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Master IOSM 2ème année, Option RSM

Prof. Abdellatif Kobbane, ENSIAS


kobbane@gmail,com
Page perso: www. kobbane.mobitic.org

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Réseaux nouvelle génération
- VoIP
◦ Introduction et motivation
◦ Terminologie VoIP
◦ Problématique
◦ Codage de la voix : les codecs
◦ La qualité de service du réseaux
◦ La qualité de service de la communication
◦ Standards et protocoles
◦ Architectures VoIP
◦ Asterisk
◦ Matériels et logiciels VoIP
◦ Sécurité VoIP
◦ Migration vers le monde IP
◦ Application (projet VoIP)

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Introduction et motivation
• L'objectif de ce cours est de vous présenter
le fonctionnement de la téléphonie sur IP.
• Faire le tour de notions de base afin de
mieux comprendre le fonctionnement et les
contraintes propre de la VoIP.
• Présenter différentes architectures VoIP
• Notion de QoS
• Quelque aspects de sécurité VoIP
• Réalisation de quelque applications pratique
de la VoIP
Introduction et motivation

 Pourquoi migrer vers de la voix sur IP ?


 L’ensemble des technologies des systèmes
d’information repose sur IP
 Dans un monde technologique ou tout est
inter-communicant, quel serait la place d’un
système qui ne pourrait pas entrer en
communication avec un serveur,…

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Introduction et motivation
Principe :
• La Voix sur IP consiste à :
Utiliser les réseaux IP pour faire passer des
communications téléphonique (de la voix ou de la
vidéo) en plus des données.
Pouvoir connecter un central téléphonique
d'entreprise (PABX) à un réseau informatique.
Disposer d'un téléphone "classique", mais au lieu
d'être relié au PABX, être reliée à un réseau IP (un
switch).
Disposer de passerelle entre le réseau VOIP et le
réseau RTC (Réseau Téléphonique Commuté).
Introduction et motivation
Aujourd’hui, des standards existent et des
entreprises fournissent le marché de matériels et
des passerelles faisant le lien entre le monde IP et
le monde RTC.
Problème :
• Interconnecter ces deux mondes n’est pas une
chose facile.
Les gens des télécommunications et ceux de
l’informatique ne s’étaient jamais mis d’accord en
matière de protocoles dans le passé.
Les téléphonistes recherchaient de la qualité de
service alors que les informaticiens cherchaient un
débit maximal.
Introduction et motivation
Historique :
• 1995 : Apparition des premiers logiciels sur PC.
• 1996 : Premiers standards VOIP.
• Aujourd'hui : Explosion des standards (propriétaires ou
ouverts).
• Boom de l'Internet.
• Des offres de services.
• Pas forcement de qualité de service mise en œuvre.
• Sujet en évolution.
Avantages :
• Coût.
• Equipements.
• Maintenance.
Introduction et motivation
Avantages du point de vue du coût :
• Se base sur la même architecture que
l’Internet.
• Utilise les mêmes infrastructures que les
réseaux informatique.
• Elles peuvent donc tirer profit de la voix sur
IP à "moindre coût".
• Utilisation d'un seul câblage.
• Utilisation du même matériel informatique.
• Ne nécessite pas de doubler les liaisons
spécialisées entre différents sites.
• Une seule liaison spécialisée "IP" suffit.
Introduction et motivation
Avantages du point de vue
"équipements" :
• Utilise les mêmes infrastructures, donc pas
de duplication de matériel.
• En intégrant voix et données, la téléphonie
IP simplifie l’administration du réseau car
tout est centralisé dans un unique réseau.
Avantages du point de vue
"maintenance" :
Le fait de regrouper deux fonctions au sein
d'une même architecture permet de
diminuer les coûts de maintenance.
Introduction et motivation
Différences entre la téléphonie RTC et
IP :
En téléphonie "classique" :
• Tout est basé sur le matériel.
• Etablir une communication revient à établir
un circuit virtuel entre deux abonnées. C'est
de la commutation de circuit.
• L'intégration de nouveaux services se fait
souvent par le rajout d'une carte dans les
PABX
Introduction et motivation
Différences entre la téléphonie RTC et IP :
En téléphonie IP :
• Tout est basé sur du logiciel.
• Transmettre la voix entre deux abonnées revient à
échanger des paquets entre eux.
• La téléphonie IP tire avantage d’une architecture basée
sur du logiciel.
• Simplification pour les mises à jour ou pour l'ajout de
service.
• Elle englobe tous les services qui sont habituellement
fournis par le téléphone classique auxquels s’en
ajoutent d’autres propres à la téléphonie IP :
Liaison entre téléphonie et mail par exemple.
Capacité à utiliser son PC comme téléphone.
Terminologie VoIP

