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Titre original 

: Adventures of the Soul.

publié aux
États-Unis par Hay House.

© 2014 par James Van Praagh.

© 2017, Édition Exergue pour la traduction en


français.

Traduction : Sylvie Fortier

Infographie de la
couverture: Marjorie Patry

Mise en pages : Josée Larrivée

Révision linguistique :
Amélie Lapierre

Correction d’épreuves : Audrey Faille

Éditeur : Éditions
Exergue
27, rue des Grands-Augustins - 75006 - Paris

info@guytredaniel.fr

www.editions-tredaniel.com

www.facebook.com/editions.tredaniel

ISBN : 978-2-70291-804-3

Toute reproduction ou utilisation de


la présente version est interdite
sans l’accord écrit de la maison d’édition et
de la traductrice.

Imprimé en France.

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responsabilité

L’auteur et la maison d’édition ne


revendiquent ni ne garantissent
l’exactitude, le caractère applicable et
approprié ou l’exhaustivité du
contenu de ce programme. Ils déclinent toute
responsabilité, expresse
ou implicite, quelle qu’elle soit.
À Debbie Ford.

Merci d’avoir fait entrer

les ombres dans la


lumière.

Avec amour,

James
Table des matières

Couverture
Page de titre
Page de copyright
Introduction
Première partie – Qu’est-ce que
l’âme?
Chapitre 1 – Le corps, l’âme et l’Esprit
Chapitre 2 – La conscience, l’énergie et le pouvoir de la
pensée
Chapitre 3 – Expériences de mort imminente, expériences
de sortie hors
du corps, projection astrale et vision à distance
Deuxième partie – La maison de l’âme
Chapitre 4 – La mort, porte d’entrée de la maison
Chapitre 5 – Le monde de l’Esprit
Chapitre 6 – Réincarnation et souvenirs de l’âme
Troisième partie – Comment vit l’âme dans le
monde matériel
Chapitre 7 – Les leçons de l’âme
Chapitre 8 – Les choix de l’âme
Chapitre 9 – Vivre en communion avec son âme
Postface
Méditations guidées – Les voyages de l’âme
Remerciements
À propos de l’auteur
Introduction

Ceux parmi vous qui ont lu mes


livres précédents constateront que
celui-ci est légèrement différent.
 
Mes autres livres sont nés des milliers de lectures que j’ai
données
comme médium professionnel au cours des trente dernières années.
Quand mon premier succès de librairie, Dialogues avec
l’au-delà, a
fait un tabac sur le marché en 1997, la communication
avec les morts
et la médiumnité n’étaient pas des sujets qui faisaient
partie de l’esprit
culturel de notre siècle. Avance rapide jusqu’en 2014 :
Mélinda, entre
deux mondes et Médium ont toutes deux été plusieurs saisons à
l’antenne, Le sixième sens a été mis en nomination comme
meilleur
film aux Oscars, Mon fantôme d’amour a été
adapté pour devenir une
comédie musicale à Broadway et d’autres médiums
populaires (dont je
considère bon nombre comme mes amis) partagent leurs
dons avec le
monde entier.
 
Je ne donne plus de lectures en privé aujourd’hui (sauf à
l’occasion,
dans les soirées de bienfaisance) ; je consacre plutôt mon
énergie à
former d’autres personnes à développer leurs dons psychiques – si
elles le souhaitent – afin qu’elles s’engagent ensuite dans leur voie de
service aux autres. Ouvrir les esprits aux merveilles de l’Esprit me
procure
une telle satisfaction que je voyage à travers le monde pour
donner des
conférences sur la spiritualité. Bien entendu, je démontre
aussi dans ces
évènements ma capacité à entrer en contact avec la
conscience de ceux qui ne
vivent plus dans cette dimension matérielle.
 
C’est vraiment ce que veulent voir la plupart des gens qui
assistent à
mes conférences, mais je leur offre toujours une bonne dose de
ce qui
est vraiment important : la
vérité que la « mort » n’existe pas et que ce
que nous croyons à propos de
nos vies sur terre – que c’est là notre
véritable nature – n’est qu’une
illusion. Nous sommes des âmes
éternelles sans commencement ni fin, mais,
pendant que nous sommes
incarnés dans cette dimension matérielle, nous
n’avons conscience que
de maintenant. La totalité de
notre nature véritable est filtrée par nos
sens humains, ce qui fait que
nous ne pouvons pas voir notre portrait
en pied.
 
Comme je le raconterai dans ces pages, nous avons des moyens
d’obtenir des aperçus de notre nature
véritable  : la méditation, les
expériences hors du corps (EHC) et les récits
d’expériences de mort
imminente (EMI), les régressions dans nos vies
antérieures et les
renseignements canalisés par les médiums. Comme j’ai le
privilège de
pouvoir communiquer avec les âmes qui sont passées dans les
royaumes de l’Esprit, je ne peux nier les expériences que j’ai vécues
personnellement. En revanche, si je n’étais pas celui qui les vit, je
serais
sceptique, moi aussi.
 
Si vous deviez me demander ce que j’ai appris de ma carrière de
médium, ce serait que ce que nous pouvons faire de plus important
comme être
humain est d’incarner l’énergie de l’amour. La terre est un
lieu très animé
et nous sommes constamment bombardés de défis et
d’obstacles. Nous sommes
récompensés et encouragés lorsque nous
nous distinguons du troupeau. Nous
sommes tentés de faire
correspondre l’argent ou la gloire au succès, mais
c’est un faux dieu.
Les Beatles l’ont résumé avec éloquence: « Vous avez
juste besoin
d’amour. » (All you need is love)
 
J’aimerais que vous compariez votre âme à une longue et large
rivière.
Au fil de son cours et de ses méandres, elle s’immobilise parfois à
certains endroits pour former une mare. Voyez cette mare comme une
incarnation dans la matière. Après un moment, la rivière reprend son
cours
jusqu’à ce qu’elle atteigne une autre mare. Il y a toujours un
mouvement, il
y a toujours une destination, il y a toujours une
évolution. La rivière peut
faire des détours, elle n’en a pas moins un
objectif ultime  : s’unir à la
mer… au tout. De la même manière, la
mission de votre âme consiste à se
servir de l’énergie d’amour pour
réussir à rentrer à la maison, à sa Source.
Je
souhaite qu’en lisant ce livre, vous en veniez à comprendre que la
« vie  » est bien plus que ce que vous êtes capable de percevoir
avec
vos cinq sens. Ainsi, je regarde le parc de l’autre côté de la rue, en
face
de ma maison, et j’observe les écureuils qui l’habitent. Ils vivent
dans
un monde clos, c’est tout ce qu’ils connaissent. C’est leur univers. La
réalité de l’existence d’une planète énorme sur laquelle ils pourraient
vagabonder n’est même pas de l’ordre de l’envisageable pour eux.
Cette
possibilité ne leur vient même pas à l’idée.
 
Par contraste, l’évolution nous a donné, à nous, les humains,
la capa-
cité de réfléchir à d’autres univers et dimensions. Pourrons-nous
jamais savoir la vraie raison de notre présence ici en traitant la
question
à l’aide de notre cerveau humain ? Un autre chemin nous a-t-
il été proposé
pour accéder aux mystères de l’Univers? Et sommes-
nous censés le savoir, en
réalité ? J’espère que ce livre sera votre
premier pas dans votre quête per-
sonnelle pour trouver des réponses à
ces questions.
 
Accompagnez-moi et laissez-moi vous entraîner à travers le
temps,
l’espace et les royaumes célestes dans des aventures qui, je
l’espère,
guideront votre âme – votre rivière – jusqu’à l’océan d’amour.
 

James Van Praagh


Première partie

Qu’est-ce que l’âme ?

Chapitre 1

 
Le corps, l’âme et  l’Esprit

Depuis le début des temps, l’humanité


poursuit une quête pour
comprendre le concept de l’âme. À travers les
générations, les
théologiens, les érudits, les philosophes et même les musiciens ont
tenté de
la décrire de façon facilement intelligible pour nous la faire
comprendre à
nous, êtres humains gouvernés par l’intellect. À ce jour, les
termes âme et
esprit sont employés
de façon interchangeable, sans que le vrai sens de l’un
ou de l’autre soit
correctement présenté ou compris.
 
Étant donné que je travaille comme messager du monde de l’Esprit
depuis maintenant trente ans, je me suis aussi engagé dans ma propre
quête pour
trouver la définition juste de l’âme et de son fonctionnement.
Je pense que
c’est impératif, puisque j’enseigne et que je sers de modèle
de rôle à d’autres.
Quand je médite, que j’enseigne ou que je transmets
des messages de l’au-delà,
je demande souvent en silence à mes guides et
aux esprits de passage de quelle
manière exactement nous pouvons nous
rapprocher de la compréhension de la nature
de l’âme.
 
Maintes et maintes fois, on m’a fait comprendre qu’il faut la voir
comme une « Sainte-Trinité ». Je sais que l’expression a une connotation
religieuse, mais je pense que l’Esprit se sert simplement de la
terminologie
contenue dans mon fichier cérébral. Comme je ne suis pas
un scientifique ou un
mathématicien, l’Esprit ne me donnera pas des
formules que je ne comprends pas.
Je ne suis pas non plus ingénieur ou
théologien. Je suis juste un type de Queens, qui s’adonne à avoir
été
élevé dans la foi catholique.
 
Quoi qu’il en soit, le concept de Sainte-Trinité que je découvre en
méditation et dans mes études n’a absolument rien à voir avec « le Père,
le Fils
et le Saint-Esprit  » qui m’a été enseigné au catéchisme. Si je
devais faire une
analogie, je dirais que le « Père » est l’Esprit, le « Fils »
est le corps et le
« Saint-Esprit  » est l’âme. (On pourrait facilement
remplacer
« Père  » et « Fils  » par « Mère  » et « Fille  », mais étant donné les
siècles de tradition, la plupart connaissent surtout le discours patriarcal.)
 
J’aimerais ouvrir ce livre avec l’exploration du lien entre le corps,
l’âme et l’Esprit.
 

Le corps : l’Esprit en tant qu’âme

Le corps est la partie de nous qui croît à partir d’un embryon


et
devient un organisme composé de cellules, d’organes et de muscles.
C’est
ce que nous lavons et habillons, nourrissons et sustentons.
Exactement comme
une automobile, mieux vous l’entretenez, plus
longtemps il vous servira avec
efficacité (c’est à espérer).
 
À un certain moment, entre la conception et la naissance,
l’Esprit
entre dans le corps sous forme d’âme. L’âme est l’Esprit incarné.
Ne
vous consi- dérez pas comme un corps doté d’une âme, mais plutôt
comme un
Esprit qui a besoin d’un corps. L’Esprit baigne tout
et en
moi – dans ce corps que j’appelle « James Van Praagh » –, il est mon
âme.
 
Pendant que je suis sur terre, je suis l’Esprit qui a besoin
d’une
forme matérielle dans cette dimension pour pouvoir faire l’expérience
de diverses circonstances et apprendre des leçons que n’offrent pas
d’autres
dimensions d’existence. J’expérimente la nourriture, l’art, la
littérature,
la musique et tout ce qui inspire ou nourrit mon âme. Mon
âme expéri- mente
l’amour, la haine, la trahison, la sympathie, le
pardon, l’empathie… tout ce
que vous voulez. La terre est une salle de
classe et l’âme est une
étudiante.

L’âme : le Soi éternel et interdimensionnel

Mon âme n’appartient qu’à moi, mais, en même temps, elle fait
partie du tout auquel elle est reliée. Comme ce lien est filtré par nos
sens
phy- siques, nous pourrons avoir l’impression qu’il n’est pas
toujours
vivant. L’émotion que nous appelons « amour» nous permet
de ressentir ce
lien, et des circonstances hors du commun (tels les
évènements du 11
septembre) peuvent, certes, avoir le même effet.
Nous sommes tous la même
énergie, mais la terre nous fournit un si
grand nombre de déguisements
physiques en tous genres qu’il est
parfois difficile d’accepter cette
vérité.
 
On entend souvent les gens dire : « Je suis Dieu », et c’est
vrai, nos
âmes sont l’« Esprit », « Dieu », « Allah », le « Divin » – peu
importe
comment vous choisissez de l’appeler – sur terre. Nos corps sont
assujettis aux contraintes de la dimension matérielle, mais nos âmes ne
sont
pas tributaires du temps et de l’espace linéaires et transcendent le
corps
physique.
 
L’âme est le noyau originel de notre être et la conscience de
qui
nous sommes. Elle a franchi maints océans d’incarnations,
d’expériences
et d’expressions de vie. Elle déborde de possibilités
créatrices infinies,
prêtes à se manifester, et se distingue par son
évolution et son expression
personnelle. Les termes médiumniques que
je choisis d’utiliser quand je
communique avec un être désincarné sont
communication
d’âme à âme.
 
Je discutais un jour de l’idée de l’âme avec ma bonne amie
Debbie
Ford, qui était une mentore exceptionnelle et qui a créé le «
processus
de l’ombre » (shadow process). Elle a décrit
l’âme comme cette partie
de nous qui ne meurt jamais, qui porte tous les
messages et leçons du
passé ainsi que tous les messages et leçons du futur.
J’ai beaucoup
aimé cette description. Je lui ai dit que dans mon travail,
une fois
qu’une âme rentre à la maison dans le monde de l’Esprit, c’est avec
elle et non avec l’Esprit que je peux communiquer.
La distinction est
très importante. (Peu de temps après cet échange, ma
chère Debbie a
fait le grand saut, mais je peux encore recevoir de ses
messages. Bien
qu’elle ait été déchirée émotivement à l’idée de quitter son
fils, les
autres membres de sa famille et ses amis dans la matière, la
première
chose qu’elle m’a dite sur son passage a été : « Bonté divine ! Ça
s’est
fait tout seul ! »)

Les dimensions spirituelles

Notre âme porte en elle tous les souvenirs de nos expériences


phy-
siques à travers les éternités et d’innombrables incarnations.
Néanmoins, lorsque nous passons dans les dimensions spirituelles,
notre
conscience s’ouvre non seulement à la totalité colossale de notre
âme, mais
aussi à l’immensurable conscience de l’Esprit.
 
J’aime beaucoup le verset biblique suivant de Jean (14:2) : «
Dans la
maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures. » Je crois qu’il
désigne les différents plans des dimensions de l’Esprit vers lesquels
nos
âmes sont attirées (après la mort du corps humain) en fonction de
nos
pensées, de nos paroles et de nos actes sur terre. Ces dimensions
incluent
les plans astral, mental et céleste :
 
— Votre personnalité, votre mémoire et votre intellect sont
tous
contenus dans votre corps astral. Quand votre corps physique meurt, le
vrai « vous » est encore dans votre corps astral et prend conscience de
la
vie en dehors du corps humain, dans le plan astral vers lequel vos
actes
terrestres vous ont attiré. Voici des précisions au sujet des plans
astraux
inférieur, intermédiaire et supérieur :
 

Le plan astral inférieur attire les âmes les


moins évoluées–
celles qui n’ont pas appris les leçons d’amour et de
respect.

Le plan astral intermédiaire attire les âmes qui


ont besoin de
repos et de réadaptation après une longue maladie
physique,
des expériences traumatisantes ou une vie de croyances
intransigeantes.

Le plan astral supérieur est ce que nous, êtres


humains, appel-
lerions le « paradis  » – un lieu de possibilités où
les âmes
peuvent grandir en conscience spirituelle.
 
— L’âme décidera en fin de compte si elle retourne sur le plan
terrestre pour vivre plus d’expériences ou si elle poursuivra dans le
plan
mental. Ce niveau offre à l’âme une croissance illimitée. Elle y a
accès à
la sagesse des siècles accumulés.
— La dimension la plus élevée est le plan céleste. C’est là que
l’âme individuelle fusionne avec toute la vie universelle. C’est là que
vivent le Christ, Bouddha et d’autres grands maîtres spirituels.
 
J’aimerais pouvoir exprimer ce que Debbie et un nombre
incalculable d’autres âmes m’ont confié sur les dimensions de l’Esprit
(notre état naturel et notre vraie demeure). Hélas, je n’ai qu’un cerveau
humain pendant que je suis sur terre et il est incapable d’appréhender
cette
dimension. Les mots ne peuvent décrire l’amour et la paix que
nous
ressentons après avoir
« quitté notre dépouille mortelle ».
Comme elle est la combinaison de notre corps physique, mental
et
émotionnel, notre âme est non seulement constituée de tous nos
souvenirs
terrestres, mais aussi de la totalité de qui et de ce que nous
sommes
– non seulement ce que nous percevons comme la « vie  » dans la
dimen- sion matérielle, mais aussi notre être éternel,
interdimensionnel.
Quand elle rejoint l’Esprit, l’âme prend conscience
de son comportement dans
sa dernière incarnation et de l’effet qu’elle
a eu sur d’autres âmes. Elle
est aussi la dépositaire de la sagesse, de
l’amour et des expériences
récoltées d’incarnation en incarnation. Tout
ce que nous avons vécu est
enregistré dans sa mémoire.
 

L’Esprit : l’étincelle divine

Le mot esprit vient du latin spiritus, « souffle  ». Quand je pense à


l’Esprit, je
pense à l’essence, à l’énergie, à l’étincelle divine qui anime
et enflamme
nos âmes. Notre Esprit est la forme ou l’aspect le plus
élevé de notre
nature. Il est entièrement dépourvu de personnalité ou
de traits de
caractère humains. Il est la communion de toutes choses.
Vous connaissez
l’expression « souffle de Dieu » (synonyme d’esprit) :
c’est ce qui anime nos âmes et les laisse en retour s’exprimer dans le
véhicule physique.
 
Il n’y a qu’une énergie Source et c’est
l’Esprit. Bien des gens
l’appellent
Dieu, mais ce mot a une connotation
religieuse qui en rebute
certains. L’histoire religieuse a transformé l’Esprit en un vieil
homme
barbu qui juge et bénit selon ses caprices – mais rien ne saurait être
plus éloigné de la vérité. Au catéchisme, je me rappelle que les sœurs
nous
avaient dit que Dieu était partout. Bien entendu, je sais
aujourd’hui que
c’est la vérité, mais quand j’étais enfant, je ne pouvais
m’empêcher de
penser à un vieil homme qui me surveillait et me
jugeait. (Pas amusant du
tout.)
 
Je comprends aujourd’hui que je suis Dieu, que mon chien est
Dieu,
que chaque plante ou insecte de mon jardin est Dieu et que l’air que
je
respire est Dieu. Le mot Dieu souffre d’une
connotation religieuse qui
en fait un être omniprésent, séparé de nous et
supérieur à nous. Je n’y
crois pas. Depuis un certain temps, j’ai commencé à
employer le mot
One (« Un ») quand je parle de Dieu.
C’est un acronyme que j’ai créé
pour Omnipresent Nurturing
Energy (« énergie nourricière
omniprésente  »). Lorsque quelqu’un
dit  : « Je crois en Dieu  » ou «
Dieu est mort », il faut orienter la
conversation vers la sémantique ou
la définition qu’il donne de la nature de
Dieu. Pour moi, Dieu est une
énergie et j’en suis composé. Je ne suis pas
distinct de Dieu, pas plus
d’ailleurs que rien de ce que vous voyez.
 
L’athéisme est le rejet de la croyance aux divinités. Je ne
crois pas
aux divinités, mais je ne dirais pas que je suis athée. Je crois
en une
énergie aimante qui baigne et anime tout ce qui est. Ceux qui croient
en cette énergie et ceux qui croient au Dieu de l’Ancien Testament
utilisent
le même mot et c’est là que nous tombons dans la confusion et
le conflit.
 

Choix et leçons

Comme c’est lui qui anime nos âmes, l’Esprit, ou l’Un,


s’exprime à
travers le corps physique. Cette expression se manifeste dans
nos choix
de vie.
 
En regardant notre monde, nous pouvons voir la myriade de choix
et
d’expressions que les âmes peuvent adopter. Il n’y a pas deux âmes
pareilles, bien qu’elles soient au fond toutes identiques. Toutes ont
vécu
des expériences et, d’une certaine manière, celles-ci ont façonné
notrevision de la vie et nos
diverses façons de la vivre. Les âmes
peuvent s’exprimer en menant une vie
de compassion, de tolérance, de
jugement ou de violence.
Je le répète, le monde matériel est notre salle de cours – un
endroit
où l’âme vit des expériences « humaines  » et en tire des leçons. Ces
appren- tissages nous façonnent en conséquence à mesure que nous les
mettons
en scène. Quand elle a fini d’apprendre ses leçons, l’âme
rentre à la maison
dans le monde de l’Esprit et lorsqu’elle quitte cette
dimension matérielle,
l’énergie de l’Esprit est parfaitement intacte.
 
Je pense souvent à Glinda, la bonne fée du Magicien d’Oz, quand je
contemple l’âme qui retourne à l’Esprit.
Vous souvenez-vous de
l’image de Glinda dans sa bulle, qui s’envole de plus
en plus haut et de
plus en plus loin dans le ciel ? Voyez Glinda comme votre
âme et
l’Esprit comme la bulle dans laquelle vous voyagez pour rentrer à la
maison. L’âme retourne à l’Esprit et, tout comme le corps est une
expression
de l’âme, ainsi l’âme est-elle une expression de l’Esprit.
 

Le sens de la spiritualité

On me demande souvent si le travail que je fais m’a ouvert à ma


propre conception de la spiritualité. Oui, évidemment. Je ne pourrais
pas
faire ce genre de travail sans recevoir personnellement l’essence
d’amour
qui anime les âmes lorsqu’elles reviennent partager des
souvenirs de leur
vie avec leurs êtres chers.
 
En même temps, il est important de noter que ce n’est pas parce
qu’une personne affirme être médium ou clairvoyante qu’elle a
nécessairement
une spiritualité. Elle peut relayer des faits et des
preuves transmis par le défunt, mais à moins qu’elle soit attentive à
l’énergie spirituelle qui se manifeste, le destinataire du message ne le
reçoit pas « en totalité ». Il en résulte une lecture tronquée qui ne tient
pas debout et passe à côté de l’intention du messager. Quel dommage
pour
l’Esprit désireux de s’assurer que ses êtres chers ont non
seulement la
preuve, mais toute la portée émotionnelle de son message
(parfois plus
importante que la preuve évidente de la survie de la
conscience à la mort
cérébrale).
Comment
savons-nous que nous vivons notre spiritualité ? Nous
devons prendre
conscience que nous sommes en phase avec une
puissance beaucoup plus grande
que notre personnalité, qui nous
donne en même temps un solide sentiment de
notre identité et de notre
place dans l’ordre des choses. Vivons-nous un
sentiment de « pleine
conscience » qui dépasse notre personnalité et nourrit
le sentiment bien
ancré de notre identité ?
 
Mon conjoint, Brian, est un baromètre formidable en ce sens.
Même
s’il n’est pas un professionnel de la communauté spirituelle, il a une
bonne intuition pour ce qui est de savoir si celui qui se présente
comme un
« maître spirituel  » met en pratique ce qu’il enseigne. Si le «
professionnel  » parle de pleine conscience devant des centaines de
personnes
lors d’un évènement, mais rudoie la serveuse quand nous
dînons tous ensemble
ensuite, Brian règle sa note et s’en va. Il n’a
aucune tolérance pour ceux
qui ne prêchent pas par l’exemple.
 

S’éveiller à l’Esprit

L’œuvre de ma vie consiste non seulement à montrer que ce que


l’on
appelle la « mort » n’existe pas, mais aussi à aider mes semblables à
s’éveiller à leur côté spirituel. Quand les gens mènent une vie axée sur
la
perception spirituelle et la pleine conscience, leurs paroles et leurs
actes
peuvent contribuer à changer la vie de leurs semblables. Les
gestes de bonté
semés au hasard ont la capacité de transformer les
attitudes. Sur une
échelle plus vaste, la conscience spirituelle des
maîtres que j’admire
– comme Doreen Virtue, Oprah Winfrey et Deepak Chopra – peut
transformer des millions de gens.
 
J’ai entendu dire que lorsque nous sommes touchés intensément
par
l’Esprit, c’est ce que l’on appelle une « expérience de l’ineffable ».
Ce
genre d’expérience est souvent décrit comme un instant transcendant
de
remémoration ; le voile s’écarte et une pépite de vérité pénètre notre
conscience. Une nouvelle donnée se met en place et semble juste.
Oprah appelle ces moments des « révélations ».
 
Ces expériences sont des évènements qui ouvrent votre âme à
votre
héritage spirituel et vous rappellent qui vous êtes en réalité. Quand
vousêtes imprégné
de l’Esprit, vous ressentez une interdépendance et
une communion avec tous
vos semblables. Votre âme ressent de la joie
et de la paix et se tourne vers
le service aux autres.
 

Inspirer = in Spiritu (en esprit)

J’aime le mot inspirer. Je dis souvent à


mes étudiants que
l’inspiration est un véritable cadeau et je leur donne des
exercices pour
les aider à entrer en contact avec leur inspiration. Inspirer veut dire in
Spiritu :
lorsque l’on s’unit à cette énergie formidable, on devient un
créateur sans
limites. On est en contact avec l’Esprit par son âme. Un
nombre incalculable
d’innovateurs, d’inventeurs, d’entrepreneurs et de
présidents-directeurs
généraux font appel à la méditation pour
exploiter la sagesse infinie de la
Source.
 
La spiritualité vous aide à donner un sens au monde et à qui
vous
êtes. Elle vous met en contact avec la Force divine, profondément
puissante, de l’Univers. Peu importe quelle œuvre vous poursuivez
dans votre
vie, si vous êtes inspiré, vous êtes sur le bon chemin d’âme.
Que vous
recherchiez la réussite matérielle, l’abondance, la paix
intérieure ou
l’illumination, aucune connaissance ne peut vous
propulser vers l’atteinte
de vos objectifs comme le savoir spirituel.
J’espère que ce livre vous
inspirera de chercher la connaissance
spirituelle en vous. Vous pouvez être
un érudit dans le domaine, à
moins d’appliquer les concepts de l’amour, de
la compassion et de
l’empathie à votre quotidien, toutes ces connaissances
livresques ne
servent à rien.
 
Dans Ces histoires inachevées, je raconte
à quel point j’ai été
fasciné par l’histoire d’Helen Keller. Je vois sa vie
comme une
métaphore de l’éveil spirituel. Helen est devenue sourde et
aveugle
quand elle était bébé et elle a passé le reste de sa vie dans les
ténèbres
et le silence. Ses parents ont engagé une enseignante, Annie
Sullivan,
pour qu’elle essaie de briser ces barrières redoutables. Annie a «
épelé  » des mots du bout des doigts dans la paume de l’enfant, dans
une
tentative de lui faire comprendre que ces signaux représentaient un
objet,
comme « poupée » ou « gâteau ». Quand Helen a finalement fait
le lien entre
la pompe à eau et le mot eau, qu’Annie épelait dans sa
main, le moment a été vraiment très inspirant. Si vous n’avez pas vu le
film Miracle en Alabama, je vous le recommande
chaudement.
 
À la fin du film, Annie épelle j’aime
Helen dans la paume de la
main d’Helen. La première fois que j’ai vu la
scène, je me suis dit : «
Mince alors ! Faire le lien entre un objet
matériel et un signe dans la
main est une chose, mais avec des concepts
intangibles comme
l’amour ? » Si Helen était incapable de toucher
physiquement l’amour,
comment pourrait-elle faire le lien, mais aussi le vivre ?
 
Bien entendu, Helen s’est montrée à la hauteur de la situation.
Elle
est devenue l’un de mes maîtres illuminés préférés, mais l’évolution de
cette enfant prisonnière des ténèbres et du silence, qui mangeait dans
l’assiette des autres pour se nourrir, et qui est devenue par la suite une
figure emblématique inspirante et une philosophe spirituelle
exceptionnelle,
représente aussi une métaphore fantastique de
l’évolution de toutes les âmes
humaines. Son existence a été ponctuée
d’expériences de l’ineffable.
 

Religion et spiritualité
Bien des gens me demandent quelle est la différence entre être
religieux et être spirituel. Je pense qu’elle est d’importance. La
religion
est un système de croyances structuré et inventé par l’homme
qui réunit
divers crédos, enseignements rituels et documents et tourne
ordinairement
(mais pas toujours) autour d’une divinité. Les gens sont
convaincus qu’en se
conformant à un système de croyances en
particulier, ils se verront conférer
une meilleure place dans l’au-delà.
 
Par contraste, la spiritualité est une quête très personnelle
pour
trouver le sens élargi de la vie et de sa vie en ce monde. Elle n’a pas à
inclure de rituels ou de rites écrits et
pourra avoir pour objectif d’aimer
une Source divine, ou Dieu, et
d’apprendre à faire appel à cette énergie
universelle en toute situation.
Quand vous vivez votre spiritualité, vous
avez du respect et de l’amour pour
vous-même et vous comprenez le
lien qui vous unit aux autres.
Vous
pouvez emprunter bien des chemins pour en arriver au point
où vous vous
sentez en paix et vous vous traitez comme les autres avec
bienveillance. Je
connais beaucoup de gens qui se disent athées et qui
sont plus gentils que
certaines personnes spirituelles ou religieuses ;
d’ailleurs, l’inverse est
aussi vrai. En réalité, il s’agit d’établir un
système de croyances qui est
bon pour vous, qui fait de vous la
meilleure personne que vous pouvez être
et qui vous encourage à
traiter les autres honorablement. Il n’y a pas
qu’une seule bonne façon
de faire. Je dis souvent que toutes les religions
possèdent des
fragments de la vérité, mais qu’aucune ne détient toute la vérité. Les
textes sacrés des religions du
monde qui ne sont pas abordés avec
amour et acceptation rendent un très
mauvais service à leurs auteurs.
 
L’aspect de la religion que je n’aime vraiment pas (et il
s’agit d’une
généralisation) est que certains croient que leur voie est la
seule. Hélas,
beaucoup de guerres en ce monde viennent de la conviction
qu’un
certain système de croyances est la seule vraie parole de Dieu. Cette
conviction engendre le sentiment du « nous contre eux».
 
Alors que la religion parle beaucoup de Dieu, la spiritualité
cherche
à incarner au quotidien les idéaux plus nobles
que nous associons avec
Dieu. La spiritualité est un cheminement très
personnel, mais la desti-
nation est toujours la même : l’amour. L’exode de
masse qui a frappé
la religion organisée au cours des dernières décennies
montre bien que
les gens veulent poser des questions au lieu de se faire
dicter les
réponses, douter des dogmes sans risque d’être condamnés et se
sentir
libres d’être eux-mêmes sans se faire juger.
 
Notre planète offre à l’Esprit un mélange tellement diversifié
d’his-
toires humaines qu’il est dommage que certains veuillent que tout le
monde soit exactement comme eux. Le désir de juger est très fort chez
l’être
humain, mais si nous comprenions tous que chacun a son chemin
propre, la
terre ne serait-elle pas un endroit bien meilleur?
Chapitre 2

La conscience, l’énergie et 

 
le pouvoir de la pensée

Exactement comme Helen Keller s’est


certainement débattue pour définir
les choses qu’elle ne pouvait toucher
physiquement, ainsi
nous débattons-nous avec le concept de la conscience. Un débat fait
rage
encore à ce jour, à savoir si la conscience est un produit du cerveau ou si
le
cerveau est simplement un récepteur pour la conscience qui existe déjà.
Quand
un cerveau meurt, cette conscience cesse-t-elle d’exister ? Ou bien,
son énergie
continue-t-elle de vivre même après que le cerveau a cessé de
fonctionner ? D’un
côté du débat, on réclame preuves et épreuves, tandis
que de l’autre, on accepte
simplement que l’énergie ne meure pas.
 
