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En bref…

m=Crossover passe en version 24 m=Acorn 7 agrandit les


images grâce à l’IA m=Des abonnements Setapp à l’IA renforcée
m=Apple blinde iMessage m=Spark multiplie les fonctions IA.

WWW.VVMAC.COM
Pratique
2 mars 2024 147 m=Une autre façon de signer un document avec Aperçu
m=Trouver la référence de vos matériels Apple
VVMac hebdo Des astuces, des solu ons pra ques et des tests chaque semaine

macOS
Utiliser des alias pour accéder aux fichiers

Sous Sonoma, mais aussi Ventura ou Monterey


Safari 17 a toujours
des atouts !
Superlist 1
Une superbe (largement gratuite) gestion de tâches,
de notes et de petits projets pour les particuliers

MacDroid 1.8
De votre smartphone Android à votre Mac…

Une publication Chayaram Productions • Pantip Plaza • Chiang Mai 50100 Thaïlande
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En bref…
Crossover passe en version 24
L’application Crossover est proposée par l’éditeur
CodeWeavers, le principal développeur et sponsor du
projet open source Wine, sur lequel Crossover s’appuie,
n’est ni un émulateur, ni un virtualiseur, mais un outil
qui, par rétro-ingénierie, regroupe les sous-ensembles
essentiels de Windows, indispensables pour faire
tourner des applications et, surtout, des jeux,
sans qu’on ait besoin d’installer Windows lui-même.
Crossover fonctionne sur macOS (au minimum 10.15
Catalina) et sur Linux. L’interface est localisée en
français.
Cette version 24 est importante pour ses utilisateurs
(qui peuvent l’obtenir gratuitement depuis n’importe
quelle licence valide de Crossover), car elle intègre
Wine 9 qui propose, comme principale nouveauté (sur quelque sept mille évolutions, modifications,
améliorations recensées par l’éditeur), de prendre en charge les applications 32 bits sur les Mac,
donc d’anciens jeux Windows qui n’ont pas eu de mise à jour (depuis macOS Catalina, plus aucun code
32 bits n’est officiellement support par les Mac).
Par ailleurs, Crossover 24 continue d’améliorer la compatibilité avec de nombreux jeux : Planet Zoo,
Warframe (le lanceur autonome), The Binding of Isaac: Rebirth, Mafia: Definitive Edition, Age of Empires
III: Definitive Édition multijoueurs, Anno 1800 ou encore Horizon Zero Dawn.
En dehors des jeux, toutes les applications Windows ne fonctionnent pas sur Crossover, il faut se référer
à une très longue liste disponible sur le site de CodeWeavers, ou bien tester soi-même. On note
toutefois, là aussi, des optimisations. Ainsi, certaines applications Windows ont des exécutables
autonomes qui peuvent être exécutés sans être installés, et elles peuvent maintenant être exécutées
de manière transparente dans Crossover en les glissant-déposant dans une « bouteille »
(environnements pseudo « Windows » créés pour faire tourner les jeux et les applications). Pour faciliter
l'exécution future de l’application ainsi « empaquetée », on peut enregistrer une sorte d’application
macOS double cliquable. On peut aussi désormais changer l’emplacement où sont enregistrées
les « bouteilles », ce qui permet de tout placer sur un SSD externe, par exemple.
La licence annuelle coûte 74 €. On peut opter pour une licence à vie (avec toutes les futures mises à jour
bien entendu) pour 480 €. Une version d’évaluation pleinement fonctionnelle vous laisse tester vos jeux
et applications durant 14 jours. Informations

Acorn agrandit les images grâce à l'IA


L’éditeur graphique Acorn 7 ajoute, dans sa dernière mise à jour 7.4.4, un peu
d’IA avec l’apprentissage automatisé (ML). Cela vient compléter les techniques
traditionnelles (Lanczos, Simple Affine, Nearest Neighbor, Bicubic) pour
agrandir des images jusqu’à quatre fois leur taille originale. C’est
la fonction Super resolution (que l’on retrouve dans d’autres applications du

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même genre, notamment Pixelmator Pro). Elle est censée limiter l’apparition d’artefacts visuels mieux
que ne le savent faire les approches algorithmiques classiques. Si l’image est par défaut agrandie 4x, on
peut réduire le facteur, si l’on constate que le résultat obtenu n’est pas suffisamment bon. Cela dépend
aussi de la taille et de la qualité de l’image de départ. À tester avec circonspection, d’autant que cette
fonction est toute nouvelle et demande à s’améliorer. Nous demanderons son avis à notre collaborateur
spécialiste Mathieu Lavant. L’application apporte quelques autres petits ajouts ou aménagements.
Acorn, localisée en français, est disponible aussi bien sur le site de son éditeur FlyingMeat (30 €) que
sur le Mac App Store (35 €) ; une version d’évaluation quatorze jours est également disponible sur
le site de l’éditeur. Acorrn 7 se contente de macOS 10.14 (Mojave), sur Mac Intel ou Apple Silicon, mais
la Super Resolution requiert macOS 12 ou mieux. Informations

Des abonnements Setapp à l’IA renforcée


Dans les abonnements précédents au service Setapp de MacPaw, un système de distribution
d’applications macOS alternatif au Mac App Store, cinq ou six applications font appel à l’IA générative, en
particulier au grand modèle de langage GPT d’OpenAI. Jusqu’ici, on pouvait les utiliser soit avec ses
propres clés d’API (GPT, Gemini, Claude…), soit au travers de la clé d’API GTP-4 de Setapp (usage non
facturé), avec bien sûr des limitations – les grands modèles n’étant pas gratuits. Comme des abonnés
de Setapp demandaient à avoir plus de marge de manœuvre, le service a mis en place à compte
du 28 février, de nouvelles formules IA+ qui incluent un « forfait » IA renforcé, sans remplacer les
anciennes formules. Les deux plans AI Enthusiast et AI Expert répondent mieux aux besoins des
utilisateurs exigeants des applications TypingMind, Elephas, IA+ Plus, MurMur Type, PDF Pals
et Ready to Send, et d’autres qui seront disponibles à l’avenir sur Setapp. Ce n’est toujours pas de
l’illimité, mais les limites sont larges et différentes selon chaque plan.

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Le plan AI Enthusiast (qui comprend bien sûr l'abonnement au service Setapp normal avec ses 260
applications macOS) coûte dans les 15 €/mois ; il inclut 125 crédits soit environ 5 000 messages avec
GPT-3.5 Turbo, ou 250 messages avec GPT-4 Turbo, et 625 minutes de transcription avec Whisper.
Le plan AI Expert à 24 €/mois ouvre, lui, 250 crédits, soit par mois environ 10 000 messages avec
GPT-3.5 Turbo, ou 500 messages avec GPT-4 Turbo, ou dans les 1 250 minutes avec Whisper, ou
d'analyser environ 450 images avec GPT-4 Vision. Le nombre de crédits utilisés dépend du nombre de
jetons (un jeton égale environ 4 caractères pour des mots anglais) du message de l'utilisateur et
du prix du LLM OpenAI en cours d'utilisation. Les approximations données sont calculées sur la base
de messages d’environ 1 000 jetons. Cela semble assez compliqué, mais il faut s’y faire, car c’est comme
cela que ça marche partout, sauf à prendre un abonnement à 204 €/mois chez OpenAI pour ChatGPT
Plus (mais ce n’est pas forcément, loin de là, la proposition la plus rentable).
Les abonnés actuels de Setapp peuvent mettre à jour leurs abonnements annuels A + avec une
réduction de 25 % – nous ne savons pas combien de temps dure cette promotion.
Rien ne change pour les abonnés « classiques » qui ont leurs propres clés d’API. Ils utilisent les apps
comme ils l’entendent, payant leur usage de l’IA générative aux fournisseurs des LLM directement.
En revanche, les abonnés Setapp qui utilisent les applications intégrant un accès à GPT,
et qui ne souhaitent pas passer aux nouveaux abonnements, ont de nouvelles limitations, plus
restrictives : 10 crédits/mois, soit environ 400 messages avec GPT-3.5 Turbo, ou 20 messages avec
GPT-4 Turbo, ou 50 minutes avec Whisper-2. Setapp nous a précisé que les utilisateurs actuels
recevront des explications détaillées concernant les crédits IA. Informations

