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Manuel des POS pour la

gestion intégrée des cas de


morsure d’animaux de
compagnie
AGENCE NATIONALE DES SOINS
DIRECTION DE L’ELEVAGE
DE SANTE PRIMAIRES 1ère Edition

Manuel des procédures


opérationnelles standardisées
de la gestion intégrée des cas
de morsures d’animaux de
compagnie

1ère édition, 2021


CONTENU DU MANUEL
LISTE DES ABREVIATIONS.................................................................................................................................. 2
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................................................ 3
PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDADISEES POUR LA PRISE EN CHARGE DE L’ANIMAL MORDEUR ....... 4
PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVES A LA PRISE EN CHARGE DE LA VICTIME DE
MORSURE D’ANIMAL DE COMPAGNIE .............................................................................................................. 9
PROCEDURES OPERATIONNELLES SUR LE TRANSPORT SECURISE DES ECHANTILLONS SUSPECTS DE RAGE…17
PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISSES RELATIVE A LA GESTION DES COMPLICATIONS
JURIDIQUES DES CAS DE MORSURE D’ANIMAL DE COMPAGNIE .................................................................... 24
PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVE A LA COMMUNICATION SUR LES RISQUES LIES
A LA RAGE ........................................................................................................................................................ 27
PROCEDURE OPERATIONNELLE STANDARDISEE RELATIVE A LA SURVEILLANCE, PARTAGE D’INFORMATION
ET ALERTE PRECOCE DE LA RAGE ..................................................................................................................... 31
PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVE A LA RIPOSTE EN FOYER RABIQUE ................. 35
PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVES A LA PRÉVENTION ET POLICE SANITAIRE ..... 40

1
LISTE DES ABREVIATIONS

ACCPA : Agent Communal de Contrôle des Produits Animaux.


AMEVEP : Association des Médecins Vétérinaires Privés
ANSSP : Agence Nationale des Soins de Santé Primaire
CNLS-TP : Conseil National de Lutte contre le VIH, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les
Infections Sexuellement Transmissibles et les Epidémies
CDLS-TP : Conseil Départemental de Lutte contre le VIH, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les
Infections Sexuellement Transmissibles et les Epidémies
DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
DDCVDD : Direction Départementale du Cadre de Vie et du Développement Durable
DDS : Direction Départementale de la Santé
DE : Direction de l’Elevage.
DGEC : Direction Général de l’Environnement et du Climat
DNSP : Direction National de la Santé Publique
LADISERO : Laboratoire de Diagnostic Sérologique
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MCZS : Médecins Coordonnateurs de Zone Sanitaire
MS : Ministère de la Santé
OIE : Organisation Internationale de la Santé Animale
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONMVB : Ordre National des Médecins Vétérinaires du Bénin
POS : Procédures Opérationnelles Standardisées
PPV : Para-Professionnel Vétérinaire
REDISSE : Projet Régional d’Amélioration des Systèmes de Surveillance des Maladies
RSI : Règlement Sanitaire International
SSA : Service Santé Animale

2
INTRODUCTION GENERALE

Les morsures d’animaux, le plus souvent causées par un chien, sont un motif fréquent de consultation aux
urgences et sont considérées à tort comme anodines. En effet, elles peuvent entraîner un handicap et sont à
risque élevé de surinfection bactérienne, du fait de la flore buccale du mordeur (Pasteurella, Streptocoques,
Staphylocoques et autres germes anaérobies). Elles peuvent également transmettre d’autres infections comme
le tétanos, la rage, la tularémie, la leptospirose. La prise en charge d’une morsure comprend donc un aspect
prophylactique (antibioprophylaxie, immunisation passive et/ou active contre la rage et le tétanos) et
thérapeutique (traitement local et antibiothérapie adaptée). Dans la plupart des cas de morsure, la prise en
charge des victimes se fait séparément au niveau des services de santé humaine et vétérinaires. La synergie
de réponse n’est pas souvent constatée.
C’est dans cette optique que le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, et de la Pêche en partenariat avec celui
de la Santé en tant que structures de mise en œuvre du projet REDISSE à travers la Direction de l’Elevage et
l’Agence Nationale de Soins de Santé Primaires (ANSSP) ont initié la réalisation du présent manuel , avec
l’appui technique et financier du projet REDISSE financé par la Banque Mondiale, pour doter le Bénin de
Procédures Opératoires Standardisées (POS) pour l’intégration de la prise en charge adéquate des cas de
morsure par les animaux de compagnie.

Les informations informelles et non documentées jouant un rôle dans les opérations quotidiennes des acteurs
de la surveillance et de la lutte contre les zoonoses incluant les compétences, l’expérience et l’expertise, sont
souvent difficiles à localiser et à formaliser. Ces approches organisationnelles dans un concept One Health ne
sont pas toutes explicites et des points de décision peuvent se trouver négligés. Il en résulte que les opérations
se révèlent inexactes et incomplètes, ayant un impact majeur sur ces acteurs, ceux-ci nécessitant de
l’information précise afin d’avoir un rendement efficace. La standardisation permet de limiter les biais
organisationnels.

Les procédures opérationnelles standardisées (POS) visent à fournir l’information et le soutien nécessaires au
personnel des services de santé (animale et humaine) en première ligne de la surveillance et de la lutte contre les
zoonoses notamment la Rage, pour une prise en charge intégrée des cas de morsures par les animaux de compagnie.
Elles ont pour finalité la description des différentes étapes procédurières du personnel pour la fourniture de
services de qualité aux patients et au système sanitaire du pays en ce qui concerne la prévention, la détection
et les interventions face aux risques liés aux morsures d’animaux de compagnie.
Ce manuel comporte les POS sur :
1. La prise en charge de l’animal mordeur
2. La prise charge de la victime de morsure d’animaux de compagnie
3. Le prélèvement et le transport sécurisés des échantillons suspects
4. La gestion des complications juridiques des cas de morsure d’animaux de compagnie
5. La communication sur les risques liés à la Rage
6. La surveillance, le partage d’informations et l’alerte précoce de la Rage
7. La riposte en foyer rabique
8. La prévention et la police sanitaire préventive

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prise en charge de
de morsure d’animaux de l’animal mordeur
compagnie

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PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDADISEES POUR LA PRISE EN


CHARGE DE L’ANIMAL MORDEUR

Titre PRISE EN CHARGE DE L’ANIMAL MORDEUR


Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 Pages : 4 – 8
Objet Harmoniser la prise en charge intégrée et concertée d’un animal mordeur.
POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure
d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au prélèvement et au transport sécurisés des
échantillons suspects
POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques des cas
Procédures
de morsure d’animal de compagnie
associées
POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et alerte
précoce de la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la prévention et la police sanitaire préventive
Version 01
Indice 01
Domaine Dispositions à prendre par les services de la santé humaine et animale en présence
d’application d’un animal mordeur.
Rédigée par Le Service Santé Animale de la DE/MAEP
Vingt (20) Participants de l’atelier d’élaboration des Procédures Opérationnelles
Revue par Standardisées (POS) des cas de morsures par les animaux de compagnie tenu à
Lokossa du 1er au 3 Septembre 2021
Validation par Dr Yao AKPO, Le Directeur de l’Elevage/MAEP
Date de
validation
Date de mise
en application
Examen
suivant/Date de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédures Opérationnelles Standardisées ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel ; CMAC : Cas
de Morsures d’Animaux de Compagnie.

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prise en charge de
de morsure d’animaux l’animal mordeur
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I- CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes dans
le monde entier. Les conséquences sanitaires des morsures d’animaux dépendent du type d’espèce animale et
de la santé de l’animal en cause.

La rage pose un problème majeur de santé publique. Elle est endémique et bien qu’étant inscrite parmi les
maladies à déclaration obligatoire (décret n° 2005-637 du 13 octobre 2005), reste néanmoins une maladie
négligée. Il n’existe pas un système national de gestion de données sur la rage, qui permette de rapprocher les
services de santé humaine et animale. La collaboration entre les deux secteurs de santé humaine et animale
n’est pas effective pour une meilleure prise en charge des victimes. Dans l’approche One Health, il urge que
tous les secteurs se mettent ensemble pour une synergie d’action allant dans le sens de l’éradication de la rage.
L’animal enragé constitue un vecteur du virus. Pour éviter la propagation de la rage des animaux vers les
animaux/humains, il est indispensable d’harmoniser la prise en charge de tout animal mordeur.

II- OBJECTIF
L’objectif de ces POS est d’harmoniser la conduite à tenir pour la prise en charge intégrée et concertée d’un
animal mordeur.

III- UTILISATEURS ET PORTEE DE LA PROCEDURE


Ces POS sont destinées aux agents de la santé animale, humaine et aux propriétaires d’animaux de compagnie
pour les dispositions à prendre en présence d’un animal mordeur.
Tout animal mordeur doit être suspecté de rage jusqu’à preuve du contraire. La mise en observation d’un animal
mordeur est une étape capitale dans le processus de prise en charge des cas de morsure.

IV- DEROULEMENT
5.1- La mise en observation et la responsabilité du propriétaire

Lorsqu’un animal mord, griffe ou lèche une personne ou un autre animal vacciné ou non contre la rage :

 Placer l’animal à la diligence et aux frais de son propriétaire ou de son détenteur sous surveillance d’un
vétérinaire ;
 Référer immédiatement la victime au centre de santé le plus proche pour une prise en charge adéquate
 Le vétérinaire a le devoir de s’informer de l’évolution de la situation ;
 Le vétérinaire doit procéder à un interrogatoire habituel sur l’identité de l’animal, l’adresse du
propriétaire. De façon spécifique, il doit recueillir des données sur le statut vaccinal de l’animal et les
circonstances de la morsure;
 Pendant la durée de cette surveillance, le propriétaire ou le détenteur de l’animal ne peut s’en dessaisir
ni l’abattre sans l’autorisation du Responsable en charge des Services Vétérinaires ;
 Si le propriétaire ou le détenteur est inconnu ou défaillant à la mise en demeure qui lui est faite de
placer son animal sous surveillance d’un vétérinaire sanitaire, l’autorité communale fait procéder
d’office à cette surveillance dans la fourrière où elle fait conduire l’animal.

