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MINI.JTES
DE
REFLEXION
PRÉLIMINAIRE

DOCUA^ENT PRIVÉ
S:-a -:' présent n'est qu'une hlporhétique transition entre passé er
futur. De ce fait, Ies phénomènes que nous considérons
pourtant comme les pius inébranlables n'ont aucune
LUNDI . LA PRECELS.r,r:-If. -: ::--'.i.:-]: existence réelle etFerrnanente. La maison que l'on
La diversiié c:s ê:::-. is: rès graade. Si nous construit aujourd'hui deviendra fatalement une ruine er le
considérons simplerr:;: ies ::.r:eur. que nous pouvons processus de dégradation, de destrucrion, commence à
observer facilement. nou-i \:,.o:s combien leur condition l'instant même où cette maison est achevée. Pendant un
d'existence est difticile e: d;ullu-r:use. Si nous avions à certain temps, quelques années. ce sera une maison neuve
endurer les mêmes soufiar.'es cu eu\, nous comprendrions puis, insensiblement, elle deviendra une vieille maison.
encore mieux leur situation et. par comparaison, combien sans même qu'on s'en soit rendu compte. pour. finalement.
nous sommes fonunés d'aYoir une existence humaine. Si tôt ou tard, tomber en ruines. Ce processus ô
nous regardons les humarns mêmes. nous constatons cp-E vieillissement est continu, il change le maison d'instant en
beaucoup d'entre eux sont pns par des activités négatives et instant, sans cesse. De la même laçon. à notre naissance.
que, par cela, ils accumulent la cause de nombreuses notre corps est bien différenr du corps adulte qui va ritre le
souffrances à venir. Au contraire nous avons eu, pour notre nôtre et ne représente qu'une fraction de sa taille et de son
pan, la grande chance de connaître le dharma, de rencontrer poids d'aujourd'hui. Mais, nul ne peut déterminer à qucl
des maîtres qualifiés et d'avoir la possibilité d'étudier et è moment il est devenu adulte. quand son corps a acquis sir
pratiquer une voie spirituelle. Si nous n'y réfléchissons pas taille définitive. C'est un processus très lent qui s'esr
attentivement, il est probable que nous ne comprenions pas déroulé depuis l'enfance, insensiblement et sans arrêr.
bien à quel point notre condition est bonne. Souvent, c'est d'instant en instant. et qui va se poursuivre jusqu'à ce qLr
seulement lorsque nous sommes touchés par le malheur nous devenions des vieillards sans avoir su commenr er
prenons conscience de la valeur du bonheur qui le quand la vieillesse aura commencé pour nous.
Bokrr Rrntpotihé. :. l.t:

JEUDI: Boostcrrrrn
Gardez-vous de l'indifférence envers les êrres vivanrs.
Traitez-les avec tous les é-sards que vous auriez pour un
trésor qui vous donne les moyens d'arriver à r,ns fins
temporelles et ultimes. Faites de chacun I'unique objer cb
votre amour. Que les aures vous soient plus chers. plus
précieux que vous-même, c;r, dès Ie premier pas vers la
libération. vous avez besoin d'eux pour cultiver l'aspiration
altruiste à l'illumination suprême. Au cours du i'hemin.
c'est dans votre relation à autrui que cette motivarion se
renforce, car, pour les autres, \'ous accomplissez les actes
MARDI : BoDHICHTTTA
méritoires menant à I'illuminatiop. Et. en lin de parcours.
Pour conqtréir ce jovau qtu'esr la Pensée de l'Eveit, je c'est pour le bien de tous que vous réalisez la bouddhéité.
reruk'h:àmnruge 'aux Bouddhas, aù pur jotau du suprênte Les êtres vivants étant à la fois le but et le point de départ
Dhamta et o,ux Fils des Bouddhas, océdns de ntérite de toute cette merveilleuse éclosion. leur valeur esr bien
spirituel. . supérieure à celle de la pierre prdcieuse qui exauce les
væux. Ils méritent donc toute notre attention. tout notre
Toutes les fleurs, et les fruits, et les siruples, tous les
resPect et tout notre amour'
trésori'-de l'univers, les eaux pures er délicieuses, les
Drtar Lrrur. tt). p l16
ntontagnes faites de précieuses gemmes, les ravissantes
solitddes des bois, les lianes éclatatttes parées de fleurs, les
arbres do41,lgs branches plient sous le poids des fnrits, les VENDREDI I Le LoI DES CAUSES ET DEs EFFETS

parfitnry des nrcndes divins et humains, les atùres aux En tibétain, la formule abrégée qui traduit le sanskrit
souhaits gt les arbre.s de pierreries, les,lacs ontés de lotus et karma est lormée de deux syllabes. dont la première (lé)
agrénte4és du chant des cygnes, les plantes sauvages et les signifie « actes » et la seconde (dré) . résultats ,. Ces deux
plantes cultivées, et toitt€s les nobles parur€s répandues syllabes cachent en fait un très -urand nombre
dans'l'intntensité de I'espace, toutes ces choies qui d'implications dont il est difficile d'exposer le détail et le
n'appaniënnent à personne, je les prends en esprit ët les réseau d'interrelations. Le principe même de la loi karmique
offre a,*r Bouddhas, suprêmes parni les êrres, et à leurs est cependant facile à comprendre: un cenain type d'actes
Fils. Ou'ils les acceptent, eux qui sont dignes des plus entraîne obligatoirement un cenain type de résultats. C'est
belles offrandes; qu'its aient pitié de moi, eux les Grqds le sens de la formule elliptique " actes-résultats ». Une
Contpatissants! activité positive en cette vie engendrera dans les vies
Shanridéva, 26. p.6 futures des conditions d'existence heureuses. une activité
. 1 .l ,
négative des conditions d'existence douloureuses,
M ERCREDI.. Le Nronr sr L,rÀ{pEtultANENCE Semblablement les bonheurs et |es souffrances que nous
On a examiné la norion de permanence, de continuité, rencontrons maintenant.sont le fruit des actes positifs et
et l'on s'est aperçu que. ranr le monde extérieur que les êtres négatifs accomplis dans nos vies passées. En fait, toute la
qu'il contient, étaienr dépourrus de srabilité. En fait. ce qw manifestation phénoménale est due aux productions
nous consiciérons comme Jùnrlnu. perrnanent, change karmiques des êtres qui l'expérimentent.
d'instant en in.;tant. ,, tfsse ,, constamment. Ce qui eit Khènpo Deunyeu, in Bokar Rrmpotché. !. p 8l

passé n'eriste plus. ce Q_l 3s: :,ll.r: n exlste pas encore et le


ne désirerions pas être malades. contre nolre désir la
SAMEDI : Boosrcsrrre maladie nous fait s<luffrir.
KalLiu Rrmporché. 19. p 89
Les hommes----en fait tous les êtres, les hommes aussi
bien que les animaux--ont Ie droit de rechercher le bonheur
et de vivre en paix. D'aurre part, personne n'a le droit MARDI .'BoDHICHTmA
d'infliger de la douleur et de la souffrance aux âurres. Le nombre de nos naissances est incalculable et dans
Le manque de compréhension de la véritable nafure dr chacune de nos vies, nous'avons eu des parents. des amis er
bonheur, me semble-t-il, est la principale raison pour des ennemis. Qui furent nos parents, nos amis et nos
laquelie les gens infligent des souffrances aux autres. Ils ennemis dans le passé et qui le seront dans le futur? Nous
pensent ou bien que la douleur des autres sera d'une cenaine ne le savons pas. Peut-êue cet ennemi mortel sera-t-il notre
manière une cause de bonheur pour eux-mêmes, ou bien enfant dans une vie prochaine er nos parents bien-ainrés
que leur propre bonheur comple davantage, quelies qræ nos ennemis. On chercherait en vain un seul être à ravers
soient les souffrances qu'il engendre. Mais ce n'est qu'une l'univers qui n'ait été, à un moment ou à un aurre. notre
vue à court terme; personne ne retire véritablement & père ou notre mère. Il est donc insensé d'éprouver de la
profit du mal fait,à d'autres êtres sensibles. Quel que soit haine ou de I'atrachement et de faire une discrimination
l'avantage immédiat gagré aux dépens d'un autre, il ne peut entre amis et ennemis. Nous ressentons de e*oiiânl
être que de courte durée. A long terrne, provoquer la
parce que nous ne pouvons lire le passé des"rr.rêtres. Nous
souffrance des autres et empiéter sur leurs drois à Ia paix et sommes totalement plongés dans l'illusion.
au bonheur conduit, pour soi-même, à l'inquiétude, à la Dilgo Khyentsé. l.l. p..19

peur et au doute. De tels sentiments minent la paix &


I'esprit et le contentemerit, qui sont les marques dr M ERCREDI : Le lronr er L'IMpERI\IANENCE
bonheur. La vie humaine est fon brèr,e: comme une lueur. elle
Daiar Lma. I2. p.136 est imperm-anente. Il faut renoncer à la vie présente pour ne
s'occuperque des vies futures. Il n'est aucun être virlant qui
DIMANCHE I LR TqITURE DEFECTUEUsE DU sAMsARA ne mêure; comment pourrait-on être éternel'l Ainsi donc. il
faut supprimèr les sentimenti d'avarice'et de convoirise er
Quand vous aurez constaté qu'une misère sans frn
règne dans Ie samsara, un sentiment d'exuême lassitude et faire des largesses aux indi_gents, :réprimer lesr passions.
de tristesse vous envahira. Une pensée prendra forme dans dominer les désirs et ne pas 'èommettre les diversès fautes.
votre esprit: «Comment me délivrer de cette souffrance?» Quand I'homme est dansie monde. sa vie s;écoule o".. un.
extême rapidité: la vie humainé est comparable à la rosée
Ce désir de se libérer du Samsara, appelé renoncement, qui se dépose sur les herbes au matin et qui tombe en un
est la fondation de la pratique du Dharma. Si vous étiez jeté instant: telle étant la vie humaine. comment pounair-elle
en prison par un tyran, n'auriez vou§ pas jour et nuit durer longtemps? La vie ,humaine est comparable aux
qu'une seule pensée: «Comment m'échapper? Qui pounait gouttes de pluie qui tombent dans l'eau: des bulles s'élèr,ent
m'aider?" De même, plus vous réfléchirez à vorre condition et crèvent aussitôt: plus vite encore que ces bulles passe la
dans le samsara, plus vous ressentirez le besoin d'aneindre vie. La vie humaine est comparable à Ia lueurde l'éclair qui
la Libération et, pour y parvenir, de suivre les conseils d'uir s'éteint en un instant; plus piomptemenr enc'ore que l'éclàir
maître spirituel. La nécessité d'éviter les actes qui mènent à passe la vie. La vie humaine est comparable à l'acte è
Ia souffrance et de cuitiver ceux qui procurent le bonheur fendre I'eau avec un bâton; dès que le bâton est parti. I'eau
vous apparaîtm clairement; C'est la seule manière è se referme: plus vite encore què cela passe la vie. La vie
parcourir le chemin monré par le Bouddha. humaine est comparable à un peu de graisse qu'on passe
Dilgo Khyenrsé. 13. p.t6 dans une friture faite sur un leu ardent; en un instant. elle
est entièrêment grillée; plus vite encore que ce peu ô
graisse disparaît la vie. La vie humaine est comparable au
Semaine 2
fil qui traverse le métier à tisser: perit à perir. il en arrive à
diminuer et à se terminer; c'est ainsi que jour et nuit
LUNDI. LA PRECIEUSE ExrsrENcE HUIIIAINE
diminuent la vie; nombreuses y sont les soufTrances et
Notre type d'existence appanient aux classes d'êEes lourdes les peines: commenr pourrait-elle durer longtemps'l
supérieures, puisque nous possédons ce qu'on appelle Ia La vie humaine est comparable à un bæuf qu'on traîne à Ia
"benne existence humaine", bonne dans la mesure otr elle boucherie: à chaque pas que fait le bæuf , il se rapproche d..r
comprend une certaine liberté de corps, de parole et d'esprit. lieu de sa mort: chaque jour est pour I'homme ce qu'un pas
Nous pouvons choisir de demeurer à un certain endroit ou esl pour le bceuf; plus courte encore que cela est Ia durée è
de nous déplacer, de parler ou de nous taire, etc. Cette Ia vie. La vie humaine est comparable à un rorrent qui
même liberté nous permer d'érudier le dharma, de le descend de la montagne et qui jour et nuit se porte en avanr
pratiqueret de progresser vers l'Éveil. C'est cependant loin avec impétuosité sans jamais s'arrêter; plus vite encore qLE
d'être une totale liberté. Quand bien même nous ne cela s'enfuit la vie humaine; jour et nuit, elle va vers la
souhaiterions rencontrer que des circonslances heureuses, mort et s'en rapproche sans cesse. Quand l'homme est dans
contre notre souhait nous devons vivre des situations ce monde, il endure de grandes peines et a beaucoup è
douloureuses. Quand bien même nous ne voudrions pas soucis. La vie humaine étant chose insaisissable, c'est pour
vieillir mais garder une perpéruelle jeunesse, contre notre cette raison qu'il faut se conformer à Ia vraie doctrine,
I
.{ volonté les mois et les années nous entraînent observer Ies défenses prescrites et n'y porter aucune
;!
inéluctablement vers la vieillesse. Quand bien même nous atteinte, laire des tibéralités
T
{+
i
I

2
aux pauwes. Des hemmes gui naissent dans ce monde il
n'y en a aucun qü ne doive mourir. DIMANCHE.' La x,rr-L,RE DEFECTL'EUSE DU sAl\rs,{RA
A.E{iæs Sour.as. in Crépon P.. 9. p.144
La souffrance affecte norre corps et notre esprit. l-a
souffrance physique n'esr qu'occasionnelle. provoquée par la
JEUDI :BoDFûcrii;1 maladie ou des circonstances passagères: Ia soufiiance
Il n'existe aucun3 :3js.: :: ;:i:i:r la priorité à norre menlale est un état continuel, qui ne nous quitte ni le .;our
bien-être ou de nous cr:r: p^us :mponant. Comme le dit ni la nuit, mais dont nous n'avons souvent que peu
le profond texte tantdc'Je :i.i::.lié Guru Puja": conscience, tant la force de l'habitude nous le fair prendre
pour normal. Supposons quelqu'un se trouvant dans les
"Je vous pie de m'accorier, cinsi qu'à tous les êtres,
meilleures conditions physiques possibles: en bonne sanré.
b grace de percer conrrn'te!!entent
rassasié, confonablement allon-sé chez lui le soir.
Que tous les autres ciet ra!ent posséder le bonheur et Néanmoins, tant qu'il n'a pas sombré dans le sommeil. son
sa cause,
esprit n'est pas en paix: tantôt il ressasse les ér,énenrents ci:
Car il n'existe arrcune di,iérence ente noi
la journée ou des jours précédents. tantôt il s'inquière ô
Et tous les êtres qui ne iroit\.ent joneis la satisfactiort l'avenir, nourrissant des projets, des espoirs er des crarnres.
Et ne désirent pas même la plus petite souffrance."
Quand bien même il s'endort, son sommeil esr rroublé par
En dépit du fait que personne ne désre souffrir et +p les imprégnations inconscientes de son esprit. qui
chacun aspire au bonheur, nous nous comportons corrlme s'expriment dans des rêves tout autant emplis de soucis qu*
si nous étions seuls au monde à avoir de l'importance. l'état de veille. Le matin, dès qu'il s'ér'eille. lc voicr
Depuis des temps sans corlmencement, nous ne prêtons aussitôt habité par les préoccupations de la journée à r'enir
attention qu'à nous-mêmes, mais quels en sont les effets? Les conditions extérieures sont insuffisantes pour
Aucune des réussites spirituelles supérieures, pour sûr. assurer le bonheur intérieur. Dissiper la soutfrance ô
Cela nous a seulement poussé à commettre des actions non
l'esprit est en fait beaucoup plus important qu'éliminer les
vertueuses agressives et défensives, actions dont nous causes âpparentes de souffrance extérieure.
n'avons_ pas encore fini de subir les mauvaises
Bokar Rimpotché. l. p.6l
conséquences. Ii
serait donc sage de profiter de la précieuse
opportunité qu'offre cette renaissance et les enseignements
que nous avons reçus, en corrrmençant plutôt par chérir les Semaine 3
autres'
Thubten Yéshé. 27, p.to5 LUNDI : La h.rcm,use sxtsreNcE HUrr{ArNE

Un diamant ou de I'or sont des substances dont la rareté


VENDREDI : Ln Lor oes cAUSES ET DEs EFFETS
même fait'la valeur. Dans Ie cas de I'existence humainê. tr
,Notre corps; notre parole et notre esprit sont tous les n'est pas sa seule rareté qui lui confère son prix. mais le
trois impliqués dans la production de karma tant positif qrr fait qu'elle abonde en richesses: vous connaissez le saint
négatif. On donne traditionnellement une liste de dix actes dharma, vous avez rencontré des lamas. vous avez reçu dcs
négàtifs répartis comme suit: actes négatifs dr enseignements et des instructions. vous possédez toutes Ies
corps: tuer, voler, I'inconduite -trois
sexuelle, ce demier point conditions favorables à la pratique. Grâce à cela vous
concernant principalement les moines, liés par le væu & pouvez vous libérer de l'océan de souflrances du samsara et
chasteté; --quatre actes négatifs de Ia parole: mentir; creer àneindre le bonheur authentique et définiiif de l'Éveil.
la discorde par ses propos; adresser des paroles blessantes à Vous avez maintenant cette existence humaine
quelqu'un; se laisser aller aux conversations futiles; extraordinaire, difficile à obtenir: il vous faut en prendre
-troiset
actes négatifs de I'esprit: la convoitise, la malveillance conscience très profondément.
les conceptions erronées sur la nature vraie des
Cette prise de conscience ne doit pas cependant nous
phénomènes.
conduire à I'orgueil, mais plutôt à ,ln sentiment ô
Dix actes positifs s'opposent à ces aspects négatifs. Un responsabilité: il nous faut faire le meilleur usage de la
premier degré consiste simplement en l'abandon des actes situation, nous en servir pour atteindre I'état de Bouddha et.
négatifs; le second degré demande de s'exercer à leurs pour ce faire, mettre au service de la voie notre corps. notre
contraires: le corps: protéger la vie, être généreux, parole et notre qsprit. Si nous gaspillons les circonstanses
-pour
respecter ses vceux; --pour la parole: dire la vérité; si extraordinaires et si difficiles à ohtenir qui sont
réconcilier par ses propos ceux qui ne s'enrendent pas; maintenant les nôtres, si nous les laissons passer sans
parler de manière agréable; converser à bon escient; nous en servir, comment pouvons-nous espérer en
-pourla
I'esprit: cultiver le contenrement; dévelopoer retrouver de semblables?
bienveillance; avoir des vues jusres, en parriculier êre Kalou RimpotehÉ. 19. p.ll.1
con";aincu de la validité du karma, de l'existence des Trois
Joyaux, et comprenclre le sens profond de la vacuité.
MARDI : BODHICHI.ITA
1ihènpo Deunveu. in Bokar Rimporché, 2. p.8.1
La plupart des gens ne voient que leur propre souffrance
SA lÿl ED I .. BooHrcurrr,r et se lamentent sans cesse sur eux-mêmes: "Que je souffrel
Que cette maladie est durel Que ma condition est pénible!
Quiconque veuî ûaerser les innontbrables douleurs ù Que nos difficultés sont grandes!" Jamais ils ne pensent à
la vie, éloigner rous les n;au-r des êtres, jotir de centaines prendre en considération les souffrances des autres, même
de bonheurs, ne dotr jannis q:u.lier la pen-sée de l,Ev,eit. si, comme celles des animaux, elles sont bien plus
5lrenrrdeva,26. p.2 nombreuses et bien plus intenses que les leurs.

3
Lorsque nous ne comprenons pas les souffrances des
verbales et mentales à leur service. il laut être
i
I
particulièrement désintéressé, avoir'à cæur de les soulager
autres, nous accomplissons beaucoup d'actes qui leur sont
de leur souffrance et de les rendre heureux. Nul n'esr
nuisibles et qui, par leur caractère négatii enEaîneront dans
insensible à la compassion. Qu'elle s'adresse à un
nos vies à venir des soufirances pour nous-mêmes, bien
pratiquant ou à un non-pratiquant. que I'on soit ou non
que nous ne les désirions pas.
convaincu de la réincamation, qui ne l'apprécie? Dès le
Dans le bouddhisme en général, et plus particulièrement premier instant de notre naissance, nous attendons tout ô
dans le grand véhicule, le simplefait de prendre conscience la tendresse et des soins de nos parents. PIus rard. losque
et des difficultés des autres est regardé
des souffrances noüe existence touche à sa fin et que viennent les
comme une attitude intérieure très benéhque, car elle souffrances du grand âge, nous sommes encore une fois à la
permet que I'amour et la compassion naissent en nous merci du bon cæur et de la compassion d'autrui. Puisque
naturellement. notre condition veut que nous soyons tributaires de leur
. Bokar Rimpotché.6, p.l5 bonté au début comme à la fin de notre vie. n'est-ce pas la
moindre des choses, entre ces deux periodes. que de laire
LI ERCREDI : La nonr Er L'rMpERlyrANENcE preuve des mêmes qualités de cæur à leur endroit 'l
Dalai Lamr. 10. p. l15
Il
n'est pas un seul être, depuis le sommet de I'univers
jusqu'au siè-ee des enfers, qui puisse échapper à la mort.
VENDREDI : Le Lor oes cnusEs ET DEs EFFETS
C'est ce que.dit la Lenre de Consolation:
"As-n déjà troiué, sur terre ou dans les ciercr,
L'acte n'est pas le seul facteur intervenant dans la
production du karma. La motivation est iun paramètre
Des êtres qui soient nés, mais qui ne nteuient point?
L'as-tu entendu dire? As-tu mênte eu des doutes?" essentiel qui conditionne la puissance du résultat. Si. par
exemple, nous tuons un animal, a foniori un homme. mû
Puisque tout ce qui est né est voué à la mort, on ne se par Ia haine, la motivation'est extrêmement né*eative. ce
demande même pas si quelqu'un va mourir ou non, à plus qui entraînera comme fruit une expérience d'autant plu.s
fone raison on ne voit personne qui "naîtrait mais ne douloureuse. Il est dit que, dans ce cas. le 'résultat peur êlre
mourrait pâs", pas plus qu'on en entend parler. une renai§sance dans uh monde infeinal. Notre motivation
De plus, pour nous qui sommes nés à la fin des temps pour luer niest toutefois pas hécessairemenr la haine: æ
sur le Continent de Jambu-un lieu où la durée de vie est peut erc par sport pour un chasseur, ce peut êrre
incertaine-la mort viendra très vite. A peine sommes- simpleinênt pour se déban-asser d'insectes nuisibles. L'acte
nous nés que notre vie s'écourte déjà. I-e démon Seigneur reste riégàiif, mais les conséquences karmiques seront
de la Mort s'approche inexorablement, sans s'anêter une moins graves et peuvent n'être.qu'une renaissance sous
secondè, comme I'ombre des montagnes au crépuscule, forme d'esprit avide ou d'animal.
nous laissant dans I'incertitude du moment et du lieu & : Khènpo Deuny'eu. in Bokar Rrnrporché. 3. p.t<6

notre trépas.
SAMEDI: Boourcurma
Mourrons-nous demain? ce soir? Nous pouvoni ,ne*"
mourir à I'instant, entre deux mouvements de On s'intéresse à ses fuetrrbiês coninte punies de

t
notre ststt
souffl e... corps: pourquoi pas aux honrmes connrc pqnies &
l'huntanité?
On lit dans les Chapitres dits intentiotrhellentent:
Par habitude nous appliquons l'idée de "nroi, à ce corps

I
"Qui sait si demain mênrc
sans ânte: pourquoi pas à autrui?
Vous n'allez pas ntourir...
Dès lors prépar€z-vous ; De la sorte; si ttous faisons du bien au.t auties, ttotts
Vous rt'êtes pas anûs n'en éprouverons ni orgueil ni conrplaistwce. Ori n'espèrc

l
Avec la grande troupe
Du Seigneur de la Mon.

trt Nâgârjuna dit aussi:


pas être réconrpensé parce qtiott s'est nourri soi-nt!ilrè.

DIlvîANCHE.' La NnruRe
Shantidéva..36. p.79

DEFECTUEUSE DU sAr\tsAR,{
I
"Si cette vie que bat le vent de nille nnux Le samsara, ou 'rcercle", peut ê(re comparé à un tour è
Est plus précaire encore qu'une bulle sur l'eau, potier, à la roue d'une noria ou à u.n pot dans lequel une
Il est niraculetu, après ayoir domri, mouche serait prisonnière; d'un endroit à un autre, on ne
Irtspirant, expirant, de s'éveiller dispos " fait qu'y tourner en rond. La mouche coincée dans le pot
Puisque la mort peut survenir entre une expiration et fermé, où qu'elle volette, ne peut sortir du por. De la même
une inspiration tranquilles pendant qu'on dort avec délices, manière, que I'on soit né dans les mondes supérieurs ou
il est miraculeux de ne pas mourir dans le sommeil et & inférieurs, on est toujours dans le samsara. Le haut du pot
s'éveiller en se sentant bien. Mais les hommes le trouvent représente les' mondes supérieurs divins et humains et la
tout naturell partie du bas les trois mondes inférieurs. On dit que le
sarnsara est un cercle parce qu'on y tourne en rond.
Patrul Rinpoché. 25. p.4-1
renaissant de place en place dans les six domaines
JEUDI: BonHrcHrrre
d'existence, selon ses acres imparfaits, qu'ils soient
bénéfiques ou nuisibles.
Si Ia souffrance est intolérable pour soi, comment ne le
Depuis des temps sans origine nous errons dans ces
serait-elle pas pour chacun ? II est donc juste de travailler
au mieux-être des autres et injuste de les utiliser dans son
lieux du samsarâ où tous les êtres, sans la moindre
propre intérêt, Pour metrre toures ses qualités physiques, exception, ont été tour à tour pères, mères, amis, ennemis

qA
et simplement contei::::i:s .:-. -:ls des autres. Il est dtt comment le cocher. pour fa";re avancer le cheval. le trappe à
dans les soutras qu: -rt -:. .:-. i:: r'oulait dénombrer ses l'aide d'une baguette et que. pius il le frappe. plus le cheval
mères, chacune représe:,i:: ::i -:.3 ioulette & terre de la va vite. De la même manière nous avons besoin de la
taille d'une baie de -g3:..:.:j. .. ::-: enr-ière n'y suffrait baguetle de la réflexion sur l'impermanence et sur la
pas. souffrance pour avancer. C'est peut-être parl-e que. jusqu'à
présent, vous n'avez pas suffisamment fait usage de cette
C'est ce qu'exprime ie prr:e:l:ui \âeârjuna:
baguette que vous n'avez pas beaucoup d'énergie pour
"Ia terre nwnqueratt, -çi ncli-r corr.ptions nos ntères parcourir le chemin du dharma.
Sur des billes de glcise ct ?eniè';re pareilles." Krlou Rinrprrtche 19. P 110
Pairul funpoché, 25, p.66
]EUDI : BODHICHTTTA
Semaine 4 Méditer la compassion consiste à ima-ciner un être qtt
torturent de cruelles souffrances et à souhaiter qu'il en soit
LUNDI: Le PnscrusE D«srL\cE HLlt.Â.f,{E déliwé. II est dit: "Pensez à quelqu'un qui soulJic
énormémen!, par exemple à un homme qui. ,ieté duns un
Les habitants de cette planète se comptent Par cul-de-basse-fosse. attend d'être exécuté ou bien à un animul
milliards, mais combien prennent conscience quTl est rare
devant le boucher qui va l'abattre. Considérez-le avec amour
d'obtenir une existence humaine? Parmi eux, combien en I'identifrant à votre mère".
saisissent cette chance pour pratiquer le Dharma? Et parmi
ceux qui s'engagent dans la pratique, combien persistent et Imaginons le prisonnier que. sur ordre du roi. on
atteignent la'réalisation ultime? En fait, ces demiers sont conduit au lieu de son exécution. ou le mouton que le
aussi peu''nombreux que les étoiles de l'aube comparées à boucher attrape et ligote... Abandonnons l'idée qu'il s'agit
celles qui brillent par une nuit claire. d'un être extérieur à nous-mêmes; identifions-nous plutôt à
lui en nous demandant comment nous ferions à sa place.
La vie humaine peut être gaspillée en vaines poursuites
Entraînons-nous par la pensée à prendre sur nous Ia
ou consacrée à piogresser vers I'Eveil.r Seule'est' quatifîée souffrance du condamné (. . . ). Pensons du tbnd de notre
de triiécieuse une existence hümaine qui offrê: la liberté é
ccEur qus c'est notre vieille mère que I'on vâ tuer et
prâtiquer le Dharma et réunit les ionditions'favorables pour
demandons-nous comment nous agirions dans ce cas. "Que
le faire.
faire si on abat ma vieille mère qui n'a rien iait de mal l
Dilgo lihyentsé. 13. p.6
Quelle doit être sa souffrance!" Mettons-nous sincèrement à
sa place. Quand du fond dp cceur nous n'éprouverons plus
MARDI; BooHlcHrrre que I'ardent désirde la délivrer sur-le-champ. pensons: "Cet
L'apprentissa-ee du développement'de la Bodhichitta est être en train de souffrir n'est actuellement ni mon père ni
immense, puisqu'il comprend tout acte et toute pratique ma mère, mais il I'a été, pour sûr. au cours de nres vies
religieuse. Mais il suff,rt de dire que l'apprentissage de Ia passées. Il m'a alors élevé avec une imntense bontd.
Bôdhichina de I'aspiration comprend le respect du væu è comme mes parents actuels; il n'est pas dilïcrrent d'eux.
Bodhisattva. Pauvre parent torturél Quelle joie si maintenant. le plus
vite possible, instantanément, tu étais délivré de cette
Abandonner mental ement les souffrance!" De telles pensées au cceur. méditons a\/ec une
compassion si insoutenable que nos yeux soient noyés r!
larmes'
Prrrur Rinp.çhg. r5- P.roq
Entretenir des idées maüvaises comme " même si j'ai
I'occasion de vous aider, je ne le ferai pas », ou être empli VENDREDI : La Lot pes c,rusEs rt DEs EFFETS
de haine, d'envie ou de colère envers autrui, sans laire
Touie notre personne est impliquée clans ll négativité.
attention au nombre d'êues sensibles qui sont en jeu, telle
Ce processus dure depuis des temps siins commenccment:
est Ia transgression appelée « abandonner mentalement les
pendant un nombre intlni d'existences variées. notre corps.
êtres sensibles rr.
notre parole et notre esprit ont servi à produire du karma
De même, penser: « Je ne peux rien faire moi-même négatif dont la quantité est telle qu'on pourrâit la comparer
pour m'aider ou aider les autres ! Je ferais mieux de de venir à un océan sans limite ou bien à la montagne axiale rÈ
un homme du monde ordinaire. Atteindre le parfait Etat è I'univers. Il est nécessaire. maintenant. de nous en
Bouddha est si difficile qu'il importe peu què j'engendre la débarrasser; notre très bonne existence humaine présente
Bodhichitta ou hon ! Je ne peux vraiment pas aider qui +E nous en offre la possibilité.
ce soit ! »; adopter l'attitude d'un Shravaka ou d'un
Pratyekabouddha qui ne s'intéresse qu'à son propre bien-
Bien que l'espace d'une vie humaine soit bref. s'il est
être; penser; Les bienfaits de la Bodhichitta ne sont pas si
utilisé habilement, il permet d'éliminer I'immense
"
grands que cela >r; ou relâcher le væu-toutes ces attitudes potentiel de karma négatif qui est en nous. Accumulé par le
sont conrraires à la Bodhichitta.
corps, la parole et l'esprit, il sera neutralisé par les mêmes
acteurs:
- le corps s'appliquant par exemple aux prosternations
et au don,
lÿt ERC RED 1.. Le r,roRr gr L'nIpEF,uANENCE
- la parole à la récitation de prières, de rituels et cb
.,Foue,ite. cocher! mantras comme celui de Vajrasattva (Dordjé Sèmpa) ou
'
Ceux d'entre vous qui sont allés en Inde y auront vu d'Avalokita (Tchènrézi),
beaucoup de voitures à cheval. Vous aurèz remarqué

5
- l'esprit aux différents rypes de médiurion-la l'Éveit; en ce sens, ils sont dignes & notre foi et de notre
pacihcation mentale, la vision supérieure, les phases è confiance.
création et d'achèvement du vajravana-arnsi qu'au ' Dilgo KhYenrsé' 13 P7
développement de l'amour et de la compassion.
MARDI: BooHrcxrrre
L'ensemble de ces exercices sera certainement capable è Amour et compassion sont deux notions très voisines,
réduire à néant ia montagne du karma négatif.
que distingue cependant le point de vue duquel on se place:
Kalou Rimpotché. 19. p.ll6
obtention du bonheur ou suipression de la souffrance.

SAMEDI I Boor+rcsrrre L'amour, en premier lieu, c'est souhaiter le bonheur des


êtres, à la fois dans Ie présent et dans l'avenir. Le bonheur
Toutes les souffrances, sans exception, viennent dr ayant pour cause karmique les actes positifs. du corps. de la
désir du bonheur pour soi-même, alors que la Parfaite parole ou de I'esprit, il dépend, pour les vies prochaines. ô
Bouddhéité naît du désir de rendre heureux les autres. C'est la vie présente et de la manière dont nous en faisons usage.
pourquoi échanger complètement son bonheur contre celui L'amour veut donc pour les autres le bonheur non
des autres est une pratique des Bodhisattvas. seulement en cette vie. mais aussi qu'ils puissent poser les
On trouve dans le Bodhicharyâvatara: fondations de leur bonheur à venir par une conduite
positive.
,, Toute! Ies slouffrances du monde vienneni,t du désir àt
bonheur pour soi. Tous les bonheurs du monde viennent àt La compassion, pour sa part, prend pour point è
désir du bonheur des autres. référence la souffrance. Elle est la volonté que les êtres
puissent dès maintenant être libres de la souffrance qui esr
Et dans la Guru-Pûjâ:
le résultat d'actes négatifs passés. et qu'ils ne créent pas les
" Il n'est pas nécessaire d'expliquer plus, regardez les causes de leurs souffrances à venir par une activité né-eative
faits: les gens enfantins ne songent qu'à leur propre présente.
conJon. Bouddha ne travaille que pour le bien des autres. ,
Que les autres puissent être heureux maintenant et dâns
Nous avons la
précieuse occasion d'écouter les le futur, qu'ils. puissent cesser de souffrir maintenant et
enseignements du Bouddha qui nous ont étè üansmis par dans le futur, doit être par ailleurs un morif de joie
Manjushri, Nâgârjuna, Shântideva; mettons-les en pratique profonde.
en tenant les autres pÔur plus chers que nous-mêmes, Bokar Rinrporché. 6. p.l6
abandonnons toute attitude égoïste en en comprenaht les
raisons; désirer son propre bonheur est la racine de toutes MERCREDI .' LA ruoRT ET L'rr\tpERrvrANENcE
les vues fausses- Se chérir est la porte ouverte à chaque
chute, chérir les autres est le terrai4 propice à toute qualité.
Tous les phénomènes extérieurs ou intérieurs sont en
réalité un assemblage résultant dlun concours de causes et
Dâlaii Lama, ll. p.87
de circonstances. Dü fait même qutils ne constituent pas
une unité.ils sont soumis à la loi de la destrucrion. Tout
DI MANCH E : La NeTuRe oEFECTUEUSE DU SAMSARA
est composé et. donc. rien n'est perrnanent. Notre propre
Bien comprendre le karma ei se servir de cette esprit ne peut, quant à lui, être détruit ou réduit à néant.
compréhension pour se détourner du samsara implique qtr mais'hotie êorps de chair et d;os,'qui sert maintenant è
l'on perçoive comment il engendre les souffrances des six support à notre existence humaine. du tair qu'il est un
classes d'êtres. La quatrième réflexion préliminaire nous concouis de causes et'de circonstances. est soumis à la
conduit à prendre conscience de ces souffrances, à nous destruction; Il n'est personne qui soit né en ce monde sans
imprégner de I'idée que le samsara est défectueux par nature, devoir mourir. La fin de toute naissance est la ntori. C'est
car il n'échappe jamais au jeu de la souffrance. la nature même de I'interdépendance. Nous le. savons
Kalou Rimpotché. 20. p.8a d'ailleurs par notre propre expénence: combien de nos
connai§sancessontdécédéesl combien de ceux que nous ne
connaissons pas sont aussi décédés! L'histoire &
Semaine 5 l'humanité est une succession de décès: les générations
meurent nécessairement les unes après les autres. Quand le
LUNDI; Le Pnrcrcusr ExrsrENCE HUNIATNE moment est venu, perSonne n'échappe à la mort. Lorsque
La condition humaine est le seul état d'existence oir la nous sommes confrontés à la mort de quelqu'un, nous
souffrance est suffisamment intense'pour que naisse en ressentons alors une sorte de crainte ei nous réfléchissons à
nous un désir impérieux d'échapper au samsara, sans pour l'impermanence de toutes choses. Mais il ne faut guère <!
autant nous ôter toute possibilité de pratiquer le Dharma et temps pour que nous retombions dans I'insouciance et pour
d'atteindreI'Eveil. Pour découwir les enseignements dr que-nous oubliions cette ioi universelle.
Bouddha et suivre sa Voie, il faut naître dans un lieu Nous n'avons pas la moindre idée du temps qui nous
.central, (un lieu où le Dharma existe). Pour écouter, reste à vivre, ce qui ne nous empêche pas de faire des
étudier et pratiquer les enseignements, il faut jouir & projets et des préparatifs comme si nous ne devions quitter
toutes nos facultés physiques et mentales. Un aveugle ou ce monde qu'à une date très éloignée. Pourtant. le moment
un sourd, par exemple, auront de plus grandes difficultés. de notre mon reste incertain. Na-earjouna comparait la vie
Si nous consacrons notre vie à des activités nuisibles, humaine à un drapeau flottant au sommet d'une montagne,
telles que voler, chasser ou faire la guerre, nous nous frappé par les vents venant de toutes parts. Notre vie est è
détournons des conditions propices au Dharma: il est même entourée par toutes sortes de menaces: même si nous
essentiel d'agir de manière be néfique. Les Trois Joyaux et sommes vivants dans I'instant présent, nous pouvons très
les maîtres spiritueis peuvent nous guider sur la voie ê bien ne plus l'être dans I'instant suivanr. Il est merveilleux.

6
selon Nagarjouna. cu e.' 3j-.: :- : une expiradon nous
puissions inspirer de noui.3-. ::.3.'eiiieux que nous éunt DIMANCHE r La rett-'n-e DÊFECTL,ELSE DU sAlrsAR.{
endormis le soir, nous putss:l:.s nlrs rér'eiller vivants le et
Quels que soient les efforts l'éner-sie que nous
lendemain matin. Ce que !.u x' n.lJnrer par là Nagarjouna déployons dans l'espoir d'être heureux et riches dans cette
c'est que nous sommes dans une toLale incenirude sur le vie, si nous n'avons pas le karma nécessaire nous
moment de notre mort. n'arriverons pas même à satisfaire notre faim immédiate et
j:;,::: Kooglrul Rimpotché. I8. p.62
n'apporterons aux âutres et à nous-mêmes que soulfiance.
Le seul résultat dont.nous sommes certains est de rester
JEUDI: Boom*nrre enchaînés au tréfonds des mondes inférieurs. C'est pour
L'équanimité-est un auue point important. Dans nos cette raison qu'une étincelle de mérite vaut mieux qu'une
relations avec les autres. nous opérons habituellement une montagne d'efforts! A quoi bon les activités samsâriques.
division en trois catégories: ceux envers qui nous avons & lesquelles n'aboutissent jamais?! Tous les et'l'orts qur' nous
la sympathie ou de l'affection. ceux pour qui nous avons pu faire en ce sens depuis la nuit des tcmps nc nous
éprouvons de l'antipathie ou de la haine, ceux qui nous ont jamais apporté d'autre résultat que la soufliance. S i
sont'indifférents, les deux demières catégories formant un nous avions dingé tous les effons mondains d'unr' r'ic
groupe beaucoup plus important que la première. Nous entière vers le Dharma. nous serions déjà des Bouddhas ou.
devons nous défaire de cette habitude, nous exercer à en tout cas, nous n'aurions déilnitivement plus jarnais à

regarder tous les êtres avec le même amour que nous avons éprouver les souffrances des renaissances inférieures.
po-ù. notr. mère ou pour un ami très cher, sans panialité, A présent que nous connaissons la frontière entre c'e
sans faire acception de personne. qu'il faut adopter et ce qu'il faut rejeter. cessons de placer d:
Bokar Rimpotché. 6, p.l6 grands espoirs dans les entreprises samsâriques toujours
': inachevées, et faisons une pratique dont nous sommes sùrs
vENDiiEDI
'-':a-:,-1-|. : Le Lor oes causEs Er DEs EFrErs qu'elle a une ltn: celle d'un Dharma authentique
= -----.
Llillusion qui.imprègne Ie samsara'engendre sans cesse Prtrul Rlnpoché. 15. p eJ

la souffrance.;.Si vous:négligez de confesser; de'purifier et


detréparer vos actes, votre karma négatif ne cessera & Semaine 6
croître et vous ne poulrez vous libérer du samsara. Les
bénédictions des Bouddhas et des maîtres spirituels ne
LUNDI ; L,r PRecruse ExrsrENCE HUNIAINE
pourront vous atteindre. Vos expériences méditatives et
votrer réalisation .nese développeront pas. Soyez Le Bhagavân dit qu'il nous est plus difficile d'obtenir
constarirment conscients de vos actes. une existence humaine que poqr une tortue du, lbnd è
rLæ I'océan de-passer sa tête par I'orifice d'un joug flottant à la
' matin, au, réveil, pensez: «J'ai la chance d'avoir
surfacê agitée par de grosses vagues. Ima-einons que le
obtenu une existence humaine et franchi le seuil d.r
'maître spiritu'el et reçu ses trichiliocosme soit un irnmense océan. Sur cet océan flotte
Dhaima. J'ai rencontréün
une pièce de bois percée servant à relier les cornes des
-: non pas
instruôtions. Je dois suivre la Voie dehon mieux,
boeufs de labour. Ce jou-e, poussé de-ci de-là par les
uniquement pour moi, mais pour le bien de tous les êtres.r,
: ..
- ., : I . : vagues, ne reste pas un instant en'place. Tout au lbnd è
Le soir, au moment de vous coucher, examinez vos I'océan vit une tonue aveugle qui. une tois tous les cents
actes, vos paroles et vos pensées de la journée. Réjouissez- ans, remonte à la surface. On voit la clililculté cl'une
vous de tous vos actes positifs. Dédiez vos mérites à tous rencontre entre le joug et la tortue. Le jou-e. sans âme. ne
les êtres et priez pour qu'ils atteignent I'Eveil. Promettez- pense pas à chercher la tortue. La tortue. aleugle. ne peut
vous d'êEe encore plus benéfique le jour suivant. Si vous pas le voir. Si Ie joug restait immotiile. il y aurait une
avez agi de manière nuisible, pensez: "Je possède une possibilité de rencontre, mais il bouge sans arrêt, Si la
précieuse existence humaine, j'ai rencontré un maître tortue passait tout son temps à sillonner la surtace. elle
spirituel et, malgré tout, je me conduii de la sorte". Un pourrait croiser le joug, mais vu qu'elle n'émer*ge qu'une
intense regret et la détermination de ne plus commettre les fois par siècle, il y a très peu de probabilités qu'ils se
mêmes effeurs devraient naître en vous. rencontrent. Il demeure bien sûr possible que par un pur
i Dilgo KhYênrsé. l-1' P.l-1 hasard la tortue vienne à glisser son cou dans I'ouverture dr
joug. Et pourtant, selon les soutras, la difflculté d'obtenir
SAMEDI.' BoDHrcHrrrA une existence humaine dotée des libertés et richesses est
encore plus grande. De ces paroles des soutras, le protecteur
Amour, compassion, joie et équanimité constituent les
"quatre sans mesure", qui sont Ie coeur même de la pratique
Nâgârjuna exprime le sens dans un conseil au roi
Gautamîputra:
du mahayana. Lorsque ces quatre attitudes imprègnent notre
esprit et qu'elles guident notre manière de penser, de parler "ll est plus difficile à l'aninrul d'êrre honwte
et d'agir, c'est aussi ce qu'on appelle la bodhichitta (...). Qu'à la lortue de ,ilettre son cou dans Ie trou
D'un joug errûnt sur l'eau dans l'inmtense océan.
I-orsque nous sommes habités par les "quatre sans
Alors, prince des homnrcs, recueille" donc le Jnit
mesure", nous sommes naturellement amenés à éviter tout
De cette vte hunwine en suivant le Dhanna !
ce qui pourrait nuire aux autres, naturellement conduits à
accomplir ce qui leur est bénéfique. Dès lors, nous donnons Et Shântideva écrit:
le bonheur aux autres en même temps que ler)s "Devenir honnrc est aussi dur, dit le Bouddha,
engenCrcns, pour l'avenir, notre propre bonLeur. C'est un
bienfait âutant pour nous-mêmes que pour les autres. Que pour une tortue d'introduire son cou
Dans un joug ballotté sur l'inutense océan."
Boka Rimporché. 6. p.l7
Prtrul RimpotchÉ. 3-i. p .15

7
;
'::

MARDI .'Boonrcxrrre VENDREDT : LA LoI DEs CAUSES ET DEs EFFETS

Comment développer la compassion? euel est le La loi du karma est techniquement nommée loi des
contexte approprié pour cette compassion? La première causes et des effes, ce qui signihe qu'une relation
chose est de comprendre que chaque être, que chacun è inélucuble lie une certaine cause à un cenain e[fet. Lorsque
nous, a la possibilité de faire l'expérience de la narure vous mettez en tere un grain d'orge, il pousse de I'orge:
fondamentale de son esprit, ce que nous appelons la nature vôus merrez un grâin ae riz] ii
de Bouddha ou le Tathagatagharba. En effet, l'état pur è foryQue fo'ltt. au riz. C,est
inéluctable. Un grain d'orge ne donnera'jamais du riz et un
l'être est libre de tour défaur, libre d'imperfection, libre è grain de riz jamais de l'orge. De la même manière un acre
toute souffrance, complètement positif et naturellement négatif produit inéluctablement un résukat qui esr
heureux. Mais nous ne le savons pas, nous n'avons pas fait souffrance pour celui qui l'a accompli, un acre positil-
directement cette expérience. Comprendre que llautre ne produit inéluctablement un résultat qui est bonheur.
peut expérimenter'la nature de son esprit est une des
principales raisons d'éprouver d" Ia compassion pour lui: L'effet d'un acte ne se manifeste habituellement pas drx;
c'est la vraie cause de la compas"ol",", cette vie. L'acte laisse tout d;abord comme une graine dans
les tréfonds de la conscience. qui germe lentem"i, ., *Oiii
Rinpotché. 22. p. 6
dans une vie à venir, régissaht c-ertaines ôii.ànrtante, ,;u
certains événements de I'existence. Toutefois. nous
MERCREDI : LA MoRTET L'IMPERMANENCE
pouvons dans une certaine mesure eri constater t., ,.it.s
Tout ce qui est uni ne le reste pas et se sépare. Nous dans norre vie de rous les jours. Il est facile a. qo
sommes comme .ces gens de diverses contrées qui se "oii qui
certaines causes entraînent,cenains résultats. euelqu,un
réunissent par milliers ou dizaines de milliers chaque fois aura une tendance criminelle pourra commettre un ou deux
qu'il y a un grand marché ou un grând rassemblement meurtresl mais, le plus souvent, il sera pris par la police.
religieux, et qui finissent tous par se quiner pour rentrer mis en prison et souffrira en conséquence de ses propres
chez eux. Maîtres et disciples, patrons et serviteurs, actes. Quelqu'un qui, par contre, aura pour souci consiant
bienfaiteurs et protégés, amis spirituels, frères er scEurs, d'aider er de proréger, sera généralement: apprécié er aimé.è
époux, même si à présent nous vivons ensemble dans tous',résultat de sa propre attitude'
I'amour, nous devrons tous ndus'séparer, c'est inévitable. Bokar Rimporché. .r. p 87
Que surviennent la mort ou des circonstances violentes et
nous ne sommes pas sûrs de nê pas devoir nous quiner à SAMEDI: BoDHICHTTTA
l'instant même...
Prenuû ce clrps inipur, elle ei
Puisqu'amis spirituels.' époux et tous ceux qui sont . fait cene inappréciable
intage d'or: un Bouddha Tene: fe,nue c.et éli.rir àichitriqrrc
unis par dautres lieris seront séparés'à l'imprciviste les uns qui s'appelle la Pensée
des aurres, évitons la colère et les,qüerelles, Ies,critiques et
les coups. Comme nous ne sommes pas sûrs de nous tenir
compagnie longtemps, pensons qu'en cet instant si bref, intelligence des griides'iuprêmes de la caiaxatrc des êtres:
c'est amour qu'il nous fâut vivre ensemble et prendre tenez-lefenttenwtt, ce jotau qu'es: la peùsée cte t'Et.eil, ô
_avec
soin les uns des autres! i vous qui désire: rorupre at'ec les delstinées des-êtrcs!

