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Manuel POS Cas de Morsures VFD
Manuel POS Cas de Morsures VFD
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LISTE DES ABREVIATIONS
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INTRODUCTION GENERALE
Les morsures d’animaux, le plus souvent causées par un chien, sont un motif fréquent de consultation aux
urgences et sont considérées à tort comme anodines. En effet, elles peuvent entraîner un handicap et sont à
risque élevé de surinfection bactérienne, du fait de la flore buccale du mordeur (Pasteurella, Streptocoques,
Staphylocoques et autres germes anaérobies). Elles peuvent également transmettre d’autres infections comme
le tétanos, la rage, la tularémie, la leptospirose. La prise en charge d’une morsure comprend donc un aspect
prophylactique (antibioprophylaxie, immunisation passive et/ou active contre la rage et le tétanos) et
thérapeutique (traitement local et antibiothérapie adaptée). Dans la plupart des cas de morsure, la prise en
charge des victimes se fait séparément au niveau des services de santé humaine et vétérinaires. La synergie
de réponse n’est pas souvent constatée.
C’est dans cette optique que le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, et de la Pêche en partenariat avec celui
de la Santé en tant que structures de mise en œuvre du projet REDISSE à travers la Direction de l’Elevage et
l’Agence Nationale de Soins de Santé Primaires (ANSSP) ont initié la réalisation du présent manuel , avec
l’appui technique et financier du projet REDISSE financé par la Banque Mondiale, pour doter le Bénin de
Procédures Opératoires Standardisées (POS) pour l’intégration de la prise en charge adéquate des cas de
morsure par les animaux de compagnie.
Les informations informelles et non documentées jouant un rôle dans les opérations quotidiennes des acteurs
de la surveillance et de la lutte contre les zoonoses incluant les compétences, l’expérience et l’expertise, sont
souvent difficiles à localiser et à formaliser. Ces approches organisationnelles dans un concept One Health ne
sont pas toutes explicites et des points de décision peuvent se trouver négligés. Il en résulte que les opérations
se révèlent inexactes et incomplètes, ayant un impact majeur sur ces acteurs, ceux-ci nécessitant de
l’information précise afin d’avoir un rendement efficace. La standardisation permet de limiter les biais
organisationnels.
Les procédures opérationnelles standardisées (POS) visent à fournir l’information et le soutien nécessaires au
personnel des services de santé (animale et humaine) en première ligne de la surveillance et de la lutte contre les
zoonoses notamment la Rage, pour une prise en charge intégrée des cas de morsures par les animaux de compagnie.
Elles ont pour finalité la description des différentes étapes procédurières du personnel pour la fourniture de
services de qualité aux patients et au système sanitaire du pays en ce qui concerne la prévention, la détection
et les interventions face aux risques liés aux morsures d’animaux de compagnie.
Ce manuel comporte les POS sur :
1. La prise en charge de l’animal mordeur
2. La prise charge de la victime de morsure d’animaux de compagnie
3. Le prélèvement et le transport sécurisés des échantillons suspects
4. La gestion des complications juridiques des cas de morsure d’animaux de compagnie
5. La communication sur les risques liés à la Rage
6. La surveillance, le partage d’informations et l’alerte précoce de la Rage
7. La riposte en foyer rabique
8. La prévention et la police sanitaire préventive
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Manuel des POS pour la
POS
gestion intégrée des cas
prise en charge de
de morsure d’animaux de l’animal mordeur
compagnie
Note aux utilisateurs : POS : Procédures Opérationnelles Standardisées ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel ; CMAC : Cas
de Morsures d’Animaux de Compagnie.
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Manuel des POS pour la
POS
gestion intégrée des cas
prise en charge de
de morsure d’animaux l’animal mordeur
de compagnie
I- CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes dans
le monde entier. Les conséquences sanitaires des morsures d’animaux dépendent du type d’espèce animale et
de la santé de l’animal en cause.
La rage pose un problème majeur de santé publique. Elle est endémique et bien qu’étant inscrite parmi les
maladies à déclaration obligatoire (décret n° 2005-637 du 13 octobre 2005), reste néanmoins une maladie
négligée. Il n’existe pas un système national de gestion de données sur la rage, qui permette de rapprocher les
services de santé humaine et animale. La collaboration entre les deux secteurs de santé humaine et animale
n’est pas effective pour une meilleure prise en charge des victimes. Dans l’approche One Health, il urge que
tous les secteurs se mettent ensemble pour une synergie d’action allant dans le sens de l’éradication de la rage.
L’animal enragé constitue un vecteur du virus. Pour éviter la propagation de la rage des animaux vers les
animaux/humains, il est indispensable d’harmoniser la prise en charge de tout animal mordeur.
II- OBJECTIF
L’objectif de ces POS est d’harmoniser la conduite à tenir pour la prise en charge intégrée et concertée d’un
animal mordeur.