Apple blinde iMessage


Les prochaines versions mineures iOS et iPadOS 17.4, macOS 14.4 et watchOS 10.4 comportent des
évolutions, surtout iOS pour les résidents d’un pays de l’Union européenne, mais aussi d’autres très
techniques, déployées à niveau mondial. L’une concerne iMessage et la sécurisation des
communications. Dans un article de son blog Security Research, Apple indique qu’iMessage va offrir « les
propriétés de sécurité les plus solides de tous les protocoles de messagerie à l'échelle mondiale » via le
chiffrement post-quantique de niveau 3 (PQ3), qui « est utilisée pour sécuriser à la fois l'établissement
initial de la clé et l'échange continu de messages, avec la capacité de restaurer rapidement et
automatiquement la sécurité cryptographique d'une conversation, même si une clé donnée est
compromise ». Bref, cela signifie en pratique que les possibilités de craquage du chiffrement ne sont à la
portée d’aucune méthode de piratage aujourd’hui disponible. Apple reconnaît que c’est la messagerie
Signal qui a été la première à déployer cette technique à grande échelle… mais au niveau 2. iMessage va
encore plus loin, avec le niveau 3.
Apple explique, pour le commun des mortels, comment cela fonctionne (cela reste hypertechnique)…
« Lorsque l'appareil d'Alice instaure une nouvelle session avec l'appareil de Bob, il demande au serveur
IDS l'ensemble de clés associé à l'appareil de Bob. Le sous-ensemble de l'ensemble de clés qui contient la
clé d'authentification de l'appareil et les informations de version est validé à l'aide de la vérification de la
clé de contact. L'appareil valide ensuite la signature couvrant les clés de chiffrement et les horodatages,
ce qui atteste que les clés sont valides et n'ont pas expiré. L'appareil d'Alice peut alors utiliser les deux clés
de chiffrement publiques pour partager deux clés symétriques avec Bob.
La première clé symétrique est calculée par un échange de clés ECDH qui combine une clé de chiffrement
éphémère d'Alice avec la clé publique P-256 enregistrée de Bob. La seconde clé symétrique est obtenue
par encapsulation d'une clé Kyber avec la clé publique post-quantique de Bob.
Cette combinaison garantit que l'état initial de la session ne peut être dérivé sans connaître les deux
secrets partagés, ce qui signifie qu'un attaquant devrait casser les deux algorithmes pour récupérer le
secret résultant, satisfaisant ainsi à notre exigence de sécurité hybride. »

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Apple réagit au fait qu’iMessage avait été utilisé dans des attaques gouvernementales de haut niveau,
notamment via le logiciel d’espionnage Pegasus de la société israélienne NSO Group. Le nouveau
système doit prémunir contre les attaques futures connues et inconnues et protégera contre les agents
qui ont déjà collecté des données cryptées en vue d'un décryptage ultérieur.

Spark multiplie les fonctions IA


Le client mail de Readdle, Spark, distille chaque mois ou presque de nouvelles fonctions qui pour la
plupart sont liées à l’IA générative. Après avoir intégré des fonctions de résumé, de réécriture, de
suggestion de type d’e-mail… Spark apprend votre façon d’écrire. Même si les e-mails alimentés par l'IA
permettent de gagner du temps et d'éviter la procrastination, ils sont aisément reconnaissables, perçus
comme inauthentiques et différents des autres courriels que vous écrivez directement vous-même, sans
aide.
Certes, dans Spark, on peut déjà passer d’un clic d'un ton formel à un ton neutre ou amical, mais la
fonction Mon style d'écriture (My writing style) va plus loin,tente de refléter votre style, votre ton et,
dans une certaine mesure, votre personnalité. My writing style se pique donc de rédiger des e-mails

que vos correspondants croiront bel et bien écrits par vous, alors que vous aurez confié cette tâche
parfois rébarbative, pour des e-mails récurrents, à l’IA.
Pour ce faire, Spark prend au hasard trois e-mails envoyés récents pour analyser le style d’écriture ;
le modèle qui en est tiré est appliqué dans les autres fonctions IA, qu'il s'agisse de traiter des e-mails ou
des réponses. Vous savez quels e-mails ont été utilisés, et pouvez demander une nouvelle analyse sur
trois autres courriels. On peut désactiver Mon style d'écriture à tout moment dans les réglages.
Readdle précise bien que Spark utilise Microsoft Azure OpenAI comme fournisseur de services d'IA
pour ses outils d'IA et il garantit des normes strictes en matière de protection de la vie privée ; Azure
Open AI ne conserve jamais les données plus d'un mois et ne les utilise jamais pour l'entraînement
de ses modèles, ce qui est évidemment une information très importante.
Mon style d'écriture fait partie de l'ensemble des outils de Spark + AI inclus dans l’abonnement
Spark Premium (dans les 60 €/an ou au mois pour 8 €).
Readdle annonce par ailleurs le retour – enfin ! –, dans Spark Mac, de fonctions qui avaient disparu lors
du passage à la version 3, notamment les Boîtes aux lettres partagées et la fonction Calendrier.
Informations

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À propos de…
Quelques lecteurs – agacés parfois, et nous pouvons les comprendre – nous reprochent de
parler beaucoup (trop ?) d’IA. Ils prendront encore les quelques pages d’actualité, que vous
avez pu survoler ou lire en début de ce numéro comme une nouvelle preuve.
Nous serons clairs… D’abord, les IA générative et autres, en tant que telles, et plus encore
les produits qui s’en emparent, intéressent les collaborateurs du magazine. Comment
pourrait-il en être autrement ? Surtout, nous qui sommes branchés sur les multiples sources
d’information du monde Mac et au-delà, nous pouvons vous le dire : 90 % de ce qui
est annoncé de nouvelles applications ou de mises à jour, de projets logiciels ou matériels…
est, peu ou prou, lié à l’IA. Enlevez des pages des sites d’information du monde Mac les
annonces des promotions et les informations liées à l’IA… il ne reste rien.
Très objectivement, dans le domaine de l’informatique personnelle, hors IA, il ne se passe rien
dans le monde Mac, ni ailleurs non plus.
On frôlera sans doute les 100 %, quand Apple aura dégainé ses propres fonctionnalités et ses
produits, dans quelques mois.
Mac, iPhone/iPad, Apple Watch, Vision Pro… MacOS, iOS/iPadOS, watch OS… Les applications
d’Apple fournies sur nos Mac et nos appareils… Les milliers d’applications proposées sur
les boutiques en ligne… Tout va désormais intégrer l’IA, et même se reconstruire autour de
l’IA. Dans deux ans, macOS sera déjà sans doute très différent de l’environnement que nous
connaissons aujourd’hui, depuis si longtemps !

L’IA n’est pas un effet de mode, c’est une révolution globale majeure de notre civilisation. Bien plus
importante que ne le fut Internet, il y a quelques décennies. Au niveau de notre tout petit monde Mac,
tout va en être bouleversé. Se voiler la face ou se contenter de moquer les hallucinations de GPT ou
de Gemini, ce n’est pas à notre avis une bonne approche d’avenir.
Donc, oui, les informations que nous relaierons, nos tests d’applications et nos analyses
« éducatives » ou pratiques que nous publieront dans les semaines et mois à venir prendront
forcément et largement en compte l’IA, car c’est de notre rôle de vous aider à comprendre ces
nouveautés, à en faire bon usage, à les maîtriser. Bref, à vous les accaparer.
LA RÉDACTION DE VVMAC HEBDO

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Une autre façon de signer
un document avec Aperçu
Avec la dématérialisation des démarches administratives, vous avez sans
doute déjà signé un formulaire en ligne et, selon votre équipement, ça n’a pas
été forcément une opération évidente. En effet, si Aperçu intègre des outils de remplissage de
formulaires dont un outil signature, ce dernier ne permet pas de charger le fichier graphique d’une
signature ; il propose uniquement de créer une signature à l’aide du trackpad ou de capturer la signature
apposée sur un bout de papier à l’aide de la webcam. Pas de webcam, ni de trackpad ? Vous allez devoir
imprimer la page, la signer à la main, la scanner puis la réintégrer aux autres pages du formulaire PDF. Si vous
avez un iPhone ou un iPad, vous allez pouvoir en tirer parti et vous éviter des manipulations laborieuses.
Sinon, il existe encore une autre solution pour contourner les lacunes de l’outil Signature… à condition de
disposer de votre signature dans un fichier bitmap.
1 2

