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Certaines copies ont attiré l’attention sur la possibilité de nier la validité même de la notion de
révolution, par le style même d’une œuvre : tout collage d’œuvres du passé, toute négation du flux
historique comme linéaire ou circulaire y invite.
Certaines copies ont cependant su interroger la notion de « plaisir » : le plaisir de l’écoute est-il le seul
élément légitime, aux yeux d’un compositeur ? Est-ce vraiment la seule motivation présidant à
l’écriture musicale ? Est-ce enfin, in fine, le seul critère permettant d’écrire l’histoire de la musique ?
D’autres ont su interroger l’importance du compositeur mise ainsi en valeur : l’histoire de la musique
n’est-elle que celle de figures d’artistes corrélées à leur apport novateur ?
La question de l’influence stylistique étrangère (Italie) a aussi été parfois posée avec bonheur. Ne
permettait-elle pas de relativiser la notion d’école, et d’ouvrir vers une autre manière d’écrire l’histoire
de la musique, où les notions d’œuvres et d’échanges culturels se verraient accorder une place
déterminante ?
***
En réalité, le sujet offrait une triple ouverture : celle incontournable de la musicologie qui dans le cas
présent ne tolère aucune approximation (placer Lully après Rameau n’est pas excusable !) mais aussi
celle de la sociologie et de l’esthétique.
Les candidats qui, autour d’une problématique clairement énoncée, échafaudent leur réflexion en la
charpentant d’exemples sonores, c’est à dire perçus comme tels par celui qui rédige et celui qui lit,
répondent correctement à la question.