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‫الـجـمهـورية الـتونسـية‬

République Tunisienne
‫وزارة الشؤون الثقافية‬
Ministère des Affaires Culturelles
‫الـمعهــــد الوطني للتـراث‬
Institut National du Patrimoine

Rapport sur l’état de conservation de la Medina de Sousse

Bien 498 bis


I- PRESENTATION DU BIEN :

1- Cadre du rapport :
Suite à une note verbale qui nous a été adressée par le Ministère des Affaires Étrangères de
Tunisie, le 22 octobre 2020 sous couvert du Ministère des Affaires culturelles, qui nous saisis
de la demande du Centre du Patrimoine Mondial qui voudrait avoir un rapport actualisé sur
l'état de conservation de la médina de Sousse inscrite sur la liste du Patrimoine mondial
depuis 1988 sous le n°498 bis, nous avons la plaisir de vous adresser le rapport ci-dessous.

Pour rappel la Médina de Sousse a fait l'objet des décisions suivantes du CPM:
- 1988 le Bien a été inscrit : décision 12 COM XIVA - Inscription : Médina de Sousse
(Tunisie).
Quatre décisions du Centre du Patrimoine Mondial ont été adoptées entre 2009 et 2010:

2010 : 34COM 8B.49 - Biens Culturels - Examen des modifications mineures des limites -
Médina de Sousse - (Tunisie) : Approbation des limites de la zone tampon

2010 :34COM 8D - Clarifications des limites et des superficies des biens par les Etats parties
en réponse à l’Inventaire rétrospectif.

2010 :34COM 8E - Adoption des déclarations rétrospectives de valeur universelle


exceptionnelle

2009 :33COM 8B.44 - Biens culturels - Examen des modifications mineures des limites -
Médina de Sousse (Tunisie)

2- Historique :

C’est aux Phéniciens que l'on attribue le premier nom connu de la ville au XI siècle av.J.-C ou
apparaît le toponyme Hadrim qui désigne un enclos ou un quartier d'habitation. Hadrim se
libère progressivement de la tutelle carthaginoise en établissant des relations économiques et
diplomatiques directes avec Rome dont elle prend le parti durant la Troisième guerre punique.
Après la destruction de Carthage, les Hadrumétins deviennent, selon l'expression de
l’historien d’Appien «les amis du peuple romain ». Nommer (Hadrumetum) et la ville devient
une cité romaine privilégiée et libre. Et à partir de 146 av.J.-C on peut parler d’une période
romaine. À la fin du I ap.J.-C siècle, Hadrumète est la première cité africaine à bénéficier du
statut de colonie honoraire attribué par l’empereur « Trajan ». La cité retrouve une prospérité
relative lorsqu'en 279 l’empereur « Dioclétien » fait de Hadrumète la capital de nouvelle
province de Byzacéne qui s'étend sur le centre du pays grâce à l’activité de son port,
l’importance de sa communauté romaine et sa position stratégique. Quand en 439 ap.J.-C les
Vandales chassent les Romains et détruisent l’enceinte de la ville, Hadrumète prend le nom de
Hunéricopolis tiré du nom de Henéric fils du chef vandale Genséric.
La ville est végète pendant un siècle avant sa destruction par des pillards venus du sud du
pays et ce peu avant l'arrivée des troupes byzantines en 534 ap.J.-C, la ville retiens son
ampleur et change son nom en « Justinianopolis» en relation de l’empereur byzantin
Justinien.

Le début de la période arabo-musulmane peut être fixé à 670 lorsque « Oqba Ibn Nafi Al
Fihri » assiège la ville qui prend le nom de Sousse, a cet époque la ville est considérer
deuxième ville de l’Ifriqiya et la premier de Sahel. Au 8ème siècle, son port était ouvert au
trafic méditerranéen Elle est d'abord une agglomération pourvue en 787 d'un ribat et habitée
essentiellement par des ascètes chargés de la défense des côtes. La ville s'est ouverte et
accueille des musulmans, des chrétiens et des juifs. Durant la période fatimide, la prospérité
de Sousse ne souffre que modérément de la fondation de Mahdia. Ce n’est qu’au 16 éme
siècle, sous la domination Turque que les fonctions territoriales sont reconfirmées, la ville
retrouve son importance. Sousse est alors deuxième port de commerce du pays. La ville
s'enfonce dans le déclin après 1864 (après la révolution d’Ali Ben Ghthahom).
Elle passe, comme toute la Tunisie sous le protectorat française 1881. La création d'un
nouveau port 1884 lui redonne toutefois son rôle de débouché maritime des produits de la
région. Apres l’Independence, Sousse est devenu le siège du gouvernorat et dés les années
60, le développement du tourisme et des équipement publics confirme son rôle régionale.
Située dans le Sahel tunisien, la Médina de Sousse constitue un ensemble architectural
homogène qui reflète l’urbanisme arabo-musulman appliqué à une ville côtière. Elle
représente un prototype qui nous soit parvenu de l’architecture militaire côtière des premiers
siècles de l’Islam. Plusieurs monuments de la médina témoignent de cette architecture robuste
et imposante, notamment le Ribat, la Grande Mosquée, la mosquée Bou Ftata, la Casbah et les
remparts.
Le Ribat, à la fois fort et édifice religieux, est un exemple éminent de ce type de construction.
La Médina est aussi constituée d’habitations juxtaposées réparties en quartiers que séparent
des ruelles sinueuses et des impasses étroites, une structure en voie de disparition et menacée
par la vie moderne et l’évolution des techniques de construction. Elle renferme également un
ensemble de monuments uniques qui datent de l’époque aghlabide (IXe) et fatimide (Xe), qui
permettent de suivre l’évolution de l’art islamique dans sa première période.
3- Inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO :

La médina de Sousse a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 1988. Trois critères
ont été retenus :
▪ Critère (iii) : Avec le Ribat, la Casbah, les remparts, la mosquée de Bou Ftata et la
Grande Mosquée, la Médina de Sousse apporte un témoignage exceptionnel sur la
civilisation des premiers siècles de l’Hégire. La médina est conçue selon un plan
régulier avec son axe méridien, menant de Bab el Khabli au Ribat et à l’ancien port
intérieur, et son axe est-ouest, allant de Bab el Djedid à Bab el Gharbi. Elle constitue
un exemple précoce et intéressant de la ville islamique.
▪ Critère (iv) : Le plus ancien et le mieux conservé de toute la série, le ribat de Sousse
est un exemple éminent de ce type de construction, avec son enceinte rectangulaire
flanquée de tours et de tourettes, percée d’une seule porte, au sud, avec sa cour
intérieure à deux niveaux sur laquelle ouvrent trente cinq cellules, une mosquée
occupant le côté méridional du premier étage, avec sa tour sud-est, adjonction de 821,
à la fois minaret et vigie, d’où l’on pouvait transmettre des signaux au Ribat de
Monastir.
▪ Critère (v) : La médina de Sousse constitue un exemple éminent de l’architecture
arabo-musulmane et méditerranéenne qui reflète un mode de vie traditionnel
particulier. Cette typologie, devenue vulnérable sous l’effet des mutations socio-
économiques irréversibles et de la modernité, constitue un patrimoine précieux qui
doit être sauvegardé et protégé.
Les limites du bien coïncident avec le mur d’enceinte de la ville et comportent tous les
attributs importants. L’ensemble urbain historique de la ville de Sousse a conservé, sans
altération majeure, son tissu urbain avec sa morphologie spatiale, et ses composantes
monumentales, architecturales et architectoniques. Toutefois, les nouveaux développements à
l’extérieur des limites menacent l’intégrité visuelle de ce cet ensemble.
En 1992, le Bureau du Comité du patrimoine mondial observait que le bien comprenait à la
fois des propriétés publiques et des propriétés privées et qu’il était régi par des
règlementations d’urbanisme inspirées sur celles de la ville de Tunis. Le bien conservait une
vie économique et sociale, avec une majorité de quartiers résidentiels comportant des
boutiques et des services publics dans environ un sixième de sa superficie. L’équilibre entre
les fonctions, les besoins des habitants et les questions relatives au patrimoine ainsi que
l’application des réglementations existantes posait problèmes. Des inquiétudes
supplémentaires se faisaient sentir concernant le code de l’urbanisme et les mesures légales
pour contrôler les nouvelles constructions et les interventions sur les bâtiments historiques.
Le processus d’inventaire rétrospectif a fait ressortir la nécessité de clarifier certains points :
en particulier en ce qui concerne la définition précise des délimitations du bien et l’absence
d’une zone tampon définie. Il a été demandé à l’État partie de soumettre un plan cadastral ou
topographique à plus grande échelle afin de montrer les délimitations du bien inscrit et de sa
zone tampon et d’indiquer en hectares les dimensions du bien et de sa zone tampon. Au cours
de sa 33e session (Séville, 2009), le Comité du patrimoine mondial a adopté la décision
suivante :
"Décision 33 COM 8B.44 :
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les documents WHC-09/33.COM/8B et
WHC-09/33.COM/INF.8B1.Add,
2. Renvoie l’examen des zones tampons proposées de la Médina de Sousse, Tunisie, à l’État
partie afin de lui permettre de :
a) agrandir la zone tampon de manière à conserver et protéger efficacement et de façon
appropriée le bien. L’État partie pourrait souhaiter étendre la zone tampon sur 200 mètres au-
delà des remparts, quand cela est possible, suivant ainsi les clauses du Code du patrimoine et
du classement des remparts comme monument historique (décret du 25 janvier
1922) ;
b) identifier des mesures de contrôle afin de réduire l’impact des interventions sur les
monuments historiques et des nouveaux développements sur l’intégrité du bien. Des
dispositions de gestion intersectorielles devraient aussi être explorées afin d’assurer la mise en
œuvre des dites réglementations par toutes les parties prenantes engagées dans la conservation
et la gestion du bien.
En février 2010, l’État partie a soumis un plan cadastral montrant la délimitation précise du
bien inscrit et la zone tampon proposée. La superficie du bien inscrit est de 32,61 ha et celle
de la zone tampon de 65,25 ha (incluant la superficie du bien inscrit). (Voir figure N°1)
La zone tampon consiste en un polygone dont la distance au bien inscrit varie de quelques
mètres à plus de 270 mètres et tient compte du tissu urbain et des configurations cadastrales.
L’ICOMOS considère que la zone tampon proposée devrait permettre d’assurer efficacement
et de façon appropriée une bonne conservation du bien.
L’ICOMOS recommande que la proposition de zone tampon de la médina de Sousse,
Tunisie, soit approuvée". L’agrandissement de la zone tampon a été effectué en application de
la disposition des 200 m de la zone de servitude autour des remparts de la Medina qui sont
classés « monuments historiques depuis» 25 janvier 1922. La superficie de la zone Tampon a
été multipliée par 2 soit 60 ha et a été approuvée par le décret n 08-3173 du 06 octobre 2008.

Figure N°1: Zone Tampon

Plan Medina de Sousse Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

2010
Zone Tampon
4- La Zone Tampon :
La médina de Sousse a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1988. En 1992, le
Bureau du Comité du patrimoine mondial notait que le bien comprenait à la fois des
propriétés publiques et des propriétés privées et qu’il était régi par des règlementations
d’urbanisme basées sur celles de la ville de Tunis. Le lieu conservait une vie économique et
sociale, avec une majorité de quartiers résidentiels comportant des boutiques et des services
publics dans environ un sixième des districts. L’équilibre entre les fonctions, les besoins des
habitants et les questions relatives au patrimoine ainsi que l’application des réglementations
existantes posaient problèmes.
Des inquiétudes supplémentaires se faisaient jour concernant le code de l’urbanisme et les
mesures légales pour contrôler les nouvelles constructions et les interventions sur les
bâtiments historiques. bien et l’absence d’une zone tampon définie. Il a été demandé à la
Tunisie de soumettre un plan cadastral ou topographique à plus grande échelle afin de montrer
les délimitations du bien inscrit et de sa zone tampon et d’indiquer en hectares les dimensions
du bien et de sa zone tampon. Au cours de sa 33e session (Séville, 2009), le Comité du
patrimoine mondial a adopté la décision suivante :
Décision 33 COM 8B.44 : Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les documents WHC-09/33.COM/8B et WHC-09/33. COM/INF.8B1.Add,
2. Renvoie l’examen des zones tampons proposées de la Médina de Sousse, Tunisie, à l’État
partie afin de lui permettre de :
a) agrandir la zone tampon de manière à conserver et protéger efficacement et de façon
appropriée le bien. L’État partie pourrait souhaiter étendre la zone tampon sur 200 mètres au-
delà des remparts, quand cela est possible, suivant ainsi les clauses du Code du patrimoine et
du classement des remparts comme monument historique (décret du 25 janvier1922).
b) identifier des mesures de contrôle afin de réduire l’impact des interventions sur les
monuments historiques et des nouveaux développements sur l’intégrité du bien. Des
dispositions de gestion intersectorielles devraient aussi être explorées afin d’assurer la mise en
œuvre des dites réglementations par toutes les parties prenantes engagées dans la conservation
et la gestion du bien.
En février 2010, la Tunisie a soumis un plan cadastral montrant la délimitation précise
du bien inscrit et la zone tampon proposée. La superficie du bien inscrit est de 32,61 ha et
celle de la zone tampon de 65,25 ha (incluant la superficie du bien inscrit). La zone tampon
consiste en un polygone dont la distance au bien inscrit varie de quelques mètres à plus de 270
mètres et tient compte du tissu urbain et des configurations cadastrales. L’ICOMOS considère
que la zone tampon proposée devrait permettre d’assurer efficacement et de façon appropriée
une bonne conservation du bien. L’État partie a également soumis des précisions sur les
mesures de contrôle afin de réduire l’impact des interventions sur les monuments historiques
et les dispositions de gestion intersectorielles afin d’assurer la mise en œuvre des
réglementations. Il précise que l’Institut National du Patrimoine a doté la médina de Sousse
d’une unité de gestion composée d’un architecte chef d’équipe, un conservateur du
patrimoine, un administrateur, un technicien et deux contrôleurs permanents dans la médina
ainsi que deux chefs de chantier. Cette unité est chargée de la gestion de la médina et
d’engager des discussions intersectorielles avec la collectivité locale et les associations de
sauvegarde. L’ICOMOS considère que ces précisions sont satisfaisantes
5- Le plan d'aménagement urbain (PAU) :

