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MINI.JTES
DE
REFLEXION
PRÉLIMINAIRE
DOCUA^ENT PRIVÉ
S:-a -:' présent n'est qu'une hlporhétique transition entre passé er
futur. De ce fait, Ies phénomènes que nous considérons
pourtant comme les pius inébranlables n'ont aucune
LUNDI . LA PRECELS.r,r:-If. -: ::--'.i.:-]: existence réelle etFerrnanente. La maison que l'on
La diversiié c:s ê:::-. is: rès graade. Si nous construit aujourd'hui deviendra fatalement une ruine er le
considérons simplerr:;: ies ::.r:eur. que nous pouvons processus de dégradation, de destrucrion, commence à
observer facilement. nou-i \:,.o:s combien leur condition l'instant même où cette maison est achevée. Pendant un
d'existence est difticile e: d;ullu-r:use. Si nous avions à certain temps, quelques années. ce sera une maison neuve
endurer les mêmes soufiar.'es cu eu\, nous comprendrions puis, insensiblement, elle deviendra une vieille maison.
encore mieux leur situation et. par comparaison, combien sans même qu'on s'en soit rendu compte. pour. finalement.
nous sommes fonunés d'aYoir une existence humaine. Si tôt ou tard, tomber en ruines. Ce processus ô
nous regardons les humarns mêmes. nous constatons cp-E vieillissement est continu, il change le maison d'instant en
beaucoup d'entre eux sont pns par des activités négatives et instant, sans cesse. De la même laçon. à notre naissance.
que, par cela, ils accumulent la cause de nombreuses notre corps est bien différenr du corps adulte qui va ritre le
souffrances à venir. Au contraire nous avons eu, pour notre nôtre et ne représente qu'une fraction de sa taille et de son
pan, la grande chance de connaître le dharma, de rencontrer poids d'aujourd'hui. Mais, nul ne peut déterminer à qucl
des maîtres qualifiés et d'avoir la possibilité d'étudier et è moment il est devenu adulte. quand son corps a acquis sir
pratiquer une voie spirituelle. Si nous n'y réfléchissons pas taille définitive. C'est un processus très lent qui s'esr
attentivement, il est probable que nous ne comprenions pas déroulé depuis l'enfance, insensiblement et sans arrêr.
bien à quel point notre condition est bonne. Souvent, c'est d'instant en instant. et qui va se poursuivre jusqu'à ce qLr
seulement lorsque nous sommes touchés par le malheur nous devenions des vieillards sans avoir su commenr er
prenons conscience de la valeur du bonheur qui le quand la vieillesse aura commencé pour nous.
Bokrr Rrntpotihé. :. l.t:
JEUDI: Boostcrrrrn
Gardez-vous de l'indifférence envers les êrres vivanrs.
Traitez-les avec tous les é-sards que vous auriez pour un
trésor qui vous donne les moyens d'arriver à r,ns fins
temporelles et ultimes. Faites de chacun I'unique objer cb
votre amour. Que les aures vous soient plus chers. plus
précieux que vous-même, c;r, dès Ie premier pas vers la
libération. vous avez besoin d'eux pour cultiver l'aspiration
altruiste à l'illumination suprême. Au cours du i'hemin.
c'est dans votre relation à autrui que cette motivarion se
renforce, car, pour les autres, \'ous accomplissez les actes
MARDI : BoDHICHTTTA
méritoires menant à I'illuminatiop. Et. en lin de parcours.
Pour conqtréir ce jovau qtu'esr la Pensée de l'Eveit, je c'est pour le bien de tous que vous réalisez la bouddhéité.
reruk'h:àmnruge 'aux Bouddhas, aù pur jotau du suprênte Les êtres vivants étant à la fois le but et le point de départ
Dhamta et o,ux Fils des Bouddhas, océdns de ntérite de toute cette merveilleuse éclosion. leur valeur esr bien
spirituel. . supérieure à celle de la pierre prdcieuse qui exauce les
væux. Ils méritent donc toute notre attention. tout notre
Toutes les fleurs, et les fruits, et les siruples, tous les
resPect et tout notre amour'
trésori'-de l'univers, les eaux pures er délicieuses, les
Drtar Lrrur. tt). p l16
ntontagnes faites de précieuses gemmes, les ravissantes
solitddes des bois, les lianes éclatatttes parées de fleurs, les
arbres do41,lgs branches plient sous le poids des fnrits, les VENDREDI I Le LoI DES CAUSES ET DEs EFFETS
parfitnry des nrcndes divins et humains, les atùres aux En tibétain, la formule abrégée qui traduit le sanskrit
souhaits gt les arbre.s de pierreries, les,lacs ontés de lotus et karma est lormée de deux syllabes. dont la première (lé)
agrénte4és du chant des cygnes, les plantes sauvages et les signifie « actes » et la seconde (dré) . résultats ,. Ces deux
plantes cultivées, et toitt€s les nobles parur€s répandues syllabes cachent en fait un très -urand nombre
dans'l'intntensité de I'espace, toutes ces choies qui d'implications dont il est difficile d'exposer le détail et le
n'appaniënnent à personne, je les prends en esprit ët les réseau d'interrelations. Le principe même de la loi karmique
offre a,*r Bouddhas, suprêmes parni les êrres, et à leurs est cependant facile à comprendre: un cenain type d'actes
Fils. Ou'ils les acceptent, eux qui sont dignes des plus entraîne obligatoirement un cenain type de résultats. C'est
belles offrandes; qu'its aient pitié de moi, eux les Grqds le sens de la formule elliptique " actes-résultats ». Une
Contpatissants! activité positive en cette vie engendrera dans les vies
Shanridéva, 26. p.6 futures des conditions d'existence heureuses. une activité
. 1 .l ,
négative des conditions d'existence douloureuses,
M ERCREDI.. Le Nronr sr L,rÀ{pEtultANENCE Semblablement les bonheurs et |es souffrances que nous
On a examiné la norion de permanence, de continuité, rencontrons maintenant.sont le fruit des actes positifs et
et l'on s'est aperçu que. ranr le monde extérieur que les êtres négatifs accomplis dans nos vies passées. En fait, toute la
qu'il contient, étaienr dépourrus de srabilité. En fait. ce qw manifestation phénoménale est due aux productions
nous consiciérons comme Jùnrlnu. perrnanent, change karmiques des êtres qui l'expérimentent.
d'instant en in.;tant. ,, tfsse ,, constamment. Ce qui eit Khènpo Deunyeu, in Bokar Rrmpotché. !. p 8l
2
aux pauwes. Des hemmes gui naissent dans ce monde il
n'y en a aucun qü ne doive mourir. DIMANCHE.' La x,rr-L,RE DEFECTL'EUSE DU sAl\rs,{RA
A.E{iæs Sour.as. in Crépon P.. 9. p.144
La souffrance affecte norre corps et notre esprit. l-a
souffrance physique n'esr qu'occasionnelle. provoquée par la
JEUDI :BoDFûcrii;1 maladie ou des circonstances passagères: Ia soufiiance
Il n'existe aucun3 :3js.: :: ;:i:i:r la priorité à norre menlale est un état continuel, qui ne nous quitte ni le .;our
bien-être ou de nous cr:r: p^us :mponant. Comme le dit ni la nuit, mais dont nous n'avons souvent que peu
le profond texte tantdc'Je :i.i::.lié Guru Puja": conscience, tant la force de l'habitude nous le fair prendre
pour normal. Supposons quelqu'un se trouvant dans les
"Je vous pie de m'accorier, cinsi qu'à tous les êtres,
meilleures conditions physiques possibles: en bonne sanré.
b grace de percer conrrn'te!!entent
rassasié, confonablement allon-sé chez lui le soir.
Que tous les autres ciet ra!ent posséder le bonheur et Néanmoins, tant qu'il n'a pas sombré dans le sommeil. son
sa cause,
esprit n'est pas en paix: tantôt il ressasse les ér,énenrents ci:
Car il n'existe arrcune di,iérence ente noi
la journée ou des jours précédents. tantôt il s'inquière ô
Et tous les êtres qui ne iroit\.ent joneis la satisfactiort l'avenir, nourrissant des projets, des espoirs er des crarnres.
Et ne désirent pas même la plus petite souffrance."
Quand bien même il s'endort, son sommeil esr rroublé par
En dépit du fait que personne ne désre souffrir et +p les imprégnations inconscientes de son esprit. qui
chacun aspire au bonheur, nous nous comportons corrlme s'expriment dans des rêves tout autant emplis de soucis qu*
si nous étions seuls au monde à avoir de l'importance. l'état de veille. Le matin, dès qu'il s'ér'eille. lc voicr
Depuis des temps sans corlmencement, nous ne prêtons aussitôt habité par les préoccupations de la journée à r'enir
attention qu'à nous-mêmes, mais quels en sont les effets? Les conditions extérieures sont insuffisantes pour
Aucune des réussites spirituelles supérieures, pour sûr. assurer le bonheur intérieur. Dissiper la soutfrance ô
Cela nous a seulement poussé à commettre des actions non
l'esprit est en fait beaucoup plus important qu'éliminer les
vertueuses agressives et défensives, actions dont nous causes âpparentes de souffrance extérieure.
n'avons_ pas encore fini de subir les mauvaises
Bokar Rimpotché. l. p.6l
conséquences. Ii
serait donc sage de profiter de la précieuse
opportunité qu'offre cette renaissance et les enseignements
que nous avons reçus, en corrrmençant plutôt par chérir les Semaine 3
autres'
Thubten Yéshé. 27, p.to5 LUNDI : La h.rcm,use sxtsreNcE HUrr{ArNE
3
Lorsque nous ne comprenons pas les souffrances des
verbales et mentales à leur service. il laut être
i
I
particulièrement désintéressé, avoir'à cæur de les soulager
autres, nous accomplissons beaucoup d'actes qui leur sont
de leur souffrance et de les rendre heureux. Nul n'esr
nuisibles et qui, par leur caractère négatii enEaîneront dans
insensible à la compassion. Qu'elle s'adresse à un
nos vies à venir des soufirances pour nous-mêmes, bien
pratiquant ou à un non-pratiquant. que I'on soit ou non
que nous ne les désirions pas.
convaincu de la réincamation, qui ne l'apprécie? Dès le
Dans le bouddhisme en général, et plus particulièrement premier instant de notre naissance, nous attendons tout ô
dans le grand véhicule, le simplefait de prendre conscience la tendresse et des soins de nos parents. PIus rard. losque
et des difficultés des autres est regardé
des souffrances noüe existence touche à sa fin et que viennent les
comme une attitude intérieure très benéhque, car elle souffrances du grand âge, nous sommes encore une fois à la
permet que I'amour et la compassion naissent en nous merci du bon cæur et de la compassion d'autrui. Puisque
naturellement. notre condition veut que nous soyons tributaires de leur
. Bokar Rimpotché.6, p.l5 bonté au début comme à la fin de notre vie. n'est-ce pas la
moindre des choses, entre ces deux periodes. que de laire
LI ERCREDI : La nonr Er L'rMpERlyrANENcE preuve des mêmes qualités de cæur à leur endroit 'l
Dalai Lamr. 10. p. l15
Il
n'est pas un seul être, depuis le sommet de I'univers
jusqu'au siè-ee des enfers, qui puisse échapper à la mort.
VENDREDI : Le Lor oes cnusEs ET DEs EFFETS
C'est ce que.dit la Lenre de Consolation:
"As-n déjà troiué, sur terre ou dans les ciercr,
L'acte n'est pas le seul facteur intervenant dans la
production du karma. La motivation est iun paramètre
Des êtres qui soient nés, mais qui ne nteuient point?
L'as-tu entendu dire? As-tu mênte eu des doutes?" essentiel qui conditionne la puissance du résultat. Si. par
exemple, nous tuons un animal, a foniori un homme. mû
Puisque tout ce qui est né est voué à la mort, on ne se par Ia haine, la motivation'est extrêmement né*eative. ce
demande même pas si quelqu'un va mourir ou non, à plus qui entraînera comme fruit une expérience d'autant plu.s
fone raison on ne voit personne qui "naîtrait mais ne douloureuse. Il est dit que, dans ce cas. le 'résultat peur êlre
mourrait pâs", pas plus qu'on en entend parler. une renai§sance dans uh monde infeinal. Notre motivation
De plus, pour nous qui sommes nés à la fin des temps pour luer niest toutefois pas hécessairemenr la haine: æ
sur le Continent de Jambu-un lieu où la durée de vie est peut erc par sport pour un chasseur, ce peut êrre
incertaine-la mort viendra très vite. A peine sommes- simpleinênt pour se déban-asser d'insectes nuisibles. L'acte
nous nés que notre vie s'écourte déjà. I-e démon Seigneur reste riégàiif, mais les conséquences karmiques seront
de la Mort s'approche inexorablement, sans s'anêter une moins graves et peuvent n'être.qu'une renaissance sous
secondè, comme I'ombre des montagnes au crépuscule, forme d'esprit avide ou d'animal.
nous laissant dans I'incertitude du moment et du lieu & : Khènpo Deuny'eu. in Bokar Rrnrporché. 3. p.t<6
notre trépas.
SAMEDI: Boourcurma
Mourrons-nous demain? ce soir? Nous pouvoni ,ne*"
mourir à I'instant, entre deux mouvements de On s'intéresse à ses fuetrrbiês coninte punies de
t
notre ststt
souffl e... corps: pourquoi pas aux honrmes connrc pqnies &
l'huntanité?
On lit dans les Chapitres dits intentiotrhellentent:
Par habitude nous appliquons l'idée de "nroi, à ce corps
I
"Qui sait si demain mênrc
sans ânte: pourquoi pas à autrui?
Vous n'allez pas ntourir...
Dès lors prépar€z-vous ; De la sorte; si ttous faisons du bien au.t auties, ttotts
Vous rt'êtes pas anûs n'en éprouverons ni orgueil ni conrplaistwce. Ori n'espèrc
l
Avec la grande troupe
Du Seigneur de la Mon.
DIlvîANCHE.' La NnruRe
Shantidéva..36. p.79
DEFECTUEUSE DU sAr\tsAR,{
I
"Si cette vie que bat le vent de nille nnux Le samsara, ou 'rcercle", peut ê(re comparé à un tour è
Est plus précaire encore qu'une bulle sur l'eau, potier, à la roue d'une noria ou à u.n pot dans lequel une
Il est niraculetu, après ayoir domri, mouche serait prisonnière; d'un endroit à un autre, on ne
Irtspirant, expirant, de s'éveiller dispos " fait qu'y tourner en rond. La mouche coincée dans le pot
Puisque la mort peut survenir entre une expiration et fermé, où qu'elle volette, ne peut sortir du por. De la même
une inspiration tranquilles pendant qu'on dort avec délices, manière, que I'on soit né dans les mondes supérieurs ou
il est miraculeux de ne pas mourir dans le sommeil et & inférieurs, on est toujours dans le samsara. Le haut du pot
s'éveiller en se sentant bien. Mais les hommes le trouvent représente les' mondes supérieurs divins et humains et la
tout naturell partie du bas les trois mondes inférieurs. On dit que le
sarnsara est un cercle parce qu'on y tourne en rond.
Patrul Rinpoché. 25. p.4-1
renaissant de place en place dans les six domaines
JEUDI: BonHrcHrrre
d'existence, selon ses acres imparfaits, qu'ils soient
bénéfiques ou nuisibles.
Si Ia souffrance est intolérable pour soi, comment ne le
Depuis des temps sans origine nous errons dans ces
serait-elle pas pour chacun ? II est donc juste de travailler
au mieux-être des autres et injuste de les utiliser dans son
lieux du samsarâ où tous les êtres, sans la moindre
propre intérêt, Pour metrre toures ses qualités physiques, exception, ont été tour à tour pères, mères, amis, ennemis
qA
et simplement contei::::i:s .:-. -:ls des autres. Il est dtt comment le cocher. pour fa";re avancer le cheval. le trappe à
dans les soutras qu: -rt -:. .:-. i:: r'oulait dénombrer ses l'aide d'une baguette et que. pius il le frappe. plus le cheval
mères, chacune représe:,i:: ::i -:.3 ioulette & terre de la va vite. De la même manière nous avons besoin de la
taille d'une baie de -g3:..:.:j. .. ::-: enr-ière n'y suffrait baguetle de la réflexion sur l'impermanence et sur la
pas. souffrance pour avancer. C'est peut-être parl-e que. jusqu'à
présent, vous n'avez pas suffisamment fait usage de cette
C'est ce qu'exprime ie prr:e:l:ui \âeârjuna:
baguette que vous n'avez pas beaucoup d'énergie pour
"Ia terre nwnqueratt, -çi ncli-r corr.ptions nos ntères parcourir le chemin du dharma.
Sur des billes de glcise ct ?eniè';re pareilles." Krlou Rinrprrtche 19. P 110
Pairul funpoché, 25, p.66
]EUDI : BODHICHTTTA
Semaine 4 Méditer la compassion consiste à ima-ciner un être qtt
torturent de cruelles souffrances et à souhaiter qu'il en soit
LUNDI: Le PnscrusE D«srL\cE HLlt.Â.f,{E déliwé. II est dit: "Pensez à quelqu'un qui soulJic
énormémen!, par exemple à un homme qui. ,ieté duns un
Les habitants de cette planète se comptent Par cul-de-basse-fosse. attend d'être exécuté ou bien à un animul
milliards, mais combien prennent conscience quTl est rare
devant le boucher qui va l'abattre. Considérez-le avec amour
d'obtenir une existence humaine? Parmi eux, combien en I'identifrant à votre mère".
saisissent cette chance pour pratiquer le Dharma? Et parmi
ceux qui s'engagent dans la pratique, combien persistent et Imaginons le prisonnier que. sur ordre du roi. on
atteignent la'réalisation ultime? En fait, ces demiers sont conduit au lieu de son exécution. ou le mouton que le
aussi peu''nombreux que les étoiles de l'aube comparées à boucher attrape et ligote... Abandonnons l'idée qu'il s'agit
celles qui brillent par une nuit claire. d'un être extérieur à nous-mêmes; identifions-nous plutôt à
lui en nous demandant comment nous ferions à sa place.
La vie humaine peut être gaspillée en vaines poursuites
Entraînons-nous par la pensée à prendre sur nous Ia
ou consacrée à piogresser vers I'Eveil.r Seule'est' quatifîée souffrance du condamné (. . . ). Pensons du tbnd de notre
de triiécieuse une existence hümaine qui offrê: la liberté é
ccEur qus c'est notre vieille mère que I'on vâ tuer et
prâtiquer le Dharma et réunit les ionditions'favorables pour
demandons-nous comment nous agirions dans ce cas. "Que
le faire.
faire si on abat ma vieille mère qui n'a rien iait de mal l
Dilgo lihyentsé. 13. p.6
Quelle doit être sa souffrance!" Mettons-nous sincèrement à
sa place. Quand du fond dp cceur nous n'éprouverons plus
MARDI; BooHlcHrrre que I'ardent désirde la délivrer sur-le-champ. pensons: "Cet
L'apprentissa-ee du développement'de la Bodhichitta est être en train de souffrir n'est actuellement ni mon père ni
immense, puisqu'il comprend tout acte et toute pratique ma mère, mais il I'a été, pour sûr. au cours de nres vies
religieuse. Mais il suff,rt de dire que l'apprentissage de Ia passées. Il m'a alors élevé avec une imntense bontd.
Bôdhichina de I'aspiration comprend le respect du væu è comme mes parents actuels; il n'est pas dilïcrrent d'eux.
Bodhisattva. Pauvre parent torturél Quelle joie si maintenant. le plus
vite possible, instantanément, tu étais délivré de cette
Abandonner mental ement les souffrance!" De telles pensées au cceur. méditons a\/ec une
compassion si insoutenable que nos yeux soient noyés r!
larmes'
Prrrur Rinp.çhg. r5- P.roq
Entretenir des idées maüvaises comme " même si j'ai
I'occasion de vous aider, je ne le ferai pas », ou être empli VENDREDI : La Lot pes c,rusEs rt DEs EFFETS
de haine, d'envie ou de colère envers autrui, sans laire
Touie notre personne est impliquée clans ll négativité.
attention au nombre d'êues sensibles qui sont en jeu, telle
Ce processus dure depuis des temps siins commenccment:
est Ia transgression appelée « abandonner mentalement les
pendant un nombre intlni d'existences variées. notre corps.
êtres sensibles rr.
notre parole et notre esprit ont servi à produire du karma
De même, penser: « Je ne peux rien faire moi-même négatif dont la quantité est telle qu'on pourrâit la comparer
pour m'aider ou aider les autres ! Je ferais mieux de de venir à un océan sans limite ou bien à la montagne axiale rÈ
un homme du monde ordinaire. Atteindre le parfait Etat è I'univers. Il est nécessaire. maintenant. de nous en
Bouddha est si difficile qu'il importe peu què j'engendre la débarrasser; notre très bonne existence humaine présente
Bodhichitta ou hon ! Je ne peux vraiment pas aider qui +E nous en offre la possibilité.
ce soit ! »; adopter l'attitude d'un Shravaka ou d'un
Pratyekabouddha qui ne s'intéresse qu'à son propre bien-
Bien que l'espace d'une vie humaine soit bref. s'il est
être; penser; Les bienfaits de la Bodhichitta ne sont pas si
utilisé habilement, il permet d'éliminer I'immense
"
grands que cela >r; ou relâcher le væu-toutes ces attitudes potentiel de karma négatif qui est en nous. Accumulé par le
sont conrraires à la Bodhichitta.
corps, la parole et l'esprit, il sera neutralisé par les mêmes
acteurs:
- le corps s'appliquant par exemple aux prosternations
et au don,
lÿt ERC RED 1.. Le r,roRr gr L'nIpEF,uANENCE
- la parole à la récitation de prières, de rituels et cb
.,Foue,ite. cocher! mantras comme celui de Vajrasattva (Dordjé Sèmpa) ou
'
Ceux d'entre vous qui sont allés en Inde y auront vu d'Avalokita (Tchènrézi),
beaucoup de voitures à cheval. Vous aurèz remarqué
5
- l'esprit aux différents rypes de médiurion-la l'Éveit; en ce sens, ils sont dignes & notre foi et de notre
pacihcation mentale, la vision supérieure, les phases è confiance.
création et d'achèvement du vajravana-arnsi qu'au ' Dilgo KhYenrsé' 13 P7
développement de l'amour et de la compassion.
MARDI: BooHrcxrrre
L'ensemble de ces exercices sera certainement capable è Amour et compassion sont deux notions très voisines,
réduire à néant ia montagne du karma négatif.
que distingue cependant le point de vue duquel on se place:
Kalou Rimpotché. 19. p.ll6
obtention du bonheur ou suipression de la souffrance.
6
selon Nagarjouna. cu e.' 3j-.: :- : une expiradon nous
puissions inspirer de noui.3-. ::.3.'eiiieux que nous éunt DIMANCHE r La rett-'n-e DÊFECTL,ELSE DU sAlrsAR.{
endormis le soir, nous putss:l:.s nlrs rér'eiller vivants le et
Quels que soient les efforts l'éner-sie que nous
lendemain matin. Ce que !.u x' n.lJnrer par là Nagarjouna déployons dans l'espoir d'être heureux et riches dans cette
c'est que nous sommes dans une toLale incenirude sur le vie, si nous n'avons pas le karma nécessaire nous
moment de notre mort. n'arriverons pas même à satisfaire notre faim immédiate et
j:;,::: Kooglrul Rimpotché. I8. p.62
n'apporterons aux âutres et à nous-mêmes que soulfiance.
