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CHAPITRE II

Étude et analyse des performances des systèmes d’Énergies


Renouvelables (ER)
II.1 Introduction :
La consommation d’énergie mondiale et dans notre pays ne cesse d’augmenter. La grande
partie de l’énergie consommée provient des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel,
charbon, etc…) dont l’utilisation massive peut conduire à l’épuisement de ces réserves et
menace réellement l’environnement. Cette menace c’est manifesté principalement à travers la
pollution et le réchauffement global de la terre par effet de serre.
L’utilisation des énergies renouvelables comme alternative écologique aux combustibles
fossiles et au nucléaire, s’avère une solution très attrayante du fait qu’elles sont inépuisables,
non polluantes, très adaptées à la production décentralisée et les technologies sont
actuellement au point pour utiliser ces énergies au quotidien.
Leur exploitation pour la production d’électricité est très rentable dans les sites isolés, le
caractère aléatoire des ressources d’énergie renouvelables fait que le système autonome
utilisant une seule source d’énergie renouvelable nécessite une large capacité de stockage afin
de satisfaire les besoins énergétiques de la charge et d’assurer une meilleure fiabilité de la
production d’énergie.
L’utilisation des systèmes hybrides, combinant plusieurs sources d’énergie, permet d’une part,
de diminuer la capacité de stockage et d’atténuer les fluctuations de la production causées par
la nature aléatoire de ces ressources.
L’objectif est de maintenir un niveau de fiabilité élevé avec un coût minimal d’énergie et ce,
grâce à un dimensionnement optimal de systèmes hybrides. Lorsqu'un seul type d'énergie ne
suffit pas à répondre à tous les besoins, il est possible de combiner deux ou plusieurs sources
d’énergie.
Les systèmes hybrides sont habituellement élaborés pour répondre aux besoins énergétiques
de l’électrification des maisons autonomes ou l’électrification complète de villages isolés ou
de petites îles. Le rôle d’un système hybride est d’assurer la demande de charge et d’optimiser
sa production afin de combler l’énergie demandée par la charge durant la période
d’intermittence et tout en maintenant la qualité d’énergie fournie
Le développement des énergies renouvelables figure maintenant au rang des priorités de la
majorité des états travers le monde. Il contribue en effet à la réalisation des grands objectifs
du monde entier relatifs à la réduction des émissions de CO2 et, par voie de conséquence, à
l'atténuation des changements climatiques, à la sûreté et à la diversité de l'approvisionnement
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énergétique, à la gestion durable de l'environnement et à la compétitivité économique. Les
états ont en outre reconnu la nécessité de promouvoir le développement de nouvelles
technologies innovantes à l'appui du secteur des énergies renouvelables.

II.2 Systèmes d’énergies renouvelables dans les réseaux électriques


Les systèmes électriques dans la plupart des pays développés sont en train de subir
d’importants changements. Ces changements sont le résultat de la libéralisation du marché de
l’électricité et de l’augmentation des énergies renouvelables dans le mix énergétique.
La topologie du système électrique n’a pas changé depuis sa création au début du XXème
siècle. À cette époque, une architecture centralisée était mise en œuvre : l’électricité étant
produite dans des centrales électriques de très haute puissance, transportée entre régions par
des réseaux de très grande tension et distribuée aux consommateurs par des réseaux de basse
tension. Cette architecture centralisée était celle qui répondait le mieux aux contraintes de
cette époque, elle garantissait aussi un développement rapide du réseau et une bonne qualité
de fourniture. Cependant, depuis ces dernières années, ce système commence à être remis en
question afin de permettre une large libéralisation du marché de l’électricité et augmentation
de la part des générateurs d’électricité à base d’énergies renouvelables tout en maintenant
constante la qualité de l’énergie fournie aux consommateurs. D’où il est devenu nécessaire de
raccorder au réseau les sources de production d’énergies renouvelables, qui permettra
d’anticiper les renforcements nécessaires sur les réseaux électriques pour pouvoir accueillir
l'ensemble de la production d'électricité renouvelable.

