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eet re se gue Absa i Tete at ma ey awa tage ones 1 EE Cnlintorw bisa tyntunnnn ern fi el se ter ee este nn i il Cee a tt tee ams snger one St wt a, Coe ethane) ee sell te deta ‘nate de LABOR “Le Do dele Ir lie ne ei te ce SES veneer n te mn Cee lone Ra seen, = sn Stee tna uP ni et ‘reg net osetion de en). : SS St ln anc opn erent pdm fot oan ee tm Criiqu dapltiqne Payot Georg Simmel Philosophie de la modernité La femme, la ville, Pindividualisme Introduction et traduction de allemand par Jean-Louis Vieillard-Baron Les grandes villes ot la vie de lesprit™ Liaviduatisme de la vie moderne [227] Les problemes tes plus profonds de a vie moderne preaneat leur source daas la prétention de Tindivida 8 alirmer lautonomie et la spécifiit de son existence face faux exes de pouvoir dela soci, de Meritage historique, de Ia cultre et dela technique venue de Pextrieu de la vie — figure ullime du combat contre ta nature que ‘homme primi doit mener pour son existence physique Le xv sicle a beau appeter & a libration de tous les liens qui se sont développés hstoriquement, entre Tat et la religion, entre la morale et économie, afin que la nature, bonne a origine, et ideaique’chez tous les étres ‘humains, se développe sans etraves; le misc a bean evendiquer, A eBt€ de Ja liberté pure et simple, la Dartcuarté de Petre humain et de sa prodiction dans la slivsion du trval,paticulaié qui coastitu, sans comps raison ni exception possbles, Vindvidy, mais qui, de ce ‘ait, tui impose autant plus ete complété par tous les autres Nietzsche a beau voir dans le combat le plus dénu + Es poms eo cosh sat eu pues de Be wad Ts ‘gous ou poe par Mal Lancoann Sons RF Role ecg 957 2361 Philosophie dela modemite ans laquelle Ia multipicié et fa concentration acs échangss économiques conférent aux moyens eéchange ‘enx-memes une importance que a imitation du commeres ‘oral w'aurait pu permette. Mais économie monélaire et {a domination exereée par iatellect sont en inte corre tion, Elles ont en commus la pure objectiité dans a fagon e tater les hommes et les choses, et, dans ceteatitude, lune justice formelle est souvent associge 2 une durcié {impitoyable. homme purement rationnel est indecent A tout ce qui est proprement indivduel parce que let ‘elations et les reactions gui en dérivent ne peuvent tte entidvement épuisées pr intellect logique — exactement de te méme fagon que Vindividuaté des phénomenes intervient pas dans le principe économique, Liargent _alimplique de rapport qu'avec ee qui est universeement, ‘commun ct requis pou Ia valeur d'change, et reduit outs qulité et toute individuaité & Ia question : combicn? Toutes fes relations affectives entre les personnes = fondeat sur leur individualité, tandis que les relations atonneliestrateat les étreshurmains comme des aombres, ses elements indiférets par ewx-mémes, dont Tintéré. [nfest que dans leur rendement objec et mesurable — ‘cst sini que Thabitant de la grande ville trite sex oumisenrs, ses clients, ses domestiques et iéme let personnes envers qui il’ = des obligations sociale; aa ontrare, dans un milieu plus reset, Finvitable con. ‘eissance des individuals engendze tout aussi inévitable ‘ent une tonalté plus affective du comportement, ut ‘épassement de la simple evaluation objective de ce qu'on produit et de ce qu'on reoiten contrepartie ‘Du point de vue de la psychologic économique, Tessen til est ei que, dans les capports primis, on produit pour Je client qui commande la marchandive, de sorte. que production et client se coonassent mutuellement [230] ‘Mas a grande ville moderne se nourrit presque complete ‘meat dece qui es produit pourle marché, c'est deire pour 4 La Vile(231 escent tout fait inconnus qui ne sont jamais vas parle producteurli-méme. C'est poarquol une objectvtéimpi- foyable alfecte Tintését des deux parties; leur égoisme économique qui fait des calls rationnels aa nullement craindre dete d&vié par les impondérables des relations personnelles. Et manifestement économie monétare qui ‘omine dans les grandes vis, qui ena chase les derniers testes de la production