypothèse très peu probable), l'interface
est supposée semi-collée.
c f lSUP
en surface du sol (S)
Figure 51 - Modélisation de 10 solution de réhabilitation d'une structure semi-rigide à fissures transversales dégradées par décaissement
-v
158 Chapitre 4 - Conception des solutions de travaux de renforcement
Nolo:
le critère E, à la base du rechargement en matériaux bitumineux n'est pas dimensionn ant, en rai son du collag e
du recharg ement sur l'ancienne chaussée. De même, le critère E, en su rface des couc hes de matériau x non traités
et du sol de l'ancienne chaussée n' est pas détermin ant, en ra ison de la forte rigidité des struc tures se mi -rig ides.
Le choix de la couche de surface est fon ction de la nature de la couche de base et de la cla sse de tralic (cf. Tabl eau 65).
L'épaisseur de renforcement (cou che d'assise et de surlace) requise est celle qui :
permet de vérifi er simultanément les différents critères de dimensionnement re tenus (cf. § 3. 1.9);
répon d aux prescription s du maître d'ouvrage;
respe cte les normes des produits(6).
Renforce ment des structures à assise traitée aux liants hydrauliques 159
---v
5.3 - Pathologie 2 : fiche n° 4 (interface MB/MTLH dégradée)
l a solution de réparati on doit s'a tt acher à supprimer l'interfa ce dég rad ée chaque fois que cela es t possible par fraisage
des co uches supéri eures de l'a ncienne chaussée et mise en oeuvre de couches neuves. Cett e solution peut être envi sagée
jusqu'à des profondeurs d'interface dégradée de l'ordre de 0,15 m (ch oix dépendant de critères technico -économiques,
effectu é en fi n d'exercice).
La nature et l'épa isseur des couches neuves sont détermin ées par ca lcul structurel, en fon ction de la politique du maître
d'ou vrag e (nature de la couche de roul ement).
Si le domma ge de l'ancienne chaussée est inféri eur à 1, le domm age résiduel de la cou che hydraulique est va lori sé par
appli cation de la loi de Miner (cf. § 3. 1.9). Si le dommage est supéri eur à 1, le calcul de la solution de réhabilitation se fait
comme pour une stru cture neuve reposan t sur les couches anciennes dég rad ées.
Si on choisit de ne pas supprimer l' interfa ce dég radée, la démarche à mettre en oeuvre es t celle de la réhabili tation des
stru ctures mixtes (cf. § 7). On notera que cette solution est moins effi ciente.
Nolo :
l' interface décoll ée peut se situer entre deux co uches de matériau x bi t um ineux (rare) ; la solution es t identique à
cell e décrit e dans ce parag raph e.
~
Si le fra isage s'arrête dans les couches de surface bitumineuses, celui-ci ne laissera pas de couche résiduell e d'enrobé mince
(moins de 0,04 ml, ou d'interface décollée à moins de 0,04 m du fond de fraisag e.
Si le fraisage affecte la couche de base en matériau traité aux liants hydrauliques, l'épaisseur résiduelle de l'ancienne couche
d'assise après fraisage ne peut être inférieure à 0, 10 m (problème d'arrachement au fraisage). S'il existe une interface
décollée entre couches liées à moins de 0,10 m sous la profondeur prévue pour le décaissement, alors le fraisage doit se
fa ire jusqu'à 0,01 m sous cette interface.
Pour un renforcemen t en matériaux bitumin eux, l'i nterface renforcement/ancienne chaussée est supposée collée.
Si le renforcemen t est réalisé à l'aide de matériaux traités aux liants hydraul iques (hypothèse peu probable), l'interface
est supposée glissante.
Si le dommage de l'ancienne chaussée est inféri eur à 1, on déterm ine l'épaisseur à mettre en oeuvre afin de vérifier les
critères suivants:
0 , à la base des éventuelles couches neuves en MTlH (interface rechargement/ancienne chaussée glissante), calculée
à partir de la durée de vie adoptée pour la solution de réhabil itation ; k e"en foru'ment est alors majoré de 15 % ;
0, à la base des couches en MTlH de l'ancienne chaussée, calculée à partir de la durée de vie adoptée pour la solution
de réhabilitati on et de la durée de vie résiduell e (application de la loi de Miner, cl. § 3.1.9).
Si le dommage de l'a ncienne chaussée est supérieur à 1, on détermine l'épaisseur à mettre en oeuvre afin de vérifier les
critères suivants:
0 , à la base des éventuelles couches neuves en MTlH (interface rechargement/ancienne chaussée gl issan te), calculée
à partir de la durée de vie adoptée pour la solution de réhabilitation ;
ou E, à la base des couches neuves en matériau bitumineux, calculée à partir de la durée de vie adoptée pour la solution
de réhabilitation. Dans le cas où le fraisage conduit à él iminer la total ité des couches de surface bitumineuses, ke,renfolcemenl
est égal au k, standard; sinon on retiendra une valeur de k c,rcnrOlCement majorée de 2S 0/0 .
Nolo:
le critère E, en surface des couch es de matériaux non trait és et du sol de l'a ncienn e chaussée n'est pa s détermin ant,
en raison de la forte rigidité des structures semi-rigides.
le choix de la couche de surface est fonct ion de la nature de la couche de base et de la classe de trafic (cf. Tableau 65).
~
5.4 -Pathologie 3 : fiches n° 5 et 6 (MTLH dégradé)
La solution de réparation doit s'attacher à restaurer la rigidité structurelle de la chaussée. Cette pathologie s'accompagne
obligatoirement d'un dommage structurel évalué en phase diagnostic (très) supérieur à 1.
Pour un rechargement en matériaux traités aux liants hydrauliques, la condition d' interface en tre le rechargement et
l'a ncienne chaussée est glissante.
Ancienne Sollicitations
structure dimensionnantes
C
.t: ,-,
hj - 1 ; Ej - 1 ; vj - 1 c OU sc ou 9
( ou sc ou 9 1) :
lues ' hydrauliques
Gravetra~ Grave traitée Hi - 1 ; Ei - 1 ;
Si la couche en MTLH de l'ancienne
aux liants aux liants structure est peu endommagée (d < 1):
VL = 0,25
c = 52
hn - 2 ; En - 2 ;
Grave non
traitée Il Grave non
traitée vn - 2 = 0,35
1 -1=f. m ·
(
E :SIIP en surface des matériaux
non traités (5)
Si le rechargement est assuré par la mi se en pl ace de matériaux bitumineux, alors k t.renforteme nt est majoré de 25 % ; si le
rechargement est assuré par la mise en pl ace de MTlH, alors k {,ll'nfO/<ement est majoré de 15 0J0.
-V
5.4.1.3 -Épaisseurs et nature des couches de renforcement
l e choix de la couche de surface est fonction de la nature de la couche de base et de la classe de trafic (cf. Tableau 65).
l 'épai sseur de renforcement (couche d'assise et de surface) requise est celle qui:
permet de vérifi er si multanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf § 3.1.9);
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produ its(').
Si le fraisage affec te la couche de base en matériau traité aux liants hydrauliques, l'épaisseur résiduelle de l'ancienne couche
d'assise après fraisage ne peut être inféri eure à 0,10 m (problème d'arrachement au fraisage). S'il existe une interface
décollée entre couches liées à moins de 0, 10 m sous la profondeur prévue pour le décaissement, alors le fraisage doit se
faire jusqu'à 0,01 m sous cette interface.
Pour un rechargement en matériaux bitumineux, la condition d'interface entre le rechargement et l'ancienne chaussée est
fonction de l'état de fissu ration du support, déduit de l'état avan t fraisage (cf. Tabl eau 71).
Pour un rechargement en matériaux traités aux liants hydra uliques, la condition d' interface entre le rechargement et
l'ancienn e chaussée est glissante.
Ancienne
structure
l Structure renforcée
Épaisseur i module;
coef. Poisson
Interface
inférieure
(1 )
Sollicitations
dimensionnantes
hn - 1 " 6 m .
Sol support Il Sol support
1 En - 1 ; vn - 1 " 0,351
c
Eo up en surface du so l (4)
Infini ;
En"10000MPa;
vn " 0,25
---v
5.4.2.2 -Sollicitations admissibles
l e dimensionnement du rechargement s'effectu e de manière classique.
Si le rechargement est assuré par la mi se en pl ace de matériaux bitumin eux sur des matéri aux bitumin eux de l'anCÎ enne
chaussée, alors k (,renforcemcnt est majoré de 25 %. Si le fraisage con duit à retirer tous les matériaux bitumineux de l'ancienne
chaussée, ke,renforcement est égal à k {,standard'
Si rechargement est assuré par la mise en place de MTlH, alors k c,renrorcement est majoré de 15 %.
l'épaisseur de renforcement (couche d'assise et de surfa ce) requise est celle qui:
permet de vérifi er si multanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf § 3.1.8) ;
ré pond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des prod uits")
-..r-
164 Chapitre 4 - Conception des solutions de travaux de renforcement
Renforcement des structures mixtes
la détermination de la solution de réhabilitation dépend de la patholog ie mise en évidence pour ces chaussées.
Pathologie 1 , le matériau traité aux liants hydrauliques (MTlH) et le matéri au bitumineux (MB) sont sains, seules les fi ssures
de retrait sont dégradées. la solution de réhabi litation doit donner la priorité à la réparation de ces fissures dégradées,
avant le ca lcul de l'épaisseur de réhabilitation.
Ce cas suppose un endommagement structurel inféri eur à 1. Si tel n'est pas le cas, la valeur du dommage estimé en
phase diagnostic sera réévaluée pour être rendue inférieure à 1, en modifiant les performances en fatigue du matériau. l e
choix de la nouvel le valeur de a, est aj usté en conséquence. l e calcul de la solution de réhabilitation est alors mené en
s'appu yant sur la loi de Miner, et en tenant compte du di mensionnement de ce type de structu re en deux phases (ruine
du MTlH puis du MB).
Pathologie 2 , l' interface MB/MTlH est dégradée soit en raison d' un problème de collage dans la durée, soit en raison
d'une dégradation de la partie supérieure du MTlH, soit encore parce que le MB de la couche de base est de caractéristiques
faibles. la solution de réhabi litati on doit donner la priorité à la restitution du collage de cette interface si possible, ou à
défaut cherc her à renforcer les couches bitumineuses de façon à réduire leur niveau de sollicitation.
Ce cas est associé à un endommagement stru cturel du MTlH inférieu r ou supéri eur à 1. Si l'endommagement stru cturel est
inférieur à 1, le calcul de la solution de réhabilitation est alors mené en s'appuya nt sur la loi de Miner, et en tenant compte
du dimensionnement de ce type de structure en deux phases (ruine du MTlH puis du MB).
Pathologie 3 , le MTlH est dégradé soit par fissuration par fatigu e, soit par perte de cohésion, et la partie supéri eure de
la chaussée est de mauvaise qualité. la solution de réhabilitati on doit en priorité redon ner de la rigidité à la stru cture.
Ce cas suppose un endommagement structurel du MTlH supérieur à 1. Si tel n'est pas le cas, la va leur du dommage estimé
en phase diagnostic sera rééval uée pour être rendue supérieure à 1 en fo rmu lant l'une des hypothèses suivantes, matériau
de performances moindres (module et a ,), matériau n'ayant pas fait prise ... l e calcul de la sol ution de réhabilitation est
alors mené comme une chaussée neuve reposan t sur l'ancienne chauss ée dégradée.
l es fi ssures transversa les significatives et graves doivent être colmatées par pontage, si possible l'année précédant les travaux.
l es fissures transversales très graves sont purgées sur une largeur permettant le compactag e du matériau de substitution
(1 m minimum) et sur une profondeur correspondant à l'épaisseur des couches de surlace et de la couche de base (ie jusqu'à
l'interface couche de base / couche de fond ation), voire à toute l'épaisseur de la structure (ie jusq u'à la plate-forme).
Pour les structures mixtes présentant plus de cinq fi ssures très graves par 100 m, la solution de réhabilitation est déterminée
selon la méthod e de la pathologie 3.
Classes fissures
transversales (FT)
FT1 FT2 FT3
---v
Renforcement des slruclUres mixtes 165
Dans un second temps, on ca lcu le l'épaisseur de renforcem ent req uise, fon cti on du trafic et du dommage de la chaussée
existante.
Cette pathologie suppose que le dommage de l'ancienne chaussée, et plus particulièrement celui de la couche de MTLH, soit
inférieur à 1 ; si tel n'est pas le cas, on adopte la valeur de dommage forfaitaire indiqué da ns le Tabl ea u 72 en modifiant
la valeur de 0 6 dans les limites suivantes: 0 6,ref :S 0 6,r etenu :S 2 MPa.
la durée de dimensionnement souhaitée pou r la solution de réhabilitation de la structure mi xte est alors répa rtie entre
l'es timati on faite de la durée de vie résiduell e de la couche de MTlH en place (application de la loi de Miner) et cell e
consécutive de la couche de base bitumineuse de l'ancienne chaussée.
On notera que si le trafic empruntant la chaussée n'a pas connu d'évolution sensibl e, ce calcul conduit le plus souvent à
la mise en oeuvre d'une simple couche de roul emen t (Tableau 73) soit par rechargement, soit par substitu tion totale ou
partielle des couches de surface existantes.
Dans le cas d'un rechargement en matériau x bitumineux, l' interface rechargementja ncienne chaussée est supposée collé e,
l'état de fi ssuration de l'ancienne chaussée étant faibl e (cas F1). Dans le cas d'un rechargement en matériaux traités aux
liants hydrauliques, l'interfa ce rechargementjancienne chaussée es t supposée glissante.
Interface
Ancienne Structure Épaisseur; module i Sollicitations
inférieure
structure renforcée coef. Poisson dimensionnantes
(1)
Couche de H11;E11 ;V 11 c
surface t.)
c si MB Si le rechargement est en MTlH
H12 ;E12;V 12
9 si MTlH 0 , inl dans le cas de MTlH (3)
( (4)
h1;E1;V1
.- 1 1 c (')
c
c
Si la couche en MTlH de l'ancienne
Hi - 1 ; Ei - 1 ;
stru cture est peu endommagée (d < 1),
VL - 1 = 0,25
c a"", = 52 (tableau 66, § 3. 1.9)
Grave non Grave non Hn - 2 ; En - 2 ; Czsup en surface des matéri aux
c non tra ités (5)
traitée traitée Vn - 2 = 0,35
hn - 1 = 6 m ;
Sol support Sol support c Ezsup en surface du sol (5)
En - 1 ; Vn - 1 = 0,35
Infini ;
En = 10000 Mpa;
Vn = 0,25
c : collée,. sc ; semi-collée ; 9 .- glissante.
Ces deux couches peuvent être constituées par une seule couche de roulement.
a,odnJ déterminée à partir de la durée de vie souhaitée pour la solution de réhabilitation.
cds au décollement peu probable dans cette pathologie.
colculé comme Dour une choussée neuve (dommaae remis à 0 lors d'un
Figure 55 - Modélisation /0 solution de réhabilitation d'une structure mixte à fissures transversales dégradées par rechargement
166
y
( hapilfe 4 - Conception des solutions de tlavaux de ren fortement
6.1 .1.2· Sollicitations admissibles
Si le rec hargement est effectué en MB, le dimensionnement du rechargement s'effectue de man ière cla ssique pour une
stru cture mixte. On détermine l'épaisseur à mettre en œuvre de telle sorte que la durée de vie rési duelle de la couche
de MTlH, détermin ée à partir de la valeur (J, calculée à la base des couches en MTlH de l'ancienne chaussée (application
de la loi de Miner, cf. § 3.1.9) ajoutée à cell e de la couche de base bitumineuse soit supérieure ou égale à la durée de
dimensionnement retenue.
Si le rechargement est effectué en MTLH, alors le critère de dimensionnement est la valeur (J, à la base des couches de
rechargement (interface rechargement/ancienne chaussée glissa nte). le coefficient k, des MTLH de rechargement est alors
majoré de 15 %.
Nota:
le critère E,à la base du rechargement en matériaux bitumin eux n'est pas dimensionnant, en raison du co llage du
rechargement su r l'ancienne chaussée. De même, le critère E, en su rface des couches de matériaux non traités et
du so l de l'a ncienne chaussée n'est pas déterminant, en ra iso n de la forte rigi dité des struc ture s mixtes.
l'épaisseur de renforcement (couche d'assise et de surface) req uise est celle qui,
permet de vérifier simultanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf § 3.1.9);
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les norm es des produits(10).
l e fraisage ne laissera pas de couche résiduel le d'enrobé mince (moins de 0,04 m) ou d'interface déco llée à moins de
0,04 m du fond de fraisage.
Dans le cas d'un renforcement en matériaux bitumi neux, l'interface renforcement/ancienne chaussée est supposée collée.
Si le renforcemen t est réa lisé à l'a ide de matériaux traités aux liants hydrauliques (hypothèse très peu probable), l'interfa ce
est supposée gl issante.
--y
Interface
Ancienne Épaisseur; module ; Sollicitations
inférieure
structure (oef. Poisson dimensionnantes
Hll ; E11 ; Vl l c
1 H1 2; E12; ~ csi MB Si le rech argement est en MTlH
V12 1 g SI ••
1 MTlH = _ -.-1
n o' dans le cas de MTlH (.,
j - 1_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Hj ; Ej·l ; vj - 1 = 0,25 c ou sc ou 9
Figure 56 - Modélisotion la solution de réhabilitation d'une structure mixte à fissures transversoles dégradées par décoissement
Da ns le cas où le fraisage conduit à éli mi ner la total ité des couches de surface bi tumineuses, le coe fficient k,.""',,..m,", des
MS est égal au k Olandard; sinon sa valeur est majorée de 25 oro.
Noto :
le critère c,à la base du rechargemen t en matériaux bi tum ineux n'est pas dim ension na nt, en raiso n du co llage du
recharge men t sur l'a ncienn e chaussée. De même, le critère c, en surface des couches de matéri aux non traités et
du so l de l'a ncienn e ch aussée n'est pas déterm inant, en raison de la forte rigidité des stru ctu res mi xtes.
Si le rechargement est effectué en MTlH, alors le critère de dimensionnement est la va leur 0 , à la base des couches de
recha rgement (interface rec hargement/ancienne chaussée glissante). le coeffi cient k, des MTlH de re nforcement est alors
égal au kc,standard majoré de 15 oro.
l 'épa isseur de re nforcement (couche d'assise et de surface) requise est celle qui :
permet de vérifier simultanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf. § 3.1.9) ;
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produits("'.
;y
6.1.3 -Cas du retraitement
la technique de retraitement en place de tout ou partie de la structure n'est pas adaptée à ce tte pathologie.
l a nature et l'épaisseur des couches neuves sont détermin ées par calcul stru cturel, en fon ction de la politique du maître
d'ouvrage (nature de la couch e de roulement) .
5i le dommage de l'ancienne chaussée est inférieur à 1, le dommage résiduel de la couche hydraulique est valorisé par
application de la loi de Miner (cf. § 3. 1.9); le calcul doit conduire la couche de MTlH à la ruine avant de solliciter la couche
de ba se bitumineuse. 5i le dommage de la couche de MTlH est supérieur à 1, le calcul de la solution de réhabilitation se
fait comme pour une structure neuve reposa nt sur les couches anciennes dég rad ées (phase 2 de calcul d'une structure
mixte), avec l'interface MB/MTlH décollée.
