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Dermatologie Cavité Buccale VF 2 CD
Dermatologie Cavité Buccale VF 2 CD
Faculté de Médecine
Thème :
JURY:
Présenté par :
ii
iii
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut… Tous les
mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, Le respect, la
reconnaissance… Aussi, c’est tout simplement que
Je dédie ce mémoire à :
MA TRÈS CHÈRE MÈRE : Litim Messaouda
Autant de phrases aussi expressives soient-elles ne sauraient
montrer le degré d’amour et d’affection que j’éprouve pour toi. Tu m’as
comblé avec ta tendresse et affection tout au long de mon parcours. Tu
n’as cessé de me soutenir et de m’encourager durant toutes les années de
mes études, tu as toujours été présente à mes côtés pour me consoler quand
il fallait. En ce jour mémorable, pour moi ainsi que pour toi, reçoit ce
travail en signe de ma vive reconnaissance et ma profonde estime. Puisse
le tout puissant te donner santé, bonheur et longue vie afin que je puisse
te combler à mon tour.
MON TRÈS CHER PÈRE : Litim Brahim
Autant de phrases et d’expressions aussi éloquentes soient-elles ne
sauraient exprimer ma gratitude et ma reconnaissance. Tu as su
m’inculquer le sens de la responsabilité, de l’optimisme et de la confiance
en soi face aux difficultés de la vie. Tes conseils ont toujours guidé mes
pas vers la réussite. Ta patience sans fin, ta compréhension et ton
encouragement sont pour moi le soutien indispensable que tu as toujours
su m’apporter. Je te dois ce que je suis aujourd’hui et ce que je serai
demain et je ferai toujours de mon mieux pour rester ta fierté et ne jamais
te décevoir. Que Dieu le tout puissant te préserve, t’accorde santé,
bonheur, quiétude de l’esprit et te protège de tout mal.
MES TRÈS CHERS FRÈRES Billel, Azziz et Nacer,
MES TRÈS CHÈRES SŒURS Hassina et Fatima,
Qui me sont fidèles compagnons dans les moments les plus délicats
de cette vie mystérieuse.
Les mots ne suffisent guère pour exprimer l’attachement, l’amour et
l’affection que je porte pour vous.
Et leurs enfants : Akram, Islam, Lina, Nouha et Adam.
Mon fiancé Hamza. Tes sacrifices, ta générosité, ton soutien, ta
gentillesse sans égal, ton profond attachement m'ont permis de réussir mes
iv
études. Sans ton aide, tes conseils et tes encouragements ce travail
n'aurait vu le jour.
Mes oncles : Abdelmalak et Abdelkarim.
Mes tantes : Nadjet, Abla, Chahira et Djohra.
Mes cousins et cousines.
Mes amies : Souhir, Ahlem et Samah.
Je dédie ce mémoire à :
Ma mère Salima, qui a œuvré pour ma réussite, de par son amour,
son soutien, tous les sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour toute
son assistance et sa présence dans ma vie, reçois à travers ce travail aussi
modeste soit-il, l'expression de mes sentiments et de mon éternelle
gratitude.
Mon père Ahmed, qui peut être fier et trouver ici le résultat de
longues années de sacrifices et de privations pour m'aider à avancer dans
la vie. Puisse Dieu faire en sorte que ce travail porte son fruit ; Merci
pour les valeurs nobles, l'éducation et le soutient permanent venu de toi.
Mes frères Hichem et Khalil, mes sœurs Affef et sa fille « Retadj »,
Chaima et Bouthaina qui n'ont cessé d'être pour moi des exemples de
persévérance, de courage et de générosité.
Mon fiancé Billal pour leur disponibilité à entendre mes
frustrations et les sources de mon stress.
Mes proches amies Mounira et Zahra pour leur encouragement.
Je dédie ce mémoire à :
A ma très chère mère : « Dhrifa Badis »
Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de
la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement
qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.
v
Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener
à bien mes études.
Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce
que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner
depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l’âge adulte.
Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse
Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et
bonheur.
A mon père : « Nouari »
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour L’estime, le
dévouement et le respect que j’ai toujours eu
Pour vous.
Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon
éducation et mon bien être.
Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as Consentis pour mon
éducation et ma formation.
A mon frère Abdelaziz et son épouse « Hassina » et sa fille
« Lina »
A mes chers frères Toufik. Abdelfattah :
Les mots ne suffisent guère pour exprimer l’attachement, l’amour et
l’affection que je porte pour vous
Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et
de réussite.
Mes chères sœurs : khadidja et son fils « louay », Nassima et son
fils « islam », Hadjer
En témoignage de l’attachement, de l’amour et de l’affection que je
porte pour vous.
Je vous remercie pour votre hospitalité sans égal et votre affection
si sincère.
A mes chères amies : Wahiba, Zina, Imen, Amel, Rihem, Rebiha
En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les
moments que nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous
souhaite une vie pleine de santé et de bonheur.
A tous les membres de ma famille, petits et grands :
Veuillez trouver dans ce modeste travail l’expression de mon
affection
vi
Après avoir rendu grâce à Allah
pour m'avoir donné la force et la patience dans les moments
difficiles d'éditer et d’accomplir ce modeste travail ;
Je dédie ce mémoire à :
· Mes parents :
Mon très cher papa Khalfa Saâd, qui peut être fier et trouver ici le
résultat de longues années de sacrifices et de privations pour m'aider à
avancer dans la vie ; Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le
soutient permanent venu de toi.
Ma mère Bekkouche Metaicha Nadia, qui a œuvré pour ma
réussite, de par son amour, son soutien, tous les sacrifices consentis et ses
précieux conseils, pour toute son assistance et sa présence dans ma vie,
reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il, l'expression de mes
sentiments et de mon éternelle gratitude.
Mes frères : Abd el baki, Nour essadet, et mes sœurs : Samia, Linda,
Wahiba, Asma, qui n'ont cessé d'être pour moi des exemples de
persévérance, de courage et de générosité.
Mes beaux-frères : Zahir et Mourad.
Les petits et les petites : Takwa, Chifaa, Baraa, Israa, Alaa, Aicha,
khouloud, et notre plus belle princesse Taouba.
À mes chers grands parents rabi yarhamhom : Mebarek, Rebiha,
Ahmed, Zakia.
Mes tantes, oncles, cousins et cousines et toute la famille.
Merci d’être toujours là pour moi.
À Dr Harbi, mon encadreure pour son aide et sa précieuse
attention.
À Dr Haicheur, medecin dermatologue au CHU de Sétif, pour ses
précieux conseils et son aide.
À Tous mes proches et amis, mes enseignants, mes profs et toutes les
personnes qui m’ont accompagné, aidé, soutenu et encouragé tout au long
de ma carrière d’étude, de l’enfance jusqu'au ce jour-là.
vii
Je dédie ce modeste travail :
A mes chers parents, Tayeb et Rbiha, pour tous leurs sacrifices, leur
amour, leur tendresse, leur soutien et leurs prières tout au long de mes
études.
A mon frère Khaled, mes sœurs Souhila, Zina, Ibtissem, et ma
deuxième famille pour leurs encouragements et leur soutien moral.
A mes amis avec qui j’ai partagé des moments les plus agréables.
A tous ceux qui sont chère, proches de mon cœur, et à tous ceux qui
m’aiment et qui aurait voulu partager ma joie.
Je dédie ce mémoire à
A ma très chère mère El Gallia : Formidable. Aimable. Tendre.
Incomparable. Honorable. Affable.
Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la
source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de
m’encourager et de prier pour moi.
Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour
mener à bien mes études. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente
pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de
me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l’âge
adulte.
Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants
suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Je te dédie ce travail
en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, te
préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur. Je t’aime beaucoup.
A mon Père Mebarek « rabi yarahmou » : Aucun mot ne saurait
exprimer tout mon amour et toute ma gratitude …
viii
Tu as toujours été pour moi le père idéal, la lumière qui me guide
dans les moments les plus obscures. Que dieu t’accueil dans son vaste
paradis.
A mes chères sœurs : Hayet Hanen et sa petite famille Dahmen
Adem Moaad.
A mon très cher frère Radouane et son petite famille Hadjer Rahaf
Mayar.
A mon très cher frère Fares et sa petite famille Yasmina, Ritedj,
Moncef.
A mes chers frères Dhiaa eddine akram Haithem.
Aucun mot ne saura exprimer tout l’amour que j’ai pour vous. Vous
êtes les sœurs et les frères idéales pour moi, Vous avez énormément de
qualité que je ne pourrais pas tous les citer. Quoi qu’il arrive, vous resterez
toujours dans mon cœur. Que dieu vous garde, et vous procure santé,
bonheur et longue vie.
A mes chères amies et collègues :
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer
mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des sœurs sur qui je peux
compter. En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous
les moments que nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je
vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur.
A mon groupe de mémoire
Je vous remercie pour être à la hauteur, et de bien veillé à finir se
modeste travail.
A tous les membres de ma promotion.
A tous mes enseignants, depuis mes premières années d’étude.
A tous ceux qui m'ont aidée de près ou de loin, par un geste, une
parole ou un conseil, je leur dis merci.
A tous ceux qui me sont chers et que j'ai omis de citer.
ix
En tout premier lieu, je remercie le Bon Dieu, tout puissant, de
m’avoir donnée la force, la volonté pour suivre, ainsi que le courage et la
patience pour dépasser toutes les difficultés.
Je dédie ce modeste travail ;
À mes chers parents ;
À ma très chère maman, HEMAMA HECHAICHI, source de
tendresse et d’amour, qui n’a jamais cessé de m’encourager, m’aider, et de
prier pour moi.
Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce
que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner
depuis ma naissance jusqu’à maintenant… je t’aime.
Que DIEU te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur.
À mon cher papa, CHENAIT MOHAMED, rien au monde ne vaut
les efforts fournis pour mon éducation et bien être.
Pour tes sacrifices, amour, soutien tout au long de mes études. Que
Dieu te protège.
À mes chères sœurs, AICHA, NAIMA, RAYA, KARIMA et
MERIEM pour leur encouragement permanent, et leur soutien moral.
À mon cher frère, KHALED, pour son appui et son encouragement.
À ma chère grand-mère, LAIB ZOHRA Rabi yarhemha.
À toute ma famille, mes amies, mes proches pour leur soutien tout
au long de mon parcours universitaire.
À mes professeurs qui doivent voir dans ce travail la fierté d’un
savoir bien acquis.
Que ce travail soit le fruit de votre soutien infaillible.
Merci d’être toujours là pour moi.
x
Je dédie ce mémoire à :
Mon père Farid, décédé trop tôt, qui m’a toujours poussé et motivé
dans mes études.
Aucune dédicace ne serait exprimer l’amour, l’estime, et le respect
que j’ai toujours eu pour vous.
Ma chère mère, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse,
leur soutien, et leurs prières tout au long de mes études.
Ce travail est le fruit de ses sacrifices que tu as consentis pour mon
éducation et ma formation.
Je ne serais oublié de remercier toutes les personnes qui me sont
chères en particulier :
Mes sœurs Selsabil et Amina.
Mes frères : Islem, Abd ellatif, Taki eddine et Yasser.
Mon fiancé Abd elmoktadir pour tout le soutien moral qu’il m’est
procuré.
Ma proche amie Randa qui n’est cessé de m’encourager.
Mes cousines Sanaa, Hadia et ses enfants Mayar et
Mohamed.
A toute ma famille pour leur sortie tout au long de mon parcours
universitaire.
Merci d’être toujours là pour moi.
A mes chères amies et collègues.
Tous mes professeurs et enseignants pour leur disponibilité et
conseils.
A tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin.
xi
Résumé :
La pathologie de la muqueuse buccale est le point de rencontre de quatre
spécialités médicales : la stomatologie, la dermatologie, l'oto-rhino-laryngologie ainsi
que l'odontologie.
Le praticien qui examine le patient doit faire une analyse complète des lésions
observées. Du fait de ses lésions dangereuses, le chirurgien-dentiste doit rester
extrêmement vigilant. On distingue, des affections vésiculeuses ou bulleuses.
Les affections vésiculeuses : Herpes, Varicelle, Zona, syndrome pieds-mains-bouche,
Herpangine, variole.
Les affections bulleuses :
Auto-immune : pemphigus vulgaire, pemphigoïde bulleuse, pemphigoïde cicatricielle.
Non Auto-immune : Erythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome
de Lyell.
Mots clés :
Muqueuse buccale, Lésions vésiculeuses, Lésions bulleuses, Erythème polymorphe,
Herpes, Zona, Varicelle, Variole, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
Abstract :
The pathology of the oral mucosa is the meeting point of four medical
specialties: stomatology, dermatology, otolaryngology and odontology.
The practitioner who examines the patient must make a complete analysis of the
observed lesions. Because of these dangerous lesions, the dentist must remain
extremely vigilant.
We distinguish, vesicular and bullous diseases.
Vesicular diseases: Herpes, Chicken pox, Shingles, Hand, foot, and mouth disease,
Herpangina, smallpox.
Bullous affections:
Autoimmune: pemphigus vulgaris, bullous pemphigoid, cicatricial pemphigoid.
No Autoimmune: Erythema multiform, Stevens-Johnson syndrome, Lyell syndrome.
Key words :
Bullous affections, Vesicular diseases, Erythema multiform, bullous pemphigoid,
Erythema multiform, Stevens-Johnson syndrome, Lyell syndrome.