personpele etd toe et qui réduit se jouren jour le travail la demande, est en corslation si ‘xsite aver cote objectivité raionnelle que personne ne suru dire si ce fut @abord cette conception issue de ‘ime, de intellect, qui exerca son influence sur écono- ‘mie monétire, ov si celle- fut facteur determinant pour Jn premitre. I est seulement sir que la forme de fa vie des grandes vlles est le sl Te plus fend pour cette correla. ‘ion; jem veux encore pour prewve fe plus important historien anglais ds constitutions; dans le cours de toute Vhistoie anglaise, Londres ne vest jamais comporté ‘comme te cour de Angleterre, mais souvent comme sa Zaison ef toujours comme soa porte-monaai! exactitude des rpports Dine fagon non moins caaettistique, les memes cou rants de ime s'unisseat ate surface de la vie en un trait apparemmentinsignifiant. esprit moderne est devenu de lus en plus calculateur. A Fidéal des sciences de la nature, ‘gui cst de faire entrer le monde dans un modéle mumési ‘que, de réduire chacune do ses partes en formules maths ‘matigues, correspond exactitude calculatice de la vie pratique, que luia donnée l'économie monétire c'est elie oi @ rempli la journée de tant daommes oecupés & évaluer, caleuler, déterminer en chifftes, rédire es valeurs qualitatives en valeurs quantitatives. essence calculable de Vasgent a fait pénéter dans le rapport des léments de la vie une précision, une séouité dans la 2344 Philosophie de la modemitt ‘@egards care les particules, ls eonition pour le compl ‘développement des individes, et le socialism a beats trouver dan lx réduction de toute concurrence — en tout oti est& Touvre le méme theme fondamental : Popposi- tion du sujet & etre utilisé et nivlé dans un mécetisme {chnicosocal. La oi les produits deta ve spciquement ‘odeme sont interogés sur leur séalté interieute, pour ‘ini dre Te corp del culture est intertgé sur son tie — ‘e qui mincombe aujourd'hui au sujet de nos metro. poles — la éponsedevra rechercher 'équation, qui fonde tne fle formation entre les contenu indviduels de la vie ets contenu supra-indviduels, et rechercher les adapt tions de la personnalitégrice auxquells elles sccommode es forces qui lui sont extérieures. Lintellectuatté de fave dans ta grande ville [228] La base psychotogigue, sur lagulle repose le type es indvdus habitant a grande vile, est intensification de a vie nerveuse, qui résute du changement rapide et ininterrompu des impressions estetnes et internes. homme est un tre diféreaiel, cesti-dire que. st ‘couscience est stimuiée parla ditlérence entre impression ‘6a moment et la précédente; des impressions persisantes, Tiasigifiance de lous différences, la régularte habituelle de Teur cours et de leurs oppenitions ont besoin de beaucoup moins de conscience que la pousée rapide ‘images chungeantes, ou Yécatfrappant entre des objets 4uion englobe d'un regard, ou encore le caractre int feadu impressions qui simposent, Tandis que la grande ville exée justement ces conditions psychologigues — & chaque sortie dans Ia rue, aver le ryttane ot la diversi de 1a vie socal, professionnelle, économique —, elle tabit ds les fondements sensibles de Ia vie de Vme, dans la ‘quantité de conscience, qu‘ee rélame de nous en raison de notre organisation comme étre diférentil, une pro- La Vile 335, {onde opposition avec la petite ville et ave & la campagne, dont le modete de ve sensible et spirtul a un eythane ps ent, plus habitue et qui s'€coule d'une fagom negli, Cest pour ectte raison que éovien! comprehensible avant toute carectereintelectuel def ie de ime dana trande ville par opposition a cette vie dans la petite ville, ‘gui repose pluto surf sensblté tls relations affetves, Car cellesci s'enracinent dans les couches les moins ‘conscentes de Time et s'acrossent ke pls dans Pharmo- nie tranquille dhabitudes inincerrompues, Le lieu de Vintellect au coatraice, ce sont les couches sopécieures, conscientes, transparent de notre éme; il ext la free la pilus capable adaptation de nos forces intéieures; pour ‘Saccommoder du changement et de Fopposton des ph ‘noménes, i n'a pas besoin des cbranlements etd