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prise en charge de
de morsure d’animaux de l’animal mordeur
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5.2- Evaluation des risques après exposition en fonction du statut de l'animal et


conduite à tenir.
Circonstances de la Prise en charge de l’animal Prise en charge de la personne mordue
morsure mordeur
Animal non disponible Non disponible Référer le cas au centre de santé.
circonstances Exécuter l’intégralité du protocole de prise
suspectes ou non en charge.
Animal mort Faire acheminer la tête au centre de Référer le cas au centre de santé.
circonstances référence (LADISERO) pour analyse Le traitement sera interrompu si les
suspectes ou non Enfouir la carcasse sous contrôle analyses sont négatives ou proposer à la
vétérinaire entre deux couches de victime de continuer une vaccination de
chaux vive à un mètre de profondeur. pré-exposition
Animal vivant Mettre sous surveillance vétérinaire Référer le cas au centre de santé.
circonstances non Premières doses de vaccination
suspectes antirabique obligatoire et poursuite de la
vaccination selon la surveillance vétérinaire
de l’animal
Animal vivant Mettre sous surveillance vétérinaire Référer le cas au centre de santé.
circonstances Faire vacciner l’animal à l’issue de la Le traitement antirabique sera interrompu si
suspectes mise en observation la surveillance vétérinaire infirme les
doutes initiaux ou poursuivi dans le cas
contraire
NB :
- circonstance suspecte : il est probable que l’animal en présence transmette la rage.
- circonstance non suspecte : tous les éléments réunis excluent la probabilité de survenue de la rage.

5.3- La délivrance des certificats de visite

L’animal mordeur, lécheur ou griffeur est placé sous la surveillance d’un vétérinaire pendant une période de :

 Quinze (15) jours, s’il s’agit d’un animal domestique ;


 Trente (30) jours, s’il s’agit d’un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité.

Pendant la durée de cette surveillance, l’animal doit être présenté trois fois par son propriétaire ou son détenteur
au même vétérinaire. Pendant la durée de cette surveillance, toute injection de vaccin antirabique à l’animal est
interdite.

La première visite : est effectuée avant l’expiration d’un délai de vingt-quatre (24) heures suivant le moment
où l’animal a mordu, griffé ou léché. La deuxième visite : se fait sept (7) jours après la première visite.

En l’absence de symptôme entraînant une suspicion de rage, le vétérinaire consulté établit à l’issue de chacune
de ces deux premières visites un certificat provisoire attestant que l’animal ne présente, au moment de la visite,
aucun signe suspect de rage.

A l’issue de la troisième visite, soit : i) le quinzième jour s’il s’agit d’un animal domestique ; ii) le trentième jour
s’il s’agit d’un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité, le vétérinaire rédige un certificat définitif attestant
que l’animal mis en observation n’a présenté à aucun moment de celle-ci de symptôme pouvant évoquer la
rage.
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prise en charge de
de morsure d’animaux l’animal mordeur
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5.4- Dispositions en cas de transfert de l’animal mordeur avant la fin de la période


d’observation

Dans le cas où le propriétaire ou le détenteur de l’animal placé sous surveillance d’un vétérinaire se trouverait
dans l’obligation de se déplacer avant la fin de la période de surveillance, le Responsable en charge des
Services Vétérinaires peut l’autoriser à faire poursuivre les visites réglementaires de son animal par un second
vétérinaire au lieu de sa nouvelle résidence. Ce déplacement serait possible si, sont informés : la personne
mordue ou griffée, le Responsable en charge des Services Vétérinaires du département d’accueil, le premier
vétérinaire consulté et l’autorité investie des pouvoirs de police qui a été informée des faits qui ont entraîné la
mise sous surveillance vétérinaire de l’animal.

5.5- Les cas de retard de présentation de l’animal mordeur

La non-présentation de l’animal dans les délais prescrits ci-dessus doit être signalée immédiatement à l’autorité
investie des pouvoirs de police et au Responsable en charge des Services Vétérinaires du département par le
vétérinaire sous la surveillance duquel cet animal est placé.

5.6- Gestion des certificats de visite

Les certificats conformes aux modèles définis sont établis en cinq exemplaires à l’issue de chacune des visites
de l’animal. Ils sont détachés d’un carnet de certificats numérotés en quintuplicata dont les dimensions et la
présentation sont fixées par l’Ordre National des Médecins Vétérinaires du Bénin (ONMVB) et l’Association des
Médecins Vétérinaires Privés (AMEVEP).

Trois exemplaires sont remis au propriétaire ou au détenteur de l’animal, pour que celui-ci garde un et donne
les deux autres aux destinataires ci-après :

 la personne mordue, léchée ou griffée (à remettre au médecin traitant) ou le propriétaire des animaux
mordus ou griffés ;
 l’autorité investie des pouvoirs de police judiciaire qui a été informée des faits qui ont entraîné la mise
sous surveillance vétérinaire de l’animal.

A l’issue de chacune des visites, le quatrième exemplaire est adressé par le vétérinaire consulté au Responsable
en charge des Services Vétérinaires du département dans lequel la personne ou l’animal domestique ou
sauvage apprivoisé ou tenu en captivité a été mordu, léché ou griffé.

Le cinquième exemplaire est conservé par le vétérinaire consulté pendant une période de cinq (05) ans.

5.7- Condition d’interruption de la mise en observation


Pendant la période de mise en observation de l’animal mordeur, lécheur ou griffeur, l’apparition d’un signe
quelconque de maladie ou la mort de l’animal, quelle qu’en soit la cause doit entraîner sans délai la présentation
de cet animal ou de son cadavre par son propriétaire ou son détenteur au vétérinaire chargé de la mise en
observation. En cas de disparition de l’animal, la notification doit être immédiatement faite au vétérinaire chargé
de la mise en observation.

En cas de suspicion de rage, l’animal est maintenu en observation, isolé strictement et mis à l’attache ou en
cage, sauf impossibilité qui justifierait son abattage immédiat.

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prise en charge de
de morsure d’animaux l’animal mordeur
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Lorsqu’au cours de la période de mise sous surveillance, l’animal mordeur, lécheur ou griffeur meurt ou est
abattu, soit après autorisation du Responsable en charge des Services Vétérinaires, soit en cas de force
majeure, le cadavre, ou au moins la tête, est transmis à ce dernier pour être expédié au centre de référence
pour le diagnostic de la rage.

Arbre décisionnel : conduite à tenir devant une morsure d’animal de compagnie


(J. Lebeau)

V- DOCUMENTS DE REFERENCES
- Décret n° 2005-637 du 13 octobre 2005, portant règlement zoosanitaire des maladies animales à
déclaration obligatoire en République du Bénin.
- "Les Morsures de chien" Lebeau J, Clève T, Raphaël B, et Bettega G. (Flammarion Médecine-Sciences)
- OIE, 2017. Code sanitaire pour les animaux terrestres, volume 2).

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de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie

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PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVES A LA PRISE


EN CHARGE DE LA VICTIME DE MORSURE D’ANIMAL DE COMPAGNIE

Titre PRISE EN CHARGE DE LA VICTIME DE MORSURE D’ANIMAL DE COMPAGNIE


Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 Pages : 9 à 16
Harmoniser la conduite à tenir pour la prise en charge intégrée et concertée d’une victime
Objet
de morsure d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise charge de l’animal mordeur
POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au prélèvement et au transport sécurisés des
échantillons suspects
POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques des cas de
Procédures morsure d’animal de compagnie
associées POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et alerte
précoce de la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la prévention et la police sanitaire préventive
Version 01
Indice 02
Domaine Gestion des cas de morsure d’animaux de compagnie dans le cadre de la surveillance,
d’application de la prévention et de la lutte contre la Rage.
Rédigée par Le Service Santé Animale de la DE/MAEP
(20) Participants de l’atelier d’élaboration des Procédures Opérationnelles Standardisées
Revue par (POS) des cas de morsures par les animaux de compagnie tenu à Lokossa du 1 er au 3
Septembre 2021
Validation
ANSSP/Ministre de la Santé
par
Date de
validation
Date de
mise en
application
Examen
suivant/Date
de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 02 : Deuxième Procédure du manuel ; CMAC : Cas
de Morsures d’Animaux de Compagnie.

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I- CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes dans
le monde entier. Les conséquences sanitaires des morsures d’animaux dépendent du type d’espèce animale et
de la santé de l’animal en cause de la santé de la personne victime de la morsure et de la possibilité d’accéder
à des soins appropriés dans le délai.

L’être humain peut être mordu par un grand nombre d’espèces animales ; toutefois, les morsures les plus graves
sont celles infligées par les serpents, les chiens, les chats et les singes. La prise en charge des cas de morsure
impose une attitude stéréotypée qui seule permet d'éviter l'évolution inéluctable vers l'abcédassions et les
conséquences parfois dramatiques qui peuvent en découler. Il est recommandé le suivi de l’animal et de la
victime car la décision du vétérinaire sur la santé de l’animal oriente le médecin.

L’Agence National des Soins de Santé Primaires (ANSSP) a élaboré des Procédures opérationnelles
standardisées (POS) afin d’aider les acteurs de la gestion des cas de morsures d’animaux de compagnie limitée
aux chiens, chats et singes, à suivre le processus portant sur la conduite à tenir suivant une approche One
Health, dans les cas de morsure pour la prise en charge de la victime.

II- OBJECTIF
Harmoniser la conduite à tenir pour la prise en charge intégrée et concertée d’une victime de morsure d’animal
de compagnie.

III- DOMAINE D’APPLICATION


Cette procédure est destinée aux agents de la santé humaine et animale pour les dispositions à prendre en cas
de morsure d’une personne par un animal de compagnie.

IV- UTILISATEURS ET PORTEE DE LA PROCEDURE


L’agression par un animal mordeur fait craindre le risque de survenue de la rage, mais peut aussi engendrer
d’autres complications. La prise en charge des cas de morsure est une urgence médico-chirurgicale. Il s’agit
d’une plaie souvent profonde et infectée. La rage déclarée est toujours mortelle. C’est dire que l’issu résulte de
la qualité de la prévention. Les conséquences d’une morsure sont graduelles :

- Immédiates : la morsure peut engendrer diverses lésions à savoir : vasculaire (hémorragie), osseuses
(fracture), nerveuses ou tendineuses (avec paralysie ou troubles de locomotion).
- A moyen termes : dans les heures et les jours suivants, la plaie peut se surinfecter avec suppuration
voire la possibilité de développer le tétanos, la septicémie ou la rage.
- A long terme : la plaie peut engendrer des cicatrices inesthétiques avec des séquelles physiques et
psychologiques.

Ces POS sont destinées aux professionnels de santé et les victimes de morsures.

