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Le Mobacher

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Algérie (Période coloniale). Auteur du texte. Le Mobacher. 1864-11-
02.

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LE MOBACHER memr
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Algérie.. Paraissant les 2 12 et 22 de ciaque mois. ( Six mois 6
Algérie.. 3
Un an.. 10 fr. ( Un fr.
an . 12
France 4 Six mois 8 lr. France Six mois 9 fr.
(
et <
et ’
Etranger ( Un an... 15fr. ( Un an. 18 fr.

2 novembre 1864 3 Djoumad El-tsani 1281


439
On s’abonne chez MM. les Receveurs des Contributions diverses de
l’Algérie, ou par un mandat sur la Poste, adressé à M. le Receveur des Tout ce qui concerne rédaction et l’administration doit être adressé
contributions d’Alger (ville). • au bureau du Mobache rue de Joinville, no 4.

PARTIE OFFICIELLE. M. Theuma, interprète titulaire de Ite classe, atta voya Si Mohammed et Si Lala se rejeter
ché au 1 er Conseil de guerre de la division
d’Oran, est détaché près le commandant du dan le Sud, ont repris leurs candpemeps
NOMINATIONS ET MUTATIONS
dépôt des internés arabes, àCorte. en rem d'hiv et commencé leurs labours.
LE PERSONNEL DES AFFAIRES ARABES. placement de M. Bicot, appelé en Algérie.
Le tribus du cercle de Bousâada qui ont
„Par décisions de S.Exe. le Maréchal, Gouverneur
fait le soumission au colonel de Lacroix,

.
general de Algérie, les nominations et muta- Par décision deS,E. le Maréch
lions suivantes ont eu lieu dans le personnel erneur Gé
des affaires arabes.
néral de l’Algérie, en date du 20 octobre 1864, M. ont presque entièrement rempli lescondi-
Marin, ancien élève de l’école normale de Grenoble,
En date du 16 octobre 1864; a été nommé directeur de l’école arabe-françaisede tison qoi leur ont été fixées.
Villot, lieutenant au 24® régiment d'infan-
‘erie, venu de France, par décision ministérielle
du 6 octobre 1864. a été admis aux affaires
arabes, en qualité, do stagiaire et a été placé
Fort-Napoléon (province d’Alger).

n
———_
—JEas
Par décision de SE le Maréchal, FJE.E
.
C
cmoanan
— ===---zorne.
—Lecolanel Seroka qui avait pour mission
re les Ouled “Assa, du cor
plus de
de
s

“eh"ane d”s"beibrtonnaire,de Constantine. vihce


aeconstantme, dedrvesyli deux cheik- W.VU!
tentes de cette tribu ; ce ôtes ont
M. Langlois, capitaine à
l’état-major particu ( 800
arabe de Sétif, hats distincts. fractions des Ouled
lier d'artillerie, chef du bureau Le premier comprendra les
adjoint bureau politique des la dénomination fourni des moyens de transport a sa' co-
a été nommé au Saïdan et Ouled Sassy et prendra
affaires arabes, à Alger. de cheikhat des Ouled Saïdan. ' lonne.
En date du 22 octobre ; Le deuxième sera formé des Ouled Ali et portera
régiment d’in
M. Rinn, sons-lieutenant au 83 e provinciale de Dans la province d’Oran, le Tell est tran
|
ce nom.
fanterie, stagiaire à la direction qualité, quille. Si Lala qui, le 20 octobre, couchait à
Constantine. a été placé, en la même Constan-
au bureau arabe subdivisionnaire de Par décision de S. Exc. le Maréchal, Gouverneur Sidi Khalifa, sur le Choit, se rejetait dans le
line. général de l’Algérie, en date du 28 octobre 1864,
En date du 29 octobre ; demi bourse au collège impérial arabe-fran Sud, en apprenant que le général Deligny,
régiment de ti une
M. Pont, sous-lieutenant au 3 e çais, a été accordée à Mohammed Cherif ben parti de Géryville, dans la nuit du 21, mar
railleurs algériens, adjoint de 2 classe auété placé
bureau bou
Hassein, des Béni Yadel, cercle de Bordj
arabe subdivisionnaire de Constantine, a Arreridj, subdivision de Sétif. chait sur lui.