retour Dement inléricut, qui seus permetraiont a la sensbiit, plas conservatrice, de se résgner & sue le rythme des pPhénoménes. Ains le type de Phabitant des grandes vlles — qui naturellemeat existe avee mille variants indivi duelles — se cxée un organe de protection contre Je sdéracnement doat le menacent les courants et les dscor- dances de son milieu extzieur : au iu de réapit avec sa sensbilité ce deracinement, i régit essentiellement, avec Finteeet, augue! intensification de i conscience (223), que Is meme cause produsat, asure ln preponderance poychigue. Ainsi la action 8 ces phénomitnes est enfouie ‘dans Forgane psychique le moins sensible, dans cl sécarte le plus des profondeurs de Ia personnal Limpersonnaié des édhanges Pour autant que intllectunité est recone comme une protection de la vie subjective & Fencontre di pouveit ‘oppresseur dela grande vil, elle se ramifi en de mlipes ‘manifestations partcaliées et par leur moyen. Les grandes Villes ont toujours &té Te ste de économie monétire /238/ Philosophie de la moderié ‘determination des églités et des inégaités, une absence ‘Gambigults dans les accords et les rendez-vous, 2 qui est ‘manifest parla difusion universelle des montes. Or, ce Sont les conditions de la grande ville ui sont aussi bien cause qu'etfet de ce tat. Les relations et les affaires de "abitant type de la grande ville sont habtuellement [231] siciverses et si compiquées, et ayant tout la concentration ‘hommes si nombreux avec des intra ferences it e ses relations et de ses actions un organisme x complexe, ‘que, sans It ponetualitla plus exacte dans les promesies et dans leurs réalisations, tout s'éroulerit en va inextricable aos. Si toutes les horloges de Bertin se mettaientsoudain A indiquer des heures diferentes, ne serait-ce que pendant lune eure, tute fa vie «échange économique et atte serait perturbée pour longiemps. A. cela sajote, plis ‘exigrieure encore apparemment, la longucur des distance, ‘qui fait de toute attente et de tout déplacement inutile wee perte de temps irrattrapabe. La tetnique dela vie das [a rande vile est globaicment impensable, si toutes hes ‘activités et les relations d'échango ne sont pas ordonnées de Ja fagon ia pls ponctuelle dans un schema temporel stable et suprasubject, Or ici aust intervent ce qui peut étre Ie seul but de toutes ees comsidérations: de chaque point situé 3 surface de Texistence, pour autant qu'il set développé en cells et & pasir delle, on peut envoyer ne sone dans kt profondcur des fumes, et toutes les manifestations exté "cuts les plus banales sont fnalement ies par des lignes ivctics aux déisions ultmes sur le sens et style dela vie. La ponctuaité, In flit, Fexactitude que lui ixpo- Sent es complications et Tes grandes distances de avi dans Js grande ville, ne sont pas seulement en ts étvite connexion avec son caractére financier et ntllectuel, ais chaque ‘haut n'est posible que parce qo y aun bas, chaque bas ‘est possible que parle haut; cst pourguoi les perties da ‘out ont une relation incomparablemeat trite, et Imité dts tout, qui ne consist comme partout ailleurs, que dans lune interaction des partes, devint inmédistement visible, LA of les éléments du paysage se trouvent sur-on seul niveau, is sont inifféents Jes uns tux autres, chacun a Dour ainsi dire sa place pour Ii, quoigaelie lal sot Sestinge & cet endroit par Pautre. Ans la forme en nguelle Rome séditieréussit & dépasser en une unite visblemeat intime la contingence, fs contradiction et Uasence de Principes qu ont présidé & histoire de sa construction; fe Inaut et le bas prétent aux lignes confuses de image de le ville une détermination dont fs éléments qui forment un La Ville 257 tout parassentéte des partculantés. Cest dans la méme sleetion quvagit le dynamisme de la vie romaine : 3 $0 vitalité extraordinaire ne peut se soustaie aucun élément, si antigue, si ranger, si inutile soit, Meme fe plus ‘opposaat est entané dans ce courant, Lintication [21] de Westiges anciens et tts anciens dans des constructions utésieures est symboligne ou, sous une forme fgée, la sméme que celle qui nous est offerte en une