Ces dernières décennies, l’humanité a commencé à s’intéresser à la problématique du


changement climatique et la plupart des états ont adopté des résolutions visant à réduire les
émissions de gaz à effet de serre et en général des gaz polluants (comme le protocole de
Kyoto, la stratégie « Europe 20-20-20 » et d’autres).
« Le Protocole de Kyoto de 1997 sur le réchauffement de la planète, élaboré sous l'égide des
Nations unies, proposait de réduire, les émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport
aux niveaux atteints précédemment ».

La production à base d’ER a toujours existé dans les réseaux de distribution, mais sa présence
n’a jamais été d’une ampleur significative pour avoir un impact sur le fonctionnement du
réseau. Aujourd’hui la situation commence à changer car la production d’électricité

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décentralisée augmente d’année en année. Au-delà d’une production donnée, cela peut avoir
des conséquences négatives pour les réseaux et pour les consommateurs avec des :
- Impacts sur les niveaux de tension,
- Impacts sur la fréquence du réseau,
- Impacts sur le fonctionnement des protections dues à la modification des transits de
puissance.
Consommation et performance énergétiques sont liées. La consommation d’énergie
correspond en effet à la demande en énergie divisée par la performance
des systèmes énergétiques.
La performance énergétique est le confort thermique avec une exploitation annuelle optimisée
des énergies consommées c’est-à-dire « Pas de performance énergétique sans efficacité
énergétique».
L'intégration des énergies renouvelables, le solaire thermique et photovoltaïque, la pompe à
chaleur, octroie une performance énergétique meilleure, tout comme les générateur à haut
rendement et les panneaux de chauffage basse température comme le plancher chauffant, ainsi
que les dispositifs de régulation et programmation. En matière de développement durable, la
performance énergétique tient une place très importante. Les actions en faveur de
l'amélioration de la performance énergétique visent une économie d'énergie pouvant atteindre
les 40 % d'ici 2030.
La performance énergétique touche différents secteurs d'activité. C'est par exemple le cas du
secteur tertiaire, du secteur industriel, du secteur de l'agriculture et des collectivités.
Les enjeux de la performance énergétique dans le secteur tertiaire (bureaux, commerces,
hôpitaux, bâtiments, hôtels…), a pour objectif de réduire la consommation énergétique de 40
% d'ici 2030.

II.2. Performance des systèmes d’énergies renouvelables

Une première approche consiste à évaluer les impacts moyens par kWh d’électricité produit
par différentes filières, ce qui permet de comparer les filières renouvelables (hydro-électricité,
éolien, photovoltaïque, biogaz) aux productions fossiles et fissiles (charbon, gaz, nucléaire).
Par exemple, ce sont les centrales thermiques au charbon qui émettent le plus de gaz à effet de
serre.
Les centrales à gaz émettent deux fois moins, et les émissions sont réduites d’un facteur
supérieur à 20 avec les productions nucléaire et renouvelables.

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Les filières photovoltaïque et éolienne consomment également plus de métaux par kWh mais
font actuellement des efforts importants pour atteindre une forte proportion de recyclage en
fin de vie : 90 % de la masse des éoliennes est réutilisable ou recyclable, et cette proportion
devra passer à 95 % à partir de 2024. Le taux de valorisation des modules photovoltaïques est
de 94,7 % selon PV Cycle, qui collecte les panneaux sans frais pour le détenteur.
L’utilisation d’énergie et de matériaux nécessaire à la transition énergétique a été étudiée par
Hertwich (2014), qui montre que la mise en œuvre à grande échelle des filières
photovoltaïque, éolienne et solaire à concentration permet de réduire les impacts
environnementaux de la production d’électricité.
Une partie de l’électricité produite par le système photovoltaïque est exportée vers le réseau.
Faut-il la stocker dans des batteries pour la consommer dans le bâtiment lui-même ? Les
batteries induisent des impacts environnementaux supplémentaires, et ne sont pas nécessaires
sauf dans quelques cas particuliers (site isolé par exemple).