5i on choisit de ne pas supprimer l' interface dégradée, la démarche est identique à celle décrite ci-avant, avec l'interface
MB/MTlH décollée; on notera que cette solution est moins efficiente.
Nota:
une interface décollée peut se situer entre deux couches de matériaux bitumineux (rare) ; la so lution est identiqu e
à celle décrite dans ce paragraphe.
la modélisation de l'ancienne chaussée est cel le définie lors du diagnostic, le recharg ement repose sur l'ancienne chaussée.
l es couches bitumineuses de l'a ncienn e chaussée sont conservées, l'interface MB/MTlH est semi-coll ée ou glissante
(Figure 57).
Dans le cas d'un rechargement en matériaux bitumineu x, l'i nterface rechargement/a ncienne chaussée est fonction de l'état
du support, déd uit de l'état avant fraisa ge (Tableau 74).
Classe Fl + FAI Fl / F2 F3 F4 / F5
Dans le cas d'un rechargem ent en matériau x traités aux liants hydrauliques, l'interface rechargement/ancienne chaussée
est supposée glissa nte.
H11 ; El l ; Vll c
surface hj - 1 ; Ej - 1 ; vj - 1 ( (4)
Grave non
traitée Il Grave non traitée hn - 2 ; En - 2 ;
vn - 2 = 0,35
c
Cnup en surface des matéri aux non
traités (5)
hn - 1 = 6 m ;
Sol support Il Sol support
En - 1 ; vn - 1 = 0,35
c E l ~p en surface du sol (5)
Infini ;
En = 10 000 MPa ;
vn = 0,25
(1 ) c .- collée; sc.- semi·collée ; g : glissonte.
(2) (es deux couches peu vent étre constituées por une seule couche de roulemen t.
(3) O~odtJ;I déterminée à partir de la durée de vie souhaitée pour la solution de réhabilitation.
(4) Cos au décollement peu probable dons celle pathologie.
(5) ê1 S<ljl calculé comme pour une choussée neuve (dommage remis à 0 lors d'un rechorgemen l).
Figure 57 - Modélisation de fa solution de réhab ilitation d'une structure inverse a interface MB/MTLH dégradée par rechargemen t
Les valeurs admissibles correspondantes sont déterm inées comme indiqué en § 3. 1.9. 11 s'agit :
si dM8 < 1 et rechargement co llé: El pour la co uche d'assi se bitumineuse de l'an cienne chaussée, avec appli cat ion
de la loi de Miner ;
si dM8 > 1 ou rechargement non collé: E, ou 0 , pour le matéri au de renfo rcement placé sur l'a ncienne chaussée.
Le coefficient kc des MB de rech argement est alors majoré de 25 %, celui des MTLH de rechargement de 15 %.
Nota:
le critère E, en surface des cou ches de matéri aux non tra ités et du sol de l'anc ienn e ch aussée n'est pas détermin ant,
en ra iso n de la for te rigid ité des structures mixtes.
170
r
Chapitre 4 - conception des solutions de travaux de renforcement
6.2.2 -Calcul du décaissement
6.2.2.1 - Modélisation du décaissement
L'adoption de la solution par déca issement suppose que l'on cherch e à supprimer l'interface matériaux bitumineux/matériaux
trai tés aux liants hydrauliques dégradée par fraisage, puis apport de matériaux neufs. Toutefois, si l'interface dégradée est à
plus de 0,15 m de profondeur, cette solution idéale peu t ne pas étre retenue car trop coû teuse, et le décaissement s'arréter
au·dessus de l'interface dégradée.
La modélisati on de l'ancienne chaussée est celle définie lors du diag nosti c. Les couch es bitumineuses supérieures de l'ancienne
chaussée, et éventuellement les centimètres supérieurs dégradés de la couche de MTLH (selon l'état des carottes), sont soustraits
par fraisage et remplacés par des matériaux neufs (couche(s) de surface et éventuellement couche de base) (Figure 58) .
Pour un ren force ment en matéri aux bi tum ineux, l'i nterface renforceme nt/a ncienne chaussée est supposée co llée. Si le
re nforcement est réa lisé à l'a ide de matériaux traités aux liants hyd raul iques, l' interface es t supposée glissante.
hn-1 =6m;
Sol support Sol support En -1 ; c E l !>Op en surface du sol (5)
v n - 1 = 0,35
Infi ni ;
En = 10 000 MPa ;
vn = 0,25
(1) c.- collée; sc .- semi-collée; g.- glissante.
(2) Ces deux couches peuvent être constituées par une seule couche de roulement.
(3) Couche de matériau résiduelle opres fraisofje, d'épaisseur généralement nulle.
(4) Ol odm déterminée à partir de la durée de vie souhaitée pour la solution de réhabilitation.
(5) E/ ~up calculé comme pour une chaussée neuve (dommage remis à a lors d'un rechargement).
Figure 58 - Modélisotion de 10 solution de réhabilitationd'une structure inverse à interface MB/MTlH dégradée par décaissement
Si le rechargement est effectué en MTlH, alors le critère de dimensionnement est la valeur a, à la base des couch es de
rec hargement (in terface rechargement!ancienne chaussée glissante). l e coefficient k, des MTlH de rechargement es t alors
majoré de 15 %.
Noto :
le critère E, en surface des couches de matéri aux non traités et du so l de l'a ncienne chaussée n'est pas déterminan t,
en raison de la for te ri gidité des struc tures mixtes.
Pour un rechargement en MB, la condition d'interface entre le rechargement et l'a ncienne chaussée est fon ction de l'état
de fi ssuratio n du support, déduit de l'état avant fraisage (cl. Tableau 75).
172
r
chapitre 4 • conception des solutions de travaux de renforcement
Épaisseur ; Interface
Ancienne St ructure Sollicitations
module; inférieure
structure renforcée dimensionnantes
w ef. Poisson (1 )
Couche,de surface
(Z).: .. ~ •
Hl l ;El l ;V11 c
hl;El;V l c (4)
Couche de
Co uches de surface 1
surface hj -l ; Ej-l ; v j-l c ou sc ou 9
hn - 1 = 6 m ;
Sol support Sol support En - 1 ; c El1up en surface du sol (S)
v n - 1 = 0,35
In fini;
En = 10 000 MPa ;
v n = 0,25
Figure 59 - Modélisation de la solution de réhabilitation d'une structure mixte à MTLH dégradé par rechorgement
Si le rec hargement est assuré par la mise en place de MB, alors k,.renforcemenl est majoré de 25 Ofo ; si le rechargement est
assuré par la mise en pl ace de MTl H, alors k (,renforcemenl es t majoré de 15 Ofo.
l 'épaisseur de re nforcement (couche d'assise et de surface) requ ise est ce lle qui :
permet de vérifier simultanément les diffé rents cri tères de dimensionnement retenus (cf. § 3.1 .9);
répond aux prescrip tions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produits(14).
-
173
6.3.2 -Calcul du décaissement
6.3.2.1 -Modélisation du décaissement
la modélisation de l'ancienne chaussée est celle délinie lors du diagnostic. les couches supérieures de l'ancienne chaussée
sont soustraites par fraisage et remplacées par des matériaux neufs (couche(s) de surface et couche de base). l 'épaisseur
de fra isage (et concomitamment celle de rechargement) est obtenue par calculs itératifs (Figure 60).
l 'épaisseur minimale de matériaux traités aux liants hydraul iques ne peu t être inférieure à 0, 10 m après fraisage. Dans le cas
con traire, toute la couche devra être ôtée.
Pour un rechargement en matéri aux bi tumineux, la condition d' interface entre le rechargement et l'a ncienne chaussée es t
fo nction de l'état de fi ssuration du support, déduit de l'état ava nt fraisage (Tableau 76).
Pour un rechargement en matériaux traités aux liants hydrauliques, la condition d'interface entre le rechargement et
l'ancienne chaussée est glissante.
Épaisseur i Interface
Ancienne Structure Sollicitations
module; inférieure
structure renforcée dimensionnantes
(oel. Poisson (1)
Hi - 1 ; Ei - 1 ;
vi - 1 = 0,25
c
hn - 2 ; En - 2 ; € zsup en surface des matériaux
Grave non traitée Grave non traité e
vn - 2 = 0,35
c non traités (4 )
hn - 1 = 6 m ;
501 support Sol support
En -1 ;
c Et Slip en surface du sol (4)
vn - 1 = 0,35
tnfini ;
En = 10 000 MPa ;
vn = 0,25
(1) c: collée; sc : semi-collée; g: glissante.
(2) Couches résiduelles après fraisage.
(3) G 10dm déterminée à partir de 10 (Jurée de vie souhaitée pour 10 solution de réhabilitotion.
(4) El~UP colculé comme pour une chaussée neuve (dommage remis à 0 lors d'un rechargement).
Figure 60 - Modélisation de la solution de réhabilitation d'une structure mixte ci MTLH dégradé par décaissement
Si le rechargement est assuré par la mise en place de matériaux bitumineux sur des matéri aux bitumineux de l'ancienne
chaussée, alors ke,renlO' Cemef11 est majoré de 25 %. Si le fraisage conduit à retirer tous les matéri aux bitumin eux de l'ancienne
cha ussée, k "ren'orccment est égal à k t,standard'
~ -
174 Chapitre 4 - Con(eplion des solutions de travaux de renforcement
le critère de rupture étudié est,
soit 0 , à la base de la couche de MTlH de rechargement si le renforcement est en matériaux traités aux liants hydrauliques;
soit E, à la base des couches bitumineuses si le renforcement est en matériaux bitumineux; les couches bitumineuses
à considérer sont alors soit la couche de base de l'a nci enne chaussée si celle-ci n'est pas totalement rompue (cas FTl
et FT2), auquel cas on prend en compte l'endommagement préalable de la couche en place, soit la couche de renforcement
(cas m).
~
Renforcement des chaussées
à structures inverses
l e cas de la réhabilitation des chaussées à structure inverse dépend en premier lieu de la qualité et du comportement de
la couche de grave non traitée et de la possibilité de recharger ou non la chaussée.
Si la qualité de la GNT n'est pas mi se en cause dans les désordres constatés, alors la solution de renforcem ent est dictée
par la possibilité ou non de recharger , cette solution de rechargement est toujours préférable.
Dans le cas où le diagnostic révèle un problème de drainage de la couche de grave non traitée et pour des chaussées à
trafic moyen à moyen plus (inférieur ou égal à Ta), les travaux de renforcement devront être précédés par ceux résolvant
les infiltrations d'eau ainsi que leurs évacuations. Pour des trafi cs supérieu rs à Ta, il est préfé rable de rempl acer la GNT en
place par une grave non traitée conforme ou par un matéri au in sensible à l'ea u, celui -ci pouva nt être élaboré à partir d'u n
retraitement à froid aux liants hydrocarbonés.
Dans le cas où la grave non traitée a une forte teneur en fines (> 1a%), il est également nécessaire de la re mplacer par une
grave non traitée con form e ou par un matéri au insensible à l'eau, celuj-ci pouvant être élaboré à partir d'un ret raitement
à froid aux liants hydrocarbon és.
Ancienne Sollicitations
structure dimensionnantes
h1;E1;V1 c ou sc ou g
c Vsup
c Enup
V-
7.1.2 -Sollicitations admissibles
l es critères de dimensionnement à retenir sont choisis comme indiqué en § 3.1.9.
Concernant la grave non traitée (structure inverse) et le sol support, les valeurs de déformation s verticales admissibles
sont données par les relations:
Concernant le matéri au traité aux liants hydrau liques de la couche de fondation, le risque retenu est double de cel ui adopté
pour une couche d'assise de structure semHigide.
l 'épa isseur de renforcement (couche d'assise et de surface) requise est cell e qui :
permet de vérifier simultanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf § 3.1.9) ;
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produits''''.
l'épaisseur rés iduelle de l'ancienne couche d'assise bitumineuse après fraisage ne peut être inférieure à 0,04 m s' il s'agit
d' une couche bitumineuse (problème d'arrachement au fraisage). S'il existe des interfaces décollées entre couches liées à
moins de 0,04 m sous la profondeur prévue pour le décaissement, alors le fraisage doit se fai re jusqu'à 0,01 m sous cette
interfa ce.
--V
Structure Sollicitations
renforcée dimensionnantes
Si la couche bitumineuse
de l'ancienne structure
c est peu endommagée (d < 1) ,
El ;"' = 52 (tableau 66, § 3.1.9)
dans le MB (li
Si la couche en MTlH
hn - 2 ; En - 2 ; de l'ancienne structure
vn - 2 = 0,25 c est peu endom _
= S2 (bh l pÂII t:.t:. F.. 'l 1 Q\ (2)
c Euup
; g : glissante.
; MTlH: matériaux traités aux liants hydrauliques.
Concernant la grave non traitée (structure inverse) et le sol support, les valeurs de déformations verticales admissibles
sont données par les rela tion s,
Concernant le matériau traité aux liants hydra ul iques de la couche de fondation, le risque retenu est le double de celui
adopté pour une couche d'assise de structure semi-rigide,
l 'épaisseu r de renforcement (cou che d'assise et de surface) requise est celle qui ,
permet de vérifier simultanément les différents critères de dimensionnement retenus (cf. § 3.1.9) ;
répond aux prescriptions du maître d'ouvrage;
respecte les normes des produits(17).
.y-
7.2.4· Modélisation du décaissement conduisant à une structure mixte
la modélisa tion de l'ancienne chaussée est cel le définie lors du diagnostic; le renforcement en matériaux bitumineux se
substitue totalement aux couches bitumineuses et à la couche de GNT en place (Figure 63). Il est collé sur la couche de
matéri au traité aux liants hydrauli ques de l'ancienne chaussée.
l 'épaisseur rés iduelle de l'a ncienne couche d'assise en matériaux traités aux liants hydraul iques après frais age ne peut être
inférieu re à 0,10 m (probl ème d'arrachement au fraisage).
S'il existe une interface décollée entre couches liées à moins de 0, 10 m sous la profondeur prévue pour le déca issement,
alors le fraisage doit se faire jusq u'à 0,0 1 cm sous cette interface.
c f l1up
MTLH est inférieur à 1 ; g: glissonte si le dommage du MTlH est supérieur d 1 et est corroboré par les
Concernant le matériau traité aux liants hydrauliques de la couche de fondation, le risque retenu est double de celui adop té
pour une couche d'assise de structure semi·rigide.
--V
7.2.6 - Épaisseurs et nature des couches de renforcement
le choix de la couche de surface est fonction de la nature de la couche de base et de la classe de trafic (cf. Tableau 65).
l es fissures transversales très graves sont purgées sur une largeur permettant le compactage du matériau de substitution
(1 m minimum) et sur une profondeur à ajuster au trafic et à la gravité des désordres observés lors de l'auscultation
(usuell ement 0,08 à 0,14 ml.
les autres fi ssures transversales (significatives et graves) son t colmatées par pontage.
Dans le cas contraire (nombre de FT très graves supéri eur à trois par 100 ml, la sol ution de renforcement doit être étudiée
rapidement.
y~-
Vérification au gel/dégel
des renforcements
8.1 - Principe
l e principe général de la démarche de vérification d'une chaussée neuve au gel/dégel est décrit dans le guide technique
« Conception et dimensionnement des stru ctures de chaussées» [7].
Selon l' importance attachée à la conti nuité du service de la ro ute, deux options son t envisageables,
on conçoit le renforcement de la chaussée pour que l'indice de gel admissibl e lA de la chaussée ren forcée soit supéri eur
à l'indice de gel de référence IR ;
on accepte que l' inégalité lA > IR ne soit pas assurée, auquel cas on pourra être conduit à la pose de barrières de dégel
pour préserver la chaussée lors du dégel, dès que l'indice de gel de l'hi ver en cours aura dépassé lA. Ceci vaut surtout
pour les chaussées souples à faible trafic.
Son choix est lié à la politique du maître d'ouvrage adoptée pour son réseau. De ce choix dépend la fréquence de poses
éventuelles de barrières de dégel, donc d'interruption ou de restric tion de la circ ulation des poids lourds sur son réseau.
la particularité est que, dans le cas des renforcements, l'ancienne chaussée est assimilée, en ce qui concerne ses couches non
traitées, à la plate-forme support de chaussée et, en ce qui concerne ses couches traitées, à une protection supplémentaire
qui s'ajoute à celle apportée par les couches liées du ren forcement; la connaissance de la structure en place requiert donc
une analyse préalable.
.........V
8.3.1 -Sensibilité au gel du sol support Qg
La sensibi lité au gel des matériaux constitutifs des différentes couches non traitées de l'ancienne chaussée est appréciée en
laboratoire par l'essai de gonfl emen t au gel (NF P 98-234-2). La valeur de la pente de la courbe de gonflement détermin e
la classe de sensibilité au gel (Tableau 77).
À défaut de disposer d'essai de gonflement, on pourra se reporter au Tabl eau 78 pour estimer la sensibilité au gel du
matériau, moyennant sa cla ssifica tion GTR préa lable. La valeur de la pente de gonflement il retenir est alors de 0,4 mm/
,floc x h) pour un matéria u cla ssé 5Gp et de 1,5 mm/ ,floc x h) pour un matériau cl assé 5G!.
À défaut d'informations précises sur le matériau, celui-ci sera supposé très gélif (p = 1,5 mm/ ,floc x h) ).
Dans le cas (b), la quantité de gel Qg admissibl e en surface du matériau gélif est obtenue il partir de la pente à l'essa i de
gonflement p de ce matériau ,
Dans le cas (c), on détermine la quantité de gel admissible en surface de la couche de matériau peu gélif comme su it (Figure 65).
Y
valeur de Qg (°C.jour)1/2
Qg (SGp)
Qg (SGt)
o 10 20 30 40 50 60
Épaisseur hp (cm) de matériaux SGp
Figure 65 - Quantité de gel admissible en surface du matériau peu gélif en fonction de l'épaisseur de matériau peu gélif
Les couches traitées - normalement non gélives - de l'ancienne chaussée sont intégrées dans le calcul de la protection
thermique, avec celles du renforcement.
Pour les chaussées souples, il ne sera pas fait de vérification mécanique; QM est tenu pour nul.
Pour les autres chaussées, on admet une certaine pénétration du gel dans les couches supérieures gélives du support,
induisant l'apparition d'une couche de faible portance au dégel, tout en limitant l'accroissement des sol licitations qui en
résulte. Ceci conduit à accepter que soit transmise en surface des couches gélives une certaine quantité de gel, notée QM,
en plus du terme Qg.
la quantité de gel totale Qg","" admissible en surface de la couche gélive est donc,
Qglotale = Qg + QM [E52]
Toutes les autres données du problème (modules, conditions d'interface) sont conformes aux valeurs habituellement
adoptées pour les calculs de dimensionnement.
Nota :
lorsque kg, est éga l à 1, alors la va leur de QM est fi xée éga le à 1.