Patrul Rinpoché. 25. p.5l Shanridéra. 16. p.3

IEIJDI: Bonsrcurrre DIMANCHE : LA NATuRE oepecrueusE où snlrsenn

Notre vie présente fut préparée et conditionnée par nos


Je suis un homme de religion et, de mon point de vue. .
tout prend sa source dans lesprit. Les faits, les événements vies passées. Il est clairque, dans leurs existences
dépendent essentiellement de ce qui les motive. Le respect antérieures, ceux qui ont maintenant .pris naJssance en
de la nature humaine, la compassion et I'amour sont les Occi(ent se sont monrrés généreux er-ont ac:ôhmpli ê
points clefs. Si nous développons des qualités de cæur dans nombreux actes positifs. Ils ont de la sorre accumulé un
quelque domaine que ce soit -science, agriculture ou pu.issant potentiel positif dont I'actualisation présente, est
politique-, nous le ferons progresser, tant la rnotivation qui I'abondance des biens matériels: terres riches. nouniture à
nous anime est déterminante. satiété, habitat confôrtable, etc. L'esprit des Occidenraux
n'en connaît pas moins la souffrance et la difficuké. De ces
Dans la vie quotidienne, certe attitude est tout aussi maux, seule Ia pratique spirituelle peut nous garder. [a
probante et tout autant efificace. prenons une famille science moderne a produit des inventions merveilleuses,
réduite, même sans enfants; si chacun est chaleureux,
I'atmosphère sera paisible. Mais si l,un ou I'autre s'irrite,
toutes sortes de machines et d'appareils: aucun n,a le
pouvoir de dissiper la souffrance profonde de I'esprir. [_r
la tension monte instantanément dans le foyer. Malgré un voie que montra le Bouddha est le moyen le mieui adapté
!o1 regas. et un beau programme télévisé, vous ne pourrez
jouir
pour l'écarter; c'est pour cette raison même qu,il I'enseigna.
de la paix. Donc, les situations dépendent ptus ê La force de votre potentiel positif vous conduit maintenant
notre érat d'esprit que de leurs conditions marèrielles. à vous intéresser au saint dharma; il est très importanr qæ
Certes, ces dernières sont imponantes, nécêssaires, et nous Ia compréhension théorique que vous en acquenez soit
devons savoir en user; notre époque nous impose de trouver suivie d'une mise en pratique assidue.
la bonne synergie entre le cceur er l,inrelligence.
Bokar Rimporché. 2. p.6l
Dalar Lama. 10. p.82

8
prêts, elle nous fera smtir & la prison qu'esr ce monde è
Sernaine 7 souftances.
Bokar Rimpotché. {, p.ll
i.é.:\*l : L*. krerc EtËEsrErscErfiluÀruE

Ë**ærez-moi encore, bier{aiteun pteins de


JÀtlDI: Boornerrr*
foi!
l#eraTrt lalorce de vérité des actes à maaité, Même si nous pouvons considérer quelqu'u1r comme un
i-ts pécheurs espèrent gagner le salut. ennemi, à un niveaü plus profond, un ennemi est aussi un
Les iottrs, les mok, les années écoulés ont dévoré leurs être humaiu il veut aussi le bonheur et il a le droit dêtre
h j.es" heureux. Regardant Hiroshima et pensant à cela. je tus
L*s l*mmes se plaisent à passer le temps en plaisirs. encore plus convaincu à ce moment.là que la colèrà er la
te mois est-il propice ? Est-ce bon ? dimandent-ils. haine ne peuvent résoudre les problèmes.
lis ne compretmçw pas que l,existence les fuit
l.; ils raisonnent ainsi que des idiots. La colère ne peut être vaincue par la colère, Si une
personne se met en colère contre vous et que vous
Si vozts pensex vraiment pratiquer la noble loi, répondiez par la colère, Ie résultat esr dèsastreux.
ÿ,endez homntage aw *rces püres , Inversement, si vous contrôlez votre colère et montrez une
Ps'enez refuge dans les Trois précieux protecteurs, attitude opposée--compassion, tolérance. patience_alor.s
Wezvos services au seigneur lame. non seulement vous restez vous-même en paix. mais la
ur§antrez-vous courtais enÿers yos parents. colère de llautre diminue progfessivement.
Fcites chaité sans ien espérer en rebur, Dalaï Lama. Il. p.61
Sa*tenez les indigents,
Resrez en harmonie avec Ia doctrine. VENDREDI : Le LoI pes cnusEs Er DEs EFFETS
li ne faut pas grand-chose pour pratiquer.
Trop d' engagements oibligent à' tichàr, .. L..r actions qui sont entièrement motivees pilr
Obsen-ez si ceux-ci vous conviennent. l'attachement, I'aversion et la stupidité mais qui n,ont pr.
pris une forme physique ou verbale concrèie. sont les
Mitarépa, 24, p237
actions mentales. Celles qui ont pris une forme concÈte
§fl"4RDI : BoDHrcHrrrA
sont les actions physiques et verbales. Tous les actes
commencent en tant qu'actions mentales. C,est pourquoi il
S'accoutumer à Ia bodhichitta, c'est çorrlr.ne rnaintenir est rlit: « L'esprit est Ia source du poison qui mène le
,.t* jardin propre, sans broussailles
ni bois mort, sans monde vers I'obscurité ».
*arrvaises herbes ni insectes. hatiquons-la en rassemblant
i+a:Ies les qualités des Grand et petii Véhicules, de façon
Les « actions néfastes » comprennent les . cinq actes
à incommensurablement nuisibles i,. les * cinq acies moins
ressembler au boisseau qui se remplit de grain ou à la'jane
grâves ». les « dix actions néfastes ,. les . quatre t'ardeaux
r.Tae de: gouttes d'eau finissent par emplir. que
Fretiquions les væux des lai'cs ou l,entraînement des
nous ,r, Ies . huit perversions », et autres.
Les . actions
Bodhisattvas, qu ençore les phases de développement et ê néfastes » compreRnent aussi le non-respect de I'un des
trois types de voeux (du Hinayana. du Mahavana ou ii.r
F€riection du Véhicule Adamantin, rour ce quË;ous fâisons
dait" servir de suppon à nos væux de bodhichitta. La
Vajrayana), encourager d'autres personnes à aller à
gratique du Véhicule Adamantin doit en I'encontre de ces voeux, et se réjouir ou faire l'éloge de leur
effet sourenir er violation.
:r.nfirmer nos engagemenB de Bodhisattvas.
Ditgo Khyeûtsé. 14, p.92 Non seulement nous transportons le fardeau du mal
accumulé dans nos innombrables vies passées. rnais nous
.tf IR CRED I : LA MoRT ET L.IMPERMANENCE en ajoutons en cette vie. La plupart de nos motivarions,
influencées par les trois poisons, deviennent des acrions
Non seulement il n'y e pas lieu .de craindre la mort, physiques, verbales et mentales aux résultats tangiblesl
:;lais nous devons llenvisager comme une bonne chose.
Djanrgoeun Konrrul. 15, p
D'une part nôus aurons pu développer une pratique 107

i*iiiruelle au cours de notre vie, d,autre'pan nous avons des


SAMEDI: Booxlcnrra
i,-suuctions qui nous âpprennent à faire de la mort elle_
nrême un exercice spirituel. par cela, au mieui est possible que la bodhichitta. ceue
nous - ll au bien des autres, soit une disposition
aspirarion
=*uvsns atteindre I'Eveil, l'état de Bouddha; sinon, nous fondamentale
ÿ*uvons renaître dans un champ pur comme Ie Champ è naturelle dans l'esprit de certaines personnes: mais, le plus
B,rarirude. Puisque la mon noui àonn. I'occasion souvent, nous sommes tournés vers nous-mêmes et
d,æcéfu
t uiie condition infiniment meilleure que celle que nous raisonnons de manière très étroite. euelle est norre
:++:laissons maintenant, c'est bien dans ia joie et aspiration implicite? "Puissé-je, moi, être libre de la
non dans
ra erainte que nous devons I'aborden II faut bjpn souffrance er des causes de la souffrancel
euelle joie pour
:sryirendre que nos joies et nos bonheurs de cette vie moi d'êre à jamais sorti de la souffrar^ce et de possédàr le
ne
i:a.i de vraies joies ni de vrais bonheurs. ils sont, bonheirr pour toujours! Tel et tel sont mes amis. rel et tel
,ii sotrffrance.
.t.aæaé. en
Celui qui est en prison est heureux mes ennemis, et des autres, je ne me soucie pas du tout!,'
;xssf+n lui dit enfin: "f,jemain tu iortiras et ru seras
l:kr*. I] est bien loin de penser; "Oh, que c'est dommage, Ou bien encore: "Pour moi Ie bonheur. pour moi ce qui
est agréable, pour moi ce qui est bon, pour moi ce qui ést
!-ÊsË*..ajs
1iË

æecÇae-
bien encore quôlque temps dans ma cellule,,.
ia mofi doit nous réjouir, car, si nous
È beau, pour moi ce qui est précieux...,, par ce prirront
sommes attachement qui nous lie à ,'moi,,, nous tournons ie dos à

9
I'amour et nous nous eni:=.::.s :i:.s une dualité de plus en
plus grande; "Pour m,:t l: :-:.::-:. 3i Dour mon ennemi le lvl ARD I ; Bo»tttcurrr.r
malheur; pour moi ce QJ. 3!: :t:. :lJ: mon ennemi ce qü Pour se sentir r'éritablement concerné par le bonheur
est mauvais; pour nicl i: :::-:j. pcur mon ennemi la d'autrui, il faut êre foncièrement altruiste. c'est-àdire
laideur; pour moi ia5é:'i,:. Elur mon ennemi le détemrné à aider les aures. Cet état d'esprit peu courant est
désagréable; pour rnol 1: ',;:l-.:: el le gain, pour mon
suscité par un profond sentiment de compassion' un soucl
ennemi la défarte et ia De.1.:"
de la souflrance des autre_s el le désir d'y remédier. L.a
Cet intérêt poné à n:;;-r:.:::-i et ce rejet ou cene compassion n'a de force que portée par l'amour. Aimer au
ignorance des aures nous conduisent à commettre point que la souffrance d'autrui vous est intolérable. au
beaucoup d'actes négrtifs. point de trouver du charme à chacun. d'avoir à cceur son
Bokr Rrmporché. 6. p.l7 bonheur comme une mère celui de son unique enlant. Nlais
c'est seulement quand leur bonté nous devient ér'idente qur'
DIMANCHE: LE NATUNT OEFECTLIEUSE DU SAÀ{SARA nous commençons à aimer les autres de cette façon. C'est
pourquoi il convient d'abord de s'exercer à la reconnaître
Si nous re-eardons Ia situation dans le monde
chez celui qui nous en a donné des preuves au cours Ô
aujourd'hui avec tous ces conflits, ces menaces de guene, notre vie, puis d'étendre ensuite à tous Ie sentiment Ô
nous comprenons que la raison de tout cela est que ies gens gratitude qui s'éveille en nous. En général. l'être que nous
prennent très au sérieux ce qu'ils font. Ils agissent colrlme évoquons comme modèle de bonté est notre mère. car
s'ils devaient vivre toujours, comme si toutes leurs actions personne ne nous a été plus proche et plus dér'oué qu'elle.
politiques ou militaires étaient d'une importance capitale et Dala Lanra. 10. p 5l
absolue. Mais en réalité toute cette vie a la brièveté d'un
rêve dont nous allons nous réveiller très rapidement. Si
MERCREDI .' La lronr Er L'IMpERNIANENcE
quelqu'un vit cent ans, c'est tout à fait étonnant. Tout ce
que nous pouvons attendre, c'est de vivre 70, 80 ou 90 ans, Pourquoi réfléchir constamrnent à I'impermanence'.)
on ne peut demander plus. Alors cela ne sert pas à grand Nous croyons à Ia pérennité de notre être et des conditions
chose de contrôler le monde entier. Quand nous mourrons, dans lesquelles , nous vivons. Nous sommes convaincus
nous derrons tout abandonner. Rien de tout cela n'est d'une permanence inhérente à toute chose et nous attachons
crucial. Malheureusement, ceux qui provoquent ces aux phénomènes extérieurs. Une réflexion constante.sur
conflits, ceux qui y sont impliqués, agissent comme si I'impermanence nous fera prendre conscience de notre
tout cela avait une signification ultime; ils pensent que ce erreur, tournera notre esprit vers le Dharma et nous incitera
qu'ils font est capital, que cela en vaut la peine, alors qu'en' à pratiquer.

Dès lanaissance, nous avançons inexorableinent rters la


, Kalou Rinpotché. 22. p.l3
mort. A mesure qqe,les jours passent. notrg. vie s'épuise.
La morJ est inévitable. Quand elle vient, rien ne peut Ia
Sernaine B convaincre d'attendrç. L;homme le plus riche ne ,peut la
soudoyer, le plus grand guerrier ne peut la soumettre, la
LUNDI : LA PRECIEUSE EXISTENCE HUII{AINE
beauté la plus fascinante ne . peut Ia séduire. Il est
impossibie d'arrêter la mort.
L'existence humaine, du point de vue de sa valeur Dilgo Khyentsé. 1.1. p. l0
spirituelle,
'se divise en trois catégories: superieure,
moyenne et inférieure. JEUDI : BoDHlcHrmA
. L'existence supérieure regroupe ceux qui naissent dans
Engèndrer la bodhichitta est particulièrement important.
I un pays otr la spiritualité est vivante, qui rencontrent des Ilest nécessaire pour ce faire de nous remémorer la bonté
maîtres dont ils reçoivent des enseignements, qui se sentent
I
de nos parents à notre égard. Depuis notre entance jusqu'à
attirés par la voie spirituelle et la pratiquent:.Etant donné
I

I
ils se
l'â-ee où nous avons acquis une certaine indépendance.
qu'elle peirnet de progresser vers I'Eveil, on l'appelle aussi
l
l sont continuelle,ment occupés de nous. alin que nous
Ia "précieuse" existence humaine.
i
puissions faire de bonnes études. obtenir une belle
l
. L'existence moyenne définit la catégorie de personnes situation, que nous soyons en bonne santé, etc. Nous
I qui, ne s'appliquant pas spécialement à la pralique d'une avons été pour eux une source permanente de soucis et r!
voie spirituelle ou d'actes positifs, mais n'accomplissant travail. Nous devons, prenant conscience de cette immense
l
guère non plus d'actes négatifs, se consacrent uniquement bonté, éprouver une grande gratitude à leur égard.
!
i
aux activités temporelles. C'est le cas d'un très grand Il est dit que tous les êtres du samsara ont été nos pères
nombre d'individus. C'est une existence moyenne en ce
I
et mères, non pas une, deux ou trois fois, mais un nombre
sens qu'elle produira des vies futures ni très bonnes ni très
incalculable dê fois. Tous ont alors manifesté pour nous
mauvaises.
cette bonté; nous devons donc pour tous éprouvef la mêrne
. L'existence inférieure, enfin, se ÉÈre à ceux qui, ne grarirude.
connaissant aucun dharma, accomplissent des actes négatils Kalou RimpotchÉ. 30. p.l{0

-qraves.
Elle est inférieure car elle conduit, aussitôt après la
mort, à renaître en enfer, ou bien comme animal ou. encore VENDREDI: Le LOI DES CAUSES ET DES EFFETS
dans un autre type d'existence marqué par d'intenses
souffrances' On peut observer aussi que beaucoup d'êtres se créent
des souffrancespour le futur. Peut-être ne souf,frent-ils pas
Karou Rimporché. 19, p.E
maintenant, mais ils créent des causes de souffrance par
leurs actions nuisibles, par leur attitude mentale d'avarice

l0
ou d'avidité, par leur attitude négative envers les autres, par intelligence. \'ous pourrez leur expliquer les bienfairs dx
leurs vues enonées ou leur mauvaise compréhension de la actes positifs ou les inconvénienrs des actes négatils. il
nature de la réaiité. A cause de toutes ces'perturbations et leur sera impossible de les comprendre. Vous ne pourrez
de la négativité de leur esprit, ils continuent à penser d'une pas davanuge leur apprendre à prier. à méditer ou à
façon qui les mène à des actions de la parole comme le développer i'amour er la compassion. Du poinr <jc, r,uc
mensonge, la calomnie, le fait de blesser les autres par la spirituel, leur condition est très désavantaseuse: ils n,ont
parole, ou des actions du corps comme le meurtre, Ie vol, aucune possibilité de progresser vers I'Ei,eil. Nous. en
f inconduite sexuelle, I'adultère, etc. Toutes ces acrions revanche. nous pouvons comprendre. nous pou\.ons
entraînent un karma négatif qui produira des souf&ances expliquer, prier et méditer.
chez celui qui les fait. Ces êres sont en train de creer des Krlou Q16p111ç5.r. lA p ll{
causes. Ils ne souffrent pas mais ils souffriront plus tard et
sont donc aussi dignes de compassion. MARDI : BoDHICHTTTA
Kalou Rinpotché. 22. p.l0
Bien que ce soient principalemenr les rexres du chemin
SAMEDI.. BODHICHTMA
des bodhisaltvas-le grand véhicule (mahal,anaFlui
expliquent la compassion, route la penséc. houddhiitc
Celu'i qui forme le bienveillant projet de guéir quelques repose sur elle. Tous les ensei-snements houtJclhistcs
lonunes de leurs nwta de tête acquien un immense nÉrite: peuvent se résumer en deux phrases. La premièrc est:
combien plus celui qui veut les affranchir tous d'une infînie "Vous devez aider les autres"; ceci inclut t()us lc.s
souffrance et les doter d'infinies qualités! enseignements du _grand véhicule. La seconde: ,,Sinon.
I Quelle nrère, quel père est capable d'un ,-æu aussi
vous ne dpvez pas faire de mal aux autres". contient tout lc
petit véhicule (hinayana) ou le théravada. Elle exprinre la
généretu? Quel dieu, quel ishi, quel brahnrune?
base de toute éthique. qui est de cesser de nuire aux aurres.
r Shantidéva. 26, p.4
I,es deux enseignements sont fondés sur une pensée
I DIMANCH E I Ln NATuRT DEFECTUEUSE DU SAMSARA
d'amour et de compassion. Un bouddhiste doit. quand cela
est possible.^aider les autres. Quand ce n'esr pas possible.
L'examen des difféients royaumes d'eristence montre au motns ne tâites aucun mal aux autres.
que la:§ouffrance est la condition ordinaire du samsara et
I qu'elle résulte uniquement des actes négatifs que nous
Drlaï Lrma. l:. p.106

commettons. M ERCREDI ; Le t"ronr et L'tlrpERrrrANENCE


Dans les enfers où les êtres renaissent à cause de.leur Ia mort ne s'afiarde pas à considét.er ce qui e st .fitit t»t
r colère et de leur haine, Ies souffrances dues à la chaleur et
au froid sont insoutenables. Dans Ie royaume des prétas où
reste àfaire. Que personne ne se fie à elle , b'ieu porîant ()u
nnlade. La rie peut s'arrêter à l'improviste.
les êtres renaissent à cause de leur auiaite et de leui avarice,
les esprits torturés n'entendent même pas parler d,eau et & Le plaisir et le déplaisir ont été trr.r.inrcs fais pottr ttroi
I nourriture pendant d'innombrables années. euant au règne des o_ccosions de nÉfaits. J'oubliais qtltttr jottr it
.1iuutrcit
animal, il
résulte de I'ignorance et de I'incapacité ê tout laisser là et panir.
distinguer ce qui'est'ÿertueux de ce qui ne I'est pas. Les
. Ceux qui nrc déplaisenr ne seront plrts. ceu,r qui ttre
I animaux sauvages s'entre-tuent et sont chassés pour leur
foumrre, leurs cornes, etc. Les animaux domestiques sont
plaisent ne seronî plus, nni-même je ne serai plrrs.'et iett
ne sera plus.
asservis, abattus pour leur chair et leur peau. Ces trois
états d'existence sont appelés les trois royaumes inférieurs Les objets que je perçois ne seronl plus t1u'utr sortvenir.
connv les choses qu'ott voil en rêvc passe fit stuts clrr'on le.ç
I parce que la souffrance y est particulièrement intense.
revoie janwis
Dilgo Khyenrsé. l-1. p.ls
Tandis que je denreure en ce nonde, beuu«nrp en soilt
partis, amis ou ennenris: nruis le méfhit ùnt ils furent
I Semaine I I'occasion est toujours ià, ntenaçant det'ctnt nroi.

LUNDI r La PREcreusE ExrsrENCE HUMATNE


Je suis de passage sur la terre: yoilù t.e qrrc jc n'ai yLs
conpris. L'égarenrent, l'affectiorr, lu lruine n,ont fctiî
I D-ans la tradition bouddhisre en général er plus encore
, contnteftre bien des faute.r. '
dansle cadre des quarre grandes lignéàs tibétaines, lorsqu'on
Shanridéva. 26. p.l0
a!g1a9.la prar,ique du dharma, on commence toujours par
réfléchir à ceue précieuse exisrence humaine afin ae bien
r e|,enqrT conscience de sa valeur. par des rappons
JEUDI : BoDHlcHrmA
numériques, des métaphores et I'étude des causèi, le Une règle générale esr que plus on a du pouvoir. plus
otsctp.le est amené à comprendre combien il est celui-ci devient une source de souffrance pour les auires.
difficile et
t rqç de,l'obtenir; ' combien il
qu'elle est obtenue, de lui donner tout
est essentiel,
son sens, de la
maintenant On emploie ce pouvoir d'une manière maladroite en rendant
Ies autres malheureux, ce qui veut dire que tout ce pouvoir

:0nlacrer exclusivement à la pratique spirituelle en vue & dont on dispose crée en fait un karma négarif tei qu'on
l oDtentton de I'Eveil. tombera plus tard dans une renaissance inlérieure.

,,^ lu.nut pourrons mieux comprendre la ,ie.in.i,e æ Ainsi, quand on considère I'autre personne comme notre
I.exlstence humaine en la comparant
à d,àutres types parent, on pense: "Voici un être qui a été ma mère ou mon
Prenons le cæ des ,nl*rr*, simplemenr ceux pere dans une vie passée et qui maintenanl est très riche.
1,...t1".n=
to,nl les plus proches de nous, les chevaux, les
:lu-, chats, très puissant: mais cela n'a aucun sens car il est en train &
tes chrens, les vaches, etc.
euelle que soit leur gaspiller ce qu'il a, il ne comprend pas ce qu'il fait et il est
È
J
É
â
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t'
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I

en train de se cre€r p.:s =::-::-::.:3s que s'il n'avait pas ou tard. A présent que j ai gaené une existence humaine
toutes ces richesses e:::-: :::--;rr". c'est là que la dotée des libenés et des richesses, que j'ai rencontré un
lraie compassion pre:.: :..:. : -:: cn a une pius large Maître authendque, que j 'ai reçu de profondes instructions
vision, à une plus vasl: e::.:..:. :: :-: l'on voit toutes ces et qu'ainsi j 'ar la possibilité de réaliser la bouddhéité. je
implications karmiques a.:: . ":.:-' : Bouddha lui-même a dois m'acharner à pratiquer les méthodes qui me

dit; "Quiconque a i.: ;: -" :::. 3 un karma négatif; permettront de ne plus jamais renaître dans les mondes
quiconque possède Ces n:::ss3s a de I'avidité et è inférieurs. "
I'avarice". Si on peut voir ies --:.--sis sous cette lumière, on Patrul RinPoché. 2-5. P 7l
peut comprendre commeii ir ..:l9assion se développe
envers quelqu'un qui est ricle cu ri..lissant
Semaine 10
l,: :: Rrnporché. 21. p 9
LUNDI: Le PNCCMUSC L\ISTËNCE HUI"IANE
VENDREDI : L,r Lot DEs cAus$ ET D:s EFFETS

"Le kamn des êtres ne peut jonlais se perdre,


La précieuse existence humaine n'est pts le truit dl
hasard. Elle est le résultat de la pratique des actes positit's
Mênte après cent kalpas.
dans nos vies antérieures ainsi que d'une connexion s'étant
Quand les conditions se touvent réunies déjà érablie avec le dharma. Nous possédons maintenlnt
Il produit son effet,"
cette condition de vie extraordinaire; il est nécessaire &
lit-on dans {e Soutra des Cent Karmas.
prendre pleinement conscience de sa valeur pour lui donner
tout son sens. C'est pourquoi il nous faut rélléchir aux
Et dans le Trésor de hécieuses Qualités:
libenés et aux qualifications qui la caractérisent. rétléchir
"Le karma, qui ne quitte iamais les êtres, aussi à la condition des autres êtres - les enfers. les esprits
Est commi l'ombre de t'aigle qùi vole haut daru le avides, les animaux, les demi-dieux et les dieux - afln &
ciel: mieux saisir, par comparaison, le caractère exceptionnel &
Bien qu'on ne le voie pas de fq,çon évidente'; notre situation. Sachons bien que nous la gaspillons si
Très clair il apparaît Eund'Ies conditions sont nous ne I'utilisons pas pour pratiquer le dhaï..i,.
présenres. ,, o ,*

Quand un oiseau plane très haut dans le ciel, son ombre


n'est pas visible, mais elle n'en existe pas moins. Où +æ MARDL' BoDHICHTTTA
l'oiseau se pose finalement, sa couleur sombre apparaîra Il est nécessaire de méditer sur l'amour el la
soudain. De même, nous ne pouvons échapper au kirma compassion, fondements de la prise en charge et de la
bon ou mauvais que nous avons produit, même s'il n'est distribution. Imaginanl -en premier lieu.que votre propre
pas immédiatement manifeste. mère est présente devant vous, méditez profbndément: avec
Patrul Rinpoché. 2.5, p.126 compassion: « cêtte personne .est ma' mère. elle s'est
occupée de moi avec grande application depuis le moment
j'ai '
SAMEDI .' Boourcurrre où été conçu. Parce qu'elle. a enduré toutes les
difficultés de la maladie, du froid, de la faim. etc.. pârce
Quoi que nous fassions, que nous écoutions ou
qu'elle m'a donné nouniture et vêtement et lavé mon corps
méditions les enseignements du Dharma, tout doit nous
de ses souillures, parce qu'elle m'a appris ce qui est bon et
aider dans notre entraînement. Si nous sommes capables
m'a éloigné du mal, j'ai rencontré la doctrine du Bouddha et
d'utiliser la bodhichitta et toutes les circonstances de notre
je pratique maintenant le Dharma. Quelle -erande honté que
vie sur la voie de l'Eveil, des états d'esprit et des pensées
positives se développeront en nous de façon extraordinaire. la siennelNon seulement en cette vie mais aussi au cours
En üsant de l'antidote, nous contrerons toutes les émotions
d'un cycle infini d'existences. elle a fait de ntême. Alors
qu'elle m'a tant aidé. elle ene maintenant dans le cycle des
négatives que nous avons entretenues jusqu'à maintenant.
existences et en éprouve toutes sortes de souftiances et &
Ainsi, nous devrions toujours considérer la bodhichitta
peines ,.
comme un ami constamment présent à nos côtés.
Djamgoeun Krrntrul. 16. p.l.l
Dilgo Khyentsé. 14. P.92

DIIÿ1,\NCHE.' LA NATURE DEFEC:TUEUSE DU SA§ISARA


MERCREDI. La ptoRr er L'TMPERMANENCE

'NouS avons une tendance naturelle à croire que nous ne


Retirons-nous dans un lieu solitaire, lermons les yeux
et ima-sinons que nous sommes réellement nés dans les mourrons pas, que nous sommes éternels. Voir clairement
sphères infernales. Quand nous ressentirons la même peur l'évolution qui conduit de la création du corps à sa f,in. aide
et la même souffoance que si nous y étions, raisonnons à se délaire de cette idée fausse: la vie humaine' a un
ainsi: "Est-il possible, alors que je n'y suis pas né, que ma commencement, se maintient un certain temps et finit par
peur et ma souffrance soient telles rien qu'en ima-einant que la mort. Devenant conscients du caractère transiloire &
je subis ces tourrnents'? ! En ce moment même, il est notre existence, nous cessons de Ia prendre pour
impossible de dénombrer les êtres qui vivent dars ces lieux intrinsèquement réelle, nous relativisons son importance et
et tous ne sont autres que les pères et mères de mes vies I'attachement qui nous lie à elle diminue.
passées... Il n'est pas cenain que mes parents, mes proches Bokar Rimpotché. .1. P.75

et mes amis de cette vie, une fois morts, ne renaissent pas


là. Or, la cause principale d'une renarssance dans ces lieux, JEUDI .,BODHICHTTTA

ce sont les actes dictés par la harne, et moi-même, dans Puis, lorsque vous aurez développe ia r'éritable
cette vie et dans les auu.es. 1'ai accumulé un nombre
compassion non pas seulement des récitations iormelles
incalculable de ces actes. Je s,:is sûr de renaître là-bas tôt -

t2
lorsque vous vous y serez entraîné, apprenez à l'éten&e specifique à l'homme; I'animal le connaît aussi. Il exisre
-progressivement. "Depuis des temps immémoriaux cl"aque des moyens de s'en préserver. comme prendre un
êre sans exception a été bon pour moi tout comme ma médicament, s'habiller plus chaudement ou se tenir à
mère". En réfléchissant de la sone, méditez d'abord sur les distance de la source.
objets pour lesquels il est facile de développer de la
compassion: vos amis, votre conjoint, vos parents, ceux
Le deuxième degré. la souffrance du changement.
conceme les formes apparenres de plaisir qui. analvsées ô
qui vous aident. ceux qui sont dans les mondes inférieurs,
plus près, révèlent leur nature de souffrance. En voici un
lieux de grands tourments, les handicapes et ceux qui, bien
exemple rypique: d'ordinaire. I'achat d'une voiture neuve est
qu'heureux en ce monde, commettent tellement de mal
regardé comme un événemenr agréable. et. au début. vous
qu'ils iront dans les sphères infemales une fois morts.
rrouvez un immense plaisir à la conduire: mais voilà que
Vous étant exercé sur ce type d'individus, prenez des sujets
plus vous roulez, plus elle vous pose de problèmes. Si
plus difficiles: vos ennemis, les malfaiteurs, les démons,
I'objet était une source de satisfaction en soi. l'effèt d.
Djamgæun Konrrul, 16. p.25
plaisir derrait augmenrer proportionnellemenr à
l'utiiisation de ce qui vous le procure. Or c'est l'inverse qui
se produit. Plus vous vous en ser\.ez. plus votre \.()lture
YE,\,DREDI : Le LOI DES CAUSES TT DEs EFFETS
vous cause d'ennuis; [e changement rér,èle ici sa nature
I L'espit créateur des nron^des douloureuse, d'où son nom de souffrance du changement.

Qui accomplit ces différents actes bons ou mauvais qui Le troisième aspect de la souffrance est la base d,oir
ont de tels résultats karmiques? Notre corps, notre parole et s'élancent les deux autres. et les agréeats conraminés ci.r
I notre esprit. Mais le plus important, celui qui dirige, c'est corps et de l'espnt en sont représentatif.s. On I'appelle la
l'esprit. C'est lui qui est à l'origine des acres négatifs et souffrance inhérente à et constiturive de la condirion
positifs. Si, en l'esprit, naît le désir de nuire ou de tuer, le d'exister. Du fait que tous les êtres en transmigration en
corps se mettra en oeuwe pour essayer de nuire ou de tuer. sont imprégnés, on la dit « inhérente )). <( Constitutive ,
I Si I'esprit conçoit le désir d'expr-imer dei choses indique qu'elle est non seulement à la base de la souftiance
désagréables, la parole suivra et proférera des mots présente, mais qu'elle induit celle à r,enir. Elle est sans
blessants. Au contraire, si I'esprit forme le' projet d'aider issue, sauf si I'on met un terme au continuum è
quelqu'un, le corps se mettra en action pour apporter cette renaissance.
t
aide et si l'esprit désire adresser des mors agréables, la Il convient de reconnaître; dès le départ. ces trois tbrmes
parole le fera. C'est donc I'esprit qui est le fondement &
d'affliction, sachant que ce terme ne désigne pas
tous les actes, positifs et négatifs.
li uniquement l'émotion ressentie en tant que telle. mais
L.
Comment I'esprit peut-il produire les différentes classes également les processus extemes et internes qui la
d'êtres et des mondes aussi complexes et diversifiés? déterminent ainsi que les érats d'esprit er les lac(euni
[': Référons-nous au rêve. Lorsque nous rêvons, des paysages, mentaux qui l'accompagnent. C'est tout cela que la
des contrées apparaissent. Dans ces contrées, nous souffrance recouvre'
percevons des maisons, des gens, toutes sortes de choses et Drlai Lan*. 10. p 3§
de sitrrations. L'ensemble est produit par I'esprit. De
même, les six classes d'êtres ne proviennent que de notre
propre esprit' Semaine 11

Karou Rimpotché. 10. p.9r


-i
LUNDI : LePp,ECTEUSE ExrsrENCE HUIIAtNE

.il
f,
SAMEDI ..BooIIICHmn L'obtention de cette précieuse existence humaine
parfaitement libre'et bien pourvue, fondemeni de la pratique
Enfin, méditez sur tous les êtres. Vous devez penser &
:,t la sorte: « Tous ces êtres, mes parents d'antan, du Dharma. a pour cause la pratique de l'excellente acri\;ité
ii
n'expérimenteni pas seulement d'innombràbles souffrances positive. La proportion des êtres qui ne pratiquenr que la
;i
I qu'ils ne souhaitent pas, mais possèdent également un vertu est'très faible: difhcile esr donc I'obtention des liuirs
vaste potentiel de souffrances. Quelle misère! Que faire? En
que sont ies libertés et les acquisitions. En observant Ie
ij, relour, pour leur bonté, le moins que je puisse faire c'est & noriilire des êtres qui revêtent d'autres formes de vie,
ri
dissiper leurs tourments et de les établir dans le bien-être et comme l'existence animale par exemple. il est clair qLæ
:i
+'
le bonheur., Dévetoppez une relle anirude jusqu'à ce qu'elle relativement très peu obtiennent la vie humaine. par
.
jj devienne d'une intensité intolérable. conséquent il faut. par dessus tout. se consacrer au Dharma
,!.i
'i1. pour que le potentiel du corps humain présentement acquis
li Djamgoeun Konrrul. 16. p.25
ne soit pas gaspillé.
ti
DIMANCHE; Le NeruRe Djamgocun Xonlrul. 16. p.:0
oEFECTUEUsE DU sAlvlsARA
ri Le premier pas incontournable consiste à reconnaître la lÿîARDI : Boonrcnrrre
i souffrance.Elle se présente en général sous trois formes
ma1eures: la souffrance de la souffrance, la souffrance.dt L'a_eressivité qui est en nous est semblable à un adulte
changement et la souffrance inhérente à et constitutive de la en pleine force de l'âge tandis que norre esprit d'Eveil n'est
I
! condition humaine. qu'un petit enfant de deux ou trois ans. Si nous prenons
:
soin de nourrir cet enfant, il va grandir jusqu'à devenir
, ,lu premier niveau, il y a ce que nous appelons adultelui aussi. Dans le même temps I'adulte-agressivité
habituellement douleur physique ou m'orale, par exemple va vieillir, perdant sa force et son pouvoir. Si nous nous
un mal de tête. Le désir de s'y soustrairè n,est pas exerçons, ce renversement des puissaitces est possible:

l3
I'esprit dEveil, faible æ dftü, ptnd de l,ampleur en
D'autres qui ruent sans conscience de leurfa*e
mêrne rernps que décroft fagæssiriré.
Renaissent dans le monde des canivares.
Botâ Riryorché,2, p.64
Les brutes pour qui rien n'est ban ni nrauvais
Renaissent dans le monde des bêtes ordinaires.
MERCREDI : LA i,{oRT ET L t'.t: a;-,,,-1-\:\cE
Izs créatures a*x pensées stupides
I1 est vain de s'anacher à celie exisrence, car, même si Renaissent toujours chez les quadrupèdes.
nous vivons cent ans, il nous faudra mourir un iour, et c'en Comme la seule explication ne suffit pas à bien saisir
sera fini de cette esÉrance de rre. Qui plus est, I'instant è Le karma qui cond.uit chez tes animaur,
notre mofi ne nous est pas connu. il peut se présenter à Entraînezvotre espit et baissetls tête.
tou[ moment. Alors cefte rie se défera- et, si entouiés, si *tilarépa. 3{. p.I-sB
aisés que nous soyons, ce sera sans appei. A quoi nous
serviront nos biens? Nous ne pourrons pas nous offrir uns S4.MEDI: BoDHrcHrrrA
extension de vie; même si nous avons en banque des
milliards, ils seront impuissanrs à nous aider. Il nous Nous sommes tous des humains et" de ce point de vue.
nous sommes identiques. Nous voulons tous Ie bonheur et
faudra tout laisser. A cet égard. la morr d'un milliardaire ne
nous ne voulons pas Ia souffrance. Si nous considérons Lr
vaut pas rnieux que celle d'une bête sauvage. Gagner sa vie
point, nous verrons qu'il n'existe pas de difÉërence entre Ies
est une nécessité, mais certainement pas une finalité.
peuples de différentes croyances, races. couleurs ou
Dalai Lamâ, 10, p.156
cultures. Nous avons tous cette aspiration commune au
bonheur.
JEUDI: E0D}trCHTffA
En fait, nous, les bouddhistes, somrnes supposés
La caractéristique fondamentale de la
véritable salrvel tous les êtres; cependant, d'un point de vue pratique.
compassion est une pure ouverture dépourvue de frayeur et
cela risque d'êüe une optique trop vaste pour la plupan des
sans limitations territoriales. Il n'est pas nécessaire dêre
gens. Quoi qu'il en soit nous devons au rnoins prendre en
aimable et gentil avec les voisins, pas nécessaire de pæler
considération les êtres humains sur cette planète. Ceci est
plaisamrnent aux gens et d'arborer un joli sourire. Ce petit
très important. Même si nous ne pcuvons élar_rir notre
jeu n'esÉ pas de mise. En fait, il est ernbarrassant. I-a
pensée à des êtres habitant d'autres mondes. nous der,ons
véritable ouvËrture existe sur une échelle beaucoup plus
considérer l'ensemble des humains de notre planète. Faire
vaste, une échelle d'une arnpleur et d'une ouverture
ainsi permet d'approcher le problème de manière prarique. Il
révolutionnaires, une échelle universelle. La compassion
est nécessaire d'aider les autres non seulement dans nos
signif,re être les adultes que vous êtes, en conservant une
prières mais aussi dans notre vie quoddienne. Si nous
qualité d'erfance. Dans les enseignements bouddhistes, le
voyons que nous ne pûuvons pas aider les autres. le moins
symbole de la compassiolr, comme je I'ai déja dit, est une
que nous puissions faire est d'évirer de leur faire du mal.
lune brillant dans le ciel, et son image reflétée dans une
centâine de bols emplis d'eau. La lune ne demande pas: «
Nous ne devons pas les trrmper ni leur mentir. Nous
devons être des humains honnêtes, des hurnains sincères.
Si tu t'ouvres à moi, je te ferai la faveur de répandre ma
clarté sur toi », la lune brille, simplement. Nous n'avons Dalaï l-anu- 13. p_ I 17

pas à vouloir faire du bien à quiconque, ou à vouloir rendre


les au[res heureux. II n'y a pas de public, pas de . moi ,, et DIMANCHE : Le runrunr UcFECTUEUsE DU sAr!,[sÂRA
« eux ». il s'agit d'un don ouvert, d'une complète A Ia compréhension de !'impermanence d*it s'ajouter ta
générosité, sans les notions relatives de donner et recevoir. prise de conscience de la souffrance propre au cyctre des
Telle est l'ouverture fondamentale de la compassion; existences. Si nous prenons en considération ne serait-ce
s'ouvrir sans rien exiger. Simplement être ce que vous êtes, que les êtres qui peuplent Ia terre. noüs por.lvolts consmter
être maîtres de Ia situation. Si vous « êtes » seulement, le nombre de souffrances cûntinuelles qui les af,fli-eent.
alors la vie coule autour de vous et au travers de vous. aussi bien physiques qu'intérieures. [l arrive bien. parfois,
Chôgyam Trungpa, 8, p.220 que nou§ paraissions heureux et qu'.irrcune souffrance ne
soit visible; mais, ce n'est pâs un vrai bonheur. car it n,est
VENDREDI ; L* LoI ox ceusEs ET DEs EFFETS pas définitif et se transfonnera en souffrance à pnus ou
moins long terme. trVtême un état neutre. sans souffrance ni
Je rue prosteme devant les seigneurs Inmas,
bonheur, par I'opacité r*enrale qu'iX irnplique entraînera
. Que leur contpassion disperse les teneurs des enfers! aussi une souffrance. Il est dit qu'il existe trois sortes è
L'ignorarzce bonÉe, la noire bêtise souf&ances: la scuffranee douloureuse, tra souffrance ôr
Entraînent la plupan des idiots vers une renaissance changement et Ia souffrance inhérente à tout ce qui est
aninrule. composé. De sorte qu'aucun être du sarnsara ne connaît rrn
Avec le poids de leur ks,rma, leur nréconnaissance, état de bonheur authentique.
lls ne réaliserû pas la doctrine en véité
Et ne séparent pas le bien du nnl.
A partir dE rnoment oÈr I'oc carnprend que tous Ies
phénomènes extérieurs et intérieurs sont irnpennanents,
l*ur vte se passe à flâner de-ci, de-là, qu'ils sont tous efitachés par la souffrance et qüe Ie sarnsara
Incapables de réfléchir ou de raisonner, estdépourvu d'intérêt, natre actachement aux apparences &
Ils se conduisent conmte des autonntes aveugles. cette vie diminue. Dès lors nous noüs tour*olts vers les
Ils ne savent pas ce qui est bon ou nnuvais, méthodes de libération qui permettent dhueindre l'état ê
Leurs activités sentblent celles de déntents, Bouddha
Ils n'ont nulle faculté pour ntaîtriser leur respiration. Bokar Rimpotché. 5. p.9.1
Ils disent vivre bien, nnis ils s'illusionnent.

t4
1

l'impermanence en p€nsanr à la nécessité de pratiquer le


Dharma authentique, l'unique chose réelienienr utile au
Se-a -e 12
moment de la mon.
i.l-'.!r$f : L{ k;cgt_rse gosrg,laHIjMAINE Parrul Rinpoche, 15. p{{

Lrxe existence humaine dotê dE routes les libenés et JEUDI :BoorncHme


-:les*q*s esr gnnlihée de grécieuse car ele offre à ceux qui
i"a.-ea; i'utiliser le moyen d'aneindre l'Éveil en une seule II a été expliqué par le Bouddha que pour atreindre le
;:e Tltlq les grands maîtres du passé furent dabord des parfait Eveil il était indispensable d'avoir pôur morivarion
È:r:s crdinaires. Cependant" ils franchirent le seuil dr le bien d'autrui. Mais demère cetre motivarion" nou\
;lr*l=:a suivirent un maître réalisé et consacrèrent leur vie pouvons en cacher une autre. Conrprenanl que Ia
ii ;rrlquer ses instructions. C'est ainsi qu'ils devinrent motivation du bien d'autrui esr niccssurre pour aneinrire
;:r:b},es de déployer l'activité des grands Bodhisanvas. I'Eveil, nous risquons en elfet de I'engendreravec l,arrièrc-
pensée qu'ainsi nous pounons pour trutrs-urëll(,j obtenir lü
Dilgo Khyenrsé. 13, p.8
libération du cycle des exisrences. Notre prérendu alrrursmc
:- "' se mel ainsi au service d'un but personnel. Nous nc
- BoDHICHIITA
cherchons pas vraiment à arder les aurres. mris à ntrur
1 ::use de i'ignorance que nous avons dans i'esprit, les servir des autres pour accompiir notre propre bien.
:.: .'j ne reconnaissent pas ceux qui ont été leurs enfants Ce détournemenr de la bodhichitra iait que
: .:-i enfants ne reconnaissent pas ceux qui ont été leurs seulement nous ne sommes pas utiles ûux autrcs. mal\
non
r jj:::s. §ous ne voyons pas cette connexion intime mais
- . ,! avons plutôt toutes sortes d'attachements qu'en réalité nous leur sommes nuisibles: tendu-s vers
et l'accomplissement de notre bien propre. si. au passar:c.
- j ,:-:stons pour les êtres, fondées sur une réacüon nous Causons du dommage à autrui. nous le comptons pour
,,:::ljcielle. Nous ne comprenons pas cette connexion nen.
: :.:.!e fondamenlale. Comprendre qu'à cause de notre janrgon l.ongrrul Rrnrporchc. lS.
-'-r:.rsion émotionnelle nous ne voyons pas la véntable p llt<
-: :::on qui nous lie aux autres est une autre cause ê
VENDREDI : La Lor oEs ceusEs Er DES EFF[rs
- .::--:assion.
Kalou Rinpotché. ?2. p. 7 Le karma ne régit pas seulement les conditions cle notre
existence, mais ddtermine encore la nranière dont nous
' :.C C R Ë,D l: L,r lroRr E r L'TNTPERMANLÀiCE percevons notre environnement et dont nous interprerons
nos relations avec les êtres et les choses. Il est bien connu.
\ous pensons qu'il nous faudra, certes, mourir un jour,
-:tr:s comme nous ne nous sommes pas convaincus & p,ar exemple, que la beauté esr une affare très subjective.

.:--enitude du moment de la mon, nous nous pensons


Cette subjectiviré reflète en fair le karma des in<Jividus.
Certaines personnes trouveront sans doute très heau ce petit
-r:iranents. et espoirs et craintes liés à nos projets nous tapis posé devant nous, d'autres ne lui accorderont aucun
: .:raient sans répit.
intérêt. Ces différences d'appréciation sonr paniculièremenr
Or. tandis que nolls luttons passionnément pour le parlantes dans le domaine de l'art. pour certains. tel rableau
rr:'n-être. le bonheur et la renommée dans ceue vie, de tel maître est une merveille qui exprime beaucoup ô
,: -;dain Ie démon lv{aître de la Mort nous atfape avec son choses. tandis que d'autres jugent Ia même roile
;:So rloir... Ai'el tout est inutile quand nous nous inexpressive, banale, voire tianchement laide. Lrne relation
:ru\'ons devant celui qui se mord les lèvres et montre les karmique nous unit aux objets et rJétermrne notre
::.nls: ni I'armée du brave, ni Ia force du puissant, ni les perception. Si rel n'était pas le cas. un bel objer serair beau
:.ens duriche, ni le discours du savant. ni le corps de la en soi et Iout le monde le trour,erait heau.
:eiie. ni le pas du coureur... Nous pourrions nous enlermer
Ces c,;nditionnenrenrs karmiques vis-à-r,is des
-:.rrs Lln coffre métallique sans faille, entouré de plusieurs phénomènes peuvent aller beaucoup plus loin que ri
::ntaines de milliers de braves Lrardés d'armes acérées et
sirnples ditferences d'appréciationt ils peuvenr entraîner des
: --intant leurs lances et leurs flèches. que nous ne perceptions londamentalemerrt difttrenres. Il esr dit. par
:r,ulenons aucun moyen de sauvegarder
-: serait,ce qu'une pointe de cheveu... ou de dissimuler
Le lvjaître de la
exemple. que ce que nous appe'lons de l'eau est perçu rout
autremenT par d'autres classes d'êtres. pour les rJér,a.s c,est
I'lln. le Seigneur des Trépassés, nous passera sa corde un nectâr merveilleux, pour les esprits avidcs une sorle ê
-rrie autour du cou. La face bleuâtre et les yeux blancs &
j:Tngs, nous secouerons la tête en agitant les membres sur
pus repoussant. Essentiellement. c'est fiourtant le même
-,-:re couche, ne pouvant que nous Iaisser entraîner sur le élément: mais Ie karma rrès positil des ridvas le leur fait
percevoir cornme un nectar, Ie karma nrélangé des hommes
.-.:C chemin de la vie suivante.
comme de l'eau, le karma très négatil des esprits avides
Le brave ne pourra pas lancer ses troupes, Ie puissant comme du pus.
-: ]ourra pas donner d'ordre, Impossil"e d.: séduire avec des Khènpo Deunyeu. rn gokar Rrmporché. J. p ti9
-:n*sses, pas moven de s'enfuii ou de se cacher; aucun
:".:ge ni protection. personne pour nous défendre ou nous SAMEDI . BooHrcsnr^r
:-:li;ser. plus de Mor,ens ni de compassion. euand le

s :-:j de notre vie sera épuisé. le roi des médecins


. ::drait-il en personne qu ii ne pourrait ajoumer notre
Aussi longtenrys que ùrem I'espace ct le nonde. aus.çi
longtentps puissé-je rravuiller à détruire les doulercs c|t

f
-- :i. nronde.l

)às aulourd'hui donc. ne nous laissant pas aller à Ia Que toute la douleur du nonde ntûrisse err nttti, at
: *:;!!e el ailx atermo:enents. mddrtons sincèrement

15
{
I
que le monde soit heuleux Wr les bonnes æuvres des
La colère nous rend stupide. On voit sous son emprise
tsodhisam'as!
des couples s'entredéclurer, se battre. voire cnéer dx
ShantidÉva. 26, p.122
situations telles qu'elies mènent au suicide. L'espnt perd
tout contrôle.
D I \ 1,4 5' C H E . LA N ATLTRE DEFECTUEUSË DU sA]irsARA
L'esprit d'Eveil âu contraire engendre la palx et
Bienfaiteur, répondit Milarépa, la dsuleur de la Çommunique le bonheur.
narssance, de ia vieillesse, de la maladie, de Ia mort Bokar Rrmpot!'hé. :. I 6ô
sur\ieni pour toutes les créatures, hormis pour de parfaia
rjeltes de la loi bouddhique. Si l'on crainl cela, MERCREDI : Ln lroet ET L'll'rpERtrr.{NENCE
ierpenence du dharma se révèle profitable quand la mort se
i:esente. Et il chanta, L'histoire de Djikmé Lingpa illustre parlaitenrcnt lc
souci de l'essentiel. Il vivait en retraite dans une grotrc a
Q:Gîre grands fleuves irriguent laquelle on accédait par des marches. Or. celles-e i. au 1.il de.
,\'aissance. vieillesse, maladie eî mort.
ans, s'étaient considérablement déEradées si L.icn qur'
lls existent pour tous les êtres de ce monde,
Djikmé Lingpa son-seait parfois à les réparer. Chaquc tt'is
lis n'en épargnent aucun.
que cette pensée lui lenait dans sa grolte. loin de la sutvre.
Les hommes îountent et retounlent dans l'océan ùt il se disait: "Sij'entreprenais ces travaux maintenant et quc E-
la mon venait, j'aurais perdu mon temp§. Il vaut mreux

I
sanlsatra.
Ballortés dans les renlous dc la misère et ù que je médite." Quand. dehors. la mâme pensee sÈ
I'inconnaissante. présentait encore à son esprii. il pensait: "Et si la nrort
-§'i/s liuert un instant de féliciré, était proche? Mieux vaut que Je rentre nréditer," Cc
lls rraignent le déplaisir et la soLrffrance s'installe. souvenir de l'impermanence lui a pr<rcuré sufllsamrnent cb
N'espérant que la joie, îls se mettent à la faute. drligence pour qu'il puisse obtenir la réalisation.
5i loas voule: échapper à cette douleur.
Soyons nous-mêmes convaincus de la possibilité &
Il serait bon de renoncer aux erreurs, aux r.l1s
notre mort prochaine. Nous echapperons à coup sûr à
c 0t?tporlentetlts.
l'attrait qu'exercent les distractions du monde extérieur el
Au nrcnterfi de la mort. il con,-iendrait d'avoir pratrqué
nous mettrons beaucoup d'énergie dans notre pratique .
la doctine,
lrlilrépa. ?.1, p. i2-5 Nous savons bien que la vieillesse. ir rnalldie ct la
mort existent. mais nous pensons qu'elles rrendront plus
Semaine 13 tard et que nous avons le temps. Nous ne pouvons nous
empêcher d'accorder au monde et à nous-llrêmes une
LUNDI : Ln Farcrsuss extsrËNcE
cerlaine perrnanence. Lorsqu'on s'engage sur la roie (fu
HrJMArr'{E
dharrna. on apprend au contraire à reconnaître que rout est
Si je ne fais pas le bien, nwintenant que j:efl suis impermanent.
capable, que feraïje alors, kébété par les souffTances des Kxioù Rilnl(il.hÈ. lli f il()
destinées rtnestes?

