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Cours D'analyse Financière
Cours D'analyse Financière
Dr. Mbaye AW
INTRODUCTION
L’analyse financière constitue un des domaines les importants de la finance de l’entreprise.
Elle a fait d’énormes progrès au cours de ces dernières années et elle a permis d’intégrer les
processus financiers dans l’acte même de la gestion. On peut alors se demander comment
définir une telle matière et quels sont ses objectifs ?
Avant de répondre à ces préoccupations, nous allons nous pencher sur quelques points de
repère historique car les méthodes de l’analyse financière ne sont pas toutes apparues
simultanément. Elles sont le fruit d’une évolution que l’on peut résumer en distinguant trois
étapes :
1ère étape : analyse du risque des créanciers
- à la fin du 19ème siècle, le principal créancier de l’entreprise était le banquier. Son rôle était
essentiellement le financement de l’exploitation (stock) et non celui des équipements
(investissement). Les crédits nécessitaient de solides garanties et le banquier en surveillait la
solvabilité qui fut complété par le critère de liquidité en raison des nombreuses faillites dues
au manque de disponibilités. Un nouveau concept apparu : le fonds de roulement financier.
- après la deuxième guerre mondiale, la reconstruction entraîna un essor considérable de
l’industrialisation, avec des crédits consentis par des organismes spécialisés. L’intérêt se
déplaça du bas du bilan (liquidité) vers le haut du bilan (financement à long terme, autonomie
financière) et le concept de capacité d’autofinancement pris une grande importance.
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3ème étape : analyse des conditions de la pérennité de l’entreprise
- les capitaux propres deviennent la source de financement de base. Ils permettent de définir la
capacité d’endettement global de l’entreprise. L’endettement subsiste comme source de
financement, mais il est générateur de risques financiers et son coût est pris en considération.
- avec le développement des marchés, l’accent est mis sur l’évaluation des titres et des
sociétés. Or la valeur repose, pour le financier en grande partie sur la rentabilité dont l’étude
nécessite la prise en compte du risque d’exploitation représenté par le point mort (ou seuil de
rentabilité ou chiffre d’affaire critique).
- corrélativement, l’étude des flux de trésorerie et leur répartition selon les cycles de
l’entreprise ont pris une importance déterminante en raison du rôle de la trésorerie dans la
gestion et la stratégie de l’entreprise.
Le tableau de financement tend à être remplacé par le tableau de flux de trésorerie. Ce dernier
est, en effet, de plus en plus utilisé sur le plan international et des pays comme les USA et le
CANADA ont marqué leur préférence pour la publication de ce type de tableau. En France,
bien que non obligatoire, la présentation d’un tableau de flux de trésorerie se développe. Dans
l’espace UEMOA, le TAFIRE est recommandé.
DEFINITION
Analyser, c’est décomposer un tout en ses éléments pour l’étudier. L’analyse financière est
une étude méthodique des informations comptables et financières en vue de connaître la
situation et l’évolution de l’entreprise. Elle présente un ensemble de concepts, de méthodes
permettant de comprendre les mécanismes de fonctionnement de l’entreprise, de formation de
la rentabilité dans un environnement de risques.
OBJECTIFS
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Ensuite les clients et les fournisseurs parce qu’elle leur permet de mieux décider leur politique
de prêt et d’emprunt ; le personnel d’entreprise parce qu’elle l’informe sur la santé financière
de son entreprise et surtout sur ses droits en matière d’intéressement au bénéfice. Enfin l’Etat,
dans sa politique macro économique et dans ses actions de contrôle fiscal.
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CHAPITRE I : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Deux notions sont fondamentales pour apprécier la structure financière d’une entreprise : la
solvabilité et la liquidité.
- la solvabilité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes. Elle mesure
l’autonomie, l’indépendance financière de l’entreprise. Elle constitue une anticipation de la
liquidité.
- la liquidité correspond à une disponibilité immédiate de fonds.
L’entreprise peut être solvable tout en ayant des difficultés à honorer ses dettes
immédiatement exigibles, parce que la liquidité est insuffisante. L’analyste financier va tenter
d’apprécier si le degré de liquidité des actifs de l’entreprise est suffisamment élevé pour lui
permettre de faire face à ses engagements financiers à tout moment, c'est-à-dire pour assurer
sa solvabilité.
L’analyse de la structure financière s’effectue principalement à partir du bilan comptable. Il
existe deux approches dans l’étude de la structure financière : l’approche fonctionnelle et
l’approche financière (ou approche liquidité).
I- ANALYSE FONCTIONNELLE
Elle est basée sur l’optique économique et de gestion et sur l’hypothèse de la continuité
d’exploitation. L’analyse fonctionnelle s’appuie sur un bilan appelé bilan fonctionnel, qui est
issue du bilan comptable après des retraitements de certains postes.
Nous verrons dans un premier temps la composition du bilan fonctionnel et dans un second
temps les indicateurs de l’analyse fonctionnelle.