II.2. 1. Performance des systèmes de L’énergie hydroélectrique Les centrales


hydrauliques transforment l'énergie cinétique d’un flux d’eau en énergie électrique par
l’intermédiaire d’une ou plusieurs turbines hydrauliques, couplées à des générateurs
électriques (fig. II.1).

Fig. II.1. Schéma en coupe d'un barrage hydroélectrique

La performance de cette centrale revient à la puissance maximale qui dépend de la hauteur de


chute, du débit d'eau et des caractéristiques mécaniques de la turbine.
L’énergie hydroélectrique fournit actuellement environ 715 000 MWe, soit 19 % de
l’électricité mondiale. L’énergie hydroélectrique peut être beaucoup moins onéreuse que
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l’électricité produite à partir de combustibles fossiles ou que l’énergie nucléaire. Le principal
avantage de l’hydroélectricité (barrages) réside dans sa capacité à gérer les charges de pointe
saisonnières (et quotidiennes). Lorsque la demande d’électricité diminue, le barrage stocke
tout simplement davantage d’eau (qui fournit un débit plus important lorsqu’elle est libérée).
Toute énergie hydroélectrique ne nécessite pas un barrage ; une centrale au fil de l’eau, qui
n’utilise qu’une partie du débit d’un cours d’eau, est caractéristique des petits projets
hydroélectriques (<10MWe).
Il y trois types principaux de centrales hydroélectriques:
- Les centrales dites gravitaires pour lesquelles les apports d'eau dans la réserve sont
essentiellement issus du cours d'eau par gravitation,
- Les Stations de Transfert d'Énergie par Pompage (S.T.E.P.) aussi connues sous
l'appellation centrales hydrauliques à réserve pompée ou centrale de pompage turbinage, qui
permettent de pomper l'eau d'un bassin inférieur vers un bassin supérieur. Elles sont souvent
utilisées comme une forme de stockage : pompage durant le creux de la demande à partir
d'électricité produite par des équipement de base (nucléaire) et production d'électricité par
turbinage durant la pointe, en substitution ou en complément à celle, plus coûteuse, des
équipements de pointe,

- Les centrale marémotrices au sens large qui utilisent l'énergie du mouvement des mers,
qu'il s'agisse du flux alterné des marées (marémotrice au sens strict), des courants marins
permanents (dites aussi hydroliennes) ou du mouvement des vagues.
Les centrales gravitaires et celles de transfert d’énergie par pompage peuvent aussi être
classées en trois types selon la hauteur de la chute de l’eau :
- chute haute (> 200 m),
- chute moyenne (entre 50 et 200 m),
- chute basse (< 50 m).
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont
raisonnables, les installations sont prévues pour fonctionner longtemps et l'énergie de l'eau est
gratuite et renouvelable si elle est bien gérée. Donc le bilan est plutôt positif, et les centrales
hydrauliques sont parmi les systèmes de production d'électricité les plus rentables.
Les impacts environnementaux varient avec le type et la taille de la structure mise en place, ils
sont faibles s'il s'agit des barrages de taille modérée, des courants marins, des vagues, mais ils
peuvent devenir importants s'il s’agit de créer des grands barrages. Dans ce dernier cas, la
critique est généralement sur la disparition de terres agricoles et de villages, ainsi que la

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perturbation du déplacement de la faune (pas seulement aquatique) et globalement de
l'écosystème environnant. D’autres incidences négatives (émissions de CO2 au cours de la
construction, perturbation du courant fluvial en aval) doivent être évaluées au cas par cas.