provisoirement au poste de Milah. Hassein ben Ilalla
Ce jeune homme est le fils de Si
cadhi de la 72e circonscription judiciaire,
province
de Constantine. Le 12 mai dernier, le chef du bureau
NOMINATIONS ET MUTATIONS DANS
TRIBUS arabe d'Orléansville était informé, à la hâte,
LE PERSONNEL ADMINISTRATIF DES OFFICIELLE.
PARTIE NON l'agha El Habib bou Meddin, qu’un nommé
Exc. le Maréchal, Gou pai
décisions de S.
Par
general de l’Algérie, ont été nommés : Alger, le 30 octobre 1864. El Hadj Abdallah ben Mus'apha, originaire
verneur la
En date du 20 octobre ; Miliah, Les tribus du cercle de Boghar qui ont des Béni Zeroual, se préparait à prêcher
Caid des Béni Khettab, annexe d’El
Si Ahmed Sghir ben soulever le Dahra et les
province de Constantine,
Chouamakh, en remplace fait, le 21 octobre, leur soumission à M. le guerre sainte et à
Meradji, cheikh des
ment de Si Belgassem ben Habilès, nommé caid général Jusufsur l’Oued Mzi, sont en grande Sbea.
du Babor. partie revenues sur leur territoire. Les Ouled Le caid Djilali ben Henni était prévenu
En date du 26 octobre;
Amin du village de Taourirt
Abdallah, tribu
Mokhtar Cheraga qui, il y a quelques jours, même temps, de ces projets de rébellion
division en
des Ouadhia, cercle de Dra el Mizan, Bou Yacoub ben Archan qui
d’Alger, Mzian Nait Sâadi, en remplacement
de avaient quitté les campements qu’ils occu par un nommé
El Hadj El Haoussin, décédé. tribu du Béni paient, pour se jeter dans le Djebel Sahari, l’assurait que le chef de l’insurrection devait
Amin du village de N'tagana,
Djennad de l’Est, cercle de Tizi Ouzou,
division
afin d’y faire cause commune avec les Ouled partir la nuit même pour les Boni Zeroual,
d’Alger, Mzian Nail Achour, en remplacement de s’y rencontrer avec le prétendu Mouley Ke
el
Mehenna Nail El Hadj, décédé. Nayls, ont compris la faute qu'ils avaient
après,
commise, et sont empressés d'envoyer à
se
Asfeur, puis de là revenir deux jours
quelques hommes bien montés, habillé
MUTATIONS Boghar huit des principaux de la tribu avec avec
lui-même en sultan et déployer alors l’é
DANS LE CORPS DES
INTERPRÈTES le caïd Ali ben Abderrhaman, protestant de
tendard de la révolte.
M. Ricot, interprète titulaire
de 3° classe, dé leur soumission. Le calme règne dans tout le
taché près le eommandant du dépôt des inter Le caid Djilali ben Henni, jugea qu’il n’y
à Corte (Corse),reçoit l’ordre de Tell de la province d’Alger ; on annonce
nés arabes,
mettre à la dispo avait de temps à perdre et il n’hésita
renti er en Algérie pour se Général. de Teniet el Had, que les populations, pas
sition de M. le Gouverneur
LE MOBACHER —

pas,bien qu’il ne fut alors accompagné que de son suje un moment après, lafoule rentrait, bou Meddin et du caidDjilali ben Henni, S.
deux cavaliers, à procéder à l’arrestation et i’enfat toujours sous l’influence du nar Exc. le Maréchal, Gouverneur général, a
d’El Hadj Abdallah ben Mustapha. cotique, éclatait qu’il voyait des légions des ordonné que les divers individus ayant pris
Le lendemain, le chef du bureau arabe génies pètes à chasser le chrétien de la part’’au complot soient internés en Corse. La
d’Orléansville arrivait chez le caid, où El • terre de Islam.