:ملخص
طب الفم وطب الجلد وطب األنف:علم أمراض الغشاء المخاطي للفم هو نقطة التقاء أربع تخصصات طبية
.واألذن والحنجرة وطب األسنان
ونظ ار لخطورة.يجب على ممارس المهنة الذي يقوم بفحص المريض أن يقوم بتحليل شامل للجراح المالحظة
. الحويصلية والفقاعية: ونميز منها. على طبيب األسنان أن يبقى حذ ار،هذه الجراح
. الخناق الحالئي، الهربس النطاقي، جدري الماء،) الحأل البسيط (الهربس:األمراض الحويصلية
:األمراض الفقاعية
. شبيه الفقاع الندبي، الفقعان الفقاعي، الفقاع:مناعي ذاتي
. متالزمة ليل، متالزمة ستيفنس جونسون، حمامي متعددة األشكال:غير مناعي ذاتي
:الكلمات المفتاحية
. متالزمة ليل، متالزمة ستيفنس جونسون، جدري الماء، الهربس، الفقاع، األمراض الحويصلية،األمراض الفقاعية
xii
xiii
xiv
Table des matières :
Introduction : ............................................................................. 1
I. Rappel ...................................................................................... 3
I.1. Rappel anatomique : ......................................................................................... 3
I.1.1. La cavité buccale : .................................................................................... 3
I.1.1.1. Les limites de la cavité buccale : ...................................................... 4
A. La paroi antérieure (lèvres) : ............................................................... 4
B. Les parois latérales (joues) : ................................................................ 5
C. La paroi postéro-supérieure (palais dur et mou) : ................................ 5
D. La paroi inferieure (plancher et langue) : ............................................ 7
I.1.1.2. Les arcades dentaires : .................................................................... 11
I.1.1.3. Le vestibule buccal : ....................................................................... 15
I.1.1.4. L’appareil glandulaire : ................................................................... 16
I.1.2. La vascularisation et l’innervation : ....................................................... 19
I.1.2.1. Vascularisation de la cavité buccale : ............................................. 19
I.1.2.2. Innervation de la Cavite buccale :................................................... 24
I.1.2.3. Drainage lymphatique de la cavité orale : ...................................... 28
I.2. Rappel histologique : ...................................................................................... 30
I.2.1. Histologie de la muqueuse buccale : ...................................................... 30
I.2.2. Les variations topographiques de la muqueuse buccale : ....................... 33
I.2.3. La kératinisation : ................................................................................... 35
I.2.4. La notion de Trun over : ......................................................................... 35
I.3. Rappel physiologique : ................................................................................... 36
I.3.1. Le milieu buccal : ................................................................................... 36
I.3.2. La salivation : ......................................................................................... 40
I.3.3. La déglutition :........................................................................................ 42
I.3.4. La mastication : ...................................................................................... 44
I.4. Généralité : ..................................................................................................... 45
I.4.1. Les lésions élémentaires : ....................................................................... 45
I.4.1.1. Les lésions élémentaires primitive :................................................ 45
I.4.1.2. Les lésions élémentaires secondaires :............................................ 48
I.4.2. Protection de la muqueuse buccale :....................................................... 51
I.4.2.1. Protection non spécifique des muqueuses : .................................... 51
I.4.2.2. Exclusion immune spécifique : ....................................................... 52
II. Examen clinique : ............................................................... 54
II.1. Interrogatoire : .............................................................................................. 54
xv
II.2. Examen clinique proprement dit : ................................................................. 56
II.2.1. Examen exo buccal : ............................................................................. 56
II.2.2. Examen endobuccal : ............................................................................ 59
II.2.2.1. Examen dentaire et parodontal : .................................................... 59
II.2.2.2. Examen de la muqueuse orale : ..................................................... 61
II.2.2.3. Examen clinique des lésions :........................................................ 65
II.3. Examen général :........................................................................................... 70
II.4 Les examens complémentaires : ................................................................ 71
II.4.1. Techniques de colorations : .............................................................. 71
II.4.2. L’immunofluorescence : ................................................................... 71
II.4.2.1. Immunofluorescence directe (IFD) : ........................................ 71
II.4.2.2. Immunofluorescence indirecte (IFI) : ....................................... 71
II.4.3. L’imagerie cutanée : ......................................................................... 72
II.4.4. Prélèvements microbiologiques superficiels : .................................. 72
II.4.5. Biopsie cutanée ................................................................................. 72
II.4.6. Les examens biologiques :................................................................ 73
II.4.6.1. Examens Hématologiques : ...................................................... 74
II.4.6.2. Examens Biochimique .............................................................. 75
II.4.6.3. Examens microbiologies (Bactéries, Virus, Spores) ................ 75
II.4.6.4. Examens Mycologiques : .......................................................... 75
II.4.6.5. Examens Immunologiques : ..................................................... 75
II.4.6.6. Examens histologiques ou cytologiques : ................................. 75
III. Les affections vésiculeuses de la muqueuse buccale :.... 77
III.1. Définition : .................................................................................................. 77
III.2. Les différents types des affections vésiculeuses de la muqueuse buccale : 77
III.2.1. L’herpès : ............................................................................................. 77
III.2.1.1. Définition : ................................................................................... 78
III.2.1.2. Épidémiologie : ............................................................................ 78
III.2.1.3. Physiopathologie : ........................................................................ 79
III.2.1.4. La clinique :.................................................................................. 79
III.2.1.5. Formes clinique : .......................................................................... 81
III.2.1.6. Diagnostic : .................................................................................. 85
III.2.1.7. Traitement : .................................................................................. 86
III.2.1.8. Complications : ............................................................................ 91
III.2.2. Varicelle : ............................................................................................. 93
III.2.2.1. Définition : ................................................................................... 93
II.2.2.2. Épidémiologie : ............................................................................. 93
xvi
III.2.2.3. Clinique : ...................................................................................... 94
III.2.2.4. Formes cliniques : ........................................................................ 96
III.2.2.6. Populations particuliers à risque : ................................................ 98
III.2.2.7. Diagnostic : .................................................................................. 99
III.2.2.7. Complication : ............................................................................ 100
III.2.2.8. Traitement : ................................................................................ 104
III.2.3. Zona : ................................................................................................. 106
III.2.3.1. Définition : ................................................................................. 106
III.2.3.2. Épidémiologie : .......................................................................... 107
III.2.3.3. Clinique : .................................................................................... 107
III.2.3.4. Formes cliniques : ...................................................................... 108
III.2.3.5. Diagnostic : ................................................................................ 110
III.2.3.6. Traitement : ................................................................................ 111
III.2.3.7. Évolution : .................................................................................. 114
III.2.3.8. Les complications : .................................................................... 114
III.2.4. Maladie pied main bouche : ............................................................... 115
III.2.4.1. Définition : ................................................................................. 115
III.2.4.2. Épidémiologie : .......................................................................... 115
III.2.4.3. Clinique : .................................................................................... 116
III.2.4.4. Diagnostic : ................................................................................ 117
III.2.4.5. Traitement : ................................................................................ 117
III.2.4.6. Complication : ............................................................................ 118
III.2.4.7. Prévention : ................................................................................ 118
III.2.5. Herpangine : ....................................................................................... 119
III.2.5.1. Définition : ................................................................................. 119
III.2.5.2. Épidémiologie : .......................................................................... 120
III.2.5.3. Clinique : .................................................................................... 120
III.2.5. Diagnostic : ................................................................................... 121
III.2.5.5. Traitement : ................................................................................ 122
III.2.5.6. Pronostic :................................................................................... 122
III.2.5.7. Complications : .......................................................................... 123
III.2.6. La Variole : ........................................................................................ 123
III.2.6.1. Définition : ................................................................................. 123
III.2.6.2. Épidémiologie : .......................................................................... 124
III.2.6.3. Cliniques : .................................................................................. 124
III.2.6.4. Diagnostic : ................................................................................ 125
III.2.6.5. Traitement : ................................................................................ 126
xvii
III.2.6.6. Complication : ............................................................................ 127
III.2.6.7. Prévention : ................................................................................ 127
IV. Les affections bulleuses de la muqueuse buccale : ....... 131
IV.1. Définition : ................................................................................................ 131
IV.2. Les types des affections bulleuses de la muqueuse buccale : .................... 132
IV.2.1. Les affections bulleuses non auto-immunes : .................................... 132
IV.2.1.1. Érythème polymorphe :.............................................................. 132
IV.2.1.1.1. Définition : ......................................................................... 132
IV.2.1.1.2. Épidémiologie : .................................................................. 133
IV.2.1.1.3. Clinique : ............................................................................ 134
IV.2.1.1.4. Diagnostic : ........................................................................ 136
IV.2.1.1.5. Évolution, complications et pronostic : .............................. 137
IV.2.1.1.6. Traitement : ........................................................................ 137
IV.2.1.2. Syndrome de Steven Johnson : .................................................. 138
IV.2.1.2.1. Définition : ......................................................................... 139
IV.2.1.2.2. Épidémiologie .................................................................... 139
IV.2.1.2.3. Étiologie : ........................................................................... 140
IV.2.1.2.4. Physiopathologie : .............................................................. 140
IV.2.1.2.5. Clinique : ............................................................................ 140
IV.2.1.2.6. Diagnostic: ......................................................................... 143
IV.2.1.2.7. Traitement : ........................................................................ 143
III.2.1.2.8. Complication ...................................................................... 147
VI.2.1.2.11. Pronostic :......................................................................... 149
IV.2.1.3. Syndrome de Lyell : ................................................................... 149
IV.2.1.3.1. Définition : ......................................................................... 149
IV.2.1.3.2. Épidémiologie : .................................................................. 150
IV.2.1.3.3. Cliniques : .......................................................................... 150
IV.2.1.3.4. Diagnostic : ........................................................................ 153
IV.2.1.3.5. Traitement : ........................................................................ 154
IV.2.1.3.6. Complication et séquelles : ................................................ 154
IV.2.2. Les affections bulleuses auto-immunes : ........................................... 155
IV.2.2.1. Pemphigus vulgaire :.................................................................. 155
IV.2.2.1.1. Définition : ......................................................................... 155
IV.2.2.1.2. Épidémiologie : .................................................................. 155
VI.2.2.1.3. Pathogénie : ........................................................................ 156
IV.2.2.1.4. Clinique : ............................................................................ 156
IV.2.2.1.5. Diagnostic : ........................................................................ 160
xviii
IV.2.2.1.6. Traitement : ........................................................................ 166
IV.2.2.1.7. Pronostic, évolution : ......................................................... 168
IV.2.2.2. Pemphygoide bulleuse : ............................................................. 168
IV.2.2.2.1. Définition : ......................................................................... 168
IV.2.2.2.2. Épidémiologie : .................................................................. 168
IV.2.2.2.3. Physiopathologie : .............................................................. 169
IV.2.2.2.4. Clinique : ............................................................................ 169
IV.2.2.2.5. Diagnostic : ........................................................................ 171
IV.2.2.2.6. Traitement : ........................................................................ 173
IV.2.2.2.7. Évolution et pronostic : ...................................................... 174
IV.2.2.3. Pemphygoide cicatricielle : ........................................................ 174
IV.2.2.3.1. Définition : ......................................................................... 174
IV.2.2.3.2. Epidémiologie : .................................................................. 174
IV.2.2.3.3. Clinique : ............................................................................ 174
IV.2.2.3.4. Diagnostic : ........................................................................ 177
IV.2.2.3.5. Traitement : ........................................................................ 178
Cas cliniques : ......................................................................... 183
I. Zona :............................................................................................................... 183
II. Pemphigoïde vulgaire .................................................................................... 185
III. Syndrome de Lyell........................................................................................ 189
IV. Pemphigoïde bulleuse................................................................................... 193
V. Varicelle ......................................................................................................... 197
VI. Herpes ........................................................................................................... 200
Conclusion : ............................................................................ 205
Bibliographie : ........................................................................ 207
xix
Liste des figures :
xx
Figure 48 : Dos de la langue. ...................................................................................... 65
Figure 49: Palais mou. ................................................................................................ 65
Figure 50: Carrefour de l’oropharynx......................................................................... 65
Figure 51: Bord de langue à l’aide d’une compresse. ................................................ 65
Figure 52: Lésions multiples. ..................................................................................... 66
Figure 53: Lésion unique. ........................................................................................... 66
Figure 54: Plaque. ....................................................................................................... 66
Figure 55: Papule. ....................................................................................................... 67
Figure 56: Ulcération. ................................................................................................. 67
Figure 57: Erosion. ..................................................................................................... 67
Figure 58: Erythème dans le chorion gingival. ........................................................... 68
Figure 59: Confluente ................................................................................................. 69
Figure 60: Lésions isolées. ......................................................................................... 69
Figure 61: Lésions Fluctuantes. .................................................................................. 69
Figure 62: virus herpes simplexe type I. .................................................................... 78
Figure 63: L’herpès labial. .......................................................................................... 78
Figure 64 : Physiopathologie de l’herpès. .................................................................. 79
Figure 65: L’évolution de HSV. ................................................................................. 80
Figure 66: Gingivo-stomatite herpétique. ................................................................... 82
Figure 67: Bouton de fièvre au niveau de la lèvre inférieure et supérieure. ............... 82
Figure 68: Kérato-conjonctivite. ................................................................................. 83
Figure 69: Traitement naturel à base de l'ail. ............................................................. 87
Figure 70: Traitement naturel à base de glace. ........................................................... 88
Figure 71: Traitement général à base d'Aciclovir. ...................................................... 89
Figure 72: Manifestation de la Varicelle. ................................................................... 93
Figure 73: Eruption de la varicelle chez l’enfant. ....................................................... 95
Figure 74: Varicelle .................................................................................................... 96
Figure 75: Varicelle débutante avec vésicules en gouttes de rosée. ........................... 96
Figure 76: Lésions nodulaires ulcérées....................................................................... 97
Figure 77: Physiopathologie de la varicelle................................................................ 98
Figure 78: Varicelle chez l’immunodéprimé. ........................................................... 103
Figure 79: Traitement à base d’Aviclovir. ................................................................ 106
Figure 80: Les étapes de développement du zona. ................................................... 107
Figure 81: Zona du nerf maxillaire. .......................................................................... 109
Figure 82: Zona du nerf mandibulaire. ..................................................................... 109
Figure 83: zona sur la conque auriculaire. ................................................................ 110
Figure 84: Manifestation du syndrome pied main bouche. ...................................... 115
Figure 85: Lésions vésiculeuses sur la face dorsale de la langue. ............................ 116
Figure 86: Herpangine. ............................................................................................. 119
Figure 87: L’herpangine au niveau du palais ........................................................... 120
Figure 88: Manifestation de la variole. ..................................................................... 123
Figure 89: Complication de la variole. ..................................................................... 125
Figure 90: Vaccin de la variole. ................................................................................ 127
Figure 91: Bulle intra épithéliale. ............................................................................. 131
Figure 92: Bulles sous-épithéliales. .......................................................................... 131
Figure 93 : L’érythème polymorphe mineur. ........................................................... 132
Figure 94: l’érythème polymorphe majeur. .............................................................. 133
Figure 95: Lésions en cocarde au niveau du visage. ................................................ 134
Figure 96: Lésions bulleuses sur le dos de la main. .................................................. 135
Figure 97: Erosions labiales recouverte de croûtes. ................................................. 135
xxi
Figure 98: L’érythème polymorphe ; atteinte oculaire. ............................................ 136
Figure 99: Aciclovir. ................................................................................................. 138
Figure 100: Thalidomide. ......................................................................................... 138
Figure 101: Bulles multiples sur une peau avec un érythème diffus. ....................... 141
Figure 102 : Des érosions multiples et des croûtes sur la lèvre supérieure. ............. 142
Figure 103 : Hyperhémie conjonctivale et écoulement. ........................................... 142
Figure 104: Pemphigus paranéoplasique. ................................................................. 143
Figure 105: Dermatose bulleuse à IgA linéaire. ....................................................... 143
Figure 106: Pustulose exanthématique. .................................................................... 143
Figure 107: Syndrome de Lyell ; atteinte cutanée. ................................................... 150
Figure 108 : Syndrome de Lyell ; atteinte cutanée (au niveau du pied). .................. 151
Figure 109 : Syndrome de Lyell ; atteinte muqueuse buccale. ................................. 151
Figure 110 : Conjonctivite oculaire aiguë. ............................................................... 152
Figure 111: Pemphigus vulgaire ; érosions (post bulleuses) gingivales. .................. 157
Figure 112: érosions de la muqueuse jugale. ............................................................ 157
Figure 113 : érosions de la muqueuse palatine. ........................................................ 158
Figure 114: Sur le voile et la langue. ........................................................................ 158
Figure 115 : Erosions post bulleuses sur la lèvre inférieure. .................................... 159
Figure 116 : Erosions et croûtes cutanée présternales. ............................................. 160
Figure 117 : Bulle intra épidermique par décollement supra basal .......................... 163
Figure 118 : ID, dépots interkératinocytaires d’IgG. ................................................ 163
Figure 119 : Cyclophosphamide IV. ......................................................................... 166
Figure 120 : Corticoïde (prednisone) cp. .................................................................. 166
Figure 121 : Bulles tendues sur base érythémateuse. ............................................... 170
Figure 122 : Bulle sous-épidermique sans acantholyse. ........................................... 171
Figure 123 : Dépôts linéaires d’IgG le long de la membrane basale de l’épiderme. 172
Figure 124: Pemphigoide cicatricielle : présence d’une gingivite érosive. .............. 175
Figure 125: Pemphigoide cicatricielle ; synéchies conjonctivales. .......................... 176
xxii
Liste des abréviations :
Ac : Anticorps.
ADN : Acide désoxyribonucléique.
AG : Anesthésie générale.
Ag : Antigène.
AINS : Anti inflammatoires non stéroïdiens.
AMM : Autorisation de mise sur le marché.
ATM : Articulations temporo-mandibulaires.
ATU : Autorisation temporaire d'utilisation.
CCMH : Concentration Corpusculaire Moyenne.
CD4 : Cluster de différenciation 4.
CDC : Centres for Diseases Control.
CIVD : Coagulation intravasculaire disséminée.
Cm : Centimètre.
CMV : Cytomégalovirus.
Cp : Comprimé.
DBAI : Dermatoses bulleuses auto-immunes.
DBNH - DHBN : Dermohypodermites bactériennes nécrosantes.
DPZ : Douleurs post zostériennes.
DRESS : Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms.
EBV : Epstein BARR virus.
ECHO (virus) : Enteric Cytopathogenic Human Orphan virus.
ECP : Eosinophil Cationic Protein.
ELISA : Enzyme-linked immunosorbent assay.
EP : Erythème polymorphe.
EV : Entérovirus.
FAMA : Fluorescent antibody to VZV-induced membrane antigen.
FNS : Formule Numération Sanguine.
G6PD : Glucose-6-phosphate déshydrogénase.
Gr : Gramme.
HB : Hémoglobine.
HE : Hématoxyline-éosine.
HES : Hématoxyline-éosine safran.
HHV : Human Herpesvirus.
HLA : Human leukocyte antigen.
HSV : Herpes simplex virus.
ICM-OIM : Inter Cuspidie Maximale.
IFD : Immunofluorescence Directe.
IFI : Immunofluorescence Indirecte.
IgA : Immunoglobuline A.
IgG : Immunoglobuline G.
IgM : Immunoglobuline M.
IM : Intramusculaire.
xxiii
INF : Tumor necrosis factor.
IRM : Imagerie par Résonance Magnétique.
IV : Intraveineuse.
JDE : Jonction dermo-épidermique.
kDa : Kilodalton.
Kg : Kilogramme.
LCR : Liquide céphalorachidien.
MAPK : Mitogen-activated protein kinases.
Ml : Millilitre.
Mm : Millimètre.
MMPB : Maladie mains-pieds-bouche.
MRC : Medical Research Council cell strain.
NET : Nécrolyse épidermique toxique.
OGE : Organes génitaux externes.
OMS : Organisation mondiale de la santé.
ORC : Occlusion en relation centrée.
PAS : Periodic Acid Schiff.
PC :
PCR : Polymerase chain reaction.
PFAPA : Fièvre périodique avec aphtose, pharyngite et adénite.
PO : Per os.
PUVA : Psoralen and ultraviolet A.
PV : Pemphigus vulgaire.
SADAM : Syndrome algo-dysfonctionnel de l'appareil manducateur.
SIDA : Syndrome d'immunodéficience acquise.
SJSTEN : Stevens–Johnson syndrome / toxic epidermal necrolysis.
SMAS : Système musculoaponévrotique superficiel.
SSJ : syndrome de Stevens-Johnson.
TGMH : Teneur globulaire moyenne en hémoglobine.
UV : rayonnement Ultraviolet.
VGM : Volume Globulaire Moyen.
VIH : Virus de l'immunodéficience humaine.
VZV : varicella-zoster virus.
ZIG : Zoster immune globulines.
xxiv
Introduction
xxv
INTRODUCTION
Introduction :
La pathologie de la muqueuse buccale est d’une grande richesse et il est illusoire
de vouloir en dresser une description exhaustive.
Le diagnostic des lésions peut être difficile étant donné la multiplicité des
aspects et des causes ; il faut donc savoir analyser la lésion élémentaire, recourir parfois
à un examen général et/ou dermatologique, et dans certains cas faire appel aux examens
complémentaires biologique et anatomopathologique.
1
CHAPITRE I : RAPPELS
Chapitre I :
Rappels
2
CHAPITRE I : RAPPELS
I. Rappel
I.1. Rappel anatomique :
I.1.1. La cavité buccale :
C’est le premier segment du tube digestif, limite en avant par les lèvres,
latéralement par les joues, en haut par le palais dur, en bas par le plancher, et en arrière
par les orifices de communication avec l’oropharynx qui est limite en haut par la
jonction entre le palais dur et le palais mou latéralement par les piliers antérieurs du
voile en bas par le V lingual. Elle est subdivisée en deux parties par les arcades alvéolo-
dentaires :
3
CHAPITRE I : RAPPELS
Lèvre blanche qui est le versant cutané pur, la lèvre supérieure y présente une
gouttière centrale appelée le philtre.
Le Vermillion qui est la partie externe de la lèvre rouge (lèvre sèche) entre la
lèvre blanche et la zone de contact inter labiale.
Une coupe sagittale de la lèvre retrouve d’avant en arrière : la peau épaisse avec de
follicule pileux et des glandes sébacées ; un tissu cellulaire sous cutané inexistant dans
les zones médianes et commissurales. Le plan musculaire constitué en surface par
l’orbiculaire externe, en continuité avec les autres muscles peauciers de la face et en
profondeur par l’orbiculaire interne et le buccinateur.
4
CHAPITRE I : RAPPELS
5
CHAPITRE I : RAPPELS
1. Lèvres.
2. Langue.
3. Voûte palatine.
4. Voile du palais.
5. Isthme du gosier.
6
CHAPITRE I : RAPPELS
Plancher :
Le plancher de la bouche est l’espace comprenant toutes les parties molles, situé
entre la concavité du corps de la mandibule en avant et la convexité de l’os hyoïde en
arrière, limité en haut par la muqueuse buccale et en bas par le plan cutané sus-hyoïdien.
Il est devisé par le mylo-hyoïdien en deux étages :
7
CHAPITRE I : RAPPELS
Langue :
Ces différentes parties sont délimitées selon plusieurs plans ou faces : la face
dorsale, ou face supérieure, la face ventrale ou face inférieure, les bords délimitant les
deux faces.
- Sur la face dorsale, à l’union du tiers postérieur et des deux tiers antérieurs se
trouve un sillon : le V linguale ou sillon terminale ouvert en avant, au sommet duquel
se trouve le foramen caecum, ou trou borgne.
8
CHAPITRE I : RAPPELS
B. V lingual.
D. Sillon médian
Figure 7 : la langue
Sa structure est faite d’une muqueuse enveloppant une charpente fibreuse, qui
comprend une membrane hyo-glossienne, le septum lingual, le fascia lingual.
