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Criiqu dapltiqne Payot
Georg Simmel
Philosophie de la modernité
La femme, la ville,
Pindividualisme
Introduction et traduction de allemand
par Jean-Louis Vieillard-BaronLes grandes villes
ot la vie de lesprit™
Liaviduatisme de la vie moderne
[227] Les problemes tes plus profonds de a vie moderne
preaneat leur source daas la prétention de Tindivida 8
alirmer lautonomie et la spécifiit de son existence face
faux exes de pouvoir dela soci, de Meritage historique,
de Ia cultre et dela technique venue de Pextrieu de la
vie — figure ullime du combat contre ta nature que
‘homme primi doit mener pour son existence physique
Le xv sicle a beau appeter & a libration de tous les
liens qui se sont développés hstoriquement, entre Tat et
la religion, entre la morale et économie, afin que la
nature, bonne a origine, et ideaique’chez tous les étres
‘humains, se développe sans etraves; le misc a bean
evendiquer, A eBt€ de Ja liberté pure et simple, la
Dartcuarté de Petre humain et de sa prodiction dans la
slivsion du trval,paticulaié qui coastitu, sans comps
raison ni exception possbles, Vindvidy, mais qui, de ce
‘ait, tui impose autant plus ete complété par tous les
autres Nietzsche a beau voir dans le combat le plus dénu
+ Es poms eo cosh sat eu pues de Be wad Ts
‘gous ou poe par Mal Lancoann Sons RF Role
ecg 9572361 Philosophie dela modemite
ans laquelle Ia multipicié et fa concentration acs
échangss économiques conférent aux moyens eéchange
‘enx-memes une importance que a imitation du commeres
‘oral w'aurait pu permette. Mais économie monélaire et
{a domination exereée par iatellect sont en inte corre
tion, Elles ont en commus la pure objectiité dans a fagon
e tater les hommes et les choses, et, dans ceteatitude,
lune justice formelle est souvent associge 2 une durcié
{impitoyable. homme purement rationnel est indecent A
tout ce qui est proprement indivduel parce que let
‘elations et les reactions gui en dérivent ne peuvent tte
entidvement épuisées pr intellect logique — exactement
de te méme fagon que Vindividuaté des phénomenes
intervient pas dans le principe économique, Liargent
_alimplique de rapport qu'avec ee qui est universeement,
‘commun ct requis pou Ia valeur d'change, et reduit outs
qulité et toute individuaité & Ia question : combicn?
Toutes fes relations affectives entre les personnes =
fondeat sur leur individualité, tandis que les relations
atonneliestrateat les étreshurmains comme des aombres,
ses elements indiférets par ewx-mémes, dont Tintéré.
[nfest que dans leur rendement objec et mesurable —
‘cst sini que Thabitant de la grande ville trite sex
oumisenrs, ses clients, ses domestiques et iéme let
personnes envers qui il’ = des obligations sociale; aa
ontrare, dans un milieu plus reset, Finvitable con.
‘eissance des individuals engendze tout aussi inévitable
‘ent une tonalté plus affective du comportement, ut
‘épassement de la simple evaluation objective de ce qu'on
produit et de ce qu'on reoiten contrepartie
‘Du point de vue de la psychologic économique, Tessen
til est ei que, dans les capports primis, on produit pour
Je client qui commande la marchandive, de sorte. que
production et client se coonassent mutuellement [230]
‘Mas a grande ville moderne se nourrit presque complete
‘meat dece qui es produit pourle marché, c'est deire pour
4
La Vile(231
escent tout fait inconnus qui ne sont jamais vas parle
producteurli-méme. C'est poarquol une objectvtéimpi-
foyable alfecte Tintését des deux parties; leur égoisme
économique qui fait des calls rationnels aa nullement
craindre dete d&vié par les impondérables des relations
personnelles. Et manifestement économie monétare qui
‘omine dans les grandes vis, qui ena chase les derniers
testes de la production personpele etd toe et qui réduit
se jouren jour le travail la demande, est en corslation si
‘xsite aver cote objectivité raionnelle que personne ne
suru dire si ce fut @abord cette conception issue de
‘ime, de intellect, qui exerca son influence sur écono-
‘mie monétire, ov si celle- fut facteur determinant pour
Jn premitre. I est seulement sir que la forme de fa vie des
grandes vlles est le sl Te plus fend pour cette correla.