Définitions
 VoIP (Voice over IP) : concerne le cœur du
système de téléphonie, qui comprend tout
les éléments assurant le transport de la voix
(autocoms IP, passerelle de communication,
réseaux opérateurs, communication inter-
sites, protocole de communication
 La VoIP répond à la question de « que se
passe-t’il après avoir composé un numéro de
téléphone? »

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Terminologie VoIP

Définitions suite
 ToIP (Telephony over IP) : concerne
uniquement la partie correspondante aux
téléphones IP (téléphones IP et les
softphones)
 Ces deux concepts sont indissociables (un
téléphone IP va toujours s’authentifier sur
un autocom). Un cœur de réseau VoIP est
inutilisable sans combinés téléphonique
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Terminologie VoIP

Autocom
 C’est un serveur (Dell, HP, IBM,…) qui va
héberger des logiciels (OS, Asterisk, ou
autre) et des materiels (mémoires, carte de
communication VoIP, carte réseau, DD,
processeur,…)

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Terminologie VoIP
PABX
C’est l’acronyme de Private Automatic
Branch eXchange, qui correspond à un
commutateur téléphonique privé utilisé
dans les entreprises.

Un PABX connecte les postes internes


d’une entreprise au réseau public
téléphonique commuté (RTC/RNIS)
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Terminologie VoIP

 Terminaux IP
◦ Téléphones IP (Thomson, Cisco, Snom,
SwissVoice, Gandstream,…)
◦ Softhones (Zoiper-Idefisk, X-Lite, Skype,
Ekiga,…)
 Routeurs et Switchs
◦ Les routeurs et les switchs sont indisponsable
pour acheminer la voix sur les réseaux

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Terminologie VoIP

 Cartes de communication
◦ Les cartes de communication permettent de
passer du monde IP au monde RTC.
◦ Certains sociétés spécialisées (Digium,
Junghams, Sangoma,…) fabriquent ce type de
cartes qui sont directement intégrées dans le
serveur autocom. Comme (TDM400P carte
analogique, TE120P et TE207P cartes
numérique)

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Terminologie VoIP

 Logiciels
◦ Ce sont les produits qui stockent la configuration
des utilisateurs, le plan de numérotation, les
messageries vocales,…
 Autocoms propriétaires
◦ OmniPCX (Alcatel-Lucent)
◦ NexSpan (Astra Matra)
◦ Call Manager (Cisco)
◦ Media Gateway (Avaya)
 Autocoms Open source
◦ Asterisk
◦ SipX

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Problématique

• Qos : Qualité de service (Quality Of


Service)
• Téléphonie classique : commutation de
circuits. Lors de l'établissement d'une
communication, il est réservé un circuit
(donc une bande passante garantie de bout
en bout) pour la voix.
• Téléphonie IP : communication en mode
paquet sur un réseau qui peut être
congestionné.
Problématique :

Cas d'un Pabx :


• Commutation de circuit :
• Une fois la connexion établie de bout en
bout, il y a garantie de délivrance des
informations voix.
Avantages : Les circuits sont dédiés, le délai de
transit est maîtrisé.
Inconvénients : La bande passante est
constante donc les canaux de transmission
ne sont pas optimisés.
Problématique :

• Cas de la voix sur IP: Commutation de


paquets
• Il n'y a pas de garantie de service de bout
en bout. Il peut y avoir un retard de
certains paquets, congestion de réseau
(d'où perte), inversion de paquets, etc…
• Avantages : Le canal est partagé. Il y a
optimisation de la bande passante.
• Inconvénients : Délai de transit variable.
Problématique :