durée de l’internement de chacun d’eux sera
Hadj Abdallah était gardé à vue ; une en Il n’en fallait pas tant pour frapper des ultérieurement fixé.
quête judiciaire fut aussitôt commencée. hommes ussi grossiers, aussi fanatiques,
Les premiers renseignements receuillis aussi créâtes que ceux du Dahra, aussi, au NOTICE
ne laissaient aucun doute sur les coupables bout de qelque temps, El Hadj Abdallah
sur Si Cherif bel Areli, bach-agha
menées de cet agitateur, qui surpris à l'im- avait il acuis une grande influence dans sa ; des Ouled Nayls.
proviste, au moment où il se disposait à met tribu et das celles des environs. Celle influ Lebach agha des Ouled Nayls, Si Cherif
tre à exécution ses audacieux projets, n’avait ence, il la levait encore à la position de sa bel Arch vient d’être tué dans un engage
.
pu maîtriser son émotion et dont les propos famille et mx sympathies qu’avaient pour ment qui a eu lieu avec les goums des in
injurieux et exaltés donnaient nne première lui les ancins partisans de Bou Maza dont surgés, près de Djelfa.
confirmation à l’accusation grave qui pesait il était le bau-frère. Si Cherifélait originaire de la fraction des
sur sa tête. Si El Had Abdallah avait pour auxiliaires Ouled Dhya, des Ouled Nayls et issu d’uné
L’orsqu’il se vit entre les mains de l’agha dans ses projets de rébellion: 1° Ses deux ancienne famille de tolbas. Sa naissance et
El Habib, non content de l’insulter grossiè frères Si El ladj Abdel Kader ben Mustapha son intelligence lui avaient donné, de bonne
rement, il ajouta encore: « Souviens toi que et Si Mohammed ben Mustapha, qui pou- heure, une grande influence sur cette tribu.
«
je suis descendant de Mouley Dr is el Cherif vaient, d'autant plus sûrement servir sa cause, Lorsque le camp d’El Hadj Aissa, khalifa
< et que
j’ai droit à ton respect. » Cette ar qu’éloignés ce lui par mesure politique, ils d’Abdel Kader, fut enlevé par les Laghouat
rogance du faux Cherif a trouvé son explica pouvaient le renseigner secrètement sans et les Larbâa et que le lieutenant de l’Emir,
tion dans les événements qui se sont passés, que leur conduite et leurs démarches pus - poursuivi par eux, fut atteint à Ksar El Hai-
le même jour, chez les Flittas avec lesquels sent éveiller la moindre défiance. ran et tué par les fantassins des Laghouat,
El Hadj Abdallah devait avoir des intelli 2° Si Zitouni ben Kaddour, déjà compro Si Cherif, qui était parvenu, dans ces cir
gences et qui, sans aucun doute, lui avaient mis dans la réyolte de Bou Maza dont il avait constances difficiles, à maintenir les Ouled
promis leur concours, Aussi quand il eut été un des plus chauds partisans. Nayls, fut fait khalifa du Sud à la place d’El
perdu tout espoir d’être secouru et de 3° Si Mohammed ben Attou, dont il avait Hadj Aissa.
pouvoir appeler à lui les gens sur ‘l'appui épousé la fille et était devenu son conseiller Il suivit Abdel Kader dans le Djurjura, en
desquels il croyait devoir compter, se dé intime. 1845, en revenant du Djurjura l’Emir l'en-
cida-t-il à entrer franchement dans la voie 4° Si Mokhlar el Eumissi, disciple dévoué, mena avec lui dans l’Ouest. Fidèle
jusqu’à
des aveux. l ’ lent d’El Hadj Abdallah qui la fin à son maître, ce ne fut qu’en 1847, que
mtmingT*a-,‘onemanibrein"n sablez lavait envoyThez
les Flitta,sla veille de son Si Cherif bel Arch mit bas les armes, au
cun rotutiUll. moment ou son chef se remettait entre les
clare'iotey—aaantamonnnsara ,
sest mere ===== cwempwee
aux
secte maître était aTreté Flittas,a mains du général Lamoricière.
