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Cisaillement 203
Cisaillement 203
Un sol est le plus souvent formé d’un ensemble de trois phases, solide liquide, gaz.
Donc il convient bien de distinguer les contraintes effectives σ’ des contraintes totales σ.
En effet, le comportement mécanique du sol_tant en ce qui concerne les déformations que
la résistance au cisaillement _est lié aux variations des contraintes effectives et non à celles
des contraintes totales.
Dans la plupart des cas, les déformations du sol s’accompagnent de variations de
volume. Si l’eau interstitielle ne peut s’échapper, ou si ses mouvements sont lents (milieu
imperméable), la pression interstitielle va subir des modifications ; il en va de même par
conséquent pour les contraintes effectives et par suite la déformation du matériau sera
influencée à son tour.
Le problème est analogue pour le phénomène de rupture, il faudra donc être très
attentif aux conditions dans lesquelles une surpression ou une cavitation peut se développer
dans un sol au moment du cisaillement, car la résistance réelle du terrain en dépend. On
verra comment on peut apprécier ces variations de pression, pour les essais de cisaillement,
grâce aux coefficients de pression interstitielle définis par Skempton.
Essais de Cisaillement :
Principe de l’appareil :
σ = N/A et τ = T/A.
En répétant plusieurs fois l’expérience on peut ainsi tracer point par la droite de Coulomb.
Description du dispositif :
Dans un essai non drainé après consolidation, l’échantillon est d’abord consolidé
sous une pression sphérique. Lorsque la consolidation est terminée c’est à dire lorsque la
pression interstitielle est intégralement dissipée, l’échantillon est alors soumis à un essai de
cisaillement non drainé. Au cours de cette deuxième phase de l’opération des pressions
interstitielles se développent au sein de l’échantillon.
Pour pouvoir mesurer correctement la pression interstitielle il est nécessaire de ne
pas appliquer trop rapidement le déviateur ; dans le cas des matériaux cohérents, une durée
de 4 à 6heures paraît suffisante.
Les résultats d’un essai non drainé après consolidation présentent un allure tout à
fait analogue à ceux d’un essai non drainé.
Cet essai permet de juger de l’influence de la sur consolidation sur la valeur de la
pression interstitielle au moment de la rupture. Il suffit de laisser un échantillon sur
consolidé gonfler sous une pression inférieure à la pression de consolidation avant
d’appliquer le déviateur. On constate pour un matériau saturé, le coefficient A f est
sensiblement égal à l’unité lorsque le matériau est normalement consolidé, le coefficient
décroît ensuite assez vite avec l’indice de sur consolidation et prend même des valeurs
fortement négatives pour des indices de sur consolidation élevés (sup. à 8)
Essai drainé :
Dans un essai drainé, on conduit les opérations de manière à éviter l’apparition d’une
pression interstitielle. L’échantillon est consolidé au préalable et cisaillé ensuite à un
rythme suffisamment lent pour que la pression interstitielle soit négligeable
particulièrement au moment de la rupture. Il y a donc, en principe, identité à tout moment
entre les contraintes totales et les contraintes effectives.
Dans le cas des sables, qui sont très perméables, la durée de l’essai dépend du
temps qui est nécessaire pour mesurer correctement les charges et les variations de
volume . il semble qu’une heure suffise. Par contre, dans les cas des matériaux cohérents, il
n’en va plus de même et la durée de l’expérience dépend du temps dont l’échantillon a
besoin pour expulser sans surpression notable l’eau en excès en cas de diminution de
volume. Pour un échantillon remanié et normalement consolidé d’argile de Londres,
Bishop et Henkel indiquent qu’une durée de 48 heures est nécessaire. On voit que par
rapport aux essais non drainés, les essais drainés sont des essais lents.
L’essai :
Echantillon intact d’une marne saturée (Sr = 1) a été sujet d’un essai de cisaillement
rectiligne de type UU ( non consolidé, non drainé ) à une vitesse de 0.9 mm/mn ; le
coefficient de l’anneau dynamométrique est de 0.0797 daN/division.
Les résultats de cet essai sont regroupés dans le tableau suivant :
N° échantillon 1 2 3
Dimensions de la 6060 6060 6060
boite (mm mm)
Charge verticale N 0.36 0.72 1.08
(kN)
Contrainte normale 100 200 300
(kpa)
Masse totale humide 239.88 245.778 223.503
(g)
Masse de la boite (g) 111.845 129.683 102.318
Masse humide nette 128.035 116.095 121.185
(g)
Volume de la boite 77.4 75.6 75.6
(cm3)
h ( KN/m3) 19.79 19.69 19.89
d (KN/m3) 15.70 15.51 15.87
Sr (%) 1 1 1
La section :
S = 6060 = 3600mm2
S = 3600.10-6 mm2
La contrainte :
= N/S.
Donc :
1 = (0.36/3600).106 = 100 Kpas.
2 = (0.72/3600).106 = 200 Kpas.
3 = (1.08/3600).106 = 300 Kpas.
La masse humide nette :
Mh nette = masse totale humide – masse de la boite.
Le poids volumique humide :
h = Mh nette/v.
Donc :
h1 = (128.0359,8110-3 10-3)/77.410-6 (m3)
= 19.79 KN/m3.
h2 = (116.0959,8110-6)/75.610-6
= 19.69 KN/m3
h3 = (121.1859,8110-6) / 75.610-6 = 19.89 KN/m3
40 40
36,89
35 35
30
30
contrainte tangentielle (kpa)
25
20 25
23,67
15 20 Série1
10
15
5
11,432
0 10
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 5
U (cm)
0
echantillon 1 echantillon 2 echantillon 3 0 50 100 150 200 250 300 350
Conclusion :
Les sols se rompent lorsque la contrainte de cisaillement dépasse une certaine limite
fonction de la contrainte normale.
Pour les comportements des sols varient au cours de la consolidation, et on remarque des
ruptures mais on ne constate pas des ruptures franches que des déformations continues
croissantes avec l’accroissement de la contrainte
la courbe de τ = f(L) :
la courbe de τ = f()
τ1=39.5 Kpa
τ2=51.6Kpa
τ3=68.4Kpa
l’angle φ est donné par la tangente
τ = 24.3 + 0.144σ
car tg φ = 0.144 φ = 8.20° .