 Circulation des paquets dans un réseau


:
Problématique :
• Les paquets qui circulent sur le réseau
peuvent ne pas emprunter tout le temps le
même chemin. Il peut donc y avoir une remise
en ordre à faire à l'arrivé. Il peut y avoir des
pertes de paquets , etc.
• De plus, à cause de l'aspect "temps réel" à
respecter, les paquets doivent arriver
suffisamment rapidement à destination. En cas
de retard trop important, le paquet est
considéré comme perdu.
• Aspects importants :
• Qualité de service des réseaux.
• Normalisation.
Les Codecs
CODEC : COdeur DECodeur.
• Le codec permet de COmpresser et de
DECompresser les flux numériques en flux
analogiques et inversement. Il est souvent
associé à une notion de temps réel. La
compression /décompression peut se faire
de façon logiciel ou matériel. Leurs
utilisations permet de réduire la taille de
l'information initiale.
• Il peut se présenter sous la forme logicielle
(programme à installer sur Asterisk ou déjà
présent) ou materielle (carte spécifique à
installer dans le serveur)
Les Codecs

CODEC : COdeur DECodeur.

• Il existe deux grandes catégories de Codecs :


• La compression non destructive (ou
réversible) qui permet de ne pas perdre la
qualité de l'information.
• La compression destructive (ou non
réversible) dont l'utilisation aboutit à une
perte de qualité de l'information.
Les Codecs
Les Codecs
Les codecs - Quantification :
La quantification consiste à passer un mot
de 13 bits chaque échantillon en un mot
plus court afin de diminuer le débit
nécessaire à véhiculer la voix.
Les Codecs
Les Codecs
Evaluation de la qualité d'un codec :
 La qualité d'un codec se mesure de façon subjective par
un échantillon test de la population en laboratoire. Ces
personnes écoutent différentes conversations
compressées avec différents codecs et évaluent la
qualité de la conversation à l'aide de l'échelle suivante :
Les Codecs
 Les résultats de ces tests sont moyennés
pour en déduire une opinion moyenne de la
qualité d'écoute (Mean Opinion Score .
MOS). Cette moyenne servira à classer les
différents codecs selon la qualité de la voix.
Les Codecs
• Classement de la qualité des codecs :

• La qualité de la voix obtenue par les codecs G.729 et G.723.1 (à


6.3Kbps) est très proche de celle du G711 (service téléphonique
actuel), mais pour des débits entre 8 et 10 fois inférieurs.
• Le cumul, dans une même communication, d'opérations de
compression /décompression conduit à une rapide dégradation de la
qualité. Les solutions mises en oeuvre doivent donc éviter des
configurations aboutissant à de multiples compression /
décompression.
Les Codecs
Les codecs - Conclusion :
• Le choix du codec à une certaine importance. En
fonction de ce choix, on peut aboutir à des débits
nécessaires beaucoup plus bas, mais avec un risque si
on opère différentes opérations de
compression/décompression entre deux
interlocuteurs.
• Actuellement, des recherches sont toujours menées
afin d'avoir des codeurs bas débit (inférieurs à
4Kbits/s), mais le gain pour la Voip est faible à cause
du manque de performance dans la transmission des
paquets (overhead important lors de l'encapsulation
des segments en paquets et des paquets en trames).
La qualité de service du réseau
• Le signal de la voix humaine est analogique, pour qu’il
soit transporté de l’émetteur vers le destinataire sur
un réseau IP, il va subir toute une série de
cheminement : passage dans de nombreux
équipements hétérogènes, numérisation, compression,
décompression, utilisation de lignes ADSL….
• Ce cheminement qui va être à l’origine de sa
dépréciation
• Un ensemble de mécanisme est alors nécessaire pour
éviter au maximum cette dépréciation: c’est la QoS.
• Sans mécanisme de prioritisation, tous les flux sont au
même niveau sur une bande passante donnée
La qualité de service du réseau
• Le service de base : "Best Effort (BE)"
• Actuellement, le service offert par les réseaux IP est le "Best
Effort (BE)". Le réseau fait au mieux, mais pas plus. En cas de
congestion sur une des sorties, les paquets sont perdus. Il n'y
a pas de distinction entre les paquets voix et les paquets de
données.
• Par exemple, si le réseau est congestionné à cause d'un
nombre important de rapatriement de données DATA (qui
ne nécessitent pas un service temps réel), la qualité de la
transmission de la voix sera médiocre, empêchant l'utilisation
des téléphones IP
La qualité de service du réseau