Le seul résultat dont.nous sommes certains est de rester
JEUDI: Boom*nrre enchaînés au tréfonds des mondes inférieurs. C'est pour
L'équanimité-est un auue point important. Dans nos cette raison qu'une étincelle de mérite vaut mieux qu'une
relations avec les autres. nous opérons habituellement une montagne d'efforts! A quoi bon les activités samsâriques.
division en trois catégories: ceux envers qui nous avons & lesquelles n'aboutissent jamais?! Tous les et'l'orts qur' nous
la sympathie ou de l'affection. ceux pour qui nous avons pu faire en ce sens depuis la nuit des tcmps nc nous
éprouvons de l'antipathie ou de la haine, ceux qui nous ont jamais apporté d'autre résultat que la soufliance. S i
sont'indifférents, les deux demières catégories formant un nous avions dingé tous les effons mondains d'unr' r'ic
groupe beaucoup plus important que la première. Nous entière vers le Dharma. nous serions déjà des Bouddhas ou.
devons nous défaire de cette habitude, nous exercer à en tout cas, nous n'aurions déilnitivement plus jarnais à
regarder tous les êtres avec le même amour que nous avons éprouver les souffrances des renaissances inférieures.
po-ù. notr. mère ou pour un ami très cher, sans panialité, A présent que nous connaissons la frontière entre c'e
sans faire acception de personne. qu'il faut adopter et ce qu'il faut rejeter. cessons de placer d:
Bokar Rimpotché. 6, p.l6 grands espoirs dans les entreprises samsâriques toujours
': inachevées, et faisons une pratique dont nous sommes sùrs
vENDiiEDI
'-':a-:,-1-|. : Le Lor oes causEs Er DEs EFrErs qu'elle a une ltn: celle d'un Dharma authentique
= -----.
Llillusion qui.imprègne Ie samsara'engendre sans cesse Prtrul Rlnpoché. 15. p eJ
7
;
'::
Comment développer la compassion? euel est le La loi du karma est techniquement nommée loi des
contexte approprié pour cette compassion? La première causes et des effes, ce qui signihe qu'une relation
chose est de comprendre que chaque être, que chacun è inélucuble lie une certaine cause à un cenain e[fet. Lorsque
nous, a la possibilité de faire l'expérience de la narure vous mettez en tere un grain d'orge, il pousse de I'orge:
fondamentale de son esprit, ce que nous appelons la nature vôus merrez un grâin ae riz] ii
de Bouddha ou le Tathagatagharba. En effet, l'état pur è foryQue fo'ltt. au riz. C,est
inéluctable. Un grain d'orge ne donnera'jamais du riz et un
l'être est libre de tour défaur, libre d'imperfection, libre è grain de riz jamais de l'orge. De la même manière un acre
toute souffrance, complètement positif et naturellement négatif produit inéluctablement un résukat qui esr
heureux. Mais nous ne le savons pas, nous n'avons pas fait souffrance pour celui qui l'a accompli, un acre positil-
directement cette expérience. Comprendre que llautre ne produit inéluctablement un résultat qui est bonheur.
peut expérimenter'la nature de son esprit est une des
principales raisons d'éprouver d" Ia compassion pour lui: L'effet d'un acte ne se manifeste habituellement pas drx;
c'est la vraie cause de la compas"ol",", cette vie. L'acte laisse tout d;abord comme une graine dans
les tréfonds de la conscience. qui germe lentem"i, ., *Oiii
Rinpotché. 22. p. 6
dans une vie à venir, régissaht c-ertaines ôii.ànrtante, ,;u
certains événements de I'existence. Toutefois. nous
MERCREDI : LA MoRTET L'IMPERMANENCE
pouvons dans une certaine mesure eri constater t., ,.it.s
Tout ce qui est uni ne le reste pas et se sépare. Nous dans norre vie de rous les jours. Il est facile a. qo
sommes comme .ces gens de diverses contrées qui se "oii qui
certaines causes entraînent,cenains résultats. euelqu,un
réunissent par milliers ou dizaines de milliers chaque fois aura une tendance criminelle pourra commettre un ou deux
qu'il y a un grand marché ou un grând rassemblement meurtresl mais, le plus souvent, il sera pris par la police.
religieux, et qui finissent tous par se quiner pour rentrer mis en prison et souffrira en conséquence de ses propres
chez eux. Maîtres et disciples, patrons et serviteurs, actes. Quelqu'un qui, par contre, aura pour souci consiant
bienfaiteurs et protégés, amis spirituels, frères er scEurs, d'aider er de proréger, sera généralement: apprécié er aimé.è
époux, même si à présent nous vivons ensemble dans tous',résultat de sa propre attitude'
I'amour, nous devrons tous ndus'séparer, c'est inévitable. Bokar Rimporché. .r. p 87
Que surviennent la mort ou des circonstances violentes et
nous ne sommes pas sûrs de nê pas devoir nous quiner à SAMEDI: BoDHICHTTTA
l'instant même...
Prenuû ce clrps inipur, elle ei
Puisqu'amis spirituels.' époux et tous ceux qui sont . fait cene inappréciable
intage d'or: un Bouddha Tene: fe,nue c.et éli.rir àichitriqrrc
unis par dautres lieris seront séparés'à l'imprciviste les uns qui s'appelle la Pensée
des aurres, évitons la colère et les,qüerelles, Ies,critiques et
les coups. Comme nous ne sommes pas sûrs de nous tenir
compagnie longtemps, pensons qu'en cet instant si bref, intelligence des griides'iuprêmes de la caiaxatrc des êtres:
c'est amour qu'il nous fâut vivre ensemble et prendre tenez-lefenttenwtt, ce jotau qu'es: la peùsée cte t'Et.eil, ô
_avec
soin les uns des autres! i vous qui désire: rorupre at'ec les delstinées des-êtrcs!
8
prêts, elle nous fera smtir & la prison qu'esr ce monde è
Sernaine 7 souftances.
Bokar Rimpotché. {, p.ll
i.é.:\*l : L*. krerc EtËEsrErscErfiluÀruE
æecÇae-
bien encore quôlque temps dans ma cellule,,.
ia mofi doit nous réjouir, car, si nous
È beau, pour moi ce qui est précieux...,, par ce prirront
sommes attachement qui nous lie à ,'moi,,, nous tournons ie dos à
9
I'amour et nous nous eni:=.::.s :i:.s une dualité de plus en
plus grande; "Pour m,:t l: :-:.::-:. 3i Dour mon ennemi le lvl ARD I ; Bo»tttcurrr.r
malheur; pour moi ce QJ. 3!: :t:. :lJ: mon ennemi ce qü Pour se sentir r'éritablement concerné par le bonheur
est mauvais; pour nicl i: :::-:j. pcur mon ennemi la d'autrui, il faut êre foncièrement altruiste. c'est-àdire
laideur; pour moi ia5é:'i,:. Elur mon ennemi le détemrné à aider les aures. Cet état d'esprit peu courant est
désagréable; pour rnol 1: ',;:l-.:: el le gain, pour mon
suscité par un profond sentiment de compassion' un soucl
ennemi la défarte et ia De.1.:"
de la souflrance des autre_s el le désir d'y remédier. L.a
Cet intérêt poné à n:;;-r:.:::-i et ce rejet ou cene compassion n'a de force que portée par l'amour. Aimer au
ignorance des aures nous conduisent à commettre point que la souffrance d'autrui vous est intolérable. au
beaucoup d'actes négrtifs. point de trouver du charme à chacun. d'avoir à cceur son
Bokr Rrmporché. 6. p.l7 bonheur comme une mère celui de son unique enlant. Nlais
c'est seulement quand leur bonté nous devient ér'idente qur'
DIMANCHE: LE NATUNT OEFECTLIEUSE DU SAÀ{SARA nous commençons à aimer les autres de cette façon. C'est
pourquoi il convient d'abord de s'exercer à la reconnaître
Si nous re-eardons Ia situation dans le monde
chez celui qui nous en a donné des preuves au cours Ô
aujourd'hui avec tous ces conflits, ces menaces de guene, notre vie, puis d'étendre ensuite à tous Ie sentiment Ô
nous comprenons que la raison de tout cela est que ies gens gratitude qui s'éveille en nous. En général. l'être que nous
prennent très au sérieux ce qu'ils font. Ils agissent colrlme évoquons comme modèle de bonté est notre mère. car
s'ils devaient vivre toujours, comme si toutes leurs actions personne ne nous a été plus proche et plus dér'oué qu'elle.
politiques ou militaires étaient d'une importance capitale et Dala Lanra. 10. p 5l
absolue. Mais en réalité toute cette vie a la brièveté d'un
rêve dont nous allons nous réveiller très rapidement. Si
MERCREDI .' La lronr Er L'IMpERNIANENcE
quelqu'un vit cent ans, c'est tout à fait étonnant. Tout ce
que nous pouvons attendre, c'est de vivre 70, 80 ou 90 ans, Pourquoi réfléchir constamrnent à I'impermanence'.)
on ne peut demander plus. Alors cela ne sert pas à grand Nous croyons à Ia pérennité de notre être et des conditions
chose de contrôler le monde entier. Quand nous mourrons, dans lesquelles , nous vivons. Nous sommes convaincus
nous derrons tout abandonner. Rien de tout cela n'est d'une permanence inhérente à toute chose et nous attachons
crucial. Malheureusement, ceux qui provoquent ces aux phénomènes extérieurs. Une réflexion constante.sur
conflits, ceux qui y sont impliqués, agissent comme si I'impermanence nous fera prendre conscience de notre
tout cela avait une signification ultime; ils pensent que ce erreur, tournera notre esprit vers le Dharma et nous incitera
qu'ils font est capital, que cela en vaut la peine, alors qu'en' à pratiquer.
I
ils se
l'â-ee où nous avons acquis une certaine indépendance.
qu'elle peirnet de progresser vers I'Eveil, on l'appelle aussi
l
l sont continuelle,ment occupés de nous. alin que nous
Ia "précieuse" existence humaine.
i
puissions faire de bonnes études. obtenir une belle
l
. L'existence moyenne définit la catégorie de personnes situation, que nous soyons en bonne santé, etc. Nous
I qui, ne s'appliquant pas spécialement à la pralique d'une avons été pour eux une source permanente de soucis et r!
voie spirituelle ou d'actes positifs, mais n'accomplissant travail. Nous devons, prenant conscience de cette immense
l
guère non plus d'actes négatifs, se consacrent uniquement bonté, éprouver une grande gratitude à leur égard.
!
i
aux activités temporelles. C'est le cas d'un très grand Il est dit que tous les êtres du samsara ont été nos pères
nombre d'individus. C'est une existence moyenne en ce
I
et mères, non pas une, deux ou trois fois, mais un nombre
sens qu'elle produira des vies futures ni très bonnes ni très
incalculable dê fois. Tous ont alors manifesté pour nous
mauvaises.
cette bonté; nous devons donc pour tous éprouvef la mêrne
. L'existence inférieure, enfin, se ÉÈre à ceux qui, ne grarirude.
connaissant aucun dharma, accomplissent des actes négatils Kalou RimpotchÉ. 30. p.l{0
-qraves.
Elle est inférieure car elle conduit, aussitôt après la
mort, à renaître en enfer, ou bien comme animal ou. encore VENDREDI: Le LOI DES CAUSES ET DES EFFETS
dans un autre type d'existence marqué par d'intenses
souffrances' On peut observer aussi que beaucoup d'êtres se créent
des souffrancespour le futur. Peut-être ne souf,frent-ils pas
Karou Rimporché. 19, p.E
maintenant, mais ils créent des causes de souffrance par
leurs actions nuisibles, par leur attitude mentale d'avarice
l0
ou d'avidité, par leur attitude négative envers les autres, par intelligence. \'ous pourrez leur expliquer les bienfairs dx
leurs vues enonées ou leur mauvaise compréhension de la actes positifs ou les inconvénienrs des actes négatils. il
nature de la réaiité. A cause de toutes ces'perturbations et leur sera impossible de les comprendre. Vous ne pourrez
de la négativité de leur esprit, ils continuent à penser d'une pas davanuge leur apprendre à prier. à méditer ou à
façon qui les mène à des actions de la parole comme le développer i'amour er la compassion. Du poinr <jc, r,uc
mensonge, la calomnie, le fait de blesser les autres par la spirituel, leur condition est très désavantaseuse: ils n,ont
parole, ou des actions du corps comme le meurtre, Ie vol, aucune possibilité de progresser vers I'Ei,eil. Nous. en
f inconduite sexuelle, I'adultère, etc. Toutes ces acrions revanche. nous pouvons comprendre. nous pou\.ons
entraînent un karma négatif qui produira des souf&ances expliquer, prier et méditer.
chez celui qui les fait. Ces êres sont en train de creer des Krlou Q16p111ç5.r. lA p ll{
causes. Ils ne souffrent pas mais ils souffriront plus tard et
sont donc aussi dignes de compassion. MARDI : BoDHICHTTTA
Kalou Rinpotché. 22. p.l0
Bien que ce soient principalemenr les rexres du chemin
SAMEDI.. BODHICHTMA
des bodhisaltvas-le grand véhicule (mahal,anaFlui
expliquent la compassion, route la penséc. houddhiitc
Celu'i qui forme le bienveillant projet de guéir quelques repose sur elle. Tous les ensei-snements houtJclhistcs
lonunes de leurs nwta de tête acquien un immense nÉrite: peuvent se résumer en deux phrases. La premièrc est:
combien plus celui qui veut les affranchir tous d'une infînie "Vous devez aider les autres"; ceci inclut t()us lc.s
souffrance et les doter d'infinies qualités! enseignements du _grand véhicule. La seconde: ,,Sinon.
I Quelle nrère, quel père est capable d'un ,-æu aussi
vous ne dpvez pas faire de mal aux autres". contient tout lc
petit véhicule (hinayana) ou le théravada. Elle exprinre la
généretu? Quel dieu, quel ishi, quel brahnrune?
base de toute éthique. qui est de cesser de nuire aux aurres.
r Shantidéva. 26, p.4
I,es deux enseignements sont fondés sur une pensée
I DIMANCH E I Ln NATuRT DEFECTUEUSE DU SAMSARA
d'amour et de compassion. Un bouddhiste doit. quand cela
est possible.^aider les autres. Quand ce n'esr pas possible.
L'examen des difféients royaumes d'eristence montre au motns ne tâites aucun mal aux autres.
que la:§ouffrance est la condition ordinaire du samsara et
I qu'elle résulte uniquement des actes négatifs que nous
Drlaï Lrma. l:. p.106
:0nlacrer exclusivement à la pratique spirituelle en vue & dont on dispose crée en fait un karma négarif tei qu'on
l oDtentton de I'Eveil. tombera plus tard dans une renaissance inlérieure.
,,^ lu.nut pourrons mieux comprendre la ,ie.in.i,e æ Ainsi, quand on considère I'autre personne comme notre
I.exlstence humaine en la comparant
à d,àutres types parent, on pense: "Voici un être qui a été ma mère ou mon
Prenons le cæ des ,nl*rr*, simplemenr ceux pere dans une vie passée et qui maintenanl est très riche.
1,...t1".n=
to,nl les plus proches de nous, les chevaux, les
:lu-, chats, très puissant: mais cela n'a aucun sens car il est en train &
tes chrens, les vaches, etc.
euelle que soit leur gaspiller ce qu'il a, il ne comprend pas ce qu'il fait et il est
È
J
É
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I
en train de se cre€r p.:s =::-::-::.:3s que s'il n'avait pas ou tard. A présent que j ai gaené une existence humaine
toutes ces richesses e:::-: :::--;rr". c'est là que la dotée des libenés et des richesses, que j'ai rencontré un
lraie compassion pre:.: :..:. : -:: cn a une pius large Maître authendque, que j 'ai reçu de profondes instructions
vision, à une plus vasl: e::.:..:. :: :-: l'on voit toutes ces et qu'ainsi j 'ar la possibilité de réaliser la bouddhéité. je
implications karmiques a.:: . ":.:-' : Bouddha lui-même a dois m'acharner à pratiquer les méthodes qui me
dit; "Quiconque a i.: ;: -" :::. 3 un karma négatif; permettront de ne plus jamais renaître dans les mondes
quiconque possède Ces n:::ss3s a de I'avidité et è inférieurs. "
I'avarice". Si on peut voir ies --:.--sis sous cette lumière, on Patrul RinPoché. 2-5. P 7l
peut comprendre commeii ir ..:l9assion se développe
envers quelqu'un qui est ricle cu ri..lissant
Semaine 10
l,: :: Rrnporché. 21. p 9
LUNDI: Le PNCCMUSC L\ISTËNCE HUI"IANE
VENDREDI : L,r Lot DEs cAus$ ET D:s EFFETS
ce sont les actes dictés par la harne, et moi-même, dans Puis, lorsque vous aurez développe ia r'éritable
cette vie et dans les auu.es. 1'ai accumulé un nombre
compassion non pas seulement des récitations iormelles
incalculable de ces actes. Je s,:is sûr de renaître là-bas tôt -
t2
lorsque vous vous y serez entraîné, apprenez à l'éten&e specifique à l'homme; I'animal le connaît aussi. Il exisre
-progressivement. "Depuis des temps immémoriaux cl"aque des moyens de s'en préserver. comme prendre un
êre sans exception a été bon pour moi tout comme ma médicament, s'habiller plus chaudement ou se tenir à
mère". En réfléchissant de la sone, méditez d'abord sur les distance de la source.
objets pour lesquels il est facile de développer de la
compassion: vos amis, votre conjoint, vos parents, ceux
Le deuxième degré. la souffrance du changement.
conceme les formes apparenres de plaisir qui. analvsées ô
qui vous aident. ceux qui sont dans les mondes inférieurs,
plus près, révèlent leur nature de souffrance. En voici un
lieux de grands tourments, les handicapes et ceux qui, bien
exemple rypique: d'ordinaire. I'achat d'une voiture neuve est
qu'heureux en ce monde, commettent tellement de mal
regardé comme un événemenr agréable. et. au début. vous
qu'ils iront dans les sphères infemales une fois morts.
rrouvez un immense plaisir à la conduire: mais voilà que
Vous étant exercé sur ce type d'individus, prenez des sujets
plus vous roulez, plus elle vous pose de problèmes. Si
plus difficiles: vos ennemis, les malfaiteurs, les démons,
I'objet était une source de satisfaction en soi. l'effèt d.
Djamgæun Konrrul, 16. p.25
plaisir derrait augmenrer proportionnellemenr à
l'utiiisation de ce qui vous le procure. Or c'est l'inverse qui
se produit. Plus vous vous en ser\.ez. plus votre \.()lture
YE,\,DREDI : Le LOI DES CAUSES TT DEs EFFETS
vous cause d'ennuis; [e changement rér,èle ici sa nature
I L'espit créateur des nron^des douloureuse, d'où son nom de souffrance du changement.
Qui accomplit ces différents actes bons ou mauvais qui Le troisième aspect de la souffrance est la base d,oir
ont de tels résultats karmiques? Notre corps, notre parole et s'élancent les deux autres. et les agréeats conraminés ci.r
I notre esprit. Mais le plus important, celui qui dirige, c'est corps et de l'espnt en sont représentatif.s. On I'appelle la
l'esprit. C'est lui qui est à l'origine des acres négatifs et souffrance inhérente à et constiturive de la condirion
positifs. Si, en l'esprit, naît le désir de nuire ou de tuer, le d'exister. Du fait que tous les êtres en transmigration en
corps se mettra en oeuwe pour essayer de nuire ou de tuer. sont imprégnés, on la dit « inhérente )). <( Constitutive ,
I Si I'esprit conçoit le désir d'expr-imer dei choses indique qu'elle est non seulement à la base de la souftiance
désagréables, la parole suivra et proférera des mots présente, mais qu'elle induit celle à r,enir. Elle est sans
blessants. Au contraire, si I'esprit forme le' projet d'aider issue, sauf si I'on met un terme au continuum è
quelqu'un, le corps se mettra en action pour apporter cette renaissance.
t
aide et si l'esprit désire adresser des mors agréables, la Il convient de reconnaître; dès le départ. ces trois tbrmes
parole le fera. C'est donc I'esprit qui est le fondement &
d'affliction, sachant que ce terme ne désigne pas
tous les actes, positifs et négatifs.
li uniquement l'émotion ressentie en tant que telle. mais
L.
Comment I'esprit peut-il produire les différentes classes également les processus extemes et internes qui la
d'êtres et des mondes aussi complexes et diversifiés? déterminent ainsi que les érats d'esprit er les lac(euni
[': Référons-nous au rêve. Lorsque nous rêvons, des paysages, mentaux qui l'accompagnent. C'est tout cela que la
des contrées apparaissent. Dans ces contrées, nous souffrance recouvre'
percevons des maisons, des gens, toutes sortes de choses et Drlai Lan*. 10. p 3§
de sitrrations. L'ensemble est produit par I'esprit. De
même, les six classes d'êtres ne proviennent que de notre
propre esprit' Semaine 11
.il
f,
SAMEDI ..BooIIICHmn L'obtention de cette précieuse existence humaine
parfaitement libre'et bien pourvue, fondemeni de la pratique
Enfin, méditez sur tous les êtres. Vous devez penser &
:,t la sorte: « Tous ces êtres, mes parents d'antan, du Dharma. a pour cause la pratique de l'excellente acri\;ité
ii
n'expérimenteni pas seulement d'innombràbles souffrances positive. La proportion des êtres qui ne pratiquenr que la
;i
I qu'ils ne souhaitent pas, mais possèdent également un vertu est'très faible: difhcile esr donc I'obtention des liuirs
vaste potentiel de souffrances. Quelle misère! Que faire? En
que sont ies libertés et les acquisitions. En observant Ie
ij, relour, pour leur bonté, le moins que je puisse faire c'est & noriilire des êtres qui revêtent d'autres formes de vie,
ri
dissiper leurs tourments et de les établir dans le bien-être et comme l'existence animale par exemple. il est clair qLæ
:i
+'
le bonheur., Dévetoppez une relle anirude jusqu'à ce qu'elle relativement très peu obtiennent la vie humaine. par
.
jj devienne d'une intensité intolérable. conséquent il faut. par dessus tout. se consacrer au Dharma
,!.i
'i1. pour que le potentiel du corps humain présentement acquis
li Djamgoeun Konrrul. 16. p.25
ne soit pas gaspillé.
ti
DIMANCHE; Le NeruRe Djamgocun Xonlrul. 16. p.:0
oEFECTUEUsE DU sAlvlsARA
ri Le premier pas incontournable consiste à reconnaître la lÿîARDI : Boonrcnrrre
i souffrance.Elle se présente en général sous trois formes
ma1eures: la souffrance de la souffrance, la souffrance.dt L'a_eressivité qui est en nous est semblable à un adulte
changement et la souffrance inhérente à et constitutive de la en pleine force de l'âge tandis que norre esprit d'Eveil n'est
I
! condition humaine. qu'un petit enfant de deux ou trois ans. Si nous prenons
:
soin de nourrir cet enfant, il va grandir jusqu'à devenir
, ,lu premier niveau, il y a ce que nous appelons adultelui aussi. Dans le même temps I'adulte-agressivité
habituellement douleur physique ou m'orale, par exemple va vieillir, perdant sa force et son pouvoir. Si nous nous
un mal de tête. Le désir de s'y soustrairè n,est pas exerçons, ce renversement des puissaitces est possible:
l3
I'esprit dEveil, faible æ dftü, ptnd de l,ampleur en
D'autres qui ruent sans conscience de leurfa*e
mêrne rernps que décroft fagæssiriré.
Renaissent dans le monde des canivares.
Botâ Riryorché,2, p.64
Les brutes pour qui rien n'est ban ni nrauvais
Renaissent dans le monde des bêtes ordinaires.
MERCREDI : LA i,{oRT ET L t'.t: a;-,,,-1-\:\cE
Izs créatures a*x pensées stupides
I1 est vain de s'anacher à celie exisrence, car, même si Renaissent toujours chez les quadrupèdes.
nous vivons cent ans, il nous faudra mourir un iour, et c'en Comme la seule explication ne suffit pas à bien saisir
sera fini de cette esÉrance de rre. Qui plus est, I'instant è Le karma qui cond.uit chez tes animaur,
notre mofi ne nous est pas connu. il peut se présenter à Entraînezvotre espit et baissetls tête.
tou[ moment. Alors cefte rie se défera- et, si entouiés, si *tilarépa. 3{. p.I-sB
aisés que nous soyons, ce sera sans appei. A quoi nous
serviront nos biens? Nous ne pourrons pas nous offrir uns S4.MEDI: BoDHrcHrrrA
extension de vie; même si nous avons en banque des
milliards, ils seront impuissanrs à nous aider. Il nous Nous sommes tous des humains et" de ce point de vue.
nous sommes identiques. Nous voulons tous Ie bonheur et
faudra tout laisser. A cet égard. la morr d'un milliardaire ne
nous ne voulons pas Ia souffrance. Si nous considérons Lr
vaut pas rnieux que celle d'une bête sauvage. Gagner sa vie
point, nous verrons qu'il n'existe pas de difÉërence entre Ies
est une nécessité, mais certainement pas une finalité.
peuples de différentes croyances, races. couleurs ou
Dalai Lamâ, 10, p.156
cultures. Nous avons tous cette aspiration commune au
bonheur.
