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Balance Des Paiements Et Flux Internationaux de Capitaux
Balance Des Paiements Et Flux Internationaux de Capitaux
capitaux
Les ux internationaux des capitaux représentent 5% du POIB mondial sur les deux
dernières décennies. En 2007, il représentait 20% du PIB mondial.
Un pays n’est pas un état c’est a dire en économie lorsque l’on évoque un pays on parle
de l’ensemble des agents économiques. Une balance des paiements est un document
comptable toujours équilibré, le dé cit de la balance n’existe pas a l’exception de la
balance des paiements courants.
Le compte nancier va décrire toutes les ventes d’actifs nationaux au reste du monde et
tous les achats d’actifs étrangers par les résidents.
- IDE
- Avoir de réserves
- Investissement de portefeuille
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- Autre investissements
- Dérivées
Le solde total de ces trois comptes doivent être égal a 0. Cependant on y arrive pas
toujours a cause de l’économie souterraine. Il y a ainsi un trou noir de la balance des
paiements, qui représente un pourcentage assez faible, on l’appelle erreurs et émissions.
Le déséquilibre d’un compte se re ète sur l’autre.
Les conventions de signes utilisées dans la balance des paiements ne correspondent pas
aux entrées et sorties de capitaux.
1. Compte de
transactions courantes
1.1 Biens + +
1.2 Services + +
1.4 Revenus + +
secondaires
2. Compte de capital
Haut de la BP : 1+2 + +
3. Compte nancier
4. Erreurs et émission
Pour interpréter l’évolution des di érents comptes de la balance des paiement, il faut
distinguer les e ets quantités des e ets prix. Un 3ème e et important est le taux de
change puisque les importations et exportations ne sont pas libellées.
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B) Caractéristiques de la balance de paiement en France
Le solde doit être inférieur ou égal a 4%( -4% est la valeur négative maximale) mais aussi
ne doit pas dépasser un seuil de 6% du PIB en moyenne sur les trois dernières années.
Le solde de la balance des paiements de la France est dé citaire. Il était positif jusqu’en
2005 mais il diminuait depuis 1999.
2. Compte de capital
3.1 IDE 51 44 7
3.2 Investissements 48 28 20
portefeuille
3.3 Dérivées 6 7 -1
3.5 Réserves -3 0 -3
L’intégration économique existe bien dans la zone euro puisque la majorité des échanges
se font a l’intérieur de la zone euro. Depuis les années 2000, il y a une dégradation du
solde extérieur qui concerne quatre secteurs : le luxe, la pharmacie, l’aéronautique et
l’agroalimentaire. Depuis 2011-2012 il y a aussi une dégradation du service dans le solde
extérieur. Pour les autres secteurs, malheureusement ce n’est pas un problème d’en
compétitivité de cout.
La France a un dé cit de sa balance courante mais ce n’est pas le cas de la zone euro
qui a un excédent record de 3,6% du PIB européen. Les pays en excédent sont les Pays-
Bas, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne
Les principales opérations du compte nancier sont les IDE, les investissements
portefeuille, les actions, les titres créances longs terme et court terme, les dérivées et les
autres investissements. Les deux gros postes en terme d’entrée nets de capitaux sont
l’investissement portefeuille et les IDE.
Les IDE sont souvent utilisés comme critère d’attractivité dans un pays pour les fusions
acquisitions par exemple mais ce n’est pas toujours synonyme de création d’emplois.
La position extérieure nette d’un pays représente le patrimoine net des engagements de
ce pays vis-a-vis du RDM. La France est de plus en plus débitrice, c’est-à-dire qu’une
part de l’économie française est obtenue du RDM. Fin 2017, cette part s’élevait a −461
milliards, soit −20% du PIB, la limite de la commission étant de −35%. A l’inverse,
l’Allemagne a accumulé du patrimoine vis-a-vis du RDM, sa position extérieure nette est
de 45% de son PIB. Il existe aussi un e et de valorisation, lorsqu’il y a un e et prix et
change sur le patrimoine. Pour calculer la position extérieure nette, il faut calculer la
brute. On a :
-461
La dette extérieure brute est la dette des résidents (y compris l’Etat) détenue par le RDM.
Pour la dette extérieure nette, on y retranche la dette des non-résidents. La dette
extérieure nette est importante car les uctuations de taux de change vont la faire varier si
elle n’est pas libellée en euro : une dépréciation ferait monter la dette extérieure.
Le pays le plus endetté vis-a-vis du RDM sont les Etats-Unis, le Japon est son premier
créancier car la Chine a du vendre une partie de ses réserves pour contrer la baisse du
Yuan. En ce qui concerne la dette publique américaine, c’est la FED qui en détient la plus
grande part.
Intéressons nous maintenant aux ux des capitaux. On remarque que les ux bruts
circulent entre les pays développés alors que les ux nets vont vers les émergents. Quel
est le rôle de ces déséquilibres dans la crise de 2008 ?
Pour certains, c’est l’excès d’épargne Est asiatique qui a ́ et ́ e responsable du faible taux
d’intérêt dans le monde. Ces taux étaient bas aux USA et cela a facilité les demandes de
crédits et donc la demande de crédit immobilier. Cela a nourrit la bulle immobilière et
incite a la production d’actifs `a haut rendement (plus risqués). Les investisseurs ont
acheté des actifs titrisés par les banques contenant des dettes de ménages risquées. En
somme, l’excès d’épargne a fait baisser les taux et les banques américaines ont eu des
comportements inconsidérés. Pour d’autres, cela est du aux problèmes internes `a
l’économie américaine.