....'r. -._,r.
collée
Plate-forme
E(PFi) Sol non gelé
E(PFi)
Configuration 1 Configuration Il
Figure 66 - Configurations adoptées pour la phase mécanique de vérification (structure neuve)
JÇ =e x l0 [E53]
avec:
e : épaisseur de sol dégelé (m) ;
Il : indice de gel associé à e, en surface des couches non continues (°c.jour).
La quantité de gel d'origine méca nique QM (en (°c.j our)'/') est alors égale à :
Y
8.3.4" Protection apportée par le renforcement
Le renforcement participe à la protection th ermique du sol support gélif de par son épa isseur et la nature des matériaux
qui le constituent.
Il en es t de même pour les couches non gélives de l'ancienne chaussée (en généra l, les couches traitées).
Par su ite, la prise en compte de la protection th ermique apportée par les couches de matériaux non gélifs du renforcement
et de l'a ncienne chaussée se fait en déterminant la quantité de gel en surface du renforcement conduisant à une quantité
de gel transmise à la base des couches non gélives, éga le à Qg""" .
(e calcul se fait à l'aide d'un modèle (Fourier) thermique de propagation du gel de la surface vers le sol gélif. On s'en référera
à la méth odologie décrite da ns le guide technique « (onception et dimensionnement des chaussées» (partie VI, chapitre 5).
Pour l'essentiel:
la structure à prendre en compte pour le ca lcul thermique est celle constituée des couches du renforcement et des couches
non gélives de l'ancienne chaussée (après fraisage éventuel) ; ces couches non gélives reposent, pour les besoi ns du
calcul, directement sur le sol A à 32 Ofo de teneur en eau ;
les performances th ermiques des matéri aux constitutifs sont celles des matériaux standard s, tels qu'indiqués dans la
norm e NF P 98-086 (annexe G) ;
les conditions initia les de température im posées à la chaussée son t défi nies par le profil suivant: la temp érature est de
1 O( en surface du renforcement et varie linéairement jusqu'à 14 O( à 10 m de profondeur sous la surface des couches
gélives; ell e est maintenue éga le à 14 O( au-delà de cette profondeur;
la température de surface évolu e dans le temps de 1 O( à - 5 O( suiva nt une loi hyperbolique de pente initiale éga le
à - 0,833 O(/h, selon l'équa tion:
Ts = (6-4, 165 x t) / (6 + 0,833 x t) [E55]
avec;
- Ts : température en surface ;
- t : temps en heure.
Le calcul thermique permet de déterminer la relation entre l'indice de gel de surface, noté 15, et l'indice de gellt transmis
à la base des couches non gélives du massif ancienne chaussée + renforcement.
Il est alors possibl e de déterminer la va leur maximale de 15 associée à la va leur de Qg"",,, admissible en surface des couches
gélives du massif.
La barrière de dégel permet la protection de la chaussée en période de dégel en limitan t le trafic poids lourds autorisé à
l'emprunter. La charge maximale des poids lourds autorisés à circuler pendant le dégel est déterminée en ad mettant une
augmentation limitée du dommage total annuel de la chaussée (généralement de 5 Ofo). La barrière de dégel est exprimée
en référence à un cam ion à deux ess ieux de pOids tota l autori sé en charge (PTAC) égal à 19 tonn es, dont la charge maximale
es t alors limitée à 12 tonn es, voire 7,S tonn es; la restri cti on de circulati on s'applique également aux autres silhouettes de
poids lourds, moyennant le respect de règles sur le chargement [40].
la déflexion de la chaussée au dégel est calculée à l'aide du log iciel Alizé. l 'épaisseur de la couche dégelée est celle
correspondant à la profondeur de pénétration du front de gel dans le sol support e" " le module du sol support est fonction
de la classe de gélivité corri gée du sol (cf Tableau 78, Tableau 79 et Tableau 80).
la valeur de la charg e maximal e admise pour un camion de 19 tonnes lors du dégel est alors détermin ée d'après la relation,
X,'m= 19t x (d,,, / d"",,) x (f x (1 + ) - 1) /)b [E59]
avec:
X" m' charge maximale admise au dégel pour un camion de 19 tonnes (t)
d",' déflexion admissible, fon ction du trafic cumul é et du type de revêtement (E5U ou enrobé bitumineux) ;
d"" " , déflexion calculée au dégel sous l'essieu de référence (1/100 mm);
f , facteur d'augmentation admis du dommage total de la chaussée, période de dégel comprise, par rapport
à un fon ctionnement sans périod e de dégel (par exemple, 1,05) ;
~ , ratio entre la durée annuelle du dégel et la durée hors dégel , ~ = d""" / (365 - d"",,) ;
b , 0,367.
l a va leur de X"m issue du calcul est traduite en barrière de dégel selon le Tabl eau 82.
XJdm <O,9x 12t 0,9 x 12 t <: Xadm <: 0,9 x 19 t O,9x19t<X Jdm
Barrière 7,5 t 12 t Pas de restricti on
Tableau 82 - Choix de fa barrière en (onction de la valeur calculée de Xadm
Y
Avantages et inconvénients
des différentes techniques
Comme indiqué précédemment au paragrap he 1, deux types d'objectifs de travaux sont à envisager:
une réhabilitation ou une remise en état d'une chaussée ayant sensiblement évol ué au-delà des seuil s admissibles;
• un entretien des carac téristiqu es de surface sur une chaussée ayant moyennement évolué.
Ces produits sont carac térisés par un module de rigi dité, une résistance en fatigue et une épaisseur de mise en œuvre
relativement importante à définir dans le cadre de l'étude de dimensionnement.
Les trava ux de remi se en état de la structure d'une chaussée sont de trois types principaux:
soit un rechargement de la structure existante par apport d'une ou plusieurs couches de matériaux. Ces solutions techniques
impliquent des travaux complémentaires de remise à ni veau des accotements, des dispositifs de sécurité (g li ssières ... ).
Elles ne conviennen t généralement pas dans le cas de traverses d'agglomération ou en milieu urbai n. Elles offrent par
contre l'intérêt d'augmenter l'épaisseur globale de la chaussée et de procurer une meilleure protection au gel/dégel;
soit un fraisage préalable suivi d'un rechargement. C'est la solution la plus courante qui permet d'éliminer les prem ières
couches dégradées par fraisage et d'assurer un collage efficace des nouvelles couches de matériaux sur un support de
bonn e intégrité;
soit une réfection totale de la stru cture de la chaussée. C'est la solution technique la plus lou rd e qui nécessite un
décaissement de la chaussée existante avec des conséquences importantes sur :
- le coût des travaux,
- la dépose et la repose de réseaux,
- la durée du chantier,
- les nuisances aux riverains (vibrati ons, poussières et bruit),
- les nuisances aux usagers (travail par demi-chaussée ou mise en place de déviations).
Dans les deux premiers cas, les solutions de rechargement peuvent être complétées par des purges localisées (reconstruction
d'u ne surface limitée après décaissement partiel). La surface des purges doit être définie en lien avec le gestionnaire de
man ière à conserver une homogénéité stru cturelle de la chaussée.
Les ava ntages de cette solution so nt d'assurer une meilleure péren nité des travaux et de mieux prendre en compte la
protection au gel/dégel.
Les produ its que l'on peut employer pour réaliser les soluti ons techn iques précédentes sont de deux types:
soit des matériaux traités aux liants hydrauliques;
• soit des matériaux hydrocarbonés.
9.1.1- Les matériaux traités aux liants hydrauliques: graves-ciment, graves traitées aux liants routiers
Avantages
Ces matériaux ayant un module de rigidité élevé garan ti ssent une rés istance mécanique et une portance requise pour des
trafics lourds importants.
De par l'épaisseur des couches requises (en généra l plu s importante que celle des matériaux hydrocarbonés) et leur
conductivité thermique faible, ils contri buent fortement à la mise hors gel de la chaussée.
Inconvénients
La pri se hydraulique de ces produits implique un délai ava nt toute mise en charge par un trafic de cha ntier inhérent à la
mise en oeuvre des couches de surface. Ce délai dépend des con ditions cl imatiques (température, hygrométri e), du type
de liant hydraulique utilisé et de son dosage.
-
187
Un produit de cure gravillonné doit être mis en œuvre pour éviter à la fois la dessiccation rapide des matériaux et l'infiltration
d'eau pluviale.
les épaisseurs de ces types de produit sont en général plus importantes que celles des matériaux hydrocarbonés, ce qui
exige des profondeurs plus grandes de décaissement, donc des nuisances supplémentaires.
l es matériaux traités aux liants hydrauliques sont sujets à la fissuration de retrait, et la remontée de ces fi ssures à travers
les couches de surface est inéluctable à terme.
Ces fissures doivent être colmatées, ce qui implique des travaux d'entretien à court terme (quelques mois).
Atelier requis
l a mise en œuvre d'un MTlH se fait à l'aide d'un Grader (voire autograde pour des chan tiers très importants) ou d'un
finisseur, et le compactage avec des compacteurs à pneus Pl et des compacteurs vibrants double bille.
l es graves-bitume (GB) sont les matériaux de base pour le renforcement structurel des chaussées. l eurs caractéristiques
mécaniques et en fatigue sont suffisantes pour des travaux sous trafics lourds.
Avantages
Il existe différentes classes de GB, principalement en fonction de leur performance en fatigue. Ainsi, les teneurs en liant des
GB de classe 4 (GB4), proches de celles des enrobés à module élevé, conduisent à des performances en fatigu e élevées et
permettent des re stri ctions d'épaisseur par rapport aux GB 2 et GB 3.
Inconvénients
En renforcement comme en chaussée neuve, les épaisseurs des GB nécessitent des décaissements importants qui génèrent
des nuisances aux riverains comme aux usagers (vibrations, bruit, émission de poussières, restrictions de circulation).
la teneur en liant n'excéda nt pas 5 % rend la GB relativement poreuse, ce qui nécessite la mise en œuvre d'une couche
de liaison intermédiaire avec la couche de rou lement pour assurer l'étan chement de la structure.
Atelier requis
la mise en œuvre d'une GB se fait à l'aide d'un fini sseur avec table à haut pouvoir de compactage (HPC) ou non (photo 55),
et le compactage avec des compacteurs à pneus type Pl et des compacteurs vibrants double bille.
les enrobés à module élevé (EME) ont été conçus pour remplacer les GB, notamment dans les cas de renforcement des
chaussées en traverses d'agglomération.
188
r
Chapitre <1 - Conception des solutions de travaux de renforcement
leurs formulations sont voisines de celles des bétons bitumineux avec une teneur en liant de l'ordre de 6 %, supérieure à
celle d'une GB. l e choix d'un liant dur (grade 15/25, 20/30 ou 10/20) permet d'obtenir un module élevé (intermédiaire
entre celui d' une GB et d'un matériau traité aux liants hydrau liques) sans pour autant réduire la résistance à la fatigue; la
teneur en liant proche de 6 % donne une résistance en fatigue sensiblement plus élevée que celle des GB. la conjugaison
de ces deux gains (module et fatigue) conduit à une réduction sensible des épaisseurs de matériaux à mettre en oeuvre
par rapport à une solution en grave-bitume, ce que met en évidence un calcul de dimensionnement.
Avantages
Toutes choses égales par ailleurs (notamment trafic et support), une solution en EME est moins épa isse que celle en GB, ce
qui permet de traiter les problèmes de respect des seui ls que posent les renforcements des traverses par exemple.
la richesse en liant des EME de classe 2 permet de se dispenser de la mise en oeuvre d'une couche de liaison pour
étanchement, ce qui génère une économie substantielle en coût de travaux. Elle favorise aussi une meilleure maniabilité
du produit sur chantier (intérêt pour obtenir une bonne compacité).
l'emploi d'un bitume dur fa vorise enfin la résistance à l'orniérage.
Inconvénients
l'emploi de bitumes durs nécessite une température d'e nrobage légèrement plus élevée que les températures usuelles
des enrobés « classiques ", donc un coût d'enrobage supérieur.
Une attention particu lière doit être accordée à la température de mise en oeuvre, de manière à conserver la maniabilité du
produit lors de son compactage.
l'emploi d'un bitume dur rend ce type de matériau sensible à la fissuration th ermique de surface, tout particulièrement
dans des zones cl imatiques rigoureuses. le risque est le même si la couche de surface est de faible épaisseur (un BBTM
par exemple).
Toutes choses éga les par ailleurs (notamment trafic et support), une solution en EME es t moins épaisse que cell e en GB, ce
qui rend la solution moins performante vis-à-vis de la vérification au gel/dégel.
Atelier requis
la mise en oeuvre d' un EME se fait à l'aide d'un finisseur avec table HPC ou non, et le compactage avec des compacteurs à
pneus type Pl et des compacteurs vibrants double bille.
la rupture de l'émulsion se fait au contact des granulats et des matériaux dont la sur face spécifique est la plus élevée, soit
les sables et fines.
le liant résiduel forme avec les sables et fin es un mastic plastique riche en liant qui assure le collage des granulats entre eux.
Avantages
Ce mode de fabrication confère au produit les propriétés suivantes,
une grande maniabilité du mélange en fin de malaxage qui se manifeste jusqu'à la fin du compactage sur le chantier;
une possibilité de stockage du produit en tas pendant plusieurs semaines;
un frottement interne élevé des gros éléments entre eux, équivalent à celui du mélange granulaire avant traitement.
Ceci induit une résistance au fluage du produit quelle que soit la vitesse d'application des charges;
la plasticité du mélange permet une mise en oeuvre sur des supports déformables;
la cohésion du mastic permet d'exécuter des raccord ements en biseau, jusqu'à une épaisseur nulle (matériaux idéaux
pour le reprofilage) ;
la riche sse en liant du mastic conduit à ralentir la remontée de fissures provenant d'un support traité aux liants
hydrauliques;
comme pour les autres matériaux bitumineux, les GE sont bien adaptées aux aménagements progressifs;
la GE est bien adaptée aux travaux neufs (couches d'assise et de liaison) et aux travaux d'entretien (réparations localisées),
de rechargement et de renforcement (aménagement géométrique et structurel).
Inconvénients
le choix et le respect de la granulométri e sont très importants pour obtenir les caractéristiques reche rchées, pour la faci lité
de la mise en oeuvre et la rapidité de la prise du mélange.
la propreté des granulats est un facteur essentiel pour la formulation d'une GE. la présence de fin es argileuses ou de
matières organiques a pour effet de perturber la rupture de l'émulsion et de diminuer la portance de l'assise.
~I
l ors de la fa brica tion, la gestion en conti nu de la teneur en eau tota le dans le mélange est un point sensible com me pour
toutes les techniques à l'émulsion .
les stocks de gra nulats doivent être homogènes et avoir une hygrométrie contrôlée.
la mise en oeuvre des GE doit être interrompue pa r temps de pluie ou lorsq ue la tempéra ture sous abri es t négati ve.
État du support
le support doit être exe mpt de sou ill ures, de flaques d'eau. l ' hu midité de surface est compa ti ble avec la technique.
5i les déformations du support so nt importan tes ou si une épaisseur est imposée, il est préconisé d'effectu er un reprofilage
préalabl e à la niveleuse pour réduire les tassements diffé ren ti els.
Il n'est pas nécessaire en théorie de répandre une couche d'accrochage avan t la GE. Elle garantit néan moins une meill eure
pérennité.
Un tra itement de surface (sce llement) est parfO iS nécessa ire si la couche de roulement es t différée (selon les zones
géog raphiques et la saison).
l e procédé de retraitement en place consiste à fragmen ter le revêtement bitumi ne ux sur toute son épaisseu r ainsi que tout
ou partie des assises granulaires sous-jacentes.
le maté ria u recycl é es t éventuellement corrigé pa r ajout de gra nulats co nve ntion nels.
Un reprofilage tra nsversal (et parfois longitu dinal) peut être envisagé soit par reprofilage du seul matéri au fragmenté, soi t
pa r apport de matéri aux co mplémenta ires qui peuvent être aussi des correcteurs.
l a va lorisation des matéri aux de l'ancienne chaussée est ob ten ue par ajout d' un liant qui peut être soit hyd raulique, soit
hydroca rboné sous form e d'émul sion de bitume régénérante ou non, soit encore composé en associant un liant hydrauli que
et une émulsion de bitume.
Photo 56 - Atelier de traitement aux liants hydrauliques Photo 57 - Atelier de traitement aux liants hydrauliques
d'un MTLH fraisé, remis en place (avant) d'un MTLH frais é, remis en place (arrière)
l'eau nécessa ire à la man iab ilité du mélange est ajoutée au moment du malaxage des composants.
le guide techn ique « Retraitement en place à fro id des anciennes chaussées" [33] donne une classifi cation des types de
ret raitements en place en fonc ti on des objec ti fs de réhabilitation visés.
-
19 0 Chap itre 4 . Conception des solutions de trava ux de renforcement
9.1.3.1- Avantages des techniques de retraitement en place
~
9.1.3.3 -Inconvénients des techniques de retraitement en place
Les limites de ces techniques sont les mêmes que celles des matéri aux conventionnels correspondants: mûrissement des
graves-émulsion, délai de maniabilité des graves traitées aux liants hydrauliqu es, homogénéité et propreté des matéri aux
à retraiter. ..
Le comport ement à long terme des matériaux recycl és est assimilé à celu i des matériaux neufs : il est donc indispensable
de faire une reconnaissance détai llée des matéri aux en place en détermin ant notam ment leur granulométrie et leur degré
de propreté (essa i au bl eu de méthylène).
La présence de produits qui pourraient pert urber la prise hydraulique (nitrates, sulfures, sulfates ..) nécessite une él im ination
préa lab le au traiteme nt.
La présence de pavés ou de matéri aux trop gro s (0 > 80 mm) constitue des obstacles pour le passage des machines de
ret raitemen t.
En mi lieu urbai n, la présence de nombreuses sorties de réseaux en surface de chaussée pose problème comme dans le
cas d'une reconstruction neuve. La solution consiste à enterrer provisoirement les sorties de résea ux sous le niveau atteint
par la fra ise de fragmentat ion, de bien les repérer et de les remo nter au niveau de la couche de roulement après travaux.
Cette procédure d'exécuti on permet de réaliser le retraitement en place sa ns contrainte da ns des conditions homogènes et
de repos itionner correctement les sorties de résea u par rappo rt à la su rfa ce de la chaussée.
l a déstru cturation de la chaussée en place et le malaxage des matériau x avec des ajouts éventuels se fon t à l'ai de de
matériels spéci fiqu es adaptés au cas du chantier (fraisage préalable en phase séparée ou fraisage associé au retraitement).
Ces matériels sont ca ra ctéri sés par des coeffici en ts UV pour les épa ndeurs de pulvérulent et HEPIEI pour les matéri els de
retraitement, précisa nt les performances atteintes par la machin e considérée [33 ].
Le compactage est assuré par un compacteur à pneus (P1) et un vibrant double bil le.
9.2 -Entretien des caractéristiques de surface sur une chaussée ayant moyennement évolué
Selon le but recherché et le budget disponible, l'entretien des chaussées se fait avec:
des enrobés assez épais (BBSG et BBME) qu i peuven t assurer à la foi s le rôle de matériaux pour couches de liaison et
de couche de ro ulement;
des enrobés spécifiques minces pour couches de roulement (BBM, BBTM ou BBUM) ;
des produits à froid permetta nt d'étancher la chaussée existante et de réhabili ter les caractéristiques de surface (enduits
superfi ciels et MBCF).