des Der.Ma, qu’il était le fils de Si Mus pris part aux [combats contre nos colonnes Il fut
successivement interné à Médéah et
tapha, ancien cadhi du Dahra, sous l’émir et n’est revenu dans le Dahra
que dans l’es à Boghar et ensuite chez le bach-agha Ben
et très connu pour son fanatisme exagéré. poir d’y propager l’insurrection. Yahia, qui s’était porté garant de sa conduite
Il avait été conduit très-jeune dans le 5° Ben Attou ben Ahmed, fanatique incor
et de sa fidélité à tenir l’engagement qu’il
Maroc par Si Mohammed ben Alton el Mo- rigible, chez qui Si El Hadj Abdallah réunis
avait pris en demandant l’aman.
ghorbi, originaire des Ouled Younes, et qui sait ses amis et complices.
Les Ouled Nayls étaient alors travaillés
habitait chez les Béni Snassen. A côté de ces auxiliaires qui étaient au
Si El Hadj Abdallah était parti ensuite courant de toutes par de sourdes intrigues qui entretenaient
ses menées et avaient con le malaise chez eux et nous créaient de con
pour Tanger et pour Ouazan, où il avait quel naissance de ses projets de rébellion, viennent
tinuels embarras. On songea à mettre à leur
que temps séjourné. De là, il s’était embar se grouper huit individus, qui sans être aus tête un homme qui, par son influence et
qué pour la Mecque, où il était resté cinq si gravement compromis, son
ont eu, cependant, intelligente activité, pût facilement et sûre
ans. En 1862, il avait fait la rencontre de connaissance du complot et ont entretenu
plusieurs pèlerins des Ouled Younes, était des relations, soit ment diriger celte tribu importante; on fit
avec El Hadj Abdallah, choix, pour cette mission délicate, de Si Che
revenu avec eux dans son pays, et avait dé soit avec ses complices.
barqué avec une longue chevelure et le
rif bel Arch, qui fut nommé agha.
Ce sont les nommés : En 1850, lorsque Naceur ben Choura fit
costume des Derkaoua. El Hadj Mohammed Hassaoui, défection, Si Chérif fut chargé de le.
Dès son arrivée, il se mit à jouer un rôle pour
Mokhtar ben Zerouki, suivre. A la tête de ses goums, il fit
politique, il parcourait les tentes des Ouled une
Ben Tabet ben Hammou, pointe audacieuse jusqu’à Guerrara, tomba
Younes, visitait les Cheurfa et le Dahra, pré Taieb benDjilali,
disait la fin de notre domination, accompa sur les Harazlia, auxquels il tua 25 cava
Mohammed ben Nacer, liers, puis sur les Hadjadj, qu’il défit
gnant toutes ses démarches d’une espèce de com
Ben Yacoub ben Ghorbi, plètement.
sorcellerie qui devait exercer une grande Larbi ben Yacoub, En 1851, une nouvelle razzia
influence sur ces populations ignorantes et sur les Lar
Mohammed ben Habeb. bâa dissidents lui fit, sur la demande du
superstitieuses. Après avoir pris connaissance de l’enquête général Ladmirault, rendre
Il endormait un enfant qui n’avait pas en minutieuse, faite sa position et le
par le bureau arabe d’Or titre de khalifa. Son audacieuse intrépidité
core suivi les pratiques du jeûne, ou bien léansville, au sujet de ces projets d’insurrec dans ces courses lointaines et périlleuses lui
une jeune femme, avec un spécifique de sa tion qui ont manqué leur effet, grâce au valait en même temps la croix de chevalier
composition, puis restait quelque temps avec zèle
el au dévoûment de l’agah El Habib de la Légion d’honneur.