3
Après avoir rempli le formulaire au
format PDF, affichez la page qui doit
être signée. Cliquez droit sur sa
vignette dans la barre latérale et
demandez Exporter sous… [1]
Choisissez le format JPEG, un dossier
de destination et validez.
Rouvrez cette page dans Aperçu, puis
le fichier bitmap de la signature que
vous copiez et collez dans
la foulée dans la page de formulaire
enregistrée en JPEG. Ajustez sa
taille et sa position [2] et exporter au
format PDF.
Renommez la page Page signature et validez. Il suffit ensuite de réintégrer la page signée au formulaire PDF.
Dans Aperçu, ouvrez dans deux fenêtres indépendantes le formulaire d’origine et la page PDF contenant la
signature. Demandez Présentation > Vignettes, pour afficher les vignettes des pages dans la barre latérale.
Cliquez sur la vignette de la page contenant la signature et glissez-la dans la barre latérale du formulaire PDF
[3] à côté de la page d’origine sans signature que vous supprimez ensuite. ML

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◀︎
Trouver la référence du modèle
de votre appareil Apple

Vous avez égaré la boîte d'origine de votre MacBook Air ou de votre iPad ? Ou bien, le dos de l’appareil
est rayé, sali ce qui rend difficile , voire impossible, la lecture des références ? Pas de souci, si vous
avez besoin de dénicher cette information, il est tout à fait possible de la trouver simplement dans
les Réglages Système. HDR

Sur le Mac
Sur un Mac, cliquez l'icône Apple (la pomme) dans le coin supérieur gauche de l’écran, puis cliquez À propos de
ce Mac. Dans l’écran qui s’affiche, vous devriez voir des informations générales sur votre Mac, dont le nom du
modèle, généralement indiqué sous le logo Apple et le système d'exploitation macOS [1]. Cliquez En savoir
plus… puis Général > Rapport Système… (en bas de l’écran) pour obtenir des informations plus détaillées sur
votre Mac. C’est à la section Matériel, que vous pouvez obtenir les informations sur le modèle spécifique de votre
Mac, y compris son nom, son numéro de modèle (N° du Modèle) et d'autres spécifications matérielles [2].
Le numéro de modèle se présente sous la forme [produit] X,X, où les X correspondent au modèle précis.

2 3

Sur iOS/iPadOS
Ouvrez Réglages > Général > Information et consultez la section N° du Modèle [3].
Référez-vous ensuite à la page of cielle d'Apple sur l'identi cation des modèles
pour obtenir des informations détaillées sur votre appareil spéci que.

4
À quoi ça peut servir ?
Modèle, numéro de série… sont des informations utiles pour la maintenance,
la recherche de composants, ou pour accéder à des informations pertinentes
sur votre modèle précis, trouver des pièces de rechange ou véri er si votre
appareil est éligible à un support technique d'Apple en cas de problèmes
reconnus pour un modèle spéci que. Cela permet aussi de repérer facilement
des vidéos sur des sites comme iFixit et de savoir si votre appareil est
compatible avec les dernières mises à jour Système [4]. Muni du modèle,
une simple recherche dans Google donne toutes les informations, ainsi
que la compatibilité de votre modèle avec telle ou telle version de macOS.

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Utiliser des alias pour accéder
aux fichiers
Quelle que soit votre activité, il y a sans doute des fichiers que vous utilisez régulièrement : une liste
de tâches à effectuer, les plans de la rénovation en cours de votre habitation, le mémo hebdomadaire
à remettre à votre association…
Pour y accéder plus rapidement, il peut être tentant de placer ces fichiers sur le Bureau, en particulier,
s’ils se trouvent dans des dossiers difficiles d’accès. En pratique, ce n’est pas une bonne idée car ces fichiers
vont encombrer et alourdir le dossier Bureau – 1 2
en effet, si vous travaillez sur une mise en page,
un diaporama ou un montage vidéo, ce n’est
pas un « simple » fichier que vous déplacerez
sur le Bureau, mais en fait tout un dossier
qui peut peser son poids. Si jamais vous
envisagez de placer sur le Bureau une
application, sachez que, hors du dossier
Applications, elle pourrait ne pas fonctionner
correctement, voire pas du tout.
Pour vous éviter ces problèmes, le mieux est
d’exploiter les alias, une fonction qui existe
sur macOS depuis des lustres : elle permet de
créer un « raccourci » visuel ciblant un fichier,
un dossier ou une application que vous
n’aurez pas besoin de déplacer. Ce raccourci ne
pèse quasiment rien et vous le jetterez à la
Corbeille dès que vous en aurez plus besoin.
Parce qu’il prend tout de même un
emplacement sur le Bureau, il ne sert à rien de l’y laisser traîner inutilement ensuite.
Pour créer un alias, sélectionnez un élément que vous utilisez fréquemment, cliquez droit > Créer un alias [1].
macOS affiche l’alias créé à côté de l’original, avec le même nom identique suivi de l’extension .alias ; son icône
est ornée d’une flèche courbée. Déplacez l’alias sur le Bureau [2] (si jamais une icône d’alias reste à côté de
l’élément original, supprimez-la). Sur le Bureau, double-cliquez l’alias : le document, le dossier ou l’application
qu’il symbolise s’ouvre normalement. ML

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◀︎
Sous Sonoma, Ventura ou Monterey
Safari 17 a toujours des atouts !
L’offre de navigateurs pour Mac est pléthorique ! Il en existe pour tous les goûts et il est
pratique d’en avoir plusieurs sous la main. Au quotidien, je jongle avec trois d’entre eux.
On peut préférer Brave pour la sécurité et la con dentialité, Firefox pour soutenir l’open
source et jouir d’une vaste collection d’extensions, ou Arc pour naviguer différemment.
Mais Safari, pré-installé avec macOS, reste le premier choix d’une majorité d’utilisateurs
Mac. Le point sur ses atouts et sur ce que nous a apporté la version 17. BERNARD LE DU

Structurer sa navigation grâce aux Pro ls


Safari 17 prend en charge plusieurs Profils d'utilisateur. Il s'agit d'une évolution des groupes d'onglets
introduits dans Safari 15 (vous pouviez créer des lots d'onglets pour tenter de les organiser, mais pas plus). Les
Profils d'utilisateur vont plus loin : chaque Profil sauvegarde ses propres réglages et gère un historique de
navigation, un jeu de signets, les cookies et les données des sites web de façon autonome.
Chacun peut avoir une bonne raison de tirer parti des Profils de Safari. Un Profil de travail respectera les
consignes d'accès à Internet de votre entreprise. Un Profil shopping ne bloquera pas les cookies, ni les fenêtres
de pub – mais pour certains achats, la navigation privée est préférable. C’est également pratique pour visiter un
même site avec des réglages différents selon le Profil utilisé à ce moment-là.
Sans aucun paramétrage particulier, Safari a déjà un Profil, nommé Général par défaut. Pour en créer d’autres,

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fi
il faut aller dans les Réglages > onglet Profils. Dans la barre latérale, cliquez le signe + pour le créer ; il vient
s’ajouter dans la liste, sous le Profil Général. Cliquez le nouveau Profil afin de le paramétrer dans le cadre
de droite, avec ses deux onglets Général et Extensions. Dans le premier [1], vous pouvez fixer son nom, choisir
une couleur d’arrière-plan, une icône… Dans le second onglet [2], vous cochez les extensions qui seront toujours
actives dans le cadre de ce Profil.
Dès qu’un nouveau Profil est créé, Safari affiche sa page d’accueil. Chaque profil en a une. Sa couleur
d'arrière-plan aide à la repérer d'un coup d'œil. Vous pouvez la personnaliser en cliquant l’icône des réglages en
bas à droite. Les choix faits ici sont circonscrits au Profil actif.
Une fois les Profils configurés, vous basculez d'un Profil à l'autre en cliquant le bouton à droite de celui qui
affiche/masque la barre latérale et en demandant Nouvelle fenêtre > Nouvelle fenêtre de [tel ou tel Profil] [3].
Le bouton porte le nom du Profil actif et sa couleur correspond à celle choisie dans les paramètres du Profil.
Quel que soit le mode d'affichage de la barre de titre de Safari, Séparé ou Compact, le bouton du Profil disparaît
tant que la barre latérale gauche reste déployée. S’il n’est pas visible, on passe alors par Fichier > Nouvelle
fenêtre > Nouvelle fenêtre de [tel ou tel Profil], ou encore en cliquant l'icône de Safari dans le Dock [4].