‘ion; jem veux encore pour prewve fe plus important
historien anglais ds constitutions; dans le cours de toute
Vhistoie anglaise, Londres ne vest jamais comporté
‘comme te cour de Angleterre, mais souvent comme sa
Zaison ef toujours comme soa porte-monaai!
exactitude des rpports
Dine fagon non moins caaettistique, les memes cou
rants de ime s'unisseat ate surface de la vie en un trait
apparemmentinsignifiant. esprit moderne est devenu de
lus en plus calculateur. A Fidéal des sciences de la nature,
‘gui cst de faire entrer le monde dans un modéle mumési
‘que, de réduire chacune do ses partes en formules maths
‘matigues, correspond exactitude calculatice de la vie
pratique, que luia donnée l'économie monétire c'est elie
oi @ rempli la journée de tant daommes oecupés &
évaluer, caleuler, déterminer en chifftes, rédire es
valeurs qualitatives en valeurs quantitatives. essence
calculable de Vasgent a fait pénéter dans le rapport des
léments de la vie une précision, une séouité dans la2344 Philosophie de la modemitt
‘@egards care les particules, ls eonition pour le compl
‘développement des individes, et le socialism a beats
trouver dan lx réduction de toute concurrence — en tout
oti est& Touvre le méme theme fondamental : Popposi-
tion du sujet & etre utilisé et nivlé dans un mécetisme
{chnicosocal. La oi les produits deta ve spciquement
‘odeme sont interogés sur leur séalté interieute, pour
‘ini dre Te corp del culture est intertgé sur son tie —
‘e qui mincombe aujourd'hui au sujet de nos metro.
poles — la éponsedevra rechercher 'équation, qui fonde
tne fle formation entre les contenu indviduels de la vie
ets contenu supra-indviduels, et rechercher les adapt
tions de la personnalitégrice auxquells elles sccommode
es forces qui lui sont extérieures.
Lintellectuatté de fave dans ta grande ville
[228] La base psychotogigue, sur lagulle repose le type
es indvdus habitant a grande vile, est intensification de
a vie nerveuse, qui résute du changement rapide et
ininterrompu des impressions estetnes et internes.
homme est un tre diféreaiel, cesti-dire que. st
‘couscience est stimuiée parla ditlérence entre impression
‘6a moment et la précédente; des impressions persisantes,
Tiasigifiance de lous différences, la régularte habituelle
de Teur cours et de leurs oppenitions ont besoin de
beaucoup moins de conscience que la pousée rapide
‘images chungeantes, ou Yécatfrappant entre des objets
4uion englobe d'un regard, ou encore le caractre int
feadu impressions qui simposent, Tandis que la grande
ville exée justement ces conditions psychologigues — &
chaque sortie dans Ia rue, aver le ryttane ot la diversi de
1a vie socal, professionnelle, économique —, elle tabit
ds les fondements sensibles de Ia vie de Vme, dans la
‘quantité de conscience, qu‘ee rélame de nous en raison
de notre organisation comme étre diférentil, une pro-
La Vile 335,
{onde opposition avec la petite ville et ave & la campagne,
dont le modete de ve sensible et spirtul a un eythane ps
ent, plus habitue et qui s'€coule d'une fagom negli,
Cest pour ectte raison que éovien! comprehensible
avant toute carectereintelectuel def ie de ime dana
trande ville par opposition a cette vie dans la petite ville,
‘gui repose pluto surf sensblté tls relations affetves,
Car cellesci s'enracinent dans les couches les moins
‘conscentes de Time et s'acrossent ke pls dans Pharmo-
nie tranquille dhabitudes inincerrompues, Le lieu de
Vintellect au coatraice, ce sont les couches sopécieures,
conscientes, transparent de notre éme; il ext la free la
pilus capable adaptation de nos forces intéieures; pour
‘Saccommoder du changement et de Fopposton des ph
‘noménes, i n'a pas besoin des cbranlements etd retour
Dement inléricut, qui seus permetraiont a la sensbiit,
plas conservatrice, de se résgner & sue le rythme des
pPhénoménes. Ains le type de Phabitant des grandes vlles
— qui naturellemeat existe avee mille variants indivi
duelles — se cxée un organe de protection contre Je
sdéracnement doat le menacent les courants et les dscor-
dances de son milieu extzieur : au iu de réapit avec sa
sensbilité ce deracinement, i régit essentiellement, avec
Finteeet, augue! intensification de i conscience (223),
que Is meme cause produsat, asure ln preponderance
poychigue. Ainsi la action 8 ces phénomitnes est enfouie
‘dans Forgane psychique le moins sensible, dans cl
sécarte le plus des profondeurs de Ia personnal
Limpersonnaié des édhanges
Pour autant que intllectunité est recone comme une
protection de la vie subjective & Fencontre di pouveit