II.2.2. Performances des systèmes éoliens


Une éolienne est un dispositif qui transforme l'énergie cinétique du vent en énergie
mécanique. Ensuite cette énergie est transformée en énergie électrique par l'intermédiaire
d’une machine électrique. Les termes « parc éolien » ou « ferme éolienne » sont utilisés pour
décrire les unités de production groupées, installées à terre – « onshore » ou dans la mer – «
offshore ». Les coûts d'investissement sont relativement élevés, surtout pour le « offshore »,
mais l'énergie primaire est gratuite et l'impact environnemental est petit. Dans certaines
régions, les éoliennes posent quand même quelques problèmes, liés au bruit de basse
fréquence, désagréable pour les personnes qui habitent à côté, nuisances visuelles et
dommages causés aux oiseaux, interférences avec la navigation aérienne, émissions de CO2
lors de la fabrication, de la construction et de la maintenance (de grandes grues ou des
hélicoptères sont nécessaires pour accéder aux turbines), écoulement d’huile ou de fluide
hydraulique en cours d’exploitation, etc.
Les petites éoliennes peuvent être à axe vertical ou axe horizontal (fig. II.2)

Fig. II.2. Éolienne à


axe vertical (a) et axe horizontal (b) [Win 12]

La puissance éolienne installée dans le monde est actuellement près de 250 000 MW
(Fig. II.3). L’éolien peut jouer un grand rôle dans la résolution des problèmes énergétiques de
l’humanité, mais le plus grand problème de l’exploitation des éoliennes reste le caractère non-
constant de l’énergie produite par ces générateurs.

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Fig. II.3. Puissance éolienne installée dans le monde jusqu’à 2011

En Europe, l’énergie éolienne est bien développée : la capacité installée est près de
90 GW, ce qui représente à peu près un tiers de la puissance installée dans le monde. Dans
certains pays européens, une proportion importante de l’énergie est générée par des parcs
éoliens. Ce sont aussi des pays avec le plus de puissance éolienne installée (fig. II.4.). Au
Danemark, l’éolien assure près de 20 % delà production électrique du pays. En Espagne, la
part de l’éolien a atteint 14%. Ceci montre que l’énergie éolienne est déjà capable d’apporter
une contribution significative à la production d’une électricité «verte»

Fig. II.4. Puissance éolienne installée dans certains pays de l’Union Européenne, 2012

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II.2.3. Performance des générateurs photovoltaïques Le principe de l'obtention du
courant par les cellules photovoltaïques s'appelle l'effet photoélectrique. Ces cellules
produisent du courant continu à partir de l’irradiation solaire. La majorité des installations PV
sont connectées aux réseaux de distribution (basse tension). Il existe aussi des grands parcs
PV, jusqu’à quelques dizaines ou centaines de MW, connectées au réseau de transmission.
L'énergie du rayonnement solaire peut être aussi convertie en chaleur ou indirectement en
électricité par la production de vapeur qui entraîne un générateur électrique. Dans ce cas, on
parle de solaire thermique. Deux principes de base sont utilisés pour faire cela :
- Capter l'énergie des rayons solaires grâce à un corps noir,
- Concentrer le rayonnement solaire dans un point : four solaire, miroirs paraboliques,
concentrateurs.
Cependant, aujourd’hui la forme de conversion de l’énergie solaire en électricité la plus
fréquente reste le photovoltaïque. L’évolution de la puissance PV installée dans le monde est
présentée sur la fig. II.5, aujourd’hui elle est déjà proche de 70 GW. Comme dans la filière
éolienne, l’Europe tient la partie majeure de la puissance installée mondialement. La
répartition de cette puissance dans certains pays de l’Union Européenne est présentée sur la
fig. II.5.