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Dans tous les cas, tout le monde s’entend sur le rôle des déséquilibres dans la
transmission de la crise. Les économies émergentes sont celles qui ont le plus sou ert de
la crise. En e et, les déséquilibres des paiements courants sont très impact ́ es par les
capitaux a court terme nances sous forme d’investissement de portefeuille, non
seulement il peut y avoir un arrêt de l’a ux des capitaux mais aussi un re ux de ceux-ci.
Les conséquences sont encore pire pour les « petits pays » puisque la masse de ces
investissement représente une proportion très élevée des marchés.
Dans la théorie néoclassique, les ux de capitaux sont guidés par les di érences de
productivité du capital. En théorie, les agents investissent la ou le stock de capital est
faible et que les opportunités d’investissements sont pro tables. Or, avant la crise c’était
l’inverse qui se produisait avec un nancement par la Chine du RDM (Paradoxe de
Lucas).
Les pays qui captent les capitaux internationaux ont pour avantage une augmentation
des investissements et donc croissance économique (théorie de la croissance de Solow).
Ces ux ont pour inconvénients :
- une augmentation des inégalités car les capitaux vont privilégier certains secteurs ;
- un risque de crise nancière accru ;
- un relâchement de la contrainte de la discipline budgétaire.
Pour que les avantages fonctionnent il faut remplir certaines conditions :
- Sur la composition des ux : l’impact n’est pas le même si les ux sont des IDE ou de
la dette. Les IDE sont bien plus stables ;
- Il y a un e et de seuil : avant qu’un pays n’autorise les entrées de ux de capitaux, il
faut qu’il ait un minimum de stabilité macroéconomique et de développement des
institutions (juridiques et politiques)
Les facteurs explicatifs se classent en deux catégories :
- Pull facteur : facteurs liés au pays qui reçoit les capitaux (facteurs domestiques),
comme la croissance, la stabilité etc. ;
- Push facteur : facteurs extérieurs au pays (internationaux), par exemple
un excès de liquidité dans un autre pays se traduisant par des ux sortant, une
aversion aux risques etc.
Le consensus scienti que considère que les pull facteurs sont plus déterminants dans les
périodes calmes et inversement pour les push facteurs. Leurs poids relatifs dépendent
également des types de ux. En e et :
- Les IDE ne dépendent pas des taux d’intérêt mais d’avantage du risque, du droit de la
propriété ou encore de la scalité ;
- Les ux bancaires dépendent a la fois des caractéristiques des pays mais aussi de la
performance du secteur et de la régulation bancaire.
Autrement dit, un excédant de la balance des opérations courante est égal a la capacité
de nancement des agents privés résidents ainsi que celle de de l’Etat. Il y a donc une
déconnexion entre les taux d’épargne et d’investissement dans un pays `a intégration
nancière parfaite.
Dans le cas de la crise asiatique de la n des années 1990, il y avait un fort dé cit de la
BOC, un régime de changes xes et une mobilité des capitaux. Ces pays avaient une
forte augmentation de la demande intérieure compensée par l’apport de capitaux
extérieurs, ils sont donc devenus dépendants des prêteurs et donc de leurs
anticipations5. Avec une inversion des anticipations, les prêteurs retirent leurs capitaux,
cela implique une vente de la monnaie du pays et donc une pression `a la baisse du taux
de change, la banque centrale doit alors vendre de ses réserves de change pour soutenir
le taux de change xe. Les réserves s’épuisant, `a l’ ́ et ́ e 1997, les investisseurs ont
commencer a avoir peur de l’insolvabilité du système bancaire thaïlandais. Les
inquiétudes ont été telles que le nancement externe s’est interrompu. Les réserves de
change étant faibles, il a fallu laisser otter la monnaie nationale thaılandaise. La
contagion aux pays voisins a été rapide du fait de l’intégration économique avancée de la
région (Indonésie, Malaisie et Corée du Sud) qui a du procéder a des ajustements
drastiques puisque l’on ne pouvait plus rien importer.
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Les investisseurs ont deux approches de la solvabilité d’un pays :
Supposons que le taux nominal de la dette est égal au taux nominal de croissance du
PIB, le taux d’endettement extérieur va continuer a augmenter tant que le pays aura un
dé cit de la BOC. A l’inverse, il peut augmenter même avec un équilibre de la BOC.
Si l’on veut stabiliser d, on veut que :
BOC ΔY BOC ΔY
Δd = 0 ⇔ − = ⇔− =d
D Y Y Y
BOC D
Autrement dit, a chaque couple ( , ), il correspond une droite dont la
Y Y
pente est égale au taux de croissance du PIB rendant soutenable le solde de la BOC.
Plus un pays a une croissance élevée , plus la pente de la droite sera grande, plus il peut
se permettre un dé cit de la BOC en conservant le même taux d’endettement.
Pendant la crise des subprimes, les capitaux sont sortis de la zone Euro, du Japon et de
la Chine pour aller aux Etats-Unis, contrairement a l’intuition. En cas de crise mondiale, le
pays le moins risqué pour les investisseurs est les Etats-Unis. Premièrement, la FED a
réagit en premier `a la crise : les américains ont des marchés très développés et sont
réactifs dans la régulation. Deuxièmement, les marchés y sont plus grands et donc les
e ets y sont moins ressentis sur les prix. En n, c’est un pays extrêmement exible.
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