JEUDI: E0D}trCHTffA
En fait, nous, les bouddhistes, somrnes supposés
La caractéristique fondamentale de la
véritable salrvel tous les êtres; cependant, d'un point de vue pratique.
compassion est une pure ouverture dépourvue de frayeur et
cela risque d'êüe une optique trop vaste pour la plupan des
sans limitations territoriales. Il n'est pas nécessaire dêre
gens. Quoi qu'il en soit nous devons au rnoins prendre en
aimable et gentil avec les voisins, pas nécessaire de pæler
considération les êtres humains sur cette planète. Ceci est
plaisamrnent aux gens et d'arborer un joli sourire. Ce petit
très important. Même si nous ne pcuvons élar_rir notre
jeu n'esÉ pas de mise. En fait, il est ernbarrassant. I-a
pensée à des êtres habitant d'autres mondes. nous der,ons
véritable ouvËrture existe sur une échelle beaucoup plus
considérer l'ensemble des humains de notre planète. Faire
vaste, une échelle d'une arnpleur et d'une ouverture
ainsi permet d'approcher le problème de manière prarique. Il
révolutionnaires, une échelle universelle. La compassion
est nécessaire d'aider les autres non seulement dans nos
signif,re être les adultes que vous êtes, en conservant une
prières mais aussi dans notre vie quoddienne. Si nous
qualité d'erfance. Dans les enseignements bouddhistes, le
voyons que nous ne pûuvons pas aider les autres. le moins
symbole de la compassiolr, comme je I'ai déja dit, est une
que nous puissions faire est d'évirer de leur faire du mal.
lune brillant dans le ciel, et son image reflétée dans une
centâine de bols emplis d'eau. La lune ne demande pas: «
Nous ne devons pas les trrmper ni leur mentir. Nous
devons être des humains honnêtes, des hurnains sincères.
Si tu t'ouvres à moi, je te ferai la faveur de répandre ma
clarté sur toi », la lune brille, simplement. Nous n'avons Dalaï l-anu- 13. p_ I 17
t4
1
f
-- :i. nronde.l
)às aulourd'hui donc. ne nous laissant pas aller à Ia Que toute la douleur du nonde ntûrisse err nttti, at
: *:;!!e el ailx atermo:enents. mddrtons sincèrement
15
{
I
que le monde soit heuleux Wr les bonnes æuvres des
La colère nous rend stupide. On voit sous son emprise
tsodhisam'as!
des couples s'entredéclurer, se battre. voire cnéer dx
ShantidÉva. 26, p.122
situations telles qu'elies mènent au suicide. L'espnt perd
tout contrôle.
D I \ 1,4 5' C H E . LA N ATLTRE DEFECTUEUSË DU sA]irsARA
L'esprit d'Eveil âu contraire engendre la palx et
Bienfaiteur, répondit Milarépa, la dsuleur de la Çommunique le bonheur.
narssance, de ia vieillesse, de la maladie, de Ia mort Bokar Rrmpot!'hé. :. I 6ô
sur\ieni pour toutes les créatures, hormis pour de parfaia
rjeltes de la loi bouddhique. Si l'on crainl cela, MERCREDI : Ln lroet ET L'll'rpERtrr.{NENCE
ierpenence du dharma se révèle profitable quand la mort se
i:esente. Et il chanta, L'histoire de Djikmé Lingpa illustre parlaitenrcnt lc
souci de l'essentiel. Il vivait en retraite dans une grotrc a
Q:Gîre grands fleuves irriguent laquelle on accédait par des marches. Or. celles-e i. au 1.il de.
,\'aissance. vieillesse, maladie eî mort.
ans, s'étaient considérablement déEradées si L.icn qur'
lls existent pour tous les êtres de ce monde,
Djikmé Lingpa son-seait parfois à les réparer. Chaquc tt'is
lis n'en épargnent aucun.
que cette pensée lui lenait dans sa grolte. loin de la sutvre.
Les hommes îountent et retounlent dans l'océan ùt il se disait: "Sij'entreprenais ces travaux maintenant et quc E-
la mon venait, j'aurais perdu mon temp§. Il vaut mreux
I
sanlsatra.
Ballortés dans les renlous dc la misère et ù que je médite." Quand. dehors. la mâme pensee sÈ
I'inconnaissante. présentait encore à son esprii. il pensait: "Et si la nrort
-§'i/s liuert un instant de féliciré, était proche? Mieux vaut que Je rentre nréditer," Cc
lls rraignent le déplaisir et la soLrffrance s'installe. souvenir de l'impermanence lui a pr<rcuré sufllsamrnent cb
N'espérant que la joie, îls se mettent à la faute. drligence pour qu'il puisse obtenir la réalisation.
5i loas voule: échapper à cette douleur.
Soyons nous-mêmes convaincus de la possibilité &
Il serait bon de renoncer aux erreurs, aux r.l1s
notre mort prochaine. Nous echapperons à coup sûr à
c 0t?tporlentetlts.
l'attrait qu'exercent les distractions du monde extérieur el
Au nrcnterfi de la mort. il con,-iendrait d'avoir pratrqué
nous mettrons beaucoup d'énergie dans notre pratique .
la doctine,
lrlilrépa. ?.1, p. i2-5 Nous savons bien que la vieillesse. ir rnalldie ct la
mort existent. mais nous pensons qu'elles rrendront plus
Semaine 13 tard et que nous avons le temps. Nous ne pouvons nous
empêcher d'accorder au monde et à nous-llrêmes une
LUNDI : Ln Farcrsuss extsrËNcE
cerlaine perrnanence. Lorsqu'on s'engage sur la roie (fu
HrJMArr'{E
dharrna. on apprend au contraire à reconnaître que rout est
Si je ne fais pas le bien, nwintenant que j:efl suis impermanent.
capable, que feraïje alors, kébété par les souffTances des Kxioù Rilnl(il.hÈ. lli f il()
destinées rtnestes?
I
N'lais ce type d'expérience pcut ne pas s'arrêtcr ià r-t
remplacer par un organe sain. C'est très utile pour ce corps, s'étendre au-dela de ce cercle. On peut communiquer ainsr
mais celui-ci n'en verrâ pas moins sa durée limitée à quarre- d'individu à inciividu. entre cc,rncitoyens. de pa;-s à pays. &
ringts ou cent an§, au mieux. Après quoi. I'organe Eelfé continenl à continent.
nÈ sera plus d'aucune utilité. Notre esprit est lui aussi
.ittçint d'une grave maladie: l'agressiviré et la colère. I1 est
nrjr:rssaire de l'extraire pour greffer à sa place l'esprit
d'Er ci1. C'est une opération essentielle: sans elle
La méthode qui permet de se mettre au drapason de cet
agréable mode de communication fait appel à la fuis à Ia
réflexion analy'tique et à la méditation. E,lle se fonde sur un I
I
non
seuiement la colère gangrènera notre espnt en cette vie- pnncipe de base: la compassion. la sollicitude envers
rrême. nrais elle continuera de I'alfecter au fil l'autre.
de nos vies
f utures. Extraire la colère et implanrer l'esprit d'Eveil crée Daiar Lamr. 10. p f -5
t
au contraire les conditions d'un bonheur authentique en
.Jett€ \ te et dans ies vies à venir.
l6
t
a
t7
perturbatrices grandissent progressivement el. que nou§
n'envisage la mon sans peur; nous ne pensons pas non
àccumulons dei acrions, (4) la naissance est la base des
plus que le laps de temps dont nous aurons disposé jusque-
ia ur.à été sufhsanr, que nous aurons pu accomplir tout æ
émotions penurbatrices- A cause de la momentanéité et Ô
l'impermaience. (5) la naissance implique la souft'rance
que nous voutrions accomplir.
d'être impuissant face à la destruction.
Jam8ôn KongIrui Rimporciré, 18. p 99
Les cinq soufftances de la vieillesse
JEUDI ^ BOD}üCTfi-TA Les souffrances de la vieillesse comprennent: ( l) le
flétrissement de la peau, (2) la dérérioration du corps"
(3) la
Cerres, on ne saurait obtenir la dignité de Bouddha,
Ni ntênte le bonheur dans le monde de Ia transmigration baissed'éner-eie. (4) l'altération des sens et (5) le déclin &
Sans éclwnger son bien-être la richesse.
Contre la peine d'autrui.
Les cinq souffrances de la mort
Nous obtiendrons l'Eveil lorsque nous serons capables la mort comprennent, { l) la
Les cinq souffrances de
de nous soucier des autres comme nous le faisons à présent (2) du pouvoir, (-1t des scrrileurs
séparation des richesses,
de nous-mêmes, et de nous ignorer autant qu'à présent nous et des amis. (4) et même de son propre corps' et (5) unc
ignorons aut.ui. Ainsi' même s'il nous faut rester dans ie violente angoisse.
ü*r*u. nous serons libres de tout souci' Comme je l'ai
dit plus tôt.. lorsque les grands Bodhisattvas allaient jusqu'à La souffrance de ne pas lrouter ce que l'ott clrcrcJtt
rlonïer leurs mimbres ou leur tête, ils n'en ressenuient Vous faites dans ce but tant d'effons que \'ous en p:rilez
aücune iristesse et ne se plaignaient pas. toute considération pour le mal' la souffrance et les Paroles
Dilgo KhYentsé. l'1, P.32
blessantes que vous infligez aux auire§, el cependant vous
n'arrivez pas à gagner la nourriture' l'argent ni la
VENDREDI .. LÀ LOI DEs CAUSES El DES EFFEÏS renommée que \ous désirez.
Rien ne se produit au hasard' Si, vous et moi, nous C'est la souffrance de ne pas lrouver ce que l'on cherche'
sommes mainienant réunis ici autour de Bokar fumpotché Dlamgoeun l"onrru1. l5- P67
pour panager un enseignement et recevoir des initiations,
c'est ie résultat à la fois de noue karma et de nos souhaits
de s vies passées. l'JoEe avenir dépend de même du présent:
not.. u..r.nulation
perrnettront
de karma positif et nos souhaits actuels
que se poursuive et s'amplifie le
Semaine 15
SAMËD|.' Bonwcrrrre
Khèmpo Deun,reu in Bokar Rimporché ? p 65
première des mondes supérieurs dans le système dcs six
.lutt.t d'êtres, résulte de la conjoncticrn de plusicurs
éléments issus des vies Passées:
- une vaste accumulation de mérile.
- une activité négative moins marquée que l'activité
I
pour
'ne
oLeur douleur ne m'atteinl pas!» ' Est-ce wte raisott
ne pas Jes défendte? Les sotrfftances du corps à venir
m'attiignent pas non plus: pourquoi donc l'en Saranlir?
positive.
- une connexion établie avec le Bouddha" le dharma ou
la sangha.
I
oC'esr que, dans ce ces, il s'agit encore de ntoi!
aurre telwi qui meu*, aulre celui qui renaît.
oC'est à celui qut souffre de se détendre contre ls
" Eçeur: Sans la réunion de ces facteurs
humaine ne peut être obtenue.
ia précieuse Èxi\tÈnee
pied?
olllagisme peuî-ête, mais qui procàde du sentinrcnt &
c e
MARDI .'BODHICHTMA
Cette bonté et celte bienveillance qu'ont eucs tous les
êtres lorsqu'ils étaienr nos i;arents' essayons de la
I
la persontzalité!» - Tout illogisme doit être, auîanr qE
passible, élimintô, chez naus'mêm€§ ott chez les autîes'
§hantidéYa. 26, P.7?
cc,mp.endre dans toul son sens, Pour en découvrir la
profondeur, rappelons nous notre situation en venlnî au
monde: nous étions livré à un monde inconnu. nu comme
I
un ver, sans capacité de nous noulrlr sg (s nog5 r'êtir'
D{!ÿ'!ANCHE r La NaruRE oEFEsr U-*EUSE DU sArlsARA C'est essentiellement la présence de nolre mère qui nous a
permis de survivre: elle nous a nourrl, vêtu, soigné,
protégé contre les dangers qui pouvaient peser sur nolre
Les cinq souffrances de la naissance èxisrence. C'est à travers elle que nous avons pu apprendre
cause de la douleur intense qui I'accompagne, ( I ) la
A à r'ivre dans le monde et acquénr les capacités tellcs que
nâlssance compone la souffrance de naître. Parce que toute marcher et parler, qui n'auraient pu se développer sans sâ
personne qui naît a « semé les graines " des émotions présence. Pour atteindre l'âge adulte ei l'autonomie
perturbarices, (2-) la naissance peut amener la souffrance & phvsique et menrale, nous dépendons tous d'une ou &
iccevoir un statut inféneur. Parce qu'elle es1 suivie de Ia pius:eurs personnes extérieures à nous-même.
vieillesse, de la maladie et de la mon, (3) la naissance est Guendune RrnPoche l T. çr' 1 2
I
I
t8
&:.
l
rî ;3".er*ents à ceux qui n'ont p.ls de quoi se vêtir, etc, la maladie er de la mort; - Ies
continuellement pris dans les querelles et les conflits:
demi-dieux sonr
-les
Iî l9
dieux souffrent. à la ftn d'une très longue vie de plaisirs, è
se voir tomber dans des mondes inférieurs.
Prendre la souffrance. donner le bonheur
Lc,rsqu'on pratique le don de I'arnour, on pense à cet
océan de souffrances, non seulement celles qui sont
maintenant effecuvemenr vécues, mais aussi ceiles qui,
rnscrites dans le potentiel karmique, s'actualiseront dâns
larenir, On ima-eine que toutes ces souffrances. ainsi +r
l:s lautes et les voiles de l'esprit des êtres, prennent la
ir-rrne d une lumière noire qu'on inspire par la narine droite
ei qul va se dissoudre dans la vacuité du cæur. On pense
alors que tous les êtres sont libérés de la souffrance que l'on
r ient de prendre sur soi.
20
premier jour mnt qu'être humain.
1i.en.de 1e
qu'il contenait ne nous a."ornpâgn.. Milarépa Ecoutons Jetsün Mila:
disair "Par peur de la mort et de I'impermanence, j'ai fui
dans les monragnes. J'y ai médité et j,ai atteint l'éiat qui
"Les richesses
transcende la mort et I'impermanence." Te rendent heurerux, d'abord, et les autres t,enyient.
Autanl que tu en aies, tu n'es pcs scttisfait.
L'impermanence ne procède par par à-coups mais Voici qu'ensuite l'avarice t'emprisonne,
..
s'inscrit dans la succession des instants. prenons une Tu ne peux plus donner dans nt butlvertueu.r.
personne âgée de soixante-dix ans. Cette personne Tout cet argent attire ennentis et dénrcns,
est
vieilie, mais ceia ne signifie pas que cette vieiilesse se soit Et de ton nngot, c'est autrui qui profite.
produrte à un moment déterminé. Le processus & Il devient, pourfinir,le diabte qui prend ta vie.
sénescence s'est déroulé de S'occuper des richesses enneniies, voità
long de sa vie.
manière ininterrompue tout au qui est
déplaisant!
Kalou Rimporché, 20, p.79 J'en ai fini avec ce boulet sanwarique:
De cet appât du dénton, je ne veu poittt ,,
JEUDI: Boor+l*rrre
-leur Nos possessions nous valent donc des souffrances
sont proportionnées.
qui
.le Quand nous naissons, notle première action est de sucer
lait de notre mère. Bien sûr, t,.nfuni peut ne rien
Quand on a, par exemple, un
cheval, on a peur qu'un ennemi s,en empare, qu'un voleur
connaître de la compassion et le prenne, qu'il n'ait pas sa ration de foin: voiià comment
de l,amoui, mais son
s€ntlment naturel est de se sentir proche un simple cheval peut faire beaucoup souffrir. De même
de l,objet qui lui
donne le lait. Si la mère est en pour un mouton, on souffre en fonction de ce mouton, et
colère ou a des mauvais
sentiments, le lait peut ne pas venir si I'on possède ne serait-ce qu'un sac de thé, on doit pour
pleinement. Cela
sûr subir les souffrances qu'implique la possession d'un sac
de thé.
2t
i
!
!
j
,
1
i Puisque, coürme le dit le proverbe, "sans richesses on La bodhichitta absolue est le développement. au moyen
1
I n'a pas d'ennemis" et I'on est en paix, nous dewions nous de la connaissance juste, de'la eompréhension de Ia nature
li
inspirer de I'histoire des Vainqueurs d'aurefois et couper ultimement vide de tous les phénomène§' On peut. sans se
limiter à une adhésion intellectuelle;'apprcrcher la notion
!
I
tout attachement aux biens et aux richesses. Faisons
i
comme les oiseaux qui vivent de ce qu'ils Eouvent et ne générale de vacuité par une médltatio.n discursive fondée, sur
|;,
nous lilrons qu'à la pratique du Dharma! Que cela soit le le raisonnemert, mais cette approchg compre4d- le risqqe-,è,
iil
ri: sujet de notre méditation. rester à la surface des choses.. I-l est préférable è
:li la nature de notre propre esprit
i: Pamrl RinPoché' 25' P.9l con-rmencer par comprendre
li] (...). Puis, sur la base de cette compfhensio!':oll arrive à
une certitude.que peut seule donnel I'experience de la
Semaine 17 méditation au-delà de tous les concçpts,
Kalou Rimpotehé. 30. P.29
IUNDI ; Le PNTCEUSE-EXI§TENCE HUMAINE
lesquelles les individus sont déiavantagés. Te voici sembtable à une feuille sèche, le cortège de Ia
Méditez tout dhbord ainsi: considérez les avantages é mort lanend déjà" tu es à Ia veille de ton dépan, et
cette rare existence humaine pouwue des huit libertés et des ' cependant tu n'as ien préparé pour ton vo1'age! '
dix acquisitions, plus précieuse qu'un joyau qui exauce les ' Allunre-toi, sois tott propre'flantbeali, rét'eille'toi,
souhaits! ConEairement à nous, les êtres appaflemnt aux goûte ta joie de la sagesse, et, puifié de'tortte souillure, ttt
huit états défavorables d'existence sont désaYailagé.§, de la t'échapperas dans le donwine des Parfaill!
façon suivante:
; l
5. Les dieux de longue vie, qui demeurent dans les "Que sois dans le samsara, que je renaisse dans les
je
sphères du Désir, de la Forme ou du Sans Forme, sont enfers;"que je
sois malade,' fiévreux'ou que dauties
'
distraits par leur amour des plaisirs mondains et dr malheurs'm'arrivent, jê supporterai tout; màii' puisse Ia
samadhi, et n'ont pas d'intérêt pour le Dharma. souffrance des autres;'elle,:mûrir'enimoi Puissent les !
6. Les hétérodoxes et ceux qui ont le dégott naturel autres posséder tout mon'bonheur et le résultat de mes
pour le Dharma, professent des idées fausses' actes bénéfigues !r ' .
7. Pour ceux qui naissent dans un âge sombre dans Cette pensée qui doit nous venir du fond des enrrailles,
lequel aucun Bouddha n'est apparu et où les attribut§ d€s nous devons l'àfp[quer conqrètement en suivant' 'parmi
Trois Joyaux n'ont aucun renom, lé monde est un lieu è d'autres exemples, celui de Maiuîyogî, Ie Maîre d'Atîsha'
désolation. de Dharmarakshita, ei de notre Instructeur Shâkyamuni,
8. Les muets, dont on dit qu'ils ignorent le monde dr quand il était Ie roi Padma, ung tqrtue et le roi Apex.au-
langage, qu'ils ne peuvent pas parler et qu'ils ne toument Joyau, l
pas leurs pensées vers le Dharrna.
Un jour que Maitrîyogî, le Maître d'Atîsha, était en
Aucun de ces êtres n'est assez fortuné pour pratiquer le train d'enseigner le Dharma, près de lui un homme'lança
Dharma. Tous sont tourmentés par leurs actes passés. C'est une piene sur un chien. "Aïe l" fit le Maître. et il tomba
ce que I'on entend par « ne pas avoir le loisir ni. l'occasion du trône. Les autres,. voyant que le chien n'avait rien. se
(de pratiquer) ». direntque le Maître était un grand simulateur. Maitrîyogî,
Djamgoeun Konnul. 15. P.5l qui avait lu leur penqée, montra son dos. On y voyait la
longue marque tuméfiée laissée par la piene' Tout le
MARDI I Boourcrrrre monde se rendit à l'évidence: il avait pris concrètement sur
Nous trouvons le fondement du mahayana dans la lui le mal du chien...
Patrul Rinpoché. 25. P.!17
double notion de bodhiclütta: la bodhichitta relative, la
bodhichitta absolue.
VENDREDI I Ln LOI DES CAUSES ET DES EFFETS
La bodhichitta relaüve consiste à reconnaître que tous
les êtres ont été notre père ou notre mère dans le passé, Je ne nlirite pas contre la bile ni les autes hunrcttrs,
puis à observer notre propre situation pour comprendre bien qu'elles soient cause de grandes souffrances; pourquoi
qu'elle est commune à tous: nous sommes heureux des niiriter contre des êtres cottscients? Eux aussi sont irrités
événements agréables qui nous arrivent, malheureux si par des causes.
nous rencontrons la souffrance. Comprenant que tous les
êtres fonctionnent sur ce même mode, nous développons
I'amour et la compassion.
11
De même,que ces sox*;..:.: 5.n: produites pr.les sous la dépendance d'aurui en tant qu'esclave ou serviteur.
.,,oulues. c: n:ir,-.t !'irritaion a, fet, (7) enre d4ns le Dhanna pour des morifs non reli_sieux.
humeurs' sqn;s'êfte
ê-; ',cti.te. tels la peur de la mon. Ie manqu. de ressources .egufier".t
conscient naît,parforce e! s6.rs
en noutriture et en vêtements, ou (8) s'est engagé âans le
L'homme ne s'irite pc: à st.. :.i en pensant: «Je'yais Dhaha sans sincérité, par intérêr pour le profit et la
me mettre en colère», pas l:u: c:ie lc colère ne ntaît qrès renommée.
aÿotr proJete ae natlre.
Huit conditions défavorables dans lesquelles l'esprit est
i-.-.':j...
r--...-: ,<
'a. .u, p.4l
coupe du Dharma:
23
,i
ir
l', Aussi est-il bon de s'attacher aw sites sauvages.
Le vajravana reprend à son compte I'approche du grand
l;,ir Vous économisez dqs vivres qui pourtant s'épuisent,
véhicule, mais franchit un pas supplémentaire. Il considère
Il serait préférable d'accumuler des méites.
iiii
lii Il nÿ a ien à saisir dans les æuvres sujettes à Ia
en effet que celui qui experimente' la loi durkarma. le
système d'apparences qu'implique son fonctionnement. et
1iiïi dissolution, cette loi elle-même ne sont ,pas trois éléments
Renoncez plutôt aux activités volontaristes. fondamentalement séparés, mais en réalité non-différenciés.
1::,i, Les discours incohérents ne finissent jamais, C'est ie point de vue de la non-dualité. qui conespond au
1 :: j
]:',i
lt :! i
Il serait bon de garder le silince. pius haut niveau de pratique.
lli i
] i, L'expéience est une lune dans l'obscuité, fondée sur que(ue chose apparaissant
'c-omme
beau'ou
il;
lli
i
r,
Méditez avec la constance dufleuve qui s'écoule. agréable, mais repose sur le fait que l'autre personne. rour
Ces dixformules pour dix bienfaisants desseins
comme soi-même,, veut Ie bonheur et ne veut pas la
Sont venues à l'esprit du yogi yê.tu de coton.:
ii;, Qu'elle; compose:nt la p7lflllection àLa doctine
, souffrance et que ceci est tout à fait justifié. Sur une telle
base, on éprouve un sens de responsabilité. un sens è
âiiri
li
;1
Des hoinmes etlemmes de Drin! proximité avec cet être. C'est la vraie compassion. Car la
lii,
lii
Milarépa, 24,. p.238 compassion est fondée sur .la .raison,
sentiment émotionnel. II en'réiul1e que-noh
sur un simple
llattitude de I'autre
til JEUDI: Boom*rrra n'importe pas, qu'elle soii'négàtive'àu positive,' C. ;ul
§,i :i
La compassion ou I'amour ont différents niveauxl impone, c'est qu'il est un être humain, un êrre sensible qui
fait I'expérience de la douleur et du plaisir. Il n'y a pas é
iiil certains sont plus teintés que d'autres de désir ou
d'attachemenl Par exemple, I'attitude des parents vis-à-vis raison de ne pas éprouver de compassion tant qu'il y â des
fli,i des enfants contient un mélange de désir, d'attachement et êtres sensibles.