forme fluante par ie dymamisme de la vie romsine : Véifcation dune ‘uitévitale propre a parr delémentsimmensément dif ents, qui conduisent par Vampleur de Jer separation fa forme dune telle unité & uno visibiite quelle nfatteint jamais autrement. Cest pourquoi aus tot ee pout quoi on n'a malheureasement que Vexpression de eurosité ne Se présente pas & Rome comme ailleurs: comme des centres diner isos, se stuantau-dea dy reste, pati lierement en relief, qui pourraient en tout cas se trouver importe od ailleurs; mais au couture ce sont les membres un tout, dont chacun se tient en accord organique avee chacun, lis par [unite iréductible de Rome. Cest pourguo! aussi fe type de celui qui voyage our son plaisir est plus dénué de sje et insapportable quiaileurs : parce que son attation nese porte que sur les « curisits »partiuliées comme tells, en sorte que pour Iu la somme de cells signifie Rome, ee qui veut dite ull ferait équivaloir un corps organique & la somme anatomigque de ses membres en passant & cté du processus vital méme pour lequel chaque membre a'est qu'un orga de soa unité qui embrasse tout, parcourt tout de son courant et domine tout. IL nprouve pas In Deauté & Ia Second puissance qui sii parts de et au-dessus dey Deaues du singubie. Le melange unfcatear des ékéments tes plus différents, qui caractrise Vimoge visible et spatiale de Rome parvent dans I dimension temporelle & une effeaité qui mest pas ‘aboinsrécfe, Dune fagon tou a fut spciique et dificil & 2584 Phitasophie de la moderite rire om ressent ik Telérogsneiné des époques qui ont ‘concouru vers une union et un itrcation mutuelle. On centend dire qu’a Rome le passé deviendrait present, ou inversement que le présent est apsisé dune fagon aussi ‘ense et supraubjective que si cétit te passé On ‘xprime par a [22] 8 partic de diérens aspects ce quien so n'a pas aspects deren, Vintemporalité, Mune de Vimpression, qui ne peut pas séparer Tantéieur et le ppostérieur qui fottent ensemble et ne sont apportés que Dar lentendementréfléchissnt, Ceres jamais 8 Rome ne 5 tat la représetation du cours historique des. choses, Mais le mervellewx, c'est quviei méme, dans le temporeh, Jes elements ne paraissent si lognés lex uns des autres que ‘Pour montrer Puaité vers laquelle is convergent pourtant ‘une fagon plus forte, plus pénetante, pls englobante. De méme qui ls restes de ancien tempe ont acquis une onvelle forme dans leur destruction et grive @ elle, €& ‘mime la représentation de leur élignement femporel qui st partout rappelée ngit que comme une nuance pout sisi dire esthetique de leur image présente; a continuté des époques qui remplitvsiblement sans discontiauer la omscience & Rome, eimpéche Psolementréciproque de 0 oi est temporellement diviss ; Cest ainsi que les choses frouvent un nivesu commun od eles se font fae unique ‘ment apres leurs contenus objectfs, Cest précsément ardce & Venotme étendve des périodes que Pon embresse ida regard, que la chose partialiére nest plus du tout ‘concerns par le point de vue temporel, appara pls ie das ses rapports de temps, qui ne permettsient de jouir de Ia chose que si Ton sengageait en eux, mais. an ‘ontraite, imbriquée dans image totale de Rome, elle g0gne une vitalitéentigrement immediate; tout Pelement historique jowe assurément en celle-i, mais non pas do ‘elle fagon quil place objet dans une antique separce, ‘robe aux relations ave le préseat, sais a contraie et entrant dans Tunité de Rome, cot objet agit selon la La vite259 signification objective de son conten — comme si toute contingence de Thistore avait dispara et comme si les contenus puts ct délés des choses —en termes platoiziens tours [ges —entretensient un rapport de génétation et de proximite mutuets, [23] Cette impression qu'on ne peut concevoir en mots que d'une fagon approchante est peut-éreultime fonde~ ment de cette phrase profonds de Feserbach : Rome Indique & chacua sa place. Le particulier qui est conscient de s0i a Vintérieur de cette image densemble, oublie la position que ui a aocordé son propre cere ert, ferme, Socio-historique, et se voit soudin ordoneé & un syttme e valeurs