Pour qui ne fait pas le bien eT accumule le mal, le JEUDI :BoorrrcHrre


nont ruême du bonkewr est aboli pour des centairres & Bien des philosophies ont vu le .1our. Quant à nroi. je
milliotts d'ères" considère que ia compassion est la hase. le support
C'esi peurquoi le Sienheureux a dit: ls condition souverain de I'humanité. Cette qualité émincnte qui inclinc
hunnine s'obtient antssi raremenî qu'une tortue panient à à aimer son prnchain. à Ie secourir quand il souifre. à
pûsser son cau dsns l'orifice d'un joug ÿonant sur l'octldn. s'oublier pour lui esr une aptitude que l'honrme seul est en
Shantidéva. 26, p.20 mesure d'ér'eiller. Quand il s'y emploie. sa bonté. son
comportement chaleureux et ses qualités dc c&ul
\l,lRDl Bonurcurrra s'expriment. Il est le premier à en être heun-'ux. Ses
proches. sensibles à I'atmosphère paisible et synrpathique
Des chirurgiens habiies sont auJourd'hui capables qu'il fait régner autour de iui, en bénéllcient tout autant.
d'ertra.:re un organe qui ne fonctionne plus pour le

I
N'lais ce type d'expérience pcut ne pas s'arrêtcr ià r-t
remplacer par un organe sain. C'est très utile pour ce corps, s'étendre au-dela de ce cercle. On peut communiquer ainsr
mais celui-ci n'en verrâ pas moins sa durée limitée à quarre- d'individu à inciividu. entre cc,rncitoyens. de pa;-s à pays. &
ringts ou cent an§, au mieux. Après quoi. I'organe Eelfé continenl à continent.
nÈ sera plus d'aucune utilité. Notre esprit est lui aussi
.ittçint d'une grave maladie: l'agressiviré et la colère. I1 est
nrjr:rssaire de l'extraire pour greffer à sa place l'esprit
d'Er ci1. C'est une opération essentielle: sans elle
La méthode qui permet de se mettre au drapason de cet
agréable mode de communication fait appel à la fuis à Ia
réflexion analy'tique et à la méditation. E,lle se fonde sur un I
I
non
seuiement la colère gangrènera notre espnt en cette vie- pnncipe de base: la compassion. la sollicitude envers
rrême. nrais elle continuera de I'alfecter au fil l'autre.
de nos vies
f utures. Extraire la colère et implanrer l'esprit d'Eveil crée Daiar Lamr. 10. p f -5

t
au contraire les conditions d'un bonheur authentique en
.Jett€ \ te et dans ies vies à venir.

En la circonstance. le chirurgien est l'être parfaitement


Er erllé. le Bouddha. et les instructions sur le I
I
Jéreloppemenr de l'esprir d'Eveil tiennenr lieu de scalpel.

l6
t
a

YE"\'DREDI: L{ Lo: Dis ci!s:i Eî tiE.'\ E:-ïETS


Semaine 14
Quelle est ia situauor p:ésente ce tous 1es êtres que l'on
;::!i;àre !-rrnme éun'. n;s màresl Ils cherchent le bonheur LUNDI : LA PRECEUSE EXISTENCE HL)N ANE
:r:! 5t:i t.-.:3ia'blss de le priure par eux-mêmes, car ils Rappelons-nous le caractère exceptionnel de notre
: - :: ,--:.::3its de ses aauses réelies. Les êtres ne
condition: nous âvons une existence humaine. supÉrieure i)
::: r: .:t!s::.i par que c esi l action Yertueuse, positive. qui
: ::-::r;:l.le bonheul dans ieur recherche du bonheur, ils bien d'aures, rendue précieuse pil la faculté qu'elle nous
donne de suilre un chemin spirituel. De plus. en nolre
:::t-.::i: sur les émotions. Ies passions, ies désirs qü monde est venu le Bouddha Shak.'-amouni. qui a tourné la
-::.::r3:.i ieur espnt et. en asissant ainsi. i1s créent toutes
roue du dharma et nous-mêmes â\'ons pu iilrorder son
r,i;,i -3 ;auses négatiVes, de causes de souffrance, car leur
enseignement. Nous avons aussi rencontré des nraîtres
.-:- ..:j e.t impropre. contaminée par ia présence de ces
authentiques qui nous le transmettent. Nous possédons
:* -,.rr,i La souffiance esl ainsi produite et se perpÉtue,
désormars toules les conditions pour aYancer vr'rs la
: -.!J-: Iânt que l'on accomplit des actes non-vertueux, on
libéraiion de la souffrance, Les gaspiller serait une ,smvc
-::: llis cesse de nouvelles causes de souffrance.
effeur.
i:: enchaînement de causes et d'effets, c'est le karma, la Bokxr Rlnltotahé ,-. | 5S
- J:. acles; et 1e résultal de tous ces actes ajoutés ies uns
i-i a''rtres. c'est l'expérience du monde conditionné, la MARDI ..BGDHICHTmA
,:;:ron du samsara. Cette expérience, cristallisation des
i:tr3nces mentales des êfies, sécrète un conditionnement Etant des êtres ordinaires, nous alons un très firrt
:-: renfbrce les habirudes fondamentales. conduisant les senriment d'ego: 'j'existe". "c'est moi". Du fait qut' f idcje
,l:::s à créer de plus en plus d'actes négatifs, et ainsi è du moi est très fortement ancrée en nous. il est possible
.-:le. Pour ces êtres qui s'enchaînent sans cesse dâvantage que, pratiquant une méditation au cours de laquelle nous
.- --.' cle de la souffrance, 1'atteinte de l'état d'Eveil, de l'état imaginons prendre la souffrance des autres. nous crarsnion.
..:,s souflfrance, est quelque chose d'extrêmement reculé de nous nuire à nous-mêmes. Nous pourrions donc pr'-lërer
:'ns le temps. ne pas faire ce type d'exercice ou ne le pratiqucr qu J\eù une
Guendune Rirpoché. 17. p.l2
certaine réticence. Ce serait une erreun il laut au conlrarre
s'y livrer pleinement en pensant: ''Ce que je veux c'est
pouvoir prendre effectivement sur moi la sout'trance des
: t..\lEDl: BooHIcsrme
êtres. les en libérer et l'endurer moi seul". La nréditation r!
Puissent tous Çeux qui, à tous les coitrs du nrcnde, la prise en charge des souflrances et du don du btrnheur
,,,:tffrent les douleurs du corps ou de l'esprit, obtenir W produit des bienfaits pour le méditant dès cette vie: lon-sue
..:es nérites des ctcéans de plaisir et de joie.l
vie, absence de maladies. réalisation des souhlits et cJes
Tctnt que dureru pour eux la tansntigration, que le prr:jets. Ultimement, elle contribue à l'ohtention de l'Eveil.
::otrheLtr ne suàisse aucwrc éclipse! Que /es êîes Mais si nous pratiquons la méditrtion en a),cnt four
:aniennenî à lafélicié sans lintites des BodLtisanas. amère-pensée le bénélice que nous poulons en rctircr p()ur
nous-mêmes, il est ér'ident que nous lu tuussons
Que dans ious les enfers d-e l'univers les êtres jouissenr totalement, Durant la mériitation nous n'a\'{}ns nulleme nt à
ies plaisirs et des joies de Sukhat'ati! envisager le résultat. rnais nous la laisons avec Ia
Que les danuÉs du froid obtiennen! la cha{eur! Que les
motivation pure du bien d'autrui.
ianués de la chttleur soient raÿaîchis pr les c»tdes Krlou Rinrpotchri. 1û. p 6lt

:t:tntenses versées wr ces grands ntuges que sont les


Bctdhisam'as! MERCREDI : Le r'.roRr er L'r\lpER[iANENCE
Shaoridé\'a. 16. p.l l5
Tous les phénomènes sonI trrnsrt(rires prr nature.
Parmi ces phénomènes. la vie des êtres est marquée par un
,1,\,IANCHE,. Le NeTunE DEFECTUEUSE DU SAMSARA terrrle dont on ne sait quand il surviendra. De iour en jour.
Les hornmes lorment Ie premier des trois mondes d'heure en heure. de minute en nrinute. la mort devient plus
.upérieurs. Les souifrances, pùrrr être moins intenses (que proche. Les coutumes des hommes veulent qu'ils cilèbrent
lans les mondes inféneurs.1, n'en sont pas molns présentes. par une iête I'avènement de chaque nouvelle année. En
Itn en compte quare principales: la naissance, la vieillesse, iéalité. chaque nouvelle année nous rapprcrche de ia mortl
.r maladie et la mort. Celles-ci sonl cependant Nous pensons tous que nous allons demeurer longtemps
::;ompagnées d'une nombreuse suite, ncltamment, les dans ce monde oubliant Ie fait qu'immanquablement nous
. -,uflrances de ne pas obtenir ce que l'on veut, d'être nous approchons du moment de le qurtter.
::3rssédé de ce que l'on possède, d'être séparé de ceux qu'on Les hommes sont soumis à quatre grandes soufliances:
::rTle et d'être associé à ceux qu'on n'aime pas. Les textes la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort. Les
-.xnonent et décnvent en dÉtail toutes les difficultés qæ souffrances de la mort sont ncmbreuses et personne ne peut
::iJontrent les humains. mars notre propre expérience y échapper. En plus des douleurs physiques qu'elle
.:itrt à nous en donner une idée vivante et précise. implique. elle n'est envrsagéc' par personne avec jr-rie. Elle
Quant aux demr-dieux et aux dieux, iis iouffrent pour s'ouvre en effet sur une interrogation: "Oui, bien sûr, 1e
premiers de querelles et conl-iits continuels et, pour les vais mourir: mais que deviendrai-je après'l Que va-t-il se
", passer une fois que je serai mort'.)" Il existe quelques rares
..: r'nds. de la chute el de la t:'ansmigration.
i'aiou Rimpolché. 20, p 86 pratiquants parfaits qui n'ont aucune crainte de mourir car
ils possèdent la connaissance de I'état qui sera le leur après
avoir quitté ce corps. Mais en dehors d'eux. personne

t7
perturbatrices grandissent progressivement el. que nou§
n'envisage la mon sans peur; nous ne pensons pas non
àccumulons dei acrions, (4) la naissance est la base des
plus que le laps de temps dont nous aurons disposé jusque-
ia ur.à été sufhsanr, que nous aurons pu accomplir tout æ
émotions penurbatrices- A cause de la momentanéité et Ô
l'impermaience. (5) la naissance implique la souft'rance
que nous voutrions accomplir.
d'être impuissant face à la destruction.
Jam8ôn KongIrui Rimporciré, 18. p 99
Les cinq soufftances de la vieillesse
JEUDI ^ BOD}üCTfi-TA Les souffrances de la vieillesse comprennent: ( l) le
flétrissement de la peau, (2) la dérérioration du corps"
(3) la
Cerres, on ne saurait obtenir la dignité de Bouddha,
Ni ntênte le bonheur dans le monde de Ia transmigration baissed'éner-eie. (4) l'altération des sens et (5) le déclin &
Sans éclwnger son bien-être la richesse.
Contre la peine d'autrui.
Les cinq souffrances de la mort
Nous obtiendrons l'Eveil lorsque nous serons capables la mort comprennent, { l) la
Les cinq souffrances de
de nous soucier des autres comme nous le faisons à présent (2) du pouvoir, (-1t des scrrileurs
séparation des richesses,
de nous-mêmes, et de nous ignorer autant qu'à présent nous et des amis. (4) et même de son propre corps' et (5) unc
ignorons aut.ui. Ainsi' même s'il nous faut rester dans ie violente angoisse.
ü*r*u. nous serons libres de tout souci' Comme je l'ai
dit plus tôt.. lorsque les grands Bodhisattvas allaient jusqu'à La souffrance de ne pas lrouter ce que l'ott clrcrcJtt
rlonïer leurs mimbres ou leur tête, ils n'en ressenuient Vous faites dans ce but tant d'effons que \'ous en p:rilez
aücune iristesse et ne se plaignaient pas. toute considération pour le mal' la souffrance et les Paroles
Dilgo KhYentsé. l'1, P.32
blessantes que vous infligez aux auire§, el cependant vous
n'arrivez pas à gagner la nourriture' l'argent ni la
VENDREDI .. LÀ LOI DEs CAUSES El DES EFFEÏS renommée que \ous désirez.
Rien ne se produit au hasard' Si, vous et moi, nous C'est la souffrance de ne pas lrouver ce que l'on cherche'
sommes mainienant réunis ici autour de Bokar fumpotché Dlamgoeun l"onrru1. l5- P67
pour panager un enseignement et recevoir des initiations,
c'est ie résultat à la fois de noue karma et de nos souhaits
de s vies passées. l'JoEe avenir dépend de même du présent:
not.. u..r.nulation
perrnettront
de karma positif et nos souhaits actuels
que se poursuive et s'amplifie le
Semaine 15

LUNDI: L.r PaEctEusr ExlsrEllcE HUNIÂlNE


I
développement de notre potentiel spirituel, jusqu'à ce qæ
nous aiieignrons 1'éveil et mettions en oeuvre une activité
rnfinie pour dissiper la souffrance de tous les êtres' [æ
karma pcrsitif nous fournira l'énergie nécessaire, les
Nous possédons maintenant le support d'e xistencq idéal
pour la pràtique du dharma: Ia précieuse exislence humainc'
Loin dÈtre ie fruit du hasard, la condition hunraine' la
I
souhaits orienleront l'utilisation de cette énergie.

SAMËD|.' Bonwcrrrre
Khèmpo Deun,reu in Bokar Rimporché ? p 65
première des mondes supérieurs dans le système dcs six
.lutt.t d'êtres, résulte de la conjoncticrn de plusicurs
éléments issus des vies Passées:
- une vaste accumulation de mérile.
- une activité négative moins marquée que l'activité
I
pour
'ne
oLeur douleur ne m'atteinl pas!» ' Est-ce wte raisott
ne pas Jes défendte? Les sotrfftances du corps à venir
m'attiignent pas non plus: pourquoi donc l'en Saranlir?
positive.
- une connexion établie avec le Bouddha" le dharma ou
la sangha.
I
oC'esr que, dans ce ces, il s'agit encore de ntoi!
aurre telwi qui meu*, aulre celui qui renaît.
oC'est à celui qut souffre de se détendre contre ls
" Eçeur: Sans la réunion de ces facteurs
humaine ne peut être obtenue.
ia précieuse Èxi\tÈnee

Ii,lou RInrp{rl(hé l!. f' II I


I
sou§ranæ
la main:
!, Cependant la douleur du pied n' st pas lle ù
pourquoi la main protège't-elle Ie
e

pied?
olllagisme peuî-ête, mais qui procàde du sentinrcnt &
c e
MARDI .'BODHICHTMA
Cette bonté et celte bienveillance qu'ont eucs tous les
êtres lorsqu'ils étaienr nos i;arents' essayons de la
I
la persontzalité!» - Tout illogisme doit être, auîanr qE
passible, élimintô, chez naus'mêm€§ ott chez les autîes'
§hantidéYa. 26, P.7?
cc,mp.endre dans toul son sens, Pour en découvrir la
profondeur, rappelons nous notre situation en venlnî au
monde: nous étions livré à un monde inconnu. nu comme
I
un ver, sans capacité de nous noulrlr sg (s nog5 r'êtir'
D{!ÿ'!ANCHE r La NaruRE oEFEsr U-*EUSE DU sArlsARA C'est essentiellement la présence de nolre mère qui nous a
permis de survivre: elle nous a nourrl, vêtu, soigné,
protégé contre les dangers qui pouvaient peser sur nolre
Les cinq souffrances de la naissance èxisrence. C'est à travers elle que nous avons pu apprendre
cause de la douleur intense qui I'accompagne, ( I ) la
A à r'ivre dans le monde et acquénr les capacités tellcs que
nâlssance compone la souffrance de naître. Parce que toute marcher et parler, qui n'auraient pu se développer sans sâ
personne qui naît a « semé les graines " des émotions présence. Pour atteindre l'âge adulte ei l'autonomie
perturbarices, (2-) la naissance peut amener la souffrance & phvsique et menrale, nous dépendons tous d'une ou &
iccevoir un statut inféneur. Parce qu'elle es1 suivie de Ia pius:eurs personnes extérieures à nous-même.
vieillesse, de la maladie et de la mon, (3) la naissance est Guendune RrnPoche l T. çr' 1 2

la base de la souffrance. Parce que les émotions

I
I
t8

&:.
l

"don de la sécunté" s applique à ceux qui. ne


M €RCREDI : La uonrET LltfiErl^}€.ICE -Le se proté8er eux-mêmes. onl hesoin du secours d'un
pouvant
I-e Baghavân expliqæ: autre: les malades, les animaux menacés. etc. Racheter dr
poissons vivants et les remettre à I'eau se rattache à ce t1,pe
.',ili:ttr !onptenten't itn rernianence, c'esl faire
de don.
. **''-ia s:oits ies Boudafus.
.'.!::::tr i,onpuenten! l'intpenr,anence, C'est être "don du dharma" est pratiqué lorsque. alanr soi-
- ":': ":i iir taus les Boud.dhas. -Leune véritable
même connalssance du dharma. moti\.é pir
',!: c::er Longuenrcnt l'impern",anence, c'es1 recevoir les une Emnde compassion qui pousse à arder les autres. on
' . :'.. j:rrn-§ de tous les Bouddhas. explique divers aspects & la vie spiriruelle. comme la
''!l:rter longuentent l'intpentnnence, c'est êrre béni différence entre les actes négatiti et les actes posirifs. l:r
*- -: r,i lts Bouddhas. nécessité de s'abstenir des premiers er d'accomplir les
.-r empreintes de l'éLéplunt sottl les plus seconds, etc. C'est le plus haut de tous Ies dons. rnars il
'.- --.::iabies: dc La même nwnière, ['intpernwnence est faut bien en comprendre les implications. Par cxemple. .ic
:.. .J pius irnpofianre sur laquelle un bouddhiste puisse m'adresse rnaintenant à r'ous pour \'ous donn*r un
' ; -::: r. enseignement. Sije le fais motivé par la pc'nscic que dc-puis
des temps sans commencement vous erre z dans le cvclt tJcs
l:r-q le Vinaya. le Bouddha précise:
existences. que vous v
avez suiri d'innornbrablcs
Il
vaut mieux un seul bref instant se souvenir è souffrances. que vous avez sans doute dans votre porentic-l
.:rermanence des composés que d'offrir un repas ayec karmique de nombreuses souffrances qui nruriront d:.1ns r.os
:. -i.s sortes de bons mels à cent de mes disciples vies futures et gu'il faut que je vous aide à ',,ous en libérer.
.::n'biables à des vases parfaits, tels que Shânputra et alors I'enseignement queje vous donne sera hénéiique pour
1.1:uCgaiyâyana." vous et l'occasion pour moi d'accumuler un tmmense
Voici, de façon analogue, ce que Geshé Potowa répondit mérite. Si. par contre. j'enseigne non par compassion mar:
par intérêt financier ou par soif de célébriré. je doure que ct
. -:n disciple larc qui ,u O.**deit quelle serair la praüque
.. :ius importante du Dharma, si I'on voulait n'en fare soit utile pour vous et quand bien même cc le serair. je
: - ine: n'en retirerais moi-même nen de bon car ma morl\ttlon
serait pervertie. Ceci s'applique aussi bien au don mtrériel
".4 supposer qu'on ne fasse qu'une pratique, il faudrait et au don de la sécurité: lorsqu'on les prarique avc-c le seui
: i.risrr Ia méditation sur l'impermanence: désir d'arder, on en relire un grand hienf'tit qur contrrhue à
''La méditation sur la mon et l'impermanence d'abord l'obtention de l'Eveil. Mais lorsqu'on les prarique en ., uc ü
:.:us fait entrer dans le Dharma; ensuire elle nous pousse à sa propre glorification. la notoriété qu'on en retirera sÈra
," pratique du bien; enfin elle nous aide à réaliser l'égalité elle-même la récompense: elle consuntera tour le bic.nlait
ie toutes choses. de I'acte généreux.
Krl()rr Rrnlirr)r.h!'. l1) l6h
"Et encore. la méditation sur I'impermanence d'abord
r'.rus lait couper les iiens qui nous arnalren( à cette vie;
vEiÿDREDI .'La Lor DEs CAUSES ET DES EFFETS
;'nsuite elle nous pousse à nous détacher du samsara dâns
;ûus ses aspects; enfin elle nous arde à emprunter la voie De l'eau qui tombe gourte à goune Feut. avec ie renrps.
Ju nirl'ana. remplir un énorme récipient. De mênre si dans vo(re r'ic
quotidienne vous vous efforcez constamment d'li_trir. ü
"Et encore, la méditation sur l'impermanence d'abord
pafler et de penser de façon posrtii'e. \ ou\ rlccumulerez Ies
nous lait avoir laloi; ensuite elle nous pousse à mettre en rnérites qui vous perrnettronl d'aflronter Ia peur tle la rnort.
.ïuvre notre courage; enfin elle nous arde à engendrer la
C. nn;iii.ance La valeur d'un acte n'esr pas dérernrinée par son aspeet
extérieur. Un acte âppâremment insignif ianr peut cngendrer
"Et encore, la méditarion sur I'impermanence jusqu'à la
un puissant karma. Tout dépend de I'rnrcntion, de l'arrirude
:onviction d'abord nous fait chercher le Dharma: ensuite qui le sous-tend. Par exemple. un gcste nrocicste <!
:l1e nous pousse à le pratiquer; enfin elle nous aide à en
générosité. lait cependant avec beaucoup d'amour. produit
:tteindre le hut.
un karma infiniment po:titif; une simple critique adrcssée à
"Et encoie, la méditation sur f impermanence jusqu'à la un Bodhisattva produit un karma int'inimenr négatii"
-lnviction d'abord suscite en nous le courage "pareil à une Drlgo Khventse. 1,1. p.l3
Jmure"; ensuite elle nous pousse au courage en action;
:nfln elle nous aide à la pratique du courage inéversible." SA M ED I .. BODHICHI-I-TA
Ë Patrul Rrnpoché. 1::. p.59
"don de l'amour" prend en considciration les
-Le
souffrances de tous les êtres. Le cycle des existences est
J§UDI: Bonnrcarrra
composé de six ciasses, chacune étant plus spécialement
I I*s quatre sottes de dons marquée par un type de souffrance: - les êtres des enlers
suLrissent d'immenses rourrnents infligés par une chaleur
La compassion s'exprime encore par les quatre sortes
j.--,*s: don matériel, don de la sécurité, don du dharma
è ou un froid insupportables: - les esprits avides souflrent
et don
d'une faim et d'une soif qu'ils ne peuvenr lamais sarisfaire;
ie l'arnour.
- les animaur sont affïigés d'une intelligence rrès limitée et
"don matériel" consiste à donner à ceux qui sont d'un rnstinct qui les pousse à s'entre-dér,orci'; - les hommes
-Le
Jans ie besoin; de la nourriture à ceux qui ont faim, des ont à subir les doulcurs de Ia naissance. de la vieillesse. ô

rî ;3".er*ents à ceux qui n'ont p.ls de quoi se vêtir, etc, la maladie er de la mort; - Ies
continuellement pris dans les querelles et les conflits:
demi-dieux sonr
-les

Iî l9
dieux souffrent. à la ftn d'une très longue vie de plaisirs, è
se voir tomber dans des mondes inférieurs.
Prendre la souffrance. donner le bonheur
Lc,rsqu'on pratique le don de I'arnour, on pense à cet
océan de souffrances, non seulement celles qui sont
maintenant effecuvemenr vécues, mais aussi ceiles qui,
rnscrites dans le potentiel karmique, s'actualiseront dâns
larenir, On ima-eine que toutes ces souffrances. ainsi +r
l:s lautes et les voiles de l'esprit des êtres, prennent la
ir-rrne d une lumière noire qu'on inspire par la narine droite
ei qul va se dissoudre dans la vacuité du cæur. On pense
alors que tous les êtres sont libérés de la souffrance que l'on
r ient de prendre sur soi.

Puis. on imagine que toutes les qualités, lout le I


I
bonheur eI toutes les joies que l'on a, prennent la forrne
d une lumière blanche qu'on expire par la nanne gauche. On
pense que cette lumière enveloppe tous le§ êtres et qu'ils
deviennent parfaitement heureux. On fait ainsi un certain
nombre de cycles respiratoires en poursuivant cene
I
visuaiisation.
On peut se demander quel est l'effet réei d'une telle
méditation. Ceux vers qui elle est dirigée en reçoivent-ils
lraiment les bienfaits? En fait, cene méditation perrnet &
dér,elopper une atlitude d'espnt positive, dont le résultat,
pour celui-là mâme qui médite, est la réduction des fautes
et des voiles et l'accroissement du mérite el de la sagesse'
I
ce qui. ultimement. conduit à l'Eveil. Une ibis l'Eveil
atteint, on devient capable d'établir effectivement dans le
bonheur un nombre d'êtres infini et de les libérer vraiment
de 1a souffrance. L'effet n'est donc pas immédiat; mais la
médiration du don de l'amourest loin de n'être qu'un acte è
l rmagination.
Kalou Rrnrpotche. lU p o7

DI MANCHE : LA NATURE DEFËTruÊUSE DU SAM§ARA

t LES SOUfFRANCES DES HUMAINS:-2-)

l-a soufft'ance de ne pas garder ce que l'on a


Redouter la venue d'un ennemi, d'un voleur ou
bandit vioient; être abandonné, avec les étoiles pour seul
couvre-chef,et la gelée pour bones; être épuisé par un excès
d'un t
de travail :
se pléûccuper de sa capacité de protéger iceux
qui dépendent de soi); et craindre que ses ennemis ne soient
pas (punis): ceci est la souffrance de ne pas garder ce ryæ
I'on a.

l* sottfÿa*ce de la séparatiott de ce qui est cher


La perte de personnes esssntislles comme les parents,
les petits enfants, les serviteurs, les discipies, etc", le
déclin de la richesse et de lâ puissance; la pene d'une grosse
sornme d"argent: I'aagoisse due à la çalornnie que I'on s'est
attirée par des actions rnauvaises ou tra jalousie d'autrui;
ceci est la souffrance de la séparation de ce qui est cher.
!.a sowffranae de rencontrer I'ind{sirabte
Affronter ta maladie, des ennemis dangereux, le bras &
la loi, un rneurtrier, une mauvaise réputation, des rumeurs
néfastes; §'attirer une punition pour avoir accordé son aide;
avoir des serviteurs parÊsseux, etc.: tetrle est la souffranÇe
de rencontrer l'indésirable.
Djamgoeun Kontrul, 15, p.67

20
premier jour mnt qu'être humain.

LUNDI : LIPXTTIEUSE L}JST*..= .-I.,.:].:.


Si nous ne tirons Fa-i rr.:,:.::r:_nr profir de notre
précieuse,existence humarne. il nr.:s sera impossible è des
progresser vers les mondes suçÉr:-:s 3r \.en tâ libération. '-agues
Nous resterons inéluctabiement pnsonniers du samsæa.
si. appliquons à une conduite parfaite. nous
Nous en prendrons co;rscien-le en comaissant tuer et faisant preuve d'un esprit altruiste.
les
nous dans nos vies' futures une existence
souffrances des différentes classes d'êres et plus encore'en
observant 'les nôtres et celles des personnes qui nous celle dônt''. nous joüissons
entourent. Voyant que, dans le samsara- personne ,1éahuppa apportera toutes les satistactions
à la souffrance, nous nous tournerons ,le.s le dharma avt : nous disposerons d'une hâbitation co4liortahle.
nous exercerons un bon métier, nous aurons un corps saln.
beaucoup d'énêrgie.
unê Iongue ùiè, etc.; ou bien nous renaîtrons dans des états
Kaiou fumPotché' 20, P'86
, ,i, : divins oir ces bonheurs sont plus grands encore.
Ce sera le résultat de 'nos actes présents: grâce aux actes
MARDI: BoDHICHTmA
positifs nous obtiendrons des résultats positifs. Telle est la
Si nor!§ regædons la narure humaine, I'amour et la loi du karrna.
compassion sont les fondations de l,existence humaine.
Celle-ii s'inscrit dans Ie contexte de notre esprit
Selon certains scientifiques, le fætus éprouve & -
fonctiônnant'sur le mode du potentiel de conscience
sentiments dans le ventre de la mère et se trouve affecté par
individualisée; n'ayant pas reconnu la vraie nature è
l'état mental de la'mère. Puis, les quelques semaines qü
I'esprit,_nous accumulons du karma par les actes que nous
suivent la naissance sont crucialer pôur i.
développement accomplissons. Nos actes, négatifs ou positifs. sont
du cerveau de I'enfant. Durant cette periode, Ie tontact -mouuemenr
semblâbles aux vagues de I'o-céan. Leui
physique de la mère est le facteu le plui imporrant pour le
descendant conespond aux actes qui s,enfbuissent dans le
développement harmonieux du cerveau. Ceci montre que le
potentiel de conscience individualisée: leur mouvement
physique,,, a
besoin . d'affection pour se . dévelàpper
ascen d anr aui conséquen ce s q u i,
correctement. -
Dalai Lama. 12, p.146
::-,
"î: *î :: Jï":,ï;
SAMEDI : Boourcsrrrn
M ERCREDI : LA MoRT ET L,R,{PERMANENcE
D'un certain point de vue, les préoccupations Si des choses désagréables arrivent dans notre vie
quotidienne, nous y prêtons imrnédiatement attention, mais
temporelles ne sont pas totalement vainei: nous avons
nous ne remarquons pas d'autres choses a-eréables. Nous les
besoin de nous nourrir, de nous vêtir et de nous loger. Tout
considérons comme normales. habituelles. Ceci montre que
ceci requiert une activité. Il serait cependant indu à'accorder
aux affaires de ce monde une importance trop grande. Nous
Ia compassion et I'affection font parrie de la nature
humaine.
aurons beau, au cours de cette vie, avoir accumllé les biens
matériels les meilleurs, lorsque la mort viendra, nous ne Dalai Lamo. 13. p.l16

pourrons rien emporter avec nous. Nous dewons tout


laisser. Notre vie sera comme un beau rêve qui se termine: DIMANCHE : LR ruerune DEFECTUEUSE DU sArrtsARA

1i.en.de 1e
qu'il contenait ne nous a."ornpâgn.. Milarépa Ecoutons Jetsün Mila:
disair "Par peur de la mort et de I'impermanence, j'ai fui
dans les monragnes. J'y ai médité et j,ai atteint l'éiat qui
"Les richesses
transcende la mort et I'impermanence." Te rendent heurerux, d'abord, et les autres t,enyient.
Autanl que tu en aies, tu n'es pcs scttisfait.
L'impermanence ne procède par par à-coups mais Voici qu'ensuite l'avarice t'emprisonne,
..
s'inscrit dans la succession des instants. prenons une Tu ne peux plus donner dans nt butlvertueu.r.
personne âgée de soixante-dix ans. Cette personne Tout cet argent attire ennentis et dénrcns,
est
vieilie, mais ceia ne signifie pas que cette vieiilesse se soit Et de ton nngot, c'est autrui qui profite.
produrte à un moment déterminé. Le processus & Il devient, pourfinir,le diabte qui prend ta vie.
sénescence s'est déroulé de S'occuper des richesses enneniies, voità
long de sa vie.
manière ininterrompue tout au qui est
déplaisant!
Kalou Rimporché, 20, p.79 J'en ai fini avec ce boulet sanwarique:
De cet appât du dénton, je ne veu poittt ,,
JEUDI: Boor+l*rrre
-leur Nos possessions nous valent donc des souffrances
sont proportionnées.
qui
.le Quand nous naissons, notle première action est de sucer
lait de notre mère. Bien sûr, t,.nfuni peut ne rien
Quand on a, par exemple, un
cheval, on a peur qu'un ennemi s,en empare, qu'un voleur
connaître de la compassion et le prenne, qu'il n'ait pas sa ration de foin: voiià comment
de l,amoui, mais son
s€ntlment naturel est de se sentir proche un simple cheval peut faire beaucoup souffrir. De même
de l,objet qui lui
donne le lait. Si la mère est en pour un mouton, on souffre en fonction de ce mouton, et
colère ou a des mauvais
sentiments, le lait peut ne pas venir si I'on possède ne serait-ce qu'un sac de thé, on doit pour
pleinement. Cela
sûr subir les souffrances qu'implique la possession d'un sac
de thé.

2t
i
!

!
j
,
1

i Puisque, coürme le dit le proverbe, "sans richesses on La bodhichitta absolue est le développement. au moyen
1
I n'a pas d'ennemis" et I'on est en paix, nous dewions nous de la connaissance juste, de'la eompréhension de Ia nature
li
inspirer de I'histoire des Vainqueurs d'aurefois et couper ultimement vide de tous les phénomène§' On peut. sans se
limiter à une adhésion intellectuelle;'apprcrcher la notion
!
I
tout attachement aux biens et aux richesses. Faisons
i
comme les oiseaux qui vivent de ce qu'ils Eouvent et ne générale de vacuité par une médltatio.n discursive fondée, sur
|;,
nous lilrons qu'à la pratique du Dharma! Que cela soit le le raisonnemert, mais cette approchg compre4d- le risqqe-,è,
iil
ri: sujet de notre méditation. rester à la surface des choses.. I-l est préférable è
:li la nature de notre propre esprit
i: Pamrl RinPoché' 25' P.9l con-rmencer par comprendre
li] (...). Puis, sur la base de cette compfhensio!':oll arrive à
une certitude.que peut seule donnel I'experience de la
Semaine 17 méditation au-delà de tous les concçpts,
Kalou Rimpotehé. 30. P.29
IUNDI ; Le PNTCEUSE-EXI§TENCE HUMAINE

Les huit conditions défavorobtes d'existence en MERCREDI : LA MoRT E-r L'IMPERI'IANENcE :

lesquelles les individus sont déiavantagés. Te voici sembtable à une feuille sèche, le cortège de Ia

Méditez tout dhbord ainsi: considérez les avantages é mort lanend déjà" tu es à Ia veille de ton dépan, et

cette rare existence humaine pouwue des huit libertés et des ' cependant tu n'as ien préparé pour ton vo1'age! '

dix acquisitions, plus précieuse qu'un joyau qui exauce les ' Allunre-toi, sois tott propre'flantbeali, rét'eille'toi,
souhaits! ConEairement à nous, les êtres appaflemnt aux goûte ta joie de la sagesse, et, puifié de'tortte souillure, ttt
huit états défavorables d'existence sont désaYailagé.§, de la t'échapperas dans le donwine des Parfaill!
façon suivante:
; l

Tes jutirc sont îerntiittés, ton' ternrpsi ép,uisé' ttt te


l. Les êtres dans les états infernaux souffrenl de la trouÿes en présence de la nnrt, tu ne yeur plus prolong,er
ct AeràOu froid sans le moindre répit.
ton séjour ici, et cependant tlt n'as ien p,réparé pour tott
2. Les esprits avides sont'toùrmentés par la faim et la
voyage!
soif.
3. Les animaux sont stupides et d'esprit. opaquel Allunrc-toi, sais tort propre flambeau, réÿeille-'toi,
incaplbles, dlune " quelconque compreheqslon ni goûte laioie de la sagesse, et, purifié de loilte souillure, tu
connalssance.
* .i"
ne corutaîtras plus ni naissancer;io;fo:Ïj'1crépon
4. Les barbares, nés dans ces'nombreux pays'voisins p.. e. p.er
que n'a pas touchés le Dharma (ils sont beaucoup plus
nombreux que les pays bouddhistes),'ne peuvent le
JEUDI.'Boorncurme

5. Les dieux de longue vie, qui demeurent dans les "Que sois dans le samsara, que je renaisse dans les
je
sphères du Désir, de la Forme ou du Sans Forme, sont enfers;"que je
sois malade,' fiévreux'ou que dauties
'
distraits par leur amour des plaisirs mondains et dr malheurs'm'arrivent, jê supporterai tout; màii' puisse Ia
samadhi, et n'ont pas d'intérêt pour le Dharma. souffrance des autres;'elle,:mûrir'enimoi Puissent les !
6. Les hétérodoxes et ceux qui ont le dégott naturel autres posséder tout mon'bonheur et le résultat de mes
pour le Dharma, professent des idées fausses' actes bénéfigues !r ' .

7. Pour ceux qui naissent dans un âge sombre dans Cette pensée qui doit nous venir du fond des enrrailles,
lequel aucun Bouddha n'est apparu et où les attribut§ d€s nous devons l'àfp[quer conqrètement en suivant' 'parmi
Trois Joyaux n'ont aucun renom, lé monde est un lieu è d'autres exemples, celui de Maiuîyogî, Ie Maîre d'Atîsha'
désolation. de Dharmarakshita, ei de notre Instructeur Shâkyamuni,
8. Les muets, dont on dit qu'ils ignorent le monde dr quand il était Ie roi Padma, ung tqrtue et le roi Apex.au-
langage, qu'ils ne peuvent pas parler et qu'ils ne toument Joyau, l
pas leurs pensées vers le Dharrna.
Un jour que Maitrîyogî, le Maître d'Atîsha, était en
Aucun de ces êtres n'est assez fortuné pour pratiquer le train d'enseigner le Dharma, près de lui un homme'lança
Dharma. Tous sont tourmentés par leurs actes passés. C'est une piene sur un chien. "Aïe l" fit le Maître. et il tomba
ce que I'on entend par « ne pas avoir le loisir ni. l'occasion du trône. Les autres,. voyant que le chien n'avait rien. se
(de pratiquer) ». direntque le Maître était un grand simulateur. Maitrîyogî,
Djamgoeun Konnul. 15. P.5l qui avait lu leur penqée, montra son dos. On y voyait la
longue marque tuméfiée laissée par la piene' Tout le
MARDI I Boourcrrrre monde se rendit à l'évidence: il avait pris concrètement sur
Nous trouvons le fondement du mahayana dans la lui le mal du chien...
Patrul Rinpoché. 25. P.!17
double notion de bodhiclütta: la bodhichitta relative, la
bodhichitta absolue.
VENDREDI I Ln LOI DES CAUSES ET DES EFFETS
La bodhichitta relaüve consiste à reconnaître que tous
les êtres ont été notre père ou notre mère dans le passé, Je ne nlirite pas contre la bile ni les autes hunrcttrs,
puis à observer notre propre situation pour comprendre bien qu'elles soient cause de grandes souffrances; pourquoi
qu'elle est commune à tous: nous sommes heureux des niiriter contre des êtres cottscients? Eux aussi sont irrités
événements agréables qui nous arrivent, malheureux si par des causes.
nous rencontrons la souffrance. Comprenant que tous les
êtres fonctionnent sur ce même mode, nous développons
I'amour et la compassion.

11
De même,que ces sox*;..:.: 5.n: produites pr.les sous la dépendance d'aurui en tant qu'esclave ou serviteur.
.,,oulues. c: n:ir,-.t !'irritaion a, fet, (7) enre d4ns le Dhanna pour des morifs non reli_sieux.
humeurs' sqn;s'êfte
ê-; ',cti.te. tels la peur de la mon. Ie manqu. de ressources .egufier".t
conscient naît,parforce e! s6.rs
en noutriture et en vêtements, ou (8) s'est engagé âans le
L'homme ne s'irite pc: à st.. :.i en pensant: «Je'yais Dhaha sans sincérité, par intérêr pour le profit et la
me mettre en colère», pas l:u: c:ie lc colère ne ntaît qrès renommée.
aÿotr proJete ae natlre.
Huit conditions défavorables dans lesquelles l'esprit est
i-.-.':j...
r--...-: ,<
'a. .u, p.4l
coupe du Dharma:

SAMEDI: BODHICFfl-MA ' (l)L'individu éprouve de -erands désirs. il est rrès


attachéà son corps, à sa richesse. etc. (2) Comme son
Quand nous éprouvons de l'amour et de ia bonté envers camctère,est extrêmement grossier. tous ses actes sont
autrui, celui-ci se sent aimé. entouré de soliicitude, et è médiocres. (3) Le maître expose-t-il longuemenr les
plus, nous:::contribuons ainsi à accroître noüe propre souffrances des mondes inférieurs qu'il n'éprouve pas è
bonheur etnotrè paix intérieure. Ces sentiments d'amour et
crainte. (4) Le maître expose+-il la
de bonté,peuvent êue développes consciemment grâce à -crande tlenédiction
attachée à la Libération qu'il n'a pas tbi en elle. (5) Sa
certaine§ 'pratiqùes,. Pour certains, la manière la plus
nature se complaît dans I'action négative. (6)ll est autant
effrcace consisteia à pratiquer une, religion. Pour d'auEes,
enclin à pratiquer le Dharma qu'un chien à manger è
des pratiques non religieuses conr"iendront mieux. Ce qü
I'herbe. (7) Il endomma_se la « racine , de son r,æu è
compte,:c'est que nous fassions, et cela s'applique à chacun
Bodhisattva et de ses autres væux. (8) Il brise ses
de nous, un effort authenrique pour assumer nos engagements sacrés envers son Lama et ses compa_snons dt
responsabiiités les uns à l'égard des'autres et envers le
Dharma.
milieu naturel dans lequel nout
''":Tt; Lama, r2, p.r6 Si vous aviez été soumis à ces seize conditions
défavorables, vous n'auriez pas été influencé par le Dharma.
DIMANCHE.. LI NnTuRT DEFECTuEUSE DU SAMSARA Puisque cela vous aurait poussé à a-eir de façon à renaîrre
dans les mondes inférieurs, réjouissez-vous d'être libres ê
ln soufftance du changentent ces conditions défavorables et apprenez à vous en préserver
Le bien-être dont nous jouissons actuellement en un à I'avenir.
instant se transforme en douieur. Nous nous sentons bien, . Djamgoeun Konrrul. l-i. p..§l
satisfaits, rassasiés après un repas benéfique pour le corps,
mais voilà que nous avons des parasites dans le ventre et MARDI: BoDHtcHrrrA
que nous sommes brusquement pris de spasmes violents...
Il n'existe aucun lieu dans le samsara qui soit au-delà &
Alors que nous sommes heureux, un ennemi emporte nos
Ia souffrance. Pourtant, tous les êtres, jusqu'au plus petit
richesses et notre bétail, un incendie déruit notre maison,
insecte, n'ont qu'un désir: celui d'être hJureùx. Mais ils ne
une maladie ou un démon morbide violent se manifeste
font que perpe-tuer leurs tourments car ils i.snorent que le
soudain, de I'extérieur nous arrivent de fâcheuses nouvelles:
bonheur prend racine dans les actes positifs et la soufiiance
tout cela nous plonge instantanément dans le malheur.,
dans les actes nuisibles. Pour assouvir leur taim. les
D'une façon générale, rien de ce qui, en ces lieux animaux s'entre-dévorent. Pour devenir riches et p;l;ro*.
samsfiques, ressemble à la santé, au bonheur et à la les hommes mentent, volent, se battent et s'e;r.re-tuent.
renornmée n'a un atome de constance ou de stabilité; rien créant ainsi davantage de souffrance pour les autres et pour
n'échappe finalement à Ia souffrance. Larisons-en nous eux-mêmes. Un fou qui se plante un couteau dans le corps
donc! ou s'expose nu à la rigueur de I'hiver désire
Patrul Rinpoché, 25, p.E3 fondamentalement le bonheur. Mâis toutes ses actions.
sans qu'il le veuille, attirent à lui le malheur. Ainsi, les
êtres créent leurs propres souffrances taute de comprendre
Semaine 18 que le seul moyen d'obtenir Ie bonheur est d'éviter les actes
négatifs et de cultiver les actes positifi. Quand nous
LUNDI : Le Pnecu.usg gxISTENCE HUMAINE
réalisons cette vérité, nous ressentons une compassion
Vous qui n'êtes né dans aucun des huit états infinie pour tous les êtres qui erenr dans I'illusion.
défavorables en lesquels ies individus sont désavantrgés, Dilgo Khyenrsé. 1.1. p.*l
vous détenez les huit sortes de chance. Cependant, bien que
vous ayez obtenu un corps humain capable de pratiquer le MERCREDI : Ln uonTgT L,IMPERMANENCE

?l*u, pour que votré pratique solt effrcaèe, ii faut


oaDorcl que vous soyez libre des seize conditions
Ainsi, bienfaiteurs hontnrcs et îenmrc*
défavorables.
Si vous pensez cultiver pour l'éteruité,
Ecoutez les paroles de l'honme Ete je suis.
Huit conditions défavorables dues aux circonstances Tout ce qui naît ntourra, soyez en sûrs,
actuelles: Aussi est-il bon de pratiquer la noble loi.
(I ) Parce que le poison des cinq émotions est Vous accumulez des richesses illusoires,
extremement
^
puissant, l'individu esr pefturbé nientalement, Fattes-en chaité avant que de les perdre.
(2) sous I'influence de compa_e;rons qui le corrompent, (3) Vous aimez proJondément vos proches en ce nnnde,
de vues et de pratiques fau.sei. ou .n.or. (4) Mais l'heure de la séparation viendra.
sujeis à une
paresse exüême. (5) En rarson d'actes Aussi est-il bon de méditer la non-dualité.
nuisibles àntérieurs,
un flot d'obstacles arrive ma.:ntenanr. (6) L,individu
tombe Vous bâtissez des nuisons de terre yite ruinées,

23
,i
ir
l', Aussi est-il bon de s'attacher aw sites sauvages.
Le vajravana reprend à son compte I'approche du grand
l;,ir Vous économisez dqs vivres qui pourtant s'épuisent,
véhicule, mais franchit un pas supplémentaire. Il considère
Il serait préférable d'accumuler des méites.
iiii
lii Il nÿ a ien à saisir dans les æuvres sujettes à Ia
en effet que celui qui experimente' la loi durkarma. le
système d'apparences qu'implique son fonctionnement. et
1iiïi dissolution, cette loi elle-même ne sont ,pas trois éléments
Renoncez plutôt aux activités volontaristes. fondamentalement séparés, mais en réalité non-différenciés.
1::,i, Les discours incohérents ne finissent jamais, C'est ie point de vue de la non-dualité. qui conespond au
1 :: j
]:',i
lt :! i
Il serait bon de garder le silince. pius haut niveau de pratique.

I,ii Les instructions personnelles agissent c:omme I'huile


Boku Rimporché. .1. p.ts9

lli i

sur la peau, SAMEDI: Boosrcsrrra


i;::
j,, Ilsemble bon defatre confiance au lama.
Une autre sorte d'amour et de èompassion n'est pas
:

] i, L'expéience est une lune dans l'obscuité, fondée sur que(ue chose apparaissant
'c-omme
beau'ou
il;
lli
i
r,
Méditez avec la constance dufleuve qui s'écoule. agréable, mais repose sur le fait que l'autre personne. rour
Ces dixformules pour dix bienfaisants desseins
comme soi-même,, veut Ie bonheur et ne veut pas la
Sont venues à l'esprit du yogi yê.tu de coton.:
ii;, Qu'elle; compose:nt la p7lflllection àLa doctine
, souffrance et que ceci est tout à fait justifié. Sur une telle
base, on éprouve un sens de responsabilité. un sens è
âiiri
li
;1
Des hoinmes etlemmes de Drin! proximité avec cet être. C'est la vraie compassion. Car la
lii,
lii
Milarépa, 24,. p.238 compassion est fondée sur .la .raison,
sentiment émotionnel. II en'réiul1e que-noh
sur un simple
llattitude de I'autre
til JEUDI: Boom*rrra n'importe pas, qu'elle soii'négàtive'àu positive,' C. ;ul
§,i :i
La compassion ou I'amour ont différents niveauxl impone, c'est qu'il est un être humain, un êrre sensible qui
fait I'expérience de la douleur et du plaisir. Il n'y a pas é
iiil certains sont plus teintés que d'autres de désir ou
d'attachemenl Par exemple, I'attitude des parents vis-à-vis raison de ne pas éprouver de compassion tant qu'il y â des
fli,i des enfants contient un mélange de désir, d'attachement et êtres sensibles.
§,r ii
giiii de compassion. L'amour et la compassion ente mari et Dalai Lama. 12, p.l.l7

§ iilt iiil femme-surtout au début du mariage, quand ils ne ..:,


È coünaissent ,pas la nature profonde l'un de l,autre-se DIMANCHE : LA NATURE DEFECTUEUsE bu snrrrseRa
fi ii ii situent à'un niveau superficiel. Dès que l'attitude d'un des
{l l; :i La maladie est la souffrance de la traniformation d:
conjoints change, I'attitude de I'autre devient le conraixe è
fl:;r corps qui maigrit, se dessèche et devient sans force. Les
quatre éléments du corps sont en déséquilibre. certains
§iirl prédominent et de cuisantes douleurs; la
provoquent
fl1, r!
souffrance physique entraîne la détresse, nuits et jours
lËi; s'écoulent dans l'amertume et I'impuissànce. Les cÉoses
dont nous souhaitons jouir empêchânt notre guérison. nous
âËi, ne pouvons satisfaire nos désirs et n'osons
âè:j
g ! .. profiter
E É ;, pleinement des quelques plaisirs encore offerts. La maladie.
ài i, c'est encore I'obligation d'absorber médicaments.
3ii: nourritures et boissons pour lesquels nous n'éprouvons que
Ë!ii Dalar Lama, 12, p.146 répulsion. De vives souffrances sont ressenties après è
Ë I i;
longues interventions chirurgicales au cours deiquelles
VENDREDI : La LoI oes CAUsEs ET DEs EFFETS notr€ corps est malmené et murilé. Enfin. il y a Ia
La loi du karma est exposée dans tous les véhicules dr souffrance liée à Ia compréhension que la maladie écàurte la
Ë!ir
â E ir bouddhisme, mais sa présentation varie pour s'accorder.aux vle'
â I ii
É; 1! facultés des êtres à qui sont destinés les enseignements. : ' Tsongkhapa, ?g. p.H7
âlll
§§il Le petit véhicule présente la loi du karma comme ayant
&r ii
âiii une existence réelle. Des causes existant réellement Semaine 19
âËii entraînent des résultats dont le degré de réalité n'est pas non
{!! ti ir
plus mis en doute. Cette présentation est bonne en soi, car
El LIINDI : LA PRECTEUSE ExrsreNcs FiuMnNE
iiiir elle conduit à la compréhension qu'il faut rejeter les actes
fle Les dix bénédictions du précieux corps ltwnain
ii négatifs, adopter les positifs.
âiii La manière de voir enseignée par le grand véhicule est
il: lii; Les cinq bénédictions personnelles
*i plus profonde. Le granci véhicule ne nie nullement la loi d:
giil karma, admet totalement l'enchaînement des causes et fu (I) Nous avons obtenu un corps humain qui n,est
§ i ii effets, tout comme le petit véhicule, mais il ne lui accorde assujettià aucun des huit états défavorables. (2) Nous
§ a ii pas une réalité intrinsèque. Les causes produisent bien sommes nés dans un pays où, grâce à Ia parole du Dharma,
certains effets, mais leur degré de réalité est similaire à le Bouddhisme s'est répandu. (3) Comme nos yeux et nos
âi;i celui-d-u rêve; les phénomènes apparaissent mais n'ont pas autres organes sensoriels sont intacts, nous pouvons
de réalité en soi, bien que le rêveur, tant qu'il est sôus comprendre tout ce qui est enseigné. (4) Comme nous
ârli avons « franchi Ia porte » de I'Enseignement bouddhique et
§ . ii l'emprise de l'illusion onirique, les prenne pour réellement
existants. que nous ne sommes pas mêlés aux hérétiques, nos actes
flrii ne sont pas antinomiques. (5) Nous avons une profonde
ti!;I'l: confiance en les Trois Joyaux.
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Si l'on ne souhaite pas rencontrer dans cette vie et dans
Les cinq bénédictieÉs ext&ieur€s
les vies à venir des situations non-désirées. malheureuses.
(l) Bien que la fornrar.,: 3i i3 ciissolution periodiques il faut éviter de cÉer les causes de cette souffrance et donc
et fréquentes des nombreur u:onjes de cet univers rendent se résoudre à abandonner systématiquement la forme même
diffrcile i'apparition d'un Bouddha, le Bouddha des émotions.
Shakyamouni est apparu en noue èrei (2) Bien que soient
Le Bouddha a ainsi montré que la cause de la souffrance
venus les hatyékabouddha' er dautres maîtres qü ne
est l'aclion non-vertueuse qui s'élève des émotions, nos
prêchaient pas le Dharma. maintenant cet excellent maîfe
actes,étant alors contaminés par ces émotions qui agissent
enseigne le Saint Dharma. daris sa profondeur et son
comme une distorsion mentale et rendent notre activité
ampleur. (3) La doctine du Bouddha n'a pas décliné; mais
imp-ropre et négative. De ces actions négatives proc.ède la
elle persiste. (4) Elle a de nombreux disciples. (5) Des
soufÊrance. Lorsque I'on reconnaît cette chaîne de causes e(
personnes bienveiliantes donnent nourrifirre, vêtements et
autres denrées'néCessaires au maintien des conditions
d'effets, la première méthode consisre à abandonner
complètement toutes les manifestations d'actes né-earifs.
favorables pour la pratique religieuse à ceux qui, observant
toutes les actions non-vertueuses. Le Bouddha a é-ealèment
les vicissitudes de la vieillesse, de Ia maladie, etc., ont pris
établi qu'à chaque fois qu'une action né-earive esr produirr..
la détermination de quitter Ie samsara. Ceux qui pratiquent
la souffrance apparaît de façon inéluctable. Or. c'est dans lc,
le Dharma ne sont donc pas tno'*tÏ,t;**un corps que la souffrance est expérimentée. La création
Kontrur, 15, p.52
d'actions négatives mène donc à une experience physique.
et le fait que toute forme physique composée d'agrégats ioir
MARDI I Bonru*rrrn nécessairement marquée par la souffrance est ia première
Parmi tous les êtres qui participent à cette existence dr Noble Vérité: "la vérité de la souffrance".
monde conditionné, il n'en est pas un seul qui n'ait été I'un Guendune Rinpoché. 17. p.l7
pour I'autre un père ou une mère; il existe un lien de parent
à enfant entre tous les êtres sans aucune exception, et cette SAMEDI : Boosrcsrrre
relation de père ou de mère à enfant n'est pas quelque chose
Nous n'avons certainement pas à I'heure actuelle un
qui s'est produit une fojs par hasæd, mais elle s'est répétée
amour et une compassion parfaits. C'est tout à fair normal.
un nombre ,incalculable de fois enffe tous les êues. pulsque nous sommes des êtres ordinaires. Nous devons
Considérons que lorsque les êtres étaient en position &
envisager leur acquisition comme un apprentissage er une
père ou de mère pour nous-même, ils ont agi envers nous
progression, exactement comme I'eni'ant qui va à l'école
avec le même amour et la même bienveillance que nos
apprend tout d'abord à lire, puis au fur et à mesure qu,il
parents dans cette existence.
passe dans les classes supérieures assinrile de nouvelles
Guendune Rinpoché, 17, p.ll connaissances sur la base des précédentes.