Les avantages, inconvéni ents et conditions de mise en oeuvre de chacun de ces produits sont détaillés ci-après.
Cet entretien se réa li se le plus souven t par rechargement. Toutefoi s, un fraisage préalable des couches de surface existantes
perm et de s'a ffranchir des conditions d'interface (coll age des couches) et de définir un e épa isseur de mise en oeuvre avec
la nécessité éve ntuelle d'une couche de liaison.
Lorsque la cou che de roul ement exista nte est en matériaux poreux (BBOr, BBTM ou BBUM) ou amiantés, des précautions
pa rticuli ères sont à prendre.
9.2.1 -Avant-propos
Si l'on conserve une ancienne couche de roulement en matériaux bitu mineux poreux, donc re lativement riche en vides
malgré un certa in degré de co lmatage, on risque:
de constituer des pièges à ea u au ni vea u de cette couche, qui altéreront les ca ractéristiques du matéri au considéré sur
le long term e (ri sque de désagrégation), voire frag ili seront le matériau en période de gel ou de canicule;
de fai re trava iller cette ancienn e couche à l'orniérage, ce qui se produirait éga lemen t dans le cas d'u n nouveau BBTM
sur un ancien BBTM (épaisseur global e de l'ordre de 0,06 à 0,07 m);
de faire percoler un e parti e de la couche d'accrochage en émulsion de bi tume au travers des vi des résiduels existants
et de réduire d'autant le dosage en bitume et donc l'effi cacité du col lage de la nouvell e couche.
rv-
192 Chapitre 4 - Conception des solutions de travaux de renforcement
Pour ces cas spécifiques, un rabotage préalable de la couche de ro ulement existante est préco nisé. Les fraisa ts d'enrobé
peuvent être revalorisés lors de la fabrication de la nouvelle couche de roul ement (granulats de ca ra ctéri sti ques intrinsèques
bien adaptés et liant résiduel de grade pl us dur conféra nt une résistance à l'orniérage du nouveau mélange).
Dans les régions prése ntant de fa ibles risques de gel, la solution de colma tage de l'enrobé poreux par un MBCF ou un E5U
peut être envisagé avant la pose de la nouvelle cou che de ro ulement.
Si l'a ncienne couche de rou lement est constitu ée d'un matéri au contenant des fibres d'a miante, le fraisage de cette co uche
doit faire l'objet d'une étude minutieuse, vi sa nt il assurer la protecti on des agents et des rive rains en cours de travaux puis
l'évacu ati on des fra isats vers une décharge de classe 1. La solution altern ative cons istant à laisser la co uche en place (a près
un colmatage éventuel) doit lui être préférée, chaque fo is que cela est possible.
Avantages
Ce sont les enrobés les plus anciens et les pl us couramment utilisés.
De formulation continue, ils sont classés « enrobés épais », leur épaisseur étant de 0,05 à 0,09 m.
Ils peuvent être utilisés en couche de roulement ou de liaison. Sous tra fi c élevé ou sollicitations intenses (forte pente,
tra fi c canalisé, zone de forte girati on), il est recommandé de choisir la cl asse méca nique 3 qui correspond à des produits
rés istants à l'orn iérage (moins de 5 % d'ornière à l'essai d'orni érage). Pour obten ir ces performances, il peut être nécessa ire,
en l'absence de granulats très frott ants, de recouri r à l'emploi d' un bitume dur ou d' un bitume de grade 35/50 avec ajout
de polyé th ylène lors de l'enrobage.
Inconvénients
Leur modu le de ri gidité relativement fa ible apporte peu de pouvoir renfo rçant, ce qui est compensé par leur épaisseur. Ces
produits son t mal adaptés au x cas de renfo rcement en traverse où la pro fondeur de fraisage est un critère de choix essentiel.
Dans le cas d'une couche de rou lement, la formulation continue du BB5G conduit à obtenir des macrotextures aux performances
réd uites (Photo 59).
Travaux préparatoires
Le suppo rt doi t être reprofilé ou fraisé si la déformation transversa le est supéri eure à 0,02 m.
Atelier requis
La mise en oeuvre se fait à l'aide de finisseur et de compacteurs vibrants double bille.
---v
9.2.2.2 -les bétons bitumineux à module élevé (BBME)
Avantages
Ces produits interm édiaires entre les EME et les BBSG ont été conçus pour répondre aux besoins des chantiers de renforcement.
Il s peu ven t être utili sés pour répondre à la fois aux exigences d'une couche de liaison (voire de base grâce à un module
élevé) et à cel les d'une co uche de roulement aux mêmes performances que celles d'un BBSG.
Ils offrent donc un apport stru cturel pour une épaisseur globale réd uite tou t en assurant les services d'une co uche de
rou lement traditionnell e.
Le module élevé est obtenu par l'empl oi de bitume pur de grade 35/50 avec des additifs (gil sonite ou polyéthylène) ou
des bitumes de type multigrade.
À éq uivalence de performances mécaniques globales, ils permettent souvent d'économiser la mise en œuvre d'une couche
de chaussée en renforcement.
Sur autorou tes, ils répondent bien comme solution technique au renforcemen t de voies lentes ou de voies très sollicitées
par un trafic poids lourds et où des contraintes de seu il exigent un fraisage préalable.
Inconvénients
L'emploi de certai ns ajouts an ti -orniéra nts peut nécessiter une température plus élevée lors des opérations d'enrobage,
donc un surcoût, afin de conserver une bonn e maniabilité lors de la mise en œuvre.
Leu r emploi en couche de rou lement dans des zones de fortes so llicitations climatiques peut conduire à l'apparition
de fissures par le haut, dues à l'utilisation d'un bitume dur.
Travaux préparatoires
Le support doit être reprofil é ou fraisé si la déformation transversale est supérieure à 0,02 m.
Atelier requis
La mise en œuvre se fa it à l'aide de finisseur et de compacteurs vibrants double bille.
Inconvénients
Les inconvéni ents des BBM concernent souven t un détournement de leur doma ine d'emploi: leur gamme d'épaisseur peut
condu ire à considérer ce produit comme un compromis entre une couche très mince d'étanchéité nécessaire sur un support
médiocre et une couche plus épaisse apportant un léger pouvoir de renforcemen t.
Dans certaines conditi ons (giratoires, zones de frei nage, carrefours à feux, virages avec de fortes sollicitations du trafi c),
leur emploi est déconsei llé. Toutefois, si on choisi t ce type de solution, il est nécessaire d'employer des bitumes modifiés
par des polymères et d'augmenter la richesse de la couche d'accrochage afin d'éviter des glissements ou des arrachements
du tapis en BBM.
Travaux préparatoires
Le support doit être reprofi lé ou fraisé si la déformation transversale est supérieure à 0,015 m sous la règle de 3 m.
rv
194 Chapitre 4 - Conception des solutions de travaux de renforcement
9.2.3.2 -les bétons bitumineux drainants (BBDr)
Avantages
l es enrobés drainants peu vent être utilisés sur des itinéraires rapides (VRU, autoroutes urbaines, autoroutes) sur lesq uels
les effets d'a utone ttoyage apparaissent man ifestes.
Ces enrobés améliorent sensiblement le con fort de conduite des usagers par temps de plui e et réduisent le bruit
de roul ement dû au trafic.
l 'emploi de liants bitumineu x modifiés par des polymères, souvent nécessaire sous trafic élevé, perm et à ces produits de
résister aux efforts de cisaill ement et aux arrachements (Photo 60).
Inconvénients
Ces enrobés ne peuvent pas être utilisés en milieu urbain du fait de leur propension au colmatage si un effet d'autonettoyage
ne peut être assuré pa r le trafic.
l a spécificité du comportement hivernal des BBDr demande des traitements particuliers et réduit leur domai ne d'emploi.
la mise en œuvre des BBDr doit être envisagée sur une longueur suffisante d'itinéraire, de manière à faciliter les modalités
de traitement hi ve rnal.
les BBDr ne sont pas recommand és dans des zones sing ulières de tracé comme des virages serrés, zones de freinage,
carrefours où les efforts de cisaill ement son t élevés et où l'adhérence transversale est fortement sollicitée.
Ils ne conviennent pas aux supports déformés ou déformab les où des pièges à eau pourra ient se form er. Un reprofi lage est
indispensable ava nt leur mise en oeuvre.
Ils nécessitent une couche d'accrochage très fo rtement dosée en liant afi n d'assurer une étanchéité suffisan te du support.
Travaux préparatoires
le support doit être reprofilé ou fraisé si la déformation transversale est supéri eure à 0,01 m sous la règle de 3 m.
l'état du support doit permettre l'évacuation des eaux hors de la chaussée (imperméabilisation et pente) ; des exutoires
latéraux doivent éve ntuellement être prévus.
Inconvénients
Ils ne conviennent pas aux supports déform és (plus de 0,01 m sous la règ le de 3 ml. Dans ce cas, un rep rofil age ou
un fraisage minuti eux est indispensable ava nt leur mise en œuvre.
l es BBTM ne so nt pas recommand és dans les zones où les efforts de cisaillement so nt élevés, comme les giratoires et
les zones de freinage.
~
Travaux préparatoires
Une rem ise au profil réguli er peut être nécessaire par apport de matéria ux ou fraisage. La signalisation horizontale en résine
therm oplastique doit être fraisée avan t mise en œuvre d'un BBTM.
Atelier requis
La mi se en œuvre se fait à l'a ide de fin isseur et de compacteurs à billes en mode statique.
Avantages
La formulation des BBUM découle de cell es des BBTM, l'objectif étant de repousser les limites de leurs épaisseurs.
Un e fa ible épa isseur (0,01 à 0,015 m) permet de s'affranch ir du fraisage latéral pour ancrage et des rabotages dus aux
problèmes de seuils en traverse.
Le domaine d'emploi pri vilég ié est donc la réhabi litation des couches de rou lement en zone urbaine. La gran ularité 0/6
favo ri se la réduction du bru it de rou lement.
Leur faib le épaisseur « 0,02 m, soit 25 à 35 kg/m') permet une mise en œuvre rapide fa isant parfois appel à des matériels
spécifiques se lon les entre prises. Le coût de mi se en œuvre est moindre que celui d'un BBTM.
Au niveau des perform ances (adhérence, bruit de roulement...), le BBUM représente un bon compromis entre le BBTM et
l'enduit superfici el.
Inconvénients
Comme pour les BBTM, ils ne conviennen t pas aux supports déformés (plus de 0,01 m sous la règle de 3 ml. Un reprofil age
ou un fraisage minuti eux est indispensabl e avant leur mise en œuvre.
il s sont sensibles aux efforts tangentiels et aux arrachements dus aux efforts de cisa ill ement par le trafic, et sont donc
déconseillés su r giratoires et zones de freinage.
Le support ne doit présen ter aucune dégrada tion par ressuage ou désenrobage, ni fissurations. Cette technique d'entretien
tend à être remplacée par des enduits superfi ciels ou des MBCF, pl us économiques.
Travaux préparatoires
Une rem ise au profi l régulier peut être nécessaire par apport de matéri aux ou fraisage. la signalisation horizontale en résine
thermoplastique doit être fraisée avant mise en œuvre d'un BBUM .
Atelier requis
La mise en œuvre se fa it à l'aide de fini sseur et de compacteurs à billes en mode sta tique.
9.2.4 - Les enduits superficiels et les matériaux enrobés coulés à froid (ESU et MBCF)
Avantages
Ces techniques sont d'exécution rapide par rapport aux couches précéden tes d'enrobé, et la remise en circulation se fa it
dans des délais courts (de l'ordre d'une demi -heure pour les MBCF) .
Elles on t aussi le grand avantage d'être peu coûteuses et d'offri r au support traité une étanchéité très performan te ainsi
que des niveaux d'adhérence élevés.
Par rapport aux enduits superficiels, les MBCF sont en général moins bruyants et supprim ent les inconvénients liés aux
rejets de granulats.
Inconvénients
Si ces techniques sont les plus éco nomiques, elles ne traitent que les problèmes d'étanchéité et d'adhérence des chaussées
sans aucun apport structu re l.
El les ne sont pas conseill ées dans le cas de trafic supéri eur à T1 .
Elles ne conviennen t pas dans le cas de soll icitations particulières comme les contraintes de cisa illement (proscrire leur
emploi dans les ca rrefours à angle droit et les giratoires), les cas de re montée de fissures ou d' uni défectu eux.
Des risques d'arrachement peuvent se manifester pendan t les périodes de déneigement.
l es MBCF nécessitent le recours à un matériel spécifique, qui ne peut être envisagé que pour des surfaces importantes ou
dans le cad re de campagnes de renouvellemen t de couches de rou lement (Photo 61 et Photo 62).
Ph oto 61 - Machine de mise en œuvred'un MBCF Photo 62 - Aspect de surface d'un MBCF
État du support
Il est con ditionné par le mode de mise en œuvre des produits,
Pour les ES , orni érage toléré < 0,03 m
Pour les MBCF , orni érage toléré < 0,01 m
Défl exion < 150 1/100 mm si trafic < T3
Défl exion voi sine de 100 1/ 100 mm si trafic = T2
Défl exion < 50 1/ 100 mm si trafi c> T2
Travaux préparatoires
Pour les ES , Réa liser à l'année n-l , emploi part iel, ponta ge de fissures, reprofilage.
Fraiser la signalisation horizontale en rés ine th ermoplastique.
Pour les MBCF , Reprofil er le support si orn ière> 0,01 m.
Fraiser la signalisation horizontale en résine thermoplastique.
Atelier requis
Pour les ES , Répandeuse à rampe tél escopique, gravillonneur, compacteur à pneus type Pl .
Pour les MBCF , Machin e spécifi que à ali me ntation fron tale ou latéra le, compac teur à pneus type Pl
éventuellement.
~
9.3 - Performances et coûts des différentes techniques
Le guide techn iq ue« Aide au choix des techniques d'entretien des couches de su rface des chaussées" de juil let 2003 éd ité
par le 5étra [34 ] rés ume en § 6.5 (p. 24) les perform ances comparées des techniques de surface. Le Tablea u 83 (ex tra it du
GT ACTE [34]) ci-après rep rend ce tableau.
Le Tableau 84 récapitule les épaisseurs d'emploi des différentes techniques évoquées ci-avant.
W fiche technique 2 3 4 S 6 7 7
Epaisseur de mise en œuvre (en cm) 0,5 à 1,5 1 à 1,5 1,5 à2 2à3 3à 5 (1) 3àS 8 maxi (l) 8 maxi (2)
"•
li;
~
IOtflnseques
Résistance à l'orniérage
Sans
objel (6)
Sans
objel(6}
Sans
objet (6)
Sans
objet (6) .. - à· +a++ ..
~
Résistance aux efforts de cisaillement - à·
• Aptitude de la technique
• •
~ Adaptabilité à améliorer l'uni (Po) - à·
Épaisseurs minimales
Épaisseurs nominales
Produits Granularités en tous points
(en cm)
(en cm)
0/ 14 6 8-14
GB
0/20 8 10-16
0/ 10 5 6-8
EME 0/ 14 6 7-13
0/20 8 9-15
BB5G 0/ 10 4 5-7
BBME 0/ 14 5 6-9
0/ 10 2,5 3-4
BBM
0/ 14 3 3,5-5
0/6 2 3-4
BBDr
0/10 3 4-5
0/6 1,5 2-3
BBTM
0/10 1,5 2-3
0/6 1,5 1,5-2
BB UM
0/ 10 1,5 1,5-2
Tableau 84 - Épaisseurs nominales et minimales des produits
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1 198 Chapille 4 . conception des solutions de travaux de renforcement
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La réalisation des tra vaux doit prêter attention à un certain nombre de points garantissant, comme pour tous trava ux de
chaussées, la qualité du résu ltat et la pérennité de la structure; ces points sont à envisager pour partie en phase projet ou
en phase travaux. Sans être exhaustif, on peut citer:
en phase projet:
- la qualité de l'assainissement de la chaussée (cf. § 1) : assainissement de surface garantissant l'étanchement de la
structure, drainage interne (état des fossés, dispositifs particuli ers), évacuation des eaux de ruissellement et de drainage,
- la faisabilité technique de la sol ution de réhabil itation issue du calcul: choix des épa isseurs de mise en oeuvre, phasage
des travaux, travaux en pleine largeur ou par voie, hors ou sous circulation. l a prise en comp te en phase étude de ces
contraintes dans certains cas part icul ièrement complexes permettra d'ori enter les travaux de façon optimale;
en phase travaux:
- le cas des giratoires (cf. § 2),
- le cas des élargissements (cf. § 3),
- le cas des décaissements en traverse (cf. § 4),
- la qual ité de la mise en oeuvre, comme pour tous travaux de chaussées, avec un soin particulier à prêter à l' uni (cf. § 5).
Assainissement routier
1.1 -Objectifs de l'assainissement des chaussées
L'eau est le pi re ennemi de la chaussée. Ses effets sur la stru cture, connus depuis bien longtemps, se trad uisent pa r
des inconvénients graves sur les co nditions de viabilité et sur la pérennité de la chaussée. Ces effets s'aggravent lorsque
la stru cture subit une périod e de gel.
Dans le context e parti culier des ren force ments de chaussées, les pri ncipa les ac ti ons à mener so nt d'ass urer le bon
fonctionnement "de l'ensemble des ouvrages de recueil des eaux de plate-form e, ainsi que du réseau de drainage. L'essentiel
est de lutter con tre les stagnati ons d'eau au niveau de la chaussée et à ses abord s immédiats, et de permettre l'évacuati on
des eaux présentes da ns le corp s de chaussée.
l a co ntinuité des éco ulemen ts doit être assurée à tout moment du poin t hâut du bassin versa nt rou tier ju sq u'à son rejet
en milieu nature l. Un "résea u mal co nçu induira à co urt term e des désordres de surface (débord emen ts des ouvrages,
inondations... ) et à moyen term e des désordres stru cturels important s de la chaussée.
En matière de co nception routière, des règles simples s'appliquent pour éviter les ri sq ues de stag nati on d'ea u. La pente
rés ultante (c'est-à- dire la so mme de la pente longitudina le et de la pente transversa le) doit avoir une va leur supéri eure
à 0,5 %; en zone de changement de dévers, la seule pente longitudinale doit être supéri eure ou égale à 0,5 0/0 . Concern ant
le profil en trave rs de la chaussée, deux cas so nt à distin guer : en alignement droit, le dévers est en « to it », avec une
pente de 2,5 % ori entée vers le bord droit de la chaussée po ur chacun des deux sens de circulation ; en courbe, le dévers
es t uniforme sur toutes les voi es et orienté vers l'intéri eur de la cou rbe, va ri able de 2,5 à 7 %.
En matière d'assa inissement, les ouvra ges de recu eil doi vent être revê tu s en cas de pente infé ri eure à 1 % ou si la vitesse
de l'écoulement est susceptibl e d'entraîn er une érosion (la pente cri tique est souvent de l'ordre de 3,5 0/0).