Objectif de la qualité de service : Introduire la


qualité de service consiste à :
• Donner la priorité à certains paquets par
rapport à d'autres.
• Les paquets les moins prioritaires seront traités
en dernier, et en cas de congestion, ils seront
perdus en premier. Cela permet de garantir un
certain niveau de qualité de service pour les
paquets de type "voix".
Deux méthodes :
• INTSERV.
• DIFFSERV
La qualité de service du réseau

• INTSERV : Amélioration de la qualité de


service : l'architecture INTSERV
• INTSERV = INTegrated Service, reservation
protocol. C'est la première architecture qui
a été introduite pour améliorer la qualité de
service. En plus de la qualité BE "Best Effort",
il gère deux qualités supplémentaires :
• BE : Best Effort.
• CL : Contrôle de charge.
• GS : Garantie de service.
La qualité de service du réseau
INTSERV :
• CL Contrôle de charge : Dans ce cas de
qualité de service, les applications peuvent
s'adapter à des variations de qualité de
service et admettent un retard faible et des
pertes limités.
• GS Garanti de service : Cette qualité de
service est conçue pour les applications
temps réel (comme par exemple pour la
voix sur ip). Cette qualité de service doit
assurer un délai de bufférisation dans les
routeurs borné (valeur maximale garantie)
et pas de pertes.
La qualité de service du réseau

INTSERV :
Pour assurer cette variation de garantie de
service, il doit y avoir une modification de
l'architecture interne des routeurs.
La qualité de service du réseau

• Important : Cette classification est faite pour


chaque flux de données (chaque
communication d'un poste vers un autre
poste).
• La partie contrôle de trafic à pour rôle de
contrôler le trafic dans les différentes files
d'attente. Le routeur va donner priorité aux
files demandant une meilleure qualité de
service. En cas de congestion, elle va traiter
d'abord les files avec la qualité de service GS,
puis avec la qualité CL et enfin avec la qualité
BE.
La qualité de service du réseau
INTSERV : Le protocole RSVP
• Pour obtenir cette qualité de service, Le protocole
RSVP a été développé (ReSerVation Protocol).
• Il permet de réserver, pour un flux de données
d'un hôte source vers une hôte destination, un
flux de données avec un certaine qualité de
service.
• C'est un protocole de signalisation. Il n'influence
pas le chemin que va suivre les paquets. Il permet
de signaliser à l'ensemble des routeurs sur le
chemin, de la qualité de service souhaitée. Le
récepteur des données envoie une demande de
réservation en arrière. Chaque routeur est libre
de l'accepter ou de la refuser.
La qualité de service du réseau
INTSERV :
• Attention : C'est un protocole de signalisation et
pas de routage. Il permet de signaler à tout le chemin
entre deux points de la réservation d'une certaine
qualité de service pour un flux de données. Il
fonctionne au dessus d'IP
• Deux messages sont importants : Path et Resv.
• Le message Resv permet de réserver la qualité de service
nécessaire pour un flux de données dans les routeurs. Il
circule du récepteur vers l'émetteur. Ils doivent être émis
régulièrement afin de maintenir l'état de réservation.
La qualité de service du réseau

INTSERV : Le protocole RSVP


• Les messages Path emprunte le chemin de
la source vers la destination. Il peuvent
être émis en Broadcast. Ils permettent de
préciser :
• Les caractéristiques du flux venant de la
source et acheminées avec garantie de
service.
• Le délai de transit de bout en bout
demandé.
La qualité de service du réseau

INTSERV : Gestion du débit moyen :


 Pour gérer le débit moyen, il y a
bufférisation du débit en entrée. Le trafic
non conforme sera traité en mode BE
(Best Effort).
La qualité de service du réseau

INTSERV : gestion du débit moyen


• Pour garantir le service GS, il est nécessaire que
tous les éléments de bout en bout du réseau
supportent ce protocole.
• Ce protocole a été abandonné au profit du
protocole DIFFSERV. En effet, il pose des
problèmes dans le concept des filles d'attente, où
il faudrait une fille d'attente par flux, donc par
communication entre un émetteur et un
récepteur. Cela pose des problèmes pour les gros
routeurs qui peuvent supporter des millions de
communications.
La qualité de service du réseau
DIFFSERV : Amélioration de la qualité de
service : l'architecture DIFFSERV
• DIFFSERV = DIFFerentiated Services
• Cette méthode classe les paquets de flux agrégés
(provenant de sources différentes) dans un
nombre limité de files d'attente. Ces files d'attente
ne sont plus gérées pour un flux de données, mais
pour une qualité de service.
La qualité de service du réseau