Ses muscles sont au nombre de 17, dont un seul est impair, le transverse : les
autres sont le génio-glosse, le lingual inferieur, l’hyo-glosse, le stylo-glosse, le
palatoglosse ou glosso-staphylin, l’amygdalo-glosse, le pharyngo-glosse, le lingual
supérieur.
Les artères, qui sont fournies par l’artère linguale et ses branches (artère
dorsale, artère ranine), l’artère palatine ascendante (branche de la
faciale), et la pharyngienne ascendante.
Les veines, qui se collectent par les veines linguales profondes, satellites
de l’artère linguale, et les veines ranines.
Les lymphatiques, qui vont, pour le corps aux ganglions sous-
mandibulaires et aux ganglions de la chaine jugulo-carotidienne,
principalement au nœud jugulo-digastrique, pour la pointe, aux
ganglions sous-mentaux.
Les nerfs moteurs, qui sont principalement l’hypo-glosse, innervant tous
les muscles de la langue et, accessoirement, le glosso-pharyngien et le
rameau du facial.
Les nerfs sensitifs, qui sont le nerf lingual, le glosso-pharyngien, le nerf
laryngé supérieur, branche du vague.
La langue est l’organe principal du goût. Les papilles gustatives qui tapissent sa
surface nous permettent de percevoir les quatre goûts de base (le sucré, le salé, l’acide
9
CHAPITRE I : RAPPELS
a) Les papilles filiformes : sont les plus nombreuses, elles sont dépourvues de
bourgeons du goût et sont formées de la simple surélévation de l’épithélium lingual
par un axe conjonctivo-vasculaire.
b) Les Papilles fongiformes : sont plus volumineuses, moins nombreuses et peuvent
contenir des bourgeons du goût, situés au niveau de leur partie superficielle.
10
CHAPITRE I : RAPPELS
a) Les dents :
11
CHAPITRE I : RAPPELS
Chaque dent est constituée de trois substances dures : dentine, émail et cément.
La dentition de lait : elle comprend 20 dents dont l’apparition débute vers l’âge
de 6 mois et se termine vers 3 ans. Ces 20 dents sont : huit incisives apparaissant du
6e au 10e mois, quatre canines apparaissant du 28e au 30e mois, huit prémolaires
apparaissant du 24e au 26e mois.
12
CHAPITRE I : RAPPELS
En dentisterie, chaque dent est identifiée par un numéro, ce qui évite toute
ambiguïté liée à l’appellation usuelle.
Maxillaire supérieur :
55 54 53 52 51 61 62 63 64 65
85 84 83 82 81 71 72 73 74 75
Maxillaire inferieur
Maxillaire supérieur :
18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28
48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38
Maxillaire inferieur
13
CHAPITRE I : RAPPELS
b) La gencive :
La gencive est la fibro muqueuse qui recouvre l’os alvéolaire. Elle représente la
partie la plus révélatrice de l’état parodontal. La gencive saine est de couleur rose pâle,
le liseré gingival doit suivre de façon harmonieuse le collet de la dent sur tout son
pourtour. La gencive saine est ferme et à l’aspect d’une peau d’orange. Elle ne présente
aucun œdème, ni saignement, ni ulcération.
La gencive libre sertit la région cervicale des dents par la jonction gingivo-dentaire.
Le sillon gingival ou sulcus, ou encore sillon gingivo-dentaire, s’étend sur une
profondeur variant de 0,5 à 2mm. Le sillon gingival est fermé à sa base par l’attache
épithéliale ou épithélium de jonction : c’est la jonction ou attache de l’épithélium sur
un tissu minéralisé dentaire qui peut être le cément, l’émail, ou plus rarement la dentine.
14
CHAPITRE I : RAPPELS
La muqueuse alvéolaire :
La muqueuse alvéolaire est plus rouge que la gencive car plus fine, les vaisseaux
sont donc plus visibles.
c) L’OS AVÉOLAIRE :
Le vestibule buccal est un espace en forme de fer à cheval compris entre les
lèvres et les joues en avant, et les arcades alvéolo-dentaires en arrière.
15
CHAPITRE I : RAPPELS
incisive. Cette dernière est fréquemment rétrécie par les replis muqueux des freins
labiaux supérieur et inférieur.
Il est tapissé, excepté au niveau des arcades dentaires par la muqueuse buccale
qui, réfléchissant au niveau des lèvres et des joues pour recouvrir les arcades
alvéolaires, devient gencive ou muqueuse alvéolaire, selon qu’elle est ou non
recouverte d’un épithélium kératinisé. La séparation entre ces deux tissus est la ligne
muco-gingivale.
Elles sont appelées glandes salivaires majeurs ou glandes orales. Elles sont
situées à proximité de la cavité orale et sont reliées à celle-ci par des conduits excréteurs
propres
Ce sont des amas glandulaires bien individualisés et entourés par une capsule
conjonctive. (154) On distingue trois paires de glandes salivaires qui sont associées au
maxillaire inferieur, qui sécrètent de la salive qui s’écoule dans la bouche par des
conduits. Ces glandes salivaires Sont :
16
CHAPITRE I : RAPPELS
Figure 15: les grosses glandes salivaires et leur canaux excrétoires (131)
a) La glandes parotide :
Comme son nom l’indique, elle est située près de l’oreille externe. Elle occupe un
espace compris entre l’apophyse mastoïde (processus Mastoïdeuse) et
l’apophysestyloïde (processus styloïdes) en arrière et la branche montante de maxillaire
inférieur en avent (Ramus Mandubalae). Sa face interne atteint pratiquement la paroi
latérale de pharynx. La glande est en fait enroulée autour de la branche montante de
maxillaire inférieur et deux muscles qui revêtent l’un sa face externe et l’autre sa face
interne. De sa portion superficielle qui recouvre en partie le Masséter (Masséter) nait le
conduit glandulaire qui se dirige en avant vers le bord inférieur du masséter
immédiatement en dessous de l’arcade zygomatique. A cet endroit, le canal s’infléchit
dans la profondeur, traverse le buccinature (buccinateur) pour venir s’ouvrir dans la
bouche, près de deuxième molaire supérieure. Au cours d’un examen soigneux avec un
bon éclairage, on peut voir son orifice qui apparait comme une fente blanchâtre. De
nombreux vaisseaux sanguins, ainsi que le nerf Facial traversent cette glande. Les
oreillons représentent une infection de la glande parotide par un virus spécifique. (26)
17
CHAPITRE I : RAPPELS
18
CHAPITRE I : RAPPELS
d) La glande sublinguale :
Est la plus petite des glandes salivaires ; elle se trouve très en avant, sous la
membrane muqueuse du plancher de la bouche et sur le côté externe du canal sous-
maxillaire et du nerf lingual (N. lingualis). Sa sécrétion s’écoule dans la bouche par une
série de petites ouvertures situées au sommet du pli sublingual à côté du frein de la
langue.
Les six glandes salivaires secrètent plus d’un litre de salive chaque jour.
L’utilisation la plus importante de cette abondante sécrétion est l’humidification des
aliments et leur préparation à la déglutition. La salive nettoie et rafraîchit la bouche.
Son rôle dans la digestion des amidons, évident dans un tube à essais, semble sans
importance chez l’être vivant. (26)
A) Les artères :
19
CHAPITRE I : RAPPELS
L’artère linguale :
Elle naît au niveau de la grande corne de l’os hyoïde. C’est une artère de gros
calibre : 2-3 mm de diamètre. Elle chemine sur la face latérale du muscle
constricteur moyen du pharynx, passe contre le bord postérieur du muscle hyo-
glosse puis longe la face interne de ce dernier. A ce niveau, l’artère linguale donne
une branche artérielle : l’artère dorsale de la langue qui vascularise la racine de la
langue. Puis elle se divise en deux branches terminales au niveau de la face
antérieure du muscle hyo-glosse : l’artère sublinguale et l’artère linguale profonde.
L’artère sublinguale :
Son diamètre se situe entre 0,5 à 1 mm. Elle chemine la face latérale du muscle
génio-glosse, vascularise la glande sublinguale, ainsi que le frein de la langue.
Ses rameaux terminaux perforent la corticale interne de la mandibule,
latéralement aux épines mentonnières inférieure
20
CHAPITRE I : RAPPELS
L’artère sub-mentale :
Elle chemine dans la loge submandibulaire, dans l’angle formé par la face externe
du muscle mylo-hyoïdien et la face médiale de la mandibule. D’abord distante de
la mandibule, elle s’en rapproche progressivement pour se diviser en deux
branches, en arrivant dans la partie antérieure de la loge, qui sont :
-La branche externe qui vascularise les téguments labio-mentonniers.
-La branche interne qui passe sous le muscle digastrique (chef antérieur),
contourne le bord mandibulaire, pénètre la corticale externe dans les fossettes
mentonnières.
L’artère sub-mental irrigue la glande submandibulaire, le muscle mylo-hyoïdien,
digastrique et les parties molles du menton.
L’artère maxillaire :
Elle naît de la carotide au niveau du col du condyle de la mandibule, à l’intérieur
de la glande parotide, chemine entre le col et le ligament sphéno-mandibulaire.
Elle se situe d’abord sur la face interne du muscle ptérygoïdien-latéral, sur son
bord inférieur puis sur sa face externe et se dirige vers la fosse ptérygo-palatine.
Elle se termine par l’artère sphéno-palatine.
Sur l’ensemble de son trajet elle donne de nombreuses branches collatérales
dont l’artère auriculaire profonde, l’artère tympanique antérieure l’artère
masséterique (qui va irriguer le muscle masséter en passant par l’échancrure
sigmoïde de la mandibule), l’artère alvéolaire inférieure, l’artère méningée
moyenne, l’artère méningée accessoire, l’artère temporale profonde, l’artère
buccale, l’artère alvéolaire supéro-postérieure, l’artère infra-orbitaire, l’artère du
canal ptérygoïdien et l’artère descendante.
21
CHAPITRE I : RAPPELS
22
CHAPITRE I : RAPPELS
L’artère sphéno-palatine :
Elle franchit le foramen sphéno-palatin pour arriver dans les fosses nasales. Elle se
divise en deux branches : artère nasale postéro-latérale (irrigue les cornets moyen
et inférieur) et l’artère nasale postéro-septale (irrigue la partie inférieure du septum).
La partie supérieure de septum nasal et la paroi médiale du sinus sont vascularisées
quant à celle par les artères ethmoïdales antérieures et postérieures issues de l’artère
ophtalmique, elle-même issue de l’artère carotide interne.
B) Les veines :
La veine maxillaire :
Elle naît du plexus veineux ptérygoïdien, accompagne l’artère maxillaire et se
termine en arrière du col de la mandibule en s’unissant avec la veine temporale
superficielle.
Le plexus veineux ptérygoïdien est situé entre le muscle temporal et les muscles
ptérygoïdiens latéral et médial.
Il draine les veines méningées moyennes, temporales profondes, du canal
ptérygoïdien et stylo-mastoïdienne.
La veine faciale :
Volumineuse et sinueuse, elle draine la face.
Trajet et rapports :
Elle naît dans l’angle médial de l’orbite, de l’union des veines supra-trochéaire et
supra orbitaire (veine angulaire).
Elle descend obliquement en arrière de l’artère faciale, le long du bord orbitaire
inférieur. Elle passe sous les muscles, grand zygomatique, risorius et platysma,
puis elle longe le bord antérieur du muscle masséter et croise le corps de la
mandibule en avant de la glande submandibulaire.
Elle se termine dans la veine jugulaire interne au niveau de la grande corne de l’os
hyoïde, ou dans un tronc thyro-linguo-facial.
Veines affluentes :
Elle reçoit les veines palpébrales supérieures, nasales externe, palpébrales
inférieures, labiale supérieures, labiales inférieures, faciale profonde, palatine
externe, submentonnière, parotidiennes, et la veine rétro mandibulaire. Celle-ci
travers la parotide et l’unité à la veine jugulaire externe. Elle draine la veine
transverse de la face.
La veine linguale :
Elle draine la langue, les glandes, sublinguale et submandibulaire.
Elle rejoint la veine jugulaire interne, au niveau de la grande corne de l’os hyoïde,
soit avec la veine faciale.
Le sang veineux de la langue se draine par trios groupe de veines :
- Les veines linguales profondes de petit, accompagnent l’artère profonde de la
langue puis l’artère linguale.
- Les veines dorsales sont satellites des rameaux verticaux et en particulier de
l’artère dorsale de la langue.
23
CHAPITRE I : RAPPELS
- Les veines comitans du nerf hypoglosse ou veines linguale principale qui sont
au nombre de deux ou trois, descendent de la pointe de la langue sous la
muqueuse de la face ventrale de la langue à travers laquelle elles transparaissent,
Chacune d’elle reçoit les veines linguales profondes et les veines dorsales pour
continuer la veine linguale.
A. Le nerf trijumeau :
a. Origine :
24
CHAPITRE I : RAPPELS
b. Trajet :
c. Terminaison :
La racine sensitive se termine dans un noyau sensitif (nucleus sensorio
sprincipalis) qui s’étend de la moelle spinale jusqu’au mésencéphale.
Le trijumeau moteur :
a. Noyau :
25
CHAPITRE I : RAPPELS
b. Origine :
c. Trajet :
d. Terminaison :
Le nerf facial (nervus facialis) est un nerf mixte, moteur pour les muscles de la
mimique sensitif pour l’auricule (zone de ramsey-hunt), gustatif pour les deux tiers
antérieurs de la langue et viscéromoteur pour les glandes lacrymales, submandibulaire
et sublinguale et la muqueuse nasale, ses fibres gustatives, végétatives et sensitives
constituent le nerf VII bis ou nerf intermédiaire (nervus intermedius, wrisberg, bischoff)
a. Noyau :
- Le noyau moteur du nerf facial (nucleus nervus facialis) qui donne des fibres
motrices des muscles peauciers de la face.
b. Origine :
c. Trajet :
Dans le canal facial : il s’engage dans le méat acoustique interne puis dans le canal
facial (canalis facialis, fallop) creusé dans le rocher ou il présente trois portions
(labyrinthique tympanique et mastoïdienne)
d. Terminaison :
e. Branches collatérales :
Le nerf grand pétreux (nervuspetrosus major) nait du genou du nerf facial.il contient
les fibres pré-ganglionnaires viscéro-motrices pour la glande lacrymale et vasomotrices
pour les fosses nasales.
Le nerf petit pétreux (nervus petrosusminor) véhicule les fibres sécrétoires issues
du nerf glosso-pharyngien pour la glande parotide.
27
CHAPITRE I : RAPPELS
28
CHAPITRE I : RAPPELS
Les collecteurs apicaux se drainent vers les ganglions submentaux, mais peuvent
atteindre, après relais dans ces derniers ou directement, le groupe antérieur des
ganglions latéraux profonds du cou à l’étage moyen, jugulo-omo-hyoïdien ;
Les collecteurs issus des bords de la langue vont aux ganglions submandibulaires
ou aux éléments antérieurs de la chaîne jugulaire interne jugulo-digastrique
(ganglion de Küttner), du muscle digastrique au muscle omo- hyoïdien ; ganglions
submandibulaires et les ganglions antérieurs, supérieurs ou moyens, échelonnés le
long de la VJI.
Langue mobile et plancher de la cavité orale partagent ainsi le même territoire de
drainage, avec bilatéralité fréquente, constante pour les régions proches de la ligne
médiane.
Les collecteurs issus de la racine de la langue en arrière du « V » lingual, se dirigent
vers les ganglions sous-digastriques de manière bilatérale. Cependant, la
communauté du réseau d’origine et l’absence de démarcation précise entre les
diverses régions de la langue expliquent l’atteinte possible des ganglions
submandibulaires à partir d’une lésion de la base de la langue.
29
CHAPITRE I : RAPPELS
30
CHAPITRE I : RAPPELS
plus ou moins importants réalisant des crêtes épithéliales entourant des papilles
conjonctives.
Il est des zones kératinisées, d’autres qui le sont moins et d’autre pas de tout.
La couche granuleuse est absente, les cellules conservent des noyaux ronds jusqu’en
surface et leurs cytoplasmes renferme un glycogène abadant coloré par PAS.
Membrane basale :
Chorion :
31
CHAPITRE I : RAPPELS
- Une zone profonde, appelée également zone réticulaire, elle se constitue d’un
enchevêtrement de faisceaux de collagène denses, disposes parallèlement à la surface.
Les fibroblastes :
D’une part, les mastocytes sont des cellules immunitaires, retrouvées au sein de tout
le chorion mais plus souvent en sub-épithélial.
D’autre part, les macrophages sont retrouvés plus particulièrement au niveau des
zones d’inflammation chronique.
32
CHAPITRE I : RAPPELS
La matrice extracellulaire :
33
CHAPITRE I : RAPPELS
Les papilles filiformes dispersées sur tout la surface dorsale de la langue, lui
donnant un aspect râpeux.
34
CHAPITRE I : RAPPELS
I.2.3. La kératinisation :
Les cellules les plus communes qui sont nécessaires pour subir un
renouvellement cellulaire sont appelées kératinocytes. À mesure que le kératinocyte
mûrit, il subit une modification de sa structure qui l'amène à progresser vers la surface
de l'épithélium et finit par mourir. Les kératinocytes arrivent à un degré différent. Dans
certaines zones de la bouche, les kératinocytes deviennent pleinement mûrs (ortho
kératinisation), tandis que dans d'autres domaines, les kératinocytes ne subiront que
partiellement une kératinisation (para kératinisation).
Pour chaque cellule diviseuse, une cellule est perdue de la surface, de sorte que
l'intégrité de cette zone est maintenue. Le taux dans la cavité buccale est beaucoup plus
rapide que sur la peau (environ deux fois plus vite), et des zones comme l'intérieur de
la joue vont rouler dans environ 20 jours.
Le processus de kératinisation n'a pas lieu dans toutes les zones de la bouche. Il
se produit sur les lèvres, le palais dur, le plancher de la bouche, la surface ventrale de
la langue et la muqueuse alvéolaire (près des gencives) et diffère essentiellement du
processus de kératinisation car :
Les granules de kératohyaline ne sont pas formés et, par conséquent, la couche
granulaire n'est pas formée ; et l'intérieur de chaque cellule peut être vu
macroscopiquement dans les couches extérieures de l'épithélium.
35
CHAPITRE I : RAPPELS
La salive : La salive est une substance liquide aqueuse qui représente un élément
important de l'environnement physico-chimique. II se comporte comme un vecteur
pour d'autres éléments qui sont les aliments, les gaz dissous et les bactéries.