La médina de Sousse est gérée par le plan d'aménagement urbain (PAU) de la ville de Sousse
approuvé par décret numéro 083173 du 06 octobre 2008, qui définit précisément le tissu
urbain traditionnel (zone UPA) et détermine les moindres détails liés aux conditions de
construction et d'aménagement aussi la zone tampon bien est identifiée sur le PAU (UBa) est
également régie par une réglementation spécifique.
La Division de la Sauvegarde des Monuments et Sites de L'Institut National du Patrimoine est
chargée de la mobilisation des moyens administratifs, juridiques, scientifiques et techniques
pour préserver les monuments et les sites historiques, les ensembles traditionnels, les sites
archéologiques et naturels de tout danger ou menace, aussi le contrôle des travaux de
préservation, de protection, de sauvegarde, de restauration et de mise en valeur des lois et
règlements administratifs en vigueur conformément aux principes, méthodes et procédés en
usage, 'étude des techniques de restauration, de rénovation, de mise en valeur et les
développer ,la participation à l'élaboration des dossiers techniques relatifs à la protection
juridique au classement et à l'inventaire général des monuments, la participation à
l'élaboration des plans d'aménagement urbain ou territorial et des cahiers des charges
techniques afin de garantir la sauvegarde des monuments, villes historiques, ensembles
traditionnels et sites archéologiques et naturels. l'étude des travaux d'aménagement relatifs à
l'environnement des monuments historiques, des ensembles traditionnels et des sites culturels
en collaboration avec les structures et institutions spécialisées.
II- GESTION DU BIEN :
1- Les institutions :
La gestion de la médina de Sousse est confiée à plusieurs institutions et organismes, ce qui
nécessite une coordination continue entre les différents acteurs. Les principales institutions
sont :
✓ L’Institut National du Patrimoine, chargé de la sauvegarde et de la gestion de la Medina
d’une manière permanente. Une équipe composée : d’un architecte, de deux conservateurs,
d'un technicien supérieur en architecture et deux contrôleurs, ainsi que d'ouvriers spécialisés
avec un conducteur des travaux, travaille d'une manière homogène pour le contrôle continu, le
suivi des chantiers, l'étude et l'examen des permis de bâtir ainsi que la collecte des données
historiques. Elle assure également les interventions rapides en cas de nécessité.
✓ L’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle a pour mission
d’exécuter la politique de l’Etat dans les divers domaines culturels, notamment, dans la mise
en valeur du patrimoine archéologique et historique et à sa gestion, et de promouvoir la
créativité intellectuelle, littéraire et artistique. A Sousse l'Agence gère le musée et intervient
au niveau de la mise en valeur des monuments historiques. Elle est chargée de l'exploitation
du musée et des monuments historiques ouverts aux visites.
✓ La municipalité de la ville de Sousse prend en charge une partie de l'entretien de la médina
spécialement en ce qui concerne la voirie, le nettoyage et le ramassage des ordures. Elle
assure la relation avec les habitants en coordination avec l’INP (Institut National du
Patrimoine)

✓ AARU (Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine) qui est une entreprise


publique à caractère industriel et commercial créée par la loi n°81-69 du 1er Août 1981.Elle
est chargée de l'exécution de la politique de l'Etat dans les domaines de la réhabilitation et de
la rénovation urbaines, sous la tutelle du Ministère de l'Equipement, pour le compte de l'Etat
et des collectivités publiques, principalement les communes. L'intervention de l'ARRU
s'effectue dans un cadre contractuel avec les collectivités publiques locales titulaires du projet
qui se charge d'assurer le budget nécessaire au financement des projets.

✓ Le réaménagement de la Médina de Sousse fait partie du programme national de


requalification urbaine (PNRU), qui concerne trois autres opérations pilotes dans 3 centres
médians (Kairouan, Sfax et Tunis). Ce projet rendu nécessaire par l’état vétuste de
l’infrastructure et du bâti, vise l’amélioration des conditions de vie mais aussi la protection et
la valorisation d’un patrimoine historique, architectural et urbanistique dans une ville qui
constitue l’un des destinations touristiques importantes. Le parcours d’intervention est
composé de deux tronçons : Le premier débute de l’entrée Bab El Gharbi et remonte jusqu’à
la grande mosquée. Le deuxième s’étend de Bab El Finga jusqu’à la Grande Mosquée passant
principalement par la rue El Aghalba, indique la présentation du projet parvenue à Gnet. Le
projet a consisté en la mise en place d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales, la
rénovation du réseau d’assainissement, la rénovation du réseau d’eau potable, l’enfouissement
et la rénovation du réseau téléphonique, et la rénovation de 7500 m2 de voirie D’un coût total
de 3.6 MDT, le projet de rénovation de la médina de Sousse est cofinancé par l'Etat Tunisien
et l'Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre d’une convention de prêt, outre
un don de l’Union européenne. Mise à part l’agence de Réhabilitation et de Rénovation
Urbaine, d’autres parties prenantes ont mis leur pierre à l’édifice dont l’’Institut National du
Patrimoine, la municipalité de Sousse, l’Association pour la Sauvegarde de la Médina de
Sousse, les Concessionnaires de réseaux ( STEG-SONEDE-ONAS Tunisie Telecom), les
citoyens et la société civile.

✓ L’ASM (Association de Sauvegarde de la Médina de Sousse( qui est une organisation à


but non lucratif et qui organise des activités de sensibilisation dans la médina et facilite la
communication avec les habitants.
✓ La société civile qui a pour rôle la communication et la liaison entre les habitants et les
institutions gouvernementales.