§,r ii
giiii de compassion. L'amour et la compassion ente mari et Dalai Lama. 12, p.l.l7
l,i
iti
.t: 11
I"
'ri
,,i ,i
i
I
il1
i.il
i
t
Si l'on ne souhaite pas rencontrer dans cette vie et dans
Les cinq bénédictieÉs ext&ieur€s
les vies à venir des situations non-désirées. malheureuses.
(l) Bien que la fornrar.,: 3i i3 ciissolution periodiques il faut éviter de cÉer les causes de cette souffrance et donc
et fréquentes des nombreur u:onjes de cet univers rendent se résoudre à abandonner systématiquement la forme même
diffrcile i'apparition d'un Bouddha, le Bouddha des émotions.
Shakyamouni est apparu en noue èrei (2) Bien que soient
Le Bouddha a ainsi montré que la cause de la souffrance
venus les hatyékabouddha' er dautres maîtres qü ne
est l'aclion non-vertueuse qui s'élève des émotions, nos
prêchaient pas le Dharma. maintenant cet excellent maîfe
actes,étant alors contaminés par ces émotions qui agissent
enseigne le Saint Dharma. daris sa profondeur et son
comme une distorsion mentale et rendent notre activité
ampleur. (3) La doctine du Bouddha n'a pas décliné; mais
imp-ropre et négative. De ces actions négatives proc.ède la
elle persiste. (4) Elle a de nombreux disciples. (5) Des
soufÊrance. Lorsque I'on reconnaît cette chaîne de causes e(
personnes bienveiliantes donnent nourrifirre, vêtements et
autres denrées'néCessaires au maintien des conditions
d'effets, la première méthode consisre à abandonner
complètement toutes les manifestations d'actes né-earifs.
favorables pour la pratique religieuse à ceux qui, observant
toutes les actions non-vertueuses. Le Bouddha a é-ealèment
les vicissitudes de la vieillesse, de Ia maladie, etc., ont pris
établi qu'à chaque fois qu'une action né-earive esr produirr..
la détermination de quitter Ie samsara. Ceux qui pratiquent
la souffrance apparaît de façon inéluctable. Or. c'est dans lc,
le Dharma ne sont donc pas tno'*tÏ,t;**un corps que la souffrance est expérimentée. La création
Kontrur, 15, p.52
d'actions négatives mène donc à une experience physique.
et le fait que toute forme physique composée d'agrégats ioir
MARDI I Bonru*rrrn nécessairement marquée par la souffrance est ia première
Parmi tous les êtres qui participent à cette existence dr Noble Vérité: "la vérité de la souffrance".
monde conditionné, il n'en est pas un seul qui n'ait été I'un Guendune Rinpoché. 17. p.l7
pour I'autre un père ou une mère; il existe un lien de parent
à enfant entre tous les êtres sans aucune exception, et cette SAMEDI : Boosrcsrrre
relation de père ou de mère à enfant n'est pas quelque chose
Nous n'avons certainement pas à I'heure actuelle un
qui s'est produit une fojs par hasæd, mais elle s'est répétée
amour et une compassion parfaits. C'est tout à fair normal.
un nombre ,incalculable de fois enffe tous les êues. pulsque nous sommes des êtres ordinaires. Nous devons
Considérons que lorsque les êtres étaient en position &
envisager leur acquisition comme un apprentissage er une
père ou de mère pour nous-même, ils ont agi envers nous
progression, exactement comme I'eni'ant qui va à l'école
avec le même amour et la même bienveillance que nos
apprend tout d'abord à lire, puis au fur et à mesure qu,il
parents dans cette existence.
passe dans les classes supérieures assinrile de nouvelles
Guendune Rinpoché, 17, p.ll connaissances sur la base des précédentes.
MERCREDI : Le I-IoRTeT L,IMPERMANENCE Nous ne devons pas nourrir de doute sur les possibilités
de développer I'amour et la compassion. Ce ne sont pas des
L'impermanence caractérise tous Ies phénomènes: idées extérieures à nous-mêmes. mais des qualiiés qui
autant I'univers que les êues qui le peuplent. La succession
existent dès maintenant dans notre esprit, de manière
cies saisons nous en donne un exemple frappant: printemps,
parfaite mais latente. Etant donné I'interdépendance
été, automne, hiver offrent I'incessant spectacle dl
changement. Plus courtes sont les duées que nous
infaillible entre tous les phénomènes, il est certain que
notre apprentissage relatif actuel amènera I'actualisation &
observons, moins I'impennanence est manifeste. Elle est
ces qualités virtuelles.
pourtant présente d'instant en instant: I'année ne peut
exister sans les douze mois qui la composent, Ies mois
Bokar Rimporché. 6. p.l0
sans les jours, les jours sans les heures, les heures sans les
minutes, les minutes sans les secondes, etc. Dans cette
succession inintenompue se déroule et s'épuise notre vie.
DIMANCHE : Le Narune oSFECTUEUSE DU sArvrsARA
25
patience du fait de 1a dégénérescence des canaux et des s'asseoir. bou,qer, tout exige un effort considérable.
énergies. Dédagné de tous, il se décourage et souffre. [.a Parrul Rinpoché. 2.5. p 87
penurbation des éléments qui composentle corps entraîne
une foison de maladies et de problèmes. Pour lè vieillard,
marcher, Semaine 20
MARDI :Boaulcrrrrn
On compare Ia colère à un brasier. L'eau qui éteint ce
brasier est llesprir d'Eveil. L'esprit d'Eveil esr Ie remède
Bar
lequel la cotère s'estompe naturellemènt: lorsqu'il èst
implanté dans notrê'cæui, nous voici heureux, détendu.
ouvert. I.e bonheur même dg, notre esprit s'épanche en
paroles aimables et réconfortantes et fait de norre activité
un bienfait pour autrui. Lorsque I'esprit est .,en paix, la
parole et le corps le sont aussi et I'on est un baume pour
tous,. . ,. r':::.'-
Etabli dans la paix par I'esprit d'Eveil. nous devenons
un bien non seplement pour notre famillç. nos amis. notre
entourage immédiat, mais encore pour le fays où nous
vivons. Si tous les hommes étaient habités par I'esprit
d'Eveil, il est évident que le *onAe .r,tùi-.onnoitrait le
bonheur intérieur et iratériel.
Les bienfaits d'une telle attitude dramour dépassenr, eux
aussi, le cadre de cette vie; karmiquement, elle conduit à
obtenir dans l'avenir un excellent état d'existence, en tant
qu'homme ou que déva,
Bokar Rimpotché. 2. p.62
26
contraire, voyant que nts:-::. r'oet désormais nous compagnons et qu'ils fassent route sans fatigue, à l'abri àt
éghapper pour appanen-: à ;:-:-s, nous éprouverons è danger des voleurs et des rigres.t
:.
s.
Que les dieux protègent les enfants, le! vieillards et les
Quant àne[e corps cu3 i];us :lérissons tant et auquel abantlonnés qui se sont endomis dans les régions
nous nous identifrons, il ci:.,- aussi êne iaissé et nore dangereuses et désenes, vaincus par l'épuisentent_
consciencedelraerrer cians le 'ircir. A ce moment, ni nos
proches ni nos possessions n: Fiurront nous protéger è Que les êtres soient rctjours à l'abi des cotrditiotts
defavorables, doués de foi, de sagesse, de compassion, ù
souffrance ni nous êrre uriles pûui nos vies à venir.
purs mo),en:s de subsistance et de bonne ionduite, se
iaj:,3a! KoDgrrul Rimpotché, 18, p.65
souyenant de leurs vies antérieures.
souvent
aussi, meres Que les êtres sans splendeur deviennenr resplendissants!
actuelle dans des vies .§T/s sonr nnrqués ph;-siquenrcnt par l'épreuve, qtrc leur
:enîiable, corps devienne beau et parfait!
en effet, été dit par le . Shanridéva. 26. p.llg
Bouddha:
Le lieu de'la richesse est aussi celui de la cupidité. Est-il vrai que Ia condition humaine est inséparable è
Ces actes négatifs et cette cupidité mûriront dans les
l'affliction? Est-ce inéluctable? Dans le conrexre qui est le
nôtre, tant que nous restons soumis au processus qui nous
existences.à venir sous forme de souffrance, que ce soit
dans le m-onde des enfers, celui des esprits avides, ou bien
façonne, alors oui, la nature même de la vie esr
indissociable de la souffrance. Mais lorsqu'on fait appel au
en reprenant une existence humaine misérable et
douloureuse. Les puissalts et les riches méritent pour cela
raisonnement logique, et que I'on y voit démontrée la
notre compassion,,e!. nous {evons chercher les moÿens leur
possibilité de se libérer, on consrare que les moyens ê
vaincre les causes du mal sont à notre portée. II ne tient
permettant d'éviter les souffrances à venir.
qu'à nous de retirer notre esprit des passions aliénantes dans
' Kalou Rimpotché, 20. p.63
lesquelles il s'implique. Dans ce cas, il devient évidenr que
27
Nous ne retrouverons plus jamais un précieux corps JEUDI:BoDltrCffffÀ
humain tel que celui-ci' Ne le laissez pas se gâèher! Si
vous aviez un corps d'animal, Ies moyens de réaliser Dès l'instant où I'espit a entbrassé la pensée tenace ù
I'Illumination seraient. hors de votre portée' Vous ne délivrer Is masse iltimiiée des êtes, il a beau parfois êrre
sauriez pas réciter un seul « Mani >,, mais vous.auriez la endormi ou dissipé: les flots de ses ruérites I'o,lt s4'I5 ce§se
capacité d'accomplir le genre d'actes qui mène à la grossissanrs, pareils à I'infini de I'espace.
renaissance dans les mondes inférieurs.
Djamgoeun Kontrul, 15' P.54
VENDREDI : Le Lot ox cAusEs ET DEs EFFETS
MARDI.. BODTilCHTTTA
L'ontbre du kanrn
La bodhichitta imprègne toute la pratique du mahayana II est dit oiseau qui
et doit être regardée comme un trésor inévaluable' L'un des plane
grands maîtrJs de I'Inde qui concoururent à la. propagation fur et à
àu bouddhisme au Tibet fut Atisha. I1 avait I'habitude,
chaque fois qu'il prononçait le nom d'un des maîtres dont il karmique; mais
avaii reçu des enseignements, de joindre les mains au 19. p.109
niveau du coeur, en signe de respÇct, de dévotion et è
gratitude. Tôutefois, lorsqu'il disait le nom de Serlingpa -
SAMEDI: BODHICHTTTA
fun d'entre eux - il joignait les mains au dessus de la tête.
23
I
1
I
I
Serna ne 22 VËNDREDI :LeLoIoTs CAUS$ EIDEs EFFETS
LLINDI : LePxrcIELrsE ExL\ tE\---c: F_1r1_\E Les expériences de bonheur ou de souffrance sont le
positifs ou négatifs: c'esr pourquoi les actes
rés.ulta1 d'actes
Fourquoi le corps huntain esi précie*t nuisibies doivent être abandonnés et la veitu cültivée autanr
l) Il est difFrcile à obrenrr que possible.
2) Il est facile à perdre
.
Même le plus petit insecte qui vit dans I'herbe souhaite
3) Grandeur de sa hnalité r
êEe heureux, mais il
ne sait pas comment accumuler les
Grâce à ce corps humain nous avons la possibilité & actes positifs qui sont la causè du bonheur. Il ne sait pas
réaliser totalemenr l'État de Boudd.ha: ceci eit un objectif non plus éviter les causes de souffrance que sont les aites
éievé. Jusqu'à maintenant. nous ne lui avons pas acccndé négatifs. Lorsque les animaux s'entre-dévore;i. --ii;
une grande valeur, mais I'avons gaspillé en vain. Iæs commetrent d'instinct des actions nuisibles. Ils espèrent
le
hommes mondains, soucieux de ieur bien-être, peuvent bonheur mais, dans leur ignorance, ne réussissent qu,à
régier les_ problèmes qu'ils rencontrent dans les affàires et semer les causes dé leur malheur et n'expériment.nt qu.
la
autres. Mais lorsque nous rencontrons des diffrcultés dans souffrance.
notre lutte pour atteindre le but ultime de la vie _ la
Si I'on pouvait, par chance, expliquer aux êtres la loi dr
Libération nous manquons complètement d'énergie. -
Nous sommes - dégénérés, dissipés et tiompés par Maral a ITnu,ce qu'ils sonr loin d'être à même de comprendre dans
I'ignorance où ils sont plon-eés, ils accompliraient
parrir de ce jour, méditez de façon répetée sur 1a pensée, o des
actions positives comme si.leur propre vie en dépendait.
Je dois me consacrer exclusivement à la pratique de la Il
nous faut clairement comprendre quel comportement
religion! Je dois réaliser le but de la vie! ». il
convient d'adopter, ce qu'il faut rejeter, et mener notre vie
Djamgoeun Konml, 15, p.54 en conséquence.
Sans commettre le moindre acte nuisible.
MARDI: Boosrcrrrre Pratiquez parfaitement la verru.
Qu'importe que I'on croie ou non en Dieu, qu'importe Maîtrisez complètement votre esprit:
que l'on croie ou non en Bouddha, qu,importe - même si on Tel est I'enseignement du Bouddha.
est bouddhiste - que I'on croie ou hon en la réincarnation! La doctrine du Bouddha tient toute entière dans ce
L'important est de mener une bonne vie. Une bonne vie quatrain. Pourtant, nous sommes à présent empêtrés
n'est pas faite que de bonne nourriture, de bons vêtements dans
un état d'iliusion, Nous devrions prendre conscience
et d'un bon toit, c'est également ête animé d'intentions de tous
les actes négatifs que nous avons accumulés au cours
pures, d'une compassion sans dogmatisme ni savante nos nombreuses vies et, à partir de maintenant. éviter
è
philosophie. C'est comprendre que lés autres, hommes et è
commettre de nouveaux méfaits, petits ou grands. avec
femmes, sont nos frères et nos sæurs, c'est respecter leurs autant.d'attention que si nous protégions no, yËu^. Il
droits et leur dignité. La faculté de nous
s'enraider est faudrait constamment examiner- notre côrport.rl.nt.
éminemment humaine. On se doit de secourir ceux qui sont confesser immédiatement toute action négative
dans la détresse. A défaut d'aide matérielle, manifester
et dédier à
è autrui toute action positive. De cettJ manière. nous
I'intérêt, offrir un soutien moral, exprimer de la symparhie devrions donner le meilleur de nous mêmes pour
est déjà précieux. Ce comportemènt dewait piesiaer a abandonner Ie mal et cultiver le bien.
toutes nos activités.
Ditgo Khyenrsé. tJ. p.tB
Dalar Lama. 10. p.28
SAMEDI: B0DHICHTmA
MERCREDI : Ln pronr er L,TMpERMANENCE
ll n'est pas suffisa-nt de développer la compassion une
^.
.. Le jour passe, du matin vers Ie soir, d'heure en heure, fois seulement, on doit continuer à la développer de plus en
en instant, en un flot inintenompu qr'on ,. prui
d'instant plus, à I'étendre de plus en plus. C'esi ' une àttitude
pas saisir directemenr. On peut, bien inr, affrimer particulière qui est exprimée dans une méditation dr
I'existence.d'un passé, d'un futùr et d'un présent. Mais
present même est insaisissable;
ce Mahayana appelée « Tong Lèn ,. ce qui signifie lit-
le
temps infime d'un téralement « prendre et envoyer
claquemenr de doigts est indéfinimenr
divisible. En fait, ce ". On pense: j-e suis un
seul être, qui expérimente de la souflianôe. mais il v a un
!y: nous.. appelons ie "présenr" esr quelque chose nombre incalculable d'autres êtres dans de nombreuses
à tr,ouver, à saisir. Il en est de même pour le sphères d'expérience, qui connaissent autânt de souffrances.
ï,,TPosstOt.
platsir et la souffrance: si on les
examine, si I'on essaie sinon plus;je ne.suis qu'un seul être. cela ne représente pas
la réatité, on s'aperçoit qu,its sont dépourvus grand chose, mais tous ces êtres pris ensemble'représentent
9,::.,:.uirir
o extstence en soi.
une grosse somme de souffrances. Supposons queje prenne
Bokar Rimporché, 2. p.45 toutes ces souffrances sur moi. En mgditaiion, on
développe cette attitude qui consiste à prendre réellement
JEUDI : BooHrcnrrra sur soi les souffrances des autres. Vouloir accepter les
souhair pour le bien du monde l,empone sur souffrances des autres, afin qu'ils en soient libérés, est
ce
,- .!.1.r:,n.rpt,
pour.le BoLddha. conùien plu's s'il s,1, joinr qu'on appelle « prendre ». C'est une façon de développer
et
',?^I:':r:,i?n
t eJ|on de doruter à tous d'approfondir sa compassion.
les êtres tour le bànheur!
Shariidéva. 26, p.4 I1 y a tout aurant de bénéfices à faire la deuxième partie
de cette méditation, que l'on appelle « envoyer » ou <<
donner
". L'idée est que tous lei-mérires, les Lonheurs, la
richesse, tout ce dont nous profitons, est panagé,
on le
29
T
donne aux autres. On fait ceci en méditation, en pensant développerons ia compassion et ferons tout ce qui est en
que nous donnons cela à chacun des êtres, d'une manière notre pouvoir pour le liberer de Ia soufflrance et lui donner
infinie, de telle sorte que chaque être peut expérimenter le bonheur. T
toute cette richesse, tout ce bonheur, tout ce mérite, cette Kalou RimPotché. 20. P 6.t
bonne santé, cette longue vie, tout ce que I'on a. Cet auEe
aspect de la méditation est également bénéfique. M ERC REDI., LA IIORT ff L'IMPERMANENCE
Kaiou Rinpotché, 22, p.l2
Je resîerai ici penàant la saison des pluies et je
fait des projets.
demeurerai là pen-dant l'été: ainsi I'insensé
DIMANCHE.' LaNeruns DEFEcTUEUSE DÛ SAMSARA
saru réaliser le danger [de la nwn].
Tous les êtres, guels qu'ils soient, ont la'même L'hontnte à I'esprit aveuglé, entrqvé yt la fetnnre, les
aspiration: échapper à Ia souffrance et posséder le bonheur. enfants, le foter, les biens, est eruporté par la nrort cotttttte
Cependant, ils ne savent pas dloù vieàt la souffrance, ils ne un village en-dormi par un torrent débordé.
sauent pas plus comment se produit Ie bonheur. Ceci est
dû au voile de f ignorance .fondamentale qui recouwe leur Ni les enfants, ni les parents, ni la fanille ne donnent
esprit. Cette ignorance non seulement les empêche è aucun refitge; aucun ani, attctut contpag,ùtt tte pettt ttous
comprendre le processus, mais elle les conduit'à accomplir, secouir quand la mort notts assaille.
dans le but de trouver Ie bonheur, des actes qui deviendront Celui qui a parfaitentett recotutu cette r'érité, le sag,e.
en fait cause de souffrance. De la sorte, au lieu d'obtenir
fidèle à la pratique, parcourra en peu de tentps le Sentier qti
l'état de Bouddha, ils ont jusqüeJà erré dans le samsala et mène à l'extirtction.
continuent leur errance dans ce samsara sans limite. C'est Dhammapada. in Crépon P.. 9. p.99
pourquoi, il faut en tout premier lieu prendre conscience
que le samsara est souffrance par nature et que les
phénomènes du samsara sont vains. Même s'ils fournissent "IEUDI: Boorn*rrrn
des bonheurs fugaces ou de courts moments agréables, cela En inspirant par le nez, nous absorbons la masse noire
même est changeant par nature. de toute Ia souffrance, des actes nuisibles et des voilds è
Jamgôn Kontrul RinPoché, 18, P.58 tous les êtres et nous la laissons se dissoudre en notre
cæur. En expirant par le nez, nous envoyons les . rayons
:r. :',
. '' .semaine'2S ': :: . " blanes ), de tout le:rmérite et de tout le bonheur accumulés
depuis à., tarp, ,un, ao**ancement. Pensons que
ils atteindront
lorsque tous les êtres sensibteg les recevrpnt.
LTJNDI : LA PRECIEUSEEXISTEi'ICC HU}"{ASIE I'Etat de Bouddha. Méditons ,joyeusement, et récitons
Nous sommes en possession , d'un précieux corps continuellement:
humain et avons rencontré les enseignements du Bouddha. Qtnid je iuis heureta; pai§se nton nÉfile se nlrutdrc
aulffiti!. ,.. . "'': j :
-l
! Grâce aux bénédictions et à la bonté des maîtres,.il nous sur '
iI
ll
i: JU
!
i
la douleur. De il n'y a
rvertq
que tous
form.e. Des
avant
a tout son sens (...).
pour ,que toutes ces
pourrions-nous. en son et nous n'avons pas la certitude
aures?
Làma. l2,'p.i23" . '.'
de faire ce don
Thubren Yeshé. 17. p.7tr
3l
Tous au profit d'un seul, ce ne serait pas équiuble, et,
même si c'était possible, cela ne suff,uait pas à me renite DIMANCHE : Le Narune oerecruEusE n'û sel,lseRa
heureux. Et.si je faisais de moi l'instrument'de'leur Lesenfers constiruent l'e.monde t" itu, douloureux qui
il bonheur? 11 est juste de merEê,ses capacités et le meilleur existe. .On .décrit ,,traditipnnellèment dix-huii sortes :
de soi au service de tous.,C'est une, source dê grande joie. d'enfers-huit grands enfers brûlants, huit grands enfers
Si vous persévérez dans cette anitude, avec cettè-logique è
:
il §lacés, , les', enfers: periphériques et les enfers:'
pensée, vous verrez que Ia compassion, I'amour d'autrui occasioaaels-qui se distinguent par la variété et I'intensité .
iront croissant.. Vous pourrez même I'étendre à ,vos
L
:
, des tourments éprouvés..Karmiquement, les enfers sont, .
!
ennemis., Ce que l'attachement rend d'ordinaire impossible. priqcipaleulent provoqués par la haine et la colère ainsi que
Car, pour vos proches, vos parents, vos enfants, vous par I'acte de tuær. Drc nombreuses'autres causes peuvent
i5 1
il
:
éprouvez sans nul doute de I'amour, mais c'est parce qu'il cependanl aussi les engendrsr.
il s'agit de « votre » mère, de « votre » père, de « vos »
ii Lqs esprits avides, deuxième des six mondes. sont
!i enfants, et que vous les chérissez. Quand I'amour est lié à
on est incapable affligés d'un très gr44a noiitbrê' de sodffrances donr la
ii I'attachement, d'aimer ceux qui se
montrent hostiles à notre égard. Nous sommes alors encore principale est,,dêEercontinuellement tourmentés par une l
È
§
pensée est karma. Chaque action engendre une réaction qui, Les' existences humâines'moyennes et inférieures sont
§
à son tour, produit une. auke réaction, et ainsi de suite. A très nombreuses. On peu! les évaluer à 95 Zc de la
§ ce niveau de discussion, il est inutile de s'étendre sur ce population de la planète. Seuls 5 7c possèdent donc
t
, sujet. Il suffit d'affrmer que le bonheur est _le résultat l'existence humaine 'piécieuse. Au' mieux, elle permet
'sinon
I
d'actions accomplies avec une motivation vertueuse et Ia d'atteindre l'E-veil ' en I'espacé d'une seule vie,
I souffrance d'actions non vertueuses. Des jours, des
d'obtenir'à nouveau dans lès ÿies à venir une existence
I humaine ou divinê heureuse permettant de progresser vers
! semaines, voire cles mois seraient nécessÀes r;;i;..i;
I
! tour de cette question. Notons aussi que si les
I'Eveil ultirne. Maintenant que nous en sommes dotés; il
,
enseignements les plus simples ne sont pas assimilés, è nous faut lui donner toute sa valeur en développant
! plus avancés ne seront qu'unjeu intellectuel vide de sens. conjointement trois qualités:
l -la foi et la confiance dans le dharmâ,
r Depuis le jour de votre naissance jusqu'à aujourd'hui -l'intelligence spirituelle qui procède d'une étude assidue
§
tout ce que vous avez dit, pensé et fait a créé un potentiel
du dharma,
pour de futures conséquences. Pas un seul instant ne s'est -une pratique régulière et diligente fondée'sur
z
écoulé sans qu'une telle chaîne d'événements ne commence.
la fbi et
1 l'intelligence'
I
Vous pouvez ne pas croire à Ia causalité, pourtant elle '
existe, comme le tic-tac perpétuel d'une montre. Lorsque *rn, Rimporché: 19. p.90
'
â vous aurez acquis un discernement de ce processus
â
! MARDI: BoDHrcHrrra
continuel et que vous serez conscients des nombreuses
â actions maladroites que vous accomplissez habituellement, Ne discutons pas des fautes d'autrui. Comprenons que
leurs «fautes » sont en fait nos propres projections
e
32
ti
!