2 4

Si vous avez déclaré un compte iCloud, les Profils de Safari et leurs paramètres sont synchronisés ce qui permet
d’avoir les mêmes sur un autre Mac mais aussi sur iPhone et iPad (sur ces derniers, le gestionnaire des Profils
est accessible depuis la vue des onglets). Il n'est pas possible d'associer des Profils distincts à des comptes
iCloud distincts. Donc, même si vous disposez de Profils Safari distincts pour votre domicile et votre lieu de
travail, c'est toujours votre compte iCloud personnel (ou professionnel) que vous utilisez pour la synchronisation
des Profils entre les appareils.
Ouvrez les Réglages > Sites web. Dans la liste des réglages de site web, dans la barre latérale gauche, on trouve
l’option Ouvrir les liens avec ce Profil qui forcera Safari à ouvrir un lien cliqué dans une application
(e-mail, messages…) ou un fichier de connexion toujours dans le même Profil ; s’il n’est pas actif, Safari
basculera vers lui. Il n’est pas possible d'ouvrir un lien trouvé dans la page web ouverte affichée le Profil X vers
le Profil Y, on reste dans le Profil actif.
Dans Safari > Réglages > Extensions, on trouve un bouton Gérer les Profils… pour chaque extension installée ;
il ne sert qu'à renvoyer vers le panneau de Réglages des Profils.

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Enfin, les Profils ne servent pas du tout à renforcer la confidentialité, ils ne sont pas sécurisés. Si quelqu'un a
accès à votre Mac (ou votre mobile), il peut librement ouvrir des fenêtres et passer d'un Profil à un autre sans
limite. Seuls les onglets ouverts en navigation privée (dans une fenêtre aussi très spécifique) bénéficient d’un
verrouillage, une nouvelle fonction de sécurité et de confidentialité de Safari 17.

Booster Safari avec des extensions


Safari n’est pas le navigateur le mieux outillé. Aussi, si vous recherchez d’autres fonctions, sans délaisser Safari
pour un autre navigateur, il y a toujours la possibilité de lui « greffer » quelques extensions. Bon, elles ne sont
malheureusement pas très nombreuses. Ces extensions sont téléchargées depuis le Mac App Store et activées
et éventuellement paramétrées dans les Réglages de Safari.

Allez dans Safari > Réglages > Extensions. Toutes les extensions que vous installez y sont répertoriées, et vous
pouvez les activer en cochant la case correspondante dans la barre latérale. Choisissez-en une pour afficher
ses paramètres [5] dans le cadre à droite. Vous pouvez activer/désactiver les extensions (tout en les conservant
à disposition sur le Mac) ou cliquer Désinstaller pour les supprimer complètement. Cochez la case Partager sur
tous les appareils pour les synchroniser, au cas où vous utilisez aussi Safari sur vos mobiles.
Pour rechercher d'autres extensions disponibles et les installer, cliquez le bouton Plus d'extensions en bas de
la fenêtre. Vous accédez à la page spéciale du Mac App Store [6].
Apple impose aux développeurs d’extensions de livrer leurs réalisations sous la forme d’une application macOS
« complète », dont le rôle est en fait que « transporter » l’extension, c’est une sorte d’enveloppe.
Le petit nombre d’extensions est largement expliqué par cette obligation de créer une application macOS et donc
d’avoir un compte développeur pour accéder à la Mac App Store, ce qui coûte presque 100 €/an.
7
Ouvrir le mode Image dans l'image
Grâce à cette fonction, vous pouvez visionner des
contenus vidéo en ligne dans une fenêtre flottante
autonome, et travailler ou faire autre chose dans
d’autres applications. Pratique pour suivre une vidéo de
formation à une nouvelle application installée sur
votre Mac.
Alors qu’un contenu vidéo est affiché dans une fenêtre
de Safari, faites un clic droit dessus. Un premier menu
d'options (anthracite) apparaît, mais il ne nous intéresse
pas. Ne le fermez pas, mais cliquez droit encore une
fois pour qu’un autre menu contextuel (gris) surgisse à
sa place [7] qui propose Activer le mode Image dans
l'image. Le bloc vidéo dans la page web passe au noir,

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affichant un message Vidéo visionnée en mode image dans l'image, tandis qu’une petite fenêtre s’affiche en
premier plan avec le contenu vidéo. Vous pouvez réduire la page,
mais ne la quittez pas !

Penser à utiliser la touche [alt/option]


Le menu Présentation offre des commandes de zoom avant et de zoom arrière. Quand on les utilise, tout
le contenu de la page web affichée est agrandi ou bien réduit. Bien souvent, on aimerait seulement grossir
le texte afin de rendre la page plus lisible. C’est possible si l’on maintient la touche [alt/option] appuyée tout en
déroulant le menu Présentation. La commande Agrandir le texte prend la place de la commande Zoom avant
dans le menu. La commande Réduire le texte remplace la commande Zoom arrière.
Si une page web ne s’affiche pas correctement dans Safari, il existe deux possibilités pour forcer son
rafraîchissement. La première est de cliquer le bouton en forme de flèche « courbe » qui se trouve à droite du
champ d’adressage/recherche. On peut également passer par le menu Présentation > Recharger la page. Notez
que si vous maintenez la touche [alt/option] appuyée, vous obtenez alors le menu Présentation > Recharger
la page depuis son origine Safari relance le chargement de la page depuis le site web plutôt que depuis
le cache local.

Effacer ses traces en local


Si vous êtes sur un autre Mac que le vôtre, pour faire des recherches sur Internet, par exemple, n’oubliez pas
d’utiliser les fenêtres privées (Fichier > Nouvelle fenêtre privée ou [maj] [cmd] [n]).
Dans Safari 17, cette fonction de navigation privée bénéficie de quelques ajouts. Ainsi, quand une fenêtre privée
est restée inactive pendant un certain temps (vous vous éloignez du Mac, par exemple), elle se verrouille ;
un mot de passe du compte utilisateur actif est requis pour l’utiliser à nouveau.
Dans la navigation privée, les extensions sont par défaut hors-service, mais il est possible de les réactiver au
cas par cas en allant à Safari > Réglages > Extensions et en sélectionnant dans la barre latérale le ou les
extensions que l’on souhaite utiliser même en navigation privée. Dans le cadre de droite, cochez la case
Navigation privée : Autoriser en navigation privée [8].

8 9

Les sites web utilisent trop souvent des traqueurs dans les liens, mais quand on est en mode de navigation
privée, les traqueurs sont automatiquement supprimés. Enfin, il est possible de régler l’option Utiliser
la protection avancée contre le suivi et le vol des empreintes digitales [9] pour qu’elle soit automatiquement
activée en navigation privée ou en permanence (Safari > Réglages > Avancés, rubrique Confidentialité).
La navigation privée n’est pas un moyen d‘être anonyme ! Pour cela il faut un VPN, ou mieux encore lancer
Le navigateur Tor Browser. Cependant, les fenêtres « privées » permettent de ne pas laisser de traces locales
de votre activité dans Safari une fois que vous les avez refermées – ce qu’il faut évidemment penser à faire !
Dans une fenêtre privée, rien de vos actions et infos privées n’est mémorisé.
Bon, si vous travaillez sur votre propre Mac, ce n’est pas non plus une option à prendre systématiquement ! Reste
que cela peut être pratique et sûr, si vous « partagez » ce Mac sans avoir créé différents comptes d’utilisateurs ou
si vous laissez la machine accessible sans imposer immédiatement un économiseur d’écran protégé. C’est

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également une solution pour visiter de nombreuses fois les mêmes pages de sites de vente (de billets d’avion, par
exemple) à la quête de bonnes affaires (comme les cookies ne sont pas enregistrés, les sites ne peuvent vous
jouer de mauvais tour avec leurs prix). Enfin, les fenêtres privées permettaient parfois de
court-circuiter les pages « à péage » (paywall) de certains sites – mais la combine marche de moins en moins
aujourd’hui.
Si vous n’avez pas pensé à créer une fenêtre privée, il est toujours possible de réagir a posteriori pour laisser
le moins de traces. Il faut alors supprimer l’historique, ce qui effacera en même temps les cookies et
d’autres données des sites visités ; hélas, le délai minimum possible est la dernière heure, ce qui n’est pas très
« chirurgical », surtout si vous voulez nettoyer l’historique chez un ami ou sur la machine d’un collègue… Une
autre action à prendre est de vider les caches de Safari. Cette possibilité ne saute pas aux yeux… car elle n’est
offerte que si l’on affiche le menu Développement, un menu caché par défaut (lire le point suivant).