Bon, ce que je crois (en tant que médium) n’a rien d’étonnant, étant
donné que c’est avec la conscience que j’entre en contact, bien longtemps
après
que le cerveau a rendu l’âme. Le débat n’en est pas un pour moi,
car je ne peux
nier ce que j’expérimente dans les faits.
 
La radio amateur fournit une analogie facile à comprendre. Une radio
amateur est un assemblage complexe de fils, mais ce n’est qu’une boîte
inutile en l’absence d’ondes
radio. Une fois qu’elle a cessé de
fonctionner (qu’elle « est morte  »), les
ondes radio sont toujours
présentes. Tout ce que la radio amateur a reçu ou émis
dans sa « vie » est
encore présent sous forme d’énergie.
 

Le mystère de la conscience

Revenons sur nos pas et essayons une définition ad hoc  : la


conscience est la « perception d’être  ». C’est le
sentiment de faire
partie de tout ce qui est. Ce sentiment d’exister fluctue
continuellement. Par conséquent, il y a de multiples niveaux de
conscience.
Tandis que vous lisez ces mots, vous êtes conscient de
sentir le papier des
pages, de balayer les mots des yeux et de les
absorber, de percevoir des
sons et des odeurs dans votre environ-
nement et peut-être une ou deux
pensées aléatoires qui vous traversent
l’Esprit. C’est votre conscience ou
perception consciente du moment.
Elle passe facilement d’un instant au
suivant et la perception est, à
l’évidence, de nature intérieure ou
extérieure.
 
L’humanité a cherché à définir la conscience tout au long de
son
histoire et, bien entendu, maintes théories et croyances sont proposées
sur sa nature véritable. Pour ma part, je ne pense pas que la réalité de
la
conscience soit un sujet connaissable pendant que nous sommes ici
sur terre
à utiliser nos cerveaux physiques. Nous pouvons certes voir
des lueurs ou
trouver des pièces du puzzle, et il est passionnant de
partager des idées et des hypothèses, mais une fois que tout a été dit, le
concept est impossible à définir. Il est trop incommensurable pour que
nous
le comprenions.

Élever sa conscience

Cependant, ce constat ne signifie pas qu’il n’y a pas d’outils


pour
élever notre conscience. J’utilise une astuce qui consiste à dessiner
l’image d’un gratte-ciel que je colle ensuite sur le miroir de la salle de
bain. J’attribue aux différents étages des émotions qui résonnent en
moi.
Par exemple, j’ai inscrit au rez-de-chaussée le mot peur et, au fil
des étages, j’ai écrit culpa- bilité,
apitoiement, acceptation, service,
joie, paix, amour.
 
Tous les matins, en me brossant les dents ou en me rasant,
j’évalue
ce que ma journée pourra comporter et je détermine à quel étage je
suis. Ensuite, je passe
à l’étage suivant par un effort de volonté
délibéré. J’essaie de vivre ma
journée en restant à cet étage. Disons par
exemple que je viens de lire un
commentaire impoli sur ma page
Facebook ou sur la chaîne YouTube. Je pourrai
m’apitoyer parce que
je me sens incompris. Je
décide alors consciemment d’accepter d’être
sur cette
planète pour servir, parce que j’en ressens de la joie. Je me
remonte le moral dans le temps qu’il me
faut pour me brosser les
dents.
 
J’utilise aussi l’image de mon gratte-ciel quand je médite.
Bien que
l’on puisse s’asseoir en silence pour abaisser sa pression sanguine
(comme les études sur la méditation l’ont prouvé), je visualise mon
gratte-ciel et j’essaie d’élever ma conscience.
 
Pour commencer, voyez à quels étages vos pensées et vos compor-
tements semblent se situer. Rares sont en réalité les personnes capables
d’habiter constamment les étages supérieurs, et vous ne devriez jamais
vous
juger par rapport aux autres. L’objectif est d’élever votre
conscience à
vous, pas d’en faire une compétition. Les niveaux de
conscience de chacun
fluctueront en fonction des évènements de sa
vie. J’utilise aussi cette
visualisation pour m’aider à mieux comprendre
ce qui motive les gens et les
raisons de leurs choix.
 
Mais, surtout, que pouvons-nous faire
pour élever notre conscience
à un niveau supérieur ? Rappelez-vous que tout
ce qui nous entoure
peut influer sur notre niveau de conscience : les livres
que nous lisons,
la musique que nous écoutons, les émissions de télé que
nous
regardons, les gens que nous fréquentons et ce que nous faisons dans
nos temps libres.
 
Essayez de dessiner votre propre gratte-ciel et nommez les
émotions
qui trouvent écho en vous. Imaginez ce que serait le monde si
chacun
faisait chaque matin l’effort conscient de presser le bouton
d’ascenseur
pour monter au sommet de son gratte-ciel.

L’énergie ne meurt jamais

Quand j’ai entrepris mon travail spirituel, voilà trente ans,


j’abordais
toujours le concept de l’énergie avec mes clients. Je leur disais
que
tout est énergie et que celle-ci est toujours en mouvement: les
molécules bougent lentement dans les objets denses et plus vite dans
les
objets plus légers.
 
Les gens me regardaient comme si je m’exprimais en langue
étrangère quand j’abordais le sujet de l’énergie à cette époque. De nos
jours, le sujet est tendance:
 

« Je vous aime bien ! Vous avez une belle énergie


! »

« L’agent immobilier m’a montré une maison qui a


un mauvais
feng shui. »

« Envoie-moi de l’énergie positive durant mon


entrevue.»

« Ton copain a une vibration qui me donne la


chair de poule. »

« La bonne énergie que vous émettez vous


reviendra. »

« Vous avez pensé la même chose, vous aussi? Nous


devons être
sur la même longueur d’onde ! »
 
Les théories sur l’énergie changent aussi vite que la
technologie. Les
professionnels ont du mal à suivre, encore plus le citoyen
lambda.
Comme je ne suis vraiment pas un scientifique, je ne peux vous dire
que ce que je crois : l’énergie ne meurt jamais, mais elle peut changer
de
forme. Je crois aussi que la mécanique quantique et la spiritualité
finiront
un jour par se rejoindre et que ce que nous avons tous dit à
propos de
l’omniprésence de Dieu sera validé. Nous ne faisons que
l’exprimer en termes
profanes.
 

L’énergie quantique : la science rejoint la spiritualité

La mécanique quantique a des choses fascinantes à dire sur


l’énergie, par exemple que les particules subatomiques peuvent se
trouver
dans de multiples endroits à la fois et qu’elles ne suivent pas
une seule et
même voie. De plus, comme tout ce que nous percevons
de « réel » est
constitué d’atomes, les
mêmes lois s’appliqueraient à ce
que nous désignons comme le monde matériel.
La Force divine, ou
Dieu, existe réellement ; elle n’a certes rien d’un
vieillard à barbe pétri
de jugements, assis sur un trône dans les nuages.
C’est une énergie
inoffensive qui imprègne tout et tous.
 
L’énergie est un concept dont on parle depuis le début de
l’histoire
de l’humanité. Les civilisations anciennes, comme celle des
Égyptiens,
s’en servaient pour guérir : en effet, prenez n’importe quel
livre sur les
pharaons et vous remarquerez qu’ils tiennent des objets de
forme
cylindriques. Ces cylindres (l’un de cuivre et l’autre de zinc)
servaient
à harmoniser les deux courants fondamentaux de l’énergie humaine,
appelés
« ba  » et « ka  », correspondant au yin et au yang de la
tradition
orientale. Les Chinois ont cartographié avec précision les
méridiens
d’énergie qui fortifient et guérissent l’organisme. Nous
connaissons
souvent cet art sous le nom d’acuponcture.
Beaucoup de traditions et
de chamans autochtones reconnaissent la relation
entre l’énergie et le
corps dans un contexte de guérison.
 
La science moderne n’a pas encore découvert le moyen de
détecter
cette énergie de façon fiable, mais des esprits brillants comme le
docteur Amit Goswami sont à l’avant-garde de la confluence
science-
conscience. Le docteur Goswami a reçu le titre de père de la théorie
quantique moderne ; il est l’un des principaux esprits de la
communauté
scientifique à croire en l’existence d’une dimension
spirituelle. Si vous
n’avez pas vu le documentaire The Quantum
Activist, je
vous le recommande chaude- ment. C’est l’histoire du
cheminement spirituel
du docteur Goswami pour expliquer les
conclusions apparemment inexplicables
des expériences quantiques.
 
Personnellement, je crois que le problème qui empêche la
science et
la spiritualité de trouver un terrain d’entente est d’ordre
sémantique.
Quand quelqu’un prononce le mot Dieu, son
interlocuteur cesse
parfois d’écouter, par réflexe, en pensant qu’il s’agit
du Dieu de
l’Ancien Testament. Ce serait formidable si nous pouvions nous
entendre sur un mot qui signifie « l’énergie du tout  », une force
bienveillante qui n’a pas les connotations d’un patron ou d’une
divinité.
Le docteur
Goswami définit Dieu comme « la conscience dans son
aspect créateur  ». C’est une très belle définition, mais j’attends
toujours
les termes que la science et le profane pourront mettre sur la
table et se
faire mutuellement comprendre. Il y a des deux côtés des
extrémistes qui
font beaucoup de bruit et nous, ceux qui restent,
sommes au milieu à nous
demander pourquoi ils font tant d’histoires.
 

Percevoir l’énergie

Mes sens sont très ouverts à percevoir l’énergie. Grâce à mes


dons
psychiques, je sais si je peux faire confiance à quelqu’un dès que je
fais sa connaissance. Quand ils cherchent à acheter une maison, mes
amis me
demandent de les accompagner parce que je saurai si la
maison leur convient.
Comme médium, je dois élever plus haut ma
lourde vibration terrestre de
manière à pouvoir communiquer avec les
entités désincarnées dont la
vibration est très rapide. Elles doivent
ralentir leur vibration et nous
devons nous rejoindre au milieu. («
Médium » – vous saisissez ?)
 
Si je l’ai dit une fois, je l’ai répété mille fois : tout le
monde possède
des dons psychiques jusqu’à un certain point. Nous sommes tous
capables de percevoir l’énergie sous forme de prémonition, de
pressentiment
et d’intuition. Il suffit de s’exercer pour apprendre à le
faire. (La
méditation est la première étape. J’ai donc conçu pour vous
des méditations
guidées qui sont regroupées à la fin de ce livre.)
L’énergie que j’emploie
et que j’exploite pour faire mon travail
clairvoyant est exactement la même
que la vôtre. J’ai simplement plus
d’expérience pratique.
 
Dans mes séminaires, on me demande souvent quelle est la
différence entre l’énergie de la Source et celle de l’Esprit. Je réponds
que
c’est la même énergie, mais que nous lui donnons couramment le
nom d’« âme »
lorsqu’elle est dans une forme matérielle. Je me sers de
l’analogie
suivante : visualisez l’énergie de la Source (aussi appelée «
énergie
cosmique »,
« Dieu » et « énergie divine ») comme un immense océan sans
fin.
Si une partie de l’eau est versée dans un récipient ou un contenant (ou
un être humain), elle reste toujours la même, elle est simplement plus
confinée et plus limitée. Quand le corps humain meurt, l’eau retourne
au
vaste océan d’où elle est issue.

Le pouvoir de la pensée

Toute énergie peut changer de nature en fonction de nos


pensées. En
effet, les pensées influencent et modifient l’énergie. Tout ce
que nous
voyons est d’abord né d’une pensée – grand peintre du monde. Comme
médium, j’ai eu maintes fois l’intuition que toute la matière tangible de
la
terre vient d’un niveau mental supérieur. Chaque œuvre d’art,
chaque
invention, chaque nouvelle percée médicale ont d’abord été
créées dans les
dimensions spirituelles et se sont finalement distillées
dans un Esprit qui
les a reçues sous forme d’« inspiration» ou de «
langues de feu divines ».
 
Mes clients me demandent souvent de dire à leur mère qu’ils
l’aiment et je leur réponds toujours  : « Vous pouvez le lui dire vous-
même.
Elle vous entend. » Les âmes sont très vivantes au « ciel » ou
dans le monde
de l’Esprit. Elles vivent dans une dimension qui n’est
que pensées. Elles
peuvent communiquer entre elles et souvent avec
leurs êtres chers toujours
dans la matière.
 
Dans la matière, nous nous disons souvent des choses comme «
j’ai
pensé à mon père aujourd’hui  ». Nous croyons que nous sommes à
l’origine de cette pensée. Avez-vous jamais songé que c’est l’être que
vous
aimez qui imprime cette pensée dans votre conscience pour vous
faire savoir
qu’il est près de vous ? Vos êtres chers passés dans l’au-
delà peuvent
entendre vos pensées cinq sur cinq. Ils disent souvent que
la pensée leur
apparaît brillamment colorée si elle est aimante, mais
sombre et sans éclat
si elle est causée par la peur. Voilà pourquoi
chaque fois que je donne un
cours, le premier conseil que j’offre aux
étudiants est d’assumer la
responsabilité des pensées qu’ils créent, car
les pensées sont réelles et
peuvent avoir un effet profond sur tous les
aspects de leur vie.
 
Nous avons du mal à croire qu’une « pensée » est une chose
réelle
parce que nous ne pouvons pas la voir. Nous savons cependant qu’une
foule
« d’ondes » sillonne les airs – ondes sonores, micro-ondes et
ondes
radio, par exemple. Nous tenons leur existence pour acquise, même si
nous ne les voyons pas.
 
En réfléchissant à vos pensées, sachez qu’elles sont aussi
réelles
pour le subconscient de la personne à laquelle vous pensez que si
vous
preniez votre
cellulaire pour les lui exprimer à voix haute. Soyez
responsable de vos
pensées ; elles ne sont pas uniquement à vous. Elles
jaillissent de vous en
direction de leur cible, pareilles à des flèches.
Voilà pourquoi la médita-
tion est si relaxante – vos archers peuvent
prendre une pause !
 
Les pensées sont de l’énergie créatrice, elles sculptent,
créent et
forgent votre destinée. En ce moment même, tandis que vous lisez
et
absorbez ces mots, l’expérience que vous êtes en train de vivre est la
somme totale de toutes les pensées que vous avez eues jusqu’à présent.
C’est
la réalité que vous vous êtes créée à partir de vos pensées. Vous
avez le
souvenir de certaines, mais vous en avez oublié d’autres. Cela
dit, on ne
peut penser une chose et en vivre une autre. Si vous voulez
que l’harmonie
règne dans votre vie, vous devez faire régner
l’harmonie dans vos pensées.
 

Énergie et émotion

L’émotion est le principal combustible qui donne une cible et


de
l’énergie à la pensée. Chaque fois que je communique avec la
dimension de
l’Esprit, c’est par la pensée. En revanche, les messages
que je reçois qui
sont les plus incroyables sont ceux qui
s’accompagnent d’une émotion
intense. Quand je fais la démonstration
de la communication spirite dans de
gros évènements, je ne choisis pas
les sujets dans l’auditoire. Mes guides
sont présents et communiquent
avec les disparus qui veulent entrer en
contact avec un être cher et ils
gravitent vers les âmes qui expriment une
émotion.
 
Nous avons tous des guides spirituels, qui peuvent changer
selon les
circonstances de notre incarnation. Nous avons ce qui suit :
 

des guides personnels, qui


sont des personnes que nous avons
connues dans la dimension
matérielle ;

des guides magistraux, qui


sont attirés vers nous en fonction
des activités dans lesquelles
nous sommes engagés sur le
moment;
des maîtres enseignants,
qui sont très évolués et qui ne se sont
peut-être jamais incarnés
dans cette dimension matérielle.
Les guides
qui sont généralement avec moi quand je travaille
comme médium sont Harry
Aldrich, qui fut médecin à Londres dans
les années 1930, et Chang, mon
maître enseignant qui ne s’est pas
incarné depuis maintes décennies. Ma
mère, Regina, qui a quitté le
plan matériel dans les années 1980, m’aide
aussi.
 
Si une pensée comme « ma fille est dans l’auditoire… je suis
mort
en tombant d’une échelle» me vient à l’Esprit durant une lecture, elle
ne me fait pas vibrer autant que la pensée « ma fille est dans
l’auditoire…
je n’ai jamais pu lui dire que je l’aimais de mon vivant,
mais je veux le
faire maintenant ». Cette pensée devient brusquement
très vivante et je peux
plus facilement capter le message affectif dans
son entièreté.
 
Plus l’émotion investie dans une pensée est intense, plus vous
lui
donnez vie et créativité. Si vous combinez la motivation et l’intention
avec la pensée chargée d’émotion, vous ajoutez à la puissance du
carbu- rant
en le rendant plus direct et plus ciblé. Puis, une fois que
vous savez
comment faire, incorporez le meilleur ingrédient de tous:
l’amour.
 
L’amour est en réalité l’énergie de l’Esprit – il imprègne tout
–, mais
nous n’y avons pas toujours accès ici, dans la dimension matérielle.
L’objectif de ce livre est de vous aider à comprendre que votre mandat
le
plus important sur terre est de manifester l’énergie de l’amour. Par
conséquent, si vous fortifiez votre pensée d’amour, rien ne pourra
l’arrêter
!
 
Une très bonne habitude à prendre le matin, au réveil, est de
formuler une intention et de l’exprimer avec amour. Si vous prenez
cette
habitude, je vous promets que votre vie changera. (J’ai inclus
dans ce livre
quelques affirmations et méditations que vous pouvez
employer à cette fin.)

La dernière chose que je veux partager avec vous dans ce


chapitre
est que vous devez garder vos pensées tournées vers ce que vous
avez,
plutôt que vers ce que vous n’avez pas. Si vous envoyez à l’Univers le
message que quelque
chose manque, il s’assurera que ce manque est
amplifié. Quel que soit votre
but, l’Univers vous l’accordera. Dieu dit
oui, l’ego dit non. Entretenez des
pensées positives, car la pensée
positive est plus en harmonie avec votre
âme. La pensée négative fera
naître la confusion et l’amertume.
Souvenez-vous plusieurs fois par
jour d’orienter votre esprit vers un état
positif et de le faire rayonner
dans le monde.
Chapitre 3

Expériences de mort imminente,

expériences de sortie hors


du  corps,

projection astrale et

 
 vision
à distance

Chacun est intrinsèquement curieux de savoir qui


et ce qu’il est. Nous
nous demandons pourquoi nous sommes
sur cette planète et d’où
nous venons. Nous partageons aussi le désir de comprendre où nous
allons
quand nous mourons. Si nous acceptons la loi de la physique qui affirme
que l’énergie ne peut pas se perdre, où va la nôtre ? Par
ailleurs, l’énergie
qui quitte nos corps conserve-t-elle les souvenirs et les
émotions ? Notre
conscience individuelle survit-elle sans corps et sans cerveau?
 
Ce sont toutes des questions vertigineuses qui préoccupent l’huma-
nité depuis le début des temps. L’être rationnel dirait : « J’imagine que je
ne
saurai rien avant de mourir.  » De fait, jusqu’à tout récemment, nous
n’avions
pas beaucoup de témoignages de personnes qui avaient vécu la
mort et étaient
revenues nous en parler. Je suis certain qu’un nombre
incalculable d’êtres
humains ont vécu une EMI au cours de l’histoire,
mais ce n’est que depuis
quelques années que ceux à qui c’est arrivé se
sentent à l’aise de relater leurs expériences sans
craindre d’être traités de
lunatiques, de fous ou de menteurs. Quand elle a
écrit son ouvrage
révolutionnaire sur le deuil, Les derniers
instants de la vie, publié en
1969, en anglais, Elisabeth Kübler-Ross a
elle-même été dissuadée par
son éditeur d’inclure un chapitre sur les patients
qui étaient « morts» puis
revenus pour en parler, car il craignait qu’elle ne
devienne la risée de
tous. À son corps défendant, elle a laissé de côté toute
l’information
qu’elle avait recueillie parce qu’elle ne voulait pas que son
travail sur le
deuil soit terni par ce que beaucoup considéraient alors comme du
charlatanisme.
 
Nous avons tous parfois l’impression que notre âme existe en dehors
du temps et de l’espace tels que nous les connaissons. Or, il y a des
millions
de personnes dont l’âme a franchi les frontières du monde
matériel et qui sont
revenues nous parler de leurs expériences dans une
dimension beaucoup plus
vaste, plus complexe, plus belle et plus aimante
que nous ne pourrions jamais
l’imaginer. J’ai souvent pensé que ce serait
comme rentrer d’un voyage à Tahiti
et essayer d’expliquer votre expé-
rience à votre chat!
 

Les EMI

L’expression « expérience de mort imminente1  » a


été forgée par
Raymond Moody dans son remarquable ouvrage La vie après la vie.
On parle de plus en plus des EMI dans les
médias puisque de plus en
plus de gens semblent accepter ce concept. Outre
les ouvrages
populaires écrits par des gens ordinaires comme Betty Eadie et
mon
ami Dannion Brinkley, plusieurs médecins et scientifiques éminents
ont
aussi publié des ouvrages qui ont été couronnés d’un grand succès.
Parmi
eux, La vie après la mort: les preuves, du docteur
Jeffrey Long
(avec Paul Perry), et La preuve du Paradis:
voyage d’un
neurochirurgien dans l’après-vie, du docteur Eben
Alexander.
 
Le docteur Alexander est un neurochirurgien américain qui est
tombé dans le coma à la suite d’une méningite bactérienne causée par
l’E.
coli. Tandis qu’il était inconscient et que son néocortex était
pratiquement
hors ligne, il a vécu
une variante de l’EMI typique – et
ce que je veux dire par « typique  »,
c’est le sentiment de paix,
l’absence de souffrance, le sentiment d’amour
inconditionnel et
l’accueil des êtres chers qui ont vécu avant nous le
processus de la
mort. Dans le cas du docteur Alexander, le caractère
atypique de son
expérience est qu’il a été accueilli par une inconnue,
plutôt que par son
père, disparu récemment, ou un autre être cher de sa
connaissance.
Une fois remis, le docteur Alexander (qui avait été adopté) a
découvert
que la femme de son EMI était en réalité sa sœur biologique,
décédée
quelques années plus tôt. Il n’avait jamais vu sa photo, mais il l’a
reconnue sur-le-champ après sa guérison : elle l’avait guidé lors de son
EMI.
 
À mes yeux, le récit du docteur Alexander est absolument
fascinant.
Bien entendu, la communauté des sceptiques a été… sceptique – et
c’est peu dire. Je n’ai aucune raison de douter de la véracité du récit du
docteur Alexander, mais les sceptiques aimeraient vous faire croire
qu’il
ment juste pour faire de l’argent avec un bouquin. Premièrement,
je pense
que le docteur Alexander, un neurochirurgien établi, aurait
bien plus à
perdre en révélant son histoire ; et deuxièmement, en tant
que neuro-
chirurgien, il ne manque probablement pas d’argent non
plus. Selon moi,
c’est plus un cas de « réduction de la dissonance
cognitive  » de la part des
sceptiques, façon élégante de dire que si
quelque chose ne cadre pas avec
votre paradigme établi du
fonctionnement du monde, l’importance de ce «
quelque chose» doit
nécessairement être minimisée. Cela équivaut à dire que
si une
personne survit à une EMI et raconte qu’il y a une après- vie, mais
que
vous ne croyez pas de votre côté en une vie après la vie, soit elle est
folle, elle ment, soit il y a une explication scientifique ou médicale au
phénomène.
 
J’ai beaucoup plus de respect pour celui qui dit  : « Je n’ai
pas
d’expli- cation à cela  » que pour celui qui a immédiatement recours
aux
injures et à la méchanceté. J’ai par ailleurs été sidéré d’apprendre
que
ceux qui critiquent le plus sévèrement les survivants à une EMI ne
font pas
partie des scientifiques ou des sceptiques (c’est à prévoir),
mais plutôt de
communautés religieuses et croient que seuls ceux qui
partagent leur foi
sont acceptés dans l’au-delà avec amour et
compassion.
Mon EMI
En 2008, j’ai vécu une expérience incroyable qui a changé ma
vie,
une petite EMI, si vous voulez, que je raconte dans mes ateliers.
J’étais
à Los Angeles, où j’assistais à des réunions, et je m’étais arrêté
dans
un bistrot local pour manger une salade. Plus tard, le même soir, j’ai
été pris de violentes nausées à l’hôtel et j’ai fini par comprendre que
j’avais une intoxication alimentaire. Je suis rentré immédiatement à la
maison, un trajet de quatre-vingt-dix minutes en voiture, en m’arrêtant
de
temps à autre sur l’accotement de l’autoroute pour vomir.
 
J’ai téléphoné à Brian au travail pour lui demander de rentrer
à la
maison afin de prendre soin de moi. Puis, j’ai appelé mon médecin  :
elle m’a prescrit un médicament antinausée, m’a dit de rester hydraté
et de
prendre mon mal en patience. Le médicament n’a pas fait effet.
Même si je ne
mangeais rien, il fallait que je coure à la toilette toutes
les heures pour
me vider l’estomac. J’ai dit à Brian et à mon médecin
qu’il y avait du sang
dans mon vomi. Ni l’un ni l’autre n’a semblé trop
préoccupé par ce que je
disais, puisque ce n’est pas inhabituel en cas
d’intoxication alimentaire.
J’imagine qu’il aurait fallu que je sois plus
précis, mais dans mon état
d’affaiblissement, je n’arrivais pas à penser
correctement. Au lieu de
dire :
« Il y a du sang dans mon vomi », j’aurais dû dire : « Je vomis
du
sang. »
 
La dernière fois que je me suis rendu à la salle de bain, je me
suis
évanoui et je suis tombé sur le sol avant d’atteindre la toilette. Du
sang
a jailli de mon œsophage et de ma bouche, inondant le carrelage. Brian
a dit par la suite que l’on se serait cru sur une scène de meurtre. Inutile
de dire qu’il a vite composé le 911.
 
Entre-temps, j’étais sorti de mon corps et je regardais la
scène qui se
jouait en contrebas. J’avais l’étrange sensation d’être en
dehors du
temps. Je savais que je n’étais pas dans mon
corps, mais que je n’étais
pas mort. Tandis que je flottais au plafond de la
salle de bain, ma
cousine Patricia (qui s’était suicidée trente ans
auparavant) est apparue
à côté de moi. Je lui ai demandé par télépathie ce
qui se passait. Elle
m’a réconforté en répondant : « Ce sera bientôt fini. »
Ma
première pensée a été : « Pat, peux-tu être plus précise ? Veux-tu
dire que
ma vie sera bientôt finie ou que c’est cette expérience qui sera
bientôt
finie ? »
 
Mais Patricia a disparu et je me suis aperçu qu’un fil sortait
du
sommet de ma tête et me reliait à une sorte de « tapisserie  ». Je
pouvais
voir que si je ressentais de la peur, le fil altérerait la tapisserie
en en
ternissant la couleur. Si je ressentais de la paix, le fil changeait
de
couleur et, en retour, la tapisserie se teintait d’une nuance pastel
plus
claire. Puis, je me suis aperçu que ma tapisserie était reliée à une
matrice
plus grande et j’ai senti que tous les êtres humains étaient eux
aussi
attachés à cette matrice et en même temps à leur propre fil. J’ai
compris
que lorsque nous mourons, nous pouvons regarder les
tapisseries que nous
avons créées et voir comment la nôtre a fusionné
avec la tapisserie humaine
et l’a modifiée. (Je n’avais jamais perçu
cette tapisserie avant, mais je
l’ai souvent utili- sée depuis dans ma
méditation quotidienne. Je crois que,
lorsque nous quittons la
dimension matérielle, nous pouvons voir si nous
avons laissé derrière
nous une œuvre d’art ou quelque chose qui n’a pas
embelli la
tapisserie de l’humanité.)
 
La tapisserie a disparu et, du coin de l’œil, j’ai vu au loin
un jardin
et une silhouette solitaire cueillant des fleurs. Je me suis
approché et
une fois plus près, j’ai reconnu la silhouette de mon père (qui
était
passé dans l’au-delà quelques années auparavant), mais il semblait
avoir environ trente ans. Il m’a souri et m’a tendu une fleur en disant :
«
Ce n’est pas encore ton heure. » La seconde suivante, j’étais sur le
plancher de la salle de bain et j’entendais Brian crier mon nom.
 
Les ambulanciers paramédicaux sont arrivés très vite et j’ai
été
emmené à l’hôpital où l’on m’a diagnostiqué le syndrome de
Mallory-
Weiss. En gros, j’avais tellement vomi à cause de l’intoxication
alimentaire que la muqueuse de mon œsophage s’était déchirée. Mon
estomac se
remplirait donc continuellement du sang coulant de la
blessure. Je vomirais
du sang et je me sentirais mieux, puis mon
estomac se remplirait de nouveau,
ce qui me donnerait la nausée, et le
cycle recommencerait. En fin de compte,
j’étais en train de me vider
de mon sang.
Après sept
jours à l’hôpital et un grand nombre de transfusions, j’ai
pu rentrer à la
maison. Si Brian n’avait pas été là, je serais
probablement mort sur le
plancher de la salle de bain.

Vous vous souvenez du gratte-ciel que j’utilise comme


méditation
pour élever ma conscience? Je crois que la méditation peut
influer sur
la tapis- serie humaine que j’ai vue dans mon EMI ; plus
nombreux
sont les gens qui ont des pensées aimantes et positives, plus leur
tapisserie personnelle devient éclatante et vibrante, ce qui contribue en
retour à l’épanouissement de la grande tapisserie de l’humanité.
Chacun est
responsable de sa propre tapisserie et plus nous sommes
nombreux à vivre en
pleine conscience, plus nous restons dans les
étages supérieurs de notre
gratte-ciel et plus la tapisserie brille avec
éclat.
 
Depuis mon EMI, j’ai fait quelques recherches et découvert
qu’en
plus de la paix et de l’amour que les survivants ressentent, beaucoup
ont vu une matrice de lumières interdépendantes, semblable à une «
toile
d’araignée », au-dessus et autour des êtres humains. Je pense que
cette
matrice pourrait être ce qui est communément appelé les «
archives
akashiques  », c’est- à-dire l’empreinte énergétique de toutes
les pensées,
actions, émotions et expériences qui ont existé. Parfois
appelées «
conscience collective » ou
« livre de la vie », ces archives contiennent le registre
vibratoire de
chaque âme et de son cheminement. Tout le monde possède le
pouvoir
et le droit de les consulter puisqu’en tant qu’âmes, nous sommes ces
archives.
 
Le mystique américain Edgar Cayce (1877-1945) était capable de
se
servir de son esprit subconscient pour consulter les archives
akashiques
(un nombre infini d’autres Esprits subconscients) et de les
interpréter à
l’aide de son esprit objectif pour produire des guérisons.
Autrement dit,
Cayce était capable d’entrer de lui-même dans un état
semblable au sommeil,
de puiser dans la sagesse de l’Esprit cosmique
et de proposer des remèdes
qui ont aidé des milliers de personnes
(même s’il n’avait strictement aucune
formation médicale).
Le
consensus chez les survivants à une EMI est qu’ils ne peuvent
plus nier que
leur conscience survit à l’extérieur de leur corps – que
nous sommes
capables d’être pleinement conscients et éveillés sans
pourtant être dans un
corps. Le moins que l’on puisse dire est que
l’expérience est
transformatrice. Les survivants ordonnent autrement
leurs priorités,
deviennent plus aimants, plus positifs et plus généreux.
Ceux qui vivent
avec le survivant d’une EMI ne peuvent s’empêcher
de changer à leur tour, ce
qui fait que les avantages de l’évènement
deviennent une expérience
partagée.
 