éprouvons difficilement, EIs les eüremis et,,les créatures objet matériel dans la vie à venir. Mais si vous utilisez
vos
richesses pour prariquer l,offrande et le don. \,ous
t.tt', l.' : - Djamgoeun Kontrul, 15, p.9l accumulez un potentiei karmique qui s'actualisera
. dans vos
vies futures sous forme d arsanle maté,iotle.
En agissant è
MERCREDI:LnrrronrerLbtuÀ[4]rEI.{fE :l Ia sorte, même si vous ne pouvez metris iJu temps
de côté.
le Boudri]r; vous vous servez, au moins dans une certaine
Alors , ens eilnart en Inde, une'femme mesure. è
votre corps,. yoop parole et de votre esprit pour
perdit son uilque Sa u'is::sse étart immense. Elle F
prog1esser spirituellement.
avatt parier d un etre men, eilleux qu'on appelait le
Bouddha. pensa que lui seul pouvait la tirer Kalou Rimporché. t9. p.9{
{e son
désespoir; aurait cenainement e pouvoir de ressusciter
1
mlurt. C_e n'est pas quelque chose qui est iirrivé à ton seul DIMANCHE : LA NATURE DEFECTUEUSE DU SANISARA
enfant. C'est la loi universelle. Tôus ceux qui sont nés
doivent mourir. Maintenant que tu l,as .o*prir, cesse ê ,. Les royaumes des êtres humains, des anti-dieux et des
t'affliger. Nous devons de même comprendre l,universalité dieux, sont appelés les trois royaumes supérieurs
car Ia
de la mort et ne pas nous en effrayer. souffrance y est moins oppressante. Toutefois.
- Ies êtres
humains connaissent huii sortes de souffr.ance:
Bokar Rimporché. 4, p.45 naître.
tomber malade, vieillir, mourir, rencontrer des ennemis.
ruar: Boomcrrrrn perdre des amis, subir ce qu,ils ne désirent pas
er êrre privés
de ce qu'ils désirent. Les anti-dieux brûlent constammenr
Que, par la puissance de mes mérites, tous les êtres jalousie envers les dieux, ou êtres célestes. è
sans exception, se détoumant des actes nuisibles, pratiquent
parce que
l'Arbre-des-Souhaits plonge ses racines dans leur
tottjours le bien! royaume
mais pone ses fruits dans celui des dieux.
euand ils voient
jouir de tout ce qu,ils ne p.uuint obtenir. ils
ces derniers
..pu'!ls ne se séparert jamats de la pensée de l,Eveil; leur livrent bataille, mais soni toujours vaincus. Même
qu'ik s'ap-pliquent toujours à la pratique des Bodhtsatu-as les
et
so.tent lavorisés de la grâce des Bouddhas; qu,its êtres célestes qui jouissent de palais et jardins
merveilleux,
abandonnent les actes négatiis! du lac d'ambroisie, de mets succulents et d,amis d,une
beauté inégalée, n'échappent pas à la souffrance.
Que tous les êtres jouissent d,une vie ittimitée! Leur
-.
vtvent éternelleruent heureux! eu,its \*u positif épuisé, ils ietombent dans tes étars
eue le nom mênrc de la d'existence les plus douloureux.
nton disparaisse!
Dilgo Khyenrsé. I .1. p" l5
Shanddéva. 26, p. tt9
33
humaine? Bien qu'il y ait de nombreux humai:ts, ceux gui Bouddra? Nlaintenant; il ne reste pas même une slatue.
possèdent les huit libertés et les dix qualifications sont très Tout ce qu'il reste de Samyé, c'est quelque chose de la taille
iares, c* cela est le fruit de beaucoup de karma positif de cefie ænte, à peine plus grand qu'une remise' Tout a été
rassemblé dans les vies passées' Leç nombres, en second pillé, démo1i ou dispersé; les grandes statues ont été
lieu, se réfèrent au f411 que dans la multitude d'êres vivants détruites. Tout cela est bel et bien arrivé et nous montre
qui peuplent notre *onà., bien peu,sont ceux dotés de cene i'impermanence'
précieuse existence humaine. Parmi les exemples, enfin, Dirgo Khyenrsé. r{. p.2.r
exemple de I'impermanence. De même, par le passé, dans malgré une aspiration commune les résultats sont variés
les universités de Vikamashila et de Nalanda, des milliers nous pouvons comprendre que les causes remontent plus
de pandits se rassemblèrent pour consacrer leur temps à la loin qu'aux circonstances de cette vie, qu'elles résident en
formation de gigantesques assemblées monastiques. Mais fait dans les actes accomplis dans nos vies passées. Ceci ne
aujourd'hui, on n'y trouve pas même un moine ni même nous empêche cependant pas de n'accomplir que des actes
un seul volume des enseignements du Bouddha. C'est cela, négatifs et de ne rien faire de positif. Nous agissons
I'impermanence. comme des idiots! '
Jamgôn KonSlrul Rimpotché' l8' p.89
Nous pouvons aussi prendre l'exemple d'événements
appartenant à un passé plus récent: avant I'arrivée des
I . Boostcrirrre
communistes chinois, combien y avait-il de monastères SA,ll ED
dans ce qu'on appelait alors le Tibet, le Pays des Neiges? Dans ces états inférieurs, les êtres n'onl aucun moyen
Combien y avait-il de temples comme ceux de Lhassa, d'apprendre. de recevoir des enseignements ou d'être guidés.
Samyé, Trandrouk? Combien y avait-il d'objets précieux, Ils n'ont aucun moyen de développerla foi, la compassion,
représentations du Corps, de la Parole et de I'Esprit dr et Ce progresser spirituellement. De plus, automati-
quement, ils agissent Ci::.: qü produit du karma
Ils tuent, ils vcie::=-:à:e
l'obtention de-ces poæntialités et sans avoir rassemblé
négatif. :: i:nr'du'mal-ilail;;: ramra positif suffisanl nous n,aurions pu l,obtenir
un
I outes ces actlons c:.r: c:s :nen karmrques.
Cela maintenanl, .Néanmoins, comme toutes choses. elle
contribuera à cÉ€r des r::.:-:;:s qur les Àtn.'rort a Ao -- --- est
e19ore plus-inféneui-.
a,.e-- plus A..onfrrion et plus
soumise à l'impermanence. Il est dit:-
itats
de sgufancgs. Lorsque ncus \.o\.ons qu,il n,y u ur.un La naissance a pour f,rn la mort;
espoir dans leur siruarion. cue nûn seülement ils n,ont L'accumulation a pour frn l'épuisement:
aucune chance d'aneLndre la Libération mais quiii La constructton a.pour fin la destruction;
aggavenj leur cas, alors. bien-sûr. norre réaction eit la L'union a pour frn la séparation.
compasslon.
Tout est, par nlture, marqué par ces
Kalou funpotché. 22. p.l I
,,.
Jlmpermanence. Rien ni plrrorn" ', n.
Quatre «fins» è
demeure
étemellement
DIMANCHE : Le NeTu'nT DEFECTLEUSE DU SAJIISARA
Bokar Rimporché. ?. p..r.i
"Parlez nous aussides tourments qu'endurent
les esprits
avides. Pour le bien des créarures, nors ,om en prioïs,,. MARDI: BoDHrcHrrrA
Pour leur répondre, Milarépa chanta.
ln bref, à tous sans exception, je m,e.rercetai ir offrir
Directement et indireaeitent, àide et bonheur.
Je me prosterne attx pteds des seigneurs Lamas.
Et avec tout le respect que méritent des mères,
Que leur grâce disperse les frayettrs des êtres infemaux! Je me chargerai de leui nwl et de leur so,,l,ourr.
35
enfers aussi nombreux que les étoiles qui brillent la
nuit'
. ieifretas, en comparaisôn, te .o*ptent comme les étoiles
VENDREDI : LÀ LOI DES CÀUSES ET DES EFFETS
quiitiff.n, le jour. S'il y a autani de prétas .que d'étoiles
Après avoir compris l'occasion exceptionnelle que nous Joi uril.nt la nuit, les animaux sont comme ies étoiles le
O"*ilu p.e.i"rt" humaine !t après avoir pris i*r. S'if )' a autant d'animaux que d'étoiles visibles la
"titt"n." -nuit,
consciencË de sa nature transitoire, il nous faut connaître les êues qui vivent:dans les sphères heureuses sont
il ;gi;t qui régissent son usage-€t dônc étudier la loi aussi rares que les étoiies lejour'
infaillible Oir tarma. L'expression tibétaine qui la nomme' On enseigne encore: il y a autant de damnés dans les
de trois 'mots^ (lé-gyou-dré), en comprend le
;;;;"
'principe:
-ie signifie "acte", dans un sens élargi à toute notre
.nf"ti qu. dJparticules de poussière sur la Tene; autant è
prétas que de grains de sable dans le Gangel autant
à *i*uti*que d-e grains de céréales dans un tonneau &
I
personnaliié: ce qu: nous faisons par notre cofPs' notre
bière; autani d'antidieux que de flocons de neige dans une
parole et notre espnt;
'-- -gylou signifie "cause": tous nos actes, positifs ou
negatiii laisseit dans notre esprit une empreinte qui est
la
tempête; mais aussi peu de dieux et d'hommes qu'il peut
tenir de particules de poussière sur un ongle'
t
cause d'un événement à venir; Si, en règle générale, les supports corporeis des sphères
- dré signifie "résultat": procédant de-la cause posrüve supérieures ioot r-et, une existence humaine dotée d*
ou négativel les actes produiient un résultat.correspondant libertés et richesses est plus rare encore'
sous 1I fonue d'une situation heureuse ou douloureuse' Parrul RimPotché' 25. P 36
et autres bêtes grouillant comme des grains d'orge dans un t uppryunt sur la compassion' ?,:nt I'avenir'
O'innombraUtes êtres atteindront encore l'Eveil:
ce sera
,onn.uu de bièri. Il y a des serpents et des monstres d'une
,i grunO. taille que léur corps Peut faire.de nombreuses fois aussi en développant une grande compassion'
"tour
le du Mont Suprême. D'autres airimaux sont petits Dans Ia mesure où I'on a foi et comp,assion' même si
.t**" des grains dé poüssière ou des pointes d'aiguille' t'on ,iu pu, un. grande connaissance du dharma' même si
Tous éprouvent des souffrances sans ftn' i'o, n'uias la piossibilité de beaucoup.pratiquer' il est
Les plus grands avalent les plus petits' Les plus
petits impossibie qu. n" vienne pas le jour où' cessant d'ener
grignotËnt lès plus grands et les dévorent à leur tour' dans le cycle des existences, on atteindra l'F'veil'
2l
fro-*Ut.r* sonties pJtits.qui nichent dans chaque grand et Kalou RimPotché. P '59
l/
possible. il est dit que si I'on suppose les damnés des
I
_16
t
et de la çonscience'pri4ordiale. Ils sont les contraires
des
actes n(gatifs et se Épartissent ainsi:
i
37
Souvenez-r'ous que, bien qu'il y ait des personnes
Détournez'vous de la convoitise' Déiacinez l'atta-
vivantes plus âgées, plus jeunes ou du même
âge.que vous'
.h;;;i^;;;it*, t" désir (d'existence conditiÔn1ée) FT iir; ; Luo.àup pi.rt qui sont mortes' celui-ci est mort:
Ël#ationsinehe.nitttz à la grande be-nédictiop de.la vieilli'
;;irilà ,.r*i.ti'o.u.nu poussière' IIs ont d'abordaller
LrierîtrJ lel est le contraire ae la reflexion 1ur ]es ;1;,h sonr morrsl Les deux semblent toujours &
ffi* d; **t*ur Puis, avec a-rt1qencgl1n3tiqüez les
lfl;i:i:,"*; iuii. ô.p.noant, il ani:ve'souvent que des -gens
heureux'
méthodes qui permettent d'atteindre oÉ joie, meurenr si soudainement n'ont qu'ils pas le
15. p.68 iteins
i;;;; à y;."ser ni de se tourner vers leurs souvenirs'
meurent pas' des hommes
Quelquefois, même s'ils ne.
Semaine 29 impÀrtanis déchoient et d'humbles personnes prennent une
;i;".;-;; ;".. Un mendiânt deÿient riche' un riche devient
LIINDI : LA PRECEUSE Exlsrwce rrut'lnwe mendiant, etc.
Les possibilités d'existence revêtent
une exraordinaire Comme il n'existe absolument rien dans votre
,*r;. Nous-mêmes avons maintenant pris naissance -en quotidiennement qui transcende I'impermanence.'
;;;;;'il;ins- Pius encore, nous possédons ce qu'on ;Ë ;;;t ifectera forcémenl, vous aussi drun moment
"*p"rign." à
&ril 1u exjstence humaine'' à- savoir celle iu"".. C'est pourquoi, dès maintenant, pendant qu'il est
"precieore nous pelmeftent de Progesser
â!n, r"t ,ir.onrtur."t .itor. ,.rnpr, p.ni.rt Je dois waiment pratiquer le
"
avons en iffet renconré la voie dt Dharma avec diligence »'
;i;r*ti"*;nt' Nous enseignements è
Bouddha et nous aYons pu entendre des
sommes dans ALX NOMBREIJSES C/RCON5IANCES QUI
ffiË;;&;s qti r" ransmetten-t' Nous 3. PENSE,IT Ë1
U
REPENSER
;""i, .f rq* àois nous raPPrghe-de la mort' Méditez sur Un potentiel karnlque ne peut t.tff1ttl des tréfonds
ieci, et pensez: « Que dois-je faire? " in.Ài.Lns que de deui manières: soit il par s'actualise dans
l'on s'en purifie des moyens
PERSONNES SONT MORTü une situation àonnée, soit
DE AWRE cas' le potentiel reste
?. PENSER QUE NOMBREUSES
,pp,.i";t En dehors de ces deux
in tact.
r1
.:
:
i
j
38
Au cours de
nos j.---:--r'--
."*il;ï;;d#i.; .,,= ;.,.;i'i':ï :3iilïi . .
Kalou Rimpotché, 19. p.9l
tous leurs résulul.- :.--.
;. il-i_.:;;;._.*]'oJj'.,i";ffi
!
.*pe',-.rie, ;, :i Semaine S0
p-otentiel négatif plu.s .__-.-_.
Ialssons ces vinualité_. r:1.=s :::..:s.
imponun-i'§;';;;
LUNDI : Ln kEcrEUsE EflsrENcE
dans cette vie ou dars un3 aut-. ", ;rr. ""'f .rO.l
elies -è;
s,actualiseront sous C'est uniquement lorsque toures Ies
HuMATNE
39
ou I'offrande de nourriture ou d'argent -, il n'existe tout
simplement aucun moyen déchapper à la mort' Au lieu ruol: Booilcnrm.r
donè d'avoir à vous affliger plus tard mettez-vous au travail La compassion veut que nous souhaitions libérer tous
dès maintenant! Ies êres du samsara. On a tendance parfois à considérer æ
souhait comme dérisoire en raison même de son ampleur'
5. REFTECHIR A CE QUI SE PASSE APRES I.A, MORT
Puisque, jusqu'à présent. nous n'avons pas -réussi à nous
Pensez: « Au moment de la mort, même le roi-du- sortii noüs-mêmJs du sâmsara à quoi bon rêver d'en sortir
monde n'a pas le pouvoir d'emporter avec lui' une seule les autresl Pourtant, c'est précisément cette attitude noble
bouchée de nourriture, un seul vêtement, un centime de son et courageuse
-
qui nous conduit vers notre propre libération'
argent. I1 ne peut pas même elnmener son serviteur le plus et qui, lorsque nous aurons atteint l'ér'eil. sera la
humble. dynamique qui nous permettra d'aider les autres. Maintenant
Lorsque votre corps aura été enveloppé dans un linêeul même, elle engendre de grands bienfaits. diminuant nos
propres souffrances et permettant déjà de soula-qer celles dq;
et attachê par une corde, toutle monde s'en détournera avec
autres.
dégoût. Quelques jours plus:tard, pas même la dépouille ne
l! i
Bokar Rimpotché. 6. p.:l
i;l
Si vous ne cônrôlez pas votre esprit, tellç une plume VENDREDI : La Lor oEs causEs E-r DEs EFFETS
iil
il
soufflée par lé ùent, vous voyagez le iong de la voie pqm-{e
j! du terrifànt'bardo. Vous erez sans but dans un monde Accomplissons toujours et en toute circonstance tous
a:
inconnu, suivi de vos actes, « noirs >t et o blancs >'. les actes benéfiques possibles, même les plus iniimes. en
:1
appliquantlgs üois méthodes suprêmes' Faisons le væu &
ii
il Il n'y a aucun moJen d'effacer le mal
que vous âvez
nè- plus commettre le 'moindre acte nuisible, même au
:!
:i commis mais le Saint Dharma et les actes Hnéfiques vous risque de notre vie. :
aideront. Méditez maintenant ainsi: .. Si je ne pratrque pas
:
ii
ii
ti avec énergie dès à present, après la mort il sela trop tard Le matin en nous levant, ne nous mettons pas debout
ii
(pour que'quiconque) m'accorde uu délai ». immédiatement, comme Ie bétail dans les étables.
ïil
Détendons notre esprit alors que nous sommes encore dans
ii
notre lit. Tournons-nous vers I'intérieur et examinons
-
T la nuit. nous avons
attentivèment notre esprit. Si;'durant
â
comfiis des actes nuisibles' en îêvè, regrettons-les et
ij confessons-les. Si, en revanche, ce sont des actes
T
s bénéfiques, réjouissons-nous et dédrons-les pour le bien des
a
I êtres. Cultivons I'esprit d'Eveil avec cette pensée:
! heureuse au moment de la mÔrt et que les autres'vénèreront "A,ujourd'hui je ferai tout le bien et j'éviterai tout le mal
z
t en disant: 'l C'était un homme véritablement religieux ! " que je pourrai, afin que tous les êtres, dont le nombre est
i
i Partout, les gens pleurent: " un'homme ést mort! Oh infîni, âneignent Ia parfaite bouddhéité"'
non! Oh, Lama, aidez-le! ". Mais nous ne pensons jamais Le soir, au moment de dormir, ne sornbrons pas tout è
que la mort nous emportera aussi, Jurtive et 6pide' Nous go dans I'inconscience mais restons détendus dans notre lit
savons.tque nous moulTons un jour mais. nous nous ét faisons le même examen: "Qu'ai-je donc retiré de positif
imaginons que cela n'arrivera pas avant longtemps. dans cette journée? Quels actes bénéfiques ai-je accomplis'1"
Intellectuellement nous savons que la mort peut ariver Si nous avons fait du bien; réjouissons-nous et dédions-le
n'importe quand, mais nous n'en sommes pas réellement pour que tous les êtres atteignent.la bouddhéité' Si nous
convaincus. Quand les choses vont mal, nous sommes àvons fait du mal, regrettons d'être nuisibles et de nous
distraits par les apparences samsariques et nous avons un détruire nous-mêmes..Confessons-nous et faisons le voeu
comportement contraire au Dhaima. Comme .une telle de ne pas récidiver.
conduite ne peut nous être d'aucune utilité,'nous avons déjà Patrul RinPoché. 1-5. P.1.16
-easpillé
la majeure partie de cette vie! . l
,--
Cï dix-huit qualités sontclles-mêmes sous-tendues pæ
Nous pourrions << tuer le temps » en marchant,
les «stx constituants» de la vie humaine: les qüre ,bougeant, en
élémenrs (rerre,. eau, feu, air), Ia ;;;;;;';dividueue en dormant o, .n ,.riunt assisi actes sans
et effic.acité, qui ne sonr ni verrueux ,i ,Ëirrt.r.;,ï;
le «§snhsu.', qui se réfère ici aux énergies sexuelles,
mûrissent sans produire de bonnes ni de mauvaises
masculines et féminines. Ces constituants-ont, chez
les expériences. Mais, comme de tels actes ne
humains, une puissance ruperi.u.. a..il. ;;r;;.;';;;;; font que
gaspiller cette vie humaine, au lieu de perdre
d etres et donnent la possibilité de pratiquer le vajrayana. n'o,
po-tentialités en des divertissements fiivoles.
f.aisons un
Bokar Rimporché, 7. p.73 effort conscient pour consacrer notre temps exclusivement
aux actions vertueuses. Evitons de commettre. par
MARDI: Boosrcsrrre inadvertance des actions néfastes même minim.r.
.n nouli
L'attitude infantile des êres rejette toute considération souvenant Que « rnsms une petite dose de poison peut
être
pgui. l:l aur-res er se préoccupe uniqu.*.nr de soi_même: fatale .rr. Ne sous-esti*6115 pas le pouvàir d,une
action
I rndlvtdu cherche à s'approprier toutes les victoires et tous vertueuse même minime, en nous souvenant que <(
les galns, en rejetant sur les autres toutes les pertes suffisamment de grains d'orge finiront par remplir
et les un sac ».
défaites, et dans cette volonté de construire poür
lui-même Djamgoeun Konrrul. 15, p.63
au détriment des autres, il crée les causes'dl
sa propre
et de sa présence dans Ie cycle des existences. SAMEDI : BoonrcHrrre
;qliuance
Lattltude d'un_être sage est rigoureusement opposée:
il Prenant cornme référence Ia vacuité de toutes choses,
reJette toute préoccupation personnelle on
et se tourré vers les prend conscience que les êtres, du fait qu'ils
autres.C'est l'attitude qui essaie de driger vers autrui tout ne la réalisent
pas mais prennent le monde pour réel, sont prisonniers
ce qul est positif, tous le-s gains et les profits,
et qui prend l'engrenage-du désir, de I'aveision et de l,aveuglement-
è
sur soi toutes les souffrances et les défaites. Ils
Cesi une sont de ce fait ballottés par les incessanres uogi.r,du
attitude fondée sur deux qualités: l,Amour, cycle
qui est la d9s. renaissances, allant âe souffrance,
de vgir rous les etré, r.,.ri.ur,-.i"iu'Co*purrion .n'rouliànces. Cette
::]"_Té vision de la condition douloureuse des êtres i*r;-
":r^rj:"9 insupp.onable la souffrance des êtres.
A partir e
,q,T,
moment où I'on s,appuie sur l,Amour .i la la vacuité produit un élan d,amour et À
I'ignorance de
1"
Compassion, on chasse ae compassion: c'est Ia bodhichina relative.
son esp.,r ior,à, i., intentions
négatives, hostiles aux autres,
capacités positives du corps,
er ie développenr toutes les .- Cette bodhichitta relative est extrêmement puissante:
de la parole et de l,esprit. elle permet de se purifier de conditionnements
latents et è
Quand cette inrenrion bienveillanie ;;;ti, ;;*plètement Deauco_up de l€ma négatif ainsi que d'accumuler
beaucoup
l.rpli! et I'acriviré d,un être, il atreinr l,Eveil
et devienr un de mérite et de sagesse. Cenè purification er cette
Bouddha accumulation donnent à Ieur tour une grande ouvenure
pour
I'approfondissement de l,expérience OË ta vacuitg.
II est dit
4t
qu'elles permettent à toutes les qualités de croître de la mantras et ne dormit point de toute sa vie Méditons
'
même manière que les Pluies de la mousson remplissent jusqu'à ce que nous ayons atteint une conviction
les rivières. semblablel
Kalou Rimpotché, 20, P.3l Je possède les libertés ntais suis pauÿre en Dlwrna,
Ieur essence!