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V- DEROULEMENT
5.1- CONDUITE A TENIR DANS L’IMMEDIAT
Cette action doit être menée avant de référer la victime dans une formation sanitaire et consiste à :

 Nettoyage abondant de la plaie à l’eau et au savon (faisant couler l'eau)


 Séchage de la plaie
 Application d’une solution antiseptique (Bétadine et Dakin)
 Protection de la plaie avec un pansement stérile
 En cas de saignement persistant et abondant : comprimez la plaie à l’aide d’un linge propre (10-15mn)
NB: Ne pas faire les manipulations avec les mains nues ou souillées

5.2- PRISE EN CHARGE A L’HOPITAL


5.2-1. Il faut recueillir des informations
Dans le cadre d’une double enquête : i) sur le mordeur et ii) sur la victime

5.2-1.1. Le mordeur
Il faut évaluer les risques que sa morsure peut représenter pour la victime : ce qui doit être l’obsession du
clinicien est le risque infectieux toujours présent, dont le très rare mais gravissime risque rabique. Deux
situations souvent renseignées par le vétérinaire peuvent se présenter :
 Chien connu
 Chien inconnu

5.2-1.1.1. Chien connu


Dans tous les cas, ne pas tuer le chien (surveillance vétérinaire).
Le chien a-t-il mordu après provocation ou a-t-il un comportement inhabituel? Ce qui peut orienter vers une
possible contamination rabique.
Toujours demander son statut vaccinal et une consultation vétérinaire, avec production de cinq (05) certificats
établis dans l’intervalle de 15 jours (mais 30 jours pour animaux sauvages) par le vétérinaire.

5.2-1.1.2. Chien inconnu (non retrouvé ou errant)


Toujours demander au vétérinaire le plus proche l’attitude à adopter en fonction du risque potentiel de
contamination, variable selon les régions.

5.2-1.2. La victime
L’aspect spectaculaire ou au contraire anodin de la morsure est toujours trompeur. Il est donc indispensable de
conduire un examen stéréotypé.
Il faut procéder à un interrogatoire habituel sur l’identité, l’adresse, l’âge, la profession et les antécédents
(médicaux, chirurgicaux, allergiques). De façon spécifique, recueillir des données sur l’historique de la morsure:

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 heure de survenue
 traumatismes associés ;
 Heure de la dernière ingestion solide ou liquide : précision conditionnant le type d’anesthésie à mettre
en œuvre.

Examen local :
 apprécier : siège de la lésion, délabrement tissulaire ;
 rechercher : contusions, hématomes, fractures ;

Soins locaux :
Comme toute plaie profonde infectée avec décollement et donc « espace mort », l’absence de prise en charge
en urgence aboutit inéluctablement à la constitution d’un abcès profond.
Le protocole est dès lors immuable :
 Explorer tout le trajet des crocs (toujours plus profond et plus vaste que ne laisse supposer la discrétion
de la porte d’entrée), en repérant et réparant les structures lésées (parage sans suture).
 Rincer immédiatement et complètement la zone puis laver la plaie pendant une période minimale de 15
minutes avec du savon, de l'eau et de la povidone iodée (Bétadine dermique) ou d'autres substances
antiseptiques qui tuent le virus de la rage (Dakin).
 Enfin, et seulement après avoir accompli les gestes précédents, suture (si plaie délabrante des parties
molles) soigneuse de chaque plan. S’il existe une perte de substance, les gestes de réparation seront
toujours différés.
 Il est bien évident que si le patient est vu tardivement, le geste chirurgical est toujours indiqué, mais
consiste alors en la mise à plat d’un abcès !

N.B: La suture de la plaie est contre indiquée sauf si le risque d’infection est faible

Un cas confirmé de rage devrait être isolé sous sédation et transféré dans une formation sanitaire appropriée
(hôpital de référence), de préférence dans une chambre privée avec le soutien émotionnel et physique approprié
en raison de la perception du risque de transmission du virus par contact.

Une fois que le diagnostic de la rage a été confirmé, des procédures invasives doivent être évitées.

NB: Le traitement devrait se centrer sur les soins de confort en utilisant la sédation lourde (barbituriques,
morphine) et éviter l'intubation, les mesures de soutien une fois le diagnostic est certain.

Traitement médical :

 Administrer des antibiotiques à titre prophylactique s’il s’agit de blessures à haut risque ou si la
personne est immunodéprimée. Il est indiqué :
o Amoxicilline et Acide clavulanique : 2 à 3 g par jour pendant 5 à 7 jours voir 15 jours en cas
de morsure vue tardivement ;
o En cas d’allergie à la bêtalactamine : doxycycline : 200mg par jour (chez l’adulte) ;
o En cas de contre-indication aux cyclines (grossesse et enfant de moins de 8 ans) :
pristinamycine 3g par jour ou clindamycine 600mg 3 fois par jour ou le cotrimoxazole :
400/80mg 2 comprimé 2 fois par jour ;
o Azythromycine ou les cyclines en cas de maladie de griffes de chat.

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gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animal de victime de morsure
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 Traiter contre la douleur (antalgique palier I ou II);


 Vérifier le statut vaccinal et préconiser le vaccin antitétanique avec ou sans l’immunothérapie SAT
si la personne n’a pas été correctement vaccinée.

NB. L’agent de santé (médecin, infirmier, etc.) doit contacter immédiatement le vétérinaire le plus proche
pour l’isolement et le suivi de l’animal mordeur et s’informer sur l’évolution de la mise en observation.

5.3- PREVENTION DES RISQUES POST-EXPOSITION


Les niveaux de risque sont classés en trois (03) catégories par l’OMS :

 Catégorie 1 : Léchage d’une peau saine => Aucune mesure particulière n’est recommandée.
 Catégorie 2 : Mordillage de la peau nue, léchage ou égratignures superficielles sans saignements =>
nettoyage de la peau ainsi qu’une vaccination antirabique sont recommandés.
 Catégorie 3 : Griffures ou morsures (uniques ou multiples) ayant traversé la peau ou léchage de la peau
lésée ou contamination des muqueuses par léchage ou contact avec des chauves-souris. Un nettoyage de
la peau, une vaccination antirabique et l’administration d’immunoglobuline antirabique sont recommandés.
5.4- EVALUATION DU RISQUE
 Risque rabique : au moindre doute ou absence de renseignement sur l’animal. (la vaccination de la victime
contre la rage s’impose). Voir tableau du d’évaluation du risque rabique.
 Risque tétanique : Sérothérapie antitétanique et vaccination antitétanique si vaccination non à jour
 Risque d’infection par les germes banals (aérobies et anaérobies) : discuter d’une prophylaxie antibiotique
=> surveillance locale +++

5.5- PREVENTION DE LA RAGE


 Vaccination systématique dans les cas suivants :
- Diagnostic de rage chez l'animal
- Dans le doute (animal mort, errant et/ou perdu de vue, statut vaccinal inconnu)
- Morsure par un animal sauvage (renard, chauve-souris, etc…)
NB : La vaccination est efficace dès lors que la maladie n’est pas déclarée.

Première injection le plus tôt possible de préférence dans les 24 heures qui suivent la morsure, même si le sujet
était déjà vacciné contre la rage.

Deux protocoles de vaccination sont utilisés : le Protocole de Essen et le Protocole de Zagreb

Protocole Voie Site Calendrier Posologie


d’administration d’injection
Protocole de Intramusculaire Deltoïde J0, J3, J7, J14 et J28 0,5 ml
Essen
Protocole de Intramusculaire Deltoïde J0 (2 injections dans les 2 deltoïdes), J7 et 0,5 ml
Zagreb J21

13
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animal de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 6 / 8

 Vaccination complète non systématique

En cas de morsure par un animal en bonne santé qui peut être mis en observation pendant 15 jours, la
vaccination débute systématiquement mais peut ne pas être achevée. Quel que soit l’état de l’animal, les
premières doses sont obligatoires. La poursuite de la vaccination de post-exposition dépendra des informations
de la mise en observation de l’animal.

 Vaccination non systématique


Elle est applicable en cas de léchage sur peau saine.

Tableau : Evaluation du risque rabique des cas de morsure

CAS DE MORSURES Statut vaccinal de la source (chien, chat, singe)

Type Siège de Comportement


Non vaccinée Vaccinée Inconnue
d’agression la morsure de l’animal

Tête ou Elevé Elevé Elevé


cou
Normal Elevé Moyen Elevé

Elevé Moyen Elevé


Morsure Membres
supérieurs
et thorax Normal Elevé Moyen Elevé

Membres Elevé Moyen Elevé


inférieurs
Normal Elevé Faible Elevé

Peau Moyen Faible Moyen


saine
Normal Faible Faible Faible

Léchage Elevé Moyen Elevé

Peau
lésée
Normal Elevé Faible Elevé

Elevé Elevé Elevé


Tête ou cou
Normal Elevé Moyen Elevé

Elevé Moyen Elevé


Membres
Griffure
supérieurs et
thorax Normal Elevé Faible Elevé

Membres Elevé Moyen Elevé


inférieurs
Normal Elevé Faible Elevé

14
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 7 / 8

Guide de la conduite à tenir après exposition en fonction du statut de l'animal.


Prise en charge de l’animal mordeur Prise en charge de la personne mordue
Circonstances de la
morsure
Animal non disponible Non disponible Référer le cas au centre de santé.
circonstances Exécuter l’intégralité du protocole de prise
suspectes ou non en charge.
Animal mort Faire acheminer la tête au centre de Référer le cas au centre de santé.
circonstances référence (LADISERO) pour analyse Le traitement sera interrompu si les
suspectes ou non Enfouir la carcasse sous contrôle analyses sont négatives ou proposer à la
vétérinaire entre deux couches de victime de continuer une vaccination de
chaux vive à un mètre de profondeur. pré-exposition
Animal vivant Mettre sous surveillance vétérinaire Référer le cas au centre de santé.
Circonstances non Premières doses de vaccination
suspectes antirabique obligatoire et poursuite de la
vaccination selon la surveillance
vétérinaire de l’animal
Animal vivant Mettre sous surveillance vétérinaire Référer le cas au centre de santé.
circonstances Faire vacciner l’animal à l’issue de la Le traitement antirabique sera interrompu
suspectes mise en observation si la surveillance vétérinaire infirme les
doutes initiaux ou poursuivi dans le cas
contraire

NB.
- La circonstance suspecte : fait croire qu’il est probable que l’animal en présence transmette la rage.
- La circonstance non suspecte : réunion les éléments qui excluent le cas de rage.

15
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas prise en charge de la
de morsure d’animaux de victime de morsure
compagnie d’animal de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 8 / 8

Arbre décisionnel : conduite à tenir devant une morsure d’animal de compagnie


(J Lebeau)

VI- DOCUMENTS DE REFERENCES


- "Principaux repères de l’OMS sur la rage" : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/rabies
consulté le 23/09/2021;
- "Les Morsures de chien" Lebeau J, Clève T, Raphaël B, et Bettega G. (Flammarion Médecine-Sciences)
- Journées Parisiennes de Pédiatrie 1994. Pages 370-374

16
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animaux de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 1 / 7

PROCEDURES OPERATIONNELLES SUR LE TRANSPORT SECURISE DES


ECHANTILLONS SUSPECTS DE RAGE
PRELEVEMENT ET TRANSPORT SECURISES DES ECHANTILLONS SUSPECTS
Titre
DE RAGE
Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 Pages : 17 à 23
Objet Assurer un prélèvement et un transport sécurisés des échantillons suspects de rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise en charge de l’animal mordeur.
POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure d’animal
de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques des cas
Procédures de morsure d’animal de compagnie
associées POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et alerte
précoce de la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la prévention et la police sanitaire préventive
Version 01
Indice 03
Procédure destinée aux agents de santé animale et humaine pour les dispositions à
Domaine
prendre dans le cadre de la réalisation du prélèvement, du conditionnement et du
d’application
transport sécurisé de l’échantillon en cas de suspicion de la rage.
Rédigée par Le Service Santé Animale de la DE/MAEP
Participants (20) de l’atelier d’élaboration des Procédures Opérationnelles
Revue par Standardisées (POS) des cas de morsures par les animaux de compagnie tenu à
Lokossa du 1er au 3 Septembre 2021
Validation par Dr Yao AKPO, Le Directeur de l’Elevage/MAEP
Date de
validation
Date de mise
en application
Examen
suivant/Date
de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 03 : Troisième Procédure du manuel ; CMAC : Cas
de Morsures d’Animaux de Compagnie.

