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Cours D'energies Nouvelles Et Ren
Cours D'energies Nouvelles Et Ren
INTRODUCTION .................................................................................................. 4
1. L’énergie c’est quoi? ................................................................................... 5
2. Les grands principes de l’énergie ................................................................ 6
3. Déclinaisons de l’énergie ............................................................................. 7
4. Rendement et efficacité .............................................................................. 8
4.1 Le rendement ......................................................................................... 8
4.2 L’efficacité énergétique .......................................................................... 9
4.3 La chaîne énergétique ............................................................................ 9
4.4 Nos besoins et leur besoin en énergie .................................................... 9
4.5 L’énergie de tous les jours .................................................................... 10
4.6 Empreinte écologique .......................................................................... 11
5. le système énergétique actuel .................................................................. 11
5.1 L’énergie nucléaire ............................................................................... 12
5.2 L’énergie fossile.................................................................................... 13
6. L'homme et l'effet de serre : évolution du climat ...................................... 18
7. Ressources naturelles et droits humains ................................................... 19
8. L’énergie aujourd’hui et demain ............................................................... 21
ENERGIES RENOUVELABLES : Généralités ........................................................ 21
I. ENERGIE BIOMASSE OU BIOENERGIE ....................................................... 113
I.1 Généralités sur les Bioénergies ........................................................... 113
I.2 La biomasse liquide (les biocarburants) .............................................. 122
I.3 La biomasse gazeuse (le biogaz) .......................................................... 155
Le biogaz .................................................................................................. 160
Digestat et éluat ....................................................................................... 164
I.4 Valorisation énergétique des déchets ................................................. 172
II. ENERGIE SOLAIRE ...................................................................................... 23
II.1 Définition et catégories ........................................................................ 24
L’énergie c’est ce qui permet de faire des « choses ». Elle est le carburant des
actions. Notre énergie nous permet chaque jour de nous lever, de travailler, de
jouer, de parler avec les autres. Sans elle, rien ne se passe, pas de mouvement, pas
de lumière, pas de vie !
Unités de l’énergie: Joule (J), tonne d’équivalent pétrole (tep), calorie (cal),
wattheure (Wh) ou kilowattheure (kWh).
Ce que résume fort bien la célèbre maxime de Lavoisier « Rien ne se perd, rien
ne se crée, tout se transforme ».
L’énergie que nous qualifions de primaire, celle qui est disponible dans la
nature, doit être transformée, convertie sous une autre forme pour être
utilisable par le consommateur : le pétrole est raffiné avant d’arriver dans
le réservoir de la voiture, l’électricité a été produite dans une centrale
électrique à partir de la conversion d’une source d’énergie primaire.
On appelle énergie finale l’énergie obtenue à partir de sources d’énergie
primaires, celle qui peut être utilisée par le consommateur final. Du fait des
pertes aux différentes étapes de transformation, de stockage, de transport,
l’énergie primaire est toujours supérieure à l’énergie finale dans les bilans.
Énergie secondaire
Lorsqu’une énergie primaire n’est pas utilisable directement, elle peut être
transformée en une source d’énergie secondaire, qui elle pourra être utilisée
directement. C’est donc l’énergie issue de la conversion d’une énergie primaire.
Énergie finale
C’est l’énergie qui rend le service énergétique recherché par l’utilisateur final,
issue de la dernière conversion.
4. Rendement et efficacité
4.1 Le rendement
Il y a d’innombrables façons, à partir d’une forme d’énergie, de produire l’énergie
de fonctionnement des objets techniques : lampes, radiateurs, moteurs… Mais les
procédés techniques ne sont pas parfaits, et les conversions que ces systèmes
réalisent pour transformer une forme d’énergie en une autre sont à l’origine de
déperditions, souvent sous forme de chaleur (effet Joule). Ces quantités d’énergie
non utilisée sont considérées comme des pertes, car elles ne peuvent pas toujours
être récupérées et utilisées.
Le rendement énergétique est compris entre 0 et 100% (ce qui en pratique n’existe
jamais).
Quelques exemples…
Les rendements varient en fonction des formes d’énergies et des systèmes utilisés
pour les convertir.
Sur les appareils électriques par exemple, il y a des étiquettes pour savoir s’ils
consomment peu ou beaucoup d’énergie.
Pour répondre à ces besoins nous comptons sur beaucoup de monde : les
agriculteurs pour produire nos aliments, les industriels qui fabriquent des
objets, les transporteurs qui les conduisent dans des magasins ou nous les
achetons, et enfin, pour pouvoir les acheter, il faut un lieu pour travailler et
gagner de l’argent.
Exemple: Il faut 50 fois plus d’énergie pour fabriquer une pile que ce qu’elle
fournira dans toute sa vie.
- Cette énergie cachée qui fait l’histoire d’un produit est appelée « énergie grise
», elle représente 40 % de notre consommation d’énergie!
Chaque fois que l’homme transforme une source d’énergie pour l’utiliser,
il y a un impact sur l’environnement et des pertes. La pollution est
inévitable, il n’y a pas d’énergie miracle qui ne pollue pas. Mais elle peut
être très faible, ou très importante. Cela dépend du type d’énergie et de
comment elle est transformée.
Avantages :
Désavantages :
- Les rejets radioactifs produits par le nucléaire sont très nocifs pour
la santé des humains (malformations, maladies, décès…) et
l’environnement (contamination).
5.2.1 Le pétrole
Qu’est-ce que le pétrole ?
Avantages :
5.2.2 Le charbon
Qu’est-ce que le charbon ?
Il y des millions d’années, des forêts ont été enfouies sous la terre et se sont
décomposées. Ces végétaux se sont donc progressivement transformés en
une roche noire : le charbon.
Le charbon est une roche sédimentaire combustible que l’on retrouve
surtout dans les pays de l’hémisphère Nord.
Quatre types de charbon peuvent être utilisés pour produire de l’énergie :
l’anthracite (qui a la plus grande valeur énergétique), la lignite, la houille
bitumineuse, et la tourbe.
Le charbon peut être extrait par le biais de puits verticaux en profondeur
dans le sol ou par l’exploitation de mines à ciel ouvert. La Chine, les États-
Unis – les deux plus grands producteurs mondiaux de charbon – et l’Inde
sont les trois États dont les besoins en charbon sont les plus importants.
Avantages :
Comme le pétrole, le gaz naturel est une énergie fossile ou énergie primaire,
ne résultant pas de la transformation d’une autre énergie. Il se forme, lui
aussi, à partir de la décomposition d’organismes au fond des océans. Plus
léger que le pétrole, c’est le plus léger des hydrocarbures.
Le gaz associé (dans le pétrole) est celui présent en solution dans le pétrole.
Il est séparé lors de l'extraction de ce dernier. Pendant longtemps, il était
considéré comme un déchet et détruit en torchère, ce qui constitue un
gaspillage de ressources énergétiques non renouvelables et une pollution
inutile. Aujourd'hui, une partie est soit réinjectée dans les gisements de
pétrole (contribuant à y maintenir la pression et à maximiser l'extraction du
pétrole), soit valorisée.
Avantages :
L’effet de serre est vital. Sans cet effet, la température moyenne sur Terre
aurait été inférieure à son niveau actuel et la vie, telle que nous la
connaissons, n’existerait pas. Mais l’augmentation de la concentration du
CO2, et des autres gaz à effet de serre provoque une augmentation continue
de la température moyenne sur terre, ce qui présente de grands dangers pour
la vie.
Si les pays riches ont de nombreux moyens pour faire face à ces nouveaux
problèmes, les populations les plus pauvres risquent d’être beaucoup plus
touchées. Cela créera encore plus d’injustice et d’inégalités entre les
habitants du Nord et ceux du Sud.
Dans le monde, les ressources naturelles se trouvent principalement dans les pays
du Sud. Mais cette richesse ne profite que rarement aux populations de ces pays,
au contraire ! C’est particulièrement le cas du pétrole qui est une ressource
naturelle très convoitée. Dans les pays pauvres, l’extraction du pétrole
s’accompagne généralement d’importantes pollutions pour l’environnement :
Les énergies renouvelables (EnR en abrégé) sont une forme d'énergie dont la
consommation ne diminue pas la ressource à l'échelle de temps humaine.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées
ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent
généralement pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes.
Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO₂ dans
l’atmosphère.
Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) ne sont pas des énergies
renouvelables car il faudrait des millions d'années pour reconstituer les stocks
que nous consommons actuellement.
Inversement le fait qu'une énergie soit propre n'implique pas qu'elle soit
indéfiniment disponible.
Autrement dit, les énergies renouvelables sont obtenues à partir des flux d’énergie
continus ou répétitifs qui se produisent dans le milieu naturel et comprennent des
ressources telles que la biomasse, l’énergie solaire, l’énergie géothermique,
l’énergie hydroélectrique, les marées et les vagues, l’énergie thermique des
océans et l’énergie éolienne.