DIMANCHE; Ll NeruR-u oEFEcTuEUSE DU sAMSABA Jiai pénérré datu le Dhamw nuis i'ene en homnte
impie!
Les parents ont une telle affection pgur leurs enfanls
Bénissez-nrci, qt'ec lous les êtres stupides qui nte
qu'ils ont toujours peur que ceux-ci aient froid, faim ou
ressemblent,
àif, soient malades ou meurent: Ils préféreraient mourir Pour que nous tiions I'essentiel des libertés et
que de les voir souffrir. Pour eux, ils n'éprouvent gLE
douleurs morales.
ichesses'"'
parrul Rrmporché. r-i. p..l§
En'réalité, bien que nous pâtissions de la crainte d'êre
séparés des amis et dèq proches qui nous sont chers, à'bien MARDI; Boogtcsrrre
y iegarder, il n'est'pa5 évident que nos proches le,soient
vraiirent. Les parenls prétendent aimer leurs enfants, mais Comment développer I'esprit d'Eveil ? Tous les êtres.
leur façon dlSràer étan1 enonée, ils finissent par leur faire tout comme nous-mêmes, aspirent au bonheur et redoutent
du mat. En lêur donnant des richesses, en les mariant pour la souffrance. Lorsque nous avons compris profondément
la vie, ils ieur attachent les chaînes du sàmsara. Ils leur cela, nous voyons dumême coup que ce qui est pour nous
enseignent maintes façons de commettre les actes ' source dejoie et de bonheur, I'est aussi pour autrui: nous
nuisibles, comme ceiles qui pemettent de vaincre §es pouvons dès lors décider de lui donner ce bonheur Par un
ennemis, de protéger ses amis ou d'accroître ses richesses' Uavail physique, par notre parole, ou Par notre esprit.
Voilà qui .nôhuîné"uu tréfonds des mondes inférieurs. On Quand 'bien même nous ne pourrions pas aider
ne peultrouver attitude plus nocive! effectivement dans I'immédiat, il nous reste toujours la
possibilité de donner à notre esprit I'orientation juste. en
,enfants, grirçons et filles, ils commencent
Quant à nos ôultivant I'aspiration à nous trouver dans I'avenir dans une
par Jemparer de I'essence de notre corps,:ensuite ils nous situation qui perrnette de le faire.
:et
ànlèventi,'le ,pain de ,la bouchg, "pour frnir, ils. n9u9 '
À1
.le résultat d'acres p:s:--::s cassés. Mais
si nous Le thé est cultivé en Chine. Au moment de le planter er
de cene rr:, s:u e:lt maiades ou si,nous
a mounl taui :. :i3us pouvons en deduire lorsqu'on":en coupe les feuilles, il est impossible è
tué ou blessé dénombrer les bestioles que I'on tue. Pour apporter le thé
de Tartsedo, chaque porteur est chargé de soixante-deux
khag retenus par une lanière qui lui barre le front et use sa
peau. Même lorsqu'apparaît I'os du crâne. le porteur
continue. A partir de Dothok. dzo, yacks et mules prennenr
la relève pour subir, le dos brisé. la poitrine enfoncée et les
ne voient pas a
poils arrachés, les inconcevables souffrances de I'esclavage.
Au moment de Eoquer le thé, .ce ne sont que serïnents
1a destins
malhonnêles,'Èaudes et disputes. On l'échange ta pluparr
De nombreuses histoires
du temps conre des produits animaux comme la lainé è
mouton ou: 'des peaux d'agneaux. Or la laine. en été.
L' omb re bi ènt eillante. grouille,de poux, de tiques, d'une foule de bêtes minuscules
qui, lors de, la tonte. meurent pour la plupan décapitées.
ll y avait autrefois {ans le même pays deux personnes coupées en deux, éviscérées. Celles qui ne trépassenr pas
donq Jes pensées étaienl tout à fait opposées: la première alors restent enfouies dans la laini où elles étoufl'enr
étaitrsans cesse tolqtugntée par tTdée de tuer, de voler, è lentement. Tout ceci ne peut conduire les auteurs qu,à è
s'emparer des possessions des autres; son rêve était mauvaises renaissances... Voyons maintenant les peaux
notamment de tuer le roi du pays pour prendre sa place. la d'agneaux. Les moutons qui viennent de naître ont tous
seconde ne pensuut qu'au bien d'aurui et songeait parfois: leurs organes des sens, ils ressentent plaisir et douleur. Et
"Si je gouvernais, je mettrais tout en æuwe pour Ie c'est au moment où, en pleine santé. ils jouissent des
bonheur du peuple." premiers instants de la vie qu'on les abat. Peut-être ne sonr-
Alors que le premier de nos deux hommes marchait un ils que de stupides animaux, cependant ils n'aiment pas la
jour sur le bord d'un chemin, il glissa. A ce moment précis mort, la vie leur plaît et ils souffrent lorsqu'on les tue.
une charrette passait par là: une roue lui roula sur le cou et Quant aux brebis dont on tue les petits. leur douleur est
lui coupa la tête. I'exemple vivant de celle de la mère qui vient de perdre son
unique enfant... Si nous réfléchissons au fait que nous
Pendant ce temps, l'autre s'était endormi à I'ombre diun achetons de tels produits et les utilisons, nous
arbre. Or, il se trouvait qu'à ce moment-là des habitants comprendrons qu'une seule gorgée de thé ne peur que
d'un certain pays cherchaient quelqu'un pour les gouverner; contribuer à nous faire renaître dans les mondes inférieurs.
il leur fallait un homme doté dlun très grand karma positif.
Prtrul
Lorsqu'ils passèrent près de l'homme assoupi, les heures Rinpoché. 25. p.g.l
s'étaient écoulées et l'ombre des arbres avait tourné... sauf
celle de I'arbre sous lequel il sommeillait. Les visiteurs ont
compris qu'un rel prodige ne pouvait être que le signe d,un Semaine 33
excellent karma. Ils ont fair de I'homme le chef de leur
pays et, grâce à son gouvernement, le peuple entier vécut LT]NDI : Ln Pnecuusg extsTENCE HUN{AINE
dans la prospérité. Le nombre des êtres est incalculable car il est infini.
Kalou Rimporché. 20, p.82 Cependant, les textes utilisent des comparaisons pour
donner une idée de la quantité relative d'êtres dans chaque
SAMEDI: Boourcsrrre possibilité d'exisrence :
Après mûre réflexion, nous comprenons qu'il est
- les êtres qui peuplent les dix-huit types d'enfèr sont
insensé de répondre à la colère par la colère. S'il est ridicule
dits être aussi nombreux que les atomes composant la
terre;
cle s'empofier contre le bâton qui nous frappe, il I'est encore
- les esprits avides aussi nombreux que les grains &
plus de se retourner contre celui qui le tient car est il sable formant le fond d'un océan ou le Iit d'un long fleuve:
victime de ses émotions. Il mérite toute notre compassion
- les animaux aussi nombreux que les flocons de neige
puisqu'en agissant de la sorte il
se réserve bien plus'è
qui tombent au cours d'une tempête en hiver.
souffrance. Cor-nment peut-on se mettre en colère conüe un
malade dont I'esprit est dérangé? Ces comparaisons tendent à montrer que les êtres des
Dilgo Khyenrsé, 13. p.40 trois mondes inférieurs sont indénombrables. euant à ceux
des trois mondes supérieurs réunis-humains, demi dieux
DIMANCHE : LANATUREDEFEcTUEUsE DU SAMSARA et dieux-leur quantiré égale celle des étoiles du ciel
nocturne. Ce nombre semble encore très grand, mais
Ia souffrance formation
,
en
comparé aux mondes inférieurs, il
est bien réduit. Sans
Même ceux d'entre nous qui pensent aller bien et ne doute la quantité des seuls hommes qui habitent notre
souffrent apparemment pas sonr en fait totalement plongés planète nous paraît-elle importante. Mais ce n'est que très
dans le processus de la souffrance. Norre nourritüre, àos relatif; sans parler des enfers et des esprits avides que nous
vêtements, nos maisons, nos jouissances, ftos parures, nos ne pouvons pas voir, si nous considérons le domaine des
fêtes, tout cela est le produit d'actes nUisibles, et toutes nos animaux, nous pouvons constater combien ils sont
activités ne sont rien d'autre encore que I'utilisation de ces infiniment plus nombreux que nous.
actes. Par conséquent, chacune de ces choses ne peut avoir Kalou Rimporché. 19. p.lll
pour résultat que la souffrance
Prenons les exemples du rhé ier de la tsampa). MARDI.' Boosrcurrra
43
ii
À1
ll
I DIMANCHE : L,cx.qTL- l-i:.--:-sr DL- s.d\,tsARA
:iiti :
Ies moyens de la soulager et développer pour elle autant
d'amour et de compassion que nous le pouvons.
i
Ainsi donc, ô bieniai;it, :./.:;nn. Kalou Rimporché. 30. p.6l
Je parle des misèrZs c; ; r;;:ie .
MERCREDI LaltonrrrL'iMPERMANENCE ::
?ûil lf corps est soutain.aappé par le mal, ' Pour vaincre I'attachement au monde. autant notre corps
i
L'aiguillon de la douleur oi;àh i,espit,
S_oütr, bile, phlegme. se chcngent in démons,
que Ies biens matériels, il
faut rout d'abord se défaire de la
croyance qu'ilsont une existence réelle et définitive. Il faut
Le sang et les humeurs bouilloinent,
Les organes des sens reslenî parahsés.
donc prendre conscience que, loin d'être dotés d'une
i
permanencequi fonderait leur réalité. tous les phénomènes
Même si l'on est couché dais un'bon tit, l,agressiott
changent d'instànt, eh instant. Ils ,sont transitoires par
8a?ne.
Avec laforce mûie de l'at,aice ancienne,
nature,
::
Même lq bonne chère ne fient plus en bouche. Considérons notre corps. Depuis I'instant de notre
tI
r
t Il paraît dfficile de disperser lafièvre. s'est stabilisée, puis a décliné, conduisanr à la vieillesse. Et
Si vous ne réalisez pas le but de la non-nnlad.ie, lorsque la vitalité sera totalement épuisée. le corps mourra.
In douleur de l'épreuve dépasse I'inwgination. Ce processus de vieillissement, que bornent la naissance et
t
C.omme on ne sait janwis quand elle la mort, ne se déroule pas par chan-eements subits. par
frappe,
Il convient de pratiquer la doctrine bienyatsante. blocs d'années, de mois ou de jours qui se succèderaiËnt.
C'est un phénomène régi par une modification continuelle
Milarépa, 21, p.129
. -,.!.
où l'instant suivant apporte une altération par rapport à
I
I'instant précédent.
Semaine 84 Bokar Rinrpotché. 5. p.30
T LUNDI : LE PNTCTEUSE CXSTENCE'HI.MAINE JEUDI: BooHrorrrrn
t _..
Faire usage de son corps pour l,accomplissement rtu
Dharma est comme Eaverser I'océan à la rccherche &
joyaux et rentrer chez soi chargé de toutes sortes. &
matières précieuses; les difficultéJ du voyage auront éré
At, e c la'lolont é d' accont p I i r
Le bonheur suprême de rous les êtres,
Te l l em e nt
.p
lus p ré c i e ux q u e la p ie r re - e.\ au Ç(u t t _
l e s -ÿ G u.\,
t
J'apprendrai à les chovr conuie un rrésoi inestinnble.
bien récompensées. En revanche, quelle honte de s'en Dalaî Lanra. 10. p.lJ.5
revenir les mains vides!
Dilgo Khyenrsé. I4 p.l7 VENDREDI : Le Lor oss cAUSES Er DEs EFFETS
t MARDI j BoDHIcHTmA
t
et notre puissance de ces conditionnements.
rnère. L'esprit obscurci par l'ignorance, elle-même ne
le
salt pas. Mais nous, le sachanr. nous devons chercher
tous . _ I-e résulqt du karma négatif ce sont les existences dites
inférieures en raison de ia quantité de souffrances qu,elles
I 45
I
T
impliquent: le monde des enférs, celui des esprits âvides, la bræ er de ses iambes lui font mal, il ne "peut pas s'asq.qoir
La notion de bonheui ne poids, ,:il, s'affale corfinie't'
l
condition animale.
aucunement,.leur. ête appliquée. Cependant,t:même les
mondes':supérieur§ (les hornmes, les demi-dieux et les
peut ,ientement et. tombant de tout
un ballot dont la sangle a
,fripe, son.corPs et
t
Ses muscles
dieux) ne connaissent quiun bonheur superfieiel et restent,, ,
ton intérêt, fais-le retomber sur ton omoi» dans l'intlqQt des
autres.
Semaine S5 ,
t
... i Shànridéva: 26, 'p.bS
t
.
L(]NDI : Ln PnrcrcUse exISTEN,cE HUMAINE
,... . ,,,, .., :ri_' : .
est
Quand çes trois choses vont ensenrùle, grand-nùre,
Tu n'es plus qu'une triste femrue doint le corps illusoire
flétri!
devient,.«préeiçgs5" lolsque nous la metto.ns à profit 'pour.
pratiqqçr !e dharma. Toutefois, elle ne doit pas être pour
noui -un motif d'autosatisfaction vaniteuse. Il taut
t
simplement bien comprendre sa valeur. comprendre qu'ii
"Ta peau se ramasse, tu te couÿres d.e rid.es, et
Chair et sang te quittent, tes os saiflent,
délabrée, et de deux; ...'
tu
de un;
es .toute
faut utiliser pleinemeni..Jiopportunité qu'elle nous dorine è
progrèsser spirituellement, êt en même temps souhaiter que
I
Idiote, sourde, aveugle, hébétée, et de trois . tous ceux qui n'ont pa§ de telles conditions favorables
puissent Ies obtenir.
Voilà trois choses qui, en se combinant;.iont de toi une
grand-nùre
Qu'enlaidit itnfront idé de colère!
l - Bokar Rimpotché. 7. p.7.1 I
MARDI: BooHtcHrrr,c
"Une lourde déftoque en lambeaux, et de un;
Nouriture et boissonfro.ides et insipides, et de dertr;
Des peaux de bêtes awx quatre coing du lit, et de trois.
Les animaux, qu'ils vivent sur la tene, sous la terre ou
dans les eaux, ont un,type d'existence très difficile et
I
Voilà trois choses qui, réunies, fôit de''ioi, grand-mère, souffrent de'toutes sortes de manières. Tous ont été nos
Une "illuminée" . qu'hommes et chiens foulent aux pères et nos mères un grand nombre de fois. Les actes
négatifs commis dans les vies passées leur ont imposé leur
mode d'existence présent. Non seulement ils souffrent,
I
Lorsqu'il se lève, le vieillard, ne pouvant plus le faire mais Ieur esprit est habité de toutes les passions: le désir-
naturellement d'un seul coup, prend appui des deux'mains
sur le sol comme s'il anachait un piquet enfoncé dans une
terre dure. Lorsqu'il marche, ses reins courbés I'empêchent
attachement, l'aversion, l'aveuglement, la cupidité, la
jalousie. Ils sont pff contre incapables par nature d'avoir & I
la foi. de la compassion et de I'intelligence spirituelle. Eux
de relever la tête et, ne levant et reposant les pieds qu'avec
aussi doivent être englobés dans notre compassion.
lenteur, il se déplace précautionneusement comme un
enfant qui guette un oiseau. Comme les articulations de ses
Kalou Rimporché. 20. p.64 I
+o
I
I
M ERCRED I : Le lroRr r:r L'r.{?=-,,r{\EicE Je. crois'que, Ia compassion et rlramour sont nécessaire-s
afin que nous puissions obtenir le bonheur. la sérénité.
Ces
fâcteurs mentqgx sont cruciaux. Je pense qu'ils sont
Ia
source p1e-1ru§.,1gi,Qu'esr-ce que la compassion? Du point
vue bouddhiste, il y a différentes sortès de .o*prriion.
è
sens fondamental de la compassion n,est pas simplement
ü
le
sentim-ent dlête proche, ou simplemeni un sentiment
pitié' Je peàse plutôt qu'avec;,one co*p"rrion
è
-àoilr;;;iq;
norrs- ne ressentons pas seulement lès douleurs et les
souttrances des autres. mais nous éprouvons aussi
limitées au une
la vie et de s'inténonser
tempsà
{éte4inaiion pour iaincre'ces souffrances. Un
de lacompassion est une sorte de détermination Ër
*-;Ë;l;
pensant qu'à ses renaissances futures, mals un mi-temps responsabilité. C'est pourquoi la compassion nous
è
serait bien pensé si vous investissiez 50 Va de Votre énergie appone
':ia paix ainsi qu'une force intérieure. La force intérieure
pour les affaires courantes et 50 Vo pour vous cultiver est
la source finale de la réussite.
intérieurement.
Dalai Lanra. lJ. p l+l
Il faut bien vivre. Notre estomac autsi a droit à nore
sollicitude, mais notre espérance de vie va rarement audelà DIMANCHE : Ln:Neruns DEFEcruEUsE DU sANtsARA
d'une centaine d'années; c'est peu comparé aux existences à
Les souffrances de la ntort
venir. Cela vaut.la peine d'y p.nre. èt de s'y préparer. Il
faut parfois savoir négliger ses objectifs immédiats.- Le moribond ne parvient plus à se relever de la couche
Dâlaï Lâma, 10, p.159
où il
s'est effondré. Il n'a plus envie de man_ser ni de
boire.
Le tourment de sentir la mort venir lui fait oublier route
JET]DI: BODI{CHTmA joie et dissipe son coura_ge et son assurance. puis
vient le
temps des hallucinations. C'est I'heure du cr-dnd
dit dans les enseignements: « puisque les êtres
I1 est "déménageme11",,QU€ famille et amis., même
sont innombrables, le fait de souhaiter leur bonheur .n folonl
cercle autour du maladê,rn,ont pas le pouvoir de différer.
apporte un bienfait sans limite. » Les êEes sont tellement [*
_voici
tout seul pour éprouver les sôuffiances de la mort.
nombreuxl Réfléchissezl Dans cette seule peiouse, il ;;;; Même po'ssesseurd'innombrables richesses. il ne peur
y en avoir des millions et des millions! Si nous souhaiions rien
emporter avec lui. Il ne peut s'en détacher. mais elles
en établir quelques uns dans I'Eveil, le bienfait de cette ne
peuvent Ie suivre. Le remords le ga-sne tandis qu,il
se
aspiration sera aussi vaste que le nombre d'êres est grand. souvient de ses méfaits. A I'idéedes dôuleurs des mondes
C'e_st.pourquoi nous ne dewions pas limiter notre inférieurs, il est terrorisé. piètre sire que la mort surprend!
bodhichitta à
_quelques uns d'entre eui. Ot, que s'étende Et^tandis que les perceptions de la vié disparaissent. il
se
l'espace, des êtres existent,"el vivent dans la souffrance. refroidit peu à peu...
Pourquoi faire des distinctions et considérer certains co[lme
des ennemis pleins de haine, d'autres comme des amis Si c'est un homme mauvais, il meurt en se frappant Ia
affectueux, écarter les uns pour s'attacher aux autres? poitrine, en la couvrant de traces d,ongles. car il se rappelle
ses mauvais actes, il a peur de renaître dans les mondes
Dilgo Khyenrsé. 14, p.2l
inférieurs et regrette de ne pas avoir pratiqué le Dharma.
la
seule chose utile au moment de la màrt. lôrsqu'il était
VENDREDI : LA LoI DEs CAUSES ET DEs EFFETS libre
de le faire.
Certains souffrent alors qu'ils ne fonr que le bien et
Patrul Rinpoché. 3J. p.t)Q
s'entraînent à la Vacuité, parce que Ie karma latent qui
devait les faire renaître dans lei mondes inférieurs ie
manifeste sous I'effet du remède et mûrit dans cette vie. Semaine 36
On lit dans le Soutra du Dianwnt Coupeur: ,,Les
LUNDI : Le Pnecmuse exlsrENCE HUMATNE
bod hi sattvas q ui pratiqueront I a Connaissance'transcendante
seronl tourmentés, torturés, car le karma de souffrance Dans le cadre de cette précieuse existence humaine,
qu'ils devaient subir plus tard murira dans cette vie,' nous souhaitons ensuite être habités par la confiance. Elle
revêt trois nuances:
A I'inverse, certains ne font que Ie mal et récoltent dans
I'immédiat
- la «conhance de la convictionr, qui se réÈre à
le fruit d'un peu de karma Mnéfique qu,ils
notre
devaient goûter dans le futùr.
adhésion complète à la norion d; loi du karma.
d'enchaînement des causes et des etIèts, Ies actes négatifs
.
Lorsque les êtres qui agissent bien souffrent et ceux qui engendrant la souffrance, les actes positifs le bonheur; " '
agrssent mal sont heureux, il s,agit toujours du
résultat'è - la «confiance de l,aspirationr, qui désire obtenir
leurs actes passés. Et puisque -tou, i.,
actes bons ou l'éveil;
mauvais que nous accomplissôns à présent produiront
leurs
- la «confiance pure», qui est la foi envers les Trois
effets dans notre prochain! vie ou dans cellls qui Joyaux, bouddha, dharma et sangha.
suivront,
ll lmporte d'être convaincu de I'existence du.'karma et è Vient ensuite Ia diligence, sous ses deux
constamment rejeter et adopter ce qu,il convieni. aspects:
diligence intentionnelle et diligence appliquée. pour nous,
Parul Rinpoché, 25. p.135 cette diligence consiste principalement'à ne pas céder
à la
paresse dans notre pratique du dhanna, à noui
SAMEDI.. BoDHiCHTmA consacrer au
contraire à I'étude et à la méditation, dans Ia mesure
de nos
capacités.
47
Parmi les nombreuses faceftes que revêt I'intelligence,
JEUDI :Boomcurrr,c
selon, principalement, quelle s'oriente vers'iune, activité
temporelle ou yers la vie spirituelle, nous.souhaitons ici, ll ne faut pas se ücourager en pensanl: o Comntent
de manière générale, avoir la faculté de cgmprendre sans obiendrai-je l'Eveil?u puisque - le Tathagata l'a dit en toute
eneur les instructions des maîtres et de bien saisir ce qu'iI véité - ils furent des laons, des moustiques, de; ntouches.
faut adopter ou rejeter. des vers, ce*x qui pr leur effort, ont obrenu l'Eveil
dfficile à aneindre.
A la qualification ayant tout physique qu'est l'existence
humaine s'ajoptent donc les trois qualifications spiriruelles Et ntoi, qui suis né hontnte, capable de discerner le bien
que sont la conhance, la diügence et I'intelli§ence. et le nnl, pourquoi donc, en suit'ant les règles des
:l L'ensemble doit nous permettre de rencontrer un bon maîEe Omniscients. n' obtiendrais-je pas aussi l'Et'eil ?
et de recevoir de lui la sève des instructions, c'est-à-dire les Shantidéra' 16 P''§S
:i
instructions directes données oralement, puis d'en avoir une
il
pratique correcte, sans rencontrer d'Ôbstacles. T es obstacles VENDREDI; Le LoI OgS CAUSES ET DES EFFETS
peuvent être de trois sortes:
- extérieurs: une personne ou une situation nous empê- Il est utile de comprendre notre situation. Elle n'est
chant de pratiquer le dharma;
- intérieurs: la maladie;
- secretS: nos propres pensées 9u rperrurbations men-
tales.
Bokar RimPotché, 7. P.74
MARD1I; Booutcsrrrl
Pour cultiver I'esprit d'Eveil on peut s'appuyer sur les
voeux de bodhisattva. On les prend:auprès d'un lama et,
chaque fois que la colère lnonte en rous,, la force è
I'engagemgnt,noq; aide à ne pa-s to4beren.son pouvoii.
Lesi ioeüx'de u-ôdhisada r.impli{uënt. pâf ' ailleurs un
développement cbmplet de nôre perSônntili!é, dans I.e sens
t
d'une orientation vers' l:Eveil pour le bien d'autrui, cbdifié
sous la forme des 9ix perfections
(skt.paramita). '' ', ,, I " i :'
transcendantes
I
(..,) L'exercice des six perfections dans leur plénitude
n'est pas l'affaire d'un jour, mais d'une progression
régulière, qui évite la hâte et le découragement. En le
faisant, nous suivons effectivement la conduite d.r
bodhisattva. Les six perfections sont b€néfiques à la fois
pour nous-mêmes et pour autrui: le don; l'éthique et la
patience sont davantage tournés vers autrui; quant à la
diligence, à Ia concentation'et la sagesse, daiis un premier
bienveillance: Nous pourrons certainement alors
temps, c'est à nous-mêmes qu'elles profitent.
commencer à méditer de manière uî""iîiîil;",.hé.