A- LE BILAN FONCTIONNEL
L’objectif poursuivi par le bilan fonctionnel est de regrouper les éléments du bilan comptable
selon des critères fonctionnels, c'est-à-dire suivant leur fonction lors de leur apparition dans
l’entreprise. On distingue ainsi trois fonctions ou cycles d’opérations dans l’entreprise :
- la fonction d’investissement ou opération d’investissement
- la fonction de financement ou opération de financement
- la fonction d’exploitation ou opération d’exploitation
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Toutes ces fonctions ou opérations ont des incidences sur la situation de trésorerie, qui se
traduisent notamment par des entrées ou des sorties d’argent. Certains auteurs ajoutent de ce
fait une quatrième fonction : la fonction trésorerie, qui est la résultante de l’ensemble des
autres opérations.
1) schéma général du bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel comprend trois masses à l’actif et trois masses au passif et se présente
comme suit :
Bilan fonctionnel
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé ou emplois stables Ressources stables ou capitaux
-charges immobilisées permanents
-immobilisations incorporelles -capitaux propres et ressources assimilées
-immobilisations corporelles -dettes financières et ressources assimilées
-avances et acomptes versés sur immob.
-immobilisations financières
Actif circulant Passif circulant
-actif circulant HAO -dettes circulantes HAO
-actif circulant d’exploitation -dettes circulantes d’exploitation
Trésorerie-actif Trésorerie-passif
- les emplois stables regroupent les postes liés aux opérations d’investissement.
- les ressources stables regroupent les postes liés aux opérations de financement.
- l’actif et les dettes circulants d’exploitation regroupent les postes liés aux opérations
d’exploitation, c'est-à-dire à l’activité courante de l’entreprise.
- l’actif et les dettes circulants HAO regroupent les postes liés aux opérations hors activités
ordinaires, c'est-à-dire aux opérations non récurrentes de l’entreprise.
- la trésorerie (actif et passif) enregistre les mouvements de l’ensemble des opérations sur la
trésorerie.
Pour passer du bilan comptable au bilan fonctionnel, des retraitements seront effectués sur
certains éléments du bilan comptable avant de passer au regroupement. L’ampleur des
retraitements varie selon les plans comptables. Avec le SYSCOHADA, le bilan comptable est
déjà presque bâti selon les critères fonctionnels, ce qui nécessite donc peu de retraitements.
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2) retraitements du bilan comptable
Le passage du bilan comptable SYSCOHADA au bilan fonctionnel nécessite comme
précédemment indiqué peu de retraitements à cause de sa nature déjà fonctionnelle.
Le périmètre du bilan comptable SYSCOHADA, ainsi que ses grandes rubriques sont les
mêmes dans un bilan fonctionnel. Les principaux retraitements à effectuer pour passer du
bilan comptable au bilan fonctionnel sont les suivants :
a) les actifs sont pris en considération à leur valeur d’origine, c'est-à-dire la valeur
d’acquisition (montant brut), pour mettre en évidence la décision initiale.
c) les primes de remboursement des obligations sont déduites de l’actif et dans le passif on
corrige dans le même sens la valeur des dettes financières.
e) les effets escomptés non échus : sont intégrés dans l’actif au poste des créances et dans le
passif on les intègre dans la Trésorerie-passif (banque, crédit d’escompte).
f) les intérêts courus non échus sur titres de participation ou créances immobilisées : sont
à soustraire des immobilisations financières et à inscrire dans l’actif circulant HAO. En les
soustrayant des immobilisations, on retrouve la valeur d’acquisition des immobilisations
financières qu’il a fallu financer.
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g) les intérêts courus non échus sur emprunts ou sur dettes rattachées à des
participations : comme les intérêts courus sur les titres de participation, ils sont à soustraire
des emprunts ou dettes et à inscrire au passif circulant HAO.
h) les écarts de conversion : concernent les créances et les dettes que l’entreprise détient en
monnaie étrangère dans ses livres. Le poste enregistre les pertes de change ou les gains de
change latents qui pèsent sur ces créances ou ces dettes, du fait de la variation des cours des
monnaies. Le bilan fonctionnel annule ces écarts (pertes ou gains de change latents) et
valorise les créances et les dettes selon le taux de change du jour de l’opération.
▪ Retraitement de l’écart de conversion-actif :
- si l’écart de conversion-actif concerne un poste de créance de l’actif, on rajoute la valeur de
l’écart au montant de ce poste.
- si l’écart de conversion-actif concerne un poste de dette du passif, on retranche le montant
de l’écart du montant de ce poste.
Actif Passif
Ecart de conversion-actif + _
Ecart de conversion-passif _ +
i) les charges et les produits constatés d’avance sont inscrits à l’actif circulant (soit des
actifs cycliques d’exploitation, soit des actifs cycliques HAO) et au passif circulant (soit
des passifs cycliques d’exploitation, soit des passifs cycliques HAO).
NB : le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition du résultat net de l’exercice, qui est
alors inclus dans les capitaux propres de l’entreprise.
Un reclassement n’est jamais automatique. Il dépend des informations données sur le poste à
retraiter.
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B- ANALYSE DE L’EQUILIBRE DU BILAN FONCTIONNEL
Elle s’effectue grâce à trois grandeurs ou concepts fondamentaux :
- le fonds de roulement net global (FRNG)
- le besoin en fonds de roulement (BFR) ou besoin de financement (BF)
- la trésorerie nette (TN)
Le fonds de roulement net global correspond à l’excédent des ressources stables sur les
emplois stables. Il permet de répondre à la question suivante : les immobilisations de
l’entreprise sont-elles financées par des ressources stables et sûres (capitaux propres et/ou
dettes financières) de l’entreprise ?