La bonne nouvelle est que n’importe qui peut obtenir ces
bienfaits
sans avoir à mourir et à revenir, puisqu’une EHC est une forme
d’EMI
qui devient possible avec de la formation et de la pratique.
 

Les EHC

L’expression « expérience hors du corps2 a


été employée pour la
première fois en 1943 par George N. M. Tyrell, mais
c’est Robert
Monroe qui l’a popularisée par la suite avec son livre Apparitions.
Diffuseur de profession, Monroe a
commencé à s’intéresser en 1956
aux effets du son sur les schémas de la
conscience et est devenu un
pionnier dans le domaine de « l’apprentissage »
durant le sommeil. (Si
vous étiez comme moi, jeune adulte, vous aviez
probablement sur
votre table de chevet plusieurs cassettes – sur des sujets
comme
l’abondance, la motivation, la perte de ses mauvaises habitudes – que
vous glissiez dans votre enregistreuse en vous mettant au lit. C’est l’un
des héritages de Robert Monroe.)
 
Monroe est devenu l’un de ses propres cobayes et, en cours
d’inves-
tigation, il s’est mis à expérimenter un état de conscience séparé, en
dehors de son corps. Ces évènements
spontanés ont radicalement
modifié son objectif de recherche. Il a décrit
cet état comme une «
expérience hors du corps  » et un nouveau domaine de
l’étude de la
conscience est né. Monroe a publié en 1971 Journeys Out of the Body,
qui reste à ce jour la « bible » des
sorties hors du corps. Il a poursuivi
ses études et ses recherches sur le
phénomène avant de fonder un
centre, en Virginie, le
Monroe
Institute. Des dizaines de milliers d’étudiants ont fréquenté
cet institut
pour diverses raisons : donner un but et un sens à leur vie,
explorer la
conscience en dehors du temps et de l’espace, exploiter
leurs potentiels de
guérison personnels et plus encore.
 
L’institut offre, entre autres, un cours qui m’intrigue et qui
s’intitule
Lifeline (« Ligne de sauvetage  »). J’en ai
entendu parler pour la
première fois en regardant une émission, The uneXplained, sur la
chaîne de télé Bio. Ceux qui
suivent ce cours apprennent non
seulement à voyager hors du corps physique,
mais aussi à guider les
désincarnés qui ont quitté l’existence matérielle et
n’ont pas encore
franchi le pas dans la dimension astrale. La théorie
s’appuie sur la
prémisse que certaines âmes égarées ont un taux vibratoire
tellement
lent qu’elles sont incapables de « voir » les auxiliaires
spirituels (à la
vibration beaucoup plus rapide) qui sont là pour leur
servir de guides.
Il faut un être humain, qui sort de son corps et vibre
plus lentement,
pour orienter l’Esprit prisonnier vers la lumière. On parle
aussi dans ce
cas de sauvetage d’âmes.
 
Bien des gens font des sorties hors du corps spontanément, mais
on
peut aussi s’entraîner et apprendre à les maîtriser. La plupart des gens
peuvent apprendre à sortir de leur corps et beaucoup observent une
augmentation de leurs autres facultés psychiques. Les bienfaits des
sorties
hors du corps sont aussi nombreux que ceux qui s’y prêtent.
Mentionnons,
entre autres, ceux-ci :
 

un sentiment profond de « certitude» plutôt que


de « croyance» ;

des réponses à des questions personnelles ;

une moins grande peur de mourir;

l’expérience de vies antérieures ;

la rencontre d’entités et de guides


désincarnés.
 
Divers moyens permettent de sortir hors du corps ; la plus
courante
exige d’être dans un état détendu entre la veille et le sommeil et
d’avoir l’intention de sortir de son corps physique. Le mot clé ici est
intention, car vous pourrez avoir l’intention de
méditer pour une raison
précise ou l’intention de quitter votre corps pour
une raison précise.

La projection astrale

Ce que je comprends, c’est que l’expression « sortie hors du


corps »
désigne de façon générale toutes les occasions où la conscience
quitte
le corps physique. La projection astrale est une forme de sortie hors
du
corps qui se distingue par une caractéristique, soit le voyage dans
d’autres dimensions. Si vous regardiez votre corps du point de vue du
plafond de votre chambre à coucher, ce serait une sortie hors du corps ;
mais si vous voyagiez dans les dimensions supérieures, ce serait une
projection astrale. Votre intention, en sortant de votre corps, serait de
voyager dans les dimensions les plus proches de la terre, appelées «
plans
de l’astral », dont on dit qu’elles sont le premier niveau où l’âme
va à la
mort du corps physique ou lors d’une EMI. Quand une âme
arrive à ce niveau,
les couleurs, les sons et les émotions sont tellement
étrangers à ce que
nous vivons sur terre que ceux qui ont vécu une
EMI ne trouvent pas de mots
pour les décrire.
 
Ceux qui pratiquent la projection astrale sont reliés à leur
corps
physi- que par ce qui est appelé le « cordon d’argent », qui ressemble
beaucoup au câble d’attache de l’astronaute en sortie spatiale ou au
cordon
ombilical. Durant une EMI, vous êtes rattaché au corps de
matière, mais, si
le cordon se rompt, il n’y a pas de retour possible.
Vous ne devriez pas
craindre cette rupture lors d’une sortie hors du
corps ou d’une projection
astrale consciente. C’est seulement lors
d’une EMI que le lien peut être
rompu si le corps matériel est laissé
derrière.
 
La nuit, dans notre sommeil, notre corps astral (relié par le
cordon
d’argent) peut se rendre spontanément dans les plans de l’astral.
Nous
pouvons rendre visite à nos êtres chers passés dans l’au-delà et nous
pouvons chercher conseil auprès de nos guides et de nos maîtres. C’est
ici
que l’adage « la nuit porte conseil» prend tout son sens.
 
Quand nous vivons un moment difficile à cause d’un problème
terrestre, comment le sommeil nous aide-t-il à en arriver à la bonne
décision ? Par les conseils que nous recevons des habitants de l’astral,
évidemment. Le matin, à notre réveil, notre esprit conscient ne se
souvient
pas de ces visites, mais le conseil donné à notre subconscient
semble rendre
la décision beaucoup plus facile à prendre. Nous nous
souviendrons parfois
d’avoir été en
contact avec nos chers disparus, ce
qui peut s’avérer aussi très apaisant.
 
Pour faire de la projection astrale consciente, nous devons
avoir la
conscience ou le sentiment qu’il existe une dimension au-delà de ce
monde tridimensionnel (que nous expérimentons dans nos corps
humains-
enveloppes) que nous sommes capables de visiter avec notre
corps astral. Le
corps astral est la réplique exacte du corps matériel,
mais son énergie est
immatérielle et il nous permet de voyager dans
d’autres dimensions tout en
étant parfaitement conscients. La maîtrise
de la projection astrale peut
exiger beaucoup d’efforts. La méditation,
la relaxation, l’intention et
l’absence de peur sont essentielles.
 
Bien des gens m’ont demandé si les drogues comme le LSD peuvent
provoquer une sortie hors du corps. Comme je n’ai jamais pris de
LSD, je ne
suis pas à l’aise de le recommander. En revanche, j’ai pris
une fois de l’ayahuasca, une boisson faite à partir des feuilles de
certaines plantes indigènes de la forêt pluviale amazonienne (dont une
liane
qui contient une substance conférant ses propriétés à l’infusion).
C’était
dans un cadre cérémoniel et comme j’étais en compagnie de
plusieurs chamans
chevronnés, je me sentais bien. Je dirigeais un
voyage spirituel au Brésil
(un pays que j’aime) et nous avions été
invités par les chefs de la religion
Santo Daime à assister à une
cérémonie où l’on boirait de l’ayahuasca, une tradition ancestrale.
 
J’ai choisi de quitter le groupe une journée pour vivre seul
cette
cérémonie avant de pouvoir la recommander à quiconque. La
cérémonie,
qui a duré huit heures, ne s’est pas résumée à la
consommation rituelle de
l’ayahuasca, il y a aussi eu des psalmodies
et des
tambours. Sachant que j’étais un médium célèbre des États-
Unis, les chefs
avaient invité plusieurs médiums brésiliens à se joindre
à nous. J’ai vécu
une expérience très profonde et très révélatrice, mais
j’ai compris par la
suite que je ne pourrais la recommander qu’à
quelques-uns de mes compagnons
de voyage. Ce n’est pas pour tout le
monde, l’ayahuasca entraîne beaucoup d’épuration
– tant physique qu’émotionnelle.
Une fois
de retour aux États-Unis, j’ai fait une recherche sur l’aya-
huasca et découvert qu’il contient de la diméthyltryptamine,
ou DMT,
naturellement produit par la glande pinéale. Consommé en quantités
contrôlées, l’ayahuasca peut provoquer un voyage
conscient en dehors
du corps. Rick Strassman a écrit un livre fascinant, DMT, molécule de
l’esprit (il y a aussi un
documentaire portant le même titre), et le très
curieux animateur de télé et
comédien Joe Rogan parle du DMT dans
son balado toujours divertissant, The Joe Rogan Experience. L’écrivain
britannique
Graham Hancock a prononcé une allocution sur la
conscience au TEDx3 et parlé de son expérience avec l’ayahuasca ; il y
a eu un immense tollé lorsque
l’équipe du TED a retiré la vidéo de
YouTube. Un côté a crié à la censure
tandis que l’autre a qualifié
l’allocution de pseudoscience – et le débat se
poursuit à ce jour.
 
Le DMT est une substance illégale dans la majeure partie du
monde
et je recommanderais à la personne qui s’intéresse à la projection
astrale de visiter le site Internet du Monroe Institute, au lieu de se
mettre en quête d’un psychotrope.
 

La vision à distance

Le Monroe Institute offre aussi un programme de vision à


distance.
La vision à distance permet à la personne qui perçoit
(l’observateur) de
décrire ou d’expliquer en détail une cible inaccessible
aux sens
ordinaires en raison de son éloignement. J’ai eu l’occasion de
rencontrer quelqu’un qui faisait de la vision à distance et de le mettre à
l’épreuve en 2002, quand j’animais Beyond, une
émission télévisée de
jour. Nous avons envoyé l’un des réalisateurs de
l’émission dans un
endroit tenu secret pour jouer le rôle de la « cible ».
L’observateur est
allé dans une pièce où il est resté une demi-heure avec du
papier et un
stylo-bille à dessiner les formes ou à prendre note des
descriptions ou
des impressions qui lui venaient. On ne lui avait fourni que
le nom de
la cible – aucun autre détail susceptible de l’influencer.
Après une
demi-heure en silence, l’observateur a rejoint l’équipe et
l’auditoire et
nous a montré ses résultats. Il avait dessiné un escalier et
il a précisé
qu’il était constamment en mouvement. Il avait écrit qu’il y
avait de l’eau
et qu’elle était aussi en mouvement. À gauche de la
cible, il avait dessiné
une série de triangles entrecoupés de cercles. Il
avait tota- lement raison
– le réalisateur était dans un centre
commercial, assis entre une cascade
ornementale et un arbre de Noël
garni de décorations rondes, et il regardait
les gens circuler dans
l’escalier roulant. J’ai été dûment impressionné.
 
Dans les années 1970, l’armée américaine a financé un programme
pour étudier ce que la vision à distance pourrait apporter aux
programmes
clandestins. C’était top secret à l’époque et ce n’est
que
tout récemment que les documents s’y rapportant ont été déclassifiés.
Ce
projet, Stargate, a officiellement pris fin en 1997
après avoir été
déclaré un échec. Les participants ne sont pas de cet avis
toutefois et
affirment que le programme a été arrêté à cause du facteur de
ridicule.
Comme dans le cas de l’éditeur de la docteure Kübler-Ross, la
flétrissure de tout ce qui est associé à la parapsychologie créait trop de
controverse pour lui valoir des appuis.
 
La principale différence entre la vision à distance et la
sortie hors du
corps est que la première se focalise délibérément sur une
perception
consciente à l’état d’éveil. L’observateur est parfaitement
éveillé et
réceptif ; il a pour mission de « télécharger » les données
concernant
un lieu éloigné. La moitié de sa conscience reste avec lui,
tandis que
l’autre se rend à l’endroit ciblé pour recueillir de
l’information. C’est
un savoir- faire acquis et tout le monde peut obtenir
des résultats avec
de la patience et de la pratique.
 
Lorsque vous commencez à prendre le temps de regarder en vous
et
que vous essayez d’entrer en contact avec le monde invisible, vous
apprenez à comprendre ce qu’est vraiment votre âme. Le mystère de la
vie ne
semble plus si mystérieux si vous entrez en vous et écoutez la
voix de votre
âme.
 
Notre perception de la réalité passe malheureusement par le
filtre de
notre ego. Nous nous égarons et nous jugeons tout en nous fiant
uniquement aux cinq
sens. Quand nous regardons le monde qui nous
entoure, ce sont peut-être nos
yeux qui voient tout et nos oreilles qui
entendent tout, mais ce sont nos
âmes qui enregistrent, mémorisent et
cataloguent chaque expérience.
 
Si vous inculquez à votre esprit l’habitude d’assimiler ces
expériences avec amour, tolérance et générosité, vous donnez à votre
âme les
bons aliments pour sa santé et son évolution. Apprenez à ne
pas nourrir
votre âme de la malbouffe du jugement et de l’intolérance.
Si vous vous
consi- dérez comme une personne « spirituelle  », les
outils pour vivre en
pleine conscience sont alors évidents. Mais, le
simple fait de connaître les outils ne veut rien dire, à moins que
vous
ne les mettiez en pratique. Tout le savoir spirituel du monde ne donne
strictement rien, à moins que vous ne prêchiez par l’exemple.
Deuxième partie

La maison de  l’âme

Chapitre 4

La mort, porte d’entrée

 
de la maison

Nos âmes portent chaque jour sur terre


un corps matériel dont les cellules
sont toujours en train de croître, de mourir
et de changer.
Sans ce corps, nos âmes ne pourraient pas passer un temps précieux
dans la
dimension matérielle à apprendre et à évoluer. Le plongeur autonome a
besoin de la chaleur d’une combinaison humide, d’une bouteille de plongée,
d’un
compas et d’une montre pour vagabonder dans les pro- fondeurs de
l’océan. De la
même manière, nos âmes ont aussi besoin du corps pour
accomplir leurs tâches sur terre. Et tout comme la bouteille du plongeur
finit
par se vider de son mélange de gaz comprimés, notre corps cesse un
jour de
fonctionner.
 
Le plongeur ne passe pas son temps sous l’eau à s’en faire pour le
moment où sa bouteille sera vide. Comme il sait qu’il arrivera tôt ou tard,
il
savoure simplement son émerveillement devant le spectacle sous-
marin. Il pourra
être en train de s’amuser ou venir tout juste de découvrir
une épave
intéressante, quand l’heure sonne, il est temps de remonter à la
surface. Il n’y
a pas d’autre possibilité. Bien entendu, cela ne veut pas
dire qu’il ne peut pas
replonger plus tard. C’est simplement une partie de
l’expérience. Quand le
plongeur fait surface, il peut s’équiper d’une
nouvelle bouteille et replonger, mais peut-être
qu’il s’allongera sur le
bateau pour repenser à l’excursion qu’il vient de
faire.
 
L’humanité a vu la mort comme une chose à craindre tout au long de
son histoire. C’est la peur de l’inconnu. C’est que Dieu, dans sa sagesse
infinie, a éveillé notre conscience de la réalité, alors que nous sommes
dans
les profondeurs de l’océan avec une quantité limitée d’oxygène, et
que nous ne
savons pas ce qui se passera une fois que la bouteille sera
vide. Nous ne savons
pas que la vraie réalité – notre vraie « maison » – se
trouve à la surface. Nous
plongerons avec de nombreux amis et lorsque
leur bouteille sera vide, ils
devront partir. Ils nous manqueront,
évidemment, mais lorsque ce sera notre
tour, nous les reverrons à la
surface. La dernière chose que nos amis
voudraient, c’est que nous
passions le reste de notre vie à pleurer leur
absence. Si nous voulons
vivre en étant minimalement en paix et mourir avec un
certain sentiment
d’acceptation, c’est à nous de faire la paix avec notre façon
de concevoir
la « mort».
 

La mort n’est qu’un changement

La pièce de Shakespeare, Comme il vous


plaira, contient un mono-
logue qui commence ainsi :

« Le monde entier est une scène, hommes et femmes, tous,


n’y sont que des acteurs,
chacun fait ses entrées, chacun fait ses
sorties, et notre vie durant, nous jouons plusieurs
rôles. »

J’aime énormément cette citation et j’aimerais prendre la


liberté de
donner des détails sur le sujet. Avant de faire leur entrée, les
«
acteurs » choisissent leur rôle et les partenaires qui leur donneront la
réplique. Après avoir fait leur sortie, ils continuent de nous regarder en
coulisse, de nous encourager et d’applaudir une belle interprétation.
Quand
viendra le temps pour nous de faire notre sortie, ils
seront en
coulisse pour nous accueillir et, à notre tour, nous continuerons
de
regarder la pièce et d’applaudir nos confrères sur scène, avant qu’il
soit temps pour eux de nous rejoindre. Nous pourrons
alors décider
ensemble du meilleur moment pour faire une nouvelle entrée et
des
rôles que nous jouerons.
Tout est
un processus, et voir la mort comme un « changement  »
plutôt qu’une « fin »
est l’un des processus les plus difficiles que nous
devons accueillir comme
êtres humains. De plus, c’est un changement
en mieux
– parce que si les gens comprenaient vraiment la mort, ce
serait un
évènement qu’ils attendraient avec impatience et célébreraient.
 
Chaque fois que Brian et moi assistons à des funérailles ou à
un
service commémoratif, Brian a du mal à éprouver du chagrin. Bien
entendu,
il a de l’empathie pour ceux qui sont en deuil, mais il dit que
ce qu’il
ressent à l’égard du défunt ressemble plutôt à de la jalousie.
Ne vous
méprenez pas – il n’est ni morose ni suicidaire ; il préférerait
simplement
être à la maison plutôt qu’à l’école. En revanche, il
est
parfaitement heureux d’étudier ses leçons et d’être gentil avec les
autres étudiants, même s’il est aussi impatient de rentrer à la maison.
 
Moi aussi, j’ai hâte au jour où je rentrerai à la « maison »,
mais ma
tâche, ici, sur terre, est loin d’être terminée. Je sais que ma
mission est
de changer les perceptions que les gens ont de la mort : montrer
qu’elle
est simplement un « passage » et que nos âmes continuent de vivre.

Au début des années 1990, j’ai eu l’honneur d’être reçu par


Leslie
Flint, l’un des meilleurs médiums à effets physiques à avoir existé.
La
médiumnité à effets physiques se distingue de ce que je fais en ce que
celui qui la pratique est capable de manipuler l’énergie pour en tirer
des
manifestations physiques – formes spectrales, variations de
température et
bruits. Dans des conditions de vérification, Leslie était
capable de
produire une substance dite « ectoplasmique », qui formait
une boîte vocale
artificielle dans les airs. Beaucoup d’entités
désincarnées, y compris ma
mère, utilisaient cette boîte pour
s’exprimer. L’ectoplasme a aussi été
décrit comme une substance
laiteuse et vaporeuse qui sort des orifices
(d’ordinaire le nez, la bouche
et les oreilles) de certains médiums.
Durant
l’une des séances (qui a été enregistrée et peut être consultée
en ligne sur
le site du Leslie Flint Educational Trust), une actrice bri-
tannique bien
connue, Ellen Terry, s’est manifestée. Leslie a demandé
à Ellen comment
était la mort et par le truchement de la boîte vocale,
elle a répondu :
 
« À tous ceux qui pourraient écouter, il n’y a aucune raison de
craindre le passage de votre monde à celui-ci. C’est une grande
aventure.
C’est le grand éveil à un monde plus vaste où règnent le
charme, la beauté
et la liberté de pensée. En vérité, c’est un monde
spirituel, mais pas comme
l’homme l’a décrit. En effet, c’est très, très
différent, et si
extraordinairement vivant, si éclatant, si extrêmement,
en quelque sorte…
tellement éloigné de la conception humaine des
choses qu’il ne peut être
dépeint ou décrit. On ne peut que le sentir, le
connaître et le percevoir.
Il est tellement vaste et tellement beau. Ne
craignez pas ce passage de
votre monde à celui-ci, car quelle qu’ait été
votre condition de vie, peu
importe à quel point elle pourra avoir été
humble, elle sera un reflet de
votre monde, mais, en fonction de son
état et des circonstances de votre
passage et surtout en fonction de
votre évolution ou de son absence, vous
trouverez un état qui vous ira
comme un gant et sera parfait pour vous. »
 

Comment se déroule le passage

C’est une chose d’accepter totalement la croyance en « la vie


après
la mort » et de ne pas craindre la transition, mais c’en est une autre
de
comprendre le processus. Que vit l’âme qui traverse l’expérience de la
mort ? C’est le type de mort vécu par le corps physique qui détermine
les
particularités du passage. Ainsi, si la mort est rapide – à la suite
d’une
crise cardiaque, d’un accident de voiture, d’une blessure par
balle ou d’un
anévrisme, par exemple –, le passage se fait tellement
vite que l’âme a à
peine le temps de s’en rendre compte. Mais, l’âme
qui s’attarde à cause
d’une maladie ou d’une dégénérescence physique
peut entrer et sortir du
corps fréquemment, selon l’état de détérioration
de ce dernier. Si le corps
arrive au point où il ne sert plus les besoins
de l’âme, la science médicale
a eu l’inspiration de concevoir des
médicaments pour répondre à la situation et je
crois fermement que
nous ne devrions jamais hésiter à y avoir recours.
 
La mère de Brian a fait une crise cardiaque en 2009 et les
ambu-
lanciers paramédicaux ont réussi à la ranimer. Par la suite,
toutefois,
des tests ont montré qu’il s’était écoulé trop longtemps entre le
moment où son cœur avait cessé de battre et sa réanimation et que son
cerveau avait subi des dommages irréversibles. La famille s’est mise
d’accord pour la débrancher de l’équipement de survie, puis on lui a
administré de la morphine durant deux jours pour faciliter son départ.
 
Je ne doute pas que l’âme de la mère de Brian est sortie de son
corps
dès qu’elle s’est effondrée sur le sol, mais le cordon d’argent
n’était
pas encore complètement coupé jusqu’à l’intervention pleine
d’humanité des médecins. Pour certains, la souffrance précédera
malheureusement la mort. Mais, en soi, la rupture définitive avec le
corps
est absolument indolore.
 

La volonté de survivre

Les êtres humains sont des animaux étonnants et complexes. Leur


volonté de survivre, envers et contre tout, est si féroce qu’ils
résisteront, bien souvent, quand vient le moment pour leur âme de
quitter la
planète. L’instinct primitif de survie fait partie de chaque
individu ; nous
avons tous en nous le désir de survivre. Nous
choisirons souvent de nous
protéger en pensant que nous aurons la
main haute sur notre vie et notre
mort, alors qu’en réalité, en essayant
de nous accrocher, nous allons à
l’encontre de notre rythme naturel, ce
qui cause de la résistance et
engendre le conflit.
 
Dans mon travail avec les mourants, j’ai constaté que certaines
âmes
ont eu à prouver quelque chose en étant toujours aux commandes de
leur
vie. À la tombée du rideau, si les choses leur échappent ou si ils ne
pensent pas à la mort, leur âme les motivera et les aidera à se libérer.
Le
moment viendra pour elle de s’ouvrir à la prise de conscience
qu’elle n’est
pas le corps, l’ego, les limites, les pensées, la personnalité
et le reste.
L’individu est alors prêt à fusionner avec la vérité de la
nature de son âme
et à comprendre qu’elle est illimitée et partie de tout
ce qui est en réalité. Cependant,
beaucoup ont bien du mal à
abandonner ce qu’ils croient réel  : ce corps,
cette vie. Bien souvent,
l’âme a besoin de recevoir de l’encouragement ou la
permission de
quitter le monde matériel.
 
En 2004, mon père agonisait à l’hôpital, dans le coma, et les
médecins lui avaient donné environ quatre heures à vivre. Toute sa
famille
était là pour pouvoir lui dire adieu. Chacun notre tour, nous lui
avons
chuchoté nos adieux à l’oreille et nous l’avons rassuré en lui
disant qu’il
pouvait passer sans hésiter dans l’autre monde. Si vous
avez déjà vécu cette
expé- rience, vous savez que c’est parmi les
choses les plus difficiles que
l’on doit faire dans la vie. J’ai été le
dernier à lui dire au revoir et
pendant que je lui parlais, j’étais très
conscient qu’une partie de son âme
était sortie de son corps et se tenait
juste au-dessus de sa tête.
 
Je lui ai répété qu’il pouvait partir sans hésiter. Je l’ai
entendu
répondre par télépathie dans ma tête : « Je ne pars pas tant que
vous ne
promettrez pas de ne pas vous disputer à propos de ma maison, les
enfants! » Sidéré, je me suis tourné vers mes frères et sœurs et je leur
ai
transmis ses paroles. Mon beau-frère Jay a dit à la blague qu’il nous
faudrait tous changer de numéro de téléphone pour exaucer le souhait
de
papa. Nous nous sommes esclaffés et nous avons convenu de ne pas
nous
disputer à propos de la maison. Je l’ai dit à papa et moins de cinq
minutes
après, il était parti. Nous avons appelé le médecin et nous
avons vu qu’il
était stupéfait de ce décès si rapide.
 
Petite note en passant : mon père avait travaillé dur toute sa
vie pour
cette maison. Elle était tout pour lui et reflétait en un sens ce
qu’il
était, ce qu’il représentait et ce qu’il avait pu accomplir. Il était
tellement fier de ce qu’il avait accompli en l’achetant qu’il lui était
attaché psychologi- quement ; elle représentait donc un attachement
important à sa vie dans la matière. Nous avons fini par vendre la
maison et
le nouveau propriétaire l’a démolie pour en construire une
nouvelle.
 
J’ai été bouleversé en songeant à ce que papa pourrait en
penser, au
ciel, comme si nous n’avions pas protégé sa maison. J’étais alors
à
bord d’un train à New York et je l’ai clairement entendu me dire  : «
Pourquoi t’en faire autant ? C’était ma maison, j’ai vécu dedans, j’y ai
créé des souvenirs et,
maintenant, je n’en ai plus besoin. Je préfère de
loin les emporter et
laisser quelqu’un d’autre créer une nouvelle
maison et de nouveaux
souvenirs. »
 

Debbie Ford

Une autre expérience qui a profondément influencé ma vie et mon


travail (et qui constitue ma raison d’écrire ce livre) est celle qui
entoure
la disparition de Debbie Ford, dont j’ai brièvement parlé plus
haut. J’ai
fait la connaissance de Debbie au début des années 1990 lors
d’un colloque à
San Francisco. Sa sœur, Arielle, y donnait une
conférence et, par la suite,
Debbie et moi avons trouvé un coin dans un
restaurant pour faire
connaissance tout en dînant. Elle m’a raconté
l’histoire de sa vie, y
compris sa toxicomanie, ses échecs relationnels
et ses problèmes de valeur
personnelle. Je lui ai dit qu’il fallait qu’elle
écrive un livre et qu’elle
partage son histoire avec le monde entier ;
elle pourrait aider des millions
de personnes aux prises avec les mêmes
défis.
 
La suite appartient à l’histoire. Debbie a écrit La part d’ombre du
chercheur de lumière ; invitée à
Oprah, elle a été catapultée dans la
galaxie de
l’« effort autonome ». Par la suite, elle a écrit de nombreux
succès de
librairie, donné des conférences partout à travers le monde,
créé des
fondations et modifié à elle seule notre point de vue sur notre
part d’ombre.
 
À mes yeux, toutefois, Debbie a toujours été simplement Debbie.
Elle n’a jamais oublié ses amis, même en face de cette célébrité
soudaine,
et les gens ont souvent fait remarquer à quel point elle restait
«
authentique ». Mais avec les hauts venaient les bas. Peu de gens le
savaient, mais Debbie avait une forme très rare de cancer qu’elle
combattait
depuis des années. Les rares personnes à être au courant de
son état
entendaient souvent parler des différents types de traitements
qu’elle investiguait et espérait toujours qu’un nouveau
serait efficace.
L’espoir ne faiblissait jamais.
 
En 2011, j’avais été invité à donner une conférence à
Manhattan,
quand on a cogné à la porte de ma chambre d’hôtel. J’ai ouvert  :
Debbie était sur le
seuil, aussi jolie et espiègle que d’habitude. Elle a
bondi dans la chambre
en s’écriant  : « Salut, mon cœur, tu m’as
manqué! »
 
Après avoir échangé sur la façon dont la vie nous avait traités
ces
derniers temps, Debbie m’a annoncé qu’elle avait une faveur à me
demander. Nous nous sommes assis et elle a dit : « James, m’aiderais-
tu à
faire le passage si l’on en arrive là et que je dois partir ? » J’étais
sidéré, mais comme c’était Debbie, je m’attendais toujours à
l’inattendu.
 
J’ai répondu : « Oui, bien sûr. Je ferais n’importe quoi pour
toi, si
j’en suis capable.»
 
Soulagée, elle m’a remercié avant de changer brusquement de
sujet :
elle avait entrepris d’écrire un nouveau livre qu’elle voulait
intituler
Courage et nous en avons discuté. Après
avoir quitté ma chambre
d’hôtel, elle n’a jamais remis le sujet de sa mort
sur le tapis, même si
nous échan- gions régulièrement par téléphone.
 
C’était la dernière fois que je devais voir Debbie en vie sur
terre. À
cause de notre travail et de nos horaires de voyage, nous n’avons
plus
jamais pu être au même endroit au même moment.
 
Au début de 2013, j’ai reçu un coup de fil de l’un de nos amis,
Jorge, qui m’a téléphoné tard un soir. Sa voix d’ordinaire enjouée était
basse et sérieuse. « Je suis chez Debbie, ça s’annonce mal. Elle veut te
parler. »
 
J’ai été terrassé par le choc en comprenant que la fin était
venue si
vite. Jorge a tendu l’appareil à Debbie et j’ai entendu une voix
très
faible et ténue dire : « James, je pense que c’est pour ce soir. Je
suis
prête à partir. »
 
Sous le choc, je me suis mis à pleurer. Je savais que le moment
dont
elle m’avait parlé dans ma chambre d’hôtel à New York était venu et
qu’il fallait que je lui donne quelque chose. J’ai réussi à balbutier : « Je
t’aime, Debbie. Je suis là. Si tu te sens perdue, pense à moi et je serai
là. Je suis avec toi. Nous pouvons parler en pensées. »
Elle
s’affaiblissait très vite, mais elle a réussi à grand-peine à
répondre :
« Pour vrai ? OK, je t’aime aussi. Au revoir.  » Jorge a repris
l’appareil et l’a passé à Arielle, la sœur de Debbie. Je lui ai suggéré de
conseiller à Debbie de faire comme si elle était une plume et de
s’envoler
tout simple- ment, et de continuer à lui offrir cette image.
Arielle m’a
promis qu’elle me téléphonerait dès qu’elle aurait du
nouveau.
 