(19) Ce guide Drainage routier [42} recommande de drainer le corps de chaussées afin d'augmenter la durée de vie des structures.
l 'élargissement est l'exemple type de travaux conduisa nt à des situation s path ogènes car ri sq uant d' induire un con traste
de perm éabilité entre l'ancienne structure et l'épa ulement ou l'élargissement (Figure 67). Il fa ut éviter de créer des pièges
à eau au niveau de l'a ncien ne structure, en s'assura nt que les gradients de perméabil ité vont croissant vers l'accotement,
soit par la mise en place de couche granu laire ou de dispositifs drainants aux interfaces (non conseillé), soit par l'adoption
de matériaux traités poreux (béton poreux, béton maigre... ).
la Photo 63 montre le cas d'une chaussée où l'eau est piégée dans la stru cture de chaussée par un accotement imperméable.
En creusant un trou dans l'accotement, celui-ci s'est immédiatement re mpli d'eau en passa nt par la fi ssure.
l' Y
1.2 - Mécanismes de dégradations liés à un mauvais assainissement
les dégradations d'une chaussée sont essentiellement provoquées par l'agressivité du trafic qu'elle subit (notamment
le trafic poids lourds). Elles sont aggravées par la présence d'eau dans le corps de chaussée.
Contrairement aux idées reçues, les couches de rou lement des chaussées ne sont pas totalement étanches. Au fil des ans,
leur perméabilité augmente et laisse passer des quantités d'eau non négligeables.
Une teneur en eau excessive dans les couches de chaussées due à des infiltrations d'ori gines diverses (eaux de ruissellement,
eaux internes ... ) porte atteinte aux propriétés mécaniques de la chaussée. Cela provoque de façon très significative
une accélération du vieillissement des chaussées. Ces dégradations augmentent lorsque des phénomènes de gel/dégel
s'add itionnent.
Pour certains matériaux, de faibles fluctuations de la teneur en eau entraîn en t des variations importantes de leur module. Il y
a toujours intérêt à limiter la quantité d'eau qui pénètre dans la structure d'une chaussée, et de drainer celle qui y a pénétré.
Pour enrayer ce mécanisme de dégradation, il fau t veiller à faciliter les écoulements superficiels transversaux et longitudinaux
vers les ouvrages de recueil, ce qui perm et de réduire autant que possible toutes les infiltrati ons dans le corps de chaussée.
Il faut prévoir ensuite l'évacuation des eaux infiltrées vers un dispositif correctement dimensionné.
Dans le cas de sols supports sensibles à l'eau, il est nécessaire d'assurer une circula ti on des eaux internes en vue de
les évacuer via un réseau de drainage à l'extérieur de la plate-forme. le réseau de drainage sert également à maintenir
les portances en évitant l'humidification des matériaux par les eaux provenant des nappes.
la méthode présentée ci -a près est extraite du guide technique « Drainage routier » [42]. Elle précise que la démarche
commence par un recueil d'informations, suite à quoi le diagnostic peut être réal isé.
Un recueil d'informations doit comprendre, outre le schéma d'itinéraire, un relevé de dégradations, un dossier de récolement
des dispositifs d'assainissement existants et, si cela est nécessaire, une étude géotechnique ou hydrogéologique. Il peut
être envisagé éga lement une inspection visuel le des regards et des exutoi res.
le risque de voir se développer rapidement des dégradations en présence d'eau excédentaire peut s'évaluer à parti r
des six paramètres principaux suivants:
le manque d'étanchéité du revêtement (r) : mauvais état général du revêtement, perméabilité, fissurations ... sont des
causes d'infiltration d'eau dans la structure;
l'assa inissement des eaux superficiel les (a), manque d'ouvrages de recueil, défaut d'entretien des fossés et canalisations,
accotements déformés (retenues d'eau), accotements surélevés, importance des débits observés, contexte topographique
défavorable ...
l'environnement hydrogéologique (h) de la chaussée, importance de l'alimentation en eau par le bassi n versant,
résurgences d'eau, nappe affleurante, remontées d'eau capillaire;
l'efficacité du dispositif de drainage interne éventuel (d) , mauvais état des drains et des exutoires ..
la sensibilité à l'eau et l'ap titu de au drainage des sols supports (s);
la sensibilité à l'eau et l'aptitude au drainage des couches de matériaux de chaussées (m).
Assainissement routier
-
203
1.3.2· Élaboration du diagnostic
Suite aux informations recueillies et aux consta ts de terrain, le diag nostic est alors réa lisé. Pour chaque zone homogène
identifiée, une note de ri sque est attribuée dans un tableau d'analyse et de constat. En sommant les facteurs de risque, le
schéma d'itinéraire permet de repé rer les zones sensibles nécessitant a priori la reprise de l'assainissement et du drainage.
les zones les plus sensibles ont la note la plus élevée.
l 'éva luation des conditions hydriques de l'itinéraire est établie par sections « homogènes» de 200 m de longueur, pour
chacun des paramètres r, a, h, d, s, m décrits ci-avant, et en utilisan t un barème de notati on à trois niveaux,
0= conditions ne fa vorisant pas les dégradations par l'eau (et le gel) ;
1 = conditions moyennes pouvant con tribuer à l'apparition ou à l'évolution ra pide des dégradations par l'eau (et le gel);
2 = conditions déterminantes réunies pour l'apparition ou l'évolution rapide des dégradations par l'eau (et le gel).
Pour l' interprétation de chacun des paramètres, il y a lieu de se reporte r au guide technique « Drainage rou ti er » [4 2].
l 'ensemble des éléments est repri s dans une grille de décision permettant d'établir une note de synthèse par sections
élémentaires (Figure 68). Elle corres pond à la note de risque hydrique en sommant l'ensemble des notes obtenues pour
chaque paramètre (r, a, h, d, s, m).
l a mise en évidence des zones sensibl es selon la procédure décrite ci-dessus permet de définir les sections d'intervention
quand il y a convergence entre,
les zones avec notes de risque les plus élevées (comprises entre 8 et 12) ;
l'analyse de l'état stru cturel de la chaussée, défl exions dmax > 200/100 mm, relevé de dégradations significatif
de désordres (battements de dalles, remo ntées de boues, orniérage longitudinal. .. ).
S' il Ya convergence entre une note de risque élevée et un mauvais état structurel de la chaussée, c'es t que les dégradations
de la chaussée sont dues à l'ea u ou aggravées par elle, et que des trava ux d'assainissement et/ou de drainage sont justifiés.
S' il n'y a pas convergence, c'est que les dégradations ne sont pas di rec temen t liées à l'assainissement. le système
d'assainissement n'a pas besoin d'être modifié. Seule une remise en état est à envisager.
Ce diag nostic doit être mené par des spécia listes du domaine (Réseau scien tifi que et technique du ministère, bureaux
d'études spécialisés). Il peut être programmé dans le temps et l'espace. Il devra être effectué avec l'appui du gestionnai re
pour, d' une part, assurer la sécurité des opéra teurs et, d'autre part. béné fici er d'une meilleure connaissance du réseau.
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124.3 lU
Noto:
la police des eaux s'applique aux trava ux de renforcement de chaussées. Il convient de protéger la ressou rce en
eau, Suivant les enjeux rencontrés (présence de zones humides, zones Natura 2000, zones de captage",) et dans
la mesure où on modifie les écoulements superficiels (extension de la surface imperméabilisée) ou so uterrains
existants (création d' un réseau de drainage), la réa lisa tion d' un dossier 1( loi sur l'ea u >1 peut s'avérer nécessa ire,
Si un dossier de po lice des eaux existe, il faut en respecter les prescri ptions,
la chaussée renforcée doit être imperméabl e, Il est ineffic ace de drainer une chaussée dont l'assa inissement de plate-forme
est en mauvais état car il constitue un ri sq ue d'a limentation en eau pour la chaussée, Ce n'est qu'alors que le drainage - la
collecte et l'évacuation des eaux intern es - trou vera toute son effic acité,
la collec te et l'évacuation des eaux de ruissellement superficielles vers les exutoires sont améliorées en veillant à ,
retrouver une pente tran sversale suffisan te;
déraser les accotements;
rem ettre les ouvrages d'as sa inissement en état de fon ctionnement.
les dispositifs d'amélioration de l'état hydrique des chaussées à envisager sont nombreux. L' analyse des paramètres ayant
servi à établir la note de risqu e doit aider à les définir. l e Tabl ea u 85 résume les différents moyens d'action,
~
Assainissement routier
Paramètre Exigences d'assainissement et de drainage Solutions et dispositifs possibles
Étanchéité assurée par le renforcement de la chaussée
Étanchéité du
Imperméabil iser le revê tement (vérification de la compacité des enrobés, dispositifs
revêtemen t (r)
anti-remontée de fissures, etc.).
Remise en état des systèmes d'assainissement,
• examen des sens d'écoulement des eaux, augmentation
des pentes, création d'exutoires plus opérants;
·curage et reprofilage des fossés;
• dérasement des accotements;
Rétablir les écoulements, éviter les
···
Assai nissement
réalisation de saignées superficielles;
superficiel (a) stagnations d'eau
étanch éification et remise en état des cunettes ;
vérifi cation de l'état des exutoires, des regards de visite;
··
curage des canalisations;
modification du profil en long (de la chaussée ou des
systèmes de drainage existants) ou du profil en travers. 1
Drainage de la
chaussée (d)
Remise en état ou réfec tion du réseau de
drainage
·· curage des canalisations
Vérificat ion et remise en état des drains, des exu toires,
des regards de visite
Sensibilité des
matéri aux de
chaussée (m)
Évacuation des eaux internes
· réalisation de drains de ri ve de chaussée
-
206 Chapitre 5 - Oispositions constructives
1 - réseau de crête de talus de déblai
remblai
Figure 69 - Situa tion des réseoux d'assainissement sur le profil en tro vers d'une route à 2 x 2 voies
Suite au diag nosti c, l'étude d'assainissement définit les travaux à effectuer (nettoyage, curage, modifica ti on de réseau,
voire créa ti on si nécessaire). 11 est conseillé de vérifi er la vulnérabilité de la zone d'étud e pour les anciens itinéraires et
de prévoir un assainissement conforme aux règles de l'art actuelles et res pectu eux de l'environnement. l es ca lculs sont à
mener comme pour un projet neuf, avec les contraintes supplémentaires imposées par le raccorde ment au réseau déjà en
place ou en essayant d' intégrer si possible pour parti e les réseaux existants.
Toute insu ffisance du disposi ti f existant provoque dans des délais plus ou moins longs de graves détériorations des chaussées
(déformations perm anentes, orn iérages, fissurati ons, faïençages, ba ttements de dalles pour les chaussées rigides, résurge nces
d'ea u... ).
À l'occasion d'une opération de renforcement, le réseau de drainage - s' il existe - doit donc être systématiquement re mis
à niveau. l 'étu de diagnosti c peut révéler l' utilité de mettre en place un réseau de drainage sur certains secteurs.
l es besoins de dra inage (Figure 70) d'une chaussée dépendent étroitement des paramètres suiva nts:
le contexte clim atique (humidité des sol s, indice de gel) ;
le contex te hydrogéologique (lanature des sols supports plus ou moins sensibles à l'eau, la présence d'un niveau
de nappe, des venues d'ea u latérales, zones de déblais) ;
la nature des matériau x de chaussées (chaussées souples, rigides ou semi-rigid es, béton de cim ent).
~
Assainissement roulier
ruissellement
_ _ infiltration
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monté~s capillaires 1! t ~
EDRC 111 1 1
tranchée drainante équilibre avec une nappe éventuelle
Figure 70 - Situation des réseaux de drainage sur le profil en travers d'une route à 2 x 2 voies
les dispositifs les plus utilisés pour le drainage des chaussées sont:
le fossé profond;
la tranchée drainan te ;
l'écran drainant de ri ves de chaussée (EDRC).
Il existe également d'autres dispositi fs spécifiques tels que la saignée drainante. l'épi drainant, la couche drainante. voire
des dispositifs de stabili sation de talu s.
D'au moins 0,50 m de pro fondeur (le fond du fossé doit se situer plus bas que la base de l'ensembl e chaussée - couche de
forme), implanté au plus près de la chaussée, le fossé profond peut être considéré en technique rou ti ère comme la forme
la plus aboutie du drainage (Figure 71).
zone de
récupération
lN
Pou r des raisons d'emprise et de dangerosité pour les usagers, ces ouvrages longitudinaux, très utilisés dans le passé. sont
progressivement abandonnés sur le réseau national et sont remplacés par un réseau de drainage enterré.
Bien souvent, la remise en état du fossé consiste à curer et reconstitu er le fil d'eau d'origine pour permettre les écoulements
vers un exutoire.
,~
1.5.3.2 - La tranchée drainante
Elle constitue un dispositif de drai nage verti cal situé en bord de chaussée, mais à une distance suffisante pour ne pas
l'affaiblir. Elle draine efficacement le sol support et abaisse le niveau d'eau sous la plate·forme (Figure 72).
La tranch ée, général ement réalisée à la pelle mécanique, est remplie d'un matéri au drainant qui peut être ento uré d'un filtre
en géotextile pour rendre cet ouvrage pérenne. À sa ba se, il y a généralement un drain reposant sur le fond de tranchée
correctement rég lé. La profondeur de pose n'excède pas 2,5 m avec une largeur de tranchée de 0,30 à 0,50 m.
corps de chauaséa
coucha da forma .~
E
drain
Les drains mis en place en fond de tranchée exigent un entretien régulier (visite annuelle et hydrocurage tous les 3 à 5 ans).
Des regards de visite espacés au maxi mum tous les 100 m son t indispensables. Ils permetten t de vérifier le bon écoulement
des eaux vers l'exutoire et autorisent l'inspection tél évisuelle.
L'utilisa tion de l'EDRC peut être également recommand ée pour lutter contre la dessicca ti on et pour obtenir une meilleure
protection vis-à-vis du gel/dégel.
Pour être efficace, l' EDRC doit être positionné en limite de l'accotement et de la stru cture de la route (Figure 73).
C'est un produit généralement manu facturé mis en œuvre sur site soit mécaniquement avec des engins spécifiques, soit
manuellement avec une tranch ée réa lisée à la pelle mécanique. Il est essentiellement constitué par un filtre en géotex tile,
enveloppant une âme drainante avec éventuellement un dispositif coll ecteur en partie inférieure. La profondeur de pose
n'excède pas 1,5 m. Les épaisseurs d'un écran manufac tu ré res tent faibles (2 à 4 cm), l'écran est positionné dans une
tranchée de 0,30 m de largeur minimum.
-VI
couverture étanche
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corps de chaussée matériau de remblai c:
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M
ci
Selon le cas de fi gure, l'ED RC peut s'intéresser au corp s de chaussée et au sol support (cas général des chaussées so uples,
hauteur du corp s de chaussée et su r les 0,30 m supéri eurs du sol support, cf fig ure ci-dessus), soit uniquement au corps
de chaussée (cas des cha ussées ri gides et semi-ri gides). Le remblayage de la tranch ée de pose s'effectue généralement
avec les matériaux du site.
Ce réseau exige un entretien rég ulier (visite annuelle et hydrocurage tous les 3 à 5 ans). Des regards de visite permettent
d'accéder au drain pour vérifi er le bon écoulement des ea ux vers l'exutoire et sont nécessaires à l'introduction du matéri el
d'hydrocurage. Ce réseau éta nt à proximité des voies en circu lation, les regards de drain doivent résister aux charges roulantes.
rr
~ 210 (hapitre S - Dispositions constructives
Carrefours giratoires
2.1 -Spécificités des carrefours giratoires
lors de leur constru ction, les carrefours giratoires sont ca ractéri sés par des contraintes parti culières de réa lisa tion:
superficies rédu ites;
faible tonnage de matériau x;
choix d'un matériel adap té;
exiguïté du chantier;
phasage comp lexe;
raccordem ent délicat aux chau ssées ex istantes.
Dans le cas de gira toires de faible rayon « 30 m) viennent s'ajouter les contraintes suivantes:
réa lisa tion du joint longitudinal ;
compactage difficile;
travail non mécanisé.
l es mêmes con tra intes sont rencontrées lors des renforcements de ces giratoires .
Au nivea u de leur exploitation et dès la mise en service, ces giratoires son t soumis aux spécificités su ivan tes:
transferts de charge et contraintes fortes sur les voies d'accès (zones de frei nage et d'accélération) ;
trafic canalisé sur l'anneau ;
vitesse faible (temps de charge long et baisse du module de rigi dité, ri sque d'orniérage);
déport de charges (surcha rge sur l'essieu ex térieur et fuite possible de carburant) ;
efforts tangentiels élevés dus aux véhicu les de grande taille.
l es matériaux les plus couramment utilisés sont les GB de cl asse 3 ou 4 ain si que les EME de cla sse 2.
Nota :
l'adoption de matériaux perf orm ants mis en oeuvre en fai ble épaisse ur exige des trava ux de grande quali té, afin
d'éviter les zo nes en sous-épa isseur, sources de frag il ité. Dans le ca s de trava ux co mpl exes, l'adoption de matéri aux
plu s ru stiqu es et moins frag iles (type GB3 voire GB2) offre un e so lution plus rob uste.
les produits les plus adaptés sont les BB5G 0/10 ou BBME 0/10 de classe 2 ou 3. Ces produits, utilisant des liants modifiés
ou multigrades, sont particulièremen t résistants à l'orni érage engendré par un trafic canalisé.
Par ailleurs, on ne rec herche pas une macro rugosité élevée du fait des fa ibl es vitesses pratiquées et le choix de granularité
0/ 10 associé à une PMT de l'ordre de 0,50 convient pour ce type d'ouvrage.
-VI
2.2.3 - Préconisations pour la mise en œuvre des enrobés
l 'emploi de deux finisseurs en paral lèle es t un gage de réussite du joint longitudin al.
Cependa nt, si le rayon du giratoire est faible ou si les travaux sont réalisés sous circulati on, il sera impossible de réaliser
la mi se en œuvre avec deux finisseurs en parallèle. Par défaut, on prendra toutes les dispositions possibles pour réa liser
un joint longitudinal froid dans les meilleures con ditions (réchauffage du joint, sciage ou produits spécifiques pour join ts).
Un plan de ca lepinage doit être préparé de manière à ce que les joi nts tra nsversaux ne soi ent pas sollicités par le trafic
principa l.
Dans le cas de la mise en œuvre de deux anneaux, l'application doit commencer par l'anneau situé au point bas et continuer
par l'anneau situé au point haut.
l e matériel de transport d' enrob é et de compactage doit être adapté à la géométrie du giratoire.