Dénicher les deux menus « cachés »


Ces deux menus proposent quelques commandes qui peuvent s’avérer pratiques pour n’importe quel
utilisateur Mac
Le menu Développement de Safari [10] est, comme son nom l’indique, destiné aux développeurs web et leur
offre des commandes pour tester leurs pages/sites avant mise en ligne. Il propose cependant des options qu’il
m’arrive d’exploiter. Par exemple, je peux changer ici d’agent utilisateur et je demande parfois Vider les caches
de tous les profils. La commande Réglages développeurs ouvre un panneau dans lequel un paramètre en
particulier peut être intéressant : Autoriser les extensions non signées. Pour installer ce menu dans la barre des
menus, demandez Safari > Réglages > Avancés et cochez l'option Afficher les fonctionnalités pour les
développeurs web. Un menu Développement prend alors place à la gauche du menu Fenêtre.
C’est également dans le menu Développement que vous pouvez demander l’accès à la version « avancée » de
Safari, la Technology Preview. C’est une application distincte, qui ne prend pas la place du Safari standard
installé avec macOS. Elle se distingue par son icône violette. Elle permet de tester les fonctions sur lesquelles les
ingénieurs d’Apple en charge de Safari et des technologies internet/web sont en train de travailler. Il se peut
toutefois que cette version refuse de fonctionner si vous n’avez pas encore installé une version spécifique de
macOS, une version bêta Développeurs ou Publique.

10 11

Le second menu caché s’appelle Debug [11], mais il est, lui, vraiment
destiné aux développeurs web car il n’offre
que des options très techniques. Si cela vous intéresse, sachez que
vous pouvez l’installer. C’est un peu plus compliqué. Demandez
Réglages Système > Confidentialité et sécurité et passez dans l’écran
Accès complet au disque. Si ce n’est déjà fait, activez-y Terminal
(confirmez avec le mot de passe Administrateur). Ceci fait, lancez

VVMac hebdo 147 – 14


le Terminal, puis tapez la commande suivante : defaults write com. apple.Safari IncludeInternalDebugMenu 1
et confirmez par la touche [entrée] du clavier. Quittez le Terminal et relancez Safari. Le menu Debug apparaît à la
droite du menu Aide. De toutes ses commandes et options, quelques-unes peuvent être testées dans le cadre
d’une utilisation courante. Par exemple, il m’arrive quand mon Mac est lent alors que je suis dans Safari, de
demander Debug > Show Resources Ovelay qui affiche un panneau translucide avec des informations sur
la consommation de la page ouverte ; Media Flags > Disallow Inline Video permet de régler certains
comportements de la vidéo ; la commande Save Page Complete génère directement un dossier avec tous
les éléments de la page affichée.

Utiliser les onglets de mille et une manières


Tous les navigateurs web ont des onglets, Safari aussi. C’est très pratique : ils permettent de conserver de
nombreux sites/pages ouverts sans multiplier les fenêtres qui encombrent l’écran. Rien n’empêche de
transformer un onglet particulier en fenêtre quand on en a besoin, c’est d’ailleurs la seule façon de pouvoir
comparer deux ou trois pages (ou plus sur un grand moniteur) en les positionnant côte à côte. C’est aussi très
pratique quand on travaille sur une note dans un onglet tout en se référant à des informations proposées sur
d’autres pages web. Pour faciliter cela, il est possible de créer (relativement) rapidement une vue côte à côte de
deux onglets Safari. Cliquez longuement sur l'un des onglets dans la barre d'onglets pour le glisser comme si
vous l’arrachiez : cela créer une nouvelle fenêtre. Cliquez longuement sa LED verte (en haut à gauche) pour
indiquer son positionnement, à gauche ou à droite de l'écran. Ensuite cliquez simplement la fenêtre de l’autre
site (ou application) qui viendra se « coller » à la première. Ce n’est évidemment pas spécifique à Safari,
c’est une fonction standard de macOS, mais on oublie souvent qu’on peut en profiter.
La façon la plus simple de créer un nouvel onglet est le raccourci clavier [cmd] [t] – ou bien on clique le signe +
à droite de la barre d’outils.
Le problème des onglets qui s’affichent à la queue leu leu dans leur bandeau horizontal, c’est qu’après un certain
nombre d’onglets ouverts, il devient assez difficile de se repérer. Certes, il y a, a minima, les favicônes [12], mais
sans titre à côté, c’est ingérable quand plusieurs onglets appartiennent au même site et ont la même favicône !
Plusieurs autres navigateurs proposent par défaut ou sur option d’afficher les onglets dans une barre latérale
verticale. C’est le cas d’Arc, mon navigateur habituel, ou de Brave. Une solution qu’Apple ne propose pas,
n’affichant en barre latérale que les signets.
La solution que privilégie Apple, c’est la fenêtre Afficher l’aperçu des onglets [13], ce qui n’est pas une
exclusivité de Safari : toutes les applications gérant les onglets de façon standard proposent cet « exposé » ; le
champ de recherche permet de retrouver assez rapidement celui qu’on souhaite réafficher.

12
14

13

VVMac hebdo 147 – 15


Si vous visitez très souvent dans la journée une même page, vous avez tout intérêt à épingler l’onglet dans
laquelle elle s’affiche. La favicône du site va se « caler » à l’extrême gauche de la barre d’onglets ; il n’y a qu’à
cliquer dessus pour l’afficher de nouveau. Épingler permet aussi d’éviter de refermer l’onglet par inadvertance
puisqu’il n’y a pas de croix de fermeture [14]. Pour épingler un onglet, cliquez droit l'onglet à épingler >
Épingler l'onglet. On passe d’un onglet épinglé à un autre en faisant [cmd] [1], [cmd] [2] …
Les onglets épinglés sont chargés au lancement de Safari. Si ce lancement est difficile, c’est peut-être que des
onglets épinglés consomment beaucoup de ressources. Si c’est le cas, désépinglez-le !
Il est possible de sélectionner plusieurs onglets en cliquant sur chacun tout en maintenant la touche [maj]
appuyée ; une fois les onglets sélectionnés, faites un clic droit : un menu contextuel vous propose plusieurs
options pour agir sur cette sélection.
Si vous fermez par erreur un onglet, vous pouvez le récupérer. Appliquez soit le raccourci standard d’annulation
d’action [cmd] [z] (si vous n'avez pas effectué d'actions annulables depuis) soit le raccourci [maj] [cmd] [t]
(le dernier onglet fermé s’ouvre). Sinon, rendez-vous dans le menu Historique où il doit s’y trouver (Historique >
Récemment fermés). Autre technique : cliquez longuement l'icône + dans le coin supérieur droit de la fenêtre
de Safari : tous les onglets récemment fermés sont listés [15]. Sinon, à la souris, cliquez sur Historique en haut du
navigateur, puis Rouvrir la dernière fenêtre fermée.

15

16

Quand on conserve beaucoup d’onglets ouverts, il peut être intéressant de créer des groupes d’onglets.
On peut lui donner un nom. Il est listé dans la barre latérale de Safari. Un clic réaffiche d’un coup tous les onglets
du groupe. Il faut toutefois remarquer qu’un groupe d’onglets dans Safari n’a rien de « figé ». Chaque onglet du
groupe a sa croix de fermeture facile à cliquer involontairement. Il est à tout moment possible d’ajouter au
groupe d’autres onglets, et d’en retirer en les fermant. Ce n’est, pour moi, pas aussi efficace et sûr qu’un dossier
de favoris dont l’intégrité n’est pas menacée par des actions involontaires, ou bien le système que propose Arc.
Un groupe d’onglets peut être partagé [16] sous la forme d’une simple liste d’URL, ou en mode collaboratif.
Dans ce dernier cas, le groupe apparaîtra dans la barre latérale de l’application Safari de chacun des invités au
partage (qui sera mis à jour si nécessaire, en ajout ou suppression, selon la règle d’accès choisie). Pour partager,
survolez un groupe d'onglets, cliquez la puce « 3 points » qui apparaît, puis choisissez Partager le groupe
d'onglets. Utilisez ensuite l'application Messages pour proposer à des gens de collaborer au groupe d'onglets.
Une fois configurée, une nouvelle icône dans la barre d'outils de Safari vous permet de gérer le groupe partagé.