⤷ Origine : La salive, liquide aqueux, fait de 99.4 à 99.5% d'eau, est issue :
• D'une part : et pour 92 à 95% des glandes dites principales (la parotide, la sous-
maxillaire et la sublinguale)
• Et d'autre part : des glandes dites accessoires disséminées dans les muqueuses :
labiales, palatines et linguales.
36
CHAPITRE I : RAPPELS
Des cations (Na+, Ca++, K+) ; Des anions : les phosphates, les carbonates, les
chlorures, les fluorures et les sulfates.
• Lubrification
37
CHAPITRE I : RAPPELS
• Action antimicrobienne.
Le fluide gingival : Il peut se définir comme étant ce liquide qui sort du sulcus
gingival une minute après avoir iodé et séché une dent.
Le fluide gingival est considéré comme un élément propre au milieu buccal et c'est
aussi un élément provisoire car rapidement dégluti.
Micro-
organisme
s
Électrolyte
s: Na+,
K+, Ca++
38
CHAPITRE I : RAPPELS
La flore microbienne :
- La cavité buccale est stérile au moment de la naissance, mais une flore aérobie se
développe dans les 6 ou 10 heures qui suivent.
- Les anaérobies apparaissent dans certaines bouches les dix premiers jours de la vie, et
ils sont présents dans presque toutes les bouches au bout de 5 mois avant l’éruption des
dents et dans 100% des bouches au moment de l’apparition des incisives.
- La flore est dite commensale, c'est-à-dire vivant normalement dans la bouche, elle est
affectée par l’âge, le régime, la composition et le flot salivaire ainsi que par des facteurs
généraux ; mais elle peut devenir pathogène par opportunité à la suite d’un déséquilibre.
- Compositions :
1. Lactobacilles.
2. Entérocoques.
39
CHAPITRE I : RAPPELS
3. Streptocoque hémolytique.
4. Levures.
5. Bactéries filamenteuses.
6. Entérobactéries coliformes.
7. Mycoplasmes.
8. Protozoaires.
I.3.2. La salivation :
La physiologie de la cavité buccale dépend en grande partie des éléments
constituant la salive.
Contrôle de la salivation :
40
CHAPITRE I : RAPPELS
Innervation parasympathique :
Innervation orthosympathique
I.3.3. La déglutition :
Se distingue par une succession de mouvements regroupés en trois grandes étapes
(temps labio-buccal, temps pharyngien, temps œsophagien) chargés d’amener le bol
alimentaire depuis la cavité buccale où il subtile premier temps de la digestion jusqu’à
l’estomac.
42
CHAPITRE I : RAPPELS
Le sens du goût fait appel à un très grand nombre de récepteurs, nichés dans les
replis des papilles gustatives. Chacun de nous possède entre 200 000 et 500 000 cellules
gustatives, réparties sur le dos de la langue, mais aussi dans la gorge, sur la face interne
des joues, sur la partie arrière du palais et sur l’épiglotte. Ces récepteurs se renouvellent
sans cesse, car leur durée de vie ne dépasse pas dix jours. Avec l’âge, la régénération
des cellules gustatives se fait de moins en moins bien, ce qui entraîne une perte partielle
du goût.
Chaque bourgeon gustatif contient des cellules sensorielles, des cellules de soutien
et des cellules basales.
43
CHAPITRE I : RAPPELS
I.3.4. La mastication :
La mastication est activité complexe accomplie par un agencement unique des
muscles du la tête et du cou et les rapports maxillo- mandibulaires .la mandibule est
très mobile et les dents ; les procès alvéolaires et les processus condyliens en sont les
éléments fonctionnels dominants .la mandibule et ses fonctions sont en rapport avec le
maxillaire (structure fixe) qui renferme également des dents et des procès alvéolaires.
44
CHAPITRE I : RAPPELS
I.4. Généralité :
I.4.1. Les lésions élémentaires :
I.4.1.1. Les lésions élémentaires primitive :
Ces éruptions peuvent aussi bien concerner les muqueuses (appelé alors un
énanthème), que le revêtement cutané (exanthème).
Vésicule :
La vésicule est une petite poche épidermique contenant un liquide sérieux, clair,
opalin. Elle doit être considérée comme la lésion élémentaire lors de la démarche
diagnostique Son volume varie d'une tête d'épingle à un grain de riz ; la muqueuse qui
l'entoure est congestive et érythémateuse.
Les vésicules peuvent être isolées ou, au contraire nombreuses sur la muqueuse
buccale.
Elles peuvent surtout être groupées, signe essentiel pour faire le diagnostic,
même si la lésion a été modifiée au moment de l'éclatement et de l'élimination du toit
des vésicules. En bouche leur durée est éphémère.
Il faut toujours se rappeler la forme plate et arrondie des lésions, leurs bords
micro polycycliques, la présence souvent d’un reliquat épithélial les entourant, leur
nombre important, leurs sièges (lèvres, voile du palais, pharynx, exceptionnellement
gencives).
A ces lésions vésiculeuses peuvent être associées des lésions cutanées qu'il faut
rechercher, Elles siègent souvent au bout des orteils et des doigts. Peuvent être prises
parfois pour un panaris (faux panaris herpétique).
45
CHAPITRE I : RAPPELS
Pustule :
Ce sont des lésions primitives visibles et palpables. Elles sont dues à un afflux
de polynucléaires neutrophiles dans l’épiderme ou les follicules pilo-sébacés. Elles
réalisent des lésions en relief ou plus rarement planes, de taille variable (souvent
inferieures a 1 cm), de couleur blanche ou jaunâtre, contenant une sérosité louche ou
du pus franc. Elles peuvent survenir par transformation secondaire pustuleuse de
vésicules ou de bulles. Les signes fonctionnels sont variables. Elles sont fragiles et
transitoires, donnant secondairement des érosions et des croutes.
46
CHAPITRE I : RAPPELS
Elles correspondent à une vésicule plus grosse remplie de liquide. Il s'agit d'une
lésion fragile et transitoire, qui évolue en bouche, rapidement vers la rupture, laissant
place à une ulcération.
La manipulation consiste à tirer avec une précelle sur la gencive entourant une
érosion et lorsque la partie superficielle de la muqueuse se détache facilement en
lambeau, le test est déclaré positif. La partie décollée représente le toit de la bulle à
savoir l’épithélium qui n’adhère plus à la lame basale.
- Une acantholyse par rupture des desmosomes, entrainant une perte de cohésion des
kératinocytes (mécanisme d'origine auto-immune).
- Un œdème traumatique.
- Un mécanisme auto-immun.
47
CHAPITRE I : RAPPELS
L'érosion :
48
CHAPITRE I : RAPPELS
Atrophie :
C’est une lésion visible et palpable. Elle est liée à l’amincissement de la peau
par diminution ou disparition de tout ou partie de ses parties constitutives. Elle peut être
épidermique, dermique, hypodermique, ou toucher plusieurs compartiments cutanés.
Elle réalise une lésion en cupule déprimée plus ou moins profonde, lisse et
nacrée. La surface se ride à la pression tangentielle. Elle peut au contraire apparaitre en
relief par hernie des éléments sous-jacents. L’appréciation se fait à la palpation qui
repère la dépression. Les éléments sous-jacents (capillaires, veines, relief osseux)
deviennent anormalement visibles.
49
CHAPITRE I : RAPPELS
Enduits pultacés :
Hyperplasie :
Ulcération :
Elle correspond à une perte de substance profonde, intéressant tout ou une partie
du chorion. Le fond de la lésion est en dessous des bords muqueux adjacents non
atteints. Une ulcération peut laisser une cicatrice. Elle résulte d'une perte épithélio-
conjonctive par rupture du toit d’une bulle sous-épithéliale ou d'une nécrose. Dans la
cavité buccale, une ulcération, peut être recouverte d’une pseudomembrane, définie
comme un enduit blanchâtre, détachable, composé de tissu gingival nécrosé, de plaque
dentaire, de fibrine et de cellules inflammatoires.
La lésion primitive peut être d’emblée une ulcération, par perte de substance
d’origine mécanique (traumatisme), ou par une vascularite avec nécrose de la muqueuse
sus-jacente (aphte). Cependant, pour la plupart les ulcérations buccales, il s'agit de
lésions secondaires, succédant à des vésicules ou des bulles intra-buccales qui se
rompent rapidement en laissant place à des pertes de substances arrondies,
polycycliques, recouvertes d’un enduit fibrineux.
50
CHAPITRE I : RAPPELS
Barrières physicochimiques :
Molécules antibactériennes :
Lysozyme :
Le lysozyme est une protéine de masse moléculaire 15 kDa et de point
isoélectrique 10,5. Cette enzyme hydrolyse la liaison b1-4, liant l’acide N-acétyl
muramique à la N-acétyl glucosamine du peptidoglycan bactérien. Le lysozyme
possède donc une action bactériolytique par hydrolyse du peptidoglycan de paroi.
Lactoferrine :
La lactoferrine est une glycoprotéine de masse moléculaire 80 kDa liant le fer.
In vitro, elle inhibe la croissance bactérienne par déprivation nutritionnelle en fer.
Défensines :
Le terme de « défensine » a été utilisé pour désigner des peptides antimicrobiens
isolés à partir de polynucléaires humains ou de lapin.
Chez l’homme, deux familles ont été identifiées : les α-défensines et les β-
défensines. Structuralement, les défensines sont des peptides cationiques de 3 à 4
kD qui possèdent six résidus cystéine, permettant la formation de trois ponts
disulfure intracaténaires. La position des cystéines est constante dans une même
famille. Des résidus arginine, glycine et acide glutamique possèdent également une
position conservée parmi les a-défensines de différentes espèces.
Le mode d’action de ces peptides antibactériens est encore incomplètement
connu. Certains résultats montrent que la formation de pores dans la membrane
externe de la paroi des bactéries à Gram négatif ou dans la membrane plasmique
aurait une importance majeure. Par ailleurs, certaines études indiquent que la
synthèse protéique et/ou d’acide désoxyribonucléique (ADN) serait affectée. Il est
difficile de savoir quel est le mécanisme responsable de la mort bactérienne,
d’autant qu’il n’a pas été établi pourquoi certaines bactéries sont plus ou moins
sensibles à l’action des défensines.
51
CHAPITRE I : RAPPELS
52
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
Chapitre II :
Examen Clinique
53
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
II.1. Interrogatoire :
L’interrogatoire est le premier temps de l’examen, mais également le premier
contact avec le patient, il s’agit d’une étape décisive. Cette étape permet d’orienter le
diagnostic dès le départ, grâce à la qualité des informations recueillies, mais elle
conditionne les rapports de confiance ultérieurs avec le patient. (44)
Après avoir enregistré les données concernant l’état civil (nom, âge, profession et
autre…), le symptôme isolé ou l’éventail des symptômes conduisant à la consultation
sont recueillis et analysés. L’ancienneté des troubles, le mode évolutif depuis leur
installation, compte tenu des éventuels traitements institués, sont précisés. Il est
important de laisser l’intéressé s’exprimer selon sa propre terminologie, en le guidant
mais sans influencer. La notion d’un facteur déclenchant et les répercussions sur l’état
général (asthénie, amaigrissement, fièvre, équilibre psychique…) sont également des
éléments à intégrer. La recherche d’antécédents personnels, qu’il soient médicaux ou
chirurgicaux, est systématique. Elle est d’autant plus importante qu’un lien peut exister
avec l’un d’entre eux et l’affection en cours. Il peut être, par exemple, très utile de
recueillir toute information, notamment anatomopathologique, sur une intervention
d’exérèse d’autant de quelques années, telle la possibilité d’une métastase mandibulaire
54
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
55
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
56
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
•Le degré d’ouverture buccal est une donnée importante. En effet, elle détermine
directement l’accessibilité du site opératoire et influe sur la faisabilité technique du
geste chirurgical. (22)
•L’ouverture buccale doit être rectiligne (sans décalage des points inter-incisifs
maxillaire et mandibulaire). L’amplitude normale, mesurée au pied à coulisse entre les
points inter-incisifs, est de 40 à 50 mm chez l’adulte.
57
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
•La fonction triturante (pour broyer les aliments avec les prémolaires et
molaires) se fait par des mouvements latéraux à droite puis à gauche. (135)
• Les téguments, avec notamment température et mobilité par rapport aux plans
sous-jacents.
58
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
Chez l’adulte (denture définitive, en bas), chaque hémi arcade comprend deux
incisives, une canine, deux prémolaires et trois molaires dont la dernière est la dent de
sagesse. Les dents maxillaires droites sont numérotées de 11 (incisive centrale
supérieure droite) à 18 (troisième molaire supérieure droite), les dents maxillaires
gauche sont numérotées de 21 à 28, les dents mandibulaires gauches 31 à 38 et les dents
mandibulaires droites de 41 à 48. (31)
En denture temporaire (en haut), chaque hémi arcade comprend deux incisives,
une canine, deux molaires. Les dents maxillaires droites sont numéroté de 51 à 55, les
dents maxillaires gauches de 61 à 65, les dents mandibulaires gauches de 71 à 75 et les
dents mandibulaires droites de 81 à 85. (31)
La percussion des dents cariées ou traitées doit être latérale (le réveil d’une
douleur signe alors une pulpite) et axiale (une douleur signerait une propable
desmodontite).
59
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
En denture mixte, les formules dentaires peuvent être plus complexe et évoluent
avec l’âge.
Parodonte :
Occlusion dentaire :
60
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
La cavité buccale est facilement accessible à l’examen direct et son examen peut
être réalisé avec un matériel simple par tout praticien. L'examen des muqueuses
buccales doit se faire dans les meilleures conditions possibles. Il convient donc de
positionner le patient en décubitus dorsal complet sous un éclairage puissant. Les plus
jeunes enfants peuvent être tenus dans les bras d'un des parents ou même de l'assistante.
Cet examen doit répondre à une méthode stricte et soigneuse ; afin de n’ignorer
aucune région anatomique et aucune lésion potentiellement dangereuse, il est bon de
systématiser l'examen clinique par la technique dite des « trois cercles ».
61
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
62
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
63
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
3ème cercle :
64
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
Observe le palais mou puis le dos, les bords latéraux et la face ventrale de la
langue pour terminer par le carrefour aéro-pharyngien.
Les lésions peuvent être découvertes soit fortuitement par les parents, soit lors
d'un examen systématique, soit lors d'une consultation pour des signes fonctionnels tels
que la douleur ou une gêne à l’alimentation. Bien qu’il s’agisse en règle générale de
maladies bénignes, elles peuvent constituer parfois le premier signe d'une affection
générale potentiellement grave.
65
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
66
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
67
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
De plus, on doit vérifier si ces lésions sont toutes au même stade d’évolution, et si
les tissus profonds sont également atteints ou non. (61)
Dans ces situations, la pression digitale blanchit la muqueuse qui redevient rouge
quand la pression n’est plus exercée.
68
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
69
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
Dans un grand nombre de cas, l'analyse des lésions cutanées permet, d'aboutir
d'emblée à un diagnostic ou un groupe de diagnostic. Cette étape se montre cependant
insuffisante dès que le symptôme est peu discriminant (c'est le cas des tumeurs par
exemple) ou bien que le mécanisme n'est pas univoque (lésions bulleuses). (72)
- L’inspection :
- La palpation :
Elle se fait à main nue, ou protégée par un gant d’examen (en cas de lésion
ouverte, ulcérée, infectieuse ou surinfectée). Elle permet d’apprécier le relief superficiel
d’une lésion (exemple : papule) ou son infiltration (exemple : nodule).
- La vitropression :
Pratiquée avec un verre de montre ou une lame de verre, elle permet de collaber
les capillaires de la peau. Elle permet de différencier une simple macule érythémateuse,
due à une simple congestion vasculaire (qui disparait à la vitropression), d’un purpura
(qui persiste à la vitro pression).
- Le curetage :
Le grattage doux à l’aide d’une curette, d’un vaccinostyle, voire d’une spatule
en bois, permet d’analyser l’épaisseur et l’adhérence des lésions squameuses. Le
curetage permet aussi de détacher les croutes (recherche d’une lésion élémentaire sous-
jacente).
- La friction :
70
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
II.4.2. L’immunofluorescence :
Le sérum du patient est appliqué sur des tissus témoins (œsophage de singe, peau
clivée humaine…). On utilise un anticorps secondaire pour mettre en évidence les
dépôts d’anticorps du patient dans le tissu témoin. (111)
71
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
La photographie des lésions est utile dans de nombreuses situations. Elle peut
être argentique ou, de plus en plus souvent, numérique. Elle complète la fiche
d’observation, sert d’élément de surveillance (naevus, angiome) et peut être
télétransmise (images numériques). Elle est utilisée dans un but de diagnostic, de suivi
thérapeutique, mais aussi pour la formation médicale. Dans tous les cas, la photographie
doit être prise avec l’accord du malade.
Cette technique simple, mais qui requiert un apprentissage long et rigoureux, est
surtout utile dans le diagnostic précoce du mélanome et le diagnostic différentiel des
lésions pigmentées.
Une biopsie cutanée est réalisée quand l’analyse sémiologique clinique est
insuffisante à porter un diagnostic de certitude. Elle permet l’analyse histologique de la
(ou des) lésion (s) élémentaire(s) dont un fragment de petite taille (quelques mm de
diamètre) est prélevé après anesthésie locale. Elle est indispensable au diagnostic de
certitude des tumeurs cutanées malignes (mélanome, carcinome). Dans ce cas, la
tumeur est si possible enlevée en totalité pour une analyse histologique complète (on
parle alors de “biopsie exérèse”).
Une biopsie à visée diagnostique doit porter sur une lésion élémentaire récente,
non modifiée par des traitements locaux ou une surinfection. Le fragment prélevé doit
être suffisamment épais pour permettre l’analyse de tous les composants jusqu’au
derme profond.
72
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
Dans le cas des lésions liquidiennes (bulles, pustules), la biopsie doit enlever
une lésion en totalité pour une analyse histologique correcte.
- La biopsie au bistouri : est plus classique ; elle s’effectue selon une incision en
ellipse, réalisant un prélèvement en quartier d’orange ; une suture secondaire est ici
indispensable. Le fragment cutané prélevé est ensuite :
Soit mis dans un flacon contenant un fixateur (formol) pour les techniques
histologiques de routine.
Soit place dans un cryotube qui est immédiatement plonge dans un container
d’azote liquide pour les biopsies nécessitant des coupes en congélation et des
études immunohistologiques particulières (exemple : dermatoses bulleuses
auto-immunes).
Soit plus rarement place dans un milieu spécifique pour la réalisation de
certaines cultures microbiologiques (exemple : mise en évidence de
mycobactéries). (142)
Indications :
73
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
II.4.6.1.1. Nomenclature :
Il s’exprime en pourcentage.
