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SAE 2-5 : Performance d’isolation d’un élément d’ouvrage simple

et solutions pour satisfaire des contraintes hygrothermiques

Introduction :

L’objectif de cette SAE est d’étudier la performance hygrothermique des parois extérieures d’une
maison individuelle, grâce aux valeurs trouvées de résistance thermique à la chaleur et à la vapeur
et des flux de chaleur et de vapeur. Nous allons proposer des solutions chiffrées d’amélioration de
ces performances.
Pour étudier au mieux cette maison nous avions à dispositions plusieurs tableaux, plans et détails
constructifs de cette maison.
Cette SAE est décomposée en 4x2h dont 6h de TEA. Afin d’avancer au mieux, nous nous sommes
aidés de notre cours, des TD effectuées ainsi que du logiciel UBAKUS.
Le sujet qui nous a été désigné est le sujet 1.

1ère Partie : Transferts Thermiques


1) Calculer les résistances thermiques et le coefficient de transmission thermique
Pour trouver la résistance de chaque partie du bâtiment nous nous somme aidés de ce schéma ci-
dessus. Ainsi en connaissant la composition des parois, nous pouvons trouver la résistance
e
thermique de chacun des composants avec la formule R= (avec e en mètre et λ en W/m.K) et
λ
1
U=
R
Grâce aux différents tableaux nous avons pu trouver les différentes valeurs de λ.

Plâtre :

Béton :

Calcul résistance plancher.

On sait que

Rpl=( Rsi+ Rse ) + Rcartelage+ Rc h ape+ Risolant + Rdalle


2
m .K W
alors Rpl=4.01 et Upl=0.249 2
W m .K

Calcul résistance mur extérieurs :

On a donc Rmur =( Rsi+ Rse )+ Renduit+ Rb é ton + Rldv + Rpl â tre


2 K
alors Rmur=3.027 m ⋅
W

Calcul pour le plafond

On peut remarquer deux cas, le cas où le flux passe dans les morceaux de bois, et le cas où le flux
passe dans l’isolant. Il faut alors réaliser une moyenne pondérée pour que le bois et la laine de
verre ne représente qu’une seule couche. Et qu’ainsi la valeur de résistance soit généralisée pour
toute cette couche.
Pour avoir le r total, il ne faut pas oublier de rajouter la valeur du plâtre qui est la même sur tout le
bâtiment.
Rplafond=R 1+ R 2
 R 1=( Rsi+ Rse ) + Rba+ Rldv
0.013 0.15 2 K
¿ 0.14 + + =3.85 m ⋅
0.25 0.041 W
1 W
⇒ U 1= =0.26 2
3.85 m ⋅K
 R 2=( Rsi+ Rse ) + Rba+ Rbois
0,013 0 , 15 2
= O ,14 + + =1 , 34 m . k / W
0 , 25 0 , 13
2
— >U 2=1 / 1, 34=0 , 74 W / m . k

Maintenant, grâce à une moyenne arithmétique, nous allons calculer Umoy :


( U 1⋅l 1+U 2 ⋅l2 ) ( 0.26 ⋅500+0.74 ⋅ 45 )
Umoy= = =¿ 0,3 W/m².k
l1+l 2 500+ 45
Alors Rmoy=3 ,33 m2 .k / W

Donc on reproduit le même procédé pour les portes ; cependant, les deux portes n’étant pas les mêmes, il va
alors falloir faire un calcul différent pour les deux.
( 4 ⋅102 ) 1
Rpe= +0.17=0.3 alors Upe= =3.25
0.13 R

( 3 ⋅102 ) 1
Rps= +0.17=0.29 alors Ups= =3.44
0.25 R

2) Surfaces déperditives

La surface déperditive est l’ensemble de toutes les parois qui séparent le volume protégé de l'ambiance
extérieure, du sol et d'un espace n'appartenant pas à un volume protégé. Dans notre cas, ça représente
toutes les parois intérieures du bâtiment. On calcule donc la surface de mur, de sol et de plafond à l’intérieur
du bâtiment.

Surface déperditive murs

On calcule la surface totale avec les ouvertures en utilisant les mètre linéaire de mur.
2
Ainsi Rtotmur =Mlmur ⋅hmur=36.22 ⋅2.5=90.55 m
Pour avoir la surface déperditive on y soustrait les ouvertures
2
Rcoriggé=90.55−16.15=74.4 m
On calcule maintenant la surface de plancher et de plafond

2
Rpl , sol=184.58 Ainsi Sp=184.58+74.4=258.98 m

3) Flux de chaleur perdue


Nous cherchons cette valeur uniquement pour les parois opaques d’après la formule du flux de chaleur
F=US Δ T
Ainsi avec les valeurs trouvées auparavant et en connaissant les conditions climatiques, on peut calculer les
valeurs de flux de chaleur de toutes les parties du bâtiment.

Flux de chaleur perdue par le plancher


Fpl=92.29 ⋅0.249 . ( 19−10 )=206 W
Flux de chaleur perdue par les portes

Comme la valeur de température extérieure est négative, on additionne la valeur négative. Ainsi on trouve
une valeur de 23 degrés.