IV- DEROULEMENT
5.1- La mise en observation et la responsabilité du propriétaire
Lorsqu’un animal mord, griffe ou lèche une personne ou un autre animal vacciné ou non contre la rage :
Placer l’animal à la diligence et aux frais de son propriétaire ou de son détenteur sous surveillance d’un
vétérinaire ;
Référer immédiatement la victime au centre de santé le plus proche pour une prise en charge adéquate
Le vétérinaire a le devoir de s’informer de l’évolution de la situation ;
Le vétérinaire doit procéder à un interrogatoire habituel sur l’identité de l’animal, l’adresse du
propriétaire. De façon spécifique, il doit recueillir des données sur le statut vaccinal de l’animal et les
circonstances de la morsure;
Pendant la durée de cette surveillance, le propriétaire ou le détenteur de l’animal ne peut s’en dessaisir
ni l’abattre sans l’autorisation du Responsable en charge des Services Vétérinaires ;
Si le propriétaire ou le détenteur est inconnu ou défaillant à la mise en demeure qui lui est faite de
placer son animal sous surveillance d’un vétérinaire sanitaire, l’autorité communale fait procéder
d’office à cette surveillance dans la fourrière où elle fait conduire l’animal.
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Manuel des POS pour la
POS
gestion intégrée des cas
prise en charge de
de morsure d’animaux de l’animal mordeur
compagnie
L’animal mordeur, lécheur ou griffeur est placé sous la surveillance d’un vétérinaire pendant une période de :
Pendant la durée de cette surveillance, l’animal doit être présenté trois fois par son propriétaire ou son détenteur
au même vétérinaire. Pendant la durée de cette surveillance, toute injection de vaccin antirabique à l’animal est
interdite.
La première visite : est effectuée avant l’expiration d’un délai de vingt-quatre (24) heures suivant le moment
où l’animal a mordu, griffé ou léché. La deuxième visite : se fait sept (7) jours après la première visite.
En l’absence de symptôme entraînant une suspicion de rage, le vétérinaire consulté établit à l’issue de chacune
de ces deux premières visites un certificat provisoire attestant que l’animal ne présente, au moment de la visite,
aucun signe suspect de rage.
A l’issue de la troisième visite, soit : i) le quinzième jour s’il s’agit d’un animal domestique ; ii) le trentième jour
s’il s’agit d’un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité, le vétérinaire rédige un certificat définitif attestant
que l’animal mis en observation n’a présenté à aucun moment de celle-ci de symptôme pouvant évoquer la
rage.
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Manuel des POS pour la
POS
gestion intégrée des cas
prise en charge de
de morsure d’animaux l’animal mordeur
de compagnie
Dans le cas où le propriétaire ou le détenteur de l’animal placé sous surveillance d’un vétérinaire se trouverait
dans l’obligation de se déplacer avant la fin de la période de surveillance, le Responsable en charge des
Services Vétérinaires peut l’autoriser à faire poursuivre les visites réglementaires de son animal par un second
vétérinaire au lieu de sa nouvelle résidence. Ce déplacement serait possible si, sont informés : la personne
mordue ou griffée, le Responsable en charge des Services Vétérinaires du département d’accueil, le premier
vétérinaire consulté et l’autorité investie des pouvoirs de police qui a été informée des faits qui ont entraîné la
mise sous surveillance vétérinaire de l’animal.
La non-présentation de l’animal dans les délais prescrits ci-dessus doit être signalée immédiatement à l’autorité
investie des pouvoirs de police et au Responsable en charge des Services Vétérinaires du département par le
vétérinaire sous la surveillance duquel cet animal est placé.
Les certificats conformes aux modèles définis sont établis en cinq exemplaires à l’issue de chacune des visites
de l’animal. Ils sont détachés d’un carnet de certificats numérotés en quintuplicata dont les dimensions et la
présentation sont fixées par l’Ordre National des Médecins Vétérinaires du Bénin (ONMVB) et l’Association des
Médecins Vétérinaires Privés (AMEVEP).
Trois exemplaires sont remis au propriétaire ou au détenteur de l’animal, pour que celui-ci garde un et donne
les deux autres aux destinataires ci-après :
la personne mordue, léchée ou griffée (à remettre au médecin traitant) ou le propriétaire des animaux
mordus ou griffés ;
l’autorité investie des pouvoirs de police judiciaire qui a été informée des faits qui ont entraîné la mise
sous surveillance vétérinaire de l’animal.
A l’issue de chacune des visites, le quatrième exemplaire est adressé par le vétérinaire consulté au Responsable
en charge des Services Vétérinaires du département dans lequel la personne ou l’animal domestique ou
sauvage apprivoisé ou tenu en captivité a été mordu, léché ou griffé.
Le cinquième exemplaire est conservé par le vétérinaire consulté pendant une période de cinq (05) ans.
En cas de suspicion de rage, l’animal est maintenu en observation, isolé strictement et mis à l’attache ou en
cage, sauf impossibilité qui justifierait son abattage immédiat.
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Manuel des POS pour la
POS
gestion intégrée des cas
prise en charge de
de morsure d’animaux l’animal mordeur
de compagnie
Lorsqu’au cours de la période de mise sous surveillance, l’animal mordeur, lécheur ou griffeur meurt ou est
abattu, soit après autorisation du Responsable en charge des Services Vétérinaires, soit en cas de force
majeure, le cadavre, ou au moins la tête, est transmis à ce dernier pour être expédié au centre de référence
pour le diagnostic de la rage.
V- DOCUMENTS DE REFERENCES
- Décret n° 2005-637 du 13 octobre 2005, portant règlement zoosanitaire des maladies animales à
déclaration obligatoire en République du Bénin.
- "Les Morsures de chien" Lebeau J, Clève T, Raphaël B, et Bettega G. (Flammarion Médecine-Sciences)
- OIE, 2017. Code sanitaire pour les animaux terrestres, volume 2).