Je m’attendais à recevoir un coup de fil dans les heures
suivantes. Je
continuais de penser à Debbie, mais j’étais incapable de la
joindre par
la pensée. Je savais qu’elle n’était pas encore partie. J’ai
téléphoné à
Arielle pour lui demander des nouvelles. Elle m’a dit qu’elle
avait
passé la nuit avec sa sœur et lui avait fait ses adieux. Elle a ajouté
que
tout le monde était étonné que Debbie s’accroche si longtemps. Même
l’infirmière en soins palliatifs n’avait jamais vu quelqu’un s’accrocher
autant en étant si malade. Arielle savait que c’était typique de Debbie ;
elle lâcherait prise quand elle serait prête, pas avant ! Elle m’a
demandé
si je pouvais faire quelque chose pour l’aider et je lui ai dit
que
j’essaierais de faire de mon mieux.
 
Après avoir raccroché, j’ai laissé Brian et les chiens dans la
salle de
télé et je suis monté m’enfermer dans la chambre. Je me suis
allongé
sur le lit et j’ai entrepris de méditer. En entrant de plus en plus
profondément en méditation, j’ai focalisé sur Debbie. J’ai commencé à
voir
très nettement son visage. On aurait dit qu’elle était dans la jeune
trentaine et quand j’ai prononcé son prénom, elle m’a regardé droit
dans les
yeux et m’a souri.
 
Mentalement, je lui ai dit  : « Debbie, quel est le problème ?
Pourquoi ne veux-tu pas partir ? Il y a des gens qui t’attendent. »
 
Elle a vite défendu sa position en s’écriant : « J’ai un fils,
James ! »
 
Je lui ai dit que son fils, Beau, s’en tirerait bien, qu’il
était à
l’université et que la famille s’occuperait de lui.
 
Elle a baissé ses yeux de biche et dit  : « La mort est
tellement
étrange ; c’est comme si je viens de me faire offrir les clés
d’une
nouvelle voiture,
mais je ne sais pas conduire. » C’était du pur Debbie.
Puis, elle a dit
quelque chose que je n’oublierai jamais : « Durant des
années, je me suis
tellement préoccupée d’enseigner aux gens
comment vivre que, maintenant, je
ne sais même pas comment
mourir! »
 
J’ai souri, sachant que ses paroles étaient très vraies. J’ai
commencé
à voir défiler ses vies passées dans ma conscience. J’ai vu par
télépathie toutes les scènes de sa mort. Elle avait été un guerrier, un
commandant, un chef, une prêtresse… et dans toutes ses vies, elle était
morte à cause de ses systèmes de croyances. Comme elle était
maintenant sur
le point de vivre un nouveau passage, j’ai senti qu’elle
était aussi
consciente de ses vies antérieures. Je sentais qu’elle vivait
un conflit et
résistait.
 
Je me suis assuré de capter son attention et je lui ai dit par
télépathie :
« Debbie, ce sont des expériences du passé. En ce moment, tout
ce
que tu as à faire, c’est regarder vers le haut et visualiser un rideau
doré. »
 
« En es-tu certain, James ? », a-t-elle demandé.
 
J’ai répondu : « Oui et cherche ton père. Il est là avec
quelques-uns
de tes amis de Miami. Va simplement vers eux.»
 
J’ai eu une vision qui m’a rappelé Dorothy gambadant sur la
route
de briques d’or. Mais ce n’était pas Dorothy. C’était ma chère belle
Debbie qui me jetait un dernier regard en souriant.
 
J’ai repris pleinement « conscience  » de moi-même et je suis
descendu au rez-de-chaussée où Brian regardait la télé. Je lui ai
raconté ce
qui venait de se passer ; nous nous sommes étreints et nous
avons pleuré.
 
Tout à coup, un froid polaire a envahi la pièce. Brian a dit :
« As-tu
laissé une porte ouverte en haut ? »
 
Je n’ai pu que lui répondre : « C’est Debbie ! »
 
Toujours aussi pragmatique (et double Vierge), Brian est parti
en
quête d’une porte ouverte. Il est revenu en disant : « Tout est fermé. Tu
as raison
– ça devait être Debbie. » Le froid s’est dissipé lentement,
laissant
place à un
sentiment de gratitude et de complétude. Je n’ai pu retenir
mes larmes. La
sonnerie du téléphone m’a interrompu. J’ai répondu,
c’était Arielle.
 
« Debbie est partie.  » Je lui ai dit que je le savais, qu’elle
venait
juste de passer nous voir et qu’elle était enfin libre.
 
J’aurais dû avoir beaucoup de mal à dormir cette nuit-là, mais
j’ai
sombré dans un sommeil de plomb. J’ai été réveillé vers cinq heures
du
matin en ayant l’impression de recevoir un coup de masse sur la
tête. J’ai
ouvert les yeux  : Debbie était dans ma conscience et me
suppliait d’aller à
l’ordinateur. Je suis sorti en trombe de ma chambre,
j’ai couru dans mon
bureau, allumé mon ordinateur et entrepris
d’écrire tout ce qu’elle me
dictait.
 
Elle n’arrêtait pas de répéter  : « Je suis libre, James ! Je
suis
tellement libre ! Je n’arrive pas à croire à quel point j’étais obsédée
par
mon corps! ? Mais, à quoi je pensais ? Que c’est fou ! » Ces paroles
me
semblaient très amusantes, parce que quiconque a connu Debbie
savait qu’elle
se préoc- cupait énormément de son apparence et voulait
toujours être tirée
à quatre épingles.
 
« Dis à tout le monde de ne pas tant s’investir dans les choses
maté-
rielles, a-t-elle ajouté. On a plus de mal à lâcher prise à la fin.
Dis à
tout le monde qu’en tant qu’âme, on fait partie de “l’unité de la
totalité” ! »
 
Je suis resté deux heures à mon bureau à rire et à pleurer.
J’ai
envoyé des courriels à la famille de Debbie et à ses amis, parce
qu’elle
m’avait demandé de partager ses réflexions. Debbie Ford est une
grande âme ; elle voulait que d’autres se rendent compte qu’ils sont de
grandes âmes pendant qu’ils vivent encore
l’expérience humaine, et
qu’ils n’attendent pas de passer dans l’au-delà
pour s’en rendre
compte.
 

Être attendu de ses êtres chers

Je savais que le père de Debbie serait le premier à


l’accueillir quand
elle est passée dans l’au-delà. Du côté spirituel de la
vie, on « sait » par
télépathie à quel moment vous rentrez.
Mon père a
rêvé de sa mère (décédée depuis bien des années) avant
de tomber malade.
Elle était à bord d’un train et elle était très jeune et
très belle. Elle a
invité mon père à monter à bord et il a accepté. « Elle
a seulement demandé
à moi de monter à bord. Tu n’étais pas invité »,
m’a-t-il expliqué par la
suite, en me racontant le rêve.
 
Après le décès de la mère de Brian, son père était dans sa
cuisine et
il jura que sa propre mère (décédée en 1965) est passée devant
lui et
l’a invité à sortir de la maison par la porte de devant. Le père de
Brian
est décédé moins d’un an après cette visite.
 
Les âmes que vous connaissiez dans la dimension matérielle et
qui
sont passées dans l’au-delà ont toutes une tâche à accomplir à mesure
que votre heure approche, qui peut aller d’influencer votre passage
jusqu’à
créer un environnement accueillant. Même les morts que nous
qualifierions de
subites ou d’inattendues, comme les accidents ou les
meurtres, sont connues
longtemps d’avance du côté de l’Esprit. Les
guides, la famille et les
maîtres ont toujours conscience de l’âme dans
tout ce qu’elle fait ; ils
sont toujours liés à elle et ils la guident dans
son voyage de retour à la
maison.
 
Vous devez savoir que nulle âme n’est jamais
seule pour franchir le
pas ! Les habitants du monde de l’Esprit
prennent un tel soin de vous
et se font un tel souci pour vous dans votre
cheminement qu’ils sont
tous prêts à vous recevoir et surexcités de vous
voir revenir dans leur
monde. C’est la quintessence de la fête du « retour
aux sources ».
 

Visions de l’agonie

En dépit de ce que l’humanité pourra en penser, il n’y a


absolument
aucune souffrance quand la mort nous prend et que l’Esprit quitte
le
corps. C’est un phénomène très naturel qui a souvent été décrit comme
le
« reflux de la marée». Beaucoup d’infirmières, de médecins et
de
familles racontent que des patients à l’agonie ouvriront brusquement
les
yeux, apparemment sans plus ressentir de douleur, pour tendre les
bras et
parler à des êtres chers disparus. Certains décriront même à
quel point l’«
autre monde» est beau.
On compte
aussi dans l’histoire des cas documentés de célébrités
brus- quement
devenues très lucides sur leur lit de mort, qui ont
exprimé ce qu’elles
vivaient au moment de quitter la terre. On dit que
les dernières paroles du
poète allemand Schiller auraient été les
suivantes  : « Beaucoup de choses
deviennent claires et nettes à mon
entendement maintenant. » En 1931, alors
qu’il était mourant, Thomas
Edison est brusquement sorti de l’inconscience
pour s’exclamer  : «
C’est très beau là-bas ! »
 
J’ai lu récemment Stop Worrying ! There
Probably Is an Afterlife de
Greg Taylor. Il raconte en détail de
nombreuses visions d’agonie à
travers l’histoire, y compris une variante
appelée « expérience du
sommet de Darien1» –
c’est-à-dire une vision d’agonie où le mourant
voit des Esprits aimés lui
faire signe, mais aussi quelqu’un qui est
censé être encore en vie. Bien
avant les courriels et les téléphones
cellulaires, il pouvait s’écouler des
jours, des semaines, sinon des mois
avant que l’on apprenne la disparition
d’un membre de la famille qui
n’habitait pas tout près. Greg rapporte maints
cas documentés où la
vision d’agonie incluait l’Esprit d’un être cher dont
le décès n’était pas
encore connu de la famille. Pour moi, la recherche de
l’auteur est très
convaincante.
 

Un passage fluide

Dans le cas où une personne a été longtemps malade ou


hospitalisée,
l’âme est souvent traitée avec encore plus de soins après son
passage,
étant donné que l’intellect continue de croire à l’hypothèse de la
maladie. Après la mort du corps physique à l’hôpital, le même décor
est
recréé dans le monde de l’Esprit pour que le changement ne soit
pas trop
perturbant. Mais, dans d’autres scénarios, où la personne perd
peu ou pas
conscience (comme dans le cas d’une crise cardiaque ou
d’un anévrisme),
l’âme aura souvent l’impression d’entrer dans un
monde de rêve, et alors que
ses yeux physiques se ferment et que ses
yeux spirituels s’ouvrent, elle se
retrouve brusquement en dehors du
corps et tout ce qu’elle vit est incroya-
blement léger et joyeux. Tous
ses sens semblent avoir gagné en acuité et sa
famille d’âmes l’escorte
dans un monde de lumière stupéfiant.
Les âmes
voient clairement les visages aimants de leur famille spiri-
tuelle. Leurs
êtres chers ont observé patiemment le crépuscule du corps
matériel et le
lever du soleil du corps de l’âme. La nouvelle arrivante
pourra avoir le
sentiment de flotter, étourdie, mais sans pouvoir nier
l’incroyable
ravissement dont l’entoure sa famille spirituelle. Très
bientôt, elle
s’adapte et se plonge dans sa nouvelle façon de vivre.
Toutes les douleurs,
les souffrances ou les épreuves qui ont fait partie
de son expérience
terrestre ont disparu maintenant. Elle est soulagée et
libérée. L’âme sait qu’elle n’est plus sur terre parce que les
émotions
sont exacerbées, les couleurs et les sons sont plus nets et la
pensée est
télépathique. L’espace n’est pas limité et le temps n’est pas
linéaire.
 
Beaucoup de nouvelles âmes se verront conseiller par leurs
guides
d’assister à leurs funérailles ou à leur service commémoratif pour
confirmer qu’elles ne font plus partie du monde matériel. Après le
passage
de mon bon ami Michael dans l’au-delà dans les années 1980,
son guide (une
prêtresse africaine) est apparu avec lui dans ma
chambre, parce que Michael
voulait entendre de la bouche de
quelqu’un en qui il avait confiance qu’il
était bel et bien « mort  ».
Après que je lui ai eu confirmé par télépathie
que c’était le cas, il a
accepté la nouvelle et ils ont tous deux disparu
aussi vite qu’ils étaient
apparus.
 
Quand les âmes reviennent se promener parmi les créatures
terrestres, elles peuvent sentir la lourdeur et la densité de cette
dimension, et elles sont atterrées en voyant les illusions de liberté et de
conscience qui ont été les leurs quand elles étaient incarnées. Elles
tentent de communiquer avec leurs êtres chers en leur envoyant des
pensées
pour leur faire savoir qu’elles vont bien et sont « en vie  »,
mais ceux qui
sont encore sur terre sont généralement trop emmurés
dans leur deuil et leur
chagrin pour les entendre. L’Esprit fera de
timides tentatives, mais la
plupart passeront inaperçues.
 
Bientôt, les âmes comprennent que la terre n’est plus l’endroit
pour
elles. Elle est morne et limitée. Dans le monde de l’Esprit, elles se
déplacent à la vitesse de la pensée et de la même manière, les obstacles
à
leur mouvement sont en fait les limites de leurs
pensées.
S’attendre au paradis
Les habitants du monde de l’Esprit disent souvent que la
transition
serait plus facile si les humains comprenaient ce qui les attend
ou
savaient à tout le moins à quoi s’attendre une fois qu’ils passent dans
l’au-delà. La mère de Brian, une ardente catholique, n’aurait jamais eu
de
raison de lire l’un de mes livres, mais elle l’a toujours fait parce que
je
suis le conjoint de son fils. Elle est venue me voir bien des fois
depuis sa
disparition et m’a dit que les renseignements qu’elle a glanés
dans mes
livres ont rendu son passage beaucoup plus facile que celui
de certaines de
ses amies dévotes.
 
Ceux de la terre dont les systèmes de croyances sont limités ou
portés sur le jugement pourront avoir plus de mal à accepter leur
nouveau
monde. Ils pourront continuer de croire qu’ils sont en vie
parce qu’ils se
sentent encore vraiment « substantiels » et voudront à
tout prix se
réveiller. Mais, avec le temps, ces âmes commenceront à
comprendre qu’elles
n’ont même pas à parler ; dans ce nouveau
monde, tous se connaissent
mutuellement par leurs pensées et leurs
traits de caractère. Sur terre, les
gens pouvaient dissimuler leurs
pensées et rester sur leur quant-à-soi pour
ne pas se dévoiler, mais
voilà, c’est maintenant tout le contraire dans le
monde de l’Esprit.
 
L’un des plus grands changements pour les âmes est que la mort
les
retourne comme un gant. Leur conscience, qui avait besoin de se sentir
séparée pour fonctionner sur terre et qu’elles imaginaient uniquement à
elles, se révèle être en communion avec tout ce qui est – et l’avoir
toujours été. La goutte d’eau qui constituait leur conscience terrestre a
été engloutie dans un océan infini.
Chapitre 5

 
Le monde de l’Esprit

Je me souviens du jour où j’ai été


invité à l’émission The Joy Behar Show
; Joy avait eu du
mal à accepter l’idée qu’à leur mort, l’âme de
Hitler et celle de mère Teresa iraient au même endroit.
 
Il est vrai que chaque âme retourne au monde de l’Esprit, mais nous
avons été tellement programmés par la religion à croire au « paradis » ou
à l’«
enfer  » que la plupart ont du mal à imaginer que ces deux âmes
pourraient se
retrouver ensemble au même endroit. La réponse simple est
oui, elles vont au
même endroit – le monde de l’Esprit. La réponse
complexe est non, elles ne vont
pas au même endroit dans le monde de
l’Esprit. Si vous
laissez tomber une goutte d’eau dans la Méditerranée et
une autre dans la baie
de San Francisco, elles sont toutes deux au même
endroit… mais pas à la même
place.
 
Tandis que je suis assis ici et que j’essaie de décrire la géographie
et
l’architecture du monde de l’Esprit, l’entreprise me semble si titanesque
que
je pourrais consacrer tout un volume juste à la cosmologie. J’ai donc
décidé de
m’en tenir à des descriptions succinctes et de donner les carac-
téristiques
générales de ces mondes dans les mondes, avec l’explication
qu’il existe une
infinité de variantes, de niveaux et de dimensions qui
font de cet endroit un
lieu très réel et très occupé. Je me concentrerai sur
les lieux qui me semblent les
plus importants pour que vous ayez une
compréhension générale du fonctionnement
de cette dimension.
 

Des mondes dans des mondes

Au fil des ans, bien des théologiens, des psychologues et des


poètes
ont écrit sur le monde de l’Esprit et l’endroit où nous allons quand
le
corps humain meurt. J’ai lu beaucoup de ces ouvrages et je présente les
bases de cette dimension en me fondant sur eux et sur mon travail
personnel
de médium. Je le répète, la vérité du monde de l’Esprit n’est
tout
simplement pas connaissable par des êtres humains aux cerveaux
limités. Ce
ne sont que des théories bien fondées. Comme en toutes
choses, si mes propos
trouvent écho en vous, adoptez-les ; dans le cas
contraire, ils ne vous sont
pas destinés. Bouddha aurait conseillé ceci :
« Ne croyez en rien, peu
importe où vous l’avez lu, qui l’a dit, peu
importe si c’est moi qui l’ai
dit, à moins que cela ne s’accorde avec
votre raison et votre bon sens. »
 
Le concept de l’infini peut être ahurissant. Larry King m’a
déjà
demandé :
« Si tout le monde a une âme et qu’il y a beaucoup plus de
personnes sur terre qu’il n’y en avait il y a deux mille ans, d’où
viennent
toutes ces nouvelles âmes ?»
 
J’ai été interloqué en entendant sa question, parce qu’il ne
m’était
jamais venu à l’Esprit que certains pourraient voir la chose ainsi.
J’ai
toujours pensé que l’Esprit est infini et que le nombre d’âmes sur
terre
est fini. Vous pourriez avoir dix, cent, mille personnes qui
écluseraient
l’océan avec des dés et une seule qui y reverserait de l’eau de
la même
manière, vous n’auriez rien changé à l’océan.
 
Le monde de l’Esprit est un endroit où règne l’ordre divin : il
y a en
tout temps des âmes qui partent et d’autres qui rentrent. La plupart
de
ces nouvelles âmes ne sont pas très bien outillées pour entrer dans les
dimensions spirituelles ; comme elles croient qu’elles font une sorte de
rêve, elles sont escortées par une énergie qu’elles reconnaissent
comme les
personnes qu’elles ont aimées sur terre lorsqu’elles passent
dans leur
milieu naturel. L’une des premières prises de conscience de
l’âme est
qu’elle est une entité d’énergie multidimensionnelle.
Certaines énergies
pourront avoir un
taux vibratoire très rapide
(comme mère Teresa) et d’autres (comme Hitler)
pourront vibrer très
lentement.
 
L’énergie d’amour de chaque âme au sortir du corps vibre à des
vitesses différentes et votre taux vibratoire au moment où le cordon
d’argent se rompt déterminera votre place dans la dimension de
l’Esprit. Les
niveaux ne sont pas considérés comme bons ou mauvais
en eux-mêmes (ce n’est
pas un concept dans l’Esprit), ils sont juste
différents. Certains humains
qui ont fait l’effort conscient d’utiliser
leur libre arbitre pour élever
l’énergie d’amour sur terre (ou qui ont
rendu la tapisserie plus éclatante)
graviteront vers le niveau
énergétique correspondant dans l’Esprit et ceux
qui ont diminué cette
énergie iront vers un autre niveau.
 
À l’instar de la terre qui se compose de nombreux pays, le
monde de
l’Esprit se compose de nombreux niveaux. Ces « mondes dans les
mondes  » sont des niveaux énergétiques qui ne se situent pas en un
point
précis. Le monde de l’Esprit, ou paradis, n’est pas « là-haut», il
est
inter- dimensionnel. Tout occupe le même espace, mais
l’énergie
vibre à des vitesses différentes et chaque niveau est un monde
réel et
tangible pour les entités qui l’habitent.
 

Le monde astral

Le premier endroit où va l’âme en rentrant dans le monde de


l’Esprit
est appelé le « plan astral ». Je dis souvent que ce niveau est le
« hall
d’accueil  » où chaque âme est accueillie par la famille et les amis
d’autrefois qui ont participé à son évolution. Chaque fois que je vais
chercher quelqu’un à l’aéroport, je ne peux m’empêcher de penser que
le
processus doit ressembler à celui de l’âme qui arrive dans le monde
de
l’Esprit et qui est accueillie par les êtres qu’elle aime. Si seulement
ceux
qui restent pouvaient faire l’expérience de la surexcitation que vit
l’âme
en arrivant, leur chagrin ne serait pas si intense.
 
À son arrivée, l’âme est stupéfaite de voir à quel point le
monde
astral ressemble à la terre ; c’est une dimension, de forme et de
structure, très semblable à notre monde matériel pour que la transition
ne
soit pas trop choquante. Il y a des maisons, de grands édifices, de
merveilleux jardins, des lacs, des villes, des animaux de compagnie et
toutes sortes de sports
et de jeux. Par bien des côtés, ce monde est la
réplique de notre monde
terrestre et de ce que nous percevons de notre
existence terrestre, en plus subtil. Alors que la terre est un monde
matériel, le monde astral est plus une dimension mentale créée par la
pensée. Cela dit, tout semble tangible et bien réel.
 
Beaucoup d’âmes ont décrit des demeures magnifiques dans
l’astral,
entourées de jardins aux proportions parfaites. L’aménagement du
paysage et des demeures présente partout un caractère naturel et
chaque
propriété reflète également le caractère de son propriétaire.
Tout semble
beau, léger et naturel. C’est tout ce que nous pourrions
imaginer d’un monde
céleste. C’est aussi un endroit où la personne qui
a désiré de son vivant
poursuivre une entreprise artistique sans avoir eu
le temps de le faire peut
maintenant satisfaire son désir. C’est une
dimension créative, remplie de
musique et d’art. On dirait un endroit
où tous les vœux de votre cœur sont
exaucés.
 
Comme qui se ressemble s’assemble, les croyances que vous aviez
sur terre à propos de l’au-delà sont reproduites dans le monde astral
afin
de rendre le passage plus fluide. Par exemple, si vous aviez un
système de
croyances très arrêté comme chrétien renaissant, vous iriez
dans un niveau
astral qui regroupe d’autres âmes avec le même
système de croyances. On
pourrait dire la même chose de ceux qui
sont sceptiques ou incrédules par
rapport à la vie après la mort. Ils
continuent de vivre, évidemment, mais
dans un niveau du monde astral
regroupant d’autres incrédules qui pourront,
a priori, refuser d’accepter
la vérité de la vie au-delà du monde de la
matière.
 
J’ai vécu récemment une expérience qui m’a vraiment fait
comprendre l’idée. Dans un évènement public, je relayais un message
à une
femme de l’auditoire, à qui je parlais de son mari disparu, quand
j’ai vu du
coin de l’œil l’âme d’un homme qui, je le savais, avait été
son père et
était aujourd’hui décédé. Debout, dans un coin, il me
regardait, les bras
croisés. Quand je l’ai salué par télépathie, il a dit : «
Pourquoi est-ce
que je communiquerais avec vous maintenant? Je ne
croyais pas à ça de mon
vivant. »
J’ai été
sidéré, puis j’ai compris que nous sommes exactement
ce
que nous pensons et que le décor que nous créons correspond à notre
niveau de conscience. Il est faux de croire que toutes les âmes vivent
une
expansion de conscience immédiate une fois qu’elles quittent le
corps. Vous
êtes ce que vous croyez et vous prendrez de l’expansion,
grandirez et
évoluerez à votre propre rythme.
 
Beaucoup de gens entretiennent aussi l’idée fausse qu’une fois
dans
le monde de l’Esprit, tout sera facile et ils n’auront plus à se
soucier de
ce qu’ils ont fait ou omis de faire de leur vivant. Ce n’est pas
le cas.
Même s’il est vrai que nous baignons toujours dans l’amour et
l’acceptation, nous sommes également accueillis de l’autre côté de la
vie
par toutes nos pensées, nos paroles et nos actions
ainsi que par les
personnes à qui nous aurons pu causer du tort. Il n’y a
pas de
jugement, sinon le jugement de soi. C’est en fait le grand facteur
égalisateur.
 
L’un de mes amis m’a raconté cette histoire fictive qui aide à
com-
prendre que ce que nous pensons sur terre pourra ne pas s’accorder
avec
ce que nous découvrons dans le monde astral :
 
Un homme très fortuné décède et rencontre saint Pierre devant
les portes du paradis. Saint Pierre lui fait franchir le portail et
l’homme
est immédiatement séduit par la beauté et l’opulence du
paradis. Partout
autour de lui, d’impressionnantes demeures
scintillent de couleurs et de
lumières et il y a des clairières
splendides et des jardins époustouflants.
L’homme dit à saint Pierre :
« Voilà qui ressemble à une propriété que j’ai
possédée. Vous savez,
j’étais l’un des hommes les plus riches de la planète
et j’avais des
demeures comme celles-là un peu partout sur terre. J’avais
des
centaines d’employés pour tout gérer à ma place. » Saint Pierre ne
répond pas, mais guide l’homme sur un sentier de ce nouveau
monde.
 
Au fil du sentier, l’homme se met à insister pour que saint
Pierre lui montre sa nouvelle maison. Il est certain que ce doit être
l’une
des demeures incroyables qu’il a admirées. « Où est ma
maison? Où est-elle
? », dit-il. Saint Pierre lui répond simplement de
le suivre, que ce n’est
plus très loin.
À mesure
qu’ils avancent, le sentier devient plus étroit et les
marches, plus
difficiles à voir. L’homme regarde autour de lui et voit
que les clairières
majestueuses ont jauni et qu’il y a des parcelles
boueuses. Les demeures
splendides ont disparu et ils sont
maintenant entourés de petites masures.
 
L’homme arrête brusquement saint Pierre et lui dit  : « Dites
donc, où est ma maison? Vous vous êtes certainement trompé de
chemin.»
 
Saint Pierre sourit et répond : « Encore quelques pas et nous y
serons. »
 
L’homme est vraiment perplexe et se dit tout de suite que saint
Pierre l’a confondu avec une autre âme. Sa colère grandit tandis
qu’il
regarde autour de lui et voit que les masures sont devenues de
misérables
taudis. Insistant, il tend la main et attrape saint Pierre par
le bras.
 
« Dites donc, où est ma maison? Retournons par là ! », s’écrie-
t-il, exaspéré. Saint Pierre sourit et désigne du doigt une pile de
cartons
et de planches cassées plus loin.
 
Il dit à l’homme: « Voilà votre maison, là-bas. »
 
L’homme est certain que saint Pierre a fait une erreur et le
lui
dit. « C’est une blague ? Vous ne savez donc pas qui je suis ? »
 
Saint Pierre le regarde et répond poliment  : « C’est votre
nouvelle maison. Nous n’avons pu bâtir qu’avec les matériaux que
vous nous
avez envoyés.»
 
Vous créez personnellement votre existence dans le monde astral
avec ce que vous avez créé dans votre cœur durant le séjour de votre
âme
dans le monde terrestre. Si vous avez eu une vie d’intolérance, de
haine, de
fermeture d’Esprit et de jugement, c’est ce que vous devrez
affronter en
vous quand vous passerez dans le monde de l’Esprit.
Certains pourront lui
donner le nom
d’enfer, mais il est dit dans la
Bible que « ce qu’un homme aura semé, il le
moissonnera aussi». Vos
pensées, vos paroles et vos actes ont des
conséquences.
 
Le retour sur le plan terrestre et l’expérience de diverses
situations
et circonstances visent en partie à nous faire évoluer vers
l’amour plus
noble qui est notre nature véritable. Un moyen que nous pouvons
utiliser pour grandir et nous ouvrir est de changer notre conscience
pour
cultiver la compréhension et la compassion mutuelle. Sur terre,
les âmes
créent leur taux vibratoire avec leurs attitudes, leurs choix,
leurs pensées
et leurs systèmes de croyances. Quand elle choisit de
s’élever jusqu’à la
vibration d’amour et de renoncer aux limites et aux
jugements, l’âme élève
son niveau énergétique. C’est beaucoup mieux
si elle le fait tandis qu’elle
vit dans le corps physique.
 
Un jour, j’ai donné une lecture au cours de laquelle Elvis
Presley
s’est manifesté, puis une autre durant laquelle la princesse Diana a
fait
de même. Ils ont eu des expériences de vie totalement différentes, mais
tous deux ont exprimé le même sentiment, c’est-à-dire que leur âme a
été
élevée par la vague de prières et d’affection humaines à un niveau
de la
dimension astrale qu’ils ne croyaient pas mériter. Mais, tout est
une
question de perception. Elvis et Diana ont vaqué à leurs affaires
sur terre,
imperfections comprises, sans se rendre compte de l’effet que
leur vie avait
en réalité sur leurs semblables.
 
J’ai le privilège de compter l’actrice et écrivaine Shirley
MacLaine
parmi mes amis et un jour que nous dînions ensemble, je lui ai
demandé si elle se rendait compte à quel point elle avait changé la
conscience du monde. Elle a répondu : « Hum, pas vraiment. »
 
J’en suis resté bouche bée. Je connais personnellement des
centaines
de personnes dont la vie a été transformée par ses livres. Ainsi,
mon
conjoint Brian a été élevé dans la foi catholique, mais a été
secrètement agnostique presque toute sa vie. On lui avait inculqué très
jeune un seul système de croyances et il avait instinctivement compris
qu’il
n’était pas vrai pour lui. En conséquence, sa seule autre option
comme
enfant a été de ne croire en rien. Ce n’est pas avant d’avoir lu
le livre de
Shirley, L’amour foudre, qu’une toute nouvelle façon de
penser s’est
dévoilée à lui, à laquelle il n’avait jamais été exposé
auparavant. L’âme de
Brian, cheville carrée qui avait lutté pour
s’adapter au trou rond du
catholicisme, s’est glissée avec aisance dans
la nouvelle ouverture que
Shirley avait créée. Brian a fait à ce moment
l’expérience de l’ineffable.
 
S’il n’avait pas eu un niveau de conscience plus élevé quand il
a fait
ma connaissance en 1994, nous n’aurions jamais pu former un couple,
parce qu’il aurait été incapable d’accepter ce que je fais comme métier.
Et
si je n’avais pas Brian dans ma vie, je ne serais pas capable de
voyager et
d’enseigner comme je le fais. C’est un grand effet
d’entraînement. Shirley
ne connaît pas ces histoires, toutefois  : elle
connaît sa vie d’artiste, de
mère et de grand-mère, de fille et de sœur.
Ce n’est pas dans notre nature
de reconnaître ce que nous avons
personnellement apporté comme inspiration
au monde. L’humilité peut
nous faire perdre de vue l’essentiel.
 