Fpe=3.25⋅1.935 ⋅23=144.64 W
Fps=3.44 ⋅1.72⋅ 23=136.08 W
Flux de chaleur perdue pour les murs :

Ø=U∗S∗Δ ອ
= 0.3125*74.4*23
=513.6 W
Flux de chaleur perdue pour le plafond :

Ø=U∗S∗Δ ອ
= 0.3*92.99*14
= 387.618 W
Flux de chaleur perdue total
Ft =387.618+513.6+136.08+144.64 +206=1387.938W
On voit que la perte de chaleur est en grande partie causée par le plafond et les murs. Ce serait
peut-être une bonne idée de les rendre plus isolants.
4) Calcul de la densité de flux en W/m2 et calcul des températures d’interface

Pour le plafond, nous avons choisi de faire de la même façon que lors de notre TP :

W
φupl=0.3⋅ ( 19−5 ) =4.2 2
m
( θi−θe ) (θse−θe )
φ= =
Rt Rse
⟹ θse=( φ ⋅ Rib )+θse= ( 4.2⋅ 0.04 ) +5=5.168 ℃
⟹ θib=( φ ⋅ Rib )+θse
0.27 ⋅ 0.5+0.86 ⋅0.045 W .K
Uib= ⟹ Rib=3.22
0.5+0.045 m
2

⟹ θib=( 4.22 ⋅4.2 )+5.168=18.69 ℃

( )
−3
10
⟹ θsi= 4.22 ⋅3 ⋅ +18.69=18.91 ℃
0.25
Calcul de la densité de flux et températures pour les murs extérieurs :

ϕ=Umoy∗( ອi− ອe )
= 0.3125*(19-(-4))

= 7.59 W/m²

Pour calculer les différentes températures de surface, nous nous sommes aidés de la relation :

ϕ= ( ອe −ອ 1 ) / Renduit
=> ϕ *Renduit-ອ e = -ອ 1

Pour trouver toutes les températures de surface, nous avons utilisé la relation ci-dessus.

Psat Ɵi 19
Psat Ɵsi 18.01
Psat Ɵ1 17.62
Psat Ɵ2 -1.81
Psat Ɵ3 -3.56
Psat Ɵse -3.95
Psat Ɵe -4

2ème Partie : Transferts d’humidité

1) Résistance à la vapeur
Nous allons maintenant calculer la résistance à la vapeur des matériaux afin de les comparer.

e
RD=
Ç
0.13 8
RDplatre= −3
=4.46 ⋅10 W
2.5 ⋅10
0.15 0.15
0.045 ⋅ −10
+0.5 ⋅ −12
1.9⋅10 1.58 ⋅10 9
RDldb= =8.56 ⋅10 W
0.045+0.5
La laine de bois résiste environ 200 fois mieux que le plâtre.

2) Calcul Psat et Pvap


Nous avons tout d’abord trouvé Psat grâce à une formule présente dans le TD n° 6.

Psat = 610 , 5 exp ( ( 17.269T −35.85


T −4717.03 )
) puis nous l’avons calculé pour chaque paroi.
Ensuite, nous avons trouvé Pvsi et grâce à la relation Pvsi=
( HR ∫ ⋅ Psat si )
100
Nous avons fait de même pour Pvse.
Pour les valeurs intérieures nous devons les déterminer avec la méthode de Glaser c’est à dire
trouver gv de la même façon que nous l’avons fait pour les températures des couches.
On détermine gv :
( Pvsi−Pvse )
gv mur= =3 , 06 ⋅10−8
Rt
( Pvsi−Pvse )
gvplafond= =4.38⋅ 10−8
Rt
Enfin; nous avons trouvé les Pvap des parois manquantes.
Exemple pour Pvap 1 : Pvap 1=Pvsi−gv∗Rdplâtre
Nous avons choisi de noter nos résultats sous forme de tableaux afin qu’ils soient plus faciles à
comprendre.
Tableau pour le plafond
θ℃ ∆T K Psat Pvap
Ext 5 278 871.85 /
Se 5.168 278.168 873.06 697.5
I+B 18.69 291.69 2154.26 698.4
Si 18.91 291.91 2184.08 1092
Int 19 292 2196.00 /

Tableau pour les murs

θ℃ ∆T K Psat Pvap
Psat Ɵi 19 292 2175.9 /
Psat Ɵsi 18.01 291.01 2044.96 1022.48
Psat Ɵ1 17.62 290.62 1995.3 1008.3
Psat Ɵ2 -1.81 271.19 528.8 992.204
Psat Ɵ3 -3.56 269.44 464.2 537.19
Psat Ɵse -3.95 269.05 460 368
Psat Ɵe -4 269 448.9 /

On peut remarquer que les tracés de Pvap et Psat se croisent au niveau du béton. Il faudra sûrement placer
un pare-vapeur.

Graphique plancher
Pour le plancher, ça ne se croise pas, il n’y a donc aucun risque de condensation.