-un FRNG positif signifie que l’entreprise dégage un surplus de ressources permanentes
par rapport à l’actif stable, qui pourra être utilisé pour financer d’autres besoins de
l’entreprise (surtout ceux de l’exploitation).
-un FRNG négatif signifie qu’il manque des fonds stables pour financer toutes les
immobilisations de l’entreprise et que, par conséquent, certaines immobilisations auraient
été financées par des ressources à court terme instables. Lorsque le FRNG est négatif, on
parle d’insuffisance en fonds de roulement.
Dans les normes, le FRNG doit présenter un solde positif pour que la situation financière
soit considérée comme saine. Toutefois, il ne suffit pas seulement de posséder un fonds
positif pour avoir une situation financière saine. Encore faut-il assurer le financement des
capitaux immobilisés dans le cycle d’exploitation (stocks, créances). Pour apprécier
définitivement le niveau du fonds de roulement, il faut comparer son montant aux besoins
en fonds qui existent au niveau des opérations d’exploitation. Ces besoins, appelés besoins
de financement, doivent être couvert en effet par le fonds de roulement. Le fonds de
roulement sera donc jugé suffisant s’il couvre entièrement ces besoins de financement.
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Ainsi une partie des ressources permanentes sert aussi au financement des activités
d’exploitation.
Les emplois circulants d’exploitation englobent : les stocks, les créances clients et
comptes rattachés, les avances versées, les autres créances.
Les ressources circulantes d’exploitation concernent : les avances reçues des dettes
fournisseurs, les dettes fiscales, les dettes sociales, les provisions financières pour risques
et charges, les autres dettes d’exploitation.
Le BFE représente le déficit des ressources d’exploitation (dettes à court terme) pour
financer les emplois d’exploitation (stocks et créances).
-si le BFE est négatif, on parle de ressources de financement d’exploitation car les
ressources d’exploitation sont supérieures aux emplois d’exploitation.
-si le BFE est positif, on parle de besoins de financement d’exploitation.
b) le BFHAO : il correspond à l’excédent des emplois sur les ressources au niveau des
opérations HAO.
BFHAO = ACTIF CIRCULANT HAO – PASSIF CIRCULANT HAO
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BFR = BFE + BFHAO
D’où
TN = FRNG – BFG
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L’équation FRNG = BFG + TN représente la relation qui permet d’apprécier l’équilibre
financier du bilan fonctionnel : c’est la relation de l’équilibre financier.
APPLICATION :
Le bilan de l’entreprise SUCRE IVOIRE en millier de francs est le suivant :
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SOLUTION :
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
-immob. Corporelles 7430 -capital 2000
-immob. Financières 850 -réserves 1200
Actif circulant -résultat de l’exercice 540
AC d’exploitation -amort et provision 3040
-stocks 450 -dettes financières 2500
-créances clients 730 Passif circulant
ACHAO PC d’exploitation
-autres créances 90 -fournisseurs 300
Trésorerie-actif -dettes sociales 80
Disponibilités 240 PC HAO
-autres dettes 50
Trésorerie-passif
-concours bancaires 80
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TN = TA – TP ou TN = FRNG – BFR
TN = 240 – 80 TN = 1000 - 840
TN = 160 TN = 160
L’analyse liquidité est relativement la plus ancienne et elle a été surtout développée par les
banques. Elle repose sur une conception patrimoniale de l’entreprise et sur des critères de
classement des postes du bilan : exigibilité croissante pour le passif et liquidité croissante
pour l’actif.
Cette analyse s’appuie sur un bilan que l’on qualifie de bilan financier ou bilan liquidité. C’est
à partir de ce bilan que sera analysée la situation financière de l’entreprise et précisément sa
solvabilité.
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Le bilan liquidité comprend deux grandes rubriques à l’actif et deux autres au passif. Les
éléments de l’actif sont classés selon leur degré de liquidité croissante à partir du haut du
bilan. Ainsi on distinguera :
- l’actif à plus d’un an : il est constitué des éléments de l’actif les moins liquides
(immobilisations à plus d’un an et actif circulant à long terme).
- l’actif à moins d’un an : il s’agit des éléments de l’actif de court terme (actif circulant à
moins d’un an, Trésorerie-actif et immobilisations à court terme).
Les éléments du passif sont classés selon leur exigibilité croissante à partir du haut du bilan.
On distinguera :
- les capitaux permanents : ils sont composés des capitaux propres (ressources propres nettes)
et des dettes à plus d’un an (ou long et moyen terme).
- les dettes à moins d’un an : elles regroupent les éléments du passif circulant de court terme,
ainsi que les dettes de la Trésorerie-passif.
Le bilan liquidité ou financier se présente donc comme suit :
Bilan financier
ACTIF PASSIF
Actif à plus d’un an Capitaux permanents
-immob. A long terme -capitaux propres
-actif circulant à long terme -dettes à long et moyen terme
Le bilan financier est un bilan après répartition du résultat de l’exercice. Les postes du bilan
financier sont pris à leur valeur actuelle (nette). Pour passer du bilan comptable au bilan
financier, certains retraitements ou reclassements des postes comptables sont nécessaires.