‘oppresseur dela grande vil, elle se ramifi en de mlipes
‘manifestations partcaliées et par leur moyen. Les grandes
Villes ont toujours &té Te ste de économie monétire/238/ Philosophie de la moderié
‘determination des églités et des inégaités, une absence
‘Gambigults dans les accords et les rendez-vous, 2 qui est
‘manifest parla difusion universelle des montes. Or, ce
Sont les conditions de la grande ville ui sont aussi bien
cause qu'etfet de ce tat. Les relations et les affaires de
"abitant type de la grande ville sont habtuellement [231]
siciverses et si compiquées, et ayant tout la concentration
‘hommes si nombreux avec des intra ferences it
e ses relations et de ses actions un organisme x complexe,
‘que, sans It ponetualitla plus exacte dans les promesies et
dans leurs réalisations, tout s'éroulerit en va inextricable
aos. Si toutes les horloges de Bertin se mettaientsoudain
A indiquer des heures diferentes, ne serait-ce que pendant
lune eure, tute fa vie «échange économique et atte
serait perturbée pour longiemps. A. cela sajote, plis
‘exigrieure encore apparemment, la longucur des distance,
‘qui fait de toute attente et de tout déplacement inutile wee
perte de temps irrattrapabe. La tetnique dela vie das [a
rande vile est globaicment impensable, si toutes hes
‘activités et les relations d'échango ne sont pas ordonnées de
Ja fagon ia pls ponctuelle dans un schema temporel stable
et suprasubject,
Or ici aust intervent ce qui peut étre Ie seul but de
toutes ees comsidérations: de chaque point situé 3
surface de Texistence, pour autant qu'il set développé en
cells et & pasir delle, on peut envoyer ne sone dans kt
profondcur des fumes, et toutes les manifestations exté
"cuts les plus banales sont fnalement ies par des lignes
ivctics aux déisions ultmes sur le sens et style dela
vie. La ponctuaité, In flit, Fexactitude que lui ixpo-
Sent es complications et Tes grandes distances de avi dans
Js grande ville, ne sont pas seulement en ts étvite
connexion avec son caractére financier et ntllectuel, ais
chaque
‘haut n'est posible que parce qo y aun bas, chaque bas
‘est possible que parle haut; cst pourguoi les perties da
‘out ont une relation incomparablemeat trite, et Imité
dts tout, qui ne consist comme partout ailleurs, que dans
lune interaction des partes, devint inmédistement visible,
LA of les éléments du paysage se trouvent sur-on seul
niveau, is sont inifféents Jes uns tux autres, chacun a
Dour ainsi dire sa place pour Ii, quoigaelie lal sot
Sestinge & cet endroit par Pautre. Ans la forme en nguelle
Rome séditieréussit & dépasser en une unite visblemeat
intime la contingence, fs contradiction et Uasence de
Principes qu ont présidé & histoire de sa construction; fe
Inaut et le bas prétent aux lignes confuses de image de le
ville une détermination dont fs éléments qui forment un
La Ville 257
tout parassentéte des partculantés. Cest dans la méme
sleetion quvagit le dynamisme de la vie romaine : 3 $0
vitalité extraordinaire ne peut se soustaie aucun élément,
si antigue, si ranger, si inutile soit, Meme fe plus
‘opposaat est entané dans ce courant, Lintication [21] de
Westiges anciens et tts anciens dans des constructions
utésieures est symboligne ou, sous une forme fgée, la
sméme que celle qui nous est offerte en une forme fluante
par ie dymamisme de la vie romsine : Véifcation dune
‘uitévitale propre a parr delémentsimmensément dif
ents, qui conduisent par Vampleur de Jer separation fa
forme dune telle unité & uno visibiite quelle nfatteint
jamais autrement. Cest pourquoi aus tot ee pout quoi
on n'a malheureasement que Vexpression de eurosité ne
Se présente pas & Rome comme ailleurs: comme des
centres diner isos, se stuantau-dea dy reste, pati
lierement en relief, qui pourraient en tout cas se trouver
importe od ailleurs; mais au couture ce sont les
membres un tout, dont chacun se tient en accord
organique avee chacun, lis par [unite iréductible de
Rome. Cest pourguo! aussi fe type de celui qui voyage
our son plaisir est plus dénué de sje et insapportable
quiaileurs : parce que son attation nese porte que sur les
« curisits »partiuliées comme tells, en sorte que pour
Iu la somme de cells signifie Rome, ee qui veut dite
ull ferait équivaloir un corps organique & la somme
anatomigque de ses membres en passant & cté du processus
vital méme pour lequel chaque membre a'est qu'un orga
de soa unité qui embrasse tout, parcourt tout de son
courant et domine tout. IL nprouve pas In Deauté & Ia
Second puissance qui sii parts de et au-dessus dey
Deaues du singubie.