DIFFSERV : Avantages :
• Il y a un nombre limité de catégories de
service, donc un nombre limité de files
d'attente.
• Ce protocole ne demande pas de signalisation
de bout en bout.
• Il récupère le champ "type of service" de
l'entête IP.
• Le concept marche à l'échelle de l'Internet
mondial (pour des millions de réseaux).
La qualité de service du réseau

DIFFSERV :
• Ancien champ TOS d'un datagramme IP :

• Bien que défini au début de la standardisation d'IP, ce


champ n'était pas utilisé dans les routeurs. Pour
l'architecture DIFFSERV, il a été utilisé et nommé DS
(Differentiated Service byte).
• DSCP : Differentiated Services Code Point : C'est un
index pour identifier et sélectionner le "Per Hop
Behavior (PHB)"
• CU : Currently Unsed : Ces deux bits ne sont pas
utilisés.
La qualité de service du réseau

DIFFSERV :
• DSCP : Differentiated Services Code Point :
• Les PHB normalisés doivent être :
• Suffisamment différents pour avoir un intérêt.
• Implémentés dans la norme.
• Déployés dans les équipements (supportés par les
routeurs).
• Ils doivent aussi avoir démontré leur utilité. Ils sont
normalisés, mais la façon de les implémenter (et le
mécanisme) dans les routeurs ne l'ai pas.
• Les DSCP non reconnus ne doivent pas être changés.
Ils doivent être routés de manière transparente et
traités comme du trafic BE (Best Effort).
La qualité de service du réseau

DIFFSERV :
• Il existe trois classes :

• Classe BE ou UBQ
• C'est le mode normal. il correspond au mode
Best Effort. Le routeur fait ce qu'il peut et
supprime les trames en cas de congestion.
La qualité de service du réseau
DIFFSERV : Classe EF ou CBR
• Ce mode est caractérisé par :
• Un faible taux de perte.
• Un faible gigue.
• Une forte qualité de service.
• Mode adapté aux applications temps réel.
• Il faut que le trafic entrant soit inférieur au trafic sortant,
sinon le trafic en excès sera supprimé.
• Classe AF ou UBR
• Il existe au moins 4 sous classes, qui doivent être
implémentées.
• Une classe AF route les données indépendamment des autres
classes.
• Il faut donc une file d'attente par classe et sous classe.
• On donne à un paquet IP un niveau de priorité au sein de la
classe.
La qualité de service de la
communication
Problème de gigue :
• Problématique : source, la voix est un flux de données
synchrone. Le flux de données est régulier et constant. Dans
la téléphonie sur IP, ce flux est fragmenté (découpé) en
paquets pour être transporté sur un réseau IP.
• Entre l'émetteur de données et le récepteur des données, il
peut se passer deux phénomènes :
• Un délai de transit dans les réseaux, à travers les
équipements actifs du réseau.
• Un risque de réception des paquets dans un ordre différent.
• A cause de cela, il va y avoir un retard entre le création du
flux de données et la restitution du flux de données chez le
récepteur.
La qualité de service du réseau
La qualité de service du réseau

