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CHAP II Étude Et Analy Performances ER-converti
CHAP II Étude Et Analy Performances ER-converti
La production à base d’ER a toujours existé dans les réseaux de distribution, mais sa présence
n’a jamais été d’une ampleur significative pour avoir un impact sur le fonctionnement du
réseau. Aujourd’hui la situation commence à changer car la production d’électricité
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décentralisée augmente d’année en année. Au-delà d’une production donnée, cela peut avoir
des conséquences négatives pour les réseaux et pour les consommateurs avec des :
- Impacts sur les niveaux de tension,
- Impacts sur la fréquence du réseau,
- Impacts sur le fonctionnement des protections dues à la modification des transits de
puissance.
Consommation et performance énergétiques sont liées. La consommation d’énergie
correspond en effet à la demande en énergie divisée par la performance
des systèmes énergétiques.
La performance énergétique est le confort thermique avec une exploitation annuelle optimisée
des énergies consommées c’est-à-dire « Pas de performance énergétique sans efficacité
énergétique».
L'intégration des énergies renouvelables, le solaire thermique et photovoltaïque, la pompe à
chaleur, octroie une performance énergétique meilleure, tout comme les générateur à haut
rendement et les panneaux de chauffage basse température comme le plancher chauffant, ainsi
que les dispositifs de régulation et programmation. En matière de développement durable, la
performance énergétique tient une place très importante. Les actions en faveur de
l'amélioration de la performance énergétique visent une économie d'énergie pouvant atteindre
les 40 % d'ici 2030.
La performance énergétique touche différents secteurs d'activité. C'est par exemple le cas du
secteur tertiaire, du secteur industriel, du secteur de l'agriculture et des collectivités.
Les enjeux de la performance énergétique dans le secteur tertiaire (bureaux, commerces,
hôpitaux, bâtiments, hôtels…), a pour objectif de réduire la consommation énergétique de 40
% d'ici 2030.
Une première approche consiste à évaluer les impacts moyens par kWh d’électricité produit
par différentes filières, ce qui permet de comparer les filières renouvelables (hydro-électricité,
éolien, photovoltaïque, biogaz) aux productions fossiles et fissiles (charbon, gaz, nucléaire).
Par exemple, ce sont les centrales thermiques au charbon qui émettent le plus de gaz à effet de
serre.
Les centrales à gaz émettent deux fois moins, et les émissions sont réduites d’un facteur
supérieur à 20 avec les productions nucléaire et renouvelables.
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Les filières photovoltaïque et éolienne consomment également plus de métaux par kWh mais
font actuellement des efforts importants pour atteindre une forte proportion de recyclage en
fin de vie : 90 % de la masse des éoliennes est réutilisable ou recyclable, et cette proportion
devra passer à 95 % à partir de 2024. Le taux de valorisation des modules photovoltaïques est
de 94,7 % selon PV Cycle, qui collecte les panneaux sans frais pour le détenteur.
L’utilisation d’énergie et de matériaux nécessaire à la transition énergétique a été étudiée par
Hertwich (2014), qui montre que la mise en œuvre à grande échelle des filières
photovoltaïque, éolienne et solaire à concentration permet de réduire les impacts
environnementaux de la production d’électricité.
Une partie de l’électricité produite par le système photovoltaïque est exportée vers le réseau.
Faut-il la stocker dans des batteries pour la consommer dans le bâtiment lui-même ? Les
batteries induisent des impacts environnementaux supplémentaires, et ne sont pas nécessaires
sauf dans quelques cas particuliers (site isolé par exemple).
- Les centrale marémotrices au sens large qui utilisent l'énergie du mouvement des mers,
qu'il s'agisse du flux alterné des marées (marémotrice au sens strict), des courants marins
permanents (dites aussi hydroliennes) ou du mouvement des vagues.
Les centrales gravitaires et celles de transfert d’énergie par pompage peuvent aussi être
classées en trois types selon la hauteur de la chute de l’eau :
- chute haute (> 200 m),
- chute moyenne (entre 50 et 200 m),
- chute basse (< 50 m).
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont
raisonnables, les installations sont prévues pour fonctionner longtemps et l'énergie de l'eau est
gratuite et renouvelable si elle est bien gérée. Donc le bilan est plutôt positif, et les centrales
hydrauliques sont parmi les systèmes de production d'électricité les plus rentables.
Les impacts environnementaux varient avec le type et la taille de la structure mise en place, ils
sont faibles s'il s'agit des barrages de taille modérée, des courants marins, des vagues, mais ils
peuvent devenir importants s'il s’agit de créer des grands barrages. Dans ce dernier cas, la
critique est généralement sur la disparition de terres agricoles et de villages, ainsi que la
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perturbation du déplacement de la faune (pas seulement aquatique) et globalement de
l'écosystème environnant. D’autres incidences négatives (émissions de CO2 au cours de la
construction, perturbation du courant fluvial en aval) doivent être évaluées au cas par cas.