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considérés comme des postes d’actif sans valeur vénale. Leur présence à l’actif du bilan
comptable est due à une artifice comptable (pour des raisons liées à la technique comptable).
Par conséquent, dans le bilan liquidité, ils sont éliminés de l’actif et soustraits des capitaux
propres en contrepartie.
▪ Les biens acquis en crédit bail : le bilan liquidité étant établi dans l’optique patrimoniale, il
n’y a donc pas lieu d’intégrer les biens acquis en crédit bail, vue que l’entreprise n’en est pas
propriétaire. Les biens doivent être soustraits de l’actif et en contrepartie, dans le passif, les
dettes de crédit bail doivent être éliminées.
▪ Les immobilisations financières : elles sont à classer dans l’actif à plus d’un an. Mais si
elles contiennent des éléments à court terme (prêts à moins d’un an, intérêts courus non
échus), ils doivent être placés dans l’actif à moins d’un an.
▪ L’actif circulant : les postes de l’actif circulant sont classés dans l’actif à moins d’un an. Si
certains postes contiennent des éléments à plus d’un an, comme les créances à long terme
(clients douteux durables, charges constatées d’avance de long terme), il faut les remonter
dans l’actif à plus d’un an.
▪ Les effets escomptés non échus : on les reclasse dans les valeurs réalisables au niveau de
l’actif et on les réintègre aussi dans la Trésorerie passif
▪ Les écarts de conversion actif : ils sont éliminés de l’actif et déduits des capitaux propres
au passif.
▪ Les capitaux propres et ressources assimilées : les principaux retraitements effectués sur
cette partie sont :
- le résultat net : bénéfice : la partie du bénéfice destinée à être distribuée est à exclure des
capitaux propres et à placer dans les dettes à court terme. La partie à mettre en réserve (non
distribuée) sera retirée du montant du résultat et ajouté aux capitaux propres.
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- les actifs fictifs : il faut les déduire des capitaux propres. Ce sont des non-valeurs éliminées
de l’actif.
- les provisions destinées à faire face à des risques certains dont l’échéance est à plus
d’un an : (exemple : les provisions pour pensions). Pour leur retraitement, il faut inscrire ces
types de provision dans les dettes à plus d’un an, après les avoir retranché de l’ensemble des
provisions.
- les provisions sans objet réel ou à caractère de réserve : ces types de provisions doivent
être retranchés de l’ensemble des provisions et être inscrits dans les capitaux propres.
▪ Les dettes financières : elles sont inscrites dans les dettes à plus d’un an, mais si elles
contiennent des fractions à court terme (ex : partie remboursable à moins d’un an, les intérêts
courus non échus …), il faut les ramener dans les dettes à moins d’un an.
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▪ Les comptes courants d’associés : il en existe certains qui sont bloqués, c'est-à-dire qu’ils
sont assimilables non plus à des dettes à long terme mais à des capitaux propres. Ils seront
donc retranchés des dettes à long terme et portés dans les capitaux propres.
▪ Les dettes circulantes : elles sont classées dans les dettes à moins d’un an ; cependant, si
elles contiennent des dettes à long terme (ex : produits constatés d’avance relatifs à un
exercice ultérieur), elles doivent être placées dans les dettes à plus d’un an.
1) le fonds de roulement
Le fonds de roulement calculé à partir du bilan liquidité se dit : fonds de roulement liquidité
ou fonds de roulement financier. Il représente l’excédent des capitaux permanents sur les
actifs à plus d’un an (actif immobilisé net). Il permet de mesurer la liquidité de l’entreprise et
il constitue une marge de sécurité et une garantie contre le risque de faillite. Le fonds de
roulement liquidité peut se calculer de deux manières :
- par le haut du bilan financier :
FRL = capitaux permanents – actif immobilisé net
Si le FRL est positif, l’entreprise est présumée pouvoir faire face à ses engagements et
disposer d’une certaine aisance de trésorerie.
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Si le calcul du FRL ne présente pas de difficultés majeures, il en va autrement pour
l’appréciation du niveau optimum du FRL. En effet, le niveau optimum souhaité varie en
fonction, à la fois de la nature de l’entreprise, de la vitesse de renouvellement des crédits
accordés à l’entreprise et des rapports de force entre les partenaires en présence.
Pour les entreprises industrielles, c'est-à-dire celles avec un cycle de fabrication long, le FRL
doit être très important car les stocks sont difficilement renouvelables ou tournent
difficilement ; d’autre part les entreprises accordent de très long délais de paiement à leurs
clients alors qu’elles même doivent payer rapidement leurs fournisseurs.
Pour les entreprises commerciales, le FRL ne doit pas être important car ce type d’entreprise a
des stocks qui se renouvellent rapidement. Ces entreprises ont des postes clients peu
importants, même inexistants parce que tout le monde paye au comptant. Ces entreprises
obtiennent le plus souvent de leurs fournisseurs des délais de paiement relativement long.