extrémementdiverses et vivant avec lui, atquel i doit se mesurer Tune fagon pour ais die objective ‘Cest comme si Roms nous tions abandonns pa tout ce que les conditions temporelles ot fat de nous, — pour et contre Te noyan propre de notze essence. Nous nous Senfons nows-mémes rds nos proptes forces et signif cations inérieures comme ls contenu le sont & Rome. A ‘i force unitive qui, ssutant pardessus tous les foes tempore, rassemble toutes choses dans une image glo- bale, nous ne pouvoas échapper nows-mémes, nous sommes finalemsent comme digs de tout «Ii et Minto nant », &méme distance de nout-mémes que de toutes es choses de Rome. Nous aurions honte a pretend ii une situation exception. Ce quis souvent now cache le place ‘qui nous revient en raison de la force, de amplevr et de la teneur de notre Sme: les coatingences de Pépoque, les ‘exagérations come ls emberras denote postion histori que qui nous isolent et nous barret le pont de note patie itericure — tout cela disprait & Rome, od toutes les conditions historco-emporclies apparaisent dans eur srandeur emigre t en méme temps dans leur néant final ‘enter, les choses — et nous avec elles —ne valent que dans Ja mesure de leur valeur ta plus prope, temporelle et objective. Cestainsi que Rome nousindique elfectivemnent 2601 Phtlosophie dela moderité notre pace, tans que elle que nows oecupons habituele- ‘ment Ge FintSrieur a’est souvent pos la notte mais celle de notte caste, de notre destin unilateral, de aos préjuae, de ‘os illusions égolstes. Le fait que toa! eela tombe, revient finalement a ce trait unigue qui domine toute Pinage de Rome [24 : Pénorme unite du divers qui lest pas dtr parla vase separation de ses léments, mals qu deploie en ll fe caractére de sa force. De méme que Fétrange charme des étoffes anciennes leur vient de eo que es estns commun, état du soll et Fombre, Phun et 4a sécherese de tant anges ont déposs sur tous les contrasts de couleurs une unité et ure hermenisttion Inaccessbles autrement, de mémme pourrait-on dite que oe ‘Qui est le plus fontaine le plas tanger Tun A eute, ce ui est eloigné par le temps, Forigine, lime, a éprowvé, rice 8 Tespérience commune d'étre & Rome et den Partager le destin, une adaptation, une ction réiproque, ‘une unification en des rapports si merveilleux que le signification propre des choses tient son masimurn tout autant que la signification de Punité en laquelle elles se soudent en tant que membres, ‘Cest cote unté qui produit un phénoméne psychotogi- que intérivr dels jouissance romaine, phémomene qa ne se realise autrement qu’ légard des ialvidus les plus stands. La possession que Goethe représente post nos atteint son ampleur incommensurable par le fait que Goethe tout enter se trouve pour nows derrerechacune de sesempressons. Nous ne jouisons pas elle simplement en fonction de son conten immédiat, now ne Tinitons pss Signifiation au sens qu'elle aurait comme proposition ‘mnonyame nous Venrichissons putt de tout ce que Passo. dation d'idées avec le fait quelle soit de Covthe, hi apporte et fat évoquer avec elle. Le bourgeois rationaiste 5 tent au-dessus du respect enthousiaste aves lequel nov sccucillons chacun des tray de Goethe : « Un obseut aursit écrit exactement Ia méme chose que personne n'y : La Vile!261 ferat attention! » Cest tout 2 fait exaet, Mais pourtant, vee les memes mots, co ne serit quand méme pas les anémes traits. Car la ‘signification de chaque expression ésde — on ne peut pas [25] rendre assez pénétante cette Evidence — seulement ence qu'elle aous incite et contzaint 2 penser. Et dans un mot de Goethe nows pensons nécessairement plus et autre chose que dans le méme mot prononcé par Pierte ou Paul; car nous savons quelle ame tout 8 fait autre a habilé de La vater215 Venise que Von a ressenti depuis longtemps. Le téalité nous effraie sans cese; ime, abardonnéedeliemnéme ou 8 une intluence perstante, resterat dans une certaine indifference, et (71] ee n'est que fe changement de ses impressions quia pousse versa réalitexteneue quiestla enuse de ces interoptions de son repos. Cest pourquoi ‘ous sommes hypnatisés par des