Le soleil libère une énergie colossale qui nous parvient 8 minutes plus tard
sous forme d'ondes électromagnétiques que l'on appelle aussi
rayonnement solaire. Le soleil émet de nombreux rayons solaires visibles
et invisibles, cela s'appelle le rayonnement solaire.
L'énergie solaire est l'énergie diffusée par le rayonnement du Soleil. Des ondes
radio aux rayons gamma en passant par la lumière visible, tous ces rayonnements
sont constitués de photons, les composants fondamentaux de la lumière et les
l'énergie solaire envoyée par le Soleil, qui fluctue avec son activité
de fusion ;
la nébulosité (nuages, brouillards, etc.), qui est par exemple
importante à l'équateur et plus faible en milieu intertropical ;
la latitude, la saison et l'heure, qui influent sur la hauteur du soleil
dans le ciel et donc l'énergie reçue par unité de surface au sol.
Le Soleil rayonne sur la Terre une puissance moyenne de 340 Watt par mètre carré
(avec un maximum 1KW/m²) soit 16.1015 kWh par an, dans toutes les longueurs
d'onde du spectre de la lumière visible.
Définitions
Les cellules solaires photovoltaïques appelées aussi photopiles
transforment directement la lumière du soleil en électricité. Elles n'utilisent
pas la chaleur du soleil mais l'énergie de ses photons. C'est l'effet
photovoltaïque.
Une cellule est un petit générateur de courant continu qui débite une tension
de moins d'un volt. L'utilisation industrielle des cellules dans l'énergie
photovoltaïque se fait sous la forme de panneaux.
Fonctionnement
Les cellules photovoltaïques exploitent l'effet photoélectrique pour produire du
courant continu par absorption du rayonnement solaire. Cet effet permet aux
cellules de convertir directement l’énergie lumineuse des photons en électricité
par le biais d’un matériau semi-conducteur transportant les charges électriques.
Lorsque les photons ayant suffisamment d'énergie sont absorbés par ce semi-
conducteur, ils produisent la rupture d'une liaison de valence (liaison entre les
électrons et l'atome) pour chacun des atomes de silicium, les atomes de silicium
libèrent donc chacun un électron (autrement dit lorsqu’ils traversent la cellule
photovoltaïque, les photons arrachent des électrons aux atomes de silicium des
deux couches n et p). C'est ce que l'on appelle l'effet voltaïque : c'est la différence
de potentiel entre ces deux couches.
En reliant ces couches on obtient un mouvement des électrons qui passent d'une
couche à l'autre et créent ainsi un courant électrique.
Avantages
L’énergie solaire est, à l’échelle humaine, inépuisable et disponible
gratuitement en très grandes quantités. De plus, lors de la phase
Inconvénients
La technologie photovoltaïque est encore coûteuse, son coût au
kilowattheure étant environ le double de celui des énergies fossiles.
Les panneaux photovoltaïques les plus répandus, faits de silicium
cristallin, sont lourds, fragiles et difficiles à installer.
Une centrale requiert de vastes espaces bien que la densité tende à être
amélioré (exemple de la centrale photovoltaïque de Bresse-sur-Issole en
Provence : 1,2 hectare par mégawatt installé).
L’impact environnemental et énergétique de la fabrication des panneaux
de silicium n'est pas nul. Une cellule photovoltaïque doit fonctionner
entre un an et demi et cinq ans pour compenser l'énergie utilisée pour la
fabriquer.
L’énergie électrique n’est pas « directement » stockable, c'est-à-dire
sous sa forme primaire. Il est en revanche possible de la stocker
Fonctionnement
les capteurs plans non vitrés : leur structure est assez simple, puisque
composée d’un réseau de tubes plastiques noirs où circule le fluide
caloporteur, très souvent de l’eau mélangée à un antigel (ex : le mono
propylène glycol). Ils sont utilisés essentiellement pour le chauffage de
l'eau des piscines en été ;
i) Le chauffe-eau solaire
Un chauffe-eau solaire fonctionne selon un principe simple : l’énergie du
rayonnement solaire est absorbée par des capteurs plans fonctionnant selon le
principe de l’effet de serre. La chaleur emmagasinée est ensuite transportée au
sein d’un circuit « primaire » contenant un mélange caloporteur d'eau et d'antigel
(exemple d’antigel : le glycol).
Un bâtiment doit être considéré comme un immense capteur solaire dont on peut
améliorer le rendement. Il faut prendre en considération les spécificités de son
environnement local (ensoleillement, vents dominants, etc.), afin de maximiser
les apports énergétiques solaires, de les stocker et de les répartir.
Le mur Trombe
Le mur Trombe est un exemple des techniques existantes permettant de mettre
« passivement » à profit l’énergie solaire. Ce type de mur, parfois utilisé dans le
bâtiment, a été conçu par le professeur Félix Trombe et l'architecte Jacques
Alors que les chauffe-eau domestiques produisent une eau à une cinquantaine de
degrés, il est possible, par la concentration, de chauffer des fluides à des
températures de l’ordre de 250 à 1 000°C. Il devient alors envisageable de les
utiliser dans des processus industriels comme la génération d’électricité (on parle
parfois « d’électricité solaire thermodynamique »). D’autres utilisations directes
ou indirectes des fluides chauds sont possibles comme le dessalement de l'eau de
mer, le refroidissement ou encore la génération d'hydrogène.
Avec l’eau et le bois, le vent a été une des premières ressources naturelles à avoir
été utilisée pour faciliter la vie de l’homme.
Les éoliennes peuvent être placées sur terre (éolien terrestre ou on-
shore). Ce sont les champs d’éoliennes (ou parc éolien).
Mais elles peuvent aussi être placées en mer. On parle alors d’éolien
maritime ou off-shore.
Il doit en particulier :
être suffisamment venté. Dans l’idéal, les vents doivent être réguliers et
suffisamment forts, sans trop de turbulences, tout au long de l’année. Des
études de vent sur le site sont donc indispensables ;
être facile à relier au réseau électrique haute ou moyenne tension ;
être facile d’accès ;
ne pas être soumis à certaines contraintes (aéronautiques, radars, etc…);
prendre en compte le patrimoine naturel, en particulier l’avifaune (faune
animale des oiseaux) et la faune marine pour l’éolien maritime et éviter les
zones protégées (telles que les réserves) ;
ne pas prendre place dans des secteurs architecturaux ou paysagers
sensibles (sites inscrits et classés, paysages remarquables…) ;
être d’une taille suffisante pour accueillir le projet.
Cependant, il n’est pas interdit d’installer une éolienne hors de ces zones. Mais
ces éoliennes ne seront pas forcément reliées au réseau électrique. Elles serviront
par exemple à fournir de l’électricité à une exploitation agricole.
Les éoliennes en mer bénéficient de vents marins, donc plus forts et plus réguliers.
Elles sont installées à des profondeurs allant jusqu'à 25 ou 30 m et dans des zones
situées en moyenne à 10 km des côtes et raccordées au réseau terrestre par un
câble sous-marin. C'est l'une des voies de développement de l'éolien, car elle
s'affranchit en grande partie du problème des nuisances esthétiques et de
voisinage. D'autre part le vent est beaucoup plus fort et constant qu'à terre
Au large des côtes, le vent est plus fort et plus stable, et la visibilité des éoliennes
s'en trouve bien sûr réduite.
Une idée reçue sur les éoliennes est qu’elles sont bruyantes, d’où la crainte
de certains habitants quand ils apprennent qu’un champ d’éoliennes va
s’installer près de chez eux. En effet, les éoliennes de première génération
l’étaient. Aujourd’hui, grâce aux perfectionnements techniques
(diminution de la vitesse de rotation des pales, engrenages de précision
silencieux, montage des arbres de transmission sur amortisseurs,
capitonnage de la nacelle), elles sont de plus en plus silencieuses.
A axe horizontal
A axe vertical
Les éoliennes à axe vertical ne nécessitent pas de système d'orientation par rapport
à la direction du vent, mais sont, en général, de conception assez compliquée. Des
pales longilignes sont entraînées par un axe massif et vertical.
1. Rotor
2. Pales
3. Multiplicateur
4. Génératrice
5. Mécanisme d'orientation de la nacelle
6. Système hydraulique
7. Frein
Le multiplicateur est situé à droite de l'arbre lent. Il fait tourner l'arbre rapide à
une vitesse supérieure à celle de l'arbre lent,
Une éolienne, quelle que soit sa puissance, a une plage de fonctionnement bien
délimitée en fonction de la vitesse du vent. Dans la plupart des cas, si la vitesse
du vent est inférieure à 3 m/s soit 10 Km/h, l'éolienne ne tourne pas ou bien n'est
pas connectée au réseau, ce qui revient au même en terme de fourniture d'énergie.
Si le vent dépasse une certaine vitesse, qui est fonction de la technologie utilisée,
l'éolienne est arrêtée. La vitesse limite de fonctionnement est de l'ordre de 90
Km/h, au-dessus de laquelle l'éolienne est purement et simplement stoppée.
Le support
Les pylônes peuvent être réalisés en acier ou en béton armé. Ils peuvent être
autoporteurs et auto résistants ou haubanés.