Fig. II.5. Puissance PV installée dans le monde jusqu’en 2012

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Fig. II.6. Puissance PV installée dans certains pays de l’Union Européenne,

Les systèmes PV peuvent être classés en deux catégories:


- les systèmes autonomes, isolés du réseau,
- les systèmes raccordés au réseau.
Les systèmes autonomes sont utilisés pour alimenter directement des charges, soit dans un
système hybride avec stockage ou font partie d’un système d’alimentation de secours en cas
de panne du réseau. La Fig. II.7 représente l’exemple d’un système PV autonome avec
stockage. Les batteries sont associées au générateur PV à travers un convertisseur DC-DC
pour assurer l’alimentation continue au fur et à mesure, malgré l’intermittence de la
production. Ce système de stockage représente une part très importante du coût de
l’installation, et ces conditions d’exploitation sont lourdes : cycles de charge-décharge
pratiquement tous les jours, souvent avec des courants importants. Par conséquent, des
systèmes sophistiqués de gestion de l’énergie ont été développés afin d’optimiser la durée de
vie des batteries et ainsi de réduire le coût du fonctionnement. La gestion de l’énergie dans les
systèmes PV autonomes reste un thème de recherche très actuel.

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Fig. II.7. Exemple de système photovoltaïque autonome avec stockage

Les systèmes PV, connectés au réseau sont utilisés le plus souvent pour vendre la totalité de
l’énergie produite. Dans le cas d’une installation PV domestique, l’électricité, issue du
générateur PV peut être autoconsommée et le surplus est vendu à l’opérateur du réseau. Dans
ce cas, le réseau est utilisé pour l’alimentation en manque d’énergie PV. La fig. II.8 présente
un système PV connecté au réseau électrique. Actuellement, dans la plupart des législations,
pour les systèmes PV avec stockage, connectés au réseau, il est interdit de charger les
éléments de stockage depuis le réseau. Cette règle est établie afin d’éviter des fraudes
éventuelles.
Actuellement, l’énergie photovoltaïque n’est pas encore concurrentielle face au prix de vente
de l’électricité. C’est pourquoi, face au besoin de réduire les émissions de gaz polluants et à la
dépendance aux sources d’énergie non-renouvelables, la plupart des états dans le monde ont
mis en place des mesures économiques pour favoriser les sources d’énergie renouvelables.
Dans le cas du photovoltaïque, la mesure la plus fréquente est d’imposer à l’opérateur du
réseau de distribution des tarifs d’achat préférentiels pour l’électricité, issue des installations
PV. Une autre mesure, moins fréquente, consiste à subventionner directement les particuliers
sur le cout d’investissement.