La puissance éolienne installée dans le monde est actuellement près de 250 000 MW
(Fig. II.3). L’éolien peut jouer un grand rôle dans la résolution des problèmes énergétiques de
l’humanité, mais le plus grand problème de l’exploitation des éoliennes reste le caractère non-
constant de l’énergie produite par ces générateurs.
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Fig. II.3. Puissance éolienne installée dans le monde jusqu’à 2011
En Europe, l’énergie éolienne est bien développée : la capacité installée est près de
90 GW, ce qui représente à peu près un tiers de la puissance installée dans le monde. Dans
certains pays européens, une proportion importante de l’énergie est générée par des parcs
éoliens. Ce sont aussi des pays avec le plus de puissance éolienne installée (fig. II.4.). Au
Danemark, l’éolien assure près de 20 % delà production électrique du pays. En Espagne, la
part de l’éolien a atteint 14%. Ceci montre que l’énergie éolienne est déjà capable d’apporter
une contribution significative à la production d’une électricité «verte»
Fig. II.4. Puissance éolienne installée dans certains pays de l’Union Européenne, 2012
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II.2.3. Performance des générateurs photovoltaïques Le principe de l'obtention du
courant par les cellules photovoltaïques s'appelle l'effet photoélectrique. Ces cellules
produisent du courant continu à partir de l’irradiation solaire. La majorité des installations PV
sont connectées aux réseaux de distribution (basse tension). Il existe aussi des grands parcs
PV, jusqu’à quelques dizaines ou centaines de MW, connectées au réseau de transmission.
L'énergie du rayonnement solaire peut être aussi convertie en chaleur ou indirectement en
électricité par la production de vapeur qui entraîne un générateur électrique. Dans ce cas, on
parle de solaire thermique. Deux principes de base sont utilisés pour faire cela :
- Capter l'énergie des rayons solaires grâce à un corps noir,
- Concentrer le rayonnement solaire dans un point : four solaire, miroirs paraboliques,
concentrateurs.
Cependant, aujourd’hui la forme de conversion de l’énergie solaire en électricité la plus
fréquente reste le photovoltaïque. L’évolution de la puissance PV installée dans le monde est
présentée sur la fig. II.5, aujourd’hui elle est déjà proche de 70 GW. Comme dans la filière
éolienne, l’Europe tient la partie majeure de la puissance installée mondialement. La
répartition de cette puissance dans certains pays de l’Union Européenne est présentée sur la
fig. II.5.
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Fig. II.6. Puissance PV installée dans certains pays de l’Union Européenne,
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Fig. II.7. Exemple de système photovoltaïque autonome avec stockage
Les systèmes PV, connectés au réseau sont utilisés le plus souvent pour vendre la totalité de
l’énergie produite. Dans le cas d’une installation PV domestique, l’électricité, issue du
générateur PV peut être autoconsommée et le surplus est vendu à l’opérateur du réseau. Dans
ce cas, le réseau est utilisé pour l’alimentation en manque d’énergie PV. La fig. II.8 présente
un système PV connecté au réseau électrique. Actuellement, dans la plupart des législations,
pour les systèmes PV avec stockage, connectés au réseau, il est interdit de charger les
éléments de stockage depuis le réseau. Cette règle est établie afin d’éviter des fraudes
éventuelles.
Actuellement, l’énergie photovoltaïque n’est pas encore concurrentielle face au prix de vente
de l’électricité. C’est pourquoi, face au besoin de réduire les émissions de gaz polluants et à la
dépendance aux sources d’énergie non-renouvelables, la plupart des états dans le monde ont
mis en place des mesures économiques pour favoriser les sources d’énergie renouvelables.
Dans le cas du photovoltaïque, la mesure la plus fréquente est d’imposer à l’opérateur du
réseau de distribution des tarifs d’achat préférentiels pour l’électricité, issue des installations
PV. Une autre mesure, moins fréquente, consiste à subventionner directement les particuliers
sur le cout d’investissement.
En conclusion, on peut dire que, Les énergies renouvelables sont la seconde option. Elles
comprennent la biomasse, les énergies solaires, éoliennes, géothermiques, hydroélectriques,
marémotrices et thermiques des mers. Malgré une abondance reconnue (les flux annuels sont
trois fois supérieurs à la demande mondiale actuelle), elles ne représentent que 19 % de la
consommation mondiale quand la grande hydraulique est prise en compte.
Ces énergies durables se prêtent cependant bien aux zones rurales où la dispersion de la
population ne favorise pas l’extension des réseaux d’énergie. Il est en outre possible de les
coupler au réseau où les centrales de base (grande hydraulique, thermique classique)
compensent l’intermittence.
Les énergies renouvelables peuvent apporter, si elles sont mobilisées à bon niveau, comme le
permet l’évolution récente des technologies et de leurs coûts, des solutions définitives à la
disponibilité des ressources en quantité et en qualité suffisantes pour les générations actuelles
et futures. Leur impact limité sur l’environnement (hors grande hydraulique) en fait une
option extrêmement intéressante pour la réalisation des objectifs de développement durable.
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costs for such a system close to 10 000 USD/kW. Because of the high capital cost, the
generation cost would likely be 12–25 cent/kWh [5].
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