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 02 : Deuxième Procédure du manuel ; CMAC : Cas
de Morsures d’Animaux de Compagnie.
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
I- CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes dans
le monde entier. Les conséquences sanitaires des morsures d’animaux dépendent du type d’espèce animale et
de la santé de l’animal en cause de la santé de la personne victime de la morsure et de la possibilité d’accéder
à des soins appropriés dans le délai.
L’être humain peut être mordu par un grand nombre d’espèces animales ; toutefois, les morsures les plus graves
sont celles infligées par les serpents, les chiens, les chats et les singes. La prise en charge des cas de morsure
impose une attitude stéréotypée qui seule permet d'éviter l'évolution inéluctable vers l'abcédassions et les
conséquences parfois dramatiques qui peuvent en découler. Il est recommandé le suivi de l’animal et de la
victime car la décision du vétérinaire sur la santé de l’animal oriente le médecin.
L’Agence National des Soins de Santé Primaires (ANSSP) a élaboré des Procédures opérationnelles
standardisées (POS) afin d’aider les acteurs de la gestion des cas de morsures d’animaux de compagnie limitée
aux chiens, chats et singes, à suivre le processus portant sur la conduite à tenir suivant une approche One
Health, dans les cas de morsure pour la prise en charge de la victime.
II- OBJECTIF
Harmoniser la conduite à tenir pour la prise en charge intégrée et concertée d’une victime de morsure d’animal
de compagnie.
- Immédiates : la morsure peut engendrer diverses lésions à savoir : vasculaire (hémorragie), osseuses
(fracture), nerveuses ou tendineuses (avec paralysie ou troubles de locomotion).
- A moyen termes : dans les heures et les jours suivants, la plaie peut se surinfecter avec suppuration
voire la possibilité de développer le tétanos, la septicémie ou la rage.
- A long terme : la plaie peut engendrer des cicatrices inesthétiques avec des séquelles physiques et
psychologiques.
Ces POS sont destinées aux professionnels de santé et les victimes de morsures.
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animal de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
V- DEROULEMENT
5.1- CONDUITE A TENIR DANS L’IMMEDIAT
Cette action doit être menée avant de référer la victime dans une formation sanitaire et consiste à :
5.2-1.1. Le mordeur
Il faut évaluer les risques que sa morsure peut représenter pour la victime : ce qui doit être l’obsession du
clinicien est le risque infectieux toujours présent, dont le très rare mais gravissime risque rabique. Deux
situations souvent renseignées par le vétérinaire peuvent se présenter :
Chien connu
Chien inconnu
5.2-1.2. La victime
L’aspect spectaculaire ou au contraire anodin de la morsure est toujours trompeur. Il est donc indispensable de
conduire un examen stéréotypé.
Il faut procéder à un interrogatoire habituel sur l’identité, l’adresse, l’âge, la profession et les antécédents
(médicaux, chirurgicaux, allergiques). De façon spécifique, recueillir des données sur l’historique de la morsure:
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animal de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
heure de survenue
traumatismes associés ;
Heure de la dernière ingestion solide ou liquide : précision conditionnant le type d’anesthésie à mettre
en œuvre.
Examen local :
apprécier : siège de la lésion, délabrement tissulaire ;
rechercher : contusions, hématomes, fractures ;
Soins locaux :
Comme toute plaie profonde infectée avec décollement et donc « espace mort », l’absence de prise en charge
en urgence aboutit inéluctablement à la constitution d’un abcès profond.
Le protocole est dès lors immuable :
Explorer tout le trajet des crocs (toujours plus profond et plus vaste que ne laisse supposer la discrétion
de la porte d’entrée), en repérant et réparant les structures lésées (parage sans suture).
Rincer immédiatement et complètement la zone puis laver la plaie pendant une période minimale de 15
minutes avec du savon, de l'eau et de la povidone iodée (Bétadine dermique) ou d'autres substances
antiseptiques qui tuent le virus de la rage (Dakin).
Enfin, et seulement après avoir accompli les gestes précédents, suture (si plaie délabrante des parties
molles) soigneuse de chaque plan. S’il existe une perte de substance, les gestes de réparation seront
toujours différés.
Il est bien évident que si le patient est vu tardivement, le geste chirurgical est toujours indiqué, mais
consiste alors en la mise à plat d’un abcès !
N.B: La suture de la plaie est contre indiquée sauf si le risque d’infection est faible
Un cas confirmé de rage devrait être isolé sous sédation et transféré dans une formation sanitaire appropriée
(hôpital de référence), de préférence dans une chambre privée avec le soutien émotionnel et physique approprié
en raison de la perception du risque de transmission du virus par contact.
Une fois que le diagnostic de la rage a été confirmé, des procédures invasives doivent être évitées.
NB: Le traitement devrait se centrer sur les soins de confort en utilisant la sédation lourde (barbituriques,
morphine) et éviter l'intubation, les mesures de soutien une fois le diagnostic est certain.
Traitement médical :
Administrer des antibiotiques à titre prophylactique s’il s’agit de blessures à haut risque ou si la
personne est immunodéprimée. Il est indiqué :
o Amoxicilline et Acide clavulanique : 2 à 3 g par jour pendant 5 à 7 jours voir 15 jours en cas
de morsure vue tardivement ;
o En cas d’allergie à la bêtalactamine : doxycycline : 200mg par jour (chez l’adulte) ;
o En cas de contre-indication aux cyclines (grossesse et enfant de moins de 8 ans) :
pristinamycine 3g par jour ou clindamycine 600mg 3 fois par jour ou le cotrimoxazole :
400/80mg 2 comprimé 2 fois par jour ;
o Azythromycine ou les cyclines en cas de maladie de griffes de chat.