Afficher les sites précédents


Cliquer les chevrons < ou >, dans le coin supérieur gauche de la fenêtre de Safari, permet de naviguer de page
en page quand on en a ouvert plusieurs dans la fenêtre ou dans l’onglet affiché. Cela permet de remonter
D’une page en arrière puis de revenir à la page en cours, ou à une autre que l’on avait ouvert. Toutefois, il suffit de
cliquer longuement ces chevrons pour obtenir alors une liste des pages visitées et allez directement à celle
qu’on veut. Si vous appuyez en même temps sur la touche [alt/option] du clavier, cette liste affichera
les URL complètes au lieu des seuls noms de sites.

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Ajouter des images à Photos
Vous naviguez sur le web avec Safari et vous tombez sur une photo ou une illustration qui vous plaît bien.
Pourquoi ne pas la conserver par-devers vous ? Et éventuellement l’utiliser (attention aux droits d’auteur et à
l’image). Si vous utilisez par ailleurs l’application Photos, pas la peine de faire un détour par le Bureau pour y
copier l’élément. Dans Safari, cliquez droit l'image et sélectionnez l'option Ajouter l'image à Photos.

Traduire les sites web


Les outils de traduction intégrés à Safari sont devenus incontournables. Si vous visitez un site web anglais,
allemand ou chinois…, l'icône du traducteur intégré apparaîtra d’elle-même à droite de la barre d’adressage et
de recherche. Cliquez pour afficher un menu. Par défaut, la commande Traduire en anglais est listée. Cliquez
Langues préférées pour ouvrir les Réglages Système de langue et de région de macOS. Les langues préférées
qui seront listées dans ce menu seront également proposées ailleurs, par macOS ou d’autres applications qui
offrent une fonction de traduction basée sur les ressources linguistiques d’Apple.

Tirer parti des suggestions de recherche


Le champ d’adressage qui se trouve en haut, globalement au centre, de la fenêtre de Safari sert à la fois à entrer
une URL et à faire une recherche. C’est un mode de fonctionnement qui est désormais généralisé à quasiment
tous les navigateurs.
Ce champ offre des options pour faciliter la navigation. Si vous saisissez une recherche, Safari va vous faire
des suggestions [17] que vous pourrez sélectionner en faisant défiler vers le bas et en frappant la touche
[entrée]. Cliquez la loupe, à gauche du champ d’adressage/recherche pour lancer une recherche via un autre
moteur de recherche que celui paramétré par défaut [18], ou pour choisir dans la liste des recherches
précédentes. Ce champ affiche par défaut une version abrégée de l'URL d'un site web, mais il est toujours
possible de voir l’adresse complète si on préfère : demandez Safari > Préférences > Avancées et cochez la case
située à côté de la première option Afficher l'adresse complète du site web.

17

18

Ne pas perdre le fil d’une recherche


Vous lancez une recherche, avec le moteur que vous avez élu, mais en suivant des liens que vous trouvez
intéressants de page en page… vous pouvez facilement perdre le contexte qui avait été à l’origine de
la recherche. Comment revenir simplement à la recherche originale sans avoir à cliquer x fois le bouton Page
précédente ? Utilisez la fonction Historique > Retourner aux résultats de la recherche qui ramène directement
à la page du moteur de recherche utilisé, en sautant par-dessus toutes les pages que vous avez visitées.

Utiliser la recherche visuelle (Visual Look Up)


La Recherche visuelle est une des multiples fonctions IA ciblées développées par Apple. Elle s’appuie sur
la reconnaissance de texte dans les éléments graphiques. Ce n’est pas une fonction propre à Safari, mais
disponible au niveau système lui-même. Bien entendu le navigateur d’Apple en profite. Il suffit de sélectionner du
texte dans une image affichée par une page web (pour ce qui est de Safari) et de cliquer droit afin d’obtenir
diverses fonctions : copier le texte sélectionné pour le coller ailleurs, rechercher le texte sélectionné avec
[moteur de recherche par défaut] ou encore traduire ce texte dans différentes langues.

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Peaufiner les réglages pour chaque site web important
Les réglages de Safari s’appliquent de façon
globale, mais rien n’empêche de paramétrer
différemment l’accès, l’affichage et
le comportement de certains sites que l’on
fréquente souvent.
Il faut d’abord afficher le site que l’on souhaite
« personnaliser ». Ensuite, il y a trois façons
de faire. On peut passer par le menu Safari >
Réglages pour [nom_du_site]. On peut
aussi cliquer droit le champ d’adressage pour
retrouve la même commande dans le petit
menu contextuel qui s’affiche.
Enfin, si vous avez de la place dans la barre
d’outils, rajoutez-y l’icône Engrenage qui ouvre 19
directement le popover des paramètres du site affiché dans Safari. Pour personnaliser la barre d'outils, cliquez
droit cette barre > Personnaliser la barre d'outils et une nouvelle fenêtre s'ouvre pour ajouter des éléments.
quelle que soit la manière de faire, un popover surgit qui propose les différents réglages qui seront enregistrés
pour ce seul site [19].
Parmi les options, celle de zoom correspond au zoom global qui impacte tout à la fois le texte, les images,
les vidéos… – qui seront agrandis ou réduits. On peut interdire la lecture directe des éléments sonores de
la page (ce qui ne vous empêchera pas d’écouter volontairement un élément audio). Des options de sécurité sont
aussi proposées, notamment pour l’activation ou non de la caméra et du microphone. Je vous conseille de
penser à paramétrer « aux petits oignons » les sites que vous consultez régulièrement.

Créer des applications web autonomes


Si Apple a décidé de tuer les applications web sur iPhone
dans les pays de l’Union européenne, cette fonction existe
toujours sur macOS Sonoma via Safari 17. Sans recourir
à un utilitaire tiers, vous pouvez créer des applications
web autonomes personnalisées à partir de vos sites
et services web préférés, que vous préférez visiter sous
cette forme plutôt que dans un onglet.
Ouvrez le site web ou le service que vous souhaitez
transformer. Aller sur la page précise que vous voulez
consulter. Cliquez l'icône Partager > Ajouter au Dock,
ou bien demandez Fichier > Ajouter au Dock… [20].
Vous nommez l'application, vérifiez/modifiez l'URL de
la page de « départ », changez l'icône si la reprise 20
automatique de la favicône du site ne vous satisfait pas [21].
Il existe quelques autres réglages dans les Réglages de l'application web créée [22]. On peut demander à afficher
ou pas quelques outils de navigation (page précédente, page suivante), le menu Partager, et gérer la couleur
de la barre de titre (qui reprend ou pas celle du fond du site). Dans le second onglet des Réglages, on trouve
différentes options d'intégration à macOS en termes de sécurité et de confidentialité (microphone, caméra…).
On peut effacer les données mémorisées par l'application (à faire avant de la mettre à la corbeille quand
on en n’a plus besoin).
Les applications web apparaissent, comme n'importe quelle autre application macOS, dans les Réglages Système
> Confidentialité et sécurité, si elles ont demandé des privilèges particuliers.

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21

22

Quand vous ouvrez une application autonome, Safari ne se lance pas en tâche de fond. Et même s'il est déjà ouvert
par ailleurs, l'application web ne fait pas appel à lui car elle s'appuie, comme d'autres applications macOS
conçues par des développeurs tiers, sur des ressources système dont le WebKit et d'autres API, technologies
livrées au cœur de macOS. Toutefois, il se peut qu’une application web impose l'ouverture de pages dans Safari ou
dans votre navigateur par défaut.
Si lors de sa création l’application web intègre des informations provenant de Safari, nécessaires à son utilisation
(par exemple, l'identifiant et le mot de passe d'un login), elle ne partage avec Safari ni son historique de navigation,
ni les cookies et autres données du site ou du service intégré. Elle vit sa vie. C'est aussi ce qui les différencie des
profils qui n'existent que dans le cadre de Safari. Dommage, par contre, que ces applications ne prennent pas en
charge les extensions. Si on a besoin d’extension sur un site donné, rien ne sert de créer une web app, il faut l’ouvrir
dans Safari directement.
En termes d'interface utilisateur, une application web ressemble à une application macOS standard, mais
minimaliste. Elle a un nom, un système de menus réduit, une barre de titre/outils simplifiée, une icône… Certains
éléments dépendent du site/service d’origine intégré à l'application. Si c'est un service où tout se passe dans une
seule page, sans liens internes, on peut faire disparaître la barre d'outils, mais si le site propose des liens internes,
l'affichage des commandes est recommandé pour pouvoir interagir correctement.
Les applications web sont prises en charge par Mission Control, Stage Manager, et le système des modes
Concentration. Les web apps sont présentes dans les Réglages Système > Notifications. Les notifications push
des sites sont gérées : l'application web les relaie au niveau système vers le Centre de notifications (selon vos
préférences), et dans le Dock, l'icône de l'application web s'orne d'une puce indiquant le nombre de notifications
pendantes s'il y a lieu.
Si les applications web sont créées dans le Dock, rien ne vous oblige à les conserver là. Elles sont enregistrées dans
le dossier Applications de votre compte d'utilisateur. Ne les déplacez pas, créez des alias si vous voulez y avoir
accès en d'autres endroits, par exemple sur le Bureau. Les web apps sont aussi affichées dans le Launchpad et
peuvent être lancées par Spotlight (ou un utilitaire équivalent).