MERCREDI : Le I-IoRTeT L,IMPERMANENCE Nous ne devons pas nourrir de doute sur les possibilités
de développer I'amour et la compassion. Ce ne sont pas des
L'impermanence caractérise tous Ies phénomènes: idées extérieures à nous-mêmes. mais des qualiiés qui
autant I'univers que les êues qui le peuplent. La succession
existent dès maintenant dans notre esprit, de manière
cies saisons nous en donne un exemple frappant: printemps,
parfaite mais latente. Etant donné I'interdépendance
été, automne, hiver offrent I'incessant spectacle dl
changement. Plus courtes sont les duées que nous
infaillible entre tous les phénomènes, il est certain que
notre apprentissage relatif actuel amènera I'actualisation &
observons, moins I'impennanence est manifeste. Elle est
ces qualités virtuelles.
pourtant présente d'instant en instant: I'année ne peut
exister sans les douze mois qui la composent, Ies mois
Bokar Rimporché. 6. p.l0
sans les jours, les jours sans les heures, les heures sans les
minutes, les minutes sans les secondes, etc. Dans cette
succession inintenompue se déroule et s'épuise notre vie.
DIMANCHE : Le Narune oSFECTUEUSE DU sArvrsARA

Les souffrances de lavieillesse


. Lorsqu'elle arrivera à son terme, quelle qu'en soit la
durée, si nous ne I'avons pas mise à profit, la précieuse Préoccupé par des tâches samsâriques dépourvues è
existence humaine aura simplement disparu. Il n'en restera sens et jamais achevées, I'homme est bientôt, et sans s,en
rien. Si nous ne nous appliquons pas maintenant à la apercevoir, rejoint par les souffrances de la vieillesse. Son
pratique du dharma, il sera rapidement trop tard. L'occasion corps perd peu à peu toute vigueur. Il ne peut plus digérer
aura été perdue irrémédiabiement. les aliments qu'il trouvait délicieux. Sa vue baisse, il ne
Kalou Rimporché, 20, p.78 peut plus voir ce qui est éloigné ou perit. Son ouie décline,
il n'entend plus de manière f,rdèle. Sa langue s'ankylose, il
JEUDI : BoDHIC}trITA ne sent plus le goût de ce qu'il mange er boit, et ne peut
plus articuler correctement. Avec I'affaiblissement de son
De nÉnte que la terue er les aurres éléntents servent aux
"organe mental", sa conscience s'alourdit dans l'oubli et
multtples usages des êtres innombrables répandus dans
l'hébétude. Quand il perd ses dents, il ne peur plus mâcher
t espace infini, puissé-je, de mutriples
façons, être uîiie aux les choses dures et il répète des choses inintelligibles. Il ne
etres qui occupenî l'espace, aussi longterttps que
tous ne peut plus avoir chaud dans des vêtements légers parce que
seroû pas délivrés!
son corps a perdu sa chaleur naturelle. II ne peut plus nen
Shaaddéva, 26, p.l6 porter de lourd parce qu'il n'est plus assez fort pour le
VENDR.EDI : La Lol cres ceu:es Er
soulever. Il ne peut plus profiter des plaisirs des sens,
DEs EFFETS même s'il en a encore envie. Il devient irritable et perd vite

25
patience du fait de 1a dégénérescence des canaux et des s'asseoir. bou,qer, tout exige un effort considérable.
énergies. Dédagné de tous, il se décourage et souffre. [.a Parrul Rinpoché. 2.5. p 87
penurbation des éléments qui composentle corps entraîne
une foison de maladies et de problèmes. Pour lè vieillard,
marcher, Semaine 20

LIJNDI : LA PRECTEUSE EXISTENCE HUMAINE

Pourquoi le corps humain est précieux


1) Il est difficile à obtenir
Tous les êtres sensibles ont une tendance naturelle à
coûrmettre peu agissent de façon
bénéfique. qui le fait. la
le requien
Il en
, auss t

Ies dieux et êtres rares.

possible de compter tous les hommes qui vivent dans tout


un empire! Si peu d'êtres humains pratiquent le Dharma!
Ceux qui le pratiquent d'une façon correcte sont aussi rares
que les étoiles qui brillent en plein jour.:.
Djaingoeun Kontrul. l-§. p.-5-1

MARDI :Boaulcrrrrn
On compare Ia colère à un brasier. L'eau qui éteint ce
brasier est llesprir d'Eveil. L'esprit d'Eveil esr Ie remède
Bar
lequel la cotère s'estompe naturellemènt: lorsqu'il èst
implanté dans notrê'cæui, nous voici heureux, détendu.
ouvert. I.e bonheur même dg, notre esprit s'épanche en
paroles aimables et réconfortantes et fait de norre activité
un bienfait pour autrui. Lorsque I'esprit est .,en paix, la
parole et le corps le sont aussi et I'on est un baume pour
tous,. . ,. r':::.'-
Etabli dans la paix par I'esprit d'Eveil. nous devenons
un bien non seplement pour notre famillç. nos amis. notre
entourage immédiat, mais encore pour le fays où nous
vivons. Si tous les hommes étaient habités par I'esprit
d'Eveil, il est évident que le *onAe .r,tùi-.onnoitrait le
bonheur intérieur et iratériel.
Les bienfaits d'une telle attitude dramour dépassenr, eux
aussi, le cadre de cette vie; karmiquement, elle conduit à
obtenir dans l'avenir un excellent état d'existence, en tant
qu'homme ou que déva,
Bokar Rimpotché. 2. p.62

MERCREDI ; Le troRr sr L'TMpERMANENCE

Au moment de la mort, quelle qu'en soit la


circonstance, aucun de nos proches, aucun ami, ni notre
père, ni notre mère, ni I'être qui nous est Ie plus cher au
monde ne pourront nous protéger. Nous devrons les quitter.
Toutes nos richesses, tous nos biens, aussi vastes soient-
ils, ne pourront pas davantage nous empêcher de mourir.
Nous les aurons accumulés au prix de beaucoup d'effons,
nous les aurons préservés avec beaucoup de peines; nous
gardant bien de les utiliser pour en faire offrande aux Trois
Joyaux ou pour donner aux pauvres, nous n'en aurons rien
fait de profitable; quel que soit notre désir de les préserver,
nous ne pourrons rien emporter avec nous. Bien au

26
contraire, voyant que nts:-::. r'oet désormais nous compagnons et qu'ils fassent route sans fatigue, à l'abri àt
éghapper pour appanen-: à ;:-:-s, nous éprouverons è danger des voleurs et des rigres.t
:.

très grandes souffrance


. i::

s.
Que les dieux protègent les enfants, le! vieillards et les
Quant àne[e corps cu3 i];us :lérissons tant et auquel abantlonnés qui se sont endomis dans les régions
nous nous identifrons, il ci:.,- aussi êne iaissé et nore dangereuses et désenes, vaincus par l'épuisentent_
consciencedelraerrer cians le 'ircir. A ce moment, ni nos
proches ni nos possessions n: Fiurront nous protéger è Que les êtres soient rctjours à l'abi des cotrditiotts
defavorables, doués de foi, de sagesse, de compassion, ù
souffrance ni nous êrre uriles pûui nos vies à venir.
purs mo),en:s de subsistance et de bonne ionduite, se
iaj:,3a! KoDgrrul Rimpotché, 18, p.65
souyenant de leurs vies antérieures.

JE|IDI: BoDrlcrrmA Qu'ik aient des trésors inéptdsables conlnte


Gaganaganja; qu'ils vivent dans l'hannonie.' la pai-r,
l'indépendance! i

souvent
aussi, meres Que les êtres sans splendeur deviennenr resplendissants!
actuelle dans des vies .§T/s sonr nnrqués ph;-siquenrcnt par l'épreuve, qtrc leur
:enîiable, corps devienne beau et parfait!
en effet, été dit par le . Shanridéva. 26. p.llg
Bouddha:

Le lieu de la puissance est aussi celui des actes négatifs:


DIMANCHE : Le NetuRe oeFECruEUsE DU sAl\,rsARA

Le lieu de'la richesse est aussi celui de la cupidité. Est-il vrai que Ia condition humaine est inséparable è
Ces actes négatifs et cette cupidité mûriront dans les
l'affliction? Est-ce inéluctable? Dans le conrexre qui est le
nôtre, tant que nous restons soumis au processus qui nous
existences.à venir sous forme de souffrance, que ce soit
dans le m-onde des enfers, celui des esprits avides, ou bien
façonne, alors oui, la nature même de la vie esr
indissociable de la souffrance. Mais lorsqu'on fait appel au
en reprenant une existence humaine misérable et
douloureuse. Les puissalts et les riches méritent pour cela
raisonnement logique, et que I'on y voit démontrée la
notre compassion,,e!. nous {evons chercher les moÿens leur
possibilité de se libérer, on consrare que les moyens ê
vaincre les causes du mal sont à notre portée. II ne tient
permettant d'éviter les souffrances à venir.
qu'à nous de retirer notre esprit des passions aliénantes dans
' Kalou Rimpotché, 20. p.63
lesquelles il s'implique. Dans ce cas, il devient évidenr que

VEIÿDREDI : LA LoI DEs cAUSEs


la souffrance n'est pas nécessairement inhérente à la
ET DEs EFFETS
condition humaine.
Le karma signifie << action ». 11 s'exerce de trois façons:
Si nous savons faire bon usage de notre intelligence.
physiquement, verbalement et mentalement; il produit irois
nous aurons tout lieu de nous en féliciter; en revanche. si
sortes d'effets: vertueux, non vertueux ou neutres, et se elle ne nous sert qu'à nous empoigner avec cette vie. nous
cléroule en deux temps: on pense d'abord à ce que l'on va
perdrons I'occasion d'exploiter les facultés puissantes que
faire, c'est I'acte d'intention, puis ces motivations mentales
détient notre cerveau humain. Ce serait comme d'investir sa
s'actualisent ên un acte physique ou verbal, c'est I'acte
fortune dans une babiole insignifiante: rien n'est plus triste
prémédité.
que de voir ce formidable potentiel d'intelli.eence mis à
Par exemple, en ce moment, en m'exprimant avec une contribution pour des fins anodines. Aussi faut-il réaliser
certaine intention, j'accornplis une action verbale, I'absurdité d'une telle attitude, revenir à Ia raison. réaliser
j'emmagasine donc du karma. Avec les gestes de mes que se consacrer tout entier à ces événements passa_gers
mains, j'en produis physiquement. La qualité positive ou frôle la démence. En procédant ainsi, la fascination
négative de ces actions dépend de la motivation qui qu'exerce sur nous I'existence cyclique décroît
m'anime. Si elle est pure, c'est-à-dire si je m'adresse à vous progressivement et la volonté de la quitter grandit.
avec sincérité, respect, dans un esprit d'altruisme, mes actes Dalai Lama. 10. p.1.56
seront vertueux; si je suis poussé par l'orgueil, la haine, la
médisance, etc., mes actions physiques et verbales en
deviennent non vertueuses. Semaine 21
Des actes sont ainsi constamment produits.
euand la LIINDI : LePsEcrEUsE ExrsrENCE HUMATNE
parole est I'expression de bonnes motivations, un climat
amical s'instaure, mais, par-delà ce résultat immédiat, Pourquoi le corps hwrnin est précieux
I'action laisse une empreinte dans I'esprit de l,orateur, I ) Il est difllcile à obtenir
lnclulsant des effets heureux dans le futur. Si sos propos
2) Il est facile à perdre
cachent une arrière-pensée nuisible, un climat hostile
s'tnstalle aussitôt, avec des effets douloureux en
Ce corps est menacé par de nombreuses circonstances
perspective. qui peuvent lui être fatales, telles Ie feu, I'inondation, le
Dalai Lama, 10, p.43
poison, les armes, les influences planétaires néfastes, les
tremblements de terre, etc.-cependant nous ne savons
SAMEDI: BoDHrcHrrrA jamais quand elles vont arriver! Peu de conditions sont
favorables à la survie. Comme la seule différence entre la
Que les ,-o):ageurs égarés et soufTants rencontrent des vie et la mort est I'expiration ou I'inspiration d'un seul
souffle rauque, ce corps est plus facilement détruit qu'une
bulle d'eau.

27
Nous ne retrouverons plus jamais un précieux corps JEUDI:BoDltrCffffÀ
humain tel que celui-ci' Ne le laissez pas se gâèher! Si
vous aviez un corps d'animal, Ies moyens de réaliser Dès l'instant où I'espit a entbrassé la pensée tenace ù
I'Illumination seraient. hors de votre portée' Vous ne délivrer Is masse iltimiiée des êtes, il a beau parfois êrre
sauriez pas réciter un seul « Mani >,, mais vous.auriez la endormi ou dissipé: les flots de ses ruérites I'o,lt s4'I5 ce§se
capacité d'accomplir le genre d'actes qui mène à la grossissanrs, pareils à I'infini de I'espace.
renaissance dans les mondes inférieurs.
Djamgoeun Kontrul, 15' P.54
VENDREDI : Le Lot ox cAusEs ET DEs EFFETS

MARDI.. BODTilCHTTTA
L'ontbre du kanrn
La bodhichitta imprègne toute la pratique du mahayana II est dit oiseau qui
et doit être regardée comme un trésor inévaluable' L'un des plane
grands maîtrJs de I'Inde qui concoururent à la. propagation fur et à
àu bouddhisme au Tibet fut Atisha. I1 avait I'habitude,
chaque fois qu'il prononçait le nom d'un des maîtres dont il karmique; mais
avaii reçu des enseignements, de joindre les mains au 19. p.109
niveau du coeur, en signe de respÇct, de dévotion et è
gratitude. Tôutefois, lorsqu'il disait le nom de Serlingpa -
SAMEDI: BODHICHTTTA
fun d'entre eux - il joignait les mains au dessus de la tête.

Boku Rimpotché, 6, P.l8 personne.


Chôgyam Trungpa. L p.?15

MERCREDI : LA MORTET L,IMPERMANENCE


DIMANCHE.' LA NAl'tl4E DEFECTUEUSE DU sAt\'tsARA
Aussi élevé que le ciel, aussi puissant que l'éclair, aussi
riche qu'un nâga, aussi beau qu'un dieu, aussi ravissant que Depuis Ia nuit des temps quc nous tournons dans le
1'arc-en-ciei, qui ou quoi que nous soyons, quand la mort sams*u, il n'est pas une formê de vie dont nous puissions
soudain frappe nous n'avons plus une seule seconde è dire que nous ne l'ayons empruntée. A cause du désir' nous
liberté et nous noqs trouvons nus: .les bras croisés et les nous sommes fait couper des têtes et des membres en
mains vides, incapables de nous séparer de nos richesses, nombre incalculable. Si' nous pouvions rassentbler les
nos amis, nos intimes, notre entourage, nos disciples, nos pattes des fourmis et des autres petits insectes que nous
districts, nos régions vassales, du manger et du boire et è avons été jadis, nous en ferions un tas Plus haut que le
toutes les commodités. Nous voici seuls et abandonnés; Mont Suprême. Si toutçs Ies larmes que. nous avons
nous ressemblons à un poil qu'on retire du beurre... versées lorsque nous souffrions du froid, de lafaim ou de la

Serait-on lama à la tête de milliers de moines qu'on ne


soif parce que nous n'avions pas de nourriture ou..è
vêtements s'étaient accumulées sans s'évaporer,' elles
pourrait en emmener un seul avec soi; serait'on gouverneur
dépasseraient en quantité I'eau des'grands océans extérieurs,
de milliers de districts qu'on ne pounait emmener le
moindre serviteur; possèderait-on toutes les richesses de la
A lui seul, le cuivre en fusioh que nous avons avalé
lorsque nous étions dans les enfers dépasse le volume des
terre qu'on ne pourrait pas même emporter une aiguille et
quatre océans
du fiI...
Il nous faut même abandonner notre corps chéri, ce
Et pourtant, ceux que le désir et l'attachement
corps qui, de notre vivant, était peut-être enfoui dans la
enchaînent encore aux mondes samsâriques, dont ils ne se T
lassent pas une seconde, doivent subir, dans ce "cercle"
soie et les brocarts, la bouche pleine de bière ou de thé,
-erand
et beau comme le corps d'un dieu, mais qui est à
présent ce qu'on appelle un cadalre: effrayant, sombre et
lourd.
sans fin, des souffrances encore plus nombreuses'
Parrul RinPoché. 2.5. P.66 I
"Cet effratant obiet qu'on appelle cadavre
Est déjà Ià présent dans ce corps qui est nôtre..."

dir Jetsün Mila.


Parrul RinPoché' 25' P 49

23
I
1

I
I
Serna ne 22 VËNDREDI :LeLoIoTs CAUS$ EIDEs EFFETS

LLINDI : LePxrcIELrsE ExL\ tE\---c: F_1r1_\E Les expériences de bonheur ou de souffrance sont le
positifs ou négatifs: c'esr pourquoi les actes
rés.ulta1 d'actes
Fourquoi le corps huntain esi précie*t nuisibies doivent être abandonnés et la veitu cültivée autanr
l) Il est difFrcile à obrenrr que possible.
2) Il est facile à perdre
.
Même le plus petit insecte qui vit dans I'herbe souhaite
3) Grandeur de sa hnalité r
êEe heureux, mais il
ne sait pas comment accumuler les
Grâce à ce corps humain nous avons la possibilité & actes positifs qui sont la causè du bonheur. Il ne sait pas
réaliser totalemenr l'État de Boudd.ha: ceci eit un objectif non plus éviter les causes de souffrance que sont les aites
éievé. Jusqu'à maintenant. nous ne lui avons pas acccndé négatifs. Lorsque les animaux s'entre-dévore;i. --ii;
une grande valeur, mais I'avons gaspillé en vain. Iæs commetrent d'instinct des actions nuisibles. Ils espèrent
le
hommes mondains, soucieux de ieur bien-être, peuvent bonheur mais, dans leur ignorance, ne réussissent qu,à
régier les_ problèmes qu'ils rencontrent dans les affàires et semer les causes dé leur malheur et n'expériment.nt qu.
la
autres. Mais lorsque nous rencontrons des diffrcultés dans souffrance.
notre lutte pour atteindre le but ultime de la vie _ la
Si I'on pouvait, par chance, expliquer aux êtres la loi dr
Libération nous manquons complètement d'énergie. -
Nous sommes - dégénérés, dissipés et tiompés par Maral a ITnu,ce qu'ils sonr loin d'être à même de comprendre dans
I'ignorance où ils sont plon-eés, ils accompliraient
parrir de ce jour, méditez de façon répetée sur 1a pensée, o des
actions positives comme si.leur propre vie en dépendait.
Je dois me consacrer exclusivement à la pratique de la Il
nous faut clairement comprendre quel comportement
religion! Je dois réaliser le but de la vie! ». il
convient d'adopter, ce qu'il faut rejeter, et mener notre vie
Djamgoeun Konml, 15, p.54 en conséquence.
Sans commettre le moindre acte nuisible.
MARDI: Boosrcrrrre Pratiquez parfaitement la verru.
Qu'importe que I'on croie ou non en Dieu, qu'importe Maîtrisez complètement votre esprit:
que l'on croie ou non en Bouddha, qu,importe - même si on Tel est I'enseignement du Bouddha.
est bouddhiste - que I'on croie ou hon en la réincarnation! La doctrine du Bouddha tient toute entière dans ce
L'important est de mener une bonne vie. Une bonne vie quatrain. Pourtant, nous sommes à présent empêtrés
n'est pas faite que de bonne nourriture, de bons vêtements dans
un état d'iliusion, Nous devrions prendre conscience
et d'un bon toit, c'est également ête animé d'intentions de tous
les actes négatifs que nous avons accumulés au cours
pures, d'une compassion sans dogmatisme ni savante nos nombreuses vies et, à partir de maintenant. éviter
è
philosophie. C'est comprendre que lés autres, hommes et è
commettre de nouveaux méfaits, petits ou grands. avec
femmes, sont nos frères et nos sæurs, c'est respecter leurs autant.d'attention que si nous protégions no, yËu^. Il
droits et leur dignité. La faculté de nous
s'enraider est faudrait constamment examiner- notre côrport.rl.nt.
éminemment humaine. On se doit de secourir ceux qui sont confesser immédiatement toute action négative
dans la détresse. A défaut d'aide matérielle, manifester
et dédier à
è autrui toute action positive. De cettJ manière. nous
I'intérêt, offrir un soutien moral, exprimer de la symparhie devrions donner le meilleur de nous mêmes pour
est déjà précieux. Ce comportemènt dewait piesiaer a abandonner Ie mal et cultiver le bien.
toutes nos activités.
Ditgo Khyenrsé. tJ. p.tB
Dalar Lama. 10. p.28

SAMEDI: B0DHICHTmA
MERCREDI : Ln pronr er L,TMpERMANENCE
ll n'est pas suffisa-nt de développer la compassion une
^.
.. Le jour passe, du matin vers Ie soir, d'heure en heure, fois seulement, on doit continuer à la développer de plus en
en instant, en un flot inintenompu qr'on ,. prui
d'instant plus, à I'étendre de plus en plus. C'esi ' une àttitude
pas saisir directemenr. On peut, bien inr, affrimer particulière qui est exprimée dans une méditation dr
I'existence.d'un passé, d'un futùr et d'un présent. Mais
present même est insaisissable;
ce Mahayana appelée « Tong Lèn ,. ce qui signifie lit-
le
temps infime d'un téralement « prendre et envoyer
claquemenr de doigts est indéfinimenr
divisible. En fait, ce ". On pense: j-e suis un
seul être, qui expérimente de la souflianôe. mais il v a un
!y: nous.. appelons ie "présenr" esr quelque chose nombre incalculable d'autres êtres dans de nombreuses
à tr,ouver, à saisir. Il en est de même pour le sphères d'expérience, qui connaissent autânt de souffrances.
ï,,TPosstOt.
platsir et la souffrance: si on les
examine, si I'on essaie sinon plus;je ne.suis qu'un seul être. cela ne représente pas
la réatité, on s'aperçoit qu,its sont dépourvus grand chose, mais tous ces êtres pris ensemble'représentent
9,::.,:.uirir
o extstence en soi.
une grosse somme de souffrances. Supposons queje prenne
Bokar Rimporché, 2. p.45 toutes ces souffrances sur moi. En mgditaiion, on
développe cette attitude qui consiste à prendre réellement
JEUDI : BooHrcnrrra sur soi les souffrances des autres. Vouloir accepter les
souhair pour le bien du monde l,empone sur souffrances des autres, afin qu'ils en soient libérés, est
ce
,- .!.1.r:,n.rpt,
pour.le BoLddha. conùien plu's s'il s,1, joinr qu'on appelle « prendre ». C'est une façon de développer
et
',?^I:':r:,i?n
t eJ|on de doruter à tous d'approfondir sa compassion.
les êtres tour le bànheur!
Shariidéva. 26, p.4 I1 y a tout aurant de bénéfices à faire la deuxième partie
de cette méditation, que l'on appelle « envoyer » ou <<

donner
". L'idée est que tous lei-mérires, les Lonheurs, la
richesse, tout ce dont nous profitons, est panagé,
on le

29
T
donne aux autres. On fait ceci en méditation, en pensant développerons ia compassion et ferons tout ce qui est en
que nous donnons cela à chacun des êtres, d'une manière notre pouvoir pour le liberer de Ia soufflrance et lui donner
infinie, de telle sorte que chaque être peut expérimenter le bonheur. T
toute cette richesse, tout ce bonheur, tout ce mérite, cette Kalou RimPotché. 20. P 6.t

bonne santé, cette longue vie, tout ce que I'on a. Cet auEe
aspect de la méditation est également bénéfique. M ERC REDI., LA IIORT ff L'IMPERMANENCE
Kaiou Rinpotché, 22, p.l2
Je resîerai ici penàant la saison des pluies et je
fait des projets.
demeurerai là pen-dant l'été: ainsi I'insensé
DIMANCHE.' LaNeruns DEFEcTUEUSE DÛ SAMSARA
saru réaliser le danger [de la nwn].
Tous les êtres, guels qu'ils soient, ont la'même L'hontnte à I'esprit aveuglé, entrqvé yt la fetnnre, les
aspiration: échapper à Ia souffrance et posséder le bonheur. enfants, le foter, les biens, est eruporté par la nrort cotttttte
Cependant, ils ne savent pas dloù vieàt la souffrance, ils ne un village en-dormi par un torrent débordé.
sauent pas plus comment se produit Ie bonheur. Ceci est
dû au voile de f ignorance .fondamentale qui recouwe leur Ni les enfants, ni les parents, ni la fanille ne donnent
esprit. Cette ignorance non seulement les empêche è aucun refitge; aucun ani, attctut contpag,ùtt tte pettt ttous
comprendre le processus, mais elle les conduit'à accomplir, secouir quand la mort notts assaille.
dans le but de trouver Ie bonheur, des actes qui deviendront Celui qui a parfaitentett recotutu cette r'érité, le sag,e.
en fait cause de souffrance. De la sorte, au lieu d'obtenir
fidèle à la pratique, parcourra en peu de tentps le Sentier qti
l'état de Bouddha, ils ont jusqüeJà erré dans le samsala et mène à l'extirtction.
continuent leur errance dans ce samsara sans limite. C'est Dhammapada. in Crépon P.. 9. p.99
pourquoi, il faut en tout premier lieu prendre conscience
que le samsara est souffrance par nature et que les
phénomènes du samsara sont vains. Même s'ils fournissent "IEUDI: Boorn*rrrn
des bonheurs fugaces ou de courts moments agréables, cela En inspirant par le nez, nous absorbons la masse noire
même est changeant par nature. de toute Ia souffrance, des actes nuisibles et des voilds è
Jamgôn Kontrul RinPoché, 18, P.58 tous les êtres et nous la laissons se dissoudre en notre
cæur. En expirant par le nez, nous envoyons les . rayons

:r. :',
. '' .semaine'2S ': :: . " blanes ), de tout le:rmérite et de tout le bonheur accumulés
depuis à., tarp, ,un, ao**ancement. Pensons que
ils atteindront
lorsque tous les êtres sensibteg les recevrpnt.
LTJNDI : LA PRECIEUSEEXISTEi'ICC HU}"{ASIE I'Etat de Bouddha. Méditons ,joyeusement, et récitons
Nous sommes en possession , d'un précieux corps continuellement:
humain et avons rencontré les enseignements du Bouddha. Qtnid je iuis heureta; pai§se nton nÉfile se nlrutdrc
aulffiti!. ,.. . "'': j :
-l
! Grâce aux bénédictions et à la bonté des maîtres,.il nous sur '

sabénédiction entptir Ie ciel!


!

I est à présent loisible d'écouter, d'étudier et de pratiquer la Fttisse '


!ii
doctrine.Mais si nous Re sommes préoccupés que par cette Quanà je suis n'tallieureux; ptrissent toutes les
vie, par les affaires, I'agriculture, la soumission des

;i souffraricès de tous les êtres êire niennes!


ennemis, le soutien aux amis, la recherche d'une puisse r océan de sottffra,"r:t oT:,,,1[:l/*o,,,,,.
::
! considération sociale, et que nous mourons avant d'avoir pu
, 15. p e0
.

i! nous ménager un temps popr pratiquer, cela revient


ii
It
!i
exactement à rentrer de l'î1e-aux-joyaux les mains vides. VENDREDI; La, Lot DEs cAUsES Er DEs EFFETs
GaspilJer une situation aussi favorable n'est rien moins
ii qu'infamant. Notre réservoir karmique est un mélange é
i1 potentialités positives et négatives. en proportions variées
Nous devrions qous dire: "Je ne vais pas laisser pæser selon les individus. I-a loi du karma étant inéluctable, Ia
ii ai I'occalion, je vais pratiquer le
cette chance; tant que jren part négative de notre potentiel, lorsqu'elle viendra à
Dharma". maturité, sera expérimentée sous forme de souffiances.
Dilgo Khyentsé, 14. p.l7 Cette inéluctabilité n'est toutefois vraie que dans la rhesure
où n'interviennent pas d'autres causes capables de modifiei
MARDI :BooxicHrrrn la cause initiale. C'est pcurquoi, en mettant en æuvre les
Ainrer nos ennemis moyens spirituels appropriés, il est possible de se puriher
des potentialités négatives. La graine d'une mauvaise herbe
Nous rencontrons aussi des gens cherchant à nous dormant dans la terre, dans la mesure où I'on ne fait rien
nuire, se montrant agressifs ou simplement désagréables à pour entraver le processus, germera inévitablement et
notre égard. Notre réacüon habituelle est de répondre en poussera. Si, toutefois, on répand du désherbant, ou si on
manifestant nous-mêmes colère ou agressivité. C'est une I'arrache dès qu'elle commence à pousser, son caractère
t;
:i
réaction erronée. Celui qui agit maintenant en ennemi nocif sera neutralisé. Notre potentiel karmique négatif est
il
envers nous a été notre père et notre mère de très semblable à cette graine: si nous le laissons se développer
ir nombreuses fois dans nos vies passées. L'esprit obscurci il s'actualisera inéluctablement. Mais il est possible de Ie
1l
,1
par I'ignorance, il ne peut le reconnaître. En raison des neutraliser.
ll actes négatifs qu'il accomplit maintenant, incapable de se Khènpo Deunyeu, in Bokar Rimpotché. 2. p.8.1
ti libérer du cycle des existences, il dewa continuer à y
ii endurer d'innombrables souffrances. Reconnaissant nous-
i1
l; mêmes qu'il a été notre pere et notre mère, loin de nous
ii laisser emporter par la colère contre lui, nous
1i

iI
ll

i: JU
!

i
la douleur. De il n'y a
rvertq

que tous
form.e. Des
avant
a tout son sens (...).
pour ,que toutes ces
pourrions-nous. en son et nous n'avons pas la certitude
aures?
Làma. l2,'p.i23" . '.'

de faire ce don
Thubren Yeshé. 17. p.7tr

. La:nanifestation de Tchènrézi sur la terre ne se, limite


ni au Tibet, ni au monde bouddhiste. ni àu* lamas.
Les
noms et les formes n,en sont nulement ;;,
.Ë;;;. il;
émayati9ry peuvent aussi bien être des bouddhisres
ou des
non bouddhistes, des religieux ou des laTcs.
des hommes ou
des femmes, des Orientaux ou des Occidentaux^;;
un mendiant.
;;i ;;
De toute personne dont Ie coeur est mû par
l,amour et
la compassion, qui accomplit profondé*.ni
Jt sincèremenr
re Dlen des autres, sans souci de renommée.
de profit, ê
posjtlon, soci{e ou de reconnSirr*... ;;;;ut dire qu,elte
exprimè ll1c1ivJ!é de Tchènrézi. f-'u*or, .t'ii
compassion
:oll l.: véritables signes qui nous révèlent'ià présence è
Semaine 24 I Cnenrezl.

LUNDI : Ln PR,ecmusg gIcsTENCE HL,MAINE


grand M1ître tibétain Jé Tsong Khapa, incarnation MERCREDI : LA MoRT ET L,MPERMANENCE
..Le
de la sagesse infinie de rous Ies Erres ËveillÈs, a dit: Tout cè g.11 est construiç s,écroule. Les villa_res
et les
"Informe humaine parfaite, plus précieuse que monastères désertés qui autrefois étaient en
. d.es
plospères et bien entretenus servent à présent
.xprnrion.
.î,)';tt.ux, de nids aux
Même Samyelin-e aux rrois niu.uu* qui avait
ÿ.noys est que présentement acqu,ise. :
:i::lr-mtraculeusement sous le roi
eollle
été
. lrès difficile à obtenir, eile se dégrade pourtant Thrisong Detsen et
consacré par le Second Bouddha veru d;od;ü;"
facilentent, fur détruit
Passant comme un éclair dans le ciel. jour. Lors du règne de Songlen
ga1 l.e fgu en un C;ô;:l;
R.éfléchksant que telle est la nailffe de la vie, Palais de la Montagne Rouge rivalisait av'ec
c.elui d,Indra.
Il est nécessaire d,en tirer l,essence mais aujourd'hui il n'en. reste même pas la piene
fondation... Alors, à quoi bon tenir si thèrement
&
Toitt au long du jour et de la nuit. à nos
Moi, le yogi, j'ai pratiqué ainsi. vllles, a nos matsons et à nos monastères qui
ressemblent
E_t vous qui désirea la libération, je à des nids d'insectes!
vous en prie,
Exercez-vous exactenrcnt de la ntbme Pensons plutôt du fond de nos cceurs à appliquer
(...) C'est justement lorsque nous aurons
façon.' . bout_les "quatre buts,' des Kadampas, comme
obtenu un {usqu'au le
corps favorablement doué d'une intelligence faisaient les Kagyupas de jadis qui quittaiàni
appropriée et le pays &
d'une liberté sufJîsante que nous pourrons leurs pères et âdopraienr celui des auties, vivaient
atteindre l,état au pied
pleinement éveilé d'un Éouddha
fà fiUeàioi du samsaia d'un rocher, avaient pour compagnons les animaux
et les nombreux avantages que nous ne pouvons esffrer sauvages et ne se souciaient pas de Ia nouniture,
des
obtenir même avec toutJ la richesse vêtements et de la renommée;
a, *'onà.. Une telle
for1e.es1 précieuse non seulemen, p*
,u uul.rr, mais 'Jognez profondément vorre esprit vers le Dharma,
aussi du fait de sa rarcré. (...) Xoui
l'obtenir qu'une seule fors, en ce
i. pàruàr, .orp,., Le Dharma vers le détachement;
moment présent. Ceci Le détachement vers Ia mort
souligne la difficulté extrême de
creær toutJ, les causes Et la mort vers une grotte déserte!"
appropriées dontle résultar esi une n^rrun.r-iru.iiî*
pleinement dotée.II nous a lallu amæser une grande Patrul Rinpoché. 15. p..5t
quantité de mérites pour naître
accomplissemenr
humain, un JEUDI: Boourcsrme
vertue-usement
difficiie. il esi déjà uss., àitf,cite A,agir
dans notre étar irésent, ,ài, il Vais-je utiliser les autres pour qu,ils servenr
est mes
de le farre dans une des conditions propres fins?
1j1u;tfment_impossible
ptus rntortunées du cycle
des eristences. Ià otr Ies êtres ne

3l
Tous au profit d'un seul, ce ne serait pas équiuble, et,
même si c'était possible, cela ne suff,uait pas à me renite DIMANCHE : Le Narune oerecruEusE n'û sel,lseRa
heureux. Et.si je faisais de moi l'instrument'de'leur Lesenfers constiruent l'e.monde t" itu, douloureux qui
il bonheur? 11 est juste de merEê,ses capacités et le meilleur existe. .On .décrit ,,traditipnnellèment dix-huii sortes :
de soi au service de tous.,C'est une, source dê grande joie. d'enfers-huit grands enfers brûlants, huit grands enfers
Si vous persévérez dans cette anitude, avec cettè-logique è
:
il §lacés, , les', enfers: periphériques et les enfers:'
pensée, vous verrez que Ia compassion, I'amour d'autrui occasioaaels-qui se distinguent par la variété et I'intensité .
iront croissant.. Vous pourrez même I'étendre à ,vos
L
:
, des tourments éprouvés..Karmiquement, les enfers sont, .
!
ennemis., Ce que l'attachement rend d'ordinaire impossible. priqcipaleulent provoqués par la haine et la colère ainsi que
Car, pour vos proches, vos parents, vos enfants, vous par I'acte de tuær. Drc nombreuses'autres causes peuvent
i5 1

il
:
éprouvez sans nul doute de I'amour, mais c'est parce qu'il cependanl aussi les engendrsr.
il s'agit de « votre » mère, de « votre » père, de « vos »
ii Lqs esprits avides, deuxième des six mondes. sont
!i enfants, et que vous les chérissez. Quand I'amour est lié à
on est incapable affligés d'un très gr44a noiitbrê' de sodffrances donr la
ii I'attachement, d'aimer ceux qui se
montrent hostiles à notre égard. Nous sommes alors encore principale est,,dêEercontinuellement tourmentés par une l

iii; goif !n941iablçs, Le:yol et la possessiyité sont


ri trop attachés à notre intérêt personnel. faim et une
l! Ies causes,qui çonduisent à y renaltre.
!i Tout, autre , est le
,sentiment né ,de . la claiie
reconnaissance de ce que représente la vie sous toutes ses .
Les animaux se répartissent en animaux visibles et
iii: a.nimagx.i4v!si!fgs, comme,les nagas. La renaissance dans
formes, de ce qui lui est dû. A parrir de Ià, l'amour est
assez vaste pour n'exclure personne, pas même Iennemi. ,
le mo,nde anima!,rçs! induite par I'aveuglement. plus
iirl particulièremenr par labsence de perspective spirituellè et
' Dalar Làma; tO p.27
it le refus de Ia validité de la loi du karmà.
i;
VEND REDI : Le Lor ors ceusss rr ors rrrsrs Enfers, esprits aüdes et animaux constituent les trois
li
li
ti mon0es tnleneurs.
,,
Prenez conscience de votre karma. "Karma", comme un
l1
grand nombre de termes bouddhiques, est url mot sanscrit, Kal9.u RimPotché' 20' P'8J
il
- . .-, . I '

ti mais ne pensez pas que son origine érangère lui donne un


sens particulièiement . combliqué,' ,Chaqüe ' .jour .t vous Semaine 25
ü
mangez, buvez; dormèz; maréhei ét commùniqulz avec. les
ii
autres. Toute cette énergie est kirrma. En tèrmes plus L\INDI :LA
il PREcTEUsE Exrsrslcs Hüt.{env-E
È
simples, toute énergie activant le corps, la parole et la
:

È
§
pensée est karma. Chaque action engendre une réaction qui, Les' existences humâines'moyennes et inférieures sont
§
à son tour, produit une. auke réaction, et ainsi de suite. A très nombreuses. On peu! les évaluer à 95 Zc de la
§ ce niveau de discussion, il est inutile de s'étendre sur ce population de la planète. Seuls 5 7c possèdent donc
t
, sujet. Il suffit d'affrmer que le bonheur est _le résultat l'existence humaine 'piécieuse. Au' mieux, elle permet
'sinon
I
d'actions accomplies avec une motivation vertueuse et Ia d'atteindre l'E-veil ' en I'espacé d'une seule vie,
I souffrance d'actions non vertueuses. Des jours, des
d'obtenir'à nouveau dans lès ÿies à venir une existence
I humaine ou divinê heureuse permettant de progresser vers
! semaines, voire cles mois seraient nécessÀes r;;i;..i;
I
! tour de cette question. Notons aussi que si les
I'Eveil ultirne. Maintenant que nous en sommes dotés; il
,
enseignements les plus simples ne sont pas assimilés, è nous faut lui donner toute sa valeur en développant
! plus avancés ne seront qu'unjeu intellectuel vide de sens. conjointement trois qualités:
l -la foi et la confiance dans le dharmâ,
r Depuis le jour de votre naissance jusqu'à aujourd'hui -l'intelligence spirituelle qui procède d'une étude assidue
§
tout ce que vous avez dit, pensé et fait a créé un potentiel
du dharma,
pour de futures conséquences. Pas un seul instant ne s'est -une pratique régulière et diligente fondée'sur
z
écoulé sans qu'une telle chaîne d'événements ne commence.
la fbi et
1 l'intelligence'
I
Vous pouvez ne pas croire à Ia causalité, pourtant elle '
existe, comme le tic-tac perpétuel d'une montre. Lorsque *rn, Rimporché: 19. p.90

'
â vous aurez acquis un discernement de ce processus
â
! MARDI: BoDHrcHrrra
continuel et que vous serez conscients des nombreuses
â actions maladroites que vous accomplissez habituellement, Ne discutons pas des fautes d'autrui. Comprenons que
leurs «fautes » sont en fait nos propres projections
e

z vous verrez facilement comment vous continuez à créer vos


propres problèmes'
,
impures. N'attirons pas l'attention sur les faiblesses
!
I
, Thubten yéshé, 27. p.,j4 humaines, n'usons pas d'un langage injurieux ni de mantras
, féroces contre des êtres non humains ni contre d'autres
4
I SAMEDI: BoDHrcHrrrA créatures. Ne laissons pas aux autres les tâches pénibles et
§ ne leur faisons pas faire Ie travail désagréable qui nous
Puissé-je être le protecteur des aban^donnés, le guide & revient.
t ceLa Ed cheninent et, pour ceux qui déstrent l,autre riÿe,
i C'esr une erreur que de se réjouir de la défaite d'un
1 ê.tre le yaisseau, la barque, le pont; être ['île de cew qui ont
,
i besoin d'une île, Ia lampe de ceux qui ont besoin de-lantpe, adversaire, d'être heureux de Ia mort d'un ennemi e[ è
l.e lit de ceux qui ont besoin de lit, l'esclave de ceux qui ortt conte,1npler le profit que l'on tire de la maladie d'un
'
1
besoin d'esclave; être Ia pierre miraculeuse, le vase aû grwd concurrent. Sans nous soucier de I'état de notre santé ni è
trésor, lafonrtule nwgique, la plante qui guéit, l,arbre des notre faculté de faire face aux paroles blessantes, méditons
i
1
souluits, la vache d'abondance! sur I'Esprit de IEveil. Méditons avec applicarion en
Shanridéva" 26, p.l6
la compassion pour ceux envers qui nous
en-eendrant en
i
1

32
ti
!
éprouvons difficilement, EIs les eüremis et,,les créatures objet matériel dans la vie à venir. Mais si vous utilisez
vos
richesses pour prariquer l,offrande et le don. \,ous
t.tt', l.' : - Djamgoeun Kontrul, 15, p.9l accumulez un potentiei karmique qui s'actualisera
. dans vos
vies futures sous forme d arsanle maté,iotle.
En agissant è
MERCREDI:LnrrronrerLbtuÀ[4]rEI.{fE :l Ia sorte, même si vous ne pouvez metris iJu temps
de côté.
le Boudri]r; vous vous servez, au moins dans une certaine
Alors , ens eilnart en Inde, une'femme mesure. è
votre corps,. yoop parole et de votre esprit pour
perdit son uilque Sa u'is::sse étart immense. Elle F
prog1esser spirituellement.
avatt parier d un etre men, eilleux qu'on appelait le
Bouddha. pensa que lui seul pouvait la tirer Kalou Rimporché. t9. p.9{
{e son
désespoir; aurait cenainement e pouvoir de ressusciter
1

son enfaDt., e vint le trouver ei 1ui présenta sa supplique SAMEDI: BoDHICHTmA


- Seigneur, ressuscitez mon enfantl Comprendre que nous sommes tous essentielleme
^ nl le.s
mêmes êtres humains, qui cherchons le bonheur
- Je pourrai le farre, lui répondir le Bouddha, mais à une er
essayons d'éviter la souffrance, fait naître en
condition. I1 faut que tu me rapportes une poignée è le sens
nous
de la fraternité, un sentiment chaleureux d,amour
graines qu'on t'aura donnée dans une maison qu'i n,aura et ct
compassior pour autrui. Cette prise de conscience
connu aucun décès. est
indispensable pour survivre dans un monde qui
ne cesse è
La femme se mit donc à parcourir le village et, d,une se rétrécir. En effet, si nous ne recherchons
é_eoistement
maison à I'autre, posait toujours la même qr.rtLn, que ce nous pensons favoriser notre seul intérêt. en
_que
faisant fi des besoins d'autrui, nous risquons nàn
- Pourriez-vous me donner une poignée de graines? seulement
Mais pour qu'elle me soit uüle, de porter atteinte aux autres, mais à
it fauarÀt qu'aucun décès également. Voilà qui est devenu évident au cours
nous_mêmes
n'ait eu lieu dans votre maison. de ce
siècle. Nous savons qu'une guerre atomique. de
nos 1ours.
Hélas, partout la réponse était la même: un parent, un serait une forme de suicide, ou que poilu., I,air
frère, un enfant. nulle maison n'avait été oubliée par la
et les
océans en ne pensant qu'aux auantages immédiats.
mort. revient à
derruT_e ce qui est essentiel à
notre survie. Alors
La : yieille femme revint trouver le Bouddha_ qu'individus et nations. deviennent de plus en
plus
Seigneul, Iui dit-elle, je n'ai pu trouver ce que vous me interdépendants, nous n'avons d'autre ,..ou*
que è
demandiez. Chaque maison, la mort l,a endeuillée, aucune développer ce que j'appelle un sens de la iesponsabiliré
matson, aucune famille n'a été épargnée. universelle.
Dalaï Lanra. I 1. p.
- Oui, c'est cela, répondit le Bouddha. Tout le monde I3

mlurt. C_e n'est pas quelque chose qui est iirrivé à ton seul DIMANCHE : LA NATURE DEFECTUEUSE DU SANISARA
enfant. C'est la loi universelle. Tôus ceux qui sont nés
doivent mourir. Maintenant que tu l,as .o*prir, cesse ê ,. Les royaumes des êtres humains, des anti-dieux et des
t'affliger. Nous devons de même comprendre l,universalité dieux, sont appelés les trois royaumes supérieurs
car Ia
de la mort et ne pas nous en effrayer. souffrance y est moins oppressante. Toutefois.
- Ies êtres
humains connaissent huii sortes de souffr.ance:
Bokar Rimporché. 4, p.45 naître.
tomber malade, vieillir, mourir, rencontrer des ennemis.
ruar: Boomcrrrrn perdre des amis, subir ce qu,ils ne désirent pas
er êrre privés
de ce qu'ils désirent. Les anti-dieux brûlent constammenr
Que, par la puissance de mes mérites, tous les êtres jalousie envers les dieux, ou êtres célestes. è
sans exception, se détoumant des actes nuisibles, pratiquent
parce que
l'Arbre-des-Souhaits plonge ses racines dans leur
tottjours le bien! royaume
mais pone ses fruits dans celui des dieux.
euand ils voient
jouir de tout ce qu,ils ne p.uuint obtenir. ils
ces derniers
..pu'!ls ne se séparert jamats de la pensée de l,Eveil; leur livrent bataille, mais soni toujours vaincus. Même
qu'ik s'ap-pliquent toujours à la pratique des Bodhtsatu-as les
et
so.tent lavorisés de la grâce des Bouddhas; qu,its êtres célestes qui jouissent de palais et jardins
merveilleux,
abandonnent les actes négatiis! du lac d'ambroisie, de mets succulents et d,amis d,une
beauté inégalée, n'échappent pas à la souffrance.
Que tous les êtres jouissent d,une vie ittimitée! Leur
-.
vtvent éternelleruent heureux! eu,its \*u positif épuisé, ils ietombent dans tes étars
eue le nom mênrc de la d'existence les plus douloureux.
nton disparaisse!
Dilgo Khyenrsé. I .1. p" l5
Shanddéva. 26, p. tt9