17
Manuel des POS pour la POS
Prélèvement et Transport
gestion intégrée des cas
sécurisés des
de morsure d’animal de échantillons suspects de
compagnie rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 2 / 7

I- CONTEXTE
En cas de suspicion de la rage, sa confirmation rapide par l’identification correcte de l'agent causal est une
nécessité. Or il existe sur toute l’étendue du territoire national un seul laboratoire (LADISERO à Parakou)
capable de mettre en évidence l’agent causal. D’où la nécessité de bien codifier le prélèvement, le
conditionnement et le transport de l’échantillon depuis le lieu du prélèvement jusqu’au laboratoire (LADISERO
à Parakou). Ceci évitera des contaminations accidentelles de l’échantillon et du transporteur.

II- OBJECTIF
Sécuriser le transport de l’échantillon du lieu de prélèvement au laboratoire de référence.

III- DOMAINE D’APPLICATION


Cette procédure destinée aux agents de santé animale et humaine pour les dispositions à prendre dans le cadre
de la réalisation du prélèvement, du conditionnement et du transport sécurisé de l’échantillon en cas de
suspicion de la rage.

IV- UTILISATEURS ET PORTEE DE LA PROCEDURE


Tout échantillon suspect de rage doit faire l’objet d’un conditionnement et d’un transport sécurisés du lieu de
prélèvement vers le laboratoire de référence.
Les utilisateurs sont les agents des laboratoires, les agents de santé humaine et animale.

V- DEROULEMENT
5.1- Procédures de prélèvement de mise en œuvre et matériels utilisés

Rubriques Humains Animaux


Prélèvements  Diagnostic intra-vitam : Diagnostic est exclusivement réalisé sur
- biopsie cutanée, salive (+++) l’animal mort (cerveau : bulbe rachidien,
- urine et sérum (+) hippocampe, et cortex cérébral)++.
- Liquide Céphalo Rachidien (LCR) + A défaut de pouvoir bien réaliser ces
 Diagnostic post mortem prélèvements, il faut procéder à la
- Biopsie cutanée (nuque de décérébration du cadavre de l’animal
préférence), du cortex cérébral, de mordeur pour expédition de l’entièreté de sa
l’hippocampe et du cervelet tête au laboratoire de référence qui se
charge de l’autopsie.
Mise en Médecins/Technicien de laboratoire, Vétérinaires, Technicien de laboratoire,
œuvre Infirmiers. Para-professionnel vétérinaires
Matériels/ - Fiches de renseignement élaboré par - Fiches de renseignement élaboré par le
Équipement le Ministère de la Santé ; Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et
- Tubes secs / Ecouvillons selon le type de la Pêche ;
d’échantillon ; - Bistouri ou couteau
- Séringues et aiguilles/Trocart - Matériels d’asepsie
- Garrot - Equipement de Protection Individuelle
- Matériels d’asepsie (EPI)
- Equipement de Protection Individuelle
(EPI)

18
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 3 / 7

5.2- Procédures de transport sécurisé des échantillons


5.2.1- Conservation
L’ensemble de ces différents prélèvements doit être conservé et expédié congelé, ceci afin de garantir au
maximum l’intégrité de ces échantillons biologiques, et donc du virus potentiellement présent.

5.2.2- Emballage
Un système de triple emballage sera utilisé pour toutes les matières infectieuses. Il se compose de trois couches
successives telles qu’elles sont décrites ci-dessous.

 Un récipient primaire. Il contient la matière ; il doit être étanche (sans fuite) et étiqueté. Il est
enveloppé suffisamment de matériau absorbant pour pouvoir absorber tout le liquide s’il venait à se
casser.
 Un emballage secondaire. Il s’agit d’un deuxième récipient résistant, étanche (sans fuite),
Un emballage extérieur isotherme contenant un conservateur. Le récipient secondaire est mis dans un
emballage extérieur qui le protège ainsi que son contenu contre les détériorations externes

Figure1 : Schéma simplifié d’un triple emballage (selon normes de la classe 6.2 de l’ONU)

5.2.3- Enregistrements, marquage et étiquetage


a- Enregistrements
Les prélèvements (animaux ou humains) devraient être accompagnés des informations suivantes :
 nom, adresse, numéros de téléphone/E-mail de l'expéditeur;
 numéros de téléphone/ E-mail pour la notification officielle des résultats, si différents de ceux ci-dessus;
 date de réalisation des prélèvements et de l'envoi ;
19
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 4 / 7

Tableau : les informations enregistrées sur les prélèvements


ANIMAL PERSONNE
Nom, adresse et numéros du propriétaire Nom, adresse et numéros de la victime
âge, sexe et identification (si elle existe) âge, sexe et identification de la victime
Statut de l’animal mordeur (errants, sous contrôle Circonstance de la morsure
permanant du propriétaire à domicile, semi divagant,
animal sauvage)
Statut vaccinal contre la rage (date et type de vaccin) Statut vaccinal contre la rage (date et type de
vaccin)
Date, site et ampleur de la morsure, griffure ou Date, site et ampleur de la morsure, griffure ou
léchage léchage
Date de présentation de l’animal mordeur date de présentation de la victime ;

Nature et nombre de prélèvements (indiqués aussi s'ils Nature et nombre de prélèvements (indiqués aussi
sont conditionnés dans de la glace, congelés, etc.); s'ils sont conditionnés dans de la glace, congelés.);
Maladie suspectée et tests demandés.
Historique détaillée du foyer
Conditions de mort, de mise en observation ou Conditions de décès de la victime;
d’évasion de l’animal mordeur ;
Date d'observation des premiers signes de la maladie Date d'observation des premiers signes de la
sur l’animal et signes observés; maladie chez la victime et signes observés;

b- Marquage des emballages


L’étiquetage est obligatoire sur la paroi externe de l’emballage tertiaire. Il doit préciser :

Catégories Etiquetage
Catégorie o Nom et adresse de l'expéditeur
A o Nom et adresse du destinataire
o Nom et no tél d'une personne responsable, au courant de l'expédition et disponible 24/24
jusqu'à l'arrivée à destination du colis
o Désignation officielle de transport (PSN) : ≪ MATIERES INFECTIEUSES POUR L’HOMME ≫
o Marque des spécifications de l'ONU (UN Specification marking)
o Étiquettes (danger et manutention)
o Étiquette pour matière infectieuse
o Étiquette "Sens du colis" (à afficher si le volume total dépasse 50 ml par emballage)
o Étiquette aéronef cargo seulement (à afficher si le colis peut être transporté uniquement sur
avion-cargo)
Catégorie o Nom et adresse de l'expéditeur
B o Nom et adresse du destinataire
o Désignation officielle de transport (PSN)
o le numéro UN 3373 dans un losange orthogonal d’une couleur contrastée et d’au moins
5cm de côté avec la mention « matière biologique, catégorie B » surtout lorsqu’il s’agit d’un
transport international
Transport o Marquer et étiqueter la surface des emballages pour en signaler la présence afin de
sous neige permettre l’adoption de mesures de précautions pour la manipulation et le stockage
carbonique

20
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 5 / 7

Etiquette de danger au dioxyde de carbone à l’état


solide (neige carbonique)
A coller sur la surface extérieure des colis contenant
la neige carbonique

Marquage du colis (Surface extérieure des colis)


Glace carbonique, agent de réfrigération UN1845
Quantité nette________kg

Figure 2: Marquage et étiquetage d'emballages de catégorie

Figure 3: Marquage et étiquetage d'emballages de catégorie A

21
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 6 / 7

Poids, dimensions, volume (suremballages exclus)

Catégories Volume échantillons Dimension emballages


catégorie A  Maximum 50 ml ou 50 g par colis pour les  Emballages P620 : La
avions de passagers dimension extérieure
 Maximum 4 litres ou 4 kg par colis pour les minimale de l'emballage ne
avions cargo doit pas être inférieure à 10
cm
catégorie B  Maximum 4 litres ou 4 kg par colis pour les  Emballages P650 : Une
avions de passagers ou cargo surface au moins de
 Maximum 1 litre par récipient primaire pour l'emballage extérieur doit
les avions de passagers ou cargo mesurer au minimum 10 cm
x 10 cm
Multiples Plusieurs récipients primaires peuvent être
échantillons placés dans un emballage secondaire pourvu
qu'ils soient enveloppés individuellement ou
séparés pour éviter tout contact entre eux

Il n'y a pas de limitations pour les transports par route, maritime ou ferroviaire

Documents d’expédition et de dédouanement

Documents Transport Transport aérien


terrestre
Expédition Pas  LTA
d’obligation de  L'expéditeur ou le transporteur peuvent remplir le formulaire
document o Echantillons de catégorie B : Pas de déclaration de
d’expédition marchandise dangereuse mais faire apparaître
clairement sur la lettre de transmission aérienne LTA
ou la facture proforma, le nom, l’adresse et le numéro
de téléphone du responsable de l’expédition à joindre
en cas d’accident ainsi que la « matière biologique » et
« UN3373 »
o Echantillons de catégorie A : LTA et déclaration de
Marchandises Dangereuses « ou Dangerous Goods
Declaration DGD en anglais » obligatoires.
Dédouanement Les autorisations d’importation de la structure compétente du pays hébergeant le
laboratoire et une facture pro-forma signée doivent être solidement attachées au
carton.

5.2.4- Planification du transport


Le transport efficace des matières infectieuses exige une bonne coordination entre l’expéditeur, le transporteur
et le destinataire, pour assurer la sécurité des substances transportées et leur arrivée à destination en temps
utile et en bon état.