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animal de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
NB. L’agent de santé (médecin, infirmier, etc.) doit contacter immédiatement le vétérinaire le plus proche
pour l’isolement et le suivi de l’animal mordeur et s’informer sur l’évolution de la mise en observation.
Catégorie 1 : Léchage d’une peau saine => Aucune mesure particulière n’est recommandée.
Catégorie 2 : Mordillage de la peau nue, léchage ou égratignures superficielles sans saignements =>
nettoyage de la peau ainsi qu’une vaccination antirabique sont recommandés.
Catégorie 3 : Griffures ou morsures (uniques ou multiples) ayant traversé la peau ou léchage de la peau
lésée ou contamination des muqueuses par léchage ou contact avec des chauves-souris. Un nettoyage de
la peau, une vaccination antirabique et l’administration d’immunoglobuline antirabique sont recommandés.
5.4- EVALUATION DU RISQUE
Risque rabique : au moindre doute ou absence de renseignement sur l’animal. (la vaccination de la victime
contre la rage s’impose). Voir tableau du d’évaluation du risque rabique.
Risque tétanique : Sérothérapie antitétanique et vaccination antitétanique si vaccination non à jour
Risque d’infection par les germes banals (aérobies et anaérobies) : discuter d’une prophylaxie antibiotique
=> surveillance locale +++
Première injection le plus tôt possible de préférence dans les 24 heures qui suivent la morsure, même si le sujet
était déjà vacciné contre la rage.
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animal de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
En cas de morsure par un animal en bonne santé qui peut être mis en observation pendant 15 jours, la
vaccination débute systématiquement mais peut ne pas être achevée. Quel que soit l’état de l’animal, les
premières doses sont obligatoires. La poursuite de la vaccination de post-exposition dépendra des informations
de la mise en observation de l’animal.
Peau
lésée
Normal Elevé Faible Elevé
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
NB.
- La circonstance suspecte : fait croire qu’il est probable que l’animal en présence transmette la rage.
- La circonstance non suspecte : réunion les éléments qui excluent le cas de rage.
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animaux de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 03 : Troisième Procédure du manuel ; CMAC : Cas
de Morsures d’Animaux de Compagnie.
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Manuel des POS pour la POS
Prélèvement et Transport
gestion intégrée des cas
sécurisés des
de morsure d’animal de échantillons suspects de
compagnie rage
I- CONTEXTE
En cas de suspicion de la rage, sa confirmation rapide par l’identification correcte de l'agent causal est une
nécessité. Or il existe sur toute l’étendue du territoire national un seul laboratoire (LADISERO à Parakou)
capable de mettre en évidence l’agent causal. D’où la nécessité de bien codifier le prélèvement, le
conditionnement et le transport de l’échantillon depuis le lieu du prélèvement jusqu’au laboratoire (LADISERO
à Parakou). Ceci évitera des contaminations accidentelles de l’échantillon et du transporteur.
II- OBJECTIF
Sécuriser le transport de l’échantillon du lieu de prélèvement au laboratoire de référence.
V- DEROULEMENT
5.1- Procédures de prélèvement de mise en œuvre et matériels utilisés
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage
5.2.2- Emballage
Un système de triple emballage sera utilisé pour toutes les matières infectieuses. Il se compose de trois couches
successives telles qu’elles sont décrites ci-dessous.
Un récipient primaire. Il contient la matière ; il doit être étanche (sans fuite) et étiqueté. Il est
enveloppé suffisamment de matériau absorbant pour pouvoir absorber tout le liquide s’il venait à se
casser.
Un emballage secondaire. Il s’agit d’un deuxième récipient résistant, étanche (sans fuite),
Un emballage extérieur isotherme contenant un conservateur. Le récipient secondaire est mis dans un
emballage extérieur qui le protège ainsi que son contenu contre les détériorations externes
Figure1 : Schéma simplifié d’un triple emballage (selon normes de la classe 6.2 de l’ONU)
Nature et nombre de prélèvements (indiqués aussi s'ils Nature et nombre de prélèvements (indiqués aussi
sont conditionnés dans de la glace, congelés, etc.); s'ils sont conditionnés dans de la glace, congelés.);
Maladie suspectée et tests demandés.