Mais, je m’écarte du sujet… Le point sur lequel je veux
insister est
que vous n’aurez peut-être jamais conscience sur terre de ce
qui est
vraiment important. La bienveillance démontrée au hasard des jours,
comme sourire à un inconnu, a plus de poids qu’aller à l’église tous les
dimanches par obligation. Vous pouvez littéralement transformer le
champ
énergétique qui vous entoure en gardant vos pensées élevées et
attirer
seulement les personnes qui tendent vers une vibration
supérieure.
Rappelez-vous que qui se ressemble s’assemble  : lorsque
vous faites entrer
cette énergie dans votre vie, seules de bonnes choses
peuvent se produire –
et ce que vous récoltez pourra venir de graines
que vous n’avez jamais eu
conscience de semer.
 
L’âme apprend et évolue non seulement quand elle est dans la
dimen- sion matérielle, mais dans les dimensions spirituelles. Le
monde
astral se compose d’une multitude de strates et de niveaux. De
nombreuses
âmes choisissent de rester de longues périodes de «
temps» dans l’astral. Je
mets le mot temps entre guillemets parce que
le temps
est simplement un outil de la tridimensionnalité. Le temps tel
que nous le
connaissons n’existe pas dans les royaumes de l’Esprit.
Tout ce qui a
existé, existe ou existera se produit en même temps.
(Concept psychédélique,
je sais, et je laisserai à des intellects
supérieurs le soin de l’expliquer
à ma place.) Cependant, parce que
nous sommes des entités spirituelles qui vivent une expérience
physique sur terre, notre perception du temps sous forme de passé,
présent
et futur reste un mécanisme nécessaire.
 

Le monde éthérique
Les âmes qui habitent le monde astral pourront se réincarner
direc-
tement à partir de ce niveau ou s’élever dans les dimensions plus
subtiles appelées « monde éthérique  ». Dans les niveaux de l’astral,
elles
sont libres de s’exprimer pleinement et elles sont parfaitement
heureuses de
vivre les expériences que leur offre ce monde vaste et
éclectique. Les liens
au monde matériel sont beaucoup plus forts dans
le monde astral ; ils
apportent beaucoup de réconfort. Certaines
propriétés du monde éthérique
seront ressenties au niveau des plans
astraux et prendront alors diverses
formes. Certaines se manifesteront
sous forme de pures pensées inspirantes
ou même de grandes œuvres
de créativité canalisée. C’est comme si les
habitants du monde astral
reçoivent les gouttelettes divines venues des
niveaux supérieurs.
 
Le niveau vibratoire du monde éthérique – aussi appelé « plan
mental»
– est plus élevé que celui du monde astral. Il semble se
composer
d’âmes individuelles ayant atteint un degré de pureté d’intellect
et de
pensée, dont le lien avec nous s’établit grâce à ce qui est appelé l’«
inspiration  ». Tous les chefs-d’œuvre artistiques, les grandes
compositions
musicales, et les découvertes scientifiques sont issus du
monde éthérique.
C’est un royaume sans forme, fait de pure
conscience. La pensée et l’énergie
s’y déplacent plus rapidement que
les données de n’importe quel superordina-
teur que vous pourriez
concevoir.
 
Dans le monde éthérique, la partie de notre entité individuelle
qui
vibre lentement rencontre la partie de notre âme qui vibre plus vite.
C’est là que réside le « Soi supérieur  ». Cette dimension n’est que
lumière,
amour et vérité. Elle est en contact avec notre corps mental,
elle contribue
à créer les pensées abstraites et agit comme portail pour
que les niveaux
supérieurs de sagesse descendent et fusionnent avec
les aspects inférieurs
de notre être.
Comme
médium, je n’ai pas de contact avec les entités du monde
éthérique. Dans ce
monde, les liens sont ténus avec les personnalités
que nous étions sur terre
(et les chers incarnés de notre souvenir).
Règle générale, plus une âme a
été désincarnée longtemps, plus j’ai du
mal à entrer en contact avec elle.
Pour avoir un vrai lien médiumnique,
j’ai aussi besoin de quelqu’un
d’incarné qui connaissait vraiment
l’âme. Je ne peux pas juste faire
apparaître Abraham Lincoln pour
quelqu’un qui le demande.
 
J’ai lu récemment un roman formidable de Kevin Brockmeier, Une
brève histoire des morts. Dans ce livre, l’auteur
mentionne que de
nombreuses tribus africaines croient que les gens peuvent
être divisés
en trois catégories : ceux qui sont toujours vivants (humains),
ceux qui
viennent de mourir (sasha) et les morts (zamani). À leur mort, les gens
deviennent sasha et restent sasha tant
qu’il reste sur terre des vivants
qui se souviennent d’eux. Quand la
dernière personne qui se souvient
d’eux meurt à son tour, ils deviennent zamani ; vénérés, on ne s’en
souvient plus que de
nom.
 
Je ne dis pas que les humains ne peuvent pas avoir accès à la
sagesse du monde éthérique, car ils le peuvent. Les transes de
channeling décrivent en général l’état d’un être
humain devenu une
voie de transmission de la sagesse et de l’intelligence
des dimensions
supérieures. Au lieu de communiquer avec la conscience
désincarnée
de votre oncle « Joe » récemment disparu comme je le fais, le
médium
qui canalise en état de transe est un agent de liaison qui établit le
contact avec un ou des êtres supérieurs qui dispensent la sagesse et les
connaissances de leurs dimensions.
 
Les écrits de Seth, Un cours en miracles
et les enseignements
d’Abraham sont des exemples de contact qui puisent dans
cette intelli-
gence infinie. Les individus qui transmettent cette sagesse
(comme
Jane Roberts avec Seth et Esther Hicks avec Abraham) pourront
accéder
chacun à leur façon aux royaumes supérieurs ou définir leur
travail en leurs
propres termes, on ne peut nier le fait que l’information
à laquelle ils ont
accès et qu’ils partagent ne provient pas de leur
conscience individuelle.
On me
demande souvent si, au moment de la mort, on peut être
accueilli par les
êtres chers qui ne sont plus dans l’astral, mais sont
réincarnés dans la
matière ou passés dans le monde éthérique. La
réponse est oui. Le besoin de
limiter ce qu’une âme peut faire, où elle
peut se manifester, ou comment
elle peut diviser sa conscience, est
simplement notre façon humaine de
consi- dérer la chose en fonction
de notre mentalité tridimensionnelle.
L’âme n’est pas gouvernée par
notre perception du temps et de l’espace.
 

Le royaume céleste

La dimension céleste est souvent appelée le « royaume


angélique ».
Les âmes qui vivent à ce niveau ont atteint un degré élevé
d’évolution
spirituelle et seraient considérées comme des êtres illuminés.
C’est
dans cette dimension que vivent les anges et les archanges, les
mystiques et les maîtres ainsi que les prophètes que nous connaissons,
comme
Jésus, Mahomet et Bouddha. Les âmes de ce royaume
travaillent à faire
descendre le pur flot des aspects exaltés de l’amour
de Dieu dans les
sphères inférieures. Bon nombre de ces habitants
n’ont même jamais été
incarnés sur terre et peuvent être d’origine
céleste ou extraterrestre.
Cette énergie de vie ressemble plus à une
forme d’entité d’énergie et de
lumière. L’aura de ces entités est
tellement large et brillante que les
humains les ont traduite par des
ailes et des halos. Ma chère amie Doreen
Virtue est la grande
spécialiste de l’utilisation de la sagesse des anges et
des maîtres
ascensionnés pour la santé et la transformation spirituelle.
 
Cette sphère est décrite comme une vie sans obstruction. Il n’y
a
plus ni lourdeur ni jugement. Ces éléments sont étrangers à cette façon
d’être. Les entités de ce niveau n’ont pas de caractéristiques
humanoïdes ;
reliées à tout ce qui vit, elles sont capables de
transmettre les qualités
sublimes des états de conscience supérieure.
C’est aussi un niveau dit de béatitude, où règne un sentiment
impossible à
imaginer dans les sphères inférieures. Il est tangible et
dépasse pourtant
l’imagination ; il a été qualifié de « joie divine ».
 
L’analogie la plus proche que je pourrais choisir serait le
sentiment
que deux personnes éprouvent quand elles sont amoureuses. Deux
amou- reux donnent l’impression de fusionner en un seul être. Ils sont
unis
et deviennent une
seule entité, ce qui les fait sentir, penser, agir et
aimer d’un seul cœur.
Il n’y a pas de séparation entre eux. À ce niveau,
les âmes vivront ce
sentiment de fusion et il n’y a pas de sentiment de
dualité, de lumière ou
de ténèbres. Tout forme un seul élément, une
seule conscience.
 
Pour atteindre ce niveau, il faut cultiver un amour pur,
altruiste, uni-
versel et bienveillant. C’est un amour impartial qui n’exige
rien, il
existe simplement pour exister. Ce jaillissement spontané d’amour
qui
donne et ne demande rien en retour est la qualité la plus remarquable
des entités du royaume céleste.
 
L’énergie d’amour est ce qui compose l’Univers et lorsque nous
sommes emportés par son rythme naturel, nous sommes attirés vers la
perfection et la transcendance. Les entités du royaume céleste
comprennent à
un certain niveau qu’elles sont unies à l’Esprit ; même
si elles cheminent
maintenant sur la voie de l’amour, elles n’en
continuent pas moins d’évoluer
et sont toujours prêtes à venir en aide à
ceux qui le demandent.
Chapitre 6

Réincarnation et 

 
souvenirs de l’âme

Votre âme a approfondi les dimensions


de bien des mondes, des planètes,
des systèmes stellaires, des incarnations, des
positions, des
situations et des expériences afin d’enrichir les connaissances, les
prises de
conscience et la compréhension du monde de l’Esprit. Exactement comme
une abeille passe de fleur en fleur pour rapporter du pollen à la ruche, ainsi
votre âme passe-t-elle de vie en vie pour rapporter votre expérience sans
pareille à la Source. Les aventures de l’âme ont toujours pour objectif
l’apprentissage, l’expérience, l’expansion et l’évolution.
 
On me demande constamment  : « Quelle est la raison d’être de mon
âme
? » La réponse facile est aimer inconditionnellement.
L’énergie que
nous appelons « amour  » est le matériau qui compose le monde de
l’Esprit ; c’est le rythme naturel de l’Univers. Si chaque âme était
évoluée au
point où nous aimions tous inconditionnellement, nous
aurions le
« paradis sur terre  ». Mais, nous en sommes très loin, n’est-ce pas ?
L’ego, l’orgueil et le jugement se traduisent par le racisme, le
nationalisme,
le sexisme et l’homophobie. « Nous contre eux », voilà une
idée beaucoup plus
réconfortante pour nous que « nous sommes tous
pareils ».

Définition de la réincarnation

La réincarnation est un concept délicat. C’est une autre des


idées
que nous avons du mal à accepter dans sa totalité et son but avec nos
cerveaux humains. La réincarnation est le système de croyances selon
lequel
les âmes choisissent de prendre forme humaine afin d’acquérir
connaissances
et sagesse. Je sais que ce n’est qu’une question de
sémantique, mais je
préfère dire que l’énergie de l’Esprit choisit de
revenir dans la matière
sous forme d’âme. Je n’aime pas l’idée de
l’individualité des âmes une fois
désincarnées. Si vous laissez tomber
une goutte d’eau dans l’océan, oui, ces
molécules sont présentes et
distinctes dans le tout – mais bonne chance pour
les retrouver !
 
La réincarnation constitue la pierre d’angle d’un grand nombre
de
systèmes de croyances et de religions depuis le début des temps. Les
raisons et les motivations sous-tendant l’idée peuvent cependant varier
un
peu. Ainsi, les bouddhistes croient qu’il n’y a pas d’âme éternelle,
d’Esprit ou de soi, mais seulement un courant de conscience qui relie
la vie
à la vie. Les hindous croient pour leur part que nous revenons
dans
différentes incarnations pour épurer les conditions karmiques, et
cette
énergie karmique est ce qui reviendra dans le plan physique
jusqu’à ce que
toutes les obligations karmiques aient été remplies. Les
juifs croyaient
jadis à la réincarnation, ou gilgul. Ce mot, qui
signifie «
cycle », est mentionné dans la kabbale – c’est-à-dire les
enseignements
mystiques du judaïsme. Durant des siècles, les chrétiens ont
aussi cru à
la réincarnation et ce n’est pas avant le deuxième concile de
Constantinople, en 553 de notre ère, qu’elle fut déclarée une hérésie et
que
toute mention à son sujet fut expurgée des textes publics. Les
autorités
n’aimaient pas l’idée que les gens disposent d’un nombre
infini de chances
pour agir correctement parce que dans ce cas, ils
n’auraient pas besoin de
l’Église pour leur offrir le salut.
 
Incarnations précédentes

Dans le cadre de mon travail, je rencontre souvent des gens qui


veulent toujours savoir « qui  » ils étaient dans une vie antérieure. Je
leur
dis qu’ils sont la somme de toutes les expériences de vies
antérieures
qu’ils ont vécues. Les multiples incarnations, les personnes
rencontrées et
les expériences vécues
sont enregistrées dans les fibres
mêmes de l’âme. L’âme est un vaste réseau
de données et
d’informations. Durant des millénaires, elle apprend à
s’exprimer et
tente de perfectionner ses forces et de corriger ses
faiblesses. Il y a
dans ses souvenirs des évènements, des attitudes, des
comportements,
des prises de conscience, des opinions et des actions
susceptibles
d’influer sur son incarnation actuelle.
 
C’est de l’information que vous pouvez obtenir. Mais est-ce
important de le savoir ? Tout dépend de votre
motivation. Si vous
voulez de l’aide pour surmonter une peur ou une phobie
sans origine
connue dans votre vie actuelle, pour vous aider à comprendre
plus
clairement pourquoi vous réagissez mal dans certaines situations ou
pour favoriser votre transfor- mation spirituelle, je suis tout à fait pour
ça. Si ce n’est que pour savoir si vous avez été Cléopâtre, je n’en vois
pas
l’utilité.
 
Je me fais aussi fréquemment poser la question suivante  : «
Combien de temps est-ce que je passe dans les royaumes de l’Esprit
avant de
décider de me réincarner ? » Tout se déroulant selon l’ordre
divin, il n’y a
pas de réponse toute faite. Le monde de l’Esprit est notre
foyer et nous
passons la majeure partie de notre temps dans cette
dimension à réévaluer et
à remplir les devoirs de notre âme. Nous
consacrons également beaucoup de
temps « entre deux incarnations » à
étudier et à nous préparer pour notre
prochaine vie.
 
L’objectif final de la réincarnation est d’imprégner notre
existence
quotidienne de compréhension et de conscience de l’amour. Le
simple
fait d’être humain élève beaucoup d’obstacles à l’atteinte de cet
objectif, mais certaines des vies que nous choisissons présentent plus
de
défis que d’autres. Nous nous montrons parfois à la hauteur de la
situation
et nous enrichissons la tapisserie et, parfois, nous échouons et
nous
faisons du monde un endroit plus sombre.
 
Quand l’Esprit choisit de retourner sur terre en tant qu’âme
dans un
corps matériel, il le fait en sachant qu’elle traversera diverses
expériences et situations pour l’aider à mettre en pratique les
connaissances acquises dans ses incarnations passées et pour lui
donner de
belles possibilités d’évoluer et d’apprendre. Tout étant
progression, l’âme
pourra essayer maintes
et maintes fois de
perfectionner une habileté pour se voir finale- ment
offrir la possibilité
d’y parvenir dans l’incarnation présente.
 
Cela explique mon talent de médium. Je sais de façon innée que
durant maintes incarnations, j’ai été un mystique, un prêtre, un saint
homme, un missionnaire, un sorcier, et ainsi de suite, pour prendre
conscience de mes perceptions, de ma confiance et de mon intuition et
les
perfectionner au point où je suis maintenant capable d’agir comme
intermédiaire entre les mondes incarné et désincarné.
 

GPS pour l’âme

Toutes les âmes reviennent à l’incarnation dans la matière avec


un
dessein et un plan précis. Rappelez-vous que l’objectif universel est
d’insuffler de l’amour dans tout ce que vous faites, mais sur terre, il y a
aussi le libre arbitre. Le plus gros frein cosmique au monde est de ne
pas
suivre le vrai désir de votre âme (et de succomber à la place aux
charmes
terrestres qui n’élèvent pas votre vibration).
 
Dans notre humanité, nous nous laissons tous détourner du droit
chemin par le pouvoir, l’amertume, la vengeance et l’envie (pour ne
nommer
que ceux-là) et notre cheminement inné vers la bonté devient
une route
obscure et sinueuse. Le Huffington Post a récemment
ajouté
une section spirituelle à son site Internet, intitulée GPS pour l’âme.
J’aime beaucoup ce titre, et ce
serait formidable si nous écoutions tous
celui avec lequel nous sommes nés.
Au lieu de dire « tournez à gauche
dans 150 m  », il dirait « affrontement à
l’horizon, faites preuve
d’amour et de compréhension  ». Au lieu d’écouter ce
GPS interne
quand notre orgueil ou notre ego a été vexé, notre mécanisme par
défaut nous fait réagir à l’identique.
 
Le caractère anonyme des réseaux sociaux est devenu un terrain
fertile pour ceux qui croient pouvoir être méchants ou blessants sans
assumer la responsabilité de leurs actes. Réfléchissez bien. Nos paroles
et
nos actes nous appartiennent et nous ne pouvons échapper aux
conséquences.
Le monde nous offre des perles de sagesse pour nous
aider dans notre
cheminement, comme « on tend l’autre joue », « on ne
répare pas une injustice par une autre »
et « on s’élève au-dessus de la
mêlée », mais nous les considérons
uniquement comme des clichés. Ce
sont certes des lieux communs, mais ce
n’est pas parce que notre
entourage conduit sans se servir de son GPS que
nous sommes obligés
de l’imiter.
 
Karma est un terme qui court sur beaucoup
de lèvres, mais son
essence n’est pas toujours prise à cœur. Le karma est
une énergie
bénigne – c’est l’intention derrière cette énergie qui la rend «
bonne »
ou « mauvaise ». Quand elle retourne à l’Esprit, l’âme passe en
revue
la vie humaine qu’elle vient de terminer : nous voyons alors où nous
avons pris de bons et de mauvais tournants et où nous avons fait des
demi-tours. Avant l’incarnation suivante, nous choisirons les
meilleures
possibilités et situations pour offrir à notre âme le potentiel
de
croissance le plus grand possible. Malheureusement, une grande
partie de la
planification concerne le nettoyage des débris karmiques
que nous avons
laissés derrière nous. Nous pouvons difficilement
accomplir notre tâche s’il
nous faut constamment sortir le balai
karmique du placard.
 
Un jour, j’ai vu une citation sur une affichette de pare-chocs
et j’ai
découvert depuis qu’elle vient de Wayne Dyer : « Comment les gens
vous traitent, c’est leur karma. Comment vous réagissez, c’est le
vôtre.  »
Très vrai. Vous pouvez vous enseigner à éviter les sables
mouvants du karma
en prenant un peu de recul et en restant à l’affût du
piège. Cela fait
partie de la vie vraiment consciente.
 

Questions sur la réincarnation

J’ai constaté que la réincarnation est le sujet auquel


s’intéressent
surtout mes étudiants, tous types confondus. En voyage, on me
demande constamment de fournir des réponses, et ce qu’il y a
d’intéressant,
c’est que les mêmes questions me sont posées dans tous
les pays où je me
rends. J’ai donc pensé que ces pages constitueraient
l’endroit idéal pour y
répondre.
 
Bon, comme mes intuitions pourront être différentes de celles
que
vous avez déjà entendues ou de ce que vous acceptez du fond du cœur,
si
ce que je dis vous paraît juste, absorbez-le pour nourrir votre
réflexion.
Si mes propos ne
trouvent pas d’écho en vous, pensez-y et
continuez votre recherche. D’une
façon ou d’une autre, j’espère qu’ils
feront naître en vous un sentiment de
curiosité.
 

Pourquoi ne se souvient-on pas de ses vies antérieures?

Je crois qu’à mesure qu’elle fusionne avec le nouveau véhicule


physique qu’elle occupera, l’âme traverse ce que la tradition mystique
appelle l’« océan » ou le « voile de l’oubli  ». Les âmes sont censées
entrer
dans la dimension matérielle avec une ardoise vierge afin de
pouvoir
recommencer à zéro. Si l’âme devait se souvenir de chaque
mauvais choix et
de chaque situation désagréable du passé, elle serait
tellement obsédée par
la manière dont elle aurait ou n’aurait pas agi –
ou même par le fait
qu’elle a détruit des vies – que cela influerait sur
ses choix dans cette
incarnation et qu’elle ne pourrait pas se concentrer
sur les leçons qu’elle
doit assimiler. Je crois vraiment que nous
pouvons toucher tous ces
souvenirs par la voie de notre subconscient,
mais que c’est l’Esprit
conscient qui nous permet de nous focaliser sur
cette vie. Autrement, nos
cerveaux seraient tellement pleins que nous
serions incapables de
fonctionner. L’hypnose et la méditation sont des
outils que nous pouvons
employer pour accéder au subconscient si
nous sentons qu’il serait utile de
passer une vie antérieure en revue.
 

Qu’est-ce qui détermine le moment où un Esprit


se réincarnera ?

Comme vous pouvez l’imaginer, il y a de nombreux facteurs en


jeu
dans le choix que fait l’âme de revenir. Idéalement, elle choisira une
occasion qui lui offrira le plus d’apprentissages, d’expériences et de
scénarios possibles pour vivre une évolution optimale. Son incarnation
comportera le plus souvent une combinaison d’obligations karmiques
engageant
d’autres âmes, une kyrielle de moments prédestinés, de
défis ou de leçons
et, bien entendu, ce qui constituera l’idéal en ce qui
concerne le climat
social, la situation familiale et les aptitudes
personnelles par rapport à
ses talents et à ses dons.

Combien de fois se réincarne-t-on ?

Rappelez-vous que l’âme a toujours le libre arbitre. Elle peut


s’incarner si elle le choisit et rien ne l’y oblige. Beaucoup d’âmes ne
sont
pas obligées de revenir sur terre, mais choisissent de
le faire afin
d’aider d’autres âmes dans leur évolution. C’est un choix qui
relève
entièrement de l’âme. Les âmes sont aussi capables d’évoluer de
l’autre côté du voile, mais les défis n’accéléreront peut-être pas leur
évolution aussi vite que ceux vécus sur la planète Terre. Règle
générale,
j’ai constaté que les âmes qui partent jeunes, encore enfants,
ont tendance
à revenir plus vite. Les âmes qui ont eu de longues
existences terrestres
ont tendance à laisser passer plus de temps entre
deux vies.
 
L’âme connaît-elle ses conditions de vie sur terre (comme
l’adoption,
la violence, les dépendances ou les problèmes
familiaux) avant
de s’incarner ?

Oui. Avant de s’incarner, l’âme voit la vie humaine qui a été


prévue
de sorte qu’elle est très consciente de l’ensemble des occasions, des
épreuves, des possibilités et des choix susceptibles de se présenter
durant
cette vie. Une fois que l’âme traverse le voile de l’oubli et
fusionne avec
le monde matériel, toutefois, son libre arbitre jouera un
très grand rôle
dans le déroulement de sa vie. Le véritable désir de
votre âme est toujours
de suivre le chemin de l’amour.
 

Les âmes sœurs et les groupes d’âmes se réincarnent-ils


ensemble?

Oui – les âmes sœurs et les groupes d’âmes sont des entités
infinies
qui vous aident à assimiler les leçons de la vie. Bon nombre
d’entre
elles se sont incarnées ensemble et habitent également les mêmes
royaumes de l’Esprit. Ces âmes sont toujours en communication
(qu’elles
soient incarnées ou non) ; elles planifieront l’incarnation la
meilleure et
la plus à propos pour que toutes puissent en faire partie et
que la plupart
des obligations karmiques puissent être remplies et les
leçons, apprises.
Ces âmes se réincarnent ensemble de multiples fois.

Les Esprits humains revivent-ils parfois dans des animaux


ou vice-versa ?

Je croyais autrefois que c’était faux, mais j’ai compris que je


limitais l’âme. L’Esprit est en toutes choses et il y a des leçons à
apprendre dans toutes les formes d’existence. Les gens pensent que se
réincarner en l’âme d’un chien est un pas en arrière. C’est tout le
contraire si vous y réfléchissez bien. Les chiens ne sont-ils pas
justement
une expression authentique de l’amour inconditionnel?
 
Pourquoi une âme choisirait-elle un corps handicapé
physiquement
ou mentalement ?

Tout est une question d’apprentissage et de possibilités


d’évolution.
L’âme a peut-être une leçon karmique à vivre ou elle peut même
avoir
choisi cette situation pour enseigner la patience, la compassion et
l’amour aux autres membres de son groupe.
 

Se rappeler ses vies antérieures

Le docteur Ian Stevenson a écrit plusieurs livres sur la


réincarnation,
le plus notable sur le souvenir spontané de leurs vies
antérieures chez
les enfants. Personnellement, je le considère comme un
génie et un
pionnier qui ne sera reconnu que bien longtemps après sa mort
(survenue en 2007). Le lien que l’âme entretient avec le monde de
l’Esprit
est encore si frais et si nouveau chez les jeunes enfants que les
souvenirs
d’une incarnation précédente sont encore présents dans leur
esprit
conscient. Les enfants n’ont pas encore le filtre qui s’installe
avec l’âge
et les restrictions sociales
– ils disent simplement ce qui leur passe par la tête, même si
c’est
vu comme impossible ou absurde.
 
Maintes histoires que j’ai lues prouvent selon moi de façon
irréfutable l’existence des vies antérieures. De plus, je ne crois pas que
l’expérience soit l’apanage des enfants. Avez-vous déjà visité un lieu

vous n’aviez jamais mis les pieds et ressenti qu’un lien étrange
vous y
rattachait, parfois même au point de connaître la géographie ou
des points
de repère ?
C’est ce
qui m’est arrivé il y a de nombreuses années, quand j’étais
au début de la
vingtaine. Je faisais la route de la Floride à la Californie
avec mon ami
John. Nous avions décidé à la dernière minute de nous
arrêter à La
Nouvelle-Orléans. Je ne savais rien de la ville, sinon que
j’avais entendu
parler du Mardi gras, du jazz et de la cuisine exquise.
Quand John nous a
conduits dans le Quartier français, j’ai commencé à
ressentir une sensation
très étrange au creux de l’estomac – je
connaissais cet endroit. Une fois
que John a eu garé la voiture et que
nous avons entrepris de nous balader,
je lui ai parlé de cette «
connaissance » étrange qui m’habitait.
 
Il a cru que j’étais fou et moi aussi. (C’était bien avant que
je
reconnaisse mon don psychique.) Les lieux me paraissaient
terriblement
familiers, je connaissais chaque rue et chaque ruelle. Je
savais où étaient
les églises et monuments importants et quels édifices
communiquaient entre
eux grâce à des tunnels et à des passages
souterrains. Nous n’avons jamais
eu besoin de carte pour nous guider.
 
Qu’est-ce qui m’arrivait? Je n’avais jamais visité cette ville
de ma
vie, mais, à l’évidence, mon âme avait déjà connu cet endroit et ma
connais- sance des issues de secours secrètes me donne à penser que
dans
cette incarnation, je menais une existence qui m’avait obligé à
m’en servir.
 
Dans le cadre de mon travail, on me raconte souvent des
expériences similaires, y compris ressentir un amour irrésistible pour
une
certaine cuisine ou une certaine nationalité, ou avoir une
connaissance et
une compréhension pénétrantes d’évènements
historiques bien précis. On
pourra aussi se sentir attiré par une culture,
une langue ou une partie du
monde. L’âme se « souvient » toujours et,
parfois, ces souvenirs émergent du
subconscient dans l’inconscient.
 
Combien de fois avez-vous fait la connaissance de quelqu’un et
ressenti au premier regard un lien immédiat ? J’ai déjà vécu cette
situation
(encore une fois à La Nouvelle-Orléans, mais lors d’une autre
visite.) Brian
et moi sommes partis en voyage avec un groupe d’amis.
J’ai ressenti un lien
immédiat avec Ken, un ami de Brian que je n’avais
jamais rencontré.
Nous avons
par la suite découvert que nous sommes non seulement
nés le même jour, mais
que nous sommes aussi fascinés l’un que
l’autre par la Deuxième Guerre
mondiale, en particulier tout ce qui
touche les nazis ou les camps de la
mort. Nous visionnons des
documentaires sur le sujet ensemble et nous avons
même fait le voyage
jusqu’à Dachau. (On pourrait imaginer que Brian, dont
les arrière-
grands-parents ont émigré d’Allemagne, aurait à tout le moins un
intérêt passager pour le sujet, mais il n’en est rien.) Est-ce que je crois
que Ken et moi avons vécu ensemble en Allemagne durant la
Deuxième Guerre
mondiale? Absolument.
 
À l’inverse, vous pourrez aussi faire la connaissance de
quelqu’un et
ressentir une méfiance ou une animosité immédiate qui fera que
vous
aimerez mieux ne pas le côtoyer. Il y a des chances que vous ayez
partagé sa vie dans une autre incarnation et que les circonstances
n’aient
pas été amicales.
 
J’ai entendu parler à de nombreuses reprises de certaines
personnes
qui, ayant vu des films historiques comme Cœur
vaillant, ont eu un
choc émotionnel immédiat, comme si elles
regardaient le film de leur
vie. J’ai vécu la même chose en voyant Glory. Le film met en scène
des batailles de la
guerre civile américaine et, à un moment donné, j’ai
été obligé de sortir du
cinéma parce que j’ai vraiment senti que je
serais malade si je restais. La
sensation était tellement palpable que
lorsque l’on passait quelqu’un à la
baïonnette dans le film, j’avais
l’impression que je vivais la même chose.
Le docteur Stevenson
rapporte plusieurs cas où des taches de vin dans cette
incarnation
apparaissent à l’endroit où une personne a été blessée dans une
vie
antérieure.
 

Prodiges, idiots savants et sosies

Nous avons tous entendu parler des enfants prodiges – ces


enfants
qui font preuve d’habiletés étonnantes compte tenu de leur
expérience
de vie. Selon moi, un enfant qui interprète une sonate de
Beethoven
avec doigté à trois ans prouve aussi qu’il y a anguille sous
roche. Je
suis également fasciné par le syndrome de l’« idiot savant  ».
Cette
expression sert à décrire les personnes qui souffrent d’une forme de
trouble cognitif tout en faisant preuve d’un talent extraordinaire dans
un champ spécialisé
comme les mathématiques ou la musique. Est-ce
uniquement le produit du
fonctionnement du cerveau, ou l’Esprit
subconscient œuvrant en secret de
concert avec l’Esprit conscient ? Le
docteur Stevenson a aussi affirmé avoir
étudié des enfants qui
possédaient le don de xénoglossie – phénomène qui
donne à quelqu’un
(généralement sous hypnose) la capacité de parler une
langue étrangère
qu’il n’a jamais entendue ou parlée de sa vie.
 
Mon ami, le docteur Brian Weiss, est actuellement le grand
spécialiste de l’utilisation de la régression dans les vies antérieures
pour
soulager les peurs irrationnelles, les phobies et les habitudes.
(Son livre,
Many Lives, Many Masters, est un classique du
genre.) Le
docteur Weiss voit une corrélation directe entre les expériences
non
résolues d’une vie antérieure et les phobies de la vie présente qui
nuisent à l’existence quotidienne de ses patients. Une peur irrationnelle
des hauteurs, de l’eau, des espaces confinés ou de la solitude – ou
même la
crainte émotionnelle d’une rela- tion – pourrait venir d’une
vie antérieure.
Grâce à l’hypnose, la régression dans une vie antérieure
peut faire remonter
le souvenir à la surface, ce qui permet au médecin
et au patient de
l’examiner calmement et de résorber les empreintes
négatives. Ce travail
peut libérer la mémoire de l’âme de cette
mauvaise expérience et contribuer
à la guérison de l’individu sur bien
des plans. À l’instar du docteur
Alexander, le docteur Weiss est un
médecin respecté qui a beaucoup à perdre
et peu à gagner en racontant
son histoire et en suivant sa voie.
 