~
Élargissements
La tenue mécanique des voies élargi es est tributaire des dispositions con structi ves suiva nte adoptées lors de leur conception :
prévoir une surlargeur des cou ches d'assise suffisante pour éviter les effets de bord dus aux charges à supporter ;
décaler la nouvelle couche de base sur la couche de fondation de l'ancienne chaussée - décalage appelé « redan » - de
manière à décaler les joints et reprendre en partie la répartiti on des ch arges sur la stru cture existante (Figure 74). Cette
dispos ition permet d'éviter les phénomènes de tassement différentiel de pa rt et d'autre du joint longitudinal.
si les matéri aux de couches d'assise sont de modules de rigi dité très différents (matéri aux hydrauliques et bitumineux),
un dispositif retardateur des remontées des fissures sera mis en oeuvre au nivea u du joint ; les principaux dispositifs
reta rdateurs de remontées de fissures sont les suivants :
- géotextil es imprég nés,
- sab le-enrobés rich es en bitume mod ifié mis en oeuvre par un fini sseur équipé d'une table de faible largeur (mini-
fini sseur) ;
éviter de positionner le joint longitudinal dans l'axe d' une bande de roulement ;
prévoir un dispositif de drainage effi cace en bo rdure extéri eure de l'élargissement ;
la couche de roul ement doit être mise en oeuvre à la fo is sur la voie existante et la nouvelle voie de manière à éviter
un joint longitudinal supplémen taire et assurer la continuité des caractéri stiques de surface.
20 cm mini
Élargissements
213 1
~.
Dé(aissement en traverse
Dans le cas de trava ux en traverse, la solution de réhabilitation conduit souvent à devoir décaisser la chaussée existante
et à faire repose r les couch es nouvelles sur le fond de forme.
Or celui -ci n'est pas toujours de porta nce suffisante pour assure r un compac tage de qu alité des nouvelles couches mi ses
en oeuvre. Par aill eurs, la présence de réseaux ne perm et généra lement pas la mise en place d'une cou che de forme.
Une sol ution alternati ve consiste à mettre en oeuvre une cou che de grave bitume (GB2 ou GB3) d'une dizaine de centimètres
d'épaisseur, compactée de fa çon à ne pas endommager les réseaux sous-jacen ts, qui permet après refroidi ssement d'avoir
la portance minimale nécessa ire au bon compactage de la solution de réhabilitati on calculée. Cette couch e préliminaire
ne fa it pas partie de la soluti on de ré habilitation .
Le tablea u suiva nt rés ume l'impact du type d' inte rvention sur la gamme de la longueur d'ondes.
Le gui de tech nique « Uni longitudinal - État de l'art et recommandations » s'adresse à tous les acteurs de la technique
ro uti ère en vue de maît riser la qualité des travaux en matière d'un i longitu dinal. Il rappe lle les règles de l'a rt applicabl es
à l'exécution des travaux et recommande des nivea ux d' uni pour les diffé rentes couches mises en œuvre ava nt la couche
de rou lement. Il propose aussi des spécific ations à fi xer en fonction de la nature et du contexte des trava ux, ainsi que des
cl auses contractu elles. Ces spécifications pe uvent être reprises da ns la rédaction de documents tels que circulaires, march é..
La qualité de l' uni longitudinal des travau x d'entretien repose ava nt tout sur le soin apporté à la prépara ti on des trava ux,
incluant notam men t l'experti se de l'uni de la chaussée ava nt trava ux. Elle dépe nd ensuite des techniques et des conditi ons
d'exécut ion des trava ux.
-V.
Il est distingu é quatre types de trava ux d'entreti en, de la mani ère sui vante :
1 - Entreti en il l'aide d'une cou che d'épaisseur s 3 cm ou d' un BBDr (béton bitumineux drainant)
l es spécificati ons d'uni à reteni r portent uniquement sur les pe tites ondes (PO).
l 'a méliorati on d'u ni prévisible par bande d'ondes dépend du type de répandeur et de sa vitesse d'ava ncement, du mode
de guidage et du niveau d'uni du support (ou de la couche sous-jacente). l es gai ns d'uni sont à mod uler en foncti on du
niveau d'uni du support. l e gain d'uni es t d'a utan t plus élevé que le niveau d'uni du support sera faible.
~
le tableau ci-dessous récapitule l'efficacité par bandes d'ondes des différents modes de guidage,
Mode de guidage Référence à un ouvrage {onstruit
Référence spatiale Sans référence (vis calée)
Bande d'onde (poutre de longueur 1)
Petites ondes Non adapté Efficace" Finisseur, effi cace
l < 12m , peu efficace
plan laser, effi cace
Moyennes ondes l >= 12 m (en généra l, 16 à 18m), Finisseur, peu efficace
Fi ls, non adapté
très effi cace
Plan laser, très efficace
Grandes ondes Non adap té Non adapté
Fils, effica ce
,> la mise en oeuvre à la poutre peut f)énérer des variations d'épaisseur qu'il est nécessaire de prendre en compte dans le choix
de Ja technique, les techniques t(es minces y étant d'autant plus sensibles. La longueur totale des poutres se mesure de port et
d'autre du finisseur
robleau 88 - Efficacité par bandes d'ondes des différents modes de guidage
Pour chacun de ces défa uts, un exemple de signature du signa l est fourni dans le guide technique « Uni longitudinal
- État de l'art et recomma ndat ions ", en indiquant la ga mme d'onde concernée et en proposant une correction quand
cela es t poss ibl e.
-V I
217
En fonction de ces indications, il appartient à l'entreprise d'organiser son chantier, voire la zone du chantier, de dimensionner
sa fl otte d'engins dont la logistique de transport des matériaux, des engins et du personnel, et d'adapter ses moyens
de prod uction pour répondre aux exigences énoncées dans le OCDE, qu'ell es soient d'ordre technique ou d'exploitation.
la crédibi lité de cette démarche repose sur le fait que le maître d'oeuvre lors de l'analyse d' une offre d' une entreprise
soit en mesure d'apprécier le degré de prise en compte des conditions d'exploitation sous chantier de cette offre. Pour
ce faire, les critères de jugement des offres retenues par les maîtres d'ouvrage doivent permettre au maître d'oeuvre
de péna liser les entreprises qui n'ont pa s suffisamment intégré les conditions particulières de réalisation du chantier
dans leur offre.
Il peut se produire des situations où le maître d'ouvrage impose à l'entreprise de réaliser des travaux en marge des
règles de l'art. Il s'agit le plus souvent,
de conditions météorologiques défavorables telles que des températures inférieures il 5 oC, la combi naison de températures
basses « 10 OC) avec des vents forts (> 30 km/hl ;
de travaux en traverse d'agglomération présentant de nombreux raccordements de voirie (riverains, voies adjacentes, ... )
et ou de concessionnaires (eau potable, eaux usées, gaz, etc.);
de délai de refroidissement insuffisant de la couche de roulement ou de la couche inférieure en cas de recouvrement.
les cond iti ons particulières d'exploitation sous chan tier peuvent éga lement ne pas avoir été claireme nt défi ni es lors de
la commande, ou sensiblement évoluer depuis cette commande pour des raisons qui peuvent être indépendantes de la
volonté du maître d'ouvrage. Dans ces situations, le maître d'ouvrage et l'entreprise pourront adapter le marché, soit
en modifiant les spécifications du marché en matière d'un i longitudinal, soit en intégrant les moyens compl émentaires
que l'e ntreprise devra mettre en place pour respecter les prescriptions techniques initiales.
~
Annexes
Ann exe 1 : Glossa ire 221
Annexe 2 : Norm es 225
Annexe 3 : Bibli og raphie 230
Annexe 4 : Appli cati on du rayo n de courbure aux chaussées à ass ise traitée aux liants hydrauliqu es 234
Annexe 5 : Sondages 238
Annexe 6 : Ca rottages 243
Annexe 7 : Caractéristiques méca niques des matériaux de référence 251
Annexe 8 : Exemple de grille de défini tions des spéci fi cations du maître d'ouvrage 255
Annexe 9 : Va leurs in dicatives de défl exion maximale admissible par type de structure 257
Annexes 219
"V
Annexe 1 : Glossaire
1.1 -Matériaux
BAC béton armé continu E5U endui t superfi ciel d'usure
BB béton bitumineux GB grave-bitume
BBC béton bitumineux clouté GC grave-ciment
BBDr béton bitumineux drainant GCV grave-cendres volantes
BBL béton bitumineux de liaison GE grave-émulsion
BBM béton bitumineux mince GH grave traitée aux liants hydrauliques
BBME béton bitumineux à module élevé GL grave-laitier
BB5 béton bitumineux pour chaussée souple à faible trafic GNT grave non traitée (de type «A» ou « B »)
BB5G béton bitumineux semi-grenu GPz grave-pouzzolanes-chaux
BBTM béton bitumineux très mince GRH grave reconstituée humidifiée (GNT de type« B »)
BBUM béton bitumineux ultra-mince LTCC limons traités à la chaux et au ciment
BC béton de ciment MB matériau ou mélange bitumineux
BCg béton de ciment goujonné MBCF matériau bitumineux coulé à froid
BCR béton compacté routier MTLH matériaux traités aux liants hydrauliques
Bm béton maigre 5C(i) sable traité au ciment, de classe mécanique i
CV cendres volantes 5L(i) sable traité au laitier, de classe mécanique i
EME enrobé à module élevé
Annexes 221 1
----VI
kr coeffi cien t tenant compte de l'approche probabi liste li écart-type combinant la dispersion sur les épaisseurs
de la méthode rationnelle française et intégrant la et celle des résultats des essais de fati gue
dispersion sur les résultats en fati gue de laboratoire déform ati on horizontale admissible en extension
C"adm
et sur les épaisseurs de mise en œuvre des matériaux
(l'déf)
ks coefficient de prise en co mpte d'hétérogénéités
Cz,adm déformation vertica le ad missible en compression
locales de portance de la couche non liée sous-jacente
(l'déf)
K rapport de l'épaisseur de matériaux bitumineux à déformation en extension/contraction maxÎmale dans
E,
l'épaisseur totale (structure mixte)
le plan horizontal (l'déf)
p péri ode de calcu l (années)
E, déformati on verti cale maximale (l'déf)
risque de calcul (%) déformation pour laquelle la rupture conventionnelle
E,
Rt résistance à la traction directe (MPa) en flexion sur éprouvette est obtenue au bout de
Ri t rés istance à la traction indirecte (MPa) 1D' cycles avec une pro babilité de 50 %, à 10 °Cet
25 Hz (l'dé!)
Sh écart-type sur l'épaisseur de la couche de matériaux
mise en oeuvre (m) v coeffi cient de Poisson
222
.y
Diag nostic et conception des renforcements de chaussées
Ec module sécant à 30 % de la résistance en compression PCG presse à cisaillement giratoire
simple (Mpa) Re résistance en compression simple (MPa)
Et module sécant à 30 % de la résistance en traction directe résistance en flexion (MPa)
Rf
(MPa)
Rt résistance à la traction directe (MPa)
EV, module à la plaque au second cycle de chargement
Rit résistance à la traction indirecte (MPa)
IPI indice de portance immédiate ou indice portant
immédiat (%) w teneur en eau ('fo)
1.6 -Trafic
CAM coefficient d'agressivité moyenne du poids lourd par TMJA trafic moyen journalier annuel
rapport à l'essieu de référence Pl poids lourd (véhicule de PTAC supérieur ou égal à 35 kN)
ne nombre éq ui va lents d' essieux de ré férence PTAC poids total autorisé en charge
correspondant au trafic poids lourds cumulé depuis la
mise en service q tau x de croissance géométrique annuelle du trafic (%)
N nombre cumulé de véhicules sur la période de calcul 't taux de croissance linéaire annuelle du trafic (Ofo)
retenue trafic journalier moyen, par sens de circulation, à la mise
NE nombre équiva lent s d'essieux de référence en service
correspondant au trafic poids lourds cumulé sur la Ti classe de trafic journalier à la mise en service
durée de dimensionnement reten ue
TCi classe de trafic cumulé
N" nombre cumulé de poids lourds sur la période de calcul
~
Annexes
1.8 - Divers
BDD/BDG bande dérasée droite/bande dérasée gauche
BDR bande de rou lement
EDRC écran drainant de rive de chaussée
HPC (table) table de finisseur à haut pouvoir de compactage
MO maître d'ouvrage
MDe maître d' œuvre
OA ouvrage d'art
TN terrain naturel
TPC terre-plein ce ntral
...r
Annexe 2 : Norme
2.1 - Constituants
NF P11-300, Exécution des terrassement s - Classifica ti on des matériaux utilisables dans la cons truction des remblais et des
couch es de forme d'infrastructures routiè res
NF EN 933-9, Essais pour déterminer les cara ctéristiqu es géométriques des granulats - Partie 9 , Qualification des fin es -
Essai au bleu de méthylène
NF EN 933-11, Essais pour déterminer les caractéristiqu es géométriques des granulats - Partie 11 , Essai de classification
des constituants de gravillons recyclés
NF P18-545, Granulats - Éléments de définition - Conformité et codification
NF EN 13242, Granulats pour matériaux traités aux liants hydrauliques et matériaux non traités utilisés pour les travau x de
génie civi l et pour la construction des cha ussées
NF EN 13043, Granulats pour mélanges hydrocarbonés et pour enduits superficiels utilisés dans la construction des chaussées,
aérodromes et autres zones de circulation
NF EN 1367-6, Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l'altérabilité des granulats - Partie 6 , Résistance au
gel/dégel au contact du sel (NaCI)
NF P15-108, Liants hydrauliques -liants hydrauliques routi ers - Composition, spécifica ti ons et critères de conformité
NF P98-103, Ass ises de chaussées - Pouzzolanes - Spécification
NF P98-107, Assises de cha ussées - Ac ti va ti on du laiti er vitrifié - Définitions, caractéristiqu es et spécifications
NF P9S·111, Assises de chaussées - Essa i de réactivité des cendres volantes silico-alumineuses à la chaux
NF EN 197-1, Ciment - Partie 1 , Composition, spécifications et critères de con formité des ciments courants
NF EN 197-2, Ciment - Partie 2 , Évaluation de la conformité
NF EN 459-1, Chaux de construction - Définition, spécifi ca tions et critères de conformité
NF P98-100, Assises de chaussées - Eau pour assises - Classification
NF EN 934-2/ A2, Adjuvants pour béton, mortier et coulis - Partie 2 , Adjuvants pour bétons - Définitions, exigences,
conformité, marquage et étiquetage
Annexes 225
-v;
(pr) EN 13924-2, Bitumes et liants bi tumin eux - Spécifications des bitumes routiers multigrades
NF EN 14023, Bitumes et liants bitumineux - Cadre de spécifications des bitumes modifiés par des polymères
NF EN 15322, Bitumes et liants bitumineux - Cadre de spécifications pour les liants bitumineux fluidifiés et fluxés
XP T 65-003, Liants hydrocarbonés - Bitumes fluxés - Spécifications
NF EN 12697-3, Mélanges bitumineux - Méthode d'essai pour mélange hydrocarboné à chaud - Partie 3, Récupération de
bitume - Évaporateur rota ti f
NF EN 12697-4, Mélanges bitumineux - Méthode d'essai pour mélange hydrocarboné à chaud - Partie 3, Récupération de
bitume - Colonne à distiller
NF EN 15381, Géotextiles et produits apparentés - Caractéristiques requises pour l'utilisation dans les chaussées et couches
de roulement en enrobés
NF EN 10080, Acier pour l'arma ture du béton - Acier soudable pour béton armé
IV -
NF EN 13108-20, Mélanges bitumineu x - Spéci fications des matériaux - Partie 20 : Épreuve de formul ati on
NF EN 13108-21, Mélanges bitum ineux - Spécifications des matériaux - Partie 21 : Maîtrise de la production
NF EN 12697-6, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour mélange hydroca rboné à chaud - Parti e 6: déterminati on
de la masse volumique apparente des éprouvettes bitumineuse
NF EN 12697-7, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour méla nge hydrocarboné à chaud - Partie 7: déterminati on
de la masse volumique apparente des éprou vettes bitumineuses par les rayons gamma
NF EN 12697-12, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour mélange hydroca rbon é à chaud - Partie 12 : Détermination
de la sensibilité à l'ea u des éprouvettes bitumineuses. Méthode B : compac tage en compression
NF EN 12697-22, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour mélange hydroca rbon é à chaud - Part ie 22 : Essai d' orniérage
NF EN 12697-24, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour mélange hydrocarboné à chaud - Partie 24 : Résistance à
la fat igue
NF EN 12697-25, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour mélange hydrocarboné à chaud - Parti e 25 : Essai de
compression cyclique
NF EN 12697-26, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essai pour mélange hydrocarboné à chaud - Partie 26: Module de ri gidité
NF EN 12697-31, Mélanges bitumineux - Méthodes d'essa i pour mélange hydrocarboné à chaud - Parti e 31 : Confection
d'éprouvette à la presse à compactage gira toire
Annexes 227
~
1
2.5 - Béton
NF P98-734, Matéri els de construction et d'entretien des routes; machine à co ffrage glissant pour la mise en place du béton
de ciment - Terminologie - Prescriptio ns
NF EN 206-1, Béton - Parti e 1 , Spécification, perform ances, production et conformité
NF EN 13877-1, Chaussées en béton - Parti e 1 , Matériaux
NF EN 13877-3, Chaussées en béton - Parti e 3 , Spécifications relatives aux goujons
2.7.2 - Adhérence
NF EN 13036-1, Carac téristiqu es de surface des routes et aérodromes - Méth odes d'essa i - Partie 1 , Mesu rag e de la
profondeur de macrotexture de la surface d'un revêtement à l'aide d'une technique volumétriqu e à la tâche
NF EN 13036-4, Caractéristiques de surface des routes et aérodromes - Méth odes d'essai - Partie 4 , Méthode d'essai pour
mesu rer l'ad hérence d'une surface, l'essai au pendule
NF P 98-216-2, Essais relatifs aux chaussées - Détermination de la macrotexture - Partie 2 : Méthode de mesure sans contact
NF EN ISO 13 473-1, Caractérisation de la texture d'un revêtement de chaussée à partir de relevés de profils - Partie 1 ,
Déterm ination de la profondeur moyenne de la texture
NF EN ISO 13 473-5, Caractérisa ti on de la texture d'un revêtement de chaussée à partir de re levés de profils de la surface
- Partie 5 , Détermination de la mégatexture
~
NF p98-nO -2, Essais relati fs aux chaussées - Essais liés à l'ad hérence - Parti e 2 , Méth ode permetta nt d'obteni r un coefficient
de frottement longitudinal (adhérence longitu dinale)
NF p98-nO-3, Essais relati fs aux chaussées - Essais liés à l'ad hérence - Parti e 3 , Méthode perm ettant de mesurer le
coe ffi cient de frottement transversal entre un pneumatique de véhi cu le et la chaussée
NFP98-220-4, Essa is relati fs aux chaussées - Essa is liés à l'adhérence - Partie 4 , Méthode perm ettant d'obteni r un coefficient
de frottement transversal avec un appareil SCRIM
2.7.3-Uni longitudinal
NF P98-218-1, Essa is re latifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 1 , Mesure avec la règ le fixe de 3 mètres
NF P 8-218-2, Essa is re latifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 1 , Mesure avec la règle ro ulante de 3 mètres
NF P98-218-3, Essais relati fs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 3 , Déterminati on de qua ntificateurs d'u ni longitudinal
à part ir de re levés profil ométriqu es
NF EN 13036 -6, Ca ractéristiqu es de surface des ro utes et aérodromes - Méthodes d'essai - Partie 6 , Mesure de profils
transversa ux et long itudinaux dans le domaine de longueurs d'onde correspondant à l'uni et à la mégatexture
NF EN 13036-7, Caractéristiques de surface des ro utes et aérodro mes - Méthodes d'essai - Parti e 7 , Mesurage des déformations
loca li sées des couches de ro ulement des chaussées, essai à la règ le
2.7.5 - Bruit
531 -119, « Mesurage de l'influence des revêtements de chaussée sur le bruit émis par la circ ulation - Méth ode statistique
au passage»
2.7.6 - Dimensionnement
NF P98-080, Chaussées - Terrassements - Dimensionnement - Parti e 1 , Terminolog ie générale
NF P98-080-1, Chaussées - Terrassements - Terminologie - Partie 1 , Terminologie re lative au calcul de dimensionnement
des chaussées
NF P98-082, Chaussées - Terrassements - Dimensionnement des chaussées rout ières - Détermi nation des trafics routiers
pour le dimensionnement des structures de chaussées
NF P98-086, Chaussées - Terrassements - Dimensionnement des structures des chaussées ro utières - Application aux
chaussées neuves
2.7.7 - Gel/dégel
NF P98-205-1, Essa is relatif s aux chaussées - Mesures des effets du gel - Partie 1 , Détermination de la profondeur de gel
avec un indicateu r co loré
NF P98-234-2, Essais relatifs aux chaussées - Comportement au gel - Partie 2 , Essa i de gonfl ement au gel des sols et
matériaux granulaires traités au non de 0 infé ri eur ou égal 20 mm An nexe
Annexes 229 1
~
Annexe 3 : Bibliographie
Nolo:
la bibliographie comporte plus de références que le tex te. Elles y ont été mises afi n d'a ider le lecteur à retrou ver
les documents de référence utilisa bles à une date donnée, pouvant exp liqu er certains choix techniques de l'époq ue.