Les capteurs à axe horizontal doivent toujours être orientés pour faire face
au vent.
Il existe deux sortes d'éoliennes à axe horizontal : les éoliennes "amont" et les
éoliennes "aval".
Les pales sont une partie très importante des éoliennes. De leur nature
dépendront le bon fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le
rendement du moteur éolien.
Longueur
Largeur :
La largeur des pales intervient pour le couple de démarrage qui sera d'autant
meilleur que la pale sera plus large. Mais pour obtenir des vitesses de rotation
élevées, on préférera des pales fines et légères. Le résultat sera donc un
compromis.
Le profil :
Les caractéristiques des différents profils sont déterminées en soufflerie. Ils ont
en général été étudiés pour l'aviation (ailes ou hélices).
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont variés et ont
bénéficié de nombreux progrès, particulièrement ceux dus aux pales
d'hélicoptère.
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont donc essentiels et
doivent répondre à plusieurs exigences : ils doivent être assez légers,
résistants à la fatigue mécanique, à l'érosion et à la corrosion, et de mise en
œuvre ou d'usinage simple.
Avantages de l’éolien
Lorsque de grands parcs d’éoliennes sont installés sur des terres agricoles,
seulement 2 % du sol environ est requis pour les éoliennes. La surface
restante est disponible pour l’exploitation agricole, l’élevage et d’autres
utilisations.
Inconvénients de l’éolien
En résumé
o Les 3 pays disposant des plus grands parcs éoliens sont la Chine, les États-
Unis et l'Allemagne.
- L'énergie hydraulique est l’énergie qui utilise la force de l’eau (son énergie
cinétique et son énergie potentielle).
- Dans les ruisseaux, les rivières et les fleuves, l’eau est toujours en
mouvement. Chaque rivière et chaque chute d’eau représente une réserve
d’énergie.
- Ce déplacement va produire un travail mécanique via une turbine qui est
utilisé directement ou converti sous forme d'électricité (hydroélectricité)
via un alternateur.
- L’énergie hydroélectrique est donc une énergie renouvelable dont la
puissance provient de l’énergie de l’eau qui se déplace d’un point haut à un
point bas.
Historique
L’eau
L’eau est un fluide. La gravité l’a fait s’écouler de sa source, en altitude, jusqu’à
la mer ou l’océan, le point le plus bas. Ainsi se forment, au fur et à mesure,
ruisseaux, rivières et fleuves, créant çà et là des lacs. L’eau est donc toujours en
mouvement.
L'eau des pluies ou issue de la fonte des glaciers alimente les cours d'eau. Cette
eau qui s'écoule est pour partie absorbée par le sous-sol, ou s'évapore dans l'air,
mais elle demeure abondante. Ce flux continu, permet de produire de l'énergie.
Principe
hauteur de la chute,
débit de la chute.
Energie hydroélectrique
Transformation de l’énergie
Le principe est simple et repose sur la force de gravité. Dans la centrale, l’eau met
en mouvement une machine appelée « turbine hydraulique ». Il y a plusieurs types
de turbines: à augets ou à aubes ou plus exactement à action ou à réaction. Les
L’alternateur est une machine analogue à un moteur : elle comporte une partie
centrale tournante, le « rotor », et une enveloppe périphérique et fixe, le « stator ».
Le rotor est un aimant qui engendre, en tournant, un champ magnétique variable
dans les bobines fixes placées sur le stator. De cette variation naît, dans les
anneaux des bobines, le courant électrique.
L’alternateur est donc une machine qui transforme l’énergie mécanique en énergie
électrique ; le moteur électrique a un fonctionnement inverse : il transforme
l’énergie électrique qu’il reçoit en énergie mécanique. On fournit de l’électricité
au moteur, et il tourne. Un « transformateur », au départ de l’usine, élève la
tension du courant produit par l’alternateur, tandis que d’autres transformateurs,
à l’autre extrémité de la ligne, abaisseront la tension jusqu’aux 110 ou 220 volts
que connaissent les usagers. On évite ainsi les pertes de voltage dues à
l’échauffement de la ligne.
Elles sont surtout présentes dans les sites de haute montagne. Elles
sont caractérisées par un débit faible et un dénivelé très fort avec une
chute supérieure à 300 m. Le barrage s'oppose à l'écoulement naturel
de l'eau pour former un lac de retenue. Ce lac est alimenté par l'eau
des torrents, la fonte des neiges et des glaciers.
Les stations de transfert d’énergie par pompage (ou STEP) possèdent deux
bassins, un bassin supérieur (par exemple, un lac d’altitude) et un bassin inférieur
(par exemple une retenue artificielle) entre lesquels est placé un dispositif
réversible pouvant aussi bien fonctionner comme pompe ou turbine pour la partie
hydraulique et comme moteur ou alternateur pour la partie électrique.
L’eau du bassin supérieur est turbinée en période de forte demande pour produire
de l’électricité. Puis, cette eau est pompée depuis le bassin inférieur vers le bassin
supérieur dans les périodes où l’énergie est bon marché, et ainsi de suite. Les
STEP ne sont pas considérées comme productrices d’énergie de source
une retenue ou une prise d’eau (dans le cas des centrales au fil de l’eau) qui
permet de créer une chute d’eau, avec généralement un réservoir de
stockage afin que la centrale continue de fonctionner, même en période de
basses eaux. Un canal de dérivation creusé peut permettre de dériver
latéralement l'excédent d'eau arrivant vers un étang de barrage. Un
la centrale, appelée aussi usine, qui permet d’utiliser la chute d’eau afin
d’actionner les turbines puis d’entraîner un alternateur.
Les barrages
les barrages poids construits d’abord en maçonnerie, puis en béton puis plus
récemment en béton compacté au rouleau BCR) qui permet d’importantes
économies de temps et d’argent. Le rocher de fondation doit être de bonne
qualité ;
Les turbines
Les centrales sont équipées de turbines qui transforment l’énergie du flux d’eau
en une rotation mécanique de façon à actionner des alternateurs.
la turbine Francis est utilisée pour les moyennes chutes (40 à 600 mètres)
et moyen débit. L’eau entre par la périphérie des pales et est évacuée en
leur centre ;
la turbine Pelton est adaptée aux hautes chutes (200 à 1 800 mètres) et faible
débit. Elle reçoit l’eau sous très haute pression par l’intermédiaire d’un
injecteur (impact dynamique de l’eau sur l’auget).
Pour les petites centrales hydroélectriques, des turbines à prix bas (et dont le
rendement est moins bon) et de concepts simples facilitent l’installation de petites
unités.
Avantages :
Inconvénients :
V.1 Généralités
Définition et catégories
Ce n’est pas par hasard que nous appelons la Terre la « planète bleue » car les
océans couvrent 70 % de sa surface.
Tous ces océans sont riches en flux énergétiques, qui proviennent à la fois de
l’énergie du soleil (à l’origine des vents, de la houle, des grands courants marins,
des différences de température de la mer) et de la variation de la gravitation due
aux positions de la Terre, de la Lune et du Soleil (à l’origine des marées).
Ces flux peuvent être exploités sous diverses formes : énergie des marées, énergie
des vagues, énergie des courants marins, énergie thermique des mers, énergie
osmotique, biomasse marine.
Ainsi, les zones tropicales en reçoivent beaucoup plus que les zones polaires.
2. Définition et catégories
Une hydrolienne comporte une roue à aubes ou une hélice constituée de pales
montées sur un arbre dont la rotation (créée par le courant marin) entraîne une
génératrice électrique. Certaines hydroliennes sont installées sur un mât ancré
dans les fonds marins.
Contrairement aux vents, les courants marins sont prévisibles à long terme car le
courant de marée se retourne régulièrement de façon sinusoïdale, avec des
amplitudes connues, variables avec la lune. Au moment du retournement de ce
courant, les hydroliennes ne produisent plus d’énergie jusqu’à ce que la force du
courant atteigne de nouveau environ 2,5 nœuds (soit près de 4,6 km/h). Elles
passent à pleine puissance au-delà de 4 nœuds (près de 7,4 km/h). Le bilan global
annuel exprimé en heures de fonctionnement à pleine puissance est de l’ordre de
4 000 à 5 000 heures, soit de 11 à 14 heures par jour.
5. Unités de mesure
L’énergie des courants marins est régulière, inépuisable, et ne génère pas, après
installation, d’émissions de gaz à effet de serre.
2. Définition
- Des caissons flottants reliés entre eux par des charnières articulées,
formant une sorte de « serpent de mer ». Les vagues déplacent les
caissons selon leurs mouvements. L'énergie est récupérée au niveau
4. Enjeux
Si la quantité d’énergie générée par les vagues est faible (1 W/m²/an, soit 200 fois
moins que l'énergie solaire directe), elle est multipliée par l’immense superficie
marine qui permet de la récupérer. La ressource moyenne globale en énergie des
vagues se situerait entre 1,3 et 2 TW d'après le World Energy Council.