On trouve aujourd’hui sur Internet des sites consacrés aux
célébrités
qui ont une ressemblance troublante avec un personnage du passé.
Je
n’accorde pas beaucoup de crédit à ces sites, puisque tout le monde a
un
sosie qui mène sa vie quelque part sur terre. Cependant, je crois
vraiment
que nous pouvons reprendre certains traits physiques d’une
vie à l’autre et
je vous raconterai à ce sujet une anecdote qui m’a
finalement convaincu.
Brian est celui qui m’a intéressé à l’histoire
d’Helen Keller, qui le
fascine depuis sa quatrième année primaire.
(L’un de ses trésors personnels
est une photo autographiée d’Helen,
suspendue au-dessus de son bureau.)
 
Il a lu récemment une biographie d’Helen. L’ouvrage incluait
une
photo, prise dans les années 1850, de Samuel Gridley Howe, un
médecin
dont le désir
d’aider les enfants aveugles a fait germer l’idée
de l’insti- tution Perkins
de Boston, qu’Annie Sullivan a quitté pour
aller faire la connaissance
d’Helen en Alabama. Brian avait entendu
parler du docteur Howe, mais n’avait
jamais vu sa photo. Pour lui,
c’était comme se regarder dans un miroir. (Si
vous êtes curieux de
savoir à quoi ressemble Brian, faites une recherche
dans Internet sur
Samuel Gridley Howe. Ils sont identiques, mis à part
l’affreuse coupe
de cheveux des années 1850.) Certains pourront dire qu’il
s’agit d’une
coïncidence, je dis pour ma part que la coïncidence est le moyen dont
Dieu se sert quand il veut rester
anonyme.

Vous souvenez-vous du Jour de la marmotte


? Dans cette brillante
comédie de 1993, Bill Murray joue un chroniqueur
météo arrogant qui
se réveille matin après matin et revit le même jour en
boucle. Au
début, il se permet des comportements infantiles, sachant que les
conséquences seront sans importance. Quand il se désintéresse de cette
façon
d’être, il commence à changer de comportement, à faire de
bonnes actions et
à aider les gens. Une fois qu’il finit par vivre
correctement la journée, il
peut se réveiller le lendemain, le 3 février.
 
Bien que le scénario ne porte pas sur la réincarnation
proprement
dite, le thème s’en rapproche beaucoup. En tant qu’âmes, nous
nous
voyons offrir des incarnations remplies de possibilités d’apprentissage
et d’évolution. Nous trébuchons, nous échouons, nous nous reprenons,
mais
nous apprenons à chaque pas. Puis, avec l’amour comme phare,
nous finissons
par réussir.
Troisième partie

Comment vit l’âme dans

le monde matériel

Chapitre 7

 
Les leçons de l’âme

Comme âmes, nous sommes des entités


infinies au potentiel illimité qui
élisent domicile dans un corps matériel sur
terre afin d’apprendre
à créer l’amour. En plus du savoir et de la sagesse du monde de
l’Esprit,
notre subconscient contient une myriade d’expériences d’âme glanées au
fil
d’une myriade de vies antérieures.
 
Nous avons recours à ces réminiscences de sagesse cosmique pour
nous
aider dans notre séjour suivant sur la planète Terre. Le monde
humain est l’une
des dimensions les plus difficiles, car c’est ici que la
vibration supérieure
des concepts et des idées prend
forme et devient
manifeste dans la réalité. Comme nous ne sommes pas équipés
d’un
manuel d’instruction à la naissance, il arrive que nous ne sachions pas
comment manifester ces grands idéaux. En revenant sur terre, nous
devons donc
nous fier au
« savoir  » inné de notre âme ou à son intuition pour nous aider à
aborder de notre mieux nos possibilités et nos défis humains. Nous
étudions ces
leçons dans l’espoir qu’elles feront office de balises pour
aider nos âmes à se
rappeler leur destination finale et à rester sur le bon
chemin.

Les relations

Dans cette école appelée la « vie », nous suivrons divers cours


sur
des sujets ou des expériences que nous avons accepté d’étudier tandis
que nous étions encore dans l’Esprit. Avant notre incarnation, nous
choisissons la vie qui nous offrira les occasions ou les défis les
meilleurs
pour nous aider à maîtriser notre capacité à mettre en
pratique l’énergie de
l’amour. Pour la majorité des âmes, la plus
grande partie du programme
d’études est définie par leurs relations
interpersonnelles sur terre. Ces
relations offriront des occasions
d’apprendre de précieuses leçons que l’âme
ne pourrait pas étudier
autrement. Par conséquent, les relations interpersonnelles sont la
pierre d’angle de l’évolution
et de l’apprentissage de l’âme. La terre
est comme un buffet, elle offre un
éventail de leçons que l’âme cherche
à perfectionner.
 

Les groupes d’âmes

Heureusement pour nous, nous n’allons jamais seuls à l’école.


Non
seulement nous sommes toujours en contact avec nos tuteurs et nos
guides, mais nous nous incarnons aussi avec notre « groupe d’âmes ».
Sur
terre, le groupe d’âmes sera en relation en tant que famille, amis et
amants.
 
Nous avons tous déjà entendu dire que nous pouvons choisir nos
amis, mais pas notre famille. Eh bien… oui et non. Vous vous êtes tous
choisis mutuellement, comme une distribution de personnages bien
pensée pour
une situation précise. Chaque membre de cette famille a
vécu de nombreuses
expériences avec vous dans des vies antérieures,
mettant au point un motif
complexe d’énergie que le groupe emploie
pour apprendre et comprendre. Si
vous êtes capable d’étudier la
dynamique de votre famille d’un œil objectif
(sur-le-champ, tandis que
vous lisez ceci), cette prise de conscience peut
révéler la plus grande
partie des leçons que votre âme est revenue
apprendre.
 
Certaines familles s’entendent bien et ont fort probablement
appris
les leçons karmiques d’appréciation et de respect mutuels typiques.
De
leur côté, les familles dysfonctionnelles sont encore en apprentissage.
Ces leçons ne sont jamais faciles à assimiler, puisque ceux qui vous
posent
les plus grands
défis dans votre vie sont généralement vos plus
grands maîtres.
 
Quand vous vivez des situations déplaisantes avec un membre de
votre cercle d’intimes, ne vous laissez pas emporter par les émotions.
À la
place, retirez-vous, respirez profondément quelques fois et
consultez votre
GPS interne. L’amour, le pardon et la compassion sont
toujours la voie à
prendre, pas le jugement, la vengeance et le dépit.
Un autre point à
considérer quand vous pensez à un membre de la
famille avec qui vous êtes en
conflit est qu’il est peut-être le reflet de
votre nature. Partagez- vous
les caractéristiques de la personne qui
vous met en colère?
 
Parce que nous sommes vraiment interdépendants jusqu’à l’unité,
ce
que les membres de votre famille vous montrent représente ce que
vous
devez apprendre sur vous-même. Par exemple, vous devez peut-
être apprendre à
pardonner ou à reconnaître votre valeur personnelle.
Vous n’avez plus le
temps d’éviter, de blâmer ou de juger. Si ces
leçons ne sont pas apprises,
les familles se retrouvent à tourner en rond
dans un cercle vicieux sans
harmonie. L’âme doit faire preuve de
beaucoup de force et de persévérance
pour sortir la famille de cette
énergie toxique et chaotique pour que tous
puissent voir la situation
d’un point de vue plus élevé, en tirer des leçons
et entreprendre de
guérir. Vous devez aussi tenir compte du fait que la
guérison pourra ne
pas profiter seulement à l’âme qui la vit, mais pourra
être une occasion
de guérir des générations d’une
lignée marquée par le déséquilibre et
le manque d’harmonie, ce qui
entraînera un énorme progrès pour la
famille d’âmes.
 
Comme nous le savons tous, les relations interpersonnelles
peuvent
être parmi les expériences les plus intenses et les plus exigeantes
de
toutes celles que nous vivrons au cours de notre existence, mais aussi
les plus satisfaisantes et enrichissantes. Comme l’énergie d’amour est
la
vibra- tion suprême recherchée par l’âme, nos relations nous offrent
la
meilleure occasion qui soit de l’apprendre et de l’explorer.
Cependant, il
est aussi important d’apprendre à aimer correctement.
 
Bien entendu, la première étape pour nouer des relations saines
et
aimantes est d’apprendre à vous aimer. Vous devez vous accepter
comme
une représentation
aimante de l’Esprit si vous êtes pour
accélérer le séjour terrestre de votre
âme.
 
Tout le monde commet des erreurs – tout le monde se met en
colère,
tout le monde juge –, mais si nous faisons un effort conscient pour
être
attentifs au quotidien à la façon dont nous nous traitons et traitons
les
autres, la vie devient beaucoup plus facile. L’une de mes citations
préfé- rées d’Helen Keller est la suivante : « L’effort désintéressé pour
apporter la joie aux autres sera le début d’une vie plus heureuse pour
nous-mêmes. »
 

Les relations amoureuses

Les liens intimes entre deux âmes qui s’attirent mutuellement


et
partagent leur vie comme partenaires ou couple marié se nouent parce
que
chaque personne possède dans la configuration de son âme un
aspect que
l’autre pourrait avoir besoin d’assimiler. Personnellement,
je suis marié à
un homme qui est selon moi l’une des âmes les plus
gentilles et les plus
sincèrement pures que j’ai rencontrées. Outre qu’il
est bon et patient,
Brian n’a jamais dit de mal de personne depuis vingt
ans que je le connais.
Si je rentre à la maison en colère parce que
quelqu’un s’est mal comporté ou
a agi de façon inappropriée, il est
toujours capable de me calmer. Il me
rappelle que je dois considérer
mon prochain en me mettant à sa place avant
de pouvoir comprendre
sa motivation.
 
Il a raison. Son livre – et film1–
préféré est Ne tirez pas sur l’oiseau
moqueur. Selon
Brian, le thème général de cette œuvre est que vous
devez vous mettre à la
place d’une personne un bon moment avant de
pouvoir vraiment la comprendre.
Voilà pourquoi l’histoire fait vibrer
autant de gens. Nous avons même
baptisé l’un de nos chiens Boo
Radley, d’après le personnage emblématique du
film, si mal jugé et si
incompris.
 
Nos partenaires amoureux nous aident vraiment à trouver la vérité
qui est en nous, mais que nous n’avons
peut-être pas pris le temps de
reconnaître ou d’exprimer. Brian et moi avons
été attirés l’un par
l’autre parce que je suis ici pour faire les prises de
conscience qu’il a
déjà assi- milées: il m’aide à comprendre et à voir les
choses d’un
autre angle, sans jugement. Je suis un extraverti plein d’entrain qui
aime
beaucoup rire et j’enseigne à Brian, timide et introverti, à jouir
davantage
de la vie et des gens. C’est vraiment l’équilibre parfait
quand une âme
d’une famille d’âmes peut contribuer à l’évolution
d’une autre âme et créer
une vie merveilleuse avec elle. Vous le savez
quand vous partagez ce lien
parce qu’en plus du sentiment de
familiarité, vous devenez une entité… une
âme. Le meilleur en vous
trouve le meilleur en l’autre.
 

Les amitiés

Les relations que nous tissons avec nos amis sont toutes aussi
impor- tantes que nos leçons d’âme en tant que famille et partenaires
amoureux. On dit que la personne qui a beaucoup d’amis possède la
plus
grande fortune qui soit.
 
Mon bon ami Joerdie Fisher aime bien dire que l’on a « un ami
pour
une raison, une saison ou pour la vie ». Nous attirons les énergies
dont
nous avons besoin, pour aussi longtemps que nous en avons besoin.
Dans
le monde de l’Esprit, les groupes d’âmes planifient avant
l’incarnation
comment ils pourront s’aider mutuellement dans
l’existence à venir, quelles
leçons précieuses ils peuvent s’apporter et
partager, et le temps que le
tout pourra durer, une semaine ou des
années. On peut mettre plusieurs
incarnations à tisser des amitiés
intimes et les aspects entourant la
confiance, l’honnêteté, le respect et
l’estime sont étudiés et organisés
jusqu’à ce que les âmes atteignent
ensemble une complète harmonie. Les
amitiés sont l’un des meilleurs
moyens d’exprimer l’amour.
 
Selon la loi de l’attraction, « qui se ressemble s’assemble ».
Si nous
vivons en pleine conscience, centrés sur l’amour et l’absence de
jugement, nous attirerons le même type de personnes dans notre cercle.
Si
nous émettons cette énergie, ceux qui l’émettent aussi seront attirés
vers
nous. Si nous sommes amers, envieux et pleins de rancœur, non
seulement nous
n’attirerons que ce genre de personnes, mais nous
repousserons en même temps
celles qui peuvent contribuer le plus à
l’évolution de notre âme. Qui
aimeriez-vous le plus avoir dans votre
vie ?
Quand je
donne mes ateliers et que les étudiants partent avec un
nouveau sens
d’eux-mêmes en tant qu’entités spirituelles, ils se sentent
complètement
transformés et plus centrés en eux-mêmes. En fait, je
peux sentir leur vibration s’élever d’un cran. Or, quand ces étudiants
éclairés et outillés rentrent à la maison vers leurs amis et leurs amours,
ils découvrent parfois qu’ils ne sont plus en phase avec certaines
personnes. Les changements de carrière, les déménagements et la
réévaluation
des relations sont des conséquences courantes.
 
Une fois que nous avons découvert nos leçons de vie et après
les
avoir mises correctement en perspective, nous y gagnons le sens de la
pleine conscience – du moins, c’est à espérer. Nous sommes plus aux
commandes de nos vies et nous faisons de meilleurs choix par rapport
à notre
façon d’agir avec notre entourage. Nous voyons que nous
pouvons aborder la
vie sous l’angle de l’amour plutôt que de la peur.
Nous commençons à vivre
vraiment au présent. Nous sommes
conscients de vivre dans l’espace de
compassion et de compréhension
du cœur, plutôt que
dans l’état rationnel du critique et du juge de la
tête. En regardant à partir du cœur, nous sommes
aussi capables de
voir que les autres âmes sont les produits de leurs expériences et de
leurs
choix de vie  : l’empathie nous vient alors plus facilement. En
nous
changeant ainsi que nos points de vue, nous changeons nos
systèmes de
valeurs et nos styles de vie. Nous accélérons notre
vibration et élevons
notre fréquence à un niveau supérieur. En retour,
ceux qui nous entourent
commencent à changer. L’amour est la
vibration la plus rapide ; en
conséquence, quand elle commence à agir
à partir de cette fréquence, l’âme
ne fait pas que nous changer, elle
change l’atmosphère et l’environnement
autour de nous. À mesure que
notre vibration s’élèvera, toutes nos relations changeront parce que
nous changeons.
 
Il y a un film peu connu de Woody Allen, Une
autre femme, dans
lequel Gena Rowlands joue une professeure de
philosophie aussi
écrivaine qui est tellement analytique et cerveau gauche
qu’elle ne se
rend pas compte qu’elle a l’air froide et indifférente aux
yeux de son
entourage. Elle se sent supérieure aux autres et croit que les
jugements
tranchants qu’elle leur sert sont pour leur bien. Ses relations
sont sans
profondeur et elle n’a aucun scrupule à garder ses distances avec
les
gens. Quand elle loue un apparte- ment tranquille pour pouvoir écrire
son prochain livre en paix, elle se rend compte que, grâce à un conduit
de
ventilation, elle peut entendre les clients du psychiatre du bureau
d’à côté
exprimer leurs émotions honnêtement et sans fard. Elle est
fascinée par les
émotions authentiques des vraies gens et à mesure
qu’elle apprend à accepter
ses défauts, son masque commence à
tomber et elle entreprend de transformer
sa vie. Selon moi, ce film est
génial.
 

Leçons précises de l’âme

Je sais que, tout en lisant ce chapitre, vous essayez de savoir


quelles
leçons votre âme est en train d’apprendre et
que vous vous demandez
s’il est même possible d’avoir les réponses. Oui,
c’est possible ! Mais
vous devez prendre le temps de les chercher. Le secret
est de regarder
en vous et le moyen le plus facile est la méditation. En
effet, vous
pouvez acquérir des connaissances et faire des prises de
conscience
selon l’intention qui préside à votre méditation.
 
Pour savoir quelles sont les leçons de votre âme, faites
d’abord taire
votre mental, prenez plusieurs respirations profondes et, en
imagination, remontez à une expérience joyeuse de votre enfance.
Quand vous
revivez la scène, plongez dans l’expérience comme si
vous en faisiez de
nouveau partie. C’est votre point de départ.
(Rappelez-vous que nous
n’allons pas porter de jugement sur nos
évaluations ; contentez-vous
d’adopter la position de l’observateur.)
 
Immergez-vous pleinement dans cette expérience et entrez en
contact avec le sentiment de bonheur. Puis, commencez à voir votre
vie se
dérouler lentement une année à la fois. Prenez conscience des
personnes qui
ont été les plus importantes dans votre vie durant ces
périodes. Remarquez
et notez quelles per- sonnes et situations ont eu
un gros impact émotionnel
sur vous. En définitive, vous reviendrez
ainsi jusqu’à aujourd’hui. Pendant
que vous regardiez en arrière et
que vous reviviez votre vie, quelles
scènes, quelles situations et
quels comportements ont paru se répéter ?
Êtes-vous conscient que
les mêmes expériences et vos réactions se répètent ?
Avez-vous
l’impression que les principaux personnages de votre vie viennent
du même moule ?
En étant
honnête dans votre évaluation, vous
cernez les thèmes ou les scénarios
récurrents que vous avez vécus et
qui sont les leçons que votre âme est
revenue apprendre pour
comprendre et évoluer.
 
Tout au long de ma carrière, j’ai constaté qu’il y a plusieurs
défis
récurrents que mes étudiants ont reconnus comme des thèmes se
répétant
dans leur vie. J’ai dressé la liste des plus fréquents, ainsi que
de la
leçon d’âme qui pourrait correspondre à l’expérience. Il peut être
incroyablement révélateur et utile de choisir dans cette liste un défi qui
trouve écho en vous et de vous servir de la leçon correspondante
comme d’un
mantra quotidien.
 

Abondance

Leçon: Focalisez sur ce que vous avez


plutôt que sur ce qui vous
manque, parce que vous recevrez ce qui captive
votre attention.
Sachez que vous êtes une entité illimitée et que vous êtes
capable de
manifester tout ce que vous désirez.
 

Alcoolisme et autres toxicomanies

Leçon: Le corps humain peut être


prédisposé génétiquement aux
dépendances. Vous avez choisi ce véhicule pour
une raison. Vous
devez apprendre que la modération et l’équilibre sont les
clés d’une
santé harmonieuse sur le plan physique, affectif, mental et
spirituel.
Vous devez apprendre à accepter l’aide des autres.
 

Chagrin

Leçon: Quand ce qui vous avait été donné


vous est repris, l’oc-
casion vous est offerte d’être reconnaissant de
l’avoir possédé, ne
serait-ce qu’un court moment. Rien ne disparaît jamais
vraiment
pour toujours. La perte est un outil d’apprentissage redoutable,
sachez néanmoins qu’elle est temporaire.

Changement

Leçon  : Les nouvelles aventures et les


occasions de croissance
offertes à l’âme ne peuvent pas naître dans un
environnement
stagnant. Sachez que vous êtes toujours en sécurité et protégé
quand
vous sortez de votre zone de confort.
 
Culpabilité

Leçon : Cette émotion est l’un des


déguisements les plus retors de la
peur parce qu’en général, on se l’impose
soi-même. Pour neutraliser
la culpabilité, il faut vous pardonner (et faire
des excuses, au
besoin).
 

Échec

Leçon  : Les erreurs sont le meilleur


moyen de comprendre vos
forces et vos faiblesses, mais elles ne porteront
leurs fruits que si
vous les reconnaissez comme des occasions
d’apprentissage plutôt
que comme des défaites.
 

Envie

Leçon: C’est un trait de caractère acquis


que de vous comparer aux
autres et cette habitude vous prive de votre
bonheur intrin- sèque.
Chérissez-vous et aimez-vous parce que vous ne savez
jamais
vraiment quels obstacles personnels les autres peuvent affronter.
 

Estime de soi

Leçon  : Le chemin que votre âme a choisi


vous présentera des
obstacles qui pourront faire vaciller votre confiance en
vous et le
sentiment de votre valeur personnelle. Vous devez apprendre que
vous êtes ici pour vaincre, que vous réussirez dans tout ce que vous
voulez
et que tout sentiment d’infériorité est une illusion.

Famille

Leçon: Vos partenaires d’âme ont accepté


de vous accompagner
dans l’incarnation actuelle. Ils sont ici pour vous
soutenir et vous
aider à apprendre. Si vous voyez plus votre famille comme
un défi,
étudiez objectivement sa dynamique et faites la paix avec ce que
vous pouvez accepter.
 

Jugement

Leçon  : Tout ce que vous voyez est


constitué de l’énergie de
l’Esprit. Quand vous jugez quelque chose, c’est
vous que vous
jugez. Toutes les personnes et tous les évènements sur votre
route
sont là pour une raison précise ; apprenez à ne pas les considérer
comme bons ou mauvais. Ils sont, tout simplement.
 

Mauvais traitement

Leçon: Vous n’avez pas d’emprise sur ce


qui vous arrive, enfant,
mais vous avez le pouvoir de vous libérer de la
colère et des
sentiments de trahison. Le cycle karmique de la violence est
l’un des
plus puissants qui soient et vous devez apprendre à le briser par
le
pardon et la compréhension.
 

Pardon

Leçon : La capacité à vraiment pardonner


est le plus riche outil de
votre âme. En vous libérant de l’énergie négative
qui s’était collée à
vous à cause du libre arbitre d’une autre personne,
vous vous
affranchissez du stress émotionnel et vous brisez un cycle
karmique
résistant.
 

Peur

Leçon: Votre priorité dans cette vie


consiste à entrer en contact avec
l’énergie d’amour de la Source. Sous ses
nombreux déguisements, la
peur existe pour vous mettre à l’épreuve. Vous ne
faites que vous
limiter et rendre votre route encore plus difficile en cédant à la peur.
Sachez que la peur est une illusion et une friponne et qu’il existe des
outils pour pouvoir lui résister.
 

Santé

Leçon : Si vous voulez que votre âme soit


productive sur terre, il est
nécessaire et prioritaire de nourrir, maintenir
et vérifier
constamment votre santé physique. Tout déséquilibre dans votre
santé physique, affective ou mentale fait obstacle à votre évolution
spirituelle.
 

Relation

Leçon  : Les âmes avec qui vous choisissez


d’avoir une relation
intime sont vos plus grands maîtres. Elles vous
présentent un miroir
et vous montrent ce qui vous manque. Votre âme appelle
dans votre
orbite les personnes qui vous enseigneront le plus.

Le monde peut souvent paraître un lieu très solitaire. Il est


important
de ne pas oublier que nous ne sommes jamais seuls. Il peut y avoir
des
gens (et même des animaux) qui sont placés sur notre chemin, pourvu
que
nous consentions à lever les yeux de nos cellulaires et de nos
portables
pour regarder autour de nous.
 
Votre famille d’âmes est ici, sur terre, avec vous, et votre
lien avec
tout ce que vous voyez est constant. Même si vous êtes seul dans
une
pièce, l’amour que vous recevez de l’Esprit peut être irrésistible quand
vous vous ouvrez à lui. Il y a un nombre déterminé d’êtres humains sur
cette
planète et vous en faites partie. Vous êtes unique. Vous avez une
raison
d’être ici.
Chapitre 8

 
Les choix de l’âme

L’âme a toujours son libre arbitre.


Elle a le choix de prendre de
l’expansion et de grandir dans l’Esprit ou elle
peut choisir de fusionner avec
la matière. Quand l’âme exerce son libre arbitre sur terre en
tant qu’humain,
elle peut changer sa vie, la vie de son entourage ou même la
planète entière.
 
Les choix que nous faisons sont une grosse responsabilité, puisque
même ce que nous faisons d’anodin peut avoir un effet sur beaucoup de
gens.
Donc, l’âme est non seulement responsable de sa propre évolution
optimale ; elle
a aussi des comptes à rendre quant à l’effet qu’elle a sur
toutes choses – les
autres humains, les animaux, la nature et
l’environnement. Pour pouvoir grandir
vraiment, l’âme doit se mettre en
phase avec sa vérité intérieure et faire un
effort conscient pour être
pleinement éveillée au
quotidien. Or, la pleine conscience demande des
efforts.
 
Parmi les personnes qui ont eu cette prise de conscience, certaines
sont
meilleures que d’autres en pratique, mais personne n’est parfait. Quand
vous atteignez ce niveau de conscience dans l’évolution de votre âme, le
moment
viendra de partir à la découverte de vous-même. Vous vous
apercevrez bientôt en
cheminant que votre condition actuelle a été créée à
partir des choix que vous avez faits dans
le passé. À ce moment crucial,
vous comprendrez que bien que le libre arbitre
des autres ait eu un effet
sur vous, vous êtes entièrement responsable de qui vous êtes maintenant.
 

L’amour ou la peur

Les êtres humains doivent comprendre que la vie est une série
de
choix : nous faisons des choix chaque minute de chaque jour de notre
vie.
Certains n’ont aucune importance et d’autres en ont beaucoup,
mais ils
créent tous notre monde. La façon la plus facile de
faire un
choix consiste donc à nous demander si notre décision vient de la
peur
ou de l’amour.
 
Quand j’aborde le sujet dans mes ateliers, les participants me
regardent comme si j’avais perdu l’esprit ! L’idée semble tellement
simple.
Pourtant, ils essaient d’expliquer logiquement les raisons et les
excuses
pour ne pas accepter la prémisse que toutes les décisions
importantes que
nous prenons peuvent être mises au compte de ces
deux motivations. La
plupart des gens analysent beaucoup trop les
décisions importantes et font
des tableaux ou des listes d’avantages et
d’inconvénients – et il n’y a rien
de mal à cela. Ou bien, ils font le
contraire et laissent la chance s’en
charger,
« les choses suivre leur cours naturel ».
 
À cause du monde chaotique dans lequel nous vivons, l’amour est
aussi une façon très fiable de gérer nos décisions. Nous voyons tout
autour
de nous une violence inadmissible, un manque de respect pour
la vie,
l’incertitude économique, la dégradation de l’environnement et
une pauvreté
incroyable. Nous devons constamment nous rappeler que
nous ne sommes
peut-être pas capables de gouverner le monde et ses
problèmes, mais que nous
avons néanmoins la gouverne de notre
microcosme et de nos choix, dans
l’espoir que nous ne fassions pas
qu’améliorer nos
vies en prenant des décisions sensées fondées sur
l’amour, mais que nous
faissions aussi du monde en général un endroit
meilleur.
 
L’une de mes très respectées collègues, Marianne Williamson,
dit
que
« nous sommes nés dans l’amour, [que] nous avons appris la peur
ici ». Cette affirmation ne saurait être plus vraie. L’amour est la nature
de l’âme et la peur
lui est étrangère. Alors, imaginez que vous
exprimez et menez votre vie à
travers le filtre d’une émotion qui ne lui
est même pas naturelle et ne fait
même pas partie de ses composantes
intrinsèques. C’est comme ramer
constamment pour remonter le
courant au lieu d’aller dans le sens de
l’amour, qui est l’énergie
naturelle de l’Univers.
 

Évaluer ses choix

L’un des exercices dont je me sers dans mes ateliers pour aider
les
gens à évaluer cette vérité est de leur proposer de passer en revue les
principaux choix qu’ils ont faits pour en arriver à leur situation
actuelle :
 
Vos choix ont-ils été ceux que votre famille
vous pressait de faire
?
S’agissait-il de choix fondés sur la façon dont
les autres vous
jugeraient?
Ces choix ne prenaient-ils en compte que le
profit financier ?
Avez-vous fait des choix parce que vous vouliez
gagner l’amour
ou l’acceptation de quelqu’un ?

Avez-vous fait vos choix en vous fondant sur ce


que vous sentiez
vraiment juste pour vous au fond de votre cœur – en
fonction de
ce qui vous rendrait heureux ?
 
Ensuite, je demande à mes étudiants de réfléchir à chaque grand
choix, à la motivation derrière leur décision et au résultat de chacune.
La
plupart constatent que les décisions prises dans un élan du cœur
plutôt
qu’avec la tête ont bien tourné. Je ne suis certes pas en train de
vous
encourager à prendre une décision sur un coup de tête, sans avoir
d’abord
analysé la situation, mais si vous laissez la peur gouverner vos
motivations, vous n’êtes généralement pas heureux au bout du compte.
 
Même quand vous essayez de faire un choix à partir de l’amour,
les
possibilités peuvent vous accabler. Vous pouvez facilement devenir
perplexe et perdre les pédales, ce qui vous fera peut-être imposer des
conditions à votre décision. Par exemple, si l’on vous offrait le poste
de
vos rêves, avec tout
ce que vous avez toujours voulu, mais qu’il
vous fallait pour cela déménager
dans une ville à l’étranger, quelle
serait la teneur de votre réflexion ?
Les défis de vivre dans un autre
pays, d’apprendre une nouvelle langue, de
découvrir une nouvelle
culture et de quitter famille et amis
l’emporteraient-ils sur la
perspective d’un emploi qui vous rendrait créatif
et heureux ?
 
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse universelle, mais
il y a
une bonne et une mauvaise réponse pour vous.
Vous êtes le seul à
savoir ce qui vous rendrait vraiment heureux et vous
pouvez faire en
sorte que la décision soit plus facile à prendre en «
suivant votre
cœur ». Si vous faites des choix qui se fondent entièrement
sur l’amour
et sur ce qui est bon pour vous, la plupart deviennent évidents.
En
revanche, si vous faites des choix parce que vous avez peur ou pour
répondre aux attentes de quelqu’un, il y a des chances que vous nagiez
à
contre-courant en essayant d’atteindre un idéal qui n’a jamais
vraiment été
votre but.
 
Comme la vraie nature de l’âme est l’amour, nous ne nous
sentirons
jamais à l’aise en nous écartant de cette motivation. Les choix
fondés
sur la peur nous laissent errants, à la dérive, toujours en quête des
désirs de notre cœur sans jamais les trouver. Le symbolisme de la
dernière
scène du Magicien d’Oz, avec Dorothy et Glinda, est
d’une
clarté limpide. Dorothy finit par comprendre qu’elle a toujours eu en
elle le pouvoir de faire les bons choix ; personne ne pourrait les faire
pour elle. Après avoir reconnu le pouvoir de ses pensées, écouté son
cœur et
rassemblé le courage de se servir de ces outils, elle a la
conscience
nécessaire pour surmonter les obstacles de sa route
tortueuse et peut
finalement rentrer à la maison  : dans l’énergie
d’amour.
 