VENDREDI : LA Lor DEs cAUsEs Semaine 26


Er DEs EFFETs

êres pauvre, n'en soyez pas affligé. pensez qæ


c"-"fl^":::
est le résultat d'un karma antérieur. puisqui vous LUNDI : Le Pn,Ecmuse EXISTENCE HUMAINE
n,avez
vies. passées, réuni tes conditioos karmiques Pour la pratique du dharma, le meilleur de rous les
Tli:9ï: ]"r
pour vivre dans I'abondance en cefte vie, soyez suppons d'existence est la vie humaine et plus encore Ia
:i:::ir:: cle ce que vous avez maintenant. précieuse vie humaine, celle qui possède Ies Ëuit
:art:IIt
contraire riche en cerre vie
Si vous êtes au libertés et
autant que vous le pouvez
ne soyez À ;r;;,
,àlo,
Àais donnez l.:.^_
.9i* qualifieations. Elle eit cependant exrrêmement
difficile à obtenir et facilemenr détruitè,
aux Trois Joy"r*, maîtres
spirituels.ainsi qü'à ceux qui sonr dans le besoin. Au
moment de la mort, il vous Ladifficuité de son obtention est illustrée par la cause,
fau&a partir en laissant tous les nombres et les exemples.
vos biens derrière vous. Vous
ne pr,"*;;Lfon.. euelle .rt, toui d,abord, la
uu.un cause permettant d,obtenir une précieuse existence

33
humaine? Bien qu'il y ait de nombreux humai:ts, ceux gui Bouddra? Nlaintenant; il ne reste pas même une slatue.
possèdent les huit libertés et les dix qualifications sont très Tout ce qu'il reste de Samyé, c'est quelque chose de la taille
iares, c* cela est le fruit de beaucoup de karma positif de cefie ænte, à peine plus grand qu'une remise' Tout a été
rassemblé dans les vies passées' Leç nombres, en second pillé, démo1i ou dispersé; les grandes statues ont été
lieu, se réfèrent au f411 que dans la multitude d'êres vivants détruites. Tout cela est bel et bien arrivé et nous montre
qui peuplent notre *onà., bien peu,sont ceux dotés de cene i'impermanence'
précieuse existence humaine. Parmi les exemples, enfin, Dirgo Khyenrsé. r{. p.2.r

prenons celui que cite le Bodhicharyavatara: une toffue


aveugle vivant dans un immense'océan, qü ferait surface JEUDI: Booruerrre
une fois tous les cent ans aurait plus de chances de passer
Tous les êtres que nous pouvons voir autour de nous:
son cou dans le trou d'un joug flottant à la surface que n'en
les animaux : sâüvages, ' les ' poissons dans l'océan. les
a un être d'obtenir la précieuse existence humaine.
oiseaux, les insectes, etc., sont auss-i des êtres vivants, Ce
. Jamgôn Kontrul, l8' P.6l
sont des êues qui ont un esprit et à un moment ou à un
autre, dans une vie ôu une autre, ils ont été nos parents.
MARDI: Bonslcsrrra Nous avons cetterconnexion avec chacun d'eux. Regardez
Quand nous comprenons le processus karmique, nous dans quel état ils sont maintenant I Leur esprit a pris
voyons que de nombreux êtres créent les causes de leurs naissance sous une forme très inférieure, cornme animal ou
soufflrances futures, D'un autre côté, beaucoup souflrent sous une forme encore plus basse, A causç de cela. ils
actuellement des résultats de leur kar.ma négatif antérieur. expérimentent une incroyable souffrance et une incroyable
Dans tous les cas, soit les êtres expérimentent les résultats ignorance. Ceci est'encore une raison de développer la
de ce Qu'ils ont fait, soit ils créent maintenant les causes & compassion: nous aimerions pouvoir faire quelque chose
leurs sou$rances futures. Ceci est une autre base pour le pour libérer ces êtres de toute cette souffrance et de toute
développemenl de la vraie compassion. cette ignorance.
' Kalou Rinpotché.33. p.ll
Par exemple, les êtres des trois mondes
souffrent intensément. Ceux sont-dans le monde des
VENDREDI r Le Lot oes caus$ Er DEs EFFETS

chaleur ou au froid, suivant Nous ne supportons pas même , les souffrances


qui sont dans le monde des expérimentées dans 1a vie humaine, et nous accomplissons
la soif et ceux qui sont dans néanmoins sans cesse des actes qui sont la cause des
seulement d'une grande stupidité mais aussi de la lutte pour renaissances dans les mondes inférieurs où les tourments
la vie. ll y a un'continuel combat des espèces entre elles. seront infiniment plus iqtenses., Nous sommes aveugles et
Toutes les souffrances que ces êtres endurent sont les semblons n'avoir âucune crainte de ces terribles souffrances
résultats du karma négatif qu'ils ont accumulé auparavant. à venir.
A la vue de ces différents états d'existence, on ne peut
qu'éprouver de Ia compassion, et c'est naturel quand on voit Çertaines personnes ne connaissent pas I'existence des
mondes inférieurs; d'autres; tout en la connaissant. du fait
de telles souffrances'
qu'elles ne font pas I'expérience directe des souffrances qui
Kalou Rinporché, 22, p.r,
les caractérisent, ne croient pas vraiment qu'elles pgulront
les éprouver dans I'avenir et n'en ont pas de crainte. Elles
MERCREDI : La ltonr st L'IMPERMANENCE
ne voient pas le lien entre leurs actes et ces souffiances
A présent, d'après la perception de nos sens, I'univers possibl-es; elles ne comprennent pas la loi du kanla
extérieur - terre, pierres, montagnes, rochers et falaises - Pourtant, si nous observons attentivement; Ious
semble permanen[ et stabie comme une maison en béton voyons qu'effectivement la loi du kaima est infaillible.
armé sensée durer des générations. Mais il n'y a rien è Tout le monde y est soumis, sans exception' Chaque
solide dans tout cela, ce n'est rien d'autre qu'un royaume sur individu est en train, à l'heure actuelle, d'expérimenter le
lequel on règnerait le temps dun rêve. résultat de son propre karma passé. Chacun veut vivre dans
Auuefois, lorsque le Bouddha vivait entouré d'une foule le bonheur et veut éviter la souffrance; chacun s'efforce &
d'Arhats et que les enseignements étaient florissants, réaliser le premier et de rejeter Ia seconde. Mais que ces
combien de bâtiments les bienfaiteurs leur ont-ils élevésl efforts soient couronnés de succès ou marqués par l'échec
Qu'en reste-t-il sinon des plaines désertes? C'est là un en réalité du karma des individus. Voyant
dépend que

exemple de I'impermanence. De même, par le passé, dans malgré une aspiration commune les résultats sont variés
les universités de Vikamashila et de Nalanda, des milliers nous pouvons comprendre que les causes remontent plus
de pandits se rassemblèrent pour consacrer leur temps à la loin qu'aux circonstances de cette vie, qu'elles résident en
formation de gigantesques assemblées monastiques. Mais fait dans les actes accomplis dans nos vies passées. Ceci ne
aujourd'hui, on n'y trouve pas même un moine ni même nous empêche cependant pas de n'accomplir que des actes
un seul volume des enseignements du Bouddha. C'est cela, négatifs et de ne rien faire de positif. Nous agissons
I'impermanence. comme des idiots! '
Jamgôn KonSlrul Rimpotché' l8' p.89
Nous pouvons aussi prendre l'exemple d'événements
appartenant à un passé plus récent: avant I'arrivée des
I . Boostcrirrre
communistes chinois, combien y avait-il de monastères SA,ll ED

dans ce qu'on appelait alors le Tibet, le Pays des Neiges? Dans ces états inférieurs, les êtres n'onl aucun moyen
Combien y avait-il de temples comme ceux de Lhassa, d'apprendre. de recevoir des enseignements ou d'être guidés.
Samyé, Trandrouk? Combien y avait-il d'objets précieux, Ils n'ont aucun moyen de développerla foi, la compassion,
représentations du Corps, de la Parole et de I'Esprit dr et Ce progresser spirituellement. De plus, automati-
quement, ils agissent Ci::.: qü produit du karma
Ils tuent, ils vcie::=-:à:e
l'obtention de-ces poæntialités et sans avoir rassemblé
négatif. :: i:nr'du'mal-ilail;;: ramra positif suffisanl nous n,aurions pu l,obtenir
un
I outes ces actlons c:.r: c:s :nen karmrques.
Cela maintenanl, .Néanmoins, comme toutes choses. elle
contribuera à cÉ€r des r::.:-:;:s qur les Àtn.'rort a Ao -- --- est
e19ore plus-inféneui-.
a,.e-- plus A..onfrrion et plus
soumise à l'impermanence. Il est dit:-
itats
de sgufancgs. Lorsque ncus \.o\.ons qu,il n,y u ur.un La naissance a pour f,rn la mort;
espoir dans leur siruarion. cue nûn seülement ils n,ont L'accumulation a pour frn l'épuisement:
aucune chance d'aneLndre la Libération mais quiii La constructton a.pour fin la destruction;
aggavenj leur cas, alors. bien-sûr. norre réaction eit la L'union a pour frn la séparation.
compasslon.
Tout est, par nlture, marqué par ces
Kalou funpotché. 22. p.l I
,,.
Jlmpermanence. Rien ni plrrorn" ', n.
Quatre «fins» è
demeure
étemellement
DIMANCHE : Le NeTu'nT DEFECTLEUSE DU SAJIISARA
Bokar Rimporché. ?. p..r.i
"Parlez nous aussides tourments qu'endurent
les esprits
avides. Pour le bien des créarures, nors ,om en prioïs,,. MARDI: BoDHrcHrrrA
Pour leur répondre, Milarépa chanta.
ln bref, à tous sans exception, je m,e.rercetai ir offrir
Directement et indireaeitent, àide et bonheur.
Je me prosterne attx pteds des seigneurs Lamas.
Et avec tout le respect que méritent des mères,
Que leur grâce disperse les frayettrs des êtres infemaux! Je me chargerai de leui nwl et de leur so,,l,ourr.

D_ans les enfers l'on est tenté de se ilter soi_même, .


Cene strophe évoque la pratique dite du don
pnse en charge »: dans un élan d'amour.
.
er de la
Il n'y a pas moysn 4. quitter ses terreurs. on offre à autrui
Les prétas voient une ennemie en chaque manifestation. son propre bonheur et ce qui en est la source:
et dans un
O_ù qu'ils.courent, où qu,ils se réfugient, élan de-compassion, on prend sur soi ,u ,orff*n..
dont elle découle. Ces déux qualités sont es.entielles
.t ,=
Ce sont des bêtes qui se mangeit tis unes les autres. à Ia
A qui lafaute? A qwi le reprocher? pratique du bodhisattva: la compassion le pousse
à soulaeer
ln sottffrance de ces espits touiours insaisfaits. la souffrance (des êtres), I,amour à faiie I;r;-;;;,,';;
Lorsqu'on cultive ces vertus, toute manifestation
\épond.à leur cupidité et à leuis viles pensées. souffrance est occasion d,appliquer le don *
ê
Quand ils possèdent, ils ignorent lave'rtu
charge. On réfléchit ainsi: .r Voici un être
l; ;;i;; ;
Et par extrême avarice ils sont incapables de nwnger. en grande
peine. Il a un ædent désir de bonheur ct d'êrre soulagé- de Ia
Impossible pour eux de faire charité, souffrance. Mais il ne sait rien des comportemens
néfætes
lls ont des réserves qu,ils surtteillent sans cesse. qui sont à éviter, ni des attitudes justei qu,il
est salutaire
Pareils à des souris, ils n,ont jamais assez, d'adopter. Une telle ignorance le prive de tôute joie.
Je vais
lls entassent avec peine ce qui à d,autres profi.tera. me chæger de sa souffrance et lui donner tout
ce que je
Ils nrcurent avec des visions d,avare. possède de bonheur. »

Dalaï Lanu. 10. p,13.1


Dans le bardo ils prerutent l,apparence de prétas.
Leurs actes, leurs idées fausses les aisoiffent et les MERCREDI : Ln pronrer LIMpERTuANENCE
affantent.
Nuit et jour, sans inrerruprion, let y,ie se clépetrse
S'ils voient leurs propiétés dont d'autres jouissent et
auctut gain ne l'accroît: n,est-il pas inér,itable que jà
Par cupidité, ils s,en trouvenî afrligés. meure?
A cause de leur kanna. its chutintlt rechutent. Ici même, conché sur nton lit, au milieu des ntierts, je
devrai sonffir seul toutes les souffrances de hjonie.
Parce que je suis un anachorète énergique,
,. Quand on est saisi par les nrcssagers du Seigneur de la
Les causes et les cottséquences de'la souffrance des Mort, que peuvent parents ou anis! Seul
prétas le it,ien est urt
nnÿen de salut, nnis je ne l,ai pas pratiqtÉ.
Je les ai chantées pour ÿous.
Disciples Répas qui êtes ici assemblés Shanridéva. 36. p. I I

Méditez longuement pour comprendre ntes paroles.


IEUDI : BooalcHrrrA
Mitrépa. 2a. p.251
Nous devons comprendre que notre aspiration
tous les êtres sont semblables. Chacun de nous.
et celle è
nous
Semaine 27 souhaitons le bonheur. Ce désir du bonheur est
exactement
Ie même pour tous les êtres. De la même
LUNDI : Le pRecmuss ExsTENCE *rrièr; ;;;;;
HUtr{ArNE ne souhaitons jamais souffrir, de Ia même
manièrl aucun
Le Bouddha nous dit que l,exisrence humaine n9. souhaite jamais souffrir. par cete compréhension,
que nous itre
possédons maintenanr n,esi qu,une
possibilité farmi Oe très
la colère, I'agressivité et la malveillance 's,effaceront
nombreuses autres. Sa paniculité est de iournir naturellement de notre esprit et nous développerons
des
potendalités spirituelles lupéneures l'amour, la compassion et la bienveillance. Nous pourrons
à toute ,autre, mais
aussi d'être très diffrciie à àbtenir.
Sunu uutii dans nos
certainement alors comrnencer à
méditer de manière
vtes passées, très fonement orienté fructueuse.
notre esprit vers
Bokar Rimporché. 5. p.tJ

35
enfers aussi nombreux que les étoiles qui brillent la
nuit'
. ieifretas, en comparaisôn, te .o*ptent comme les étoiles
VENDREDI : LÀ LOI DES CÀUSES ET DES EFFETS
quiitiff.n, le jour. S'il y a autani de prétas .que d'étoiles
Après avoir compris l'occasion exceptionnelle que nous Joi uril.nt la nuit, les animaux sont comme ies étoiles le
O"*ilu p.e.i"rt" humaine !t après avoir pris i*r. S'if )' a autant d'animaux que d'étoiles visibles la
"titt"n." -nuit,
consciencË de sa nature transitoire, il nous faut connaître les êues qui vivent:dans les sphères heureuses sont
il ;gi;t qui régissent son usage-€t dônc étudier la loi aussi rares que les étoiies lejour'
infaillible Oir tarma. L'expression tibétaine qui la nomme' On enseigne encore: il y a autant de damnés dans les
de trois 'mots^ (lé-gyou-dré), en comprend le
;;;;"
'principe:
-ie signifie "acte", dans un sens élargi à toute notre
.nf"ti qu. dJparticules de poussière sur la Tene; autant è
prétas que de grains de sable dans le Gangel autant
à *i*uti*que d-e grains de céréales dans un tonneau &
I
personnaliié: ce qu: nous faisons par notre cofPs' notre
bière; autani d'antidieux que de flocons de neige dans une
parole et notre espnt;
'-- -gylou signifie "cause": tous nos actes, positifs ou
negatiii laisseit dans notre esprit une empreinte qui est
la
tempête; mais aussi peu de dieux et d'hommes qu'il peut
tenir de particules de poussière sur un ongle'
t
cause d'un événement à venir; Si, en règle générale, les supports corporeis des sphères
- dré signifie "résultat": procédant de-la cause posrüve supérieures ioot r-et, une existence humaine dotée d*
ou négativel les actes produiient un résultat.correspondant libertés et richesses est plus rare encore'
sous 1I fonue d'une situation heureuse ou douloureuse' Parrul RimPotché' 25. P 36

La loi du karma signifie donc que nos actes sont des

selo-n leur nature, des résultats définis' MARDI: BooHtculrre .


.uur",
"ngrndrant, . Kalou RimPotché' 20, P'80 La compassion doit être vaste, Une compassion qui se

limite au'i"..L d"t proches, des parents, des amis' ou


SAMEDI: BoDHIcHTmA encore dont la portée se restreint à ceux dont les souftiances
sont évidente!, est bonne, en soi, mais c'est une
compassion petite. Celle qui, par contre' embrasse la
:toitt comme I'espace est
totalité des êtres, innombrables
sans limites; qui conSidère:que tous ont été nos pères et
nôt *ettt ti qo" tout souffrënt dans I'océan sans fin dt
cycle des existËnces, est une compassion illimitée' Il a été
dit par le Bouddha:

N' rbii,erir,rnt' aùciine qu4tité blanchie'


Qttelle sera la Powse verte
b'une giaine §rtltéè par te fiu ?
Vous aurez beau mettre en telre une graine grillée elle
DalaÏ Lama. 12.9.131

ne donnera jamais la moindre Pousse' De -même''sans la


D IMAN CHE j LA NATURE DEFECTUEUSE DU S${SARA
foi, il est impossible d'atteindre I'Eveil' La compassion
Dans les grands océans extérieurs vivent des po-issons' n;tt, put moins nécessaire' Les bouddhas du passé aussi
des monstres marins, des coquillages, des tortues, des
vers Ui*niu. les bouddhas du présent ont atteint I'Eveil en

et autres bêtes grouillant comme des grains d'orge dans un t uppryunt sur la compassion' ?,:nt I'avenir'
O'innombraUtes êtres atteindront encore l'Eveil:
ce sera
,onn.uu de bièri. Il y a des serpents et des monstres d'une
,i grunO. taille que léur corps Peut faire.de nombreuses fois aussi en développant une grande compassion'
"tour
le du Mont Suprême. D'autres airimaux sont petits Dans Ia mesure où I'on a foi et comp,assion' même si
.t**" des grains dé poüssière ou des pointes d'aiguille' t'on ,iu pu, un. grande connaissance du dharma' même si
Tous éprouvent des souffrances sans ftn' i'o, n'uias la piossibilité de beaucoup.pratiquer' il est
Les plus grands avalent les plus petits' Les plus
petits impossibie qu. n" vienne pas le jour où' cessant d'ener
grignotËnt lès plus grands et les dévorent à leur tour' dans le cycle des existences, on atteindra l'F'veil'
2l
fro-*Ut.r* sonties pJtits.qui nichent dans chaque grand et Kalou RimPotché. P '59

se seryent de lui comme nourriture. Certains naissent


enEe

les continents, là où le soleil ne brille pas, où ils ne MERCREDI.' Lr t'lont et L'IÀ'IPERMANENCE


peuvent même pas voir s'ils ont les membres tendus ou
La destruction du microcosme humain, autrement dit la
pties. Stupides et ignorants, les animaux ne comprennent
mort, s'effectue selon un proces$ls de résorption graduelle
rien de ce qu'il faut àdopter ou rejeter et renaissent dans des des cinq éléments, ou cinq qualités,.comPosant le
corps'
lieux où la souffrance n'a pas de bomes. L'élémàt terre, c'est-à-dire- l'énergie qui maintient le
Patrul RinPoché, 25, P 8l solides du corps'
fonctionnement cohérent des composantes
(l'énergie qui
se résorbe tout d'ahrd dans l'élément eau
régit les liquides), puis celui-ci dans l'élément feu (l'énergie
ii Semaine 28
j quÏ régit, .ntr. urti.t, la température); celui-ci se résorbe à
LUNDI : LA PRECEUSEEXISTENCE HI}MAINE
àn tàut dans l'élément air (l'énergie qui gouverne le
i
système respiratoire), enfin ce demier dans l'élément
Si l'on considère le nombre et les niveaux des êtres, on .ipa... C'est la mort proprement dite.
constate qu'obtenir une existence humaine est à peine Bokar RimPorché' 3. P 75

l/
possible. il est dit que si I'on suppose les damnés des
I

_16

t
et de la çonscience'pri4ordiale. Ils sont les contraires
des
actes n(gatifs et se Épartissent ainsi:
i

compassion car si, fusigfs accomplis par le corps: proréger


vle,-"I!r:,u.].s
-.,- Ia
farble. en Yoyânt I'infinité des eEe genereuL rcspecter ses engagements vis_à_iis
êtres, ceux qui se son conjoint ou dè'seg veux;
è
a actes positifs accomplis parla parole: dire la
_.,_;Jl3or
vente, s'employer à réconcilier ceux qui
sont en mauvais
votre terlnes, parler,de manière agréable, stxprimer
Ii
vous ,1es; escient;
à bon
r'ous serez
mercl et de ia chute au positifs de I'esprit: le
-trois dit
auüement -actes
êue satisfait de ce que
conrentement.
solitaire. I1 ne suffrt pas é l,on possède. Ia
une seule fois; c'est en la faisant bienveillance et les vuesjustes. i
croître que vous cesserez d'êre concerné par vos Bokar Rimporché. .1. p.g.i
Joles et
souffrances personnelles, que vous ne reculerez plus devant
l'accomplissement du bien des autres et réaliserez aisément SAMEDI: BoDHICHTTTA
Ies deux collections.
Tsongkhapa, 29, p.255 ' . Que les oiseaux, les arbres, les ratons de luntière, Ie
ciel fassent mtendre sans cesse oui Arci b yoix
cû.r
Dlamû!
VENDREDI : LA LoI DEs CAUsEs ET DEs EFFETS
Que les hommes soient sqns cesse en contpagnie des
Nous avons donc deux types de phénomènes: les Bouühos et des Bodhisatî,as et qu,ils hoiorem
phénomènes impurs, qui se traduis"nt p* un univers, par dcs
un nuées d'ofiandes le précepteur du nionde!
corps et des pensées transitoires; les phénomènes purs
que
sonr les champs purs éternels, le Corpi de Gloire Que par la grâce des die.w il pleuve en rcntps appoftutt.
éternel et
laconscience primordiale éternelle. I,,apparition de que les moissons soient abondattes
l,un ou et le uro,id, p*rpirri,
I'autre de ces fyp-es de phénomènes ne dépend que les rois agtssent selon le Dharnu!
de rien d,autre
que de nous-mêmes. Nous en sommes nous_mêmes
la Que les renùdes soient fficaces et lq récitation &
cause. mantms couronnég dg succès, que les
ftrries, les vantpires et
Les phénomènes impurs, en premier lieu, sont Ie autres déinons soient coitpatisiants!
produit d'un certain karma, c,est-à_dte d'un certain
d'actes, qui laissent dans l,esprit une empreinte
nombre
..Qy.o*r:n .être ne soit nwlheurercr, rtuisible, nnlqde.
dont la eJJTat, e, nte p ns é, an go is s é !
maturarion, prenant généralement I'espacô de plusieurs
. Shanridéva. 36. p.t30
vres, proctult un type déterminé d,environnement
et &
circonstances. Le karma produisant la manifestation
impure DIMANCH E : Le narune DEFEcTuEUsE
est dit négatif du fait même qu,il engehdre un rype DU sAMSARA

d'existence marqué '


par la souffànce. Il I es trois
rraditionnellement réparti en
est .
du sanxam
D;pes de souffrance commtus à rous les êtrcs
trois groupes, formant un
total de dix actes:
actes négatifs accomplis
,la vie,
-trois par le corps: supprimer
En résumé, les souffrances ressenties par les êres
prendre ce qui appafli;nr â a'uut .r, l,inconduite des
sexuelle mondes inférieurs er Ia douleur causée par lu
; *ol;àiê, Ë;
-nuatre actes accomplis par la parole: mentir, créer la commérages malfaisants etc., vécues par les dieux
et les
fiyorae
p* r..: propos, adrèsser âr* uurr., des paroles hommes constituent la souffrance de la souffrance.
blessanres, se laisser aller à des bavardages
futiles; Ia souffrance du changenrcnt
actes. négatifs accomplii par I'esprit: la
_ -1r9isou désir d,appropriation
convoltrse Quand on mène une vie riche, paisible. la vie sembte
de ce qui êst jugé très agréable. Mais bientôt, en raiion de I'impermanence.
plaisant; la malveillance ou s-ouhait du
malheur des auLe-s;
les vues erronées ou conceptions fausses sur survient la souffrance du changement.
la loi dr
karma, la validité de la voie spirituelle, etc- (noie, La souffrance de toute existence conditiannée
ces acres
ne. sont pas dits négatifs arbitrairement
preserver un ordre social, mais parce qu,ili
ni par souci de
Les deux sortes de souffrance rnentionnées ci_dessus
créent des
ptychiques qui mènent à'la souffranc. d;i';g;;; sont fondées sur lerfait que les cinq ;kil;r, se
:TT:T:s,
rul-meme dans l'ordonnance de
sonr
nos ses vies futures, tout comme rassemblés. Ceci est la souffrance inhérente à toute
conditionnements inconscients produisent existence conditionnée.
cauchemars. La loi dr karma nos
se .on,.n,!--à. décrire le
fonctionnement de l,esprir d,un Trouvant leur origine dans les cinq skandhas,
être ordinaire en mode duel et Ies
deux pôles, sujet et objet. nombreuses sortes de souffrance des tàis
l1ï:ïij]:!.permanenre.des mondes se
crée son propre bonheur ou ia propre iouffrance,'qui manifestent. Ainsi, que vous soyez de naissance
:-lnolvrd: noble ou
ne sont ni la récompense ni le numole, vous ne pouvez échapper à Ia nature
châtimenr à un être supérieur). même dr
samsara: les trois sortes de souffrance. Même
de ces dix, actes négatifs conditionne si votre vie
,,^_!§o*Olissemenr
Iappafltlon.des semble heureuse et que vous ayez un corps (en
bonne
phénomènes impurs au niveau extérieur
santé), une maison, des amis, dés serviteurs_ce
1t untvers), (le corps). er secret (les pensées). Ils ne sont
"lntérieur que des.souffrances déguisées, semblables à de
lonl 9or:. à rejeter. Les d'ix u.t., poriiii, iiep*"n,
contraire I'apptrition uu o-fferte.àtrne personne qui a la nausée, ou
la nourriture
des champs prJ il'è;ô; de Gloire rere qu olïnrilt le bourreau à un condamné
semblable à la
à mort.

37
Souvenez-r'ous que, bien qu'il y ait des personnes
Détournez'vous de la convoitise' Déiacinez l'atta-
vivantes plus âgées, plus jeunes ou du même
âge.que vous'
.h;;;i^;;;it*, t" désir (d'existence conditiÔn1ée) FT iir; ; Luo.àup pi.rt qui sont mortes' celui-ci est mort:
Ël#ationsinehe.nitttz à la grande be-nédictiop de.la vieilli'
;;irilà ,.r*i.ti'o.u.nu poussière' IIs ont d'abordaller
LrierîtrJ lel est le contraire ae la reflexion 1ur ]es ;1;,h sonr morrsl Les deux semblent toujours &
ffi* d; **t*ur Puis, avec a-rt1qencgl1n3tiqüez les
lfl;i:i:,"*; iuii. ô.p.noant, il ani:ve'souvent que des -gens
heureux'
méthodes qui permettent d'atteindre oÉ joie, meurenr si soudainement n'ont qu'ils pas le
15. p.68 iteins
i;;;; à y;."ser ni de se tourner vers leurs souvenirs'
meurent pas' des hommes
Quelquefois, même s'ils ne.
Semaine 29 impÀrtanis déchoient et d'humbles personnes prennent une
;i;".;-;; ;".. Un mendiânt deÿient riche' un riche devient
LIINDI : LA PRECEUSE Exlsrwce rrut'lnwe mendiant, etc.
Les possibilités d'existence revêtent
une exraordinaire Comme il n'existe absolument rien dans votre
,*r;. Nous-mêmes avons maintenant pris naissance -en quotidiennement qui transcende I'impermanence.'
;;;;;'il;ins- Pius encore, nous possédons ce qu'on ;Ë ;;;t ifectera forcémenl, vous aussi drun moment
"*p"rign." à

&ril 1u exjstence humaine'' à- savoir celle iu"".. C'est pourquoi, dès maintenant, pendant qu'il est
"precieore nous pelmeftent de Progesser
â!n, r"t ,ir.onrtur."t .itor. ,.rnpr, p.ni.rt Je dois waiment pratiquer le
"
avons en iffet renconré la voie dt Dharma avec diligence »'
;i;r*ti"*;nt' Nous enseignements è
Bouddha et nous aYons pu entendre des
sommes dans ALX NOMBREIJSES C/RCON5IANCES QUI
ffiË;;&;s qti r" ransmetten-t' Nous 3. PENSE,IT Ë1
U
REPENSER

;;;;,*i"; exceptionnelle, celle'qui nous permet & PEWENT CAUSER MORT


qui
recevoir, d'étudier et de pratiquer le dharma' Comme il y a un grand nombre de.circonstances
Bokar RimPotché' 7' P'15 pouttui"ni-.urser la màrt-tels les.avalanches' la chute
â'un objet, le tonnene et l'éclair' les chocs' les .maux
MARDI,.BODHICHTMA
in,À.t; .i.- nout ne' savons ni comment ni quand nous
rnourrorr. Mais tant que nous avons du karma.accumulé'
;^.ô*pur,ioo cfé de la voie ouverte' -le
tl"s'
"ômme tranqggndantes, d:
actions'
la mort est inévitable. Même .notreounourrtture'
nos
nos
serviteurs
Mahayana, 1sn4'possibiËs ,er"*Lr,t, nos'amis, nos domestiques
ffihtil;;. Le ientier du 'bodhisattva commênce avec
et donner:' avec le
p;;;;;; à;".nir la cause de notre propre mort' Nous ne
ffi;il;;t;,la g':netosite-s'ouvrirpas pouvons jamais savoirl
;;;;;;; de I'abàndon. Il ne s'agit lâCherde donner quelque
prise,sur vÔs Puisque vous ignorez quand vous moulrez'
méditez
Ifr"r. a q"aqu'un, mais bien plutôt de
ces exigences' cerie' question; « Que m'arrivera-t-
;;i;";"; et iur les critères foirdamentaux degénérosité' maintenànt sérieusement
&:;'i;td*; p*.*i"; la paramita de !a,
clest il? " ...
Djrmgoeun Konlrul' l'5' P 56
;;;,rd* t fier au fait que I'on n'a
se^
pas besoin d'assurer
primordiale'
;fi';."*;,6pi.nat à se'fier à sa riche§se
upfr"nO." qu. i'on peut luxe. d'êre ouvert' Telle
payer le ]EUDI:
se
'on une attitude
BODHICHTMA

est la voie ouverte' Si abandonne


Regardon5 un être réellement torturé
par la maladie' la
prytf,àfoeiqre d' o
exigence
-qui ": .lu. :.u'1:
fondamentale
fui*'iu àrttt A
souffrance. défaut, imaginons-le devqnt
à I'action ôt
Io**.nJ. à évoluer, ce conduit pensons que nous lui
paramita de 'suiva1t9 ou
lamoralité ;;;;.;;;;ààntot,nous expirons'
üoâirü,r", ta shila paramita,la oifiont-no,t" bonheur, le meilleur de nous-même' notre
discipline. nos sources de mérites' comme si
corDs, nos richesses,
ChôgYam TrungPa' 8' P l05 revêtir' Puis' en
,"ri'oTr*t no, ,êt"rntnts pour l'en tout (E
inspirant, imaginons que nou: preno,ns
:u' l:"
: le bonheur et se trouve
MERCREDI LA MORTET L'IMPERMANENCE àont if souffrel qu'il possède ainsi
progressivement
Selon l'école Kadampa voici les-. cinq , idées àJÈàgà de toute ràrffàn".. Enfln étendons

fondamentales ,ecouwani la méditation cette méditation à tous les êtres'


sur

I'impermanence. Quand il nous arrive quelque.chose ,d'indésirable' ê


douloureux, pensons srncèràment' "Dans les trois mondes
I. NE DURE subissent
PENSER QUE NEN
ào ,u*r*u, nombreux sont les malheureux-qui
Le monde extérieur est d'abord créé" puis il persis.te' leur lot de souffrance mûrisse
à., aorf.rt, semblables. Que
rien n'en ;;;;i-ô'iit toi.nt tois de la douleur! Qu'ils
Finalement, détruit par le féu et I'inondation' libérés
rruiitt., pas même lès grains de poussière! soient tous heureuxl"
souhaitons
L'an dernier, cette année, hier, aujourd'hui' même
mois nous nous sentons bien et heureux'
Quand
et années sont raPidement Passés' que Èe bonheur rende heureux tous les êtres'
Parrul RinPoché' 25' P 332
Tous les êtres vivants, habitants du monde' sont
i*p.rt^r.nts. Vous étiez dabord bébé' puis enfant' puis
VENDREDT: La Lot cAusEs ET DES EFFETS
Ë;;ffi;r, ,or, êtes maintenant un vieillard"chaque DEs

;""i, .f rq* àois nous raPPrghe-de la mort' Méditez sur Un potentiel karnlque ne peut t.tff1ttl des tréfonds
ieci, et pensez: « Que dois-je faire? " in.Ài.Lns que de deui manières: soit il par s'actualise dans
l'on s'en purifie des moyens
PERSONNES SONT MORTü une situation àonnée, soit
DE AWRE cas' le potentiel reste
?. PENSER QUE NOMBREUSES
,pp,.i";t En dehors de ces deux
in tact.

r1

.:
:

i
j
38
Au cours de
nos j.---:--r'--
."*il;ï;;d#i.; .,,= ;.,.;i'i':ï :3iilïi . .
Kalou Rimpotché, 19. p.9l
tous leurs résulul.- :.--.
;. il-i_.:;;;._.*]'oJj'.,i";ffi
!

.*pe',-.rie, ;, :i Semaine S0
p-otentiel négatif plu.s .__-.-_.
Ialssons ces vinualité_. r:1.=s :::..:s.
imponun-i'§;';;;
LUNDI : Ln kEcrEUsE EflsrENcE
dans cette vie ou dars un3 aut-. ", ;rr. ""'f .rO.l
elies -è;
s,actualiseront sous C'est uniquement lorsque toures Ies
HuMATNE

forme de souffrances..C esr insiu;ratl_ ,., qualités (des


cependant être neutratisé: ncus dîtÏ;i ;ïi Iibertés er des richesses) sont ,euni"ilr;on peut parler è
aussi lourd soit-il.
;;;;;, ;;;,
.n puritrer, "précieuse existence t1m.ili,Ë'o"rà-p"n,,
de ce jour
Milarépa, dans sa jeun:s_se. pour obéir
celle-ci esr acrualisée.
p3n. f.
point de vue mondain on p"r.il;'î
.*
.Ënnuiii,'*ern"si d,un
à sa mère qui 'ire."rse:
science
voulait se venger, avait appns ta I'igtelfigence, on ne vit pas .!u. er
magie-noire. tt s,en gtait exisrence
rgrvi ,pourdéclencher une rempêre qulprouoqru .
la mort è lryai,ne, mais une exisrence humaine';.àlrrir. On a une
nombreuses personnes oans
teboutJr.iiaü. "simpte ;;;';;;;"Jr-nur.,,.,,run,
exisrence humaine,,,
de nombreux oiseaux, tués par la grêË. maison, er valeur", ou encore on :r] q,,.ùrîr'qui
comprenant la gravité de son uôt.
etu, tard, bredouille"... C'esr comm. ,i t,on-lui'fiioi,
,,re'ienr
.rae'ses conséquences I. joyau_des_
karmiques il désira s'en, purifier.
lt souhaits qu'on tienr dans s.on poils. -àr".ncore.
confessa, regretra, subit de no*ui.urà,
-.t
cnercirà-un maître, se
revenait les mains vides d,une qu,on
épreuves, médita. De sorte que dans
pénibles
précieuses.
if.- O,à, o. pierres .,
la même vie où il avait
accompli les actes négatifs, dans
purifia totalement; il
cette mèÀe vie, il s,en parrul Rimporché.
l.r p..16
se purifia aussi de la totalité d:
porenriel négatif accumulé depui,
parfait Eveil.
tàrjàri, .i uu.igni, t. MARDI :BoourcxnrA
Laplupart.des gens.vivent en famille.
Khènpo Deunyeu, in Bokar Rimpotché,
2. p.g9 -.
trssu de relarions oui inclut pèr.,
membres d,un
enfants, frères ou sæurs.. Il n.i,
#;;:' mari, femme,
SAMEDI: BoDHICHTTTA p*.*.-qr.'f.,
familiaux soienr entaches par-Ë;;J;nres rappons
Je me félicite du bien querelles. S'it nous arrive er tes

auquel ils échappent aux
f-ait par tuus les êtres, gtûce àêre pri;;il-;",r,p.
soffianiæ aii-iirr* difficultés, rappelons-nous alors qu!
qu'ils soient heureux!
de tournrcü:
avons du mal à nous eilendre
;r;-;;"c qui nous
,nuirr.noni'rJ'ront o.up*,
de nous avec beaucoup.a,attention
, Je me félicite que les êîes accumulent des méites, w ;;;;;, Iorsqu,ils
c.'est pour eux la cause de t,eurii,- "rr -"qu,its furenr nos parenrs des ïies pur.e"r.
;.;il;, karmiques
défi ni t iv e me nt dé t iv ré s du q, c I e soient antérieurs font oue nous. sommes
ao uii rr rcu*' a rI',* i rtr r r r r. maintenant unis par des
Iiens familiaux. S'ir anive q;;r;;;;il'î.
Je me réjouis de l,Ev.eil des Bouddhas se mette en colère contre nous
,iou. famirre
réalisation de leurs Fils, tes Bodhisaiaî -' *"
eî des degrés & ou nous ctrerctre qr.i.iiÀ
pensons alors: "I se met-en
colère car it ne sait pas Ie
Shanridéva.26, p.l4 véritable-lien quiunit les êtres; mai, ,noi'quiai la chance
DIMANC HE : Le NeruRe DEFECTUEUSE
DU SAMSARA
1.,::rl^r5_.
mere,
Ie dharma,. ru.t unt q rii-,
Je ne me meftrai pas en colère en ,.tori.
;;i
;;.-;É;. :ffi;
au contraire Ia patience,.par amour Cultiuont
Tous les êtres des six classes expérimentent et par compassion
-"" je
la chercherai les moyens de Ià rendre
_
souffrance, mais dans chEue classe dominent certains heu..,i*i
aspects. Chez les hurnalns, Kalou Rinrporché. 30. p.6J
on recense quatre grandes
souffrances:
- souffrance de la naissance, M ERC REDI : LA MoRT ET r-IrrlieRN{er.rrNce
- souffrance de la vieillesse, les cinq idées rondanrenrares recou'ranr
,",f,'r1",'rJ:î'ih§i|j#ll;i''"' ra
- souffrance de la maladie,
- souffrance de la mort. 4. MEDITER SUR CE
?UI ARNVERA AI] MOfuIEM DE U MORT
On en aioute deux autres qui leur L'arrivée de la mort,n,est jamais
I'affairement
sont specifiques: désirée, mais toujours
et Ie manque. Le manque signifie rejetée er matvenue. cetuiquia.;il;;
humains ont le sentlment.qu,il leur ici que Ies
sa demière heure, ir i;ii"';;.
est terrine,
manque toujours
chose. Qu'its soienr riches ou qu,ils
Iincroyablement .*peiirà;;-qu.-'sa douleur
1:.]::" ,o-i.n, puuu..r, intense, et Ia sànsatiàn
tls ont sans cesse besoin.de coupee Ie fait frémir d,horreur. vie est
chose qui leur semble
.nàr. uL
quelque r'vJs
inairp*:r"t[.
a. Pilrr,.quetque
apparitions. Il ne peut
il
uoïi- parrour des
ni .on .orpl ni' ,on erprit.
que rout ce qui 1ontrôler
lui vient à
.L'affairement, d'autre part, se réfère à la continuelle
activité des humains. Ili
:!1., Etant donné que l,esprit lui apparaît sans
sont ,"nl- ..rrË- occupés: à
à se déplacer, a raire àu;;*;;;
l:rj*..est.chargé d'une grande
mort,
l,état A,espiit au-mlmenr de la
puissaric. rre r;rui,_." quli.
ï1l1ll*, à discuter, à
mang-T, ou à mille aufes acrivirér. t_. t*Àpr'tibre ,,existe P"llg. négative entraînera une renaissance dans Ies mondes
inférieurs. puisque (votre propre
P_lf
Un. cerrain nombre a. p.rronn.,
,à,,rt.orr.i.n,., a, ..nuirru**l dépend è
tat:,gTe le cycle votre conduire présente prenèz
des existences est avant tout àès ,uint.nànii,habitude è
souffrance et pratiquer Ie Dharma.
s'en libérer.
::":ljT, d'une voie or, se rbJre. i*priàrà j)etra, r,
lïIqu. spintuelle. pou i.rir.fLs on "tooit Puisque vous ne Douvez changer
le cours d,une vie qui
u tilrser r.gl-
go.pr, sa parore . a ; ; ;p;;,'lii'ippruirr.n,
comme différents "
bien qu emnt un en essence.
s.hchève, même avec I'aide
o,un
dire de I'inefficaciré de méthodesl;ll;;'ô.
ËïÀÀ;-;;rr ne rien
l'exorcisme, le rrairement médical,
tfiirination,
Ia leciure'Jes écritures,

39
ou I'offrande de nourriture ou d'argent -, il n'existe tout
simplement aucun moyen déchapper à la mort' Au lieu ruol: Booilcnrm.r
donè d'avoir à vous affliger plus tard mettez-vous au travail La compassion veut que nous souhaitions libérer tous
dès maintenant! Ies êres du samsara. On a tendance parfois à considérer æ
souhait comme dérisoire en raison même de son ampleur'
5. REFTECHIR A CE QUI SE PASSE APRES I.A, MORT
Puisque, jusqu'à présent. nous n'avons pas -réussi à nous
Pensez: « Au moment de la mort, même le roi-du- sortii noüs-mêmJs du sâmsara à quoi bon rêver d'en sortir
monde n'a pas le pouvoir d'emporter avec lui' une seule les autresl Pourtant, c'est précisément cette attitude noble
bouchée de nourriture, un seul vêtement, un centime de son et courageuse
-
qui nous conduit vers notre propre libération'
argent. I1 ne peut pas même elnmener son serviteur le plus et qui, lorsque nous aurons atteint l'ér'eil. sera la
humble. dynamique qui nous permettra d'aider les autres. Maintenant
Lorsque votre corps aura été enveloppé dans un linêeul même, elle engendre de grands bienfaits. diminuant nos
propres souffrances et permettant déjà de soula-qer celles dq;
et attachê par une corde, toutle monde s'en détournera avec
autres.
dégoût. Quelques jours plus:tard, pas même la dépouille ne
l! i
Bokar Rimpotché. 6. p.:l
i;l
Si vous ne cônrôlez pas votre esprit, tellç une plume VENDREDI : La Lor oEs causEs E-r DEs EFFETS
iil
il
soufflée par lé ùent, vous voyagez le iong de la voie pqm-{e
j! du terrifànt'bardo. Vous erez sans but dans un monde Accomplissons toujours et en toute circonstance tous
a:

inconnu, suivi de vos actes, « noirs >t et o blancs >'. les actes benéfiques possibles, même les plus iniimes. en
:1
appliquantlgs üois méthodes suprêmes' Faisons le væu &
ii
il Il n'y a aucun moJen d'effacer le mal
que vous âvez
nè- plus commettre le 'moindre acte nuisible, même au
:!
:i commis mais le Saint Dharma et les actes Hnéfiques vous risque de notre vie. :
aideront. Méditez maintenant ainsi: .. Si je ne pratrque pas
:
ii
ii
ti avec énergie dès à present, après la mort il sela trop tard Le matin en nous levant, ne nous mettons pas debout
ii
(pour que'quiconque) m'accorde uu délai ». immédiatement, comme Ie bétail dans les étables.
ïil
Détendons notre esprit alors que nous sommes encore dans
ii
notre lit. Tournons-nous vers I'intérieur et examinons
-
T la nuit. nous avons
attentivèment notre esprit. Si;'durant
â
comfiis des actes nuisibles' en îêvè, regrettons-les et
ij confessons-les. Si, en revanche, ce sont des actes
T
s bénéfiques, réjouissons-nous et dédrons-les pour le bien des
a
I êtres. Cultivons I'esprit d'Eveil avec cette pensée:
! heureuse au moment de la mÔrt et que les autres'vénèreront "A,ujourd'hui je ferai tout le bien et j'éviterai tout le mal
z
t en disant: 'l C'était un homme véritablement religieux ! " que je pourrai, afin que tous les êtres, dont le nombre est
i
i Partout, les gens pleurent: " un'homme ést mort! Oh infîni, âneignent Ia parfaite bouddhéité"'
non! Oh, Lama, aidez-le! ". Mais nous ne pensons jamais Le soir, au moment de dormir, ne sornbrons pas tout è
que la mort nous emportera aussi, Jurtive et 6pide' Nous go dans I'inconscience mais restons détendus dans notre lit
savons.tque nous moulTons un jour mais. nous nous ét faisons le même examen: "Qu'ai-je donc retiré de positif
imaginons que cela n'arrivera pas avant longtemps. dans cette journée? Quels actes bénéfiques ai-je accomplis'1"
Intellectuellement nous savons que la mort peut ariver Si nous avons fait du bien; réjouissons-nous et dédions-le
n'importe quand, mais nous n'en sommes pas réellement pour que tous les êtres atteignent.la bouddhéité' Si nous
convaincus. Quand les choses vont mal, nous sommes àvons fait du mal, regrettons d'être nuisibles et de nous
distraits par les apparences samsariques et nous avons un détruire nous-mêmes..Confessons-nous et faisons le voeu
comportement contraire au Dhaima. Comme .une telle de ne pas récidiver.
conduite ne peut nous être d'aucune utilité,'nous avons déjà Patrul RinPoché. 1-5. P.1.16

-easpillé
la majeure partie de cette vie! . l

Pensons: « Dès maintenant, puisque la mort est à ma SAMEDI I Booutcsrrrn


porte, je ne dois plus me préoccuper de choses telles que la Tu as passé dei siàcles innontbrables à la recherche ù
nourriture, I'argent, les vêtements et la renommée. Il n'y a ton intérdt: et pour prix de €et imnense ffirt, tu n'as
pas de temps à perdre ». Mettons nos corps, parole et esprit recueilli que la douleur.
en harmonie avec le chemin du Dharma.
Engage-toi sans réserve au service des autes' Tu en
Quand nous considérons ceux qui se laissent tout verras-ptus tard les qvanlages: car la parole du Bouddha est
simplement vivre, auxquels manque la discipline mentale infaillible.
et qui ne prennent pas au sérieux I'imminence de la mort,
nous devons penser: « Que peuvent-ils bien penser? Oh
tu ovais pratiqué Plus tôl cette règle de conduite, tu
Si
ne serais pas clas tme telle conditiott, sans parler de ln
nonl lls n'ont pas peur de la mort! »... Mais nous, gardons
bienheureuse dignité de Bouddlw que tu aurais ptt acquérir'
notre esprit concentré sur elle,
Shantidéva. 26. P'84
Djamgoeun Kontrul. 15, P57

Dl,\1.4,\CHE.' L.r x,truRe DEFEcTUEUSE DU SAMSARA

La soulfrance de la naissance dans le monde hutnain


ressemble à celle d'un petit oiseau emporté par un faucon.
La s ulrrance de la vieillesse est semblable à celle d'une
chamelie qui perd son pe:r:. i a s:
-=arce de la maladie est
celle d'un coup:!.: :_. ..: ::. prison. La Guendune Rinpoché. 17. p.l.l
:oT*. souffrance
de lamort est semblabl: à ::.-: : _: hrmme poursuivi par MERCREDI : La proRr rr
le bourreau. Chacune c: c:s s:-*:-r:es se d'ivise L ii\tpERtrrÀNENCE
an cinq
sortes. Il estrnéce§saiÉ de réfléchir à I'impermanence de nore
D::gcrun Kontrul,
existence humaine. Nore vie p€ur êrr; .;il. ;";;;
-O"fr.rË;
succession d'annéés,- Oe mois, Oi
i"rn
j.fleuve. ;r"'Ë
: , . Semaine31 :ecolqes.. u9mr-n9 -Ie,,çours d'un grand
unpeimanente et change d instant en instant
elle esr ,i
iusou,à Ia
morr. Après quoi, il n'én reste rien, il ,di.pirË"piirrui"
LU ND I : L{P{ECIEfJSE EXI§T§CE HL\I,âI\E de nous en servir. Qr*O nous. méditon, io morr. nous
L'existence humaine. pour êue précieuse. doit être "r. ,ori
comprenons qu'il faut uriliser le remps qu'ir
ï.ri.-i
.
des libértés
dotê
deS qualifications'les meilieures. Ce qui eruoler oes enselgnements spirituels authentiqueg.
-qt
sigaihe qu'elle doit être libre de huit conditions d,existence Lorsque nous pensons aux souffrances dü cycte
défavorables à la pratique du dharma, et qualifiée par dix . des
conditions favorables à cene pradque, cinq àites intànes
existences, nous acquérons la conviction qr.
éviter d'y renaître. Nous étudions donc les *oy.r,
nnri;;";;
et qui nous
cinq dites exrernes. Les huit libe.tgr'ronti ère fbre ae
ta le permettent, c'est-à-dire les enseignements -'
dü Bouààt o.-
condirion infernale, de la condition d.espriià"td;, i; à [-l^,. Rimporché.
Kalou D:---.,r ip.
condition animale, de la pensée agnostiquË, de la condition t 9. l.§0
:
d9.- dieu1. (dévas), de I'adhéiion
philosophiques qui conredisent le dharma, d" h
;
des sysrèmes JEUDI: Booru*rrre
ürr;;;;
clans des époques dénuées d'enseignements spirituels,
d'handicaps p_hysiques empêchant la -pratique du- dharma;
. Les êtres souhai.tent échapper à la souffrattce ntais se
le.t:enl dans la souffrance. Ils désirent Ie bonlrcur nruis
Les cinq qualifications internes sont: i,exisiçnce humaine,
n"t:u-l": dlns un pays où le dharma est enseigné,
détruisentfollentent le bonheur conune s,il Arun kur
ennenti.
pffi
l1
I'intégrité des facultés physiques et psychiquer, n" "p*
pratquer un métier contrùe au dharnia, la confiance
dans
_ Ik sont affamés de bonheur
Celuî:gtti les
et tunurés de ntille façons.
de tous tes bortreiirs, qui couperu
rassasiem
les Trois'Joyaux'; .Leq,.cinq qualif,rcations, J*È*., sont: un court à leurs torfitres:et suppintera leur
bouddha doit s'être manifésté, il doit avoir enseigné, son
folie.:rù tuu;:;.
t.n homme.aussi bon, un tel anti, uu tel ntérite?
enseignement doit être resté vivant, il doit avoir è Sf,*riae.r. :0.'p.+
1omb1e.ux .
disciples, on doit disposer des structures
Iavorables à la pratique du dharma.
VENDREDI : Le,Lor ogs causps Er DEs EFFETs