Historique détaillée du foyer
Conditions de mort, de mise en observation ou Conditions de décès de la victime;
d’évasion de l’animal mordeur ;
Date d'observation des premiers signes de la maladie Date d'observation des premiers signes de la
sur l’animal et signes observés; maladie chez la victime et signes observés;
Catégories Etiquetage
Catégorie o Nom et adresse de l'expéditeur
A o Nom et adresse du destinataire
o Nom et no tél d'une personne responsable, au courant de l'expédition et disponible 24/24
jusqu'à l'arrivée à destination du colis
o Désignation officielle de transport (PSN) : ≪ MATIERES INFECTIEUSES POUR L’HOMME ≫
o Marque des spécifications de l'ONU (UN Specification marking)
o Étiquettes (danger et manutention)
o Étiquette pour matière infectieuse
o Étiquette "Sens du colis" (à afficher si le volume total dépasse 50 ml par emballage)
o Étiquette aéronef cargo seulement (à afficher si le colis peut être transporté uniquement sur
avion-cargo)
Catégorie o Nom et adresse de l'expéditeur
B o Nom et adresse du destinataire
o Désignation officielle de transport (PSN)
o le numéro UN 3373 dans un losange orthogonal d’une couleur contrastée et d’au moins
5cm de côté avec la mention « matière biologique, catégorie B » surtout lorsqu’il s’agit d’un
transport international
Transport o Marquer et étiqueter la surface des emballages pour en signaler la présence afin de
sous neige permettre l’adoption de mesures de précautions pour la manipulation et le stockage
carbonique
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage
Il n'y a pas de limitations pour les transports par route, maritime ou ferroviaire
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Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage
- L’expéditeur
Il conclut au préalable des arrangements avec le destinataire ; il se renseigne notamment pour savoir
si un permis d’importation/d’exportation est requis
Il conclut au préalable des arrangements avec le transporteur pour s’assurer que : - l’expédition sera
acceptée et le colis transporté de manière appropriée - l’expédition (sans transbordement si possible)
se fera par la voie la plus directe
Il prépare les documents nécessaires comprenant les autorisations, les documents de transport et
d’expédition
Il notifie au destinataire les arrangements pris pour le transport une fois qu’ils ont été conclus,
suffisamment en avance par rapport à la date et à l’heure d’arrivée prévues.
- Le transporteur
Il conseille l’expéditeur au sujet des documents et des instructions de transport nécessaires et sur la
manière de les remplir
Il conseille sur la manière d’emballer correctement les marchandises
Il aide l’expéditeur à trouver la voie la plus directe qu’il confirme ensuite
Il garde puis archive la documentation relative à l’expédition et au transport.
- Le destinataire (consignataire)
Il obtient les autorisations nécessaires auprès des autorités nationales pour l’importation des
substances
Il fournit à l’expéditeur le(s) permis d’importation obligatoire(s), les autorisations et tous les autres
documents requis par les autorités nationales
Il s’organise pour réceptionner les colis efficacement et dans les meilleurs délais
Il doit accuser réception à l’expéditeur.
Les expéditeurs de matières infectieuses veilleront à ce que les colis soient préparés de manière à ce qu’ils
arrivent à destination en bon état et ne présentent aucun danger pour les personnes et les animaux durant le
transport.
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Manuel des POS pour la POS Gestion des
gestion intégrée des cas complications juridiques
de morsure d’animaux de des cas de morsure
compagnie d’animal de compagnie
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ; R : Rage ;
SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 04 : quatrième Procédure du manuel ; CMAC : Cas de Morsures
d’Animaux de Compagnie.
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Manuel des POS pour la POS Gestion des
gestion intégrée des cas complications juridiques
de morsure d’animal de des cas de morsure
compagnie d’animal de compagnie
I- CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes dans
le monde entier. Les conséquences sanitaires, sociales, juridiques des morsures d’animaux sont multiples et
complexes allant parfois à des conflits entre familles ou entre communautés.
Pour résoudre ces problèmes conflictuels, il urge de définir un cadre légal de gestion de ces conflits. Ce cadre
légal définira la responsabilité du propriétaire de l’animal et de celle de la victime avec les modalités de
réparation du dommage.
II- OBJECTIF
Trouver des solutions aux complications juridiques des cas de morsure d’animaux de compagnie portés devant
les juridictions.
En référence à l’article N° 1240 (1382 ancien) du code civil, tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui
un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. Ce qui veut dire que tout fait quelconque
d’un animal qui cause à autrui un dommage oblige le propriétaire de cet animal à réparer : c’est la responsabilité
civile qui est différente de la responsabilité pénale.
.
I- DEROULEMENT
Conformément au décret N° 2005-637 du 13 octobre 2OO5 portant règlement zoosanitaire des maladies
animales à déclaration obligatoire en République du Bénin, la réparation des dommages se fait comme suit:
Responsabilité des frais : Les frais d'abattage, de dénaturation, d'enfouissement, de transport, de la mise en
quarantaine, ainsi que tous les autres frais auxquels peut donner lieu l'exécution des mesures sanitaires, sont
à la charge des propriétaires ou conducteurs des animaux en cause. En cas de refus des propriétaires et
conducteurs intéressés d'assurer les obligations qui leurs incombent de ces différents chefs, il est pourvu d'office
à leur compte (Art. 89, décret 2005-637).
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Manuel des POS pour la POS Gestion des
gestion intégrée des cas complications juridiques
de morsure d’animal de des cas de morsure
compagnie d’animal de compagnie
Peines en procédures pénales : Ceux qui ne se seront pas conformés ou qui s’opposeront ou refuseront de
se conformer aux obligations de garde, de notification, de déclaration, de quarantaine, ou qui se seront refusés
ou s’opposer de quelque façon que ce soit à l’exécution des mesures de police sanitaire et de prophylaxie ou
auront entravés l’exercice de la fonction des agents des services vétérinaires seront punis d'un emprisonnement
de 6 mois à 2 ans et d'une amende de 10 000 à 500 000 francs ou de l'une ou l’autre de ces deux peines
seulement. 10 000 à un million de francs en cas de récidive. (Art. 21. Ordonnance 72-31)
NB : Les morsures par les animaux nécessitent souvent une vaccination précoce (J 0) de la victime, avec ou
sans association d’immunoglobuline. Souvent le règlement à l’amiable tarde, d’où la nécessité pour la victime
de commencer sa prise en charge elle-même en attendant la réparation des dommages.
