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COMMENT JE TRAITE ...

un état pelliculaire

C. Piérard-Franchimont (1, 2), G.E. Piérard (3, 4)

Résumé : Les pellicules et la dermite séborrhéique forment un How I treat….dandruff


continuum d’états desquamatifs associés à une colonisation Summary : Dandruff and seborrheic dermatitis form a contin-
excessive de la couche cornée par des levures du genre Malas- uum of desquamative conditions associated with the excessive
sezia spp. Cette colonisation s’avère hétérogène en densité, colonization of the stratum corneum by yeasts of the genus
allant de la rareté à l’abondance selon la capacité des champi- Malassezia spp. Such colonization is heterogeneous in density,
gnons à adhérer à certains cornéocytes. La vitesse d’action des ranging from discrete to abundant according to the fungal
shampooings antipelliculaires met en doute un effet antifon- ability to adhere to individual corneocytes. The rate of action
gique direct, mais suggère plutôt l’intervention des défenses of antidandruff shampoos shed some doubts about a direct
immunitaires innées et une destruction chimique des systèmes antifungal effect, but rather suggests the involvement of innate
moléculaires d’adhésion entre Malassezia et cornéocytes. immune defenses and the chemical alteration of molecular
Mots-clés : Pellicule - Malassezia - Cornéocyte - Dermite adhesion modalities between Malassezia and corneocytes.
séborrhéique Keywords : Dandruff - Malassezia - Corneocyte - Seborrheic
dermatitis

Les états pelliculaires et la dermite sébor-


rhéique sont des affections desquamatives (fig. sur les mécanismes d’action de ces produits
1) relativement fréquentes du cuir chevelu qui sont toujours rincés et éliminés rapidement
pour lesquelles des controverses étiopathogé- après quelques dizaines de secondes, voire
niques ne sont pas éteintes (1, 2). La dermite deux à trois minutes tout au plus. S’agit-il réel-
séborrhéique représente une éruption érythé- lement d’un effet antifongique, d’un effet anti-
mato-squameuse diffuse grasse et jaunâtre. Le inflammatoire ou y a-t-il d’autres mécanismes
cuir chevelu est la zone la plus fréquemment d’action sous-jacents, qu’ils soient directs, pri-
atteinte, mais les sourcils, le front, les paupières, mordiaux ou ancillaires ?
les plis naso-labiaux, les oreilles et la poitrine La dermite séborrhéique est une affection
peuvent également être impliqués. L’inflamma- courante. Les estimations de sa prévalence sont
tion est considérée comme la principale carac- imprécises en raison du fait que de nombreux
téristique distinguant la dermite séborrhéique patients ne consultent pas le milieu médical
d’un banal état pelliculaire. Les deux affections pour cet état. L’affection toucherait 1 à 3% des
font cependant partie d’un même continuum adultes et jusqu’à 30 à 83% des patients immu-
pathologique. Elles peuvent occasionnellement nodéprimés, notamment ceux infectés par le
entretenir le processus évolutif d’une alopécie VIH (5). Les hommes semblent plus fréquem-
(3, 4). ment affectés que les femmes. L’évolution est
souvent chronique et aggravée par le climat
Le c u ir c h e v e l u d e s qua m at i f au froid et le stress (6).
qu ot i d i e n La pathogénie la plus communément admise
implique des levures du genre Malassezia (1-3,
Dans les états pelliculaires, nul ne conteste 7, 8). Un déficit local des mécanismes de
l’efficacité de la plupart des shampooings enri- contrôle de la flore fongique commensale par
chis en imidazolés, ou d’autres antifongiques les cornéocytes est vraisemblablement à l’ori-
ou «biocides». Dans un contraste apparent, il gine de la colonisation focale excessive par ces
existe également des formulations actives ne microorganismes (9).
contenant aucun agent antifongique reconnu
comme tel, et d’autres renfermant des dermo- C o n c e p t ua l i s at i o n h o l i s t i qu e d e
corticoïdes ou des inhibiteurs de la calcineu- l ’ é t i o pat h o g é n i e
rine. En tout état de cause, on peut s’interroger
Malgré l’atteinte préférentielle des zones
riches en glandes sébacées, la plupart des
patients gardent des taux d’excrétion sébacée
(1) Chargé de Cours adjoint, Chef de Laboratoire, Uni- dans les limites de la normale. Des différences
lab Lg, Service de Dermatopathologie, CHU de Liège.
(2) Chef de Service, CHR hutois, Service de Dermato- qualitatives dans la composition du sébum ont
logie, Huy. été évoquées. Il existe également une accéléra-
(3) Professeur invité, Université de Liège, Laboratoire tion du cycle de renouvellement épidermique,
LABIC
( 4 ) P ro f e s s e u r H o n o r a i re , U n i v e r s i t é d e F r a n c h e - mais ce fait pourrait difficilement expliquer, à
Comté, Hôpital Saint-Jacques, Besançon, France. lui seul, la pathologie.