En- 4852, il fut installé par le général Ju- pacification de l’Algérie, doit être de propa marchant dans cette voie avec toute l’éten
suf dans le bordj de Djelfa et résida dans ce ger et de vulgariser parmi les indigènes la due de vos moyens, vous forcerez la généra
poste jusqu’à la prise de Laghouat. connaissance de la langue française. J’ajou tion qui commence, à vous bénir en gran
La nécessité de relier celte dernière pla terai, Messieurs, comme complément à ce dissant; et, arrivés au niveau delà civilisation
ce avec le Tell, amena la création d’un moyen, qu’en les rapprochant le plus pos de la France qui sera alors leur vraie pa
centre de commandement à Djelfa, et Si sible du milieu de la civilisation européenne, trie, nos fils pourront se dire entr'eux : Ce
Cherif bel Arch reçut alors le litre de bach sont les Français qui nous ont tout donné ;
en les initiant aux connaissances que vous
agha des Ouled Nayls. Il eut depuis à agir
nous avez apportées, et auxquelles tous nous étions nés pour ignorer le progrès et ils
plusieurs fois avec ses goums contre l’an sont encore étrangers, vous entrerez dans nous ont appoité la science. »
cien chef des Larbâa, Naceur ben Choura, le vrai chemin qui conduit, non-seule
Un membre du Conseil a pris la parole
dont la jonction avec Mohammed ben Ab ment à la pacification complète du pays, et s’est exprimé ainsi :
dallah avait donné lieu à l’expédition de mais
encore à son attachement, à sa recon <
Messieurs,
1853. naissance, et plus lard à son homogénéité. »
»
Je crois êlre l’interprète du Conseil gé
Depuis celte époque, Si Cherif bel Arch Il me parait inutile, Messieurs, d’entrer
> néral, en disant que le vœu relatif aux écoles
n’a cessé de seconder de son dévoûment devant vous dans l’énumération des bienfaits françaises, chez les indigènes, en territoire
et de son intelligence les commandants de l'instruction ; vous, Messieurs, qui avez arabe, honore considérablement celui qui
supérieurs de Laghouat et en particulier profité de
ses fruits dès l'enfance, êtes plus l’a formulé ; nous l’accueillons tous avec
le commandant Du Barrail, dans ses nom à même que moi d’en connaître les effets ; enthousiasme. Il émane d’un de nos collè
breuses expéditions. aussi me bornerais-je simplement à appeler gues dont le concours nous est si utile au
Dès le début des derniers événements qui votre attention
sur l’état actuel de la colonie sein du Conseil et qui se distingue autant
se sont produits dans le Sud, Si Cherif a sous le rapport de l’enseignement, eu vous
par ses idées élevées de colonisation et de
combattu, avec énergie, les mauvaises dis priant d’envisager cet état sous son plus vrai progrès que par son habile administration
positions des Ouled Nayls ; il a largement jour
comme caid du cercle d'Orléansville. Le si
contribué à maintenir, en totalité ou en l’Algérie, se
» La population indigène de gne de l’honneur qui vient récemment de lui
partie, les populations dans l’obéissance,
compose de 2,500,000 individus ; maintenant être conféré par l’Empereur est la noble ré
jusqu’au jour où débordé, par le mouvement Messieurs,
comparez ce chiffre de population compense des services rendus; acclamons-le
insurrectionnel, il a dû chercher un refuge
avec celui des européens,établissez la moyen comme un des nôtres. »
dans notre camp.
ne des dépenses faites pour l’instruction de Ce vœu, mis aux voix,a été adopté a l’una
La carrière politique de Si Chérifbel Arch chacun, et,
comme moi, vous serez effrayés nimité,et le caid Adda ben Fouddad a remer
remontait, comme on le voit, à une époque de l’inégalité des résultats;
i cié ses collègues de la marque de sympathie
déjà ancienne. Homme intelligent, ayant
» Le peuple arabe est l’enfant de la civi dont ils venaient de l'honorer.
une instruction plus avancée que celle que lisation, et, pour le lancer sur la route bril
l’on rencontre habituellement chez les indi lante que vous lui avez ouverte, U fout 4‘a
gènes, U exerçait sur les Ouled Nayls une bord le prendre
par la main et le faire mar Chaque année, des conventions sont pas
grande influence et nous pouvions attendre cher.