Problème de gigue :
• Le temps 2 est nécessaire au niveau du
récepteur afin de régler les problèmes :
• D'inversion de paquets.
• De perte de paquets.
• De retard variables dans les paquets. C'est
ce que l'on appel la gigue. Le récepteur doit
posséder un buffer du gigue pour retarder
un peu la restitution afin de restituer au
mieux la voix.
Architectures VoIP
 Exemple d'infrastructure :
Architectures VoIP
 Exemple d'infrastructure :
Architectures VoIP
 Exemple d'infrastructure :
 Réseau de poste à poste connectés via Ip
:
Architectures VoIP
Standard, protocoles
Standard, protocoles
RTP / RTcP :
• Protocole de transport de la voix sur IP (RTP/RTcP)
• RTP : Real-time Transport Protocol
• RTcP : Real-time Time Control Protocol
Une session RTP est définie par :
– Standard IETF – RFC 1889
• Pour chaque participant à la transmission :
• Une adresse réseau (adresse IP).
• Un numéro de port pour RTP.
• Un numéro de port pour RTcP.
• Dans le cas d'une communication multimédia, chaque flux de
données (vidéo et voix) a une session RTP séparée, avec des
paquets propre RTcP.
Standard, protocoles
• RTP / RTCP : RTP fournit des services de
transport de bout en bout pour des applications
temps-réel. Ce protocole ne s'occupe pas de la
réservation de ressources sur le réseau (donc ne
garanti pas la qualité de service).
• RTP et RTCP se situe au dessus d'UDP.
• Les services sont :
• Identification du type d'information transportée (les
données transportées).
• Numéro de séquence.
• Marquage temporelle : Timestamping.
• Contrôle de remise (RTcP).
Standard, protocoles

• Un seul paquet RTP est émis dans un paquet


de transport. Plusieurs paquets RTcP peuvent
être émis dans un paquet de transport grâce
au champ longueur de l'entête RTcP.
Transport Rtp et Rtcp
 RTP (RealTimeTransport Protocol)

 But : fournir un moyen uniforme de transmettre sur IP des données


soumises à des contraintes de temps réel (audio, vidéo, ... )

 Rôle : mettre en œuvre des numéros de séquence de paquets IP pour


reconstituer les informations de voix ou vidéo même si le réseau sous-
jacent change l'ordre des paquets

 Plus généralement, RTP permet :


◦ d'identifier le type de l'information transportée,
◦ d'ajouter des marqueurs temporels et des numéros de séquence
l'information transporte
◦ de contrôler l'arrivée à destination des paquets.
Transport Rtp et Rtcp
 RTCP (Real-time Transport Control Protocol)

 basé sur des transmissions périodiques de


paquets de contrôle par tous les participants
dans la session.

 C'est un protocole de contrôle des flux RTP,


permettant de véhiculer des informations
basiques sur les participants d'une session, et
sur la qualité de service
Transport Rtp et Rtcp
 RTP permet une gestion des flux multimédias (voix, vidéo) sur IP.
RTP fonctionne sur UDP.

 L'en-tête RTP comporte des informations de synchronisation, de


numérotation. Le codage des données dépendra du type de
compression. Le RFC 1889 spécifie RTP.

 Un canal RTP est employé par type de flux: un pour l'audio, un pour
la vidéo
 transporter et de contrôler des flots de données qui ont des
propriétés temps-réel.

 RTP et RTCP sont des protocoles qui se situent au niveau de


l'application et utilisent les protocoles sous-jacents de transport
TCP ou UDP. Utilisation générale -> UDP
Standard, protocoles
• Le protocole H323 :
• Le protocole H323 défini : Les échanges de
données Vidéo et Audio entre des terminaux
multimédia en temps réel à travers le réseau
Internet ou des LANs sans garantie de
service.
• Des terminaux.
• Des passerelles.
• Des Gatekeeper (portiers).
• Des contrôleurs multipoints.
• Il se décompose en un ensemble de sous
protocoles.
Protocole H323
 La norme H.323 propose des bases pour le transport
de la voix, de la vidéo et des données sur des réseaux IP.

 Il fonctionne en mode non connecté et sans garantie de


qualité de service

 Il définit les protocoles nécessaires à partir de la couche


transport du modèle OSI
Protocole H323
 Protocole de signalisation (H225,
Q.931)
RAS (Registration Admission Status) pour
l’enregistrement et l’authentification, et le protocole
Q.931pour l’initialisation et le contrôle d’appel.

 Protocole de négociation (H245)


La négociation est utilisée pour se mettre d’accord
sur la façon de coder les informations qu’on va
s’échanger.
Protocole H323