Présente sur toutes les côtes de tous les océans du monde, elle est toutefois plus
importante dans certaines régions, comme l'Atlantique Nord, avec une puissance
de 45 kW/m, et particulièrement au large de certaines îles.
Les marées sont les variations du niveau de la mer dues à la gravitation de la Terre,
de la Lune et du Soleil.
Le phénomène de marée est induit par l’effet gravitationnel sur l’océan de deux
astres à proximité de notre planète : la Lune et le Soleil.
En effet, la Lune tourne autour de la Terre, qui tourne sur elle-même. Et ces deux
astres tournent eux-mêmes autour du Soleil. L'ensemble de ces forces
gravitationnelles ajouté à la rotation des astres créent ainsi une déformation de la
surface par des ondes de marée qui font varier le niveau de la mer.
L’énergie des marées est récupérée par des systèmes à barrage, au travers desquels
le passage de l’eau entraîne des turbines, qui déclenchent un alternateur. Ces
dernières sont réversibles pour pouvoir produire de l’énergie à marée montante
ainsi qu’à marée descendante.
3. Définition
L’énergie marémotrice consiste à exploiter l’énergie issue des marées dans des
zones littorales de fort marnage (différence de hauteur d'eau entre la marée haute
et la marée basse se succédant). Contrairement aux hydroliennes qui captent
l’énergie cinétique des courants de marée, le principe d’une centrale marémotrice
s’appuie sur une énergie potentielle : cette source d’énergie utilise le marnage
pour produire de l’électricité en exploitant la différence de hauteur entre deux
bassins séparés par un barrage. La centrale de la Rance en Bretagne a été la
première grande centrale marémotrice dans le monde et longtemps la plus
puissante avec une capacité installée de 240 MW.
5. Catégories
Le double bassin consiste à rajouter un bassin artificiel, situé plus bas que le
niveau de la mer (y compris à marée basse). Compte tenu du décalage quotidien
de l’heure de la marée, la production électrique est disponible certains jours à
l’heure de pointe et d’autre jour en période de faible consommation.
6. Avantages et inconvénients
Il est à noter que l'énergie des marées pourrait être exploitée ailleurs que sur le
littoral. Plusieurs schémas de projets marémoteurs s'appuient sur une conception
nouvelle : le lagon artificiel, un modèle qui limiterait l'impact environnemental.
Fonctionnant à la manière d'un lac artificiel, ces lagons se rempliraient d'eau à
marée haute, puis se videraient par des sas (espaces clos permettant de passer d’un
milieu dans un autre de pression différente) équipés de turbines.
1. Définition
Principe de l’ETM
- un ensemble évaporateur-turbine-condenseur ;
- des conduites et des pompes d’alimentation en eau chaude et froide pompée
en surface et en profondeur ;
- une infrastructure pour les équipements connexes.
D’autre part, l’implantation de centrales thermiques est limitée par des conditions
topographiques : elle doit être située dans des zones intertropicales dans lesquelles
un gradient thermique d’au moins 20°C est disponible entre eaux profondes et de
Notons que l’ETM peut renforcer l’indépendance énergétique des pays disposant
d’espaces maritimes réunissant les conditions citées plus haut.
b) Enjeu environnemental
Une centrale ETM ne rejette pas de polluants mais quelques risques sont parfois
signalés : mort de poissons entraînés par le pompage d’eau, utilisation de chlore
ou de faibles doses de biocide pour éviter la biosalissure et les dépôts marins, etc.
Ces risques sont a priori très réduits.
Autre avantage, une centrale rejette les eaux de pompage en profondeur qui
peuvent créer un upwelling artificiel (remontée d’eau en surface), ce qui pourrait
participer selon des observateurs à l’accroissement de la production biologique.
Les upwellings ramènent en effet des nutriments riches à la surface et améliorent
la photosynthèse, base de la nourriture de la faune maritime (ce qui induit
également un risque réduit de phénomène d’eutrophisation).
Des études doivent permettre de préciser les impacts d’une possible perturbation
anthropique sur la structure thermique des mers.
6. Zone d'application
L’Inde, le Japon, Taïwan ou les États-Unis sont les principaux pays, avec la
France, investissant actuellement dans l’énergie thermique des mers.
- elle n'est exploitable que dans les zones intertropicales, où les eaux de
surface sont suffisamment chaudes et les eaux profondes suffisamment
froides pour obtenir un différentiel de température d'environ 20 °C ;
- le rendement (rapport entre l'énergie dépensée pour produire de l'électricité
et l'énergie finalement récupérée) économique est très faible, de l'ordre de
2à3%;
- le coût d'investissement des installations est très élevé : pour fonctionner,
une centrale à énergie thermique des océans a besoin d'un très grand débit
d'eau, et donc d'immenses canalisations d'un diamètre de 10 mètres au
minimum ;
- il y a des risques de perturbation locale des flux naturels des mers.
Principe de l’osmose
Les sels dissouts dans l’eau de mer sont majoritairement du sodium et du chlorure
que l’on retrouve dans l’eau sous forme ionique Na+ et Cl-. Prenons deux
réservoirs remplis pour l’un d’eau douce et pour l’autre d’une solution d’eau salée
de même volume séparés par une membrane semi-perméable (également dite
« sélective ») qui bloque les ions de grosse taille Na+ et Cl- et laisse passer les
molécules d’eau (H2O) plus petites (on notera que l’eau douce contient également
des sels mais en moindre quantité).
L’osmose inverse quant à elle consiste à appliquer une pression sur le réservoir
d’eau saline afin d’inverser le sens de migration des molécules d’eau. En
corollaire à l’exemple précédent, lorsque les réservoirs d’eau ne sont pas ouverts
mais fermés, ce sont les pressions qui montent et non pas les niveaux d’eau.
Deux volumes d’eau arrivent dans la centrale : de l’eau douce pompée dans le
fleuve et de l’eau salée prélevée dans la mer et filtrée, puis pressurisée dans un
échangeur de pression. Dans la centrale, près de 80% à 90% de l’eau douce puisée
traverse la membrane de la centrale osmotique, ce débit provoquant une
surpression dans le réservoir d’eau salée et y augmentant le débit d’eau. Près d’un
tiers de cette eau est acheminée vers la turbine pour produire de l’électricité tandis
que les deux tiers restants sont réacheminées vers l’échangeur de pression pour
pressuriser l’eau de mer entrante.
Enjeu économique
Enjeu environnemental
Avantages :
Inconvénients :
Cependant, elle a un défaut et non des moindres : cette énergie produit peu
d’électricité et n’est pas rentable. Les performances des membranes semi-
perméables ne sont pas encore suffisamment élevées (3watts/m2) et c’est sur ce
point que la recherche concentre ses efforts (objectif de 5watts/m2). Avec la
technologie actuelle, il faut 200.000 à 250.000 m2 de membrane pour produire 1
MW (précisons que la membrane peut cependant être disposée en rouleaux).
Le marché des énergies marines se trouve encore à un stade précoce. Il est trop
tôt pour définir les technologies et les rendements industriels de référence. De
plus, les coûts expérimentaux sont importants. Enfin, les réseaux électriques ne
sont pas toujours adaptés à l’acheminement d’énergie marine, et leur
aménagement peut prendre une dizaine d’années.
Exploiter des énergies marines dans une zone côtière déjà densément utilisée
soulève des conflits d’utilisation. Les pêcheurs protestent par exemple contre les
installations hydroliennes ou houlomotrices qui peuvent empêcher la pêche au
chalut.
Les États et les collectivités territoriales supportent de plus en plus activement les
projets d’énergies marines dans le monde. Le Royaume-Uni a plusieurs longueurs
d’avance dans ce domaine, avec notamment de nombreux projets en cours de test
en Écosse. Le Portugal et les pays scandinaves sont également très actifs tout
comme les États-Unis et la Chine qui cherchent des moyens de répondre à leurs
besoins énergétiques considérables.
L’écorce terrestre est solide et peu conductrice. A sa base, elle flotte sur le
manteau supérieur liquide très chaud (1 000 - 1 200°C). En surface, dès une faible
profondeur (10 m), le sol est presque partout à une température stable d’environ
15°C. La croûte continentale (épaisseur de 30 à 70 km) et le plancher océanique
(5 à 10 km) s’échauffent en moyenne d’environ 3 à 4°C par 100 mètres de
profondeur. Ce gradient correspond au différentiel de température qui fait de
l’écorce terrestre une source d’énergie. Dans les régions de fracture de l’écorce,
cet échauffement peut atteindre des valeurs nettement supérieures (volcanisme ≥
10°C par 100 m).
au-delà de 160 °C, cette eau se trouve alors sous forme de vapeur quand
elle atteint la surface du sol. Elle fait tourner des turbines dont le
mouvement génère également de l’électricité. C’est la géothermie de
haute énergie.
Les pompes à chaleur (PAC) peuvent aussi récupérer la chaleur de l’eau contenue
dans des nappes peu profondes (moins de 100 m) dont la température est entre
15 °C et 40 °C. Ces systèmes, s'ils sont correctement installés, permettent de tirer
parti de ce faible niveau de température.