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Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animaux de risques liés à la rage
compagnie
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.
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Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animaux de risques liés à la rage
compagnie
I. CONTEXTE
Une communication continue et efficace incluant les médias et le public, est indispensable pour lutter contre les
zoonoses. Une communication fiable, transparente et cohérente renforce la crédibilité des acteurs auprès des
communautés et des partenaires extérieurs.
II. OBJECTIF
Renforcer la relation entre les services de santé et les services vétérinaires afin d’assurer une prise en charge
et la sensibilisation efficiente des victimes et des populations.
III. UTILISATEURS
Cette procédure est destinée aux acteurs du One Health et les autorités locales au niveau communal
(vétérinaires, ACPA, PPV, Médecins, infirmiers, Maire).
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Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animal de risques liés à la rage
compagnie
Les programmes éducatifs à l’intention de la population doivent être planifiées en fonction non seulement de
l’espèce animale visée, mais aussi du type de groupe cible et de l’âge des personnes qui le forment. Ils doivent
viser :
- la responsabilisation des propriétaires,
- l’acquisition des connaissances sur la rage les risques associés aux expositions par morsure,
- la prévention des expositions,
- la reconnaissance des expositions à risque,
- les premiers soins (le lavage des plaies,
- les démarches de la personne exposée au virus pour recevoir tous les soins,
- les méthodes sécuritaires de capture des différents mammifères pouvant transmettre la rage, aux fins
de l’analyse de laboratoire, lorsqu’une exposition à risque a pu se produire.
La majorité du public pense que la rage présente un risque pour la santé, mais n’est pas incurable. Cette fausse
croyance les induits en erreur et des efforts doivent être faits pour corriger la situation. Ainsi pour réussir sa
campagne de sensibilisation il faut :
- Cerner la perception des gens quant à la gravité d’une maladie et les circonstances d’expositions pour
chaque groupe.
- Adapter les messages aux groupes cibles à partir des caractéristiques des circonstances entourant les
expositions auxquelles ils sont soumis pour la production et la diffusion ciblée d’outils et de messages
adéquats, pour faire changer le comportement.
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Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animal de risques liés à la rage
compagnie
Puisque les enfants sont souvent les premières victimes d’exposition à des animaux potentiellement rabiques,
il est de la première importance de les amener à adopter des comportements sécuritaires envers les animaux.
Faire en sorte que le programme de prévention sensibilise le public avec une attention particulière aux enfants
afin qu’ils comprennent et intègrent les trois messages suivants :
1) Ne jamais s’approcher, toucher, caresser ou nourrir des animaux inconnus, errants ou sauvages, ce
message étant le plus important.
2) Se tenir éloigné des chauves-souris et ne jamais les manipuler qu’elle soit vivante ou morte;
3) Aviser un adulte lorsqu’on voit un chien, un chat, un singe ou une chauve-souris mort ou vivants ;
Les messages destinés aux adultes ciblent la prévention et la gestion des cas de morsures et de rage :
1) Ne jamais s’approcher, toucher, caresser ou nourrir des animaux inconnus, errants ou sauvages
2) Ne jamais provoquer un animal de compagnie même s’il est connu et éviter de tourner le dos en cas
d’agression ou de poursuite
3) En cas de morsure, laver la plaie à l’eau et au savon pendant 10 à 15 minutes et communiquer
rapidement avec le vétérinaire et le chef centre de santé le plus proche.
4) Visitez votre vétérinaire avec votre chien, chat ou singe régulièrement et garder une carte de
vaccination contre la rage mis à jour.
5) Maintenir le contrôle de votre chien, votre chat et votre singe en les gardant à l'intérieur en laisse ou
en cage en présence du public et les garder sous supervision directe.
6) Appelez le service du cadre de vie, de la santé humaine et de la police ou un chef local pour signaler
tous les animaux errants (chiens et chats) et dépotoirs d’ordures de votre quartier, car ces animaux
peuvent être malades ou non vaccinés.
VI. RÉFÉRENCES
La rage : Guide d’intervention visant la prévention de la rage humaine, Gouvernement du Québec, 2016
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Manuel des POS pour la
POS sur la surveillance, le
gestion intégrée des cas
partage d’informations et
de morsure d’animaux de alerte précoce de la Rage
compagnie
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.
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POS sur la surveillance, le
gestion intégrée des cas
partage d’informations et
de morsure d’animaux de alerte précoce de la Rage
compagnie
I. CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes
dans le monde entier.
La collecte et la notification précoce d’informations épidémiologiques est un élément essentiel dans la
prévention et la riposte à la rage. Les acteurs des structures sanitaires animales, humaines et
environnementales au niveau des arrondissements, communes transmettent les informations de façon
horizontale aux acteurs de santé du même niveau et de façon verticale aux directions départementales
en charge de la santé humaine, animale et environnementale en utilisant les fiches prévues à cet effet.
Les directions départementales consolident les données et les acheminent de façon horizontale entre
directions et de façon verticale aux ministères en charge de la santé humaine (ANSSP), animale(DE) et
environnementale (DGEC). La centralisation est réalisée au niveau des services spécialisés de chaque
direction et la diffusion aussi bien aux acteurs à la base qu’aux partenaires concernées (OMS, OIE, ONU-
ENVIRONNEMENT).