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Standard, protocoles
 Le protocole H323 : Architecture
Standard, protocoles
• Le protocole H323 :
• Le terminal est le point terminal usager.
Cela peut être un téléphone IP, un PC
multimédia.
• Le Gatekeeper effectue les opérations de
contrôles et de translation.
• Le contrôleur multipoint est dédié à la
conférence à trois (voir plus).
• La passerelle offre une passerelle avec les
autres réseau et une couche H323 quand les
autres utilisateurs n'utilisent pas le protocole
H323 (par exemple, c'est le cas des Pabx).
Standard, protocoles
 Le terminal H323 :
Standard, protocoles
 Le terminal contient un logiciel de
signalisation, de contrôle et d'échanges :
◦ Compression des données Audio et Voix.
◦ Mise en paquets des données.
◦ Protocole H245 pour le contrôle des
échanges.
Standard, protocoles
• Le terminal H323 : Le gatekeeper
• C'est un serveur qui centralise les adresses IP
des postes H323 qui se trouvent sous son
contrôle.
• Utilise le RAS (Registration Admission Status)
pour vérifier les droits d'accès des postes.
• Autorise les appels ou rejette les appels en
fonction des droits des postes.
• Gère la bande passante du réseau.
• Gère le routage et la signalisation des appel.
Standard, protocoles
• Le terminal H323 : Le passerelle
• Elle dispose de toutes la pile du protocole
H323.
• Gère les échanges entre le monde IP/H323 et
les autres protocoles propriétaires ou non.
• Gère la traduction en cas de changement de
protocole.
• Sert de passerelle vers d'autres réseaux (IP ou
pas).
Standard, protocoles
• Le terminal H323 : Le contrôleur
multipoint
• Le contrôleur multipoint est dédié aux conférences.
• Mixage de différentes sources pour les redistribuer à
tout le mode.
• Les postes client H323 envoient leurs données vers
ce contrôleur qui les redistribue à tous les postes.
• Il peut émettre ces données en mode multicast.
• Il assure le multiplexage des données audio.
• Il assure l'affichage vidéo de la personne qui parle ou
une affiche les différentes vidéo sur un seul écran.
Standard, protocoles
 Ouverture du protocole H323 :
 Beaucoup de société développent des
logiciels compatible H323, comme par
exemple Netmeeting.
 Le protocole H323 est adopté par
beaucoup de sociétés (IBM, Microsoft,
Cisco, Alcatel, …).
Standard, protocoles
Les gatekeepers :
• Le gatekeeper est l’élément qui fournit de
l’intelligence à la passerelle. Le gatekeeper est la
compagnon logiciel de la gateway.
• Vue d’ensemble des gatekeepers
• Un gatekeeper agit comme un moniteur de tout
appel H323 dans la partie du LAN qu’il gère. Il fournit
deux services principaux :
• La gestion des permissions.
• La résolution d’adresses (annuaire).
• Le gatekeeper est aussi responsable de la sécurité :
• Quand un client H323 veut émettre un appel, il doit le
faire au travers du gatekeeper. C’est alors que celui-ci
fournit une résolution d’adresse du client de destination.
Standard, protocoles
Les gatekeepers :
• Dans le cas où il y a plusieurs gateways sur
le réseau : Il peut rediriger l’appel vers un
autre couple gateway / gatekeeper qui
essaiera à son tour de router l’appel.
Pendant la résolution d’adresse, le
gatekeeper peut aussi attribuer une certaine
quantité de bande passante pour l’appel. Il
peut agir comme un administrateur de la
bande passant disponible sur le réseau.
Standard, protocoles
• Les gatekeepers : Le gatekeeper répond aux
aspects suivant de la téléphonie IP :
• Le routage des appels : en effet, le gatekeeper est
responsable de la fonction de routage. Non
seulement, il doit tester si l’appel est permis et faire la
résolution d’adresse mais il doit aussi rediriger l’appel
vers le bon client ou la bonne passerelle.
• Administration de la bande passante : le gatekeeper
alloue une certaine quantité de bande passant pour
un appel et sélectionne les codecs à utiliser. Il agit en
tant que régulateur de la bande passante pour
prémunir le réseau contre les goulots d’étranglement.
Standard, protocoles
Les gatekeepers :
• Tolérance aux fautes, sécurité : le gatekeeper est
aussi responsable de la sécurité dans un réseau de
téléphonie IP. Il doit gérer la redondances des
passerelles afin de faire aboutir tout appel. Il connaît
à tout moment l’état de chaque passerelle et route
les appels vers les passerelles accessibles et qui ont
des ports libres.
• Gestion des différentes gateways (passerelle
téléphonie IP – Réseau public) : dans un réseau de
téléphonie IP, il peut y avoir beaucoup de gateways.
Le gatekeeper, de par ses fonctionnalités de routage
et de sécurité, doit gérer ces gateways pour faire en
sorte que tout appel atteigne sa destination avec la
meilleure qualité de service possible.
Standard, protocoles
Les gatekeepers :
• Ainsi, le gatekeeper peut remplacer le classique PABX :
• Il est capable de router les appels entrant et de les
rediriger vers leur destination ou une autre passerelle. Il
peut gérer d’autres fonctions telles que la conférence
ou le double appel. Il n’existe pas les mêmes contraintes
avec un gatekeeper qu’avec un PABX.
• Le gatekeeper est constitué par du logiciel et
l’opérateur peut implémenter autant de services qu’il le
désire. Alors qu’avec un PABX, l’évolutivité est limitée
par le matériel propriétaire de chaque constructeur.
Le protocole SIP
SIP - Présentation :
• SIP ressemble au protocole HTTP (codage ASCII, codes de réponse
par exemple). Le client envoie des requêtes au serveur, qui lui
renvoie une réponse.
• Les méthodes de base sont :
• INVITE permet à un client de demander une nouvelle session
• ACK confirme l'établissement de la session
• CANCEL annule un INVITE en suspens
• BYE termine une session en cours.
Les codes de réponse sont similaires à HTTP.
• 100 Trying
• 200 OK
• 404 Not Found
• En revanche, SIP diffère de HTTP du fait qu'un agent SIP (User
Agent, UA) joue habituellement à la fois les rôles de client et de
serveur. C'est-à-dire qu'il peut aussi bien envoyer des requêtes, que
répondre à celles qu'il reçoit.
Protocole SIP