Elles lu i permettront également d'é larg ir ses conna issa nces sur le sujet.
Y
28. Actualisation du Guide technique « Dimensionnement des renforcements de chaussées souples ». 1988. OR, Sétra-
LCPC, avril.
29. Guide technique « Renforcements en enrobés à module élevé en traverse d'agglomération ». 1988. Sétra, nov.
30. Système de quantification du niveau de service à l'entreti en et à l'exploitation. 1989. Guide méthodologique Sétra-
Cete de l'Ouest.
31. Guide pratique« L'entretien courant des chaussées». 1996. Sétra.
32. Guide technique « Entretien des chaussées en béton - Chaussées routières et aéro nauti ques ». 2002. Sétra -LCPC, oct.
33 . Guide technique « Retraitement en place à froid des anciennes chaussées ». 2003. Sétra, juil.
34. Guide technique« Aide au choix des techniques d'entretien des couches de surface des cha ussées ». 2003 . Sétra -CFTR,
juil.
35. Guide méthodologique et pratique « Entretien des chaussées urbaines ». 20 10. Certu, avril.
3.4 - Gel/dégel
36. Note d'information technique. Gel et dégel des chaussées. 1975 . LCPC. janv.
37. Instru ction générale. Barrières de dégel. 1978. 5étra, sept.
38 . Note d' information. Réparation des chaussées soupl es dégrad ées par le gel. 1985. 5étra, fév.
39 . Méth ode d'essai LPC n° 29. L'i ndicateur de profondeur de gel. 1987. LCPC, nov.
40. Lettre circulaire du ministre chargé des Tran sports du 7 novembre 1989 - Réglementation de la circulation des véhicules
en périod e de dégel, BOM T, n° 35, 20 décembre 1989.
41. Rapport. Réhabilitation des routes à faible trafic. 1990. Club d'échange d'expériences sur les ro utes départementales,
sept.
Annexes 231
v
57. Guide technique « Enduits superficiels d'usure ». 1995. Sétra, mai (nouvelle éd ition à paraître en 2013).
58. Guide technique « Assises de chaussé es - Guide d'application des normes pour le réseau routier national ». 1998.
5étra, déc.
59. Circulaire n° 2000-36 du 22 mai 2000. Contrôle de l'uni longitudinal des couches de roul ement neuves. 2000. DR.
60. Circulaire n° 2002-39 du 16 mai 2002. Adhérence des couches de roulement neuves et contrôle de la macrotexture.
2002. DR.
61. Guide technique « Compactage des enrobés hydrocarbonés à chaud». 2003. 5étra, juin.
62. ManuelLPC d'aide à la formulation des enrobés. 2007. LCPC, juil.
63. Guide technique « Utilisation des normes enrobés à chaud ». 2008, Sétra, janv.
64. Guide te chnique « Matériaux bitumineux cou lés à froid ». À paraître en 2013. IDDRIM.
MÉTHODES D'ESSAI
65. Méthod e d'essai LPC n° 38-2. Relevé des dég radations de surface des chaussées (versi on 2.0). 1997. LCPC, mai.
66. Méthode d'essai LPC n° 39. Études routières - Déformabilité de surface des chauss ées - Exécution et exploitation des
mesures. 1997. LCPC, avril.
67. Méthode d'essai LPC n° 41. Ovalisation. Réa lisation et exploitation des mesures. 1995. LCPC, juin.
68. Méthode d'essai LPC n° 42. Appli ca tion d'un radar pulsé à ondes monostatiques à l'auscultation des chaussées. 1996.
LCPC, juin.
69. Méthode d'essai LPC n° 43. Exécution et exploitation des carottages de chaussées. 1996. LCPC, nov.
70. Méthode d'essai LPC n° 46 version 2.0. Mesure de l'uni longitudinal des chaussées routières et aéronautiques. 2009.
LCPC, juil.
71. Méthode d'essai LPC n° 49. Mesure et interprétation du profil en travers. 2001. LCPC, sept.
72. Méthode d'essai LPC n° 50. Mesure de l'adhérence des chaussées routières et aéronautiques. 2002. LCPC, sep t.
73. Méthode d'essai LPC n° 52. Complément à la méthode d'essai n° 38-2. Catalogue des dégradations de surface des
chaussées. 1998. LCPC, mars.
3.7 -Logiciels
74. Alizé. Logiciel de dimensionnement des cha ussées selon la méthode rationn elle fran çaise (calcul des défl exions de
surface, des contraintes et des déformations des structures de chaussées, et de modélisation monodimensionnelle
de la congélation de structures de chaussées multicouches). IFSTTAR (site Intern et http://www. IcDc.fr/franca is /
produits/#software). Paris.
75. Erasmus. Système expert pour le diagnostic, la réhabilitation et la conception des chaussées fondé sur les expertises
et connaissances du Réseau technique de la Direc tion des routes (intègre les logiciels de la mécanique des chaussées
reconnus pour calculer les contraintes et les déformations, les risques d'orniérage, la profondeur de gel, les modules
des matériaux bitumineux, etc.). (5ite Intern et www.twssa.comj-ERASMUS-).
-
232 Diagnostic el conception des renfor<ements de chaussees
3.9 -Autres publications
84. Burmister D. (1943) The theory of stresses and displacements in layered systems and application of the design of
airport runways, Proc. Highways Research Board, vol. 23, pp. 126-148.
85. Miner M.A. (1945) Cumulative Dommage in Fatigue. journal of applied mechanic5, sept., p. A159-A164.
86. léger P. (1964) Recommandation pour le dimensionnement des chaussées d'autoroutes et des chaussées à trafic
lourd. Méthode et commentai res. Supplément au numéro spécial B du Bull. liaison des labo P. et ch., janvier.
87. léger Ph., Autret P. (1972) Utilisation des mesures de déflexion pour le dimensionnement et la surveillance des
chaussées. Bu ll. liaison des labo P. et Ch. N" 62, nov. -déc., pp. 43-57.
88. Brengarth M., Roche j.-P. (1978) Mesure du rayon de courbure des déflexions sur chaussée - Utilisation d'un servo
incli nomètre de précision - Bull. liaison des l abo P. et Ch. N" 97, sept.-oct., pp. 195-198.
89. Kobisch R., Peyron ne C. (1979) l 'ovalisation , une nouvelle méthode de mesure des déformations élastiques des
chaussées. Bull. liaison des labo P. et Ch. N" 102, juiL-août, pp. 59-71.
90. Autret P., de Boissoudy A., Marchand j.-P. (1982) Pratique d'Alizé III. Rapport des laboratoires, série Construction
routière, CR-2, laboratoire central des Ponts et Chaussées, p. 3-62.
91. Peyron ne c., Caroff G. (1984) Dimensiannement des chaussées. Cours de routes. Presses de l'Ecole nationale des Ponts
et Chaussées. Paris.
92. Du Mesnil Adélée M., Peybernard j. (1984) Traitement automatique des résultats de mesures en continu - Application
aux mesures de déflexion. Bull. liaison des laboP. et Ch. W 130, mars-avril, pp. 76-81.
93. Bellanger j. (1987) Déflexion des chaussées et bilan hydrique. Bull. liaison des labo P. et ch. N" 149, mai-juin, pp. 45-
50.
94. Bonnotj. (1988) Remise en état des chaussées. Bul l. liaison des labo P. et ch. N" 153, janvier-févri er, pp. 13-28.
95. Siffert M. (1988) Vérification des méthodes de dimensionnement des chaussées - Sections d'essais. Bull. liaison des
labo P. et Ch. N" 153, janvier-février, pp. 37-46.
96. Code de la route. (2013). Parties législative et réglementaire.
97. Note CFTR n° 3 (2001). Identification des défauts d'uni des chaussées lors de leur mise en œuvre, fév.
98. Note GNCOS (2009). Complément informatif à la circulaire DGR n° 2000-36 du 22 mai 2000 relative au contrôle de
l'uni longitudinal des couches de roulement neuves, déc.
99. Guide technique« Uni longitudinal - Etat de l'art et recommandations». Cerema / IDRRIM, août 2014.
100. Note pour l'utilisation du programme Alizé III. 1987.lCPC-SETRA. janv.
An''''' ~
233 1
Annexe 4 : Application du rayon de courbure aux chaussées
à assise traitée aux liants hydrauliques
Ce paramètre s'avère plus sensible que le paramètre « défl exion » au x variation s de qualité et d'épaisseur des cou ches
d'as sise traitées, et aux conditions d'interface entre les couch es de la stru cture de chau ssée. Il permet donc de détec ter
les zon es de défaut potentiel de la structure de chaussée par rapport à la valeur de référence (chaussée état neuf), et de
découper l'iti néraire en zon es homogènes.
Sur les chaussées à cou ches traitées aux liants hydrauliques dont le bassin de défl exion est grand, la mesure à la poutre
Benkelman n'est pas significative si les résultats sont utilisés pour le ca lage d' un modèle. Toutefoi s, en l'absence d'autre
moyen disponible, cette mesure peut détecter les anomalies de type « décohésion de la partie supérieure sur au moins
2 à 3 cm (associé à un niveau de déflexion re lativement peu élevé) » ou de type « couch e MTLH décohésionnée ou sans
prise (associé ave c déflexion élevée) ». Il est plutôt conseillé d'utiliser un dispositif inclinométrique ponctuel, monté
sur un appareil à grand rendement.
La densité de points de mesure par zone de 200 m doit être au minimum de 10, compte tenu de la dispersion de comportem ent
pouvant être rencontrée.
Ir
Diagnostic el conception des renforcements de chaussêes
1 234
4.4 -Mode d'exploitation du paramètre mesuré
Le traitement conduit à inva lider des mesures si le résultat du calcul est jugé peu fi able (ou non significa tif).
Sur les chaussées épaisses peu déformables, la sensibilité des appareils est parfois insuffisante et le taux de valeurs déclarées
non significati ves peut être important dès que des valeurs de rayons de courbure élevées sont atteintes (R > 3 000 à 5 000 ml.
La distribution des val eurs n'es t pas gaussienne et la val eur moyenne n'es t pas sign ific ative. C'est la raison pour laquelle
on caradérisera le comportement moyen d'une zone homogène par la valeur médiane sur l'ensemble des points
de mesure.
Son interp rétation doit en outre tenir compte de l'épaisseur bitumineuse en place et des conditions de températu re de
ce tte couche lors des mesures (une température de surface inférieure à 25 oC lors des mesures es t conseillée pour faciliter
l'i nterprétation).
4.5.1- Moyen de diagnostic pour les structures à assise traitée aux liants hydrauliques et mixtes -
Anomalies de structure détectables
L'uti lisation la plus discriminante du rayon de courbure pour la détection de défauts dans une structure semi-rigide est sous
la form e du rapport « R' IR nominal », où « R' » est le rayon mesuré sur la structure avec anomalie et « R nominal » le rayon
de courbure calculé par le modèle Alizé pour la stru cture nominale. Ce rapport « R' IRnominal » donne des indications sur
la présence po tentielle de certaines anomal ies stru cturel les.
Il cons titu e un moyen non destructif de présomption des défauts de structure (matériaux dégradés, sous-épaisseur,
défaut de collage), le carottage en nombre limité devenant un moyen de confirmation (<< autopsie» sur des point s de
déformabilité anormale connue).
Une étud e de tendance de l'incidence de défauts de structure sur la vari abil ité du paramètre « rayon de courbure » (dans les
conditions usuelles de mesures, c'est-à- dire fréquence de 1 Hz et température de surface de 15 à 20 "C, soit EBB = 3 150 MPa)
illustre ce pouvoir discriminant (tableau A4.1).
Annexes
- "'l,
235
Valeur du rapport Présomptions d'anomalies types
R'mesurable / R nominal Cas des chaussées neuves Cas des renfo rcemen ts
(ou « seuil d'anomalie »)) HGH > 0,30 m HGH < 0,30 m
Décollement BB Il GH
Décollement BB Il GH
E gh faible (environ 60 % valeur nominale)
50 à 65 % Feuilletage entre 0,01 et 0,03 m de la
Feuilletage entre 0,01 et 0,03 m de la surface
surface avec GH non dégradée
avec GH fracturée
Tableau A4.1 - Voleur du rapport R' / R nominal (ou seuil d'anomalie) conduisant à une suspicion de désordre
dans une structure semi-rigide
Ces valeurs R' estimées par calcul permettent de déterminer des seuils de rayon de courbure discriminant, en calculant
le rapport R' / R nominal. Ces seuils perm ettront de détecter sur le sch éma iti néraire les vari ation s de rayon de courbure
caractéristique et de leur attribuer des pathologies suspectées de la structure, à con fi rmer par carottag e.
À défaut de moyens automatiques fiabili sés difficiles à appliquer (la distri bution des va leurs de rayon de cou rbure en général
non gaussienne), la procédure de découpage se fera sur le schéma-itinéraire par exa men du graphe des rayo ns de courbure.
chaque tronçon sera ensuite ca ractéri sé par:
la valeur méd iane du rayon (caractéristique de déformabilité moyenne);
le (les) pourcentages de valeurs inféri eures aux seui l(s) d'a nomalie (cf. tableau A4.l), ces pourcentages étant calculés
par rapport à l'ensemble des mesures, y compris cell es déclarées non significa ti ves par le logiciel d'acquisition.
Annexes 237
~
Annexe 5 : Sondages (1)
S'agissant d'un essai destructif et à cadence faible (4 à 6 sondages par jour, selon l'épaisseur des couches liées et la
profondeur d'investigation - voi r ci-après), l'im planta tion des sondages doit se faire avec soin pour contribuer à la fi abilité
de l'inform ati on obtenue sur un e Ion sueur sisnificat ive. l 'implantati on des sondas es se détermine à partir de la défi nition
des zo nes homogènes telles que définies au chapitre 2.
l es sondages doivent être réalisés sur chaussée neutralisée. l e chantier doit être signal é et protégé selon les règles en
vigueur ([76 à 83]) . l e port d'éq uipement de protecti on individuelle est obligatoire pour les agents. l e gestionna ire doit
être informé du chantier (lieu et date) et avoir donné son approbation.
Ceci est particu lièrement vrai en traverse d'agg lomération (où l'on cherchera par ail leurs à réduire le nombre d'interventions),
mais reste obligatoire en rase campagne.
l e sondage de type tranchée perm et de donner une coupe précise du profil en travers de la chaussée, util e pour exp li quer
des faiblesses de rive (cas d'élargissements antérieurs) ou pour préparer un élargi ssement de la chaussée. l e sondage
de type ri ve et/ou axe est préférable da ns le cas où l'on désire connaître l'origine d'un comportement différent entre les
bandes de roulement de ri ve et d'axe.
Quel que soit le cas choisi, le sondage doit déborder sur l'accotement afin de déterminer la largeur réelle de la structure
de la chaussée. Sa profondeur est de l'ordre de 0,50 m à 1,00 m, vo ire plus si besoin.
~
~ 10'~,~: 0,80 m
n
0,50 à 0,80 ~Dr0,50- ;a/Born
118~ m nIo,so m
W/~m/#ffi ;ij#/~m//%
Accotement Accotement
Cas A Cas B
Figure AS. 1 - Type de sondage (tranchée ou ponctuel)
le charg é d'étud e implante le sondage sur une sec tion d'étud e jugée représentative de la zone homogène. Il doit veiller en
tout état de cause à la sécurité de l'atelier de sondage (éviter sortie de virage, sommet de côte ... ). l a fréqu ence minimale
est d'un sondage par kilom ètre.
la largeur du sondage, de l'ordre de 1,00 m (0,50 m au minimum), sera fonction de la largeur du godet de la pel le mécanique,
si on utilise cet engin; une surlargeur de 0, 10 m doit être prise en compte pour permettre le découpage propre des couches
de surface au martea u pneumatique.
Pour une chaussée à 2 voies (7 m de large), le sondage doit concerner environ 2 m de largeur de chaussée avec emprise
sur l'accotement. Dans le cas de chaussées plus étroites, la longueur du sondage doit être compatible avec le travail sous
circulation, sans danger pour les personnels d'intervention.
le découpage de la couche de roulement s'effectue à la scie ou au marteau pneumatiqu e afin d'éviter tout décol lement de
cette couche dans les zones adjacentes au sondage. l es matériaux de cette couche doivent être dégagés soigneusement
à la pelle.
lors de ce tte opération, le techni cien peut constater un décollement entre couches de surface, identifier si l'orni érage
provient d' une des couches de surface ou de la déformati on des couches granulaires sous-jacentes.
la descente du so ndage doit s'effectuer couche par couche afin d'apprécier la qualité de chacune d'elles et éviter tout
mélange de matériaux (cf. figure A5.2). Pour chacune des couches, on distin gue deux phases:
phase 1: s'assurer de l'épa isseur de la nouvelle couche investiguée en dégageant à la scie ou au martea u pneumatique
un angle du sondage; le matéri au issu de cette phase de reconnaissance doit être écarté;
phase 2 : dégager à la pelle mécanique ou manuelle le reste de la couche. l es matériaux extraits au cours de cette
phase 2 serviront au prélèvement d'échantillons et ne doivent pas être mélangés à ceux de la phase 1.
le sol de fond ation étant atteint, un prélèvement est fa it dans le sol support.
les matéri aux de la phase 1 précédente doivent être écartés, car leur granularité peut être modifiée (formati on de fines).
Seuls les matériaux extraits en phase 2 peuvent être prélevés pour analyse en laboratoire.