II. OBJECTIF
Décrire le processus de surveillance épidémiologique, de la circulation de l’information et de l’alerte
précoce en cas de morsures d’animaux de compagnie et de rage.
III. UTILISATEURS
Vétérinaires, Médecins, para-vétérinaires, agents de santé et personnels de laboratoire et toute personne
entrant dans un environnement ou en contact avec du matériel infectieux.
Cas confirmé
Cas présumé confirmé en laboratoire
Cas confirmé
Le corps de Négri est mis en évidence sur un animal mort suspect de rage.
Cas négatif
Résultats de l’enquête de terrain et du diagnostic de laboratoire négatifs.
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POS sur la surveillance, le
gestion intégrée des cas
partage d’informations et
de morsure d’animaux de alerte précoce de la Rage
compagnie
- Forme furieuse : Tout animal présentant un changement soudain de comportement, associé à une
hyper agressivité et une méconnaissance de son propriétaire. Par la suite, l’animal présente une
incoordination motrice
- Forme paralytique : Tout animal présentant une dépression, une paralysie, généralement de la face,
de la gorge associée à une hypersalivation et une incapacité à avaler. La paralysie peut s’étendre aux
pattes arrière puis à l’ensemble du corps et évoluer vers la mort.
V. MATÉRIEL ET ÉQUIPEMENT
Les différents formulaires, le pack informatique (Téléphone mobile, scanner, internet) pour faciliter la
saisie et la consolidation du flux d’information. Les intrants de prélèvements et de diagnostic.
VI. DEROULEMENT
7.1. Détection et Notification
A la détection, l’alerte peut être signalée par la communauté, le relais communautaire ou par le numéro
vert one health aux responsables des formations sanitaires. Elle peut être réalisée par les agents de la
santé animale et de la santé humaine à travers la collecte de données y compris les signes cliniques, les
symptômes.
- L’agent de terrain ayant connaissance du cas le notifie immédiatement à son responsable, revêtant
la forme d’un SMS, d’un télégramme, d’une télécopie, d’un courrier électronique ;
- Il remplit ensuite, le formulaire initial revêtant la forme d’une fiche du système digitalisé ou manuel
de surveillance qui a été prévue à cet effet, et l’envoie dans les 24 heures au responsable qui peut
être un vétérinaire praticien ou non, un ACCPA ou un agent de santé ;
- Le Responsable doit vérifier l’alerte en fonction de la définition de cas ;
- Le Responsable transmet l’information à la hiérarchie immédiate et au besoin demandé de l’aide
(Médecin Chef, MCZS, DDS, ANSSP, DDAEP, DE, DDCVDD, MCVDD).
- La transmission de l’information à quelque niveau que ce soit de la hiérarchie doit être effectuée
dans les heures qui suivent la réception de l’information.
- un rapport hebdomadaire, par télégramme, télécopie ou courrier électronique, faisant suite à une
notification effectuée est établie à chaque niveau intermédiaire de la hiérarchie, afin de fournir des
informations complémentaires sur l’évolution de l’incident ayant justifié la déclaration d’urgence.
L’envoi de rapports hebdomadaires se poursuivra jusqu’à ce que l’incident ait été résolu ou
instruction d’arrêt de la hiérarchie.
7.2. Investigation
Pour mener l’investigation, il faut :
- Faire une enquête épidémiologique après la confirmation du statut rabique d’un mammifère,
- Identifier les personnes qui sont entrées en contact avec cet animal dans les 10 jours précédant
le début des signes cliniques, afin de tenir compte de la période d’excrétion préclinique.
- Evaluer si ces personnes ont pu faire l’objet d’une exposition significative qui n’aurait pas été
signalée ou qui serait passée inaperçue.
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Manuel des POS pour la gestion POS sur la surveillance, le
intégrée des cas de morsure partage d’informations et
d’animal de compagnie alerte précoce de la Rage
VII. RÉFÉRENCES
- Directives de l’OIE
- Guide technique Surveillance Intégrée des Maladies et de la Riposte (SIMR) troisième édition
2019
LADISERO DNSP
CNLS-TP
(Plateforme)
DGEC DE ANSSP
(PF/RSI) (PF/RSI) (PF/RSI)
DEPARTEMENT
CDLS-TP
PREFET
DDCVDD DDAEP
(PF/RSI) DDS
(PF/RSI) (PF/RSI)
Médecin
Vétérinaires ACCPA
(Cabinet et PPV) Chef/Chef poste
Police
PERIPHERIQUES
Services Mairies
judiciaires
RELAIS COMMUNAUTAIRES
34 UNE SEULE SANTE
Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.
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Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie
I. CONTEXTE
La rage sévit de façon endémique dans les pays avec des foyers sporadiques ou des cas de morsures et
de rage humaine sont enregistrés. Ce risque de santé publique justifie les mesures de riposte dans les
foyers rabiques.
II. OBJECTIFS
Éviter la circulation du virus de la rage au niveau des animaux, notamment les animaux de compagnie
dans la zone à haut risque de circulation de la rage.
III. UTILISATEURS
Cette procédure est destinée aux préfets, maires agents de santé animale, humaine et environnementale
pour les dispositions à prendre en cas de déclaration d’un foyer rabique.
IV. DEROULEMENT
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Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie
Pendant ce temps, la circulation des chiens, chats et singes est rigoureusement interdite sur la voie
publique, sauf s’ils sont muselés, tenus en laisse, et les personnes assurant leur garde munies de leur
carnet de vaccination à jour.
