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Init. À La Carte Géol Chapitre 3 PDF
Init. À La Carte Géol Chapitre 3 PDF
1. Pendage
On appelle pendage ou plongement d’une couche en un point donné l’angle dièdre de cette
couche avec un plan horizontal H.
Sa valeur est égale à l’angle (inférieur ou égal à 90°) de la ligne de plus grande pente AB
et de l’horizontale AC situées dans le même plan vertical. Le sens du pendage (azimuth) est
défini par la droite AC, orientée du côté où la couche s’incline vers le bas.
Pratiquement, on exprime le pendage par sa valeur angulaire en précisant son sens.
Plus est grand et plus le pendage est fort ; plus est petit et plus le pendage est faible ;
une couche horizontale a un pendage nul.
A gauche : pendage réel. OO’ : direction de la couche. H: plan horizontal. AC: horizontale
perpendiculaire à OO’. AB : sens du pendage. : valeur du pendage.
A droite : pendage apparent. Dans le plan P d’une coupe non perpendiculaire à OO’. Le pendage
réel se retrouve en . AC’ : horizontale contenue dans P. AB’ : sens du pendage apparent. ’ :
valeur du pendage apparent. On a ’ < et tg’ = tg . cos
2. Direction
On appelle direction d’une couche la droite non orientée OO’ définie par l’intersection de
cette couche avec un plan horizontal. Dans le cas de la figure 7, la direction de la couche est
N-S ou S-N. Cette droite est perpendiculaire aux lignes de plus grande pente, autrement dit
au pendage.
3. Représentation du pendage sur les cartes
d : direction de la couche ; s : sens du pendage (en principe sa longueur est en relation avec
, valeur du pendage).
1 – Couche horizontale, pendage nul. 2 – Pendage faible (de 10° à 30°
environ).
3 – Pendage moyen (de 30° à 60° environ).
environ) 4 – Pendage fort (de 60° à 80° environ).
5 – Couche verticale ( = 90°). 6 – Couche renversée.
4. Pendage apparent
On vient de définir le pendage réel d’une couche. Mais si le plan de la coupe géologique
n’est pas perpendiculaire à la direction OO’ de la couche, l’angle que fait, sur la coupe, la
trace AB’ de laa couche avec l’horizontale AC’ est différent. On appelle cet angle ’ le
pendage apparent de la couche dans le plan de coupe considéré. Avec ’’ toujours inférieur
à .
Le plus souvent,, on trace des traits de coupe perpendiculaires ou presque à la direction des
couches, c’est-à-dire
dire à l’axe des structures. Pendage apparent et pendage réel sont aalors
suffisamment proches pour que, dans la pratique, ces complications n’interviennent pas.
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5. Détermination du pendage des couches
Dans toutes les constructions géologiques, il est essentiel de connaître le pendage des
couches, et en particulier son sens.
Si le pendage n’est pas indiqué sur la carte, on pourra souvent déterminer son sens, ou sa
valeur (ou les deux), grâce à divers arguments :
Il faut tout d’abord, comme sur la figure 9, abaisser les limites de la couche sur le profil
topographique, ce qui donne les points E’ et F’. Le pendage étant tourné de E vers F, il en
résulte que E est sur la base de la couche et F sur son sommet. Ensuite, en prenant comme
centre le point F’, on trace un arc de cercle ayant comme rayon l’épaisseur e de la couche.
Le segment E’T, tangent à cet arc de cercle, représente alors la limite inférieure de cette
couche et donne son pendage exact (). Remarquons que le choix de F’ comme centre du
cercle est déterminé par le sens du pendage ; si celui-ci était inconnu, on pourrait aussi bien
prendre E’ que F’, d’où ambiguïté.
Fig. 9. – Détermination du pendage d’une couche dont on connait l’épaisseur. (La méthode du cercle)
En haut : plan ; en bas : coupe
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c- En ce qui concerne son sens, par la considération de l’appartenance d’une
couche à une série plissée.
Nous verrons que dans un synclinal les couches plongent, en général, vers l’intérieur de la
structure, alors que c’est le contraire pour un anticlinal.
d- Par l’intercalation d’une couche entre deux autres dont on connait les pendages.
C’est un argument, d’emploi délicat et non général, pour dire que cette couche a un pendage
comparable au moins en sens.
L’épaisseur réelle d’une couche est celle qui est mesurée perpendiculairement à la
stratification ; c’est donc celle qui sera visible sur les coupes perpendiculaires à la direction
des couches, sachant qu’une coupe perpendiculaire à la direction des couches est toujours
perpendiculaire à la stratification.
De même qu’il existe un pendage apparent, on peut définir une épaisseur apparente qui est
celle qui apparait sur des coupes non perpendiculaires à la stratification (fig. 10).
Sur une carte les couches affleurent plus ou moins largement. La largeur d’affleurement,
en projection, peut varier pour une couche donnée et d’une couche à l’autre, car elle dépend
de trois facteurs indépendants qui sont l’épaisseur, le pendage et la pente topographique.
Notons tout de suite que l’affleurement mesuré sur une carte, dont on se sert ici, n’est
pas égal à celui mesuré sur le terrain, mais à la projection de ce dernier. Par exemple,
sur la figure 11, si l3 est la largeur de l’affleurement mesurée sur le terrain, l2 qui est sa
projection sur un plan horizontal est la largeur visible sur la carte.
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a- Influence de l’épaisseur
Pour une même pente topographique et pour un même pendage, les largeurs d’affleurement
de deux couches sont proportionnelles à leurs épaisseurs : plus l’épaisseur est grande, plus
l’affleurement est large.
c- Influence du pendage
Sur l’exemple 3, une couche présente un large affleurement en l1 où son pendage est
horizontal et un petit affleurement en l2 où elle est verticale. Donc, pour une pente
topographique et pour une épaisseur donnée, la largeur d’affleurement dépend du pendage.
La largeur d’affleurement, sur la carte, d’une couche verticale est toujours égale à
son épaisseur, puisque dans ce cas la projection de cette dernière est confondue avec la
projection de la largeur d’affleurement sur le terrain. Mais, si la largeur d’affleurement
est égale à l’épaisseur, la couche n’est pas forcement verticale.
La connaissance des épaisseurs des couches est importante pour leur construction. Si elles
ne sont pas données dans la notice de la carte, il est souvent possible de les déterminer, avec
plus ou moins de précisions, à conditions de connaître les pendages.
- Si la couche est verticale, sa largeur d’affleurement sur la carte est toujours égale à
son épaisseur (3, fig. 11).
- Si la couche est horizontale, son épaisseur est donnée par la différence d’altitude
entre son sommet et sa base (2, fig. 11).
- Si la couche est oblique, son épaisseur peut être mesurée sur une coupe faite avec
précision, ou bien calculée (fig. 12).
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Considérons la figure 12 où la couche a un pendage de 45°E. Après avoir dessiné le profil
topographique, on indique sur ce dernier la position des intersections des contours et du trait
de coupe AB. Ensuite, à partir de ces deux points P’ et Q’, on trace des traits parallèles,
dirigés dans le sens du pendage et faisant avec l’horizontale Q’H un angle égal à sa valeur,
soit ici 45°. L’épaisseur e de la couche est égale à la distance séparant ces deux droites et
peut se calculer.
- Ainsi le calcul montre que : e = l * sin ( + ) / cos
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QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET LIENS UTILES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
La notion de pendage
Lien N° 12 https://www.youtube.com/watch?v=6t6Px-urMI0
Lien N° 13 https://youtu.be/OJd1_8yHa0A