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Annexes
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Figure AS.2 - Schématisation de 10 réalisation du sondage (extrait de [24])
Pour chaque couche, les matériaux prélevés lors de la phase 2 sont homogénéisés et quartés. Un échantillon peut alors être
prélevé et placé dans un sac étanche étiqueté et fermé soigneusement (se lon la norme XP P 94-202).
Pour avoir une bonne représentativité, les échantillons doivent avo ir un poids compris entre 200 et 500 0 (0 = diamètre
maximal des matériaux par couche) - cf. tableau A5.1.
Le technicien relève l'épaisseur et la nature des différentes couches, avec un soin parti culier apporté aux interfaces pour détecter
d'éventuelles anomalies (venues d'eau, fluage, pollution). L'expérience du technicien est déterminante sur la pertinence du relevé.
La fermeture du sondage s'effectue en utilisant les matériaux extraits ou, s'ils sont de mauvaise qualité, des matériaux d'apport,
en les compacta nt par couches. Ces matériaux pourront être traités au ciment sur les 0,20 m supérieurs de remblaiement.
~
Dans tous les cas, on arrête le remblaiement à - 0,10 cm et on réa lise la fermeture par un enrobé bitumineux. L' idéal est
de ferm er tous les sondages réalisés dans la journée par de l'enrobé à chaud, en fin de journée.
les quantités de matéri aux nécessaires au reb ouchage sont à évaluer en fonction du sondage réa lisé.
Les principaux essais à réaliser pour définir les caractéri stiques de chaque famille sont:
sur les matériaux de chaussée: analyse granulométrique, propreté (MS ou SE) ou teneur en eau éventuelle;
• sur sol support: les essais permettant de classer le sol (norme NF P11·300) suiva nt le GTR et de déterminer sa teneur
en eau (pour chaqu e prélèvement).
Le nombre minimal d'échantillons à analyser par fam ille est donné par le tabl ea u AS.2.
Annexes 241
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-V-
Annexe 6 : Carottages (2)
Le mode opératoire C3 es t des tiné, pour sa part, à qual ifier les fi ssures longitudinales ou transversales.
S'agissant d'un essa i destructif et à cadence faib le (8 à 20 carottes par jour, selon l'épaisseur des couches liées et leur état
- voir ci·après), l'im plantati on des carottages doit se fai re avec soin pour contribuer à la fi abil ité de l' information obtenue
sur une longueur signifi cative. L' implantation des carottages se détermin e à partir de la définition des zones homogènes
telles que définies au chap itre 2.
Les essais de carottage doivent être réalisés sur chaussée neutralisée. Le chantier doit être signalé et protégé selon les règles
en vigueur ([76 il 83]). Le port d'équipement de protec tion individuelle est obligato ire pour les agen ts. Le gestionnaire doit
être informé du chantier (lieu et date) et avoir donné son approbation.
Ceci est part iculièrement vrai en traverse d'agglomération (où l'on cherchera par ailleurs à réduire le nombre d'interventions),
mais reste obligatoire en rase campagne.
l e carottier doit être adapté au maté ri au à carotter: la pou ssée vertica le sur l'outil, la vitesse de rotation et le débi t d'eau
sont à choisir en fon cti on du carotti er et de l'état de cohés ion des couches de la chaussée.
La carotteuse et les carotti ers doivent être en bon état de sor te que l'opération de carottage ne soit pas à l'origine d'une
dégradation anormale de la carotte (matériaux, interfaces) ou de la cavité. Un diamètre de carottier supéri eur à 90 mm
pour C1 , de 140 mm pour C2 et C3 est conseillé pour ne pas altérer la carotte par cisai llement excessif lors de l'opéra tion
de ca rottage (cisail lement des interfaces, déstructuration d'un matériau frag ile).
(2) Méth ode d 'essai lPC n ° 43 - Exécution et exploi/ation des carottages de choussées - Nov. 1996.
Annexes 243
-V-I
6.2.3 -Mode opératoire
le détail des modes opératoire C1 (contrôle de l'épaisseur des couches traitées), C2 (caractérisation des couches et interfaces
de chaussées il assise traitée) et C3 (caractérisation des fissures de chaussées il assise traitée) est donné dans le tableau A6.1.
Dans tous les cas, l'exécution d'un carottage nécessite les opérations suivantes.
Le chargé d'étude implante le carottage sur une sec tion d'étude jugée rep résentative de la zone homogène. Il doit veiller
en tout état de cause il la sécurité de l'atelier de sondage (éviter sortie de virage, sommet de côte ... ).
le carottage peut être implanté en axe de la voie ou, si l'étude le nécessite, en bande de ro ulement, en sens croissant et
en sens décroissant, en voies lente et rapide (voire BAU) si besoin.
À titre indicatif, la fréquence de carottage peut al ler de 250 m pour des sections de fa ible longueur (voire 100 m en milieu
urbain) il 500 m sur des linéaires de plusieurs kilomètres.
Opération n° 2 : carottage
L'essai lui-même comporte la mise en place de la carotteuse et l'exécution de carottage proprement dit . l'essai est interrompu
lorsque le carottier a traversé les couches liées.
Tout signe de ruptu re de la carotte pendant l'opération (choc, modification brutale de la vitesse de carottage, blocage du
carottier, etc.) doit entraîner l'arrêt du carottage, la remon tée du carottier pour extraction de la carotte et, le cas échéant,
le nettoyage de la cavité.
le carottage terminé (modification de la vitesse de carottage et du bruit, couleur de la boue en surface), le carottier est
remonté.
Le sens de circulation des véhicu les est marqué d'une flèche il la surface de la carotte.
La carotte réa lisée est extrai te soit -le plus souvent - de la chaussée à l'aide de pinces spécifiques, soit du carottier dans
lequel elle peut parfois rester bloquée. La carotte extraite de la cavité est déposée dans un coffret.
la carotte peut être en plusieurs morceaux (interfaces décol lées), lesquels sont positionnés de façon il reconst ituer la coupe
de chaussée. Si une couche est fortement fissurée, voire décohésionnée, les blocs correspondants sont déposés en tas, de
façon à figurer sur la carotte reconst ituée la couche concernée.
Il est consei llé de vérifier que le carottage a atteint une couche non liée en plongeant la main au fond du trou.
Le trou de carottage est observé et photographié afin d'évaluer la qualité de la paroi (lisse ou endommagée) et les épaisseurs
de couches (important si une des couches est déstructurée). La présence d'eau n'est pas significative dans le cas normal
de carottage il l'eau.
La fermeture du trou de carottage s'effectue avec un matériau d'apport traité au ciment et dûment compacté il la dame il
main. On arrête le comblement il - 0,10 m et on réalise la fe rmeture par un béton bitumineux.
V-
1
Méthode Cl C2 (3
~
Annexes
6.3 - Conditions d'observation des carottes
Chaque carotte est cl airement identi fiée (route, PR+absci sse, position - axe ou bande de roulement, numéro d'ordre
chro nologique, date éventuellement). l 'observation porte sur les dimensions (épaisseur des couches), l'état d'intégrité de
la carotte et sur l'apparence de la paroi de la cavité de carottage.
En fonction de ces observation s, on note chaque couche et chaque interfa ce selon la cod ifica ti on décrite dans [69 ], et
rés umée ci-après dans les tableaux A6.2 à A6.5.
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Indice Couche
Aspect Observations et conclusions Indice
hydraulique bitumineuse
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Découpe franche
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TTBO CTBO 0
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Carotte intacte
Découpe avec quelques arrachements
TBON CBON 1
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~ ,~. I ~ ·"'"
ha 1 .. Bonne tenue
Carotte intacte
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~:'. ~R
Découpe avec nombreux arrachemen ts
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.. :",, ~~ . ~ .
Sur couche bitumineuse, rupture
caro tte possible à la main, aspect
.......
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TMED CMEC 2
\:; ;tJJId ,. _. • rupture « tern e » de matériaux oxydés
'~.~ \U~'"'''_··
~~'-'..,., " ~ "
dans la masse
Tenue médiocre
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Découpe franche, ou avec
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. ...... arrachements au niveau de la rupture
Les deux faces de la rupture so nt lisses
FEUIL 3
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Feuilletage
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.... -_..
Ii.....'!. granulats
--
_~.~
Fractu ra ti on au carottage Tenu e faible
Couche détruite au carottage
"-"'-
Découpe avec form ati on de cavi tés,
~ ri i ":~' 1 Il 1
" "'W granulats se descel lant souvent à la
main
MADI MADI 6
Matériaux totalement dissociés,
.'i.' .,t; .~ t~v.~ extraction de granu lats et de fi nes
~ {~lE~~ ~=?~n Matéri aux désagrégés en Rlace
ou à résistance très faible
rableau A6.3 - Règles pour établir l'indice d'état du matériau (lEM) d'une couche traitée (d'après [69])
Annexes 247
~
Liaison Liaison
Liaison (ouches
Indice couches couches Observations et conclusions
Bitum/Bitum
GH/GH Bitum/GH
Carotte intacte après extraction
Découpe franche ou avec arrachements au niveau de la liaison
0 BACC BACC BACC
liaÎson résistant aux manipulations
Bon accrochage - Bonne liaison
Carotte intacte après extraction 1
Y
6.4.1 - Essai de caractérisation des couches traitées et interfaces d'une chaussée semi-rigide
Identification d'un essai
Effectué par
Type de carotteuse
Diamètre extérieur du carottier 151 mm
Département
Route RD 12
Sens Croissant
Voie lente
Date de l'essai 15 mai 1995
Température ambiante 15 oC
PR + abscisse de l'essai 2 + 552
Distance au bord droit de la chaussée 3,10 m
Type de structure 5emi-rigide
Nombre de couches traitées 3
Remarques (matériel, climat, repé rage, etc.) Temps sec, numéro de terrain 2
Annexes 249
~
6.4.2 -Présentation graphique
Chantier; Technicien : SV
1 SACC 7 BACC
16.5
18
Grave non tr~ltee Gra'lO non Imitee
35 35
Epaisseur totale
matériaux Imités ou liant hydraulique : >26an
C
Annexe 7 : Caractéristiques mécaniques des matériaux
de référence
chaussées neuves
Chaussées neuves pour lesquelles la classe de trafic est inférieur ou égale à Tl
Catégories définies dans la norme NF EN 13285
Annexes 251
~
7.2 -Matériaux bitumineux
E en MPa E en MPa E6 en f,ldef sh
Nom nu -1/b SN
(m)
Kc
(10 oC; 10 Hz) (15 oC; 10 Hz) (10 oC; 25 Hz)
1.1
100 ,-,
..
*,~
BBSG CI2 9300 7000 0.35 5 0.25 1.1
BBSG CI3 9300 7000 0.35 100 ,-, 5 0.25 1.1
BBTM 4000 3000 0.35 100 " 1 5 0.25 ,,,' 1.1
Maté riau x « historiques)} (i.e. utili sés da ns des documen ts de d im e nsionn e me nt)
1,*
BBSG [100 ] 7200 5400 0.35 150 5 0.25 1.5
GB ne uf [100] 7500 6250 0.35 90 5.25 0.40 1.3
,H,
GB ren! [1 00 ] 9500 6700 0.35 120 5.25 0.40 1.1
(") souf dons le cos des chaussées souples oil E6 - 150 10.6
('~ ") Sh dépend de l'épaisseur totale d assise mise en œuvre:
Sh = 0,01 m si h < 0,10 m
Sh = 0,01 + 0,3 x (h - 0,1) 5iO, 1 m 5 h 50,15 m
Sh = 0,025 m 5i h> 0,15 m
Tableau Al.2 - Caractéristiques mécaniques des matériaux bitumineux à retenir pour le dimensionnement
'l J
7.3 - Matériaux traités aux liants hydrauliques
Nom 1 E (MPa) nu 106 (MPa) -lIb 1 SN Sh (m) Ke neuf Ke ,en!. Kd
Matériaux pour chaussées neuves
BCC 28000 0.25 1.85 15 1 0.03 1.4 1.7 0.8
GO 23000 0.25 0.75 15 1 0.03 1.4 1.7 1
,\«,,,'-
GC4 25000 0.25 1.2 15 1 0.03 1.4 1.7
GCV 30000 0.25 1.4 16 1 0.03 1.5 1.7 0.8
Glg 15000 0.25 0.6 12.5 1 0.03 1.5 1.7 1
Glp 20000 0.25 0.7 13.7 1 0.03 1.5 1. 7 1
Glp cha ux 15000 0.25 0.6 12.5 1 0.03 1.5 1.7 1
Gl' 23 000 0.25 0.75 15 1 0.03 1.4 1.7 1
Annexes 253 t
~
7.4 - Béton de ciment
Nom E (MPa) nu o ,(MPa) -l/b SN sh (m) Ke neuf Ke renf. Kd
BC Ca t2 20 000 0.25 1.3 7 14 1 • 1.4 1.7
BC Cat3 24 000 0.25 1.63 15 1 '* 1.4 1.7
BC Cat4
BC Ca tS
24 000
35 000
0.25
0.25
1.95
2.15
15
16
1
1
·
~,
1.4
1.4
1.7
1.7
BC Dalle 35 000 0.25 2.15 16 1 • 1.4 1.7 1/1.7
BCg 35 000 0.25 2.15 16 1 '* 1.4 1.7 1/ 1.47·'
BAC 35 000 0.25 2.15
(*) Sh dépend du type de matériel adopté pour la mise en œuvre;
16 1 · 1.4 1.7 1/1.37*0.
Type de matéri el A B C
Couche unique de béton sur couche de forme 0,03 m 0,03 m 0,03 m
Couche de base/roul ement sur fondation en GH,
0,03 m 0,02 m 0,0 1 m
BM ou enrobé
( **) Kd - 1/1.37 si 10 mise en œuvre es t faite sur un matériau bitumineux
(*"") Kd = 1/1.07 si la mise en œuvre es t faite sur un ma tériau bitumineux
Tableau Al. S - Caractéristiques mécaniques des bétons à retenir pour le dimensionnement (d'après [7])
Module à 15 O( et Re Duriez (1 4 j) à
( lasse de retraitement Caractéristiques
considérer pour le matériau retraité
(as de chantier
Qualité de retraitement Rl Qualité de retraitement R2
Matéri au Ml Matériau M2 Matéri au Ml Matéri au M2
Module (MPa) 20 000 18 000 18 000 13 000
°
(MPa) 0,70 0,5 5 0,55 0,3 5
Pente (- 1/ b) 16 16 16 16
Dispersion en fati gue (S,) 1 1,5 1,5 1,5
Dispersion sur l'épaisseur (S h) 3· 3" 5 5
kc 1,6 1,6 1,6 1,6
(*) Voleur volable uniquement s'il y a repro filoge ovont retraitement. Sinon, prendre Sh - 4.
Tableau Al.7 - Caractéristiques mécaniques des matériaux retraités à froid aux liants hydrauliques
indicotives pour le dimensionnemenl d'une structure neuve (d'apres [33))
rY
Annexe 8 : Exemple de grille de définitions des spécifications
du maître d'ouvrage
Formulaire
Cadre réservé au Bureau d'énlde
Étude nO
Devis programme du : Validé le:
Date de remise de l'étude programmee
Date de remise de l'étude effective
,- . ~,<O~
SeIVice gestionnaire :
Maître d'ûu\'Tages (MO) :
Chef du proj et :
Date de remise de l'etude souhaitee 1
par le MO
Annexes
-
255
RR.N(1) : res.eau routier structurant reseau routier non structurant
Réseau d'appartenance de la voie RRD(l) : Catégorie 1 1Caté.garie II Catégorie m
Prèciser la largeur de la chaussée si ,; 7 m : m
Durée service future chaussèe ans
Coefficient de risque %
Tau:" de croissance du trafic PL 2 sens confondus : % gèométriquefll arithmétiqueOl
entre l'annèe de l'érude e.1 la fin de
gèométriqueOl arithmétique(l)
la durée de ser;ice de la chaussèe Sens + : %
Sens • % géomètriquefl ) arithmétique!')
Données VISAGE :
(l)1'e structure, date construction, date dernier entretien, interventions sur 1. stmcture de la cbaussèe ...}
Contrainte d'eh::Eloitation. de maintenance et d'entretien du réseau 'VH. réseau sous terrain.. etc.) :
Date : Date :
Le responsable de projet Le responsable de l'étude du BE
..y
l>
~
~
l'D
><
l'D
~
Niveau global de comportement des types de chaussée en fonction de la déflexion ••
Q.I <
Q., Q.I
CI_ D1 DI D3 DI 05 DI 111 DI DI
3 tt)
_110_. -. c:
~
110 10 . .. 1107$111
.. 1 ..... _
- ...... 1100111 11021611 do4U74 do l00.14t 1Io1.U. 1Io2GOUlt .100 ~
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Nh'.uglobal.ç~tnfoncdon dtl. dl. . . . . . l'D Q.,
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Ce guide méthodologique, rédigé par "Institut Des Routes, des Rues et des Infrastructures de Mobilité (lORRIM), est édité par le Centre d'études
et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'a ménagement (Cerema), dans le cadre d'une convention partenariale.
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Créé en 20 10 à l'initiative du Mini stère de l'Écolog ie, du Développement durable et de l'Énergie, de l'Assemblée
1M des départements de France, de la Fédération professionnelle Syntec-Ingénierie et de la Fédération nationale
des travaux publics et ses syndicats associés, (tous signataires de la Convention d'engagement volontaire
-..(1,0_ .. "'... _ _ .... _ du 25 mars 2009), l'IDRR IM fédère l' ense mb le des acteu rs publi cs et privés agissant dans le domai ne
des infrastructures de mobilité et d'espaces urbains: État, co ll ect ivités locales, gestionnaires de réseaux, services
techn iqu es, ingéni er ie privée, fournisseurs, associations pa rtenariales, écoles, centres de form at ion et organismes
de recherche.
l ' IDRRIM a pour missions de :
· Contribuer au rapprochement des acteurs de la profession, les fédérer et les mobiliser autour d'un intérêt
com mun : l'infrastructure et l'espace urbain;
· Favoriser l'émergence et la diffusion du référentie l partagé en matière de conception, de réalisation,
de maintenance, d'exploitation et de gestion d' infrastructures de transport, et d'espaces urbains de mobilité;
· Contribuer à la qualification des entreprises et de l'ingénierie, et à la professionnal isation de la maîtrise d'ouvrage;
· Promouvoir l'excellence française en matière d'infrastructu res de déplacemen t.
~ Cerema
le Cerema, l'expertise publique pour le dévelop pement durable des territoir es.
le Ce rema est un étab li ssemen t publ ic, créé en 2014 pour apporter un appui scien ti fique et technique
renforcé dans l'é laboration, la mise en œuvre et l'éval uation des politiques publiques de l'amé nage ment et
du développement durables. Centre d'études et d'expertise, il a pour vocat ion de diffuser des connaissances
et savoirs scientifiques et techniques ainsi que des solut ions innovantes au cœ ur des projets terr itoriaux
pour améliorer le ca dre de vie des citoyens. Allia nt à la fois expert ise et transversalité, il met à disposition
des méthodologies, ou til s et retours d'expérience auprès de tous les acteurs des territoires: co ll ect ivi tés
te rri toriales, organismes de l' État et partenaires scientifiques, associations et particuliers, bu reaux d'é tudes
et entreprises.
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