Écouter la voix de son âme

Les choix viennent toujours avec des conséquences. Nous devons


accueillir la prise de conscience que nos choix pourront créer des
situations auxquelles nous ne nous attendions pas. Quand nous faisons
un
choix motivé par l’amour, l’Univers met parfois à l’épreuve notre
engagement
à respecter notre décision.
Vous
pourrez constater qu’après avoir fait ce choix, des évènements
imprévus
surviennent, qui peuvent provoquer une remise en question.
Vous vous mettez
à analyser : « Et si j’avais fait ceci ? Et si j’avais fait
cela ? Cela ne
se serait peut-être pas produit.  » C’est dans cette
atmosphère frisant la
panique qu’est mis à l’épreuve votre engagement
quant au chemin que vous
avez choisi de suivre. Cet engagement peut
porter sur n’importe quoi : la
santé, l’abondance, les relations… ce que
vous voulez. Vous devez faire
confiance à votre intuition, au savoir de
votre âme.
 
Quand vous choisissez consciemment de fonder vos décisions sur
l’amour, une très grande liberté s’offre à vous. Il n’y a plus de place
pour
le doute ou les remises en question. Oui, il se produira toujours
des
situations ou des évènements sur lesquels vous n’aurez pas
d’emprise. Les
autres âmes ont elles aussi le libre arbitre et vous
n’avez aucun pouvoir
là-dessus. Vous savez, la vie est. Néanmoins, si
vous
restez attentif à ce que vous faites et devenez pleinement
conscient que
votre pouvoir se trouve en cet instant précis, votre vie
sera tellement plus
qu’une simple existence banale. Vous
commencerez à ne pas tenir les choses
pour acquises. Vous verrez vite
les petites choses qui insufflent à la vie
un bonheur et une joie sincères.
Les petites contrariétés apparemment si
graves et dramatiques perdront
de leur importance. Il y aura des moments où
vous vous remettrez en
question, où vous analyserez trop, mais si vous
restez clair et honnête
par rapport à votre intention, vous finirez par
transcender vos doutes
pour entrer dans la « paix intérieure ». La voix de
votre âme deviendra
alors plus nette.
 
C’est vraiment ainsi que l’âme est censée survivre en ce monde.
Il
est parfaitement possible de mettre la pleine conscience en pratique
dans
tous les aspects de votre vie – à la maison, au travail et dans vos
relations. Vous êtes une entité énergétique et lorsque vous « vibrez  »
de
l’énergie d’amour, vous êtes en phase avec votre essence véritable.
 
On affirme que Michel-Ange a dit qu’il a vu son David dans le bloc
de marbre et qu’il a taillé la
pierre jusqu’à le libérer. De la même
manière, nous pouvons nous défaire de
tout ce qui n’est pas nous.
C’est là notre défi  :
épurer toutes les attentes et les exigences de la
dimension matérielle pour nous révéler tels
que nous sommes en vérité
– des êtres d’amour qui honorent et reconnaissent
leur vraie mission.
 
L’intuition est votre guide pour vous aider à faire les bons
choix
dans la vie. Si vous ne sentez pas que c’est
juste, ça ne l’est pas. Vous
aurez aussi des sensations physiques pour vous
guider – chair de
poule, sentiment viscéral et cœur lourd sont des
manifestations
physiques de votre voix intérieure. J’ai appris, il y a bien
des années,
en développant mon intuition, à être particulièrement attentif à
ce qui
se passe dans mon corps, parce qu’il me dira toujours ce qui est bon
pour moi. Quand vous avez ce genre de manifestations physiques,
reconnaissez
la sensation, accueillez-la et souvenez-vous-en. C’est le
senti que vous
voulez avoir avec chaque choix, chaque situation et
chaque évènement que
vous croisez en route. Cette sensation est le
GPS de votre âme; si vous êtes
à l’écoute, elle vous parlera des bons et
des mauvais tournants de votre
chemin.
 

On a toujours le choix

Les choix sont les expressions créatives de l’âme. Chaque fois


qu’une situation se présente, nous avons la liberté absolue de
l’alimenter
ou de nous en détourner.
 
Si la colère vous est présentée et que vous réagissez par la
colère,
vous l’alimentez. Si vous nourrissez du ressentiment, vous
l’exercez.
Plus vous alimentez une émotion, plus elle devient forte. Plus il
y a de
gens qui font le choix conscient d’être heureux et aimants, plus
cette
énergie impré- gnera le monde. Prenez la décision de vous exercer à
penser positivement et à neutraliser les pensées négatives.
 
Chaque fois que je fais face à une expérience difficile, je
détermine
d’abord si j’ai le pouvoir de désamorcer la situation. Je peux
gouverner
mes actions, mais je n’ai pas le pouvoir de gouverner les autres.
En
pareil cas, la prière de la Sérénité est un outil utile :
 
« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que
je
ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et
la sagesse
d’en connaître la différence. »
En
disant ces mots, j’adopte une mentalité pacifique qui
empêche la colère ou
les émotions viles de s’enraciner en moi. Je
regarde la situation d’un point
de vue objectif et je réfléchis  : «
Qu’est-ce que mon âme apprend de cela
? » Bien entendu, ce n’est
pas une mentalité qui m’est venue facilement. Il
a fallu que je
m’exerce à penser de cette manière tous les jours. J’ai même
pris
l’habitude d’en faire un jeu.
 
Par exemple, disons que je viens de faire un vol épuisant de
dix
heures, que j’arrive à l’hôtel et que le service du préposé à la
réception laisse vraiment à désirer. Le jeu débute. Comment vais-je
choisir de réagir ? Je pourrais me mettre en colère,
fulminer et crier,
demander à parler au directeur. Cette réaction nous
laisserait tous,
moi, le préposé, le directeur et tout témoin innocent de la
scène,
perturbés et malheureux ; ce serait l’énergie que j’aurais installée
et
dont je devrais m’accommoder. Il faudrait aussi que je sois
conscient que
l’énergie que je suis en train de créer aura un effet
d’entraînement. Le
préposé et le directeur pourront utiliser mon
énergie négative sur d’autres
clients, d’autres employés ou même
sur des membres de leur famille. Et c’est
moi qui en serai la cause
en raison de la façon
dont j’aurai choisi de réagir.
 
Mon autre choix sera d’attendre jusqu’à ce que le préposé
finisse par régler la situation, de sourire et de lui confier que je suis
épuisé du voyage et que j’ai vraiment hâte de m’allonger. Je lui
parlerai
poliment et je l’appellerai par son nom. De cette manière, je
créerai une
bonne énergie qui me reviendra. C’est beaucoup plus
facile que de susciter
la discorde et d’être obligé de vivre avec elle
ensuite.
 
Je m’exerce à cet aspect de la pleine conscience depuis des
années et je me sens beaucoup plus en paix avec mes choix depuis.
Je ne suis
pas toujours parfait, mais je fais un effort conscient. Je
sais que mes
réactions ont des conséquences et qu’il faudra que je
les assume. Je préfère
les belles retombées.

Le choix
d’être pleinement conscient devrait être la pierre d’angle
du système de
croyances de tout être humain. Si votre idée du
fonction- nement de
l’Univers ne vous encourage pas à être une bonne
personne, il est peut-être
temps de repenser votre système de
croyances, car, à l’évidence, quelque
chose cloche. Après vous être
exercé un moment à la pleine conscience, cet
état devient simplement
qui vous êtes, au lieu d’être
ce que vous essayez de faire. C’est comme
apprendre à jouer d’un instrument
de musique ou à parler une nouvelle
langue  : les choix conscients se
transforment en choix naturels. Le
positif engendre du positif, le négatif
engendre du négatif. Les pensées
de santé maintiennent votre santé, les
pensées d’abondance vous
apportent l’abondance.
 
Vous êtes relié à tout ce qui est et vous
êtes le pouvoir créateur de
l’Univers: ne sentez jamais que vous en êtes
séparé. Vous pouvez
choisir comment vous voulez vivre aujourd’hui. Vous
n’êtes pas défini
par votre passé ou par ce qui a pu vous arriver autrefois.
Sans ces
expériences, vous ne seriez pas qui vous êtes aujourd’hui. Il
arrive que
vous ne puissiez pas obtenir ce qui est devant vous, à moins
d’être prêt
à laisser aller ce qui est derrière vous.
Chapitre 9

Vivre en communion

 
avec son âme

Il y a un proverbe que j’aime beaucoup


; on dit qu’il vient des Cherokees.
Le voici : « Quand tu es né, tu as pleuré et
le monde s’est réjoui. Vis ta vie
de telle sorte que lorsque tu meurs, le monde pleure et tu te
réjouisses. »
 
Nous avons tous le pouvoir de laisser ce monde en meilleur état que
nous l’avons trouvé. Certains le font de façon grandiose ; d’autres le font
en
étant simplement bons, compatissants et pleins d’empathie ou en
suivant la règle
d’or, c’est-à-dire en traitant les autres comme ils
aimeraient être traités.
C’est un concept vraiment élémentaire, qui semble
toutefois dépasser
l’entendement de beaucoup de gens.
 
L’humanité se sert du mouvement de la planète Terre pour définir le
temps  : une rotation axiale complète représente un jour, une révolution
orbitale
complète autour du Soleil, un an. Dans notre monde tridimen-
sionnel, le temps
est un mécanisme nécessaire, et les heures, les minutes
et les secondes filent à
une telle vitesse qu’avant de nous en apercevoir,
de précieux moments ont passé,
à jamais perdus.
Si vous êtes
simplement capable de vous arrêter de temps à autre pour
vous mettre à l’écoute
de l’espace, des gens et des évènements autour de
vous et pour absorber le tout,
vous pourrez un jour regarder votre vie
avec du recul en sachant que votre âme a
généreusement apprécié chaque
moment de votre aventure. C’est ainsi que l’on
entreprend de goûter une
vie « en communion avec son âme».
 
L’un des signes que vous suivez le chemin de votre âme (et que votre
vie n’est pas gouvernée par la peur) est que tout semble facile. Quand la
vie est remplie de coïncidences et de synchronies,
plutôt que
d’obstructions et d’obstacles, vous savez que vous êtes sur la bonne
voie.
Dans ma vie, cela s’est révélé vrai au fil des ans et, souvent, de la plus
étrange des manières. En pareil cas, j’ai l’impression que j’évolue en
suivant
le rythme d’un chœur cosmique et quand j’écoute vraiment mon
intuition, je ne me
sens plus dominé par l’illusion de la peur et de ses
nombreux laquais.
 

Vivre au présent

Tandis que j’écris ces lignes, je rentre d’un voyage d’une fin
de
semaine de purs délices de l’âme à Zurich, en Suisse. Je vivais
vraiment
au présent et l’Univers a déployé un plan dont j’ai senti qu’il
avait été
lancé voilà bien longtemps. J’ai du mal à exprimer, en narrant
cette
histoire avec mes mots de mortel, la joie et le bonheur que j’ai
ressentis
en vivant ce plan dans les faits.
 
Je veux visiter la Suisse depuis que je suis enfant. Je ne sais
pas
pourquoi ce pays m’attire, mais parmi tous les voyages que j’ai faits au
cours des trente dernières années, la Suisse n’a hélas jamais été au
programme. Or, un jour, l’un de mes amis m’a téléphoné de but en
blanc pour
me dire qu’un groupe d’organisateurs mettaient sur pied un
évènement, à
savoir un congrès international de médiumnité à Zurich ;
est-ce que je
souhaiterais y participer ? Inutile de dire que j’ai sauté sur
l’occasion.
J’ai eu l’honneur d’être invité comme conférencier
principal, le samedi
soir. J’ai aussi été invité à donner un atelier d’une
journée le lundi. J’ai
donc pris le vol d’une durée de douze heures le
jeudi. Tout le long du vol,
mon cœur chantait et je savais au fond de
mon âme que ce qui se passait était plus
que juste. Un souhait que mon
âme avait ardemment
désiré était sur le point d’être exaucé.
 
Je suis arrivé très tôt le vendredi matin après un long vol et
six
heures de sommeil. Pourtant, j’étais tellement surexcité que j’avais
l’impression d’être un enfant le matin de Noël. J’ai visité plusieurs
villes
où j’ai ressenti de l’appréhension venue d’une vie antérieure.
Aussi belles
que soient Paris, Istanbul et Saint-Pétersbourg, je sais que
la vie humaine
que mon âme y a menée s’est soldée par une mort
malheureuse. Rien de tel à
Zurich. Je ressentais de la légèreté et de
l’allégresse et j’étais heureux
d’être là.
 
Les organisateurs m’avaient retenu une chambre au Baur au Lac,
l’un des hôtels parmi les plus élégants et les plus luxueux où j’ai eu le
plaisir de descendre. Le personnel, le parc, les chambres – tout m’a
paru
extraordinaire. Après être passé à la réception et avoir laissé mes
bagages
dans ma chambre, je suis sorti visiter la ville. Je n’arrêtais pas
d’entendre dans ma tête  : « Sois attentif aux signes !  » Je savais que
mes
guides ne me parlaient pas des panneaux de signalisation  : ils
m’encourageaient à être réceptif aux signes de l’Esprit.
 
Brian ne voyage plus beaucoup avec moi depuis que nous avons
deux chiens. Ce n’est pas que nous n’avons pas pu trouver un gardien
parfaitement fiable, nous assurant ainsi que Boo et Maisey seraient
bien
traités ; c’est que Brian n’aime pas l’idée. Il n’est tout simplement
pas
heureux d’être loin d’eux longtemps (quatre heures… maximum).
Cela me laisse
donc le loisir d’inviter d’autres âmes sœurs, anciennes
et nouvelles, à
m’accompagner dans mes voyages d’affaires. Je venais
de donner à Dublin plus
tôt la même année un cours de médiumnité où
j’avais fait la connaissance
d’une femme adorable, Antoinette Byrne,
et j’avais su tout de suite que nous
deviendrions des amis. Je l’ai donc
invitée à Zurich.
 
Je n’étais pas certain du moment où je devais rejoindre
Antoinette à
son hôtel ; je savais seulement qu’elle y serait en début de
soirée.
Après avoir visité la ville, je me suis rendu à pied à son hôtel
vers dix-
neuf heures pour l’emmener dîner. On m’a dit à la réception qu’elle
n’était pas encore
arrivée. Je me suis dit que c’était étrange – j’avais
pensé qu’elle serait
arrivée à cette heure. Je me suis assis dans
l’escalier devant l’hôtel et
j’ai sorti mon cellulaire pour l’appeler.
Avant que je puisse composer le
premier chiffre, un taxi s’est arrêté
devant l’hôtel, Antoinette en a jailli
avec le sourire aux lèvres et nous
nous sommes étreints. Notre étreinte a
été longue et silencieuse ;
c’était comme si le monde s’arrêtait un instant
de tourner pour
reconnaître le lien entre deux amis. Nous avons compris sans
même le
verbaliser qu’au moment où nous avons été réunis, nos âmes sont
entrées dans une sorte de vortex enchanté et nous avons senti que ce
moment
ensemble avait été orchestré par les royaumes de l’Esprit.
 
Une fois Antoinette passée à la réception, nous sommes sortis
en
ville. En faisant du tourisme l’après-midi, j’avais repéré un restaurant
qui avait l’air pittoresque ; nous avons donc marché jusque-là,
franchissant
un pont en même temps qu’un troupeau d’oies passaient
dessous en nageant. On
se serait cru dans un conte de fées.
 
Au restaurant, pendant que nous examinions le menu, Antoinette
a
dit : « Tu sais, je suis végétarienne. »
 
Je me suis senti très mal à l’aise, je n’avais même pas pensé à
le lui
demander. Le serveur, qui nous avait entendus, est revenu en nous
tendant un menu végétarien – le restaurant se spécialisait en cuisine
végétarienne.
 
Nous avons consacré la matinée du lendemain à visiter les lieux

l’évènement sur la médiumnité aurait lieu et nous avons parlé à
certains
des médiums qui feraient des démonstrations au cours de la fin
de semaine.
Tout le monde avait l’air vraiment enchanté et surexcité
d’être là.
 
Je suis reparti avec Antoinette pour rentrer à mon hôtel, mais
nous
nous sommes égarés en cours de route. Chaque fois que nous pensions
avoir retrouvé notre chemin, nous tournions dans une rue que nous ne
reconnaissions pas. Nous étions tellement désorientés que c’en est
devenu
amusant. Nous étions d’ailleurs en train de rire
lorsqu’Antoinette a demandé de l’aide à
un inconnu impeccablement
vêtu, aux cheveux blancs et aux yeux bleus.
 
Elle lui a donné le nom de l’hôtel et il a dit  : «
Permettez-moi de
vous y conduire ; ce sera plus facile.  » Non seulement il
nous a
ramenés à l’hôtel, mais il nous a aussi fait faire le tour du
quartier afin
de nous faire connaître les grandes artères. À l’hôtel, il est
même
descendu de voiture pour nous ouvrir la portière.
 
Tandis qu’il s’éloignait, Antoinette et moi avons échangé un
regard
et dit en même temps: « C’était un ange. » Je ne saurais comment le
désigner autrement. Il était parfait.
 
Quand nous sommes arrivés à ma chambre, nous avons trouvé dans
un vase deux douzaines de roses rouges à longue tige avec une note
qui
disait : « Merci d’être venu en Suisse. » La note n’était pas signée.
 
J’ai regardé Antoinette, qui s’était laissé tomber sur une
chaise. Son
visage avait pâli. « Est-ce que ça va ? », ai-demandé.
 
« Des roses. Tu ne te souviens pas des roses ? », a-t-elle
répondu. Il
a fallu qu’elle me rappelle que durant le cours que j’avais
donné à
Dublin, sa mère défunte s’était manifestée par l’entremise de l’un
des
étudiants et avait transmis ce message : « Je suis celle qui te donne
des
roses rouges. » Sur le moment, nous n’avions pas compris le sens du
message mais maintenant nous savions ! La mère d’Antoinette était
morte
jeune, laissant à sa fille la charge d’élever dix frères et sœurs.
C’était
sa manière de revenir et de la remercier.
 
La fin de semaine a été remplie de surprises et de plaisirs
inattendus.
À un moment donné, nous avons pensé acheter des sels de bain
pour
nos bains à l’hôtel, mais on était dimanche et la Suisse étant un pays
catho- lique, tout était fermé.
 
Or, comme nous tournions au coin de la rue, nous avons vu un
magasin de produits pour le bain – ouvert. Les manifestations se sont
succédé d’heure en heure.
Puis,
Antoinette s’est tournée vers moi en disant : « Qu’est-ce qui se
passe ?
Es-tu alchimiste ? »
 
J’ai ri de son drôle de choix de mots et répondu : « J’imagine
que
c’est prédestiné. »
 
Toute la fin de semaine m’a fait m’interroger sur la différence
entre
le destin, la destinée et une sorte d’hybride faisant appel à la
prédéter-
mination et aux énergies conscientes et
subconscientes des gens. Je
crois que cette fin de semaine était prédestinée
et que nous avions le
libre arbitre d’en faire un bon ou un mauvais moment;
en revanche, il
y avait un autre ingrédient que je n’aurais su nommer. Ce
qui a rendu
notre moment ensemble si exceptionnel, c’est le libre
enthousiasme et
la joie auxquels nous nous sommes abandonnés.
 
Prenez deux âmes sœurs, ajoutez une pincée de prédestination,
nappez d’enthousiasme et de joie, oubliez les attentes et vous obtenez
de la
magie. C’était vraiment de l’alchimie. Mais quel était
ce
mystérieux ingrédient que je n’arrivais pas à définir ? J’ai conclu
qu’Antoinette et moi avions vécu cette expérience en communion avec
notre
âme et j’ai décidé d’analyser le concept.
 

Devenir conscient
Vivre en communion avec votre âme signifie savoir consciemment
que vous êtes relié à la Source et avoir confiance que les évènements
de
votre vie se dérouleront selon l’ordre divin. Vous avez toujours
votre libre
arbitre, mais vous êtes tellement en contact avec votre
intuition – la voix
de votre âme – que celui-ci vous inspire toujours les
meilleures décisions.
 
Quand nous commençons à programmer nos pensées et nos vies en
faisant appel au pouvoir ou à l’intuition de l’âme plutôt qu’à l’Esprit
critique, c’est alors et alors seulement que nous avons la liberté de
prendre notre envol. Nous ne sommes même pas obligés d’y réfléchir ;
il nous
faut simplement être attentifs et vivants. La vraie sagesse vient
de l’âme,
non du cerveau. Quand nous nous coupons de l’âme en
remettant notre pouvoir à cette partie
de nous que nous appelons l’«
ego  », c’est comme si nous minimisions ce que
nous sommes en
réalité.
 
Quand vous entreprenez de vivre en communion avec votre âme, la
joie supplante la négativité, l’abondance supplante les restrictions et la
paix supplante le chaos. C’est vous qui pouvez
orchestrer cette
transfor- mation et attirer à vous, en ce qui concerne les
circonstances,
les situations et les relations, l’idée qui vous permettra de
prendre de
l’expansion et de grandir.
 
La première étape pour vivre en communion avec votre âme est
d’être conscient. Quand vous devenez plus conscient du
monde qui
vous entoure et aussi que vous avez le pouvoir de le changer par
votre
acceptation consciente de votre union avec l’Esprit, un tout nouveau
monde s’offre à vous. Vous en tirerez profit
parce qu’il vous amènera à
mieux comprendre ce qui vous motive et toutes les
personnes qui
jouent un rôle dans la pièce de théâtre de la vie de votre
âme. Mais, par
où commencer si vous décidez de vivre en communion avec votre
âme
? J’ai adopté des techniques pratiques que je partagerai avec vous.
 
S’asseoir en silence

Commencez par prendre quelques minutes au réveil pour vous


asseoir en silence. J’insiste  : faites-le avant de
commencer votre
journée. Il faut le faire à un moment précis, mais vous
pouvez boucler
le tout en quelques minutes. Vous asseoir en silence est
probablement
l’un des cadeaux les plus efficaces que vous puissiez vous
donner ; la
pratique diffère de la méditation en ce sens que si cette
dernière vise à
faire taire les pensées, ici, il y a un but. En réalité, des
processus de
pensée consciente sont toujours à l’œuvre en vous. En vous
réservant
ce temps, vous pouvez commencer à entrer en contact avec ce que
vous pensez et ressentez à votre sujet à ce moment. Pensez à ce que
vous
aurez à faire durant la journée. Faites jouer en imagination les
scénarios
les plus susceptibles de se produire et la meilleure façon pour
vous de
réagir. Observez vos pensées. Sont-elles positives ou négatives
? Quand vous
avez ces pensées, d’où viennent-elles ?
Vous
pouvez aussi essayer de vous asseoir devant un miroir et de
regarder votre
visage en silence. Voilà ce que vous présentez au
monde. Que voyez-vous ?
Êtes-vous capable de distinguer parmi vos
expressions celles qui peuvent
être interprétées comme amicales et
accueillantes, ou anxieuses et méfiantes
?
 
Commencez à écouter intensément votre corps. Balayez-le men-
talement ; il vous parlera et vous dira toujours ce qu’il vit. Vous savez,
quand quelqu’un vous dit : « J’ai cette douleur au côté », que vous lui
demandez depuis combien de temps et qu’il répond : « Je ne sais pas »
?
Vraiment ? À mesure que vous découvrez les subtilités de votre
corps, vous
deviendrez progressivement plus conscient du rôle de vos
émotions dans votre
état physique. Je ne doute pas que l’émotion qui
accompagne certains
évènements et individus ait le pouvoir de
déclencher une réaction physique.
Pour gérer ces moments, pensez à
des solutions susceptibles de chasser cette
énergie de votre
environnement.
 
À mesure que nous devenons plus conscients de notre corps, nous
commençons à observer les différents schémas de comportements que
nous
adoptons. Comment réagissons-nous devant certaines circons-
tances ?
Avons-nous des schémas de pensée répétitifs ? La
compréhension de nos
émotions et de ce qui les déclenche peut nous
aider à transformer nos
réactions et à faire de meilleurs choix. Quand
nous entreprenons de nous
observer de cette manière, nous ouvrons la
porte à notre conscience de
nous-mêmes sur une foule de plans. Une
fois que nous nous avouons
honnêtement nos sentiments et nos
réactions, nous pouvons nous rendre compte
de l’importance de nos
attentes. Nos attentes quant à nous-mêmes et aux
autres sont-elles
réalistes ?
 
En raison de ma vie publique, je dois personnellement gérer
cette
question et j’ai le sentiment que mon attente par
rapport aux autres est
un thème récurrent avec lequel je dois
composer quotidiennement. Je
suppose souvent que les gens se comporteront de
la même manière que
moi. Mais, vous savez ce qui se produit quand on fait
une supposition :
tout le monde a l’air idiot une fois la situation
éclaircie ! J’ai vécu bien
des nuits d’insomnie, des affrontements inutiles
et quelques
effondrements avant d’accepter que tout le monde fonctionne
différemment ; si j’aborde une situation en m’en souvenant, je suis
capable de me
donner le temps de décider si je m’accorderai avec
quelqu’un. Ce n’est pas
possible avec tout le monde et c’est très bien
ainsi ; j’ai juste besoin de
décider si la personne est quelqu’un que je
veux dans ma vie. Ma décision
n’en fait pas une bonne ou une
mauvaise personne, juste une personne qui est
bonne ou mauvaise
pour moi, en ce moment. Mes attentes
qui me faisaient croire que je
pouvais m’entendre avec tout le monde étaient
irréalistes. En étant
honnête par rapport à qui je suis et en écoutant les
conseils de mon
âme, je m’autorise à faire des choix qui sont bons pour moi
et qui
alimenteront en retour une vie plus attrayante, plus excitante et
plus en
communion avec mon âme.
 
Plus vous deviendrez conscient de votre âme, plus vous saurez
qui
vous êtes et vous vous présenterez avec authenticité au monde
extérieur,
plus vous vivrez de joie, de paix et d’harmonie en vous et
avec votre entou-
rage. Vous n’aimerez pas tout le monde et tout le
monde ne vous aimera pas
non plus. C’est statistiquement impossible.
Ne vous en faites pas à ce sujet
et ne versez pas dans la culpabilité ou
l’insécurité. Autrement, s’il est
important pour votre vie personnelle ou
votre carrière de faire mentir ces
statistiques, vous pouvez prendre des
mesures en ce sens.
 
Les gens positifs et heureux attirent des gens positifs et
heureux.
Faites un effort conscient pour être attentif à vos pensées et à
l’énergie
que vous émettez. Il est facile de ruminer les circonstances
négatives
de votre vie, mais vous pouvez aussi essayer de vous programmer de
telle sorte que chaque fois que vous avez une pensée négative, vous la
transformez en pensée positive.
 

Retrouver sa joie

La joie est essentielle à la vie spirituelle. L’humour et la


joie sont
des aspects essentiels de ma vraie nature quand je donne des
séminaires. Certains sont perplexes devant mon attitude parce qu’ils
croient
que parler aux défunts devrait être une affaire lugubre et
sérieuse. Je ne
saurais être plus en désaccord. C’est un évènement
heureux, joyeux ! Il
confirme que nos chers « disparus » ne sont pas
vraiment disparus et que les
liens de l’amour ne meurent jamais. Que
pourrait-il y avoir de triste dans
cela?
La joie
est notre état naturel, mais nous nous enlisons en vivant dans
cette
dimension matérielle limitée. Il est naturel et normal de mener
des vies
remplies et heureuses. Nous devrions comprendre que tout ce
dont nous avons
besoin pour être joyeux est en nous ; il nous faut
simplement apprendre à le
trouver. Le point le plus important est que
l’Esprit s’incarne pour
apprendre; malheureusement, cela ne nous est
pas enseigné par nos parents,
l’école ou la plupart des églises.
 
Voici quelques astuces que vous pouvez mettre en pratique pour
retrouver votre joie.
 
Formuler son intention

Le moyen le plus facile d’élever votre vibration est d’avoir


une
intention claire et positive pour la journée. Assurez-vous que votre
intention est claire, mais ne culpabilisez pas si vous ne la manifestez
pas.
À l’instar de l’athlète qui saute à la perche et n’arrive pas à passer
par-dessus la barre, dépoussiérez vos vêtements et réessayez. Votre
intention peut être générale comme « je veux porter moins de
jugements
aujourd’hui» ; elle peut aussi être spécifique si vous vous
faites du souci
à propos d’un affrontement à venir ou d’une décision à
prendre. Voyez
toujours que la situation connaît une conclusion
heureuse.
 

Être résolu

Comme il faut accueillir la joie au quotidien, assurez-vous de


vous
conformer à votre intention quand vous la formulez. Ne vous laissez
pas
influencer par les autres ou convaincre que leur opinion est la voie
à
suivre. Les conseils sont très bien, mais la décision vous revient et
vous
devez vivre avec les conséquences. Il vaut toujours mieux
regarder en
arrière et savoir que vous avez réussi à prendre une
décision en partant de
l’amour plutôt que la peur. La vie est trop courte
pour ne pas être heureux
– manifestez uniquement les résultats qui vous apporteront de
la
joie.
 

Jouer tous les jours

Tous les matins, après notre promenade avec les chiens, Boo
court
chercher sa balle pour s’amuser à l’attraper. C’est un rituel
quotidien
qui m’a
enseigné énormément de choses. Les grands évènements de la
vie prennent
tellement de notre temps que nous oublions souvent les
petites choses qui
nous procurent de la joie. Peu importe ce que vous
aimez faire
– lire, faire des mots croisés, être avec des amis –,
assurez-vous de
vous réserver une partie de la journée pour vous rendre
heureux. Si
vous n’êtes pas heureux, votre entourage s’en rendra compte et
deviendra malheureux à son tour. Si vous nourrissez votre âme, elle
reste en
santé.
 

Évaluer son état du moment

Vérifiez plusieurs fois par jour pour vous assurer que vous
allez
bien. Observez objectivement vos émotions et voyez si une personne
ou
une situation vous rend anxieux. Quel est le meilleur remède à votre
malaise? Vous avez le pouvoir de manifester le résultat le plus
satisfaisant. Vous avez le pouvoir de modifier la trajectoire. Une
conséquence est toujours le résultat d’une action et vous avez la
capacité
de manifester la conséquence la plus joyeuse possible.
 

Avoir une attitude de gratitude

Cherchez toujours à rester dans une attitude de gratitude.


Faites de
votre mieux pour ne pas vous concentrer ou focaliser sur ce que
vous
n’avez pas ; soyez plutôt reconnaissant pour ce que vous avez. La vie
présente toujours des défis ; au lieu de les considérer comme des
obstacles,
voyez- les comme des expériences pour apprendre, grandir
et, en définitive,
réussir. Le chagrin, la douleur et la souffrance sont
des outils que l’âme
utilise parfois dans la matière comme pierres de
gué pour atteindre
l’illumination.
 

S’accrocher aux pensées heureuses

Vous êtes humain et vous avez des pensées humaines qui sont
parfois des critiques et des jugements. Faites un effort pour les étouffer
dans l’œuf et les remplacer par des pensées positives. Les pensées
négatives
causent du tort à celui qui en est l’objet en plus de vous faire
du mal à
vous. Lorsqu’une critique surgit dans votre esprit, pensez
immédiatement à
ce qui vous procure la joie ou vous fait rire et servez-
vous de ce que vous
ressentez pour corriger cette pensée. Rappelez-
vous que l’amour est l’énergie naturelle
de votre âme, suivez son
mouvement au lieu de le combattre.
 