sées entre des européens et des indigènes,
encore de lui de longs et importants servi Sans doute, la tâche sera d’abord lourde
< pour des livraisons de laines à effectuer à
ces, lorsqu’il a été frappé mortellement et difficile, et ce n’est que dans un temps des époques déterminées. Ces transactions
dans nos rangs. bien long que l’Algérie pourra jouir pleine donnent même ordinairement lieu à des
Nous avons perdu, en lui, un brave et ment du fruit de
tant de travaux, mais c’est avances en argent faites par les acheteurs.
fidèle serviteur. Son frère, Si Belgassem bel
une raison déplus, il me semble, pour com Des ventes et des prêts de grains se font
Arch qui a été appelé à le remplacer, est
mencer dès maintenant. également, chaque hiver, à des conditions
comme lui intelligent et dévoué. Rappelez-vous, Messieurs, que, seule, de paiement et de remboursement analo
Le zèle dont il a déjà fait preuve en main l’instruction pourra généraliser l’industrie, gues.
tes circonstances est une bonne garantie des étendre
nos relations commerciales et les il arrive fréquemment qu’au moment fixé
espérances que nous fondons sur lui pour
multiplier, faire naître de grand agriculteurs pour la livraison, soit des laines, soit des
l’administration de l’importante tribu dont
et des cultivateurs intelligents, créer des grains, ou pour le paiement des denrées qu’ils
il a aujourd’hui le commandement. exploitations en tous genres et en un mot ont achetées, les arabes ne se trouvent pas
donner à l’Algérie ce qui lui manque et ce en mesure de remplir les obligations qu’ils
Dans sa séance du 24 octobre dernier, le qu’on trouvera certainement, en partie, au ont consenties.
Conseil général de la province d’Alger s’est sein de la populatiou musulmane quand elle Beaucoup de commerçants ont pensé,qu'en
occupé d’un vœu formulé par le caid d’Orlé- sera éclairée. pareil cas, c’était à l’autorité administrative
ansville, Adda ben Fouddad, relatif à l'ex- »
Si donc, Messieurs,comme j’en suis sûr, qu’ils devaient s’adresser pour obtenir que
tention des écoles arabes-françaises chez vous voulez que l’Algérie marche plus tard des mesures fussent prises contre leurs débi
les indigènes. de pair avec la métropole, qu’elle ait comme teurs.
Adda ben Fouddad avait résumé ainsi sa elle ses médecins, ses ingénieurs et des dé Un grand nombre de réclamations de cette
proposition : fenseurs au sein des réunions chargées de nature sont alors portées aux commandants
«
Messieurs, discuter son administration, et que l’augmen des subdivisions, aux préfets ou aux géné
»
J’ai l’honneur de soumettre à votre sage tation de ses revenus apporte un bien-être raux commandant les provinces, et même
et bienveillante appréciation un vœu relatif assuré à tous ses habitants, commencez par au Gouverneur Général de l’Algérie.
à l'extention des écoles françaises chez les répandre dans son sein le germe de l’instruc Celte manière de procéder est le résultat
indigènes. tion. Propagez l’enseignement européen en d’une erreur qu’il importe de faire cesser.
>
il a déjà été dit que l’un des moyens les le faisant pénétrer même dans les petits cen L’autorité administrative n'intervient et ne
plus efficaces pour arriver à la complète tres de population et dans les tribus ; et en saurait intervenir, en aucune façon, dans les
/
— LE MOBACHER —

erreur a été reproduite par le Mobacher. Harzallah, des Ouled Zekri. Grâce aux soins
conventions de cette nature, elle ne peut
dans le numéro du 12 octobre dernier. donnés à sa plantation et à l’expérience ac
également que rester étrangère aux débats
quise par les essais des années précédentes, il
auxquels donne lieu leur inexécution de la Au lieu de : mention honorable accordée
à Ighil Hamouda, des Beni Mendès; il faut a obtenu, en 1864, des résultats aussi re
part d’une des parties. marquables par la qualité des produits que
C’est à l’autorité judiciaire que ces sortes lire : des mentions honorables ont été ac
par l’abondance de la récolte.