Le fluide sous forme de gaz est ensuite aspiré par le compresseur de la pompe à
chaleur. Sous l’effet de la pression, sa température s’élève encore. Le gaz chaud
est alors propulsé dans un condenseur dans lequel il cède une partie de son énergie
calorifique :
soit par contact direct avec l’émetteur final de chaleur (ex : air
ambiant) ;
Précisons que les différents types de pompes à chaleur sont souvent classés en
fonction de la source de chaleur initiale et de l’émetteur final : air/air, air/eau,
sol/air, sol/eau, eau/eau.
Notez que le 1er milieu indiqué est toujours celui qui sera source de la chaleur
récupérée et le 2ème milieu indiqué celui qui sera réchauffé.
La pompe à chaleur air/air puise la chaleur dans l’air extérieur et souffle celle-ci
sous la forme d’air chaud, de manière à chauffer les pièces de la maison. En été,
le processus de la pompe à chaleur air-air peut être inversé, de manière à ce que
l’installation fonctionne comme un système de climatisation. En fonction de la
température extérieure, une pompe à chaleur air-air fournit de 2 à 4 fois plus
d’énergie qu’elle n’en a besoin pour fonctionner.
Elle utilise les calories de l’air pour chauffer de l’eau. Une pompe à chaleur air-
eau pompe un liquide frigorigène en circuit fermé. Dans le condenseur, le liquide
frigorigène prend la chaleur de l’air extérieur. La pression dans le condenseur
diminue, ce qui détend et évapore le liquide frigorigène. Le compresseur
transporte ensuite cette vapeur vers le condenseur, où la vapeur se refroidit au
contact de l’eau froide de l’installation de chauffage. La vapeur se condense et
retourne à l’état de liquide frigorigène. La chaleur absorbée de l’air extérieur se
libère à travers ce processus et est transmise à l’eau circulant dans le système de
distribution de la pompe à chaleur.
Pour pouvoir utiliser une pompe à chaleur eau-eau, deux puits doivent être creusés
: un puits de pompage et un puits de refoulement à 25 à 150 mètres de
profondeur, en fonction de la composition du sol.
L’eau est extraite par le puits de pompage à l’aide d’une pompe et dirigée jusqu’à
l’évaporateur de la pompe à chaleur qui, à son tour, transmet la chaleur contenue
C’est pourquoi il est essentiel qu’une pompe à chaleur eau-eau soit installée
consciencieusement et que la qualité de l’eau souterraine soit bonne.
Capteurs géothermiques
Les types de capteurs: Une pompe à chaleur capte la chaleur du dehors, pour
cela, plusieurs méthodes existent :
Capteurs géothermiques
Ce sont des capteurs placés dans le sol, qui se divise en trois grandes catégories :
- Les capteurs horizontaux : il s'agit d'un grand tuyau étalé dans votre jardin,
entre 60 et 120 cm de profondeur. Dedans, de l'eau (avec un peu d'alcool pour
qu'elle ne gèle pas) circule et se réchauffe, jusqu'à repasser dans la pompe à
chaleur où elle se refroidie à nouveau et repart pour un tour. C'est le capteur
- Les capteurs verticaux : il s'agit d'un tuyau descendant et remontant d'un trou
de jusqu'à 80 mètres de profondeur ! Son principe de fonctionnement est le même
que le capteur précédent. Son coût est plus élevé, mais le résultat meilleur et il ne
nécessite pas beaucoup de place.
- Le pompage : il s'agit d'un captage d'eau dans une nappe souterraine, la pompe
à chaleur prend ensuite sa chaleur, puis cette eau est généralement réinjecté dans
le sol, plus loin, via un autre forage. Ce capteur est le meilleur des trois, mais il
est aussi le plus complexe, il est plutôt à réserver aux grands ensembles à chauffer.
- Capteur aérothermique
Système de chauffage :
Une pompe à chaleur peut servir avec des radiateurs à eau, des planchers
chauffants, en parallèle d'une chaudière. Mais elle peut aussi marcher avec des
"splits" (la même chose que dans les climatisations), C'est d'ailleurs ce dernier
moyen qui est le seul à être réversible et à pouvoir marcher en climatisation.
La géothermie basse température peut être exploitée dans ces dernières zones sous
réserve de disposer de formations géologiques poreuses et perméables permettant
d’assurer le transfert de chaleur des roches chaudes profondes vers le
consommateur en surface.
Techniques d’exploitation
Par forage, l’eau chaude est captée dans la couche poreuse. Le fluide remonte à la
surface dans le puits de production par un système de pompage ou grâce à la
pression naturelle présente en profondeur et à la température du fluide (système
dit artésien).
L’eau chaude peut être exploitée directement lorsqu’elle est suffisamment pure,
avec une température et une pression adaptées. Dans le cas de trop haute
température, de trop forte pression ou de composition inappropriée du fluide (les
aquifères profonds, hérités d’anciennes formations marines, sont souvent salins)
des échangeurs thermiques sont utilisés. La chaleur de l’eau géothermale est alors
cédée via le circuit d’un échangeur thermique au fluide du réseau de chaleur
servant ensuite, après passage éventuel dans un nouvel échangeur en sous-station,
à alimenter un système de chauffage ou la production d’eau chaude sanitaire.
La géothermie est une source d’énergie renouvelable qui ne dépend pas des
conditions atmosphériques. Disponible, le réservoir d’eau exploité n’est pas
épuisé grâce au principe du doublet géothermique.
L’eau géothermale contient des sels ou des gaz dissous. Présents en trop grande
quantité, ils peuvent provoquer une corrosion des tuyaux. Face à ces problèmes,
les géothermiciens ont mis au point des solutions techniques :
si l’eau est peu corrosive, on injecte au fond du puits des produits chimiques
inhibiteurs de corrosion. De plus, on utilise des tuyaux faits de matériaux
composites moins sensibles à la corrosion que des tuyauteries classiques en
acier;
Lorsque l’eau géothermale n’est pas suffisamment pure, elle ne peut pas
être évacuée avec les eaux usées. On la réinjecte alors dans son réservoir
d’origine au moyen d’un second puits. Appelé « doublet », il est situé à
quelque distance de l’aspiration du premier puits.
Quand l’eau géothermale présente une température de 90 à 160 °C, elle peut être
employée sous forme liquide dans la production d’électricité : c’est la géothermie
de moyenne énergie.
Ces installations utilisent de l’eau maintenue sous pression (pour éviter qu’elle
n’entre en ébullition) qui circule au sein d’un dispositif nommé échangeur de
chaleur. Il s’agit d’un appareil dans lequel les tuyaux remplis d’eau géothermale
sont en contact avec des tuyaux eux-mêmes remplis d’un liquide spécifique
(généralement un hydrocarbure). En se chauffant au contact des tuyaux pleins
d’eau, ce liquide entre en ébullition et se vaporise. Le gaz ainsi obtenu fait tourner
une turbine dont le mouvement produit de l’électricité. Ce gaz est ensuite refroidi
et se liquéfie avant d’être réutilisé pour un nouveau cycle de production.
Si la température de l’eau géothermale dépasse 160 °C, cette eau peut servir
directement, sous forme de vapeur, à faire tourner des turbines générant de
l’électricité : on parle de géothermie haute énergie. Ce principe a été utilisé, dès
1913, dans la toute première centrale électrique géothermique de l’histoire, à
Larderello (Italie).
Avantages
Inconvénients
- Au bout de 20/30 ans, le captage n'est plus possible car l'eau réinjectée a
trop refroidi la nappe aquifère.
L’énergie calorifique contenue dans l’air est récupérée par l’intermédiaire d’une
pompe à chaleur dite aérothermique avec des cycles compression/décompression.
A l’intérieur de la pompe à chaleur, un fluide frigorigène qui a pour principale
propriété de bouillir à basse température circule à une température inférieure à
celle de l’air extérieur. Les calories présentes dans cet air extérieur sont captées
et transmises à l’air intérieur (pompe à chaleur air / air) ou à un circuit d’eau
(pompe à chaleur air / eau) alimentant par exemple un plancher chauffant ou des
radiateurs.
Principes
Un autre avantage non négligeable de l'aérothermie Air/ Air est que le système est
réversible. Sorte de climatiseur inversé l'hiver, la pompe à chaleur peut
fonctionner dans le bons sens en été. En cas de forte chaleur, l'air propulsé dans
la maison peut permettre un sérieux rafraîchissement. Les pompes à chaleur sont
considérées comme des équipements utilisant une énergie renouvelable malgré
l'indispensable appoint électrique. Ils donnent droit à un crédit d'impôts. Si l'on
couple cette utilisation avec celle d'une éolienne, l'autonomie énergétique peut-
être atteinte.
La biomasse est une réserve d'énergie considérable née de l’action du soleil grâce
à la photosynthèse. Elle existe sous forme de carbone organique. Sa valorisation
se fait par des procédés spécifiques selon le type de constituant.