22
Manuel des POS pour la POS
gestion intégrée des cas Prélèvement et Transport
de morsure d’animal de sécurisé des échantillons
compagnie suspects de rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 7 / 7

- L’expéditeur

 Il conclut au préalable des arrangements avec le destinataire ; il se renseigne notamment pour savoir
si un permis d’importation/d’exportation est requis
 Il conclut au préalable des arrangements avec le transporteur pour s’assurer que : - l’expédition sera
acceptée et le colis transporté de manière appropriée - l’expédition (sans transbordement si possible)
se fera par la voie la plus directe
 Il prépare les documents nécessaires comprenant les autorisations, les documents de transport et
d’expédition
 Il notifie au destinataire les arrangements pris pour le transport une fois qu’ils ont été conclus,
suffisamment en avance par rapport à la date et à l’heure d’arrivée prévues.

- Le transporteur

 Il conseille l’expéditeur au sujet des documents et des instructions de transport nécessaires et sur la
manière de les remplir
 Il conseille sur la manière d’emballer correctement les marchandises
 Il aide l’expéditeur à trouver la voie la plus directe qu’il confirme ensuite
 Il garde puis archive la documentation relative à l’expédition et au transport.

- Le destinataire (consignataire)

 Il obtient les autorisations nécessaires auprès des autorités nationales pour l’importation des
substances
 Il fournit à l’expéditeur le(s) permis d’importation obligatoire(s), les autorisations et tous les autres
documents requis par les autorités nationales
 Il s’organise pour réceptionner les colis efficacement et dans les meilleurs délais
 Il doit accuser réception à l’expéditeur.

5.2.5- Transport sécurisé


Tout transport de matériels biologiques potentiellement infectieux demeure sous l’entière responsabilité de
l’expéditeur. Le règlement relatif aux marchandises dangereuses exige que tout le personnel participant
au transport reçoive une formation appropriée.

Les expéditeurs de matières infectieuses veilleront à ce que les colis soient préparés de manière à ce qu’ils
arrivent à destination en bon état et ne présentent aucun danger pour les personnes et les animaux durant le
transport.

VI- DOCUMENTS DE REFERENCES


- Manuel OIE des tests de diagnostic et vaccins pour les animaux terrestres
https://www.oie.int/eng/normes/manual/A_summary.html

23
Manuel des POS pour la POS Gestion des
gestion intégrée des cas complications juridiques
de morsure d’animaux de des cas de morsure
compagnie d’animal de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 1 / 3

PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISSES RELATIVE A LA


GESTION DES COMPLICATIONS JURIDIQUES DES CAS DE MORSURE
D’ANIMAL DE COMPAGNIE

LA GESTION DES COMPLICATIONS JURIDIQUES DES CAS DE MORSURE


Titre
D’ANIMAUX DE COMPAGNIE
Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 Pages : 24 à 26
Harmoniser la méthode de gestion des complications juridiques des cas de
Objet
morsure d’animaux de compagnie
 POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise en charge de l’animal mordeur.
 POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure
d’animal de compagnie
 POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au prélèvement et au transport sécurisés
des échantillons suspects de rage.
Procédures  POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la
associées Rage
 POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et
alerte précoce de la Rage
 POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
 POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la prévention et la police sanitaire
préventive
Version 01
Indice 04
Domaine Procédure destinée aux propriétaires d’animaux de compagnie et des victimes
d’application des cas de morsure de ces animaux
Rédigée par Le Service Santé Animale de la DE/MAEP
Participants (20) de l’atelier d’élaboration des Procédures Opérationnelles
Revue par Standardisées (POS) des cas de morsures par les animaux de compagnie tenu à
Lokossa du 1er au 3 Septembre 2021
Validation par
Date de validation
Date de mise en
application
Examen
suivant/Date de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ; R : Rage ;
SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 04 : quatrième Procédure du manuel ; CMAC : Cas de Morsures
d’Animaux de Compagnie.

24
Manuel des POS pour la POS Gestion des
gestion intégrée des cas complications juridiques
de morsure d’animal de des cas de morsure
compagnie d’animal de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 2 / 3

I- CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes dans
le monde entier. Les conséquences sanitaires, sociales, juridiques des morsures d’animaux sont multiples et
complexes allant parfois à des conflits entre familles ou entre communautés.
Pour résoudre ces problèmes conflictuels, il urge de définir un cadre légal de gestion de ces conflits. Ce cadre
légal définira la responsabilité du propriétaire de l’animal et de celle de la victime avec les modalités de
réparation du dommage.

II- OBJECTIF
Trouver des solutions aux complications juridiques des cas de morsure d’animaux de compagnie portés devant
les juridictions.

III- UTILISATEURS ET PORTEE DE LA PROCEDURE


Cette procédure est destinée, aux officiers de police judiciaire, aux vétérinaires contactés pour expertise, aux
propriétaires d’animaux de compagnie et aux victimes des cas de morsure de ces animaux. Ces deux camps
se feront face devant les juridictions compétentes

En référence à l’article N° 1240 (1382 ancien) du code civil, tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui
un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. Ce qui veut dire que tout fait quelconque
d’un animal qui cause à autrui un dommage oblige le propriétaire de cet animal à réparer : c’est la responsabilité
civile qui est différente de la responsabilité pénale.
.

I- DEROULEMENT
Conformément au décret N° 2005-637 du 13 octobre 2OO5 portant règlement zoosanitaire des maladies
animales à déclaration obligatoire en République du Bénin, la réparation des dommages se fait comme suit:

Responsabilité des frais : Les frais d'abattage, de dénaturation, d'enfouissement, de transport, de la mise en
quarantaine, ainsi que tous les autres frais auxquels peut donner lieu l'exécution des mesures sanitaires, sont
à la charge des propriétaires ou conducteurs des animaux en cause. En cas de refus des propriétaires et
conducteurs intéressés d'assurer les obligations qui leurs incombent de ces différents chefs, il est pourvu d'office
à leur compte (Art. 89, décret 2005-637).

25
Manuel des POS pour la POS Gestion des
gestion intégrée des cas complications juridiques
de morsure d’animal de des cas de morsure
compagnie d’animal de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 3 / 3

Peines en procédures pénales : Ceux qui ne se seront pas conformés ou qui s’opposeront ou refuseront de
se conformer aux obligations de garde, de notification, de déclaration, de quarantaine, ou qui se seront refusés
ou s’opposer de quelque façon que ce soit à l’exécution des mesures de police sanitaire et de prophylaxie ou
auront entravés l’exercice de la fonction des agents des services vétérinaires seront punis d'un emprisonnement
de 6 mois à 2 ans et d'une amende de 10 000 à 500 000 francs ou de l'une ou l’autre de ces deux peines
seulement. 10 000 à un million de francs en cas de récidive. (Art. 21. Ordonnance 72-31)

CONDUITE EN CAS DE MORSURE

Qualité de l’animal mordeur Responsabilité des Conduite à tenir en règlement à


personnes impliquées l’amiable
Vacciné non provoqué Responsabilité du propriétaire Le propriétaire a l’obligation de la mise en
observation
Non vacciné non provoqué Responsabilité du propriétaire Le propriétaire a l’obligation de la mise en
observation et des premiers soins jusqu’à
la conclusion du vétérinaire
Vacciné et provoqué Responsabilité de la victime Il est néanmoins conseillé au propriétaire
de faire faire la mise en observation
Non vacciné et provoqué Responsabilité de la victime Il est néanmoins conseillé au propriétaire
de faire faire pour la mise en observation
En divagation (errant) Responsabilité de la Mairie Si possibilité d’identifier l’animal, on
conseille à la victime de le faire mettre en
observation en l’absence de réaction de la
Mairie
Semi-divagation Responsabilité du propriétaire Le propriétaire retrouvé a l’obligation de la
mise en observation et des premiers soins
jusqu’à la conclusion du vétérinaire

NB : Les morsures par les animaux nécessitent souvent une vaccination précoce (J 0) de la victime, avec ou
sans association d’immunoglobuline. Souvent le règlement à l’amiable tarde, d’où la nécessité pour la victime
de commencer sa prise en charge elle-même en attendant la réparation des dommages.

II- DOCUMENTS DE REFERENCES


- Code civil, article N° 1240 (1382 ancien)
- DECRET N° 2005-637 du 13 OCTOBRE 2OO5 portant règlement zoo-sanitaire des maladies animales à
déclaration obligatoire en République du Bénin
- ORDONNANCE N°72-31 du 22 septembre portant règlementation de Ia police sanitaire des animaux et
de l’inspection des denrées alimentaires d’origine animale.

26
Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animaux de risques liés à la rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 1 / 4

PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVE A LA


COMMUNICATION SUR LES RISQUES LIES A LA RAGE
Titre LA COMMUNICATION SUR LES RISQUES LIES A LA RAGE
Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 Pages : 27 à 30
Assurer la sensibilisation et la communication au bénéfice des populations et des
Objet acteurs pour la responsabilisation des propriétaires et la circulation de l’information
entre les acteurs
POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise en charge de l’animal mordeur
POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure
d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au transport sécurisé des échantillons suspects
Procédures POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques des
associées cas de morsure d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et
alerte précoce de la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la prévention et la police sanitaire préventive
Version 01
Indice 05
Domaine Gestion des cas de morsure d’animaux de compagnie pour la surveillance et la lutte
d’application contre la Rage
Rédigée par Le Service Santé Animale
Atelier de 20 participants pour l’élaboration des Procédures Opérationnelles
Revue par standardisées des cas de morsures par les animaux de compagnie de Lokossa du
1er au 3 Septembre 2021
Validation par Le Directeur de l’Elevage
Date de validation
Date de mise en
application
Examen
suivant/Date de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.

27
Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animaux de risques liés à la rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 2 / 4

I. CONTEXTE
Une communication continue et efficace incluant les médias et le public, est indispensable pour lutter contre les
zoonoses. Une communication fiable, transparente et cohérente renforce la crédibilité des acteurs auprès des
communautés et des partenaires extérieurs.
II. OBJECTIF
Renforcer la relation entre les services de santé et les services vétérinaires afin d’assurer une prise en charge
et la sensibilisation efficiente des victimes et des populations.
III. UTILISATEURS
Cette procédure est destinée aux acteurs du One Health et les autorités locales au niveau communal
(vétérinaires, ACPA, PPV, Médecins, infirmiers, Maire).

IV. MATÉRIEL ET ÉQUIPEMENT


Téléphone, liste des contacts téléphoniques et des adresses électroniques des acteurs de prise en charge des
personnes exposées, ordinateurs, plateforme électronique, tableau des contacts des acteurs.
V. DEROULEMENT
5.1. Communications des informations
5.1.1. Volet animal
Lorsque le service vétérinaire reçoit un animal mordeur et le met sous surveillance :
- Communiquer sans délai (email, WhatsApp, Photo, SMS, plateforme) la copie du certificat de mise en
observation à la hiérarchie, au service de santé de prise en charge de la victime de morsure et au
service de santé environnementale du même niveau.
- Maintenir le contact avec le propriétaire du chien et lui faire un rappel (téléphone et SMS) au moins 48
heures avant le prochain rendez-vous.
- Informer l’agent de santé communautaire (téléphone et SMS) pour que ce dernier sensibilise le
propriétaire au respect de la mise sous surveillance de l’animal mordeur.
- Partager les informations relatives aux notifications immédiates ou hebdomadaires des personnes
exposées et des cas suspects de rage animale ;
- Désigner une personne pour la notification des informations sanitaires à partager et la
communication/sensibilisation.

