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ASPECTS

COMPTABLES ET
FISCAUX DE
L'ARRÊTÉ DES
COMPTES

OCTOBRE 2023

Préparé par
MOUHIEDDINE AFDEL
Aspects comptables et fiscaux de l'arrêté des
comptes

MOUHIEDDINE AFDEL

Pour les professionnels du métier, l'arrêté des comptes constitue le point d'orgue des opérations de l'exercice (BIP 2002
N°11).

Nancy, le 10 Octobre 2023

L'arrêté des comptes est une obligation légale pour les entreprises, il incombe aux dirigeants sociaux de
ces dernières à dresser l'inventaire des éléments d'actif et passif, établir les états de synthèse annuels et
arrêter le résultat net et le dépôt d'un projet d'affectation pour être soumis à l'approbation de l'assemblée
générale ordinaire annuelle.

L'arrêté des comptes dérive son caractère légal de l'article 9 de la loi 9-88, ce dernier stipule que les
personnes assujettis à la loi comptable (Commerçant) doivent établir des états de synthèse annuels, à la
clôture de l'exercice, sur le fondement des enregistrements comptables et l'inventaire retracés dans le
livre-journal, le grand livre et le livre d'inventaire.
Les entreprises représentées par le conseil d’administration ou le directoire , selon le droit des sociétés,
sont tenues par la loi de préparer et de publier des états financiers annuels. L'arrêté des comptes est
nécessaire pour se conformer à ces exigences légales.

L'article 5 de la même loi stipule que les éléments d'actifs et passifs de l'entreprise doivent faire l'objet
d'un inventaire au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci.
De cette article on peut conclure que l'aspect extracomptable de l'arrêté des comptes est d'évaluer le
patrimoine de l'entreprise.
À l'arrêté des comptes, les dirigeants sociaux estiment la valeur actuelle des actifs et passifs avec le
recensement en quantité de ces éléments patrimoniales. Les états financiers arrêtés sont des outils
essentiels pour la prise de décision. Ils fournissent des informations précises sur la situation financière de
l'entreprise, ce qui aide les gestionnaires, les actionnaires et d'autres parties prenantes à prendre des
décisions éclairées concernant l'avenir de l'entreprise.

Contact
mafdel_ge24c@groupeiscae.ma
L'aspect comptable de l'arrêté des comptes consiste à traduire dans les comptes recensés les différents
ajustements nécessaires afin de réaliser les diligences adéquates d'arrêté des comptes en vue d'établir les
états de synthèse conformément aux obligations de fond et de forme.
Ces travaux comptables constituent principalement les écritures de dépréciations et de provisions,
rattachement des produits et charges (CutOff) et la détermination du résultat comptable ( π = Produits -
Charges ).

On peut présenter les travaux de l’arrêté des comptes comme suit :

Comptabilisation des stocks de clôture

Pratique des amortissement et provisions (Dépréciation)

Rattachement des produits et charges à l’exercice clos

Détermination du résultat comptable

Détermination du résultat fiscal et l’impôt à payer

Calcule du Résultat net de l’exercie

Il faut préciser que ces travaux sont accompagnés par des tests de Balance pour assurer la cohérence des
comptes, sujet de cet arrêté. Les comptables examinent toutes les transactions financières de l'entreprise
sur la période comptable, en s'assurant qu'elles sont correctement enregistrées et documentées.
Les comptes intermédiaires, tels que les comptes de charges et de produits, sont réconciliés pour s'assurer
qu'ils sont corrects et complets. Les actifs et les passifs sont évalués pour refléter leur juste valeur à la fin
de la période comptable.

Les travaux approfondis sur la Balance se réalisent selon plusieurs cycles, qu’on peut les identifier comme
suit :

Capitaux propres et assimilés


Dettes de financement
Provisions pour risques et charges
Investissements / immobilisations
Production / stocks
Ventes / clients
Titres et valeurs mobilières de placement
Achats / fournisseurs
Personnel et organismes sociaux
Groupe & associés
Dettes fiscales
Comptes de régularisation
Trésorerie
Autres charges externes
Une fois que les états financiers ont été arrêtés et certifiés, ils sont publiés et communiqués aux parties
prenantes, y compris les actionnaires, les autorités de régulation, les investisseurs et le public.

Après tout ajustement, il est temps de calculer le résultat fiscal (Base Imposable) et l’impôt à payer.

Le résultat comptable tel qu'il ressort du compte de produits et charges doit faire l'objet de retraitements
sous forme de réintégrations ou de déductions.

1) Les réintégrations

Les réintégrations qui doivent être effectuées au résultat net comptable ont pour objet d'annuler la
déduction, opérée en comptabilité, des charges considérées non déductibles sur le plan fiscal ou de
soumettre à l'impôt un produit imposable non comptabilisé. Les réintégrations couramment rencontrés
sont rappelés ci-après :

a) Charges non déductibles en totalité : les amendes, pénalités et majorations. de toute nature mises à la
charge des contribuables pour infraction aux dispositions légales. Elles sont également non déductibles en
totalité les charges non liées à l’exploitation.

b) Charges non déductibles en partie: Les montants excédants les seuils déterminés pour les dépenses en
numéraire et dont le paiement n’est pas justifié.
Les parties excédentaires des amortissements, amortissements de véhicules de tourisme et des provisions
sont à réintégrer.
Les dépenses à caractère libérale et la partie excédentaire des intérêts du compte courant associé sont à
réintégrer.

2) Les déductions

Les dividendes et autres produits de participations provenant de la distribution de bénéfices par les
sociétés relevant de l'impôt sur les sociétés sont compris dans les produits d'exploitation de la société
bénéficiaire desdits dividendes et produits et bénéficient d'un abattement de 100%.

La plus-value réalisée lors de cession de certaines immobilisations peut bénéficier d’un abattement
partielle. (70%)
Une documentation fiscale appropriée doit être préparée et conservée pour justifier les montants déclarés
dans les états financiers et pour répondre aux exigences des autorités fiscales en matière de vérification et
d'audit.

Si une entreprise a subi des pertes au cours d'une période comptable précédente, l'arrêté des comptes peut
être l'occasion d'évaluer la possibilité d'utiliser ces pertes fiscales reportées pour réduire l'impôt sur les
bénéfices actuel.

Avant l'expiration du délai de déclaration du résultat fiscal, la société procède à la liquidation de l'impôt
dû au titre de l'exercice objet de la déclaration en tenant compte des acomptes provisionnels versés pour
ledit exercice. S'il résulte de cette liquidation un complément d'impôt au profit du Trésor, ce complément
est acquitté par la société dans le délai de déclaration précité (soit trois mois après la clôture de l'exercice).

Dans le cas contraire, l'excédent d'impôt versé par la société est imputé d'office par celle-ci sur le premier
acompte provisionnel échu ou, le cas échéant, sur les autres acomptes restants.

En résumé, l'arrêté des comptes a un impact significatif sur la fiscalité d'une entreprise. Il est essentiel que
les états financiers soient préparés de manière précise et conforme aux règles comptables et fiscales en
vigueur pour garantir la conformité fiscale et minimiser les risques liés à l'impôt.

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