3ème Partie : Amélioration des performances

Amélioration pour le plafond


1) Nous devons trouver une valeur de RT entre 7 m².k/W et 10 m².k/W selon l'Annex 6. J'ai décidé de
réaliser 2 essais différents, un juste en changeant l’épaisseur, l'autre en changeant aussi la résistance
thermique. J’ai donc mis mes valeurs dans un tableur Excel afin d’y “aller à tâtons” et de me
rapprocher le plus possible de la valeur souhaitée.

Ainsi la première solution est d’utiliser une laine de verre de 40 cm au lieu de 20 cm.
2
m W .K
U 1 rectifier=0.11 U 2 rectifier=0.35 2
WK m
2
m W .K
Uprectifier =0.133 ⟹ Rt=7.48 2
WK m

Pour avoir un résultat proche de la réalité, j’ai choisi un isolant sur le site internet Isover. Ainsi en utilisant
( Rrectifier−R ) 7.48−3.34
⋅100= ⋅100=55.35 %Iso confort 35 Revêtu Kraft, j’ai un meilleur λ de 0.035
Rrectifier 7.48
et une épaisseur de 30cm.
2 2 2
m m m WK
U 1 rectifier=0.10 U 2 rectifier=0.36 Uprectifier =0.137 ⟹ Rt =7.26 2
WK WK WK m
( Rrectifier−R ) 7.26−3.34
⋅100= ⋅ 100=53.99 %
Rrectifier 7.26
Fiche technique du produit :

2) Pour vérifier qu'avec ce nouvel isolant il n’y a pas de risque de condensation, on utilise le logiciel
Ubakus. Comme on peut le voir sur la capture d’écran ci-dessous, il n’y a pas de risque de
condensation.

3) La deuxième solution est pour moi la plus judicieuse. Car la couche d’isolation sera plus fine, il y aura
donc une plus grosse hauteur de plafond dans la maison. De plus l’isolant choisi recueille de très
bons avis et a un bon rapport qualité-prix.

Solution d’isolation Murs extérieur


La valeur de résistance à atteindre se trouve entre 4 et 6 m².k/W. Dans la première partie, notre
valeur de résistance est de 3 m².k/W.
La première solution pour remédier à cela serait d’augmenter l’épaisseur de laine de verre.
Ainsi, en passant l’épaisseur de 100mm à 150mm, nous trouvons une valeur de résistance
thermique des murs de 4.3 m². Cette solution cependant n’est pas optimale car cela fait perdre de
la surface habitable.
Une deuxième solution serait de choisir un isolant avec un λ plus faible que l’actuelle. En cherchant
sur Pavatex, j’ai trouvé une Laine de verre semi-rigide avec un λ de 0.032. Ainsi avec une épaisseur
de 120mm, je trouve un R de 4.2 m². k/W.
Le nouveau flux perdu est :
Ø = U*S*Δ ອ
1
= ⋅74.4 ⋅ 23
4.2
= 407.43 W
( 513.36−407.43 )
Le gain avec l’ancienne valeur est : ⋅100
407.43
= 26% de gain.
Fiche technique du produit :

2) A l’aide du logiciel Ubakus, j’ai pu trouver deux solutions pour améliorer les performances thermiques des
murs. J'ai incorporé un pare-vapeur sd10 entre le plâtre et la laine de verre.
Cependant, en faisant varier les températures et l’humidité, je me suis rendu compte que de la condensation
apparaissait lorsque les températures devenaient plus basses. Je me suis donc dirigé vers le pare-vapeur
sd100 et avec celui-ci, il n’y a aucun risque de condensation hormis lors de températures extrêmes. (-500°C)

Pour conclure, pour les murs extérieurs, je choisis finalement la laine de verre semi-rigide, qui a une
épaisseur de 120mm. Ce choix est le meilleur que j’ai pu trouver pour perdre le moins possible de surface
habitable tout en respectant les résistances thermiques. De plus, l’ajout d’un pare-vapeur sd=100 est le
choix le plus sûr, cependant pour les zones géographiques ou les températures descendent rarement en
dessous de –50°C, le pare-vapeur sd=10 suffit.

En conclusion, cette SAE a été extrêmement enrichissante pour nous, car elle nous a donné l'opportunité de
mettre en pratique et d'adapter les formules que nous avons étudiées lors des cours de TTH. Grâce à cette
expérience, nous avons pu approfondir notre compréhension des concepts théoriques et les appliquer dans
un contexte concret. En travaillant sur cette SAE, nous avons également développé nos compétences en
résolution de problèmes et en collaboration, car nous avons dû travailler en équipe pour relever les défis qui
se sont présentés à nous. En somme, cette SAE a été une étape importante dans notre apprentissage, nous
permettant de consolider nos connaissances et de développer nos compétences techniques. Nous sommes
reconnaissants d'avoir eu cette occasion d'appliquer nos acquis théoriques dans un projet concret, et cela
nous a donné une perspective précieuse sur l'application pratique des formules étudiées en cours.

n,

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