Hémoglobine / Hématocrite.
L’hémogramme permet :
Les anomalies des plaquettes peuvent porter sur le nombre et/ou la qualité.
74
CHAPITRE II : EXAMEN CLINIQUE
Bilan préopératoire :
75
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Chapitre III :
Les affections
vésiculeuses
76
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Leur diagnostic est difficile de par la rupture rapide des vésicules, donnant des
érosions et des ulcérations au niveau des différents tissus de la muqueuse. Ces maladies
rendent souvent l’alimentation peu évidente, en raison des douleurs occasionnées. Cette
dénutrition, en plus des surinfections et des érosions nécessite une prise en charge
adaptée. (96)
⤷ Transmission par contact direct avec un sujet atteint ou par la salive à partir de
porteur sain (baiser).
Cette distinction n’est pas absolue et les deux types se voient dans toutes les
localisations (20).
77
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.1.1. Définition :
III.2.1.2. Épidémiologie :
L’infection par HSV1 survient tôt dans l’enfance dans les populations pauvres
ou, chez l’adulte, la prévalence des anticorps HSV-1 varie de 70% A 80% voire 95%
dans certains pays. Dans les populations aisées, l’infection plus tardive, entraine chez
l’adulte une prévalence des anticorps HSV-1 de 40% A 60%. (48)
Elle est strictement humaine et se transmet par contact directe ou indirecte par
l’intermédiaire des secrétions (salive), possible de la mère à l’enfant par voie
transplacentaire ou lors de l’accouchement.
78
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Elle est d’expression clinque variable selon qu’il s’agisse d’une primo infection
ou d’une récurrence souvent bénigne mais aggravée par tout état d’immunosuppression.
(107)
III.2.1.3. Physiopathologie :
Le virus pénètre par une brèche cutanéo-muqueuse est se multiplie dans les
cellules épithéliales (stade de primo infection), puis il chemine le long des nerfs
sensitifs et devient latent dans les ganglions nerveux (de GASSER en cas d’atteinte
orale, sacrés en cas d’atteinte génitale). En cas de réactivation, les virions cheminent le
long des axones jusqu’au territoire cutanéo-muqueux correspondant ou ils donnent des
symptômes de récurrences ou sont excrètes de façon asymptomatique.
III.2.1.4. La clinique :
Le plus souvent cette infection est dû à HSV-1 et à lieu durant l’enfance (à partir de
6 mois lorsque les anticorps maternels ont disparu) lors d’un contact avec de personnes
âgées excrétant le virus de façon symptomatique ou non. On observe donc 4 phases :
79
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
80
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
N.B : L'infection initiale non primaire : est l'infection qui survient lors du 1 er contact
avec un HSV d'un type donné (1ou 2) chez un sujet préalablement infecté par l'autre
type viral (2 ou 1) ; si un antécédent d'infection HSV-1 n'empêche pas l'infection par
HSV-2 (et vice versa), l'infection initiale non primaire est généralement moins sévère
qu'une "vraie" primo-infection.
a) Primo-infection typique :
Est l'infection qui survient lors du premier contact avec le virus, elle est
potentiellement plus sévère, plus contaminant et plus à risque de complications
viscérale que les récurrences, néanmoins, elle est asymptomatique dans 90% des cas et
passe donc totalement inaperçue, lors d'une primo infection orale ou génitale, le patient
est contaminant durant au moins 8 jours au max 20 jours.
81
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
- Les gencives, la face interne des joues et des lèvres, le palais, le pharynx, la langue et
la peau péribuccale sont atteints. (18)
b) Récurrences :
82
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
- Elle siègent avec prédilection sur le bord externe d'une lèvre (à cheval, sur une joue,
sur le menton, ou autour d'une narine).
- Les vésicules se rompent et font place à une érosion suintante qui cicatrise et forme
une croûte qui tombe rapidement.
Récurrences atypiques : Fin hibou stomatite diffuse, ulcération orale unique, glossite
83
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
- Angine : rare, souvent confondue avec une herpangine (angine virale "herpétiforme"
d’évolution spontanément favorable).
d) Autres formes :
Herpes cutané localisé : fosses cuisses, pubis, herpes de la main (panaris herpétique).
84
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.1.6. Diagnostic :
a) Diagnostic positif :
L’isolement est réalisé à partir du liquide des vésicules ponctionnées par mis en
culture sur des cellules MRC5 (Medical Research Council) ou en lignée continue ;
devant une encéphalite, le LCR peut être ensemence).
Un diagnostic rapide peut être réalisé par immunofluorescence sur des cellules
provenant de lésions cutanéo-muqueuses (par grattage), ou des empreintes de biopsies.
Des antigènes viraux extraits de ces mêmes prélèvements peuvent être mise en évidence
par ELISA.
Sérodiagnostic
La présence d’IgM sera à associer soit à une primo infection soit à une résurgence.
Outre la présence d’interféron a dans le LCR lors d’une encéphalite herpétique, on
recherchera l’augmentation du titre des anticorps intrathécaux. (85)
b) Diagnostic différentiel :
1) Une stomatite d’hémopathie maligne mais qui évolue dans un contexte générale
et hématologique évident.
2) Une stomatite candidosique aiguë qui associe l’érythème, voire les érosions à
des Ilots crémeux de muguet.
3) Des aphtes vulgaires dont les petites ulcérations jaunâtres à bords carmines
ressemblent aux érosions post-vésiculeuses de l’herpès mais qui n’ont pas le
85
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.1.7. Traitement :
⤷Traitement préventif :
Zovirax® per os 200 mg 2 Cp 2 fois /j. L’effet est suspensif et le traitement doit
être évalué tous les 6 mois.
L’effet préventif des antiviraux par voie générale ou locale n’est pas démontré
et ils n’ont pas d’AMM dans cette indication. Conseiller les photo protecteurs. (14)
En plus de traiter votre herpès labial naturellement, vous devez aussi suivre
quelques conseils en matière d’hygiène qui vous aideront à éliminer complètement et
rapidement le virus.
86
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Ne touchez pas votre bouton et ne le pressez surtout pas ! Ne retirez pas non
plus les peaux mortes, même si la peau est sèche, cela se rétablira tout seul
lorsque le virus disparaîtra.
Une fois que votre traitement est terminé, jetez tous les produits et tous les
éléments ayant été en contact avec le bouton de fièvre. Comme par exemple, la
brosse à dents, le rasoir ou encore les produits cosmétiques.
En général, nous nous apercevons que nous avons un herpès labial lorsque
l’ampoule est déjà en train de sortir. Dans ces cas-là, il existe des alternatives qui vous
aideront à traiter ces lésions et les gênes qu’elles peuvent occasionner.
L’ail est un antiseptique naturel et idéal pour soigner l’herpès. Tout ce que vous
devez faire pour ce soin est de couper une gousse d’ail en deux et d’en frotter une moitié
sur le bouton de fièvre durant quelques secondes.
Le lait est très riche en lysine, un composant pouvant inhiber l’action de l’arginine,
un acide aminé à l’origine des boutons de fièvre. Un traitement à base de lait pourra
alors accélérer le processus de rétablissement. Pour faire ce soin, vous devrez imprégner
de lait un coton et le frotter sur le bouton de fièvre.
87
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Dès que vous sentez les premiers picotements autour de la bouche, appliquez un sac
de glace, ou des glaçons enveloppés d’un linge propre, durant quelques minutes. (80)
Lavez la zone infectée et appliquez un peu de pulpe de tomate, laissez agir une
minute puis, appliquez un peu d’aloé vera qui aidera à sécher le bouton. (80)
Un soin au citron :
Un soin au yaourt :
Le yaourt étant à base de lait, il contient, lui aussi, un fort taux de lysine qui vous
aidera à éliminer votre bouton de fièvre. Pour obtenir les meilleurs résultats,
consommez des yaourts au cours de toute la période d’infection, et vous pouvez
l’utiliser localement en appliquant du yaourt bien frais sur la zone touchée. (80)
88
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Traitement locale :
89
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Traitement générale :
90
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.1.8. Complications :
Complications neurologiques :
Des travaux récents suggèrent que l’infection herpétique est une cause majeure
de paralysies faciales périphériques du type Charles Bell. Des paralysies faciales
périphériques, apparemment essentielles, peuvent donc répondre, fréquemment
semble-t-il, à des aux herpesviridae HSV, mais également VZV. La méningo-
encéphalite herpétique est la plus fréquente des encéphalites virales ; elle entraîne le
décès de 70% des patients en l’absence de traitement antiviral, mais laisse des séquelles
neurologiques sévères chez la plupart des survivants. HSV1 en est la cause habituelle,
faisant suite plus souvent à une réactivation qu’à une primo-infection. Elle survient à
tout âge avec un pic de fréquence vers 50 ans. L’immunodépression n’est pas un facteur
favorisant. On estime qu’il en survient une centaine de cas par an en France. Il s’agit
d’une encéphalite focale et nécrosante dont le tableau débute par de la fièvre ou des
céphalées, puis des signes neurologiques en foyers temporaux ou temporo-frontaux
unilatéraux : troubles psychiques, aphasie, hallucinations auditives et olfactives et
crises convulsives évoluant rapidement vers un coma profond fébrile. L’électro-
encéphalogramme est plus précocement perturbé que l’imagerie par résonance
magnétique (IRM cérébrale). La PCR dans le liquide céphalo-rachidien affirme le
diagnostic viral.
Herpès de l’immunodéprimé :
Chez les personnes infectées par le VIH, une infection herpétique cutanée
chronique (plus de 1 mois) ou viscérale (œsophagite herpétique, infection broncho-
pulmonaire) fait entrer le patient au stade C de la classification Centres for Diseases
91
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Control (CDC), c’est-à-dire au stade SIDA. La région anogénitale est élective pour des
ulcérations cutanomuqueuse chroniques, mais les autres localisations (buccale,
linguale, oculaire, cutanée) sont concernées.
Une pneumopathie bilatérale peut aussi s’observer dans le cadre d’une atteinte
multi viscérale (rein, foie, surrénales) ou méningo-encéphalique, mais ces cas sont
devenus exceptionnels.
L’herpès récurrent est la cause la plus fréquente d’EP post infectieux. Cette
éruption cutanée, ou cutanéo-muqueuse, qui touche volontiers l’adulte jeune, est
précédée de lésions herpétiques dans 65% des cas, débutant 7 à 21 jours après le début
de la poussée herpétique. L’éruption est constituée de maculopapules rouge foncé de 2
à 3 cm de diamètre, prenant un aspect en « cocarde », caractéristiques des sites cutanés
(poignets, mains, cou genoux), pouvant s’accompagner d’une atteinte muqueuse à type
d’ulcérations conjonctivales, orales, anales ou génitales. Ces ulcérations muqueuses
sont très douloureuses, en particulier dans la bouche et sur les lèvres. L’éruption dure
1 à 4 semaines et l’évolution à long terme, par poussées successives, rarement
subintrantes, souvent fébriles car la récidive est possible à chaque récurrence
herpétique, justifie une prophylaxie virale au long cours. Le nombre de poussées d’EP
est très variable d’un sujet à l’autre (de 1 à plus de 10 par an) et chez une même
personne, la survenue d’un EP n’est pas constante après une recrudescence herpétique.
La PCR sur biopsie objective de l’ADN d’HSV dans les lésions cutanées d’EP
qui peut être considéré comme la conséquence d’une réaction immunitaire à médiation
cellulaire dirigée contre l’ADN polymérase virale contenu dans les kératinocytes.
Herpès néonatal :
C’est une forme rare et grave d’infection herpétique touchant 5 nouveau-nés sur
10000 et qui résulte le plus souvent d’une infection génitale HSV1 ou HSV2 maternelle.
Il n’y a pas chez le nouveau-né d’infection asymptomatique.
L’herpès néonatal est localisé à la peau, aux yeux, à la bouche, dans 25% des
cas : c’est la forme la moins sévère, dont la mortalité est exceptionnelle mais qui peut
s’accompagner dans 30% des cas de complications neurologiques, malgré le traitement
antiviral.
92
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Un tableau encore plus sévère est celui d’un herpès viscéral disséminé et
septicémique avec hépatite ictérique nécrosante, purpura, hémorragies, pneumonie et
atteinte cérébroméningée.
III.2.2. Varicelle :
III.2.2.1. Définition :
C’est une affection virale éruptive due à virus varicelle zona VZV commun au
zona. Elle est habituellement bénigne, très contagieuse, caractérisé par l’apparition sur
la peau et les muqueuses de poussées successives de vésicules typiques. C’est une
affection qui a disparu du globe dès la fin des années soixante-dix. (114)
II.2.2.2. Épidémiologie :
93
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
l’incidence des cas de varicelle chez les sujets de plus de 15 ans, ce qui entraine
l’augmentation des formes graves et de la mortalité.
L’infection est transmise par voie aérienne (gouttelettes de salive). Elle est plus
rarement transmise par contact direct avec les lésions cutanées. La contagiosité débute
1à 2 jours avant le début de la maladie et se poursuit jusqu’à la disparition des croutes.
(149)
III.2.2.3. Clinique :
Phase d’état :
94
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Puis se forme une croûtelle brunâtre, toujours prurigineuse, qui tombe vers le 8e jours
sans laisser de cicatrice (sauf en cas de grattage).
- Début au cuir chevelu, à la face et au tronc, puis généralisation avec atteinte palmo-
plantaire et des OGE.
- Guérison en 10 à 15 jours.
95
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
a) chez l’enfant, les formes frustes réduites à quelques vésicules sont fréquentes.
- Eruption profuse avec des vésicules (voire des bulles) hémorragique et nécrotiques et
parfois des hémorragies muqueuses (CIVD).
- Survenue souvent après traitement prolongé par Aciclovir traduisant une résistance à
cet antiviral. (124)
96
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.2.5. Pathogénèse :
97
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
- Sujets originaires des pays tropicaux dont la réceptivité à l’âge adulte est plus élevée
qu’en France métropolitaine.
- Adultes : risque général de formes plus sévères (fièvre élevée, éruption profuse) avec
un taux de complications plus élevé (en particulier pneumonies, Complications
neurologiques et surinfections). (141)
98
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.2.7. Diagnostic :
a) Le diagnostic positif :
b) Le diagnostic différentiel :
L’herpès disséminé.
La variole.
La vaccine généralisée.
L’impétigo.
La rickettsiose varicelliforme.
La dermatite herpétiforme.
L’érythème polymorphe.
99
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Prurigo.
III.2.2.7. Complication :
La proportion de formes compliquées est évaluée à 5%. Chez l’adulte et sur certains
terrains (immunodépression, grossesse, nouveau-né) des formes graves et/ou
compliquées peuvent survenir. Le risque de décès chez l’adulte est d’environ 25 % et
est multiplié par 25 par rapport à l’enfant.
Formes graves :
Les formes graves sont les formes très extensives et/ou hémorragiques et celles
avec des localisations viscérales immédiates tels qu'une pneumopathie, une méningo-
encéphalite, un purpura fulminans, une pancréatite, une myocardite, une thrombopénie
aiguë.
Formes compliquées :
Surinfections cutanées :
100
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
A L’instar d’autres réactions cutanées, le rôle aggravant des AINS est discuté. Ils
pourraient être un facteur favorisant l’apparition des dermohypodermites bactériennes
nécrosantes au-delà de la varicelle.
Complications pulmonaires :
La pneumopathie varicelleuse survient dans un cas sur 400. Elle est plus fréquente
chez l’adulte, chez l’enfant de moins de 6 mois et chez l’immunodéprimé (27.6% des
décès liés à la varicelle). Elle débute environ au 3 ou 4 jour de l’éruption par une fièvre
élevée, une altération de l’état général, des signes respiratoires cliniques (toux, dyspnée,
cyanose, râles bronchiques) et radiologiques (opacités nodulaires de grande taille
bilatérale).
L’évolution peut être rapidement fatale surtout en cas d’atteinte respiratoire. Le seul
facteur de risque identifié chez l’adulte sain pour la pneumopathie varicelleuse est le
tabagisme.
Complications neurologiques :
L'ataxie cérébelleuse (cinq cas pour 1000) atteint préférentiellement l'enfant entre
2 et 4 ans ; Elle survient entre le 3e et le 15e jour, mais peut précéder l'éruption. Elle
évolue toujours favorablement en une quinzaine de jours, sans séquelles.
La méningo encéphalite est la complication neurologique la plus grave (un cas sur
40000), elle est une cause significative de mortalité ou de séquelle chez le nourrisson
comme l'adulte. Des cas de syndrome de Guillain-BARRÉ ont été décrits au décours
d'une varicelle.
Syndrome de Reye :
101
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Autres complications :
Une étude rétrospective sur 421 patients infectés par le VIH a retrouvé 15 cas de
varicelle soit un taux de 3,5%. Les auteurs retrouvaient 14 formes graves ou
compliqués (éruption profuse, éruption hémorragique, hépatite, complications
pulmonaires, coagulation intra vasculaire disséminée). Chez le patient VIH, les formes
compliquées surviennent essentiellement en cas de forte immunodépression.
Chez l’enfant infecté par le VIH, la diminution des lymphocytes CD4 ne Semble
pas être un facteur de risque dissémination virale, cependant. Un nombre de CD4
inférieur à 200 par mm et/ou la présence de plus de 400 lésions cutanées par m2 seraient
associés à une forme prolongée de l’éruption.
102
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
L'incidence de la varicelle chez la femme enceinte est connue. Elle varie en fonction
des études entre trois pour 1000 et sept pour 10000. La fréquence de la maladie est plus
faible dans les pays tropicaux ou subtropicaux qu'en Europe. Le risque de primo-
infection à VZV est donc augmenté chez les femmes issues de ces régions et qui ont
immigré récemment dans un pays occidental.
La varicelle chez la femme enceinte peut avoir des conséquences pour elle-même
et pour le fœtus.
Retentissements maternels
103
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Retentissement fœtaux :
Le risque fœtal est plus important au cours du 1er et 2e trimestre de grossesse. Chez
la femme enceinte une varicelle contractée avant la 24ème semaine d'aménorrhée expose
au risque de fausse-couche spontanée, ainsi qu'au risque d'embryopathie, ce qui justifie
une surveillance spécialisée par échographie obstétricale à la recherche. (149)
III.2.2.8. Traitement :
Traitement préventif :
- Éviter tout contact d'un sujet à risque non immun avec un varicelleux. En cas de
contage les immunoglobulines spécifiques anti-VZV (Varitect) ont un protecteur
lorsqu’elles sont Utilisées dans les 96 heures suivant le contage. Elles sont disponibles
pour les enfants et adultes immunodéprimés le nouveau-né exposé, Le grand prématuré
et la femme enceinte dans le cadre d’une ATU.