5. p rr
Bokar Rimpotché, 2, p.67
SAMËDù : BoDHrcHrrrA
MËRCREDI : La proRret L'IMpERMANENCE
48
NA I U Rt DEFECTT,TL'SE DU SAMSARA
I . l:
.-
par le corps, éviter de tuer ou de créer de la souffrance.
mais agir avec douceur et gentillesse;
pilt:: la, pæole; évi_ter la critique, le mépris.
médisance, les paroles,qui humilient,
iui
la
blessent ou qui
, rnêDâcênt1 mais parler avec bonté et à
bon escient:
T ' . .: ' par-l'esprit, éviter la malveillance. mais développer
'' la
bienveillance er Ie sincère désir du bonheur àLrt.ri.
si
sur leur terre et ne . .: :, Kalou Rimpotché. 10. p.ôJ
purent' drame de la guene et &
I'occupation. .,,, M ERCREDI I Ln troRr er L,TITpERMANENCE
La situation générale des êtres est rout à fait comparable Nous vivons dans la conviction implicite du caractère
.
à ce que_fut celle des Tibétains: s'ils prennent conscience permanent et réellement existant de I'univers.
de notre
des souffrances sans frn qu'implique le samsara, ils peuvent existence physique et de nos pensées. Ces trol
-r;;; re_eistres è
utiliser' Ies moÿens permettant de s,èn libérer. S'ii; manifestation sont pourtant transitoires et dénués
prennent pas conscience, ils ne cherchent pas non
ffus
moyens de lihération et ne peuvent échappËr aux tounnents
Ë d'existence propre. Le comprenant, nous nous en déachons
et se fait jour en nous la nécessité de réaliser un type
qui les anendent. manifestation extérieure qui soit impérissable. un
è
corps
impérissable et un esprit impérissabll. Lei rrois
- Il est très. important, pour soi-même et pour tous les actuels de notre expérience; extérieur. intérieur er
niveaux
êtres, d'établif un bonheur définitif er de iupprimer la secret ne
présentent guère de valeur en raison même
souffrance. Le saint dharma est le seul moyen dÿ parvenir. de leur
impermanence. Nous devons trouver ce qui est
Il est essentiel de l'étudier et de le pratiquei; éternel et
inchangeant.
Il exiite un univers éternel. un corps érernel et un esprit
éternel. Tous les êtres possèdent le potenriel de l,Evlil:
Semaine 37 lors_g_u'ilest actualisé,- que la perronr. est totalement
éveillée, I'être.n'est plus sous i,emprise des apparences
LUNDI I Le PRecIeuse ExIsTENcE HL]MAINE transitoires mais vit un monde éternèl, un chami'pur.
De
Cette précieuse existence, nous la possédons nous_ Tê*:, une fois que nous avons réalisé Ia nature vraie è
I'esprit, nous ne serons plus soumis aux contingences
mêmes en raison du mérite que nous uuons.u..u*ulé dans d,un
nos vies passées. Encore faut-il maintenant lui donner tout corps Iimité et changeant par nature. mais nous
son sens, la rendre féconde par la pratrque du dharma. possèderons le Corps de Gloire d'un Bouddha.
sans
Depuis que nous sommes sortis du vênre'de notre mère, changement et éternel. L,esprit d'un Bor.rddha. eniln.
h,est
peurêtre I'avons nous Iaissée s'épuiser en vain. Non pasnon plus expérimenté comme transitoire. Il est
éternel.
seulement nous n'avons pas pu nous consacrer au dharma, Un Bouddha a totalement réalisé Ia nature vraie de I,esprit.
mais nous nous sommes laissés prendre par les ,,huit le mode d'être ultime, qui est conscience primordiale.
dharmas mondains". Nous avons culiivé l,attaihemenr pour Bokar Rimporché. .1. p.i6
tout ce qui nous favorise et pour nos amis; nous avons au
contraire nourri I'aversion pour nos ennemis et tout ce qui JEUDL. BoDHtcHrmA
nous menace. Nous n'avons cessé d'être impliqués dans æ
jeu de I'attachement et de . -P'un: manière générale, il n,existe pas de méthode pour
l,aversion et de viwe réaliser la Bouddhéité qui ne s'appuie sur tous les
ètres
contii:ueilement distraits de l,essentiel.
euand il faudrait vivants...Par conséqueni, les Bouddhas aussi bien que
les
pratiquer le dharma, nous sommes pris par une multitude êtres ordinairï sonr dignes de reconnaissance pour
d'activités quotidiennes en même temps que par la paresse ceiui qui
se voue à l'Eveil. Tous les êtres sont parriculièrement
et.ne_sommes jamais disponibies. De plus, nous sommes dignes de gratitude puisqu,il n,en est aucun qui n,air été
pris dans Ie hlet des acres négatifs qui créent en nous un
telles habitudes et de tels conditionn.ments dans notre
è de vos parents, Tout spécialement. vous devez une grande
49
arbre est médicinale ou vénéneuse, ,le Eonc
aussi. I1 n'est pas, MARDI .'BoDHrcHrrA
r:..ï.....
,, i.,
rs0 i
Aux pensées qui rilre r: les mérites, Pour écouter le Dharma mais il est sûr que nous le
Que toutes les créaiitre : quitterons. .
Obtiennent l'espn: cie ! é-,,ei!.1 Nous youdions toujours resrer avec nos bons anis
Milarépa, 24, p.286 spiituels,
Mais il est sitr que nous nous séparerons.
VENDREDI : LA Loi DEs C.IUSES FT DEs EFFETS R_evêtons dès aujourd'hui l'arnure du courage,
Tous les êtres, quelle que soit leur condition ll est temps d'embarquer pour l,île de la Féiicité que l,otr
d'existence, ont le même désir d,êu-e heureux, et d'éviter la ne quine plus!
souffrance. Selon leur deg:é d'intelligence et leurs capacités O mes antis qu'anime une sincère lassitude,
ils utilisent des moyens différents, mais leur aspiration est L'impie mendiant que je srris |orrs e-thorte en ces
unique et s'observe jusque chez les plus petits insectest une termes..."
fourmi exposée au soleil a le désir de trouver I'ombre; une Parrul Rrnpoché. 35. p.9-s
l SAMEDI.. BooHicurrra
I l
un.instant.les pl.us grandes fautes; ses bienîaits infinis ont
tité exposés par le sage Maiteva à Sudhana.
Shantidéva. 26. p.3
apporter une aide.effiective ne doit pourtant pu, 'êt.. un.
cause de découragement. Nous pouràn,
", *;i;r, ;; d;;
tousles cas, faire des prières.et. des souhaits pour ceux qui
MERCREDI : Ln pronrsr
Bokar Rinrporché. 6, p. l9
L,IMpERMANENcE
"Nous voudions toujours rester qÿec
I
nos familles et
nos proches, .. Ne ^vois-tu pas tous tes cotlrpagnons nrcttrir l,un après
M_ais il est que nous nous quitterons. l'autre? Et. cependant tu te laisies aller à l,i,tdotririi,
.sûr comme un buffle devant le boucher!
Nous youdrions toujours gardc, ,totre bonne maison et
notre lit douillet,
- Le Seigneur de la Moft te guette: toute issne î,est
l, Mais il est sûr que nous les laisserons.
Nous voudrions toujours jouir de la santé, du bonheur
fermée..,Connxent peux-tu prendre plaisir etux repas, cat
sommeil?
Et de nos biens, nuis il est sûr que nous les perdrons.
la mort fond sur toi! Avant qu'elle ne vienne, accunttile
I Nous voudions toujours gorde, ,rotre co'rps humain
avec ses libenés
Et ses richesses, mais il esr sûr que nous ntounons.
sagesse et nürites. A l'heure de la nrcrt, nÉrue
secottes ton indolence, que pouras+ufaire alors?
si tu
Nous voudrions toujours rester auprès du bon Maître Shanridéva. 26. p..56
I j. ir.,,,z
!
I 5 L,'
l
I
injustifiée des autres. c'est cette même attitude que nous
!:
devons avoir.
i
Bokar Rimpotché. 6. p. 20
toute notre bonne .
nous tentons sincèrement
nous une attifude DTMANCHE: Le NITURP DEFECTUEUSE DU sAIüsARA
i.^--æ
52
Regardons une r.la.lsl:. Du fait que nous ne percevons vous apponeront un avenir meilleur. Si vous laissez le
pas I'impermanence rès su'btile, nous avons f impression champ libre à ia colère, à la haine, vous êres perdu. Aucun
qu'elle est la.même qu ii i a quelques années, la mème qr être humain sensé ne veut se perdre.
le mois dernier, la m3me qu'I-Lier. Si, toutefois, on p.ocçde Dalar Lama. 11. p.136
à une analyse plus fine. on constate que les molécules
microscopiques qui la composent n'ont pas cessé de se DTMANCHE.. Le runTuRe DEFECTUEUSE DU SANISARA
modif,rer depuis hier et que la maison a, en réalité, cessé ,: ::l
Où que I'on renaisse dans les trois mondes d.existence
d'exister sous la même forme. Maintenant même, instant ,. inférieurs, c'est pour souffrir longtemps et intensémentj lâ,.
après instant, cene modiflcarion se poursuit. Depuis le jour
stupidité, I'ignorance et I absence de toute pànsée dharmique
de sa construction, la maison n'a pas arrêtâ de vieilii et
font qu'on ne peut:quélaborer de nouïelles 'causes'è
viendra un jour où elle sera . totalement inutilisable, :piis
naissance dans ces mêmes lieux. Et quand on
tombera en ruines ou sera détruite. Crest la succession .v" a
naissance,, il est difficile d'.n ,ersortir.î.r,
d'altérations qui se situent au niveau de I'instant qui la É"r;q;;i.
comme dans cette vie et dans les aurres nou, ol"ni
conduisent ainsi vers sa fin.
accumulé une foule d'actes qui sonr cenainemenr à *eÀà
Bokar Rimpotché, 5, p.3l de nous y faire renaître, appliquons-nous sincèrement à
re-gretter' nos .mauvaises actions passées. à nous en
IEUDI: Boorucnrre 'Considérons
confesser et à désormais Ies éviter. avec une
Puissé-je être pour les malades le remède, intense compassion les êtres qui uiu.niàonï;;;-r;;J';;
le méd,ecin,
l'infirmier, jusqu'à la dispaition de la nwladie! dédions-leur les effets des mérites que nous accumulons au
cours des trois temps. erioni fàur"ô';i;,;"*-ür"., è
Puissé-je calmer par des pluies de nourriture et ù ces mauvaises sphères et cultivons ainsi I'esprit d,Eveil:
breuvages le supplice de tafaim et de la soiJ, et pendant les -
péiodes de famine des antara-kalpas, devenir moi-ntême
"Maintenant que j'ai renconrré le Dharma a, ô.*J
Véhicule, j'ai la possibilité de parcourir une voie qui mène
breuvage et nourriture !
à mon bien propre et à celui des aurres. Je pratiquérai
donc
ête pour les pauvres un trésor inépuisable, ce Dharma avec courage, au mépris d.r' difff ;;ü;-;;
-Puissé-je
prêt à répondre à tous leurs besoins!
:o${rai tous les êtres qui peuplent Ies rrois mondes
inférieurs dans les champs purs des-Bouddhas.,'
Tous mes :corps,' tous mes biens, tout mon nÉrtte
pas.sé, présent, futur, je les abandonne sans règret, pour Pouracquérirun tel pouvoir, prions les divinités et les
EE --
le bu de tous les êtres soit atteint. Maîtres en invoquant leur'secours et leurs bénédictions.
Dédions aux êrres le mérite ainsi acquis. bref. appliquons
Le nirvana, c'est l'abandon de tout; et non esprit aspire
les trois méthodes suprêmes.
au nirvana. Puisque je dois tout aband,onner, mieux vaut le
donnerauxautres' patrul Rinpoché. 3.5. p.g3
shanridéva.26. p.r5
Semaine 41
VENDREDI : LA LoI DEs CAUsES ET DEs EFFETS
LUNDI.. LA PRECEUSE EXISTENCE HUÀ,IAINE
Quant au karma, il faut, là encore, bien comprendr" qo
cela conceme I'esprit et que, par conséquent, ce n'est En effet, ceux. qui naissent dans un lieu. à une époque
nullement quelque chose de matériel. Le karma, c'est en fait ou dans des conditions contraires à la pratique du Dharma
cotrlme des empreintes qui s'inscrivent dans notre esprit et sont condamnés à errer dans le samsara. pour progresser
sont portées par sa continuité. Aujourd'hui, par exémple, vers l'Éveil, il est nécessair. a. potreâLr' f.:s
nous faisons quelque chose. puis, vient la nuii où alternent
îuit
libertés
suivantes: ne pas être né dans les enfers. le monde des
les périodes de sommeil profond, sans aucune pensée, et les prétas, le règne animal, parmi les barbares. les dieux &
pénodes de rêves, occupées par d'autres apparences. longue vie, les hommes aux vues erronées. dans un âge
Pourtant, lorsque nous nous réveillerons demain, nous obscur durant lequel aucun Bouddha n,.rt opporr. à,
aurons le souvenir de ce que nous avons fait aujourd,hui. comme un handicapé mental incapable de saisir iè sens d.r
Ce souvenir est comme une empreinte posée dans notre Dharma.
esprit, capable de se réactualiserlle lendèmain. Le même
principe régit le karma. De plus, faut-il réunir les dix conditions favorables à_ Ia
pratique du Dharma, les dix richesses: les cinq richesses
Ce processus des empreintes karmiques n,est toutefois intrinsèques qui dépendent de nous et les rainq richesses
pas définitif. Nous en devenons libres lorsque nous extrinsèques qui dépendent de facteurs extérieurs.
obtenons I'Eveil.
Les cinq richesses intrinsèques sont les suivantes; avoir
Boka Rimpotché,.5. p.23
une existence humaine, être né dans un lieu où le Dharma
existe, posséder toutes'ses facultés physiques et mentales,
SAMEDI I Boourorrre ne pas agir contrairement au Dharma et avoir foi en ceux
Dans I'esprit humain, les pensées positives et les qui en sont dignes.
pensées négatives sont toutei deux potentiellement Dilgo Khyeotsé. I.1. p.7
présentes. La seule chose qui vaille la peinà de faire pour
un être humain est, pff conséquent, d,esiayer de développer MARDI: Boonrcsrrn
les pensées positives, d'augmenter leur pouvoir ou -làur
force, er de réduire 1e mode de pensée negaiif. Si vous faites Un lien de parenté avec tous les êtres
ainsi,
.l'amour, le pardon, ia Èonté vois donneront plus , L'amour et la compassion ne doivent pas faire acception
d'espoir et de détermination, L'espoir et la détermination de personne, mais s'appliquer à tous les êtres. Une telle
r, ,!
53
universalité sera possibie si l'on prend conseience qu'il n'y peuvenl ête ransférées à autrui: nous devons les supporter
a aucun être qui n'ait été noue père ou notre mère dans nos nous-mêmes.
vies passées. Les êtres tournent dans le cycle des existences Djamgoeun 1ioe1a1. 1-s' P 108
depuis des temps sans commencement, ils ont tous pris
naissance d'innombrables fois au çours de kaipas SAltEDl .' Boomo+rrre
innombrables, de sorte que chacun s'est trouvé dans la
situation dêtre père, mère, fils ou fille pour chaque autre. Ii est très important de reconnaître la nature
Le Bouddha est omniscient et possède, par définition, la fondamentale de I'homme et la qualité des valeurs
humaines. Erre cultivé ou non, riche ou pauvre, appanenir
connaissance de tous les phénomènes de tous temps: passé,
présent, avenir. Cette omniscience lui permet d'affirmer à telle naüon ou à telle autre, telle religion ou telle autre.
qu'on peut dénombrer les particules de matière composant est secondaire et n'importe pas. Quand nous retournons à
è cette base, tous les humains sont semblables. Alors. nous
le sol d'un vaste pays, mais qu'il n'est pas possible
pouvons dire ltaiment "iÈre" et "soeur": alors. ce ne sont
compter Ie nombre de fois que chaque êre a été pour chaque
plus seuiement de jolis mots - ils prennent un sens. Ce
autre dans la situation de père ou de mère.
type de motivation engendre automatiquement la pratique
Kalou Rimpotché. 20. p.6l
de la bonté. Cela nous donne la force intérieure.
Dalaï Lama. 13. p.l{9
M ERCREDI : Le IToRTET L'MPERMANENCE
Nous ignorons le moment de l'issue fatale provoquée DIMANCHE : LaNeruRr oEFEcTUEUSE DU SAMSARA
y en a qui meurent dans le
par différentes circonstances. Il-
ventre de leur mère, d'aukes qui meurent à peine nés, Filets, pièges, chausse-trappes, fusils... nombreux sont
d'autres encore qui meurent à l'âge où I'on rampe par telre,
les dangen qui menacent soudain la vie des animaux. On
d'autres dans leur jeunesse, d'autres, enfin, quand ils sont
tue certains pour les cornes, le poil, la peau et autres
vieux et décrépits. Certains meurent sans qu'on ait le temps produits de leur corps: les huîtres pour leur perle. les
éléphants pour leurs défenses et leurs os, les tigres, les
de leur donner des remèdes ou de leur porter secours;
léopards, les loutres et les renards pour leur fbumrre,
d'autres restent malades pendant des années, cloués sur leur
siège, regardant les vivants avec des yeux d'outre-tombe, et
l'ovibos pour son musc. On en tue d'autres, comme l'âne et
le yack sauvages, pour leur chair et leur sang... Grande est
meurent déchamés, Nombreux sont ceux qui meurent par
I
Ieur. souffrance, puisque leur corps est la cause même è
jl accident, en mangeant, en parlant ou en travaillant; et il y a
t, Ieur mise à mort.
Patrul Rinpoché. 25. p.83
Au milieu de ces multiples causes de mort, la durée è
la vie est aussi faible que celle d'une lampe placée dans un
courant d'air. La mort est imminente et frappe soudain. Semaine 42
Demain, nous renaîtrons peut-être comme un animal avec
des comes sur la tête ou des crocs aux coins de la §ouche... LUNDI :Ln Pnecreuse exrsrENCE HUMATNE
Soyons donc convaincus que le moment.de notre mort et le
Maintenant que nous possédons cette précieuse
lieu de notre renaissance sont incertains.
existence humaine, appliquons notre corps, notre parole et
Patrul Rinpoché, 25. p.56
notre esprit au dharma en nous efforçant de le comprendre
véritablement. Même si nous ne disposons pas &
JEUDI : BODHICHImA beaucoup de temps, faisons-le par courtes périodes aussi
Celui qui aurait toute l'intelligence et toute la science souvent que possible. Nous risquons fort. autrement, è
du monde mais qui manquerait d'amour et de compassion complètement gaspiller l'opportunité extraordinaire que
ne pounait jamais rien accomplir de vraiment bénéfique nous offre cette vie. Rappelons-nous que la vie est brève.
pour les autres. Celui qui est profondément habité par semblable à Ia lumière d'un éclair qui déchire le ciel
l'amour et la compassion, dans tout ce qu'il fait, accomplit nocturne, et que nous n'avons aucune idée du moment oir
le bien des autres. elle se terminera. Si nous n'avons rien accompli
Bokar Rimpotché, 6. p.22 spirituellernent, nous partirons alors les mains vides, sans
avoir ramæsé aucun des joyaux qui étaient à notre portée.
VENDREDI : Ln LoI ops causEs Kalou Rimpolché. 19. p.l l9
ET DEs EFFETS
Nous avons tout à fait tort si nous imaginons qu'un MARDI: Boosrcnrrra
acte néfaste puisse êre nécessaire ou profrtable. Nous
faisons vraiment erreur quand nous pensons que nous Nous désirons être heureux, nous ne voulons pas
devons en commettre un pour vaincre nos ennemis ou souffrir: c'est parfaitement légitime. Nous n'avons même
protéger nos amis, ou pour l'argent, les possessions, la pas à nous en justifier. A ce titre, nous avons droit au
gloire, la nourriture, les habits, etc. Quelle que soit notre bonheur et à ne pas souffrir (...).
richesse en ces choses, lorsque nous mourrons, elles nous Pour que cela ne demeure pas abstrait, il convient &
seront moins utiles qu'un grain de sésame Nous ne ! méditer en brossant mentalement le tableau suivant.
pourrons pas emporter un seul morceau de nourriture ni un Imaginez d'un côté votre moi, qui jusqu'à présent ne s'est
seul vêtement, sans parler de notre réputation, richesse, soucié que de ses intérêts propres. De l'autre, une foule
fils, épouse et le reste. d'êtres vivants à perte de vue. Au centre, vous, le troisième
Lorsque nous errons seuls dans les mondes inférieurs, acteur. obsen'ant de part et d'autre.
les conséquences douloureuses de nos actions nuisibles ne N'y a-t-il pas des deux côtés une même aspiration à être
heureuxl Une même répu_enance à souffrir?
<.1
_rl
t le droit sornmes.inquiets en pensânt que.d'autres pourraient
I
tous é_ealement d'obtenir s.en
lr{ais, quand ôn èst motivé emparer, nous devenons possessifs. Cette possessivité
devient une cause qui s,imprime dani le potentiel è
conscience individualisée; il en résulte une pauweré et une
possessivité plus grandes. De la même **iè.., Ies causes
positives et' négatives produisent des résultats
correspondants.
L'observateur:,impartial ne saurait conEedire une telle I1 est dit que le principal enseignement du Bouddha
- esr
évidencç. Reconnaissant sans peine que le plus=grand celui de la loi du karma. La raison èn est qu'en adoptanr
un
nombre représente infiniment pius qu'ùn seul, il réalise comportement juste selon les principes de cette loi. le
mieux quelle peut être la ualeur d,autrui par rapport à lui- \rTu,négatif et le karma iositif au-smenre. Il
diminue_
même' devient dès lots possible d'accumuler mérite er sa-sesse
et.
ultimement, d'obtenir l,Eveil.
Darai r-ama. lo, p.26
alou Rinrpotché. 19. p.167
MERCREDI : LA MoRTET L,IMPERMANENCE
SAMEDI: Bo»HrcHrrre
Obtenir une existence humaine ne suffit pas: la mort
peut.nous la ravir à tout instant, sans que nous sachions Si nru douleur ne retentit pas dans les atûres corps. ce
quandni comment. Qui peut dùe combiên d'années il lui n'en est pas moins pour nrui une dotleur dfficite à itvltuer
reste à viwe? N'importe quel événement de la vie en raisonde nron afiachentent pour moi-niite. De
ttrênte.
quotidienne peut soudain provoquer la mort, mêne les actes la douleur d'un autre, si je n'e-n re§.§e,rs rieu, u,en eÿ prrl
les plus ordinaires: marcher, manger, jouer, travailler, nwins pour lui une douleur dfficile à endurer en raisoti
cte
traverser une rivière... son attachenrent pour lui-nrênte.
L'impermanence affecte non seulement les êres Je dois contbattre la douleur d,attrui. parce qu,elle esr
vivants, mais aussi I'univers dans lequel ils vivent. Ce douleur, conmrc la nienne. Je dois
faire dti ltiett atL\ cuüres.
qui nous semble si solide sera dÈruit par I'eau et Ie parce qu'ils sont des êtres vi,-ants comue nroi.