Remarque : si donc l’inexistence d’un fonds de roulement n’est pas forcément dramatique, il
convient de souligner qu’une gestion financière prudente exige toujours que le FR soit positif.
En effet, le FR constitue un véritable investissement financier indispensable pour faire face
aux distorsions (décalages) entre les flux réels de l’exploitation et leur contrepartie financière.
Le FR garanti ainsi la solvabilité de l’entreprise.
- au niveau des créances : il existe des créances non nulles qu’il faut aussi financer en
permanence.
- il existe dans toute entreprise un décalage entre le degré de liquidité des actifs et le degré
d’exigibilité des éléments du passif.
2) l’actif net
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L’actif net est un indicateur de la solvabilité de l’entreprise. Il représente la valeur
patrimoniale de l’entreprise. Son mode de calcul est le suivant :
Le total dettes (court et long terme) est aussi appelé passif exigible.
Total dettes = DLMT + DCT. Les DCT sont appelées aussi exigibilités immédiates.
L’actif net sert à apprécier le risque d’insolvabilité de l’entreprise. C’est une approche globale
de la solvabilité. Une entreprise est solvable si l’ensemble des dettes est couvert par l’actif. La
solvabilité dépend surtout de l’importance de l’endettement à long terme.
◘ la règle du financement minimum : selon cette règle, pour chaque projet d’investissement
décidé, le recours à l’endettement à terme ne doit pas dépasser un certain pourcentage du
montant de l’investissement prévu. Selon les pratiques, il varie de 50% à 70% du montant de
l’exploitation.
Ces différentes règles qui visent toutes à assurer la solvabilité et la liquidité de l’entreprise
sont aujourd’hui de plus en plus contestées voire même remise en cause par de nombreux
auteurs pour qui il ne doit y avoir de normes à imposer, chaque entreprise ayant ses
spécificités.
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4) le besoin en fonds de roulement.
On appelle BFR le besoin de financement du cycle d’exploitation. Il est égal à la différence
entre la somme de l’actif circulant d’exploitation et hors exploitation et la somme des dettes
d’exploitation et hors exploitation.
- les composantes de l’actif circulant HAO : elles comprennent les comptes non liés
directement au cycle d’exploitation, mais aussi étrangers à la trésorerie. Ce sont les comptes
Etat, les acomptes impôts sur le bénéfice et les créances sur cession d’immobilisation.
- les composantes des dettes d’exploitation : ce sont celles induites directement par les
opérations d’exploitation. Ce sont les fournisseurs, les effets à recevoir, le TVA à payer, la
sécurité sociale …
- les composantes des dettes HAO : ce sont celles non liées directement à l’exploitation, mais
étrangers à la trésorerie également. Ce sont les dettes fiscales autre que la TVA, les dettes sur
immobilisation et bien d’autres.
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cycle d’exploitation alors que les postes fournisseurs sont généralement faibles, souvent en
raison de l’importance de leur valeur ajoutée.
Les entreprises commerciales et les entreprises industrielles à cycle de fabrication court ont en
général des BFR faibles.
Le BFR varie proportionnellement au niveau d’activité de l’entreprise. En effet, lorsque le
chiffre d’affaire augmente, cela suppose un niveau d’activité accru donc un besoin de
financement important. Au contraire, lorsque le chiffre d’affaire baisse, le niveau d’activité
baisse et le besoin de financement se fait moins sentir.
5) la trésorerie
Il existe trois notions de trésorerie :
a) la trésorerie nette :
D’un point de vue statique et structurel, on définit la trésorerie nette comme étant la
différence entre le fonds de roulement et le BFR.
Selon cette expression, on observe une série de ressources et une série de besoins de
financement.
TN = FRL – BFR
♠ L’action de réduction du BFR : pour agir sur le BFR il faut réduire la somme des emplois
par une augmentation de la vitesse de rotation des stocks en réduisant le niveau des stocks et
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la durée des stocks. Nous devons agir sur les créances clients par une augmentation de la
vitesse de rotation des postes créances clients et, à la limite, supprimer (vendre au comptant).
Il faut augmenter la somme des ressources d’exploitation en allongeant les délais des crédits
fournisseurs.
Toutes ces différentes actions sur les composantes de la trésorerie auront pour effet
d’harmoniser les niveaux du fonds de roulement net et du BFR pour rétablir l’équilibre.
- la trésorerie immédiate : c’est la différence entre les valeurs disponibles et les dettes à
court terme.
TIM = VD – DCT
Il faut exclure des disponibles, l’actif de trésorerie liquide c'est-à-dire l’encaisse constituée
par la Banque, CCP, la Caisse.
- le passif de trésorerie : il ne fait pas partie des ressources d’exploitation. Il est formé en
effet par les effets financiers des crédits à court terme (agios, intérêts) octroyés par les
banques et des découverts bancaires (ou solde créditeur du compte Banque).
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CHAPITRE II : ANALYSE FINANCIERE A PARTIR DES RATIOS
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3) il est préférable de comparer les ratios de l’entreprise étudiée à ceux d’autres entreprises du
même secteur d’activité ou à une norme qui est généralement la moyenne sectorielle des
différents ratios utilisés.