Au cours de leurs vies, les plantes utilisent l’énergie du soleil pour séparer les
molécules de dioxyde de carbone et de l’eau dans leurs éléments de base : le
carbone d’hydrogène et de l’oxygène. Au cours du processus, la plupart des
molécules d’oxygène sont libérées dans l’atmosphère.
Il est vrai que l’utilisation de la biomasse vient à brûler des arbres, mais le bois
utilisé dans les systèmes de chauffage à la biomasse est à court cycle. Ce qui veut
dire que ces arbres prennent moins de temps à mûrir et sont plantés d’une manière
similaire à la culture vivrière.
C’est la principale raison du fait que la biomasse soit une source d’énergie
beaucoup plus durable par rapport au pétrole, au gaz ou au GPL (gaz de pétrole
liquéfié). Selon les statistiques, 70% de la production de biomasse dans le monde
sont utilisés dans le secteur résidentiel, tandis que 14% sont utilisés dans
l’industrie puis 11% sont transformés en électricité, en chaleur, en carburant
liquide ou biogaz.
de la chaleur ;
de l'électricité ;
La voie sèche
Le bois peut être utilisé directement dans les cheminées pour chauffer les maisons,
ou avec un feu de camp pour cuire des aliments. Une autre utilisation permet de
produire de l’électricité : les résidus de bois ou de déchets secs sont brûlés dans
une chaudière.
La chaleur qui est dégagée chauffe de l’eau qui se transforme en vapeur. La vapeur
fait alors tourner une turbine qui permet de produire de l’électricité. La vapeur qui
sort de la turbine est récupérée pour être transformée en eau.
Les fumées liées à la combustion passent à travers des filtres pour éviter que les
poussières ne s’échappent dans l’air.
La voie humide
La principale filière de cette voie est la méthanisation. Il s’agit d’un procédé basé
sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique. Elle s’opère
dans un digesteur chauffé et sans oxygène (réaction en milieu anaérobie).
La production de biocarburants
Les biocarburants sont des carburants liquides ou gazeux créés à partir d’une
réaction :
De plus, la biomasse participe à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
dans la mesure où le CO2 dégagé par la combustion des bioénergies est compensé
par le CO2 absorbé par les végétaux lors de leur croissance. La récupération du
biogaz dans les décharges permet de capter le méthane issu de la biomasse (dont
l’effet de serre est considéré comme 21 fois plus fort que le CO2).
Si, par contre, elle est mal gérée et que l’énergie est récoltée à taux élevé, cela
pourrait aggraver l’écosystème engendrant une pollution atmosphérique nocive
(émissions à effet de serre). Parmi les ressources bénéfiques, les ressources de la
biomasse les plus efficaces et durables dépendent aussi de l’efficacité de la
conversion de la biomasse à son application finale.
Avantages
Inconvénients
Cette énergie entraîne une hausse des prix agricoles dans le monde
entier, en particulier pour le maïs et le soja
VIII.2.1 Généralités
Un biocarburant est un carburant liquide ou gazeux créé à partir de la
transformation de matériaux organiques non fossiles issus de la biomasse, par
exemple des matières végétales produites par l’agriculture (betterave, blé, maïs,
colza, tournesol, etc.).
Elle n’est pas encore déployée au stade industriel mais des perspectives de mise
en application à moyen terme se dessinent. Leur production à grande échelle est
prévue à l’horizon 2020-2030.
Enjeux environnementaux
Par ailleurs, le caractère durable de la production des agrocarburants peut être mis
à mal si elle est réalisée de manière non durable : épuisement des sols, pollution
des eaux et destruction de milieux naturels pour cette production.
Les premiers procédés utilisent les terres agricoles pour produire des végétaux
généralement comestibles et travaillés de telle sorte à fournir des biocarburants.
Qualifiant aussi bien une classification chronologique qu’une filière, ils sont
appelés « première génération ». Dans ce mode productif, par définition, il y a
utilisation des surfaces agricoles pour produire des biocarburants et donc
concurrence entre énergie et alimentation.
Les autres modes productifs n’utilisent pas de terres agricoles. Pour rappel, il
s’agit de la « deuxième génération » qui valorise les résidus et les déchets des
végétaux (ex : matières cellulosiques telles que le bois, les feuilles des plantes, les
tiges…), non utilisés par ailleurs. La « troisième génération », encore en phase
expérimentale, utilise quant à elle des piscines, des réacteurs pour faire croître des
micro-organismes de type algues à développement rapide, susceptibles d’être
ensuite traitées pour fournir des biocarburants.
Il peut être élaboré à partir de biomasse riche en sucrose (canne à sucre, betterave
sucrière, etc.), en amidon (maïs, orge, blé, pomme de terre, etc.) ou en cellulose
(résidus agricoles tels que la paille ou les cannes de maïs, résidus forestiers,
cultures énergétiques telles que le panic érigé ou des arbres à courte rotation).
1. Broyage : le broyage des grains (maïs, blé) se fait à l’aide d’un broyeur à
marteaux afin de produire une farine à granulométrie fine.
Deux coproduits sont générés par la fabrication d’éthanol : les drèches résultant
de la distillation et le dioxyde de carbone (CO2) produit lors de la fermentation.
Les drèches contiennent les protéines (30 à 35 %), l’huile (5 à 10 %) et la fibre
des grains ainsi que de l’amidon résiduel. Elles trouvent un débouché dans le
secteur de l’alimentation animale.
Une fois récolté, nettoyé des impuretés (alcool résiduel) puis comprimé, le
dioxyde de carbone trouve quant à lui un débouché dans la fabrication des
boissons gazeuses et de la glace sèche ou dans les processus de refroidissement
rapide des aliments. Au total, une tonne de grains permet de produire entre 350 et
450 l d’éthanol, entre 300 et 325 kg de drèches et 350 kg de dioxyde de carbone.
L’utilisation de l’éthanol
Bien que l’éthanol puisse être utilisé à l’état pur comme carburant substitut à
l’essence dérivée du pétrole, il est généralement utilisé en mélange à des niveaux
de concentration variables. Les mélanges d’éthanol et d’essence sont identifiés
par l’abréviation « Exx », où « xx » indique le pourcentage d’éthanol inclus dans
le mélange. Un carburant E20 contient donc 20 % d’éthanol et 80 % d’essence
alors qu’un carburant E100 correspond à de l’éthanol pur. Plusieurs types de
mélange sont commercialisés dont les plus fréquents sont le E5, le E10, le E85 et
le E100.
Performance comparée
Par ailleurs, l’éthanol présente un indice d’octane très élevé, ce qui constitue un
avantage pour un moteur à essence. Un fort indice d’octane indique une résistance
élevée à la détonation provoquée par un allumage prématuré, ce qui assure une
haute performance du moteur, notamment sur le plan de la puissance développée.
L’éthanol joue à ce titre le rôle des dérivés du plomb autrefois présents dans
l’essence.
Le moteur CFR est alimenté, tour à tour, avec le carburant à étudier et des
carburants de référence dont les pourcentages respectifs d'iso-octane et d'heptane
sont connus.
- La voie thermochimique
- La voie biochimique
Les produits obtenus sont les huiles de pyrolyse ou de liquéfaction et les gaz de
synthèse. Ils sont utilisés, soit directement pour la production de vapeur ou
d’électricité, soit converti en biocarburants liquides. Cependant, cette conversion
connaît encore des difficultés techniques et économiques, mais fait l’objet de
développements prometteurs.
La synthèse Fischer-Tropsch
Cette réaction, catalysée par le fer ou le cobalt, s’opère à des pressions élevées
(10 à 40 bar) et des températures modérées (200 à 350°C). Les produits de cette
transformation constituent un ensemble de composés carbonés comprenant : des
hydrocarbures légers (n = 1 et 2), des gaz de pétrole liquéfiés (n = 3 et 4), des
naphtas (n compris entre 5 et 11), des gazoles (n compris entre 12 et 20), des cires
(n > 20).
Les procédés sont généralement optimisés pour la production de cires, qui peuvent
être par la suite transformées en carburant type gazole par hydrocraquage. Le
rendement massique de la conversion du gaz de synthèse en hydrocarbures
2. Voie biochimique
supérieure à 50 bar),
i) Hydrolyse
cellulose glucose
L’hydrolyse chimique par acide dilué ou concentré se déroule en deux étapes afin
d’optimiser la libération des sucres, des hémicelluloses d’une part, de la cellulose
d’autre part. La durée de chaque étape est assez courte, de l’ordre de 3 minutes à
des températures voisines de 200 °C.
L’hydrolyse enzymatique est la voie largement préconisée pour trois raisons : prix
de revient plus favorable, peu d’effluents à traiter et pas de problèmes de corrosion
acide, procédés en constante
Le glucose ainsi obtenu est transformé en éthanol par une réaction bien connue et
exploitée depuis des siècles : la fermentation (transformation du jus de raisin en
vin par exemple) :
glucose éthanol
Cette réaction fait intervenir des levures, dont la plus connue est « Saccharomyces
cerevisiae », la traditionnelle levure de boulanger. Le rendement de la réaction
atteint industriellement 470 g d’éthanol par kg de glucose et les concentrations
finales en éthanol avant distillation sont voisines de 10 %. Cependant, cette levure
ne peut pas convertir les sucres provenant de l’hémicellulose en éthanol selon la
réaction :
xylose éthanol
Ces difficultés peuvent être en grande partie résolues par l’utilisation de bactéries
convenablement choisies.