2- Cadre juridique :
La médina de Sousse est gérée par le plan d'aménagement urbain (PAU) de la ville de Sousse
approuvé par décret numéro 083173 du 06 octobre 2008, qui définit précisément le tissu
urbain traditionnel (zone UPA) et détermine les moindres détails liés aux conditions de
construction et d'aménagement aussi la zone tampon bien est identifiée sur le PAU (UBa) est
également régie par une réglementation spécifique.
Vu les particularités architecturales et urbaines dans la médina de Sousse, les permis
de bâtir sont soumis à des procédures strictes qui tiennent compte de ces spécificités en
application de la loi 35-1994 relative à la protection du patrimoine archéologique, historique
et arts traditionnels, ou la loi relative au plan d’aménagement urbain, ou encore l’arrêté
municipal relatif aux permis de bâtir à l’intérieur de la médina de Sousse.
Ces dossiers sont étudiés au cas par cas avec une inspection et une documentation précise sur
le terrain. Le permis de bâtir n'est accordé qu'après l'avis et l'approbation de trois instances
techniques et scientifiques à savoir l'inspection régionale du patrimoine du sahel, le comité
des permis de bâtir au sein de l'Institut national du patrimoine, et la commune de Sousse.
Malgré les efforts de surveillance, nous avons enregistré des abus. Cers derniers sont traités
rapidement et en coordination avec autres acteurs de la ville afin d'arrêter les constructions
anarchiques qui défigurent le tissu traditionnel. Le nombre des contraventions a augmenté
surtout après la révolution de 2011.
dans ce cadre, durant les derniers années L'Unité de gestion de la Medina de Sousse a étudiée
environs 50 dossiers de permis de bâtir avec un nombre de 8 dossiers techniques défavorables
qui n'ont pas respectés les normes architecturales précisés dans le plan d'aménagement de la
Medina de Sousse. (Voir figure N°2)

Le procès intentés aux contrevenants

Propriétaire Type d’infraction Adresse Arrêté


01 Ali Juili et Zohra Construction d un Rue dar laabid Arrêté de
Mahfouth 2émme étage
démolition
02 Bouraoui ben Fradj Construction d un Rue Essofra Arrêté de
Ahmed l Bargawi 1er étage
démolition
03 Ali Saidane Construction d un Rue Sbat Arrêté de
2émme étage Ennajar
démolition
04 Khalil et Faouzi Non-respect du Rue Al Arrêté de
Gannouchi permis de Aghalba
démolition
batir
05 Malek et Abd Errazak travaux non Rue Aroussi Arrêté de
bel Hadj autorisés zarrouk
démolition
dans une maison
traditionelle
Figure N°2: Les dossiers de permis de bâtir défavorables
3- Etat des lieux et menaces potentielles :
La médina de Sousse est soumise à des nombreux défis et menaces à savoir :
- L'absence d'un plan de sauvegarde et de mise en valeur pour la Medina, ce PSMV est
devenue une nécessité urgente pour garantir la bonne gestion du bien.
- Le manque de coordination entre les parties prenantes, et ce du fait de la
multiplication des intervenants,
- L’absence d'un cadre de concertation pour la prise de décision concernant toutes
interventions sur le bien et sa zone tampon;
- La pression urbaine et foncière : Sousse est la capitale de la région du Sahel tunisien,
avec 800.000 habitants, elle attire l'attention. La médina est devenue un terrain propice
pour les nouvelles constructions vu son emplacement ;
- La densification, le tissu urbain de la médina est presque saturé, il souffre de la
densification urbaine et commerciale.
- Changement de la nature de la population. Les anciens habitants de la médina l'ont
quittée vers les nouveaux quartiers et une nouvelle population s'y est installée
entrainant un changement au niveau du style de vie et des besoins;
- La spéculation foncière, compte tenu de la grande valeur des terrains et des maisons de
la Médina, et en raison de leur valeur historique, archéologique et économique,
certaines personnes spéculent sur ce fond foncier;
- La multiplication du nombre des propriétaires pour un seul bien, le problème de
l'héritage est l'un des problèmes les plus importants dans la médina ;
- Le changement de vocation (habitation/commerce), la Médina est une zone réputée par
ses Souks et son activité commerciale intense, ainsi de nombreux propriétaires
changent la totalité de leurs maisons ou une partie d'entre elles en des magasins à but
lucratif. Cet état est observable surtout au niveau de la rue de la France, la rue
d'Angleterre et la rue des Aghlabides, qui sont les axes principaux du tissu urbain
traditionnel.
- Depuis 2011 la médina a connu une faiblesse de l'autorité, ce qui a permis d'enfreindre
la loi et la construction des maisons non conformes ou anarchiques, sans autorisation.
- L'intégrité visuelle du bien. En raison de l'interférence aléatoire de certaines
administrations dans les lignes électriques, le gaz et l'eau potable, de nombreuses
caractéristiques urbaines ont été couvertes;
- La perte et la dégradation du savoir-faire traditionnel et ancestral;
- Altérations et vieillissement des éléments et des matériaux de construction En raison
de l'emplacement côtier de la ville, la médina souffre d'une humidité très élevée, qui a
affecté les bâtiments et les monuments datant de plus de deux mille ans.

4 - Les mesures prises :

L'Institut National du patrimoine réalise quotidiennement des inspections dans la ville, pour
garantir la protection des monuments et du tissu traditionnel les permis de
bâtir sont étudiés cas par cas avec une documentation numérique des données bien que des
interventions ponctuelles en cas de dégradation.
Aussi, vu l'importance historique de la Medina, l’équipe de gestion de la Medina de Sousse
réalise une documentation précise avec des relèves des monuments afin de faciliter les
opérations des recherches pour une éventuelle préparation d'un plan de gestion et de mise en
valeur de la Medina.
Pour valoriser la ville, l'Institut national du patrimoine cherche à l'introduire au niveau
international et local Avec un certain nombre des événements culturels et scientifiques, dont
la plupart sont accueillis par le musée de la ville, qui propose des salles d'exposition et un
espace important pour les activités de divertissement, scientifiques et touristiques.

III- LES PROJETS DE RESTAURATION :


Les projets de restauration sont menés par l’INP ainsi que d'autres partenaires. Leurs rôles
constituent à superviser l’exécution des travaux, proposer des études et prévoir différentes
formes d’exploitation et de mise en valeur. Parmi les restaurations les plus importantes nous
citons :
1- La restauration du Grande Mosquée entre 2006 et 2008 : (Annexe N°1)
La grande Mosquée est bâtie autour de l'an 850 J.-C par le souverain aghlabide Abou Abbas
1er . Ce monument emblématique présentait des signes de dégradation. Un projet de
restauration a été mis en place pour consolider le monument. Les travaux ont touché la salle
de prière, les toitures et la cour, il a été procédé au :
▪ La salle de prière:
- Changement d’une grande partie du dallage en brique pleine,
- Reprise de d’enduit du Mihrab,
- Nettoyage des fûts de colonnes,
- Changement des pierres fortement dégradées,
- Reprise de d’enduit pour les murs.
▪ La Toiture:
- Bouchage des fissures et couverture des nervures avec de la chaux hydraulique et une
matière étanche (sika),
- Remise à nouveaux de le forme de pente des terrasses,
- Restitution des merlons,
▪ la cour et galeries:
- Reprise des joints des pierres,
- Reprise de d’enduit de la muraille,
- Changement d’une grande partie de pavage en brique pleine
- Bouchage des fissures des toitures des couloires,
- Nettoyage des cartouches épigraphiques des champignons.
- Démolition totale et reconstitution du couloir principal devant la salle de prière ,
- Restauration des arcs et des colonnes en granite,
- Reprise des joints, reprise de l’enduit des murs extérieurs.