impressions qui dorent une fagon uniforme; un ythme anquel noae sommes ‘sounis sans interruption nous conduit 3 un état de somno- lence et dirséalté. La monotonie de tous les rythmes Venitiens nous refuse les secousses et Tes choes dont nows avons besoin pour avoir consience de la peine reli, et ‘Rous rapproche di néve dans lequel nous sommes entoures pr 'apparence des choses, non par lschoseselles-mémes, Selon sa propre rege, lame, empétrée dans le ythme de ‘cette ville, erée en ell-anéae la méme disposition d'espit quote image esthétique de eete ville dans la forme de YPobjetivits : comme si les couches supéieures de I'ame, celles qui ne font que reiléter, que jour, étaient seules 4 respirer, tands que sa pine realité effective se tent de 6t6, comme en un rEve absndonné. Mais tant que ces contenu, abandonnés par ls substances et par ls mouve- rents de la vie veai, constituent note ve, alors celle rend part de Tintérieur au mensonge de Venise. Carcest = qui ade ragique a Venise et quien fait ua symbole dune variété tout 8 fat unique de nos formes de ‘conceptions du monde : la suriace qui a pera toute raison, apparence en laquelle ne vt plus aucune essence, se onnent néanmoins comme réahté compltte et subsian- till, comme fe contenu d'une vie qu'on doit réellement vivre. Florence nous donne Vimpression que les mémes forces qui oot douné une forme 8 son sol et qui ont fait _randir ses leurs et ses arbres, on cxéé, parle detour dela iain des artistes, fe paradis #'Orcagna, le printemps de Botte, la fate de San Miniato et le Campane Giotto. Cest pourquoi la vie poychigue, qui fst ater or 276% Philoxophie de la moder Iédiaire entre ce profoadabime et ces formes cistalies de Fesprit, peut avoir dspam depuis longtemps et peut favor lass qu'une apparenceexthéique — [79], cellecd ‘est pouriant yas un mensonge, pares qu'en elle, Véte fotte aussi et Iu assigne sa juste place. C'est seulement ‘0 une apparence & laquelle jamais suoun étre n'a corre Pony ou méme dont Tete gu lai fast face dispar — ‘st seulement 1 of colt feint offi ume ve et une fotaité quel et fe mensonge absoly, et que Vumbigulté ‘ela vie ext enchissge en elle comme en 0m propre coeps ‘Leambiguité es le caractize de ces places qui non pos de voiture, qui sont dlimitées en un espace étroit et sete. ‘que, et ressemblent & des chambres; ambigués aussi, xs étroites eles ob est inevitable pour les éteshumaits de sepresser et dese touche, ce quldonve Fapparence dome confiance et Pune « cordalité » & cots vie ob toute ace de cvur fait défaut; embigua encore fs double vie de a i, d'un cOté comme le réseay des rules, de autre ‘come le réseau des canaux, de telle sorte qu'elle n'appar- tient nila terre ni 8 Peau — mais qua contrairechacsh des deux elements apparait comme le vétement protéi forme dente lequel, 8 chague fois, Pautre jue le Sie da ‘corps propre; ambigus sont les petits canau obscurs dos ean bouge et coule avec tant agitation — mets sans 4u‘on puise reconnatre une direction dans quelle oule- ‘ait ce qui vagte sans ceso mais ne va jamais nale part. ‘Que note vie ne wit qu'un premier plan, derive lequel seule chose sire est la mort — c'est a raison atime de ce que la ve, comme dit Schopenhauer, est « anbigué dun bout & Yautte »5 casi Tapparence ne prend pas naisance une racine dont les sues Yorienteat dans we seule direction, elle est sacrfige 8 Vinterpréttion de chaque volonté particule. Ce nest qu’ V'attquil est permis, en ses instants les phis heureux, diestaurer un thre dane Vapparence et de le présenter en méme temps que lu sméme. Et cest pourguoi Fart nest ache et eu-deli de La Viles271 Fartfice ques est plus que de Part. Tell est Forence qui donne 8 Pam lz seuité sowveraine et sans équivoque une potic. Mais Venise [73] a la beauté ambigud de Faventore qui nage dans la vie sane racine, comme une fleur abandonnée dans lamer, et Te fait qu'elle fut et reta fa ville classique de PAveature amoureuse n'est que incarnation de Tultine destin de son image (Gesemi- rides): pouvoir Se nom pas une pate mis seulement lune aventure pour notre fume

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