Le melange unfcatear des ékéments tes plus différents,
qui caractrise Vimoge visible et spatiale de Rome parvent
dans I dimension temporelle & une effeaité qui mest pas
‘aboinsrécfe, Dune fagon tou a fut spciique et dificil &2584 Phitasophie de la moderite
rire om ressent ik Telérogsneiné des époques qui ont
‘concouru vers une union et un itrcation mutuelle. On
centend dire qu’a Rome le passé deviendrait present, ou
inversement que le présent est apsisé dune fagon aussi
‘ense et supraubjective que si cétit te passé On
‘xprime par a [22] 8 partic de diérens aspects ce quien
so n'a pas aspects deren, Vintemporalité, Mune de
Vimpression, qui ne peut pas séparer Tantéieur et le
ppostérieur qui fottent ensemble et ne sont apportés que
Dar lentendementréfléchissnt, Ceres jamais 8 Rome ne
5 tat la représetation du cours historique des. choses,
Mais le mervellewx, c'est quviei méme, dans le temporeh,
Jes elements ne paraissent si lognés lex uns des autres que
‘Pour montrer Puaité vers laquelle is convergent pourtant
‘une fagon plus forte, plus pénetante, pls englobante.
De méme qui ls restes de ancien tempe ont acquis une
onvelle forme dans leur destruction et grive @ elle, €&
‘mime la représentation de leur élignement femporel qui
st partout rappelée ngit que comme une nuance pout
sisi dire esthetique de leur image présente; a continuté
des époques qui remplitvsiblement sans discontiauer la
omscience & Rome, eimpéche Psolementréciproque de 0
oi est temporellement diviss ; Cest ainsi que les choses
frouvent un nivesu commun od eles se font fae unique
‘ment apres leurs contenus objectfs, Cest précsément
ardce & Venotme étendve des périodes que Pon embresse
ida regard, que la chose partialiére nest plus du tout
‘concerns par le point de vue temporel, appara pls ie
das ses rapports de temps, qui ne permettsient de jouir
de Ia chose que si Ton sengageait en eux, mais. an
‘ontraite, imbriquée dans image totale de Rome, elle
g0gne une vitalitéentigrement immediate; tout Pelement
historique jowe assurément en celle-i, mais non pas do
‘elle fagon quil place objet dans une antique separce,
‘robe aux relations ave le préseat, sais a contraie et
entrant dans Tunité de Rome, cot objet agit selon la
La vite259
signification objective de son conten — comme si toute
contingence de Thistore avait dispara et comme si les
contenus puts ct délés des choses —en termes platoiziens
tours [ges —entretensient un rapport de génétation et
de proximite mutuets,
[23] Cette impression qu'on ne peut concevoir en mots
que d'une fagon approchante est peut-éreultime fonde~
ment de cette phrase profonds de Feserbach : Rome
Indique & chacua sa place. Le particulier qui est conscient
de s0i a Vintérieur de cette image densemble, oublie la
position que ui a aocordé son propre cere ert, ferme,
Socio-historique, et se voit soudin ordoneé & un syttme
e valeurs extrémementdiverses et vivant avec lui, atquel
i doit se mesurer Tune fagon pour ais die objective
‘Cest comme si Roms nous tions abandonns pa tout ce
que les conditions temporelles ot fat de nous, — pour et
contre Te noyan propre de notze essence. Nous nous
Senfons nows-mémes rds nos proptes forces et signif
cations inérieures comme ls contenu le sont & Rome. A
‘i force unitive qui, ssutant pardessus tous les foes
tempore, rassemble toutes choses dans une image glo-
bale, nous ne pouvoas échapper nows-mémes, nous
sommes finalemsent comme digs de tout «Ii et Minto
nant », &méme distance de nout-mémes que de toutes es
choses de Rome. Nous aurions honte a pretend ii une
situation exception. Ce quis souvent now cache le place
‘qui nous revient en raison de la force, de amplevr et de la
teneur de notre Sme: les coatingences de Pépoque, les
‘exagérations come ls emberras denote postion histori
que qui nous isolent et nous barret le pont de note patie
itericure — tout cela disprait & Rome, od toutes les
conditions historco-emporclies apparaisent dans eur
srandeur emigre t en méme temps dans leur néant final