- La vaccination par le vaccin vivant atténué (Varilrix Varivax) est recommandée pour
les personnes sans antécédent de varicelle (ou dont l'histoire est douteuse) et dont La
sérologie est négative exerçant les professions suivantes: professionnels en contact avec
la petite enfance (crèches et collectivités d'enfants professions de santé en formation, à
l’embauche ou en poste en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de
varicelle grave (immunodéprimés services de gynécologie-obstétrique, néonatalogie,
maladies infectieuses, néphrologie. Elle est également proposée chez les adultes de plus
de 18 ans exposés à la varicelle, immunocompétents et sans antécédent de varicelle,
dans les 3 jours suivant.
En 2006, la vaccination n'est pas recommandée en France pour les nourrissons. Une
couverture vaccinale inférieure à 70 % augmenterait l’âge de la contamination avec un
taux de complications et de varicelle, chez la femme enceinte accru. Le second risque
serait I 'augmentation du nombre de zona par réduction des contacts à l'âge adulte avec
des cas de varicelle relançant l'immunité spécifique et protectrice vis-à-vis du zona. (11)
En cas de grossesse
104
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Si elle n’est pas immunisée, éviction du contage, prise en charge et suivi à gérer
en concertation avec l’obstétricien (discussion d’une séroprophylaxie par
immunoglobulines anti-VZV), puis contrôle sérologique à j 15.
Traitement curatif :
– Une bonne hygiène : bains à l’eau tiède avec savon dermatologique et séchage léger
(tamponnement).
– Une application, sur chaque lésion, matin et soir, de chlorhexidine en solution aqueuse
ou, à défaut, d’éosine à l’eau.
Aciclovir
105
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Il est inutile dans les formes communes, car en général trop tardivement prescrit
(per os, les doses sont beaucoup plus élevées que dans les infections Herpétiques).
Il est indiqué seulement par voie veineuse dans la varicelle du nouveau-né, les
formes graves du nourrisson et les pneumopathies varicelleuse (250 à 500 mg/m toutes
les 8 heures).
Isolement
III.2.3. Zona :
III.2.3.1. Définition :
Le zona est une infection cutanée virale atteignant généralement la peau d’un
ou plusieurs dermatoses, elle résulte de la réactivation du virus de la varicelle qui
pénètre les nerfs cutanés lors d’un épisode antérieur de varicelle (68). Des douleurs à
type de brulures et démangeaisons précèdent les lésions. (KUF, 301). Le zona du V2
implique le palais dur, voile du palais, la gencive, la lèvre supérieure et la face interne
de la joue ; celui du V3 affecte la langue, la lèvre inférieure et le menton.
106
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.3.2. Épidémiologie :
Il peut survenir à tout âge de la vie mais préférentiellement chez l’adulte. Au-
delà de 50 ans. Le risque augmente ensuite avec l’âge, en raison de déclin de l’immunité
à médiation cellulaire. Il est favorisé par tout déficit de cette composante de l’immunité,
comme lors de l’infection à VIH. Sa survenue chez une personne jeune doit conduire à
suspecter une immuno dépression favorisante. D’autres facteurs de risque sont
également rapportés (diabète, sexe féminin, traumatisme mécanique ou
psychologique). (50)
III.2.3.3. Clinique :
Autres signes :
Adénopathie satellite.
107
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Les modifications des LCR sont constatées dans la moitié des cas.
Forme symptomatique :
Zonas généralisés
Forme topographique :
Zona thoraco-abdominal.
Tous les nerfs crâniens peuvent être atteints sauf le nerf optique et l’olfactif.
108
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
109
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.3.5. Diagnostic :
Diagnostic étiologique :
Le zona est l’expression de la réactivation du virus HHV3 resté latent dans les
ganglions sensitifs.
La réactivation du virus, qui est responsable du zona se fait pour des raisons mal
connues (baisse locale de l’immunité cellulaire, d’origine mal précisée, permettant la
réplication virale). Quoi qu’il en soit, le virus réactivé cheminerait le long du trajet
nerveux et gagnerait ainsi le territoire cutané du même métamère ; une virémie
accompagnerait la réplication virale dans le ganglion sensitif, d’où la possibilité de zona
généralisé.
Il est déclenché le plus souvent par un âge avancé, une leucémie, lymphome ou
autres cancers ; 20% des cas impliquent le trijumeau. Les manifestations buccales sous
forme d’éruptions vésiculaires en groupe apparaissent lorsque les V2 (nerf maxillaire
supérieur) et V3 (nerf mandibulaire) sont atteints ; généralement l’atteinte cutanée est
antérieure à l’atteinte Muqueuse. (8)
110
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
La réponse immunologique :
Réponse cellulaire : une baisse de l’immunité cellulaire durant les 5 premiers jours
suivant le débit de l’éruption a été documenté 13
Diagnostic positif :
Diagnostic différentiel :
Un zona peu étendu pourrait prêter à discussion avec un herpès simplex (vérifier
s’il y a des récidives au même site).
III.2.3.6. Traitement :
Traitement préventif :
111
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Elle peut avoir une certaine efficacité si elle est faite dans les 72 heures après le
contage. Compte tenu de son cout et de la bénignité habituelle de la maladie, elle est
réserver aux sujets à risque. Plusieurs préparations ont été essayées : le facteur de
transfert testé chez des enfants leucémiques cutanés de bons résultats. Le plasma de
convalescent de zona apporte une protection efficace mais inconstante ; les
immunoglobulines hyper immunes spécifiques (ZIG : zoster immune globulines) ont
beaucoup d’intérêt et pourraient confères
Prophylaxie active :
La vaccination avec un vaccin vivant atténué est bien tolérée et donne des
résultats encourageants. Le vaccin est obtenu par passage de la souche OKA sur des
cultures de cellules in vitro de poumons d’embryon humain, de cobaye et de
fibroblastes humains. On obtient ainsi une souche atténuée. Comme tous les vaccins à
virus vivant, il est contre-indiqué chez les sujets immunodéprimés : en fait certains ont
tenté la vaccination de ces enfants après un contage (vaccin prophylaxie) et ont pu
empêcher l’apparition de la maladie. L’attitude la plus raisonnables consiste cependant
à vacciner les enfants en dehors du traitement immunosuppresseur (ou de faire une
fenêtre thérapeutique) ainsi qu’à vacciner les enfants dont on sait qu’ils seront candidats
à une immunodépression (futurs greffés rénaux, par exemple) (145)
Traitement curatif :
Traitement symptomatique :
⤷ Traitements locaux :
A. Désinfection cutanée :
Ou chlorhexidine (SEPTEAl).
B. Antiviral local :
112
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Patient immunocompétent :
Aciclovir Forme 10 à 15 IV 8 à 10
grave/immunodéprimé mg/kg / 8h jours
Le traitement oral par Valaciclovir peut être envisagé pour les patients ayant
une immunodépression stable, non sévère (tumeur solide en dehors des phases de
traitement, infection à VIH avec déficit immunitaire modéré), sous réserve d'une
localisation initiale mono métamérique et d'une surveillance clinique rapprochée (hors
AMM) (50)
Traitements généraux :
Pendant 10 jours
- Antiviral :
113
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.3.7. Évolution :
Nécrose rétinienne.
114
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Est une infection virale aigue contagieuse et auto-limitative qui se transmet d’un
individu a l’autre. (64)
III.2.4.2. Épidémiologie :
La maladie existe toute l'année sous les tropiques, alors qu'elle sévit en été et en
automne dans les pays tempérés.
La MMPB touche les enfants de moins de 11 ans. Elle est causée par des
entérovirus, le plus souvent par le virus Coxsackie A-16 ou par l'entérovirus EV-71. Le
virus Coxsackie A-16 entraîne généralement une maladie spontanément résolutive avec
peu de complications, alors que l'EV-71 est associé à des complications graves, voire
mortelles.
115
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.4.3. Clinique :
Puis on observe l'apparition d'un exanthème dont les lésions élémentaires sont
des vésicules entourées d’un halo érythémateux qui se rompent rapidement pour donner
des érosions grisâtres et coalescentes. La stomatite érosive et douloureuse est
caractéristique, avec une atteinte du palais dur, de la luette, des gencives, de la partie
antérieure de la langue et des lèvres.
Dans deux tiers des cas, les lésions buccales s’associent à des lésions cutanées
maculeuses puis vésiculeuses, formant ensuite des croûtes sur les faces dorsales des
mains et des pieds (la face palmaire est plus rarement touchée), ainsi que sur les faces
latérales des doigts et des zones périunguéales, qui disparaissent en une dizaine de jours.
Un exanthème profus des fesses, des cuisses et de la région génitale est fréquent. (21)
(112) (4)
Bien que ce soit rare, une déshydratation peut se produire en raison de la douleur
causée par les cloques qui tapissent la bouche et rendent l'ingestion de liquides difficile.
Dans quelques rares circonstances, l'infection par EV71 a entraîné une encéphalite ou
une méningite virale.
116
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Moyens de transmission :
Une femme enceinte infectée peut ne présenter que des signes légers ou aucun
signe de maladie. Si elle est infectée juste avant l'accouchement, il se peut que
l'infection soit transmise au nouveau-né qui ne souffrira que d'une légère affection. Des
infections touchant plusieurs organes se produisent rarement.
Les jeunes enfants peuvent également transmettre l'infection par leur salive
quand ils ont tendance à baver. (74)
III.2.4.4. Diagnostic :
a) Diagnostic positive :
b) Diagnostic biologique :
c) Diagnostic différentiel :
Herpangine.
Érythème polymorphe.
Varicelle.
Aphtes.
III.2.4.5. Traitement :
117
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
S’il est assez vieux, incitez-le à se gargariser la bouche avec de l’eau salée pour
soulager ses maux de gorge (½ c. à thé de sel dans 1 tasse d’eau tiède).
Assurez-vous que votre enfant boit beaucoup (de préférence de l’eau ou du lait,
car les jus sont acides et avivent la douleur) et s’il a de l’appétit, continuez à
l’alimenter. S’il a mal à la gorge et a du mal à avaler, offrez-lui de la crème
glacée, des compotes ou du yogourt. (147)
III.2.4.6. Complication :
Le syndrome pied main bouche provoqué par le coxsackie A16 est généralement
modéré et autolimité .il guérit sans traitement en environ 10 jours.
III.2.4.7. Prévention :
118
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Vous pouvez utiliser un désinfectant pour les mains à base d’alcool en plus de
vous laver les mains.
III.2.5. Herpangine :
III.2.5.1. Définition :
119
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.5.2. Épidémiologie :
III.2.5.3. Clinique :
Après une incubation de 2 à 4 jour le début est brusque, marqué par une ascension
thermique à 39-40.5 chez, le jeune enfant, généralement moindre chez le grand enfant.
Il s'y associe de façon variable des céphalées et des myalgies, des vomissements, une
douleur de gorge.
120
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
1. S’agit tout d'abord de petites papules blanc-grisâtres, de 1-2 mm, qui font place
à des vésicules ; il arrive que ces papules régressent sans vésiculation ni
ulcération, le tableau étant alors celui de la pharyngite aiguë lymphonodulaire
que par ailleurs rien ne distingue de l’herpangine.
2. La vésiculation se produit rapidement ; chaque vésicule, initialement de 1-2 mm
de diamètre et atteignant 3-4 mm en 2-3 jours, est entourée d’une aérole rouge
dont la taille très variable peut atteindre 10 mm de diamètre
3. La vésicule s'ulcère en son centre, et ce sont le plus souvent des ulcérations que
découvre le premier examen. (112)
III.2.5. Diagnostic :
Diagnostic positif :
Diagnostic étiologique :
Contrairement à ce que son nom laisse penser, l’herpangine n'est pas due au
virus de l'herpès (Herpès simplex virus). (74) Elle est due aux coxsackies A (1, à 6, 8, 10
et 22) mais d’autres entérovirus peuvent être en cause. Coxsackie B (1 à 5) dont le rôle
semble, être croissant, ECHO virus (3.6.9,16,17,25,30) voire poliovirus car
l'herpangine a été observée dans la poliomyélite épidémique ou sporadique. (112)
Diagnostic différentiel :
Varicelle.
Aphtes.
Erythème polymorphe.
Pharyngite aigue lymphonodulaire.
Pharyngite aigue à streptocoque et à gonocoque.
Syndrome PFAPA (Fièvre périodique avec aphtose, pharyngite et adénite) ou
syndrome de Marshall.
Syndrome main-pied-bouche.
Infections primaires par herpès simplex. /gingivostomatite herpétique de primo-
infection.
Ulcères herpétiformes. / La dermite herpétiforme. (129)
121
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.5.5. Traitement :
Traitement préventif :
Coxsackie virus est transmis par la contamination par des matières fécales, ce
qui signifie que vous pouvez attraper le virus en touchant votre bouche ou de manger
sans se laver les mains soigneusement ; de bonnes pratiques de lavage des mains peut
aider à prévenir la transmission de la plupart des virus (21) ; en particulier dans les
situations suivantes :
Traitement symptomatique :
Le nom de justesse “rince-bouche magique” Une autre solution est utilisée pour
contrôler la douleur associée à la bouche herpangine. Il y a diverses recettes, mais la
plupart comprennent un analgésique topique tel que la lidocaïne visqueuse ainsi comme
une sorte de liquides supplémentaires qui fonctionnent comme une barrière. Soins de
santé de votre enfant fournisseur peut vous prescrire un de ces.
III.2.5.6. Pronostic :
III.2.5.7. Complications :
III.2.6. La Variole :
III.2.6.1. Définition :
La variole est une affection contagieuse aiguë, causée par le virus variolique.
Elle se transmet d’un individu à l’autre par des particules en suspension ou des
gouttelettes provenant des personnes infectées qui présentent les symptômes de la
maladie.
123
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
III.2.6.2. Épidémiologie :
III.2.6.3. Cliniques :
Ce tableau clinique peut être modifié, surtout quant à la second phase qui
devient plus ou moins abortive ,dans les cas de variole survenant chez des vaccinés ou
dans les cas de variole mineure, les complications telles que pneumonie bactérienne
secondaire ou encéphalite post infectieuse surviennent a la deuxième phase ou à la suite
cette deuxième phase .une forme aiguë de la maladie avec hémorragies Cutanées,
digestives, et nasale, secondaire à un processus névrotique plus intense, revêt un
pronostic particulièrement mauvais .la femme enceinte est plus vulnérable à cette forme
de la maladie et aux formes graves on générale. (58)
124
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Transmission :
III.2.6.4. Diagnostic :
⤷ Diagnostic étiologique :
⤷ Diagnostic différentiel :
⤷ Diagnostic biologique :
La plupart des proxvirus peuvent être isolés sur œuf embryonné, formant alors des
poches bien limitées de 2 à 3 mm de diamètre, ou en culture cellulaire. L’agent des
molluscumis n'a pas encore pu être cultivé au laboratoire. (87)
III.2.6.5. Traitement :
⤷ Traitement spécifique :
⤷ Immunisation :
Des souches de proxvirus, autres que le cowpox, ont été développées pour fabriquer
un vaccin antivariolique. L'origine de beaucoup de ces souches, connus sous le nom de
vaccine, est obscure ; mais l'analyse de leur génome suggère qu’elles sont étroitement
apparentées et forment une espèce distincte au sein du genre Orthopoxvirus.le virus
pouvait être cultivé en grande quantité sur la peau des veaux, des moutons.
126
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Le matériel bru était traité vis-à-vis des bactéries de la peau et conservé dans une
solution de glycérol à des température au-dessous de zéro jusqu’à son utilisation.
Cependant, ces vaccins étaient instables à température ambiante, en particulier dans les
régions tropicales, et le succès de la campagne d'éradication de l'OMS a été en grande
partie lié à un vaccin lyophilisé thermostable développé au Lister Institue of Préventive
Médicine (Grande Bretagne). (98)
III.2.6.6. Complication :
III.2.6.7. Prévention :
Dès confirmation d’un cas de variole, les sujets contacts des premiers cas et les
acteurs de soins seraient concernés par cette vaccination. Aux Etats-Unis, le vaccin
Dryvax est produit avec une autre souche : New York City Board of Health.
127
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Les contre-indications concernent les femmes enceintes, les sujets atteints d’un
déficit immunitaire (dont l’infection par le VIH), d’une dermatite atopique et
d’affections dermatologiques comportant une atteinte de la barrière épiderme que
(maladie de Darier, pemphigusi Diverses complications, dont certaines engagent le
pronostic vital, ont été observées :
L’eczéma vaccinatum était caractérisé par une éruption survenant sur les zones
cutanées inflammatoires et une généralisation secondaire. La mortalité était de
1 à 5%.
128
CHAPITRE III : LES AFFECTIONS VESICULEUSES
Le virus Cowpox proposé par Jenner dès 1796 comme prophylaxie vaccinale de
la variole a été remplacé au cours du xixe siècle par le virus de la vaccine, dont on
ignore l’origine et le réservoir naturel. Ce virus peut être transmis à des sujets contacts
de personnes vaccinées (vaccine « conjugale »). La lésion vaccinale est contagieuse
jusqu’à l’élimination de la croute. Le tableau clinique associe une éruption érythémato-
œdémateuse douloureuse régionale surmontée de papules évoluant vers des pustules.
Une fièvre modérée et une adénite régionale complètent la scène clinique
129
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Chapitre IV :
Les affections
Bulleuses
130
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
131
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.1.1. Définition :
L’érythème polymorphe (EP) est un syndrome éruptif aigu. Il peut survenir avec
ou sans atteinte muqueuse. Sa lésion élémentaire au niveau muqueux est une bulle qui
rapidement éclate et laisse des érosions plus ou moins superficielles et douloureuses.
Au niveau cutané, la lésion en cocarde siège essentiellement au niveau des extrémités.se
définit aussi comme une dermatose dont la dénomination témoigne du polymorphisme
des lésions observées chez un même patient. Cliniquement, elle se manifeste par des
lésions tantôt maculeuses, tantôt papuleuses et bulleuses avec des éléments en cible
caractéristiques appelés cocardes. L’EP peut être :
132
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Majeur : où il comporte des bulles et des vésicules siégeant au centre des Cocardes.
L’atteinte muqueuse est quasi constante. Ces lésions sont surtout buccales, oculaires
et génitales.
Dans sa localisation buccale, l’EP est caractérisé par une bulle ou érosion intra-
buccale périodique, récurrente, ou chronique qui perturbe la phonation et la mastication.