5.1.2. Volet humain


Lorsque le service de prise en charge antirabique reçoit une personne exposée à la rage, le personnel doit :
- Transmettre les informations sur la victime et l’animal au service vétérinaire et environnement de la
localité (par email, WhatsApp, Photo, SMS,).
- Maintenir le contact avec la personne exposée et lui faire un rappel (téléphone et SMS) au moins 48
heures avant le prochain rendez-vous.
- Informer l’agent de santé communautaire (téléphone et SMS) pour la recherche des perdus de vue.

28
Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animal de risques liés à la rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 3 / 4

5.2. Partage des résultats de laboratoire


A partir de la réception par la DDAEP ou tout autre acteur, tout résultat issu de l’analyse du laboratoire vétérinaire
doit être partagé horizontalement, verticalement et en feedback entre les acteurs de la santé humaine et
vétérinaire aussi bien au niveau local que central.
5.3. Rencontres périodiques des acteurs
Dans le but du partage d’informations et de l’amélioration de la qualité des données :
- Instituer et faire fonctionner un cadre de réunions périodiques (au moins une fois par trimestre) dans
chaque commune.
- Réaliser et partager un compte rendu succinct de chaque rencontre au niveau périphérique et les autres
niveaux.
- Le niveau central sera chargé de communiquer la synthèse de ces informations à la plateforme une seule
santé.

5.4. Communication et Sensibilisation de masse


Les principaux secteurs et acteurs impliqués dans la lutte contre la rage et les morsures d’animaux, doivent :
- Identifier les activités de sensibilisation et d’information du grand public et les canaux de communication
(radios de proximité, réunions, manifestations publiques, réseaux sociaux, affiches, crieurs publics,
associations des jeunes et des femmes, les paires éducateurs)
- Planifier cette activité de sensibilisation au moins tous les six mois en mettant un accent particulier sur
la journée mondiale de la lutte contre la rage qui a lieu chaque 28 septembre de l’année.
- Sensibiliser la personne exposée ou le propriétaire de l’animal lors de la prise en charge ;

Les programmes éducatifs à l’intention de la population doivent être planifiées en fonction non seulement de
l’espèce animale visée, mais aussi du type de groupe cible et de l’âge des personnes qui le forment. Ils doivent
viser :
- la responsabilisation des propriétaires,
- l’acquisition des connaissances sur la rage les risques associés aux expositions par morsure,
- la prévention des expositions,
- la reconnaissance des expositions à risque,
- les premiers soins (le lavage des plaies,
- les démarches de la personne exposée au virus pour recevoir tous les soins,
- les méthodes sécuritaires de capture des différents mammifères pouvant transmettre la rage, aux fins
de l’analyse de laboratoire, lorsqu’une exposition à risque a pu se produire.

La majorité du public pense que la rage présente un risque pour la santé, mais n’est pas incurable. Cette fausse
croyance les induits en erreur et des efforts doivent être faits pour corriger la situation. Ainsi pour réussir sa
campagne de sensibilisation il faut :
- Cerner la perception des gens quant à la gravité d’une maladie et les circonstances d’expositions pour
chaque groupe.
- Adapter les messages aux groupes cibles à partir des caractéristiques des circonstances entourant les
expositions auxquelles ils sont soumis pour la production et la diffusion ciblée d’outils et de messages
adéquats, pour faire changer le comportement.

29
Manuel des POS pour la
gestion intégrée des cas POS Communication sur les
de morsure d’animal de risques liés à la rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 4 / 4

Puisque les enfants sont souvent les premières victimes d’exposition à des animaux potentiellement rabiques,
il est de la première importance de les amener à adopter des comportements sécuritaires envers les animaux.
Faire en sorte que le programme de prévention sensibilise le public avec une attention particulière aux enfants
afin qu’ils comprennent et intègrent les trois messages suivants :

1) Ne jamais s’approcher, toucher, caresser ou nourrir des animaux inconnus, errants ou sauvages, ce
message étant le plus important.
2) Se tenir éloigné des chauves-souris et ne jamais les manipuler qu’elle soit vivante ou morte;
3) Aviser un adulte lorsqu’on voit un chien, un chat, un singe ou une chauve-souris mort ou vivants ;

Les messages destinés aux adultes ciblent la prévention et la gestion des cas de morsures et de rage :
1) Ne jamais s’approcher, toucher, caresser ou nourrir des animaux inconnus, errants ou sauvages
2) Ne jamais provoquer un animal de compagnie même s’il est connu et éviter de tourner le dos en cas
d’agression ou de poursuite
3) En cas de morsure, laver la plaie à l’eau et au savon pendant 10 à 15 minutes et communiquer
rapidement avec le vétérinaire et le chef centre de santé le plus proche.
4) Visitez votre vétérinaire avec votre chien, chat ou singe régulièrement et garder une carte de
vaccination contre la rage mis à jour.
5) Maintenir le contrôle de votre chien, votre chat et votre singe en les gardant à l'intérieur en laisse ou
en cage en présence du public et les garder sous supervision directe.
6) Appelez le service du cadre de vie, de la santé humaine et de la police ou un chef local pour signaler
tous les animaux errants (chiens et chats) et dépotoirs d’ordures de votre quartier, car ces animaux
peuvent être malades ou non vaccinés.

5.5. Qualité de la communication


Les technologies modernes (réseaux de téléphonie mobile, Internet, par exemple) permettent aux utilisateurs
de recevoir de nombreuses sources d'informations sur les foyers rabiques, et peuvent par conséquent engendrer
de la désinformation et de la confusion. Pour se faire :
- intégrer des spécialistes en communication dans les équipes de préparation et d'intervention afin que
les parties prenantes reçoivent des messages justes, rapides, complets et cohérents.
- Identifier et former un porte-parole dans tous les secteurs et dans toutes les communautés concernées,
pour garantir la constance et la qualité des informations afin d’instaurer un climat de confiance avec
tous les publics.

VI. RÉFÉRENCES
La rage : Guide d’intervention visant la prévention de la rage humaine, Gouvernement du Québec, 2016

30
Manuel des POS pour la
POS sur la surveillance, le
gestion intégrée des cas
partage d’informations et
de morsure d’animaux de alerte précoce de la Rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 1 / 4

PROCEDURE OPERATIONNELLE STANDARDISEE RELATIVE A LA


SURVEILLANCE, PARTAGE D’INFORMATION ET ALERTE PRECOCE DE
LA RAGE
LA SURVEILLANCE, LE PARTAGE D’INFORMATIONS ET ALERTE PRECOCE DE LA
Titre
RAGE
Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 Pages : 31 à 34
Détecter, notifier pour l’alerte précoce et suivre l’information dans le système de santé de
Objet
la rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise charge de l’animal mordeur
POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure d’animal de
compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au transport sécurisé des échantillons suspects
Procédures
POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques des cas de
associées
morsure d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la prévention et la police sanitaire préventive
Version 01
Indice 06
Domaine Gestion des cas de morsure d’animaux de compagnie pour la surveillance et la lutte contre
d’application la Rage
Rédigée par Le Service Santé Animale
Atelier de 20 participants pour l’élaboration des Procédures Opérationnelles standardisées
Revue par des cas de morsures par les animaux de compagnie de Lokossa du 1 er au 3 Septembre
2021
Validation par Le Directeur de l’Elevage
Date de validation
Date de mise en
application
Examen
suivant/Date de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.

31
Manuel des POS pour la
POS sur la surveillance, le
gestion intégrée des cas
partage d’informations et
de morsure d’animaux de alerte précoce de la Rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 2 / 4

I. CONTEXTE
Les morsures d’animaux posent un important problème de santé publique pour les enfants et les adultes
dans le monde entier.
La collecte et la notification précoce d’informations épidémiologiques est un élément essentiel dans la
prévention et la riposte à la rage. Les acteurs des structures sanitaires animales, humaines et
environnementales au niveau des arrondissements, communes transmettent les informations de façon
horizontale aux acteurs de santé du même niveau et de façon verticale aux directions départementales
en charge de la santé humaine, animale et environnementale en utilisant les fiches prévues à cet effet.
Les directions départementales consolident les données et les acheminent de façon horizontale entre
directions et de façon verticale aux ministères en charge de la santé humaine (ANSSP), animale(DE) et
environnementale (DGEC). La centralisation est réalisée au niveau des services spécialisés de chaque
direction et la diffusion aussi bien aux acteurs à la base qu’aux partenaires concernées (OMS, OIE, ONU-
ENVIRONNEMENT).

II. OBJECTIF
Décrire le processus de surveillance épidémiologique, de la circulation de l’information et de l’alerte
précoce en cas de morsures d’animaux de compagnie et de rage.

III. UTILISATEURS
Vétérinaires, Médecins, para-vétérinaires, agents de santé et personnels de laboratoire et toute personne
entrant dans un environnement ou en contact avec du matériel infectieux.

IV. DÉFINITION DE CAS (SUSPECT, ET CONFIRMÉ)


5.1. Santé humaine
 Cas suspect
Toute personne suspectée d’avoir été en contact avec un animal enragé et présentant au moins un des
signes suivants: céphalées, douleurs dans la nuque, nausées, fièvre, hydrophobie, anxiété, agitation,
sensations de picotement anormales ou douleurs au site de la morsure.

 Cas confirmé
Cas présumé confirmé en laboratoire

5.2. Santé animale


 Cas présumé
La suspicion de la maladie de la rage canine est établie en présence des symptômes suivants : trouble
de comportement, salivation abondante, paralysie progressive

 Cas confirmé
Le corps de Négri est mis en évidence sur un animal mort suspect de rage.

 Cas négatif
Résultats de l’enquête de terrain et du diagnostic de laboratoire négatifs.

32
Manuel des POS pour la
POS sur la surveillance, le
gestion intégrée des cas
partage d’informations et
de morsure d’animaux de alerte précoce de la Rage
compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 3 / 4

- Forme furieuse : Tout animal présentant un changement soudain de comportement, associé à une
hyper agressivité et une méconnaissance de son propriétaire. Par la suite, l’animal présente une
incoordination motrice
- Forme paralytique : Tout animal présentant une dépression, une paralysie, généralement de la face,
de la gorge associée à une hypersalivation et une incapacité à avaler. La paralysie peut s’étendre aux
pattes arrière puis à l’ensemble du corps et évoluer vers la mort.