Ainsi de bons rendements en éthanol ont-ils été obtenus avec des souches d’ «
Eschericia coli », de « Klebsiella planticola », de « Zymomonas mobilis ».
Tout cela n’empêche pas de dire que l’inconvénient majeur de la production des
biocarburants à partir de la biomasse lignocellulosique est le coût élevé de la
technologie pour sa transformation en sucres fermentescibles.
Aspects économiques
Le biodiesel est le nom qui a été donne aux huiles végétales transestérifiées. C’est
une réaction entre l’huile et l’alcool, formant ainsi les esters méthyliques ou
éthyliques d’huiles végétales (carburant alternatif au diesel d’origine fossile) et
du glycérol, désigne sous le nom de glycérine, qui est un produit de grande valeur,
sa valorisation est déterminante pour l’équilibre économique de la filière.
Le biodiesel est élaboré à partir de substrats riches en matières grasses tels que les
huiles végétales, les huiles de cuisson usées et le gras animal. Les huiles végétales
utilisées sont extraites de plantes oléagineuses cultivées spécifiquement pour leurs
grains ou pour leurs fruits riches en matière grasse.
1. Production de l’huile
Cette première phase est identique à celle requise pour produire de l’huile végétale
destinée à la consommation humaine. Elle est réalisée par pressage, à froid ou à
chaud, ou par extraction à l’aide d’un solvant.
Les graines sont tamisées et nettoyées des impuretés (feuilles, tiges etc...) par
aspiration d'air.
Avant d'être envoyées à l'étape d'extraction proprement dite, les graines sont
souvent prétraitées afin de faciliter l'extraction de l'huile. Ces prétraitements sont
facultatifs.
Lorsque les graines seront extraites par solvant (voir plus loin), elles sont
concassées par le passage entre deux cylindres crénelés afin de déchirer les
cellules qui contiennent l'huile à extraire.
Tant dans le cas de l'extraction par pression que par solvant (voir plus loin), les
graines peuvent être chauffées afin de rendre l'huile plus fluide. Ceci augmente le
rendement d'extraction.
Les graines sont prêtes à être extraites. C'est ici que les chemins se séparent entre
les deux méthodes d'extraction:
Le raffinage de l'huile
- désodoriser l'huile
- décolorer l'huile
Aujourd'hui, l'extraction mécanique existe toujours. Elle est réalisée dans des
presses à barreaux qui permettent l'extraction continue de l'huile. Ce type
d'extraction est moins efficace que l'extraction au solvant mais nettement plus
sécurisant quant à la sécurité alimentaire puisqu'elle fait appel à une action
mécanique et non à des substances étrangères aux aliments (solvants organiques
issus des produits pétroliers).
Actuellement, les presses les plus utilisées sont les presses à barreaux à simple ou
double vis:
Selon nous, les seuls procédés compatibles avec la sécurité alimentaire sont ceux
qui utilisent des méthodes mécaniques d'extraction.
Le solvant entraîne l'huile (qui est soluble dans l'hexane) et le tourteau reste dans
le filtre. Il existe plusieurs systèmes différents mais dont le principe reste
identique au système carrousel illustré ci-dessous.
En réalité, il reste dans l'huile 25 à 1000 ppm d'hexane, c'est à dire 1 gramme par
litre d'huile ou l'équivalent d'une cuillère à café par 5 litres d'huiles.
2. Transformation de l’huile
Les huiles végétales sont connues pour leur grande viscosité, leur faible volatilité
ainsi que de faibles propriétés de flux à froid. Ce qui peut générer des problèmes
sérieux au niveau des injecteurs et des pistons de moteurs. Ainsi, afin d’obtenir
des caractéristiques similaires au diesel d’origine pétrolière, ces huiles végétales
vont subir une transestérification. La transformation des huiles ou des graisses en
esters éthyliques ou méthyliques permet de réduire la masse moléculaire à un tiers
de celle de l'huile, de réduire la viscosité d'un facteur huit, de réduire la densité et
d'augmenter la volatilité.
Séparation
Récupération de l’alcool
Neutralisation du glycérol
Le catalyseur est neutralisé à l’aide d’un acide, ce qui produit du glycérol brut
dont la pureté varie entre 80 et 88 %. Le glycérol à cette étape peut contenir de
l’eau, des savons, de l’alcool et des traces de catalyseur non utilisé. Pour des
besoins particuliers (marchés pharmaceutiques et cosmétiques), le glycérol est
distillé afin d’obtenir un degré de pureté supérieur à 99 %.
Selon le procédé et l’utilisation finale du biodiesel, il peut être purifié par lavage
à l’eau chaude afin d’éliminer les résidus de catalyseur et les autres impuretés. Le
biodiesel ainsi produit est un liquide ambre-jaune d’une viscosité similaire au
pétrodiesel.
Dans les pays à climat chaud, l’huile de palme est la principale matière première
utilisée pour produire du biodiesel puisqu’elle permet d’obtenir un rendement en
biodiesel très élevé (5 800 l/ha selon le Département américain de l’énergie
(DOE)). Parmi les sources de matière première à l’étude, les algues présenteraient
le potentiel de rendement en huile le plus important (95 000 l/ha selon le DOE).
La fabrication de biodiesel à partir d’algues est encore au stade de la recherche et
L’utilisation du biodiesel
Bien qu’il puisse être employé à l’état pur, le biodiesel est généralement mélangé
avec le diesel dérivé du pétrole (pétrodiesel). Les mélanges de biodiesel–
pétrodiesel sont identifiés par l’abréviation « Bxx », où « xx » indique le
pourcentage de biodiesel dans le mélange.
Performance comparée
Par ailleurs, un avantage important du biodiesel par rapport au pétrodiesel est son
indice de cétane plus élevé. Un indice élevé entraîne une combustion plus
complète du carburant et est corrélé avec une émission plus faible d’oxyde
d’azote, un important gaz à effet de serre.
Pourquoi le biodiesel ?
Normes de qualité
La norme américaine ASTM (American Society for Testing and Material) D6751
établie par l'ASTM International depuis 1999 est reconnue à travers le monde.
L'application rigoureuse de ces normes par les producteurs et les distributeurs de
biodiesel permet de préserver les utilisateurs de tout problème opérationnel lié à
l'utilisation dudit carburant.
Outre son importance comme gaz combustible, le méthane est aussi un très
important gaz à effet de serre (GES). Avec un temps de résidence d’environ 12
ans dans l’atmosphère et une concentration, en 2005, de 1,774 ppm, il est
considéré comme le deuxième gaz responsable du réchauffement du globe, tout
de suite après le CO2.
Quant aux déchets, ils ont une contribution allant jusqu’à 5 % des émissions
mondiales de GES. De cette quantité, le méthane émis par des sites
d’enfouissement est la source la plus importante, suivie par les émissions de ce
gaz dues aux eaux usées. Dans ce calcul ne sont pas prises en compte les émissions
causées par le transport des matières, mais seulement par les gaz émis directement
par les rejets.
Procédé
Hydrolyse
Acidogénèse (fermentation)
Acétogénèse
Méthanogénèse
Dans les conditions qui prévalent dans les centrales de valorisation du biogaz
agricole, aux taux supérieurs de charge organique, le méthane est produit
essentiellement par la réaction utilisant l’hydrogène, alors que ce n’est qu’aux
taux relativement faibles de charge organique que le méthane est produit par
clivage de l’acide acétique.
On trouve aussi des déchets de l’industrie agroalimentaire tels que des déchets
d’abattoirs ou des produits périmés des grandes surfaces, ainsi que des déchets
industriels, notamment de papeterie, ou encore des boues de stations d’épuration,
des déchets ménagers issus de nos ordures ménagères, qui sont autant de sources
de matière organique.
Par exemple, les déchets de cuisine sont susceptibles de produire plus de méthane
que du carton.
Par exemple, les déchets de cuisine sont susceptibles de produire plus de méthane
que du carton.
Le biogaz
Pour l’utilisation du biogaz sous forme de carburant pour véhicules, une étape
d’enrichissement plus poussée peut être nécessaire pour répondre à des critères
techniques spécifiques. Ceux-ci peuvent concerner plusieurs composés tels que
les métaux.
Le biogaz brut est saturé de vapeur d’eau et contient, outre du méthane (CH 4) et
du dioxyde de carbone (CO2), d’importantes quantités de sulfure d’hydrogène
(H2S). Le sulfure d’hydrogène est un gaz toxique qui a une désagréable odeur
d’œuf pourri. Le sulfure d’hydrogène et la vapeur d’eau présents dans le biogaz
s'associent pour former de l’acide sulfurique. Or, l’acide est source de corrosion
pour les moteurs qui fonctionnent au biogaz, ainsi que pour les composants situés
en amont et en aval des moteurs (canalisations, système d’échappement, etc.).