Prendre soin de son corps

Tout comme le plongeur en haute mer vérifie son équipement et


l’entretient afin d’avoir du plaisir sous l’eau, nous devons nous aussi
prendre soin de notre véhicule terrestre et l’entretenir. L’âme ne peut
pas
évoluer et apprendre ses leçons si nous ne prenons pas conscience
des
besoins de notre enveloppe matérielle. Faites de votre mieux pour
avoir une
bonne alimentation, vous reposer suffisamment et faire de
l’exercice tous
les jours. Je marche ou je cours tous les jours et je
trouve que la musique
aide à faire passer le temps. Néanmoins, il y a
toujours, dans ma liste de
lecture pour l’exercice, des chansons
stimulantes avec des paroles
positives. J’essaie de nourrir mon
subconscient de mots heureux, comme
Robert Monroe le faisait avec «
l’apprentissage durant le sommeil ».
 

Créer son propre système de croyances

Il n’y a pas de bon ou de mauvais moyen de trouver la voie qui


vous
mène à la joie et à l’amour. Comme nous sommes tous différents, les
croyances qui guident nos cheminements seront nécessairement
différentes. Il
y a beaucoup de sagesse spirituelle en ce monde  :
certains enseignements
trouveront un écho en vous, alors que d’autres
vous laisseront indifférent.
Adoptez les idées qui font de vous la
meilleure personne possible et
autorisez-vous à traiter les autres avec
bienveillance et respect. De
nouvelles intuitions vous viendront
quotidiennement en cours de route ;
soyez prêt à les accueillir dans
votre cœur si elles vous semblent justes,
ou dans le cas contraire, à les
redonner à l’Univers.
 

Laisser aller ce qui pèse

De temps à autre, nous devons faire le grand ménage de notre


vie.
Examinez la vôtre et voyez quelles situations, personnes et limites
vous empêchent de vivre votre joie. S’il s’agit d’une situation,
examinez-la
objectivement et établissez une stratégie pour la faire
évoluer vers plus de
joie. S’il s’agit d’une personne, vous pourriez
avoir à discuter ensemble
des nœuds que vous sentez dans votre
relation. Vous êtes sur terre pour
vibrer au
diapason de l’énergie de
l’amour ; si quelqu’un ou quelque chose abaisse
cette énergie, il faut
vous en occuper.
 
Quand nos vies prennent fin et que le cordon d’argent est
coupé,
l’énergie de l’Esprit que nous appelons l’« âme » retourne à son
milieu
de vie naturel. Ce milieu est une dimension énergétique que nos
cerveaux humains peuvent seulement définir comme l’amour, mais cet
amour représente beaucoup plus que ce que nous sommes
capables de
concevoir dans la matière. L’âme passe en revue son séjour
terrestre et
examine ses choix, ses actions et ses pensées avec une
objectivité
aimante, sans jugement: c’est ce qui s’appelle faire le « bilan
de sa
vie ». L’âme ressent la souffrance de ceux qu’elle a blessés et le
regret
des occasions manquées, mais aussi l’amour qu’elle a donné et la
bonté dont elle a fait preuve. En faisant le bilan de sa vie, l’âme
comprend
qu’elle avait un objectif primordial sur terre, qui était
d’aimer. Les
épreuves se mettent en travers de cet objectif et si nous
avons fait
l’effort conscient d’écouter la voix de notre âme au cours de
ce voyage dans
la matière, il y a des chances que nous ayons maintes
raisons d’être fiers.
 
Un film formidable est sorti en 1991  : C’est
ma mort après tout.
Dans ce film, Albert Brooks joue un type
ordinaire qui meurt et arrive
à la cité du Jugement dernier. Il y fait la
connaissance d’une nouvelle
arrivante, interprétée par Meryl Streep. Très
bonne et très gentille, il
est clair qu’elle a vécu en communion avec son
âme. Son bilan de vie
(qui ressemble à un procès dans le film) portera
uniquement sur quatre
jours de sa vie sur terre, ce qui est bien peu selon
les critères habituels
de la cité. De son côté, le personnage d’Albert, dont
la vie a été
caractérisée par la peur et l’insécurité, est censé visionner
neuf jours,
ce qui n’est pas vraiment bon. Le film est amusant, touchant et
étonnamment sage.
 
Vous avez le pouvoir, en ce moment même,
de faire l’effort
conscient de transformer votre vie en une vie d’amour et
de joie. Vous
avez le pouvoir de prendre les outils qui vous ont été
présentés dans ce
livre et ailleurs et de faire en sorte que le bilan de
votre vie ressemble
plus à celui de Meryl et moins à celui d’Albert. Votre
âme le veut pour
vous, vos êtres chers le veulent pour vous et l’Esprit le
veut pour vous.
Oui, il y aura des épreuves, mais si vous les considérez
comme des
défis que vous avez vous-même choisi de conquérir, plutôt que comme
des
revers qui vous sont infligés pour vous rendre
malheureux,
l’expérience deviendra beaucoup plus sereine.
 
J’espère que la lecture de ce livre vous a éclairé sur les
aventures de
votre âme sur terre et qu’il vous a inspiré de chercher
consciemment la
voie de l’amour. Pour conclure cet ouvrage, j’ai créé pour
vous
quelques méditations guidées qui vous aideront dans votre
cheminement
intérieur.
 
Chacun de nous avance sur sa propre route en briques d’or.
Certains
dorment encore dans le champ de pavots, tandis que d’autres
continuent de se satisfaire des plaisirs matériels de la cité d’Émeraude.
Certains pensent encore que le magicien est formidable et puissant et
suivent ses ordres arbitraires pour obtenir ses faveurs, tandis que
d’autres
ont vu l’homme caché derrière le rideau, ont perdu leurs
illusions ou se
sentent trahis. Pour nous qui restons, une fois que nous
aurons reconnu que
les désirs de notre cœur sont cachés sur notre
propre terrain – en nous –,
nous nous serons rapprochés de la maison.
Et… on est jamais si bien que chez
soi.
Postface
 

Après m’être demandé quelle


serait la meilleure conclusion pour ce livre,
j’ai brusquement compris
qu’elle était devant mes yeux depuis que j’avais
commencé à écrire. En faisant du ménage dans le
garage, récemment, j’ai
retrouvé ma vieille reproduction encadrée du poème
Desiderata
(Injonctions pour une
vie sereine), qui m’avait été offerte par mon ami
John, avec qui
j’ai fait ce premier voyage à La Nouvelle-Orléans il y a si
longtemps. Le
poème est maintenant accroché dans mon bureau et reste une
source
d’inspiration pour moi.
 
Il règne une certaine confusion à propos de l’identité de son
auteur,
puisque beaucoup de gens l’attribuent à un écrivain anonyme qui
l’aurait
laissé dans la cathédrale Saint-Paul de Baltimore en 1692. En fait,
le
poème a été composé dans les années 1920 par Max Ehrmann et il a été
reproduit dans la documentation diffusée par un recteur de la cathédrale
Saint-Paul, laquelle a été fondée en 1692 – d’où la
confusion.
 
Pour ceux qui ont vécu les années 1970, ce poème semble avoir
été
affiché à tous les murs en plus d’avoir été mis en musique et d’être
devenu une chanson populaire durant ces mêmes années. Je l’ai affiché
récemment sur ma page Facebook et il a récolté plus de « J’aime » que
tout
ce que j’avais affiché jusque-là. Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils
ne
l’avaient jamais lu ou qu’ils ne l’avaient pas lu depuis longtemps.
 
Le titre, Desiderata, se traduit par « ce
à quoi il faut aspirer».
Monsieur Ehrmann, qui était avocat, l’a composé
pour se donner les
moyens de réconcilier les défis de sa profession et ses
aspirations
spirituelles. Il témoigne assurément du thème de ce livre, car
nous
sommes tous descréatures de l’Esprit tenues d’affronter des défis
terrestres, qui font de
leur mieux pour suivre le bon chemin au cours des
aventures de notre âme. Je
vous souhaite de bonnes et heureuses
aventures.
 
Avec amour,
 
James

Injonctions pour une vie sereine


 
Va paisiblement ton chemin à travers le bruit et la hâte,
et rappelle-
toi que le silence est paix.
 
Autant que faire se peut et sans courber la tête, sois ami
avec tes
semblables ; exprime ta vérité calmement et clairement; écoute
les
autres, même les plus ennuyeux ou les plus ignorants. Eux aussi ont
quelque chose à dire.
 
Fuis l’homme à la voix haute et autoritaire ; il pèche
contre l’Esprit.
 
Ne te compare pas aux autres par crainte de devenir vain ou
amer,
car toujours tu trouveras meilleur ou pire que toi.
 
Jouis de tes succès mais aussi de tes plans.
 
Aime ton travail, aussi humble soit-il, car c’est un bien
réel dans un
monde incertain.
 
Sois sage en affaires, car le monde est trompeur.
 
Mais n’ignore pas non plus que vertu il y a, que beaucoup
d’hommes poursuivent un idéal et que l’héroïsme n’est pas chose si
rare.
 
Sois toi-même et surtout ne feins pas l’amitié ; n’aborde
pas non
plus l’amour avec cynisme, car malgré les vicissitudes et les
désenchante- ments, il est aussi vivace que l’herbe que tu foules.
 
Incline-toi devant l’inévitable passage des ans, laissant
sans regret la
jeunesse et ses plaisirs.
 
Sache que pour être fort, tu dois te préparer, mais ne
succombe pas
aux craintes chimériques qu’engendrent souvent la fatigue
et solitude.
En deçà d’une sage discipline, sois bon avec toi-même.
 
Tu es bien le fils de l’Univers, tout comme les arbres et
les étoiles.
Tu y as ta place.
 
Quoi que tu en penses, il est clair que l’Univers continue
sa marche
comme il se doit.
 
Sois donc en paix avec Dieu, quel qu’il puisse être pour
toi ; et
quelles que soient ta tâche et tes aspirations dans le bruit et
la
confusion, garde ton âme en paix.
 
Malgré les vilenies, les labeurs, les rêves déçus, la vie a
encore sa
beauté. Sois prudent. Essaie d’être heureux.
 
© Max Ehrman, 1927 ; traduction, Hubert Claes, 1996.
Méditations guidées

Les voyages de l’âme
 

Ma mission de vie consiste à


enseigner aux gens à être conscients et
pleinement attentifs au présent et à
découvrir en eux la voix de leur âme.
Peu importe où je vais dans le monde, j’encourage
toujours les gens à
commencer leur cheminement intérieur par la « pratique »
de la méditation.
Et de la pratique, il en faut.
 

Le but de la méditation

La méditation est l’art de focaliser et de calmer le


mental. On médite
pour diverses raisons et il a été prouvé que la
méditation baisse la
tension artérielle, accroît la mémoire et soulage
la dépression et
l’anxiété en plus d’entraîner un sentiment général de
bonheur à votre
sujet et au sujet du monde dans lequel vous vivez.
Beaucoup de gens
essaient la méditation à un moment ou l’autre de leur
vie, mais seul un
petit nombre persévère de façon durable. Il y a
maintes raisons pour
expliquer que l’on abandonne: impatience, manque de
temps,
interruptions trop nombreuses ou attentes inatteignables.
 
Certains ont une réaction automatique en entendant le mot
méditation. Ils pensent aux religions
orientales ou aux fadaises du
nouvel âge. Ma mère se serait moquée de
moi si je lui avais dit que la
récitation du rosaire était une forme de
méditation – tout comme lire
un livre, écouter de la musique, rêver
éveillé. Chaque fois qu’il est
perdu dans ses pensées, votre esprit
médite. Combien de fois vous est-
il arrivé de vous rendre brusque- ment
compte sur l’autoroute que
votre sortie était presque 2 km derrière vous
? Combien de fois avez-
vous regardé une émission de télé et été obligé
de reculer le DVR
parce que votre esprit était ailleurs ? Combien de
fois avez-vous été
obligé de relire le chapitre d’un livre parce que,
même après l’avoir lu
une première fois, vous n’en aviez rien retenu ?
 
Ce sont des exemples de méditation spontanée et nous y
entrons
tous sans vraiment faire d’effort ; en revanche, lorsque nous
nous
assoyons et essayons de méditer, notre mental
s’anime de listes de
courses à faire, de parties de soccer et d’autres
obligations à remplir.
C’est là qu’intervient la pratique.
 
La méditation existe depuis que la pensée est née. Certains
érudits
croient avoir la preuve que d’anciennes peintures rupestres, en
Espagne et en France, remontant aussi loin que quatorze mille ans
avant
notre ère, représentent des individus en méditation. Des sages
d’autrefois aux gourous d’aujourd’hui, partout sur la planète, on nous a
dit que la méditation avait des propriétés thérapeutiques:
psychologique, physique, émotionnelle et spirituelle.
 
Par où commencer ? Vous devez d’abord réfléchir à votre
intention.
Qu’espérez-vous tirer de la méditation? Je connais des gens
qui se
disent athées et méditent pour les bienfaits physiques et j’en
connais
d’autres qui le font pour les bienfaits spirituels. Chacun peut
en tirer
profit – mais quelle est votre intention et qu’espérez-vous en
tirer ?
 
Pour moi, la méditation est une porte qui s’ouvre sur
l’âme. Après
des années de pratique, je peux entrer en méditation avec
une intention
et une question et en sortir avec une réponse, un
sentiment de paix – la
paix d’avoir demandé à mon âme ce qui est le
meilleur chemin pour
moi – et la certitude que ma demande a été exaucée.
J’ai conçu pour ce
livre plusieurs méditations et affirmations qui vous
aideront à vous
découvrir dans votre cheminement vers l’amour.

Préambule de la méditation

Vous devriez choisir le lieu et l’atmosphère avec soin


lorsque vous
définissez votre intention et avant toute méditation ou
expérience
d’introspection. Dans la mesure du possible, l’idéal serait
de concevoir
un endroit réservé exclusivement à la méditation parce
qu’ainsi,
l’intention s’inscrit non seulement dans cet espace, mais
l’énergie
méditative peut aussi s’y accumuler au fil du temps. Par
ailleurs, quand
vous entrez dans cet espace, vous savez automatiquement
que vous
êtes à l’endroit que vous ne réservez qu’à cette fin et cet
automatisme
vous prépare en quelque sorte à méditer. Si c’est
impossible, choisissez
un endroit tranquille où les distractions sont
réduites au minimum et où
vous êtes à l’aise. Choisissez de préférence
une pièce de votre maison
ou de votre appartement, ou même un endroit
dans le jardin, qui n’aura
d’autre fonction qu’une forme de travail de
guérison.
 
Vous voulez limiter la quantité de distractions extérieures
comme le
téléphone, la télévision et la radio. Il est aussi très
important que
l’endroit soit toujours propre et net. Rappelez-vous que
tout lieu où
vous êtes influe sur votre esprit : en conséquence, vous
devriez avoir
un environnement qui vous plaît. L’Esprit est heureux
quand il voit et
habite un bel espace, et un état d’Esprit heureux est
propice à la
découverte de soi.
 
Même si l’on peut méditer en tout temps, je constate que le
fait de
réserver un moment précis de la journée à la méditation vous
aidera
aussi à préparer votre esprit et à renforcer l’idée que vous avez
décidé
de consacrer ce moment à cette seule et unique fin. Ainsi, vous
pouvez
choisir un moment où vous êtes le plus susceptible de ne pas être
dérangé, tout en montrant en même temps du respect pour le
processus.
 
Je pense qu’il est aussi important que vous reconnaissiez,
avant
d’en- treprendre de méditer, qu’il s’agit d’un cheminement
personnel ;
quoique vous voudrez peut-être à un certain moment aider
d’autres
personnes ou partager l’expérience, vous devrez être très
prudent en
partageant votre espace avec quelqu’un d’autre. C’est que les
autres
peuvent représenter une distraction et aussi que l’énergie que
vous
avez accumulée peut s’en trouver appauvrie.
Après avoir choisi votre espace et vous être assuré que vous ne serez
pas dérangé, installez-vous dans une position confortable, le dos droit.
Vous voulez que l’énergie puisse circuler librement partout dans votre
corps. Une fois que vous êtes à l’aise, la première chose à faire est de
focaliser votre attention sur votre respiration. La concentration sur
votre respiration peut être très apaisante, comme le tic tac d’une
horloge ou d’un métronome. Respirez normalement par le nez, pas
trop
vite ni trop lentement, pas trop profondément ni trop
superficiellement.
Ne retenez pas votre souffle, mais faites une pause
après chaque
expiration avant d’inspirer à nouveau.
 
Focalisez sur votre respiration et observez votre mental
qui
s’éclaircit et votre rythme cardiaque qui ralentit. Vous pouvez
choisir
d’avoir les yeux ouverts ou fermés, mais s’ils sont ouverts,
vous
devriez regarder quelque chose qui vous plaît. Beaucoup de gens ont
ainsi un autel ou une image favorite, comme un mandala. L’encens et
la
musique douce relèvent aussi de votre choix personnel. Vous devrez
peut-être couvrir les bruits ambiants – par exemple, la circulation ou
les voisins. Par ailleurs, portez des vêtements amples et confortables.
Buvez assez d’eau pour ne pas avoir soif pendant que vous méditez,
mais
pas au point de devoir vous interrompre pour aller aux toilettes.
 
Laissez votre esprit se détendre et vagabonder. Des pensées
monteront inévitablement à la conscience – par exemple, que vos
vêtements sont prêts chez le nettoyeur ou que vous devez remettre un
travail de session. Accueillez la pensée puis laissez-la s’envoler. Ce
n’est que votre esprit conscient qui fait des siennes et essaie
d’attirer
votre attention pour vous rappeler que vous avez des choses à
faire.
Retournez-le dans son coin tout en le rassurant qu’il n’a pas à
s’en
faire – vous serez bientôt de retour. Votre esprit conscient
s’arroge plus
que sa juste part de votre conscience à l’état d’éveil.
Non seulement il
finira par comprendre pourquoi vous le reléguez ainsi à
l’arrière-plan,
mais il apprendra aussi à aimer ce moment.
 
J’ai créé pour vous quelques méditations guidées pour vous
aider à
faire vos premiers pas. Vous pouvez les lire avant de méditer ou
les
enregistrer dans les messages vocaux de votre téléphone ou sur une
enregistreuse et les faire rejouer durant votre méditation.

Le sanctuaire de votre âme


Imaginez que vous êtes assis sur une chaise dorée très
ornée au
coussin de velours rouge. Vous êtes seul dans une pièce d’une
beauté
parfaite et la lumière du soleil brille doucement par les
fenêtres. Un feu
brûle dans la cheminée et réchauffe les lieux. Les murs
sont faits de
pierres que l’on dirait luisantes et lorsque vous levez
les yeux, vous
distinguez à peine le plafond. Il y a dans la pièce
plusieurs grandes
peintures à l’huile, que vous reconnaissez comme des
lieux importants
de votre vie.
 
Déambulez à travers la pièce et étudiez attentivement
chaque
peinture. Qu’est-ce que chaque lieu vous fait ressentir ? Essayez
de
vous souvenir d’un moment heureux à chaque endroit. Des tablettes
sont aussi fixées aux murs et toutes sont chargées de photos encadrées
de vous. Regardez chaque photo de près, voyez l’âge que vous avez et
qui
est sur la photo avec vous. Chaque photo est importante pour vous
et
chacune vous rend heureux.
 
Il y a aussi sur les tablettes de précieux souvenirs de
votre vie.
Prenez-en-un et rappelez-vous l’importance qu’il a eu dans
votre vie.
Un flot de souvenirs vous revient quand vous prenez chaque
objet. Sur
l’une des tablettes se trouvent plusieurs volumes reliés en
cuir. Lisez
lentement tous les titres. Ils sont les leçons que votre âme
a choisi
d’apprendre. Réfléchissez à la manière dont vous mettez chaque
leçon
en pratique.
 
Choisissez un livre, prenez-le et retournez vous asseoir
sur votre
siège doré. Ouvrez le livre et regardez les photos, une page à
la fois.
Quel âge avez-vous sur la photo et qui est avec vous ? Les
photos vous
racontent-elles une histoire ? Qu’apprenez-vous de
l’histoire ? Il n’y a
pas de jugement, vous ne faites que regarder et
évaluer.
 
Quand vous sentez que vous comprenez ce que le livre vous
raconte,
fermez-le avec douceur et pressez-le contre votre poitrine.
Regardez la
pièce autour de vous et absorbez ce qu’elle contient. Sentez
l’amour
qu’elle vous donne. Cette pièce aime vous recevoir. Vous n’avez pas
de raison
de vous presser, vous pouvez rester aussi longtemps que vous
le
souhaitez. C’est votre maison.
 
Quand vous sentez qu’il est temps de partir, respirez
profon- dément
quelques fois. Visualisez en imagination l’endroit où
vous méditez
dans le monde humain et voyez-vous assis dans cet espace.
Prenez
l’amour que vous sentez dans le sanctuaire et inondez-en votre
espace
de méditation. Revenez lentement à la conscience dans votre
espace de
méditation. Prenez quelques respirations profondes et ouvrez
lentement les yeux.
 

Guérir votre âme


Imaginez que vous déambulez le long d’un sentier bordé
d’arbres.
C’est une belle journée ensoleillée et vous humez l’air frais.
Avec
chaque profonde inspiration de cet air frais, vos pas vous
rapprochent
de la fin du sentier, une tonnelle couverte de vignes et de
fleurs. Cette
échappée vous attire. On dirait qu’il fait plus clair
au-delà du seuil et
vous pouvez entendre des oiseaux chanter de l’autre
côté.
 
En passant sous la tonnelle, arrêtez-vous un instant et
prenez
conscience que vos prochains pas vous feront entrer dans la
dimension
de l’Esprit. Reprenez votre marche et sentez sur votre visage
la chaleur
d’un soleil si brillant et si vif que la clairière paraît
scintiller devant
vos yeux. Les arbres sont si grands et si feuillus que
vous en distinguez
à peine les faîtes. Toutes sortes d’oiseaux voltigent
au-dessus de vous
et s’interpellent l’un l’autre. Prenez le temps
d’admirer votre jardin et
de vous imprégner de tout ce qu’il est. Les
collines onduleuses du pré
s’effacent à l’horizon et toutes sortes
d’animaux batifolent à l’ombre
des arbres. Des fleurs de toutes les
couleurs ont éclos à votre arrivée et
des papillons piquent et
virevoltent.
Regardez autour de vous, absorbez tout ce que vous voyez et laissez
votre conscience prendre le plus d’expansion possible. Tout ce que
vous
voyez est parfait, tout ce que vous sentez est en paix. Une rivière
attire votre attention par ses scintillements sous le soleil. L’eau
coule
doucement vers une cascade qui vous donne envie de vous baigner.
L’eau est chaude et tandis que vous vous tenez debout sous l’eau qui
tombe, un arc-en-ciel apparaît dans la vapeur d’eau devant vous. L’eau
semble changer de couleur et adopter successivement toutes les
nuances
de l’arc-en-ciel en coulant sur vous. Vous sentez que vous êtes
lavé de
l’énergie du monde humain.
 
Restez sous l’eau jusqu’à ce que vous vous sentiez aussi
léger que
l’air. En fait, vous flottez, mais vous maîtrisez parfaitement
vos
mouvements. Tandis que vous lévitez à l’intérieur de l’arc- en-ciel,
vous avez la vision du plus bel arbre que vous ayez vu de votre vie. En
lévitant sans effort jusqu’à lui, vous vous apercevez que c’est votre
âme. Cet arbre, c’est vous. Instinctivement, vous savez que ses quatre
grosses branches représentent les aspects physique, affectif, mental et
spirituel de votre être.
 
Vous êtes libre de flotter au travers des branches et
d’inspecter ce
qui n’a pas l’air d’aller ou ne vous semble pas sain.
Demandez à
l’arbre ce qui ne va pas, il vous le dira. Étreignez la
branche qui
appelle à l’aide et baignez-la d’amour. Voyez les vieilles
feuilles
emportées par le vent et des feuilles nouvelles, vertes et
jeunes, qui
apparaissent.
 
L’arbre vous invite à vous asseoir entre ses branches; vous
le faites
et vous vous sentez entier et complet. Grâce à votre amour,
l’arbre fait
rayonner la santé et des fleurs s’épanouissent au travers
de son
feuillage. La gratitude de l’arbre remplit votre cœur de bonheur
et vous
lui promettez que vous serez toujours là pour le guérir. Vous
serez
toujours ensemble.
Tandis que vous êtes assis sur la branche, goûtez l’impression de
propreté et de légèreté que la cascade vous a laissée – en fait, vous
pouvez voir à travers vos mains quand vous les levez devant vous.
Fermez
les yeux et inspirez quelques fois à fond la belle odeur verte de
l’arbre, caressez les feuilles saines que vous avez fait éclore.
Visualisez-vous dans votre espace de méditation et imprégnez votre
corps
du bonheur et de la gratitude que vous avez ressentis durant
votre
expérience. Respirez profondément et laissez votre conscience
revenir
dans votre corps matériel. Quand vous êtes prêt, ouvrez
lentement les
yeux.
 

Remercier sa famille d’âmes


Imaginez que vous marchez dans une rue pavée. Il n’y a
personne en
vue, vous ne savez pas où vous êtes ni en quelle année, mais
vous êtes
à l’aise et détendu et vous savez que vous êtes le bienvenu.
Le soleil
vient tout juste de poindre et le matin promet d’être
magnifique.
 
Vous voyez que la rue devant vous s’ouvre sur une place
ornée
d’une fontaine magnifique. Vous examinez la fontaine et vous
admirez
la finesse d’exécution du travail. Vous reconnaissez les
personnages de
pierre ornant la fontaine comme des personnes que vous
avez connues
dans votre vie. Elles ont toutes l’air heureux et de bonne
humeur et
elles ont le regard tourné vers la statue de pierre placée au
sommet de
toutes les autres. C’est vous. Votre
effigie a les bras levés et rit aux
éclats. En regardant cette
représentation de vous, vous ne pouvez vous
empêcher de sourire tandis
que la bruine de la fontaine caresse
doucement votre visage.
 
Vous entendez une porte s’ouvrir derrière vous et vous vous
apercevez que ce qui est apparemment le théâtre du village vient
d’ouvrir. Vous faites quelques pas et vous entrez. Le vestibule est très
orné et des joyaux et des gemmes incrustés dans les murs jettent des
reflets prismatiques sur votre visage. Il n’y a qu’une autre porte dans le
vestibule et elle vous attire à l’intérieur. Il fait noir dans la salle,
mais
vous distinguez une chaise placée devant la scène.
 
Celle-ci est illuminée et fermée par un rideau violet.
Pendant que
vous vous installez bien à l’aise, le rideau s’ouvre mais la
scène est
vide. Instinctivement, vous comprenez que c’est à vous
d’inviter
quelqu’un de votre vie à venir sur scène. C’est à vous de
choisir à qui
vous aimeriez parler. Il peut s’agir de votre mère, de
votre père, de
votre conjoint. Il peut s’agir d’une personne vivant sur
terre ou dans
l’Esprit. Vous sentez que tous ceux à qui vous auriez
toujours voulu
parler attendent en coulisse et aimeraient vous voir.
Tous veulent vous
aider à comprendre pourquoi vous avez été réunis dans
la matière. La
personne que vous appelez sur scène veut à tout prix
échanger avec
vous et vous réconforter.
 
Quand vous prenez votre décision, la personne à qui vous
voulez le
plus parler aujourd’hui sort des coulisses. Elle est très
heureuse de
vous voir. Elle attend vos questions. Elle a des réponses
pour vous.
Tout ce qu’elle dit a vraiment du sens à vos yeux, vous
comprenez sa
motivation et vous ressentez son amour. Aucune question ne
restera
sans réponse. Votre cœur est tellement léger de comprendre le
chemin
que vous avez fait sur terre ensemble. Vous vous remerciez
mutuellement pour les leçons que vous vous êtes enseignées.
 
Vous pourrez demander à quelqu’un d’autre de venir sur
scène ou
réserver cet échange à votre prochaine visite au théâtre. Une
fois la
personne aimée sortie en coulisse, vous pouvez vous voir au
centre de
la scène. Vous êtes dans votre espace de méditation et vous
souriez.
Baignez votre espace de la compréhension que vous avez tirée de
votre
dialogue. Inspirez profondément et sentez que votre conscience
revient
dans votre corps matériel dans votre espace de méditation.
Tandis que
le rideau se ferme, fermez les yeux et sentez que vous êtes
de retour
dans votre corps. Respirez profondément encore une fois et
ouvrez
lentement les yeux.
Remerciements
 

Mes plus grands remerciements


vont à Brian Preston et à nos chiens, Boo
Radley et Maisey Mae. Brian, merci
d’être le roc et de me
laisser être le cerf-volant.
 
Merci aux personnes suivantes dont les âmes ont accepté de
faire le
voyage avec moi dans cette aventure: la famille Fortune, la famille
Barry,
la famille Opitz, la famille Preston, Mary Ann Saxon, Joerdie Fisher,
Kelly Dennis, Kelley Kreinbrink, Jeff Eisenberg, Dorothea Delgado,
Marilyn
Whall, Doreen Virtue, Gabrielle O’Connor, Scott Schwimer,
Jacqie
Ochoa-Rosellini, Joe Skeehan, Terea Griffin, Christian Dickens,
Kellee
White, Bernadette, Mavis Pittilla, Jean Else, Wesley Eure, Tori
Mitchell,
Randy Wilson, Ken Robb, Chip McAllister, Knute Keeling,
Ron Oyer, la famille
Kaba, Peter Redgrove, Cyndi Schacher, Roberta
Kent, Antoinette Byrne, Lisa
Malcom, Angie Lile, Kris Voelker, Katrin
Hall, et toute l’équipe de Hay
House.
À propos de l’auteur

J
ames Van Praagh est un écrivain
internationalement reconnu et un
auteur à succès primé par le New York Times. Il a beaucoup écrit sur
la vie après la mort, la communication spirite, le deuil et la
guérison.
Ses messages ont apporté la paix, le réconfort et des révélations
spirituelles à des millions de personnes, transformant autant leur point de
vue sur la vie que sur la mort.
 
James a initié le monde à la médiumnité en 1994 avec l’émission
The
Other Side, diffusée le jour sur le réseau de
télévision NBC. Depuis ce
temps, il a participé à presque toutes les
émissions de radio et de télé
américaines. Sa popularité internationale a
grandi encore davantage
quand il a animé sa propre émission
d’interview-variétés de jour, Beyond
with James Van
Praagh.
 
Par ailleurs, James a eu beaucoup de succès comme directeur à
la
télévision réseau, avec l’une des miniséries les plus regardées de
l’histoire du réseau CBS, Living with the Dead,
mettant en vedette Ted
Danson dans un portrait biographique de James, et The Dead Will Tell,
mettant en vedette Eva Longoria.
Il a aussi créé et réalisé la très
populaire série Mélinda, entre deux mondes, qui met en vedette Jennifer
Love
Hewitt.
 
James donne des ateliers et des cours ainsi que des
démonstrations de
médiumnité à travers le monde.
 

www.vanpraagh.com
1. Initialement en anglais, near-death experience (NDE).
2. Initialement en anglais, out-of-the-body experience (OBE).
3. Les conférences TED sont une
série internationale de conférences organisées par la fondation à but non
lucratif
Sapling foundation. Cette fondation a été créée pour diffuser des «
idées qui valent la peine d’être diffusées  »
(source Wikipédia.)
1. En référence au poème de John
Keats, On First Looking into Chapman’s Homer. NdT.
1. Du silence
et des ombres – NdT.

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