‘enter, les choses — et nous avec elles —ne valent que dans
Ja mesure de leur valeur ta plus prope, temporelle et
objective. Cestainsi que Rome nousindique elfectivemnent2601 Phtlosophie dela moderité
notre pace, tans que elle que nows oecupons habituele-
‘ment Ge FintSrieur a’est souvent pos la notte mais celle de
notte caste, de notre destin unilateral, de aos préjuae, de
‘os illusions égolstes. Le fait que toa! eela tombe, revient
finalement a ce trait unigue qui domine toute Pinage de
Rome [24 : Pénorme unite du divers qui lest pas dtr
parla vase separation de ses léments, mals qu deploie en
ll fe caractére de sa force. De méme que Fétrange
charme des étoffes anciennes leur vient de eo que es
estns commun, état du soll et Fombre, Phun et
4a sécherese de tant anges ont déposs sur tous les
contrasts de couleurs une unité et ure hermenisttion
Inaccessbles autrement, de mémme pourrait-on dite que oe
‘Qui est le plus fontaine le plas tanger Tun A eute, ce
ui est eloigné par le temps, Forigine, lime, a éprowvé,
rice 8 Tespérience commune d'étre & Rome et den
Partager le destin, une adaptation, une ction réiproque,
‘une unification en des rapports si merveilleux que le
signification propre des choses tient son masimurn tout
autant que la signification de Punité en laquelle elles se
soudent en tant que membres,
‘Cest cote unté qui produit un phénoméne psychotogi-
que intérivr dels jouissance romaine, phémomene qa
ne se realise autrement qu’ légard des ialvidus les plus
stands. La possession que Goethe représente post nos
atteint son ampleur incommensurable par le fait que
Goethe tout enter se trouve pour nows derrerechacune de
sesempressons. Nous ne jouisons pas elle simplement en
fonction de son conten immédiat, now ne Tinitons pss
Signifiation au sens qu'elle aurait comme proposition
‘mnonyame nous Venrichissons putt de tout ce que Passo.
dation d'idées avec le fait quelle soit de Covthe, hi
apporte et fat évoquer avec elle. Le bourgeois rationaiste
5 tent au-dessus du respect enthousiaste aves lequel nov
sccucillons chacun des tray de Goethe : « Un obseut
aursit écrit exactement Ia méme chose que personne n'y
:
La Vile!261
ferat attention! » Cest tout 2 fait exaet, Mais pourtant,
vee les memes mots, co ne serit quand méme pas les
anémes traits. Car la ‘signification de chaque expression
ésde — on ne peut pas [25] rendre assez pénétante cette
Evidence — seulement ence qu'elle aous incite et contzaint
2 penser. Et dans un mot de Goethe nows pensons
nécessairement plus et autre chose que dans le méme mot
prononcé par Pierte ou Paul; car nous savons quelle ame
tout 8 fait autre a habilé de
La vater215
Venise que Von a ressenti depuis longtemps. Le téalité
nous effraie sans cese; ime, abardonnéedeliemnéme ou
8 une intluence perstante, resterat dans une certaine
indifference, et (71] ee n'est que fe changement de ses
impressions quia pousse versa réalitexteneue quiestla
enuse de ces interoptions de son repos. Cest pourquoi
‘ous sommes hypnatisés par des impressions qui dorent
une fagon uniforme; un ythme anquel noae sommes
‘sounis sans interruption nous conduit 3 un état de somno-
lence et dirséalté. La monotonie de tous les rythmes
Venitiens nous refuse les secousses et Tes choes dont nows
avons besoin pour avoir consience de la peine reli, et
‘Rous rapproche di néve dans lequel nous sommes entoures
pr 'apparence des choses, non par lschoseselles-mémes,
Selon sa propre rege, lame, empétrée dans le ythme de
‘cette ville, erée en ell-anéae la méme disposition d'espit
quote image esthétique de eete ville dans la forme de
YPobjetivits : comme si les couches supéieures de I'ame,
celles qui ne font que reiléter, que jour, étaient seules 4
respirer, tands que sa pine realité effective se tent de
6t6, comme en un rEve absndonné. Mais tant que ces
contenu, abandonnés par ls substances et par ls mouve-
rents de la vie veai, constituent note ve, alors celle
rend part de Tintérieur au mensonge de Venise.