L’EP buccal survient fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes mais peut
se produire à tout âge. (3)
IV.2.1.1.2. Épidémiologie :
L’incidence de cette maladie est difficile à déterminer car seuls les cas
nécessitant une hospitalisation font l’objet d’un recensement. Les EP mineurs
régressent spontanément et ne requièrent pas toujours une consultation spécialisée.
L’EP représente 6,2 % des cas de pathologies auto-immunes atteignant la muqueuse
orale. Il atteint les adultes de moins de 50 ans et plus fréquemment les hommes.
L’atteinte de la muqueuse buccale et/ou génitale est présente dans 50 à 65 % des cas
d’EP hospitalisés. Elle se présente sous la forme de lésions bulleuses laissant
rapidement place à des érosions plus ou moins étendues. Des lésions croûteuses sont
généralement situées sur les lèvres. La gencive attachée est souvent épargnée, tandis
que les versants muqueux des lèvres et des joues, le plancher de la bouche et les
muqueuses génitales sont souvent atteints. Une atteinte oculaire est possible et se
manifeste par des érosions conjonctivo-palpébrales. L’atteinte cutanée, inférieure à 10
% de la surface corporelle. (105)
133
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.1.3. Clinique :
A) Signes cutanés :
134
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Les bulles siègent au centre d'une cocarde, ou bien sur une macule
érythémateuse. L'aspect polymorphe de l'éruption peut être encore augmenté par une
infiltration importante de la lésion, qui ressemble alors au nodule de l'érythème noueux.
Les lésions sont rarement prurigineuses, mais l'éruption est plutôt sensible est
douloureuse avec sensation de cuisson à son niveau.
B) Signes muqueux :
La muqueuse buccale :
Les lèvres présentent des érosions profuses, se recouvrant sur leur versant
cutané de croûtes épaisses hémorragiques, La langue, la face interne des joues et
le palais sont le siège des érosions polycycliques qui se recouvrent d'un enduit
jaunâtre fibrino-Leucocytaire.
135
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
La muqueuse génitale :
Est fréquemment atteinte des mêmes lésions érosives.
L'atteinte oculaire :
Grave par ses complications.
Conjonctivite congestive bilatérale.
Hémorragie sous conjonctivale.
Ulcérations conjonctivo palpébrales voire cornéennes nécessitant un
examen ophtalmologique spécialisé.
C) Signes généraux :
IV.2.1.1.4. Diagnostic :
⤷ Diagnostic étiologique :
⤷ Diagnostic positif :
136
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
des symptômes cutanés et muqueux à des symptômes généraux (état fébrile). Les
formes très récidivantes peuvent aboutir à terme à une altération de la qualité de vie.
⤷ Diagnostic différentiel :
Il pourrait y avoir une confusion dans la forme érythémateuse avec tous les
érythèmes :
Dans la forme papuleuse avec la variole au début, si les papules sont grosses
elles peuvent simuler les nodosités lépreuses ou syphilitiques.
L’urticaire s’en distingue par ses démangeaisons violentes, les sensations de
cuisson, qu’elle détermine.
L’érythème noueux diffère de la forme tuberculeuse de l’érythème polymorphe
par sa localisation souvent typique à la face antérieure du tibia.
L’érythème iris, dans ses localisations sur les muqueuses buccales, peut être
confondu avec les plaques muqueuses, la stomatite ulcéro-membraneuse. (52)
IV.2.1.1.6. Traitement :
En cas d’infection par herpès virus connue, le traitement antiviral doit être
administré très tôt dès les premiers signes de récurrence d’herpès.
137
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
D’autres médicaments ont été efficaces pour traiter les formes majeures
d’érythème polymorphe mais les preuves de leur efficacité sont limitées et ils sont
responsables d’effets indésirables graves, ce qui ne permet pas de recommander leur
utilisation en routine : hydroxychloroquinine, mépacrine, azathioprine, ciclosporine,
thalidomide.
138
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Classification :
► De 10 à 29 % : formes de transition.
IV.2.1.2.1. Définition :
IV.2.1.2.2. Épidémiologie
Il s’agit donc d’une maladie exceptionnelle : environ 120 cas par an en France.
Elle survient à tout âge. Le risque augmente au-delà de la quarantaine et est un peu plus
élevé chez les femmes. Au cours de l’infection par le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) et plus particulièrement du sida, l’incidence de nécrolyse épidermique
est 10 à 100 fois plus élevée que dans la population générale (25). La nécrolyse
épidermique est la manifestation cutanée la plus sévère de la réaction aiguë du greffon
contre l’hôte. Les collagénoses en sont un facteur de risque, ainsi que la radiothérapie.
Les raisons de ces risques accrus sont encore inconnues (25)
139
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.2.3. Étiologie :
Les médicaments sont responsables de plus de 50% des cas de SSJ et de jusqu’à
95% des cas de nécrolyse épidermique toxique. Les causes médicamenteuses les plus
fréquentes comprennent : les sulfamides (ex : cotrimoxazole, sulfasalazine), les autres
antibiotiques (ex : aminopénicillines, fluoroquinolone, céphalosporines), les
antiépileptiques (phénylhydantoine, carbamazépine, phénobarbitale, valproate,
lamotrigine), divers médicaments spécifiques (piroxicam, alloppurinol,
chlormézanone).
Les cas qui ne sont pas dus aux médicaments sont attribués à : des infections
(principalement à mycoplasma pneumoniae), la vaccination, la maladie du greffon
contre l’hôte. (34)
IV.2.1.2.4. Physiopathologie :
Le mécanisme exact est inconnu, cependant, une théorie veut que chez certains
patients, un métabolisme médicamenteux altéré puisse entrainer la formation de
métabolites réactifs. Ces métabolites se lient à des protéines cellulaires et les modifient,
déclenchant une réaction cytotoxique méfiée par les lymphocytes T cytotoxiques contre
des antigènes présents dans les kératinocytes.
Un autre mécanisme possible implique des interactions entre Fas (un récepteur
présent à la surface de la cellule qui induit une apoptose) et ses ligands, en particulier
une forme soluble du ligand Fas libérée par les cellules mononucléaires. Des résultats
suggèrent que la granulysine libérée par les lymphocytes T cytotoxiques et les cellules
tueuses naturelles pourrait jouer un rôle dans la mort des kératinocytes. (36)
IV.2.1.2.5. Clinique :
Phase aigüe (non spécifique) : Commence dans les 3 semaines suivant l’introduction
d’un médicament ou d’un vaccin :
Fièvre (fatigue).
Photophobie et prurit conjonctival.
Douleur en avalant, toux.
Malaise et myalgie (arthralgie).
Dure d’un à trois jours avant l’apparition des lésions cutanées. (69)
140
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Figure 101: Bulles multiples sur une peau avec un érythème diffus.
Signe de Nikolsky :
Buccales :
141
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Figure 102 : Des érosions multiples et des croûtes sur la lèvre supérieure.
Oculaire :
Douleur et photophobie.
Conjonctivite sévère avec un écoulement purulent et bulles.
Des ulcérations de la cornée sont fréquentes. (69)
Uro-génital :
142
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.2.6. Diagnostic:
a. Diagnostic positif:
Devant une éruption cutanée vue précocement, qui pourrait sembler banale, les
signes d'alarme multifocale sont : intensité des douleurs, importance de la fièvre,
atteinte muqueuse sur plusieurs sites, vésicules cutanées, couleur originale des lésions
(violacées, presque purpurique). (116)
b. Diagnostic différentiel :
IV.2.1.2.7. Traitement :
143
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Professionnels impliqués :
Dermatologue.
Réanimateur.
Anesthésiste.
Pneumologue.
Ophtalmologiste.
ORL.
Gynécologue (examen au spéculum indispensable en cas de lésions
vulvaires même limitées).
Urologue.
Gastro-entérologue.
Stomatologue.
Psychiatre, psychologue.
Infirmières. (116)
144
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Une asepsie rigoureuse est essentielle pour limiter les risques d'infections
nosocomiales. Une stricte application des précautions « standard », en particulier de
l’hygiène des mains, est nécessaire. Des règles strictes sont à définir pour les gestes
invasifs.
Réanimation initiale :
La surveillance respiratoire est indispensable lors de la phase aiguë (du fait des
risques potentiels associés au remplissage, à sa tolérance cardiovasculaire, ainsi qu’aux
lésions spécifiques aéro-digestives).
145
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
conscience, un sepsis grave, des troubles de ventilation associés aux obstructions oro-
laryngées, bronchiques et/ou de surinfection respiratoire.
La température ambiante doit être maintenue à 26-28 °C pour limiter les pertes
caloriques. (116)
L’utilisation des antiseptiques est conseillée. Les zones érodées doivent être
couvertes par un pansement. Les pratiques de soins locaux sont extrêmement diverses
et les données delà littérature ne permettent pas de proposer une attitude unique. (116)
Surveillance ophtalmologique :
Les soins locaux intensifs sont pratiqués toutes les heures ou toutes les 2 heures
et consistent en l’instillation de collyres mouillants et d’un collyre désinfectant sans
conservateurs Si besoin, un débridement conjonctival quotidien, réalisé par un
ophtalmologiste avec des bâtonnets en verre ou en mousse, permet de lever les
adhérences fibreuses entre les conjonctives tarsales et bulbaires. (116)
Une évaluation clinique rigoureuse des lésions muqueuses à la phase aiguë est
indispensable, quotidienne pour les sites accessibles incluant les conduits auditifs
externes et par examen spécialisé au moins une fois pendant la phase aiguë pour ceux
qui le sont moins (ORL, gynécologique...).
146
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
III.2.1.2.8. Complication
Ophtalmologiques :
Souvent les plus graves, entraînant un risque de cécité, voire la cécité en général,
yeux très douloureux, grande photosensibilité (pouvant être soulagée par des lentilles
sclérales), kératites, ulcères de la cornée, néovascularisation de la cornée (apparition
d'un voile) ; sécheresse oculaire, cils qui poussent de manière anarchique en abîmant
parfois les cornées. (139)
Cutanées :
Les atteintes cutanées peuvent être très sévères, par la suite grande sensibilité
au soleil, nécessitant parfois l'usage de crème au quotidien. (139)
147
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Dentaires :
Nous avons constaté que les suites d'un syndrome de Stevens Johnson peuvent
être lourdes au niveau dentaire : perte de dents voire de toutes les dents, caries répétées
nécessitant de nombreux soins dentaires ou pose de couronne, déchaussement des dents,
parodontite (perte de tissus de soutien des dents). Parfois grande sensibilité des gencives
(saignements). (139)
Pulmonaires :
ORL :
Troubles de l'équilibre.
Digestives :
- Indigestion, fringale.
Troubles cardiaques :
- Tachycardie.
Troubles sanguins :
- Leucopénie, thrombopénie.
Diabète :
Troubles du sommeil :
- Apnée du sommeil.
Douleurs musculaires :
148
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Douleurs articulaires :
Maux de tête :
Dépression.
Ongles :
Cheveux :
- Parfois perte totale des cheveux, repousse dans la plupart des cas. (139)
VI.2.1.2.11. Pronostic :
Il s’agit d’une maladie très grave, avec un pronostic vital mis en jeu à la phase
aiguë. Les séquelles invalidantes sont fréquentes. Globalement, la mortalité est de 20 à
25 % pendant l’hospitalisation. Elle varie de 5 à 10 % en cas de syndrome de Stevens-
Johnson à plus de 30 % en cas de nécrolyse épidermique toxique. (140)
IV.2.1.3.1. Définition :
Il s’agit de la même maladie que le syndrome de Steven Jonson (SSJ) mais les
lésions cutanées sont au premier plan et donnent au patient un aspect de brûlé. Les
lésions cutanées sont maculo papuleuse, érythémateuses, pourpres ou violacées peut
être mortelle caractérisée par une éruption extensive avec décollement de la peau en
larges lambeaux avec aspect de linge mouillé sur le corps. (23)
149
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.3.2. Épidémiologie :
IV.2.1.3.3. Cliniques :
Début : brutal
Atteinte cutanée :
L’éruption initiale est douloureuse, faite par un érythème diffus, plus souvent
des macules arrondies rouges sombres diffusant en 2-5 jours tandis que les décollements
apparaissent réalisant l’aspect typique de linges mouillés plaqués sur la peau avec signe
de Nikolsky mettant à nu un derme rouge sombre suintant. L’étendue finale des
décollements est imprévisible allant de 30 à 100% de la surface cutanée. Un érythème
palmo-plantaire douloureux œdémateux est habituel.
150
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Atteinte muqueuse :
Oropharynx, les yeux, les organes génitaux, anus. Caractérisées par des grandes
bulles flasques au contours irréguliers qui se rampent facilement laissant des érosions.
151
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Les lésions oculaires nécessitent une grande attention en raison du risque élevé
de séquelles : synéchies entre paupières et conjonctives, kératite, syndrome sec.
Signes généraux :
Atteinte viscérale :
Les atteintes viscérales sont habituelles. Elles mettent en jeu le pronostic vital.
Elles sont liées au processus de destruction de l’épithélium.
Atteinte pulmonaire :
Atteinte digestive :
152
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.3.4. Diagnostic :
Diagnostic positif :
⤷ Biopsie cutanée :
A la phase d'état : nécrose aigue massive éosinophile de tout l'épiderme, clivage dermo-
épidermique.
⤷ Prélèvement bactériologique :
Diagnostic étiologique :
Le syndrome de LYELL est dû à un médicament dans environ 3/4 des cas. Les
médicaments les plus souvent en cause sont :
Diagnostic différentiel :
153
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.1.3.5. Traitement :
2°-traitement général :
Elle est défavorable dans 30% des cas du fait des complications infectieuses et
hydroélectrolytiques. Au cours des évolutions favorables :
Elles sont parfois la rançon des soins insuffisants, mais peuvent survenir malgré
un traitement rigoureux et précoce, surinfection avec perforation et fonte purulente de
l’œil, Synéchies conjonctivales, repousse vicieuse des cils. Un syndrome sec séquellaire
: aggrave la gêne fonctionnelle.
Séquelles génitales :
Peuvent survenir tôt dès la phase aiguë ou apparaître tardivement 12 mois après.
Il peut s’agir : atrophie vulvaire, synéchies entre petites et grandes lèvres, sténose
vestibulaire, synéchies intra vaginale, sténose du canal vaginal. Elles peuvent être
154
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.2.1.1. Définition :
Pemphigus vulgaire est une dermatose chronique, non contagieuse (106). C’est la
forme clinique de pemphigus la plus fréquente. (14)
IV.2.2.1.2. Épidémiologie :
155
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
VI.2.2.1.3. Pathogénie :
Le pemphigus vulgaire (PV) est une maladie auto-immune dans laquelle des
auto-anticorps se lient à la desmogléine 3 (dsg-3), une Catherine constitutive des
desmosomes. Le transfert passif d’anticorps IgG anti-dsg-3 du PV à des souriceaux
nouveau-nés reproduit les résultats cliniques et histologiques du PV, ce qui démontre
que les anticorps IgG sont pathogènes. Des études sur la peau humaine en culture et sur
un modèle de PV chez la souris suggèrent que les IgG du PV déclenchent une
signalisation intracellulaire dépendant de la p38 MAPK (p38 Mitogen-Activated-
Protéine Kinase) et de la protéine de choc thermique 27. L'inhibition pharmacologique
de la p38 MAPK empêche la formation des bulles induites par les lgG de PV dans le
modèle murin. (3)
IV.2.2.1.4. Clinique :
Atteinte muqueuse :
La maladie débute le plus souvent de façon insidieuse par des lésions muqueuses
érosives.
Atteinte buccale :
Est la plus fréquente, précède l’atteinte cutanée dans en moins 70% des cas d’où
le rôle du chirurgien-dentiste dans le dépistage ou le diagnostic précoce de cette
affection. Elle est faite de bulles fugaces qui sont rarement observées car laissant
rapidement place à des érosions post-bulleuses, douloureuses et traînantes, gênant
l’alimentation et pouvant être à l’origine d’une dénutrition.
La survenue d'une surinfection herpétique n'est pas rare et doit toujours être
évoquée en cas d'aggravation des lésions. L’atteinte buccale reste isolée pendant
plusieurs mois avant l’apparition des signes cutanés. Cependant, dans certains cas la
maladie peut rester exclusivement buccale.
156
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
La muqueuse gingivale :
Est également érodée autour des collets dentaires et plus. Elle peut être le siège
d'une gingivite érosive chronique ou desquamative érythémateuse non spécifique
commune à d'autres affections.
157
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
La muqueuse palatine :
Les lèvres :
158
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Atteinte cutanée :
Les bulles peuvent confluer pour donner naissance à de vastes décollements à contour
polycyclique.
159
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
L’état général est plus ou moins précocement atteint La fièvre précoce ou tardive
est presque toujours présente.
IV.2.2.1.5. Diagnostic :
⤷ Diagnostic positif :
160
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
⤷ Diagnostic étiologique :
La plupart des cas de pemphigus sont idiopathiques, cependant certains facteurs jouent
un rôle déclenchant chez les individus génétiquement prédisposés
1- La Prise médicamenteuse :
2- Infection herpétique :
3- Agents physiques
Les UV sont le plus important agent physique qui peut déclencher le PV,
pouvant induire une forme transitoire ou exacerber la préexistence de PV.
161
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Le siège initial des lésions se situe au niveau de la zone irradiée, puis l'éruption
s'étend secondairement.
4- Facteurs de contact
5- l’alimentation
En 1994, Brenner et Wolf attiraient l’attention sur les plantes du groupe allium
(oignon, ail,
Le tannin : contenu dans plusieurs plantes comestibles, fruits, et leurs dérivés (poivre
commun, poivre de chili rouge, cerise, canneberge, mûre, vin rouge, et thé), est suspecté
de favoriser l'apparition de PV chez les patients prédisposés. Le pouvoir acantholytique
du tannin a été mis en évidence in vitro.
Une forte incidence de PV chez les juifs Russie a été liée à la présence excessive
d'épices dans leurs habitudes alimentaires.
6- Stress
Le rôle des facteurs psychologiques est bien connu dans l'induction et les
rechutes de nombreuses maladies auto-immunes. Plusieurs cas de PV déclenchés par le
stress ont été rapportés en association avec ces facteurs (terrorisme, guerre, agression
sexuelle).
Une psychothérapie de soutien peut être utile dans cette maladie chronique et
récidivante ayant fréquemment un retentissement sur la vie quotidienne des patients.