Fig. II.8. Exemple de système photovoltaïque connecté au réseau de distribution


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II.2.4. Performance des systèmes de la biomasse
La biomasse désigne les matières biologiques vivantes ou mortes récemment qui peuvent être
utilisées comme combustibles ou pour la production industrielle. Il s’agit le plus souvent de
plantes cultivées pour servir de biocarburant, mais la biomasse comprend également des
matières végétales ou animales utilisées dans la production de fibres, de produits chimiques
ou de chaleur. La biomasse peut aussi désigner des déchets biodégradables qui peuvent être
brûlés comme combustible. Elle ne comprend pas les matières organiques qui ont été
transformées par des processus géologiques en des substances comme le charbon ou le
pétrole. L’utilisation directe de biomasse solide se fait généralement sous la forme de matières
solides combustibles, telles que le bois, la partie biogénique des déchets municipaux solides
ou les cultures énergétiques. Les cultures peuvent être destinées spécialement à des fins de
combustion ou utilisées à d’autres fins, les déchets après traitement servant ensuite à la
combustion.
La biomasse peut être utilisée principalement de deux manières :
1- Lors de la fermentation des déchets, le gaz méthane peut être capté et utilisé comme
source d’énergie,
2- La plupart des catégories de biomasse peuvent en fait être brûlées pour chauffer de l’eau et
actionner des turbines.
Dans tous les deux cas, l’énergie thermique peut être utilisée pour produire de l’électricité
dans des centrales thermiques. L'intérêt est que le dioxyde de carbone rejeté dans l'atmosphère
lors de l’incinération de la biomasse ou le méthane est compensé par celui absorbé par la
repousse des plantes qui, entre outre, sont la source principale de biomasse. De cette manière,
le bilan carbone peut être proche de zéro.
Les coûts de production des projets relatifs à l’énergie produite à partir de la biomasse varient
dans de grandes proportions (entre 25 et 90 EUR environ par MWh). Ces projets peuvent
souvent être financièrement compétitifs sans subvention, mais il est souvent impossible de
déterminer avec précision le coût de production économique pendant toute la durée de vie du
projet. L’incidence nette sur l’environnement doit être évaluée au cas par cas, car des
incidences négatives ne sont pas exclues, en particulier lorsque les plantes sont spécialement
cultivées en vue de la production d’énergie ou de leur transformation en biocarburants. Bien
que la biomasse soit une énergie renouvelable, parfois qualifiée de combustible « non
générateur de carbone », son utilisation peut néanmoins contribuer au réchauffement de la
planète. Ceci se produit lorsque l’équilibre naturel du carbone est perturbé, par exemple par la
déforestation ou l’urbanisation d’espaces verts.
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II.2.5. Performance des systèmes de la géothermie. Le terme de « géothermie »
regroupe des moyens de capter l’énergie thermique de l’intérieur du globe terrestre
généralement à des kilomètres de profondeur dans la croûte terrestre et de l’utiliser comme
source de chaleur ou de la convertir en électricité par des turbines et générateurs électriques.
Pour capter l'énergie géothermique, un fluide est mis en circulation dans les profondeurs de la
terre. Ce fluide peut être celui d'une nappe captive naturelle, de l'eau injectée dans une roche
chaude imperméable ou dans des puits spéciaux. Dans tous les cas, le fluide se réchauffe et
remonte avec une température supérieure.
La construction d’une centrale électrique est onéreuse, mais les coûts d’exploitation sont
faibles, d’où des coûts d’énergie peu élevés dans le cas de sites bien adaptés. Lorsque la
vapeur ou l’eau chaude souterraine peut être exploitée et ramenée à la surface, elle peut servir
à produire de l’électricité. Ces sources d’énergie géothermiques se trouvent dans certaines
régions du monde à la géologie instable, comme l’Islande, la Nouvelle-Zélande, les États-
Unis, les Philippines et l’Italie. À l’heure actuelle, l’Islande produit de l’énergie en
permanence à partir d’une capacité géothermique installée de l’ordre de 170 MW, et chauffe
environ 85 % des habitations grâce à l’énergie géothermique. La capacité opérationnelle est
de l’ordre de 8000 MW au total dans le monde.
Les coûts de production de l’énergie géothermique varient fortement selon les projets, mais ils
ressortent à environ 15 à 80 EUR par MWh pour les sites appropriés sur le plan géologique, et
peuvent souvent être compétitifs sans subvention.
L’incidence nette sur l’environnement doit, là encore, être évaluée au cas par cas en raison de
l’existence d’impacts négatifs (stabilité des sols localement pendant ou après la construction,
émissions de faibles quantités de vapeur, de CO2, de NOx et de soufre au cours de
l’exploitation). Toutefois, ces incidences négatives dues aux émissions ne correspondent
généralement qu’à 5% des niveaux associés aux énergies fossiles.
Le principe d’utilisation de la géothermie pour générer l’électricité est présenté sur la fig. II.9.

