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Analyse de L'image Joly
Analyse de L'image Joly
Une peinture pariétale = gravée ou peinte sur les parois et les voûtes des grottes
préhistoriques.
Définition de l’image, Platon : « J’appelle images d’abord les ombres ensuite les reflets
qu’on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques… » = miroir, représentation,
image comme objet second par rapport à un autre. « Dieu créa l’homme à son image » :
ressemblance.
Image médiatique : télévision (un médium), publicité (un contenu) visuelle. Image fixe /
mobile.
1ers moyens de la communications humaines : les dessins/figures sur les rochers « les
avant-courriers de l’écriture », pétrogrammes si dessinés ou peints, pétroglyphes si
gravés ou taillés.
Iconophile ≠ iconoclaste : membre d’une secte religieuse du VIIIème qui proscrivait le
culte des images ; qui est sans respect pour les traditions, qui cherche à détruire tout
ce qui se rattache au passé. Iconoclasme byzantin.
Renaissance : séparation de la représentation religieuse et de la représentation
profane à l’origine de l’apparition des genres picturaux.
Imago en latin = masque mortuaire porté aux funérailles dans l’Antiquité romaine ; c’est
aussi le fantôme.
Image à l’origine de l’écriture, des religions, de l’art, du culte des morts.
Platon : l’image imitatrice, elle trompe, détourne de la vérité, séduit les parties les
plus faibles de notre âme ≠ l’image « naturelle ».
Aristote : l’image éduque, conduit à la connaissance, est efficace par le plaisir même
qu’on y prend.
Les « nouvelles images » : images de synthèse, des logiciels servent à créer des univers
virtuels, des mondes simulés, imaginaires, illusoires ; à truquer n’importe quelle image
apparemment « réelle ». Toute image est désormais manipulable et peut perturber la
distinction entre « réel » et virtuel. La « truca numérique » est un ordinateur qui permet
des effets spéciaux repérables et d’autres imperceptibles. Le morphing, qui consiste à
opérer des transformations numériques sur des images « réelles » scannérisées, permet
des manipulations illimitées des images (fiction, pub, clip, information).
Séméion en grec signifie « signe », la « sémiologie » discipline médicale dès l’Antiquité
= étudier l’interprétation des signes, des symptômes des différentes maladies. Les
Anciens considéraient aussi le langage comme une catégorie de signes ou de symboles
servant aux hommes à communiquer entre eux. Le concept de signe est donc très ancien
et désigne déjà quelque chose que l’on perçoit (couleurs, chaleur, formes, sons) et à quoi
on donne une signification. La sémiotique en sciences humaines est apparue au début du
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Virginie GIRO, académie de Grenoble.
Signifié
Interprétant
Representamen Objet
Signifiant Référent
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Virginie GIRO, académie de Grenoble.
Le symbole : relation de convention entre le signe et son référent (les drapeaux pour
les pays, la colombe pour la paix).
imite image
ressemblance icones relationnelle,
diagramme
qualitatif, métaphore
signes contiguïté indices
physique
arbitraire symboles
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Virginie GIRO, académie de Grenoble.
CONTEXTE
CONTACT
CODE
PHATIQUE
MÉTALINGUISTIQUE
Le rappel des fonctions du langage insiste sur le fait que la fonction communicative d’un
message visuel, explicite ou implicite, détermine fortement sa signification.
La fonction informative (ou référentielle), souvent dominante dans l’image, peut aussi
s’amplifier en une fonction épistémique, lui donnant alors la dimension d’outil de
connaissance. Faire une image, c’est d’abord regarder, choisir, apprendre.
Prendre en compte au moment de l’interprétation analytique, les différents moments
de la vie de l’œuvre : celui de sa production, celui qui l’a précédée et celui de sa
réception (exemple le tableau Usine à Horta de Ebro de Picasso, peint en 1909).
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Virginie GIRO, académie de Grenoble.
IMAGE PROTOTYPE
Signifiant Signifié
Signifiant Signifié
1. Le message plastique :
• le support,
• le cadre (= la limite de la représentation visuelle),
• le cadrage (= la taille de l’image, distance entre le sujet photographié et l’objectif),
• l’angle de prise de vue (plongée, contre-plongée, à hauteur d’homme et de face,
oblique) et choix de l’objectif (grande profondeur de champ), la notion de profondeur
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Virginie GIRO, académie de Grenoble.
de champ est liée à une représentation de l’espace qui donne l’illusion de la troisième
dimension alors qu’on a affaire à une image plate en deux dimensions.
• la composition, mise en page, (Paul Klee « L’œil suit les chemins qui lui ont été
ménagés dans l’œuvre » ≠ lecture « globale » de l’image ; quatre configurations dans
l’image publicitaire : la construction focalisée, les lignes de force convergent vers un
point de l’annonce ; la construction axiale qui place le produit dans l’axe du regard ; la
construction en profondeur où le produit est au 1er plan ; la construction séquentielle
est celle en Z qui commence en haut à gauche et finit en bas à droite sur la
représentation du produit),
• les formes (interprétation anthropologique et culturelle),
• les couleurs et l’éclairage : ont sur le spectateur un effet psycho-physiologique parce
que « perçus optiquement et vécus psychiquement » (Kandinsky) ils mettent le
spectateur dans un état qui ressemble à celui de son expérience première et
fondatrice des couleurs et de la lumière,
• la texture (grain {tactile} ou lisse {visuel}, glacée),
2. Le message iconique :
• les motifs,
• la pose du modèle, scénographie,
=> l’interprétation des motifs se joue par l’intermédiaire du processus de la connotation.
3. Le message linguistique :
Il canalise la polysémie de l’image. Pour Roland Barthes, le texte a par rapport à l’image
soit une fonction d’ancrage (légende), soit une fonction de relais (indications précises de
lieu, temps, durée, pensées / paroles des personnages).
La différence de contenu des messages linguistiques est marquée par la typographie, la
couleur, la disposition dans la page.
Le contenu linguistique.
Jean-Luc Godard : « Mot et image, c’est comme chaise et table : si vous voulez vous
mettre à table, vous avez besoin des deux. »
Dans notre civilisation de l’image, l’image n’exclut pas le langage verbal (cf. titres,
commentaires, légendes, bulles, didascalies, slogans…).