Le calcul de ratios sur une seule période sans point de comparaison possible n’a aucune
signification et ne permet pas de porter un jugement suffisant sur la situation de l’entreprise.
4) enfin, il est nécessaire que les éléments constitutifs du ratio soient homogènes.
Aussi on exprime généralement les ratios sous forme de pourcentage. On peut aussi les
exprimer en nombre de jours ou de mois ou encore en francs.
Après le rappel de ces règles de construction des ratios, nous allons présenter les principaux
ratios couramment utilisés.
Ou
Re = (résultat d’exploitation / actif stable).
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Le premier ratio permet de bonnes comparaisons entre les entreprises parce qu’il n’est pas
affecté par la fiscalité, ni par la politique d’amortissement et de dotation aux provisions.
Grâce au second ratio, on mesure de combien de capitaux l’entreprise a besoin pour investir
afin de générer un résultat d’exploitation donné. S’il est inférieur au taux d’intérêt des
emprunts, l’entreprise est en situation de danger. Plus ce ratio est élevé, plus la rentabilité des
capitaux investis est élevée. Ces ratios informent sur la rémunération de l’investissement.
Si Re est supérieure à t (taux d’intérêt des emprunts), il est bon d’emprunter car
l’investissement augmentera la Rf.
Il intéresse surtout les actionnaires ; son étude vise à apprécier l’enrichissement de l’exercice
qui revient aux associés par rapport aux sommes qu’ils ont apportées. Il mesure la
rémunération des apports, des fonds apportés par les associés et le risque qu’ils prennent.
C’est en quelque sorte le taux d’intérêt bénéficiant aux actionnaires. Il doit être supérieur au
taux de rémunération des emprunts sur le marché financier (taux de placement).
Ce ratio, comme on l’a déjà vu, peut être décomposé afin de faire apparaître les composantes
de la rentabilité financière.
Rf = (résultat net / chiffre d’affaire) × (chiffre d’affaire / capitaux propres)
Rf = marge nette × rotation des capitaux propres
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Ventes de produits finis 46134 51090 4956 10,74 %
Prestations de service 9050 7567 - 1483 - 16,38 %
Produits accessoires _ _ _ _
Total CA 56270 59654 3384 6,01 %
2) la croissance de la valeur ajoutée = (VAn – VAn-1) / VAn-1. Ce ratio est déterminé en
pourcentage. Il permet de suivre l’évolution de la richesse créée par l’entreprise.
3) la croissance du résultat net = (Résultat net n - Résultat net n-1) / Résultat net n-1.
Ce ratio permet de voir si l’évolution du CA se traduit par une augmentation du résultat net.
5) le taux de marque = marge brute sur marchandises / vente hors taxe de marchandises.
Marge brute = vente HT – coût d’achat HT des marchandises vendues.
Ce ratio est un indicateur fondamental pour les entreprises commerciales parce qu’il constitue
une première mesure de la performance de l’entreprise. Il permet de détecter une première
cause de faiblesse de la VA et donc du résultat. Il mesure le pouvoir de l’entreprise dans la
fixation des prix sur le marché.
6) le taux de marge = marge brute sur marchandises / coût d’achat HT des marchandises
vendues.
Il mesure le pouvoir de négociation des prix avec les fournisseurs.
8) le ratio des frais financiers = (frais financiers / CA HT) ou (frais financiers / EBE).
Il s’agit pour l’essentiel des intérêts (intérêts d’emprunt et intérêts des concours bancaires
courants) et charges assimilées. Ces ratios mesurent le coût de financement externe et ne
devraient pas dépasser, selon certains auteurs, 3% du CA HT ou 8% de l’EBE.
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Il permet de suivre l’évolution des charges de personnel ; lesquelles pèsent essentiellement sur
le niveau de l’EBE et donc sur la rémunération des autres facteurs de production.
Stock moyen = (12 600 000 + 17 200 000 + 13 400 000 + 11 200 000) / 4 = 13 600 000.
→ Taux de rotation des stocks
On distingue les stocks de marchandises, de matières premières et de produits finis.
♠ Pour les marchandises :
Taux de rotation des stocks (R1) = coût d’achat HT des marchandises vendues / stock
moyen de marchandises.
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Le ratio de rotation de stocks, encore appelé vitesse de rotation des stocks est égal au nombre
de renouvellement du stock au cours de l’année.
Coût de revient des produits finis vendus = coût de production + charges de distribution.
Coût de production = coût d’achat des matières premières + charges de fabrication + variation
de stocks de produits finis.
Variation de stocks de produits finis = stock final – stock initial.
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Le ratio est égal au nombre de renouvellement du stock de produits finis au cours de la
période considérée.
La durée d’écoulement se calcule comme suit :
S3 = 360 / R3 ou 12 / R3.
b) le crédit client :
Il est représenté par le cumul des postes clients, des effets à recevoir et des effets escomptés
non échus.
Soit R4 la vitesse de rotation des comptes clients.
R4 = CA TTC / crédit clients.
C’est le nombre de fois qu’on accorde de crédit à nos clients. On dit, avec ce ratio, que le
crédit clients a tourné n fois durant la période considérée.
R4 = 100 000 000 / 25 000 000 = 4. Le crédit clients a tourné 4 fois au cours du trimestre.