Application

Présentation

Session

Transport

Réseau

Liaison

Physique
Exemple choix de codec
(SIP)
 Le choix se fait grâce aux messages SDP contenu dans les
requêtes INVITE mais aussi dans le message OK en
réponse à une requête INVITE. Il ya deux cas de figure :

◦ Soit l’utilisateur est l’appelant, dans ce cas là le message SDP est


contenu dans l’INVITE avec la liste des codecs (PCMU, Speex et
iLBC) dans l’ordre choisi par l’utilisateur. Le message OK de
l’appelé contient alors un SDP avec le codec choisi (parmi ceux
proposés) ou un message d’erreur s’il ne possède aucun codec
en commun.

◦ Soit l’utilisateur est appelé. Dans ce cas il extrait la liste des


codecs proposé par l’appelant dans le SDP de la requête INVITE
puis y répond grâce à un message OK contenant le SDP qui
présente le codec choisi.

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Le protocole SIP
SIP - Structure :
• Registrar : Le Registrar est un serveur qui gère les requêtes
REGISTER envoyées par les Users Agents pour signaler leur
emplacement. Ces requêtes contiennent une adresse IP,
associée à une URL, qui seront stockées dans une base de
données. Les URL SIP sont très similaires dans leur forme à
des adresses email : sip:utilisateur@domaine.com. Des
mécanismes d'authentification permettent de sécuriser
l'enregistrement.

• Proxy : Un Proxy SIP sert d'intermédiaire entre deux User


Agents qui ne connaissent pas leurs emplacements respectifs
(adresse IP). En effet, l'association URLAdresse IP a été stockée
préalablement dans une base de données par un Registrar. Le
Proxy peut donc interroger cette base de données pour
diriger les messages vers le destinataire
Le protocole SIP
SIP - Avantages :
• Ouvert et standard tout comme le H323.
• Simple en version de base: SIP est simple voire simpliste
et très similaire à HTTP. Le protocole s'est complexifié
pour permettre une meilleurs interconnexion avec les
réseaux téléphoniques classiques.
• Flexible : SIP peut être utilisé pour tout type de sessions
multimédia.
• Téléphonie sur réseaux publics : il existe de
nombreuses passerelles (services payants ou gratuit)
vers le réseau public de téléphonie permettant
d'émettre ou de recevoir des appels vocaux.
• Points communs avec H323 : l'utilisation du protocole
RTP.
Le protocole SIP
 SIP Registrar/Location Server
- Enregistrement de la localisation du client
 SIP User Agent Client (UAC)
- Initialisation de l’appel
 SIP User Agent Server (UAS)
- Récepteur de l’appel
 SIP Proxy

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