Quant au soufre, il diminue les performances des étapes de purification réalisées
en aval (élimination du CO2).
Pour ces différentes raisons, le biogaz généré par les centrales de valorisation
agricoles est habituellement désulfuré et séché. En fonction des autres substances
qu’il contient ou de la technologie d’utilisation choisie (par exemple, en
remplacement du gaz naturel), il passe aussi parfois par d’autres formes de
traitement. Comme par exemple l’extraction du CO2.
Dans la plupart des cas, les installations sont composées de petites unités de
cogénération dotées de moteurs à combustion interne couplés à un générateur.
Digestat et éluat
Une autre possibilité d’utilisation du digestat est sa combustion dans les fours des
cimenteries ou des centrales thermiques.
Une grande partie des pathogènes présents dans le digestat est éliminée dans les
digestions thermophiles où les réactions se produisent à des températures plus
élevées.
1. Le pH
La plage de fonctionnement acceptable d’un réacteur se situe entre 5,5 et 8,5, les
valeurs idéales pour les microorganismes méthanogènes varient entre 7,0 et 7,2.
La chute du pH en dessous de 5,0 est mortelle pour ces organismes et même des
valeurs proches de 6,0 causent souvent un arrêt du procédé.
Comme la digestion anaérobie est une séquence de réactions, chacune ayant des
sous-produits différents, les uns peuvent influencer négativement les autres. Une
surproduction des acides volatils par les organismes acidogènes peut mener à une
baisse du pH et, conséquemment, à une inhibition de la méthanogénèse. Cela peut
2. La Température
Toutefois, sachant que les structures organiques (par exemple, les protéines)
peuvent devenir instables et perdre leur fonctionnalité lorsque la température
augmente, chaque procédé biologique dispose d’une température optimale.
Lorsque des procédés anaérobies sont utilisés pour des applications techniques,
ils sont généralement répartis en deux fourchettes de températures :
Afin de réduire le temps de séjour, donc la taille totale des réacteurs, quelques
systèmes de traitement de boues ont un procédé en deux phases qui combine les
digestions thermophile et mésophile. Dans un premier moment, un réacteur en
mode thermophile fait une hydrolyse rapide de la matière organique pendant deux
à trois jours. Ensuite, un autre réacteur réalise la phase méthanogène en mode
mésophile. De cette façon, les deux étapes clés de la digestion anaérobie peuvent
être faites dans leurs conditions idéales, ce qui permet de réaliser le procédé entre
12 et 15 jours
3. Le rapport C/N
4. Degré d’humidité
L’humidité a une grande influence sur l’action des bactéries, principalement dans
le cas où ces valeurs sont basses. Les taux d’humidité supérieurs à 60 %
augmentent la production de gaz, qui atteint un maximum environnant 80 %. Au-
delà de cette concentration, la production se stabilise dans ce plateau élevé. Ce
principe est utilisé dans quelques lieux d’enfouissement, par la recirculation du
lixiviat, pour accélérer la méthanisation des matières putrescibles et pour
augmenter la production de biogaz.
5. Inhibiteurs de la méthanisation
H2S : des substrats riches en protéines soufrées et en sulfates peuvent mener à une
augmentation de la production de H2S. Il est également toxique pour les
microorganismes méthanogènes, en plus d’être corrosif pour les matériaux. La
précipitation de certains cations avec les sulfures dissouts peut causer une carence
d’éléments essentiels tels le nickel et le cobalt.
Le biogaz est comptabilisé parmi les énergies renouvelables car il est issu de
déchets organiques qui ne seraient pas valorisés par ailleurs. La production de
biogaz s’intègre ainsi dans une logique d’économie circulaire.
Le biogaz ne doit pas être confondu avec le « gaz de synthèse » (ou syngas ou
syngaz) qui est produit par gazéification de matières carbonées solides comme le
charbon et la biomasse et qui est principalement constitué de deux autres gaz
combustibles : le monoxyde de carbone (CO) et l’hydrogène (H2).
Le biogaz produit par méthanisation est une énergie dont les sources sont assez
uniformément réparties dans le monde. Le biogaz peut se substituer au gaz naturel
dans tous ses usages actuels : production de chaleur, production d’électricité et
carburant pour véhicules.
Une fois retraité, le digestat est un produit fertilisant à haute valeur agronomique.
Il est très facilement assimilable par les plantes car il est majoritairement constitué
d’ammoniac, produit de la transformation de l’azote qui y était contenu avant la
gazéification.
- Une dégradation du cadre de vie causée par les nuisances visuelles (sacs
plastiques accrochés dans les arbres, macro-déchets sur les plages…..) ou
olfactives (matières organiques en décomposition, combustion de matières
chimiques…..).
Dès lors que le déchet est produit, une hiérarchie de modes de traitement
s'impose, justifiée par la finalité suivante : valoriser tout ce qui peut l'être afin de
réduire le gaspillage des ressources sans porter atteinte à l'environnement et à la
santé, c'est à dire en limitant les rejets polluants.
Une grande part de ces déchets, notamment ceux du BTP (Bâtiments et Travaux
Publics) sont inertes et relativement faciles à traiter. La majeure partie de ces
déchets ne pose pas de problème véritable. Par exemple un industriel qui produit
plusieurs milliers de tonnes de résidus d’acier par an n’a qu’à revendre ces
matériaux homogènes et simples à recycler. Il n’y a pas de véritable
questionnement sur les traitements possibles.
Le véritable enjeu se situe au niveau des ordures ménagères au sens large. Il s’agit
des déchets des ménages, des collectivités (boues d’épuration notamment) et des
petites entreprises. Ces déchets sont très divers ce qui les rend beaucoup plus
difficiles à traiter.
La conversion des résidus agricoles et forestiers ainsi que les déchets solides
municipaux pour la production d’énergie est une utilisation efficace des déchets.
Cela pourrait grandement réduire le problème de déchets, en particulier dans les
zones municipales.
Types filières
• Recyclage
Chacune des techniques existantes ne constitue pas une fin en soi au problème de
recyclage et traitement
Les déchets collectés sont déversés dans une fosse, puis placés vers un pont
mouvant qui les amène dans un four où ils sont incinérés à plus de 850°C. La
chaleur dégagée lors de la combustion alimente une chaudière produisant de la
vapeur d'eau qui va à son tour alimenter un réseau de chauffage et/ou un système
de production d'électricité. Les fumées et poussières issues de l'incinération sont
ensuite traitées par un processus de lavage et de filtration afin d'en extraire les
substances polluantes. À la sortie des fours, les matières non brûlées (résidus) sont
refroidies et traitées. Les fumées nettoyées sont évacuées dans l'atmosphère.
On appelle les résidus « mâchefers ». Les parties métalliques en sont retirées par
magnétisme. Le métal peut être recyclé tandis que le mâchefer doit être stabilisé
Les matières combustibles chauffent l’air à une température comprise entre 850°
et 1500°. Il faut refroidir cet air à 400/200° pour qu’il puisse être traité (on le
chauffe en excès pour éliminer des toxines). Cette chaleur permet de convertir de
l’eau en vapeur avec une pression de 20 à 40 bars.
Les fumées qui ont servi à chauffer l’eau vont devoir subir plusieurs traitements
pour limiter leur nocivité. Elles vont notamment être traitées avec de la soude et
passer dans plusieurs filtres. Les fumées traitées aux normes sont relâchées dans
l’atmosphère. Les cendres de fumées recueillies sont bien plus dangereuses que
le mâchefer (dioxines, métaux). Elles sont donc placées dans des décharges
sécurisées pour éviter l’infiltration des sols. Ces déchets sont parfois appelés «
déchets ultimes » ou « REFIOM » (Résidus d’Epuration de Fumées d’Incinération
d’Ordures Ménagères).
› Elle détruit les microbes, les virus, les germes infectieux propagateurs
d’épidémies (combustion à 850°C).
› Environ 4/5 des résidus solides sont utilisés sous forme de sous-couches
routières, et l’essentiel des ferrailles et d’autres métaux issus de déchets est
récupéré et recyclé.
Inconvénient:
› Si sa technologie n’est pas bien contrôlée (il faut des filtres pour piéger les
particules toxiques), l’incinération sera très polluante. En effet, les dioxines
qui apparaissent à environ 800°C, sont des molécules complexes qui sont
toxiques; persistantes dans l’environnement (=résistantes aux
biodégradations naturelles à cause de leur grande stabilité thermique et
chimique); s’accumulent dans les tissus vivants (bio accumulation).
› La co-incinération des déchets dans les cimenteries est donc une technique
qui permet, en produisant du ciment de traiter des déchets même si
l’objectif essentiel du secteur cimentier est bien de produire du ciment.
Dans ce processus, les déchets sont utilisés comme combustibles habituels
ou d’appoint et/ou sont soumis au traitement thermique en vue de leur
élimination. La co-incinération est donc considérée comme une opération
de valorisation des déchets (au contraire de l’incinération qui reste une
opération d’élimination de déchets).