Fig. II.9.Génération d’électricité par une source d’énergie géothermique


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II.2.6 Performance des systèmes de l’énergie des vagues et marémotrice
L’énergie des vagues exploite le mouvement horizontal des océans ou des mers, autrement dit
elle capte une partie de l’énergie contenue dans les vagues. L’énergie marémotrice exploite le
mouvement vertical des océans ou des mers, c’est-à-dire qu’elle capte une partie de l’énergie
contenue dans les marées.
Pour chacune de ces technologies, les coûts de production sont soit très incertains et non
vérifiés (énergie des vagues et énergie marémotrice), soit très élevés et actuellement non
compétitifs d’un point de vue financier (énergie solaire). À titre d’exemple, pour les projets de
production d’énergie solaire à partir de cellules photovoltaïques, les coûts de production
varient actuellement entre
300 et 500 EUR environ par MWh.
L’incidence nette sur l’environnement des projets relatifs à l’énergie des vagues, à l’énergie
marémotrice nécessite également une évaluation au cas par cas, car des incidences négatives
sont associées à chaque technologie. Pour ces deux technologies, les principaux problèmes
sont liés à l’incidence environnementale des phases de fabrication, d’installation et de
maintenance des équipements, et à l’impact du projet sur les écosystèmes terrestres et marins.

En conclusion, on peut dire que, Les énergies renouvelables sont la seconde option. Elles
comprennent la biomasse, les énergies solaires, éoliennes, géothermiques, hydroélectriques,
marémotrices et thermiques des mers. Malgré une abondance reconnue (les flux annuels sont
trois fois supérieurs à la demande mondiale actuelle), elles ne représentent que 19 % de la
consommation mondiale quand la grande hydraulique est prise en compte.
Ces énergies durables se prêtent cependant bien aux zones rurales où la dispersion de la
population ne favorise pas l’extension des réseaux d’énergie. Il est en outre possible de les
coupler au réseau où les centrales de base (grande hydraulique, thermique classique)
compensent l’intermittence.
Les énergies renouvelables peuvent apporter, si elles sont mobilisées à bon niveau, comme le
permet l’évolution récente des technologies et de leurs coûts, des solutions définitives à la
disponibilité des ressources en quantité et en qualité suffisantes pour les générations actuelles
et futures. Leur impact limité sur l’environnement (hors grande hydraulique) en fait une
option extrêmement intéressante pour la réalisation des objectifs de développement durable.

II.3.1. Autres options : Les technologies avancées Les technologies avancées


permettent l’utilisation des ressources fossiles sous une autre option.
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Ces ressources fossiles et notamment le pétrole, le gaz et le charbon, constituent la base du
système énergétique actuel (environ 80% du bilan mondial). Elles sont la principale cause des
impacts négatifs sur l’environnement (pollution de l’air, 80% des gaz à effet de serre). Les
technologies avancées, notamment dans le secteur électrique, permettent de réduire
notablement ces impacts. Les cycles combinés, qui améliorent les rendements de production
d’un facteur de deux, sont aujourd’hui d’usage courant dans les pays développés et choisis
partout où le gaz naturel est la source primaire.

D’autres technologies en développement comme les micro-turbines, les piles à combustibles,


la gazéification du charbon ou les cycles combinés à gazéification intégrée (IGCC) ouvrent
aux énergies fossiles des perspectives nouvelles en termes de potentiel et de durée de vie de la
ressource. Les techniques de stockage de CO2, qui font aujourd’hui l’objet d’intenses
recherches, élargissent encore plus les perspectives en ouvrant notamment la voie à une
production massive d’hydrogène et, de ce fait, à des taux d’émission proches de zéro.
II.3.2. Solar–thermal power plant
Solar–thermal technologies work by converting the sun’s energy into heat, which is then used
to produce steam for driving a turbine and generator. The thermal efficiency of the plant is
about 15% of the sun’s energy. All solar–thermal systems consist of four basic components: a
collector, receiver, transport–storage system and power conversion system. There are limited
data on installation and electricity cost, so for this experiment the cost data are evaluated
from the central receiver power plant. This system requires a large land area but has no other
environmental impact.