2- La restauration du Ribat entre 2006 et 2008 : (Annexe N°2)


Le Ribat de Sousse est le plus ancien monument islamique de la médina. Il a été érigé à la fin
du VIIIe siècle par le prince aghlabide Ziadat Allah en l'année 821. Un projet de restauration
est entrepris entre 2008 - 2010 avec un budget de 150 milles dinars.
Les travaux de restaurations ont touché : la toiture (réparation et colmatage des fissures,
renouvellement de forme de pente, restitution des merlons, reprise des joints de la tour de
vigie, reprise des joints et des enduits de la salle de prière). Au rez-de-chaussée
renouvellement du réseau de drainage des eaux, pavage de la cour, réaménagement des
escaliers et renouvellement des joints des pierres et de d’enduit de la courtine.
Un autre projet et en cours d’exécution pour mettre en valeur le Ribat de Sousse. Réfection et
rénovation du réseau électrique afin de permettre un éclairage artistique nocturne qui
contribuera a mettre en valeur le monument. Budget 200.000 dinars tunisiens financé par la
Municipalité de Sousse avec équipements fournis par l’Agence de Mise en Valeur du
Patrimoine et de Promotion Culturelle.

3- La restauration du Casbah entre 2006 et 2008 : (Annexe N°3)


La Casbah de la médina de Sousse est située au sud-ouest de la médina, elle a été construite
en 844. Son projet de restauration est intégré au projet de réaménagement du musée qui
occupe une partie des lieux. Lors de cette restauration, plusieurs problèmes de structure ont
été affrontés. Apres avoir démoli les rajouts de l’ancienne prison qui occupait la cour de
l'édifice, il a été procédé au ravalement des façades et à la restauration de l'ancien noyau qui a
été ouvert au public. Une porte monumentale a été également restaurée et aménagée pour
l'accueil des visiteurs.

4- La restauration des remparts entre 2006 et 2008 : (Annexe N°4)

Les remparts de Sousse représente la muraille la mieux conservée en Tunisie. Sa construction


est datée de l’année 859. Son périmètre est de 2500 m, la courtine a 10 m de hauteur et 2.30
m de largeur. Les travaux de INP ont touché la face Est (renouvellement des joints de l’enduit
et bouchage des fissures).
✓ La restauration du chemin de ronde partant de la Kasbah et longeant le rempart sud jusqu’au
cimetière.
✓ L’opération de nettoyage des toits et ravalement des façades soutenu par l’ASM et la
municipalité.
✓ Pavage des ruelles en pierre taillée. (Annexe N°5)
✓ Planification et préparation d’un circuit touristique en 2010 (Annexe N°6)
✓ Aménagement des jardins autour des remparts par la Municipalité entre 2007 et 2011.
(Annexe N°7)
Un projet de restauration des remparts est en cours d'exécution avec un avancement actuel de
65 %. Ce projet consiste à renouveler les quartes faces des remparts pour diminuer l'effet de
l'érosion et de dégradation causés par les facteurs naturels et humain sur une longueur de 4500
m avec un budget de 300.000 dinars.
D'autres travaux ont été effectués notamment dans des édifices religieux. Les services de
l'INP ont restauré les zawiyas de Sidi Abd el Kader (Annexe N°8), Sidi Amor
Zafrane(AnnexeN°9), Mosquée Ennabli et Mosquée Maalak et Mosquée Zakkak (AnnexeN°10)
et la partie West du Kasbah entre 2013 et 2017. Les travaux constituent essentiellement dans
le décapage et la réfection de la couche d'enduit souvent altérée par l'humidité, la
consolidation des structures et la réfection des dallages.

PROJET Sidi Abd el Sidi Amor Mosquée partie West Mosquée Mosquée
Kader Zafrane Ennabli Kasbah Zakkak Maalak
BUDGET 25.000 5.000 25.000 100.000 20.000 20.000
DINARS DINARS DINARS DINARS DINARS DINARS
DUREE 12 MOIS 6 MOIS 12 MOIS 14 MOIS 10MOIS 12 MOIS
DES
TRAVX
- Projets de restauration projetés
✓ Restauration de mosquée Sidi Ali Ammar (monument du XIIe siècle);
✓ Restauration synagogue rue de France (XIX e siècle).

A ces projets menés par l'inspection régionale du centre Est, il y a lieu de mentionner :
Le projet pilote de réhabilitation des façades de la Médina de Sousse, L’ARRU (Agence de
Réhabilitation et de Rénovation Urbaine) représente l’acteur principal qui a pris en charge les
différentes phases du chantier avec une collaboration étroite avec l’INP, l’ASM (Association
de Sauvegarde de la Médina de Sousse( ) et la Municipalité. Projet financé par l’AFD
(Agence française de développement).

IV/ ITINERAIRES TOURISTIQUES :


L'Institut National du Patrimoine a consolidé les itinéraires touristiques de la médina. Les
circuits actuels sont :
- Itinéraire des souks : (classique est souvent suivi par les visiteurs), il passe par la place Bab
Al Bahr, le souk Al Haka, le souk de l'or et le souk Rbaa et aboutit à la rue de France.
- Itinéraire des monuments historiques, (visite la Grande Mosquée, le Palais Ribat, le Musée
du Dôme, la Kasbah et les remparts, il s'achève avec le Musée Archéologique.

Actuellement, la médina est en bon état de conservation et bénéficie d'un haut niveau de
protection aux échelons nationale et internationale. Elle comporte neuf monuments
classés sur la liste du patrimoine national (Grande Mosquée / Murs extérieurs de la Kasba /
Mosquée El Rabba/ Mosquée Bou Ftetah/ Zaouiat Zakkak/ Café Bayn el Qahâwi, marabout
Sidi Chérif et fondouk Daoui/ Remparts/ Minaret de la mosquée de Bab-Eddine/ Minaret de
la mosquée Bou Ftetah).
Dernièrement dans le cadre des travaux de sa réunion extraordinaire tenue les 2 et 3
décembre 2019 à Rabat au Maroc, le Comité du patrimoine du Monde islamique relevant de
l’Organisation islamique pour l’éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) vient
d’inscrire la synagogue de la Medina de Sousse comme patrimoine du monde islamique.
V/ ETAT D'AVANCEMENT DES ETUDES RELATIVES AU PLAN DE
SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR (PSMV):

1-Contexte générale :

La Médina de Sousse compte parmi les plus anciens tissus traditionnels de la Tunisie, elle est
de grande valeur historique, et archéologique. Sa valeur émane de son organisation urbaine en
parfaite harmonie avec l’organisation sociale et culturelle qu’elle cadre, réside dans
l’architecture de ses bâtiments dont les composantes sont en cohérence avec la vie sociale et
culturelle dans la Médina.

2-Problématique :

- La Médina de Sousse, connaît de profondes mutations, elles sont dues à la confrontation de


son tissu organique, conçu pour une organisation économique et sociale particulières avec de
nouvelles données et un mode de vie moderne.
- L’impact sur l’enveloppe physique de la Médina est de plus en plus apparent.
- La Médina souffre aujourd’hui de nombreux problèmes liés à l’urbanisme, à l’habitat, aux
infrastructures, aux activités,…..
- Ces problèmes ont des répercussions néfastes sur le riche patrimoine architectural et
historique, principale caractéristique de la Médina, élément vital et attractif du secteur
touristique. En face de tous ces problèmes on a remarqué que c’est évident de trouver un outil
réglementaire pour protéger ce qui reste de la médina de Sousse.

