2017-2018 Final CE Documents

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Université Galatasaray Année universitaire 2017-2018

Document n°1
§1 La grande nouveauté de vocabulaire depuis deux ou trois ans est l’intelligence
artificielle dont on nous rabat les oreilles pour deux raisons. D’abord pour des raisons
commerciales. Ce terme semble conférer automatiquement une qualité et une
puissance mythique à des programmes d’ordinateur et les faire passer pour ce qu’ils
ne sont pas dans le but de les vendre plus cher. D’autre part, ce terme révèle que nos
contemporains ont besoin de croire en une puissance supérieure qui ne se
tromperait jamais et qui, ultimement, prendrait des décisions difficiles à leur place.

§2 Or les deux termes « intelligence » et « artificielle » sont complètement


antithétiques. Le propre même de l’ordinateur est qu’il est mécaniste, qu’il ne sait
pas créer, mais simplement répéter, à plus ou moins bon escient, ce qu’on lui a dit
auparavant et qu’il a conservé dans un coin de sa mémoire. Cela devrait sauter aux
yeux de tout un chacun, si ces yeux étaient ouverts et pas trop obscurcis par des
mythes.

§3 Il existe cependant ce qu’on appelle « les systèmes experts », qui consistent à


essayer de mettre en mémoire magnétique les connaissances et l’expérience d’un
certain nombre de spécialistes de haut niveau. Mais, de quoi s’agit-il? De rien de plus
que d’un programme écrit par l’homme. De plus, on le sait bien, un expert ne fait
jamais la même chose que ce qu’il a fait précédemment. Aussi, quand j’entends le
terme « système expert », j’apprécie la modestie du propos et j’attache un certain
intérêt à la chose.

§4 Mais quand j’entends le terme « intelligence artificielle », je me demande


immédiatement ce que l’on est en train de me vendre. En effet, on veut me vendre
un programme d’ordinateur accompagné de ce terme prestigieux pour augmenter
son prix mais également une idéologie réductrice de l’homme: celui-ci n’étant plus
capable de prendre des risques. Enfin, et heureusement, c’est ce qui arrive le plus
couramment, on se borne à propager des idées un peu sottes, ramassées dans un
dîner en ville, au café du commerce, ou dans le dernier congrès en vogue, sans y
avoir réfléchi vraiment. Il s’agit donc bien d’un mensonge.

Olivier LEGENDRE (365 mots)

Source : “Projet – No:201”

Classes préparatoires – CE Juin 2018


Université Galatasaray Année universitaire 2017-2018

Document n°2

Sénégal – eCommerce : quand le consommateur fait confiance au virtuel

§1 (CIO Mag) – Pourquoi les commerçants africains font confiance au e-commerce ? Jumia explique :
« Malgré une fracture numérique qui réduit à 26% la population africaine ayant accès à internet,
l’écosystème du e-commerce connaît une véritable impulsion avec l’émergence d’une classe
moyenne, et une population jeune qui a vite fait confiance au e-commerce. »

§2 Juste un clic et quelques informations « nom, téléphone, lieu de livraison » sur un site marchand en
ligne pour confirmer un acte d’achat de biens ou services; un geste qui paraît banal mais qui fait
désormais parti des habitudes de millions de consommateurs africains. Il faut dire que le e-
commerce ou plutôt les e-commerçants ont su gagner progressivement la confiance des
consommateurs.

§3 « Au début c’était très difficile ; les gens ne nous faisaient pas confiance car le e-commerce était un
phénomène nouveau. Les gens étaient méfiants vis-à-vis de la technologie et des achats en ligne,
mais surtout par rapport à la qualité des produits. Aujourd’hui tout cela est derrière nous. De plus en
plus de consommateurs nous font confiance », rapporte le directeur de Jumia Sénégal, Mohamed
Hapté Sow.

§4 Le développement de l’écosystème du e-commerce en Afrique est une véritable bataille menée par
ses différents acteurs. Pour arriver à un tel degré de confiance, « nous avons dû engager beaucoup
d’énergie. Il a fallu par exemple multiplier les actions sur le terrain, créer de nombreuses
plateformes d’échanges afin de permettre aux populations de mieux connaître notre métier. Après
plusieurs années, les gens ont compris que ce que propose les e-commerçants n’est pas très loin de
ce qu’ils ont toujours connu dans le commerce physique. Sauf qu’avec les achats en ligne ils ont de
nombreux avantages », fait savoir M. Sow.

§5 Jumia est présente dans une vingtaine de pays en Afrique. Elle a permis aux petites structures
locales de profiter d’un écosystème favorable et surtout de consommateurs préparés aux achats en
ligne. « Au début, j’étais très sceptique avec les commerçants en ligne, mais en voyant toutes ces
publicités, j’ai fini par tenter l’expérience. Depuis 2014 que j’utilise des services d’achat en ligne, je
suis plutôt satisfaite, surtout que la plupart de temps je paie à la livraison », témoigne Mme Ndiaye,
une sénégalaise qui a l’habitude de faire ses achats en ligne.

Joe Marone, Dakar


11 mai 2018 (394 mots)

Source : https://cio-mag.com/senegal-ecommerce-quand-le-consommateur-fait-confiance-au-virtuel/

Classes préparatoires – CE Juin 2018

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