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Figure 1. Etat desquamatif du cuir chevelu observé par squamométrie. Les


squames sont formées par des collections de cornéocytes.

Les levures du genre Malassezia spp sont au


centre de la problématique (1-3, 7, 8, 10). Si
elles sont à l’origine des états pelliculaires et
de la dermite séborrhéique, le fait qu’elles cor-
respondent à un microorganisme commensal
ubiquitaire sur la peau humaine saine implique
l’intervention de facteurs prédisposants pour
créer une colonisation excessive. Une relative
Figure 2a. Pellicules d’épaisseurs inégales observées par squamométrie;
spécificité de la nature des espèces de Malas- 2b. Amas de cornéocytes couverts de levures Malassezia (fines ponctua-
sezia a été rapportée être associée aux états tions) au sein d’une pellicule.
pelliculaires (10). Le mécanisme qui sous-tend
ce constat reste inconnu et son importance
demeure incertaine.
Divers travaux, basés sur des prélèvements
par écouvillons ou empreintes de la surface
cutanée, avaient révélé que la densité des levures
Malassezia sur la couche cornée était similaire
dans la dermite séborrhéique, les pellicules ou
la peau saine (7). Cependant, la squamométrie,
méthode d’analyse de prélèvements de couche
cornée, a permis d’identifier, exclusivement
dans les lésions de dermite séborrhéique, de
grandes quantités de levures enfouies entre les Figure 3. Tapis de levures Malassezia couvrant des cornéocytes dans un état
cornéocytes (fig. 2a, b). Il apparaissait que leur pelliculaire non traité (microscopie électronique à balayage).
nombre évoluait parallèlement à la maladie
(11-13). Ces observations soulignent le poten- sujets sains. Certains travaux in vitro ont révélé que
tiel invasif superficiel des levures Malassezia les Malassezia pouvaient, selon les circonstances,
spp dans ces processus desquamatifs (fig. 3). moduler la réponse immunitaire, tantôt en stimu-
Ce phénomène a été étudié in vitro sur des lant la phagocytose, tantôt en freinant la sécrétion
cultures de kératinocytes humains (14). Les de cytokines pro-inflammatoires (14). Il a égale-
résultats suggèrent que les levures Malassezia ment été démontré que ces microorganismes acti-
sont capables d’inhiber la transglutaminase 1, vaient communément le système du complément.
une enzyme intervenant dans la cohésion inter- Cette réaction serait impliquée dans l’inflam-
cornéocytaire et, par conséquent, d’ouvrir des mation typique de la dermite séborrhéique. Des
brèches au sein la couche cornée. dépôts d’IgG et de C3 ont, en effet, été rapportés
La prévalence accrue de la dermite sébor- autour des amas de levures (12).
rhéique chez les patients immunodéprimés a incité
l’analyse de la réponse immunitaire adaptative Un des arguments les plus marquants en
aux Malassezia (15). Ces levures induisent une faveur de la théorie de l’étiologie fongique
réaction immunitaire avec production d’anticorps des pellicules et de la dermite séborrhéique,
spécifiques qui sont détectables dans le sérum de est l’effet bénéfique indubitable de divers trai-