II.3.2. Geothermal power plant


The binary geothermal system utilizes a secondary working fluid, which has a low boiling
point and high vapor pressure at low temperature. This secondary fluid operates through a
conventional Rankine cycle. By selecting an appropriate working fluid, binary systems can be
designed to operate with the inlet temperature in the range 85–170 C. The inlet temperature
influences the size of the turbine, heat exchanger and cooling tower. The installation costs do
not include well development.

II.3.3. Biomass power plant


The source of biomass energy is a form of plant-derived material such as wood, herbaceous
crops and forest residues. Biomass is produced by photosynthesis. The rate at which solar
energy is converted into biomass through photosynthesis ranged from 3.3% for so called C3
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plants (wheat, rice, trees) to 6.7% for C4 plants (maize, sugar cane). The main biomass
technologies presently used are: direct firing of biomass and co-firing of biomass.

II.3.4. PV solar power plant


The solar cell costs are important elements of the PV economic viability. The modules
account for about 50% of cost of a PV power plant. The solar cells themselves for account for
about half of the module cost, or 20% of the total system cost. Thin film polycrystalline
technology may make it possible to have the module cost at about 50 USD/m and an
electricity price of 6 cents/kWh. This is only a planning target for 10% efficiency. With the
increase of efficiency to 20% the target will be 4 cents/kWh.
The production of the solar cells themselves leads to the emission of greenhouse gases.
Taking a life cycle perspective of a PV plant, it will produce more electric energy during its
life than it takes to build it.

II.3.5. Wind power plant


The present technology, including new material for wind turbine blades, has reached the size
of 1.5 MW for off-shore use. Its three blade rotor diameter is 63 m, while the swept area is
3117m2. It rotates at a constant speed, 21 rpm, and has a noise level of 104 dB A. The tower
height is 57.8 m. It starts delivering energy at a wind speed above 4 m/s, reaches full power at
a wind of 15 m/s and stops at a speed above 25 m/s. For annual average wind speed between
6 and 10 m/s its production varies between 2.4 and 6.5 GWh. Since 1981 the installation cost
of typical wind turbines has been decreasing and has reached 1000 USD/kW. The electricity
price is 7–9 cent/kWh, with a further cost reduction expected through the economics of scale,
low-cost manufacturing and improved design. Wind farms require a lot of space. Most wind
farms fall into a range of 0.1–1 km2 per installed MW.

II.3.6. Ocean power plant


In this analysis we will take into a consideration the ocean thermal energy conversion. The
idea is to make use of the temperature difference between the surface water of a tropical
ocean (at around 25C°) and deep ocean (5 C° at 1000 m). The technology that work
according to the principle of ocean thermal energy conversion are intrinsically (inseparably)
limited to a low efficiency of about 6–7%, but in practice the efficiency is even lower, with a
maximum of 3–4%. The estimates based on the present ocean thermal design lead to capital

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costs for such a system close to 10 000 USD/kW. Because of the high capital cost, the
generation cost would likely be 12–25 cent/kWh [5].

II.3.7. Hydro power plant


The economic viability of a hydro power plant depends on a number of factors, such as the
installation cost of a dam, the size of the reservoir, the operation and maintenance costs, the
distance from the dam to consumers, the availability of high efficiency long distance power
transmission technology, and the projects exposed to environmental positive and negative.
The installation cost for a capacity above 10 MW, ranges from 600 to about 2000 USD/kW.
The price of the electric package and hydro mechanical equipment varies depending on the
location. The price difference can be a factor of four in extreme cases. The ratio of a
hydropower plant installed capacity to the area inundated is a rough measure of its
environmental impact.

II.3.8. Natural gas combined cycle (NGCC)


Due to favorable conditions with gas resources, recently it has become interesting to
investigate the natural gas cycle power plant as a potential option in power generation. With
the present design of gas turbines the efficiency of the NGC cycle has become very attractive
in many respects. With other advantages, such as easy control, NOx control and limited air
pollution, NGCC has become one of the most promising options in the future strategy of
energy system development.

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