Told-"
feu à la fin de notre ère. Au fil des saisons, jour après jour,
Puisque nous avo,ts tolts tot égal besoin cl,être lteureu.t.
lnontagnes, forêts et paysages se transforment sous nos pr que.l privilè^ge_serais-je l,objù unique de ntes
yeux. En I'espace d'une heure, le climat, la lumière, tout effons
vers, le bonheur? Et puisque nous redoutons
change. Larivière que nous regardons couler n'est jamais la tous b à*ige,
et la.sotrffrarrce, Wr quel pritilège auruis-je clroit à îne
même: c'est un mouvement continuel. Les nations, protégé, ntoi seul et non les autres?
puissantes à une certaine période de leur histoire, sont tôt
ou tard conquises par dlautres nations. Shanridévn. 16. p.76
euant aux humains,
ils connaissent au cours de leur vie de nombreux revers è
fortune, passant par exemple de I'opulence à ia pauweté. Lr
DIMANCHE : LA NATURE DEFECTUEUsE DU sAIuSARA
monde phénoménal est donc dépourvu de route stabilité ou Quant aux animaux qui dépendent des hommes. ils sont
permanence. si stupides que lorsque, couteau en main, leur bouneau
Dilgo Khyenrsé, 13, p.9 s'approche d'eux, ils ne savent que le re-sarder. Ies yeux
exorbités, sans même penser à s'enfuir. Ils se fbnt traire.
JEUDI: BoDHICHmA Dater, castrer, percer le nez, attacher à une chanue. et pas
un seul n'échappe à ces souffrances de I'esclavage. 'On
(Pensons aux) souffrances et difficultés de nos bovins,
continue de charger les chevaux dont Ie dos n'est qu'une
moutons, chevaux de bât et autres animaux domestiques. plaie, et on les monte encore.
Nous leur.infligeons toutes sortes de sévices .o*parubl.s euand ils ne peuveni plus
avancer, on les cravache et on leur jette des pierres. Ii
aux supplices des enfers: nous leur perçons le nez, les ne
castrons, leur arrachons les poils, les saignons vivants...
nous vient pas à l'idée qu'ils puissent peiner ou êrre
malades.
Ne pas même avoir l'idée qujces animaux
iuissent souffrir On^exploite le gros bétail et les moutons jusqu'à la
procède, à y bien réfléchir, du fait que l,on n'a point cultivé
la compassion. mort. Quand ils sont trop vieux, on les tue soi_mêrne ou
on,les vend; de toute façon, ils sont promis à la boucherie
(Considérant) les souffrances de ces anirnaux, voyons
ce et la mort naturelle leur est inconnue.
qui arrive si nous nous imaginons à leur place. Appiiquons
la main sur notre bouche, bioquons notre souffle,-insiitons Ainsi les animaux vivent-ils dans d.inconcevables
un peu. Quelles sont alors notre douleur et notre peur?! souffrances. Quand nous voyons un être torturé de la sorte.
Quand nous aurons bien observé nos réactions, répÈtons_ mettons-nous mentalement à sa place et pensons dans
le
nous sans cesse: "Pauvres êtres que de terribles douieurs détail à rout ce qu'il subit. Considérons ui.c un. intense
affligent tous répitl euelle joie sij,avais le pouvoir è compassion tous ceux qui, en général, sont renés parmi
les
-sans
leur donner refuge anlmaux,
conre toutes lèurs souftrancesL,'
Patrul Rinpoché. 25, p.2l parrul Rinpoché. 25. p.g2
I
55
I
T
pris naissance en tant que
et notre auraient
LoI DEs .::,::a. ..i..,,t.1.;'.;.' . .:'. .,
mort, nous --::"..:a,,
I
ncus aunons
perçu les mots
Kaloir Rimporché, 19. p.144
I
MARDI: Boorrcsrrre T
Imaginons-nous être le vieux yack. le dos chargé d'un
fardeau trop lourd: on nous tue sur les nâseaux ayec une
corde,
. on nqus fouette Ie flanc, des étriers nous
meurtrissent Ies côtes;
T
derière, sur. les côtés, nous
T
Parrul àiirpôché, 25. p.2r-t
56
T
t
coeur est conscient.qu'il ne lui reste que quelques minutes à
viwe.
Semaine 44
L'impermanence peut êne mise en évidence dans tous '
LUNDI: La PRscnuse Dflsr§'cE HL\{.{NE les aspects de la vie. Des persohnes parvenues à un ran-{ ,
élevé se retrouvent soudain au rang le plus bas, d,autrei
L'existence qui nous esr domée de viwe actuellement
perdent la forn:ne qu'elles ayaient amasiée. Nous devons
représente une situation exceptionnellement favorable. Il
tous nous séparer de nos proches. si ce n'est dans
est très difficile de prendre naissance dans le lieu où nous
f immédiat, à coup sûr au moment de Ia mort.
sommes nés: le "continent du Sud", "Jamboudvipa". Il est
très difficile d'acquérir ce que nous avons obtenu: la Dès que vous aurez pris véritablement conscience de Ia
précieuse existence humaine dotée des dix-huit libertés et menace de la mort, vous n'aurez plus qu'un souhait; mettre
qualifications. 11 est très difîrciie de rencontrer ce que nous fin.aux activités insigniflrantes que yous poursuivez jour
avons rencontré: l'enseignement du Bouddha et des maîtres après jour.
spirituels authentiques. Il est rrès difhcile, enfin d'avoir la Dilgo Khyenrsé. 1.1. p.t0
chance d'entendre ce que nous avons entendu: les
instructions du petit véhicule, du grand véhicule et dr JEUDI: Boosrenrre
vajrayana, données par le Bouddha.
Celui qui pense ou agit dans le seul but de réaliser son
l.ious avons, dans le cours de notre vie, le choix ente propre bien esr un être mondain, celui qui réfléchit er a-eit
deux chemins: la voie spirituelle et la voie temporelle. [a dans le seul but de produire Ie bien d'autrui est une
voie temporelie nous permet d'obtenir le bonheür, le bien- personne religieuse.
être,la réussite, la richesse, la célébrité ou la puissance
dans le cadre de l'existence présente. La voie spirituelle Lang Ritang a dit:
conduit à devenir maître de son esprit par la connaissance
de sa nature et, ultimement, perrnet d,atteindre l'état è
, Je révàle -ici le plus proford des enseigilenrcilts, sote:
donc attentifs! Toutes les faures sofi nàtres, toutes les
bouddha. De ces deux voies la deuxième esr la plus qualités sant celles des seigneurs, les êtres. L,essentiel
est
importante. que nous donniolts le profit et la victoire aur awres et
EE
Kalou Rimporché, t9. p.l4-3 nous asstrrnions la pefie et la défaite. Ë,n d.ehors de ceta, il
fi\,a ien à conprendre.
MARDI I BooHrcsrrra Djamgoeun Konrrul. I6. p..11
laquelle on cherche à nous nuire. La sensibilité des êtres èst Le karma est une loi, en tant gue telle. est marqué
91,
la même pour tous; là où nous souffrons, les autres d'un caractère inéluctable. Un certain iype d,actes entraîne
souffrent aussi. Nous pouvons donc comprendre la nécessairenrcrlr un certain type de résultats. Avant cette vie
nécessité d'écarter de notre activité, de nos propos et è nous avons eu d'autres vies. Non pas un certain nombre
notre esprit tout ce qui peut engendrer la souffrance chez que l'on pounait déterminer, mais un nombre infini. Nous
autrui. S'il nous est impossible d,abandonner dans ne pouvons pas, en effet, dire que nous avons commencé
l'immédiat certains aspects de notre comportement au d'exister àun certain moment, qu,auparâvant nous
morns pouvons-nous æpirer à leur disparition dans n'existions pas. Cela reviendrait à dire que I'ètre apparaîtrait
I'avenir. du néant, ce qui est une contradiction dans les termes. Au
Préserver en son cæur une attitude orientée vers le bien cours de ces innombrables existences antérieures. nous
d'autrui, c'esr ce qu'on appelle l'esprit d'Eveil. avons âccompli d'innombrables actes, certains de nature
positive, d'autres de nature négative. Le résultat karmique
Bokar Rimpotché. 2. p.65
de nombre d'entre eux a déjà été expérimenté, mais üne
grande part reste à l'état potentiel et dewa nécessairement
MERCREDI I Le r'.roRr er L'IMpERMANENCE être expérimentée. Ce caractère inéluctable du karma nous
De toutes les peurs que nous éprouvons au cours de la place entièrement face à notre propre responsabilité: aucun
.
vre, aucune ne surpasse I'effroi provoqué par la mort. Seul, de nos actes ne sera sans conséquences pour nous-mêmes.
]e
Dhalna pourrait nous aider à surmonter cette épreuve. Khènpo Deunyeu. in Bokar RimporchÉ. i. p.BI
Mais si nous attendons notre dernière heure pour
commencer à pratiquer, il est trop tard, nos souffrances SAMEDI: Boosrcurrre
physiques et notre angoisse mentale sont trop fortes. Il est
donc importanr de nous prépæer à la mort dès aujourd,hui, Comme l'éclair déchire wt instant la nuit oit les nuages
alors que nous disposons d'une bonne santé et de toutes nos épaississent les ténèbres, ainsi par le pouvoir aæ
facultés physiques et mentales. Bouddhas, parfois la pensée des honmrcs t,ouàte un instant
sur le bien.
La mort est un événement terrifiant pour ceux qui n'y
Donc le bien est toujours faible tandis que la
sont pas préparés, Soyez lucide, pratiquez dès maintenant force àt
afin de l'affronter avec l'assuran.e que donne la maturité mal est grandc et terible: quel auffe bien pourraiî bt
dans la pratique. Ne pensez pas que vous avez .toute la vie vaincre, hormis la Pensée de l'Eveil?
devant vous. Les morts subites et imprévues sont Shanridéva. 26. p.2
innombrables. Voue nourriture pounait être empoisonnée
et vous acculer très vite à la mon. Ne perdez pas un seul DIMANCHE : LI rueTuRg oeFEcTUEUsE DU SAMSARA
instant, comme un guerrier frappe d une flèche en plein Le samsara est marqué par trois sortes de souffrances:
57
Mais le temos iafanera, fugace contme I'arc-en-ciel.
Exercez à tout noment une garde attentiÿe.
58
les personqes qui pensent ainsi, plus graud
sera le,bénéfice,: aurons la possibilité d'affronter Ia
car là où une persoure d"u* personner: .Ë
mort sereinement. voire
"rt y"îfi"*1,
seront davantage, etc. et s'il a un groupe,',"'ar, *"o*
-pru,
mieux.
Il, d". gestes les
contri.butions les plus gr-arde.s
ifrplË*rr, ïn"'-Ë Dès lors, quand approchera le demier
que I'on prirr" ,pportl. aî
paix dans le monde esr de déveioppe, .n ,oi l" Ë;;;;ri* vecu: et
pour fes autres.
Kalou Rinpotché, 22, p.l2
Semaine 46
59
nous est facile de regarder autour de nous et de voir
..Bo»rucifrre combien peu de gens sont engagés sur une voie spirituelle.
Réfléchissons simplement à la ville où nous habitons er
nous constaterons rapidement la rareté de ce type è
personnes.
Kalou Rimporché. 20. p.77
MARDI: Booruc+rrre
I
60
i
!
beaucoup d'amour, tout ce dont nous avions besoin,
:
choisissant pour nous les meilleures choses: la nourriture, SAMEDI: Boorucnrrrn
les vêtements, les soins guand nous étions malades,
Comme un'aveugle qui trouve tm jo1'au datu urt tas
l'éducation, etc. Tous les êtres, au cours & nos vies
d'ordures, ainsi s'est levé en moi, je ne sais contmeift, 'cette '
innombrables, ont agi de la même manière. Continuant
leur errance dans le cycle des existences, ils ont maintenant
Pensée de l'Eveil, : _.
repris naissance dans des situations que nous ne pouvons C'est un:"éli*ir né pour abolir la nrcn du iwnde, tut .
deviner, souffrant de différentes manières iésor inépuisable pour éliminer la misère du ntonde, wt
remède incontparable pour guéir les ntaladies du ntonde,
Le samsara est bien isible!
un arbre pour délosser le itonde fatigué d'ener dans les
Katayana était un des disciples directs du Botddha chemins de la vie, un ponî ouven à but ÿenatû 'pour le
Shakyamouni qui, ayant atteint l'état d'arhat, possédait conduire hors des voies douloureuses, wte lwte spirituelle
certains pouvoirs psychiques. Un jour qu'il mendiait sa levée pour apaiser la brûlure des passions du ntonde. un
nourriture, il vit une jeune femme assise sur Ie pas de sa grard soleil pour dissiper les ténèbres de l'ignorance, wr
porte qui, tout en berçant son nouveau-né qu'elle serrait beurre nouveau produit par le barattenrcnt du lait dt
tendrement conüe sa poitrine, mangeait un poisson. Son Dharmo authentique.
repas terminé, elle jeta I'arête à une chienne qui guettuit sa
Pour ls carcÿüw des êtres qui suir la route de la t'ie,
pitance et cria pour la chasser. Grâce à ses pouvoirs,
affamée de bonheur, voici préparé le banquet du bonheur,
Kauyana put voir quels liens karmiques unissaient ces
où tous les arivants pourront se rassasier.
quatre êtres: la femme, le bébé, le poisson et la chienne. læ
Shantidéva.26. p.l7
poisson n'était autre que le pere de la jeune fille, décédé
quelques années auparavant. Le bébé était une personne
avec qui elle avait entretenu une haine réciproque, morte DIMANCHE : LR NRruRr ocFECTUEUSE DU sANTsARA
aussi dans les années précédentes. Quant à la chienne, Les souflrances de la nwladie
c'était la réincarnation de sa mère. La femme ne pouvait
qu'ignorer ces relations. Elle était loin de penser qu'elle Ce corps étant composé de quatre éléments. le
serrait son ennemi contre son coeur, qu'elle mangeait son déséquilibre entre eux provoque toutes sortes de maladies et
ces maladies engendrent la sensation de douleur.
père et qu'elle rejeuit violemment sa mère.
Katayana s'exclama: "Manger son père, brutaliser sa A peine est-on frappé par les élancements de Ia maladie
que I'on s'écroule sans force, comme un oiseau touché par
mère et chérir son ennemi, quel étrange spectacle que le
samsara!" Et il éclata de rire. une piene, même si I'on est un homme jeune. vi_soureux et
splendide. Du fond de son lit, on a toutes les peines rlu
Kalou Rimpotché, 20, p.6l
monde à faire le moindre mouvement. Le simple fait
d'expliquer où I'on amal est un acte laborieux: la voix est
VENDREDI : La Lor oes cAUSES Er DEs EFFETS
réticente et vient du fond des entrailles. Sur le côté droit.
D'innombrables renaissances nous attendeit. de bonnes sur Ie côté gauche, sur le ventre ou sur le dos, le malade ne
et de mauvaises. Les effes d'action (karma) sont se sent jamais bien. Il n'a plus envie de boire ou &
inéluctables; or, tout au long de nos existences passées, manger. La nuit, il ne peut plus dormir, et les jours
nous avons accumulé des comportements négatifs. Nous comme les nuits lui semblent longs. II doit subir à
n'échapperons pas à leurs résultats, que ce soit dans cette contrecæur des traitements désa-sréables-médecines
vie ou dans les prochaines. De même qu'un malfaiteur amères, pimentées ou acides, saignées ou cautérisations. II
repéré par la police doit s'attendre à être arrêté d'un moment s'effraie à la pensée qu'étant malade. il pourrait soudain
à I'autre et condamné, nous devrons à notre tour nous mourir. Sous le pouvoir des influences morbides et d.r
confronter un jour aux conséquences de nos mauvaises mauvais karma, il perd Ie contrôle de son esprit et va
actions, même si nous avons jusqu'ici échappe aux d'hallucination en hallucination. Il lui arrive même de se
poursuil.es. Dès I'instant où des actes non vertueux ont tuer, de se jeter dans le vide. Quant aux lépreux et aux
laissé en nous des prédispositions à la souffrance, c'en est épileptiques, ils sont comme des morts vivants: rejetés &s
fini de notre tranquillité. Les actions sont inéversibles. Un hommes, ils voient leur propre déchéance...
jour ou I'autre, nous dewons en connaître les effets. Patrul Rinpoché. 1"5. p.89
,!.
Pour celui qui tend vers l'Éveil, il vaut bien mieux
posséder une existence humaine que de naître parmi les
61
VËNDREDI: LÂ Lol DEs cAUSEs ET DEs EFFETs
62
pas jouir de toutes les libertés et de toutes les qualifications
qui rendent la vie humarne précieuse. p;;;;;b;?""; Celui qui.vqut sauver rapidemeil
ceux qui observent une érhique juste, peu no*U."ui
i*i Et soi.mâme,et autruii ". :
,conOitioni
fonc 99ux qui peuvent .ènuîrr- âaï- ces !oi1
pratiquer te gmnd sruet, , ,
En conséquence de l,échange de soi pour autrui, la VENDREDI..'Le Lor »x ce,usEs ErDEs EFFETs
conscience de Ia condition de tous les êrei
uiuunt, ,.'f"ii
plus aiguë. Le souvenir de ce.qu'ils ont
fait ,r..iài, pà* - Comprendre le fonctionnement de la
place dans une siruarion relativement
loi du karma nous
nou-s resre présent et conduit à la
déterminution a.'iÀ ;r"f;;bË'ffi'il;
soulager d'autant de souffrance qu. porribÈ.1 aux joies que nous ..n.on,r*.. Frappés par
*.ru.. qo i""r"f|ff:r^î
ra solmrance nous la supportons
les sentiments. d'4mouret,de compàqsion sans révolte,'iac,.irllq
a Iegad a,autrui qu'elle elr
augmentent, rien :ne noui. rend'pius, h.u.eut le rélulrat de nôire p*pr" tàr*u, autrement dit
qu; ill;iè que nous'en avons'nous-mêmeS crËe
.
63
' A ltécoutedtii
Le sang MERCREDI : Ln Àronr sr L'&{pERMANENcE
Et le nez,
L'éclat Réfléchir à l'universalité de Ia morr, à son caractère
la lnngue naturel, nous aidera aussi à l'envisager sans crainte. Il thut
penser:
I OUS tes et réclsment leur
dû. '!Je ne suis pas le seul à devoir mourir. tous les
hommes, tous les êEes meurent. Tous ceux qui naissent.
Famille et meurent. Personne ne reste éternellement sur cette terre.
C'est le lot de tous et non un sort qui me serait réservé".
On dit la ltécoute. Considérons que la mort est un événement arrir'é à tous
ceux qui ont vécu en ce monde dans le passé. qui arrivera à
passes.
tous ceux qui y vivent maintenant, qui arrivera aussi à tous
ceux qui y vivront dans l'avenir. Nul ne peut y échapper.
Que d'injures pour maudire une mort trop tardiÿe!
Si vous ne réalisez pas le. but de la non-vieillesse,
Un enchaînement naturel lie la naissance à la mort.
La douleur de l'ôge dépasse l'imagination.
Puisque c'est simplement la nature des choses. il n'est pas
nécessaire de craindre la mort ni de s'attrister.
Pour le vieillard qui se moque du dharma,
Bokar Rimpotché. +. p.+.§
Les actàs passés viennent à m{iruiÉ.
Il convient de pratiquer la noble doctrine
Tandis que ÿous respirez encore.. /EtlD/.'BoDrficHrrrA
M\laftpa24,p.l27
Le malheureux enchaîné darc la prison des existences
estàl'instantproclanté Fils des Bouddhas: le wità detenu
Semaine 50 vénérableaux)leuxdes diew et des honmtes, dès que s'est
levée en lui la Pensée de l'Eveil.
LI]NDI : LA PRECEUSE EXISTENCE HUMAINE Shantidéva. 26. p.l
MARDI .'BoDHIcHTTTA
Jadis, notre Instructeur renaquit dans un enfèr oir l'on
tirait des chariots. Il
était attelé avec un autre. nommé
Si (la souffrance des êtres dans les états inférieurs) ne Kamarupa, mais tous deux étaient trop faibles pour faire
fait pas naître la compassion, pourquoi alors dewait-on avancer leur chariot. Les gardiens les aiguillonnaient et les
I'engendrer ? Parce que, ouand il s'agit de développer notre battaient avec des armes extrêmement brûlantes qui leur
mérite, d'approfondir notre sagesse et de véritablement causaient d'affreuses douleurs. Le futur Bouddha pensa:
contribuer au progrès spirituel, il n'est pas de qualité plus "Même à deux nous ne paryenons pas à faire avancer ce
grande que la compassion. Le Bouddha a dit dans un chariot et nous souffrons autant l'un que l'autre. Je vais
Soutra: « Si on pouvait donner une forme matérielle à un donc tirer et souffrir seul. Qu'au moins lui soit heureux,"
simple instant de Bodhichitta, à un seul instant è Et s'adressant aux gardiens: "Passez-moi ses rênes au cou,
compassion, tout le ciel, l'espace entier ne suffiraient pas à je vais tirer le chanot tout seul !" Les gardiens s'irritèrent:
le contenir; un seul instant de compassion est plus yaste "Chacun doit assumer son karma. Qui pourrait y changer
que cela ,. Cette compassion est une experience si quelque chose ?" et ils le frappèrent à la tête avec une
profonde et si puissante qu'elle ne pourrait être contenue boucharde. Grâce à sa bonne pensée, le Bouddha quitta sa
dans I'espace rout entier, si elle était solide. Elle est vie aux enlers et renaquit dans les contrées divines. C'est
extrêmement puissailte pour nous faire développer notre ainsi, est-il dit, que le Muni commença à faire le bien des
mérite et noEe sagesse. Développer Ia compassion est donc êtres.
franchir un pas gigantesque vers l'obtention & Patrul Rinpor'hé. 2,5. p.3.11
l'Illumination pour le bien de tous les êrres.
Kalou Rinpotché, 22, p.ll
64
Proches, amis et fonctionne sous ce mode, les actes continuent
..Hauts nécessairement d'a-eir. pour leur auteur. en tant que causes
rangs et renornmée sont tôujours qui engendrent des kuits karmiques. Le Bouddha disait
Nos paroles nous a qu'une fois un acte accompli, même si cenr kalpas doivent
réciter des mantrE§', , de ,se s'écouler, ses conséquences s'exprimeront nécessairement
libérer sont & quand les circonstances le permettront.
fermes sont Kalou Rimporché. 30. p.182
impermanents; à avoii une nature,
Fxpériences poussons- SAMEDI: Bonrncsrrre
les jusqu'à le Réel.
C'est alors que Si nous comparions même nos plus grandes souffrances
que I'on possède une ou nos plus graves difficultés à ce qu'endurenr les animaux.
on tient la forteresse nous verrions que nous ne .sommes jamais dans tune
vautour qui couwe condition aussi douloureuse que la leur. Lorsque. par
désormais de méditer avec tristesse sur le fait qu'on mourra. exemple, un animal est touché par la maladie. ses
On peut chanter avec Jetsün Mila: souffrances physiques sont les mêmes que celles d'un
humain qui tombe malade, mais il n'a aucun moyen
"Effray! p6, la nton, j'allais dans
Aforce
les motntagnes.
de méditer sur so4 heure incertaine,
d'allé-eer sa peine: il ne peut la décrire, il
n'a ni médecin ni
remède auxquels se confier. Lorsqu'il est exposé au gmnd
J'ai pis le fon immortel de lilmmuable, il
froid ou à d'intenses chaleurs, n'a guère non plus les
A présent, ma peur de la mort est bien dépassée!" moyens de s'en protéger. Lorsqu'on lui impose les triivaux
Et l'inégalé Dhakpo Rinpoché nous enseigne ceci: les plus durs, il
ne dispose d'aucune Iiberté de refuser.
Tandis que les hommes, même les plus pauvres. même les
"Au départ, il faut être poursuivi par la peur de la
naissance et de la mort comme un cerf qui s'échappe d'un
il
plus démunis, leur reste toujours une perite marge &
liberté pour tenter de trouver des moyens qui amélioreront
piège; à mi-chemin, il ne faut rien avoir à regretter, même
leur sort.
si l'on meurt, comme le paysan qui a travaillé son chdmp
avec soin; à la fin, il faut êre heureux comme quelqu'un Bokar Rimpotché. 6. p.l5
66
I et qui ne sait ni Iire ni écriie, il peut tour,&
I même
I
I
I
I MARDI: Boosrcrrrl,,
I .Il n'est pas certain que ce moment où l,on part nu, Ies
i:::r ^Iid*,
arors, st 1'aqu.3.ai auiorro,t ui.'ii.n n.^nou, prorèse
ce n'est Ie Dharma, Ia seule chose qui
,
67
La vieillesse, la nwladie et la nwrt
Sont aussi proches que la main et la bouche.
Ce sont des flèches qui percent l'espit.
BIBLIOGRAPHIE
68