162
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
⤷ Diagnostic positif :
⤷ Diagnostic biologique :
163
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
⤷ Diagnostic différentiel :
164
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
165
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.2.1.6. Traitement :
Traitement d’attaque :
Dans les formes très actives et étendues (bulles diffuses, taux d’anticorps élevé,
signe de Nikolsky net), l’objectif prioritaire est l’obtention d’une rémission rapide, soit
au moyen de fortes doses de prednisone per os (1 mg/kg jusqu’à 2 mg/kg/jour), soit par
une corticothérapie intraveineuse en bolus (méthylprednisolone 1 g/ jour, pendant 3-5
jours) relayée par une corticothérapie orale. Les formes particulièrement rebelles,
résistantes aux stéroïdes, peuvent justifier d’échanges plasmatiques ou d’immun
adsorption en association avec des immunosuppresseurs tels que le cyclophospamide,
ou encore les immunoglobulines polyclonales intraveineuses et la photophorèse
extracorporelle. Dès que la rémission est obtenue, avec cicatrisation d’au moins 80 %
des lésions, la dose d’attaque est progressivement réduite et le traitement est continué
comme pour les formes peu actives. Le délai jusqu’à obtention de la rémission est assez
long, parfois de plusieurs mois. Dans les formes peu actives, on peut utiliser des
posologies plus modérées de prednisone (0,5 mg/kg/jour) et rapidement proposer un
traitement alterné 1 jour sur 2 éventuellement associé à une corticothérapie locale.
166
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Traitement d’entretien :
Le but est d’obtenir une rémission stable moyennant une dose minimale de
corticoïdes par voie générale. Le recours aux immunosuppresseurs a donc comme
objectif la réduction des doses cumulées et des effets secondaires de la corticothérapie
générale tout en conservant un contrôle effectif de la maladie.
– Les lésions cliniques : les érosions buccales sont les plus longues à cicatriser ;
167
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.2.2.1. Définition :
IV.2.2.2.2. Épidémiologie :
L'incidence (nouveaux cas par an) est estimée en France à environ 22 cas par
millions d'habitants et par an, avec une multiplication par trois des chiffres des années
1990. Chez les patients de plus de 70 ans, elle est de 162 cas par millions d'individus et
par an. Les données sont comparables dans le reste de l'Europe, même si l'incidence en
Grande-Bretagne semble un peu supérieure.
Le sujet moyen a environ 80 ans. Les deux sexes, et toutes les origines ethniques
y semblent également vulnérables.
De rares cas ont été constatés chez l'enfant (une cinquantaine de cas dans la
littérature, parfois à la suite d'une vaccination (ex contre l'hépatite B) ou à la suite d'une
médication. Chez l'enfant, la maladie survient la première année de vie, avec des lésions
bulleuses sur une peau érythémateuse ou sur une peau normale. Les pemphigoïde
bulleuses de l'enfant sont classés en deux sous-types : pemphigoïde bulleuse infantile
[sigle à expliciter] et pemphigoïde bulleuse infantile localisée à la vulve. Chez l'enfant
168
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
les symptômes disparaissent d'autant plus vite que le traitement est commencé
précocement.
IV.2.2.2.3. Physiopathologie :
Phase bulleuse :
IV.2.2.2.4. Clinique :
Cette maladie affecte un peu plus souvent les femmes que les hommes (rapport
F/H de 1,7/1) et l'âge moyen d'apparition est de 65 ans.la muqueuse buccale est touchée
dans 20 à 40 p.100 des cas environ, généralement après l'atteinte cutanée. (60)
169
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
D'autres muqueuses peuvent aussi être atteintes. Les lésions cutanées sont
constantes : elles débutent par une éruption généralisée non spécifique suivie de
l'apparition de grosses bulles tendues qui se rompent, laissant place à des plages
dénudées n'ayant pas tendance à s'étende en périphérie. Le tronc, les bras et les jambes
sont les sites préférentiellement atteints. Le pronostic est généralement bon. (120)
Formes généralisés :
Des maladies associées : sont rares ; la fréquence d'association à un cancer n’est pas
significative.
170
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.2.2.5. Diagnostic :
⤷ Diagnostic étiologique :
Auto-immune. Les causes de cette maladie sont encore mal comprises. Elles
impliquent que les défenses immunitaires, au lieu de n'attaquer que des éléments
étrangers à l’organisme, se retournent ses propres cellules en produisant des auto-
anticorps qui conduisent à une autodestruction de certains tissus devenus auto anti gènes
avec des réactions inflammatoires intenses. Les antigènes de la pemphigoïde bulleuse
(Bp180, Bp230) sont les principaux anti gènes cibles.
⤷ Diagnostic positif :
171
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
⤷ Diagnostic différentiels :
172
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.2.2.6. Traitement :
La corticothérapie locale très forte (ferma ticket ovoïde de niveau I) est une
alternative aussi efficace et moins dangereuse. (110)
Des doses plus élevées de prednisone peuvent être nécessaires pour lutter contre
les maladies graves. Certains patients répondent à la tétracycline et à la niacinamide.
Ces agents sont particulièrement utiles chez les patients âgés atteins de maladie stable
focale et en cas de pathologie exacerbée par la prednisone.
173
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Compter.
Percer et découper.
IV.2.2.3.1. Définition :
C’est une maladie rare qui affecte de manière élective les muqueuses de la cavité
buccale et la conjonctive, avec formation ultérieure de cicatrices atrophiques. Les
lésions buccales sont quasi constantes : 85 à 95% des cas. Les lésions cutanées
s’observent dans 25% des cas. (151)
IV.2.2.3.2. Epidémiologie :
L'incidence est en France d’environ moins d'un cas par million d'habitants et par
an (ce qui est très inférieure à celle de la pemphigoïde bulleuse.
L'âge moyen du patient est compris entre 60 et 65 ans. La maladie semble être
plus fréquente chez le porteur de l'antigène HLA-DQB1*0301 (10)
IV.2.2.3.3. Clinique :
- La PC "classique"
174
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
L'atteinte oculaire survient dans 50 à 70 % des cas. Elle réalise une conjonctivite
chronique et synéchiante, d'abord unilatérale, puis bilatérale, résistante aux traitements
locaux. La classification en 4 stades de l'atteinte oculaire permet de juger de sa sévérité.
Les stades I et II correspondent à une conjonctivite érythémateuse qui évolue au
stade III vers une conjonctivite synéchiante avec symblépharon et diminution de
l'ouverture de la fente palpébrale. Au stade IV, le pronostic fonctionnel est fortement
engagé avec l'apparition d'opacités cornéennes et un tableau d’ankyloblépharon. La
cécité survient dans 5 à 20 % des cas.
175
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
L'atteinte génitale (15 % des cas) réalise, chez l'homme, un tableau de balanite
érosive et synéchiante et, chez la femme, des lésions érosives post bulleuses
responsables de brûlures et de dyspareunie. A un stade avancé, des brides vulvaires
apparaissent.
Les lésions cutanées sont observées dans 25 % des cas. Généralement peu
nombreuses, à type d'érosions chroniques, elles mesurent de quelques mm à plusieurs
cm de diamètre. On note la présence de grains de milium et de cicatrices atrophiques
déprimées. Elles prédominent à la tête et au cou, voire au thorax. L'atteinte du cuir
chevelu évolue vers une alopécie cicatricielle.
176
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
IV.2.2.3.4. Diagnostic :
⤷ Diagnostic étiologique :
⤷ Diagnostic positif :
En cas de difficulté :
⤷ Diagnostic différentiel :
177
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Le pemphigus vulgaire.
L'érythème polymorphe.
Les balanites non auto-immunes (chez l'homme) ou chez la femme des
vulvites synéchiante autres qu'auto-immunes. (115)
IV.2.2.3.5. Traitement :
Un traitement d’entretien est envisagé pour éviter les récidives fréquentes dans
la maladie. La surveillance clinique est multidisciplinaire car il existe une possibilité de
rechute dans un site initialement non atteint ce qui nécessite une éducation du patient
pour que des symptômes de rechute l’amène à consulter rapidement dans le centre où
il est suivi pour sa maladie. Une prise en charge multidisciplinaire (dermatologique,
ophtalmologique +/- ORL +/- stomatologique) est souhaitable tout au long du suivi des
patients présentant une pemphigoïde cicatricielle. Un examen ophtalmologique initial
(même s’il n'existe pas de signes fonctionnels ou physiques oculaires) et régulier
permettra de guider le dermatologue dans sa prise en charge thérapeutique
B) Les moyens :
1. Dapsone (Disulone®) :
178
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
2. Sulfasalazine (Salazopyrine®) :
3. Corticoïdes :
4. Cyclines :
Les cyclines ont été utilisées avec succès dans le traitement de la PC avec une
réduction notable des douleurs oropharyngées.
• Immunosuppresseurs
5. Cyclophospamide :
179
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Immunoglobulines intraveineuses :
Anti TNFα
Les antis TNFα, avec notamment l’étanercept ont une place qui reste à déterminer
pour la prise en charge des atteintes oculaires menaçant le pronostic visuel.
Rituximab (Mabthéra®)
L’association de Rituximab à une immunoadsorption pourrait être utile dans les formes
avec anticorps circulants. (97)
• Traitements locaux
La prise en charge des PC repose également sur un certain nombre de traitements locaux
qui peuvent être suffisants dans des formes limitées de la maladie ou qui sont destinés
à améliorer le confort des malades et à limiter l’évolution inflammatoire de la maladie
en particulier au niveau ophtalmologique.
180
CHAPITRE IV : LES AFFECTIONS BULLEUSES
Les soins locaux sont importants et visent à diminuer les facteurs d’irritation
conjonctivale. Des larmes artificielles sont utiles aux premiers signes de sécheresse
oculaire ainsi que la vérification et la reperméabilisation des orifices lacrymaux. Au
stade de blépharoconjonctivite, une hygiène rigoureuse des culs de sac conjonctivaux
doit être observée en s’aidant éventuellement de collyres antiseptiques ou antibiotiques.
Les collyres à base de vitamine A permettent d’améliorer la trophicité de la conjonctive.
L’exérèse régulière des cils sur les entropions limite l’irritation locale et soulage les
patients. Les corticoïdes topiques sont inefficaces, voire dangereux dans la PC oculaire.
Des injections intra lésionnelles sous conjonctivales d’immunomodulateur (interféron
alpha-2-b) ou d’antimitotiques (mitomycine C) ont été proposées et font l’objet
d’évaluations actuellement. Les defects épithéliaux persistants sur la muqueuse oculaire
peuvent bénéficier de greffe de muqueuse buccale après culture.
C) Stratégie thérapeutique :
181
CAS CLINIQUES
Cas cliniques
182
CAS CLINIQUES
Cas cliniques :
I. Zona :
1. Commémoratif :
2. Antécédents :
⤷Médicaux :
Sclérodermie systémique sous traitement
Méthoteraxate (immunosuppresseurs).
HTA.
Paralysie faciale droite.
⤷Chirurgicaux :
3. Histoire de la maladie :
Le début des troubles remonte à 20jrs marqué par l’apparition brutale des
érosions buccales douloureuses et des lésions vésiculeuses au niveau de visage (joue
droite, menton).
Le patient est consulté à titre externe et a été mis sous traitement de type
bétaméthazone qui aggrave son état, motivants le patient à consulte à notre niveau.
4. Examen clinique :
183
CAS CLINIQUES
Les croutes :
Examen de la muqueuse :
d. Examen para-clinique :
-Glycémie : 0.81g/l
-Bilan rénal :
Urée : 0.35g/l
Créatinémie : 10.56mg/l
-Ca+2 : 80.94mg/l.
-ASLO : négatif.
-CRP : négatif.
184
CAS CLINIQUES
-LATEX : positive
AU TOTAL :
5. Conduit à tenir :
a. Traitement locaux :
Daktarin.
2. Antécédents :
⤷ Médicaux :
185
CAS CLINIQUES
⤷ Chirurgicaux :
3. Histoire de la maladie :
Le début des troubles remonte à 6mois marquer par l’apparition progressive des
érosions buccales douloureuses.
La patiente consulte chez un ORL qui la mis sous un traitement non mentionne
qui n’a entrainé aucune amélioration.
4. Examen clinique :
Examen de la muqueuse :
186
CAS CLINIQUES
-Biopsie :
187
CAS CLINIQUES
⤷ Microscopie :
⤷ Macroscopie :
La plancher de la cavité est festonne, le plafond est formé par le reste de l’épiderme.
La cavité est remplie de sérosité et contient quelques cellules. Malpighienne
acantholytique, souvent isolées nelées à des polynucléaires. Le derme est fibreux, peu
congestif et discrètement inflammatoire.
⤷ Conclusion :
5. Conduite à tenir :
a. Traitement locaux :
b. Traitement général :
Corticothérapie générale :
c. Traitement adjuvant :
-Oméprazole. (mopral)
188
CAS CLINIQUES
2-Antécédents :
Personnels :
● Antibiotique : Céphaline.
● Anticonvulsivant : Dépakine.
● Antalgique : Tramadol.
3-Histoire de la maladie :
Le début des troubles remonte à 2 jours, marqué par l’apparition brutale d’un
érythème maculo-papuleux siégeant au niveau du visage et du tronc, ainsi que des
aphtes buccaux, gênant l’alimentation, compliqués d’une candidose étendue à tout le
tube digestif ; le tout évoluant dans un contexte fébrile, et altération de l’état général.
La patiente consulte aux urgences médicales, Elle fut orientée à notre service
d’où son admission.
189
CAS CLINIQUES
4-L’examen clinique :
a. Examen général :
b. Examen dermatologique :
Les bulles confluent en plaques et placards, surtout au niveaux des zones de tension (le
dos), donnant l’aspect de” linge mouillé”.
Par ailleurs on note la présence d'un érythème douloureux, siégeant au niveau cervical
droit, en rapport avec le cathéter central qui a été mis durant son hospitalisation.
Examen de la muqueuse :
Buccale :
190
CAS CLINIQUES
Examen lympho-ganglionnaire :
Examen pleuropulmonaire :
Examen digestif :
191
CAS CLINIQUES
Examen uro-génital :
1. HB=8,3g/dl
2. GB=7500/mm3.
Bilan rénal :
- Urée = 0,12g/l,
- Créatinine = 5,5g/l,
- Clairance = 125 (valeurs normales).
- Ionogramme Normal.
Bilan hépatique
Au total : c’est la patiente REZIG Leila âgée de 49ans aux antécédents d’hypothyroïdie
et méningiome opéré, admise pour une toxidermie médicamenteuse type Syndrome de
Lyell.
5-Conduite à tenir :
Hospitalisation.
Schéma de réhydratation.
Arrêt de tous les médicaments allergisants :
192
CAS CLINIQUES
Soins loccaux :
Traitements adjuvants :
2. Antécédents :
Personnels :
⤷ Médicaux : RAS
⤷ Chirurgicaux : RAS
3. Histoire de la maladie :
Quelques jours après, les lésions se sont étendues au niveau du tronc et au niveau
des membres inférieurs.
193
CAS CLINIQUES
4. Examen clinique :
Bulle : de 1 à 2 cm de diamètre, de
forme arrondie ou légèrement ovalaire, flasque, de contenu clair, reposant sur
une base érythémateuse, avec un signe de Nikolsky positif.
Signes fonctionnels :
Prurit généralisé.
Examen de la muqueuse :
Buccale :
194
CAS CLINIQUES
Nasale : RAS
Oculaire : RAS
Œsophagienne : RAS
Examen digestif :
En effet, la cavité bulleuse est très peu inflammatoire contenant quelques granulocytes
neutrophiles et de rares éléments lymphocytaires à disposition péri vasculaire.
195
CAS CLINIQUES
Conduite à tenir :
Hospitalisation
Schéma de réhydratation :
1/traitement local :
Violet de gentiane.
Préparation à base de dermocorticoïde.
2/traitement général :
Traitements adjuvants :
196
CAS CLINIQUES
V. Varicelle
1. Motif de consultation :
2. Antécédents :
Personnels :
⤷ Médicaux :
Trisomie 21.
Bronchiolites à répétition.
⤷ Chirurgicaux : RAS
3. Histoire de la maladie :
197
CAS CLINIQUES
4. Examen clinique :
Signes fonctionnels :
Prurit généralisé.
Examen de la muqueuse :
Buccale :
Signes fonctionnels :
Gène alimentaire.
Oculaire :
Nasale : RAS
Œsophagienne : RAS
Examen de phanères :
198
CAS CLINIQUES
Examen digestif :
On a demandé un bilan :
Hépatique.
Rénal.
FNS.
Glycémie à jeun.
AU TOTAL : c’est le patient AZIZ Ramzi âgé de 24 ans, aux antécédents de trisomie
21 qui consulte pour des lésions vésiculo-pustuleuses prurigineuses étendues dans un
contexte fébrile qui sont en rapport avec une VARICELLE.
(La varicelle chez un adulte est rare (atypique) d’où l’intérêt de notre cas clinique).
5. Conduite à tenir :
a. Traitements locaux :
- Antiseptiques :
199
CAS CLINIQUES
- Antibiotique :
b. Traitements généraux :
- Antiviraux :
- Antalgique :
- Antibiotique :
c. Rendez-vous : contrôle.
VI. Herpes
1. Commémoratif :
2. Antécédents :
Personnels :
Médicaux :
Chirurgicaux : RAS.
Familiaux : RAS.
200
CAS CLINIQUES
3. Histoire de la maladie :
Le patient consulte chez un ophtalmologue qui l’a mis sous traitement local type
Chibroxine 0.3% (ATB) et l’a orienté à notre niveau.
4. Examen clinique :
a. Examen général :
Patient conscient, coopérant en bon état général, pesant 75 kg pour une taille
170 cm BMI=25.9 (normal).
b. Examen dermatologique :
c. Examen de la muqueuse :
Buccale :
Signes fonctionnels :
201
CAS CLINIQUES
Oculaire :
Douleur oculaire.
Absence de kératite herpétique.
Auditive :
-présence des lésions vésiculeuses au niveau de cuir chevelu (voir plus haut).
Biochimie :
202
CAS CLINIQUES
Gamma GT 22 UI /L.
Au total :
5. Conduite à tenir :
a. Traitement préventif :
b. Traitement curatif :
Traitements locaux :
Traitement général :
203
Conclusion
Conclusion
Conclusion :
Les stomatites aiguës sont des pathologies fréquentes qu’il faut gérer dans
l’urgence.
La prise en charge des patients débute par une analyse sémiologique fine à la
recherche des lésions élémentaires (vésicule, bulle, érosion ulcération…)
permettant d’évoquer un diagnostic étiologique.
Dans le même temps, il faut soulager le patient et faciliter son alimentation par
des gels et des bains de bouche, anesthesants.il faut insister essentiellement sur
le maintien d’une bonne hygiène bucco-dentaire et sur l’arrêt du tabac pendant
l’épisode aigu.
205
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