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tements antifongiques (16). Même si cela ne maliste ne peuvent revendiquer un effet des-
constitue pas la preuve déterminante impli- tructeur sur les levures Malassezia présentes au
quant de manière exclusive certains Malassezia sein des squames pelliculaires.
dans la genèse de la dermite séborrhéique, il Ainsi, dans leur modalité commune d’em-
existe un ensemble d’indices confortant ce lien ploi, l’effet rapide de la plupart des sham-
de causalité. Une aggravation de la desquama- pooings antipelliculaires ne s’explique pas
tion s’installe, en effet, à mesure que la densité de manière convaincante par le seul effet
numérique des levures augmente sur la peau direct, radical et instantané des antifongiques.
(11, 13). Il en résulte que les stratégies théra- Quelques hypothèses ont été offertes (2). Des
peutiques actuelles ciblent certaines levures du levures et des cornéocytes seraient en partie
genre Malassezia, mais également la desqua- éliminés au moment du shampooing. Par ail-
mation et la réponse inflammatoire du patient. leurs, le contact des shampooings actifs avec
les cornéocytes induirait la production et/ou la
Immunité innée et cornéocytes libération de peptides antimicrobiens. Une fois
Si les réponses immunitaires adaptatives envers enclenché, ce phénomène ne serait pas inter-
les levures Malassezia ont été scrutées pour ten- rompu par le rinçage. Le processus de colonisa-
ter de cerner la pathogénie de la dermite sébor- tion serait, dès lors, replacé sous contrôle.
rhéique, le rôle de l’immunité innée est resté La répétition des shampooings peut influen-
longtemps ignoré. Or, l’activation des récepteurs cer l’état de surface du cuir chevelu. C’est ainsi
Toll-like kératinocytaires par des molécules asso- qu’une formulation discrètement irritante pour-
ciées à des pathogènes (PAMP : Pathogen Associa- rait relancer le processus pelliculaire. A l’opposé,
ted Molecular Patterns) et la sécrétion de peptides certains composants comme le miconazole pour-
antimicrobiens (défensines, cathélicidines) par les raient renforcer la barrière cutanée et réduire les
cellules épithéliales constituent la première ligne potentialités à développer un état squameux (21).
de défense innée envers une colonisation intense
des cornéocytes. Traitement pa r a n t i f o n g i qu e s
L’histopathologie et la squamométrie de la Divers dérivés imidazolés ont prouvé leur
dermite séborrhéique révèlent que les levures efficacité contre des Malassezia spp (22-24). Ils
Malassezia sont présentes au sein de la couche s’avèrent utiles dans la prise en charge de la der-
cornée. Cependant, leur répartition n’est pas mite séborrhéique (22-26). Le kétoconazole en est
uniforme. Certains cornéocytes sont tapissés l’archétype (25, 26). Le miconazole, le clotrima-
de levures alors que d’autres en sont dépourvus zole, l’éconazole, le bifonazole et le climbazole
(9, 17). Ce phénomène est vraisemblablement sont parmi d’autres agents actifs sur divers Malas-
lié à des différences biologiques qualitatives sezia (24). Ces produits, ainsi que la ciclopiroxo-
ou quantitatives entre les cornéocytes. Certains lamine, exercent un effet fongistatique parfois
d’entre eux pourraient exprimer plus de sites associé à une activité anti-inflammatoire utile. Un
d’adhésion pour ces levures, ou encore sécréter traitement par voie systémique n’est recommandé
des peptides antimicrobiens en quantités défi- qu’en cas de dermatose très étendue ou réfractaire
cientes. L’induction de β-défensines est effec- aux traitements topiques.
tivement observée lors du contact de levures
Malassezia avec la peau (18). Ce mécanisme de L’efficacité des divers shampooings antipelli-
contrôle de la biocénose cutanée serait vraisem- culaires n’est pas équivalente. Une évaluation de
blablement défectueux au niveau de certains type «non infériorité» entre des shampooings de
cornéocytes dans la dermite séborrhéique (9). valeurs différentes ne peut apporter un résultat
concluant qu’en modifiant leurs rythmes d’appli-
C’est par ce biais que l’application topique cations (26). Une autre stratégie visant à accroître
d’inhibiteurs de la calcineurine pourrait interve- l’efficacité consiste à rechercher un effet additif
nir, au-delà d’un effet antifongique direct (19), ou synergique entre des antifongiques différents.
en stimulant la synthèse de β-défensines lors
de leur application topique (20). Il est vraisem-
Traitement pa r a n t i - i n f l a m m ato ir e s
blable que ce phénomène puisse être respon-
sable de l’efficacité de certains shampooings En raison de la composante inflammatoire
contenant des agents dits biocides, même quand de la dermite séborrhéique, les dermocorti-
ces derniers sont difficilement solubles dans coïdes constituent un adjuvant précieux. L’uti-
l’eau. Le même constat s’applique également lisation d’une molécule peu atrophiante pendant
aux molécules à effet fongistatique, dont la une courte durée aide à contrôler rapidement
concentration réduite et le temps de pose mini- l’érythème et la desquamation. Un effet de

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rebond est cependant à craindre après l’arrêt du 12. Piérard-Franchimont C, Arrese JE, Piérard GE.— Immu-
nohistochemical aspects of the link between Malassezia
traitement, c’est pourquoi l’association à un anti- ovalis and seborrhoeic dermatitis. J Eur Acad Dermatol
fongique est vivement recommandée (26, 27). Venereol, 1995, 4, 14-19.
13. Piérard-Franchimont C, Arrese JE, Durupt G, et al.—
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severity. J Mycol Med, 1998, 8, 83-96.
L’état pelliculaire et la dermite séborrhéique
14. Baroni A, Perfetto B, Paoletti I, et al.— Malassezia
sont très vraisemblablement la conséquence furfur invasiveness in a keratinocyte cell line (HaCat):
d’une colonisation cutanée excessive par certaines Effects on cytoskeleton and on adhesion molecule and
cytokine expression. Arch Dermatol Res, 2001, 293,
levures du genre Malassezia. Cette accumulation 414-419.
incontrôlée résulte vraisemblablement d’un défaut
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local des défenses immunitaires innées dans les- associated with Malassezia species. Clin Microbiol Rev,
quelles les cornéocytes sont directement impli- 2002, 15, 21-57.
qués. Si les antifongiques restent actuellement le 16. Gupta AK, Nicol K, Batra R.— Role of antifungal
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