de litiges doivent être déférés, les tribunaux cordées à des indigènes du village d'Ighil
étant seuls compétents pour trancher les Imoula, fraction des Guechloula et des Beni Setif. —Dans le courant du mois d'août,
Drissi
contestations entre particuliers en matière Mendès, fraction de la même tribu, pour vers huit heures du soir, le nommé
leurs huiles. ben Neoui, indigène des Ouled Sellera, cai
d’intérêts privés et pour faire assurer par
dat d’Aïn Taghrout, cercle de Setif, s’était
l’intermédiaire des agents ministériels l’exé
Faits divers. rendu à son jardin, situé près de sa tente et
cution des décisions intervenues. était occupé à en arroser une partie dans
Eclairés, désormais, sur la véritable mar Collo. — La quantité d’indigènes vac laquelle il cultive des melons et des pastè
che qu’ils doivent suivre, les européens évi cinés dans le cercle de Collo est de 6,744,
savoir : ques, l'orsqu'il aperçut un individu qui
teront les retards souvent préjudiciables 2,944 par M. le docteur Castaing dans après s’être glissé dans son jardin, se met
qu'entraînait, pour eux, la fausse direction tait en devoir de dévaster sa planche à
ses tournées.
donnée à leurs réclamations. 300 par M. le docteur Bal, à Collo ou melons. Il se jeta sur le voleur, armé d’une
aux alentours. pelle, dont il venait de se servir et lui asséna
Avertis de nouveau que l’administration 200 par Salah el Far, Jans les tribus plusieurs coups sur la tête et le corps ; puis
entend plus que jamais n’intervenir, ni dans voisines de Collo. il le saisit à bras le corps, le renversa à terre
leurs conventions, ni dans le réglement des 1,900 par Mohammed ben Belgassem,
et, le tenant sous lui, il se mit à appeler
dans le caidat des Beni Mehenna, surtout
difficultés de toute sorte qui en sont trop à l’aide.
aux Msalla.
souvent la conséquence, les indigènes se 1,400 par Ahmed ben bou Ghennan, ta- Tout-à-coup il se sentit frappé à l’épaule
montreront plus circonspects dans leurs opé leb, de Sidi Driss, dans le territoire du gauche puis à la tête, de deux coups de
rations commerciales; peut être se rendront caidat de l’Oued Guebli et sur celui de i sabre qui lui firent lâcher prise; son ad
Constantine. versaire en profita pour se relever et s’enfuir,
ils mieux compte, que par le passé, des obli La vaccination, surtout celle faite par ainsi que deux individus qui étaient venus
gations qu’ils acceptent avant de contracter Mohammed ben Belgassem, a très bien ré
le dégager. Drissi ben Neoui reconnut, l’un,
désengagements souvent au-dessus de leurs ussi.
En somme, on n’a qu’à se louer de la armé d'un sabre, pour être le nommé Bou
ressources. facilité avec laquelle celle importante opéra Khadra ben Khelifa et l’autre pour être le
L’administration, tout enrestant en de tion a été adoptée par les habitants du cercle ; nommé Mohammed ben Lakhdar. Quant
hors des conventions particulières entre elle sera continuée, de la même manière, au voleur qu’il avait renversé,
Drissi ben
indigènes et européens, continuera d’assurer l’année prochaine, en temps et lieu, et, nous Neoui avait reconnu en lui le nommé Ta-
espérons qu’avant peu, la majeure partie har ben Si Ahmed, cousin de Bou Khadra
à tops la protection nécessaire à la liberté du cercle aura eu recours au vaccinateur.
complète des relations de commerce. Conformément aux prescriptions conte- ben Khelifa. Ces trois indigènes sont ha
|
circulaire de M. le Général, bitants des Ouled Sellem.
nues dans la
commandant. I Division, l’attention de M.
