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II.

REVUE DE LA LITTÉRATURE EMPIRIQUE

La littérature à notre portée nous a permis de cerner l'étendue du problème et la manière dont il a été
abordé dans différentes études réalisées par d'autres chercheurs à travers les pays. Ce sont ces résultats
qui sont présentés dans cette partie du travail.

Selon une étude menée au Cameroun par Claire Françoise Bitchong Ekono (2020) dont le but était de
déterminer le profil épidémiologique et les habitudes de consommations du narguilé par les étudiants
de l’Université de Douala - Cameroun; Les femmes représentaient 55,1% des 1791 étudiants enrôlés
dans l’étude. L’âge moyen était de 21,7 ans ± 2,9. Au moment de l’enquête, 113 des 1791 participants
(soit 6,3%) étaient des consommateurs de narguilé. Le sex – ratio était de 1,01 et l’âge moyen de 21,4 ±
2,2 ans. Pour 88,8% des 464 participants qui ont consommé le narguilé au moins une fois dans leur vie,
l’initiation s’était faite par des amis. Et, dans 64,9% des cas cette initiation a eu lieu dans les bars. Le
principal motif d’initiation était la curiosité (70,8%). Cette étude a révélé que 43,1%des consommateurs
se considéraient comme des consommateurs réguliers ; tandis que 3,0% estimaient être des
consommateurs occasionnels.

Mahuena Dingboe (2019) dans son travail sur la perception et consommation de la Chicha par les
étudiants de l’Université de Parakou au Bénin, a démontré que la Chicha est du tabac aromatisé, dont la
toxicité est élevée et constitue un problème majeur de santé publique. Les motivations de la
consommation de la Chicha par les étudiants se résument au plaisir que ça leur procure; l’imitation des
amis; l’effet de mode et l’odeur agréable de la Chicha. Ses travaux de recherche ont révélé que 78 % des
étudiants enquêtés ne savent pas que la Chicha est une forme de tabac et affiche une méconnaissance
notoire de la nocivité et de la toxicité de la Chicha. En terme de statistiques, 95% des étudiants ont
entendu parlé ou vu la Chicha, 1 étudiant sur 4 a consommé la Chicha une fois dans sa vie et 1 étudiant
sur 10 a consommé la Chicha le mois précédent l'enquête.

Au Bénin, à l'université de Parakou, selon une étude transversale descriptive et analytique qui a eu lieu
de juin à novembre 2018 auprès des étudiants de Cotonou dont le but était de déterminer la prévalence
et les facteurs associés à la consommation du tabac par la chicha chez les étudiants à Cotonou en 2018,
la prévalence de la consommation de tabac par la chicha en milieu estudiantin à Cotonou en 2018 était
de 13,86 % (IC95 % : 11,47 ; 16,67). Les facteurs associés étaient : la consommation de tabac par un
parent proche (frère, sœur, cousin, cousine), p<0,001, par le voisinage (p=0,04) ; l’usage du cannabis
(p=0,001), de la cigarette (p<0,001) et la consommation d’alcool (p<0,001). (A.P. Wachinou, 2019).

À New-York, pour les étudiants à l’université, le pourcentage s’élèvait à 40% selon une étude de 2011.
Quelques jeunes s’aventurent dans les bars à chicha des quartiers d’immigrés en provenance du Moyen-
Orient et d’Afrique du Nord. La ville de New York a ainsi dû passer une loi pour interdire aux
propriétaires de ces établissements de servir des narguilés aux mineurs. Mais il y a aussi un phénomène
nouveau: le «lounge» à chicha complètement américanisé dans lequel on peut consommer une bière
plutôt qu’un thé. Ces lieux ont tendance à proliférer autour des campus universitaires. Près de
l’University of Arizona à Tucson –une ville plutôt marquée par l’immigration mexicaine que moyen-
orientale– on trouve une douzaine de bars à chicha. Les étudiants y viennent avec leur ordinateur
portable et fument le narguilé en révisant les partiels. Ainsi, la consommation de cigarettes a baissé de
33% ces dix dernières années aux Etats-Unis, mais la consommation de produits de tabac alternatifs
comme la chicha (mais aussi les cigares et les pipes), a augmenté de 123%(Michael Weitzman, 2011).

Dans une étude menée à Niamey au Nigeria par MM. Assao Neino (2017) intitulé : Connaissances et
attitudes des étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé de Niamey sur le tabagisme; Pour 33,50%
des étudiants, fumer de la chicha n’était pas considéré comme du tabagisme, 55,30% ignoraient que la
chicha est plus nocive que la cigarette et 90,30% des étudiants pensaient qu’il fallait arrêter de fumer
pour donner un bon exemple. L’existence d’une loi anti-tabac au Niger était connue par 23,43% (15 cas)
des étudiants fumeurs actuels, 30% (3 cas) des ex-fumeurs et 18,40% (97 cas) des non-fumeurs. Les
fumeurs quotidiens qui avaient essayé d’arrêter de fumer représentaient 95% (19 cas). La mauvaise
habitude, la nocivité du tabac et la religion étaient les principales raisons ayant motivées les fumeurs
actuels à tenter d’arrêt le tabagisme

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