V. MATÉRIEL ET ÉQUIPEMENT
Les différents formulaires, le pack informatique (Téléphone mobile, scanner, internet) pour faciliter la
saisie et la consolidation du flux d’information. Les intrants de prélèvements et de diagnostic.

VI. DEROULEMENT
7.1. Détection et Notification
A la détection, l’alerte peut être signalée par la communauté, le relais communautaire ou par le numéro
vert one health aux responsables des formations sanitaires. Elle peut être réalisée par les agents de la
santé animale et de la santé humaine à travers la collecte de données y compris les signes cliniques, les
symptômes.
- L’agent de terrain ayant connaissance du cas le notifie immédiatement à son responsable, revêtant
la forme d’un SMS, d’un télégramme, d’une télécopie, d’un courrier électronique ;
- Il remplit ensuite, le formulaire initial revêtant la forme d’une fiche du système digitalisé ou manuel
de surveillance qui a été prévue à cet effet, et l’envoie dans les 24 heures au responsable qui peut
être un vétérinaire praticien ou non, un ACCPA ou un agent de santé ;
- Le Responsable doit vérifier l’alerte en fonction de la définition de cas ;
- Le Responsable transmet l’information à la hiérarchie immédiate et au besoin demandé de l’aide
(Médecin Chef, MCZS, DDS, ANSSP, DDAEP, DE, DDCVDD, MCVDD).
- La transmission de l’information à quelque niveau que ce soit de la hiérarchie doit être effectuée
dans les heures qui suivent la réception de l’information.
- un rapport hebdomadaire, par télégramme, télécopie ou courrier électronique, faisant suite à une
notification effectuée est établie à chaque niveau intermédiaire de la hiérarchie, afin de fournir des
informations complémentaires sur l’évolution de l’incident ayant justifié la déclaration d’urgence.
L’envoi de rapports hebdomadaires se poursuivra jusqu’à ce que l’incident ait été résolu ou
instruction d’arrêt de la hiérarchie.

7.2. Investigation
Pour mener l’investigation, il faut :
- Faire une enquête épidémiologique après la confirmation du statut rabique d’un mammifère,
- Identifier les personnes qui sont entrées en contact avec cet animal dans les 10 jours précédant
le début des signes cliniques, afin de tenir compte de la période d’excrétion préclinique.
- Evaluer si ces personnes ont pu faire l’objet d’une exposition significative qui n’aurait pas été
signalée ou qui serait passée inaperçue.

33
Manuel des POS pour la gestion POS sur la surveillance, le
intégrée des cas de morsure partage d’informations et
d’animal de compagnie alerte précoce de la Rage

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 4 / 4

- Remplir le formulaire d’investigations épidémiologiques


- Transmettre sans délai les résultats des investigations (Formulaires et rapports d’investigations).

VII. RÉFÉRENCES
- Directives de l’OIE
- Guide technique Surveillance Intégrée des Maladies et de la Riposte (SIMR) troisième édition
2019

MECANISMES D’INTEGRATION DES ACTEURS UNE SEULE SANTE DANS LA PRISE EN


CHARGE INTEGREE DES CAS DE MORSURES ET DE LA RAGE
NATIONAL

LADISERO DNSP
CNLS-TP
(Plateforme)

DGEC DE ANSSP
(PF/RSI) (PF/RSI) (PF/RSI)
DEPARTEMENT

CDLS-TP
PREFET

DDCVDD DDAEP
(PF/RSI) DDS
(PF/RSI) (PF/RSI)

Médecin
Vétérinaires ACCPA
(Cabinet et PPV) Chef/Chef poste

Police
PERIPHERIQUES

Services Mairies
judiciaires

RELAIS COMMUNAUTAIRES
34 UNE SEULE SANTE
Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 1 / 5

PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVE A LA


RIPOSTE EN FOYER RABIQUE
Titre LA RIPOSTE EN FOYER RABIQUE
Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 Pages : 35 à 39
Objet Harmoniser les procédures pour riposter contre la rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise en charge de l’animal mordeur
POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure
d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au prélèvement et transport sécurisés des
échantillons suspects
POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques
Procédures
des cas de morsure d’animal de compagnie
associées
POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la
Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et
alerte précoce de la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 relative à la Prévention et la police sanitaire
préventive
Version 01
Indice 07
Domaine Gestion des cas de morsure d’animaux de compagnie pour la surveillance et la
d’application lutte contre la Rage
Rédigée par Le Service Santé Animale
Atelier de 20 participants pour l’élaboration des Procédures Opérationnelles
Revue par standardisées des cas de morsures par les animaux de compagnie de Lokossa
du 1er au 3 Septembre 2021
Validation par Le Directeur de l’Elevage
Date de validation
Date de mise en
application
Examen
suivant/Date de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.

35
Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 2 / 5

I. CONTEXTE
La rage sévit de façon endémique dans les pays avec des foyers sporadiques ou des cas de morsures et
de rage humaine sont enregistrés. Ce risque de santé publique justifie les mesures de riposte dans les
foyers rabiques.

II. OBJECTIFS
Éviter la circulation du virus de la rage au niveau des animaux, notamment les animaux de compagnie
dans la zone à haut risque de circulation de la rage.

III. UTILISATEURS
Cette procédure est destinée aux préfets, maires agents de santé animale, humaine et environnementale
pour les dispositions à prendre en cas de déclaration d’un foyer rabique.

IV. DEROULEMENT

4.1. Prise de l’Arrêté communal ou préfectoral de déclaration d’infection


- Faire prendre un arrêté préfectoral ou communal de déclaration d’infection et de délimitation de zone
comportant la séquestration de tous les chiens et chats dans une zone délimitée pendant une période
de trois (3) mois, à compter de la date de constatation de l'infection ;
- Poursuivre les mesures autant qu’il sera nécessaire si la maladie continue à s'étendre jusqu’à la prise
de l’arrêté portant levée des mesures d’interdiction.

4.1. Evaluer les proportions d’animaux à risque


En situation de foyer, il est mis en place un groupe technique composé des acteurs de la santé animale
(public, privé et partenaires). Ce groupe se chargera entre autres d’évaluer la population canine, divisée
en sous-populations en fonction de l’existence ou non d’un propriétaire et de l’exercice ou non d’un
contrôle sur les déplacements (c’est-à-dire divagation contrôlée ou non par un propriétaire).

4.2. Renforcement des mesures de contrôle existantes


En fonction du contexte local, les mesures de contrôle à renforcer sont les suivantes :
- Organiser des campagnes de sensibilisation et cadre législatif visant à responsabiliser les
propriétaires de chiens ;
- Organiser des campagnes vaccination régulière dans les zones où la rage est endémique ;
- Maîtrise de la reproduction des chiens dans la zone délimitée.
Pour promouvoir la responsabilisation des propriétaires, il est nécessaire de combiner l’outil législatif, la
sensibilisation de l’opinion publique, la formation des propriétaires et la diffusion de l’ensemble de ces
aspects.

4.3. Contrôle de déplacement des animaux de compagnie


Lorsqu’un cas de rage est constaté dans une localité, le maire ou le préfet ordonne la séquestration de
tous les animaux de compagnie dans une zone délimité pendant une période de trois (3) mois, à compter
de la date de constatation de l’infection. Cette période peut être renouvelée le nombre de fois qu’il sera
nécessaire si la maladie continue à s’étendre.

36
Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 3 / 5

Pendant ce temps, la circulation des chiens, chats et singes est rigoureusement interdite sur la voie
publique, sauf s’ils sont muselés, tenus en laisse, et les personnes assurant leur garde munies de leur
carnet de vaccination à jour.

4.4. Vaccination des sujets contacts à risque


La transmission interhumaine de la rage étant rare voire exceptionnelle, la liste des sujets contacts
contenue dans le rapport d’investigation doit être analysée en tenant compte de l’évaluation des risques
pour :
- Valider la liste des sujets contacts par le niveau départemental pour décider de la riposte vaccinale
- Ne procéder à la prise en charge vaccinale qu’après la réception d’un document officiel du niveau
départemental ;
- Faire la vaccination selon le protocole « Essen » avec cinq injections de vaccin aux jours 0, 3, 7, 14
et 28 ou le protocole « Zagreb » avec deux injections de vaccin au jour 0, une dans chaque deltoïde,
puis une injection aux jours 7 et 21 recommandé par l’OMS
Les frais de vaccination contre la rage sont à la charge des propriétaires des animaux de compagnie.
L’équipe doit produire un rapport de riposte à la fin de la vaccination.

4.5. Organiser la vaccination des animaux de compagnie (chiens, chats et


singes) de la zone d’infection contre la rage.
Organiser la vaccination en anneau autour du foyer. Ensuite, faire le suivi de la prévalence de la rage
dans les populations animale et humaine de la zone ciblée.

4.5.1. Cas d’animaux contaminés


Lorsqu’un cas de rage animale est confirmé dans un département donné, les carnivores domestiques
ayant été en contact avec lui deviennent contaminés. Le préfet ou le maire ordonne l’euthanasie des
animaux contaminés de rage, sauf en cas de dérogation. Cette dérogation est possible si le propriétaire
en fait la demande écrite à la Direction Départementale en charge de la santé animale et si l’animal remplit
les conditions suivantes :

- s’il était valablement vacciné contre la rage au moment du contact ;


- s’il a reçu une vaccination de rappel dans les 48 h après la réception du résultat du diagnostic de la
rage par la direction départementale;
- si le propriétaire peut fournir une copie du document de vaccination et du document de rappel ;
- si le propriétaire s’engage à ne pas se dessaisir de l’animal pendant la période de surveillance
prescrite par l’arrêté portant déclaration des cas de rage.

Cette surveillance est officielle et dure six mois pour les carnivores domestiques avec une visite chez le
vétérinaire mandataire ou le vétérinaire du poste d’élevage à l’issue du premier, deuxième, troisième et
sixième mois et un rapport de chaque visite est adressé à la direction départementale. Pendant cette
période, le propriétaire s’engage à présenter l’animal ou son cadavre au service vétérinaire en cas de
maladie ou de mort, et à signaler sa disparition.

Pour les carnivores domestiques, la cession de l’animal est interdite pendant six mois suivant la levée de
l’arrêté portant déclaration avec obligation de signaler les morts, les malades ou les disparus au service
vétérinaire. Si l’animal contaminé est mordeur, un sursis à l’abattage est possible avec une mise sous
surveillance.

37
Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 4 / 5

4.5.2. Vaccination de masse de la population canine

Cette opération doit faire suite à l’investigation conjointe qui a permis d’estimer la population canine et de
délimiter l’unité épidémiologique. L’objectif est d’atteindre une couverture vaccinale de 70% selon les
conditions suivantes :

4.5.2.1. Phase préparatoire

- Impliquer de façon effective les communautés dans le choix des sites de vaccination et de la mise en
œuvre de l’opération de vaccination
- Appuyer les collectivités territoriales (moyens logistiques, communication, bâches, sécurisation des
sites de vaccination, mise à disposition de locaux pour l’équipe)
- Sensibiliser les communautés par des canaux de communication adaptés
- Faire des plaidoyers auprès des leaders communautaires et d’opinions
- Former les agents vaccinateurs
- Mettre à disposition de moyens logistiques et matériels (vaccins, gants, glacières, accumulateurs de
froid, matériel de marquage des animaux, muselière, désinfectant, coton, ciseaux, stylo, fiche
d’enregistrement).