Cette surveillance est officielle et dure six mois pour les carnivores domestiques avec une visite chez le
vétérinaire mandataire ou le vétérinaire du poste d’élevage à l’issue du premier, deuxième, troisième et
sixième mois et un rapport de chaque visite est adressé à la direction départementale. Pendant cette
période, le propriétaire s’engage à présenter l’animal ou son cadavre au service vétérinaire en cas de
maladie ou de mort, et à signaler sa disparition.
Pour les carnivores domestiques, la cession de l’animal est interdite pendant six mois suivant la levée de
l’arrêté portant déclaration avec obligation de signaler les morts, les malades ou les disparus au service
vétérinaire. Si l’animal contaminé est mordeur, un sursis à l’abattage est possible avec une mise sous
surveillance.
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Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie
Cette opération doit faire suite à l’investigation conjointe qui a permis d’estimer la population canine et de
délimiter l’unité épidémiologique. L’objectif est d’atteindre une couverture vaccinale de 70% selon les
conditions suivantes :
- Impliquer de façon effective les communautés dans le choix des sites de vaccination et de la mise en
œuvre de l’opération de vaccination
- Appuyer les collectivités territoriales (moyens logistiques, communication, bâches, sécurisation des
sites de vaccination, mise à disposition de locaux pour l’équipe)
- Sensibiliser les communautés par des canaux de communication adaptés
- Faire des plaidoyers auprès des leaders communautaires et d’opinions
- Former les agents vaccinateurs
- Mettre à disposition de moyens logistiques et matériels (vaccins, gants, glacières, accumulateurs de
froid, matériel de marquage des animaux, muselière, désinfectant, coton, ciseaux, stylo, fiche
d’enregistrement).
- Mettre à disposition les fiches de collectes portant le géo référencement du site de vaccination
- Constituer une équipe de trois agents par poste de vaccination (un chargé de la vaccination, un chargé
de la collecte d’informations et le troisième de la logistique)
- Mettre à disposition les carnets de vaccination pour les propriétaires d’animaux
- Veiller rigoureusement au maintien de la chaine de froid
- Vacciner les animaux en bonne santé
- Marquer les animaux vaccinés
- Informer et sensibiliser les propriétaires sur la rage
- Collecter tous les déchets à la fin de la journée de vaccination
- Livrer ces déchets biomédicaux aux collecteurs pour la destruction appropriée.
Tout animal mordu ou roulé par un autre animal atteint ou suspecté de rage est systématiquement abattu
à 1'exception :
1. des animaux vaccinés depuis quinze (15) jours par un procédé agréé par les services vétérinaires
sous réserve qu'ils se trouvent encore dans la période de validité de la vaccination. Ces animaux
sont maintenus attachés ou enfermés en permanence sous la responsabilité de leurs propriétaires
et sous le contrôle des services vétérinaires ;
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Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie
2. Les herbivores et porcins qui sont sacrifiés pour la boucherie dans les huit (08) jours suivant la
morsure ou qui sont placés sous la surveillance d'un responsable des services vétérinaires
pendant une période de six (06) mois.
Les chiens, chats, singes et les autres animaux mordeurs doivent, si l'on peut les capturer sans 1es abattre,
être mis en observation pendant une période de quinze (15) jours sous la responsabilité de leurs
propriétaires et sous la surveillance de vétérinaire ou de la DDAEP responsable des services vétérinaires.
Il est interdit aux propriétaires de ces animaux de les abattre ou de s'en séparer pendant la période de
surveillance.
Un certificat est délivré par les services vétérinaires à l’issue de la période de mise en observation.
Poursuivre la sensibilisation des populations et propriétaires des animaux de compagnie sur leurs
responsabilités de vacciner les chiens.
V. REFERENCES
- OIE - Code sanitaire pour les animaux terrestres, Dix-neuvième édition, 2010
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Manuel des POS pour la gestion POS PREVENTION ET
intégrée des cas de morsure POLICE SANITAIRE
d’animaux de compagnie PREVENTIVE
Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.
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Manuel des POS pour la gestion POS PREVENTION ET
intégrée des cas de morsure POLICE SANITAIRE
d’animaux de compagnie PREVENTIVE
I. CONTEXTE
Les stratégies élaborées pour réduire les risques d’exposition doivent prendre en compte tant la population
que les animaux. Ainsi, de façon classique, les plans d’action relatifs à la prévention de la rage incluent,
dans le volet visant l’humain, l’accès aux soins de santé, à l’évaluation du risque et à des produits
biologiques de qualité pour les personnes qui ont été exposées au virus et des programmes d’éducation
s’adressant à toute la population.
II. OBJECTIF
Décrire le processus de la prévention des morsures et la prévention de la rage humaine par les morsures
d’animaux.
III. UTILISATEURS
Le présent document s’adresse spécifiquement aux acteurs de la santé dans l’approche « Une seule
santé », des services sociaux, de sécurité, de protection de l’environnement et des administrations locales.
IV. DEROULEMENT
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Manuel des POS pour la gestion POS PREVENTION ET
intégrée des cas de morsure POLICE SANITAIRE
d’animaux de compagnie PREVENTIVE
V. RÉFERENCES
- La rage : Guide d’intervention visant la prévention de la rage humaine, Gouvernement du Québec,
2016
- OIE, Lignes directrices pour le contrôle des Populations de chiens errants.
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