C = 90 / 4 = 22 jours. Le délai moyen de crédit accordé aux clients par l’entreprise est de 22
jours durant le trimestre.
c) la dette fournisseur :
Elle comprend le cumul des postes fournisseurs et des effets à payer.
29
Soit R5 le ratio de rotation des dettes fournisseurs :
R5 = achats TTC / dettes fournisseurs.
Il exprime le nombre de fois que l’entreprise a obtenu de crédit auprès de ses fournisseurs.
R5 = 150 000 000 / 50 000 000 = 3. L’entreprise obtient 3 fois des crédits auprès de ses
fournisseurs durant le trimestre.
C = 90 / 3 = 30 jours. La durée moyenne de crédit accordé à l’entreprise par ses fournisseurs
est de 30 jours (soit un mois) durant le trimestre.
Plus ce ratio est élevé, moins les actifs de l’entreprise sont liquides.
b) le ratio d’autonomie financière :
- à partir du bilan fonctionnel :
RAF = (capitaux propres / dettes financières) ≥ 1.
30
Ou bien RAF = (capitaux propres / capitaux permanents) ≥ 0,5.
Les dettes totales ne doivent pas faire le double des capitaux propres.
d) la capacité de remboursement :
- à partir du bilan fonctionnel
CR = dettes financières / CAFG.
Ce ratio mesure la durée que l’entreprise mettrait à rembourser ses dettes à long terme si elle
affectait la totalité de sa capacité d’autofinancement. Il doit être de l’ordre de 3 à 4 ans.
Si ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que les ressources permanentes sont supérieures aux
emplois stables, et par conséquent le FR › 0.
31
2) les ratios d’équilibre financier
Il permet de savoir si les ressources permanentes sont suffisantes pour financer, non
seulement les immobilisations, mais également le FR. il doit se situer autour de 100% pour
respecter le principe de l’équilibre financier.
Il est aussi appelé ratio de solvabilité à court terme. Normalement il doit être supérieur à 1
pour que l’entreprise soit solvable.
32
RLR = (actif à moins d’un an – stocks) / dettes à moins d’un an.
Il permet de savoir si les liquidités immédiates (VD) de l’entreprise + les fonds attendus de
ses clients (VR) suffisent pour faire face à toutes ses dettes à court terme. Normalement, ce
ratio doit être proche de 1.
Ce ratio permet de savoir si les fonds immédiatement disponibles suffisent à faire face aux
dettes à court terme. En général, l’argent disponible ne permet pas de financer la totalité des
dettes à court terme (ratio inférieur à 1) car, le cas inverse signifierait que l’entreprise dispose
suffisamment d’argent à la banque et pas sur elle pour financer ses dettes à courte terme. Cela
démontrerait qu’elle a trop de disponibilité, synonyme d’argent qui dort. Ce qui dénoterait
d’un sous emploi de ces capitaux.
5) le ratio de trésorerie :
RTN = (TN / CA HT) × 360 ou RTN = (TN / CA HT) × 12.
Il mesure la trésorerie en jours ou en mois de chiffre d’affaire, c'est-à-dire qu’il exprime le
nombre de jours ou de mois d’activité à l’issu duquel le chiffre d’affaire couvre la trésorerie
de l’entreprise.
33
CHAPITRE III : ANALYSE DE L’ACTIVITE DE
L’ENTREPRISE
Du point de vue de l’analyse financière, le résultat est ce qui va permettre de porter un
jugement sur l’efficacité de la gestion conduite par les dirigeants de l’entreprise ; il permet
d’apprécier la rentabilité de l’entreprise.
Cette voie d’appréciation de la rentabilité passe par la détermination des soldes intermédiaires
de gestion (SIG) ou soldes caractéristiques de gestion (SCG).
I-LES SOLDES CARACTERISTIQUES DE GESTION
Les soldes intermédiaires de gestion ont pour objet de fournir une explication du résultat net.
Le SYSCOHADA fait apparaître neuf (9) soldes significatifs.
1) la marge brute sur marchandises
Elle est déterminée sur les marchandises c'est-à-dire les biens achetés et revendus en l’état,
sans transformation.
Elle est égale à la différence entre le prix de vente et le prix d’achat.
Ou encore
34
*la production immobilisée
- la consommation de matières premières et de fournitures constituée de :
*les achats de matières premières et de fournitures
*la variation de stocks de matières et de fournitures
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Il correspond à la performance économique la plus pure de l’entreprise. Il est obtenu en
retranchant de la valeur ajoutée des charges de personnel qui représentent selon les secteurs et
les pays 50 à 80% de la dite valeur ajoutée.
RAO = RE + RF
Et
36
RN = total des produits – total des charges
2) l’autofinancement (AF)
37
L’autofinancement (AF) ou marge nette d’autofinancement (MNA) d’une entreprise
représente son aptitude réelle, à financer elle-même ses investissements, engendrée par
l’exploitation d’un exercice.
Il peut être déterminé à partir de la CAFG ;
§-l’autofinancement de maintien
Il a pour but de maintenir la valeur de l’entreprise, d’assurer la valeur de l’immobilisation et
la couverture de risques éventuels ; il permet donc un renouvellement des moyens de
production.