,--
Cï dix-huit qualités sontclles-mêmes sous-tendues pæ
Nous pourrions << tuer le temps » en marchant,
les «stx constituants» de la vie humaine: les qüre ,bougeant, en
élémenrs (rerre,. eau, feu, air), Ia ;;;;;;';dividueue en dormant o, .n ,.riunt assisi actes sans
et effic.acité, qui ne sonr ni verrueux ,i ,Ëirrt.r.;,ï;
le «§snhsu.', qui se réfère ici aux énergies sexuelles,
mûrissent sans produire de bonnes ni de mauvaises
masculines et féminines. Ces constituants-ont, chez
les expériences. Mais, comme de tels actes ne
humains, une puissance ruperi.u.. a..il. ;;r;;.;';;;;; font que
gaspiller cette vie humaine, au lieu de perdre
d etres et donnent la possibilité de pratiquer le vajrayana. n'o,
po-tentialités en des divertissements fiivoles.
f.aisons un
Bokar Rimporché, 7. p.73 effort conscient pour consacrer notre temps exclusivement
aux actions vertueuses. Evitons de commettre. par
MARDI: Boosrcsrrre inadvertance des actions néfastes même minim.r.
.n nouli
L'attitude infantile des êres rejette toute considération souvenant Que « rnsms une petite dose de poison peut
être
pgui. l:l aur-res er se préoccupe uniqu.*.nr de soi_même: fatale .rr. Ne sous-esti*6115 pas le pouvàir d,une
action
I rndlvtdu cherche à s'approprier toutes les victoires et tous vertueuse même minime, en nous souvenant que <(
les galns, en rejetant sur les autres toutes les pertes suffisamment de grains d'orge finiront par remplir
et les un sac ».
défaites, et dans cette volonté de construire poür
lui-même Djamgoeun Konrrul. 15, p.63
au détriment des autres, il crée les causes'dl
sa propre
et de sa présence dans Ie cycle des existences. SAMEDI : BoonrcHrrre
;qliuance
Lattltude d'un_être sage est rigoureusement opposée:
il Prenant cornme référence Ia vacuité de toutes choses,
reJette toute préoccupation personnelle on
et se tourré vers les prend conscience que les êtres, du fait qu'ils
autres.C'est l'attitude qui essaie de driger vers autrui tout ne la réalisent
pas mais prennent le monde pour réel, sont prisonniers
ce qul est positif, tous le-s gains et les profits,
et qui prend l'engrenage-du désir, de I'aveision et de l,aveuglement-
è
sur soi toutes les souffrances et les défaites. Ils
Cesi une sont de ce fait ballottés par les incessanres uogi.r,du
attitude fondée sur deux qualités: l,Amour, cycle
qui est la d9s. renaissances, allant âe souffrance,
de vgir rous les etré, r.,.ri.ur,-.i"iu'Co*purrion .n'rouliànces. Cette
::]"_Té vision de la condition douloureuse des êtres i*r;-
":r^rj:"9 insupp.onable la souffrance des êtres.
A partir e
,q,T,
moment où I'on s,appuie sur l,Amour .i la la vacuité produit un élan d,amour et À
I'ignorance de
1"
Compassion, on chasse ae compassion: c'est Ia bodhichina relative.
son esp.,r ior,à, i., intentions
négatives, hostiles aux autres,
capacités positives du corps,
er ie développenr toutes les .- Cette bodhichitta relative est extrêmement puissante:
de la parole et de l,esprit. elle permet de se purifier de conditionnements
latents et è
Quand cette inrenrion bienveillanie ;;;ti, ;;*plètement Deauco_up de l€ma négatif ainsi que d'accumuler
beaucoup
l.rpli! et I'acriviré d,un être, il atreinr l,Eveil
et devienr un de mérite et de sagesse. Cenè purification er cette
Bouddha accumulation donnent à Ieur tour une grande ouvenure
pour
I'approfondissement de l,expérience OË ta vacuitg.
II est dit

4t
qu'elles permettent à toutes les qualités de croître de la mantras et ne dormit point de toute sa vie Méditons
'
même manière que les Pluies de la mousson remplissent jusqu'à ce que nous ayons atteint une conviction
les rivières. semblablel
Kalou Rimpotché, 20, P.3l Je possède les libertés ntais suis pauÿre en Dlwrna,
Ieur essence!
DIMANCHE; Ll NeruR-u oEFEcTuEUSE DU sAMSABA Jiai pénérré datu le Dhamw nuis i'ene en homnte
impie!
Les parents ont une telle affection pgur leurs enfanls
Bénissez-nrci, qt'ec lous les êtres stupides qui nte
qu'ils ont toujours peur que ceux-ci aient froid, faim ou
ressemblent,
àif, soient malades ou meurent: Ils préféreraient mourir Pour que nous tiions I'essentiel des libertés et
que de les voir souffrir. Pour eux, ils n'éprouvent gLE
douleurs morales.
ichesses'"'
parrul Rrmporché. r-i. p..l§
En'réalité, bien que nous pâtissions de la crainte d'êre
séparés des amis et dèq proches qui nous sont chers, à'bien MARDI; Boogtcsrrre
y iegarder, il n'est'pa5 évident que nos proches le,soient
vraiirent. Les parenls prétendent aimer leurs enfants, mais Comment développer I'esprit d'Eveil ? Tous les êtres.
leur façon dlSràer étan1 enonée, ils finissent par leur faire tout comme nous-mêmes, aspirent au bonheur et redoutent
du mat. En lêur donnant des richesses, en les mariant pour la souffrance. Lorsque nous avons compris profondément
la vie, ils ieur attachent les chaînes du sàmsara. Ils leur cela, nous voyons dumême coup que ce qui est pour nous
enseignent maintes façons de commettre les actes ' source dejoie et de bonheur, I'est aussi pour autrui: nous
nuisibles, comme ceiles qui pemettent de vaincre §es pouvons dès lors décider de lui donner ce bonheur Par un
ennemis, de protéger ses amis ou d'accroître ses richesses' Uavail physique, par notre parole, ou Par notre esprit.
Voilà qui .nôhuîné"uu tréfonds des mondes inférieurs. On Quand 'bien même nous ne pourrions pas aider
ne peultrouver attitude plus nocive! effectivement dans I'immédiat, il nous reste toujours la
possibilité de donner à notre esprit I'orientation juste. en
,enfants, grirçons et filles, ils commencent
Quant à nos ôultivant I'aspiration à nous trouver dans I'avenir dans une
par Jemparer de I'essence de notre corps,:ensuite ils nous situation qui perrnette de le faire.
:et
ànlèventi,'le ,pain de ,la bouchg, "pour frnir, ils. n9u9 '

arrachent,,nosl richesses des mains' :Nous'avont" beau les


il;;;;it ,;us agressent en retour. Nous iêur'donnons MERCREDI : La uonr st L'IMPERMANENCE
sans compter tout ce que nous avons réuni une vie durant
au méprii des actes nuisibles, de la souffrance et de la Dans cette' vie,'nous avons des ennemis mortels qui,
rnuurait" réputation, mais ils ne sont pas satisfaits le plus tard, deviennent de bons amis, des parents ou des
moins du monde. Leur offrirait-on une pleine mesure è proches, nos relations les plus ihtimes. A I'inverse, on
l'argent le plus pur qu'ils n'éprouveraient même pas la joie voit des gens avec des liens de parenté qui'se haTssent et se
d'une personne ordinaire à qui I'on fait cadeau d'un peu è font tout le mal qu'ils peuvent pour Ia moindre broutille' la
thé' moindre des possessions On voit des époux et des proches
Patrul Rinpoché, 25' P 92 qui, pour le motif le plus insignifiant et le plus {u.S-ace.
deviénnent ennemis et s'entretuent. Puisque toute amitié ou
inimitié est éphémère, répétons-nous sans cesse qu'il faut
Semaine 32 éprouver de I'amour et de la compassion envers tous.

gXISTENCE HUMAINE Les situations heureuses ou malheureuses ne durent


LUNDI : LÀ PnpcsusÈ
pas. Beaucoup connaissent le bonheur et I'opulence pendant
Ainsi, cette vie présente est une frontière (...). Si nous ia première moitié de leur vie mais :passent'la deuxième
n'en profitons pas pour nous emparer de la Citadelle (du dans la misère et la souffrance. Beaucoup commencent dans
Corps Absolu) nous aurons du mal dans les suivantes à la peine et finissent heureux. Beaucoup sont mendiants au
rerôuver pareille liberté. Si
nous renaissons dans les début de leurs vie et rois à la fin!
sphères d'existences mauvaises, nous n'aurons plus la
pensée du Dharma. Ignorant stupidement ce qu'il faut faire
L'oncle de Jetsün Mila avait invité sa belle-fille et
donnait une fête joyeuse. Le soir, sa maison s'était écroulée
èt ne pas faire, nous tomberons toujours plus bas dans les
fin. Reconnaissons que c'est et il poussait des cris de douleur ... II nous arrive un
états inférieurs sans
et méditons sans cesse nombie inconcevable de mésaventures semblables'
maintenant que l'effort est nécessaire
sur cette précieuse existence humaine' Faisons-en une Patrul RinPoché. 2-5. P 53

expérience vivante en appliquant les trois méthodes


suprêmes, c'est-à-dire I'esprit d'Eveil pour commencer, JEUDI :BooHIcurrre
I'absence de Éférences conceptuelles pendant la méditation
.Si vorrs faites quelque chose daw l'intérêt d'autrui, pas
proprement dite et le partage des mérites pour conclure'
d'orgueil! pàs de càmpla,isance! pas de désy de rétribution!
Une telle pratique doit nous permettre d'atteindre une N'a,t'ez quime seule passion: celle du bien des autres'
conviction aussi ferme que celle de Geshé Chengawa, Shanlidéva" 26' P 79
lequei passait son temps à pratiquer et ne dormait jamais.
Geshé Tônpa lui dit: "Repose-toi, mon fils, tu vas tomber VENDREDI. La Lol DEs cAUsEs ET DEs EFFETS
malade! avez raison, lui répondit Chengawa, mais
-Vous
dès que je pense au mal que nous avons eu pour acquérir Si nos actes présents conditionnent nos vies à venir,
ces libertés et ces richesses, je ne trouve plus le temps è nos actes passés conditionnent notre vie actuelle' Le fait
me reposer." Il récita sans bouger neuf cents millions & que ncus posséciions une existence humaine est, par

À1
.le résultat d'acres p:s:--::s cassés. Mais
si nous Le thé est cultivé en Chine. Au moment de le planter er
de cene rr:, s:u e:lt maiades ou si,nous
a mounl taui :. :i3us pouvons en deduire lorsqu'on":en coupe les feuilles, il est impossible è
tué ou blessé dénombrer les bestioles que I'on tue. Pour apporter le thé
de Tartsedo, chaque porteur est chargé de soixante-deux
khag retenus par une lanière qui lui barre le front et use sa
peau. Même lorsqu'apparaît I'os du crâne. le porteur
continue. A partir de Dothok. dzo, yacks et mules prennenr
la relève pour subir, le dos brisé. la poitrine enfoncée et les
ne voient pas a
poils arrachés, les inconcevables souffrances de I'esclavage.
Au moment de Eoquer le thé, .ce ne sont que serïnents
1a destins
malhonnêles,'Èaudes et disputes. On l'échange ta pluparr
De nombreuses histoires
du temps conre des produits animaux comme la lainé è
mouton ou: 'des peaux d'agneaux. Or la laine. en été.
L' omb re bi ènt eillante. grouille,de poux, de tiques, d'une foule de bêtes minuscules
qui, lors de, la tonte. meurent pour la plupan décapitées.
ll y avait autrefois {ans le même pays deux personnes coupées en deux, éviscérées. Celles qui ne trépassenr pas
donq Jes pensées étaienl tout à fait opposées: la première alors restent enfouies dans la laini où elles étoufl'enr
étaitrsans cesse tolqtugntée par tTdée de tuer, de voler, è lentement. Tout ceci ne peut conduire les auteurs qu,à è
s'emparer des possessions des autres; son rêve était mauvaises renaissances... Voyons maintenant les peaux
notamment de tuer le roi du pays pour prendre sa place. la d'agneaux. Les moutons qui viennent de naître ont tous
seconde ne pensuut qu'au bien d'aurui et songeait parfois: leurs organes des sens, ils ressentent plaisir et douleur. Et
"Si je gouvernais, je mettrais tout en æuwe pour Ie c'est au moment où, en pleine santé. ils jouissent des
bonheur du peuple." premiers instants de la vie qu'on les abat. Peut-être ne sonr-
Alors que le premier de nos deux hommes marchait un ils que de stupides animaux, cependant ils n'aiment pas la
jour sur le bord d'un chemin, il glissa. A ce moment précis mort, la vie leur plaît et ils souffrent lorsqu'on les tue.
une charrette passait par là: une roue lui roula sur le cou et Quant aux brebis dont on tue les petits. leur douleur est
lui coupa la tête. I'exemple vivant de celle de la mère qui vient de perdre son
unique enfant... Si nous réfléchissons au fait que nous
Pendant ce temps, l'autre s'était endormi à I'ombre diun achetons de tels produits et les utilisons, nous
arbre. Or, il se trouvait qu'à ce moment-là des habitants comprendrons qu'une seule gorgée de thé ne peur que
d'un certain pays cherchaient quelqu'un pour les gouverner; contribuer à nous faire renaître dans les mondes inférieurs.
il leur fallait un homme doté dlun très grand karma positif.
Prtrul
Lorsqu'ils passèrent près de l'homme assoupi, les heures Rinpoché. 25. p.g.l
s'étaient écoulées et l'ombre des arbres avait tourné... sauf
celle de I'arbre sous lequel il sommeillait. Les visiteurs ont
compris qu'un rel prodige ne pouvait être que le signe d,un Semaine 33
excellent karma. Ils ont fair de I'homme le chef de leur
pays et, grâce à son gouvernement, le peuple entier vécut LT]NDI : Ln Pnecuusg extsTENCE HUN{AINE
dans la prospérité. Le nombre des êtres est incalculable car il est infini.
Kalou Rimporché. 20, p.82 Cependant, les textes utilisent des comparaisons pour
donner une idée de la quantité relative d'êtres dans chaque
SAMEDI: Boourcsrrre possibilité d'exisrence :
Après mûre réflexion, nous comprenons qu'il est
- les êtres qui peuplent les dix-huit types d'enfèr sont
insensé de répondre à la colère par la colère. S'il est ridicule
dits être aussi nombreux que les atomes composant la
terre;
cle s'empofier contre le bâton qui nous frappe, il I'est encore
- les esprits avides aussi nombreux que les grains &
plus de se retourner contre celui qui le tient car est il sable formant le fond d'un océan ou le Iit d'un long fleuve:
victime de ses émotions. Il mérite toute notre compassion
- les animaux aussi nombreux que les flocons de neige
puisqu'en agissant de la sorte il
se réserve bien plus'è
qui tombent au cours d'une tempête en hiver.
souffrance. Cor-nment peut-on se mettre en colère conüe un
malade dont I'esprit est dérangé? Ces comparaisons tendent à montrer que les êtres des
Dilgo Khyenrsé, 13. p.40 trois mondes inférieurs sont indénombrables. euant à ceux
des trois mondes supérieurs réunis-humains, demi dieux
DIMANCHE : LANATUREDEFEcTUEUsE DU SAMSARA et dieux-leur quantiré égale celle des étoiles du ciel
nocturne. Ce nombre semble encore très grand, mais
Ia souffrance formation
,
en
comparé aux mondes inférieurs, il
est bien réduit. Sans
Même ceux d'entre nous qui pensent aller bien et ne doute la quantité des seuls hommes qui habitent notre
souffrent apparemment pas sonr en fait totalement plongés planète nous paraît-elle importante. Mais ce n'est que très
dans le processus de la souffrance. Norre nourritüre, àos relatif; sans parler des enfers et des esprits avides que nous
vêtements, nos maisons, nos jouissances, ftos parures, nos ne pouvons pas voir, si nous considérons le domaine des
fêtes, tout cela est le produit d'actes nUisibles, et toutes nos animaux, nous pouvons constater combien ils sont
activités ne sont rien d'autre encore que I'utilisation de ces infiniment plus nombreux que nous.
actes. Par conséquent, chacune de ces choses ne peut avoir Kalou Rimporché. 19. p.lll
pour résultat que la souffrance
Prenons les exemples du rhé ier de la tsampa). MARDI.' Boosrcurrra

43
ii

_sublime et authentique nous 4


P"i-squ'un Maîrre. grandchoseà en anendre',si ce n'est Ia maladie et la mort.
ii
i
I
acceptê cortme disciples, puisque nous avqns franchi,lé Peut-êre, de plus, onL-elles commis en cetre vie qui
-connaissons
s'achève de nombreux actes négatifs qui produiront
I ,:td].du Dherma et la drffÉ. nce--il;
bénéfique et Ie nuisible, nous nous a.qvgn5,,ae prendre soin
i; beaucoup & souffrances dans leuÀ vies à u.nir. Not..
avec amour de togs les êtres, nos vieillês mères esclaves,& compassion se doit de les, aider.,,à, éviter':deË,sôuifrances
I'ignorance, sans' faue de aifgrer."-urrc';ü;il;; aurant que faire se peur et de les établir sur le chemin é
.. .. --t :, . . ,:;.;. i,:.. , ' .:.,f:::
Pardonnons leur ingratitude et leur partialité, méditons en l,EVeil;
prenant Ja,résoluti_oa de re pluq Oistinsuer ente amis et Kalou Rimporché. 20. p.6.r
ennernisi: Puisque t6'ujours Jt en toutei circonstances les
désirenr auranr ce. qui.est bon er procure Ie VENDREDI : Le Lor oes ceuses rr ors eprrrs
3yue1 !u" dq
lo:r. .t-:., :.rl
bien:être, efforçons-nous faiie leur bonireur comme nous
nous efforçons de faire le'nôtre. Evilons_leur la moindre . _Les .ggns se plaignent de la difficulré d,observer une
vlgrlance de tous les instants sur les actions du corps.
a\
souffrance comme nous l,évitons pour nous. Réjouissons- de la
i: ,l -0"" parole et de I'esprit. Cette difficulté tient au fair qr;il,
nous sintèrement du bonheur !i riÇhesses , quils sont.pas conscients de la causalité. Voue future situation
n.
I
possèdent.'ëorirm. nous nous réjoui;§s-üs d, 1., " p"r;à;;; est directement déterminée par votr€ conduite p.er.nt..
e
même, toutês vos expériênces présentei résùitent,d" "iuI
actespassés,Comprgnez ceci et vous vous rendrez.Cômpte
gy.e-]/ous seuls et personne d'autre êtes responsables de vos
MERCREDI : LeuoRrrr r'napsRMANENce .
"difficultés"actuelles, er qu'il ne dépçnd qie Oe ùous'à'eré
Vous aimez aujourd'hui le lacis des maisons heureux ou misérable; Si iivou§r',àÿez suffisammerri'ê
eu i uo c h e nt ei,àe s s o ui àii tià:î;
.s,riê r*.'
;:;'
discipline pour êne bôns; aimants et ôuveits. le.aésultat
Mais i'ouvenez-vous qu,à la mon sera le bonheur, Si par manque de vigilance vous êtes
Vous parTirez par unli tgute désolé9i. cruels, égoïstes et fermés uôus ne ànnaîtrez que la
19y_fgnce. La discipline esr donc seulemenr une'tâche
:

Vous aimez aujourd' hui sur vos épaules


clrtttcrle aussi Iongtemps que I'ignorance de Ia causalité
L' amoncell e nrc nt des honne urs. fait
obstacle à une motivation pour Ia vigilance. Comprenez
Mais.,.sQuvenez-vous qu'à la mort l'étroite relation ç*istant entre les actes
Vo14ç,panirez sans pfotection ni rgfuge. et leurs
. :,. .: l
.rr ::i ;:'i;i
conséquences pour et uutrri. et vous
vous-mêmes
,Vou:s airuëi àujo'nid,hùi ta profitsîon oellenoæz âutomatiquement,conséiencieux et attentifs.
Des liens de fàmilte et de io,islnase. 'felleest la signification de Ia ',conscience de soi',.
Mais souveneTvous qu,à Ia mort
, Votts vous sépareregdes parents, des amis.
Lorsque vous devenez plus attentifs à vos actions.
sagesse croît et vous êtes en ,mesure de contrôler
votre
la
Vous aimez aujourd'hui accumuler causalité. En d'autres termes', ururl a.u.rai ."p"ff.,
Ri c he s s e s, fils, as s istants, S e rv iie urs. d'exercer consciemment une influence sur uotra kr.rr.
Mais souvenez-vous qu,à la nrcft Ainsi, en étant conscients, vous vivrez Ia vraie spontanéité
Vous partirel nu, les ntains vides, déntuni. sans être à la merci de I' ignoranc"'rnuo,.n
Vous ainrcz aujourdlhui ajouter à l,adresse ).éshé. 27. p..12

L'héroiirue et laforde physiqlls.


Mais souvenez-vous qu,aprèi la nprt SAMEDI: Boourcsma
Votre corps se ,etrourerà plié en trois.
Q.uand nous pratiquons, au début, nous cherchons avant
Vous aintez aujourd'hui la jubilation tout à nous contrôler, à cesser toute action marroir. qu;
De votre chair et l'éclat de vos .sens. nuirait.aux al]iies,.tout autant que nous le pouvons. C,est
Mais souvene:-vous qu'à la nrcrt une attitude défensi'ze, Après quoi, ,quand n'ôus atteignons
Vous perdrez la libené dlen jouir. certaines qualifications, alors nous devons nous fixer
comme but effectif d;aider les autres. Lors ae to prerniJr.
Vous aimez aujourd'hni I,alIiance
étape, nous avons. par moments besoin cl,isolemenr pour
De ntets savoureux et de poursuivre notre développement intérieur; cependant,
friandises. une
Mais souvenez-vous qu,à la mort fois que vous avez une certaine confiance.'una a.nuin.
Vous n'aurez plus que la salive en bouche.
force, vous devez demeurer dans Ia société, la rencontrer
et
J'ai agi selon la Loi'en vous rappelant tout,cela. la servir dans un domaine ou un autre: la santé, l'éducation.

. Parce que jen,ai nulle o"itiite mondaine, je suis..


la polirique, etc.
heureux.
Ces stances deshuit souvenirs qie uou, irrrz garder ..Certaines personnes se targuent d'être des esprits
religieux, s'efforçant de le démontrer par des habits
Ont été chantées par Mila le yàei particuliers, observant un style de vie particulier et
Dans l'-auberge du Cachemii gaia de Tsang. s'isolant du reste de la société.tCeci n'est pas correct. Un
Rappelez-vous d'une exhonathn si propici! texte de "l'entraînement de l,esprit,' dit: I'Transforme ta
Milarépa. 2:. p.iaZ vision intérieure, mais Iaisse ton apparence extérieure
telle
qu'elle est", Ceci est important. parèe que la raison même
JEUDI: BoDrilcrtrrrA de la pratique du grand véhicule est dé servir les autres,
:
Les^personnes âgées ont aussi été notre père vgus.n: devez pas vous isoler de Ia société. Afin de servir,
. et notre afln d'aider. r'ous devez demeurer dans la société.
mère. Accordant une grande importance a ceffe
vie et à æ
monoe, eiles leur ont peut_être consacré toutes Dalaï Lama. t2. p.106
leurs forces
et accordé toute leur attention. Elles n'ont
maintenant plus

À1
ll
I DIMANCHE : L,cx.qTL- l-i:.--:-sr DL- s.d\,tsARA
:iiti :
Ies moyens de la soulager et développer pour elle autant
d'amour et de compassion que nous le pouvons.

i
Ainsi donc, ô bieniai;it, :./.:;nn. Kalou Rimporché. 30. p.6l
Je parle des misèrZs c; ; r;;:ie .

MERCREDI LaltonrrrL'iMPERMANENCE ::

?ûil lf corps est soutain.aappé par le mal, ' Pour vaincre I'attachement au monde. autant notre corps

i
L'aiguillon de la douleur oi;àh i,espit,
S_oütr, bile, phlegme. se chcngent in démons,
que Ies biens matériels, il
faut rout d'abord se défaire de la
croyance qu'ilsont une existence réelle et définitive. Il faut
Le sang et les humeurs bouilloinent,
Les organes des sens reslenî parahsés.
donc prendre conscience que, loin d'être dotés d'une

i
permanencequi fonderait leur réalité. tous les phénomènes
Même si l'on est couché dais un'bon tit, l,agressiott
changent d'instànt, eh instant. Ils ,sont transitoires par
8a?ne.
Avec laforce mûie de l'at,aice ancienne,
nature,
::
Même lq bonne chère ne fient plus en bouche. Considérons notre corps. Depuis I'instant de notre

i On se nrct au frais et pourtant un


feu brûle.
On se couyre de laine mais perle une eau glacée.
Mênrc entouré d'amis affeciueur,
Les tourments de la maladie ne se peuÿent partager.
conceptiorjusqu'au moment présent. d'instant en instanr.
il n'a cessé de se modifier. D'une seconde à I'autre. il n'a
jamais été exactement semblable à lui-même. L'embrvon
s'est tout d'abord développé dans
le venrre de la mère. fui.,

tI

Les médecins, les spécialistes en ntuels


Détiennent la science et la méthode.
Mais si le karrua esT vraiment mauvais,
après la naissance, notre corps s,est progressiveàent
changé de bébe en enfant, d'enfant en adolescenr.
d'adolescent en adulte, suivant une modification constante.
La puissarce du corps s'est affirmée jusqu'à l'â_ee adulre.

r
t Il paraît dfficile de disperser lafièvre. s'est stabilisée, puis a décliné, conduisanr à la vieillesse. Et
Si vous ne réalisez pas le but de la non-nnlad.ie, lorsque la vitalité sera totalement épuisée. le corps mourra.
In douleur de l'épreuve dépasse I'inwgination. Ce processus de vieillissement, que bornent la naissance et

t
C.omme on ne sait janwis quand elle la mort, ne se déroule pas par chan-eements subits. par
frappe,
Il convient de pratiquer la doctrine bienyatsante. blocs d'années, de mois ou de jours qui se succèderaiËnt.
C'est un phénomène régi par une modification continuelle
Milarépa, 21, p.129
. -,.!.
où l'instant suivant apporte une altération par rapport à
I
I'instant précédent.
Semaine 84 Bokar Rinrpotché. 5. p.30
T LUNDI : LE PNTCTEUSE CXSTENCE'HI.MAINE JEUDI: BooHrorrrrn

t Il ,n'est pas inutile de réfléchir au fait que I'existence


.humaine est pratiquement impossible àprenez
obtenir.
motte de terre, en été, et essayez de 'compter toutes les
une
Nous dewions faire de I'amour d'autrui la base et le
corps de notre pratique. Toute activité spirituelle devrait
être tournée vers la croissance de cette quàtite jusqu'à
son

I bêtes qui y vivent. Il s'y trouve parfois l,équivalent de la


popu.lation.d'un pays! C'est une des rais,ons pour lesquelles
on dit qu'il est si diffîcile d'obtenir un Ëorps humain.
Aussi, nous devrions nous.dire': « Maintenant que je suis
plus haut point. Afin de l'avoir constamment en ménroire.
nous dewions nous imbiber de cette pensée. I'exprimer en
paroles, Ia traduire en écrits. C,esr cie qu'a fair'lé
Gadampa Lang-ri+ang-ba (-eang-ri-thang pa. t054-it2-3)
seshé

t né avec un corps humain doté des dix-huit qualiiés, je vais


essayer de pratiquer correctement sans laisser passer cette
chance. "
dans I'Entraînementde I'esprit en huit stances. Ces versers
sont.d'une inspiration puissante, même pour ceux qui n'ont
que leur enthousiasme et un élan pour cette pratique.

t _..
Faire usage de son corps pour l,accomplissement rtu
Dharma est comme Eaverser I'océan à la rccherche &
joyaux et rentrer chez soi chargé de toutes sortes. &
matières précieuses; les difficultéJ du voyage auront éré
At, e c la'lolont é d' accont p I i r
Le bonheur suprême de rous les êtres,
Te l l em e nt
.p
lus p ré c i e ux q u e la p ie r re - e.\ au Ç(u t t _
l e s -ÿ G u.\,

t
J'apprendrai à les chovr conuie un rrésoi inestinnble.
bien récompensées. En revanche, quelle honte de s'en Dalaî Lanra. 10. p.lJ.5
revenir les mains vides!
Dilgo Khyenrsé. I4 p.l7 VENDREDI : Le Lor oss cAUSES Er DEs EFFETS

t MARDI j BoDHIcHTmA

lrlous ne pouvons jamais savoir quels liens karmiques


norrs unissaient dans nos vies imrnédiâtement précédentès
à
Çeux avec qui nous avons rnaintenant des relations proches.
Lorsque nous-mêmes atteindrons le terme de notre vie,
qu'adviendra+-il de notre personne? Noire corps n'est qu,un
composé des quatre éléments (rerre, eau, feu, air); ils
disperseront et le corps disparaîtra. Mais notre .;p.ii
se
;;
disparaîtra pas. Son devenir sera régi par les tendances qrc
T La seule chose que nous pouvons tenir pour ce.taine,
que tous ont été notre pere et notre
c'est
mèrè un grand nombre
nous lui .imprimons maintenant. belles que forgent ies
actes positifs le conduiront vers une heureüse ,enàsruncel

I de ïols et c'est en cela que nous a\rons envers eux


de reconnaissance. I-.orsque nous voyons quelqu,un
conoltlon misérable, pauwe ou malade, comprenons qJe
cette personne a été de nombreuses fois notre père
une dette
dans une
celles que modèlent les actes négatifs Ie mèneront vers une
condition d'existence douloureuse. Nous n'aurons alors pas
de iiberté de choix mais serons nécessairement soumis
à la

t
et notre puissance de ces conditionnements.
rnère. L'esprit obscurci par l'ignorance, elle-même ne
le
salt pas. Mais nous, le sachanr. nous devons chercher
tous . _ I-e résulqt du karma négatif ce sont les existences dites
inférieures en raison de ia quantité de souffrances qu,elles

I 45

I
T
impliquent: le monde des enférs, celui des esprits âvides, la bræ er de ses iambes lui font mal, il ne "peut pas s'asq.qoir
La notion de bonheui ne poids, ,:il, s'affale corfinie't'
l
condition animale.
aucunement,.leur. ête appliquée. Cependant,t:même les
mondes':supérieur§ (les hornmes, les demi-dieux et les
peut ,ientement et. tombant de tout
un ballot dont la sangle a
,fripe, son.corPs et
t
Ses muscles
dieux) ne connaissent quiun bonheur superfieiel et restent,, ,

mæqués par la souffrance, soit sous le§ formes évidentes '


que nous connaissons, soit sous rl'aspect plus subtil dr
changement 6ü du manque;de pl'6nitude inhérent à toute
I
exlstence ordinaire. Même si on y perçoit une apparence ë
.il
bonhehr, ces trois mondes supérieurs restent souffrance par
nature.
I
Bokar Rimpotché, 7, p.3.1' N'ayant plus
vêtements lui
SAMEDI: Boosr*irrre ':i . Comme il se
ses alirnents et rnsl
I
"Jësuis heureux, celuïlà ne haut, tout lui est
celui-ci est en bas; je reçois dc
pas. » D onne cours à ta i ailoiisie contre

Précipite ton «moi» de son bonheur, anell*le an


iOi;mhfer,
reçoir couche sur
Alors, la
en lui le
I
malheur d'autrai et, pour voir s'il est en fai)te, surtteille de son
sanï cesse ses actrcns.
Fais'retomber sur sa tête même lafaule.d'aurui; et si
I
pettte que:*.: sott sa propre faute, dénonce-la devant
I' assemblééodes êtres.
t
I
Patrul Rinpoché. 2.5. p.88

ton intérêt, fais-le retomber sur ton omoi» dans l'intlqQt des
autres.
Semaine S5 ,
t
... i Shànridéva: 26, 'p.bS

t
.
L(]NDI : Ln PnrcrcUse exISTEN,cE HUMAINE
,... . ,,,, .., :ri_' : .

La précieuse existence hgmaine, potrryue de ces dix-huit


D IMANCH E : La NaruRr prrgcfueusr DU SAMSARA
Iibertés et (ualifications, il est probable que nous I'ayons
"Tu te lèves cpmme ,; ruliituiroix ui piieu, et de un; tousi mais,peü!êtrS,9i noqq n'avons pas étudié le dharnra,
ht marches cnmme si tu'épiqjs un,oiieau, et de deux;
Tu t'assieds comme un b,allot dont",ia paignée lâche, et
n'en avons-nous pas pris conscience. L'existence humaine
est déjà, par natu1d,. sqpérieure à beaucoup d'autres où les
I
de trois souffrances sont bien plus grandes que les nôtres;.,Flle

est
Quand çes trois choses vont ensenrùle, grand-nùre,
Tu n'es plus qu'une triste femrue doint le corps illusoire
flétri!
devient,.«préeiçgs5" lolsque nous la metto.ns à profit 'pour.
pratiqqçr !e dharma. Toutefois, elle ne doit pas être pour
noui -un motif d'autosatisfaction vaniteuse. Il taut
t
simplement bien comprendre sa valeur. comprendre qu'ii
"Ta peau se ramasse, tu te couÿres d.e rid.es, et
Chair et sang te quittent, tes os saiflent,
délabrée, et de deux; ...'
tu
de un;
es .toute
faut utiliser pleinemeni..Jiopportunité qu'elle nous dorine è
progrèsser spirituellement, êt en même temps souhaiter que
I
Idiote, sourde, aveugle, hébétée, et de trois . tous ceux qui n'ont pa§ de telles conditions favorables
puissent Ies obtenir.
Voilà trois choses qui, en se combinant;.iont de toi une
grand-nùre
Qu'enlaidit itnfront idé de colère!
l - Bokar Rimpotché. 7. p.7.1 I
MARDI: BooHtcHrrr,c
"Une lourde déftoque en lambeaux, et de un;
Nouriture et boissonfro.ides et insipides, et de dertr;
Des peaux de bêtes awx quatre coing du lit, et de trois.
Les animaux, qu'ils vivent sur la tene, sous la terre ou
dans les eaux, ont un,type d'existence très difficile et
I
Voilà trois choses qui, réunies, fôit de''ioi, grand-mère, souffrent de'toutes sortes de manières. Tous ont été nos
Une "illuminée" . qu'hommes et chiens foulent aux pères et nos mères un grand nombre de fois. Les actes
négatifs commis dans les vies passées leur ont imposé leur
mode d'existence présent. Non seulement ils souffrent,
I
Lorsqu'il se lève, le vieillard, ne pouvant plus le faire mais Ieur esprit est habité de toutes les passions: le désir-
naturellement d'un seul coup, prend appui des deux'mains
sur le sol comme s'il anachait un piquet enfoncé dans une
terre dure. Lorsqu'il marche, ses reins courbés I'empêchent
attachement, l'aversion, l'aveuglement, la cupidité, la
jalousie. Ils sont pff contre incapables par nature d'avoir & I
la foi. de la compassion et de I'intelligence spirituelle. Eux
de relever la tête et, ne levant et reposant les pieds qu'avec
aussi doivent être englobés dans notre compassion.
lenteur, il se déplace précautionneusement comme un
enfant qui guette un oiseau. Comme les articulations de ses
Kalou Rimporché. 20. p.64 I
+o
I
I
M ERCRED I : Le lroRr r:r L'r.{?=-,,r{\EicE Je. crois'que, Ia compassion et rlramour sont nécessaire-s
afin que nous puissions obtenir le bonheur. la sérénité.
Ces
fâcteurs mentqgx sont cruciaux. Je pense qu'ils sont
Ia
source p1e-1ru§.,1gi,Qu'esr-ce que la compassion? Du point
vue bouddhiste, il y a différentes sortès de .o*prriion.
è
sens fondamental de la compassion n,est pas simplement
ü
le
sentim-ent dlête proche, ou simplemeni un sentiment
pitié' Je peàse plutôt qu'avec;,one co*p"rrion
è
-àoilr;;;iq;
norrs- ne ressentons pas seulement lès douleurs et les
souttrances des autres. mais nous éprouvons aussi
limitées au une
la vie et de s'inténonser
tempsà
{éte4inaiion pour iaincre'ces souffrances. Un
de lacompassion est une sorte de détermination Ër
*-;Ë;l;
pensant qu'à ses renaissances futures, mals un mi-temps responsabilité. C'est pourquoi la compassion nous
è
serait bien pensé si vous investissiez 50 Va de Votre énergie appone
':ia paix ainsi qu'une force intérieure. La force intérieure
pour les affaires courantes et 50 Vo pour vous cultiver est
la source finale de la réussite.
intérieurement.
Dalai Lanra. lJ. p l+l
Il faut bien vivre. Notre estomac autsi a droit à nore
sollicitude, mais notre espérance de vie va rarement audelà DIMANCHE : Ln:Neruns DEFEcruEUsE DU sANtsARA
d'une centaine d'années; c'est peu comparé aux existences à
Les souffrances de la ntort
venir. Cela vaut.la peine d'y p.nre. èt de s'y préparer. Il
faut parfois savoir négliger ses objectifs immédiats.- Le moribond ne parvient plus à se relever de la couche
Dâlaï Lâma, 10, p.159
où il
s'est effondré. Il n'a plus envie de man_ser ni de
boire.
Le tourment de sentir la mort venir lui fait oublier route
JET]DI: BODI{CHTmA joie et dissipe son coura_ge et son assurance. puis
vient le
temps des hallucinations. C'est I'heure du cr-dnd
dit dans les enseignements: « puisque les êtres
I1 est "déménageme11",,QU€ famille et amis., même
sont innombrables, le fait de souhaiter leur bonheur .n folonl
cercle autour du maladê,rn,ont pas le pouvoir de différer.
apporte un bienfait sans limite. » Les êEes sont tellement [*
_voici
tout seul pour éprouver les sôuffiances de la mort.
nombreuxl Réfléchissezl Dans cette seule peiouse, il ;;;; Même po'ssesseurd'innombrables richesses. il ne peur
y en avoir des millions et des millions! Si nous souhaiions rien
emporter avec lui. Il ne peut s'en détacher. mais elles
en établir quelques uns dans I'Eveil, le bienfait de cette ne
peuvent Ie suivre. Le remords le ga-sne tandis qu,il
se
aspiration sera aussi vaste que le nombre d'êres est grand. souvient de ses méfaits. A I'idéedes dôuleurs des mondes
C'e_st.pourquoi nous ne dewions pas limiter notre inférieurs, il est terrorisé. piètre sire que la mort surprend!
bodhichitta à
_quelques uns d'entre eui. Ot, que s'étende Et^tandis que les perceptions de la vié disparaissent. il
se
l'espace, des êtres existent,"el vivent dans la souffrance. refroidit peu à peu...
Pourquoi faire des distinctions et considérer certains co[lme
des ennemis pleins de haine, d'autres comme des amis Si c'est un homme mauvais, il meurt en se frappant Ia
affectueux, écarter les uns pour s'attacher aux autres? poitrine, en la couvrant de traces d,ongles. car il se rappelle
ses mauvais actes, il a peur de renaître dans les mondes
Dilgo Khyenrsé. 14, p.2l
inférieurs et regrette de ne pas avoir pratiqué le Dharma.
la
seule chose utile au moment de la màrt. lôrsqu'il était
VENDREDI : LA LoI DEs CAUSES ET DEs EFFETS libre
de le faire.
Certains souffrent alors qu'ils ne fonr que le bien et
Patrul Rinpoché. 3J. p.t)Q
s'entraînent à la Vacuité, parce que Ie karma latent qui
devait les faire renaître dans lei mondes inférieurs ie
manifeste sous I'effet du remède et mûrit dans cette vie. Semaine 36
On lit dans le Soutra du Dianwnt Coupeur: ,,Les
LUNDI : Le Pnecmuse exlsrENCE HUMATNE
bod hi sattvas q ui pratiqueront I a Connaissance'transcendante
seronl tourmentés, torturés, car le karma de souffrance Dans le cadre de cette précieuse existence humaine,
qu'ils devaient subir plus tard murira dans cette vie,' nous souhaitons ensuite être habités par la confiance. Elle
revêt trois nuances:
A I'inverse, certains ne font que Ie mal et récoltent dans
I'immédiat
- la «conhance de la convictionr, qui se réÈre à
le fruit d'un peu de karma Mnéfique qu,ils
notre
devaient goûter dans le futùr.
adhésion complète à la norion d; loi du karma.
d'enchaînement des causes et des etIèts, Ies actes négatifs
.
Lorsque les êtres qui agissent bien souffrent et ceux qui engendrant la souffrance, les actes positifs le bonheur; " '
agrssent mal sont heureux, il s,agit toujours du
résultat'è - la «confiance de l,aspirationr, qui désire obtenir
leurs actes passés. Et puisque -tou, i.,
actes bons ou l'éveil;
mauvais que nous accomplissôns à présent produiront
leurs
- la «confiance pure», qui est la foi envers les Trois
effets dans notre prochain! vie ou dans cellls qui Joyaux, bouddha, dharma et sangha.
suivront,
ll lmporte d'être convaincu de I'existence du.'karma et è Vient ensuite Ia diligence, sous ses deux
constamment rejeter et adopter ce qu,il convieni. aspects:
diligence intentionnelle et diligence appliquée. pour nous,
Parul Rinpoché, 25. p.135 cette diligence consiste principalement'à ne pas céder
à la
paresse dans notre pratique du dhanna, à noui
SAMEDI.. BoDHiCHTmA consacrer au
contraire à I'étude et à la méditation, dans Ia mesure
de nos
capacités.

47
Parmi les nombreuses faceftes que revêt I'intelligence,
JEUDI :Boomcurrr,c
selon, principalement, quelle s'oriente vers'iune, activité
temporelle ou yers la vie spirituelle, nous.souhaitons ici, ll ne faut pas se ücourager en pensanl: o Comntent
de manière générale, avoir la faculté de cgmprendre sans obiendrai-je l'Eveil?u puisque - le Tathagata l'a dit en toute
eneur les instructions des maîtres et de bien saisir ce qu'iI véité - ils furent des laons, des moustiques, de; ntouches.
faut adopter ou rejeter. des vers, ce*x qui pr leur effort, ont obrenu l'Eveil
dfficile à aneindre.
A la qualification ayant tout physique qu'est l'existence
humaine s'ajoptent donc les trois qualifications spiriruelles Et ntoi, qui suis né hontnte, capable de discerner le bien
que sont la conhance, la diügence et I'intelli§ence. et le nnl, pourquoi donc, en suit'ant les règles des
:l L'ensemble doit nous permettre de rencontrer un bon maîEe Omniscients. n' obtiendrais-je pas aussi l'Et'eil ?
et de recevoir de lui la sève des instructions, c'est-à-dire les Shantidéra' 16 P''§S
:i
instructions directes données oralement, puis d'en avoir une
il
pratique correcte, sans rencontrer d'Ôbstacles. T es obstacles VENDREDI; Le LoI OgS CAUSES ET DES EFFETS
peuvent être de trois sortes:
- extérieurs: une personne ou une situation nous empê- Il est utile de comprendre notre situation. Elle n'est
chant de pratiquer le dharma;
- intérieurs: la maladie;
- secretS: nos propres pensées 9u rperrurbations men-
tales.
Bokar RimPotché, 7. P.74

MARD1I; Booutcsrrrl
Pour cultiver I'esprit d'Eveil on peut s'appuyer sur les
voeux de bodhisattva. On les prend:auprès d'un lama et,
chaque fois que la colère lnonte en rous,, la force è
I'engagemgnt,noq; aide à ne pa-s to4beren.son pouvoii.
Lesi ioeüx'de u-ôdhisada r.impli{uënt. pâf ' ailleurs un
développement cbmplet de nôre perSônntili!é, dans I.e sens
t
d'une orientation vers' l:Eveil pour le bien d'autrui, cbdifié
sous la forme des 9ix perfections
(skt.paramita). '' ', ,, I " i :'
transcendantes
I
(..,) L'exercice des six perfections dans leur plénitude
n'est pas l'affaire d'un jour, mais d'une progression
régulière, qui évite la hâte et le découragement. En le
faisant, nous suivons effectivement la conduite d.r
bodhisattva. Les six perfections sont b€néfiques à la fois
pour nous-mêmes et pour autrui: le don; l'éthique et la
patience sont davantage tournés vers autrui; quant à la
diligence, à Ia concentation'et la sagesse, daiis un premier
bienveillance: Nous pourrons certainement alors
temps, c'est à nous-mêmes qu'elles profitent.
commencer à méditer de manière uî""iîiîil;",.hé.
5. p rr
Bokar Rimpotché, 2, p.67

SAMËDù : BoDHrcHrrrA
MËRCREDI : La proRret L'IMpERMANENCE

Cette impermanence, on la retrouve dans le changement


Le véritable bonheur ne vient pas du souci limité è
son propre bien-être, ni du bien-être de ceux dont on se sent
des saisons. En été, toutes les prairies sont vertes, chaque
pluie qui tombe est comme de l'ambroisie et tous les êres
proche, mais du ddveloppement de I'amour de laet
jouissent d'un bien-être et d'un bonheur merveilleux. Il compassion pour tous les êtres. Ici, amour signifie
pousse des nuées de fleurs de toutes couleurs et l'on se
souhaiter que tous Ies 'êtres trouvent le bonheur et
compassion signifie Ie souhait que tous les êtres soient
croirait chez les dieux. Avec I'automne arrive la bise, la
Iibres de la souffrance. Nounir ces deux attitudes fait naî.tre
verdure change de teinte, Ies fruits et les fleurs se
peu à peu. En hiver, la terre entière est dtre un sens de I'ouverture et de Ia confiance qui fournit la base
dessèchent
de la paix.
comme le roc, toutes Ies eaux sont gelées et partout souffle
Dalaï Lama. 13. P.136
un vent glacial. On pourrait passer maintes journées à
cheval sans trouver une seule de ces fleurs qui poussaient
en été.