4.5.2.2. Phase de mise en œuvre

- Mettre à disposition les fiches de collectes portant le géo référencement du site de vaccination
- Constituer une équipe de trois agents par poste de vaccination (un chargé de la vaccination, un chargé
de la collecte d’informations et le troisième de la logistique)
- Mettre à disposition les carnets de vaccination pour les propriétaires d’animaux
- Veiller rigoureusement au maintien de la chaine de froid
- Vacciner les animaux en bonne santé
- Marquer les animaux vaccinés
- Informer et sensibiliser les propriétaires sur la rage
- Collecter tous les déchets à la fin de la journée de vaccination
- Livrer ces déchets biomédicaux aux collecteurs pour la destruction appropriée.

4.7. Abattage d’animaux suspects


Tout animal atteint de rage, à quelque espèce qu'iI appartienne, sera immédiatement abattu. L'abattage
ne pourra être différé sous aucun prétexte.

Tout animal mordu ou roulé par un autre animal atteint ou suspecté de rage est systématiquement abattu
à 1'exception :

1. des animaux vaccinés depuis quinze (15) jours par un procédé agréé par les services vétérinaires
sous réserve qu'ils se trouvent encore dans la période de validité de la vaccination. Ces animaux
sont maintenus attachés ou enfermés en permanence sous la responsabilité de leurs propriétaires
et sous le contrôle des services vétérinaires ;

38
Manuel des POS pour la gestion
POS sur la riposte en foyer
intégrée des cas de morsure
rabique
d’animaux de compagnie

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 5 / 5

2. Les herbivores et porcins qui sont sacrifiés pour la boucherie dans les huit (08) jours suivant la
morsure ou qui sont placés sous la surveillance d'un responsable des services vétérinaires
pendant une période de six (06) mois.

Les chiens, chats, singes et les autres animaux mordeurs doivent, si l'on peut les capturer sans 1es abattre,
être mis en observation pendant une période de quinze (15) jours sous la responsabilité de leurs
propriétaires et sous la surveillance de vétérinaire ou de la DDAEP responsable des services vétérinaires.

Il est interdit aux propriétaires de ces animaux de les abattre ou de s'en séparer pendant la période de
surveillance.

Un certificat est délivré par les services vétérinaires à l’issue de la période de mise en observation.

4.8. Contrôles environnementaux


Le CDLS-TP sensibilise le préfet à instruire le maire de la localité concernée à prendre des mesures pour
empêcher l’accès des chiens aux sources de nourriture. Les agents d’hygiène des formations sanitaires
doivent :

- favoriser l’installation de conteneurs à déchets inaccessibles aux animaux ;


- acheminer les déchets des campagnes de vaccination et des cabinets vétérinaires vers les centres
de santé périphériques pour l’incinération ;
- procéder à l’enterrement entre deux couches de chaux vives les animaux abattus après les avoir brulé
dans une fosse d’un mètre de profondeur.

4.9. Surveillance passive et active


Faire des prélèvements de tête de chiens morts si nécessaire et envoyer au laboratoire vétérinaire de
diagnostic et de sérosurveillance (LADISERO) à Parakou.

Poursuivre la sensibilisation des populations et propriétaires des animaux de compagnie sur leurs
responsabilités de vacciner les chiens.

V. REFERENCES
- OIE - Code sanitaire pour les animaux terrestres, Dix-neuvième édition, 2010

39
Manuel des POS pour la gestion POS PREVENTION ET
intégrée des cas de morsure POLICE SANITAIRE
d’animaux de compagnie PREVENTIVE

DIRECTION DE L’ELEVAGE Service Santé Animale Page 1 / 4

PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARDISEES RELATIVES A LA


PRÉVENTION ET POLICE SANITAIRE
Titre LA PREVENTION ET LA POLICE SANITAIRE PREVENTIVE
Code POS/BEN/21/CMAC/SLR/08 Pages : 40 à 43
Objet Harmoniser les actions de prévention de la rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/01 relative à la prise en charge de l’animal mordeur
POS/BEN/21/CMAC/SLR/02 relative à la prise charge de la victime de morsure
d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/03 relative au prélèvement et au transport sécurisés
des échantillons suspects
Procédures POS/BEN/21/CMAC/SLR/04 relative à la gestion des complications juridiques
associées des cas de morsure d’animal de compagnie
POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la
Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et
alerte précoce de la Rage
POS/BEN/21/CMAC/SLR/07 relative à la riposte en foyer rabique
Version 01
Indice 08
Domaine Gestion des cas de morsure d’animaux de compagnie pour la surveillance et la
d’application lutte contre la Rage
Rédigée par Le Service Santé Animale
Atelier de 20 participants pour l’élaboration des Procédures Opérationnelles
Revue par standardisées des cas de morsures par les animaux de compagnie de Lokossa
du 1er au 3 Septembre 2021
Validation par Le Directeur de l’Elevage
Date de validation
Date de mise en
application
Examen
suivant/Date de
modification

Note aux utilisateurs : POS : Procédure Opérationnelle Standardisée ; BEN : Bénin ; 21 : 2021 ;
R : Rage ; SLR : Surveillance et Lutte contre la Rage; 01 : Première Procédure du manuel.

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Manuel des POS pour la gestion POS PREVENTION ET
intégrée des cas de morsure POLICE SANITAIRE
d’animaux de compagnie PREVENTIVE

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I. CONTEXTE
Les stratégies élaborées pour réduire les risques d’exposition doivent prendre en compte tant la population
que les animaux. Ainsi, de façon classique, les plans d’action relatifs à la prévention de la rage incluent,
dans le volet visant l’humain, l’accès aux soins de santé, à l’évaluation du risque et à des produits
biologiques de qualité pour les personnes qui ont été exposées au virus et des programmes d’éducation
s’adressant à toute la population.

II. OBJECTIF
Décrire le processus de la prévention des morsures et la prévention de la rage humaine par les morsures
d’animaux.

III. UTILISATEURS
Le présent document s’adresse spécifiquement aux acteurs de la santé dans l’approche « Une seule
santé », des services sociaux, de sécurité, de protection de l’environnement et des administrations locales.

IV. DEROULEMENT

4.1. Contrôler la rage par la vaccination


La rage est une maladie évitable par la vaccination. La stratégie la plus rentable pour prévenir la rage
chez les humains est d’éliminer la rage chez les animaux de compagnie par la vaccination.

4.1.1. Vaccination chez les mammifères domestiques


Les agents de santé animale doivent viser la vaccination de 70% des chiens. Ils se chargent donc de :
- S’approvisionner en vaccins antirabiques et consommables ;
- Procéder à la vaccination des animaux de compagnie (Ce sont habituellement des vaccins sur
culture cellulaire, administrés par voie sous cutanée et disponibles dans les cabinets vétérinaires.
Outre qu’ils sont efficaces, stables et sécuritaires, ils procurent généralement une protection
prolongée de minimum un an).
Dans les cas d’importation d’un animal sans vaccination rage et/ou certificat de vaccination.
- Vérifier les documents sanitaires (carnet de vaccination, certificat sanitaire, en particulier
l’attestation de titrage d’anticorps)
- Mettre en quarantaine systématiquement pour une durée de trois mois tout animal de compagnie
ou gardé en captivité importé au Bénin pour lequel les documents ne sont pas présentés ou à jour
contre la Rage.

4.1.2. Vaccination préventive chez les personnes (surtout les professionnels


de la santé animale)
La forme de prévention la plus efficace est la vaccination avant exposition. Les acteurs de la santé
humaine se charge de
- S’approvisionner en vaccins ;

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- Vacciner en pré et en post exposition.

4.2. Contrôle des populations canines


La rage est transmise par griffure, morsure et léchage. Pour mieux la prévenir, il faudra contrôler la
population d’animaux de compagnie surtout celle des chiens errants. Pour ce faire :
- La DE cré un groupe consultatif pluridisciplinaire (DE, AMEVEP, ABL-Rage, Mairies,
Universités…) pour analyser et quantifier le problème, en identifier les causes, mesurer les
attentes sociales à l’égard des chiens surtout et de proposer les approches les plus efficaces à
court et à long terme ;
- Organiser des campagnes de sensibilisation pour la responsabilisation des populations afin de
contrôler la reproduction et la divagation des animaux de compagnie ;
- Contrôler la vente le trafic d’animaux de compagnie en incitant à la vie associative, les vendeurs
et reproducteurs d’animaux de compagnie pour encourager la vente d’animaux sains et réduire
de ce fait les risques d’abandon générateurs d’animaux errant ;
- Réduire le nombre de chiens errants à un niveau tolérable dans le respect du bien-être animal en
procédant à la capture au lasso ou au filet, la vaccination, l’identification, les soins assurés dans
les chenils privés ou des Mairies, les stérilisations (chirurgicale, chimique, contraception
chimique) et les euthanasies donnant priorité aux méthodes les plus simples, les plus rapides et
les plus respectueuses de l’animal, tout en assurant la sécurité de l’opérateur ;
- s’assurer qu’au terme de la procédure de mise à mort, la confirmation de la mort des animaux est
réalisée en temps opportun par du personnel compétent ;
- Identifier sur place une zone d’élimination appropriée des carcasses et y creuser une fosse. Un
minimum de 40 cm de profondeur de sol doit être pris en compte afin que les charognards par
exemple ne gênent pas les déchets éliminés. Les sites d’enfouissement doivent être situés à au
moins 100 mètres des sources d’eau. Le fond de la fosse devrait être à moins d’un mètre au-
dessus du niveau de la nappe phréatique.
- Evaluer le programme de contrôle pour améliorer les performances.

4.3. La surveillance épidémiologique pour l’alerte précoce


Les morsures d’animaux et les cas de rage animale et humaine font l’objet d’une déclaration obligatoire
dans le système national de surveillance. Les données épidémiologiques devraient être collectées,
traitées, analysées et diffusées rapidement à différents niveaux administratifs. Les
POS/BEN/21/CMAC/SLR/06 relative à la surveillance, partage d’informations et alerte précoce de la Rage

4.4. Information et éducation


Confère POS/BEN/21/CMAC/SLR/05 relative à la communication sur les risques liés à la Rage

V. RÉFERENCES
- La rage : Guide d’intervention visant la prévention de la rage humaine, Gouvernement du Québec,
2016
- OIE, Lignes directrices pour le contrôle des Populations de chiens errants.

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