'

Les cris de Drissi ben Neoui avaient fait


Le comice agricole d’Orléansville s’est le Général, commandant la Subdivision a accourir cinq de ses voisins qui se mirent
été appelée sur les trois indigènes qui ont à la poursuite des fuyards. Ils les recon
réuni dimanche, 2 octobre, à l’effet de dis opéré, cette année, dans le cercle, afin qu’il
tribuer les récompenses accordées aux per nurent et les virent se réfugier dans leurs
leur soit accordé une indemnité.
tentes.
sonnes dont les produits avaient été exposés. Le lendemain matin, à la pointe du jour,
Parmi ces personnes, se trouvent quel | BISKRA. — L’entreprise cotonnière de le cheikh de la fraction, Mustapha ben Bra-
M. Dufourg, à El Outaïa, a été couronnée
ques indigènes. [
him, prévenu de ce qui s’était passé, se
Un prix a été accordé à Si Mohammed, d’un plein succès?
rendit dans la tente de Tahar ben Si Ah
Entraînés par l’exemple, nos indigènes
agha des Sendjès, pour une jument. med et constata sur son visage une con
d’El Outaïa, des Ziban et de l'Oued Rir
Une mention honorable à Mohammed ben tusion assez remarquable au sujet de laquelle
ont fait, cette année, quelques essais qui, Tahar refusa de s’expliquer. Le cheikh lui
Aissa, des Sendjès, pour un poulain.
sur plusieurs points, promettent les meil présenta ensuite un soulier qui avait été
Une autre mention honorable a Djilali ben leurs résultats. Nous devons citer en pre
retrouvé, le matin, sur le lieu de la lutte
Ahmed, des Medjadja, pour un mulet. mière ligne, 6 hectares ensemencés à El
et que le beau-frère de Tahar et plusieurs
Un prix a été donné à Si Mohammed, Outaïa par le caid Si ben Henni, des Saharis voisins reconnurent pour appartenir à l’ac
agha des Sendjès, pour un bélier mérinos. Tous ceux qui ont visité cette plantation, cusé. Tahar nia avoir jamais possédé cette
s’accordent à dire qu’elle est très remar
Une mention honorable à Si Kaddour, chaussure.
brebis indigènes. quable. C’était la première fois que des gens Ben Khadra ben Khelifa et Mohammed
caid des Sendjès, pour les
obtenu des Saharis essayaient cette culture et ils ben Lakhdar se sont bornés à dire qu’ils
Enfin Ahmed ben Rebah a un
ont réussi complètement. n’étaient pas sortis de leur tente.
2 e prix offert aux gens à gages qui se sont
Dans le Zab Dahari, les résultats, jus Leurs moyens de défense ne furent pas
le plus distingués parles soins intelligents qu’à présent, sont satisfaisants mais dans
; admis par la commission disciplinaire qui
qu’ils ont donnés aux animaux et aux cul le Zab Chergui, le coton a été entièrement condamna : 4° Mohammed ben Lakhdar, à
tures. dévoré par les sauterelles. Il en a été de un mois de détention au pénitencier d’Ain
Ahmed ben Rabâh est depuis plus de même dans l’Oued Rir. el Bey ; 2° Tahar ben Si Ahmed, à six mois
trois ans, employé sur la propriété de M. La culture de la pomme de terre a pris, de détention et Bou Khadra ben Khelifa à
Antin. cette année, un peu plus d’extenlion. huit mois de la même peine ; elle les con
On en a planté dans presque tous les damna, en outre, à payer solidairement une
villages des Ziban et chez les Beni bou Se- une amende de 200 francs et proposa d’al
Une erreur s’est glissée dans le compte liman, à Khanga Sidi Nadji chez les Beni louer une indemnité de cinquante francs à
rendu de la distribution des récompenses Ferah et les Ouled Zekri. Partout la récolte
| Drissi ben Neoui, pour les dégâts commis
accordées par le jury de l’exposition in Une mention toute jardin.
a été assez abondante.
1
dans son
ternationale de Bayonne aux exposants. Cette particulière est dûe au caid Si Taieb ben Alger. Imprimerie de VAIthbar.— Jules BREUCQ, Gérant

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