Faire le point sur les traqueurs


Lorsque vous visitez un site, Safari vous donne des informations sur les éventuels traqueurs mis en place par
le site. Dans la barre d’outils, repérez l’icône en forme de bouclier, nommée Rapport de confidentialité.
Si vous ne la voyez pas, cliquez droit la barre d’outils, demandez à la personnaliser, et ajoutez l’icône du Rapport à
la barre. Safari affiche le nombre de traqueurs détectés et bloqués. Cliquez le chevron pour en avoir la liste
complète ou le bouton ⓘ pour afficher un rapport détaillé.
Safari ne se contente pas de vous informer, il vous permet d’agir (modestement) face aux nombreux sites web qui
suivent vos activités à travers les onglets afin de collecter diverses données. Cependant, Safari ne peut rien faire
d’autre que d’envoyer aux sites une demande Do Not Track ; ce sont les sites qui sont maîtres de la décision

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de respecter ou pas votre souhait. Cela dit, autant le faire : pour demander aux sites web de ne pas suivre vos
activités, allez dans Safari > Réglages > Confidentialité, et activez l'option Empêcher le suivi intersite.

Personnaliser la page de démarrage 23


Cette page peut servir à accéder aux sites que vous visitez
régulièrement. Allez dans Safari > Réglages > Général, et modifiez
les options Les nouvelles fenêtres ouvrent : et/ou Les nouveaux
onglets ouvrent : pour afficher la page de démarrage. Faites [cmd] [n]
pour ouvrir une nouvelle fenêtre Safari. Cliquez l'icône des réglages
de la page de démarrage [23] , dans le coin inférieur droit, pour
accéder à un popover qui liste plusieurs options à cocher ou pas.
Vous pouvez choisir d'afficher plus ou moins d'icônes de favoris ou
de liste de lecture en les survolant en haut à droite. Pour ajouter
un arrière-plan, cochez Image d'arrière-plan et choisissez dans une
collection d’images ou cliquez + pour naviguer sur le disque et choisir
une des vôtres, y compris des images de fond d’écran.

Tirer parti du mode Lecteur


La publicité a envahi les pages web. Pour lire vos pages web préférées dans un environnement propre et dégagé,
sans distraction, pensez à utiliser le mode Lecteur. Il s’affiche à la demande quand on arrive sur une page,
ou on le configure pour qu'il se lance automatiquement sur certaines pages choisies.
Pour lancer à la demande le mode Lecteur, ouvrez une page web contenant un article. Si la page est compatible
avec le mode Lecteur, l’icône Lecteur sera matérialisée à gauche de la barre d’adressage [24]. Cliquez dessus
et la page se rafraîchira pour s’afficher en mode Lecteur.

24

25

Pour automatiser le comportement sur certains sites que vous appréciez et venez lire souvent, ouvrez une page
d’un de vos sites d’information, et demandez Safari > Réglages > Sites web. Activez Lecteur. Vous pouvez
ensuite le configurer pour qu'il se lance automatiquement sur le site web actuellement ouvert lorsque vous
les visiterez à l'avenir.
En mode Lecteur, cliquez sur l'icône AA, à droite de la barre d’adressage/recherche [25], afin d’accéder à certaines
options : la taille de la police, la teinte de l’arrière-plan et le choix d’une autre police de caractères. m

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Superlist 1
Une superbe (et gratuite) gestion de tâches,
de notes et de petits projets pour les particuliers
Successeur de Wunderlist, Superlist est développé par à peu près la même équipe. Elle
offre un bel éventail de fonctions, bien équilibré, de la gestion de tâches à la prise de
notes, pour le suivi de petits projets. C’est de plus une très belle application, très agréable
à utiliser. Le plan gratuit intéressera l’utilisateur particulier et les professionnels qui
travaillent plus ou moins en solo. BERNARD LE DU
ANGLAIS J’aime : La saveur de Wunderlist, dans une interface belle
Prix : Gratuit ou Personal Pro à 8 $/mois/utilisateur. et sophistiquée ; un bon équilibre de fonctions ; un plan
Il existe des plans pour les équipes. gratuit généreux.
Con g. : macOS 10.5+, iOS/iPadOS 14+, Windows, Android J’aime moins : Pas de liens avec les apps standards
Éditeur : Superlist du Mac (événements, rappels, contacts…).
Informations


Depuis que Superlist est sortie, mi-février, on a pu lire sur Internet aussi bien des avis
enthousiastes que d’autres, plus dépités. Il est vrai que le projet avait été annoncé il y a bien deux
ans déjà, et que les rumeurs autour ont toujours été excitantes… Peut-être un peu trop.
Cette première version ne manque certainement pas d’intérêt, je trouve cependant qu’elle
n’apporte rien de vraiment différent de ce qu’on a déjà sur le marché, un domaine particulièrement encombré.
L’éventail des fonctions n’offre rien que de très classique. Superlist me semble avoir la même approche et plus
ou moins (en fait moins) les mêmes fonctions que Twos, que j’ai adoptée à plein temps depuis plus d’un an.
C’est justement ce cocktail tâches/notes qui est intéressant.
Sans aucun doute, Superlist est-elle plus joliment mise en scène. C’est une superbe réalisation, en termes de
design et d’ergonomie (quoique certains ne soient pas du tout d’accord sur ce point précis). Pour faire simple,
je dirai que Superlist fusionne la gestion des listes et un outil de prise de notes.

Petit retour en arrière


Wunderlist, remarquable équilibre entre design et fonctionnalités – à mon humble avis, ce qui se faisait de mieux
dans les années 2010-2015 [1] – a été racheté, avec son équipe de développement, par Microsoft en 2015.
Microsoft To Do, réécrit avec d’autres outils de développement et sur une tout autre architecture réseau de
synchronisation, a mis un temps fou à sortir. De plus, quoiqu’efficace, il ne correspondit pas aux attentes.

1 2

VVMac hebdo 147 – 21


fi
des utilisateurs de Wunderlist : Microsoft a en effet produit une application assez triste à utiliser.
Christian Reber, cofondateur de Wunderlist, et quelques membres de l’ancienne équipe ont quitté l’entreprise,
ont tenté de racheter Wunderlist à Microsoft, et finalement ont annoncé qu’ils travailleraient de zéro à un
successeur de Wunderlist. Ce successeur, c’est Superlist [2].
Cette nouvelle application s’appuie bien sûr sur la maîtrise qu’ont ses concepteurs du domaine de la gestion
des tâches, et elle tire parti de l’évolution des technologies, notamment des langages, et du design. C’est qu’il
s’est passé presque huit ans !
L’application est disponible sur quasiment toutes les plateformes – manque à l’appel l’application Apple Watch
que proposait Wunderlist, et que Microsoft a finalement sortie pour To Do l’an passé. Pour assurer dans
les meilleures conditions la nature multiplateforme de SuperList (et la synchronisation la plus cool possible),
c’est le framework open source Flutter de Google qui a été choisi, car il permet de construire de très belles
applications multiplateformes à partir d'un code unique ; elles sont ensuite compilées en autant d’applications
natives que souhaité. Une solution meilleure qu’Electron.