3-Le plan de Protection :


Le plan de protection est un document référentiel de gestion et de développement qui vise la
protection et la réhabilitation d’un patrimoine menacé.
-Identifie les noyaux historiques et aboutit à une typologie de quartiers en fonction de leur
histoire et un repérage des bâtiments présentant une valeur architecturale inscrits dans le plan
de protection eu vue d’une identification et d’une protection.
-Définit certaines actions indispensables à la sauvegarde, actions de classement,
d’inscriptions, de restauration, de requalification urbaine, de restructuration ou de rénovation.
-Le plan de protection donne des recommandations et des propositions concernant la
réhabilitation, le cadre institutionnel et juridique et les démarches à suivre.
La réalisation d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur est un projet majeur qui nécessite
la collaboration de plusieurs intervenants, des spécialistes et d’administration de différent
ampleurs, la documentation et les pièces d’archive sont indispensables aussi.

4-Analyse urbaine : la structure urbaine et le principe d’organisation du tissu :

L'équipe de l’unité de gestion de la Médina de Sousse est en cour de travail et il a effectué :

- la morphologie et nomenclature des parcours : (rues, ruelles, impasses, place...) sur des
cartes. Ce qui est remarquable dans la médina de Sousse c’est que la plus part des impasses
ne porte pas de nom, souvent c’est considéré comme la continuité des rues.

- Délimitation des secteurs, On a recoure a la délimitation des secteurs par rapport au grand
voie, et ses secteurs sont divisé en sous-secteur, chaque sous-secteur est un ilot.
- Analyse de secteur A :

Exemple Secteur A1
1-Situation :

C’est un îlot situé au coté sud-ouest de la médina


de Sousse mitoyen de la « kasbah ». Borné au
nord par la rue « El Amarine», en Est rue « Sidi
Baaziz », au Sud rue «Khlef El Fata », et du
coté Ouest rue « Ibn Rachik ».

2-Mode d’organisation de l’espace:

L’îlot est principalement à caractère résidentiel, avec


la présence d’un seul mausolée « Sidi Chérif El
Ghériani » et un seul local commercial « restaurent »
récemment ajouté.
3-Les rues :

L’îlot est desservi par des voies semi-publiques


puisque le quartier est à caractère résidentiel avec
une impasse qui permette d’irriguer les logements.

4-État du bâti:

75% des bâtiments sont transformés soit reconstruit


totalement soit réaménager, le secteur présente un
seule monument historique « Sidi Chérif Ghériani »

5- Epannelage des niveaux:


IV/ LE MUSEE ARCHEOLOGIQUE DE SOUSSE: (Annexe N°11)

Situé dans la Kasbah de Sousse, le musée archéologique présentant une riche collection de
mosaïques et des objets puniques et romains. Une enveloppe de sept millions de dinars a été
investie pour lui donner sa conception d'aujourd'hui. Les travaux ont été financés par l'Etat
tunisien et la Banque Mondiale. Inauguré, le 09 juin, 2012, ce musée archéologique de Sousse
est classé parmi le plus important de Tunisie.
Installé au pied du rempart de la Kasbah, autour de deux jardins, il renferme une collection de
chefs d’œuvres de mosaïques romains datant du 2e et du 5e siècle avant J.-C.
Outre les thèmes classiques de la mythologie gréco-romaine, le visiteur pourra admirer des
mosaïques illustrant la vie de la Tunisie romaine et saisir l’importance de toute la région
durant l’Antiquité. Les pièces sont exposées au sous-sol de la cour de la citadelle (la
Casbah), proviennent des explorations et des fouilles exécutées depuis 1882 à Sousse et ses
environs (El Jem, Enfidha, Moknine, El Alia, Themetra, Uzitta, El Alia…). La superficie des
salles souterraines du musée atteignent environ 2 mille m² et bénéficient de lumière naturelle
et artificielle, favorisant la mise en valeur des collections.
La mer est le plus souvent source d’inspiration, comme la mosaïque représentant des
poissons s’échappant d’une nasse ou celle représentant Neptune, Dieu de la mer et protecteur
d’Hadrumète. Le sol et les murs sont ornés de mosaïques dans un remarquable état de
conservation comme celle de la tête de méduse, du triomphe de Bacchus qui illustre la
victoire du jeune Dieu sur les Indiens, du char de Neptune ou celles de la toilette de Vénus ou
de Dionysos sur le dos d’une panthère, toutes deux en provenance d’El Djem.
Les Catacombes, utilisées du 2e au 5e siècle après J.-C., marquent le passage au
Christianisme. Découvertes en 1888 elles comportent 240 galeries regroupant plus de 15 000
sépultures. Trois ont été fouillées, celle du Bon Pasteur, celles d’Hermès et celles de Sévère.
Depuis l’entrée de la Casbah, on accède à une grande salle voutée réservée à l’accueil, à une
boutique et une librairie qui mène à son tour à un espace d’exposition temporaire.
Pour accéder au sous-sol, on emprunte un escalier ou un ascenseur menant à un espace de
2000m2.
A Gauche de cet espace, on aperçoit une succession de salles :
- La salle funéraire chrétienne : où est exposée une collection de mosaïques dont la fameuse
mosaïque mensa (table funéraire) d’Hermès, de stèles et de reliefs funéraires et les sous sols
des catacombes.
- La salle funéraire romaine : présente une collection de stèles funéraires païennes, une
collection de sigillée claire et des statuettes en terre cuite.
- La salle funéraire punique : cette salle comporte une collection de sigillée claire ainsi que
des statuettes en terre cuite.
Dans la grande salle on aperçoit à droite le calendrier de César ; Des scènes nilotiques, des
mosaïques marines. La mosaïque de Bacchus la mosaïque de la méduse et le baptistère,
occupent l’aile gauche de cette grande salle.
De part et d’autre du patio, se trouve la galerie d’Appolon à droite et la galerie d’Achille à
gauche. Le fond du musée est occupé par la salle de Trajan.
Aussi Le musée développe plusieurs activités pédagogiques pour les différentes catégories
sociales, il organise plusieurs conférences professionnelles et des activités culturelles ouverts
sur son environnement notamment des écoles de la région telles que l’école Avicenne
(Monastir), l’école Kodiet Melek (Sousse), l’école «Ibn Al Haytham», (Messaâdine), l’école
"Habib Bourguiba"(Kalaa Seghira), l’école "El Habib" (Kalaa Seghira), l’école "Hached"
(Akouda), l’école "Tarek ibn Zied" (Sousse), l’école 2 mars 1934 (Sousse), l’école" Assad ibn
El Fourat" (Sousse), l’école "El Ghazeli" (Sousse), l’école Souayah (Hergla) et le complexe
d'enfance (Akouda), ce programme éducatif se déroule en moyenne deux fois par mois.
Le musée organise en outre "les Nuits du Musée de Sousse" Ce rendez-vous culturel et
artistique annuel est organisé par l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion
culturelle (AMVPPC) en collaboration avec l’Institut National du Patrimoine (INP) et la
Délégation régionale des Affaires culturelles de Sousse Dans le cadre de la programmation
culturelle, les organisateurs prévoient des conférences animées par des experts en archéologie
un programme artistique.
Le musée a organisé une manifestation à l'occasion de la journée mondiale du braille, (Cette
journée a pour objectif d'attirer l'attention sur cette invalidité dont souffrent plusieurs de nos
compatriotes, mais aussi de rappeler l'existence du braille).
Aussi le musée représente un espace culturelle qui donne l’occasion pour les associations a
exposer leur travaux comme l'Association RAKCH pour la Culture, qui a organisé une
exposition collective au Musée archéologique.
Les Annexes
Annexe N°1
La Grande Mosquée