Ainsi, I'automne suit l'été, l'hiver suit l'automne et le


printemps l'hiver: les saisons se suivent sans jamais se
ressembler et sont éphémères. En mesurant tous les
instants qui se succèdent, hier et aujourd'hui, matin et soir,
cette année et I'année prochaine...on s'aperçoit que rien
n'est fiable.
Parrul Rinpoché, 25, p.48

48
NA I U Rt DEFECTT,TL'SE DU SAMSARA

vingtaine Développani la compassion, il nous faut ainsi:

I . l:
.-
par le corps, éviter de tuer ou de créer de la souffrance.
mais agir avec douceur et gentillesse;
pilt:: la, pæole; évi_ter la critique, le mépris.
médisance, les paroles,qui humilient,
iui
la
blessent ou qui
, rnêDâcênt1 mais parler avec bonté et à
bon escient:
T ' . .: ' par-l'esprit, éviter la malveillance. mais développer
'' la
bienveillance er Ie sincère désir du bonheur àLrt.ri.
si
sur leur terre et ne . .: :, Kalou Rimpotché. 10. p.ôJ
purent' drame de la guene et &
I'occupation. .,,, M ERCREDI I Ln troRr er L,TITpERMANENCE

La situation générale des êtres est rout à fait comparable Nous vivons dans la conviction implicite du caractère
.
à ce que_fut celle des Tibétains: s'ils prennent conscience permanent et réellement existant de I'univers.
de notre
des souffrances sans frn qu'implique le samsara, ils peuvent existence physique et de nos pensées. Ces trol
-r;;; re_eistres è
utiliser' Ies moÿens permettant de s,èn libérer. S'ii; manifestation sont pourtant transitoires et dénués
prennent pas conscience, ils ne cherchent pas non
ffus
moyens de lihération et ne peuvent échappËr aux tounnents
Ë d'existence propre. Le comprenant, nous nous en déachons
et se fait jour en nous la nécessité de réaliser un type
qui les anendent. manifestation extérieure qui soit impérissable. un
è
corps
impérissable et un esprit impérissabll. Lei rrois
- Il est très. important, pour soi-même et pour tous les actuels de notre expérience; extérieur. intérieur er
niveaux
êtres, d'établif un bonheur définitif er de iupprimer la secret ne
présentent guère de valeur en raison même
souffrance. Le saint dharma est le seul moyen dÿ parvenir. de leur
impermanence. Nous devons trouver ce qui est
Il est essentiel de l'étudier et de le pratiquei; éternel et
inchangeant.
Il exiite un univers éternel. un corps érernel et un esprit
éternel. Tous les êtres possèdent le potenriel de l,Evlil:
Semaine 37 lors_g_u'ilest actualisé,- que la perronr. est totalement
éveillée, I'être.n'est plus sous i,emprise des apparences
LUNDI I Le PRecIeuse ExIsTENcE HL]MAINE transitoires mais vit un monde éternèl, un chami'pur.
De
Cette précieuse existence, nous la possédons nous_ Tê*:, une fois que nous avons réalisé Ia nature vraie è
I'esprit, nous ne serons plus soumis aux contingences
mêmes en raison du mérite que nous uuons.u..u*ulé dans d,un
nos vies passées. Encore faut-il maintenant lui donner tout corps Iimité et changeant par nature. mais nous
son sens, la rendre féconde par la pratrque du dharma. possèderons le Corps de Gloire d'un Bouddha.
sans
Depuis que nous sommes sortis du vênre'de notre mère, changement et éternel. L,esprit d'un Bor.rddha. eniln.
h,est
peurêtre I'avons nous Iaissée s'épuiser en vain. Non pasnon plus expérimenté comme transitoire. Il est
éternel.
seulement nous n'avons pas pu nous consacrer au dharma, Un Bouddha a totalement réalisé Ia nature vraie de I,esprit.
mais nous nous sommes laissés prendre par les ,,huit le mode d'être ultime, qui est conscience primordiale.
dharmas mondains". Nous avons culiivé l,attaihemenr pour Bokar Rimporché. .1. p.i6
tout ce qui nous favorise et pour nos amis; nous avons au
contraire nourri I'aversion pour nos ennemis et tout ce qui JEUDL. BoDHtcHrmA
nous menace. Nous n'avons cessé d'être impliqués dans æ
jeu de I'attachement et de . -P'un: manière générale, il n,existe pas de méthode pour
l,aversion et de viwe réaliser la Bouddhéité qui ne s'appuie sur tous les
ètres
contii:ueilement distraits de l,essentiel.
euand il faudrait vivants...Par conséqueni, les Bouddhas aussi bien que
les
pratiquer le dharma, nous sommes pris par une multitude êtres ordinairï sonr dignes de reconnaissance pour
d'activités quotidiennes en même temps que par la paresse ceiui qui
se voue à l'Eveil. Tous les êtres sont parriculièrement
et.ne_sommes jamais disponibies. De plus, nous sommes dignes de gratitude puisqu,il n,en est aucun qui n,air été
pris dans Ie hlet des acres négatifs qui créent en nous un
telles habitudes et de tels conditionn.ments dans notre
è de vos parents, Tout spécialement. vous devez une grande

environnement que, s'il nous faut accomplir quelque


reconnaissance à tous vos ennemis car ils sont vos
chose compagnons ainsi qu'une source cl,inspiration pour Ie
de bon, surviennent toutes sortes d,obstacles.'Mâis quand rassemblement des accumulations de vertu et de sagesse
se présente I'occasion d'accomplir des actes né"eatifs nous en
même temps que pour I,élimination des empreintes
nous laissons très facilement emporter. pour càtte raison, laissées
par lesdispositions négatives. Tout en réflêchissant
nous n'avons pas cessé d'errer dans le samsara. De sorte à cela,
faites la méditation de la prise en charge et de Ia
que, laissant notre vie humaine s,écouler sans que
nous lui distribution.
donnions de sens, nous risquons d'êrre semblaüles à
celui Djamgoeun Konrrul. l§. p..l0
que, laissant notre vie humaine s'écouler sans que
nous
donnions de sens, nous risquons d,êrre semblablËs à qui,
VENDREDI : La LoI oes cauSES TT DES EFFETS
abordant à l'île aux joyaux, en repan les mains vides.
JamEôi: Kongirul Rimporhé, Parmi tous les facte-ilrs qui font qu,un acte bon ou
lg. p.6l
mauvais produit un karma noir ou blani, grave ou bénin.
I'intention seule importe. Nous prendrons I'-image suivanre:

49
arbre est médicinale ou vénéneuse, ,le Eonc
aussi. I1 n'est pas, MARDI .'BoDHrcHrrA

Les bodhisatlvas sont des êtres qui n'ont d'aute


motivation que 1a compassion. qui est elle-même Tchènrézi
au sens ultime. Dans certaines prières des bodhisattvas on
trouve parfois 1e souhait de devenir un navire, un pont. un
remède, un médecin. etc. Dans le Bodhisattvacharyavatara.
,;- On lit dans
par exemple,,Shantidéva s'exprime ainsi:
Puissé-je être un protecteur pour cerex qui n'en ont pas.
un guide sur la route des vorageurs, uil pont, un navire ou
une barque pour celLx, qui veulent franchir les eatr.r. Puissé-
PAS SOn je être une île pour ceux qui la cherchent,
apparence
Ni sa dimension: c'est l'intention bonne ou mauvaise llne lantpe pour cetl:\ qui désirent la lumiàre. tm lit
qui l'anime". pour ceux qui ont besoin de repos, un sen'iteur pour ccu.\
Patrul Rinpoché, 25, p.132 qui veulent un sen'iteur.
Derrière le caractère un peu.déroutant de ces souhaits, il
SAMEDIT BcontcrnrrR faut voir I'esprit de compassion des bodhisattvas. prêts à se
Chacun de nous est responsable de l'humanité. I1 est manifester sous n'importe quelle forme bienfaisante pour
temps pour nouS de penser aux autres comme de véritables les êtres. S'il est benéfique qu'un navire puisse franchir la
frères et soeurs et de nous préoccuper de leur bien:êEe, de la mer, le bodhisattva apparaît sous la forme d'un navire. S'il
diminution de leurS souffrances.'Même si vous ne pouvez est bon qu'un pont enjambe le fleuve, il se manifeste. sous
sacrifier entièrement yotîe proprê intérêt; vous ne devez pas la forme d'un pont. Si une maladie virulente afïècte les
oublier ce qui concerne les autres. Nous devons penser hommes, le bodhisanva souhaite devenir le remède qui la
davantage à l'aÿenif de I'humanité et à son bien. guérira, Ie médecin qui saura Ie prescrire. I'infirmière qui
DalaÏLama"l2'P'67 assistera le malade.
.;.-r i',, . : . Bokar Rimporché. 6. p.?.1

DIMANCHE : LANATURE DEFECTUEUSE DU sA]vISAIÙ{


M ERCREDI : Ln lroRr er L'TMpERMANENcE
Nous sommes convaincus que les phénomènes sont
dotés de la capacité de nous procurer un bonheur La f,rn de la naissance est Ia mort. C'est pourquoi. dans
authentique, que ce.soit les formes belles,' les sons notre monde, personne ne peut naître sans
harmonieux, les bonnes odeurs ou les saveurs agréables. automatiquement aller vers la mort. Même le parfait
Cette conviction est I'une des racines de notre attachement Bouddha a montré l'apparence du dépan dans le nirvana en
et elle n'est pas fondée. Si I'on examine attentivement les quittant son corps. Il'i'a fait de manière à illustrei la loi
bonheurs qui nous sont ainsi donnés, on voit que ce ne universelie de I'impermanence à laquelle ne peut échapper
sont pas de vrais bonheurs. IIs sont changeants par nanrre. quiconque a pris naissance; il démontrait que puisque même
Même s'iis apparaissent d'abord comme bonheur, ils sont un Bouddha doit abandonner son corps à plus forte raison
menacés de se transformer en souffrance à plus ou moins Ies êtres ordinaires doivent aussi mourir. C'est une certitude
long terme. à laquelle personne ne peut prétendre échapper. Mais nous
Bokar Rimpotché, 5. p.32
I'oublions constamment et pensons toujours qu'il nous
reste très longtemps à vivre.
Jamgôn Kongrrul Rimpotché" 18. p.l l0
Semaine 38
JEUDI : Boor+rcurrre
LUNDI : Ln PngcIT,use TXISTENCE HUMAINE
Je nre prostente aux pieds du renonmté MarSta.
Les hommes, d'une manière générale, ne trouvent pas le Les cinq fautes indélébiles elles-nÉmes,
loisir de pratiquer le dharma, ni par le corps, ni par la Qu'elles soient lavées par wt aveu soudairt!
paroie, ni par I'esprit. Les temps modernes ont su, de plus, Les fautes des êtres hunwins, qu'elles soient blanchies
développer certaines techniques qui aggravent la situation: Par les verlus des bouddhas des trois époqttes,
le cinéma et la télévision ont avalé le peu de temps Et lafélicité de ntes propres mérites!
disponible qui pouvait rester. Il n'en reste pas moins que Puissé-je essltnter vos soulfrances et les effacer!
nous possédons maintenant I'existence humaine, grâce à
laquelle nous avons la possibilité de travailler à nous Quelle pitié pour celui qui blesse
Ses parents, le l"anra, l'instructeur!
libérer du cycle des existences et à obtenir I'Eveil. IIou§
Ses sctes t,enus à nwturité,
avons, de olus, rencontré le dharma et des maîtres qualifiés.
Cette marque spirituelle fait de notre existence une Puissé-je les assunter puis les effacer!
"précieuse" existence humaine. Il faut en tirer au moins un En totts temps, en tous lieux,
certain parti, Puissiez-vous êrre ccupé des nnuvais anis!
Kalou Rimpotché. 19. p.93 En loutes renaissances
P ui s s i e z-t o u s i ro ur e r d e v e rtue ta co ntpag nott s !

Que personne ne se lit're aux insultes,

r:..ï.....

,, i.,

rs0 i
Aux pensées qui rilre r: les mérites, Pour écouter le Dharma mais il est sûr que nous le
Que toutes les créaiitre : quitterons. .

Obtiennent l'espn: cie ! é-,,ei!.1 Nous youdions toujours resrer avec nos bons anis
Milarépa, 24, p.286 spiituels,
Mais il est sitr que nous nous séparerons.
VENDREDI : LA Loi DEs C.IUSES FT DEs EFFETS R_evêtons dès aujourd'hui l'arnure du courage,

Tous les êtres, quelle que soit leur condition ll est temps d'embarquer pour l,île de la Féiicité que l,otr
d'existence, ont le même désir d,êu-e heureux, et d'éviter la ne quine plus!
souffrance. Selon leur deg:é d'intelligence et leurs capacités O mes antis qu'anime une sincère lassitude,
ils utilisent des moyens différents, mais leur aspiration est L'impie mendiant que je srris |orrs e-thorte en ces
unique et s'observe jusque chez les plus petits insectest une termes..."
fourmi exposée au soleil a le désir de trouver I'ombre; une Parrul Rrnpoché. 35. p.9-s

abeille cherchera plutôt la chaleur du soleil. Chacune est


mue par la recherche de la situation qui crée son bonheur.
Semaine 3g
' Les hommes, plus intelligents que les animaux,
inventent une multitude de moyens pour assurer leur IUNDI ; Le PnrcrEUsE ExrsrENcE HUMATNE
bonheur. Du moins cherchent-ils à se procurer toutes sortes
Ce précieux corps humain,.bien qu'il soit t,instrument
de b,onheurs insignifiants et passagers ainsi qu'à éviter les
suprême pour
atteindre l'Éveil,
'est
souffrances transitoires. Mais ils restent incapables è lui_même un
phénomène transitoire; nul ne sait quand viendra la
trouver un bonheur défrnitif et d'échapper définitivement à mort.
nul ne sait comment elle viendra. Lès bulles se formenl
la souffrance,_simplement parce qu'ils ne savent pas quelles à
causes engendrent I'un et I'autre. Leur soif de bànheur est
la surface de I'eau, mais, I'instant d,après, .il.i
un désir aveugle.
disparaissent, elles ne restent pas. Il en va exactement è
l, La racine de bonheur et souffrance n'est autre que nos
propres actes: les actes négatifs produisent la sou?france,
même-pour leprécieux corps humain que nous avons
réussi à obtenir. Nous prenons tout notre t.rnp, pou. ,oüi
mettre_à Ia pratique, mais qui sait quand cette viê la
finir.
les positifs Ie bonheur, Ces actes ne sonr pas un tout simplement ? Une fois ce précieux corps humain

l. automatisme mécanique, ils sont déterminés par nos


pensées en mode duel, concevant un sujet et un objèt.
Bokar Rirnpotché, 3, p.97
perdu, notre flux mental continue'son existence et prÊnd
naissance parmi les animaux, dans I'un des enfers,
ou bien
ghez- lq9, dieux, là où Ie développemenr spirituel esr

l SAMEDI.. BooHicurrra

Tel que le plantain qui a donné son fruit,.tout autre


mérite-s'épuise: seule la Pensée dc t,Eveil est un arùre qui
impossible. Même Ia vie dans un *'ora. céleste. avec rout
sonconfort et ses plaisirs, est une situation inadéquate à Ia
pratique en raison de la distraction et de la dissipation
constantes qui caractérisent l,existence des dieux.

t fructifie toujours, et toujours produit sans jantais s,épuisir.


L'auteur des cimes les plus affreux s,en tire à l,instant MARDI: BoDHICHITTA
Dil-so Khyentsé. l{. p.l3

en s'appu\ant sur elle, comme on échappe à un gtutd

I danger par la protectiott d'un héros. Comment se trotrye-t-il


des inconscients pour ne pas prendre leur refitge en elle?
La mise en oeuvre de I'amour et de Ia compassion n,est
pas toujours une chose facile, d'autant plus qu. ,ouî
n'avons pas maintenant un grand pouvoir d'aider lés autres.
Comnte l'incendie de la fin du nrcnde, elle consunre en Constater, dans .de nombreux cas, notre incapalitJ e

I l
un.instant.les pl.us grandes fautes; ses bienîaits infinis ont
tité exposés par le sage Maiteva à Sudhana.
Shantidéva. 26. p.3
apporter une aide.effiective ne doit pourtant pu, 'êt.. un.
cause de découragement. Nous pouràn,
", *;i;r, ;; d;;
tousles cas, faire des prières.et. des souhaits pour ceux qui

l, DIMANCH E ; Ln NaTunT DEFECTUEUSE DU SAMSARA

Bien qu'en ce monde aucun de nous ne désire toutes ces


souffrent, en particulier souhaiter devenir cipables de les
secourir dans l'avenir. par là-même, nous noürrirons notre
bodhichitta et gagnerons progressivement la faculté daider
waiment les autres.
souffrances, nous les éprouvons sans cesse. Ainsi, il nous

I arrive toujours ce que nous ne souhaitons pas. C'est


qu'écrit Longchenpa, le Grand Omniscient:
ce

MERCREDI : Ln pronrsr
Bokar Rinrporché. 6, p. l9

L,IMpERMANENcE
"Nous voudions toujours rester qÿec

I
nos familles et
nos proches, .. Ne ^vois-tu pas tous tes cotlrpagnons nrcttrir l,un après
M_ais il est que nous nous quitterons. l'autre? Et. cependant tu te laisies aller à l,i,tdotririi,
.sûr comme un buffle devant le boucher!
Nous youdrions toujours gardc, ,totre bonne maison et
notre lit douillet,
- Le Seigneur de la Moft te guette: toute issne î,est
l, Mais il est sûr que nous les laisserons.
Nous voudrions toujours jouir de la santé, du bonheur
fermée..,Connxent peux-tu prendre plaisir etux repas, cat
sommeil?
Et de nos biens, nuis il est sûr que nous les perdrons.
la mort fond sur toi! Avant qu'elle ne vienne, accunttile
I Nous voudions toujours gorde, ,rotre co'rps humain
avec ses libenés
Et ses richesses, mais il esr sûr que nous ntounons.
sagesse et nürites. A l'heure de la nrcrt, nÉrue
secottes ton indolence, que pouras+ufaire alors?
si tu
Nous voudrions toujours rester auprès du bon Maître Shanridéva. 26. p..56

I j. ir.,,,z
!

I 5 L,'
l

I
injustifiée des autres. c'est cette même attitude que nous
!:
devons avoir.
i
Bokar Rimpotché. 6. p. 20
toute notre bonne .
nous tentons sincèrement
nous une attifude DTMANCHE: Le NITURP DEFECTUEUSE DU sAIüsARA

i Si nous ne réalisons pas que la souffrance est inhérente


au samsara, nous manquerons de détermination pour nous
j
en échapper. Même si nous sommes attirés par le Dharma.
alnsl a de la ce sera surtout pour avoir une longue vie. accroître nos
le,mécânisme'' richesses ou notre pouvoir. Or, des actes en apparcnce
positifs accomplis avec de telles motivations contribueront
maniféste ne le fait pas très peu à notre Libératioh et à celle des autres.
du karma et
Tous les êtres souffrent autant que nous. Ayons le
courage de vouloir les libérer. Mais. comme pour I'instant.
moment, d'agir
nous en sommes incapables, commençons par nous libérer
il n'a en fait pas
du samsara et aüeindre I'Eveil. Cette volonté est la racine
de la pratique du Dharma, l'attitude qui nous permettra è
Je ne me ruets Pas en colère progresser et d'acquérir la capacité réelle d'aider les autres.
Contre une maladie qui me fait souffrir; Dilgo
Pourquoi donc me- menrè iAÈr, contre d'autres Khyentsé, 13. p.l7
personnes? "n
Elles aussi sont'sous l'emprise de conditions (qui les
Semaine 40
font agir).
Comprendre cette absence de liberté de l'autre lorsqu'il se LUNDI : LePsEciEUsE ExrsrENcE HUMATNE
montre agressif nous empêchera de le rejeter à notre tour.
On aura au conEaite pour lui d'autant plus de compassion La précieuse existence humaine dont vous jouissez
maintenant n'est pas le fruit du hasard. EIle résulte. au
et l'on souhaitera, si on ne pijut I'aider maintenant, pouvoir
contiaire, d'un certain nombre de causes. impliquant que.
le faire dans I'avenir.
dans vos vies passées, vous ayez accumulé du mérite et une
Bokar Rimporché, 6, p. 19
certaine connaissance, que, aussi, vous ayez déjà eu une
connexion avec le dharma et des maîtres spirituels. Les
VENDREDI : Le LoT oes cAUsEs ET DES EFFETS
activités temporelles n'ont qu'une importance relative dans
La mort venue, hormis I'activité positive ou négative, la mesure où, quand nous mourrons, nous ne pourrons rien
rien ne nous suivra: la richesse, Ia nourriture, les emporter avec nous. Si la msrt était une fin dernière. s'il
possessions, les terres, le pouvoir, ni même le corps. n'y avait rien après cette vie, cela n'aurait aucune
Puisque tout cela ne présenlera alors pas le plus petit brin importance de suivre une voie spirituelle ou de n'en pas
d'utilité, c'est en fait sans aucune nécessité. Après la mort, suivre. Mais après cette vie, d'autres viendront et. si nous
quelle que soit celle des six classes d'êtres où Ie karma nous ne faisons pas ce qui est nécessaire pour nous diriger vers
poussera à reuaître, il n'y aura que souffrance, pas même la libération. nous continuerons à errer sans fin dans les
une pointe de bonheur. Etant donné que souffrance et souffrances du cycle des existences.
bonheur adviennent inéluctablement comme résultantes & Kalou Rimpotché. 19. p.137
I'activité respectivement négative ou positive, on doit
éviter de faire le mal, serait-ce au risque de sa vie. Il faut MARDI .' BoDHICHTTTA
accomplir uniquernent des actions constructives avec
Déliwez votre esprit de I'attachement et de'la haine.
assiduité. Vous dewiez vous entraîner à cultiver ces idées
avec persévérance. Que votre seul souhait soit de pou.roir aider vos ennenris.
Quant à ceux qui vous sont chers, continuez de les assister
Djamgoeun Kontrul, 16. p.20 sans tomber dans des attachements stériles. Votre amour et
votre compassion devraient s'adresser à tous les êtres sans
SAMEL,i j BoDHICiITmA distinction. Il n'est point d'ennemis à combattre ni d'amis
Une mère qui a plusieurs enfants les aime tous d'un auxquels s'enchaînerl Tous méritent votre affection au
même amour, accorde la même attention et les mêmes même titre que votre père et votre mère qui vous ont donné
Il peut toutefois arriver qu'un des enfants, dr
soins à tous. le jour, puis nourri et élevé avec beaucoup d'amour. Le
fait qu'il est malade ou renconrre d'autres difficultés sentiment de gratitude que vous avez pour vos parents,
passagères, se montre agressif à son égæd malgré les soins vous devriez le ressentir pour l'infinité des êtres.
et la gentiliesse qu'eile lui accorde. Peut-être même va-t-il L'amour mutuel que se portent parents et enfants est
f insulter ou tenter de la battre. Ce n'est pas impossible. La lrès naturel. Même la tigresse, le plus féroce des fauves,
rnère ne pensera pourtant pas: "Ce n'est plus mon enfant, aime tant ses petits qu'elle est prête à donner sa vie pour
je ne veux plus m'en occuper, je ne ferai rien pour lui". Au eux. Cependant, son amcur est partial et limité. L'amour
contraire, elle comprend que ses réactions sont provoquées véntable doit s'étendre à I infinité des êtres.
par la maladie ou d'autres circonstances, Elle en éprouve
Dilgo Khyentsé. l,l. p.J0
alors encore plus d'arnour pour lui, supporte avec paüence
ses rebuffades, et souhaite pouvoir l'aider dès que ce sera
MERCREDL LT :,loai ET L'L\IpERMANENCE
__p,Qssible. Lorsque nous sommes en butte à I'agressivité (Lojn dêrre d.iés J -:: Ê:Tnanence qui fonderait leur réalité. lous les
phénomènes :hæ;::: : i:!:3r: ar rnsrant Ils sont transitoires par nature).

i.^--æ
52
Regardons une r.la.lsl:. Du fait que nous ne percevons vous apponeront un avenir meilleur. Si vous laissez le
pas I'impermanence rès su'btile, nous avons f impression champ libre à ia colère, à la haine, vous êres perdu. Aucun
qu'elle est la.même qu ii i a quelques années, la mème qr être humain sensé ne veut se perdre.
le mois dernier, la m3me qu'I-Lier. Si, toutefois, on p.ocçde Dalar Lama. 11. p.136
à une analyse plus fine. on constate que les molécules
microscopiques qui la composent n'ont pas cessé de se DTMANCHE.. Le runTuRe DEFECTUEUSE DU SANISARA
modif,rer depuis hier et que la maison a, en réalité, cessé ,: ::l
Où que I'on renaisse dans les trois mondes d.existence
d'exister sous la même forme. Maintenant même, instant ,. inférieurs, c'est pour souffrir longtemps et intensémentj lâ,.
après instant, cene modiflcarion se poursuit. Depuis le jour
stupidité, I'ignorance et I absence de toute pànsée dharmique
de sa construction, la maison n'a pas arrêtâ de vieilii et
font qu'on ne peut:quélaborer de nouïelles 'causes'è
viendra un jour où elle sera . totalement inutilisable, :piis
naissance dans ces mêmes lieux. Et quand on
tombera en ruines ou sera détruite. Crest la succession .v" a
naissance,, il est difficile d'.n ,ersortir.î.r,
d'altérations qui se situent au niveau de I'instant qui la É"r;q;;i.
comme dans cette vie et dans les aurres nou, ol"ni
conduisent ainsi vers sa fin.
accumulé une foule d'actes qui sonr cenainemenr à *eÀà
Bokar Rimpotché, 5, p.3l de nous y faire renaître, appliquons-nous sincèrement à
re-gretter' nos .mauvaises actions passées. à nous en
IEUDI: Boorucnrre 'Considérons
confesser et à désormais Ies éviter. avec une
Puissé-je être pour les malades le remède, intense compassion les êtres qui uiu.niàonï;;;-r;;J';;
le méd,ecin,
l'infirmier, jusqu'à la dispaition de la nwladie! dédions-leur les effets des mérites que nous accumulons au
cours des trois temps. erioni fàur"ô';i;,;"*-ür"., è
Puissé-je calmer par des pluies de nourriture et ù ces mauvaises sphères et cultivons ainsi I'esprit d,Eveil:
breuvages le supplice de tafaim et de la soiJ, et pendant les -
péiodes de famine des antara-kalpas, devenir moi-ntême
"Maintenant que j'ai renconrré le Dharma a, ô.*J
Véhicule, j'ai la possibilité de parcourir une voie qui mène
breuvage et nourriture !
à mon bien propre et à celui des aurres. Je pratiquérai
donc
ête pour les pauvres un trésor inépuisable, ce Dharma avec courage, au mépris d.r' difff ;;ü;-;;
-Puissé-je
prêt à répondre à tous leurs besoins!
:o${rai tous les êtres qui peuplent Ies rrois mondes
inférieurs dans les champs purs des-Bouddhas.,'
Tous mes :corps,' tous mes biens, tout mon nÉrtte
pas.sé, présent, futur, je les abandonne sans règret, pour Pouracquérirun tel pouvoir, prions les divinités et les
EE --
le bu de tous les êtres soit atteint. Maîtres en invoquant leur'secours et leurs bénédictions.
Dédions aux êrres le mérite ainsi acquis. bref. appliquons
Le nirvana, c'est l'abandon de tout; et non esprit aspire
les trois méthodes suprêmes.
au nirvana. Puisque je dois tout aband,onner, mieux vaut le
donnerauxautres' patrul Rinpoché. 3.5. p.g3

shanridéva.26. p.r5
Semaine 41
VENDREDI : LA LoI DEs CAUsES ET DEs EFFETS
LUNDI.. LA PRECEUSE EXISTENCE HUÀ,IAINE
Quant au karma, il faut, là encore, bien comprendr" qo
cela conceme I'esprit et que, par conséquent, ce n'est En effet, ceux. qui naissent dans un lieu. à une époque
nullement quelque chose de matériel. Le karma, c'est en fait ou dans des conditions contraires à la pratique du Dharma
cotrlme des empreintes qui s'inscrivent dans notre esprit et sont condamnés à errer dans le samsara. pour progresser
sont portées par sa continuité. Aujourd'hui, par exémple, vers l'Éveil, il est nécessair. a. potreâLr' f.:s
nous faisons quelque chose. puis, vient la nuii où alternent
îuit
libertés
suivantes: ne pas être né dans les enfers. le monde des
les périodes de sommeil profond, sans aucune pensée, et les prétas, le règne animal, parmi les barbares. les dieux &
pénodes de rêves, occupées par d'autres apparences. longue vie, les hommes aux vues erronées. dans un âge
Pourtant, lorsque nous nous réveillerons demain, nous obscur durant lequel aucun Bouddha n,.rt opporr. à,
aurons le souvenir de ce que nous avons fait aujourd,hui. comme un handicapé mental incapable de saisir iè sens d.r
Ce souvenir est comme une empreinte posée dans notre Dharma.
esprit, capable de se réactualiserlle lendèmain. Le même
principe régit le karma. De plus, faut-il réunir les dix conditions favorables à_ Ia
pratique du Dharma, les dix richesses: les cinq richesses
Ce processus des empreintes karmiques n,est toutefois intrinsèques qui dépendent de nous et les rainq richesses
pas définitif. Nous en devenons libres lorsque nous extrinsèques qui dépendent de facteurs extérieurs.
obtenons I'Eveil.
Les cinq richesses intrinsèques sont les suivantes; avoir
Boka Rimpotché,.5. p.23
une existence humaine, être né dans un lieu où le Dharma
existe, posséder toutes'ses facultés physiques et mentales,
SAMEDI I Boourorrre ne pas agir contrairement au Dharma et avoir foi en ceux
Dans I'esprit humain, les pensées positives et les qui en sont dignes.
pensées négatives sont toutei deux potentiellement Dilgo Khyeotsé. I.1. p.7
présentes. La seule chose qui vaille la peinà de faire pour
un être humain est, pff conséquent, d,esiayer de développer MARDI: Boonrcsrrn
les pensées positives, d'augmenter leur pouvoir ou -làur
force, er de réduire 1e mode de pensée negaiif. Si vous faites Un lien de parenté avec tous les êtres
ainsi,
.l'amour, le pardon, ia Èonté vois donneront plus , L'amour et la compassion ne doivent pas faire acception
d'espoir et de détermination, L'espoir et la détermination de personne, mais s'appliquer à tous les êtres. Une telle

r, ,!

53
universalité sera possibie si l'on prend conseience qu'il n'y peuvenl ête ransférées à autrui: nous devons les supporter
a aucun être qui n'ait été noue père ou notre mère dans nos nous-mêmes.
vies passées. Les êtres tournent dans le cycle des existences Djamgoeun 1ioe1a1. 1-s' P 108
depuis des temps sans commencement, ils ont tous pris
naissance d'innombrables fois au çours de kaipas SAltEDl .' Boomo+rrre
innombrables, de sorte que chacun s'est trouvé dans la
situation dêtre père, mère, fils ou fille pour chaque autre. Ii est très important de reconnaître la nature
Le Bouddha est omniscient et possède, par définition, la fondamentale de I'homme et la qualité des valeurs
humaines. Erre cultivé ou non, riche ou pauvre, appanenir
connaissance de tous les phénomènes de tous temps: passé,
présent, avenir. Cette omniscience lui permet d'affirmer à telle naüon ou à telle autre, telle religion ou telle autre.
qu'on peut dénombrer les particules de matière composant est secondaire et n'importe pas. Quand nous retournons à
è cette base, tous les humains sont semblables. Alors. nous
le sol d'un vaste pays, mais qu'il n'est pas possible
pouvons dire ltaiment "iÈre" et "soeur": alors. ce ne sont
compter Ie nombre de fois que chaque êre a été pour chaque
plus seuiement de jolis mots - ils prennent un sens. Ce
autre dans la situation de père ou de mère.
type de motivation engendre automatiquement la pratique
Kalou Rimpotché. 20. p.6l
de la bonté. Cela nous donne la force intérieure.
Dalaï Lama. 13. p.l{9
M ERCREDI : Le IToRTET L'MPERMANENCE

Nous ignorons le moment de l'issue fatale provoquée DIMANCHE : LaNeruRr oEFEcTUEUSE DU SAMSARA
y en a qui meurent dans le
par différentes circonstances. Il-
ventre de leur mère, d'aukes qui meurent à peine nés, Filets, pièges, chausse-trappes, fusils... nombreux sont
d'autres encore qui meurent à l'âge où I'on rampe par telre,
les dangen qui menacent soudain la vie des animaux. On
d'autres dans leur jeunesse, d'autres, enfin, quand ils sont
tue certains pour les cornes, le poil, la peau et autres
vieux et décrépits. Certains meurent sans qu'on ait le temps produits de leur corps: les huîtres pour leur perle. les
éléphants pour leurs défenses et leurs os, les tigres, les
de leur donner des remèdes ou de leur porter secours;
léopards, les loutres et les renards pour leur fbumrre,
d'autres restent malades pendant des années, cloués sur leur
siège, regardant les vivants avec des yeux d'outre-tombe, et
l'ovibos pour son musc. On en tue d'autres, comme l'âne et
le yack sauvages, pour leur chair et leur sang... Grande est
meurent déchamés, Nombreux sont ceux qui meurent par
I
Ieur. souffrance, puisque leur corps est la cause même è
jl accident, en mangeant, en parlant ou en travaillant; et il y a
t, Ieur mise à mort.
Patrul Rinpoché. 25. p.83
Au milieu de ces multiples causes de mort, la durée è
la vie est aussi faible que celle d'une lampe placée dans un
courant d'air. La mort est imminente et frappe soudain. Semaine 42
Demain, nous renaîtrons peut-être comme un animal avec
des comes sur la tête ou des crocs aux coins de la §ouche... LUNDI :Ln Pnecreuse exrsrENCE HUMATNE
Soyons donc convaincus que le moment.de notre mort et le
Maintenant que nous possédons cette précieuse
lieu de notre renaissance sont incertains.
existence humaine, appliquons notre corps, notre parole et
Patrul Rinpoché, 25. p.56
notre esprit au dharma en nous efforçant de le comprendre
véritablement. Même si nous ne disposons pas &
JEUDI : BODHICHImA beaucoup de temps, faisons-le par courtes périodes aussi
Celui qui aurait toute l'intelligence et toute la science souvent que possible. Nous risquons fort. autrement, è
du monde mais qui manquerait d'amour et de compassion complètement gaspiller l'opportunité extraordinaire que
ne pounait jamais rien accomplir de vraiment bénéfique nous offre cette vie. Rappelons-nous que la vie est brève.
pour les autres. Celui qui est profondément habité par semblable à Ia lumière d'un éclair qui déchire le ciel
l'amour et la compassion, dans tout ce qu'il fait, accomplit nocturne, et que nous n'avons aucune idée du moment oir
le bien des autres. elle se terminera. Si nous n'avons rien accompli
Bokar Rimpotché, 6. p.22 spirituellernent, nous partirons alors les mains vides, sans
avoir ramæsé aucun des joyaux qui étaient à notre portée.
VENDREDI : Ln LoI ops causEs Kalou Rimpolché. 19. p.l l9
ET DEs EFFETS

Nous avons tout à fait tort si nous imaginons qu'un MARDI: Boosrcnrrra
acte néfaste puisse êre nécessaire ou profrtable. Nous
faisons vraiment erreur quand nous pensons que nous Nous désirons être heureux, nous ne voulons pas
devons en commettre un pour vaincre nos ennemis ou souffrir: c'est parfaitement légitime. Nous n'avons même
protéger nos amis, ou pour l'argent, les possessions, la pas à nous en justifier. A ce titre, nous avons droit au
gloire, la nourriture, les habits, etc. Quelle que soit notre bonheur et à ne pas souffrir (...).
richesse en ces choses, lorsque nous mourrons, elles nous Pour que cela ne demeure pas abstrait, il convient &
seront moins utiles qu'un grain de sésame Nous ne ! méditer en brossant mentalement le tableau suivant.
pourrons pas emporter un seul morceau de nourriture ni un Imaginez d'un côté votre moi, qui jusqu'à présent ne s'est
seul vêtement, sans parler de notre réputation, richesse, soucié que de ses intérêts propres. De l'autre, une foule
fils, épouse et le reste. d'êtres vivants à perte de vue. Au centre, vous, le troisième
Lorsque nous errons seuls dans les mondes inférieurs, acteur. obsen'ant de part et d'autre.
les conséquences douloureuses de nos actions nuisibles ne N'y a-t-il pas des deux côtés une même aspiration à être
heureuxl Une même répu_enance à souffrir?

<.1
_rl
t le droit sornmes.inquiets en pensânt que.d'autres pourraient

I
tous é_ealement d'obtenir s.en
lr{ais, quand ôn èst motivé emparer, nous devenons possessifs. Cette possessivité
devient une cause qui s,imprime dani le potentiel è
conscience individualisée; il en résulte une pauweré et une
possessivité plus grandes. De la même **iè.., Ies causes
positives et' négatives produisent des résultats
correspondants.

L'observateur:,impartial ne saurait conEedire une telle I1 est dit que le principal enseignement du Bouddha
- esr
évidencç. Reconnaissant sans peine que le plus=grand celui de la loi du karma. La raison èn est qu'en adoptanr
un
nombre représente infiniment pius qu'ùn seul, il réalise comportement juste selon les principes de cette loi. le
mieux quelle peut être la ualeur d,autrui par rapport à lui- \rTu,négatif et le karma iositif au-smenre. Il
diminue_
même' devient dès lots possible d'accumuler mérite er sa-sesse
et.
ultimement, d'obtenir l,Eveil.
Darai r-ama. lo, p.26
alou Rinrpotché. 19. p.167
MERCREDI : LA MoRTET L,IMPERMANENCE
SAMEDI: Bo»HrcHrrre
Obtenir une existence humaine ne suffit pas: la mort
peut.nous la ravir à tout instant, sans que nous sachions Si nru douleur ne retentit pas dans les atûres corps. ce
quandni comment. Qui peut dùe combiên d'années il lui n'en est pas moins pour nrui une dotleur dfficite à itvltuer
reste à viwe? N'importe quel événement de la vie en raisonde nron afiachentent pour moi-niite. De
ttrênte.
quotidienne peut soudain provoquer la mort, mêne les actes la douleur d'un autre, si je n'e-n re§.§e,rs rieu, u,en eÿ prrl
les plus ordinaires: marcher, manger, jouer, travailler, nwins pour lui une douleur dfficile à endurer en raisoti
cte
traverser une rivière... son attachenrent pour lui-nrênte.

L'impermanence affecte non seulement les êres Je dois contbattre la douleur d,attrui. parce qu,elle esr
vivants, mais aussi I'univers dans lequel ils vivent. Ce douleur, conmrc la nienne. Je dois
faire dti ltiett atL\ cuüres.
qui nous semble si solide sera dÈruit par I'eau et Ie parce qu'ils sont des êtres vi,-ants comue nroi.
Told-"
feu à la fin de notre ère. Au fil des saisons, jour après jour,
Puisque nous avo,ts tolts tot égal besoin cl,être lteureu.t.
lnontagnes, forêts et paysages se transforment sous nos pr que.l privilè^ge_serais-je l,objù unique de ntes
yeux. En I'espace d'une heure, le climat, la lumière, tout effons
vers, le bonheur? Et puisque nous redoutons
change. Larivière que nous regardons couler n'est jamais la tous b à*ige,
et la.sotrffrarrce, Wr quel pritilège auruis-je clroit à îne
même: c'est un mouvement continuel. Les nations, protégé, ntoi seul et non les autres?
puissantes à une certaine période de leur histoire, sont tôt
ou tard conquises par dlautres nations. Shanridévn. 16. p.76
euant aux humains,
ils connaissent au cours de leur vie de nombreux revers è
fortune, passant par exemple de I'opulence à ia pauweté. Lr
DIMANCHE : LA NATURE DEFECTUEUsE DU sAIuSARA
monde phénoménal est donc dépourvu de route stabilité ou Quant aux animaux qui dépendent des hommes. ils sont
permanence. si stupides que lorsque, couteau en main, leur bouneau
Dilgo Khyenrsé, 13, p.9 s'approche d'eux, ils ne savent que le re-sarder. Ies yeux
exorbités, sans même penser à s'enfuir. Ils se fbnt traire.
JEUDI: BoDHICHmA Dater, castrer, percer le nez, attacher à une chanue. et pas
un seul n'échappe à ces souffrances de I'esclavage. 'On
(Pensons aux) souffrances et difficultés de nos bovins,
continue de charger les chevaux dont Ie dos n'est qu'une
moutons, chevaux de bât et autres animaux domestiques. plaie, et on les monte encore.
Nous leur.infligeons toutes sortes de sévices .o*parubl.s euand ils ne peuveni plus
avancer, on les cravache et on leur jette des pierres. Ii
aux supplices des enfers: nous leur perçons le nez, les ne
castrons, leur arrachons les poils, les saignons vivants...
nous vient pas à l'idée qu'ils puissent peiner ou êrre
malades.
Ne pas même avoir l'idée qujces animaux
iuissent souffrir On^exploite le gros bétail et les moutons jusqu'à la
procède, à y bien réfléchir, du fait que l,on n'a point cultivé
la compassion. mort. Quand ils sont trop vieux, on les tue soi_mêrne ou
on,les vend; de toute façon, ils sont promis à la boucherie
(Considérant) les souffrances de ces anirnaux, voyons
ce et la mort naturelle leur est inconnue.
qui arrive si nous nous imaginons à leur place. Appiiquons
la main sur notre bouche, bioquons notre souffle,-insiitons Ainsi les animaux vivent-ils dans d.inconcevables
un peu. Quelles sont alors notre douleur et notre peur?! souffrances. Quand nous voyons un être torturé de la sorte.
Quand nous aurons bien observé nos réactions, répÈtons_ mettons-nous mentalement à sa place et pensons dans
le
nous sans cesse: "Pauvres êtres que de terribles douieurs détail à rout ce qu'il subit. Considérons ui.c un. intense
affligent tous répitl euelle joie sij,avais le pouvoir è compassion tous ceux qui, en général, sont renés parmi
les
-sans
leur donner refuge anlmaux,
conre toutes lèurs souftrancesL,'
Patrul Rinpoché. 25, p.2l parrul Rinpoché. 25. p.g2
I

VENDREDI : LA LoI DEs CAUsEs EI DEs EFFETs


Semaine 43
Les causes karmiques dépendent des émotions
conflictuelles. Si, pæ exàmple. nàus possédons LUNDI : La Pnecuuse exsreNcE
un certain HUMATNE
ooJet, nous pensons: ,'C,est à moi,', Nous
développons & Nous avons maintenant obtenu l,existence humaine. Si
la sorie de l'attachement pil rappon à cet objet. Si nous celan'avait pas été Ie cas, si, par exemple, nous avions

55

I
T
pris naissance en tant que
et notre auraient
LoI DEs .::,::a. ..i..,,t.1.;'.;.' . .:'. .,
mort, nous --::"..:a,,

aucunement lvlême si nous notre lit 'de mon T


les 'acte§ la iause''iÈ
une en tant
que nous conduire au n'y ailus.grand
engendrent ce type auralent notre sort est scellé. T
jalousie
dévorant si
I'occasion de sulvTe une
encoré renaître dans
T
chaleur et diun froid

I
ncus aunons
perçu les mots
Kaloir Rimporché, 19. p.144
I
MARDI: Boorrcsrrre T
Imaginons-nous être le vieux yack. le dos chargé d'un
fardeau trop lourd: on nous tue sur les nâseaux ayec une
corde,
. on nqus fouette Ie flanc, des étriers nous
meurtrissent Ies côtes;
T
derière, sur. les côtés, nous

Dilgo Khyenrsé. I.1. p. t?


T
SAMEDI..BoDHICHTmA
la pointe du jour aux dernières
devons, contre notre gré, avarrcer.
T

T
Parrul àiirpôché, 25. p.2r-t

\4ERCREDI : I;a uoRr er L'rMpERMÂNENCE


T
Peut.être somrlres-nous jeunes ou en bonn: santé et
peut-être ne pêDsorls:nour guèr. à Ia mort. puun"oi, '.,rri La bodhichitra, ôiest ' I'électricité
une. lssue certalne pour tout Ie monde, certaine est la
T
mort,
seul son moment est incenain.
d'achèvement des véritable voie
Il est prcbable que nous en./lsastons la mon sans
rrop vers I'éveil, Ia méditation sur la vacuité devient une voie
de frayeur, Mais quand elle viendra, qu'elle sera toute vers l'éveil, la concentration sur les souffles et les ganaux T
proche, la crainte nous envahira et nous expéimenterons
è subtils devient une voie vers l'éveil. Animée par la
grandes souffrances. Afin de pouvolr mourir sans crainte,
il bodhichitta, tcute activité ordinaire, tout travail dans le
faut réuni plusieurs condi tion s: avolr eu une pratique mo nde, dcvrent une voie vers l'éveil
spirituelle au cours de cette vie et se Éouir de mourir en
T
Bokar Rimpotché. 6. p.ll
connaissant le clharma, .se détachgr des biens de ce mcnde.
comprendre I'universalité de la mon.
DIN{ANCIIE : LA NATURE DEFEcTUEUSE DU SAtvIsARA
Bokar Rimporché, .1, p.4l On peut se demander si les trois renalssances inférieures T
sont les seules qui soient douloureuses et si dans les
JEUDI: BoDHIC}LTmA sphères supérieures rout n'est que bien-être et bonheur. Eh

. Qui offre un repas à quelques patrvrës, pendant un


bien. le bonheur n'existe pas non plus dans les mondes
(.
T
tnstanl, et1vec mépris, est célébré cûnune un bienfaiteur supérieurs; ) l'homme pâtit de trois souffrances
pour avoir ainsi donné une nrcigre pitance oui ies fondimentales, des quatre grands fleuves de souffrance qæ
scuiendrapettdanî une denti-journée.-gui aite ar cini
lr::,,: i
laletrctte msurpussable des Sougatas
lu;
un nomltre infini ti,àtres, pr,r,l*,t un temps infini,
qui comble tous ieurs
sont la naissance. la vieillesse, la maladie et la mort; il
souffre de la r'rainte de rencontrcr les ennemis qu'il hait, &
la crain(e d'êrre s5paré de ses proches bien-aimés, de subir
I
r1ésits? l'indésiraL,le er de ne point obtenir ce qu'il désire,

Shanridéva. 26. p.5


Parrul Rinpoché. 25. p.8.1
T

56
T

t
coeur est conscient.qu'il ne lui reste que quelques minutes à
viwe.
Semaine 44
L'impermanence peut êne mise en évidence dans tous '
LUNDI: La PRscnuse Dflsr§'cE HL\{.{NE les aspects de la vie. Des persohnes parvenues à un ran-{ ,
élevé se retrouvent soudain au rang le plus bas, d,autrei
L'existence qui nous esr domée de viwe actuellement
perdent la forn:ne qu'elles ayaient amasiée. Nous devons
représente une situation exceptionnellement favorable. Il
tous nous séparer de nos proches. si ce n'est dans
est très difficile de prendre naissance dans le lieu où nous
f immédiat, à coup sûr au moment de Ia mort.
sommes nés: le "continent du Sud", "Jamboudvipa". Il est
très difficile d'acquérir ce que nous avons obtenu: la Dès que vous aurez pris véritablement conscience de Ia
précieuse existence humaine dotée des dix-huit libertés et menace de la mort, vous n'aurez plus qu'un souhait; mettre
qualifications. 11 est très difîrciie de rencontrer ce que nous fin.aux activités insigniflrantes que yous poursuivez jour
avons rencontré: l'enseignement du Bouddha et des maîtres après jour.
spirituels authentiques. Il est rrès difhcile, enfin d'avoir la Dilgo Khyenrsé. 1.1. p.t0
chance d'entendre ce que nous avons entendu: les
instructions du petit véhicule, du grand véhicule et dr JEUDI: Boosrenrre
vajrayana, données par le Bouddha.
Celui qui pense ou agit dans le seul but de réaliser son
l.ious avons, dans le cours de notre vie, le choix ente propre bien esr un être mondain, celui qui réfléchit er a-eit
deux chemins: la voie spirituelle et la voie temporelle. [a dans le seul but de produire Ie bien d'autrui est une
voie temporelie nous permet d'obtenir le bonheür, le bien- personne religieuse.
être,la réussite, la richesse, la célébrité ou la puissance
dans le cadre de l'existence présente. La voie spirituelle Lang Ritang a dit:
conduit à devenir maître de son esprit par la connaissance
de sa nature et, ultimement, perrnet d,atteindre l'état è
, Je révàle -ici le plus proford des enseigilenrcilts, sote:
donc attentifs! Toutes les faures sofi nàtres, toutes les
bouddha. De ces deux voies la deuxième esr la plus qualités sant celles des seigneurs, les êtres. L,essentiel
est
importante. que nous donniolts le profit et la victoire aur awres et
EE
Kalou Rimporché, t9. p.l4-3 nous asstrrnions la pefie et la défaite. Ë,n d.ehors de ceta, il
fi\,a ien à conprendre.
MARDI I BooHrcsrrra Djamgoeun Konrrul. I6. p..11

Regardons I'effet que provoque sur nous une parole


._ VENDREDI : LA LoI DEs CAUsES
blessante qui nous est adressée ou bien une action par ET DEs EFFETS

laquelle on cherche à nous nuire. La sensibilité des êtres èst Le karma est une loi, en tant gue telle. est marqué
91,
la même pour tous; là où nous souffrons, les autres d'un caractère inéluctable. Un certain iype d,actes entraîne
souffrent aussi. Nous pouvons donc comprendre la nécessairenrcrlr un certain type de résultats. Avant cette vie
nécessité d'écarter de notre activité, de nos propos et è nous avons eu d'autres vies. Non pas un certain nombre
notre esprit tout ce qui peut engendrer la souffrance chez que l'on pounait déterminer, mais un nombre infini. Nous
autrui. S'il nous est impossible d,abandonner dans ne pouvons pas, en effet, dire que nous avons commencé
l'immédiat certains aspects de notre comportement au d'exister àun certain moment, qu,auparâvant nous
morns pouvons-nous æpirer à leur disparition dans n'existions pas. Cela reviendrait à dire que I'ètre apparaîtrait
I'avenir. du néant, ce qui est une contradiction dans les termes. Au
Préserver en son cæur une attitude orientée vers le bien cours de ces innombrables existences antérieures. nous
d'autrui, c'esr ce qu'on appelle l'esprit d'Eveil. avons âccompli d'innombrables actes, certains de nature
positive, d'autres de nature négative. Le résultat karmique
Bokar Rimpotché. 2. p.65
de nombre d'entre eux a déjà été expérimenté, mais üne
grande part reste à l'état potentiel et dewa nécessairement
MERCREDI I Le r'.roRr er L'IMpERMANENCE être expérimentée. Ce caractère inéluctable du karma nous
De toutes les peurs que nous éprouvons au cours de la place entièrement face à notre propre responsabilité: aucun
.
vre, aucune ne surpasse I'effroi provoqué par la mort. Seul, de nos actes ne sera sans conséquences pour nous-mêmes.
]e
Dhalna pourrait nous aider à surmonter cette épreuve. Khènpo Deunyeu. in Bokar RimporchÉ. i. p.BI
Mais si nous attendons notre dernière heure pour
commencer à pratiquer, il est trop tard, nos souffrances SAMEDI: Boosrcurrre
physiques et notre angoisse mentale sont trop fortes. Il est
donc importanr de nous prépæer à la mort dès aujourd,hui, Comme l'éclair déchire wt instant la nuit oit les nuages
alors que nous disposons d'une bonne santé et de toutes nos épaississent les ténèbres, ainsi par le pouvoir aæ
facultés physiques et mentales. Bouddhas, parfois la pensée des honmrcs t,ouàte un instant
sur le bien.
La mort est un événement terrifiant pour ceux qui n'y
Donc le bien est toujours faible tandis que la
sont pas préparés, Soyez lucide, pratiquez dès maintenant force àt
afin de l'affronter avec l'assuran.e que donne la maturité mal est grandc et terible: quel auffe bien pourraiî bt
dans la pratique. Ne pensez pas que vous avez .toute la vie vaincre, hormis la Pensée de l'Eveil?
devant vous. Les morts subites et imprévues sont Shanridéva. 26. p.2
innombrables. Voue nourriture pounait être empoisonnée
et vous acculer très vite à la mon. Ne perdez pas un seul DIMANCHE : LI rueTuRg oeFEcTUEUsE DU SAMSARA
instant, comme un guerrier frappe d une flèche en plein Le samsara est marqué par trois sortes de souffrances:

57
Mais le temos iafanera, fugace contme I'arc-en-ciel.
Exercez à tout noment une garde attentiÿe.

Vous sun'eillsi t'os fils ainsi que de gros oeufs,


- "la Mais les circonstances placeront des pierres sur leur
une route.
Exercez à toul montent une garde atteiltive.
absolu ..,,.
Vous semblezaussi ravissantes que desfleurs,
Mais les occasions de grêle ne nwnqrrerit pos.
Méditez sowent la tristesse de I'éphénÈie.
:plus de la
,,mode, d'ego, i1
'Si I'on Voui ious aimez efitre anüs connte mère et fils.
l rencontrons en premier Mais vous serezopposés en cefiaines circonsiances.
Concevez parlois de la contpassion pour les créatures.
la ,, souffrance de la
t
universel. Chacun aime se chauffer au soleil du bonheur,
t
samsarique, les Mais le malheur arrive come vent d'orage.
d'une infinie variété des Faites de lemps en temps chaité aux ittdigents.
souffrances
expérimentées par les individus est donc elle aussi infinie.
l C'est donc la souffrance s'ajoutant à la souffrance; c'est Bienfuiteurs homntes etfemmes ici réunis,
pourquoi on I'appelle "souffrance de la souffrance" ou Si vous êtes incapables de Ia noble doctrine,
"souffrance douloureuse", Votre longue vie restera un vulgaire séjour.
Vos effons ne créeront qne souffrance.
Jamgôn Konrul Rinpoché, 18, p.58
t MitaÉpa. ?.1. p.213

Sernaine 45 JEUDI: Boorrcnrre

Peut-être pensez-vous que vous n'avez pas maintenant


égoistes
-la colère, etc.- et de développer davantage ê
bonté et de compassion pour les autres, vous en retirerez
le temps de pratiquer le dharma, que yous venez plus tard. finalement pour vous-mêmes un plus grand benéfice que
t Mais savez-vous quand sonnera I'heure de votre mort? vous ne l'obtiendriez autrement. Je dis donc parfois que
Lorsque ia mort approchera, vous constatez que votre vie l'égoïste intelligent dewait pratiquer de cetre manière. Les
n'a pas eu grand sens, qu'elle n'a pas porté de fruits, vous égoïstes stupides ne pensent sans cesse qu'à eux et le
éprouverez un immense regret. Imaginez quelqu'un qui résultat est négatif. Les égoistes intelligents pensent aux
aurait pu se procurer cent kilos d'or. Quelle richessel Mais autres, aident les autres autant qu'ils Ie peuvent. si bien
si la personne perd son or avant d'avoir pu en tirer profit, la qu'ils en retirent un bienfait pour eux-mêmes.
perte est énorme. Mourir sans avoir fait un usage positif è Dalai Lama. I 1. p.67
I l'existence humaine est une pene bien plus grande encore.
Kalou Rimpotché, 19, p.90 VENDREDI : Le Lor ors cnusEs ET DEs EFFETs

Il n\' a pire duperte ou pire folie que d'avoir trouvé une


MARDI: BooHrcurrra
I pareille occasion sans en.profiter pourfaire le bien.
Ne laissons jamais se détériorer l'attitude excellente: le
Et si, après avoir contpris, par smpidité je succonùe ir
désir d'établir jusqu'à ses ennemis er jusqu'aux démons
l'indolence, je me condanme à souffrir au ntonrcnt de la
maléfiques en I'Etat de Bouddha. Même des fautes aussi
I n|0rt,
graves que k:s pires inconduites aux yeux d'un Shravaka ne
peuvent détruire la Bodhicitta. Accomplissez donc le plus Longtemps mon corps brûlera dans le feu intoléruble ù
d'actes vraiment bénéfiques que vous le pouvez. Même si l'enfer; longtemps nrcn esprit sera dévoré par le feu àt
vous êtes incapables d'aider réellement les autres, remords. Cela ne fait aucwr doute.
t maintenez toujours I'intention de les aider à I'avenir.
J'ai atteint, je ne
sais comnrcrrt, cetle terre lqyorable si
Djamgoeun Kontrul, 15, p.86
à atteindre; et voilà qu'en pleine conscience, je srris
dfficile
reconduit aux mêmes enfers.
I M ERCREDI : L,c, l"{oRr Fr L'TMpERMANENCE
Je sais donc dénué de raison, aveuglé par quelque
Pauvres créatures de ce monde! sortilège! Je ne sais qui m'affole, qui se tient au-dedans &
Vous chéissezvotre corps ainsi qu'une turquoise, ruoi!
I Mais à l'occasion il croulera tel un arbre tec.
Shantidéva. 26. p.2l
Exercez à tout nroment une garde attentive.
SAMEDl. Boosrcsrrra
Vous amassez les biens comme les abeilles le miel,
I Mais des circonstances viendront comme givre sur les Si une personne sur cette planète développe cette
fleurs. compassion. cette expérience de compassion, vraie et
Exercez à tout moment une garde attentive. authentique. cette personne à elle seule, même si elle est
très humble er sans rmportance, apportera une contribution
Votts protégezvatre beauté à l'égal de la soie, très imponante à 1a paix mondiale. PIus nombreuses seront

58
les personqes qui pensent ainsi, plus graud
sera le,bénéfice,: aurons la possibilité d'affronter Ia
car là où une persoure d"u* personner: .Ë
mort sereinement. voire
"rt y"îfi"*1,
seront davantage, etc. et s'il a un groupe,',"'ar, *"o*
-pru,
mieux.
Il, d". gestes les
contri.butions les plus gr-arde.s
ifrplË*rr, ïn"'-Ë Dès lors, quand approchera le demier
que I'on prirr" ,pportl. aî
paix dans le monde esr de déveioppe, .n ,oi l" Ë;;;;ri* vecu: et
pour fes autres.
Kalou Rinpotché, 22, p.l2

Le sgin d1 tg gagner et de la conseryer, le ,cfugrtn


du ia,
y.ilrg 19rt dc.la forrune une immense infon*r7 ,*n -t,
brcn! L'eux dont l,espit est attaché aux richesse:s sont
distraits et hors'd,état de se ülivre, d;;';rrfr;;rn'à;'ü
vie.
:
'Shaliidéva,
26, p.75

Semaine 46

IUffDl I Le pnrctEusE JEUDI: Boorucrrra


E(ISïENCE rù"^^,
Examinons un par un les six royaumes du Lorsqu'on a donné naissance à une motivation
samsara. Il complè.remenr pure, la pratique spirituette
est clair que parrour,-sagf dans Ë-;;;à. ü;;-l; véritable er ne se limite pas a un.lpprr.n;.'*."*.ii..
freJ'il ,;;l
otstacles à la pratique du dharma soit trop puirrurtr.
b*, -' #;:
les royaumes inférieurs, tels les enfers,
Iâ souffrance est si
embrasse toute I acrivité ordinairl!
Ë ;;;i'ï,"'i..,
intense que les êtres n,ont aucune p"rri'Uiiiàâüiffi;i
Ë
situations quoridiennes de la. l"ri
uu;;i'lo'olj,,o,ij
gratiquer les enseignementE. Les Ëonditions r.*Uf.î,'rf
spirituelle er deviennenr, "i. rà-"p.jri*.
p* a.
,i motlvatron_ pure dirigée vers tous les
cetre
êtres. fe .neÀln
lavorables dans les royaurnes,"et.rte, Où,io
de toures sorres de plàsirs. pou*rri, fèors-dist
à;;s.ffiri;;; même de I'Eveil. ,'Les
sages accorrtp[ixeùt' U-,Uia,i"iu
a.tion, sort et,deviennent des Bouddhas, lei erfattrs
sl seoulsantes et leurs souffrancès si infimes, qu,ils îutre: ,rrt,r,.t,r,i
ne se.. rcuufiteret persottnel et er.reilt dans le scuttsata,,
lassenr jamais du samsara:et ne,penseni dit le
Dharma.
f*
a i*tiqu., ie Bouddha.