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3) l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
L’excédent de trésorerie d’exploitation est le flux dégagé par l’activité quotidienne de
l’entreprise. Il représente pour le particulier, la différence entre les recettes perçues et les
dépenses de consommation courante (alimentation, électricité, frais d’entretien, etc.).
L’excédent de trésorerie d’exploitation, c’est, dans l’entreprise, le solde issu du
rapprochement entre les dépenses d’exploitation (différentes charges d’exploitation) et les
recettes d’exploitation (différents produits d’exploitation). Il traduit les flux de trésorerie
secrétés pendant une période.
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Transports 65250000 45250000 CHIFFRE D'AFFAIRE* (TA+TC+TD+TH) 639039100 495949000
RJ TJ * ...... ......
Services extérieurs 1500000 1500000 dont à l'exportation
......./.......
RK TK
Impôts et taxes 6500000 3500000 Subvention 0 0
d'exploitation
RL TL
Autres charges 0 0 Autres produits 0 0
Valeur ajoutée voir TN TN
VALEUR AJOUTEE 119309100 109219000
RP
Charges de Personnel * 25500000 23500000
* dont personnel extérieur ...../.....
RQ ...... ….... TQ
Excédent brut d'exploitation voir TQ EXEDENT BRUT 93809100 85719000
D'EXPLOITATION
TS
Reprises de provisions 0 0
RS TT
Dotations aux amort. et aux prov. 22500666 17800000 Transferts de charges 0 0
RW TW Total des produits
Total des charges d'exploitation 567730666 428030000 d'exploitation 639039100 495949000
Résultat d'exploitation voir TX TX
RESULTAT 71308434 67919000
D'EXPLOITATION
Bénéfice (+) ; Perte (-)
SK UK
Valeurs cmptables des cessions 0 0 Produits des cessions d'immobilisations 0 0
d'immo.
SL UL
Charges H.A.O. 0 0 Produits H.A.O. 0 0
SM UM
Dotations H.A.O. 0 0 Reprises H.A.O. 0 0
UN
Transfert de charges 0 0
SO UO Total des produits
Total des charges H.A.O. 0 0 H.A.O. 0 0
UP 0 0
Résultat H.A.O. voir UP RESULTAT H.A.O. (+
ou -)
SQ
Participation des travailleurs 0 0
SR
Impôts sur le résultat 23531780 23771650
SS
Total participation et impôts 23531780 23771650
40
ST UT TOTAL GENERAL DE
TOTAL GENERAL DES CHARGES 591262446 451801650 PRODUITS 639039100 495949000
UZ
Résultat net voir UZ RESULTAT NET Bénéfice (+) ; Perte (-) 47776654 44147350
Le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE) fait partie de la méthode
d’analyse des flux financiers. Il complète le diagnostic de l’entreprise par une approche plus
globale et plus dynamique.
I-DEFINITION ET OBJECTIF
Le TAFIRE est né du désir d’expliquer et d’analyser les mouvements intervenus entre deux
bilans, au cours d’une période. Il constitue un état qui décrit la manière dont au cours d’un
exercice, les ressources dont a disposé l’entreprise ont permis de faire face à des besoins.
Le TAFIRE permet surtout d’analyser la politique de financement et d’investissement de
l’entreprise, et de vérifier si les principes de l’équilibre financier ont été appliqués au cours de
la période écoulée.
II-ELABORATION DU TAFIRE
Le principe de la construction de TAFIRE procède de l’application conjointe de deux
critères :
- un critère de stabilité ; il est appliqué pour identifier les emplois et les ressources concourant
à la détermination de la variation du FRN global.
- un critère de rattachement aux cycles fondamentaux d’activité de l’entreprise, c'est-à-dire le
cycle d’investissement, le cycle d’exploitation et le cycle de trésorerie.
L’établissement du TAFIRE est un processus en quatre étapes dont le bilan différentiel, le
Tableau des Emplois et des Ressources (TER), le calcul de certains emplois et ressources et le
TAFIRE proprement dit.
1) le bilan différentiel
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L’élaboration du TAFIRE se fait sur la base de deux bilans consécutifs, pour lesquels on fait
les différences poste à poste de façon à dégager les flux de fonds. On aboutit alors au bilan
différentiel.
2) le tableau d’emplois et ressources (TER)
A partir du bilan différentiel est établit le tableau d’emploi et ressource. Il s’agit de qualifier
d’emplois ou de ressources les différentes variations obtenues à partir de ce bilan différentiel.
-on appellera emploi, toute augmentation d’un élément d’actif et toute diminution d’un
élément de passif.
-on appellera ressource, toute diminution d’un élément d’actif et toute augmentation d’un
élément de passif.
Les emplois et les ressources sont ensuite regroupés dans un tableau appelé TER, qui met en
relief les quatre grandes masses suivantes : les emplois à long et moyen terme, les emplois à
court terme, les ressources à long et moyen terme, les ressources à court terme.
Le TER se présente comme suit :
Emplois Ressources
Le TER peut aussi se présenter jumelé au bilan différentiel. Le tableau est dans ce cas le
suivant :
Actif
Total
Passif
42
Total
43