Travaux de Restauration
Relevés - La Grande Mosquée
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façades Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Annexe N°2
Ribat de Sousse

Travaux de Restauration
Relevés - Ribat de Sousse
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Plan 1er Etage Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façade-Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Annexe N°3
Kasbah

Travaux de Restauration
Relevés - Kasbah
Plan Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Annexe N°4
Les Remparts

Travaux de Restauration
Annexe N°5
Pavage

Travaux de Pavage
Annexe N°6 (Circuit 1)
(Circuit 2)
Annexe N°7
Annexe N°8
Travaux de Restauration
Relevés - Sidi Abd el Kader
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes - Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Annexe N°9
Travaux de restauration

Relevés - Sidi Amor Zaafrane


Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Annexe N°10
Relevés - Mosquée Zakkak
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes - Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Annexe N°11
La salle libyco –punique

Annexe N°12
Exemples des relevées des Monuments
Marabout SIDI ABDESSLAM
Plan Sous Sol Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Plan 1er Etage Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Façade

Coupe A-A
Coupe B-B

Façade - Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Mosquée Ahmed Tijani


Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façade - Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Marabout Sidi Zwaghi


Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

La grande mosquée
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façades Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Marabout Sidi Bouraoui


Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façades - Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Marabout Sidi Said


Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façades Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Masjed Badreddine
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façades-Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Mosquée Abou Lamha


Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façades Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Mosquée Azkhalene
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes-Façades Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Mosquée Bakkaline
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Mosquée Bouftata
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Plan Terrasse Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Mosquée Eddamous
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes-Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel

Le Ribat
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Plan 1er Etage Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façade-Coupes Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Mosquée El Akhwet
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Façade-Coupe Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Mosquée El Ghafsi
Plan RDC – Coupe- Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Mosquée El Madania
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes - Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Mosquée El Zakkak
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes - Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
El Kasba
Sidi Abdelkader
Plan RDC Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Coupes - Façade Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
Les Remparts Inspection Régionale du Patrimoine du Sahel
‫الـجـمهـورية الـتونسـية‬
République Tunisienne
‫وزارة الشؤون الثقافية‬
Ministère des Affaires Culturelles
‫الـمعهــــد الوطني للتـراث‬
Institut National du Patrimoine

Medina de Sousse
Bien 498 bis

Réf :CLT/WHC/ARB/314/21/16

1
I/ La Zone Tampon
La médina de Sousse a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en
1988. En 1992, le Bureau du Comité du patrimoine mondial notait que le bien
comprenait à la fois des propriétés publiques et des propriétés privées et qu’il
était régi par des règlementations d’urbanisme basées sur celles de la ville de
Tunis. Le lieu conservait une vie économique et sociale, avec une majorité de
quartiers résidentiels comportant des boutiques et des services publics dans
environ un sixième des districts. L’équilibre entre les fonctions, les besoins des
habitants et les questions relatives au patrimoine ainsi que l’application des
réglementations existantes posaient problèmes.
Des inquiétudes supplémentaires se faisaient jour concernant le code de
l’urbanisme et les mesures légales pour contrôler les nouvelles constructions et
les interventions sur les bâtiments historiques. bien et l’absence d’une zone
tampon définie. Il a été demandé à la Tunisie de soumettre un plan cadastral ou
topographique à plus grande échelle afin de montrer les délimitations du bien
inscrit et de sa zone tampon et d’indiquer en hectares les dimensions du bien et
de sa zone tampon. Au cours de sa 33e session (Séville, 2009), le Comité du
patrimoine mondial a adopté la décision suivante :
Décision 33 COM 8B.44 : Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les documents WHC-09/33.COM/8B et WHC-09/33.
COM/INF.8B1.Add,
2. Renvoie l’examen des zones tampons proposées de la Médina de Sousse,
Tunisie, à l’État partie afin de lui permettre de :
a) agrandir la zone tampon de manière à conserver et protéger efficacement et de
façon appropriée le bien. L’État partie pourrait souhaiter étendre la zone tampon
sur 200 mètres au-delà des remparts, quand cela est possible, suivant ainsi les
clauses du Code du patrimoine et du classement des remparts comme monument
historique (décret du 25 janvier1922).

2
b) identifier des mesures de contrôle afin de réduire l’impact des interventions
sur les monuments historiques et des nouveaux développements sur l’intégrité
du bien. Des dispositions de gestion intersectorielles devraient aussi être
explorées afin d’assurer la mise en œuvre des dites réglementations par toutes
les parties prenantes engagées dans la conservation et la gestion du bien.
En février 2010, la Tunisie a soumis un plan cadastral montrant la
délimitation précise du bien inscrit et la zone tampon proposée. La superficie du
bien inscrit est de 32,61 ha et celle de la zone tampon de 65,25 ha (incluant la
superficie du bien inscrit). La zone tampon consiste en un polygone dont la
distance au bien inscrit varie de quelques mètres à plus de 270 mètres et tient
compte du tissu urbain et des configurations cadastrales. L’ICOMOS considère
que la zone tampon proposée devrait permettre d’assurer efficacement et de
façon appropriée une bonne conservation du bien. L’État partie a également
soumis des précisions sur les mesures de contrôle afin de réduire l’impact des
interventions sur les monuments historiques et les dispositions de gestion
intersectorielles afin d’assurer la mise en œuvre des réglementations. Il précise
que l’Institut National du Patrimoine a doté la médina de Sousse d’une unité de
gestion composée d’un architecte chef d’équipe, un conservateur du patrimoine,
un administrateur, un technicien et deux contrôleurs permanents dans la médina
ainsi que deux chefs de chantier. Cette unité est chargée de la gestion de la
médina et d’engager des discussions intersectorielles avec la collectivité locale
et les associations de sauvegarde. L’ICOMOS considère que ces précisions sont
satisfaisantes