Carcest = qui ade ragique a Venise et quien fait ua
symbole dune variété tout 8 fat unique de nos formes de
‘conceptions du monde : la suriace qui a pera toute raison,
apparence en laquelle ne vt plus aucune essence, se
onnent néanmoins comme réahté compltte et subsian-
till, comme fe contenu d'une vie qu'on doit réellement
vivre. Florence nous donne Vimpression que les mémes
forces qui oot douné une forme 8 son sol et qui ont fait
_randir ses leurs et ses arbres, on cxéé, parle detour dela
iain des artistes, fe paradis #'Orcagna, le printemps de
Botte, la fate de San Miniato et le Campane
Giotto. Cest pourquoi la vie poychigue, qui fst ater
or276% Philoxophie de la moder
Iédiaire entre ce profoadabime et ces formes cistalies
de Fesprit, peut avoir dspam depuis longtemps et peut
favor lass qu'une apparenceexthéique — [79], cellecd
‘est pouriant yas un mensonge, pares qu'en elle, Véte
fotte aussi et Iu assigne sa juste place. C'est seulement
‘0 une apparence & laquelle jamais suoun étre n'a corre
Pony ou méme dont Tete gu lai fast face dispar —
‘st seulement 1 of colt feint offi ume ve et une
fotaité quel et fe mensonge absoly, et que Vumbigulté
‘ela vie ext enchissge en elle comme en 0m propre coeps
‘Leambiguité es le caractize de ces places qui non pos de
voiture, qui sont dlimitées en un espace étroit et sete.
‘que, et ressemblent & des chambres; ambigués aussi, xs
étroites eles ob est inevitable pour les éteshumaits de
sepresser et dese touche, ce quldonve Fapparence dome
confiance et Pune « cordalité » & cots vie ob toute ace
de cvur fait défaut; embigua encore fs double vie de a
i, d'un cOté comme le réseay des rules, de autre
‘come le réseau des canaux, de telle sorte qu'elle n'appar-
tient nila terre ni 8 Peau — mais qua contrairechacsh
des deux elements apparait comme le vétement protéi
forme dente lequel, 8 chague fois, Pautre jue le Sie da
‘corps propre; ambigus sont les petits canau obscurs dos
ean bouge et coule avec tant agitation — mets sans
4u‘on puise reconnatre une direction dans quelle oule-
‘ait ce qui vagte sans ceso mais ne va jamais nale part.
‘Que note vie ne wit qu'un premier plan, derive lequel
seule chose sire est la mort — c'est a raison atime de ce
que la ve, comme dit Schopenhauer, est « anbigué dun
bout & Yautte »5 casi Tapparence ne prend pas naisance
une racine dont les sues Yorienteat dans we seule
direction, elle est sacrfige 8 Vinterpréttion de chaque
volonté particule. Ce nest qu’ V'attquil est permis, en
ses instants les phis heureux, diestaurer un thre dane
Vapparence et de le présenter en méme temps que lu
sméme. Et cest pourguoi Fart nest ache et eu-deli de
La Viles271
Fartfice ques est plus que de Part. Tell est Forence qui
donne 8 Pam lz seuité sowveraine et sans équivoque
une potic. Mais Venise [73] a la beauté ambigud de
Faventore qui nage dans la vie sane racine, comme une
fleur abandonnée dans lamer, et Te fait qu'elle fut et reta
fa ville classique de PAveature amoureuse n'est que
incarnation de Tultine destin de son image (Gesemi-
rides): pouvoir Se nom pas une pate mis seulement
lune aventure pour notre fume