Guendune Rinpoché. 17. p.1.1


Si nous ne sàisissons pas Ia chance inestimable qæ
nous of$e I'exisrence humaine, ;o_u;;hro;.
que de dévalàr ta pente comm, - -**- *'"'^
d,autre choix VENDREDI ;Ln Lor »x cAUsEs Er DEs EFFE-TS l

ii#.-q;ir*i;. Vacuité et karnru


Dilgo Khyentsé, l-1. p.8
personnes, croyant comprendre prof.ondément
MARDI : BoDHrcHrrrA ,- qnarma,
re
fertaine.s
rmagrnent qu'il suffit de méditer sur
r1ry se du karma,
la vacuité -.;di::;
Engagés dans Ie
lamlara
nous sommes imprégnés
dgRuis des temps sans origine,
préoccuper
;;;i;;
ultimement, est vide. Ces personne, O.'uro-i.',ï.rrr;;:Ë
de l,attachement'au moi. ùoui
pensons spontanément qu'il faut pour «moi» rester une journée entière-sans.man-ser,
ni boire. ni se vêtir.
le bonheur et S.i eles n'éprouve.nt ni faim ni,sàif 'ni
Ia joie, pour «moi» lejpropos àereabÈ po;r-;;;i;; signe que tout est bien vide. Sinon.:il
f;ü;;;#'i;
qui e;t bon er ce qui est-beâu. tùgsir qu.'now
avons è que.rour n'esr pas tout à fair vide et que
Fau'd"iJ.; .;;;r;;
voir les autres obtenir.ce qui est heureux, la foi au [a.ma
agréable, Uon à
beau esr beaucoup moindré. pourtant,
toüslls êtres onr la
meme asplration à éviter la souffrance et
à trouver. le . Les personnes qui connaissent le dharma
depuis peu &
bonheur. It nous faut doné ,aopi.i uii"sil;;;;
aux autres ce que nous voulons pour nous-Àêmei.
temps pensenr parfois qu'il permet d'ameindre-
quelques semaines ou quelques ,noir.
I,Evlil en
De cette apie, ;r-';;r;;
. :,:fl:,Tt,é
naîrronr amour et compassion, racines au
ffi l.-T,1::*r:ré ]a
prarique, eiles s,aperçôiurnt qr,ii ,Ài.
verucule. oeaucoup a taire,
3
que de nombreuses èmotions
conflictuelles affectent encore leur .rprit,
Bokar Rimporché, ?, p.20 pïut_etre même
davantage qu'auparavant. Elles .n Jon.f,i.*
que, tous
MERC REDT : La MoRT sT L'IMPERMANENCE comptes faits, Ie dharma n'est pas si
efficace Que cela et
elles s'en détournent.
une pratique spirituelle rour au long
_,_LIlï,
ann oaborder Ia mon et le bardo dans
de ceme vie
les
-nous
meilleures que les dérèglemenB
de notre
conditions. Il nous faut dès maintenant
llnnt y sonr imprimés depuis des ,.rpr-
- __§appelons-nous.cependant
commencement,_ engendrant des tendancËs ,un,
efforcer
d'accumuler du mérite, de nous
üfi;;, A ;;;;;#;;l;
véritable narure de nore esprir.'c"tt" p*ùq* contraignantes. C'est un peu comme une
_è;
dépend maintenant de nous. Si
-iuon,,pilrîli" feuille de papier
ro.ulé.e très longternps: il faut O,
nous ni.n aucune, Jesté: t.rnp, pour la
quald viendra Ie momenr A" fa remettre à plat.
mon,-lJ ka*u nou,
que nous ayons aucune possibilité Kalou Rimpotché. 19"
:Tp:1ï1,:1ns Oe reugir. p.10.5
rl.u conralre, nourris par la prarique de
cefte vie, nàus

59
nous est facile de regarder autour de nous et de voir
..Bo»rucifrre combien peu de gens sont engagés sur une voie spirituelle.
Réfléchissons simplement à la ville où nous habitons er
nous constaterons rapidement la rareté de ce type è
personnes.
Kalou Rimporché. 20. p.77

MARDI: Booruc+rrre

[. Quand nous sommes assaillis par la maladie ou les


esprits, tourmentés par les comméra.ees ou par un
jaillissement d'émotions penurbatrices, prenons SUr,nous
les infortunes de tous les êtres sensibles. Comprenanr que
nos actions passées sont la cause de la douleur présente. ne
soyons pas déprimés quand le malheur s'abat sur nous.
mais prenons sur nous toute la souffrance d'autrui.
Dans le bonheur, utilisons richesse, influence et mérite
pour accomplir des actions bénéfiques. Ne restons pas assis
dépendent. .
sans rien faire, mais utilisons notre corps et notre parole è
Dalar Lama. 12, p.149
façon bénéfique, en priant pour le bonheur de tous les êrres.
t D IMAN CHE : LA NATURE DEFECTUEUSE DU SAMSARA En résumé, ne mêlons notre intérêt personnel à aucun
de nos actes, mais reconnaissons la valeur de notre prarique
Les souffrances de Ia naissance
à a
du Dharma l'efficacité qu'elle de couper notre
l Quand sont révolus les mois de gestation, l'énergie
karmique de I'existence renverse Ie fætus pour
attachement à un ego.
Djam-roeun 1iun11u1. Ls. p.90
I'accouchement, Poussé par la porte de Ia naissance, il
souffre comme si un vigoureux athlète le frappait contre un MERCREDI.' Le lroRr pr L'IMpERMANENCE
I mur en le tenant par Ies pieds. Au moment de franchir la
structure osseuse, le bébé souffre comme s'il passait par le Méditons la mort toujours et en toutes circonstances.
trou d'une filière. Si l'orifice esr rrop étroit. il meurt là, ou Quand nous sommes debout, assis ou couchés. pensons
que nous sommes en train d'accomplir notre dernière action
bien mère et enfant meurent tous les deux. De toute façon,
I ils ressentent les affres de I'agonie. ici-bas et méditons ainsi avec conviction I Quand nous
nous déplaçons, demandons-nous si nous mourons là-bas.
Une fois né, l'enfant souffre de multiples façons. En si nous sommes bien sûrs de revenir où nous nous
tombant sur sa couche, il souffre comme s'il s'écrasait dans trouvons. Que nous nous mettions en route ou que nous
I un trou plein de ronces. Quand on lui décolle les moiceaux nous arrêtions pour nous reposer, demandons-nous si ce
de placenta du dos, ii se sent écorché vif. Le nettoyer de ses n'est pas ici que nous allons mourir. Où que nous soyons.
excréments, c'est comme le fouetter avec des épines. Quand demandons-nous si ce n'est pas I'endroit de notre mort. Le
sa mère Ie prend dans son giron, il se sent comme un petit soir, quand nous nous couchons, demandons-nous si nous
I oiseau emporté par un épervier. Lui passer du beurre au n'allons pas mourir la nuit dans notre lit et s'il est bien
sommet du crâne, c'est comme le ligoter et le jeter dans un évident que nous serons debout le lendemain. En nous
trou profond... Ensuite, quand on le couche dans son levant le lendemain, demandons-nous si nous moumons
I berceau, il se sent plongé dans une boue sale, et quand la dans le courant de Ia journée. II n'est pas certain que nous
faim, la soif ou la maladie I'assaillent, il n'a d'autre recours retoumions nous coucher le soir. Méditons la mort
que de pleurer. ardemment et du fond du cæur. Faisons comme les geshés
Patrul Rinpoché, 25, p.86 Kadampæ de jadis qui à chaque instant ne songeaient qu'à
I la mort et Ie soir, avant de s'endormir, ne recouvraient pas
les braises de leur feu, pensant qu'ils n'en auraient peut-être
Semaine 47 pas besoin le lendemain. Ils posaient aussi Ieur bol à
I LUND|.' Le Pnscmusg ExrsrENCE HUMATNE
I'e nvers,

Méditer simplement sur la mort ne suffit cependant pas.


Certaines matières comme l'or ou le diamant sont Puisqu'au moment de mourir la seule chose utile est le
regardées comme précieuses parce qu'elles permettent, grâce
Dharma, il faut, sans jamais se départir du souvenir et de la
I à leur valeur marchande, d'acquérir tout ce que l'on veut. De vigilance, s'exhorter à le pratiquer de manière authentique
la même manière, la vie humaine passée au service du bien
en reconnaissant que les activités du samsara n'ont aucun
et de la pratique spirituelle est précieuse non parce qu'elle
sens.
engendre des possessions matérielles, mais parce qu'elle
Parul Rinpoché. 1"5. p..57
prépare des richesses beaucoup plus grandes: le bonheur et
la libération.
JEUDI . Booslcsrrre
A la valeur de cette existence s'ajoute sa rareté. On dit
I traditionnellemenl que les humains ordinaires sont aussi Lorsque (les êtres) furent pour nous père et mère,
nombreux que les étoiles qui brillent la nuit dans le ciel,
comment ont-ils agi à notre égard? Avec la même
tandis que ceux qui possèdent la précieuse existence sollicitude que ce)1e que nos parents nous ont montrée en
humaine ne sont pas plus fréquens que les étoiles du ciel cette vie. De norre naissance jusqu'à ce que nous soyons
I diurne. Sans même nous référer à cene comparaison, il devenus adulres. i1s nous ont toujours donné, avec

I
60

i
!
beaucoup d'amour, tout ce dont nous avions besoin,
:
choisissant pour nous les meilleures choses: la nourriture, SAMEDI: Boorucnrrrn
les vêtements, les soins guand nous étions malades,
Comme un'aveugle qui trouve tm jo1'au datu urt tas
l'éducation, etc. Tous les êtres, au cours & nos vies
d'ordures, ainsi s'est levé en moi, je ne sais contmeift, 'cette '
innombrables, ont agi de la même manière. Continuant
leur errance dans le cycle des existences, ils ont maintenant
Pensée de l'Eveil, : _.

repris naissance dans des situations que nous ne pouvons C'est un:"éli*ir né pour abolir la nrcn du iwnde, tut .

deviner, souffrant de différentes manières iésor inépuisable pour éliminer la misère du ntonde, wt
remède incontparable pour guéir les ntaladies du ntonde,
Le samsara est bien isible!
un arbre pour délosser le itonde fatigué d'ener dans les
Katayana était un des disciples directs du Botddha chemins de la vie, un ponî ouven à but ÿenatû 'pour le
Shakyamouni qui, ayant atteint l'état d'arhat, possédait conduire hors des voies douloureuses, wte lwte spirituelle
certains pouvoirs psychiques. Un jour qu'il mendiait sa levée pour apaiser la brûlure des passions du ntonde. un
nourriture, il vit une jeune femme assise sur Ie pas de sa grard soleil pour dissiper les ténèbres de l'ignorance, wr
porte qui, tout en berçant son nouveau-né qu'elle serrait beurre nouveau produit par le barattenrcnt du lait dt
tendrement conüe sa poitrine, mangeait un poisson. Son Dharmo authentique.
repas terminé, elle jeta I'arête à une chienne qui guettuit sa
Pour ls carcÿüw des êtres qui suir la route de la t'ie,
pitance et cria pour la chasser. Grâce à ses pouvoirs,
affamée de bonheur, voici préparé le banquet du bonheur,
Kauyana put voir quels liens karmiques unissaient ces
où tous les arivants pourront se rassasier.
quatre êtres: la femme, le bébé, le poisson et la chienne. læ
Shantidéva.26. p.l7
poisson n'était autre que le pere de la jeune fille, décédé
quelques années auparavant. Le bébé était une personne
avec qui elle avait entretenu une haine réciproque, morte DIMANCHE : LR NRruRr ocFECTUEUSE DU sANTsARA

aussi dans les années précédentes. Quant à la chienne, Les souflrances de la nwladie
c'était la réincarnation de sa mère. La femme ne pouvait
qu'ignorer ces relations. Elle était loin de penser qu'elle Ce corps étant composé de quatre éléments. le
serrait son ennemi contre son coeur, qu'elle mangeait son déséquilibre entre eux provoque toutes sortes de maladies et
ces maladies engendrent la sensation de douleur.
père et qu'elle rejeuit violemment sa mère.

Katayana s'exclama: "Manger son père, brutaliser sa A peine est-on frappé par les élancements de Ia maladie
que I'on s'écroule sans force, comme un oiseau touché par
mère et chérir son ennemi, quel étrange spectacle que le
samsara!" Et il éclata de rire. une piene, même si I'on est un homme jeune. vi_soureux et
splendide. Du fond de son lit, on a toutes les peines rlu
Kalou Rimpotché, 20, p.6l
monde à faire le moindre mouvement. Le simple fait
d'expliquer où I'on amal est un acte laborieux: la voix est
VENDREDI : La Lor oes cAUSES Er DEs EFFETS
réticente et vient du fond des entrailles. Sur le côté droit.
D'innombrables renaissances nous attendeit. de bonnes sur Ie côté gauche, sur le ventre ou sur le dos, le malade ne
et de mauvaises. Les effes d'action (karma) sont se sent jamais bien. Il n'a plus envie de boire ou &
inéluctables; or, tout au long de nos existences passées, manger. La nuit, il ne peut plus dormir, et les jours
nous avons accumulé des comportements négatifs. Nous comme les nuits lui semblent longs. II doit subir à
n'échapperons pas à leurs résultats, que ce soit dans cette contrecæur des traitements désa-sréables-médecines
vie ou dans les prochaines. De même qu'un malfaiteur amères, pimentées ou acides, saignées ou cautérisations. II
repéré par la police doit s'attendre à être arrêté d'un moment s'effraie à la pensée qu'étant malade. il pourrait soudain
à I'autre et condamné, nous devrons à notre tour nous mourir. Sous le pouvoir des influences morbides et d.r
confronter un jour aux conséquences de nos mauvaises mauvais karma, il perd Ie contrôle de son esprit et va
actions, même si nous avons jusqu'ici échappe aux d'hallucination en hallucination. Il lui arrive même de se
poursuil.es. Dès I'instant où des actes non vertueux ont tuer, de se jeter dans le vide. Quant aux lépreux et aux
laissé en nous des prédispositions à la souffrance, c'en est épileptiques, ils sont comme des morts vivants: rejetés &s
fini de notre tranquillité. Les actions sont inéversibles. Un hommes, ils voient leur propre déchéance...
jour ou I'autre, nous dewons en connaître les effets. Patrul Rinpoché. 1"5. p.89

Si nous ne savons pas éliminer ce karma négatif,


enfoui pour l'instant dans notre esprit sous forme è Semaine 48
graines, nous avons de faibles chances d'obtenir des
renaissances favorables. Dans l'ensemble, il nous sera
LUNDI r La PRscreuss ExrsrENCE HUMATNE
difficile d'échapper à l'inévitable misère de I'existence
cyclique. Et si nous regardons de près ce qu'elle a è Nous sommes à présent en possession d'une précieuse
meilleur à nous offrir, nous découvrons que, là encore, la vie humaine pourvue de dix-huit camctéristiques très
souffrance est présente, car tôt ou tard, cela se flétrira. difficiles à obtenir. Ainsi qu'il est dit, si I'on prarique
Nous connaissons trois formes de souffrance dans ce cycle: correctement I'enseignement du Bouddha,
la souffrance due à la souffrance elle-même, celle & Ce corps est un navire en partance pour la libéreitiott,
I'alternance et la souffrance diffuse du conditionnement. Sinon, une ancre qui nous retient au san$ara.
Dalaï Lama, 10, p.157 Ce corps est l'agent de nos actions
Positives autant qlte négatives.

,!.
Pour celui qui tend vers l'Éveil, il vaut bien mieux
posséder une existence humaine que de naître parmi les

61
VËNDREDI: LÂ Lol DEs cAUSEs ET DEs EFFETs

Si je ne fais pos le bien, nwintenant que j'en suis


capable, que ferai-je ators, hébété par les souffrances des
destinées funestes?
cette
Pour qui ne fair pas le bien et accunrule le nnl. le nonr
'actes positifs. même du bonheur est aboli ponr des cenraines de millions
actes d'ères.
est. en réalité uès,'. .,
Clest pourquoi Le Bienheureux a dit: "La conditiott
hunwine s'obtient aussi rarentert qu'une torlue pan'ient it
Khyentsé, 14, p.15
passer son cau dans I'oifce d'un joug Jtottant sui l'océan".

MARDI BoDHICHTTTA . Shantidéva. 16, p.30


,
:
SAMEDI: Boosrcsrrre
on en'
Lorsque nous voyons une personne jeune. heureuse et
Puis on
globalement
en bonne santé, bien que nous comprenions qu'elle fut
notre père et notre mère, nous pouvons penser qu'elle n'a
sorte, Ia
pas besoin maintenant de notre compassion. Mais la
donc de ne pas être
compassion n'est pas un sentiment ponctuel. elle embrasse
Patnrl Rinpoché. 25. p.2ll
la totalité de la situation des êtres. Celui qui mainlenant esr
jeune et heureux sera inévitablement affecté par la
MERCREDT : LA MoRT ET L,IMPERMANENCE
souffrance du changement: il
tombera malade. mouna et
Lorsqu'on est pris par de nombreuses activités dans ce souffrira. Il ne peut donc nullement êrre exclu du champ &
monde, soumis à de multiples sollicitations, il est noüe compassion.
essentiel de ne 'jamais perdre Ie souvenir ê Kalou Rimpotché. 30. p.6l
l'impermanence, de se rappeler que la mort ne saurait
manquer de venir et qu'il faut profiter du temps qu'il nous DIMANCHE : Le NaruRs neFECruEUsE DU sAN,SARA
reste. Si nous reprenons l'exemple de Milarépa, connutil La vieillesse
au cours de sa'vie des periodes où il souffrait d'un froid
exrême, d'un cruel manque de nourriture ou de menaces C'est la dégénérescence d'un corps préalablement sain et
pesant sur sa vie. Jamais il n'en fut découragé. Il pensait: vigoureux: le dos se voûte, les cheveux blanchissent. le
"Que j'aie froid, que j'aie faim ou que je meure, tout ceci visage se creuse de rides, la souplesse se perd. toutes
est secondaire. Ce qui importe c'est que maintenant, avant manifestations auxquelles il est pénible d'assister. Avec le
que l'impermanence m'emporte, je pratique la méditation". déclin des facultés, les yeux ne perçoivent plus clairement.
Kalou Rirnporché. 20, p.79 les oreilles n'entendent plus distinctement. Ia ménroire se
dégrade peu à peu, Avec le déclin de la fbrce physique, on
JEUDI: Boomcnrrre s'assoit lourdement, comme un sac s'affaissant sur le sol.
on a peine à se relever et à retrouver son équilibre. le
La motivation de toutes les pratiques religieuses est timbre de la voix s' affaiblit, la voix devienr chevroranre. la
identique: l'amour, la sincérité, I'honnêteté. Le mode de vie
démarche est titubante, on se déplace courbé vers la rerre.
de pratiquement toutes les personnes religieuses est le Le pouvoir de jouir des objets décline. les lbnctions
contentement. L'enseignement de la tolérance, de I'amour et
internes perdant leur vitalité, nourritures et"boissons sonl
de la compassion est le même. L'un des buts fondamentaux
digérées avec peine, les passe-temps et plaisirs favoris ne
est ie bien de l'humanité, chaque système cherchant à sa
sont plus que souvenirs et désormais interdirs. L'approche
propre manière à améliorer les êtres humains. Si nous
de la mort, la réflexion souvent angoissée qu'elle provoque.
accordons trop d'importance à norre propre philosophie,
la solitude grandissante assombrissent les demières années
notre propre religion ou notre propre théorie, si nous y de la vie. Si ces manifestations survenaient en un seul
sommes trop attachés et si nous cherchons à les imposer jour, comment les supporterions-nous 'l
aux auties, cela crée des perturbations. Fondamentalement,
Tsongkhapa. 3tt. p.187
tous les grands maîtres, comme le Bouddha Gautama, Jésus
Christ ou Mahomet ont fondé leur enseignement nouveau
sur rlne inotivation dirigée vers le bien de leurs frères Semaine 49
humains. Leur intention n'était pas de gagner quelque chose
pour eux-mêmes ni de créer davantage de trouble et LUNDI., Le PREcIeuse ExIsTENCE HUMAINE
d'a-eitation dans le monde.
Si nous suivons les instructions d'un lama. nous il
La chose la plus importante est que nous nous enseignera en premier lieu les dix qualifrcations et les huit
respections les uns les autres et que nous apprenions les libertés de la
précieuse existence humaine que nous
uns des autres ce qui enrichira notre propre pratique. . possédons maintenant. Il nous expliquera les difficultés
Dalar Lama, 12, p.75 d'obtention de cette vie au moyen des "causes, des nombres
et des métaphores" Les "causes" signifient qu'obtenir une
précieuse existen:e humaine nécessire d'avoir pratiqué les
dix actes posiriiser d avoir abandonné les dix actes négatifs
dans nos vies pa-:sées. Celui qui n'a pas agi ainsi ne pourra

62
pas jouir de toutes les libertés et de toutes les qualifications
qui rendent la vie humarne précieuse. p;;;;;b;?""; Celui qui.vqut sauver rapidemeil
ceux qui observent une érhique juste, peu no*U."ui
i*i Et soi.mâme,et autruii ". :
,conOitioni
fonc 99ux qui peuvent .ènuîrr- âaï- ces !oi1
pratiquer te gmnd sruet, , ,

favorables. Les "nombrer', *onr..nr-ü p;;p"ni;;


tè; L'interttersia4. di ma_i àtd,;utrui . .;, .. .,
'
faibte d'êres humains par rapporr a a*!"i'conjitilis 'attachons
d'existence. Voyons, par
- 'Ëxemple, ryggr' gq4{e imp,ortance à que'nou,
relarivemenr. important
-0" g,i;"--;;;;; considérons.con_imë nôus_mêmËseL par ".,
p"rsonnes Ë;b*J';; .

Bodhgaya où nous nous trouvons, et la ville proche m* 'uÀi.,_


pensées telles qug mon cotps, ""rrgqraer,,.rj*
,,or'p.rr, mo ,

Gaya. Le nombre des insectes qui ,iveni sous


ê , *91:, mon,frère,
:rr4, sæur,. nrou"Jjri,.
-naJi
..-ioïî,,
Ia terre è er ignorons même comprJ,.*.r,:iî':;"*
cette même-zone est.sans doutj cent foir, uoiré
.mitte ou
iiqlgq"fll se peut que
oautrul.
cent mille fois supérieur au ngmbre aes nous soyons généreux a\iec,,l.Ë.s
irumàini. À";; mendianrs er que. nous donnions à.
comparativement, le nombre des êEes 't
u*uin,
-
nécessiteux, mais ii est indéniabh
î; ;;;*r;-;
relativement petit. pareillement, "ri_ii
.o*p*"r--uu* àîf*^"_, d; ;;; ;-";;
soucions. pas d'e.x comme d. norr_*'e*.;.ïi.;t;J:"i,
Ies esprits avides sont beaucoup plus nômbieux.
Si nous
-;i,Jiÿ sojt préciséuult:c9 que nous dewions fai.e. À l,inrrerse: ,d.
réfléchissons, nous soürmes amenés a p.nr.r, même que nous sommes aujourd,hui capables
maintenant obtenu de prendre naissance ., d,i-n*r;
S,i je. ne donne pas un sens à cette vie en
tu,it ;;;Àr;; autui, nous dewion, *uuoir"nàu,'Ë"àiJi- norr-ïË*.r,
suivant urt rir.:i que la bodhicr,ittn
cnemtn spmfuel, cette occasion sera gâchée,,. 9-::, n'.è;-;r;"d tr. ïriil
I exraorornare et secrète "ôÀÀ.
instruction eisentielle des
Kalou Rimpotché, 19, p.149

MARDI :Boorncurrre, Dilgo Khvenrsé. l.l. p.-11

En conséquence de l,échange de soi pour autrui, la VENDREDI..'Le Lor »x ce,usEs ErDEs EFFETs
conscience de Ia condition de tous les êrei
uiuunt, ,.'f"ii
plus aiguë. Le souvenir de ce.qu'ils ont
fait ,r..iài, pà* - Comprendre le fonctionnement de la
place dans une siruarion relativement
loi du karma nous
nou-s resre présent et conduit à la
déterminution a.'iÀ ;r"f;;bË'ffi'il;
soulager d'autant de souffrance qu. porribÈ.1 aux joies que nous ..n.on,r*.. Frappés par
*.ru.. qo i""r"f|ff:r^î
ra solmrance nous la supportons
les sentiments. d'4mouret,de compàqsion sans révolte,'iac,.irllq
a Iegad a,autrui qu'elle elr
augmentent, rien :ne noui. rend'pius, h.u.eut le rélulrat de nôire p*pr" tàr*u, autrement dit
qu; ill;iè que nous'en avons'nous-mêmeS crËe
.

compatissante à la vue de son plaisir,


et rien n. ,ïu, passées. Noys
Ie gerrne il;;-;,;Ë;
èà ti.;iï,il:.
attriste plus que son maiheur.
. Nous p.;;;; 9n
soi-même, diminue
sommes-
_resporruut.rl
Ia souffrante. f_orsqr,uu làntnair.,
ii
*. cornaissons une periode h.ur.rri n-o]rl -r.àà.;;ï;ï;l"d'
automaliquement à partager notre plaisir nous
.rr^ qui sont
moins fortunés que nous. De même, q*à
nou, voyons la Ie fruit des acres de nos uies pasiées: À
esr
souffrance d'autrui, no_r.rs souhaiton,
irouroii supporter ce i:1...3I..1. nous ne nous regardons pas .;il;-'À
fardeau nous-mêmes. Si nous ,o**.i.È.ùe*.nï'.upaut.i :orsê!yen:e,
des élus des.dieux ou des benis des
de partager notre bonheuret d'accepter f,:es.
l"aàuf.* des autres, :1,T"r:r^:di_:"_n,
qur, par taveur insigne, bénéficieraienr diun
le désir
,. p"r*;;;;:
ceci esr excellent, mais même si nous
i; privilégié. Nous évitonil'orgueil .t to uoniià. destin
11,f1ire ptante'de norb."uiÀ-gàn., qui,.n
!e
portant des fruits, nous donneront un
joir " Ie pàuvoir
Khènpo Deunyeu. in Bokar Rimporché.
1. p.El
d'apporter aux aurres un bonhew.,;ï*fjl:*;,*
SAMEDI: BoDHICHTmA
Je livre c:. co?s au bon plaisir de btts les
ëtres. eue
MERCREDI : La uonT gT L,IMPERMANENCE sans cesse jlt k
frappent, l,oufragent, le cour,rent &
poussière! Qu'ils se fassent de mon-' corps
«La mon ne viendra pas anjourd,hui! » un jouet, tut
Fausse sécuité! objet de déision et Z,antusentent! Je letir ai
Elle vient inexorablentent, l,hiure od donné ,rtton
nr-riiàiitr,r.-"'""'
i, corps, que m'intporte? eu,ils lui
iassent faire tout ce auiil,
u.eulent,
^Pu:.r.:,?:ra
nw peur
.comntent échapperais-je? Il faut
et
je .iauf les actes qui pouriaient tri, urii"i ùài;',;:;
oteil que Je cesse d,être! Comment mon coeur ist_it ne, sois jamais pour personlt, ur, ,r,rriiitrle
^,
rranquille? sens/ ST/s nre sont dévoués, s,ils s,irritetfi
dénuée ù
à ,rr;rr;;;;;,';,
'fiu,
tou.tes les
cela nÉnte serue à réatiyr.tous lenrs r*,ii
ceu.r qui
_, -,P: .jouissances d,autrefois, aujourd,hui me caldnutient, nte nuisertt, nte railleut, eitrsique
abotrcs, où je me suis complu, au mépris de la parole - -1 tuus les
Maître, quelfruit me restera-til?
àt autres, obtiennent l'Eveil.
Shanrideva. 26. p.l5
Quittant le monde.des vivants, quinant ntes paren$,
mes amis, je m'en irai seul je ne sàis DIMANCHE:LeNeruneoeFEcTUEUsEDUSAMsARA r
où. eu,importent
alors amis ow ennemis?
A_insi donc, bienfaiteur anentif,
Voici donc le souci qu'il sied d,avoir .iour et nuit: Je parle des misàres de la vieiilesse.
l'acte nuisible produit foriément U àouiruri-romment
ecnapper? )t
2uel dés-espoir que la douleur de l,âge,
Shantidéva. 26, p.l3 Que le déclin des fonctions corporelles !
I-e squelette si gailtardfinit pai se courber,
JEUDI: Boomctrrre Assurée fermement, la msrche soudain chancelle.
Comme le dit le grand maître Shantidéva: Noirs à l'origine, les cheveux blanchissertt,
Les sens s'êmoussent, la vision se voile,
Ia tête toutne et temble,

63
' A ltécoutedtii
Le sang MERCREDI : Ln Àronr sr L'&{pERMANENcE
Et le nez,
L'éclat Réfléchir à l'universalité de Ia morr, à son caractère
la lnngue naturel, nous aidera aussi à l'envisager sans crainte. Il thut
penser:
I OUS tes et réclsment leur
dû. '!Je ne suis pas le seul à devoir mourir. tous les
hommes, tous les êEes meurent. Tous ceux qui naissent.
Famille et meurent. Personne ne reste éternellement sur cette terre.
C'est le lot de tous et non un sort qui me serait réservé".
On dit la ltécoute. Considérons que la mort est un événement arrir'é à tous
ceux qui ont vécu en ce monde dans le passé. qui arrivera à
passes.
tous ceux qui y vivent maintenant, qui arrivera aussi à tous
ceux qui y vivront dans l'avenir. Nul ne peut y échapper.
Que d'injures pour maudire une mort trop tardiÿe!
Si vous ne réalisez pas le. but de la non-vieillesse,
Un enchaînement naturel lie la naissance à la mort.
La douleur de l'ôge dépasse l'imagination.
Puisque c'est simplement la nature des choses. il n'est pas
nécessaire de craindre la mort ni de s'attrister.
Pour le vieillard qui se moque du dharma,
Bokar Rimpotché. +. p.+.§
Les actàs passés viennent à m{iruiÉ.
Il convient de pratiquer la noble doctrine
Tandis que ÿous respirez encore.. /EtlD/.'BoDrficHrrrA
M\laftpa24,p.l27
Le malheureux enchaîné darc la prison des existences
estàl'instantproclanté Fils des Bouddhas: le wità detenu
Semaine 50 vénérableaux)leuxdes diew et des honmtes, dès que s'est
levée en lui la Pensée de l'Eveil.
LI]NDI : LA PRECEUSE EXISTENCE HUMAINE Shantidéva. 26. p.l

C'est par le pouvoir des mérites accumulés dans nos


VENDREDI : Lel.or DES cAUsEs ET DEs EFFETs
vies précédentes que nous ayons gagné cette existence
humaine pourvue des dix-huit libertés et richesses. Tant Plaisir et douleur découlent de vos actions passées.
que nous n'en ietirons pas I'essentiel, qui est le divin Pour définir le karma en quelques mots. on pourrair dire:
Dharma, nous gaspillons nos libertés et nos richesses à ne agissez bien, tout ira bien; a_eissez mal, tout ira mal.
rechercher.que le vivre et le vêtir pour cette vie et Ia Dalaï Lamo. 10. p.+.1
satisfacdon des huit
préoccupations mondaines. Au
moment de notre mort, nous nous frapperons la poitrine, SAMEDI: Boosrcsrrre
mais iI sera trop tard; nous nous serons trompés ê
direction, comme le dit l'Entrée dans la hatique des Cet esprit d'Eveil qui se pratique par l'échan_ee de soi et
Bodhisattvas. d'autrui est I'ultime et infaillible quintessence des sujets é
méditation de tous ceux qui se sont en-eagés dans le
"Si je ne m'exerce pas au bien Dharma du Grand Véhicule. Une seule expérience de cr
Alors que j'ai touvé pareille libené, type suffit à nous purifier des fautes et des voiles de mainrs
le ne pourrais me tromper plus, kalpas, à acquérir une immense quantité de mérites et è
Je ne saurais être plus bête !" Sagesse et à nous déliwer des mondes inférieurs et des
Patrul Rimporché, 25. p.-?8 renaissances qui nous y font chuter.

MARDI .'BoDHIcHTTTA
Jadis, notre Instructeur renaquit dans un enfèr oir l'on
tirait des chariots. Il
était attelé avec un autre. nommé
Si (la souffrance des êtres dans les états inférieurs) ne Kamarupa, mais tous deux étaient trop faibles pour faire
fait pas naître la compassion, pourquoi alors dewait-on avancer leur chariot. Les gardiens les aiguillonnaient et les
I'engendrer ? Parce que, ouand il s'agit de développer notre battaient avec des armes extrêmement brûlantes qui leur
mérite, d'approfondir notre sagesse et de véritablement causaient d'affreuses douleurs. Le futur Bouddha pensa:
contribuer au progrès spirituel, il n'est pas de qualité plus "Même à deux nous ne paryenons pas à faire avancer ce
grande que la compassion. Le Bouddha a dit dans un chariot et nous souffrons autant l'un que l'autre. Je vais
Soutra: « Si on pouvait donner une forme matérielle à un donc tirer et souffrir seul. Qu'au moins lui soit heureux,"
simple instant de Bodhichitta, à un seul instant è Et s'adressant aux gardiens: "Passez-moi ses rênes au cou,
compassion, tout le ciel, l'espace entier ne suffiraient pas à je vais tirer le chanot tout seul !" Les gardiens s'irritèrent:
le contenir; un seul instant de compassion est plus yaste "Chacun doit assumer son karma. Qui pourrait y changer
que cela ,. Cette compassion est une experience si quelque chose ?" et ils le frappèrent à la tête avec une
profonde et si puissante qu'elle ne pourrait être contenue boucharde. Grâce à sa bonne pensée, le Bouddha quitta sa
dans I'espace rout entier, si elle était solide. Elle est vie aux enlers et renaquit dans les contrées divines. C'est
extrêmement puissailte pour nous faire développer notre ainsi, est-il dit, que le Muni commença à faire le bien des
mérite et noEe sagesse. Développer Ia compassion est donc êtres.
franchir un pas gigantesque vers l'obtention & Patrul Rinpor'hé. 2,5. p.3.11
l'Illumination pour le bien de tous les êrres.
Kalou Rinpotché, 22, p.ll

64
Proches, amis et fonctionne sous ce mode, les actes continuent
..Hauts nécessairement d'a-eir. pour leur auteur. en tant que causes
rangs et renornmée sont tôujours qui engendrent des kuits karmiques. Le Bouddha disait
Nos paroles nous a qu'une fois un acte accompli, même si cenr kalpas doivent
réciter des mantrE§', , de ,se s'écouler, ses conséquences s'exprimeront nécessairement
libérer sont & quand les circonstances le permettront.
fermes sont Kalou Rimporché. 30. p.182
impermanents; à avoii une nature,
Fxpériences poussons- SAMEDI: Bonrncsrrre
les jusqu'à le Réel.
C'est alors que Si nous comparions même nos plus grandes souffrances
que I'on possède une ou nos plus graves difficultés à ce qu'endurenr les animaux.
on tient la forteresse nous verrions que nous ne .sommes jamais dans tune
vautour qui couwe condition aussi douloureuse que la leur. Lorsque. par
désormais de méditer avec tristesse sur le fait qu'on mourra. exemple, un animal est touché par la maladie. ses
On peut chanter avec Jetsün Mila: souffrances physiques sont les mêmes que celles d'un
humain qui tombe malade, mais il n'a aucun moyen
"Effray! p6, la nton, j'allais dans
Aforce
les motntagnes.
de méditer sur so4 heure incertaine,
d'allé-eer sa peine: il ne peut la décrire, il
n'a ni médecin ni
remède auxquels se confier. Lorsqu'il est exposé au gmnd
J'ai pis le fon immortel de lilmmuable, il
froid ou à d'intenses chaleurs, n'a guère non plus les
A présent, ma peur de la mort est bien dépassée!" moyens de s'en protéger. Lorsqu'on lui impose les triivaux
Et l'inégalé Dhakpo Rinpoché nous enseigne ceci: les plus durs, il
ne dispose d'aucune Iiberté de refuser.
Tandis que les hommes, même les plus pauvres. même les
"Au départ, il faut être poursuivi par la peur de la
naissance et de la mort comme un cerf qui s'échappe d'un
il
plus démunis, leur reste toujours une perite marge &
liberté pour tenter de trouver des moyens qui amélioreront
piège; à mi-chemin, il ne faut rien avoir à regretter, même
leur sort.
si l'on meurt, comme le paysan qui a travaillé son chdmp
avec soin; à la fin, il faut êre heureux comme quelqu'un Bokar Rimpotché. 6. p.l5

qui a fini une giande tâche.


DIMANCHE : Le Nerunp oerecTUEUsE DU SAIT,SARA
"Il faut d'abord savoir qu'on n'a pas de temps à perdre,
comme si l'on était touché par une flèche à un endroit Nous n'avons que peu de maîtrise de notre situation. Il
vital; il faut ensuite méditer sans ciller sur la mort, comme nous est aisé de constater que notre liberté n'est pas
-arande:
une mère qui a perdu son fils unique; il faut enfin savoir tous les hommes veulent uniquement le bonheur à
qu'il n'y a rien à faire, comme le berger dont le troupeau a I'exclusion de toute souffrance; pourtant ils n'ont
été emporté par I'ennemi."
nullement le pouvoir d'obtenir ce qu'ils veulent et d'anêter
les souffrances. Depuis le moment de notre naissance
Patrul Rinpoché, 25, p.57
jusqu'à maintenant nous n'avons pas non plus contrôlé le
développement de notre corps; il s'est d'abord. d'heure en
JEUDI: BoDtrtCHTmA
heure, d'instant en instant, développé jusqu'à atteindre sa
Cette Pensée de l'Eveil est double, en résumé: le væu maturité et I'apogée de sa force. PuiS son déclin a
de l'Eveil, le dépan pour l'Eveil. irréversiblement commencé et nous ne pourrons rien faire
pour l'anêter. Nous ne voulons pas vieillir, pourtant nous
Ils ont entre ew, selon les savakt§, la même différence
vieillirons; nous ne voulons pas être malades. mais nous
qu'on établit entre celu.i Eti veut panir et celui Eri est en
serons malades; nous ne voulons pas mourir, nrais nous
route.
mourTons. Les conditions de notre existence ne sont pas
Le væn de t'Eveit pone de gratds fruiîs en ce monde, choisies par nous mais imposées par le karma de nos vies
nruis il
n'est pas, comme Ie dépan pour l'Eveil, une source passées.
contirue de ntéites. Kalou Rimpotché. 21. p-61
nridéva. 26. p.-1

VENDREDI : LA Lor DEs cAUsEs ET DEs EFFETS


Semaine 52
Les acTes créent des empreintes LUNDI : La PRecrcusr exrsrENCE HUMATNE
Il faut bien comprendre le processus qui ente en jeu Pour aueindre à l'état de Bouddha, la Bcuddhéité. il faut
dans ce voile du kama: tous les actes que nous apprendre à praüquer le Dharma, à connaître "ce" qu'il faut
accomplissons, quelle que soit leur importance et quelle abandonner et "ce" que nous devons faire; et pour cela un
que soit leur nature-qu'ils soient positifs comme le fait è "précieux" corps humain est nécessaire. pendant que je
protéger la vie, de donner, etc., ou qu'ils soient négatifs donne cet enseignement il y a autour de nous beaucoup
comme tuer ou voler laissent, dans Ie potentiel & d'animaux; théoriquement ils devraient pouvoir I'entendre,
consc;:nce individualisée où ils se fondent, une empreinte; maii leur état d'animal les en empêche, ils ne peuvent rien
clotée d'une dynamique, cette empreinte,
ou cette graine, comprendre. Nous avons la chance d'avoir obtenu cette base
mûrit pour, finalement, lorsque les conditions et les indispensable qu'est une vie humaine. Si nous I'avons
facteurs annexes sont réunis, donner un résultat, sous la obtenue dans un pavs où Ie Dharma fleurit, nous avons la
forme d'une situation dont nous faisons I'expérience. possibilité de lire, d'écourer, de penser, même &
Le potentiel de conscience individualisée constitue la discriminer. Nous avons donc toutes les facilités requises
base du processus du karma; taflt que notre esprit pour pratiquer Ie Dharma. Si parmi vous il y a quelqu'un &

66
I et qui ne sait ni Iire ni écriie, il peut tour,&

I même

I
I
I
I MARDI: Boosrcrrrl,,

I Ne voyant plus de.différence entre tous


peuplenr les
les êres qü
tiois mondes ., ,orr_Àê*.1,-u,,Jtonr_n"u,
Ia tâche exclusive d'essayer O" f., iàrarl
Ër"ux, aars
a
I'immédiat comme à long terme.

I Un jour,.Trungpa Zn_achen demanda


un.e selle.Rhrase
à padampa Sangyé
qui suffirair en guise aiinstrJctons. .,tes
autres désirent rour ce que tu désirÀ,,"gf;;;;;équence!,,
I Déracinons totalement la mentalité avide et haineuse
qui nous fait nous ché.ir'.t rràiil.i-îui;A,ô;;r,a;r"*
ï:
autres comme nous_mêmes!

I MERCREDI : LAMoRTET L'MPERMANENCE


Patrul Rinpoché. 25, p.Z3l

I .Il n'est pas certain que ce moment où l,on part nu, Ies
i:::r ^Iid*,
arors, st 1'aqu.3.ai auiorro,t ui.'ii.n n.^nou, prorèse
ce n'est Ie Dharma, Ia seule chose qui
,

certitude utile au moment de la


,olt urt
mort
I "Dans Ie ventre maternel, pensez
au Dharma;
A peine nés, pensez au Dharma de la mortl "
Puisque, jeune ou vieux, Ia
mort nous attrape à
I I'improviste, il faut, dès Ia naissance,
utile pour ce moment là !
pratiquer un Dharma

Jusqu'à présent, oublieux de


la mort, nous nous Il.
I sommes occupés de mater nos ennemis,
ary1, de gérer nos maisons et nos
de protéger nos
biens matérieË. M;;; SAMEDI: Boor+lcHme
Dalni Ltma. p..tO

réfléchissons: it se cache un g=nà;;;;;,;;;,


passer son temps à obéir à
re fait è
l,attachement, l,ignorance --Que'les loqueteux. reçoit,ent des r'êlentents, r1trc les
I haine pour s'occuper de ses amis
et a. ses piolr,àr.
et la a{ayrés trouvent de la nouiriture
de délicieuses boissorts.
et les assoiffés cle I'eau et
patrul Rinpoché,
25, p.90
Q.ue les pauvres connaisserû la ricltesse. oue les affligés
JEUDI :BoDHrcHrrrA
I Dans notre ensasement spirituel,
i|:"_i::*, I ioie, .que les ,nurt Atiipire,
t espotr, ta jorce et la réussite!
relroilvetû

primordiate. II est éviàent qu"


la modvation,est
,iouï nî'o;#;r, êrre mus Que les nnlades recouvrent an plus vite h
par un désir de renommée, sutté; que h
I à'honr.rri*
esprit de rivatité. Mais cherche,
pil; quelconque nwladie soit inconnue en ce nnnde!
à oti.;;;;riioi_mcme ra Le.courage aux peureux, la libené
libération des souftances du aux captifs, là force
samsara, à s,établir dans un aux chétifs, l'affection réciproque
nirvana individuel, serair encore à tous les êtres!
Pour nous qui sommes. entrés
une inrenrion i;irfï;"Ë:
dans ta uoi. du grand Que
loute.s.les
régions soient,propices aux vo|ageurs
véhicule, nous devons voir que qu'elles les et
I"rprràti", roiàL.r,ur. æ aident au succès de leur votage!
tous les êrres est identique à
ru noii., io;r,";;;. voutons
éviter la souffrance et rencontrer Que les navigateurs réalisent leurs. , désirs!
première nous affecte contre
t.
Uort.rilien que la eu,ils
notre gré et que Ie sàcond nous

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La vieillesse, la nwladie et la nwrt
Sont aussi proches que la main et la bouche.
Ce sont des flèches qui percent l'espit.

Le nnître de la mort anend


Comnte l'on guette depuis le haut d'wt col.
et
notre absolue
Cette vie, la suit,ante, le passage de l'une à l'aurre
Se suivent enformation ainsi que des oiseaux,
Ces trois hôtes ne vous quittent jamais,
Ne craiSnez-,-ous pcts le nwuvais kanna?
! Dai,s le monde
l* dharma est un ÿertus.
Damnés; espits avides et aninn*r
Gloire aû Vous guettent nunis de redoutables flèches.
:
Qui mène les la Ces trois embuscades restent inrntuables,
ll
Chantons les N'êtes-vous pas dégoîrtés des nisères passées?
li
t
Ne vous-lassei-ÿous pas des malheurs présents?
O voui qui êtes ras;emblég là, écoutez ces mots!
Vous les jeunes dans la plénitude de vos sens, In dottleur ressemble au rides sur le tleuve,
Vous ne pensez pas à la vieillesse
Qui ne se défont pas, surgissant un peu plus loin.
Ette aplvsçlxs pounafi ainsi qu'une graine qui gemte. Si l'on ne prend le temps de les clarifier
Par étapes successives, elle viendra. Joie et déplakir vont et viennent conmrc des passants
fébriles.
Quand les cinq éléments se mtontrent vigoureux
A l'instant personne, puis soudain quelEt'utt se ntontre.
Vous ne pensez pas à la maladie.
llfaut prendre le temps d'interronrpre cela.
Elle approche p,ouftant et tel un choc soudain,
De manière violente, elle viendra,.
Dans le bonheur paisible on se chauffe au soleil,
Mais tont est passager co,\tnrc tentpête de neige.
Quandvousfige1,les apparencës|'' Ne connaissez-ÿous pas les lubies du clinnt?
Vous ne pensez pas à la mort.
Pensez-y et pratiEtez la doctrùrc!
Elle viendra pôurtant comme lafoudre qui tombe,
Milarép0.2{. p.118
Elle anivera très soudainemeni.

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