3
II/ Le plan d'aménagement urbain (PAU)

4
La médina de Sousse est gérée par le plan d'aménagement urbain (PAU)
de la ville de Sousse approuvé par décret numéro 083173 du 06 octobre 2008,
qui définit précisément le tissu urbain traditionnel (zone UPA) et détermine les
moindres détails liés aux conditions de construction et d'aménagement aussi la
zone tampon bien est identifiée sur le PAU (UBa) est également régie par une
réglementation spécifique.
La Division de la Sauvegarde des Monuments et Sites de L'Institut National du
Patrimoine est chargée de la mobilisation des moyens administratifs, juridiques,
scientifiques et techniques pour préserver les monuments et les sites historiques,
les ensembles traditionnels, les sites archéologiques et naturels de tout danger ou
menace, aussi le contrôle des travaux de préservation, de protection, de
sauvegarde, de restauration et de mise en valeur des lois et règlements
administratifs en vigueur conformément aux principes, méthodes et procédés en
usage, 'étude des techniques de restauration, de rénovation, de mise en valeur et
les développer ,la participation à l'élaboration des dossiers techniques relatifs à
la protection juridique au classement et à l'inventaire général des monuments, la
participation à l'élaboration des plans d'aménagement urbain ou territorial et des
cahiers des charges techniques afin de garantir la sauvegarde des monuments,
villes historiques, ensembles traditionnels et sites archéologiques et naturels.
l'étude des travaux d'aménagement relatifs à l'environnement des monuments
historiques, des ensembles traditionnels et des sites culturels en collaboration
avec les structures et institutions spécialisées.

5
6
7
8
9
III/ Gestion de la Medina. De Sousse
Vu les particularités architecturales et urbaines dans la médina de Sousse, les
permis de bâtir sont soumis à des procédures strictes qui tiennent compte de ces
spécificités en application de la loi 35-1994 relative à la protection du
patrimoine archéologique, historique et arts traditionnels, ou la loi relative au
plan d’aménagement urbain, ou encore l’arrêté municipal relatif aux permis de
bâtir à l’intérieur de la médina de Sousse. Ces dossiers sont étudiés au cas par
cas avec une inspection et une documentation précise sur le terrain. Le permis de
bâtir n'est accordé qu'après l'avis et l'approbation de trois instances techniques et
scientifiques à savoir l'inspection régionale du patrimoine du sahel, le comité des
permis de bâtir au sein de l'Institut national du patrimoine, et la commune de
Sousse. Malgré les efforts de surveillance, nous avons enregistré des abus. Cers
derniers sont traités rapidement et en coordination avec autres acteurs de la ville
afin d'arrêter les constructions anarchiques qui défigurent le tissu traditionnel.
Le nombre des contraventions a augmenté surtout après la révolution de 2011.
L'Institut National du patrimoine réalise quotidiennement des inspections
dans la ville, pour garantir la protection des monuments et du tissu traditionnel
les permis de bâtir sont étudiés cas par cas avec une documentation numérique
des données bien que des interventions ponctuelles en cas de dégradation. Aussi,
vu l'importance historique de la Medina, l’équipe de gestion de la Medina de
Sousse réalise une documentation précise avec des relèves des monuments afin
de faciliter les opérations des recherches pour une éventuelle préparation d'un
plan de gestion et de mise en valeur de la Medina. Pour valoriser la ville,
l'Institut national du patrimoine cherche à l'introduire au niveau international et
local Avec un certain nombre des événements culturels et scientifiques, dont la
plupart sont accueillis par le musée de la ville, qui propose des salles
d'exposition et un espace important pour les activités de divertissement,
scientifiques et touristiques.

10
IV/ Etat d'avancement des études relatives au plan de sauvegarde
et de mise en valeur (PSMV):

La Médina de Sousse compte parmi les plus anciens tissus traditionnels de la Tunisie,
elle est de grande valeur historique, et archéologique. Sa valeur émane de son organisation
urbaine en parfaite harmonie avec l’organisation sociale et culturelle qu’elle cadre, réside
dans l’architecture de ses bâtiments dont les composantes sont en cohérence avec la vie
sociale et culturelle dans la Médina.
- La Médina de Sousse, connaît de profondes mutations, elles sont dues à la confrontation de
son tissu organique, conçu pour une organisation économique et sociale particulières avec de
nouvelles données et un mode de vie moderne.
- L’impact sur l’enveloppe physique de la Médina est de plus en plus apparent.
- La Médina souffre aujourd’hui de nombreux problèmes liés à l’urbanisme, à l’habitat, aux
infrastructures, aux activités,…..
- Ces problèmes ont des répercussions néfastes sur le riche patrimoine architectural et
historique, principale caractéristique de la Médina, élément vital et attractif du secteur
touristique. En face de tous ces problèmes on a remarqué que c’est évident de trouver un outil
réglementaire pour protéger ce qui reste de la médina de Sousse.
Le plan de protection est un document référentiel de gestion et de développement qui vise la
protection et la réhabilitation d’un patrimoine menacé.
-Identifie les noyaux historiques et aboutit à une typologie de quartiers en fonction de leur
histoire et un repérage des bâtiments présentant une valeur architecturale inscrits dans le plan
de protection eu vue d’une identification et d’une protection.
-Définit certaines actions indispensables à la sauvegarde, actions de classement,
d’inscriptions, de restauration, de requalification urbaine, de restructuration ou de rénovation.
-Le plan de protection donne des recommandations et des propositions concernant la
réhabilitation, le cadre institutionnel et juridique et les démarches à suivre.
La réalisation d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur est un projet majeur qui nécessite
la collaboration de plusieurs intervenants, des spécialistes et d’administration de différent
ampleurs, la documentation et les pièces d’archive sont indispensables aussi.

11
Un début d’étude du PSMV par l'équipe de l’unité de gestion de la Médina en collaboration
avec la municipalité et l’ASM Sousse était lancé :

- la morphologie et nomenclature des parcours : (rues, ruelles, impasses, place...) sur des
cartes. Ce qui est remarquable dans la médina de Sousse c’est que la plus part des impasses
ne porte pas de nom, souvent c’est considéré comme la continuité des rues.

-Délimitation des secteurs, On a recoure a la délimitation des secteurs par rapport au grand
voie, et ses secteurs sont divisé en sous-secteur, chaque sous-secteur est un ilot.

12
- Analyse de secteur A(Exemple):

Exemple Secteur A1

13
1-Situation :

C’est un îlot situé au coté sud-ouest de la médina


de Sousse mitoyen de la « kasbah ». Borné au
nord par la rue « El Amarine», en Est rue « Sidi
Baaziz », au Sud rue «Khlef El Fata », et du
coté Ouest rue « Ibn Rachik ».

2-Mode d’organisation de l’espace:

L’îlot est principalement à caractère résidentiel, avec


la présence d’un seul mausolée « Sidi Chérif El
Ghériani » et un seul local commercial « restaurent »
récemment ajouté.

14
3-Les rues :

L’îlot est desservi par des voies semi-publiques


puisque le quartier est à caractère résidentiel avec
une impasse qui permette d’irriguer les logements.

4-État du bâti:

75% des bâtiments sont transformés soit reconstruit


totalement soit réaménager, le secteur présente un
seule monument historique « Sidi Chérif Ghériani »

5- Epannelage des niveaux:

15
V- DIFFERENTS CAS D’ETUDES SUR LA MEDINA

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