Ambiance Wunderlist pour le meilleur


Même si Superlist fonctionne de façon quelque peu différente et embarque plus de fonctionnalités, on retrouve
aisément le souvenir de Wunderlist. L’interface graphique utilisateur est belle. Son ergonomie est sophistiquée,
visuellement raffinée. Par exemple, chaque liste a une image personnalisée à choisir dans celles proposées
ou à apporter dans l’application [3] ; il existe plusieurs modèles de séparateurs horizontaux, tracés « à la main »
et colorisés ; lorsqu’on coche une tâche, la petite animation est une subtile récompense… L’application,
globalement interactive, sinon ludique, est sans doute, à cette heure, l’un des plus beaux gestionnaires de
tâches/notes du marché. Il reste bien entendu très simple à utiliser au quotidien – la phase d’apprentissage
s’avère rapide, bien que tout soit encore libellé en anglais. Superlist est structurée de façon simple, mais
il ne faut pas s’attendre à une application Mac « à la Apple ». Disons qu’elle a sa propre personnalité.
La barre latérale gauche [4] comprend d’abord différentes boîtes intelligentes, liste les éléments récents, puis
l’ensemble des listes (projets), éventuellement organisées en dossiers.
Comme son nom l’indique bien, Superlist est un gestionnaire de listes. Une liste, c’est
par exemple, un projet que l’on remplit de tâches, mais aussi de notes, images,
adresses URL, pièces jointes diverses… bref, l’application permet de regrouper tout
ce qui est associé à chaque projet.
3

VVMac hebdo 147 – 22


La boîte de réception Inbox permet de créer librement des éléments (tâches, paragraphes, listes…) que l’on
effectuera plus tard à d’autres listes et projets. Et s’il y a des boîtes intelligentes, c’est parce que Superlist
reconnaît et organise automatiquement certaines choses. La boîte Aujourd’hui (Today) regroupe les tâches
à échéance du jour. La boîte Taches (Tasks) liste toutes les tâches, indépendamment les listes et projets.
Enfin, Messages réceptionne les messages que l’on s’envoie à soi-même ou qui sont émis par les
« collaborateurs » (quand on travaille en petit groupe de travail ou quand on partage Superlist en couple).
Je ne vais pas en dresser la liste, mais tous les outils courants, habituels d’une gestion de tâches sont là pour
bien s’organiser, et les outils de notes permettent de capturer toutes les informations nécessaires et de les
commenter de manière riche et détaillée. Enfin, même la version gratuite assure le partage et la délégation de
tâches, jusqu’à cinq personnes. On retrouve donc toutes les fonctions attendues dans ce genre d’application,
auxquelles s’ajoutent – cela est désormais incontournable – quelques fonctions d’IA pour, par exemple,
transformer des messages envoyés à l’application, en tâches ou notes, mais j’ai été confronté à chaque tentative
à une invitation à passer au plan Pro – il semblerait que le résumé d’e-mail soit pourtant inclus.

Menu de commandes et jeu de cartes


L’application est fournie avec deux listes (Travail et
Personnel) préremplies de quelques exemples
d’éléments de toutes sortes, ce qui permet de se faire
la main en quelques minutes, même si les exemples
sont également rédigés en anglais. On supprime ces
listes par la suite.
Pour partir soi-même à la découverte, il suffit soit de
créer un élément dans Inbox, soit de créer une nouvelle
liste et de lui donner un nom. Par défaut, un élément
grisé vide est affiché, c’est une tâche, mais si l’on tape au
clavier le signe « / », on obtient un menu local [5]
5
proposant les commandes qu’il est possible d’invoquer : 6
créer une tâche, un paragraphe, un titre (de 3 niveaux),
un filet de séparation, deux types de listes (à puces ou
numérotée), l’insertion d’une image ou d’un autre type
de pièces jointes. Il n’y a donc aucune séparation
structurelle entre les tâches et les notes, comme
c’est souvent le cas dans d’autres applications.
On peut tout mélanger dans une même liste [6].
Le second principe de base de Superlist est que tout
détail apporté à un élément (note, sous-tâches…)
génère un volet sur la droite dont le contenu peut
lui-même être encore affiné dans… un autre volet,
et ainsi de suite [7]. En fait, ça fonctionne sur Mac
un peu comme sur un iPhone – la plupart des apps iOS 7
sont construites sur ce modèle. J’aurais préféré
des tuiles qui s’empilent les unes au-dessus des
autres sur un rouleau infini, un peu comme dans
la présentation du site web de Superlist, ou comme dans
une application comme Agenda.
Superlist interagit pour l’instant avec Gmail, Google
Calendar, Microsoft To Do et, dans le cadre du plan Pro,
avec Slack, GitHub, Linear et Figma. Pour l’utilisateur
Mac « standard », la nature multiplateforme de Superlist
ne laisse aucune place à l’intégration aux bases
données standards d’Apple : calendrier, rappels,
VVMac hebdo 147 – 23
contacts… C’est dommage.
Le compte Pro Personal (8 $/mois/utilisateur) permet d’inviter plus de collaborateurs, de faire plus de
téléchargements, d’utiliser plus d'IA et de se brancher à l’avenir sur plus de plateformes tierces. Toutefois le plan
Gratuit est suffisant pour la plupart des utilisateurs, en particulier ceux qui en tireront parti en solo ou en
duo. Christian Reber a annoncé qu’il y aura toujours une généreuse version gratuite de Superlist, bref c’est
le même modèle économique qu’avec Wunderlist. D’autres fonctions devraient arriver assez rapidement.
Un mode Calendrier devrait être proposé ; en l’absence de dialogue avec l’application d’Apple, il sera le bienvenu,
surtout s’il est inclus dans le pack gratuit. Si vous aviez utilisé Wunderlist et avez toujours de bons souvenirs,
ça vaut le coup d’installer Superlist. Mais attention, il ne reprendra pas vos données passées.
C’est une nouvelle vie qui commence ! m

VVMac hebdo 147 – 24


MacDroid 1.8
De votre smartphone Android à votre Mac
AirDroid, AnyDroid, iMazing, DroidKit… il existe une multitude d’utilitaires pour connecter
un appareil Android à un Mac. Certains ont beaucoup de fonctions. Si l’on ne veut que
« monter » le smartphone ou la tablette sur le Finder de macOS, en l’absence de mise à jour
d’Android File Transfer de Google, tournez-vous vers MacDroid dont la version gratuite suf ra
pour parcourir les dossiers du smartphone et en transfert des chiers sur le Mac. Le produit payant permet
l’échange des chiers dans les deux sens.
Au démarrage, MacDroid explique, en français, comment utiliser l’application, puis af che son offre
d’abonnement. Optez pour le Mode lecture seule. MacDroid dévoile son interface Dispositifs sans doute
vide. En effet, l’outil peut fonctionner en ADB (Android Debugging Bridge) ou MTP (Media Transfer Protocol)
[1]. Il faut choisir le premier mode qui simpli e la connexion au Mac et assure des transferts de chiers plus
rapides. Vous allez devoir l’activer sur votre appareil Android, car il ne l’est pas par défaut : faites
Paramètres > Paramètres supplémentaires. Ouvrez la rubrique et faites dé ler les réglages jusqu’à
Options pour les développeurs. Activez-le.

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La rubrique Options pour les développeurs n’apparaît pas ? Demandez Paramètres > À propos du
téléphone et tapez sept fois sur la rubrique Numéro de build. Une noti cation signale l’activation.
Maintenant, branchez votre appareil Android au Mac par un câble USB, et allumez-le. Sur le Mac, cliquez
le menulet MacDroid [2] et sélectionnez Dispositifs > Mode ADB. Le smartphone doit s’af cher dans
la liste des appareils ; un petit point vert indique que la connexion est effective et l’appareil « monté ». Il est
à dénicher dans la section Favoris de la barre latérale d’une fenêtre du Finder.
Pour la suite des opérations, mieux vaut avoir quelques notions de l’organisation des chiers dans Android.
MacDroid vous laisse vous débrouiller avec le Finder, alors que d’autres outils sont dotés d’une interface de
navigation pour accéder directement aux ressources de l’appareil connecté.
Vous retrouvez facilement le dossier des photos à sdcard > DCIM > Camera [3]. Pour les autres chiers, tout
dépend de l’application Android qui les a créés et du modèle de l’appareil.
MacDroid est pratique pour récupérer rapidement et sans rien débourser des photos. Si j’ai besoin de
transférer des chiers vers mon smartphone, je préfère utiliser PairDrop plutôt que de m’abonner à
MacDroid. ML Informations

VVMac hebdo 147 – 25


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